Non loin de là, j'étais assis a rega... a contempler les jeunes femmes en maillot de bain, le corps luisant par les nombreux types de lotions bronzantes, crèmes solaire et autres composé totalement chimiques qu'elles se plaisaient bien a s'appliquer. Moi de mon point de vue tranquille, je ne faisais que me rincer l'oeil, sans rien de mal. La température était tout simplement superbe alors pourquoi rester enfermer. De plus l'écart de température entre ici et ou je vivait avant était assez brutal, c'est sur que j'y était habituer, mais bon.


Tout cet observation me fit remarquer une jeune femme séduisante coucher non loin de moi, si seulement elle me regardait, ou cherchait de la compagnie, mais non elle semblait être intéresser par autre chose. Chose que je compris assez rapidement d'ailleurs, lorsqu'elle se leva et alla piocher dans la sacoche d'une femme sur le point de frire dans le sable. Dommage elle était un peu trop vieille pour que j'aille lui mettre de la crème solaire. Mais cette jeune femme tant qu'à elle semblait être dans la vingtaine et sa c'était pils mon goût. Pourquoi ne pas aller la voire, faire un peu de chantage même peut-être l'agacer sans rien de blessant bien sur. Je vérifia que j'avais bien laisser tout mes choses dans mon casier et me leva, prenant soins de prendre ma serviette.


M'approchant d'un pas normal en sa direction, comme plusieurs personnes avait fait durant les minutes précédentes à la différence que moi je ne passa pas droit. Me laissant tomber a ses coté de manière a être confortablement en position semi-assise semi- coucher, m'appuyant de mes avant bras, de manière a pouvoir me dégager facilement si elle ne prenait pas ma petite blague. Vérifiant que personne ne se trouvait a porter de voix, je lui adressa alors d'un ton taquin un petit:



Sur la plage ont ne trouve pas que des coquillage.


Je la regardai ensuite directement dans les yeux, ou ce que je croyait l'être, le regard emplie d'amusement. Ce qui ne prouvas que je ne comptais pas dire quoi que ce soit tant a ce que j'avais apparemment pue voir. L'observation était la base de mon métier alors ce genre ce choses était assez courant. Même que durant un show de rammstein au québec, j'avais servie d'agent de sécurité, et c'était complètement fou ce qu'une personne a la main agile pouvait faire dans une foule. Et ce sans même que personne s'en rende compte. C'était un talent comme un autre, et je le respectais, mais si j'en prenais un sur le coup, je lui ferait s'en rappeler de multiples manières.

J'avais craqué au bout de quarante-deux heures. C'était donc quasiment deux cents de moins que l'objectif que je m'étais fixé, environ, parce que je suis pas très forte en calcul. Cela dit, je connaissais assez les bases pour admettre que j'étais allongée comme une crêpe sur une plage moins de deux jours après mon arrivée à New York. Une idée idiote m'était venue à l'esprit dans l'avion : me retenir pendant dix jours de tout contact "traditionnel" avec la mer (je voulais pas non plus m'interdire de traverser les ponts) histoire de m'immerger dans l'atmosphère de la Grosse Pomme. Sauf que NY et moi, y'avait incompatibilité, et si je voulais pas finir ivre ou neurasthénique en moins d'une semaine, il fallait que je me réfugie dans une localisation où je me sentirais en sécurité.

Une plage, donc. Même une plage sans surfeurs. Même une plage sans vagues. Même une plage sardine où les serviettes se succédaient les unes aux autres comme les lattes d'un parquet.

Pourtant, j'avais déjà trouvé mon job ! Le type du centre de remise en forme avait accepté ma candidature, et j'avais donné mes premiers cours dans la journée aux élèves insupportables de prétention d'une école privée. Le genre qui fera partie du club Oméga une fois à l'Université, ceux qu'on imagine n'exister que dans les séries télé, et pourtant, non. Comme ils étaient en séance scolaire, et que mon charisme et mon taux d'approbation ne détermineraient donc pas les effectifs pour la prochaine session, je me suis pas forcée à être aimable. L'air grisâtre de la cité commençait à me courir sur le système, et je pense que si j'avais pas piqué une tête au milieu du cours j'en aurais assommé deux ou trois juste pour calmer mes nerfs. Ca aurait pas été immérité tant certains étaient des têtes à claques. Ils me rappelaient ce que je serais devenue si j'avais pas...bref.

