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 Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]

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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
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MessageSujet: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 15 Nov - 15:04

Le mercredi, c’était le jour qui tombait pile au milieu de la semaine. C’était aussi le seul jour de la semaine où Siobhan ne se rendait pas à son bureau au siège de Damage Control, parce qu’elle consacrait cette journée à éveiller la sensibilité artistique des étudiants de l’Institut. Une tâche assez herculéenne, quand on considérait les soucis qui occupaient l’esprit de ces adolescents, entre un pouvoir mal maîtrisé ou émergeant, les hormones, les devoirs, les sorties… et encore les hormones, ça ne laissait que très peu de place à une matière « optionnelle » dans le genre des arts plastiques. Et c’était d’autant plus dommage qu’il s’agissait de l’une des rares matières où les élèves étaient autorisés à se laisser aller et à n’écouter que leur imagination. En comparaison, l’histoire et les mathématiques – bien qu’essentiels – faisaient figure de matières totalitaires tant il fallait ingurgiter de règles, d’exceptions et de choses imposées ; les arts plastiques, eux, ne comptaient qu’une seule règle : libérer son imagination. Rien d’autre. Mais alors pourquoi tant de difficulté à considérer les arts plastiques comme une matière à part entière ?

Peut-être était-ce à cause du manque de contraintes ou de cadre précis, qui donnait l’impression que cette matière n’était rien de plus qu’une blague, et que même les cours de sport étaient plus importants. Siobhan se défonçait pour faire en sorte de changer cette image un peu légère et s’arrangeait pour proposer des activités diverses pour ne pas créer de monotonie. Ainsi, elle avait déjà pu proposer des activités comme la sculpture, ou la poterie, qui sortaient déjà pas mal des cours de dessin tous simples que l’on avait du dispenser à ces ados bien avant leur entrée à l’Institut. Mais malgré tout, les contraintes budgétaires de l’Institut imposaient à Siobhan de revenir assez régulièrement aux techniques les plus courantes, comme notamment la peinture.

Cela faisait déjà trois cours que les élèves se concentraient sur leur représentation de la liberté. Dans l’ensemble le cours destiné aux élèves les plus vieux de l’Institut s’étaient assez bien déroulés, et Siobhan avait pu admirer de très belles toiles. Chacun avait pu s’exprimer à sa manière, sur le support de son choix et avec un panel de couleurs assez impressionnant, mais en fin de journée, Siobhan resta comme bloquée devant la toile d’un élève qui avait imaginé la notion de liberté d’une manière assez particulière… pour ne pas dire complètement guindée. Fallait-il lui mettre la plus mauvaise note des évaluations du jour ou essayer de s’arranger pour qu’il recommence dans de meilleures conditions ? Bien sûr, le laisser recommencer n’était pas très équitable pour les autres qui avaient fait leur travail dans les temps. Mais être contrainte de sanctionner un élève en difficulté dans sa matière juste parce qu’il s’imposait trop de limites, c’était tout bonnement au-dessus de ses forces. Et c’était anti-pédagogique.

C’est comme ça que Siobhan se retrouva à rouler à vive allure sur l’autoroute au volant de sa Mini. Pour mettre à profit son idée, il lui fallait atteindre un magasin de bricolage avant sa fermeture, et dans la mesure où sa montre indiquait bientôt 20 heures, elle n’avait pas d’autre choix que d’y aller pied au plancher. Un rangement en bataille loupé plus tard, Siobhan courait dans les allées du magasin en tirant derrière elle un panier à roulettes déjà bien rempli. Attrapant encore quelques bombes de peinture, Siobhan se dirigea ensuite vers la caisse et remercia la dernière employée qui n’avait pas encore fermé sa caisse de bien vouloir encaisser son paiement… Et aux alentours de 20h10, Siobhan était de nouveau dans sa voiture pour rejoindre l’Institut.

Sa Mini fut garée n’importe où, et Siobhan prit à peine le temps de verrouiller les portières parce que ses bras étaient chargés des multiples bombes de peinture. Arrivée dans sa chambre, elle les entassa dans un sac de sport et le balança dans l’entrée de sa chambre avant de changer de vêtements. Pour ce qu’elle avait en tête, sa mini-jupe était particulièrement contre-indiquée, alors elle enfila un jean, un pull couleur crème par-dessus son tee-shirt noir et une veste en cuir marron légèrement patinée. Des baskets complétèrent sa panoplie, et la jeune femme enfila un bonnet assorti à son pull sur lequel était épinglé un badge « RAM », qui restait la plupart du temps un mystère pour 4/5ème des personnes qui le remarquaient. Un peu geek dans l’âme, Siobhan localisait simplement avec ce badge son cerveau, équivalent humain de la mémoire vive dont disposaient les ordinateurs… Mais ça n’était la plupart du temps jamais compris.

