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« Impossible ! » Edward leva les yeux vers William, un air perplexe sur le visage. Impossible ? C’est drôle comme ce mot sonnait comme une sorte de défi. Impossible ? Ce n’était vraiment pas le genre de mot à lui dire. Impossible ? Il adorait ce mot et avait presque envie de se le répéter en boucle, encore et encore. « Impossible ? », ce fut au tour de William de le regarder avec étonnement. « Oui, impossible. » Edward se releva soudainement, parfaitement joyeux dans ce qui avait dû être une chemise de nuit déjà miteuse au moment de son achat. « Merveilleux. Acceptons. »

William tenta bien de protester mais l’anglais était déjà partit dans la salle de bain. Il n’y avait pas une seule journée où William cherchait à quantifier le degré de folie d’Edward. Il attrapa, une fois de plus, la lettre qui avait été envoyé au privé. Il l’avait déjà lu à trois reprise et, cette quatrième fois ne changeait strictement rien, la demande était ridicule. Une certaine Holly Parkson se plaignait parce qu’elle avait réussi à inventé un logiciel mais s’était fait voler ses travaux par une grande société informatique, au nom peut original de « avenir 2.0 ». Sa demande était simple : récupérer ses travaux qu’elle puisse les protéger et, enfin commercialisé son invention avant que l’entreprise le fasse à sa place. Une demande qui soulevait pas mal de question dans l’esprit de William qui ne voyait pas comment aller voler quelque chose de déjà voler, ce n’était pas tellement de domaine d’Edward. D’ailleurs ce dernier fini par sortir de la salle de bain et, sans donner plus d’explication, quitta la pièce pour sortir. Quand il était décidé !

« Edward ? »
« William ? » Sur le porche, à l’extérieur de la maison, il s’était retourné d’un air contrarié, n’aimant qu’on le coupe dans son élan.
« Quoique vous comptiez faire, je suis certain que c’est mieux avec des chaussures. »
« Des ... ? »

Edward suivit le regard de William pour aller se poser sur ses pieds. Ses chaussons. Il savait bien qu’il avait oublié quelque chose en partant. En moins de deux minutes il avait fait le changement adéquat. Maintenant, tout était parfait il pouvait y aller. Comme d’habitude c’est William qui prit la voiture, Edward étant incapable de conduire… Sauf si on voulait avoir un accident parce qu’il avait bloqué sur un détail en voyant une personne dans la rue.

« Je suppose que l’on va à Avenir 2.0 ? »
« Vous supposez toujours aussi mal William. On va à l’institut, c’est évident, non ? »

Ça ne l’était pas. Pas pour lui mais, vexé – même si William était habitué à ce genre de commentaire – il préféra ne pas poser la moindre question et se diriger vers l’endroit voulu. Le trajet ce fit dans le silence le plus absolu, Edward était déjà loin dans ses pensées de toute façon. Probablement en train de tout mettre au point pour ce qu’il prévoyait de faire, William sentait quand même assez mal le fait qu’il veuille passer à l’institut. A tous les coups, il allait embarquer quelqu’un avec lui, ce qui avait toujours une tendance à mal se finir. William avait encore le souvenir désagréable de la manière dont Edward s’était servi d’Élirys. Techniquement, il ne lui avait toujours pas pardonné mais, il était incapable de se résigner à quitter Edward, ça faisait tellement longtemps qu’il le suivait qu’il n’envisageait pas les choses autrement.

Ils étaient à peine arrivés à l’institut, qu’Edward quitta la voiture en promettant de revenir rapidement. Il s’enfonça dans le grand bâtiment que tout le monde s’efforçait de remettre sur pied depuis la mort de Xavier. Pas une grande réussite selon lui mais, là n’était pas la question. Direction l’antre des professeurs – une sorte d’enfer sur terre, pour lui – pour aller voir les emplois du temps des élèves. D’une élève en particulier. Il regarda sa montre, compara l’heure à l’emploi du temps. Cours de géographie. Sérieusement, ce genre de cours existait vraiment ? Ce n’était certaine pas, assis dans une salle de cours, qu’on apprenait le monde. N’importe quoi ! Il quitta la salle aussi vite qu’il y était entré pour aller rejoindre celle où se déroulait le cours qui l’intéressait. Enfin, c’était l’élève qui était dedans qui l’intéressait, le cours il s’en foutait.