Une fois qu'ils eurent fini, ça aurait du être douche et visite de la ville. Mais j'avais pas mis un pied dehors que je sentais que j'allais craquer. J'ai sorti mon guide "New York pour les Nuls", cherché à "beach", et je suis tombée sur les Hamptons. De ce que je savais, c'était le coin bourge, mais je n'en avais rien à carrer. J'ai pris un taxi, et au bout d'une grosse demie-heure, je retrouvais la sensation du sable entre les doigts de pieds. Bien sûr, j'étais pas la seule à être venue, et pour avoir accès à une transat, il aurait sans doute fallu que je réserve l'année précédente. Mais ça me convenait, j'ai sorti ma serviette XXXL, elle aussi marquée du lapin des Rabbitohs sur fond rouge et vert, forcément - je l'avais achetée en souvenir de mon frère, et elle avait le double avantage de m'offrir un très respectable territoire de bronzage puisqu'elle aurait pu servir de drap pour un lit King Size.

Je l'ai posée en retrait d'une chaise longue occupée par une bourgeoise bien mûre qui devait certainement pimenter ses soirées en racontant le défi permanent qu'elle lançait au cancer de la peau. J'ai hésité à remettre mon bikini, me demandant si j'avais vraiment besoin de bronzer, et finalement, j'ai choisi de le faire, ce qui m'a pris plusieurs minutes de contorsion. Au cas où je craque et plonge. Ca pouvait arriver. Ce serait une preuve supplémentaire de la faiblesse de ma volonté lorsque je me trouvais en milieu hostile.

Je me suis allongée, j'ai descendu mes lunettes de soleil de mon front sur mon nez, et j'ai fermé les yeux pour essayer d'entendre le bruit des vagues derrière le piaillement des gosses. J'étais sur le point de m'endormir quand l'impensable s'est produit. J'ai senti que quelqu'un avait pénétré mon espace vital. Quelqu'un avait commis une erreur impardonnable. Quelqu'un avait marché sur ma serviette. Comme s'il y'avait pas assez de place sur la plage.

Je me suis brusquement relevée sur mes avant-bras pour chercher où se tapissait le voyou une fois son méfait accompli. C'était un jeune mec qui avait sans doute basculé son cerveau en mode "OFF" en repérant une nana qui prenait le soleil, et qui avait avancé comme un zombie histoire de la draguer avec la légèreté d'un parpaing et l'élégance d'un éléphant ivre. J'avoue que bon, en fait, j'en savais rien puisque je l'avais juste vu s'asseoir, mais j'avais assez tendance à le dépeindre négativement vu son manque total de respect pour mon territoire.

Je me lève, et d'un pas décidé, je vais interrompre sans la moindre trace d'aménité ET sans la moindre once de remords l'instant magique du premier contact entre deux âmes. Parfois, j'ai l'esprit poétique, mais c'est quand je suis pas entourée de types irrespectueux. Je pose ma main sur l'épaule du mec, histoire qu'il fasse pas semblant de pas m'entendre.

- Hey, dude, fais gaffe où tu mets tes pompes, une serviette, ça se respecte !

Je n'ajoute pas maintenant qu'il y'a un endroit où je rêverais de mettre les miens, de pieds, vu que ça pourrait passer pour franchement belliqueux.

Cette journée tant qu'à moi s'avérait pleine d'action, des femmes de caractère, voleuses et sans oublier, en maillot. Quoi demander de plus. Peut-être d'arrêter de se faire gueuler dessus par cette débile a l'accent étrange. Et de plus, qu'est ce que c'était des pompes... des push-up? Je n'en avais même pas fait sur la plage, quelques uns ce matin comme tout les matin, mais j'étais dans sa chambre et si elle avait été la je m'en serait surement rendue compte. Mais la serviette, elle venait faire quoi dans l'histoire? Je me revira donc vers la jeune femme qui tenait mordicus a son porte monnaie et lui fit signe que je n'en voulais pas. Puis regarda la jeune femme qui me criait tout ce charabia. Elle semblait être hors d'elle pourtant je n'avait rien fais.


Mes pompes? C'est quoi le rapport des pompes et de la serviette?


Mon regard trahissait une totale incompréhension, j'avais beau essayer de comprendre, mais non sa ne venait vraiment pas. Je regarda encore une fois cette magnifique main agile a mes coté, haussant les épaules,démontrant que je ne savais vraiment pas ce qui se passait. Puis me retournai encore pour la regarder,attendant une clarification quelconque.