Une fois prête, la jeune femme se mit en quête de Douglas dans les couloirs de l’Institut, son gros sac de sport passé en travers de son dos donnant l’impression qu’elle était sur le point de partir en voyage. Elle le trouva finalement là où il était parfaitement logique de le trouver à cette heure, à savoir dans la salle commune :

J’espère que là tout de suite, tu n’avais rien de prévu parce que… Parce que. – Siobhan n’était pas très douée pour les mensonges. Elle s’assura qu’aucun des élèves présents ne serait en mesure d’entendre. – Là tout de suite, j’ai envie de te montrer que l’art peut être vraiment un truc sympa…

Elle n’avait pas envie de lui servir le refrain « ton dernier travail était horrible, je veux que tu le recommences » et avait vraiment l’intention de tenir parole concernant. Lui faire prendre conscience que l’art n’était pas quelque chose de barbant était déjà un premier pas vers son progrès dans cette matière, et même si cela ne ferait pas nécessairement de lui le prochain Matisse, cela serait quand même bénéfique ne serait-ce que pour son ouverture d’esprit. Il était vrai que le pouvoir de Douglas était au moins aussi carré que les mathématiques ou n’importe quelle matière scientifique, et c’était précisément pour cela que Siobhan redoublerait d’efforts… Cependant, s’il lui disait clairement qu’il n’en avait rien à faire, elle essaierait d’en tenir compte.

Si tu n’as rien de prévu…

Siobhan lui adressa un sourire encourageant qui aurait servir à lui forcer la main si elle l’avait accompagné d’une utilisation de son pouvoir. Mais comme ce n’était pas le cas, Douglas avait le choix de l’accompagner ou de rester tranquillement là où il se trouvait avant l’arrivée de son professeur.
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Douglas Ramsey

Douglas Ramsey
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMer 16 Nov - 21:36


    Mercredi était habituellement une des journées que Doug appréciait le plus. Surtout son esprit carré en fait. En plein milieu de semaine, c’était une très bonne occasion pour lui de faire le point sur son travail scolaire et informatique et de s’organiser afin de terminer la semaine de la manière la plus productive possible. Enfin ça, c’était à l’époque où il avait encore cet après midi de libre. Une époque révolue depuis qu’on l’avait fortement encouragé à aller en classe d’arts plastiques. Une classe que le jeune homme n’avait jamais véritablement appréciée déjà avant son arrivée à l’institut. Pour lui, cette matière n’avait aucune logique, aucune base stable à partir de laquelle pouvait évoluer. Il semblait au contraire que moins c’était stable, mieux c’était. Pourtant il essayait, vraiment… Trouver une équation lui permettant de communiquer par le biais de l’art. Mais non, cul de sac. Il avait beau étudier les tableaux des plus grands, s’émerveiller et noter leurs mathématiques, parce que oui, en portrait, on utilisait les maths et les règles de géométrie, et ça, il le comprenait, il arrivait même à s’en servir aussi. Pourtant, au final, on qualifiait toujours son travail de vide ou de plat. C’était frustrant pour lui. On lui dit que c’est vide, alors il remplit la toile comme il peut et met un coup de pinceau sur chaque centimètre… rien. Pour la platitude, il a essayé de faire quelque chose de plus sphérique mais pas forcément lisse, avec des reliefs géométriques, toujours pas. Intrigué, mais pas désespéré, il avait essayé de se renseigner. Et en gros, en art, quand on dit d’une œuvre qu’elle est vide, on entend par là, vide de sens. Croyant avoir compris pour le coup, il avait fait des recherches sur le symbolisme en art et sur les associations diverses entre les couleurs et les sentiments ou les humeurs, les éléments du décor et le contexte… toujours pas… Frustré, depuis lors, le traducteur s’était rendu à ces cours un peu comme un automate et continuait à chercher le truc, le nombre d’or de l’art, le pi ou la racine carrée qui serait la clé…