Il avait ouvert la porte, de mémoire, il n’avait même pas frappé, ni même prit la peine de s’excuser pour le dérangement occasionné. Beaucoup trop de paire d’œil se tournaient vers lui d’un coup. Super. Il chercha du regard la personne qui l’intéressait puis, quand ce fut le cas, c’est directement à elle qui s’adressa.

« Mademoiselle Pryde, je vais vous demander de prendre vos affaires et de me suivre. »
« Je peux vous demander pourquoi ? » Ah oui, c’est vrai, les trucs sociable de base, parler au prof, lui donner une explication, tout ce genre de truc. Edward retint de justesse de lui répondre que, non, il ne pouvait pas lui demandé. Mais comme il l’avait déjà fait…
« Des trucs administratifs, ennuyant à mourir même à expliquer et qui, pour une raison obscure ne peuvent pas attendre. Il reposa son regard sur Kitty. Vraiment pas, donc, si on pouvait y aller. »

En y réfléchissant bien, ça pouvait être considérer comme une tâche administratif mais, c’est juste que ça n’avait rien à voir avec l’institut. De toute façon il s’estimait être un sauveur à ce moment très précis. Sérieusement, personne ne pouvait apprécier un cours qui parle d’autres terres en restant enfermé dans une salle de cours ? Il n’avait plus qu’à attendre qu’elle range ses affaires et qu’elle vienne. La patience, décidément, ce n’était pas son truc !

Je ne pouvais pas dire que je m'ennuyais.
Loin de là. J'aimais les cours, apprendre de nouvelles choses et tout le toutim. Pourtant, aujourd'hui, mon esprit était ailleurs. Je n'étais assise sur ma chaise à prendre des notes que depuis dix minutes que mon esprit vagabondait déjà alors que je fixais le parc, à l'extérieur de l'Institut. Tout semblait être paisible. Une douce brise faisait lentement remuer les feuilles vertes aux branches des arbres et quelques élèves discutaient sur les tables, au soleil.
Je secouais la tête, histoire de me reconcentrer sur le cours de géographie. Le sujet de la première heure ? Les conflits géo-politiques et les problèmes liés aux mutants dans les relations internationales. Un thème qui m'aurait passionnée, d'ordinaire. Le faits que les États-Unis aient révélé au grand jour l'existence des mutants et aient même consenti à les faire participer à leur vie publique et politique relevait du scandale, pour certains pays. C'était particulièrement le cas pour les pays d'Extrême-Orient et ceux de l'ex-URSS. Cette incompatibilité des mentalités avait conduit à de nombreuses mésententes et incompréhension. Au sein même de ces pays, des révoltes mutantes avaient eu lieu. Mais elles avaient été durement réprimées par les armes et les forces militaires. Ce qu'on pouvait d'ailleurs observer en ce moment en Amérique. Les brigades anti-mutants affrontant le clan des Damnés étaient là pour nous le prouver... De façon moins officielle, pourtant. Nous étions dans une sacrée pagaille, pour tout dire. Que ce soit de notre pays ou dans le reste du monde. Le moins que l'on puisse affirmer était que l'avenir restait incertain. Une incertitude dangereuse. Pour nous, anormaux, ou pour les autres humains. Que pouvais-je penser de tout ça ? Moi, une pauvre petite mutante propulsée dans ces embrouilles et ces guerres qui me dépassaient ? Qu'aurait dit le Professeur ? Il n'était malheureusement plus ici pour me conseiller et je devais maintenant faire mon bout de chemin seule. Non pas que cela me plaise ou soit facile. Je me sentais désespérément impuissante et incapable de prendre la moindre décision. Je restais là, assise, en cours, à prendre des notes sur ce qui chamboulait notre monde en ce moment même sans pour autant y prendre part. Comme si tout cela me dépassait. Que je n'en faisais pas partie. Mais j'en avais terriblement envie. Me jeter à corps perdu dans l'action. Avoir le sentiment d'aider l'humanité. Notre monde. Avoir mon rôle à jouer. Je laissais échapper un soupir de lassitude avant de gratter ma page déjà noircie de mon écriture serrée.
Je fus tirée de mes pensées par la porte qui s'ouvrit à la volée. Surprise, je tournais mon regard vers le nouvel arrivant comme tous les autres élèves de la classe. Monsieur Livingston. Un professeur que je connaissais un peu. Un drôle de personnage mais pas méchant. Un peu trop excentrique et bizarre mais je devais avouer que je l'appréciais. Il fouilla la salle du regard et ses yeux perçants se posèrent sur moi. Je me sentis pâlir. Qu'avais-je fais ? 

