Il me hurlait dessus .... Bon le point pour lui est qu'il ne savait pas de quoi j'étais capable, sans quoi il n'aurait pas oser. En entendant le volume des décibels augmenter de façon non négligeable, j'eus une furieuse envie de me jeter sur lui, l'attraper par le cou et le plaquer contre le mur et ensuite ... et bien je ne sais pas j'aurai pu lui apprendre le respect peut être ou du moins lui apprendre qu'il y a certaines choses qui ne se font pas en présence d'une personne qui est un tant soit peu dangereuse.

Il avait beau s'être excusé, la colère se voyait déjà fort bien dans mes yeux et si jamais cette hurluberlu n'était pas arrivé je crois que je ne me serai pas gênée pour faire ce que j'avais en tête.
Je n'avais pas entendu l'inconnu arriver et cela ne me plaisait pas du tout. Il ne fallait pas que je m'égare dans les limbes de mon inconscient ou sinon je ne ferai pas long feu.
Je pris un moment pour réguler ma respiration mais également tenter de sentir si nous étions réellement seul ou non. Puis je reportais mon attention sur le nouveau venu qui, ma foi, me semblait bien exigeant.

Y'a un moyen d'être tranquille dans cette rue ou je dois entendre votre vacarme encore quelques heures ?

Je pense que tu devrais aller jouer ailleurs l'ami ... tu rentre dans une conversation privée ici et si tu veux .... pas décuvé ton vin, il ne semblait pas saoul mais c'est comme s'il avait une gueule de bois puissance 10 reprendre tes esprits dira-t-on tu peux le faire dans une autre rue. Il y en a assez pour cela dans Hell's.

Quant à toi dis-je d'une voix sourde en regardant Sam dans les yeux on va passer un pacte ... je ne te parle plus de l'institut et toi ... tu ne lève plus jamais la voix contre moi ! ça nous évitera quelques déconvenues à tous les deux je te le promets.

Je revins m'adosser contre le mur en face de Sam et repris la conversation sans prêter plus d'attention à l'homme qui était intervenu.
Alors Sam, tu te sens mieux? Ton estomac ne crie plus famine?

Bon j'avoue que j'étais mauvaise sur ce coup la, l'homme m'avait empêché de donner à Sam la correction qu'il méritais; enfin j'en méritais une aussi. Sam avait dis non et moi j'insistais. Mais bon, cette façon de s'imposer était un rien comment dit-on déjà ... irritante.
Restait à savoir comment Sam allait réagir face à l'inconnu.

Voyant la réaction de Rahne, je compris tout de suite que je risquais de passer un sale quart d'heure. Je commençais a me ramasser sur moi même pour encaisser ce qui allait venir, quand un inconnu débarqua d'un seul coup.

Aussitôt je pris un couteau dans ma main gauche, et la blessure que je m'étais infligé plus tôt se rappela à mon bon souvenir. Mais je ne laissais rien paraitre, et garda le couteau caché pour que le nouveau venu ne le voit pas.

Quand la mutante rembarra ce gars, un sourire sarcastique apparut aussitot à mes lèvres. Sourire qui ne dura pas bien longtemps, car ce qu'elle me dit ensuite ne me plut pas du tout.

M'interdire d'élever la voix ? Personne ne m'interdisait quoi que ce soit. Je faisais ce que je voulais, quand je voulais. Bon il est vrai que s'énerver contre quelqu'un de plus fort que soi n'était pas une bonne idée, mais quand même !

Aussi je n'eu pas envie de jouer le jeux quand Rahne se remit à me parler et à ignorer de manière aussi flagrante le nouveau venu.

Et c'est ainsi que je décidais d'aller le voir de plus prêt. Tenant toujours mon couteau caché mais prêt à l'emploi, je m'approchai doucement de lui, ne faisant aucun effort pour cacher que je le détaillait complètement.

Enfin je m'approchai... mais en ne tournant pas le dos à Rahne, prudence oblige vous comprenez ? Pour revenir à l'inconnu, ses habits étaient visiblement d'une richesse qui ne correspondait absolument pas avec Hell's kitchen. Je me demandais comment il avait réussi a arriver jusqu'ici sans s'être fait trousser. Mais ce n'était pas mon problème.