    Aujourd’hui, le sujet avait été la liberté. Ca aussi, c’était le truc en art, donner un vaste sujet que même pas dix copies écrites de dissertations suffiraient à couvrir, et demander aux élèves de le représenter sur une toile, surface plane en eux dimensions. C’était pas un peu paradoxal, ça ? Pas la peine de poser la question, le paradoxe n’existait sûrement pas dans cette matière… En plus, cela le peinait de ne pas y arriver du tout car la prof qui assurait ce cours était vraiment intéressante, intelligente et drôle, une bonne prof en somme, le seul truc qui allait pas, c’était la matière, si elle avait enseigné l’informatique, Douglas était sûr qu’il l’adorerait. Là pour le coup, il l’appréciait mais plus en dehors des cours, ça c’était un vrai paradoxe pour un prof. Donc, la liberté, mouais… le ciel, l’océan, pourquoi pas… Doug tenta donc de peindre un paysage qui lui paraissait représentait la liberté, la mer avec un beau ciel, et l’aurore pour les couleurs dites agréables. Non… trop… “guindé”… Bon, ben tant pis, ce n’était pas la première fois, ce serait pas encore la dernière, quoique, l’envie d’abandonner ce cours était toujours présente. Ce qui le retenait, c’était de voir que les autres élèves s’amuser à ce cous et y prendre du plaisir. Lui s’éclatait en maths… Après, il pouvait comprendre, c’était sûrement une histoire de goût… mais ils étaient vraiment nombreux à adorer le mercredi. Trop statistiquement pour être juste un effet de mode ou quelque phénomène sociologique du genre. C’était sûrement plus profond et il sentait que s’il découvrait pourquoi ils appréciaient tant cette matière, ses capacités d’intégrations sociales s’amélioreraient considérablement. Donc il n’allait pas abandonner, pas encore… Il marqua dans son agenda de faire de nouvelles recherches le weekend suivant pour tenter de comprendre cette inconnue. Mais là pour l’instant, il fallait qui « formate » son esprit, il avait besoin de maths.

    Après le cours, finit ses devoirs, car oui, rappelez-vous, le mercredi est dédié à ce genre de chose normalement. Une fois qu’il fut suffisamment avancé (pour les deux semaines à venir), il daigna aller dîner avant d’aller dans la salle commune pour geeker dans son coin sur son ordinateur portable. Les autres regardaient la télévision ou bien discutaient entre eux, Doug lui, après avoir prit soin d’envoyer un message à Calisto, s’amusait à revoir un programme de traduction en ligne. Le traducteur était complètement absorbé dans son travail lorsqu’il entendit la voix de son professeur d’art plastique s’adresser à lui et lui proposer de manière assez secrète, semblait-il, quelque… chose… il n’était pas sûr de comprendre quoi exactement, était-ce une sorte de cours bonus ou de rattrapage pour les plus retardataire. Pour le coup la fierté du jeune homme en prit un coup, il n’était jamais allé à un seul cours de rattrapage de sa vie. Mais n’étant pas sûr que ce soit cela et surtout, étant motivé pour découvrir ce que l’art avait de si « sympa », il accepta.


    – Je peux me libérer maintenant si vous voulez.

    Tant pis pour son pauvre programme informatique, il devra attendre un peu.


    – Dois-je aller chercher mes affaires ?

    En bon élève qu’il était, encore et toujours, il se sentait un peu désarmé sans au moins un stylo pour prendre des notes, mais s’il avait apprit quelque chose avec l’art, c’était que les règles normales et logiques ne s’y appliquaient, pour ainsi dire, jamais. Enfin, il attendit tout de même de recevoir les instructions du professeur McGillicuddy ou bien qu’elle se dirige vers sa salle de classe pour la suivre à son tour. Sans se douter bien sûr qu’ils allaient quitter l’institut…


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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyJeu 17 Nov - 12:23

Siobhan n’avait pas vraiment été étonnée de trouver Douglas sur son ordinateur, surtout lorsque l’on connaissait ses compétences dans ce domaine. Un domaine aussi carré que la traduction, les mathématiques ou les sciences dans lequel il excellait… N’y avait-il donc aucune place pour un grain de folie ?! La jeune femme ne formula aucun commentaire ou jugement parce que son rôle au sein de l’Institut n’était pas de traumatiser ou de vexer qui que ce soit, mais en revanche sa volonté sembla gagner en puissance alors qu’elle se promettait de faire son possible pour éveiller Douglas à l’art…

