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 Pas du tout inquiet ! [Bastet]

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Edward Livingston

Edward Livingston
Humain

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Date d'inscription : 17/04/2010
Localisation : New York
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Pas du tout inquiet ! [Bastet] Vide
MessageSujet: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyMar 23 Nov - 6:33

    On était vendredi, Edward avait un court à donner à 17h aujourd’hui, mais n’étant que 14h, il avait prévu de se prélasser sur son fauteuil dans le salon commun. Les pieds dans des pantoufles, il restait néanmoins habillé et près à partir, et non pas vêtu d’une de ses nombreuses robes de chambre qu’il était étrangement le seul à apprécier. Un bouquin entre les mains, la radio en fond, son esprit semblait lire les pages qu’il parcourait, alors qu’en réalité il était juste en train de réfléchir à une affaire mettant en cause une personne qu’il avait dans le collimateur.

    Deux jours plutôt, Bastet était venu le trouver, toute contente, pour lui annoncer un bout de conversation qu’elle avait entendu et qui mettait en cause la personne qu’il cherchait à coincer. Il avait été question d’un braquage dans une banque, qu’Edward avait rapidement identifié comme étant celle de la cinquième avenue. Il n’y avait pas de date bien précise, juste une période donnée qui pouvait aller de n’importe quand à plus tard… C’est pour dire. Il réfléchissait donc à tout cela, sans voir le temps passé. Une heure s’écoula, et la radio semblait maintenant ce caller sur ses pensées en annonçant qu’un braquage avait eu lieux sur la cinquième avenue. Pensant justement à toute ses possibilités, il ne prit pas conscience, tout de suite, que le fait relater n’était pas dit par son esprit mais bel et bien par la radio. Quand cette information, monta à son cerveau, c'est-à-dire, cinq secondes après – cinq secondes de trop – il se redressa vivement, son bouquin tombant au sol sans qu’il est pu marquer la moindre page. De toute façon, il ne lisait pas vraiment.

    Sortant rapidement du salon, il attrapa un bottin où se trouvait le numéro de toutes les entreprises, restaurants de la ville. Une encyclopédie, à côté, faisait vraiment office de journal gratuit qu’on pouvait trouver dans le métro New Yorkais. Parcourant rapidement quelques pages à la lettre qui l’intéressait, il tomba sur le nom de l’endroit ou Bastet était censée faire son service, aujourd’hui, à 14h30. Un truc situé dans le Hell’s. Sans trop tarder, il composa le numéro et demanda à parler à Bastet, en se disant qu’il raccrocherait au moment ou elle parlerait dans le combiné. Au lieu de ça, la voix au téléphone hurlait comme quoi elle n’était pas à l’heure et que ça lui faisait perdre un temps fou. Enfin, Edward supposa que c’est ce que l’homme était en train de dire, puisqu’il n’avait pas vu l’intérêt de l’écouter et avait raccrocher après l’information comportant le fait qu’elle n’était pas à son poste.

    A cette annonce, la première chose qu’il fit, se fut se rendre dans l’entrée, virer ses pantoufles contre une paire de chaussure, tout en enfilant une veste. Il n’était même pas partit que William descendait les marches – sûrement qu’un de ses patients allait arriver sous peu -, l’homme leva un sourcil interrogateur en voyant Edward près à partir.

    « Votre cours n’est que dans deux heures ? »
    « Mes élèves me manquent de trop… »

    William n’eu pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, qu’Edward était sortit en claquant la porte. Ses élèves, lui manqué ? Le mensonge était assez gros, pour qu’il ne puisse y croire. Ce qui l’inquiétait, par contre, c’était ce qui avait fait sortir Edward si rapidement, sans même prendre la peine de trouver un mensonge digne de ce nom. Mais il n’eu pas le temps de s’interroger qu’un de ses patients arrivaient déjà.

    Edward de son côté, avait prit quelques renseignements sur Bastet. De ce fait, il savait où elle vivait. Et sa première destination fut la chambre d’hôtel qu’elle occupait avec une autre personne. Autre personne qui ouvrit à Edward, en petite tenue, et l’air encore bien endormie. Détournant le regard, Edward fronça un peu les sourcils, cherchant sa concentration qui ne fut pas compliqué en vue du sujet qu’il devait aborder.

    « Bastet est là ? »
    « Non, elle est partit travailler, mais vous… »

    Elle n’eu pas le temps de lui demander qui il était, Edward était déjà repartie et pas avec les meilleurs idées en tête. Une fois devant l’hôtel il regarda autour de lui. Le chemin le plus court pour se rendre dans le Hell’s était forcément le métro. Mais, le métro n’aurait jamais du la déposé devant la cinquième avenue. A ce moment là, il restait trop d’hypothèse en état de fonctionner. Première, Bastet avait été appelé pour quelque chose de hautement plus important. Deuxième : elle avait délibérément été faire un tour devant la banque de la cinquième avenue. Troisième, c’était dans le Hell’s qu’elle avait rencontré un problème. Le premier cas était hautement plus préférable, mais c’était aussi le moins probable. Et pourquoi est ce qu’elle n’avait pas de téléphone ? Foutue gamine !

    Sans attendre il alla dans la rame de métro, mais s’arrêta au guichet pour demander à la personne s’y trouvant, quel était le moyen le plus rapide pour se rendre dans le quartier le plus pourri de New York. La jeune femme lui répondit un chemin, mais assura que c’était bien le chemin le plus court en temps normal. Sauf aujourd’hui où ils semblaient collectionner les problème, tient pour exemple, lui expliqua t-elle, une heure plus tôt une rame avait fini sa course dans la cinquième avenu suite à une problème technique. L’heure correspondait aux horaires de la gamine et, si elle avait prit cette rame, elle se serait retrouvée face à face avec la tentation de cette banque qu’il avait – comme un idiot – nommé devant elle. Il s’en voulu, vraiment de cette imprudence surtout connaissait les envies de bonnes volontés de Bastet. Cependant, ce n’était pas la seule piste à envisager, même si cela semblait de plus en plus probable.

    Sans attendre, il ressorti, appela un Taxi et rentra chez lui. A peine arrivé, il laissa sa veste qu’il balança sur le porte manteau, n’enleva pas ses chaussures et monta au premier étage, les marches passant deux par deux. Sans frapper, il entra dans la pièce qui servait au consultation du médecin de la maison, se trouvant ainsi devant le regard un peu blasé mais soucieux de William, et le regard complètement outré de l’homme qui s’empressait de remettre sa chemise après avoir été ausculté.

    « Edward ? »
    « William, j’ai besoin que vous preniez la voiture et que vous alliez dans la cinquième avenue. Il regard le patient. Vous pouvez vous en allez. »
    « Edward ! »
    « William, c’est urgent. »

    Et il quitta la pièce, laissant William prendre congé de son patient après deux trois recommandations, beaucoup d’excuses et une ordonnance pour des médicaments. Mais à aucun moment il ne douta du côté urgent de la manœuvre. Edward était impossible à vivre, faisait comme bon lui semblait, mais il respectait certaine chose… Enfin, de temps en temps en tout cas. Mais c’est l’air qu’il affichait qui avait cessé de convaincre William de laisser ses consultations de côté. Redescendant dans le salon, après avoir raccompagner son patient, il s’adressa à Edward.

    « Que ce passe t-il ? »
    « Il y a des chances pour que Bastet se trouve à la banque de la cinquième. »
    « Et ? »
    « La banque est en train de subir un braquage. »
    « Quoi ? Et c’est maintenant que vous me le dites ? Mais, dans « y a des chances » y a aussi la possibilité que ce ne soit pas le cas ? »
    « C’est en général ce que suggère un « il y a des chances », vous pouvez y aller au cas où il laisse sortir des personnes et qu’elle y soit ? »
    « Oui mais, vous ne venez pas ? »
    « J’ai des trucs à faire, plus important. »
    « Vous… Non laissez tomber ! »

    William tourna les talons, prit sa veste et sortie pour prendre la voiture en direction de la cinquième avenue, ne revenant toujours pas qu’Edward puisse avoir des choses plus importantes à faire. Cela dit, en arrivant à 16h30 devant la banque il eu tout le loisir de réfléchir aux paroles d’Edward et à l’air inquiet qu’il avait pu avoir. Tout ça pour en venir à la conclusion suivante : Edward estimait qu’il y avait d’autres possibilités que celle que Bastet soit dans la banque, alors les choses plus importantes à faire était de vérifier ce point là. Il y avait fort à parier qu’Edward n’assurerait pas son court, et qu’il passerait la journée à vadrouiller en ville, passer des coups de fils pour savoir ou pouvait se trouver la gamine si ce n’était pas dans cette banque. Ce qu’il espérait… William ne s’était pas tromper dans ses déductions, bien qu’il n’aurait jamais le détail de tout ce qu’Edward aurait pu faire de sa journée.

    Alors oui, tout ce qu’aurait fait Edward dans sa journée resterait en grande partie secrète. Mais il avait appeler toutes les personnes qu’il pouvait, naviguer dans le hell’s et autres quartier pour savoir si il y avait une chance que Bastet se trouve ailleurs que dans la banque. Régulièrement, William et Edward se téléphonaient pour se tenir informer des avancées. Plus les heures passaient et plus Edward rétrécissait son champ d’actions, donnant plus de probabilité que Bastet se trouve dans la banque. Ce n’est qu’à 21h que William appela Edward pour lui dire qu’une seule phrase.

    « Les otages sortent, je vous tient au courant »

    Ce qui ne confirmait pas la présence de Bastet, dans l’immédiat, ni son état si elle y était. Mais à cette annonce, Edward avait prit un nouveau taxi –la journée ayant coûté cher en voiture jaune, mais cela lui importait peu- pour retrouver le chemin de la demeure commune. Si William récupérait Bastet il pourrait s’installer comme si de rien n’était. Si ce n’était pas le cas, il attraperait un truc à manger rapidement pour repartir dans ses recherches.

    De son coté, William, était sortit de la voiture et s’était approché du cordon de sécurité histoire de voir les otages sortant, et si la petite tête blonde en faisait partit
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptySam 27 Nov - 18:04

    On lui avait toujours dit de ne pas mettre son nez dans les affaires qui ne la regardaient pas. Au final, Bastet avait fait comme d’habitude et avait justement enfoncé son nez dans une affaire qui ne la regardait pas, et pour laquelle on – Edward – ne lui avait absolument rien demandé… L’adolescente cherchait à faire ses preuves, et était intimement persuadée que ce n’est pas parce qu’elle ferait de la lèche au détective qu’il constaterait sa maturité et son utilité. Sur ce point, elle savait qu’elle avait raison, parce qu’Edward ne semblait guère touché positivement par les flatteries d’aucune sorte. Là où elle s’était royalement plantée en revanche, c’était sur le fait d’avoir pensé que fouiner du côté d’une banque qui avait de fortes chances d’être cambriolée était une excellente idée juste parce qu’un métro était tombé en panne et l’avait détournée de sa destination première…

    Le cauchemar avait duré pendant de trop longues heures, et les nerfs de Bastet autant que sa résistance avaient complètement cédé. Elle avait été incapable de faire bonne figure quand les braqueurs avaient tiré sur un otage. Elle avait été incapable de demeurer silencieuse devant les multiples coups de force. Mais elle avait trouvé un infime soutien qui lui avait permis de ne pas elle aussi se mettre à courir vers la sortie en priant pour ne pas se faire tirer dessus : Jeremy, et toute sa petite bande.

    Bastet avait repéré les trois « ados » dès qu’ils étaient arrivés dans son champ de vision, mais ne s’était en revanche pas doutée du drame qui se jouerait sous ses yeux quelques heures plus tard. Gabriel avait été envoyé pour négocier et était revenu avec une balle dans la jambe, October avait reçu une balle dans l’abdomen en cherchant à le rattraper… Et Jeremy s’était efforcé de les maintenir en vie avec les moyens du bord. Bastet l’avait bien entendu aidé et avait espéré être enfin utile à quelque chose, mais October avait été évacuée en urgence. Son cœur s’était serré d’angoisse pendant les heures qui suivirent, parce que son observation simple de la situation lui avait permis de comprendre que Jeremy et Gabriel tenaient énormément à October et que de ce fait, son décès amènerait un chagrin impossible à quantifier… Elle avait donc passé les dernières heures à leurs côtés, la tête de Gabriel appuyée sur ses cuisses, le dos arrondi par la lassitude et l’immobilisme, et le regard posé sur Jeremy dont le calme semblait apaiser l’adolescente de manière difficilement compréhensible.

    Le moment vint où les braqueurs leur ordonnèrent de sortir, et Bastet ne se fit pas prier pour se lever, manquant de retomber au sol dans la seconde qui suivit lorsque l’engourdissement provoqué par la position qu’elle avait conservée pendant de trop longues heures fit se dérober ses jambes sous elle. Elle fut séparée de Gabriel et Jeremy lorsque la marée humaine des otages la bouscula pour se ruer dehors en hurlant : à quatre pattes sur le sol, Bastet avait la lèvre inférieure fendue pour se l’être mordue dans sa chute. Elle ne manqua pas de se relever et se dirigea avec hâte vers la sortie où son bras fut attrapé par un agent en tenue d’intervention, l’empêchant d’aller plus loin. La nuit était presque tombée, et Bastet ne pu distinguer de son interlocuteur que la lampe torche dont le faisceau agressait ses yeux clairs :

    Vous allez bien, mademoiselle ?

    Mademoiselle ?

    Venez avec moi, on va s’occuper de vous.

    L’homme posa une main dans son dos pour l’inciter à le suivre sans la brusquer, et Bastet fut bientôt à proximité d’une voiture de patrouille de laquelle la femme au landeau était en train de s’éloigner. Un second agent vint à sa rencontre et lui tendit une petite bouteille d’eau que l’adolescente fut trop perturbée pour saisir. La déposant sur le capot de la voiture, il attrapa un formulaire et se tourna de nouveau vers Bastet avec un stylo :

    Je vais vous poser quelques questions, pour avoir votre version des choses. Ca ne prendra guère plus de quelques minutes…

    Bastet avait simplement acquiescé, vraiment lasse de cette journée. Elle avait froid et n’avait toujours pas l’impression d’être tirée d’affaire parce que tout le monde s’agitait autour d’elle et que ce policier posait beaucoup trop de questions auxquelles elle ne trouvait rien à répondre… Bastet n’était pourtant pas plus sotte qu’une autre, mais rien ne voulait franchir ses lèvres. Lorsque l’agent se rendit compte qu’il ne tirerait rien d’elle, il lui adressa un sourire aimable et compatissant avant de lui donner une carte de visite comprenant ses coordonnées professionnelles :

    Vous allez rentrer chez vous et vous reposer. Je veux vous revoir pour votre déposition demain. Venez quand vous voudrez mais venez, c’est important… - Avisant la tenue de l’adolescente qui avait sacrifié un peu plus tôt sa veste en jean pour empêcher la température corporelle d’October de trop chuter, il reprit la parole. – Je vous aurais bien proposé une couverture, mais les ambulanciers ne les donnent qu’aux blessés. Vous habitez loin ?

    Aucune réponse ne lui parvint. En réalité, Bastet n’habitait nulle part, mais elle n’avait pas une voix en suffisamment bon état pour le faire savoir, et pas suffisamment envie de passer pour la Cosette de service. Baissant les yeux sur la carte qu’elle prit dans l’une de ses mains couverte de sang comme le reste de ses vêtements, Bastet acquiesça en silence et s’éloigna de la voiture une fois que l’agent l’invita à partir. Son regard balaya la foule mais elle ne trouva malheureusement aucune trace de Jeremy et Gabriel. Elle allait rentrer « chez elle », seule… Cette simple pensée n’avait absolument rien de réjouissant et lui donnait simplement envie de s’asseoir sur un trottoir et de laisser ses larmes couler. Ce qu’elle fit assez rapidement sans même dépasser le cordon jaune de sécurité qui barrait l’accès aux badauds massés là… Le regard embué de larmes de l’adolescente balaya la foule et elle pu constater que chacun des otages ou presque était accueilli par un membre de sa famille, par un ami, ou par les deux à la fois. Les larmes se firent plus nombreuses l’espace d’un instant, jusqu’à ce qu’une bourrasque de vent la fasse trembler plus que de raison : Bastet était à présent glacée jusqu’aux os, et le fait d’essuyer ses larmes d’un revers de manche lui avait laissé quelques traces de sang sur la figure. Elle ne pleurait pas du sang, mais en bout de course c’était à peu près cela…

    La femme au landau avait son enfant dans ses bras et était blottie dans ceux d’un homme impressionnant qui devait être son mari. Un peu plus loin, d’autres retrouvaient leurs familles et se faisaient rassurer et calmer par eux avec douceur et affection. L’espace d’un instant, Bastet imagina sa mère au milieu de cette foule, criant son nom pour la retrouver et bousculant les gens qui lui bouchaient la vue. Elle se serait bien imaginé un père également si seulement elle avait pu lui donner un visage, mais très vite son délire éveillé s’estompa pour ne laisser place qu’à une foule de personnes qui n’étaient pas là pour elle… Son regard se figea sur un homme au visage familier, et Bastet du essuyer ses larmes à plusieurs reprises avant de retrouver une vision nette. Non, cela ne pouvait pas être William parce qu’elle n’apercevait pas Edward, et aussi parce qu’aucun des deux ne savait qu’elle se trouvait là. Secouant la tête, Bastet chassa cette nouvelle illusion de son esprit tout en essayant de ne pas trop trembler lorsqu’une nouvelle bourrasque de vent froid balaya l’avenue, et la seule chose qu’elle pu faire pour s’en prémunir fut de se frictionner vigoureusement les bras et de rentrer ensuite ses mains glacées à l’intérieur des manches de son t-shirt à manches longues.

