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 Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady]

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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
Mutante de niveau 3

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Localisation : Institut Xavier, ou au siège de Damage Control.
Clan : Xmen
Age du personnage : 31 ans
Pouvoirs : Hypnotisme & Contrôle du sommeil
Profession : Chargée de relations publiques pour Damage Control. Professeur d'arts plastiques à l'Institut.
Points de rp : 61

Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady] Vide
MessageSujet: Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady]   Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady] EmptyLun 10 Sep - 13:39

La journée s’achevait après trois réunions et une visioconférence avec l’autre bout du monde, et Siobhan n’était pas mécontente de rentrer à l’Institut. Elle n’était pas malade et n’était pas moins bondissante que d’habitude, mais pour faire simple, son hyperactivité avait ses limites et la perspective d’un bon bain chaud lui avait trotté dans la tête une bonne partie de l’après-midi et du début de soirée. Il était actuellement 21h30.

Le centre-ville absolument impraticable en voiture ainsi que les piétons à moitié tarés qui se jetaient devant sa Mini pour traverser mirent Siobhan de très mauvaise humeur jusqu’à ce qu’elle se souvienne de cet évènement si cher aux américains : les World series. Siobhan étouffa un « Doh » emprunté à ce Homer Simpson dont la sottise pure la faisait tant rire, et fit avancer sa voiture d’environ 80cm avant de la stopper de nouveau dans un soupir à cause d’un lointain feu tricolore qui semblait bloquer un peu trop longtemps sur le rouge. Et la suite ne loupa pas : la Mini eût un bref soubresaut qui tira un autre soupir à sa propriétaire qui n’avait pas calé, mais qui venait de se faire tamponner par un chauffeur un peu trop pressé. Dans son rétro intérieur, Siobhan fit quelques gestes pouvant être traduits par « je sais que ma bagnole est petite, mais faut t’acheter des lunettes » et qui furent accueillis par un bras d’honneur accompagné d’une imitation ridicule d’une femme incapable de conduire correctement. En clair, elle était tombée sur un sale con…

Siobhan retira les clés du contact et descendit de son véhicule, dévoilant sa haute silhouette qui n’impressionna personne parce que la jeune femme n’avait rien d’une lutteuse ou d’une athlète avec son petit gabarit. En revanche, sa mini jupe et sa démarche rendue chaloupée par des pieds meurtris – les talons avaient sans doute été inventés par un macho mysogine, c’était pas possible autrement – déclencha un concert de klaxons approbateurs. Les hommes étaient décidément très prévisibles.

Se penchant légèrement pour vérifier l’arrière de sa Mini, Siobhan constata que celle-ci avait été relativement enfoncée sur le bas de caisse… Pff ! Quelques pas lui permirent de rejoindre le chauffeur qui la suivait, et celui-ci ne manqua pas de descendre avec la volonté clairement affichée de lui faire peur pour qu’elle dégage sa voiture, parce qu’entre temps, le feu était de nouveau passé au vert… Siobhan se fendit de son plus beau sourire :

Vous m’êtes rentré dedans, il me semble…
Chérie, si je t’étais rentré dedans, j’peux te dire que t’en serais sûre !

Un rire détestable suivit cette déclaration, et Siobhan jeta un regard compatissant à la passagère qui avait préféré rester à l’intérieur.

Je te laisse 2 minutes pour trouver dans ton tas de boue un constat d’accident et pour le remplir lisiblement.
Eh, où t’as vu que c’était un tas de boue, pétasse ?! Maintenant tu bouges, ya un match qui commence dans 15 minutes et j’ai pas envie de le louper !

Siobhan changea de tactique et changea le sourire aimable en sourire désolé :

Les seuls mecs qui peuvent espérer me parler comme ça, ce sont ceux qui savent ce que pratiquer un vrai sport veut dire.