Surement une de ces expressions étrangère qui parfois m'avait causer quelques problèmes a l'étranger... comme quand tu commande trente boites de sabots et que tu te retrouve avec des fers a chevaux et une demande de justification pour la commande. Tannant quand pour toi des sabots se trouve a être des projectiles de 40 mm pour M203. Ou quand la fois en Europe j'avais dit a quelqu'un qu'il avait le feux au cul. La personne m'avait regarder l'air complètement perdue et j'avais du patiner pour trouver autre chose a dire pour me faire comprendre.


C'est sa que sa fait quand tu a reste dans un trou tout ton enfance, certaines expressions viennent spontanément et te semblent normales mais sont parfois blessante pour les autres.

Mon Dieu. Non seulement je savais que j'étais tombée sur un sans-gêne, mais en plus, c'était un sans-gêne à moitié demeuré. J'avais pas l'impression d'avoir fait une allusion que seuls les détenteurs d'un PhD en physique nucléaire pouvaient comprendre, mais ça lui échappait pourtant complètement. Même si ce n'était pas la façon la plus élégante de procéder, je n'ai pu empêcher ma main de se mettre en position de Facepalm pendant quelques brèves secondes. La fille qu'il avait l'intention de draguer souriait, est-ce que ça voulait dire qu'elle trouvait son côté attardé séduisant ? Tout fichait le camp de nos jours.

- Tu vois pas le rapport entre tes pieds et ma serviette ? Si elle était marron, en lin, et avec marqué "Welcome" dessus, ça voudrait dire que c'est un paillasson, et tu pourrais même danser la salsa dessus que j'en aurais rien à secouer. Sauf que c'est pas le cas, et que quand on met un machin vert et rouge sur la plage, c'est pour que les types normalement intelligents l'évitent, dude.

J'avais parlé vite, emportée par ma colère. La plage, c'était un des endroits où je tolérais le moins l'incivilité. C'était un espace public, de plaisir, ce qui passait par un certain respect de ses congénères, et une compétence minimale en esquive d'étoffes colorées, surtout quand on ne court pas vers la mer mais vers une conquête hypothétique.

Bon, et puis c'était l'endroit où j'avais passé le plus clair de mon existence aussi. Je suppose que si j'avais été pianiste, j'aurais été la vigile des auditoriums.

Mon regard s'est ensuite porté sur la jolie brune qui avait provoqué involontairement l'incident. Un bon choix, je pouvais pas le retirer au gros malappris. Par contre, elle fumait de simples cigarettes, quelque chose que je m'étais toujours interdite de faire pour préserver ma santé. Le tabac se consomme avec des additifs.

Finalement, je me suis de nouveau tournée vers le coupable, car il était coupable, ça ne faisait aucun doute, et responsable en prime.

- Et même quand on est boiteux ou bourré et qu'on sait pas où on pose ses panards, on peut s'excuser quand ils tombent au mauvais endroit.

J'ai croisé les bras, dans l'attente, justement, des excuses qui me permettraient de retourner à mon inactivité profonde. Peut-être que ce mec était la punition de ma conscience pour avoir fait preuve de si peu de motivation à respecter mes propres engagements ? J'aurais bien aimé que le doigt du destin ressemble à autre chose. Je préférais les mecs plus bronzés, de toute façon. Et New York était rempli de types blancs comme des culs - si on exceptait, bien sûr, les noirs -, ce qui ajoutait encore si c'était possible à mon désarroi.

Le spectacle m’amusait et le caractère bien trempé de cette fille aussi. J’étais toujours allongée sur mon essuie de bain appuyée sur les coude pour pouvoir regarder la scène. Je m’allumais une deuxième cigarette en regardant le spectacle, certe j’aurais pu m’interposer pour tenter de calmer cette embrouille entre eux deux mais ça passait le temps et c’était marrant à regarder. je m’imaginais la fille lui en coller une et le gars s’énerver davantage. Elle n’arrêtait pas de lui en mettre plein la gueule et lui répliquait sans trop s’énerver et j’avais l’impression qu’il ne comprenait qu’un infime partie de ce qu’elle disait . C’était amusant. Elle sous entendait qu’il n’était pas très futé d’avoir marché sur sa serviette de bain et lui criait en plein visage que ce n’était pas un paillasson j’étais écroulée de rire. Les gens regardaient le spectacle eux aussi ce qui me permettait de prendre un ou deux autres portefeuilles sans que personne ne s’en rende compte. Merci pour votre dispute les gars ça m’aura permit de remplir mes poches. Je m’étais levée et faisait un petit tour tout en étant discrète et prenait ce qui me passait sous la main. Les gens, imbéciles qu’ils étaient admiraient la scène sans faire attention à leur sac. J’en pris deux les autres étaient trop prêt de leur propriétaire et je les mit dans mon sac après quoi je restais là debout à terminer ma cigarette. Il fallait quand même que cela cesse ils allaient finir par se battre. Je tentais un « arrêtez c’est inutile, vous n’allez quand même pas vous battre. vous excusez vous et passez à autre chose… »

