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 Des cordes et des hommes [PV Alix]

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Lochlynn S. Morgan

Lochlynn S. Morgan
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MessageSujet: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyDim 22 Jan - 14:11

Il y avait un certain nombre de choses que Lochlynn détestait, mais la pire de toutes était sans doute de flairer lorsque quelque chose d’énorme se préparait et de ne pas être capable de déterminer quoi… C’était un homme qui aimait avoir un coup d’avance sur tout le monde, et il travaillait dur pour ça. Du coup, lorsqu’il avait reçu ce mail de Sélène qui n’avait laissé entrevoir que des bribes d’informations potentiellement utiles, ça l’avait frustré à un point indescriptible. Et immanquablement, ses multiples assistants s’étaient tous fait malmener jusqu’à ce qu’ils décident de rentrer chez eux en fin de journée… Cette rencontre s’était révélée enrichissante pour les deux parties, et notamment parce que la jeune femme en avait suffisamment dit pour satisfaire – en partie – la curiosité de l’écossais. Pour le reste, Lochlynn n’aurait qu’à fouiner un peu tout en recherchant le renseignement requis par Sélène, et cette affaire n’aurait bientôt plus de secrets pour lui.

Le lendemain, le mutant avait eu à superviser un certain nombre de choses au sein du Département de la Justice, et pas mal de paperasse s’était donc ajoutée à celle qui s’entassait déjà sur son bureau. Ce qui impliquait qu’il ne tarderait pas à devoir installer un lit de camp sur place pour abattre cette charge de travail monstrueuse… C’était sans doute ce que l’on appelait la rançon de la gloire, à savoir que si Lochlynn s’était abstenu de se tailler une réputation irréprochable, on ne lui confierait pas autant d’affaires importantes et on l’aurait simplement mis dans un placard, comme bon nombre d’employés inutiles…

La matinée fut donc employée à faire descendre cette pile de dossiers menaçant de s’écrouler à chaque fois que son assistant entrait pour en déposer un autre au-dessus, jusqu’à ce qu’un coup de fil ne vienne le distraire. Ses compétences étaient requises pour son autre poste au sein de Damage Control, et on lui demandait de vérifier les termes d’un futur contrat qui lierait la firme à un gouvernement étranger lui aussi désireux de rendre les infrastructures aptes à rester debout en présence de mutants. C’était la partie de son boulot pour cette société qu’il appréciait le moins, parce qu’il n’y avait que rarement de place pour les tentatives d’entubage entre futurs associés, du moins pas lorsqu’il s’agissait d’associés ayant réellement besoin l’un de l’autre, et donc d’un contrat instaurant une égalité. Lochlynn préférait lorsqu’il contribuait à faire laisser des plumes aux autres sociétés, notamment en cas de litiges ou de la conclusion d’accords avec des sous-traitants. Il était même assez rare qu’on lui demande d’étudier un dossier en profondeur s’il n’y avait pas une intention d’OPA derrière ou envie d’entubage de la part de la Direction… Mais ça lui convenait plus que bien.

Le second coup de fil qui vint le distraire de son abattage de dossiers fut celui d’un commissaire de police, qui requérait la présence de quelqu’un du bureau du Procureur pour interroger un suspect. Cela faisait également partie des prérogatives de Lochlynn, et il mettait toujours un point d’honneur à cuisiner les suspects. On ne lui transférait d’ailleurs jamais ce genre d’appels à moins qu’il ne s’agisse d’une affaire louche, parce que là encore sa réputation était ce qu’elle était. Pour les simples voleurs à la tire ou les braquages de station-service, on envoyait en général ceux qui avaient encore tout à prouver ; Lochlynn avait largement dépassé ce stade depuis quelques années…

Le mutant assura donc le représentant des forces de l’ordre de sa présence, précisant qu’il prendrait tout de même le temps de manger avant de venir mais qu’il serait présent aux alentours de 14 heures précises. L’homme sembla satisfait. La mutation de Lochlynn avait ceci de particulier qu’elle lui imposait de s’immerger régulièrement dans l’eau pour se sentir bien, et à moins de boucler cet interrogatoire de 10 minutes, il finirait par tourner de l’œil en milieu d’après-midi s’il ne se trempait pas dans l’eau par anticipation. Et suivant le policier qui participerait à cet interrogatoire, ça pourrait durer très longtemps…

De retour chez lui, Lochlynn avait d’abord jeté un œil à sa montre avant de se plonger dans l’immense baignoire qu’il avait fait installer chez lui. Sa peau redevenue translucide sembla en frémir de délice lorsqu’il se laissa couler dans le fond de la baignoire, profitant de la chaleur de l’eau pour se délasser et respirer à pleines branchies. Une heure plus tard, Lochlynn quittait son appartement vêtu d’un costume trois pièces impeccable et de chaussures italiennes ; prenant très légèrement appui sur une canne à pommeau argenté. Bien entendu, il n’avait pas manqué de passer un long moment devant son miroir pour se faire une tête humaine, à grands renforts de cosmétiques. Et comme il avait le coup de main à force de s’entraîner depuis de longues années, le résultat ne laissait place à aucun indice témoignant de son statut de mutant.

Le trajet entre son appartement sur la 5th Avenue et le commissariat se déroula sans encombres, et Lochlynn gara sa Plymouth sur le parking faisant face à l’immense bâtisse. Une fois les portières de sa voiture verrouillées, Lochlynn jeta un rapide coup d’œil à sa montre à gousset pour s’assurer qu’il n’était pas en retard : il était très précisément 13h40, donc il était un peu en avance. Cela lui laissait donc 20 minutes pour prendre connaissance des détails concernant l’interpellation du suspect, sa garde à vue, et voir un peu quelle tête de merlan aurait l’avocat chargé de défendre le suspect.

Lochlynn pénétra dans le commissariat et se dirigea vers l’accueil afin que quelqu’un prévienne le commissaire de son arrivée. Deux minutes après que la jeune femme ait prévenu son supérieur, ce dernier sortait de l’ascenseur et venait à la rencontre du mutant, le saluant avec politesse avant de l’inviter à le suivre. Lochlynn ne connaissait pas vraiment ce commissariat, mais il avait déjà eu quelques rapports avec ce commissaire peu avant qu’il ne change de district deux ans plus tôt. Quelques banalités furent échangées avant que l’homme ne lui remette un dossier, l’invitant à s’installer dans un bureau vitré désert où il pourrait lire le tout au calme.

Lochlynn s’y installa, retirant sa longue redingote en laine noire pour l’accrocher au porte-manteau près de la porte avant de la refermer. Une fois installé, il commença à parcourir les pages du dossier de M. John Tavarez, 28 ans, étudiant en philosophie à la Faculté de New York. Fils d’un immigré mexicain – Juan Tavarez, opérateur de chantier – et de Margareth Taylor, caissière. A la première lecture, on se demandait vraiment ce qui avait pu le pousser à devenir cambrioleur… Les sarcasmes mis à part, Lochlynn prit mentalement quelques notes de détails requérant des approfondissements, notamment concernant la manière dont l’individu payait ses frais de scolarité et son loyer alors qu’il n’avait déclaré aucune activité professionnelle – documents de l’IRS à l’appui.

Lochlynn prit également connaissance du rapport de police faisant suite à l’interpellaton de John Tavarez. Il était noté qu’il avait été interpelé après qu’un voisin ait prévenu police secours suite à plusieurs bruits bizarres entendus dans l’appartement de leurs voisins normalement partis skier en famille à Aspen. Le suspect avait été trouvé seul alors que les voisins avaient mentionné plusieurs voix différentes, et équipé d’un équipement complet d’escalade dont personne n’était encore parvenu à expliquer la présence. L’appartement portait pour unique trace d’effraction sa porte d’entrée à la serrure crochetée, et aucun objet n’avait l’air de manquer. On attendait encore le retour des propriétaires pour vérifier ce point.

