-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Alors, ça mord ? [libre]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Eric Magnus Lehnsherr

Eric Magnus Lehnsherr
Mutant de niveau 4
{ PNJ }


Nombre de messages : 623
Date d'inscription : 08/10/2006
Clan : Damnés
Age du personnage : 71 ans
Pouvoirs : maître du métal
Profession : leader des Damnés, Lord Impérial du Club des Damnés et conspirateur de génie...
Points de rp : 216

Alors, ça mord ? [libre] Vide
MessageSujet: Alors, ça mord ? [libre]   Alors, ça mord ? [libre] EmptyMar 4 Sep - 10:03

Il était assez rare qu'Eric sorte seul du QG des Damnés depuis qu'un mandat d'arrêt international courrait sur sa tête poivre et sel. Ce même mandat lui interdisait l'accès aux lieux publics placés sous vidéo surveillance, soit plus des 4/5 desdits bâtiments parce que tout le monde était un peu paranoïaque naturellement aux Etats-Unis mais aussi à cause de toutes les exagérations que pouvaient balancer les médias sur les mutants qui auraient fait ceci ou cela, tué untel, volé tel équipement... Bon, très clairement il fallait lire la presse comme on lit une bonne blague; ça faisait gagner pas mal de temps !

Pourquoi Eric était-il seul à la campagne alors que n'importe qui pouvait lui tomber dessus pour le remettre en cellule ? Une excellente question qui méritait que l'on s'y attarde pour y répondre. Bill Paxton, canadien de pure souche, 45 ans bien tassés, une carrure à intimider un ours... et accessoirement, chef d'un groupe de mutants - canadiens - qui aimaient maintenir les autorités canadienne en bonne condition physique en les faisant courir dans tout le pays pour désamorcer une bombe, délivrer un ministre pris en ôtage... ; bref, plein de petites attentions qui avaient réchauffé le coeur d'Eric au point qu'il souhaite organiser une entrevue entre lui et son équivalent canadien (en beaucoup plus jeune). Après quelques échanges par messagers interposés, les deux leaders avaient convenu d'une rencontre sur le territoire américain, à proximité d'une petite ville complètement perdue dans les champs, et située au bord d'un lac.

Vêtu d'un pantalon beige large de type treillis par-dessus lequel était enfilé une horrible salopette en caoutchouc, Eric était planté à quelques mètres de la rive et taquinait le goujon avec habileté. Si un grand nombre d'activités étaient possibles à l'intérieur du QG, la pêche n'en faisait pas partie. Et cela lui avait manqué. Remontant légèrement les manches de son pull kaki, le vieil homme banda ses muscles tout en actionnant le mécanisme de sa canne à pêche pour finalement remonter un poisson gros et long comme son avant-bras. Un cri plein d'entrain accueillit cette prise depuis la rive, où Bill était allongé dans un transat près d'un feu de camp improvisé qui crépitait doucement.

Eric le rejoignit et déposa sa canne contre un arbre, se hâtant avec le poisson qui constituerait leur dîner. La lumière déclinait progressivement, et pendant que Yuri s'était attelé à l'écaillage du poisson et aux préparatifs du dîner, Eric s'était occupé de ramasser du bois. Tous deux étaient tombés d'accord sur le fait qu'ils auraient pu amener avec eux quelques jeunes robustes qui se seraient chargés des corvés pour leur permettre de discuter sans se préoccuper de ces détails, mais moins il y aurait de personnes au courant, moins il risquerait d'y avoir des fuites... C'était sans doute mieux ainsi.

Coiffant ses cheveux poivre et sel d'une casquette posée négligemment, Eric sortit également de son sac à dos contenant quelques biens indispensable une couverture polaire, en prévision de la fraîcheur qu'amenait la tombée de la nuit. Bill avait fait de même, après avoir découpé avec une incroyable dextérité des filets dans le poisson qui cuisait à présent avec quelques épices dans des papillottes. Les canadiens avaient de la ressource, c'était incontestable...