    Lorsqu’elle releva enfin les yeux, elle constata que son hallucination était encore à la même place dans la foule, et l’adolescente ne pu faire autrement que de plisser les yeux. Cinq secondes passèrent sans qu’elle ne cille, et l’homme qui ressemblait bizarrement à William ne se volatilisa pas, semblant chercher quelque chose du regard parmi la foule de policiers et d’otages qui s’agitaient encore près de la banque. Sans trop réaliser ce qu’elle faisait, Bastet s’était levée et avait fait quelques pas en direction de son hallucination, la mettant presque au défi de disparaître avant qu’elle n’atteigne le cordon jaune. Mais cela ne fut absolument pas le cas, et chaque pas trainant et hésitant qui la rapprochait de la barrière lui permettait de constater qu’il s’agissait bien de William et non d’une invention de son esprit… Arrivée à proximité, Bastet s’immobilisa et leva les yeux vers lui pour s’assurer une dernière fois qu’elle n’était pas folle, et elle se baissa finalement pour passer sous le cordon. Ses jambes se dérobèrent de nouveau sous elle et elle ne fut pas capable de se relever, ce qui provoqua en elle une lassitude difficilement quantifiable. Les mains posées au sol et les jambes bizarrement pliées sous elle, ses forces l’avaient tout simplement abandonnée...

    Levant les yeux vers William, elle lui adressa un sourire qu’elle espéra suffisamment reconnaissant d’avoir effectué le déplacement. Mais en comparaison du choc engendré par le programme de son après-midi, ce sourire paraissait bien peu convaincant… Ses bras tremblants encerclèrent ses jambes et elle y enfouit son visage en espérant ainsi cacher les larmes qui lui piquaient les yeux à cause du froid ambiant.
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Edward Livingston

Edward Livingston
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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptySam 27 Nov - 20:13

    William avait raccroché rapidement, balancé le téléphone sur le siège passager pour sortir rapidement de sa voiture en claquant la porte, ne sachant même pas comment il avait réussi à avoir le réflexe d'appuyer sur le petit bouton de sa clé pour verrouiller les portes. Se frayant un chemin, difficilement, il avait réussi à atteindre le cordon de sécurité pour y chercher Bastet des yeux. Pour l'heure il ne savait pas ce qui était le mieux : que Bastet ne se trouve pas là, qu'Edward se soit trompé. Mais si c'était le cas, où était-elle passée ? Et puis, Edward... Disons qu'il ne se trompait que trop rarement.

    La nuit était pratiquement tombée à cette heure-ci, mais William était gêné par les lumières. Les gyrophares tournaient dans tous les sens, bleu, rouge, mon dieu, tout cela donnait le tournis. L'inquiétude ne jouait pas en faveur du médecin. L'agitation n'était pas non plus ce qui aidait le plus. Des gens sortaient en courant de la banque - on pouvait les comprendre -, des personnes hurlaient des noms, les policiers tentaient de contenir tout le monde. Toutes ses personnes semblaient stressées, prêtes à céder à la première panique collective. Pourquoi Edward n'était là, il aurait été le seul capable à ne pas se montrer stresser, à observer la scène en silence, ne relevant que les détails qui l'intéressait. Si bastet était dans le groupe d'otage, il aurait su la retrouver en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Pourquoi est ce que William n'était pas capable de voir ce cette manière ?

    Et si Bastet était là, mais qu'elle ne pouvait sortir ? Et si... Il secoua vivement la tête pour s'enlever cette pensée de l'esprit. C'était n'importe quoi, elle était bien trop jeune pour que sa vie soit écourtée de cette manière. Il avait simplement mal chercher. Concentre toi, concentre toi... William plissa les yeux, ce réflexe stupide que tout le monde possédait en croyant que cela permettrait de mieux voir. Des conneries. Il ne voyait pas mieux. Tout le monde semblait retrouver une personne qui était venu les chercher. Était-il le seul assez stupide pour ne pas retrouver une petite tête blonde ? Une petite voix dans sa tête ne cessait de lui dire qu'il fallait se rendre à l'évidence : Bastet n'était pas là, elle n'avait pas mit les pieds dans cette banque. Edward s'était trompé. Mais cette dernière partie de ses pensées, força William à chercher davantage. Son ami ne se trompait pas.

    Il avait l'impression d'avoir regarder dans tous les endroits possibles. Sans céder à un apitoiement face à son incapacité à retrouver Bastet, il se décida à aller demander à un officier, au moins pour savoir si Bastet avait été admise en urgence. Il avait vu pas mal de véhicule de secours partir des lieux du braquage, peut être avait-il loupé le départ de la petite tête blonde. Pourvu qu'elle ne soit pas blessée. William avait maintenant une main sur le cordon de sécurité, bien décidé à le franchir pour avoir des réponses, tant pis si ce n'était pas le moment, tant pis si ils étaient débordés, il ne partirait pas sans savoir si Bastet était là. Et pas sans elle, si s'était le cas.

    Le regard braquer sur un homme un uniforme non loin de là, il allait franchir le pas quand une petite tête blonde s'approcha de lui. Stupidement, il se figea. Elle était couverte de sang, dans un simple t-shirt à manches longues, tellement sous le choc qu'il aurait pu ne pas la reconnaitre. Mais, avouons que le jean troué au genoux aida bien à ne plus avoir de doute sur celle qui lui faisait face : Bastet. Sans aucun contrôle il se mit à sourire, parce qu'il l'avait retrouvé. Non, erreur, c'est elle qui l'avait retrouvé. Il était décidément bien trop mauvais pour l'observation. Mais son sourire avait fini par s'évanouir parce que, même si il avait vu son état, il n'avait pas réellement prit conscience du sang qui la maculait, de son visage épuisé et sous le choc.

    Tellement figé qu'il ne fit pas un geste pour l'aider à passer sous le cordon de sécurité, et il s'en voudrait longtemps de ne pas avoir réagit assez vite, d'avoir laisser son inquiétude prendre le dessus. Son absence de réaction se révéla bien fâcheuse quand les jambes de Bastet se dérobèrent sur elle et qu'il n'eut pas le temps de réagir et de l'empêcher de tomber au sol. Pourquoi son cerveau était aussi lent ? C'était incroyable. Il avait l'impression d'avoir été frappé par la rapidité d'un escargot.

    C'est quand elle releva les yeux vers lui, que son cerveau lui autorisa enfin de bouger. Retirant sa veste, rapidement, il s'accroupit au même moment à ses côté pour mettre la veste sur ses épaules. Même si elle était couverte de sang, elle ne semblait pas blesser. Du moins, son visage n'évoquait pas une douleur physique, ce qui le rassura que moyennement, il le sera plus quand il se sera assuré qu'elle n'a rien du tout. La seule blessure qu'il pu noter fut sa lèvre, et il n'avait aucun moyen de savoir si elle s'était provoqué cela toute seule, ou si c'était suite à un coup. D'ailleurs, sa première idée fut que cela venait d'un coup. Elle sortait d'un braquage, comment imaginer qu'elle s'était faite ça toute seule. Il n'était pas Edward.

    " C'est fini, Bastet, je te ramène à la maison. "

    Elle ne vivait pas chez eux, mais les mots étaient sortis tout seul, aussi réconfortant qu'il le pouvait. De toute façon, depuis qu'ils avaient rencontrés l'adolescente, c'était assez régulièrement qu'ils la croisait. Ne serait-ce que pour la bibliothèque et puis, William était prêt à parier beaucoup qu'Edward appréciait les visites de la gamine que ce soit pour une affaire ou juste pour passer lire un livre. Passant ses mains sur les épaules de Bastet, il l'aida à se relever et à avancer sur la voiture. Une chose était certaine, il ne lui permettrait plus de se retrouver une fois de plus au sol. Il n'avait pas réagit assez vite la première fois, ça n'arriverait pas deux fois. En marchant vers la voiture, il arriva à appuyer sur ses clés pour déverrouiller les portes, sans lâcher Bastet.

    Côté passager il ouvrit la portière, récupéra son portable, et aida Bastet à s'installer à l'intérieur. Une fois la porte refermer, il fit le numéro d'Edward en faisant le tour de la voiture. Une voix se fit entendre, sans que la première sonnerie n'eut finit de retentir.

    " Alors ? "
    " Vous aviez raison, elle était là. "
    " Évidement. "
    " Au cas ou ça vous intéresserait, un sourire pointa sur les lèvres de William qui savait pertinemment qu'Edward se refuserait de poser la question. Elle ne semble pas blesser, pas gravement en tout cas. Je la ramène. "

    La conversation fut coupé par Edward qui n'avait pas la moindre envie de laisser entendre qu'il était rassuré de ce fait. Sautant par dessus son canapé il couru dans la cuisine pour avertir Anna Maria que Bastet viendrait dans peu de temps avec William. Puis il repartit aussi rapidement, enleva tous ses papiers de la table pouvant prouver qu'il cherchait à savoir où était Bastet. Il enfila des chaussons, attrapa le premier bouquin qui lui passait sous la main, et s'installa rapidement dans un fauteuil en faisant semblant de lire. Au moins, il aurait l'air d'avoir passé la journée sur son fauteuil sans porter la moindre inquiétude à la gamine.

    De son côté, William, avait prit place sur le siège passager il mit les clés dans le contact, mais ne démarra pas la voiture. Au lieu de cela, il pivota légèrement pour pouvoir observer Bastet.

    " Est ce que ça va, Bastet ? Ce qu'il pouvait être débile des fois. Enfin, je me doute que ça ne va pas, mais... Tu préfères peut être que je t'emmène à l'hôpital, ou qu'on rentre et que je regarde si tout va bien. Au moins que je m'occupe de ta lèvre. "

    Il se sentait un peu bête de sortir autant de chose inutile après ce qu'elle venait de vivre. Mais pour être honnête, il ne savait ce que l'on devait dire à une adolescente qui venait de vivre un braquage de presque sept, sans savoir ce qui avait pu se passer à l'intérieur. Mais il prit conscience qu'il était vraiment heureux de la savoir là, et pas dans un sac mortuaire, ou encore à l'hôpital pour un état critique. Et c'est avec ce soulagement qu'il s'exprima.

    " Je t'interdis de refaire un truc de ce genre, pour une fois que j'ai trouver une allié qui est capable de se faire entendre par Edward, il est hors de question que je te laisse partir. Ok ? "
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyDim 28 Nov - 23:06

    Alors qu’elle s’était immobilisée pour observer son « hallucination », Bastet avait pu prendre confiance et avait donc compris que ce sosie de William était en réalité William lui-même. Elle s’était assez souvent trouvée dans le salon où le médecin s’installait pour lire ou fumer et avait ainsi eu tout le loisir d’apercevoir les expressions qu’il pouvait afficher et le sourire si rassurant qu’il pouvait arborer lorsque que quelque chose recevait son approbation ou l’amusait. Elle aurait sans doute pu le confondre avec d’autres hommes de même corpulence, mais n’aurait certainement pas pu passer à côté de ce sourire aussi mal à-propos soit-il… Elle s’était donc dirigée d’un pas chaotique vers William, qui se retrouvait présent à l’heure et à l’endroit où Bastet avait le plus besoin de réconfort. Elle ne savait pas comment il avait fait pour se trouver là, ni ce qui l’avait poussé à s’approcher du cordon de sécurité, mais elle ne trouverait sans doute jamais les mots pour le remercier de se trouver là pour elle.

    En cherchant à passer sous le cordon, les forces de l’adolescente l’avaient abandonnée et elle s’était retrouvée à genoux devant le médecin dans une position qui lui interdisait de se relever aussi longtemps qu’elle n’aurait pas calmé les tremblements qui agitaient son corps frêle. Son regard s’était levé vers William et un sourire lui avait été adressé avant que le médecin ne bouge enfin pour s’accroupir à ses côtés. Bastet eût du mal à fixer le médecin tout en empêchant sa tête de dodeliner sans cesse à cause du stress qui l’habitait encore, et quelque chose de trop grand fut déposé sur ses épaules la seconde qui suivit : les lèvres à demi ouvertes et le visage baigné de larmes et de sang, Bastet tenta de remercier William mais n’y parvint pas. C’était un peu comme si plus rien chez elle ne semblait fonctionner de manière satisfaisante et c’était véritablement inquiétant, un peu comme si ce braquage avait définitivement fait lâcher ses nerfs d’ados déjà pourtant bien rodée sur ce plan du fait de son vécu particulier… Bastet n’avait eu aucun réflexe autre que ses tremblements ininterrompus lorsque la veste avait été posée sur elle, mais elle apprécia le contact de cet épais manteau portant encore la chaleur corporelle du médecin. Cela ne la réchaufferait pas instantanément, mais cela l’aiderait à chasser cette impression de torpeur qui cherchait à l’envahir depuis qu’elle était sortie de la banque.

    William de son côté n’avait pas quitté l’adolescente du regard, semblant essayer d’évaluer les dégâts qu’elle avait pu recevoir pendant ces 7 heures. Elle avait une lèvre fendue et quelques bouts de verre minuscules dans les mains et genoux à force d’être restée près des blessés pour les aider, mais pour le moment sa désorientation était trop forte pour que la douleur se fasse ressentir à sa juste valeur. C’est alors que le médecin parla de la ramener « à la maison », et le cœur de Bastet rata sans doute un battement : elle n’était donc pas uniquement un parasite squattant le salon pour lire, non, et elle semblait avoir une petite place à leur côtés aussi bien que dans leur équipe déjà bien rôdée. Bastet ne pu empêcher sa lèvre inférieure de trembler d’émotion alors que les larmes continuaient de couler sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit contre.

    William fit en suite ce qu’il fallait pour l’aider à se relever : deux mains fermes saisirent Bastet et la remirent si solidement sur ses pieds qu’elle craignit un instant que ses jambes ne se dérobent de nouveau en signe de protestation. Par miracle, elle resta debout sur ses jambes tremblantes, ses yeux allant d’un bout à l’autre de son champ de vision en lui donnant l’air d’une folle à moitié paranoïaque. Il lui faudra un peu de temps et tout autant de soins avant de se calmer complètement, mais en attendant, Bastet se contenta de marcher chaotiquement au plus près de William pour être certaine qu’il ne la perdrait pas en route. Elle le heurta sans doute à plusieurs reprises et manqua également de tomber, mais William la soutenait suffisamment pour que cela n’arrive pas.

    Bastet grimpa dans une voiture dont William avait ouvert la portière et sursauta lorsqu’il la ferma derrière elle. Les bruits forts ressemblant à des coups de feu lui feraient sans doute peur pendant un long moment, et c’est pour cela que Bastet se recroquevilla sur le siège passager, ramenant ses genoux contre elle sans même avoir songé à passer sa ceinture de sécurité. Jetant toujours des regards apeurés autour d’elle, Bastet cherchait William du regard et ne tarda pas à être rejointe par le médecin dans l’habitacle du véhicule. Elle n’avait rien entendu de la conversation téléphonique qui s’était déroulée brièvement, et c’était vraiment dommage parce qu’elle aurait aimé savoir qu’Edward était au courant, s’était inquiété, et l’avait cherché dans toute la ville. Seulement il n’en était rien parce qu’elle n’avait eu aucune information à ce sujet, donc même si elle était heureuse de voir que William était là, elle restait néanmoins déçue par l’absence d’Edward… C’est en entourant ses genoux de ses bras que Bastet décida de ne faire aucune remarque à ce sujet. Elle jeta malgré tout un regard dans le rétroviseur intérieur, espérant naïvement apercevoir Edward sur la banquette arrière… mais rien.