Le but de l’interrogatoire pour Lochlynn était de déterminer l’identité des complices de John Tavarez, parce qu’il était clair que quelle que puisse être l’utilité de l’équipement d’escalade, un homme seul n’aurait pas eu besoin de 3 harnais. Le second objectif consistait à comprendre ce qui avait amené ces 3 voyous à pénétrer par effraction précisément dans cet appartement, et ce à quoi était sensé servir le matériel d’escalade. Le mutant n’eût pas réellement le temps de pousser plus loin ses investigations parce que la porte du bureau s’ouvrit… Il n’avait pas encore levé la tête pour l’apercevoir mais se doutait qu’il s’agissait de son binôme pour l’interrogatoire, envoyé par la commissaire pour l’accompagner jusqu’à la salle d’interrogatoire.
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Alix Pascale

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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyDim 22 Jan - 16:40

J'avais travaillé de nuit ce jour là. Je trouvais qu'il s'agissait des gardes les plus difficiles car malgré la fatigue, la nuit et tout, il fallait réussir à rester éveiller et en alerte. Comme toujours ou presque j'étais sur le terrain, avec un collègue -bien sur-, quand on nous signala qu'il y avait eu un appel et le signalement de présences suspectes dans une maison qui aurait due être vide pour encore plusieurs jours. Il y avait toujours la possibilité de tomber sur les propriétaires venant de rentrer, mais c'était plutôt improbable. Surtout que comme il était tôt le matin -dans les 7h-, ce n'était généralement pas à cette heure qu'on revient de vacances, enfin c'est ce que je pensais. Enfin bref, un truc génial pour finir la tournée quoi et vu comme mon coéquipier râlait, il devait penser la même chose ! Enfin, c'est notre boulot et donc c'est dans cet état d'esprit que nous arrivâmes devant l'immeuble en question.

Bien sur, entrer dans l'immeuble ne fut pas un problème et arriver au bon étage non plus. Un seul coup d'oeil sur la porte nous permis de constater qu'il y avait bien un problème puisqu'il était flagrant qu'elle avait été forcée. D'un coup, la fatigue fut remplacée par de l'adrénaline et un simple regard nous permit de nous placer de chaque côté de la porte. Nous n'entendions aucun bruit venant de l'appartement, ce qui était étrange et assez inquiétant puisque les voisins avaient entendu des paroles. Pas besoin de parler pour savoir ce que nous avions à faire. J'entrais la première, vérifiant chaque porte pendant que mon collègue assurait mes arrières. Nous arrivâmes rapidement au salon où il y avait quelqu'un. Je criais alors "Police, les mains en l'air et à plat ventre".

Étonnement il s'exécuta sans faire d'histoire et c'est prudemment que j'allais lui passer les menottes, pendant que mon collègue surveillait les portes, parce que lui non plus n'avait pas oublié qu'on avait entendu plusieurs personnes parler dans cet appartement. Je vérifiais bien sur qu'il n'ait pas d'arme sur lui, flingue, couteau... Rien, je le laissais sur le canapé pendant qu'on ouvrait les dernières portes. Personne d'autre. Pourtant les voisins étaient formels et j'avais vu qu'il y avait du matériel pour faire de l'escalade et pas que pour une personne. Enfin, vu qu'il n'y avait personne d'autre dans la pièce, nous l'emmenâmes avec nous. Arrêté pour effraction et tentative de vol, même si apparemment rien n'avait été volé.

Nous l'avions donc mis en cellule et nous faisions les recherches nécessaires. Relevé téléphonique pour trouver qui était les autres personnes, épluchage de son casier judiciaire, appel des habitants de l'appartement pour qu'ils viennent nous dire si quelque chose avait été volé ou non. Une matinée assez bien remplie en somme. Et bien entendu rédaction du rapport avec l'enregistrement de l'appel des voisins qu'on était retourné voir pour avoir tous les renseignements. On avait rien obtenu de plus que ce qu'ils avaient dit à police secours, mais bon il fallait bien vérifier. Nous n'avions pas encore été allé interroger le suspect car le commissaire avait demandé à ce qu'il se fasse avec quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un n'était bien sur pas n'importe qui et je me demandais bien pourquoi il voulait que M. Morgan vienne nous prêter main forte. Enfin, je ne discutais pas les ordres et comme on m'avait prévenu qu'il ne viendrait pas avant 14h, j'en avais profiter pour aller manger et avaler deux ou trois tasses de cafés, histoire de tenir le reste de la journée.

Les cafés ne furent pas de trop et c'est un peu plus en forme que je revins au commissariat vers 13h50, histoire de ne pas faire attendre mon binôme pour l'interrogatoire. On me prévint qu'il était déjà arrivé et qu'il était en train d'étudier le dossier. Je ne fus pas surprise, j'avais bien sur entendu parlé de sa réputation et constatais juste qu'elle était fondée. J'en fus heureuse puisqu'il s'agissait de travailler avec lui autant qu'il sache de quoi il s'agissait et qu'il soit professionnel. On me prévint qu'il s'était installé dans une salle pour pouvoir discuter de tout cela avec lui avant de commencer l'interrogatoire.

J'arrivais devant la salle et observais un instant la personne qui était dedans. J'avais déjà eu affaire à lui par le passé, donc je savais qu'il n'y aurait surement aucun problème pendant l'interrogatoire. Je finis par entrer dans la pièce et il ne releva pas de suite la tête pour voir de qui il s'agissait. Pas besoin d'être devin pour qu'il devine qui j'étais. J'attendis qu'il relève la tête pour le saluer et éviter ainsi de le déranger.

- Bonjour M. Morgan, Alix Pascale. Je vois que vous avez pris connaissance du dossier. Étrange n'est-ce pas ?!

Tout semblait étrange dans cette histoire : la disparition des deux -potentiels- autres personnes qui étaient dans le coup, la présence d'un matériel d'escalade. Enfin, cet interrogatoire allait servir à éclaircir toute cette histoire.

- Il y a quelque chose que vous voulez savoir ou voir avant qu'on aille l'interroger ou on y va maintenant ?
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Lochlynn S. Morgan

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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyMar 24 Jan - 11:05

Chaque élément du dossier que Lochlynn avait sous les yeux avait un lien, le mutant le savait. Seulement, à moins d’être devin, il n’avait pour l’instant aucun moyen de déterminer la nature de lien sans interroger le principal intéressé, qui justement – comme par hasard ! – se trouvait en cellule… C’est avec ces pensées en tête que Lochlynn avait entendu la porte du bureau qu’il occupait s’ouvrir et quelqu’un y pénétrer.

Le quelqu’un en question fut bien vite identifié lorsque le mutant leva les enfin les yeux du dossier. Il ne s’agissait ni d’un inspecteur habitué à se la jouer grand seigneur, ni d’une personne aussi haut placée dans la hiérarchie, mais d’une simple flic. Alix Pascale, si les souvenirs de Lochlynn étaient exacts. D’ailleurs le fait de voir son nom dans le rapport qu’il avait sous les yeux expliquait en partie pourquoi on la laissait mener les investigations normalement réservées aux inspecteurs… Peut-être avaient-ils prévu de la faire monter en grade ou quelque chose dans ce goût-là dès qu’elle résoudrait sa première enquête seule, et du coup ce dossier se présentait comme une sorte de test. Lochlynn n’en savait rien, et pour être honnête cela ne l’intéressait pas plus que ça. Ce qu’il savait de la jeune femme pour l’avoir croisée à quelques reprises lui permettait d’affirmer avec certitude qu’elle était du genre à faire cavalier seul dans pas mal de situations où d’autres auraient demandé un peu d’aide. Ce qui faisait qu’elle n’avait pas vraiment le profil idéal pour commander une équipe de simples flics sur le terrain, et qui rendait l’hypothèse du test avant montée en grade assez peu probable… Mais après tout, pourquoi pas.

La jeune femme se souvenait visiblement de Lochlynn et le salua poliment, oubliant toutefois que les avocats comme les docteurs voyaient disparaître le « monsieur » au profit du titre pour lequel ils avaient tant travaillé. Mais encore une fois, pourquoi pas : tant qu’elle ne se mettait pas à lui taper dans le dos comme s’ils avaient gardé les cochons ensemble, il n’y avait pas d’offense aux yeux du mutant.
La jeune femme avait employé à juste titre un mot résumant à lui seul cette affaire, et un sourire étira très brièvement les lèvres de Lochlynn avant qu’il ne la salue à son tour.

Mademoiselle Pascale. – Un mouvement de tête accompagna ses mots alors que simultanément, Lochlynn se levait pour lui serrer la main. La politesse était une chose avec laquelle on ne transigeait pas. – Il y a effectivement quelques points qu’il conviendra d’éclaircir. Cette affaire a quelque chose d’assez insolite, quand on y regarde de plus près…

D’un mouvement de main, il engloba le dossier encore étalé sur la table avant de se rasseoir, reposant sa canne à pommeau d’argent sur gauche, en appui contre la table. Alix proposa un complément d’informations alors que Lochlynn rassemblait les documents éparpillés sur la table un peu plus tôt afin de lui donner une vision d’ensemble des éléments.