Une certaine incompréhension sembla s’inscrire sur le visage de l’adolescent, et Siobhan redouta l’espace de quelques secondes d’avoir mal formulé sa demande. Elle avait pourtant évité le « bouge, t’as un examen de rattrapage » qui de toute manière était trop violent pour qu’elle ne fasse ne serait-ce qu’envisager de l’employer un jour, et lui avait laissé le choix de venir voir ce qu’elle voulait lui montrer ou de rester devant son ordinateur. Si Siobhan s’était trouvée à sa place et avec une passion pour l’art s’évaluant à 0,5 sur une échelle allant jusque 10, elle aurait sans doute préféré rester tranquille devant son écran, coupée du monde et des tracas, pour poursuivre son travail.

Plein de bonne volonté comme à son habitude, Douglas avait fini par laisser entendre qu’il pouvait se rendre disponible « si elle le voulait ». Le sourire de la jeune femme se fit plus large. C’était précisément le genre d’élèves avec lesquels elle aimait approfondir le sens des nuances et ce genre de choses, et si Douglas n’avait pas été équipé d’un pouvoir lui permettant de traduire à peu près tout, Siobhan lui aurait improvisé un petit cours d’anglais visant à dire – en gros – que répondre à une question par la même question inversée ne constituait pas une conversation à proprement parler. Douglas proposait de se rendre libre si elle le voulait, ce qui signifiait que comme Siobhan lui avait déjà laissé le choix de se libérer ou de lui dire qu’il avait un truc de prévu, Douglas n’avait pas réellement d’opinion sur ce qu’elle lui avait proposé puisqu’il lui laissait le soin de décider de la nécessité de se libérer ou non. Pour simplifier, Siobhan aurait pu tout simplement conclure par un « oui, s’il te plaît », mais elle mettait un soin assez particulière à considérer les difficultés propres à chaque élève pour lui permettre de les surmonter au moins un peu. C’était ce qu’elle faisait pour la quasi allergie que faisait Douglas au fait de ne pas avoir de cadre fixe et oppressant en arts plastiques, mais c’était dans un sens également vrai pour les petites nuances de la langue qui sortaient un peu du cadre elles aussi. Parce que grammaticalement et linguistiquement, sa réponse avait été on ne pouvait plus correcte. Après, pour ce qui est des nuances… là on touchait à quelque chose d’abstrait, alors ça bloquait un petit peu, visiblement.

Douglas demanda ensuite s’il fallait qu’il aille chercher ses affaires, et Siobhan lui sourit de nouveau :

Tu auras surtout besoin de quelque chose de chaud. Nous sortons !

Il lui fallait vraiment fournir un effort énorme pour ne pas sautiller d’excitation comme une gamine, mais là pour le coup, Siobhan était plutôt satisfaite de la manière dont elle avait planifié son cours improvisé… qu’elle n’appellerait pas comme ça pour éviter de donner à son élève la sensation qu’elle lui tombait dessus de cette manière parce qu’il s’était planté au dernier devoir. Dans un sens, c’était un peu ça, mais Siobhan détestait d’une manière très générale la nécessité d’évaluer quelque chose d’abstrait avec une note. Mais là, c’était un autre problème…

Ah, et puis si possible, d’un peu de musique si tu en as… !

Siobhan aimait autant éviter de lui faire peur en allumant le moteur qui remettrait en lecture l’album d’AC/DC qui hurlait sur le chemin du retour. Il pouvait paraître étrange qu’un professeur se comporte avec autant de simplicité face à un élève, mais Siobhan était plutôt du genre à rester elle-même et à ne pas trop chercher à être quelqu’un d’autre. D’une, elle avait déjà du mal à rester constante lorsqu’elle était elle-même, alors s’il fallait qu’elle joue le rôle de la prof impassible, on n’était pas sortis de l’auberge… Cela dit, c’était peut-être ce naturel parfois déconcertant qui faisait qu’elle ne s’était encore jamais heurtée à des élèves – fortes têtes inclues.

La mutante réajusta la lanière de son sac de voyage avant d’en revenir à Doug :

On se rejoint dans le parc côté parking dans 10 minutes… Ca ira pour te préparer ? – Question bête, mais Siobhan était elle-même du genre à mettre trois plombes pour se rendre présentable avant de sortir… - Ca marche ?