Le base-ball pour une irlandaise, c’était un peu la danse classique vue par un haltérophile : ça ne rimait à rien. Le chauffard s’en offusqua mais n’eût pas vraiment le temps de répliquer parce que Siobhan enchaîna rapidement tout en remontant avec une conviction incroyable ses manches de chemise, à la manière de ces dandys désireux de se battre avec classe dans les films des années 20.

Tu fais quoi là ?
Bin je me prépare à défendre virilement mon point de vue. Les mecs aiment bien les discussions viriles. – Un haussement d’épaules ponctua son explication. - Je m’adapte, quoi.
Toi, t’as pas du avoir beaucoup de mecs dans ton pieu…

Siobhan esquissa un sourire sardonique… qui valait à peu près comme un aveu de ses histoires sans lendemain à répétition. Mais merde, elle n’allait pas se faire psychanalyser en pleine rue par un fan de base ball. Ca aurait été la fin de tout !

On le signe ce constat, Dom Juan ?

Le type jeta un œil à sa montre avant de soupirer et d’accepter enfin de prendre le constat d’accident vierge que lui tendait sa compagne restée dans la voiture.

Ouais, mais vite. Ya match dans 15 minutes…

Cinq minutes plus tard et un constat d’accident en poche, Siobhan redémarrait sa voiture sous un concert de coups de klaxon – rageux, cette fois. Et encore 10 minutes plus tard, elle se garait devant un resto japonais où elle avait commandé avant de quitter le bureau… Un rapide coup d’œil à son portable lui permit de constater que cet accrochage lui avait fait manquer un appel important, et la jeune femme ne perdit pas de temps à consulter le message vocal qui lui avait été laissé par son patron, parti à l’autre bout du monde pour le bien de la société. Bon, il n’y avait rien de grave ou de particulièrement urgent, ce qui permit à Siobhan de décompresser un bon coup avant de quitter son véhicule pour entrer dans le restaurant où l’attendait normalement sa commande…

Il ne lui avait fallu qu’une vingtaine de minutes pour régler sa commande et regagner l’Institut. Là, elle prit le temps de prendre tranquilement son repas installée en tailleur sur son lit devant les dernières informations de la fin de journée, puis troqua son tailleur contre un jean sombre et un haut un peu plus engageant qu’une chemise, enfila une veste par-dessus et une paire de baskets. Un changement de sac à main plus tard, elle se dirigeait vers le Crimson Lights, un bar assez sympathique situé sur le front de mer, à quelques centaines de mètres du Montecito… autant dire que c’était clairement la destination idéale pour faire la fête et se ruiner. Ou faire la fête en se ruinant. En ce qui la concernait, Siobhan y allait surtout pour s’aérer la tête et pour s’amuser, rien de plus.


Après s’être garée convenablement sur une place réservée aux livraisons, Siobhan arriva devant le bar. Poussant la porte, elle fut accueillie par les beuglements des supporters agitant des pintes de bière à moitié pleines – ou vides – pour célébrer quelque chose… La mutante ne s’en préoccupa pas et se fraya un chemin jusqu’au bar, avec l’idée de demander au barman de lui servir quelque chose. Un regard frustré fut jeté à l’immense écran plat qui retransmettait le match qu’elle n’aurait voulu voir pour rien au monde, et Siobhan repéra finalement une silhouette massive bien connue, installée à une table un peu en retrait. Son sourire s’étira, et elle se dirigea vers la personne en question d’un pas décidé, écartant d’un coup de coude autoritaire toute personne se plaçant devant sa route avant de finalement se planter près de ce visage familier :

A voir ta tête, tu étais venu également en espérant ne pas voir ce match. – Une grimace ponctua sa phrase. - Si ça te dit, on peut s’installer ensemble pour discuter un peu et boire quelques verres. Ou on peut aussi se contenter de faire la gueule et de boire quelques verres, ça me va aussi…