Je pense que le suspect pourra nous éclairer sur les détails qui restent flous. Et j’imagine également que vous avez inclus tous les détails qui vous ont marquée dans ce rapport…

C’était très aimable et professionnel de proposer un complément d’informations, mais Lochlynn en savait suffisamment sur la procédure pour savoir qu’Alix avait déjà intégré tous les éléments au rapport qu’il venait de lire. Alors à part lui poser des questions stupides visant à lui faire répéter une seconde fois la même chose…

Le mutant acheva de rassembler les documents et referma le dossier. Il posa son manteau sur son bras gauche, prenant dans la foulée sa précieuse canne dont il ne se servit pas pour marcher, et enfin le dossier. Il était prêt à suivre la jeune femme jusqu’à la salle d’interrogatoire.

Je vous suis.
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Alix Pascale

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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyLun 30 Jan - 22:40

Ma matinée avait été bien agitée, enfin, la fin de ma nuit plutôt. Mais bon, c'était le métier et malgré tout ce qui avait pu se passer, quand on nous demandait d'aller quelque part faire quelque chose, on y allait, oubliant le fait qu'on avait pas ou peu dormi. Finalement, alors que tout aurait pu mal se passer, vu ce qu'on avait entendu dire, mais étrangement rien de vraiment dangereux. C'est justement ce qui était bizarre, une seule personne au lieu de plusieurs, des équipements un peu trop nombreux et un manque de réel danger alors qu'ils s'étaient quand même cassés la tête pour rentrer et tout préparer.

C'était peut être pour cette raison que mes supérieurs avaient demandé à M. Morgan de venir épauler l'interrogatoire. Par contre, le fait qu'on me demande d'y participer, alors que je n'étais quand même pas très haut placée. Mais comme d'habitude, je n'avais pas posé de question à ce sujet et je m'étais évité de trop y penser et me concentrer sur autre chose, par exemple tout ce qui détonnait dans ce cambriolage. La question à se poser et qui était la plus simple était : qu'est ce qui était normal et habituel ? En apparence, rien. Rien ne correspondait à ce qui avait déjà été fait avant et aucune explication pour le moment. J'étais d'ailleurs assez contente de pouvoir obtenir une réponse à ses questions et enfin comprendre le comment du pourquoi de toute cette histoire.

Finalement, étant donné que la personne avec qui j'allais devoir faire l'interrogatoire n'allait pas arriver de suite, j'étais aller prendre un café et manger un bout. Quoi de mieux pour se remettre les idées en place et aussi réfléchir de manière plus reposée sur cette affaire. J'avais rempli mon rapport dans la matinée et sachant la difficulté que ça allait poser, j'avais détaillé tout ! Tout ce qui pouvait avoir de l'importance ou non. Mais je savais que cela ne suffirait pas pour répondre à toutes les questions et qu'il allait falloir, absolument, obtenir des réponses de celui que nous avions arrêté. Ce qui n'allait certainement pas être facile, mais bon, ce n'était jamais facile avec des gens comme ça.

La tête pleine de questions et un peu plus réveillée, je revins au commissariat avec un peu d'avance par rapport au rendez-vous donné. J'appris donc qu'il était déjà arrivé, je connaissais son professionnalisme, donc le fait qu'il soit déjà là ne m'étonna pas. Je le rejoins et vis qu'il était en pleine prise de connaissance du dossier. Étais-je un peu stressée ? Oui comme toujours, l'adrénaline s'en mêlait. Pour l'instant, j'avais surtout peur de le déranger, je n'aimais jamais arriver comme cela, alors que la personne était occupée. Finalement, je me dis que je n'avais qu'à entrer et s'il voulait encore lire, il continuerais malgré ma présence.

Contrairement à ce que je pensais, il semblait avoir fini et était prêt à me suivre. Je lui demandais s'il voulait plus de renseignements, mais je fus quelque peu mouchée par sa réponse qui était pleine de vérité et j'aurais dû y penser avant de le proposer. Bien sur que j'avais bien fait mon boulot et que j'avais noté tout ce qui me semblait important et tout ce qui me semblait important et même plus. Donc il n'y avait pas besoin d'expliquer plus ou de montrer autre chose. Il rangea ensuite le dossier qu'il avait éparpillé sur la table.

- Oui j'ai noté tout ce qui était important. Allons-y alors !

Je pris alors la direction de la salle d'interrogatoire où le jeune homme et son avocat avait dû prendre place et avait dû discuter de la marche à suivre. Un jeune plein de ressources apparemment, puisqu'il payait lui même ce dont il avait besoin lors qu'il n'avait pas d'emploi. Il n'y avait pas beaucoup de solution pour répondre à ce problème : le travail au noir par exemple, ou alors la revente d'objets volés... Tout restait à découvrir. Nous arrivâmes devant la salle et je le fis passer de l'autre côté de la vitre teintée histoire de voir à qui on avait affaire, dans quel état d'esprit était notre cambrioleur et qui était son avocat. Je me tournais alors vers lui, on avait vu que l'avocat du jeune homme n'était pas non plus un avocat commis d'office. Étrange, encore et toujours.

- Nous y allons ?

C'était une question plutôt rhétorique vu que, de toute façon, on allait y aller. Je repris donc les devants pour rentrer dans la salle. Notre entrée interrompit une discussion qui s'arrêta dès que la porte fut remarquée. Je tenais la porte à M. Morgan et tandis qu'il s'installait, nous présentais.

- Bonjour Messieurs ! Je suis l'agent Pascale et voici Me Morgan. Vous savez pourquoi vous êtes là ?

Question rhétorique là encore, mais nécessaire. Je me demandais parfois pourquoi nous avions besoin de poser cette question alors qu'il était vraiment clair qu'il savait pour quelle raison il était ici.

- Vous avez eu assez de temps pour vous entretenir avec votre client, Maitre ?
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Lochlynn S. Morgan

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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyMar 31 Jan - 12:14

Alix confirma le fait qu’elle avait tout consigné dans le rapport que Lochlynn venait de parcourir, ce qui confirmait ses suppositions à ce sujet. Une fois encore, on imaginait assez mal un policier surprenant un flagrant délit être incapable de pondre un rapport correct et documenté, et voir ensuite ce policier être autorisé à mener un interrogatoire avec ledit suspect. Ce qui ramenait une nouvelle fois Lochlynn à se demander si personne n’était en train d’essayer de booster la carrière de la jeune femme en lui offrant cette opportunité.

Ils quittèrent le bureau pour prendre la direction de la salle d’interrogatoire, Lochlynn marchant aux côtés de la jeune femme. Une petite escale leur permit de constater que le jeune homme interpelé se trouvait aux côtés de son avocat dans la salle d’interrogatoire, de l’autre côté de la vitre sans tain. A première vue, le jeune homme avait l’air d’une personne sans histoires, le genre de personne que personne n’irait soupçonner d’aller cambrioler des appartements. Lochlynn eût un sourire intérieur en rapprochant ce jeune homme de son propre cas, à savoir que s’il avait été écrit sur leurs deux visages ce à quoi ils pouvaient occuper leur temps libre, on les aurait sans doute déjà balancés dans la cellule la plus proche pour éviter de les laisser prendre la fuite… Au final, l’air tout à fait banal de ce jeune homme jouait en sa faveur, mais cela ne l’empêchait pas d’être nerveux, comme l’indiquaient les légers tics qui l’agitaient de temps à autre. Au moins, il était lucide et savait qu’il allait passer un sale quart d’heure, comme n’importe quelle personne prise sur le fait.

Lochlynn quitta le suspect des yeux lorsque Alix se tourna vers lui, acquiesçant simplement lorsqu’elle lui proposa d’y aller plus pour la rhétorique que pour vraiment avoir son avis sur la question. Le mutant la suivit à l’intérieur de la salle d’interrogatoire, et ne passa pas à côté de l’interruption de la conversation entre l’avocat et son client suite à leur arrivée. Lochlynn accrocha son manteau à la patère située près de la porte, par-dessus sa canne suspendue par son pommeau, et s’avança vers la table. Tendant sa main à l’avocat qui lui faisait face pendant qu’Alix présentait tout le monde, Lochlynn jaugeait du regard celui qui visiblement n’avait rien des avocats commis d’office qu’il avait l’habitude de rencontrer dans ce genre d’affaires…

Maître Brooks. – L’homme serra la main de Lochlynn après s’être très brièvement levé, et se réinstalla sur sa chaise, jetant un regard neutre à Alix. – Je représenterais mon client, M. John Tavarez. J’imagine que c’est le bureau du Procureur qui vous envoie…
Assurément.