« Mademoiselle Pryde, je vais vous demander de prendre vos affaires et de me suivre. »

Je déglutis en serrant mon style entre mes doigts. On se calme, Kitty Pryde. Tu sais très bien que tu n'as rien fait de mal.

« Je peux vous demander pourquoi ? » s'étonna le professeur.

Edward semblait un peu ennuyé. Il grimaça, pas vraiment enchanté.

« Des trucs administratifs, ennuyant à mourir même à expliquer et qui, pour une raison obscure ne peuvent pas attendre. Vraiment pas, donc, si on pouvait y aller. »

C'était louche. J'avais rempli tous mes dossiers et tous mes papiers il y avait à peine une semaine. J'étais en règle. Je sourcillais, un peu méfiante. Mais je n'allais pas protester. Il avait l'air pressé et l'affaire urgente.

Je me lever sous le regard de mes camardes, rangeais mes affaire à la va-vite et jetais mon sac sur mes épaules.

_Si vous voulez bien m'excuser, monsieur. Au revoir.

Parvenue à la hauteur d'Edward, je le jetais un regard pleins de sous-entendus et claquais la porte derrière moi.

_Si je puis me permettre, monsieur, que voulez-vous de moi ? Je suppose que c'est une chose extrêmement importante puisque vous venez me chercher en plein cours. Et ce n'est surement pas un problème administratif, j'ai tout réglé la semaine dernière. D'ailleurs, je me doute que vous, vous me dérangiez pour ça. Ce n'est pas votre genre.


En plein milieu du couloir, j'attendais les bras croisés en tapant du pied.

Au moins, cela risquait d'être plus intéressant que ma contemplation du parc.

Mademoiselle Pryde avait pris ses affaires et, Edward avait trouvé le moyen de lever les yeux au ciel quand elle demanda au prof de l’excuser. Ça va, il s’en remettrait, il avait une bonne vingtaine d’autres élèves qu’il pouvait assommer avec ses cours, il n’allait pas faire une crise pour une de moins. Surtout quand c’était celle qui était le plus apte à rattraper des cours en retard bien qu’il maintenait que la géographie était une matière débile. Bref, elle était dehors et ils allaient pouvoir y aller. Edward avait même fait un pas en avant mais, l’adolescente qui semblait avoir besoin de réponse, lui fit stopper son mouvement et, il tourna les talons vers elle dans un soupir.

« Je vous aurait bien dit que vous ne pouvez pas vous permettre mais vu que vous avez continué sans attendre ma réponse, je n’ai pas vraiment le choix. »

Les suppositions, les déductions, s’était son truc alors, forcément, il aimait toujours entendre les gens qui en faisaient à leur tour. Important… Oui, pour lui. Pour elle un peu moins, pour l’institut pas du tout. Finalement c’était bien relatif comme notion. Il leva le pouce. Un bon point pour elle, ce n’était pas administratif car, effectivement, il ne s’ennuyait pas avec ce genre de chose. A bien y réfléchir, ça faisait des années et des années qu’il n’avait même pas vu une facture passer chez lui. William, c’est lui qui s’occupait de ce genre de choses, jugées futiles par le professeur.