Son énorme pinte de bière à la main, Siobhan attendait simplement qu’il l’invite à s’asseoir, ou qu’il lui fasse comprendre qu’il préférait rester seul. Elle n’avait pas vraiment prévu de sociabiliser à tout prix avec quelqu’un ce soir, mais rencontrer une connaissance précisément dans ce bar avait quelque chose d’assez agréable au final.
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Arkady O. Romanov

Arkady O. Romanov
Humain

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Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady] Vide
MessageSujet: Re: Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady]   Deux grandes gueules et beaucoup d'alcool [Arkady] EmptyVen 28 Sep - 18:31

Beaucoup de choses pouvaient être lues dans un verre de vodka. Outre pas mal de clichés reprenant la manière dont les soit-disant diseuses de bonne aventure lisaient l’avenir dans du marc de café, Arkady pouvait dire beaucoup de choses de la manière dont une personne tenait son verre ou le vidait. Il ne fallait pas y voir un talent hors-normes apparu de manière inexpliquée, mais plutôt une espèce de déformation propre à toute personne fréquentant assidument les bars les nuits d’insomnie, ou préférant perdre son regard dans l’éclat si pur d’une bouteille de vodka éclairée par une lumière tamisée.

Oui, Arkady avait souvent tendance à forcer sur l’alcool, et il ne s’en cachait pas. Beaucoup pensaient que les slaves tenaient mieux l’alcool que les autres parce que c’était une particularité génétique ou parce que c’était le seul moyen pas trop cher de se tenir chaud – encore que d’autres moyens existent, surtout si une femme était dans le coin – mais Arkady préférait voir cette résistance comme un travail de longue haleine. Quel espion aurait-il fait s’il s’était écroulé après deux verres pris avec un ennemi ou une cible à abattre discrètement ? Alors forcément, comme la résistance à l’alcool n’était pas égale entre les Hommes, le russe ne pouvait pas faire autrement que de considérer cette faculté bien développée chez lui comme un talent à part entière qu’il aurait travaillé de la même manière qu’un peintre ou qu’un virtuose du piano.

Toujours était-il que sa soirée avait vraiment très mal commencé. Une seule chose à incriminer : l’Ennui. Et les derniers clients de la journée – ceux qui se ramènent toujours à dix minutes de la fermeture et sont toujours plus pressés que les autres – qui avaient fait preuve d’une résistance à toute épreuve aux sarcasmes du libraire et à un autre talent très développé chez lui qui consiste à être capable d’énerver n’importe qui en quelques secondes. Mais là, le gentil petit couple avait résisté et s’était contenté de sourire poliment… ce qui avait mis un sacré coup au moral du russe. Peut-être qu’il avait trop forcé sur les sarcasmes et les piques dans la journée, alors il avait sans doute besoin de reconstituer son capital « relou » pour pouvoir en faire de nouveau usage le lendemain, alors il s’était tout naturellement dirigé vers ses appartements après avoir fermé la librairie et enclenché l’alarme…

Au sommet de son immeuble, Arkady avait en principe de quoi vivre normalement pendant plusieurs jours sans avoir besoin de quoi que ce soit. Mais ce soir-là, malheureusement, ce n’était pas le cas parce qu’il lui manquait une bouteille de Vodka. C’était sans doute la seconde pire nouvelle de la journée, et n’y tenant plus, le russe sauta dans un jean, enfila une chemise par-dessus son tee-shirt et attrapa une veste style officier avant d’enfiler une paire de chaussures ayant une vague ressemblance avec des rangers. La vodka était suffisamment importante pour qu’il n’accorde aucune importance à ses cheveux en bataille ou au fait qu’il était suffisamment tard pour que toutes les épiceries soient fermées ; de toute manière, sa destination était déjà toute trouvée…