Lochlynn n’était ni fan des supputations, ni des phrases inutiles : qui d’autre qu’un représentant du département de la justice pouvait être autorisé à participer à un interrogatoire sans être policier et en possédant la particule « Maître » devant son patronyme ? L’interrogatoire n’avait pas encore commencé que le mutant était déjà blasé…

Mlle Pascale et moi-même allons procéder à l’interrogatoire de M. Tavarez. Est-ce que votre client a quelque chose à déclarer avant que cet interrogatoire ne débute ?

Toujours laisser la possibilité au prévenu d’avouer de lui-même plutôt que de lui tomber dessus avec brutalité. Il y avait certaines personnes qui préféraient mettre d’entrée les nerfs des suspects à rude épreuve, mais Lochlynn était suffisamment haut placé dans la hiérarchie du département de la justice pour savoir le peu de valeur que les juges accordaient aux aveux arrachés dans une situation de grand stress ou sous la menace… L’avocat commença par répondre à la question d’Alix :

J’ai pu m’entretenir suffisamment avec mon client. Ses droits lui ont été lus, et le motif de son interpellation explicité. A ce propos, il n’a rien à déclarer. Nous invoquons le 4ème Amendement, qui lui permet…

Lochlynn esquissa un sourire qui perturba suffisamment l’avocat pour l’inciter à s’interrompre. Le mutant en profita pour poursuivre :

Nous passerons rapidement sur les méandres de la procédure ; mademoiselle Pascale ayant une bonne connaissance de ce domaine. D’autre part, mon droit d’exercer ne m’a pas été donné par un paquet de lessive… - Lochlynn conclut par un sourire poli. – Nous allons donc pouvoir passer à l’exposé des faits…

Lochlynn se tourna vers Alix, parfaitement à même de faire un rapide compte rendu allant de la réception du coup de fil par le standard du 911 jusqu’à la mise en détention du suspect. En tant que protagoniste, elle avait tous les éléments et n’oublierait donc aucun des détails sur lesquels lui-même avait pu passer un peu rapidement. Tavarez ayant décidé de garder le silence, c’était donc à son avocat qu’il allait falloir s’adresser.
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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyLun 5 Mar - 0:43

[HJ : Désolée pour le retard. J'ai eu des empêchements.]

J'étais toujours assez prévenante quand je travaillais avec les autres, malgré un caractère qui se heurtait souvent aux autres et un franc-parlé souvent détesté. En plus, mon côté pro-mutant dérangeait souvent mes collègues, alors je préférais essayer de donner une bonne impression et de ne pas donner de raison d'en arriver à une dispute. Ici, c'était surtout pour que les choses soient bien claires et que les questions n'arrivent que trop tard et au mauvais moment. Ma question fut inutile et nous passâmes rapidement à la salle d'interrogatoire. J'aimais quand les choses allaient vite et qu'on ne se perdait pas en discussion inutile.

Le passage vers la salle fut silencieux tout comme la prise de connaissance de l'avocat et de l'état du suspect. Je posais une question juste pour la forme avant de passer réellement dans la salle. Le suspect était tout ce qu'il y avait de plus banal et en le voyant comme cela on n'aurait jamais cru qu'il ait pu faire quoi que ce soit de mal. C'était un peu trop souvent le cas chez les suspects, ce qui faisait qu'on ne pouvait pas s'y fier. Mais cela se voyait aussi qu'il était nerveux, rien d'étonnant, le fait d'être au commissariat n'était jamais rassurant et puis tout jouait contre lui alors il était normal qu'il soit inquiet. Cela aurait encore plus suspect qu'il ne le soit pas. Enfin, cela ne nous apportait aucune réponse, mais cela nous permettait de voir un peu comment se présentait la situation pour pouvoir agir en conséquence.

Nous allâmes donc dans la salle après avoir eu un hochement de tête de sa part suite à ma "question". J'entrais et pendant que Me. Morgan posait ses affaires je fis les présentations, de notre côté en tout cas. Ce dernier serra la main de l'avocat de la défense pendant que ce dernier se présentait et posait une question à Lochlynn. La réponse fut brève et je ne réagis pas. Cela ne me concernait pas. Je ne connaissais pas suffisamment ce dernier pour savoir ce qu'il pensait de cette question, mais je la trouvais inutile et totalement hors de propos. Enfin, je n'étais pas non plus une habituée donc je ne pouvais pas vraiment juger.

Lochlynn demanda si le suspect voulait dire quelque chose avant que l'interrogatoire ait vraiment commencé et je demandais si la procédure avait bien été suivie et s'il avait eu assez de temps avec son client. Les premières bases posées, nous pouvions commencer, aucun problème de procédure, donc tout était bon. L'avocat cru bon de préciser le terme d'un amendement et je fus reconnaissante à Me. Morgan de couper court à cette énonciation. Chaque personne présente connaissait suffisamment les lois pour ne pas avoir besoin qu'on les lui rappelle. Pour ce qui était de M. Tavarez, son avocat était là pour ça. J'hochais simplement la tête sans rien laisser paraitre, ce qui pourrait être pris pour un acquiescement pour le fait que je connaissais cet amendement, ou simplement pour dire que j'allais le faire.

- M. Tavarez a été arrêté alors qu'il se trouvait dans un appartement qui a été fracturé alors que ses propriétaires étaient en vacances. Nous avons été prévenus par les voisins qui ont entendus plusieurs voix. Une fois sur place, la seule personne présente était M. Tavarez et il a été trouvé avec un matériel d'escalade pour trois personnes, ce qui tendrait à confirmer les dires des voisins. Votre client a-t-il quelque chose à ajouter à cela ?

Une question qui n'était que pour la forme puisque la réponse allait clairement être non. Je m'en doutais, mais on peut toujours essayer. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit...

- Mon client n'a rien à dire.

Ce dernier n'avait pas l'air très à l'aise, encore moins que précédemment. Mais bon, pour l'instant, nous n'avions pas grand chose à faire pour essayer de le faire parler, nous n'avions pas de prises sur lui. Patience.

- Entrons alors dans le vif du sujet. Que faisait votre client dans cet appartement ?

Question directe cette fois et qui attendait une réponse précise. Quelle allait être la réponse ? Aucune idée. N'ayant jamais eu affaire à cet avocat directement, je ne savais qu'elle était sa ligne de défense privilégiée : le bon samaritain, la personne au mauvais endroit au mauvais moment... A voir donc.
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Lochlynn S. Morgan

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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyLun 12 Mar - 16:03

(pas de problème Des cordes et des hommes [PV Alix] 449952 )

Le caractère de Lochlynn était au moins aussi célèbre dans le milieu que ses petites manies, et ceux qui le connaissaient au moins de réputation s’arrangeaient toujours pour éviter de lui donner l’occasion de leur faire des misères. Pour ce qui était de cet avocat un peu lent à la détente au goût du mutant, rien ne laissait entrevoir qu’il connaissait déjà son alter ego juridique, même si Lochlynn était grandement tenté de conclure qu’on lui avait dit à quoi s’attendre, mais que l’homme un peu trop sûr de lui qui se trouvait assis aux côtés de M. Tavarez pensait pouvoir s’en tirer haut la main et avec les honneurs… S’il voulait, Lochlynn pouvait faire venir une fanfare aussi. Mais plus sérieusement, il n’avait aucunement l’intention de faciliter les choses à son interlocuteur. Voilà pour l’analyse préliminaire.

Alix n’avait pas perdu de temps pour fournir le récit détaillé des faits, incluant les circonstances de la découverte de l’effraction, l’effraction elle-même, et la manière dont Tavarez avait été appréhendé et mis en cellule, le tout dans un parfait respect de la procédure. Lochlynn aimait bien lorsque tout était net, et s’il y avait une chose qui pouvait le mettre de fort méchante humeur, c’était bien de constater que la défense avait eu suffisamment d’éléments pour opposer un vice de procédure parce que des policiers avaient – encore une fois – mal fait leur travail. Pour aider certains amis trempant dans des choses louches c’était bien pratique, mais pour ce qui était des gens que Lochlynn ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, le boulot avait intérêt à être fait correctement.