    William mit les clés sur le contact mais ne démarra pas le moteur, pour le plus grand désespoir de Bastet qui aurait bien voulu un peu de chauffage. Sa main gauche se tendit fébrilement vers l’une des bouches de ventilation situées dans le tableau de bord, mais elle ne rencontra pas le souffle chaud caractéristique du fonctionnement du chauffage. S’il prêtait attention à la main de la jeune fille, William pourrait apercevoir les bouts de verre les plus visibles qui demeuraient toujours fichés dans les paumes de ses mains et dans certains doigts.

    Le médecin reprit finalement la parole pour lui demander comment elle allait, et Bastet renversa sa tête en arrête contre le repose-tête, fermant les yeux un instant tout en chassant les trainées laissées par ses larmes sur son visage incroyablement pâle. William enchaîna en expliquant qu’il se doutait qu’elle n’allait pas bien, et lui laissa le choix entre aller à l’hôpital ou le laisser soigner ses blessures une fois qu’ils seraient rentrés « à la maison ». Cette fois-ci, la jeune fille orienta son visage épuisé vers le médecin :

    Je crois que je préfèrerais éviter pendant un temps les endroits bondés de monde…

    Sa voix n’avait été qu’un murmure, parce qu’elle n’était guère capable de parler plus fort suite à deux utilisations désastreuses de son pouvoir. Elle n’avait donc aucune réticence à ce que le médecin s’occupe de lui, principalement parce qu’elle se sentirait davantage en sécurité à ses côtés plutôt que dans un hôpital que des tarés pouvaient décider de braquer pour se refaire un stock de morphine… Le silence s’installa de nouveau dans l’habitacle alors que Bastet essayait de fermer le manteau qu’elle avait enfilé correctement, mais sans succès à cause de ses mains glacées. William finit par reprendre la parole pour lui interdire de recommencer « ce genre de chose » parce qu’il la considérait comme une alliée. La lèvre de l’adolescente se fendit encore un peu plus lorsqu’un sourire presque amusé étira ses traits.

    Vous pensez que je vous aurais beaucoup manquée si je n’étais pas ressortie de cette banque ?

    Ce n’était pas une provocation ou quelque chose du même style, mais elle avait besoin de comprendre et de s’entendre dire qu’elle pouvait être appréciée. Sa détresse était si grande à cet instant précis qu’elle aurait pu enchaîner quantité d’autres phrases destinées à réclamer un peu d’affection pour se tranquilliser. Elle n’avait pas osé évoquer Edward, mais elle espérait que sa disparition l’aurait au moins exaspéré à défaut de lui tirer quelques phrases mélo ou des larmes. Quelques secondes passèrent donc avant qu’elle ne se décide à reprendre la parole, et le stress autant que le chagrin firent trembler son filet de voix :

    Je voulais juste me rendre utile… C’est pas comme si j’avais prémédité ça… Le métro est tombé en panne… - Les larmes se firent plus nombreuses en une fraction de secondes, et Bastet menaça de fondre en sanglots. – Je me suis retrouvée sur la 5ème et l’occasion était trop bonne… Je voulais juste lui montrer que je pouvais être utile… J’ai pas voulu me retrouver coincée là-dedans…

    Sa voix cassée ne devait plus être réellement audible, mais elle espérait que William comprendrait et qu’il ne la blâmerait pas pour son inconscience.
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyLun 29 Nov - 16:02

    William n’était vraiment pas Edward, pas de doute à avoir là-dessus. Si ça avait été le cas, jamais il n’aurait claqué la porte de la voiture et, si ça avait été le cas, il se serait vite rendu compte de l’impact que cela pouvait avoir sur la jeune Bastet. Mais, au lieu de ça, William avait passé son coup de téléphone, se rendant hermétique à toute réaction de Bastet. Encore heureux qu’il ne s’en rende pas compte, il aurait été capable de s’en morfondre pendant un bon moment. Loin de lui l’idée de vouloir faire flipper Bastet ou de la rendre mal à l’aise. Il ne savait pas ce qu’elle avait vécue et se retrouvait dans l’incapacité de comprendre ce qui pouvait lui passer par la tête. Des situations stressantes, il en avait vécu plus d’une depuis qu’il connaissait Edward, mais chacun avait sa façon de réagir… De toute façon, il n’avait jamais connu de braquage, alors comment savoir ce qu’il convenait de faire ou non avec l’adolescente ?

    Il était monté, à son tour, dans la voiture. Les clés dans le contact, sans pour autant l’allumé, il reporta son attention sur Bastet. Ses genoux étaient contre son torse, ses bras les entourant, alors qu’une main tremblante s’approchait des ventilations. Pourquoi donc mettait-elle la main devant les ventilations ? Cette question s’effaça très vite de son esprit quand il prit conscience des petits bouts de verres qu’elle avait dans les mains et, en déviant son regard inquiet, il pu prendre conscience que ses mains n’avaient pas été les seules à avoir ce genre de chose. Son genou, à l’air libre par le trou de son jean, possédait également quelques fragments de verre. Il tenta de refouler une inquiétude qui ne lui servirait guère, le but n’étant pas de se mettre à paniquer en cherchant la marche à suivre. Après tout, il était médecin et savait très bien ce qu’il devait faire.

    Mais avant, il s’inquiéta de son état, et de se quelle préférait : hôpital, ou non. Quoiqu’elle puisse prendre comme option, il était hors de question qu’il puisse la laisser sans soins. Une fois encore, il aurait peut être pu réfléchir un peu plus pour avoir connaître la réponse qu’elle allait lui donner. A croire que des années passées avec Edward ne lui avait rien apprit, ou qu’il était incapable de faire un effort en terme de déductions quand il savait son ami incapable de juger ce qu’il pourrait déduire. Il tenta néanmoins un sourire rassurant à l’adresse de Bastet qui voulait éviter les lieux bondés de personne.

    « Très bien, on ira dans mon cabinet »

    Soit au premier étage de la demeure familiale. Il nota, cependant, le timbre de voix que Bastet utilisait. Il ne savait si sa déduction était bonne ou non, mais il misait sur l’emploi de son pouvoir, s’était souvent après ce genre de chose qu’elle arrivait à avoir un timbre de voix diminué. Quoique, cela pouvait tout aussi bien être causé par le stress de cette journée éprouvante. Finalement, il y avait bien trop de possibilité pour qu’il puisse se faire une idée lui semblant satisfaisante. Et puis, peu importait les raisons de cette voix. Il avait eu peur que quelque chose puisse arriver à l’adolescente, alors il lui demanda de ne plus faire ce genre de chose, prétextant le fait qu’elle puisse être une alliée de taille. En réalité, il appréciait la gamine pour ce qu’elle était et pas pour la place qu’elle occupait auprès d’Edward. Alors forcément, il n’aimait pas l’idée qu’elle est pu être malmenée, ou qu’elle se mette en danger.

    William ne regrettait pas les paroles qu’il avait pu dire, mais peut être qu’il aurait aimer ne pas voir un sourire apparaître sur le visage de Bastet. Enfin, cela lui faisait plaisir de la voir sourire après ce qu’elle avait vécue. Mais la blessure à sa lèvre devait lui faire plus de mal que de bien, et c’est cela qu’il aurait préférer ne pas voir. La question qui suivit, de la part de l’adolescente, arracha un large sourire à William, qui en leva même les yeux au ciel de manière amusé. Pouvait-il vraiment y avoir le moindre doute si le fait qu’elle pourrait lui manquer ? William avait très bien vécu avec Edward, et la présence d’Anna qui n’était pas à négliger, et il aurait sûrement pu continuer à vivre de cette manière pendant bien longtemps. Mais Bastet était apparue, et elle apportait quelque chose de nouveau et de rafraîchissant, en plus de son caractère et de l’esprit dont elle pouvait faire preuve. Alors oui, ne plus la voir passer la pas de la porte, se caller dans un coin avec un livre, ou l’écouter tenter de répondre aux questions d’Edward, serait un véritable manque. William, comme Edward, s’était habitués à la présence de l’adolescente. Son absence se ferait forcément ressentir.

    « Il n’y a même pas lieu de douter de ce point, Bastet. »

    Il aurait sûrement pu faire une phrase plus longue, donné des exemples, ne serait-ce que pour la rassurer. Mais, en réalité, il trouvait qu’une voiture n’était pas des plus propice à une discussion et, en vue de ses blessures, il avait surtout envie de la soignée et s’assurer que tout allait bien physiquement. Côté psychique, ça prendrait plus de temps, et cela serait sûrement plus efficace devant une boisson chaude, ainsi que dans une maison chauffée. Maison chauffée ? A la manière de flash il revit la main de Bastet se diriger vers le ventilateur, son envie de refermer la veste sans y parvenir. Quel c… Il allait s’apprêter à allumer le contact pour mettre le chauffage, mais la voix de Bastet se fit entendre de manière tellement peu audible qu’il était certain de louper son discours si il démarrait la voiture en même temps. Il différa son action de quelques secondes.

    D’une certaine manière, tout ce qui s’était passé était, un peu, de la faute d’Edward. Quand elle parlait de « lui », il ne fallait pas longtemps pour comprendre qu’elle parlait du détective. Les larmes étaient de plus en plus nombreuses sur son visage, pendant qu’elle semblait expliquer qu’elle avait fait tout ça pour prouver son utilité. Elle s’était mise en danger pour prouver son utilité ? Le regard de William se montra des plus surprit par cette révélation. Enfin, pas si surprit que ça. Il était passé par là, lui aussi, et ça n’avait rien de bien glorieux. Mais il avait finit par comprendre quelques choses après un long moment passé auprès d’Edward. Il était inutile de faire attendre Bastet, de la laisser comprendre toute seule ce qu’il avait mit si longtemps à comprendre. Passant une main sur les joues de Bastet pour essuyer ses larmes, après avoir mit le contact et monté le chauffage dans la voiture.

    « Écoutes, Bastet. Il y a une chose qu’il faut comprendre avec Edward, c’est qu’il est vraiment très rare qu’il puisse dire quelque chose de positif à qui que ce soit. Sauf qu’il y a des choses, dans ses façons de faire, qui valent bien mieux que les discours qu’il peut servir. Il ne s’entoure de personne, et pourtant ce n’est pas faute de connaître et de rencontrer un tas de personne. Si il permet qu’on reste à ses côtés, comme c’est le cas pour toi-même si il bronche pour le principe, c’est que tu as ta place, que tes preuves ont déjà été faites et que tu lui es déjà utile. »

    Ce qui unissait Edward et William, était différent de Bastet et d’Edward. Dans le premier cas, c’était… Trop difficile à définir en réalité. Dans le second cas, Edward avait l’air de voir en Bastet une potentielle apprentie, en tout cas c’est ce qui semblait être le cas selon William. Du coup, elle aurait toujours des choses à apprendre, des preuves à faire d’une certaine manière. Mais il n’y avait pas à s’inquiéter, il ne la mettrait pas à la porte sous prétexte qu’elle n’a pas prit une initiative. Le problème avec Edward, c’est qu’il était doué dans son domaine, et que les gens avaient toujours l’impression de ne pas être à la hauteur. William voyait les capacités d’Edward comme un don, alors que lui ne cessait de répéter « Vous avez tous vu les détails qui mène à cette déduction, votre seul problème c’est que vous refusez de les voir comme tels ! ». Ce qui donnait bien trop souvent l’impression de ne pas être à la hauteur. Cela dit, William avait, depuis bien longtemps, abandonner l’idée d’être un jour au niveau d’Edward. C’était impossible. Pour Bastet, c’était différent, il ne faisait pas que l’écouter, il lui apprenait. Et ça changeait tout. Elle n’avait pas à douter du fait qu’elle n’avait, en aucun cas, besoin de se mettre en danger pour vouloir être utile. Elle l’était déjà, et bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer.

    « Bon, et si on allait s’occuper de tes mains ? »

    Ce n’était pas vraiment une question. Il montra juste la ceinture, du bout des doigts, pour demandé à Bastet de la mettre. Vu son état, il serait préférable de ne pas l’abîmer plus que de raison. Puis, une fois que tout fut en ordre, il passa sa vitesse et partit de la proximité de la banque pour se rendre dans la demeure commune. Le trajet fut silencieux, de toute façon, il aurait été difficile d’entendre la voix de Bastet avec le ronronnement du moteur et des bruits environnants. Quelques minutes plus tard, William se gara devant la maison, sortit de la voiture et alla aider Bastet à faire de même. Il la soutenait toujours pour monter sur le perron et passer la porte d’entrée. Dans le couloir, à l’entrée, Anna Maria se fit vite voir. Elle venait de sortir de la cuisine, toute affolée et posa son regard sur Bastet en levant les yeux et les bras.

    « Bastet. Pauvre enfant. »

    C’était à peine si elle ne s’était pas jeter dessus littéralement tellement elle était heureuse de la voir. Sur la gauche on pouvait voir l’entrée du salon commun, ou Edward y était assis sur un fauteuil, un livre à la main, ses pantoufles aux pieds, ne daignant même pas jeter un regard vers les arrivant. En vue de cette attitude, William s’adressa à Anna.

    « Anna, vous voulez bien aider Bastet à monter au premier étage, je vous rejoins. »

    Le ton avait été des plus aimable, il s’était légèrement penché à l’oreille de Bastet pour l’avertir qu’il arrivait tout de suite, et la laissa aux bons soins d’Anna Maria. Cette dernière prit sa tache très à cœur et aida l’adolescente à montrer les marches pour aller l’installer dans le cabinet de William. Ce dernier, attendit que les deux personnes ne soient plus à porter de voix pour aller dans le salon et s’adresser directement à Edward.

    « A quoi vous jouez ? »
    « Comment ça ? »
    « Vous avez passer la journée à chercher dans tous les coins où elle pouvait être, et une fois qu’elle est là, même pas un bonjour, une réponse ou un regard pour elle ? »
    « Elle aura eu le don d’occuper ma journée sur une sorte d’énigme. Pas bien difficile, je dois avouer. Mais maintenant qu’elle est retrouvée, elle n’à plus aucun intérêt, mon livre, cependant, est des plus intéressant. Vous en voulez une synthèse ? »

    William tourna les talons, partagé entre indignation et sourire amusé. Il savait qu’Edward ne pensait pas un mot de ce qu’il avait dit, mais son caractère particulier voulait qu’il préfère qu’on l’accuse d’être « sans cœur » plutôt que de prouver qu’il a pu s’inquiéter d’une façon ou d’une autre. Il grimpa les marches deux par deux pour aller dans son cabinet. Quand il passa la porte, il vit Anna Maria s’adresser à Bastet.

    « Vous voulez boire quelque chose de chaud ? »

    Afin de ne pas les interrompre, Il resta près de la porte, jusqu’à ce que Bastet puisse donner sa réponse et qu’Anna Maria sorte pour préparer une éventuelle commande.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyLun 29 Nov - 20:54

    Le claquement de la portière avait affolé Bastet de manière disproportionnée et l’avait laissée avec un rythme cardiaque nettement supérieur à celui qu’elle pouvait avoir lorsqu’elle était parfaitement calme. Il lui avait fallu quelques secondes pour comprendre que personne n’avait tiré de coup de feu et qu’elle était en sécurité dans la voiture où William venait de la rejoindre. La présence du médecin l’avait tranquillisée de manière assez superficielle parce qu’elle n’oublierait pas tout de suite ces sept heures de captivité au milieu des braqueurs, mais cela lui permit après une ou deux minutes de retrouver une respiration à peu près normale. Elle ne perçut pas le regard inquiet du médecin porté à ses mains en très mauvais état, mais elle apprécia qu’il pense à lui demander ce qu’elle préférait concernant les soins qu’il lui faudrait recevoir. Cela serait donc William qui s’occuperait des coupures multiples, et qui parviendrait peut-être à calmer le traumatisme de la jeune fille s’il s’y prenait correctement…

    Merci…

    Elle n’était guère capable d’un discours plus élaboré, et c’était d’ailleurs un très bon début si on considérait l’absence totale de capacités à communiquer de Bastet face aux agents de police qui avaient souhaité l’interroger. Se remémorant cela, elle déplia douloureusement les doigts de sa main droite où la carte de visite du policier était restée coincée, et les replia ensuite pour être certaine de ne pas la perdre. Elle laisserait sans doute pas mal de sang dessus à cause de ses coupures et plaies multiples, mais elle pourrait aller faire sa déposition dès le lendemain si elle en trouvait la force… Pour l’instant, elle avait surtout envie d’oublier tout ça ; ce qui était tout à fait normal.