Il n'avait strictement aucune idée du fait que qui que ce soit puisse être dans le coin, parce que la forêt était tout de même suffisamment vaste pour que tout le monde y trouve une place sans que l'on se retrouve à tous camper les uns sur les autres. L'approche d'un élément métallique lui indiqua qu'une personne était en train d'approcher - parce que les lapins n'avaient généralement aucun accessoire de ce style, autrement ça faisait désordre - et le vieil homme posa un regard appuyé sur le sac à dos dans lequel il avait placé par mesure de précautions son précieux casque. Peut-être était-il paranoïaque, mais en principe personne ne se promenait seul dans la forêt après la tombée de la nuit, et surtout sans avoir de lampe. A moins d'être stupide, capable de créer de la lumière ou d'être une personne mal intentionnée. Sous sa couverture polaire, Bill s'était figé et semblait tendre l'oreille. Un regard en direction d'Eric lui permit de s'assurer qu'ils avaient senti la même chose de différentes manières, mais une chose était certaine: quelqu'un approchait.

Quelques minutes passèrent avant que finalement, une silhouette ne soit aperçue près de la rive du lac où ils étaient installés paisiblement, comme deux petits vieux venus simplement pêcher. Eric restait attentif aux mouvements d'éléments métalliques dans les environs, l'air faussement plongé dans la lecture du manuel de montage de la tente, alors que Bill affectait un plantage de sardines supplémentaires pour fixer leur tente.
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

Alors, ça mord ? [libre] Vide
MessageSujet: Re: Alors, ça mord ? [libre]   Alors, ça mord ? [libre] EmptyMar 18 Sep - 3:47

    (je squatte mais si y a un soucis tu me fais signe^^)

    « Personne ne se promenait dans la forêt après la tombée de la, et surtout sans avoir de lampe. A moins d’être stupide, capable de créer de la lumière ou d’être une personne mal intentionné »… Ou de s’appeler Pepper !

    Tout était partit sur une envie de quitter la ville, de prendre un peu le large et de réfléchir. Une vague histoire d’ambassadeur voulant la récupérer pour bosser avec elle, offre qu’elle avait décliné mais dont la réponse, apparemment, ne convenait pas. Il se faisait plus pressant et, étrangement, plus menaçant. Elle avait juste besoin de faire le point sur les implications que cette histoire pouvait avoir et Pepper était le genre de personne qui avait besoin du grand air pour s’interroger, le genre d’air qu’on ne trouve pas à Central Park. Alors ouais, elle s’était réfugier dans un endroit paumé en prenant la précaution de prendre une chambre dans un motel de la petite ville qui se trouvait dans le coin. Mais ce qui devait être une simple ballade en plein air avait tourné un peu bizarrement, cela dit, ça n’aurait pas dû l’étonnée.

    Elle avait tout prévu pour sa virée qui ne devait durée que la journée. Un sac qui contenait de l’eau, des trucs à grignoter, mais surtout, une carte et une boussole. Un équipement qui était plus que nécessaire dans une telle virée, elle aurait dû être au motel le soir même. Et puis il y avait eu une crevasse, une chute qui s’était fini en roulade impossible qui avait eu le don de lui faire des écorchures un peu partout. Sa chute l’avait menée droit dans l’eau, heureusement elle avait pu s’en échapper mais cela n’avait pas été le cas de son sac à dos qui avait fui dans le courant sans qu’elle puisse le rattraper.

    Elle avait marché la toute la fin de la journée, trempée et écorchées ce qui pouvait se voir sur son jean déchiré et sur sa chemise qui était dans le même état à plusieurs endroit. La chute, les roulades, sa session de l’eau avait eu raison de son sens de l’orientation et plutôt que de tourner en rond elle s’était dit que suivre le courant de la rivière était la meilleure idée. Des heures de marches et une nuit tombante commençait à lui faire douter sérieusement de cette Fabuleuse idée qu’elle avait eue. Pas un pêcheur, pas une cabane près de l’eau. Elle commençait sérieusement à s’épuiser, à manquer d’eau e à avoir froid. Ironiquement, elle avait fini par se dire que le bon côté des choses c’est que cet ambassadeur lui lâcherait la grappe et, qu’en plus elle pourrait servir de nourriture aux ours du coin.