L’avocat de Tavarez répéta une énième fois que son client n’avait rien à ajouter aux faits exposés par Alix, et Lochlynn esquissa un demi-sourire plutôt amusé, semblant goûter une plaisanterie qu’il avait sans doute été le seul à entendre. Se redressant légèrement sur sa chaise, il s’éclaircit discrètement la gorge avant de poser ses yeux froids sur Tavarez, que la question d’Alix avait déjà grandement déstabilisé, si on en jugeait par les divers tics nerveux qui l’agitaient suivi d’un regard lancé à son avocat. Brooks feuilleta quelques papiers qui se trouvaient devant lui, avant de fixer de nouveau Alix avec cette assurance teintée d’insolence propre à tous les avocats sortant à peine de l’école. Lochlynn en voyant défiler un bon paquet chaque jour, mais Brooks n’avait pas vraiment l’âge du petit jeunot qui sort d’Harvard ou d’une grande école du même style et qui s’imagine pouvoir piétiner tous ceux qui n’auront pas fait la même école que lui. Non, Brooks était plutôt du genre homme mûr, qui était sensé avoir vu défiler suffisamment de cas difficiles et pris suffisamment de claques pour perdre définitivement cette arrogance déplacée… mais non, il ne s’en démordait pas. Etait-ce la présence d’une personne qui n’avait pas fait de droit qui lui donnait à ce point des ailes ? Peut-être également que le fait qu’il s’agisse d’une femme ne devait pas être étranger à cela ; il y avait des générations de crétins sexistes dans le domaine du droit, comme n’importe où ailleurs en fait.

Après s’être suffisamment fait mousser mentalement, Brooks daigna répondre à la question d’Alix au moment où Lochlynn envisageait de jeter un regard exaspéré à sa montre pour bien signifier qu’il n’avait pas toute la journée et qu’il n’avait certainement pas que ça à faire que de rester là à regarder deux types dans le blanc des yeux en attendant qu’ils parlent. Mais cette marque d’exaspération fut évitée de peu, puisque Brooks répondit finalement :

Mon client a tout simplement suivi le même raisonnement que les policiers. Il a aperçu quelque chose de suspect et a décidé de se rendre sur place pour voir si rien ne clochait…
Quelque chose de suspect ?

En pratique, c’était surtout la pertinence de ses arguments qui était suspecte pour le moment… Lochlynn garda pour lui cette réflexion qui n’aurait pas contribué à faire avancer cet interrogatoire.

De suspect, oui. Racontez leur ce que vous avez vu, John…

Tavarez observa craintivement Alix et Lochlynn tour à tour avant de s’exécuter :

Voilà, j’passais dans la rue, tranquille… Et à cette période du mois, on voit très bien la lune. – Lochlynn leva les yeux au ciel, perturbant très légèrement le prévenu. - … et bin j’cherchais un coin où m’installer pour regarder la lune. Avec le téléscope de mon p’tit frère, quoi !
A l’œil nu, vous voulez dire…
Non, avec le téléscope de mon p’tit frère, M’sieur.

La mention d’un télescope dans le rapport avait sans doute du lui échapper lorsque Lochlynn l’avait lu. Ou alors, Tavarez se foutait de leur gueule dans les grandes largeurs avec la bénédiction de son avocat... La seconde solution était beaucoup plus probable que la première.

Et donc, comment est-ce que votre téléscope et vous vous êtes retrouvés dans cet appartement ?
Bin en regardant la lune, j’ai remarqué un truc bizarre. Du genre bizarre strange, quoi. A l’une des fenêtres éclairées, yavait des gens en train de se battre, j’voyais bien leurs ombres de là où j’étais… - Son avocat lui fit signe de poursuivre. - … alors j’suis rentré dans l’immeuble, j’ai pris l’ascenseur pour aller plus vite, et…
Vous possédiez le code du digicode ?
Euh bin non…

Tavarez lança un regard de détresse à son avocat.

Maître, vous savez sans doute comment ça fonctionne dans ce genre de résidences : si le dernier à entre ou à sortir ferme mal la porte, n’importe qui peut ensuite entrer sans digicode ! Mais je ne vois pas en quoi ce détail peut être capital…
Tout détail a son importance, même s’il ne sert pas forcément votre argumentation…

Lochlynn avait lancé ça avec détâchement, prenant des notes sur un calepin même s’il n’avait pas vraiment besoin d’un aide mémoire pour repérer les énormes incohérences dans le discours de Tavarez. Il fallait sans doute être complètement débile pour passer à côté, et Brooks encaissa la pique de son confrère sans broncher.

Poursuivez, John.
Alors j’suis monté au troisième étage directement hein, parce que la fenêtre où les ombres se battaient était une fenêtre de cet étage, et là j’ai eu du mal à trouver l’appartement en question. J’veux dire, yavait pas de bruit, rien. Juste une porte légèrement entrebaillée… - L’homme marqua une pause. – Donc j’suis rentré, vous auriez fait quoi à ma place ?!
Appeler la police, par exemple… ?
Non, les flics m’auraient enfermé direct, vous pensez ! – Son regard se posa sur Alix avec panique. – Sans vouloir vous manquer de respect hein, parce que vous avez été gentille avec moi, M’dame… ! Mais yavait rien à l’intérieur, rien ni personne, c’était complètement vide ! Alors j’ai cru que je m’étais trompé d’appartement… et là, la police m’est tombée dessus.

Lochlynn orienta son regard on ne peut plus sceptique vers Alix, histoire de voir si ce récit abracadabrantesque lui suggérait d’autres questions.
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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyDim 25 Mar - 12:51

Etant donné que ni l'avocat, ni Tavarez ne voulait nous simplifier la tâche en expliquant quoi que ce soit, j'avais finalement fait un rapide résumé de l'affaire et des circonstances dans lesquelles on avait trouvé M. Tavarez dans cet appartement. Un question avait été posée pour la forme et la réponse fut celle attendue, ils n'allaient rien ajouter de plus, encore une fois. Je commençais à en avoir un peu assez devoir exposer les faits et décidais de passer à une question directe qui n'attendait pas moins qu'une réponse tout aussi directe. Rien dans mes paroles ne semblèrent déranger Me Morgan, ce qui m'arrangeait assez, je n'avais pas l'habitude de travailler avec quelqu'un que je connaissais aussi peu et donc j'étais rassurée de voir que même si ça ne lui plaisait pas -ce pouvait être le cas-, il n'en montrait rien. Pas la peine de se tirer dans les pattes pour le plus grand plaisir surement de M. Tavarez et son avocat.


J'eus largement le temps de me faire cette réflexion puisque Me Brooks semblait prendre un malin plaisir à prendre son temps, en plus de me faire comprendre que je n'allais arriver à rien. Sexisme ? Tentative pour me déstabiliser ? Quel que soit la raison, il était très mal parti, il y avait trop longtemps que je faisais ce métier avec des hommes pour que cela m'atteigne encore, surtout que j'avais eu droit à bien pire qu'à ce genre de sous-entendu bien caché. Donc s'il voulait me mettre en colère, il pouvait repasser et essayer tant qu'il voulait. Par contre, je n'aimais pas du tout sa façon de bien faire poireauter avant d'émettre une réponse. Comme si on avait que cela à faire. Surtout qu'au vu de l'état de son client, il valait mieux pour lui que l'interrogatoire ne s'éternise pas trop.

A sa réponse, j'eus enfin ma réponse sur sa façon de défendre son client : la personne au mauvais endroit au mauvais moment. Très bien, voyons maintenant comment cela allait être argumenté. Qui de nos jours allait voir si quelqu'un allait mal, dans son appartement, plutôt que de passer son chemin. Les bons samaritains ne courraient plus les rues de nos jours. Enfin, passons sur ce détail, qui avait peu de chance d'être vrai, mais bon, sait-on jamais. Finalement, ce fut M. Tavarez qui argumenta sur ce qu'il avait fait. Je gardais au maximum un air neutre, mais je tiquais aussi sur le fait que ce jeune homme ait un télescope avec lui. Mais Me Morgan ayant suffisamment argumenté sur ce sujet, je ne revins pas dessus, enfin pas tout de suite. Une nouvelle incohérence apparu concernant son entrée dans l'immeuble. Qui de nos jours ne fermait pas la porte comme il fallait ? Peu probable...

Finalement il était arrivé alors que les hommes étaient partis et les flics lui étaient tombés dessus. Je passais sur le fait qu'il avait fait attention à ne pas me froisser en disant qu'il préférait éviter d'avoir à faire aux flics de peur qu'on l'accuse. Cela était plausible ! Aujourd'hui les gens se méfiaient de nous. Au moins une chose qui était acceptable facilement comme étant vrai. Quant au reste... j'avais de gros doutes, apparemment je n'étais pas la seule. Mais bon, allons-y doucement.

- Donc vous vous êtes retrouvé dans cet appartement, après avoir vu des gens se battre parce que vous pensiez...

Je laissais ma phrase en suspens, ses raisons n'avaient pas été claires, même si tout le monde pouvait imaginer ce qu'il avait pensé mais il n'avait rien dit donc...