J’avais une main posée sur ma hanche et de l’autre main je tenais ma cigarette. J’avais toujours mes lunettes et mes cheveux étaient lâchés et retombaient en dessous de mes seins. D’après moi, ce n’était pas avec ma minable intervention qu’ils cesseraient de se dévorer l’un l’autre. Si dans quelques minutes cela ne se termine pas j’irai prendre mes affaires et retournerai dans ma chambre d’hôtel ou je pourrais ranger ce que j’ai pu dérober sur cette plage à ces pauvres gens inconscients. La fille tentait de rabaisser ce mec parce qu’il avait marché sur sa serviette de bain. Il est vrai que c’est toujours ennuyant lorsque quelqu’un piétine la votre mais ca reste pratiquement inévitable lorsqu’il y a trop de monde alors il n’y avait pas de quoi s’énerver comme ça. Je tentais encore d’intercaler une petite phrase dans leur conversation mais j’avais l’impression qu’ils ne faisaient plus attention a moi. « Si vous continuez comme ça, vous allez finir par en venir aux mains et je devrai m’y mettre! » Cette ville n'abritait que des gens anormaux ma parole, ils s'énervaient pour un rien et d'autres vous atomiseraient pour avoir marcher sur leur serviette de bain.

Sa y était, j'en avais plein le cul de cette bonasse de nunuche qui n'arrêtait pas de me faire suer. Elle avait beau dire tout ces conneries, tout ce qu'elle finissait par faire c'est de me tanner. Alors je me levai, me dépliant lentement et me tournai vers elle exposant maintenant le coté gauche de mon corps complètement tatouée de tribaux aux motifs différent dessinant une fresque qui moi seule en connaissait l'histoire. Je tentai de faire attention a mes mots, mais la rage qui m'envahissait montait plus rapidement que prévue, cela faisait trop longtemps que je ne m'était pas battue et l'énergie n'était pas en manque.


C'est bon là maintenant décalice, j'ai marcher sur ta criss de serviette c'était une erreur, tu me l'aurais dit sur le fait , j'me serais excuser mais la tu viens me chier dessus... des pompes, des pompes, eye réveille icit des pompes c'est fait pour gonfler des ballons, té pompes, ont appelle sa des pied et chui aveuille de …


Je pris une bonne inspiration pour essayer de me contrôler, ce qui marcha relativement et me permis de ne pas causer l'inévitable, c'était une femme je n'allais pas perpétrer ce que ce crétin de père adoptif faisait a sa femme, hors de question. Mon corps tant qu'à lui n'étais pas de la même avis que ma tête. Je le sentait contracter en entier, tout ces années d'entrainement acharnées au combat avait laissé ses traces, une musculature non imposante mais réellement taillé grâce aux répétitions abusives des mouvements devenues maintenant réflexe. Et tout ce que mon corps voulait c'était de foncer. Mais il était hors de question que mon corps gagne sur ma conscience. Puis une voix familière intervint:

Arrêtez, c'est inutile, vous n'allez quand même pas vous battre. Si vous continuez comme sa, vous allez finir par en venir au mains et je devrai m'y mettre.


Ya personne qui vas en venir aux mains,
dis-je les dents fermé refoulant ma rage pour ne pas lui sauter dessus.

Puis je fis un pas en arrière, tachant de décrisper, tout en gardant une perspective stratégique de la situation pour ne pas être pris au dépourvue si cette chipie déciderait de foncer tête baisser contre un homme sur qui elle ne savait strictement rien. C'était risquer, même si je ne savais rien non plus sur cette personne, peut-être était-elle comme moi enseignant(e) en art martiaux, militaire ou garde du corps. Chose sur elle semblait sportive, donc devrait être en forme et posséder un bon cardio.