    Le sourire qui s’était dessiné sur les lèvres de Bastet mais s’était bien vite effacé en raison de la douleur provoquée par la plaie qui fendait assez profondément sa lèvre inférieure. Elle avait très vite demandé à William s’il aurait ressenti quelque chose suite à sa disparition, comme notamment un certain manque, et la réponse du médecin ne s’était pas faite attendre : en levant les yeux au ciel de manière sans doute très amusée et en souriant, il lui laissa entendre qu’elle n’avait pas à douter de son attachement à la petite tête blonde qu’elle était. Une nouvelle marée de larmes manqua de se déverser, mais Bastet renifla tout en s’efforçant de sourire sans agrandir la plaie de sa lèvre dans la foulée. Elle aurait voulu le remercier encore une fois mais préféra conserver le silence par peur d’employer des mots insuffisamment reconnaissants en comparaison de ce qu’il venait de lui dire et de ce que sa présence dans ces circonstances signifiait pour elle…

    Suite à la demande de William de ne plus recommencer ce genre d’actes – stupides, il fallait l’admettre – Bastet avait perdu le peu de calme qu’elle avait pu conserver jusque là et avait fondu en larmes en essayant d’expliquer pourquoi elle s’était retrouvée dans cette banque. A travers le torrent de larmes, elle ne perçut pas l’air étonné qu’afficha le médecin mais appréhenda pendant des secondes qui parurent une éternité qu’il réagisse à ce qu’elle venait d’avouer. Secouée par ses tremblements et possédant bien trop de larmes d’un seul coup, Bastet finit par renoncer à les essuyer et les laissa donc couler librement, aggravant une nouvelle fois l’état ensanglanté de son visage. William approcha ses mains du visage de l’adolescente et essuya le plus gros des larmes et du sang qui les maculaient avant de reprendre finalement la parole de manière très sérieuse, expliquant qu’il était rare qu’Edward compliment quelqu’un d’une manière générale. Bastet n’était pas habituée à requérir des félicitations parce qu’elle avait toujours effectué des boulots ingrats dans lesquels l’employé n’était qu’une quantité négligeable, mais elle aurait effectivement bien aimé un petit mot de la part du détective, au moins pour lui laisser entendre qu’elle apportait quelque chose à une équipe qu’elle avait intégrée en cours de route sans être certaine d’une minute à l’autre d’en faire pleinement partie… Elle ne loupa pas un seul mot du discours du médecin et comprit ainsi que même si Edward râlait assez régulièrement et donnait l’impression de l’ignorer lorsqu’elle était présente, cela ne l’empêchait pas d’apprécier Bastet à sa manière. En écoutant William, Bastet comprenait sans doute un peu tardivement qu’il était possible qu’elle n’ait absolument pas besoin d’accomplir ce genre d’actes complètement fous pour obtenir l’approbation du détective concernant son attitude ou les maigres résultats qu’elle pouvait lui apporter compte tenu de son jeune âge et de son esprit certes développé, mais pas suffisamment pour prétendre rivaliser avec celui d’Edward.

    Oui mais alors comment pouvait-elle être assurée du fait qu’Edward l’appréciait au moins un petit peu quand il râlait à côté ? William apporta une réponse dans la seconde qui suivit, précisant que si Edward « bronchait pour le principe », cela ne l’empêchait pas d’apprécier la présence de l’adolescente justement parce qu’il s’arrangeait pour ne s’entourer de personne en temps normal. Donc en reformulant les choses à la manière de Bastet, on pouvait comprendre que s’il ne l’avait pas déjà foutue dehors, c’était parce qu’il l’appréciait quand même un minimum…William conclut sur le fait que l’adolescente possédait sa place parce qu’elle avait déjà fait ses preuves et qu’elle lui était utile. Bastet renifla assez bruyamment, cherchant à arrêter de pleurer comme une gamine, mais elle ne fut pas capable de répondre tant les sanglots conjugués à ses tremblements secouaient son petit corps. Elle se contenta d’acquiescer tout en essayant de retrouver un minimum de calme, puis se promit de revenir sur ce sujet dès qu’elle se trouverait dans le cabinet de William… Sur son visage, il pourrait d’ailleurs voir qu’elle paraissait moins accablée malgré une mine pâlotte et une absence d’entrain qui ne lui allaient pas du tout ; les mots de William lui avaient fait du bien.

    William désigna la ceinture de sécurité, et Bastet acquiesça avant de vraiment galérer à l’accrocher avec ses mains blessées. La douleur se réveillait progressivement, et les morceaux de verre commençaient à réellement la gêner. Le contact fut enfin mis et Bastet plaça de nouveau ses mains devant la bouche du chauffage, acquiesçant simplement lorsqu’il lui proposa de rentrer pour s’occuper de ses mains. L’adolescente ne prononça pas un mot de plus et perdit son regard dans la contemplation du paysage, remerciant mentalement William de ne pas avoir insisté pour la faire parler de sujets dont elle n’avait rien à faire à cet instant précis. Rien ne l’intéressait plus à cet instant précis qu’un peu d’eau chaude pour chasser tout ce sang et une boisson bien chaude prise au coin de la cheminée du salon, ou à la place qu’elle occupait habituellement près de la cheminée, entre une bibliothèque et le coin du mur. Ainsi placée, elle pouvait s’adosser contre le mur dans lequel le conduit de cheminée passait et ainsi bénéficier d’une chaleur agréable malgré le fait qu’elle soit installée par terre. Et puis elle ne gênait le passage de personne ainsi placée, tout en étant à même de pouvoir observer et les deux britanniques et leurs mimiques particulières.

    Quelques minutes plus tard, la voiture s’immobilisait devant la grande maison où Bastet avait passé tellement d’heures ces dernières semaines. Si le trajet avait duré quelques minutes de plus, elle se serait probablement assoupie ; signe indiquant que ses nerfs trop tendus se relâchaient d’un seul coup en lui procurant cette impression de fatigue réellement envahissante. William l’aida de son mieux pour grimper les marches du perron et pénétrer à l’intérieur où Anna-Maria ne tarda pas à les rejoindre et à afficher une mine catastrophée, agitant les bras et levant au ciel pour témoigner son inquiétude. Bastet se laissa faire, bien consciente du fait que même si Anna-Maria gesticulait beaucoup lorsque la situation l’exigeait, mais qu’elle s’occuperait bien d’elle. Le regard de l’adolescente dévia bien malgré elle vers le salon où était installé Edward, et malgré le fait qu’elle le regarda fixement pendant un petit moment, il ne lui accorda pas le moindre regard et resta focalisé sur son livre… Cela lui en mit un coup à un moral déjà bien entamé par cette prise d’otage longue de sept heures, et Bastet se contenta de baisser les yeux en essayant de considérer cette attitude comme positive à la lumière des explications que lui avait fourni William dans la voiture.

    William demanda ensuite à Anna-Maria de l’accompagner à monter au premier après avoir précisé qu’il la rejoindrait rapidement, et la gouvernante fit son maximum pour aider à atteindre le cabinet du médecin. Bastet dissimula son amertume du mieux qu’elle pu et s’installa sur la table d’auscultation en sentant la peau de ses genoux se déchirer un peu plus à cause des morceaux de verre qui y étaient fichés et transperçaient même son jean à certains endroits. Autant dire que ses vêtements seraient bons à jeter si elle ne trouvait pas un bon détergent ! Pour le moment, il lui faudrait sans doute se délester de quelques vêtements pour que William puisse retirer les morceaux les plus petits avec précision, mais il lui expliquerait sans doute la marche à suivre dès qu’il arrivera.

    Anna-Maria finit par lui proposer quelque chose de chaud, et Bastet lui adressa un sourire douloureux avant d’accepter à mi-voix :

    S’il vous plaît. N’importe quoi qui soit bien chaud fera l’affaire…

    Elle n’était pas désorientée au point d’en oublier la politesse. William apparut bien rapidement dans l’encadrement de la porte, annonçant un examen médical que l’adolescente appréhendait un peu après avoir jeté un coup d’œil à l’état des paumes de ses mains…
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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyMer 1 Déc - 17:13

    William était resté près de la porte d’entrée de son cabinet, attendant qu’Anna Maria ait la réponse à sa question. Bastet ne fit pas sa difficile, n’importe quoi qui soit chaud, lui convenait parfaitement. A peine avait-elle eu cette information qu’Anna-Maria se tourna dans un dernière sourire rassurant à l’adolescente, puis quitta la pièce pour faire une boisson de son cru à Bastet, qu’elle accompagnerait sûrement de bien trop de petits gâteaux. Anna était ce qu’elle était, et personne ne la changerait maintenant. Une fois la porte fermée, William se retrouva, une nouvelle fois, seul avec Bastet qui semblait vraiment ne pas aller au mieux de sa forme. Ce qui, de toute façon, était vraiment logique.

    Bastet était déjà sur la table d’auscultation, ce qui était une bonne chose. Du coup William se dirigea vers un petit meuble où il en sortit quelques instruments stériles qui serviraient à l’extraction des bouts de verres qu’elle avait dans la peau. Mais avant ça, il avait prit soin d’aller jusqu’au lavabo pour se laver les mains et enfiler ces gants blanc en latex qui sont horrible à mettre. Quoique, à force d’exercer, il avait le coup de main pour les enfiler. Tous les petites instrument fut mit dans un récipient métallique, et déposer sur une petite tablette roulante sur laquelle il ajouta un autre récipient et quelques flacons en tout genre. Puis, il traîna sa petite tablette roulante jusqu’à la table ou était installée Bastet pour, enfin, se positionner devant elle.

    « Je vais commencer par enlever les bouts de verre de ta main droite, si tu veux bien me la donner, s’il te plait. Ca risque de piquer un peu, mais ça ne devrait pas faire mal. Si c’est le cas, tu me le dis. »

    Il avait tendu sa main gauche, gantée, pour qu’elle puisse déposer sa main à l’intérieur de la sienne. Au moins pour qu’il puisse évaluer les soins à prodiguer. Il relâcha la main de Bastet un instant, déplaça la tablette roulante entre elle et lui, et l’invita à poser sa main dessus. Du pied, il fit venir à tabouret sur roulette pour pouvoir s’asseoir dessus et imbiba un coton avec une lotion désinfectante, qui risquait de piquer un peu. Puis il prit une sorte de petite pince et prévint Bastet qu’il allait commencer. La seule difficulté, pour lui, serait de faire sortir les bouts de verres dans l’angle où ils étaient entrés afin de ne pas abîmer la main de Bastet. Son action n’aurait rien d’agréable, mais de ne devrait pas être des plus douloureuses. Cependant, pour que ça passe mieux et qu’elle ne se concentre pas sur ce qu’il faisait, il décida de prendre la parole. Bien qu’il ne pouvait lever les yeux vers elle, étant concentrer sur sa main et sur la manière de si prendre minutieusement pour que ce soit le moins douloureux possible.

    William se refusait de parler de ce qu’elle venait de vivre dans la banque. Si elle voulait en parler, il l’écouterai et répondrait mais, il ne pouvait venir sur le sujet par lui-même. C’était à elle d’en faire référence si elle le souhaitait et se formaliserait pas si elle ne voulait pas en parler. Le premier sujet qui lui vint en tête fut donc la réaction – ou plutôt, la non réaction – d’Edward quand Bastet avait franchi la porte d’entrée. En y réfléchissant bien, il aurait du songer avant que les choses se passeraient de cette manière, Edward n’étant pas le genre de personne à se confondre en démonstration d’affection. Mais cela pouvait surprendre, voir blesser, quand on connaissait Edward depuis peu de temps.

    « Je ne sais pas si c’est le cas mais, tu ne devrais pas t’inquiéter de la réaction d’Edward à ton arrivée. Je pense qu’il est content que tu sois en un seul morceau, sauf que ça fait partie des choses qu’il est incapable de dire. Au final, c’est même une bonne chose qu’il n’est pas réagit, ça prouve ce que je viens de dire. Dans le cas contraire, il aurait fallu s’inquiéter si il t’avait accablé de reproches. Ce qui n’est pas le cas. »

    Tout en parlant il enlevait quelques bouts de verres qui résonnaient au moment où il les envoyait dans le récipient métallique. Et à chaque bout de verre enlever, il passait un coup de coton imbiber afin de désinfecté la petite plaie que cela laissait, ainsi que les quelques gouttes de sang qui s’en échappaient. Il attendrait d’avoir fait toute la main pour panser ces multiples petites plaies afin que cela ne s’infecte pas et que ce ne soit pas trop handicapant pour l’adolescente.

    Pour ce qui était de son discours sur Edward, il ne trouvait pas vraiment les mots pour expliquer cette façon d’agir. En réalité, c’était quelque chose qu’il avait comprit au fil des années et, jusqu’à présente, il n’y avait jamais eu personne à qui devoir les expliquer. Bastet était bien la première personne dont la présence ne dérangeait pas Edward, et qu’il semblait même apprécier à sa manière, depuis que William le connaissait. Mais allez expliquer ça à une adolescente qui ne devait pas encore saisir toute la personnalité d’Edward et qui ne devait pas être habituer à ce qu’une indifférence totale puisse être une bonne chose.

    Après avoir enlevé le dernier bout de verre, pas si nombreux sur cette main là, il reposa sa pince et prit la main de Bastet de ses deux mains pour faire effectuer quelques gestes. Le tout étant de savoir si elle ne s’était rien cassé. Ce qui n’était pas le cas avec cette main ci, à son grand soulagement. Il désinfecta, donc, une fois de plus l’ensemble de la main pour la parsemer de quelques petits pansements afin que les multiples petites plaies puissent cicatriser.

    « Ca va ? On peut passer à l’autre main ? »

    Le « ça va » étant vraiment destiner à parler de l’état de sa main et des soins qu’elle avait subi. Il se demandait, quand même, comment Bastet avait pu se retrouver avec autant de verre dans la peau. A croire qu’elle a marché à quatre pattes dans des débris. Une solution vraisemblable, mais comment elle avait pu en arriver là ? Là, il séchait complètement.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptySam 4 Déc - 21:28

    Anna-Maria avait ces gestes maternels auxquels Bastet n’était plus habituée depuis de nombreuses années, mais sa manière d’être réchauffait littéralement le cœur de l’adolescente à un moment où elle était réellement perdue. Elle avait souffert psychologiquement durant le braquage, et la présence forte de cette femme au visage bienveillant avait quelque chose de très réconfortant. Elle lui avait adressé un sourire rassurant, et Bastet s’était sentie un peu apaisée encore un peu plus que lorsque William l’avait ramenée « à la maison ». Anna-Maria disparut assez rapidement et Bastet présuma qu’elle lui ramènerait quelque chose qui la réconforterait et la réchaufferait bien au-delà de ses espérances. Pour l’heure, il lui faudrait subir un examen médical, et c’était loin d’aider à la tranquilliser malgré le fait que le médecin en question soit William, un homme qu’elle considérait comme doux et très consciencieux. Bastet n’avait pas d’affinités particulières avec les médecins en raison de son chemin de vie chaotique, et malgré la personnalité hautement appréciable dont était doté William, elle ne pouvait se réjouir pour les minutes à venir…

    Installée sur la table d’auscultation par anticipation, Bastet espérait que le dicton « plus vite on commence, plus vite on termine » s’avèrerait exact et que cet examen ne durerait pas une éternité. William avait saisi son matériel dans un meuble et l’avait désinfecté avec application après s’être soigneusement lavé les mains. Revenu vers Bastet avec un petit chariot roulant, il avait dévoilé les instruments qu’il utiliserait probablement, contribuant sans doute bien malgré lui à développer cette boule d’angoisse qu’elle avait dans la gorge. Il lui expliqua ce qu’il allait lui faire, et Bastet acquiesça avec une raideur traduisant bien sa nervosité : elle déposa sa main tremblante dans celle que William lui avait tendue, et instinctivement elle ferma les yeux pour éviter d’avoir à regarder «ça ». Elle avait vu assez d’horreurs pour aujourd’hui, et voir des morceaux de verre se faire extraire de sa main ne la tentait pas spécialement pour achever cette horrible journée…