- Mon client a été assez clair, il a vu des gens se battre et il a décidé d'aller voir.

- J'ai parfaitement entendu ce que votre client a dit et je ne le remet pas en cause... *Pas encore* Mais je voulais savoir pour quelles raisons il était monté et n'avait pas passé son chemin tout simplement. Les disputes dans une famille c'est assez courant.

M. Tavarez jeta un coup d'oeil inquiet à son avocat, apparemment il ne s'attendait pas à ce genre de question. De mon côté, je me réjouissais intérieurement -pas question de le montrer- de la perte de ce sourire assez énervant chez son avocat. J'attendais une réponse de la part de l'un ou l'autre. Étonnement, elle vint de l'avocat. C'était à mon avis une mauvaise idée, étant donné que l'on parlait de l'état d'esprit de son client et de ce qu'il avait pensé à ce moment là.

- Il a eu peur que la bagarre finisse, au vu de ce qu'il en voyait et a préféré aller voir par lui même.

De moins en moins crédible, mais bon, il y avait fort à parier que si cela avait été son client qui avait répondu cela aurait été pire. Enfin, j'avais encore plus de doutes concernant la véracité des réponses. Cela nous donnait une raison de plus de nous méfier. J'avais envie d'ajouter une fois de plus qu'il aurait mieux valu qu'il prévienne les flics, mais la réponse serait la même qu'un peu avant, alors autant ne pas y revenir.

- Bien, en ce qui concerne le télescope, comment ce fait-il que nous ne l'ayons pas retrouvé, ni dans l'entrée, ni dans la pièce où nous avons arrêté M. Tavarez ? De plus, avec un télescope, normalement, ce n'est pas des ombres qu'il aurait du voir.

Me Brooks regarda son client et lui dit calmement après avoir vérifié que ce dernier était capable de répondre sans problème.

- Répondez John !

- Ben... C'est que je ne me souviens pas l'avoir emmené avec moi quand je suis allé voir... Il hésitait beaucoup, mais ne semblait pas faire de fautes graves. Quelqu'un aura profité de le trouver pour le prendre... Il s'arrêta.

- Et pour les ombres ?

- Ils avaient les rideaux tirés, c'est pour cela que je n'ai vu que des ombres... Mais il était clair qu'elles se bagarraient.

Me Brooks se tourna vers moi, sans sourciller, apparemment satisfait des réponses de son client. J'ajoutais en ne regardant que M. Tavarez, sans prendre le temps de répondre au regard de son avocat.

- Les rideaux étaient tirés ? C'était des rideaux en toiles ? Je me souvenait de l'appartement et c'est pour cela que je posais la question. Ce dernier hocha d'ailleurs la tête et je poursuivais alors... Donc, tout le monde admettra qu'avec ce genre de rideau, il 'est pas nécessaire d'allumer la lumière à l'intérieur, surtout au vu de l'orientation de l'appartement et vous conviendrez donc qu'il est peu probable que des ombres aient été projetées sur le dit rideau...
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Lochlynn S. Morgan

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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyJeu 29 Mar - 14:11

Certaines personnes feraient quelques fois mieux de s’abstenir d’ouvrir la bouche pour répondre autre chose que « oui » ou « non ». L’histoire que servait John Tavares était tellement abracadabrante que personne ne pouvait prétendre la considérer comme vraie, ou au minimum plausible, et la probabilité pour qu’un homme observant le ciel réussisse à apercevoir une scène de ce genre dans un milieu urbain aussi dense que le centre de New York… Alix ne dit rien et ne chercha pas à l’interrompre, ce que Lochlynn apprécia tout particulièrement parce qu’il avait un goût particulier pour les suspects qui s’enfonçaient tous seuls dans leur délire en pensant que la personne en face les croyait. La jeune femme était également restée très calme et très professionnelle malgré la suffisance de l’avocat de Tavares qui n’était peut-être pas 100% dirigée vers elle, mais qui la concernait de manière assez importante.

Alix aborda les points loufoques de l’histoire, désireuse d’en savoir plus, et une fois de plus, l’avocat jugea bon de faire blocage en empêchant son client de répondre ou de simplement répéter ce qu’il avait déjà dit auparavant. C’était une méthode assez simple en fait, parce qu’en empêchant son client de répéter ce qui était probablement un gros mensonge, il l’empêchait également d’être inexact ou de se contredire, ce qui empêchait également un certain nombre de tactiques de la part d’Alix et Lochlynn… Mais l’écossais n’était pas vraiment du genre à se laisser bloquer de la sorte et n’était pas non plus né de la dernière pluie.

Et visiblement, Alix non plus, parce qu’elle ne lâcha pas le morceau aussi facilement que ce que Brooks avait escompté, comme en témoigna le changement d’expression de son visage. Néanmoins, il sembla comprendre que le fait de se trouver face à une femme ne lui laissait pas le monopole des répliques intelligentes, et il consentit à apporter une précision de taille : son client avait eu peur que la bagarre tourne mal parce que ce qu’il avait vu sous-entendait que l’issue pouvait être tragique… et donc il avait décidé de se taper 3 étages pour aller porter secours à la personne en difficulté. S’en suivit un échange assez mou – côté défense – concernant le télescope, les ombres et les rideaux, mais aucune des réponses fournies ne sembla satisfaire Alix. Lochlynn n’avait rien dit, mais il était lui aussi loin d’être satisfait…

Maintenant qu’il a été clairement établi qu’aucune ombre ne pouvait être perçue depuis la rue, serait-il possible de recueillir la véritable déposition de votre client, Maître Brooks ? – Lochlynn déposa devant lui un stylo qui avait probablement coûté un mois de paie de fonctionnaire. – Si M. Tavarez n’a pas pu voir d’ombres, alors qu’a-t-il vu exactement ? – Son sourire s’étira. – S’il a réellement vu quelque chose…

L’offensive était lancée, avec malgré tout des pincettes qu’il n’était pas possible d’ignorer. Tavarez laissa son regard aller de son avocat à Lochlynn, puis de Lochlynn à Alix, avant de finalement fixer son regard sur la table devant lui… Brooks considéra ses deux adversaire avec une certaine irritation, et repris finalement la parole :

Je demande l’immunité pour mon client.
Mais vous aviez dit que…
Taisez-vous, M. Tavarez. Laissez-moi défendre vos intérêts et contentez-vous de vous taire…

Le sourire de Lochlynn n’avait pu que s’étirer davantage, avec cet amusement caractéristique. Il n’était pourtant guère expressif en temps normal, mais lorsqu’il était question de passer des accords ou des deals, il était toujours le premier à s’en frotter les mains, notamment parce que celui lui permettait toujours de presser l’autre partie comme un citron dont on souhaiterait tirer le maximum de jus.

Quelles informations pourraient justifier une telle immunité… Est-ce que M. Tavarez est en possession d’informations autrement plus compromettantes que les noms de ses complices ?
Maître Morgan, je crois que vous ne comprenez pas. Mon client est innocent… - Lochlynn eut une petite moue dubitative. – Même si vous ne semblez pas en être convaincus !

Le regard accusateur de Brooks se posa sur chacun de ses deux interlocuteurs.

Mon client ne dira rien s’il n’obtient pas en retour l’immunité…
Sérieusement ?

Brooks déglutit avec difficulté, jouant nerveusement avec son propre crayon.

Une… une diminution de peine.
Donc entre il y a 30 secondes et maintenant, votre client est un peu plus coupable… Je serais curieux de voir ce que vous pourriez essayer de négocier si nous laissions Mlle Pascale poursuivre cet interrogatoire.


(Je te laisse leur mettre un peu la pression pour les faire craquer, et Tavarez avouera au post suivant ^^)
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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyVen 27 Avr - 22:08

Comment démonter un mensonge ? Qu'il soit bon ou mauvais ? Trouver ne serait-ce qu'une faille, même infime et c'était bon. Car si une personne mentait sur un point, sa bonne fois sur le reste était remise en question, et là il y avait l'embarra du choix quant à la chose qui était impossible. Alors faisons dans la complexité et démontons le plus difficile : les ombres. J'aurais très bien pu choisir le télescope qui avait miraculeusement disparu, que j'avais souligné, mais pas assez de choses à dire là dessus. Enfin, il s'était mis tout seul dans le pétrin et son avocat avait assez mal conseillé son client et il était un peu tard pour essayer de rattraper le coup, enfin pas sur toute la ligne en tout cas.