    La vraie question à se posée c’est : Dans ce moment où elle se sentait résignée de trouver quelqu’un de l’aider, quel était le pourcentage de tomber sur un campement ? Et combien de chance pour que, dans ce campement, se trouve l’homme le plus recherché des États-Unis ? Mais, pour le moment, tout ce qu’elle voyait du bord de la rivière, ce n’était que le campement sans savoir qui pouvait s’y trouver et, pour être honnête, ça pouvait être un chasseur fou cannibale qu’elle s’en foutait complètement. Il y avait juste à espérer qu’il avait déjà fait son repas pour lui laisser une chance de s’échapper. Rassemblant ses forces et son courage – parce que faut en avoir pour se pointer dans un campement au milieu de nulle part – elle parcouru les pas qui séparait le campement de l’eau.

    La nouvelle clarté du feu et sa fatigue eut raison de sa vision parce que, même à ce moment-là, elle ne capta rien se trouvant juste ébloui par les flammes et trouvant flou tout ce qui n’était pas dans l’aura orangé de ce feu de camp. Elle faisait un effort considérable pour paraitre en forme, se tenant droite même si, elle était parcourue de frisson de temps à autres mais sa dégaine finissait par parler pour elle. Si on ne comptait pas les nombreuses écorchures, la queue de cheval qu’elle avait faite avant de partir s’était transformer en un tas de cheveux roux virevoltant un peu partout.

    « Excusez-moi, vous n’auriez pas un téléphone ou me dire comment retrouver la ville. Je… Elle tourna la tête vers la forêt avant de laisser son regard se poser sur le campement. Je suis partie ce matin pour une ballade et… Elle reprit son souffle… j’ai fait une chute en perdant mon sac dans l’eau. Elle haussa les épaules l’air résigné. Et, je me suis perdue. »

    Elle trouvait que c’était franchement pitoyable comme explication mais, malheureusement, elle était vraie. Cela dit, pour des types recherchés ça pouvait laisser planer un doute quoique, on n’inventait pas la tête qu’elle avait à ce moment précis, ni son état général. C’est à ce moment-là que Pepper plissa les yeux pour essayer de mieux voir les deux hommes et, il n’y avait pas forcément besoin de bosser dans une ambassade pour reconnaitre la tête de l’homme le plus recherché. Son cœur se stoppa un instant sous le coup de la peur

    « Nom d’un kangourou – Car rappelons que Pepper, même dans des conditions extrêmes, ne dira jamais un gros mot pourtant plus court – unijambiste »

    Le dernier mot fut prononcé au même moment que son sursaut en arrière qui lui valut de se vautré lamentablement par terre. Même plus la force de se tenir sur ses jambes. Pitoyable. Pour elle-même, et à voix basse bien qu’on pouvait surement l’entendre, la seule chose qu’elle trouva à faire c’est de soupirer

    « c’est bien ma veine ! »
Revenir en haut Aller en bas
Eric Magnus Lehnsherr

Eric Magnus Lehnsherr
Mutant de niveau 4
{ PNJ }


Nombre de messages : 623
Date d'inscription : 08/10/2006
Clan : Damnés
Age du personnage : 71 ans
Pouvoirs : maître du métal
Profession : leader des Damnés, Lord Impérial du Club des Damnés et conspirateur de génie...
Points de rp : 216

Alors, ça mord ? [libre] Vide
MessageSujet: Re: Alors, ça mord ? [libre]   Alors, ça mord ? [libre] EmptyMar 2 Oct - 11:59

(Squattage accepté avec grand plaisir !)