Continuant à l'observer je tournais autour de lui, ne disant toujours rien.
Puis alors qu'il allait manifestement se mettre à parler, je l'interrompis de ma manière habituelle. Vous savez cette délicatesse dont je suis si fier ? Voilà vous avez l'idée.

"T'as mal à la tête ? le pauvre petit chou."

Je lui sortis mon plus beau sourire carnassier.

"Si tu veux on peut en rajouter une couche, au moins là t'auras de quoi te plaindre, le vieux."

Je révélais alors le couteau que je tenais et le lancais négligeament dans ma main droite. Puis je recommençais à le faire tournoyer, tandis que je regardais l'étranger droit dans les yeux.

Je me sentais frustré face à Rahne, et j'étais prêt à tout pour me calmer les nerfs, même si cet inconnu risquait fort d'en faire les frais.

-Je pense que tu devrais aller jouer ailleurs l'ami ... tu rentre dans une conversation privée ici et si tu veux reprendre tes esprits dira-t-on tu peux le faire dans une autre rue. Il y en a assez pour cela dans Hell's.

Cette vision des chose aurait pu convenir, c'est vrai que des rues ils y en avaient partout... sauf qu'elle me convenais pas, car j'avais trouvé un coin de rue qui ma foi était plus calme que celle que j'avais traversée jusqu'ici, enfin jusqu'à ce que le garçon se mette à gueuler... et surtout que même avec un mal de tête horrible je ne dérogeais pas à ma mauvaise foi : elle venait de me donner un ordre c'est ça ? Mince, mais c'est qu'on ne me donne pas d'ordre à moi...

J'allais lui répondre de la manière la plus glaciale que je puisse produire quand je du me rendre à l'évidence que je devais la réserver à quelqu'un d'autre ; en effet, le jeune homme qui venait de s'égosiller la voix se rapprochait maintenant de moi comme s'il n'avait jamais vu un millionnaire à la gueule de bois dont la vie est rythmé par une mauvaise foi prononcée, de sa vie.
-T'as mal à la tête ? le pauvre petit chou.

J'eus un simple rictus lorsqu'il finit sa phrase. Ce...crétin venait de se foutre de moi c'est bien ça ? Oui, mais j'ai mis la mise à prix de certaine personne pour moins que ça... Après peut-être qu'à New York cela se passait autrement.

Je leva plus que nécessaire la tête pour le regarder de haut et ne pas donner une seule impression d'amusement, j'étais maintenant stoïque, avec pas la moindre expression faciale si ce n'est le dégout, prononcé par le relèvement de ma lèvre supérieur au niveau droit.

Il me rétorqua un sourire qui me rappela ce rockeur croisé au marché l'autre jour, le monde est petit, je ne croise que des fous. Sauf que lui avait un couteau cette fois, cependant assez petit pour que je le fasse disparaitre s'il le rapproche trop prêt de moi.
-Si tu veux on peut en rajouter une couche, au moins là t'auras de quoi te plaindre, le vieux.
-Mais tu sais à qui tu parle, "le puceau" ?, non, c'est vulgaire et ca se trouve il est avec elle, je me mettrais les deux sur le dos en même temps ce qui ne me générais pas plus si j'avais de l'aspirine, petit gueulard ? J'en ai entendu beaucoup des comme toi mais il étaient bourrés et vieux.

Je mis mes mains derrière mon dos et m'avança doucement vers lui.
Pour certain, c'était un élan de courage que de se rapprocher d'un fou avec un couteau et lui tenir tête, ou juste de l'inconscience, mais je le voyais mal tenter de me transpercer avec ce petit couteau que ferais disparaitre dés que je le toucherais du doigt.
-et le vieux justement n'est pas là pour que tu te défoule. Donc tu ne pas vas pas me poignarder comme n'importe quel clampin que tu croise à Hells Kitchen..., fis-je avec un sourire au coin des lèvres.

Même on n'était sur de rien ici. Si je ne réagissais pas avant lui il se ferait un plaisir de m'attaquer à moi sans raison, juste pour se défouler, et je porte un Armani en ce moment que je viens d'acheter, alors la moindre déchirure me rendrais fou... et un couteau dans l'estomac serait plutôt mortel.
Arrivé à distance raisonnable, le garçon continuait de faire tournoyer son couteau tel un jongleur. Parfait. L'objet était donc en mouvement, toutes les conditions ou presque étaient requise.
Je le fixa alors des yeux, si profondément et avec tant de hargne qu'on aurait dit si je n'avais pas mes lunettes sur le nez que j'essayais de l'hypnotiser... que nenni, tout ce cinéma n'était ni un défi, ni une tentative d'hypnotisme, mais bien une diversion.