Enfin, son avocat fit en sorte de répondre à la place de son client, mais les bêtises avaient été dites et ce n'était pas comme cela qu'il allait rattraper le coup. En tout cas, pour ce qui était de faire passer encore plus son client pour suspect, cela marchait. Surtout quand il s'agissait de réponse sur l'avis personnel de son client. Enfin, il faisait tout de même bien son boulot et se rattrapait aux branches, mais il faut en avoir si on veut que cela marche et M. Tavarez les avait consciencieusement sciées.

Après un échange assez mou et une perte de terrain de la part de la défense, ce fut Lochlynn qui reprit la parole, finissant d'enfoncer le clou. Je respectais ses affrontements avec la partie adverse autant qu'il respectait les miens, je ne le coupais pas, ni n'intervenait pendant l'échange, écoutant et emmagasinant les réponses pour les utiliser après. D'ailleurs la première attaque de ce dernier fit réagir étrangement Me Brooks, qui nous regarda à tour de rôle alors que je gardais un visage impassible, attendant d'entendre ce qu'il allait nous dire encore pour la défense de son client. Cela se voyait assez qu'il n'était pas content. J'avais beau ne pas être une habituée des confrontations lors des interrogatoires, mais personnes n'étaient jamais content quand cela se passait mal pour soit ou son client en l’occurrence.

A l'entente de la réponse, mon sourcil se haussa. Encore plus lorsqu'il remit en place son client prétextant le défendre au mieux. Alors, là ! C'était un sacré retournement de situation, il venait d'avouer à mots cachés que son client était "en partie" coupable des faits dont on l'accuser. J'en vint à penser que le fait de demander l'immunité était quand même assez gros par rapport aux faits qui lui étaient reprochés, un simple cambriolage -ou tentative, on ne savait toujours pas. Soit il nous cachait quelque chose de beaucoup plus important, soit il nous prenait pour des billes. Enfin surtout moi, puisqu'il semblait ne pas avoir une très haute opinion des femmes. Dans tous les cas, même si j'avais correspondu à ses critères, il restait Lochlynn qui ne se laissa pas non plus avoir par ces belles paroles.

Il demanda quelles informations étaient susceptibles de valoir l'immunité et j'étais moi aussi curieuse de le savoir. L'avocat expliqua une nouvelle fois que son client était innocent et comme Lochlynn j'étais assez dubitative, et nous nous prîmes en retour le regard accusateur de l'avocat. Sincèrement, s'il pensait nous faire peur, c'était manqué. Il en fallait plus pour m'impressionner qu'un regard de ce genre. Il redemanda l'immunité et une simple parole de Lochlynn suffit à le déstabiliser et sa demande diminua, devenant du même coup plus accessible au vu des charges et de ce qu'il avait à nous offrir. Cependant, Lochlynn ne manqua pas de l'enfoncer bien comme il faut suite à ce brusque changement qui le faisait perdre en crédibilité.

Après cette dernière remarque, Lochlynn me rendit la main pour continuer l'interrogatoire et Me Brooks se tourna vers moi alors que mon visage était toujours aussi impassible, même si je jubilais intérieurement, ce qui devait se voir un peu quand même. L'avocat connaissait quand même suffisamment son collègue pour se douter qu'il ne me laisserait pas la main si jamais je devais faire une bêtise qui change totalement la donne.

- Bien ! Donc une diminution de peine contre vos informations. C'est déjà plus pertinent au vu des charges encourues par votre client. De plus, au vu de l'appartement et de la précipitation dans laquelle ses "amis" sont partis, il ne devrait pas être difficile de retrouver leur trace. Car ils étaient plutôt bien organisés pour n'être que des petits cambrioleurs et je ne serais pas surprise qu'ils soient déjà fichés. Me Brooks attendait avec une certaine inquiétude la fin de mon discours pour savoir à dans quoi il allait se dépatouiller. Donc, je modifierais légèrement la question de Me Morgan en : Qu'est-ce que votre client a à offrir que nous ne pourrions pas découvrir en un peu plus de temps passés sur les indices laissés ?

M. Tavarez jeta alors à nouveau un coup d'oeil inquiet à son avocat qui ne tourna pas la tête vers lui, préférant me regarder moi et chercher une faille à exploiter. C'était la seule chose qu'il pouvait lui rester pour sauver son client. Mais je n'avais pas l'intention de lui faire ce plaisir, je n'étais pas facilement mise en colère et la procédure avait été suivie, donc sur ce point là, il ne pouvait rien. Tout ce qu'il pouvait était essayer de faire gagner une diminution de peine à son client, vu que Lochlynn avait coupé la tentative de demande d'immunité.

- Il peut vous aider à arrêter tous le groupe...
- Donc il y a plus de gens que les trois personnes qui étaient dans l'appartement ce matin ? Sauf que pour avoir été abandonné par ses amis il ne doit pas avoir une grande place dans ce groupe.
- Suffisamment pour connaitre pas mal d'entres eux et vous dire qui est fragile pour avoir les autres.
- Une fois encore, quelque chose que nous pourrions obtenir par nous même. Il ne reste pas grand chose, vous en conviendrez.

Son visage se plissa en une sorte de grimace en partie cachée, j'avais fait de mon mieux pour balayer la plupart des choses qu'il avait à nous offrir, ce qui ne lui laissait pas grand chose pour négocier la peine de son client. Je n'étais pas des plus au courant pour ce qui était des peines encourues par M. Tavarez, mais je comprenais que la diminution ne serait pas à la hauteur de ce qu'il espérait après avoir du changer sa demande.

- Sauf qu'il vous faudra du temps pour obtenir ces informations et pendant celui ci, les autres continuent à cambrioler.
- Peut être, mais ils ne doivent quand même pas avoir énormément de coup préparés à l'avance et la méthode avec laquelle ils préparent leur coup, je doute qu'ils puissent faire beaucoup avant qu'on ne leur mette la main dessus. Combien même ils auraient pleins de personne pour s'en occuper.

Gagner du temps sur les recherches effectuées par la police scientifiques et sur les interrogatoires qui suivraient. Certes, cela était tentant, mais je n'allais certainement pas l'avouer ici et gâcher le travail effectué jusque là. Il dut comprendre qu'il n'obtiendrait surement pas plus que ça avec moi et décida de passer sur la possible diminution de peine.

- Un an dont deux mois ferme !

Je faillis dire quelque chose, mais tout ce qui était peine en vigueur n'était pas mon fort alors autant laisser à Lochlynn le plaisir des négociations sur ce sujet. Je me tournais donc vers lui, sous le regard surpris de l'avocat qui, en passant sans préambule à ce sujet, espérait me faire parler inconsciemment et proposer trop peu par rapport à ce qu'il mériterait normalement. Mais, même si parfois je parlais plus vite que je ne réfléchissais, j'évitais de le faire quand les enjeu étaient aussi importants.

[HJ : Désolée pour ce retard ! J'espère que ma réponse te convient et que la proposition de l'avocat est suffisamment aberrante pour ne pas être trop crédible. J'ai lu une peine de deux ans et trois mois de sursis pour ça alors... Sinon tu me mp !]
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Lochlynn S. Morgan

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Des cordes et des hommes [PV Alix] Vide
MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyJeu 12 Juil - 14:34

(avec un millénaire de retard… *se frappe*)

Lochlynn n’avait pratiquement pas bougé d’un pouce depuis le début de l’entretien, et les parties les plus actives de sa personne étaient sans nul doute ses yeux, qui allaient de l’accusé à son avocat et les scrutaient avec une suspicion qu’il ne cherchait pas à dissimuler, et ses longs doigts qui pianotaient de temps à autre sur le plateau de la table autour de laquelle tous étaient installés. Rien dans ce qu’avait dit John Tavarez ne semblait tenir debout, et pourtant Lochlynn était un homme capable de faire preuve de beaucoup d’imagination, mais là on lui en demandait beaucoup trop pour qu’il réussisse à tout avaler en une seule fois…

Le mutant s’était donc contenté de rester silencieux et de laisser Alix faire son boulot. C’était appréciable parce qu’elle savait précisément ce qu’elle avait à faire et ne s’amusait pas à parodier ces interrogatoires bidons que l’on voyait un peu trop souvent mis en scène dans des films de qualité discutable. Alix faisait son boulot sans faire de zèle, ne jouait pas au « mauvais flic » qui tapait sur la table pour souligner son agacement et sur le suspect pour l’impressionner. Bref, travailler avec elle était vraiment loin d’être une corvée pour Lochlynn. Il ne pouvait malheureusement pas en dire autant des collègues de la jeune femme, tous districts confondus… Lorsque Alix eût terminé de mettre Brooks sous pression, ce fut au tour de Lochlynn de reprendre la parole pour ce qui concernait la peine et les termes de l’accord :