Dans leurs transats respectifs, les deux hommes s’étaient figés, dans l’attente de voir quelqu’un ou quelque chose débouler de derrière un buisson. L’emplacement où la tente avait été montée n’avait pas été choisi à la légère, et permettait de ce fait de voir approcher à peu près tout le monde à l’avance, que le danger vienne du lac, de ses rives ou des profondeurs de la forêt. Le « danger » en question s’avéra être une jeune femme à l’air un peu paumée, qui marchait de manière assez erratique, signe caractéristique d’une fatigue bien installée. A ce tableau s’ajoutait une allure qui faisait un peu peur, à savoir que cette femme aurait pu sortir d’un trou dans lequel elle avait hiberné six mois que ça n’aurait étonné personne : son jean et sa chemise étaient déchirés à de multiples endroits, et une curieuse impression d’humidité se dégageait d’elle, un peu comme si elle avait eu en tête de traverser le lac à la nage en oubliant de retirer ses vêtements.

Cette apparition avait provoqué chez Bill un haussement de sourcils un peu perplexe, parce que même si tout indiquait qu’il s’agissait là d’une simple promeneuse égarée, il avait quand même du mal à accepter le fait qu’elle avait réussi à se perdre précisément à proximité de ce campement… C’était un peu comme s’il n’y avait qu’un seul endroit où venir se perdre à la tombée de la nuit, et pour cet homme de nature méfiante, c’était quelque chose qui ne l’amusait pas vraiment. Du côté d’Eric en revanche, on ne pouvait passer à côté du très léger sourire amusé qui étirait ses lèvres. Cet endroit avait été choisi pour leur permettre de jouir de la plus grande paix et clandestinité possible, mais au final une invitée surprise avait réussi à les rejoindre…

La jeune femme s’approcha d’eux – et surtout du feu – commençant par s’excuser pour le dérangement. Elle demanda ensuite si l’un d’entre eux avait un téléphone ou était capable de lui indiquer comment retourner en ville.

Les téléphones, ça fait peur aux poissons...

Son accent canadien chantant ne laissait aucun doute quant aux origines de Bill. Pepper ne passerait pas non plus à côté du sourire un peu forcé qu’il s’efforçait d’afficher pour paraître un peu moins intimidant du haut de ses 2 mètres 10 de hauteur. Eric, lui, se contenta de hocher la tête avant de reprendre la parole après que la jeune femme ait apporté quelques précisions supplémentaires :

Vous pensez vraiment retourner en ville de nuit ? Traverser la forêt seule… - Au loin, un loup hurla à la mort. - … éviter les loups… ?

Eric avait un sens de la mise en scène assez particulier, et le loup tombait vraiment pile au bon moment. Il n’avait pas envie d’ajourner la réunion avec Bill à cause de Pepper, mais il n’avait pas non plus envie qu’elle se perdre dans la nature, soit retrouvée morte, et que la police débarque dans le coin, parce que retourner en cellule ne le tentait que moyennement - pour ne pas dire pas du tout. Et puis est-ce que cette jeune femme était optimiste au point de croire qu’elle trouverait son chemin en pleine nuit alors qu’elle en avait été incapable en plein jour et dans de bonnes conditions ? C’en était presque risible.

Vous devriez vous approcher un peu plus du feu pour vous réchauffer. Les nuits sont froides au bord de l’eau…

Malgré sa silhouette massive et sa manière un peu brusque de s’exprimer, on ne pouvait déceler chez Bill aucune trace d’agressivité ou de dangerosité. C’était juste un grand type un peu pataud avec un gros bonnet de laine enfoncé jusqu’aux sourcils, et à moins de lui mettre une arme entre les mains ou de le menacer directement, il y avait peu de chance de le voir agir comme le terroriste qu’il était.