Quand je le sentit prêt, j'élança ma main en plein vers le couteau du jeune homme qui encore adroit de ses sens eu une réaction, peut-être m'avais il lancer le couteau vers moi, peut-être avait il voulu m'esquiver, je ne sais pas j'étais trop occupé à toucher ma cible.
Lorsque mon doigt toucha le couteau, en mouvement à ce moment là, j'ordonna interieurement la disparition de l'objet... mais cette disparition se fit attendre (surement à cause de mon mal de tête) jusqu'à ce que le couteau exerce une pression sur mon index en lien directe avec lui jusqu'à couper superficiellement le bout du doigt, mais juste après le couteau disparu. L'action avait à peine durée 1 seconde. Les seules trace d'un couteau étaient mon index libérant à intervalle régulier des gouttes de sangs.
-Tu veux que je fasse la même chose avec toi ? bluffais-je avant de tirer les lunettes de mes yeux, un magicien peut tout faire, et même t'obliger à te taire.

Le bluff n'était amusant que sans les lunettes, là je pouvais montrer à mes adversaires que même lorsque je mens, je prend ça pour de la vérité.

L'attitude de Sam me faisait rire. On aurait dit un jeune loup, au taquet, prêt à bondir sur sa proie. Je me doutais que je ne devais pas intervenir néanmoins je ne pouvais pas laisser Sam agresser quelqu'un sous mes yeux sans réagir. Mais l'homme semblait savoir se défendre, et à bien y réfléchir, il ne semblait pas apeuré ... il y avait quelque chose qui ne me plaisait pas. Je me deplaçais donc un peu pour me rapprocher des deux loustiques et observer la scène. Me rapprocher me permettrait aussi de réagir aussi vite que je le pourrais.

Mais je n'avais pas prévu la suite des événements ... il était quoi? un illusionniste? un téléporteur? Peut importe, il était un mutant et visiblement il savait se servir de son don. Qu'il fut capable ou non de faire disparaitre Sam n'entrait même pas en ligne de compte ... il y avait trop de risques et je ne voulais pas voir disparaitre mon "protégé" de la sorte.

La disparition du couteau avait été suffisamment intéressante pour que je decide d'intervenir. Par ailleurs je me doutais un peu que Sam n'aimerait pas mais alors pas du tout perdre sa lame et qu'il n'hésiterait pas à foncer tête baissé sur l'inconnu.

Je détaillais l'inconnu : il avait l'art de la mise en scène, il aimait faire son petit effet, un costume qui ne sortait pas d'une brocante, un langage qui ne venait pas de la rue ... bref je commençais à me poser des questions.

Je vins me placer à coté de Sam (gestuelle surprenante mais pas illogique quand on me connais un peu)et m'adressais à l'inconnu:
Bien ... et si on se détendait un peu hein? ça pourrait être pas mal. D'ailleurs en parlant de ça, pas mal ton tour mais saurais-tu faire réapparaitre l'objet ou l'as-tu détruit? en posant la question au moins on serait fixé.

J'avoue que j'étais curieuse à propos de l'homme, j'avais envie d'en savoir plus sur son don, sa personnalité qui ne semblait pas piquer des vers ... curieuse, vraiment, mais sur mes gardes. Ce n'est pas en faisant un tit tour de passe-passe qu'il allait baisser ma garde. Néanmoins, je me demandais vraiment s'il pouvait faire disparaitre un humain et si le couteau avait été simplement déplacé ou détruit.

Raaaa je n'aime pas avoir des questions sans réponses .... mais en même temps, je peux pas me la jouer guestapo : Papirrrrrrrrr s'il fou plait ... non non non ça va pas le faire. La patience ma truffe, la patience ... oui mais m**de je suis pas patiente moi ...ben oui mais faut un début à tout.
ça y est ... ma migraine me reprends ... pensais-je en portant la main à ma tempe.