    William s’installa sur un tabouret et s’affaira sur la main de l’adolescente avec application et délicatesse. Bien malgré elle, Bastet rouvrit les yeux et son regard clair se focalisa sur chacun des morceaux de verre que le médecin était en train d’extraire. Elle pouvait presque être certaine de sentir les morceaux de verre sortir de ses chairs, mais la douleur n’était pas celle qu’elle avait d’abord présumée puisqu’elle n’avait ni crié, ni cherché à libérer sa main. Les morceaux de verre de taille et de formes différentes se faisaient un peu plus nombreux dans la petite coupelle à mesure que William progressait, et Bastet essayait de s’accoutumer à la presque brulure provoquer par le tamponnement du coton imbibé de désinfectant. Sans succès, si on en jugeait par le froncement de sourcils qui animait son visage à chaque tamponnement. Bastet ne s’autorisait aucune plainte parce qu’elle sentait que William faisait de son mieux et parce qu’elle savait pertinemment qu’il se serait arrangé pour ne lui procurer aucune douleur supplémentaire s’il l’avait pu…

    Le médecin finit par reprendre la parole alors que Bastet continuait de loucher sur chaque morceau de verre qu’il attrapait avec sa pince. Il lui conseilla de ne pas s’inquiéter du fait qu’Edward ait complètement ignoré son retour et ne l’ait même pas salué. Il n’avait même pas eu l’air inquiet ou même conscient du fait qu’elle revenait tout juste d’une prise d’otages dans une banque, et si Bastet ne pouvait lui en vouloir pour cela, elle ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi un homme aussi au fait de ce qu’il se passait entre les murs de cette maison n’avait même pas remarqué son retour couverte de sang et plantée de bouts de verres… William expliqua que l’inquiétude était une chose qu’Edward était incapable d’exprimer au même titre que le fait d’apprécier une personne, et Bastet l’entendit finalement dire qu’il aurait fallu qu’elle s’inquiète s’il l’avait assommée de reproches. L’adolescente demeura silencieuse et aucune expression autre que la lassitude ne fut visible sur son visage alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle venait d’entendre. Bien malgré elle, Bastet reprit la parole sans trop réfléchir :

    Un seul regard aurait suffi, vous savez…

    C’était bête et sans doute égoïste de sa part, mais Bastet se débrouillait seule depuis si longtemps qu’un petit d’intérêt pour elle aurait été le bienvenu. Elle ne s’était pas imaginé qu’Edward fondrait sur elle dès qu’elle aurait franchi le seuil de la porte, mais aurait au moins apprécié une remarque ironique du genre « nous avons mangé votre dîner en guise de dédommagement pour avoir du attendre deux heures pour rien en espérant manger avant 20 heures ». C’était tout aussi stupide que de se sentir inutile que d’imaginer qu’un acte de gloutonnerie pouvait être perpétré en guise de représailles pour la punir d’avoir été retenue dans une prise d’otages. Comme si quelqu’un pouvait se faire punir pour s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment… Un gros soupir échappa à Bastet, avant qu’elle ne réagisse aux paroles de William avec une hésitation qu’elle fut incapable de dissimuler et des tremblements chaotiques dus au retombement du stress et à la fatigue autant qu’au fait qu’elle n’avait rien vu et rien mangé depuis largement plus de 24 heures.

    C’est quelque chose qu’à défaut de réellement comprendre, j’essaierais d’intégrer. Chez moi, on prend soin des gens que l’on apprécie… on ne les ignore pas. – Bastet reprit sa respiration de manière assez fébrile, craignant sans doute que ses paroles ne soient pas approuvées par le médecin. – Mais je pense pouvoir faire avec, et ne pas me payer le luxe de faire remarquer cette différence par caprice en espérant obtenir une banale marque d’affection...

    Bastet prêta attention à la main que William avait relâchée après en avoir terminé avec les morceaux de verre. Le médecin lui fit effectuer quelques mouvements, et si Bastet n’apprécia pas de sentir certaines plaies la tirailler, elle fut en revanche soulagée de sentir aucun bout de verre tourmenter ses chairs de l’intérieur et adressa un sourire un peu crispé à William. Il faisait un médecin consciencieux, et Bastet remarqua silencieusement qu’elle n’avait sans doute jamais connu médecin aussi rassurant, comparant le britannique à ceux qui s’affairaient autour de sa mère sans parvenir à la guérir de quelque manière que ce soit. Jamais elle ne les avait trouvés rassurants ou ne leur avait prêté les qualités que possédait – selon elle – William… Peut-être tout simplement parce qu’elle n’avait pas commencé par sympathiser avec eux avant de faire appel à leurs connaissances médicales.

    Bougeant ses doigts et son poignet avec précautions, Bastet essayait d’inventorier l’état de l’ensemble de ses os. Elle savait que techniquement ce n’était pas possible, mais rien ne l’empêchait d’essayer. Lorsque le médecin lui demanda s’il pouvait s’attaquer à l’autre main et si celle-ci allait bien, Bastet lui adressa un signe de tête pour indiquer que c’était bon pour elle, et lui tendit une main droite bien plus atteinte que l’autre. Et il valait mieux ne pas parler de l’état de ses genoux pour le moment, parce que William risquait de jouer de la pince pendant un petit moment d’ici à ce qu’il puisse enlever tous les bouts de verre. Bastet finirait par n’être qu’un gros bandage ambulant, mais elle se consola en se disant que contrairement aux vigiles elle était en vie, et contrairement à October et Gabriel, personne ne lui avait tiré dessus... Une question un peu incongrue finit par lui brûler les lèvres, parce qu’elle avait failli se prendre une balle dans la tête pour un détail complètement stupide :

    William… est-ce que vous avez un portable ?

    Ca paraîtrait sans doute complètement idiot comme question, mais l’adolescente préférait de loin s’attacher aux détails les plus insignifiants plutôt que d’évoquer son après-midi infernale. Le simple fait d’y penser rendit ses tremblements plus présents, comme si l’espace d’un instant elle redoutait qu’il lui arrive quelque chose malgré l’endroit où elle se trouvait. Craintivement, elle jeta un regard en direction de la porte du cabinet à présent close, donnant l’impression qu’elle était prête à prendre la fuite au moindre truc suspect qui viendrait à se produire…
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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyMer 8 Déc - 17:59

    Bastet ne semblait pas être des plus à l’aise, qui pouvait la blâmer ? William m’était ça sur le compte de la journée mais, également, sur le fait que beaucoup n’aimaient pas spécialement les soins. Après tout, il voyait assez de patient pour savoir qu’une partie d’entre eux n’étaient pas spécialement à l’aise quand il s’agissait de soigner une blessure quelconque. Puis il n’y avait rien de rassurant dans les accessoires qu’il avait ramené et dans le fait de déposer tous les bouts de verre, uns par uns, dans une sorte de récipient métallique. Il ne pouvait qu’essayer de faire au mieux pour ne pas lui infliger de douleurs qui n’étaient pas obligatoire. Bref, ça ne serait pas une partie de plaisir mais il essayait, vraiment, de faire au mieux qu’il pouvait. Il portait, même, sûrement plus d’attention à ses gestes que si ça avait été un tout autre patient. Après tout elle n’avait rien d’une inconnue parmi d’autres.

    Elle ne se plaignit à aucun moment, même pas une exclamation alors qu’elle fronçait les sourcils de manière significative à chaque fois qu’il entreprenait de désinfecter une plaie qu’il venait de dégager. Elle avait vraiment des qualités qu’on ne pouvait pas trouver – ou à de très rares occasions – chez des personnes aussi jeune qu’elle l’était. De manière à l’aider à se focaliser sur autre chose, William avait parlé d’Edward. Pour seul réponse : le fait qu’un regard aurait suffit. Elle ne demandait pas grand-chose, cela était un fait qu’on ne pouvait pas dénigrer. Juste lever la tête, dire ne serait-ce qu’un « bonsoir » aurait été la moindre des choses chez n’importe qui. Mais Edward était… Disons qu’il était simplement lui et que, dans ce cas précis, il ne fallait franchement pas s’attendre à quelque chose de normal ou d’habituel. Il avait vraiment sa propre façon de fonctionner. William était plutôt bien placer pour le savoir, il avait des années de pratique derrière lui et, encore, il arrivait toujours à en apprendre davantage, même après plus de 10 ans auprès de Livingston.

    Bastet reprit, cependant, assez rapidement concernant ce qu’il avait pu lui dire par rapport à Edward. Il comprenait tout à fait qu’elle ne puisse pas comprendre mais trouvait bien qu’elle veuille chercher à intégrer tout cela. Du coup, ses premières paroles n’avaient rien qui pouvait le déranger. C’est après, quand elle fit une réflexion sur le fait que chez elle on n’ignorait pas les personnes quand on les appréciait que William releva la tête vers Bastet. La phrase sonnait forcément, selon lui, comme une sorte de critique ou alors elle pensait qu’Edward se fichait complètement d’elle. Chose qu’il n’approuvait pas spécialement, parce qu’il savait que ce n’était pas le cas. Mais avant qu’il n’ait pu dire quelque chose, elle semblait vouloir se reprendre en disant qu’elle ne souhaitait pas avoir l’air de faire un caprice. Laissant son regard sur l’adolescente, William reprit avec toute la gentillesse dont il était capable, sans même avoir besoin de se forcer à quoique ce soit.

    « Crois moi, il est bien loin de t’ignorer. Il fait juste en sorte que cela ne se voit pas et, il y a de grandes chances, pour qu’il s’arrange pour que les choses soient toujours ainsi. Il afficha un sourire sur son visage. Tu sais ça fait plus de dix ans que je le côtoie et je peux compter ce qu’on pourrait prendre comme un compliment sur les doigts d’une seule main et, encore, faut réussir à saisir que c’est un compliment au moment où il le sort. Prenant à la fois un air énigmatique et amusé. Et puis si il t’ignorait réellement, tu crois vraiment que c’est avec mes maigres capacités que j’aurais su où tu te trouvais ? »

    Ca n’aurais tenu qu’à lui, il ne se serais même pas inquiéter de l’absence de Bastet : elle était censée travailler ailleurs aujourd’hui. Il n’y avait qu’Edward pour faire un lien entre un braquage et Bastet et d’aller chercher à savoir si elle avait bien prit son service ou non. Cela dit, William ignorait complètement comment Edward s’y était prit, il ignorait également les manières dont il avait occupé sa journée. Tout ce que William avait eu le droit fut l’information qu’il y avait de grandes chances pour que Bastet se trouve à la banque prise en otage. Et le fait qu’il y ait de « grande chance » était un argument suffisant dans la bouche d’Edward pour que William prenne tout cela au sérieux. Mais de lui-même, tout seul, jamais il n’aurait eu l’esprit de faire un lien quelconque. Alors non, Edward était bien loin de l’ignorer, il avait juste ses méthodes qu’on ne comprenait pas toujours… Voir jamais.

    Après avoir fait une vérification sur la première main, Bastet lui donna la deuxième dans un hochement de tête. Avec la même application que pour la première, William commença à extraire les petits bouts de verres, bien plus nombreux sur cette main que sur l’autre. Il en avait déjà enlevé pas mal, quand la voix de Bastet se fit entendre une nouvelle fois pour savoir si il avait un téléphone. En réalité, il avait du mal à trouver cette question bizarre parce qu’il imaginait qu’elle devait bien avoir des personnes à prévenir pour dire que tout allait bien. Enfin, il n’en savait rien. En réalité, il ne savait pas grand-chose de la vie de Bastet, faut dire qu’elle était vraiment très discrète à ce sujet là. Edward avait sûrement plus d’éléments, mais William doutait que son ami est plus d’information parce que Bastet lui avait parlé. A tous les coups, il les avait simplement déduit, ce qui faisait que William ne lui poserait pas de question. Disons qu’il avait envie de savoir de Bastet, ce qu’elle aurait envie de dire sans aller fouiller illégalement dans sa vie.

    « Je suis désolé, j’aurais sûrement du commencer par là. Tu as sûrement des personnes à rassurer, non ? La question ne demandait pas spécialement de réponse en réalité. Ca te dérange si je finis juste de m’occuper de ta main, et après je te laisse la pièce pour pouvoir téléphoner tranquillement, avant qu’on ne passe aux genoux ? »

    Dans sa dernière phrase il avait désigner le téléphone qui prônait sur son bureau dans un coin de la pièce. Bon c’est clair qu’il préférait la soigner avant, mais il pouvait comprendre qu’elle avait sûrement des coups de fil à passer. Alors si ça ne pouvait vraiment pas attendre, il la laisserait tranquille pour téléphoner – sans donner l’impression de l’espionner – après tout ces bouts de verre étaient là depuis assez longtemps, quelques minutes de plus ne feraient pas une grandes différences !

    Il s’arrêta et releva le visage vers elle pour avoir une réponse, ça doit être à ce moment là qu’il vit le regard qu’elle avait sur la porte et ses tremblements qui reprenaient de plus belle. C’était peut être le moment pour lui de se mettre à paniqué en se demandant ce qu’il devait faire pour la rassurer. Chose qui n’arriva pas, en réalité ses gestes se fit de manière assez naturelle, sans qu’il y songe réellement. Il avait reposé sa pince, enlever rapidement ses gants tachés de sang, pour se concentrer sur Bastet. Posant les mains sur ses joues, il chercha à capter son regard alors que sa voix ressemblait à un simple murmure.

    « Bastet, c’est fini, d’accord ? T’es en sécurité ici, il ne t’arrivera rien, je t’en fait la promesse. »

    Puis sans même réfléchir à ce qu’il faisait, il s’approcha suffisamment pour la prendre dans ses bras, comme pour chercher à confirmer le fait qu’il ne lui arriverait rien ici. « C’est fini » fut la courte phrase qu’il répéta de manière instinctive.
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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyVen 10 Déc - 23:59

    Véritable modèle de sagesse et de résistance, Bastet n’avait ni hurlé ni bronché lorsque William s’était attaché à sa première main. Pas plus que pour la seconde, d’ailleurs. Elle n’aimait pas particulièrement les médecins – inutile de le nier – mais le britannique avait l’air tellement appliqué et attentif à la moindre de ses mimiques qu’elle était pratiquement certaine qu’il ferait son possible pour lui infliger le moins de douleur possible. C’est sans doute pour cela que la jeune fille n’avait absolument pas l’impression de se retrouver devant n’importe quel médecin venu, mais devant une personne en laquelle elle pouvait avoir confiance pour l’avoir tranquillement observée depuis « son coin », près de la bibliothèque et des livres qui l’absorbaient tant lorsqu’elle s’y plongeait. Jamais elle n’avait vu les patients de William partir en courant ou ressortir en reflétant une forme de rancœur ou de haine, ce qui démontrait qu’il faisait déjà très attention et se montrait consciencieux avec les inconnus. Bastet avait le sentiment qu’il faisait encore davantage attention avec elle sans toutefois être en mesure de prouver cela de manière rationnelle comme aurait pu le faire Edward s’il s’était trouvé dans cette pièce avec eux.

    Observant les allées et venues de la pince du médecin, Bastet demeurait silencieuse. Elle tressaillit simplement de manière bien visible lorsqu’un morceau de verre plus long et plus profondément enfoncé fut extrait d’une main qui paraissait minuscule en comparaison de celles du médecin, mais Bastet retrouva bien vite un semblant de calme lorsque l’impressionnant bout de verre rejoignit la coupelle métallique.

    William revint sur la dernière phrase qu’avait pu prononcer l’adolescente avec la simple volonté de faire remarquer la différence qui pouvait exister entre l’entourage de Bastet et Edward. Peut-être qu’inconsciemment elle avait formulé une critique par pure déception de ne pas au moins avoir été saluée à son arrivée. Bien entendu, voir Edward quitter son fauteuil et s’agiter autour d’elle comme l’avait fait Anna-Maria aurait été particulièrement étrange pour ne pas dire complètement improbable… Mais l’adolescente avait un problème fondamental avec le fait d’être ignorée du fait de l’état de santé de sa mère. Alors elle-même ne considérait pas que cela constituait une justification suffisante, mais entendre sa génitrice déclarer qu’elle ne connaissait pas Bastet et qu’elle n’avait pas de fille était quelque chose qui était bien trop douloureux pour que l’adolescente le supporte bien même venant d’une personne de laquelle elle n’était pas aussi proche…

    William expliqua qu’Edward ne l’ignorait pas même si les apparences pouvaient laisser croire le contraire et qu’il encourageait bien entendu les apparences à rester en l’état. Un sourire avait ensuite étiré ses lèvres alors que le britannique évoquait les 10 années passées aux côtés d’Edward et le peu de compliments qui avaient pu être adressés au cours de cette période. Ce fut au tour de Bastet de sourire à la fin de la phrase de William lorsqu’il expliqua qu’il n’était pas donné à tout le monde de saisir les compliments lorsqu’Edward les formulait. Elle avait pu constater qu’ils étaient effectivement rares, et que le détective aimait jouer avec les mots pour inciter les gens à réfléchir au-delà du sens traditionnel de certains mots.