Bien… - Lochlynn avait suffisamment perdu de temps avec cet avocat débutant. – Pour faire un rapide bilan, nous avons donc une effraction avec dégradations constituant un crime de classe C et une association de malfaiteurs… - Lochlynn laissa quelques secondes s’écouler avant de poursuivre. – Je passerais rapidement sur les enseignements que nous pouvons tirer de la jurisprudence en la matière, mais ce qui est certain, c’est que si vous espérez réellement que M. Tavarez s’en tirera avec un an dont deux mois fermes pour un crime généralement puni de vingt ans d’emprisonnement, je crains qu’il ne vous faille très sérieusement envisager de changer de métier, Maître Brooks…

Lochlynn avait fait face à quelques ténors du barreau capable d’inventer des stratagèmes vraiment impressionnants, mais Brooks ne faisait à côté que figure de débutant, s’emmêlant les pinceaux lorsqu’il n’y avait rien de complexe, et trébuchant lamentablement sur les obstacles. Alix lui avait mis très légèrement la pression, et cela avait suffit à lui faire perdre son calme. Quelque part, c’était un peu comme si Brooks imaginait qu’il irait en prison avec son client s’il venait à se planter… et si cela avait été le cas, Lochlynn était certain que l’avocat survivrait très mal au milieu des détenus.

Son malaise augmenta d’un cran, faisant naître quelques rougeurs sur sa peau pâle, et lui tirant une expiration trop audible pour ne pas trahir son exaspération de s’être ainsi fait coincer. Dans le fond, Brooks n’était peut-être pas un aussi mauvais avocat que cela, il était juste tombé sur le mauvais type à défendre et n’avait sans doute pas eu suffisamment de temps pour se faire les dents sur des affaires réelles avant de tomber sur quelque chose d’aussi complexe. Peut-être même que la discussion n’en serait même pas arrivée à ce point de non-retour si comme on le lui avait conseillé, John Tavarez s’était tenu tranquille au lieu d’aller cambrioler des appartements avec une bande de potes… Mais maintenant, il était trop tard pour les si, et l’homme devait faire face à la réalité. Lochlynn prit entre ses doigts son stylo plume hors de prix pou prendre en-dessous une feuille vierge et l’avancer vers l’avocat et son client.

Pour les aveux de M. Tavarez... – Lochlyn esquissa un demi-sourire avant de retrouver cet air impitoyable qu’il affichait souvent. – Nous voulons les noms des complices, les lieux de rendez-vous, le type de biens volés et les 3 dernières effractions réalisées par la bande… Comme dit plus tôt, il ne s’agit là de rien que les forces de police ne pourraient découvrir d’elle-même avec quelques recherches, mais vous comprendrez que la peine de votre client ne pourra pas être réduite pour des clopinettes en échange… En échange, seulement 12 ans pour votre client contre les 20 logiquement prononcés pour ce type de délit. – Brooks ouvrit la bouche pour dire quelque chose pendant que son client enfouissait son visage entre ses deux mains. - … Non négociable, bien entendu.

Lochlynn n’était pas quelqu’un de facile en temps normal, mais dans son métier ou ses affaires plus ou moins louches, il avait tout du requin prêt à ne faire qu’une bouchée d’une proie qu’il aurait regardée s’affaiblir pendant des jours durant. Lochlynn rangea son stylo et se leva, avec l’idée de laisser un peu d’intimité à Tavarez et à son avocat. Il avait besoin d’un peu d’air et d’une cigarette, à défaut de pouvoir se jeter dans une piscine d’eau fraîche pour s’y ressourcer. Si Alix décidait de rester dans la salle d’interrogatoire, elle aurait tout le loisir de voir John Tavarez verser quelques larmes en prévision de son procès et de la peine qu’il encourrait. Même les hommes les plus forts ne jouaient pas les fiers lorsqu’il était question d’emprisonnement, et Lochlynn avait tout de même suffisamment d’humanité pour ne pas vouloir voir un homme perdre pieds sous ses yeux ; il y avait tout de même certaines limites à son absence de pitié. Ce qui était certain en revanche, c’est que Brooks ne pu rien faire pour empêcher son client de donner davantage de détails que ceux demandés par Lochlynn. Si un juge clément se saisissait de l’affaire, cela jouerait peut-être en sa faveur, qui sait…
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MessageSujet: Re: Des cordes et des hommes [PV Alix]   Des cordes et des hommes [PV Alix] EmptyMar 18 Sep - 16:45

J'avais laissé Lochlynn s'occuper de la peine encourue et de celle qu'il pourrait avoir si jamais il allait coopérer. 20 ans, cela faisait beaucoup, mais d'un autre côté, ce qu'il avait fait avec les autres étaient grave et dangereux. Surtout que ce n'était pas la première fois, pas au vu de la préparation. Enfin, l'essentiel était maintenant qu'il assume et qu'il essaye de sauver sa peau, car je n'avais aucun doute que si quelqu'un d'autre avait été à sa place, il aurait parlé. Il avait maintenant les cartes en mains et c'était à lui de se décider avec l'aide de son avocat.

Lochlynn sortit de la pièce et je le suivis, afin de leur laisser de l'intimité pour en discuter. Je le vis sortir prendre l'air et décidais d'aller me prendre à nouveau un café. J'avais eu une longue journée et la fatigue était là. Bien sur, après ça, je pourrais rentrer chez moi et dormir, mais j'évitais de trop modifier mes heures de sommeil. Alors que je buvais mon café, je pensais à la manière dont Lochlynn avait mené sa barque, avec mon aide certes, mais j'étais sure qu'il était capable de se passer de moi, même si j'avais été sur les lieux.

Après que j'ai montré que les demandes qu'il avait pu faire pour faire diminuer la peine de son client, c'était Lochlynn qui avait asséné le coup fatal. J'étais impressionnée par son stoïcisme et sa capacité à répondre d'une manière qui mettait encore plus mal à l'aise. Une manière qui avait tendance à stresser son interlocuteur et qui avait bien marché ici. J'étais contente d'avoir travaillé avec lui, à la fois parce qu'il m'avait laissé mener une partie de la discussion et aussi parce qu'il n'avait jamais coupé, montrant que je n'avais pas fait d'erreur, ou de pas suffisamment importante pour que cela soit préjudiciable.

Je finis mon café au moment où Lochlynn finissait sa cigarette et nous rentrâmes à l'intérieur. Quand nous revîmes à la salle d'interrogatoire, il semblait évident que M. Tavarez avait pleuré : ses yeux étaient rougis et ses épaules tremblaient encore. Mais il fallait souligner quand même qu'il restait, maintenant impassible, comme pour nous montrer. Son caractère lui permettrait, je l'espérais, de s'en sortir par la suite.

- Avez-vous eu le temps de considérer notre proposition ?
- Oui. M. Tavarez vous fournira tous les noms et adresses que vous souhaitez.
- Très bien commençons alors !

Son client se tourna vers lui et d'un hochement de tête Me Brooks l'incita à parler. Il nous fournit une liste de noms et les adresses de certains qu'il connaissait. Certains des noms étaient connus comme ayant déjà commis ce genre d'actions par la police et cela ne m'étonna que peu. La liste était moyennement longue et bien sur, il ne connaissait pas tous les revendeurs... Par contre la suite avait de quoi étonner.

- J'aurais aussi l'adresse d'un des lieux où on entrepose des objets volés...

Le silence se fit et Me Brooks jeta un regard noir à son client. Certainement qu'il aurait voulu d'abord négocier cette information, avant de la divulguer, mais il n'avait plus le choix, il allait devoir négocier, sachant que cette rétention d'information pourrait être pénalisante pour son client. J'en fus étonnée, mais fis en sorte de le cacher, même si cette fois-ci il y avait des chances que cela se voit.

- Donc il pourrait être possible que cela permette à mon client de négocier encore sa peine...
- Comment être sûr que ce n'est pas un simple mensonge pour gagner ?
- Si ce n'est pas vrai, vous n'aurez qu'à annuler la diminution de peine correspondante. Mon client n'a aucune raison de mentir !

Je me tournais vers Lochlynn. Combien de chance y avait-il que cela soit vrai ? Et si c'était vraiment le cas, pouvions-nous passer à côté de cette opportunité ? Je ne pensais pas, mais ce n'était pas vraiment moi qui choisissait. Il faut dire que la proposition que sa diminution de peine soit seulement donnée si l'information est vraie était intéressante.
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