Toujours dans son transat, Eric observait en silence la nouvelle venue. Il lui avait simplement désigné un petit tabouret pliant posé près du feu, là où Bill s’était installé un peu plus tôt pour préparer le poisson pêché en fin d’après-midi. Force était de constater que la jeune femme les observait tous les deux en plissant les yeux, sans doute parce que le feu faisant danser les ombres sur les visages des deux hommes, les rendant ainsi difficiles à bien discerner. L’instant qui suivit, ses yeux se posèrent plus précisément sur Eric et elle jura d’une manière assez étrange avant de sursauter et de se vautrer sur le sol d’une manière qu’aucun des deux hommes ne parvint à expliquer…

Alors que la jeune femme concluait quelque chose qu’Eric ne parvint pas à entendre mais qui n’échappa pas à Bill, un sourire bien perceptible étira ses traits avant de disparaître assez rapidement. Magnéto se redressa sans son transat, paraissant tout à coup nettement moins placide que quelques minutes plus tôt, le feu projetant des ombres impressionnantes sur sa face ridée :

Je vais vous demander de remettre à mon ami les éventuels objets métalliques qui pourraient encore se trouver en votre possession… – Un rictus étira brièvement ses lèvres. – Soyez assurée de l’impossibilité de me les dissimuler, puisque vous avez l’air de savoir qui je suis. Est-ce que quelqu’un sait que vous êtes ici ?

Ca lui laissait la possibilité d’avouer clairement si elle était envoyé par qui que ce soit, ou si d’autres personnes risquaient également de perturber la paix de ce campement.
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

Alors, ça mord ? [libre] Vide
MessageSujet: Re: Alors, ça mord ? [libre]   Alors, ça mord ? [libre] EmptyMer 3 Oct - 21:32

    Le cerveau de Pepper avait dû prendre un coup parce qu’elle eut besoin d’une seconde avant de comprendre le rapport entre les poissons et les téléphones. L’accent Canadien n’aidait pas, en même temps. Elle n’était pas certaine de devoir répondre quelque chose à cette phrase et, si c’était le cas, elle n’avait aucune idée de ce qui convenait de dire pourtant, ce n’était pas faute d’être douée en communication. Heureusement pour elle, l’autre homme prit la parole sans qu’elle ne sache encore qui s’était. Elle hocha la tête convaincue : oui elle pouvait rentrée seule. Son deuxième hochement de tête fut un peu moins convaincu en regardant la noirceur de la forêt mais, quand même, elle n’allait pas les déranger plus longtemps. Son hochement de tête cessa à l’entente d’un loup, bruit qui fut couronné par le discours de l’homme. Ok, non, elle n’était plus sure du tout de vouloir rentrer toute seule maintenant.

    « Je… Euh… Mais, Pepper, retrouves tes facultés ! Merci »

    le dernier mot était adressé à l’homme, le canadien, qui venait de lui proposer de s’approcher un peu du feu. Elle n’était pas vraiment à l’aise, ne sachant pas vraiment ce qu’elle devait penser de cette situation. Elle était au milieu de nulle part, avec deux hommes qu’elle ne connaissait pas… Mais, qu’en fait, si… Elle en connaissait au moins pour l’avoir vu dans les journaux et, après ce constat sa chute avait été inévitable même si ça devait paraitre étrange vu de l’extérieur. Honnêtement, là, une fois sur le sol, elle se demanda ce qu’elle pouvait bien faire surtout quand elle vit l’ennemi public numéro un se lever. Elle avait bien eu l’idée de fuir en rampant en marche arrière mais, en plus d’être pitoyable, c’était inutile, il irait toujours plus vite qu’elle ! Alors, elle se releva aussi dignement que possible.

    Courir ? Dans son état c’était exclu, on oubliait la fuite. De toute façon, sa meilleure défense ne pouvait être que ce qu’elle savait faire de mieux : parler. Peut-être qu’elle arriverait à le convaincre que sa vie à elle ne servait à rien, dans le sens où ce n’était pas la peine de l’en priver. Oui, parce qu’elle ne savait de lui que ce que les médias pouvaient en dire et, vu de cette manière, il était forcément ignoble. Genre le barbe bleu des humains qui les tuait tous sur son passage. Bref, si elle voulait s’en sortir, il allait falloir qu’elle se remette à réfléchir et vite, tout en essayant de faire taire la peur qu’elle avait. Le traumatisme qu’elle trouvait encore trop récent d’une prise d’otage ne l’aidait pas franchement à se sentir super à l’aise. Super !