Après quelques coups de volant – et de klaxon – pour se frayer un chemin dans la circulation, Arkady avait garé sa vieille Ford devant un bar à la devanture prometteuse. Il était déjà venu là à plusieurs reprises et savait le patron suffisamment tolérant vis-à-vis de la quantité d’alcool qu’il consentait à servir au russe après qu’il ait montré les premiers signes de faiblesse indiquant qu’il avait suffisamment bu pour les trois jours à venir. A l’intérieur régnait une clameur que le russe ne s’expliqua pas, même après avoir remarqué le match de base-ball retransmis sur un écran plat énorme. Coupant à travers la foule de suporters déjà bien affolés après seulement quelques minutes de jeu, Arkady paya sa consommation – une grande bouteille de vodka, avec un verre histoire de donner le change – et s’installa à une table libre dans le fond de la salle, là d’où l’on ne pouvait pas apercevoir l’écran plat, ce qui expliquait que malgré l’affluence, personne ne s’y soit encore installé.

Le russe se plongea dans ses pensées, ressassant comme à son habitude ses idées noires et les traditionnels « et si… ? » qui hantaient ses nuits à propos de pas mal de sujets. La vodka ne l’aidait pas à penser de manière plus claire ou à oublier quoi que ce soit, mais elle avait le mérite de fluidifier le tout et de l’aider à aborder les choses sous un nouvel angle. Malheureusement, ces nouveaux angles n’apportaient que rarement la paix au russe, mais c’était un rituel qui aidait parfois Arkady à trouver un semblant de sommeil… Enfin là pour le coup, s’il finissait par s’apaiser un peu avant la fin de cette bouteille de vodka, il lui faudrait d’abord rentrer chez lui.

Environ une heure passa avant qu’une personne ne tente de lui adresser la parole. En général, les gens l’observaient avant de conclure très judicieusement qu’il valait mieux éviter de s’approcher d’un type aussi antipathique. Sauf que là, une personne de sexe féminin trouva judicieux de venir les lui briser, comme en témoignait ce décolleté qu’Arkady pouvait apercevoir à présent qu’il avait très légèrement levé les yeux vers cette silhouette immobile. Un soupir lui échappa, et il avala une gorgée de vodka avant de finalement prêter une demi-oreille aux mots qui visiblement lui étaient adressés. Un sourire fendit son visage alors qu’il apercevait la grimace de la jeune femme à l’évocation de la retransmission du match qui visiblement l’agaçait. Les choix qu’elle lui laissa provoquèrent l’agrandissement de son sourire, et le russe reposa son verre devant lui avant de se caler contre le dossier de sa chaise en affectant un air décontracté :

McGillicuddy… J’aurais reconnu ce décolleté entre mille !

Sourire insolent à l’appui, Arkady venait de faire ce qu’il faisait de mieux, à savoir mettre tout son talent dans le fait d’être le plus trivial possible. Ca faisait rougir des gens, ça donnait envie à d’autres de lui taper dessus… ; mais au final ça provoquait toujours des réactions particulièrement intéressantes du point de vue du russe. Son pronostic concernant Siobhan était assez simple : elle allait rire, probablement en remettre une couche, et ensuite s’installer à sa table. Il ne la connaissait pas vraiment et ne pouvait pas non plus prétendre être l’un de ses amis, mais il avait suffisamment pu l’observer – et de très près ! - pour remarquer quelques petits trucs presque infaillibles. Ce qui était certain, c’était qu’elle ne lui collerait pas une grosse baffe, parce que ça n’était pas son genre. Siobhan, c’était surtout les bons directs, son truc. Arkady reporta son attention sur son verre, avalant une autre gorgée avant de scruter la jeune femme de ses yeux perçants.

Quelque chose à fêter, comme l’autre fois ? - Il se souvenait encore de leur dernière rencontre dans ce bar, dans un genre particulièrement mémorable. – Et sinon non, je n’avais même aucune idée de la diffusion de ce foutu match ce soir…

En réalité il le savait. Mais de manière encore plus réelle, ce match l’indifférait totalement.
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