Siobhan attendit d’obtenir la réponse de son élève avant de quitter la salle commune, les bombes de peinture se heurtant avec un bruit métallique à chaque pas qu’elle faisait. La jeune femme se rendit dans la cuisine et emporta une tablette de chocolat ainsi qu’un paquet de marshmallow et deux ou trois autres trucs qui pourraient éventuellement lui servir. Faisant ensuite un détour par le garage, Siobhan emporta une lampe néon fonctionnant sur batterie qui avait sans doute déjà été utilisée pour bricoler si on en jugeait par la présence de cambouis dessus.

Lorsqu’elle arriva à sa voiture, Siobhan entassa le tout dans le minuscule coffre de sa voiture. Tout était là, il ne manquait plus que son élève…
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Douglas Ramsey

Douglas Ramsey
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyVen 18 Nov - 16:36


    Bon, ben c’était parti pour un cours d’art plastique supplémentaire. Décidément, les mercredis n’étaient plus ce qu’ils étaient. Quelque chose de chaud? Ils allaient avoir cours dehors? Le park côté parking? Oulà, ça voulait dire quitter l’institut, tout ça. C’était réglementaire? Oui sûrement, après tout Mlle McGillicuddy est une prof et une X-man, alors si elle dit que c’est bon c’est que c’est bon. N’empêche que pour le coup, sa curiosité était toute éveillée. Mais pas le temps de poser des questions, en tout cas pas maintenant. La priorité était de chercher ce qu’elle demandait. Des vêtements chauds pour aller dehors et de la… musique ? Ouais, c’était sûrement un trajet en voiture. Ou encore une sorte d’activité au niveau du parking, voire dans le parking. C’est vrai qu’il était rare de voir ce genre d’endroit décoré, cela sortirait pas mal de l’ordinaire, il fallait l’avouer. Enfin, pas le temps pour les hypothèses, et puis, il allait bien avoir ses réponses tôt ou tard. Sans oublier le fait que Siobhan McGillicuddy était l’une des profs les plus bizarres de l’institut Xavier, et connaissant des phénomènes comme monsieur Logan ou monsieur Livingston, ce n’était pas peu dire. Il répondit à la question de sa professeur avec assurance, c’était toujours important de montrer qu’on avait bien compris une tâche.


    – Ca marche.

    Sans en dire ou en demander plus, il se leva, débrancha son ordinateur avant de le prendre puis de monter dans sa chambre pour prendre ce qui était demandé. Il mit un sweater, un de ceux qu’il utilise pour le sport et qui étaient donc appropriés pour les activités extérieures et prit son manteau. Avant de quitter sa chambre, il fouilla dans sa commode pour prendre son I-pod. Celui-ci contenait surtout de la musique classique (Beethoven, Mozart, Chopin…) toujours utile pour entraîner son oreille de pianiste, mais aussi du Muse, du Depeche Mode, Beatles, Queen, ac/dc et d’autres musiques dites cools ou branchées, sans forcément les aimait, il voulait les écouter de temps en temps avec l’espoir de trouver quelque chose qui lui plairait, de préférence quelque chose qui plaisait également aux autres jeunes dits « normaux » et ce, même parmi les mutants… Une fois cela pris, il redescendit et rejoint le point de rendez-vous comme on le lui avait demandé. Ou il avait beau être perfectionniste sur les bords avec ses devoirs, il savait se montrer minimaliste avec les autres choses… parfois un peu trop comme le lui avait prouvé une certaine tentative de jogging.

    Lorsqu’il arriva à l’endroit indiqué, il vit le professeur McGillicuddy à côté de sa voiture, une mini. Bon, il semblerait que la théorie du « cours extérieur » était la bonne, et la nécessité d’avoir de la musique indiquait soit qu’elle en était dépourvue, soit que le trajet allait être long. Cela ne le gênerait pas de se coucher tard, sans y être vraiment habitué, cela lui arrivait parfois, à cause des études ou bien à cause d’un bug informatique qu’il ne pouvait se résoudre à abandonner pour dormir, d’ailleurs, dans ces cas là, il était tout simplement incapable de s’endormir. Enfin là, ce n’était pas pour de l’informatique, c’était pour de l’art… Heureusement qu’un enseignant serait là pour le booster, sinon il ne tiendrait pas longtemps éveillé… Déjà qu’il était limite en état d’overdose artistique.