    Le médecin ajouta ensuite avec un air énigmatique qu’elle ne lui avait jamais vu qu’il n’aurait sans doute jamais su où la trouver si Edward l’avait effectivement ignorée et n’avait pas un peu aiguillé William dans la bonne direction. Bastet secoua la tête, visiblement peu d’accord avec ce qui venait d’être dit : elle ne considérait pas les capacités de William comme « maigres » mais trouvait qu’il n’était guère tendre avec lui-même sur ce point. Tout le monde ne pouvait pas être comme Edward, et lorsqu’on le mettait à part, William était un homme qui brillait à sa manière. Il ne faisait certes pas de déductions révolutionnaires, mais il fallait lui reconnaître plein d’autres qualités qui faisaient justement qu’à ce moment précis, Bastet lui faisait confiance pour soigner ses blessures et s’occuper d’elle au lieu d’aller se terrer dans un coin en mordant tous ceux qui essaieraient de l’approcher.

    Comment aurait-il pu savoir ?

    Bastet n’avait rien dit à personne et était même arrivée dans cette banque alors qu’elle se rendait à son boulot à la base. Edward avait vraiment le don pour deviner jusqu’aux choses les plus enfouies, parce qu’il n’avait en effet guère fallu plus de 10 secondes pour que Bastet décide d’aller fourrer son nez là où il ne fallait pas lorsque son métro avait été détourné vers Central Park. La lèvre de Bastet se fendit davantage lorsqu’elle adressa un sourire à William, et sa grimace de douleur n’arrangea rien par la suite, la contraignant à afficher un air neutre qui ne lui allait absolument pas lorsqu’on était habitué à voir son visage s’animer d’expressions variées…

    Demeurant silencieuse pendant que le médecin poursuivait l’extraction des morceaux de verre, Bastet avait fini par lui demander s’il possédait un portable. Contre toute attente, la réponse qu’il lui fournit n’était pas vraiment celle qu’elle avait espérée en demandant s’il possédait un portable, mais dans le fond c’était somme toute assez logique de la part de William. Bastet n’avait jamais évoqué l’état de santé de sa mère ou son absence de père devant les deux britanniques parce qu’elle estimait que cela ne concernait personne d’autre qu’elle et que de ce fait, personne n’avait besoin de savoir quoi que ce soit à ce sujet. Après tout, elle n’avait pas besoin qu’on la prenne en pitié ou qu’on la materne, même si à ce moment précis elle en éprouva l’envie.
    William lui avait donc posé une question plus que logique à laquelle Bastet s’avéra incapable de répondre. Ses yeux s’embuèrent assez rapidement pour troubler sa vue en quelques secondes, et ses tremblements se firent plus perceptibles. En vérité, Bastet peina à conserver son air neutre, ce qui démontra une fois de plus que les expressions de frigo ne lui allaient pas :

    Je… non… Ya personne… à prévenir…

    Le tout avait été accompagné de mouvements de tête et de coups d’œil désordonnés en direction de la porte puis du téléphone, avant de revenir à la porte. Elle aurait appelé sa mère et puis après ? Elle avait oublié jusqu’à son existence, alors il faudrait sans doute plus d’une dizaine d’appels et au moins 150$ de communication avant qu’elle n’admette pour la cinquième fois depuis le début de la semaine qu’elle avait une fille de 18 ans qui se tuait à la tâche dans des boulots merdiques en espérant pouvoir lui payer un traitement hors de prix…

    Ya personne à prévenir…

    Cette fois-ci, c’était pour essayer de s’en persuader parce qu’elle aurait bien entendu voulu parler à sa mère ou même se blottir dans ses bras.

    Me laissez pas toute seule…

    La phrase était sortie sans prévenir et Bastet continuait d’avoir ce regard de démente qui alla de la porte à William au moins 20 fois en moins de 10 secondes, avant de s’immobiliser sur la porte qu’elle craignait visiblement de voir s’ouvrir. Le regard du médecin s’était posé sur elle alors que Bastet oubliait presque de cligner des yeux tant elle fixait la porte avec appréhension en tremblant comme une feuille. Un contact se fit ressentir sur ses joues, mais Bastet ne réagit pas tout de suite, trop occupée à fixer la porte d’où pouvait surgir une quantité hallucinante de dangers. William lui expliqua que c’était fini et lui promit qu’il ne lui arriverait parce qu’elle était en sécurité à présent, et le regard complètement désorienté de l’adolescente se posa sur le médecin alors que ses tremblements se faisaient plus désordonnés.

    La suite dépassa de loin les espérances les plus folles de l’adolescente. Ce fut enveloppant et chaleureux, et suffisamment pour qu’elle ne fuit pas. William l’avait prise dans ses bras et répétait à nouveau qu’il ne lui arriverait rien alors que de manière inconsciente, Bastet s’était blottie un peu plus contre lui pour profiter au maximum de cette affection qui lui était donnée. Tremblante comme une feuille, l’adolescente restait malgré tout étrangement amorphe, le visage en appui contre William dans l’immobilisme le plus total comme si toute volonté l’avait désertée… Elle ne serait bonne qu’à irriter tout le monde et à pleurnicher tant qu’elle n’aurait pas digéré cette expérience traumatisante et qu’elle n’aurait pas mis quelque chose de solide dans son estomac et pris un peu de repos…
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Edward Livingston

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Pas du tout inquiet ! [Bastet] Vide
MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyMer 22 Déc - 9:51

    Prenez une adolescente, encore bien jeune, ayant probablement besoin de repère et d’intention, qui vient de sortir d’un braquage qui est, sans doute, une des expériences les plus traumatisante de son jeune âge, de sa courte vie. Comment expliquer à cette, dite, adolescente qu’elle est ignorée par quelqu’un mais que cela n’est pas vraiment mauvais signe ? Comment lui expliquer que, maintenant qu’elle a besoin de soutient, une personne préfère ne même pas la saluer ou exprimer quoique ce soit à son arrivée ? William était incapable de trouver les mots justes pour expliquer ce fait tellement cela semblait inconcevable. Mais, Edward était ainsi, il ne changerait jamais. Incapable de montrer quoique ce soit de manière évidente, sa vision de l’attachement était tellement néfaste qu’il avait toujours préféré garder ses distances. Et voilà que, maintenant, William se trouvait à essayer d’expliquer à cette adolescente que l’attention qu’elle pouvait espérer de la part d’Edward se résumait à un grand rien du tout.

    Il sembla, tout de même, sortir quelques mots intéressants car ils avaient la particularité de faire sourire l’adolescente, un bref instant. Honnêtement, William ne savait pas vraiment si il fallait rire ou pleurer de l’attitude que pouvait avoir Edward, homme bien trop avare sur les compliments ou simples petites remarques agréables. Il fallait un décodeur pour comprendre ses brèves et petites remarques qui pouvaient s’apparentées à un compliment, rares et furtives, le genre de chose à ne pas manquée. Enfin William avait finit par se penser que dire à Bastet que lui n’aurait jamais su où elle se trouvait, si Edward n’avait pas été là, serait une preuve suffisante – bien que maigre – pour lui expliquer que le détective et prof était bien loin de l’ignorer totalement. Des petites subtilités qu’il fallait savoir prendre et reconnaître avec Edward, car ce n’est pas lui qui les avouerait à voix haute. Bastet avait beau secouer la tête, pas d’accord avec le fait que William considère ses capacités comme « faibles », il ne vit pas l’intérêt de débattre sur cela. Là n’étant pas vraiment le sujet. Ce fut une simple question qui traversa les lèvres de l’adolescente. Comment aurait-il pu savoir… Une question d’une banalité absolue, tellement simple et, pourtant, William était incapable d’y donner une réponse. Il se contenta de cesser toute activité sur la main de Bastet pour hausser les épaules en la regardant.

    « Comme il fait d’habitude, probablement. »

    William aurait tout aussi bien pu répondre par : « Comment arrive-t-il a résoudre autant d’affaire », ou encore « C’est Livingston… ». Enfin il y avait tout un tas de petites phrases pour dire qu’il n’en savait rien, que ça avait été le cas parce qu’on parlait d’Edward et qu’il était désespérément doué pour comprendre des choses, ou en voir d’autres, qui menait à une conclusion. Dans le cas d’aujourd’hui, ça avait été la probabilité que Bastet se trouve dans la banque. Comment il en était venu là ? Comment cette simple idée lui avait traversé la tête ? William n’en avait pas la moindre idée, il était curieux de savoir comment ça avait été possible mais, dans le fond, seul le fait que Bastet soit là, saine et sauve, lui importait. Le reste était du détail qui lui servait, juste, pour expliquer à l’adolescente qu’elle était loin d’être ignoré par Edward. Parce que, si il n’avait pas été là, qui aurait été la chercher après ses plus de sept heures de braquage ?

    Il avait reprit son travail sur la deuxième main de Bastet mais avait de nouveau cesser quand elle lui avait demandé un téléphone, afin de lui laisser le choix de pouvoir téléphoner à quelqu’un sur le champ, ou de bien vouloir attendre qu’il finisse d’enlever les quelques morceaux manquants. Si la réponse qu’il avait fait n’avait pas été attendue par Bastet, la réaction de cette dernière n’avait pas été imaginée par William, non plus. Il vit les yeux de l’adolescente s’embués sans qu’il ne comprenne pourquoi. Qu’est ce qu’il avait dit ? Cette expression le figea un instant, cherchant à comprendre où il avait mal jouer, où il avait mal répondu pour avoir une telle réaction. Loin de lui l’envie de la faire pleurer ou de la mettre mal à l’aise. Il n’y avait personne à prévenir. Bastet avait réussi à lâcher ces quelques mots pendant que William comprenait, enfin, son erreur. Quelle idée de demander si elle voulait prévenir une personne. Il aurait pu éviter cette phrase pourtant, après tout, Bastet n’avait jamais fait référence à ses parents ou à des proches. Il imaginait juste qu’elle était discrète sur sa vie mais, en aucun cas, il avait imaginé qu’il n’y ait personne à prévenir. Il comprenait, peut être pas avec exactitude, les larmes de Bastet et avait envie de rectifier le tir.

    Ca, ajouté au fait que Bastet regardait partout autour d’elle, apeurée et tremblante, le tout avait donné une réaction que William n’avait même pas calculer. Il avait fini par la prendre dans ses bras, un geste qui n’avait rien de calculer, mais qui lui semblait naturel. Il ne faisait pas cela par obligation mais parce qu’il avait, réellement, envie de l’aider, de lui dire qu’elle n’était pas seule. Les derniers mots de Bastet raisonnant encore dans sa tête quand elle lui avait dit de ne pas la laisser seule. William était bien loin de comprendre toute la portée de ses mots, de comprendre la vie qu’elle pouvait mener, ou de savoir qu’elle avait une mère dans un hôpital incapable de se rappeler de sa propre fille. Mais, même sans comprendre tout cela, il était inconcevable pour William de la laisser seule. Qu’elle le sache, ou non, elle apportait quelque chose dans cette maison, par sa présence et sa façon d’être, quelque chose de nouveau qu’il appréciait. Oui, il appréciait cette petite tête blonde, alors il était hors de question de la laisser tomber maintenant. Si elle voulait échapper à l’affection que William pouvait lui porter, elle allait franchement devoir redoubler d’effort.

    Il la gardait dans ses bras, chuchotant que tout était fini, ajoutant par la suite qu’il ne comptait pas la laisser seule, encore moins l’abandonné. En réalité il ne su avec exactitude tout ce qu’il avait pu chuchoter. Les mots sortaient tous seuls dans le but de la réconfortant tout en pensant réellement ce qu’il pouvait dire. Il garda Bastet, dans ses bras, le temps qu’il fallait pour qu’elle cesse de trembler, ou que cela soit plus léger. Et, honnêtement, il n’avait aucune idée du temps que cela avait pu durer au total. Mais est-ce que cela avait une réelle importance ? Tout ce qui comptait, sur le moment, était de la rassurer et de l’apaiser comme il le pouvait. Quand il la sentit moins tremblante, il se dégagea quelque peu. C’est qu’il fallait quand même lui laisser un peu d’air à cette pauvre enfant mais, sur le visage de William, toujours ce sourire bienveillant.

    Quand il estima que ce fut le bon moment, il continua de soigner la main de Bastet. Bien vite, les deux mains de la jeune fille étaient parsemées de petits bouts de pansement pour couvrir ses plaies. Elles garderait peut être quelques légères et fines traces de coupure enfin, tout dépendait de sa faculté à guérir de petites blessures. Mais, il y avait eu pas mal de bouts de verres bien ancrés dans sa peau. Il convenait, maintenant, de s’occuper des genoux de la jeune fille. Du fait que les deux se connaissaient, autrement que d’un point de vue patient / médecin, William laissa le choix à Bastet : Soit il agrandissait le trou que connaissait déjà son pantalon – et elle pouvait lui dire adieu de manière plus définitive – soit elle le retirait pour qu’il puisse soigner correctement son genoux. En aucun cas, sous prétexte de la côtoyer souvent, il ne se permettrait de jouer de négligence pour une pudeur que lui ne pouvait pas avoir en tant que médecin. Il ne la soignerait pas, un peu près, à travers le trou qui existait déjà.

    Une fois la décision de Bastet prise, il la soigna. Puis, il finit par s’occuper de sa lèvre afin qu’elle ne se fende pas, toujours un peu plus, par un sourire. Bien que cet endroit du visage était bien compliqué à soigner en vue de ses mouvements constants. Personne ne gardait la bouche parfaitement immobile assez longtemps pour une cicatrisation rapide et efficace. Une fois tous les soins faits, William se recula d’un pas pour regarder l’adolescente puis, dans un sourire, il ne pu s’empêcher de lui dire :

    « Je crois que tu peux, tranquillement, postuler pour le prochain « le retour de la Momie ». »

    C’était un peu exagéré, il avait mit des fins pansements pour couvrir ses blessures. Mais, il est vrai que, étant nombreuses, elles se voyaient quand même forcément. Le tout était surtout de sortir quelque chose de léger pendant qu’il retirait ses gants et qu’il rangeait – et lavait – tout ce qu’il avait utilisé, prenant soin de jeter tout ce qui ne servait qu’à un usage unique. Et voilà comment, rapidement, il ne restait plus qu’une seule chose à faire.

    « Je paris que ta boisson chaude est sur le coin de la cheminée… Ou alors de la bibliothèque, Anna aura sûrement penser que c’est là que tu aimerais le boire. Prête à descendre ? »

    William n’était pas loin de la porte, mais il laisserait Bastet allez vers celle-ci et l’ouvrir si elle avait envie de descendre. Si, dans le cas contraire, elle préférait rester là, seule ou avec lui pour discuter, il en serait parfaitement disposer. D’ailleurs c’était pour cette raison qu’il n’avait pas donné d’ « ordre » et qu’il avait tourné ça sous forme de question. Bastet avait le choix, et il ne lui enlèverait pas ça.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyMer 29 Déc - 22:44

    Bastet avait eu beau essayer de comprendre comment Edward procédait pour ignorer et son état et son retour alors même qu’il l’appréciait, toutes ses tentatives s’étaient révélées vaines. Elle n’était pourtant pas ignorante du fait que le détective avait un mode de fonctionnement particulier et particulièrement incompréhensible pour ceux qui ne le connaissaient pas un minimum ; au final cela ne faisait que confirmer que Bastet avait encore beaucoup de choses à comprendre le concernant parce qu’il était un homme bien complexe…

    William avait essayé de combler ce vide laissé par l’indifférence du détective et avait trouvé quelques mots qui avaient réussi à dérider un peu la non moins perturbée Bastet. Elle n’avait pas le cœur à rire et regrettait même chaque sourire qui provoquait la réouverture de la blessure qu’elle avait à la lèvre, mais même si ce sourire n’était peut-être pas aussi immense ou aussi spontané qu’en temps normal, il lui permettait de ressentir le réconfort que lui apportait le médecin à sa manière.