« Tout à fait d’accord avec vous. Le côté administratif est une pure perte de temps. »

Hop, sur quoi, tout naturellement il se tourna à nouveau pour partir mais, c’est le bruit du pied de Kitty sur le sol qui le fit plisser les yeux, s’arrêter à nouveau dans son élan et tourner, une fois de plus, les talons vers elle. Techniquement parlant, il n’avait pas vraiment répondu à son interrogation et, là, il était en train de réfléchir… Lui dire, ne pas lui dire… Il se faisait une spécialité d’embarquer des gens sans qu’ils sachent vraiment dans quoi ils vont. C’était une forme d’apprentissage, non ?

« Je dois aller dans une agence informatique, je me suis dit que ça pouvait vous plaire. Alors… Il pointa les deux index en direction de la sortie. Si on pouvait y aller. »

Toute façon maintenant qu’elle était sortie de classe, elle n’allait pas y retourner. Du coup, de manière plus définitive que les deux premières fois il se tourna et commença à marcher vers la sortie. Logiquement William était toujours dehors en train d’attendre dans la voiture, il n’aurait plus qu’à les conduire à l’agence en question et, une fois là-bas… Bin, disons qu’il avait un plan en tête mais que rien n’était jamais arrêter avec lui parce que ça dépendait trop d’un tas de chose qu’il comprendrait sur le moment.

Il avait à peine fait deux pas que, déjà il leva les yeux au ciel dans un air interrogateur. L’institut n’était pas au courant, sinon on ne l’aurait jamais laissé faire. Quoique, il aurait sûrement réussi à trouver des arguments pour donner un bien fondé à cette mission mais c’était tellement plus agréable de le faire sans prévenir personne. Edward n’avait jamais aimé entrer dans les lignes, dans un règlement bien construit, il prenait même un certain plaisir à traverser les lignes définies par ces règlements en question. Il se tourna vers Kitty, une énième fois.

« Il va de soi que l’institut n’est pas au courant… L’administratif, tout ça, tout ça, ça prend beaucoup trop de temps alors… Bref… »

Il fallait juste comprendre qu’elle allait faire quelque chose qui n’était pas sous l’accord de l’institut, d’Ororo ou de toute personne ayant une autorité quelconque dans cet endroit.

Lorsque je vis Edward Livingston lever son pouce, m'accordant un point pour ma déduction, je ne pus m'empêcher de grimacer et m'imaginer le pire. Il était professeur à l'Institut, soit. Mais ce n'était pas sa caractéristique principale voire pas une caractéristique du tout. Cet homme n'avait absolument rien d'un professeur. Non, il était un excentrique surdoué affublé d'un deuxième cerveau plus qu'un pédagogue pour jeunes mutants ayant soif de savoir ou d'adolescents mal dans leur peau. Il était même plus du genre à les enfoncer, si cela pouvait le distraire un peu. Je ne pouvais pas dire que je l'appréciais. Il me paraissait être quelqu'un de hautain, nerveux et trop sûr de lui. Cependant, je ne le détestais pas non plus. Il apportait une touche d'originalité. La touche de folie qui manquait un peu à l'Institut et qui venait colorer les journées. Ces critiques acerbes ne manquaient jamais une occasion de me faire sourire, lorsque je le croisais, par hasard, dans les couloirs. Même s'il se faisait passer pour quelqu'un d'incroyablement froid et intelligent (ce qu'il était), il n'en restait pas moins profondément humain. Et près à tout pour que les choses servent son intérêt. Ce qui me ramenait au problème initial : moi, sortie de cours par Edward Livingston. Que me voulait-il ? En plus, il avait menti sur l'administration. Connaissant le personnage, tout cela n'annonçait rien de bon... Rien qu'à voir son visage, je savais pertinemment qu'il avait besoin de moi et que, de toute façon, je devrais le suivre que je le veuille ou non. Niveau originalité, je crois que je ne risquais pas d'être déçue.