    – Où allons-nous?

    Simple question polie, même si, un silence ou un détournement de réponse ne l’empêcherait pas de la suivre quand même en voiture. Quoique… un silence serait tellement inhabituel qu’il aurait peut-être l’impression d’avoir affaire à un métamorphe. Dans tous les cas, maintenant que sa curiosité était bien éveillée, il voulait avoir le fin mot de cette histoire. Il ne savait pas s’il allait apprécier de connaître les plans de Miss McGillicuddy, mais une chose était sûre, il voulait savoir. La, présentement, il attendait le signal de son professeur pour pouvoir monter en voiture et partir à l’« aventure ». Il espérait juste qu’il n’allait pas trop regretter son ordinateur qu’il avait évidemment laissé dans sa chambre par mesure de précaution. Si l’appareil se retrouvait avec une seule tâche de peinture, l’adolescent en ferait sûrement une syncope.



[un peu court, désolé, promis je me rattraperait au prochain post]
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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyLun 21 Nov - 22:55

Siobhan contemplait l’air interrogatif de Douglas avec un certain ravissement. Non pas qu’elle puisse avoir des vues quelconques sur son élève, mais le fait de savoir que la miss catastrophe qu’elle était avait réussi à conserver le secret sur ce qu’elle manigançait plus de 5 minutes était déjà un excellent sujet de réjouissances. Siobhan l’hyperactive avait en effet tendance à gaffer plus vite que son ombre lorsqu’il s’agissait de surprises ou de choses qu’elle organisait elle-même ; sans doute parce que ses idées étaient toujours tellement barrées qu’elle ne pouvait s’empêcher de les trouver excellentes. Même les pires, au passage.

Elle avait donc listé de manière exhaustive les choses nécessaires à cette petite expédition, et si Douglas s’était montré particulièrement étonné, il n’avait cependant ni bronché, ni protesté, avant de conclure sur un « ça marche » qui fit s’agrandir le sourire de la jeune femme. Elle savait qu’il n’affectionnait pas particulièrement sa matière, mais au lieu de le laisser végéter dans son coin en oubliant jusqu’à son existence, elle se défonçait pour trouver un moyen de lui rendre les arts plastiques moins chiants. C’était sans doute à cela que l’on distinguait les bons professeurs des mauvais, à cette capacité à se remettre sans cesse en question et à adapter leurs techniques d’enseignement à leurs interlocuteurs les plus divers. Siobhan n’avait bien sûr aucune assurance de réussir, mais le simple fait d’avoir envie d’essayer et de ne pas rester sur un constat définitif d’échec était tout à son honneur.

Douglas remballait son ordinateur portable et ses affaires lorsque Siobhan quitta la salle commune. Elle ne perdit guère de temps à garnir son sac de sport de quelques provisions en cas de petit creux, et rejoignit le point de rendez-vous assez rapidement. Elle s’était préparée et vêtue chaudement avant d’aller chercher Douglas, ce qui leur avait fait gagner au moins une demi-heure. Les femmes avaient besoin d’un certain laps de temps pour décider de ce qu’elles souhaitaient mettre, et ce laps de temps variait très logiquement en fonction de la taille de leur armoire ou de l’attention qu’elles portaient aux tendances. De ce côté-là, Siobhan aurait été le cauchemar de tout expert marketing tant elle ne rentrait dans aucune case, et c’était en particulier ce qui contribuait à rendre ses séances d’habillage moins longue que la moyenne lorsqu’on tenait compte de la grande variété de vêtements – et de chiffons – qui s’entassaient dans sa penderie.

Siobhan patientait donc en silence dans le froid lorsque Douglas la rejoignit enfin, lui demandant dans la foulée où ils allaient. Le sourire de la mutante s’étira légèrement et elle prit quelques secondes avant de répondre plus vite que son ombre :

C’est plus ou moins une surprise… Disons, « insolite ».