    Pour ce qui était de la manière dont Edward avait pu la retrouver alors qu’elle n’avait parlé à personne de son intention de fouiner ou du programme de sa journée, William ne savait pas non plus à quoi était due cette résolution, et il ne pu que préciser que son ami avait fait « comme d’habitude ». La lèvre de Bastet se rouvrit un peu plus profondément cette fois, en même temps que son sourire s’était redessiné sur ses traits. Elle non plus ne comprenait pas toujours comment Edward ressentait les choses, et le fait que son ami de longue date n’en soit pas non plus capable indiquait qu’elle n’était pas plus bête qu’une autre, et confirmait également le fait qu’Edward n’était pas le genre de personne dont on faisait le tour en 3 jours.

    L’épisode du téléphone avait introduit un certain malaise dans le cabinet, d’une part parce que le médecin avait cru que Bastet souhaitait prévenir quelqu’un, et d’autre part parce que Bastet aurait voulu éviter d’avouer qu’elle n’avait personne à prévenir. Ce n’était pas par fierté qu’elle ne disait rien sur sa misère personnelle, mais tout simplement pour préserver le peu de pudeur que sa vie de nécessiteuse lui avait laissée : elle ne manquait théoriquement de rien, mais le fait d’être responsable financière pour le paiement des soins de sa mère faisait d’elle une personne autant dans le besoin qu’une mère de famille élevant seule une tripotée d’enfants. Sauf que là, Bastet n’avait pas d’enfants et payait une chimiothérapie à sa mère. Amnésique. Beaucoup de choses pour de si petites épaules, et pour ne pas s’apitoyer inutilement sur son sort, l’adolescente occultait volontairement toute référence ayant trait à ce à quoi elle employait l’argent qu’elle gagnait ou à sa famille.

    Les vannes s’étaient donc ouvertes un peu trop rapidement parce que la question – innocente – de William l’avait désarçonnée à un moment où elle était très vulnérable du fait de son état émotionnel. Bastet avait beau jouer à l’indépendante-responsable-mature depuis des années, mais elle n’en restait pas moins une adolescente qui avait besoin qu’on s’occupe d’elle au même titre que les personnes de son âge. Au chagrin s’ajouta la désorientation et la panique, au point que William finit par la prendre dans ses bras. Le cœur de l’adolescente s’emballa l’espace d’un instant et elle peina à reprendre son souffle à cause de ses sanglots, mais ce contact lui fit énormément de bien. Les chuchotements du médecin contribuèrent grandement à l’apaiser, et le temps sembla se suspendre pendant une durée indéterminée : il n’y avait presque plus de douleurs ni de regrets, il n’y avait plus d’amertume, et la peur était en train de se dissiper peu à peu. Il ne lui arriverait rien tant qu’elle resterait dans cette maison parce que William lui promettait de ne pas l’abandonner. Les reniflements de l’adolescente se firent plus fréquents suite à cette promesse parce que même si cela a réconfortait, celui provoquait également une montée de larmes qu’elle ne pouvait contrôler complètement malgré le réconfort que lui prodiguait le médecin…

    Il lui fallut sans doute de très longues minutes pour retrouver un semblant de calme, mais William ne manifesta aucun signe d’exaspération, se contentant de la conserver serrée contre lui. Lorsque finalement il s’éloigna, Bastet fit en sorte de faire disparaître les larmes de son visage en l’essuyant assez rapidement avec la manche de son tee-shirt encore plein de sang et par chance, aucune trainée rougeâtre de macula son visage. William approcha de nouveau pour achever de soigner et panser la seconde main de l’adolescente, alors que celle-ci serrait de nouveau les dents pour demeurer statique et silencieuse malgré la douleur provoquée ponctuellement par l’extraction de chaque morceau de verre. A présent, ce n’était plus les blessures qui focalisaient l’attention de Bastet, mais le visage concentré de William qui mettait une application toute particulière à arranger l’état de l’adolescente. La douleur lui faisait de temps à autre jeter un œil aux multiples coupures qui zébraient ses paumes et ses doigts, mais Bastet restait attentive à chaque changement observable sur le visage du médecin qu’elle pouvait apercevoir de drôlement près, pour le coup.

    Lorsque ses mains eurent été débarrassées de tout morceau de verre, William laissa le choix à l’adolescente de la suite du programme concernant celui de ses genoux qui avait fait une très mauvaise rencontre avec du verre au point de gêner Bastet lorsqu’elle marchait. Retirer son pantalon ou dire adieu à l’avant-dernier jean qui était encore utilisable malgré le trou au genou ? Elle n’avait pas d’argent à perdre en considérations vestimentaires et opta donc pour la première solution, non sans avoir légèrement hésité. Du fait de son vécu assez particulier, Bastet n’avait jamais réellement eu l’occasion de se déshabiller devant quelque représentant de la gent masculine, et le médecin qui la suivait il y a quelques années était également une femme… Retirer le pantalon s’avéra être une épreuve de force tant physique que mentale, et Bastet finit par se réinstaller en mini-short sur la table d’auscultation, le visage déformé par une grimace de douleur lorsqu’elle manoeuvra sa jambe blessée pour laisser tomber son pantalon sur le sol. Les joues un peu plus rouges que la normale, elle patienta et laissa William opérer avec dextérité. Quelques minutes passèrent avant que tout ne soit également en ordre de ce côté-là, et le médecin s’occupa finalement de la plaie à la lèvre qui ne cessait de se rouvrir pour un oui ou pour un non. S’éloignant pour retirer ses gants et nettoyer aussi bien ses mains que le matériel utilisé, William finit par observer Bastet et ses multiples bandages et laissa échapper un trait d’humour qui fit sourire l’adolescente malgré tout. Il était encore trop tôt pour qu’elle puisse rire de bon cœur, mais son regard indiquait clairement que si le cœur n’y était pas, l’envie était là malgré tout. Plomber l’ambiance pour son apitoiement personnel n’était pas vraiment dans ses habitudes non plus…

    William s’était approché de la porte pendant que Bastet peinait à renfiler son jean sans malmener ses pansements tous neufs. Il lui laissa le choix concernant l’endroit de la maison où elle souhaitait pouvoir boire la boisson chaude préparée par Anna-Maria, et l’adolescente apprécia énormément le fait de ne pas être maternée comme une enfant de cinq ans. Elle pouvait décider elle-même de la suite malgré ce qu’elle avait subi aujourd’hui, et pour Bastet c’était une marque difficile à décrire mais hautement appréciée. Claudiquant un peu à cause de son genou blessé, Bastet rejoignit William prêt de la porte et ouvrit la porte avant de lever les yeux vers lui, laissant résonner son filet de voix sur le palier :

    Je vais peut-être avoir besoin d’un peu d’aide pour redescendre…

    Elle n’était pas certaine de réussir à descendre l’escalier avec le mal que lui faisait son genou. Bien entendu cette sensation se dissiperait progressivement, mais dans l’immédiat Bastet aimait autant éviter d’obliger William à la conduire aux urgences pour une fracture de la jambe. Il en avait déjà suffisamment fait pour elle, et ce n’était sans doute pas Edward qui quitterait son fauteuil pour l’y conduire…
    Posant sa main droite sur la rampe de l’escalier après avoir claudiqué un peu sur le palier, Bastet se tourna légèrement vers William pour pouvoir prendre son bras et s’y appuyer pour rendre la descente un peu moins désagréable. Bien entendu, si son genou serait épargné de cette manière, cela ne serait pas le cas pour ses mains qui étaient également dans un très mauvais état…

    Et elle pouvait dire adieu à son job de plongeuse à Hell’s Kitchen, parce que son patron ne pourrait pas la payer à regarder les assiettes tremper dans l’eau sans pouvoir y mettre les mains pour les frotter à cause de ses plaies.

    Merci, William…

    Son remerciement n’avait pas été prononcé très fort, mais elle espérait qu’il l’entendrait malgré tout. Bastet n’avait pas eu beaucoup de monde à remercier ces quatre dernières années, alors le fait qu’une personne lui apporte volontairement et gratuitement de l’aide était apprécié à une très juste valeur.
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyDim 2 Jan - 13:38

    Bastet était soignée, malheureusement ce fait n’entraînait pas une guérison instantanée – ce que William aurait aimé possible pour l’adolescente -, et le médecin n’avait en aucun cas essayer un humour quelconque quand elle avait prit la décision de retirer son pantalon. D’ailleurs, il ne l’avait même pas aider à ce moment précis, parce qu’elle semblait déjà assez gênée pour ne pas avoir à en rajouter d’une manière ou d’une autre. Puis, il avait fini par lui proposer de rester là, ou de descendre en bas. Il était évident que le choix lui revenait et qu’il ne chercherait pas à lui imposer quoique ce soit. Bastet avait beau être jeune, elle n’en était pas moins une personne capable de raisonner, réfléchir, et prendre des décisions par elle-même. La question de lui imposer un choix n’avait même pas traversé l’esprit du médecin.

    Elle fit le choix de descendre et, très vite, demanda de l’aide pour descendre. C’est, sans montrer le moindre signe de contrarié – ce qui ne lui effleura pas l’esprit – que William se plaça à sa gauche pour qu’elle puisse prendre appuie sur son bras. Et, c’est en douceur qu’ils descendirent les escaliers. Avant d’arriver en bas, un murmure de Bastet se fit entendre. William aurait tout à fait pu passer à côté de ce qu’elle avait dit si, dès le départ, il n’avait pas été concentrer sur elle et sur sa descente pour qu’elle se fasse avec le moins de douleur possible. Il va de soit que William n’était pas aussi doué qu’Edward pour comprendre les choses mais, le timbre bas qu’elle avait employé, le visage qu’elle affichait, tout tenait à prouver que son remerciement était des plus sincère. Et, sans fausse modestie, William ne comprenait pas pourquoi il méritait un tel remerciement. Ce qu’il avait fait lui semblait être tellement naturel, être la moindre des choses, parce que, que ça se voit ou non, Bastet avait sa place dans cette maison et il appréciait la petite tête blonde.

    Il n’avait aucun élément pour comprendre le cheminement de pensée de Bastet, qui l’avait mené tout droit à ces remerciements. Et les choses lui paraissant naturel, il n’estimait pas recevoir des remerciements aussi sincères que ceux qu’elle venait de faire. Pourtant il était difficile de nier que cela lui faisait plaisir, d’ailleurs on pouvait le voir au sourire qu’il porta à l’adolescente. Il tourna d’ailleurs le visage vers elle, de manière à ce que se sourire ce voit, et qu’elle comprenne un « y a pas de quoi » muet et remerciant à la fois. Sur quoi, il finit sa progression vers le rez-de-chaussé pour arriver dans le salon accompagné de Bastet dont il laissa le choix de lui lâcher le bras, ou non, pour marcher. Après tout, elle avait peut être envie d’une certaine « dignité » devant Edward après qu’il l’ai ignorer à sa manière quand elle avait franchie le seuil de la porte, la première fois. En parlant d’Edward, il était toujours sur son fauteuil, le nez dans un bouquin sans daigner la tête vers les deux nouveaux arrivants. C’est donc William qui décida de le secouer un peu.

    « Edward ? »
    « Ca ne se voit pas, je suis occupé à lire. »
    « Ce que je voudrais bien croire volontiers si vous aviez au moins prit la peine d’attraper votre livre à l’endroit. »

    C’est là qu’Edward percuta, il se redressa, restant toujours assis, en regardant un peu mieux le livre qu’il avait dans les mains. Et merde ! William avait raison, le livre s’était mit à l’envers entre les mains du détective qui avait user de ce livre comme d’une couverture pour laisser entendre qu’il n’avait pas bouger de sa position de toute la journée. Il avait tellement tout fait dans la précipitation, l’esprit toujours focalisé sur ce qui avait pu se passer, et sur l’état de santé de Bastet qu’il ne s’était même pas rendu compte que son livre était à l’envers. Bon, histoire de sauver l’affaire, il referma le livre en le claquant pour poser son regard sur William et lui lâcher une réponse avec toute l’aplomb qu’il avait en stock.

    « Et alors ? C’est pour mieux faire travailler ce qui me sert de cerveau. Ca pose un problème ? »
    « Pas le moins du monde » lança William dans un sourire qui en disait long.
    « Bien, alors… Bastet, Anna vous à déposé un chocolat chaud, là, près de la cheminée. »

    Il désigna le lieu en question, une chaise ayant été déposée devant la cheminée avec une sorte de petite tablette à roulante sur laquelle se tenait une tasse fumante, des biscuits et, au pied de cette table improvisée, un carton.

    « Si vous voulez bien vous asseoir ? »

    La laissant s’installer il se releva de manière à déplacer son fauteuil pour faire face à la chaise posée là, pour Bastet, de manière à pouvoir lui parler en face à face sans avoir à se tordre le cou. Parce qu’il allait de soit qu’il avait deux ou trois petites choses à lui dire. Le tout était de savoir quoi, vu qu’il était assez difficile de savoir à l’avance ce qu’il pouvait dire ou faire. Bref, une fois qu’elle fut installée, il fit de même sur son fauteuil et laisser William fermé le petit cercle qu’ils formaient devant la cheminée. Edward en arriva à désigner le carton qui était au pied de Bastet.

    « Le carton est pour vous. Enfin, ce qu’il contient, parce qu’un carton seul, ne porte pas de grand intérêt à moins d’une déménagement… Il lui laissa prendre connaissance du carton avant de lui expliquer. Si vous comptez continuer à travailler pour moi, il va falloir revoir certain point. Le premier étant de pouvoir être joignable, d’où le téléphone. Le deuxième point étant le fait qu’il y a des fois, beaucoup de fois, où vous allez être amener à courir, ce qui explique les chaussures. Les chaussures étaient identiques à celles de Bastet, sauf qu’elles étaient en bon état et plus grandes. Bastet ne s’était jamais plainte de ses chaussures, mais il aurait fait un piètre observateur si il n’avait pas su voir qu’elles étaient un peu trop petite pour l’adolescente. Troisième point, il faut que vous pussiez venir si j’ai besoin de quelque chose, et même si je ne suis pas là, ce qui explique le trousseau de clé qui correspond à la porte d’entrée. De quatre j’ai besoin de toutes les faculté possible qu’offre votre petit cerveau, donc besoin de sucre ce qui explique logiquement le sachet de sucette. Des questions ? »

    William souriait, alors qu’Edward restait impassible. Il souriait parce que le téléphone avait une explication tout à fait logique et pouvait même finir par servir à Edward d’une manière ou d’une autre. Mais le reste… Les clés n’étaient qu’une façon de dire à Bastet qu’elle était la bienvenue ici. Les chaussures et les sucettes étaient de simples cadeaux qu’Edward étaient incapable de faire passer comme tel, il avait ce besoin de laisser entendre qu’il ne faisait rien de manière « gentille » ou « agréable » mais bien de façon logique. D’ailleurs, William trouvait que les excuses logiques à ces cadeaux étaient vraiment intéressante à entendre, sans pour autant être dénué de sens. Du Edward tout craché.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyVen 14 Jan - 22:12

    Ne plus sentir de morceaux de verre s’enfoncer dans ses chairs avait quelque chose d’incroyablement agréable malgré certaines inflammations qui étaient encore douloureuses, un peu comme si son corps conservait le souvenir des morceaux de verre pourtant retirés par William. Bastet ne craignait pas qu’il en ait oublié parce qu’elle l’avait vu procéder avec application, mais elle doutait en revanche que cette sensation désagréable se dissipe avant quelques jours, et plus précisément dans le cas des plaies les plus profondes…

    Bastet avait décidé de descendre sans trop d’hésitation mais n’en était pas moins restée lucide quant à ses forces et avait donc demandé de l’aide au médecin. Aide qu’il lui accorda avec plaisir, lui présentant son bras pour qu’elle puisse prendre appui dessus. Bastet pu ainsi descendre l’escalier – interminable, pour le coup – sans encombre grâce à son appui. Elle s’y appuya trop pesamment à son goût, mais dans la mesure où Wiliam devait peser au moins deux fois et demi le poids plume de Bastet, l’adolescente n’envisagea pas de s’excuser d’avoir à ce point profité de l’appui qu’il lui offrait. Son genou lui faisait mal et la grattait horriblement mais elle savait qu’elle ne devait pas y toucher, sauf si elle avait envie que le bandage ne se fasse la malle et que sa plaie s’infecte.