En effet, lorsqu'il évoqua de façon tout à fait fugace une agence informatique, ma curiosité fut piquée. Il connaissait mon péché mignon pour les nouvelles technologies et les ordinateurs. Qu'il était fourbe... La chose devait être assez complexe pour qu'il ait besoin de moi à me sortir de cours et surtout à me demander de l'accompagner. Excepté en présence de William, l'animal n'aimait pas la compagnie. Je crois même ne jamais l'avoir vu en présence de quelqu'un d'autre que son ami de toujours. Toujours sur mes gardes, je haussais un sourcil, perplexe.

Lorsqu'il tourna les talons pour sortir de l'établissement, je décidais de lui emboiter le pas. Après tout, qu'avais-je de mieux à faire ? Retourner en cours ? Ce que me proposait le professeur Livingston s'annonçait autrement plus palpitant. Et puis, il y avait longtemps que je ne m'étais pas frottée à un problème informatique. J'avais le cerveau en ébullition à cette simple perspective... J'avais hâte de me confronté face à l'obstacle que mêmes les neurones d'Edward n'arrivaient pas à franchir... J'étais franchement intriguée. Perdues dans mes pensées, je faillis le percuter alors qu'il s'arrêta net, le visage pensif. Qu'y avait-il encore ? J'étais à peine décidée à le suivre qu'il allait...

_Il va de soi que l’institut n’est pas au courant… L’administratif, tout ça, tout ça, ça prend beaucoup trop de temps alors… Bref… me dit-il d'une voix lasse, me coupant dans mes réflexions.

Je baissais les épaules et lui tirais une tête, dépitée. Ça, j'en étais certaine. Cela aurait été trop beau. Non mais, vous vous rendez compte ? Agir dans les règles de l'art et suivant spécifiquement les règles de l'Institut ? Trop beau pour être vrai. Surtout avec quelqu'un comme le professeur Livingston. J'étais même étonnée qu'il ne m'en fasse part que maintenant. En fait, non. Il n'aurait carrément pas pu me le dire du tout. C'était bien son style. Enfin, j'aurais fini par m'en rendre compte. Et à ce moment là, j'aurais été en colère et aurait peut-être mis fin à notre petite escapade, ce qui l'aurait mis dans de beaux-draps, s'il avait tant besoin de ma petite personne. Du coup, c'était plutôt bien joué de sa part. Maintenant qu'il me tenait en éveil, avec tout ces mystères... Je fis claquer ma langue contre mon palais et roulais des yeux vers le ciel.

_J'en étais sûre. L'administratif, ce n'est pas votre truc. Je me doutais bien que ce que vous tramez se ferait à la barbe de l'établissement...

Je le dépassais et sortis du hall en levant un œil désolé vers les portes qui se fermaient derrière nous.

_Enfin, ce n'est pas la première fois et ça ne sera surement pas la dernière. Toute votre histoire me rend curieuse, vous avez dû vous en rendre compte. Parce que sinon, jamais je ne vous aurais suivi. Bon, c'est vite dit, en fait.

Dans la voiture qui attendait devant l'Institut, je remarquais le conducteur et reconnu William. Son absence m'aurait étonnée.

_Bonjour, le saluais-je. Maintenant, où allons-nous ? A moins que vous ne vouliez me faire la surprise ? Mais je vous préviens, si c'est le cas, je demanderais toutes les deux minutes : c'est quand qu'on arrive ? Je peux être énervante, moi aussi, quand je veux. Tout ça pour dire que je préférerais connaître la destination.

Je grimpais sur le siège arrière du véhicule en ne me séparant toujours pas de ma moue boudeuse, même si à l'intérieur j'étais vraiment impatiente.