    Et, franchement, le fait qu’il lui demande de remettre tous ses objets métallique à son compagnon ne l’aidait pas réellement. A moins que ce soit l’espèce de sourire qu’il avait sur les lèvres qui lui donnaient envie de fuir comme une malade. Elle resta plantée là, à réfléchir sur d’éventuel objet métallique. Sa moins droite allait directement à son poignet gauche ou se trouvait un bracelet contenant de toutes petites pièces métalliques mais, Magnéto ou pas, elle ne s’en séparerait pas à moins de l’enlever sur son cadavre. Ce bracelet, c’était la seule chose avec laquelle elle pouvait se montrer intransigeante.

    « Je ne peux pas ! »

    Le pire c’est qu’elle avait presque l’air désolée de ne pas pouvoir le faire. Elle n’était vraiment pas fière de refuser quelque chose – de simple, pourtant – à un homme comme lui mais elle ne pouvait pas s’en défaire. Cadeau de la personne qui avait été la plus importante à ses yeux. Et comme cette personne en question ne pourrait plus jamais lui faire de bracelet, elle ne s’en séparerait pas. Elle le gardait depuis l’enfance, pas question de déroger à cette règle maintenant.

    « Je n’ai que ça. Elle tendit son poignet. Et, honnêtement, je doute pouvoir tenter quoique ce soit contre vous avec ça, alors je préfère le garder. »

    Même si elle le voulait, ce n’est pas avec ça qu’elle arriverait à lui trancher la gorge… Elle n’y arriverait même pas avec le meilleur des couteaux, de toute façon ! Et, peut-être à cause de sa parano, elle avait l’impression que tout ce qu’il disait était une sorte de menace. Qu’elle idée de lui demander si elle avait mis quelqu’un au courant de sa destination ? Sans réfléchir, elle s’empressa d’hocher la tête.

    « Oui ! »

    Elle s’était dit que si quelqu’un savait où elle était, ça pourrait peut-être éviter de finir en bouffe pour les loups. Mais en y réfléchissant s’était peu probable avec ce qu’elle avait déjà dit : elle s’était paumée. Si elle ne savait pas où elle était, qui serait où la trouver ? Elle haussa les épaules et baissa les yeux l’air dépité.

    « Non… Personne ne le sait. »

    Elle lui aurait bien dit que personne ne le saurait jamais, assurant ainsi qu’elle ne dirait rien sur l’endroit où elle avait pu le voir mais, cela serait un mensonge et quand elle mentait, ça se voyait vraiment beaucoup. Pour elle, il était clair – à ce moment précis en tout cas – que si elle s’en sortait vivante la première chose qu’elle ferait en retrouvant la civilisation serait d’informer les autorités compétentes sur sa rencontre improbable. Et, sans prétention aucune, elle savait qu’elle pouvait se faire entendre. Avec tout ce dont Magnéto était accusé, elle avait réellement l’impression qu’agir de cette façon était la meilleure chose à faire. Du coup, afin d’éviter tout mensonge trop voyant elle préféra ne rien dire à ce sujet. Elle releva les yeux vers lui, ne sachant pas vraiment quoi dire, la première chose qui lui vint en tête fut :

    « Je vous avouerais qu’à l’heure actuelle des choses, j’hésite réellement entre les loups et vous… »

    Pas très glorieux, c’est un fait mais c’était une réalité. L’image qu’elle avait de lui était tellement stéréotypé qu’elle ne savait pas avec qui elle avait le plus de chance de survie.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



Alors, ça mord ? [libre] Vide
MessageSujet: Re: Alors, ça mord ? [libre]   Alors, ça mord ? [libre] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Alors, ça mord ? [libre]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-Men Extended :: HORS VILLE :: Ailleurs :: Alkali Lake-