    Claudiquant comme elle le pouvait, Bastet finit par atteindre le bas de l’escalier et remercia le médecin pour son aide. Remerciement qu’il sembla apprécier, à en juger par son sourire. La jeune fille savait les miracles que pouvaient accomplir les médecins de par leurs impressionnantes connaissances, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il fallait trouver normal qu’un médecin accomplisse ce pour quoi il avait fait 10 ans d’études universitaires. Médecin ou pas, au final ce n’était qu’un être humain qui faisait son possible et qui méritait d’être remercié au même titre qu’un proche ou un professeur lorsque la situation l’exigeait.

    Avant qu’ils n’arrivent en vue du salon, Bastet hésita quelques instants à lâcher ou non le bras de William. Hésitation qui entraîna un certain ralentissement de sa part, et qui se solda par le choix de préserver sa fierté : Bastet lâcha le bras du médecin et se composa un visage neutre… ou du moins, ce qui était sensé y ressembler, parce que ses blessures lui tiraient quelques grimaces lorsqu’elle se déplaçait. Pénétrant dans le salon, Bastet tâcha de ne pas trop claudiquer mais ne pu tenir plus de quatre pas avant de recommencer à boiter en trainant la patte. William fit remarquer à son ami qu’il tenait son livre à l’envers après avoir essayé d’attirer son attention, mais Bastet ne prêta aucune attention au détective malgré son envie de vérifier ce fait : elle venait d’arriver à la frontière d’une zone de parquet et d’un tapis, et il lui faudrait sans doute procéder avec précautions pour ne pas complètement se vautrer à cause de sa jambe blessée qu’elle peinait à plier correctement.

    Avant que Bastet n’ait le temps de se poser trop de questions, elle entendit l’explication du détective au sujet du livre « lu » à l’envers alors que son pied droit butait un peu contre la bordure du tapis, entraînant une résistance qui accentua la douleur de son genou. Un grognement de frustration lui échappa alors qu’elle constatait qu’elle n’avait guère parcouru plus de 4 mètres et qu’elle se trouvait encore près d’Edward malgré son envie d’aller s’échouer dans un coin pour soulager sa jambe blessée. Le détective finit par s’adresser à elle pour préciser qu’un chocolat l’attendait près de la cheminée – information que l’adolescente n’eût aucun mal à vérifier puisqu’elle lui faisait face. Claudiquant jusqu’à la chaise en évitant un stupide carton, Bastet l’écarta pour se laisser tomber sur les fesses à même le sol, sa jambe blessée maintenue droite avec une habitude sans doute intrigante. L’adolescente avait pratiqué l’athlétisme pendant de longues années et avait donc subi les blessures traditionnelles qui vont avec cette discipline : entorses, élongations, déchirures… ; autant de blessures désagréables qui lui avaient permis d’apprendre à bien positionner sa jambe pour éviter de forcer sur une élongation des ligaments du genou. Dans ce cas précis, il s’agissait de simples coupures, mais le fait de laisser sa jambe tendue lui permettrait d’éviter que les plaies ne tirent et ne se remettent à saigner.

    Assiste sur le tapis, Bastet essayait de reprendre son souffle. Elle leva les yeux vers William, puis orienta son regard vers Edward lorsqu’il déplaça légèrement son fauteuil pour lui faire face, alors que le médecin s’installait dans la continuité d’un cercle imaginaire. Edward désigna le carton qui l’avait gênée quelques minutes plus tôt et déclara qu’il était pour elle, tirant un haussement de sourcil à Bastet. Elle acquiesça néanmoins assez rapidement lorsqu’il précisa qu’un carton vide ne servait à rien à moins de vouloir déménager, puis se décida à attraper le bord du carton en allongeant le bras. Son visage se crispa à cause du contact d’une surface avec ses mains bandées et encore douloureuses, mais Bastet demeura silencieuse tout en attirant le carton à elle.

    Sur le dessus, elle découvrit un téléphone portable – un nœud se forma dans son estomac lorsqu’elle repensa à sa mésaventure de la banque -, un sachet de sucettes, des Converses apparemment neuves et un trousseau de clé. Son regard s’orienta de nouveau vers Edward, indiquant qu’elle ne comprenait pas vraiment où il souhaitait en venir parce qu’elle avait quand même eu une après-midi assez éprouvante psychologiquement pour endormir son esprit d’ordinaire très rapide. Edward fournit une explication pour justifier la présence de chaque objet dans le carton, et les neurones de l’adolescente se reconnectèrent enfin, lui faisant comprendre qu’au-delà de cet apparent investissement destiné à faire d’elle une « assistante » - elle ne savait pas vraiment quel était son statut exact – opérationnelle, le carton et la manière dont elle avait pu le déballer pour découvrir le tout laissaient croire qu’il s’agissait d’un cadeau regroupant un peu tout ce qui pourrait lui être utile un jour.

    Ca a quand même du coûter un max… - Bastet ne l’avait pas dit très fort. Bien vite, elle tenta de se relever avec dans l’idée de remercier Edward chaleureusement, mais le repli un peu trop brusque de sa jambe blessée engendra une douleur qui a maintint au sol. – Merci…

    L’adolescente ne savait pas vraiment comment indiquer qu’elle appréciait le contenu du carton sans bouger de là où elle se trouvait ou sans paraître trop larmoyante, mais le cœur y était vraiment. Ses yeux légèrement humides l’indiqueraient sans doute à un bon observateur même si sa fierté empêcherait Bastet d’admettre que quelque chose d’aussi banal pouvait à ce point la toucher. Repliant sa jambe valide contre elle, Bastet attrapa la tasse fumante posée près d’elle sur le manteau de la cheminée et s’y appuya tout en refermant les doigts de ses deux mains autour de la tasse pour se réchauffer un peu. Le stress et l’adrénaline s’évacuaient de son organisme à mesure que les minutes s’écoulaient, bien vite remplacés par une sensation de froid qui provoquait quelques micro-tremblements à intervalles assez réguliers.

    Dans sa tête, le film de son après-midi infernale défilait en boucle alors que ses yeux clairs restaient fixés sur le britannique en donnant l’impression qu’elle ne le voyait pas. Ses yeux finirent par se clore dans un soupir après de longues minutes, avant qu’elle ne reprenne la parole de manière à peine plus audible que quelques minutes plus tôt :

    Il m’aurait fallu des camions de sucre pour rester concentrée cet après-midi… - Portant la tasse à ses lèvres, Bastet avala une gorgée de chocolat chaud. – J’espère que la votre a été plus agréable…

    Pas de jugement ou de reproche dans sa voix, mais sans doute une manière bien maladroite d’essayer de parler de quelque chose n’ayant rien à voir avec la prise d’otage dont elle avait été l’une des protagonistes – côté otages. Qu’on l’interroge sur ce qu’elle avait vécu, vu ou entendu, et les nerfs de Bastet lâcheraient probablement de manière incontrôlable parce que qu’elle ne pourrait faire semblant d’aller bien que jusqu’à un certain point. Elle devinait William suffisamment doux pour lui épargner des questions gênantes, mais n’avait aucune certitude concernant Edward puisque si elle avait appris une chose très rapidement à son contact, c’était qu’il ne fallait jurer de rien. Il n’était pas foncièrement méchant, mais avant simplement une délicatesse qui lui était propre et ne correspondait jamais avec celle des autres êtres humains…

    Bastet n’avait encore rien pris dans le carton pour le moment, mais conservait serré dans sa main le trousseau de clés, le regard à présent orienté presque obsessionnellement vers l’entrée du salon, au cas où n’importe qui déboulerait sans prévenir. Dans ce cas précis, elle serait prête à fuir, comme en témoignait la position de son corps malgré l’apparente décontraction qu’elle avait essayé de laisser transparaître… Vivre dans la rue impliquait d’être capable de donner le change et de procurer certaines illusions.
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Edward Livingston

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Pas du tout inquiet ! [Bastet] Vide
MessageSujet: Re: Pas du tout inquiet ! [Bastet]   Pas du tout inquiet ! [Bastet] EmptyDim 16 Jan - 20:37

    William avait songé, une fraction de seconde, à soutenir Bastet quand elle avait franchi l’épreuve qui consistait de passer du parquet et tapis. C’est le léger son qu’elle laissa échappé qui l’avait alerté et fait avoir cette brève idée de l’aider. Finalement il n’avait rien fait, pas parce qu’il avait envie de la voir se vautrer sur le sol et souffrir mais, parce qu’il lui avait laisser le choix de se déplacer sans aide. Une option qu’elle avait choisie et qu’il avait décidé de suivre. Faire un bond pour l’aider à marcher jusqu’à là chaise de peur qu’elle se fasse à nouveau mal ne serait pas remplir le souhait qu’elle avait formulé muettement en lui lâchant le bras pour entrer dans la pièce. Il avait beau être inquiet pour elle, ne pas se tenir ultra loin au cas où elle perdrait l’équilibre, il ne voulait pas interférer dans ses choix préférant la surveiller du coin de l’œil plutôt que de l’aider ouvertement alors que c’était elle qui lui avait lâché le bras. Et puis, elle arriva à s’asseoir, ce qui le conforta dans le fait qu’il avait bien fait de ne pas céder à sa première pulsion instinctive qui visait à l’aider au moment où elle avait laissé échappé une plainte.

    De son côté Edward ne semblait tiquer sur rien, comme à son habitude. C’est peut être pour cette raison que beaucoup était surprit quand il lançait une théorie, c’est qu’il ne donnait jamais l’impression d’avoir vu un détail ou de s’y accrocher en le voyant. C’était le cas présentement, il avait bien vu la manière dont Bastet s’était installée, la précaution prise de mettre sa jambe droite alors que ce réflexe ne viendrait pas à n’importe qui en temps normal. Mais son regard ne se posa même pas plus d’une fraction de seconde sur cette jambe bien droite, il l’avait vu et était passé à autre chose comme si il ne l’avait même pas remarqué, ou comme si c’était une chose sur laquelle il ne valait pas le coup de s’attarder. Pourtant, c’était le cas. Bastet restait très discrète sur sa vie, les informations collectées sur l’adolescente n’étaient pas venue d’anecdotes qu’elle avait elle-même raconter, mais d’une suite d’observation qu’il avait pu faire à son sujet. Informations qu’il gardait pour lui vu son absence de besoin de lui en mettre plein la vue ou même de chercher à l’énerver le plus possible.

    Pourquoi chercher à énerver une gamine qui ne demandait rien. Bastet, la plus part du temps, ne parlait que pour s’interroger sur des choses utiles, pour comprendre ce qui se passait. Sinon, elle restait silencieuse, souvent avec un bouquin dans les mains. Elle pouvait être dans la maison sans en perturber ses habitudes, ce qui était fortement appréciable et peu courant chez une adolescente de son âge. Et là n’était que les choses appréciables de son tempérament, il allait de soit qu’il appréciait sa façon qu’elle avait de raisonner. Souvent à côté de la plaque mais elle prenait la peine de réfléchir à des théories et à regarder ce qui l’entourait, sans forcément s’arrêter à ce que tout esprit peut voir, ou que son propriétaire veut bien voir. En partant de ce principe, quel intérêt pouvait-il trouver à la poussé à bout dans un but bête et méchant. Si il le faisait, c’est qu’il avait ses raisons ou besoin de vérifier certains points ce qui, de toute façon, n’était rarement prit de la sorte.

    Vu l’expression qu’elle avait sur le visage, Edward ne prit pas longtemps à expliquer de manière logique tous les objets se trouvant dans le carton. Difficile de ne pas faire passer ça pour des cadeaux mais il mettait, tout de même, un point d’honneur à ne pas le dire ouvertement. Ce ne fut pas réellement étonnant que la première phrase qui échappa à l’adolescente fut une réflexion sur le prix que tout cela avait pu couter. La notion d’argent avait toujours eu quelque chose d’important pour elle, sans qu’Edward ne puisse encore savoir dans quoi elle dépensait le sien. Elle enchainai les boulots, travaillait énormément mais gardait toujours des chaussures trop petites, des jeans troués. Il y avait peu de chance qu’elle garder son argent sous un matelas, sinon elle se serait déjà acheté un téléphone portable qui semblait être indispensable dans la vie de tous les jours. Non, son argent servait à autre chose, qui valait bien plus aux yeux de l’adolescente que son propre confort. Ce que c’était ? C’était l’interrogation du moment mais il finirait bien mettre le doigt dessus sans avoir à lui poser la question.

    « Pas vraiment, c’est un investissement nécessaire parce qu’il semblerait que les demandes croulent en ce moment et, il y a de fortes de chance que j’ai besoin de vous plus souvent que d’habitude. »

    Pas le moindre doute dans la façon dont il prononçait sa phrase, cela dit ce n’était pas tout à fait la vérité. Dans les choses qu’il ne dirais pas il y avait plusieurs petites choses : la première était qu’il préférait la voir travailler pour lui quand dans le quartier le plus pourri de la ville, où elle ne serait qu’exploité. Deuxièmement, il n’y avait pas plus d’affaire que d’habitude, il avait juste prit la décision d’en prendre des un peu moins intéressante et de laisser Bastet et William se débrouiller seul dans certaines d’entres elles. Enfin, en apparence, ils se débrouilleraient seuls, voir même : Elle toute seule. Il n’y avait peut être pas besoin de lui mettre William dans les jambes. Edward, ayant un petit aperçu de la façon dont Bastet pouvait percevoir l’argent, se voyait assez mal répondre sur un ton désinvolte que cela n’avait pas entacher son budget. C’était le cas mais ce n’était pas une raison suffisante pour le balancer à la figure d’une personne qui ne s’accordait même pas le droit de changer des chaussures trop petites. Tout comme le fait que la seule chose qu’il arriva à faire, pour répondre à son merci, fut de soulever légèrement un coin de sa lèvre pour ressembler à un demi sourire. Ce qui n’était pas à négliger chez lui.

    La journée avait tout pour être éprouvante, aussi bien physiquement que moralement, ce qui fait que personne ne s’étonna quand les deux hommes virent Bastet fermer les yeux quelques minutes. D’ailleurs, aucun d’eux ne prit la décision de parler de peur de la faire se réveiller dans un sursaut, ce qui aurait surement été le cas si on en jugeait par sa position et les regard incessant qu’elle avait pu avoir envers la porte. Après quelques minutes, elle ouvrit les yeux parlant d’un camion de sucre avant de demander si la journée avait été plus agréable du côté d’Edward. Brièvement il se revit courir partout pour chercher à avoir des informations sur l’endroit où elle pouvait se trouver. D’une certaine manière cela n’avait rien eu de franchement agréable, mais ce n’était rien comparer à Bastet. Et même si ça avait été pire que Bastet, sa réponse n’aurait pas été différente que celle qu’il s’apprêtait à donner.

    « Sans le moindre doute. »

    Il n’était pas vraiment le genre à donner des explications, encore moins quand ces explications diraient qu’il s’était inquiété pour l’adolescente et qu’il avait fait tous les endroits connus qu’elle pouvait fréquenter pour savoir où elle était. Il n’était pas non plus nécessaire de se lancer dans un nouveau sujet, Bastet devait être épuisée, la journée avait été longue pour tout le monde. Pas autant que Bastet, mais William avait attendu inquiet pendant de longues heures devant la banque, Edward avait couru partout dans l’espoir de voir sa théorie complètement fausse et Bastet… Bastet c’était la pire d’eux tous, vu qu’elle s’était retrouvée dans cette banque.

    D’un accord muet avec William, les deux hommes décidèrent de ne plus parler, laissant Bastet fermer les yeux jusqu’à ce qu’elle s’endorme complètement. Quand ce fut le cas, Edward surpris William fermer les yeux pour les ouvrir soudainement, comme cherchant à luter contre le sommeil. Dans un faible murmure, Edward posa son regard vers lui.

    « Vous devriez allez vous reposer »
    « Hors de question, que je la laisse seule… Si elle se réveille… »
    « C’est bien ce que je dis, vous pouvez aller vous reposer. »

    William compris par cette dernière phrase, qu’Edward resterai de manière à ne pas la laisser seule. Il se leva donc, le temps pour lui d’aller chercher une couverture et un oreiller qu’il posa sur le canapé du salon, et il était poser dans son lit, les yeux clos à s’endormir. De son côté, Edward disposa l’oreiller, déposa doucement Bastet dessus en veillant à ne pas lui faire faire de mouvement qui pourrait lui faire mal. Pour finir, il posa la couverture par-dessus l’adolescente et s’installa de nouveau sur le fauteuil, livre en main en laissant Bastet se reposer, sachant qu’il serait là si jamais il y avait un problème.
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