Son sourire s’étira de nouveau, et d’un mouvement de main, elle invita l’adolescent à prendre place dans son véhicule écarlate. Il était assez étonnant de voir une grande perche comme Siobhan réussir à entrer dans une Mini – qui porte bien son nom et n’a l’air guère spacieuse – mais les apparences étant souvent trompeuses, la mutante était installée parfaitement à son aise derrière le volant. Le moteur démarra dans un doux ronronnement, et Siobhan alluma les phares avant de se tourner vers Douglas avec un air solennel :

En tant que co-pilote, tu es tout naturellement en charge de la musique... – Son air un peu trop coincé laissa place à ce sourire immense qu’elle affichait souvent, lorsqu’une situation l’amusait. – … alors fais-toi plaisir !

Là encore, Siobhan n’avait rien de commun avec ces profs un peu coincés qu’elle avait eu durant toute sa scolarité dans la mesure où le fait de se trouver face à un élève n’impliquait pas obligatoirement de devenir aussi souriant qu’un gardien de prison et de se contenter de phrases laconiques. Il était vrai que sur ce point, elle pouvait être un peu étrange – encore plus que par ses méthodes d’enseignement ou cette façon un peu barrée de passer du coq à l’âne lorsqu’elle parlait trop rapidement – mais elle était comme ça. Peut-être justement parce qu’elle savait ce que cela faisait de se retrouver face à un prof qui ne dégage aucune émotion et qui est pour le coup presque aussi lisse que le tableau sur lequel il note des éléments de cours… C’était sa manière à elle de partager avec les jeunes, et elle n’obligeait personne à comprendre pourquoi elle se comportait aussi naturellement en leur présence. Après tout, ceux qui n’appréciaient pas n’avaient qu’à aller se faire foutre, ni plus, ni moins, surtout s’ils estimaient qu’il fallait en mettre plein la vue à un jeune pour lui faire apprendre quelque chose…

Sur le trajet, Siobhan se montra incroyablement prudente, un peu comme si le fait d’avoir un élève à ses côtés lui faisait instantanément perdre le goût de la conduite à grande vitesse. En une dizaine de minutes, la Mini s’engageait sur la voir rapide et les panneaux de direction suivis par la jeune femme laissaient progressivement deviner leur destination finale : la zone industrielle, rien que ça ! Il ne fallu guère plus de cinq minutes avant que Siobhan ne prenne une bretelle de sortie et ne s’enfonce dans la zone au milieu des immenses entrepôts… Elle longea le port en empruntant une artère déserte à cette heure tardive et finit par déboucher dans un coin de la zone industrielle un peu moins engageant. Deux coups de volant plus tard, Siobhan avait garé le véhicule sous un lampadaire qui projetait une lumière blafarde dans une rue déserte.

Et voilà ! – Siobhan retira les clés du contact et les rangea dans la poche de sa veste en cuir pour éviter de les perdre. – Ca n’a pas l’air terrible comme ça, mais attends de voir la suite…

Siobhan quitta le véhicule pour récupérer le gros sac de sport balancé dans le coffre un peu plus tôt, provoquant un concerto métallique lorsque les bombes s’entrechoquèrent. D’une main, elle en sortit une première lampe de poche qu’elle tendit à Douglas après l’avoir allumée, puis une seconde qu’elle alluma également avant de passer le sac en travers de son dos.

Au menu : un peu de marche, puis escalade niveau débutant, et un exercice inédit. – Elle adressa un sourire encourageant à son élève. – Prêt ?

Les alentours étaient un peu plongés dans la pénombre, et dès qu’ils commenceraient à s’éloigner du lampadaire près duquel ils étaient garés, ils auraient intérêt à bien regarder où ils mettaient les pieds…

(Pas de problème ! ^^)


Dernière édition par Siobhan McGillicuddy le Lun 28 Nov - 23:25, édité 1 fois
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMer 23 Nov - 23:45

[Warning ! Tu m’as appelé « Quentin » à un moment ^^ - sinon désolé, je mettrais bien la musique en lien, mais je suis nuuuuuul pour ce genre de chose…]

    On avait beau considérer Mlle McGillicuddy comme étant un prof bizarre avec des idées… particulières et un dynamisme un peu effrayant parfois, elle avait le mérite d’amuser Doug. Certes, ce dernier aimait bien tous les professeurs de l’institut. Chacun d’eux avait sa personnalité, sa manière d’enseigner, mais surtout sa spécialité, sa matière de prédilection et en parlait bien mieux que ce que le jeune mutant avait pu connaître dans son ancien lycée. Et pour cette prof, si la matière associée n’était pas la préférée du traducteur – loin de là – le reste était juste parfait avec un caractère original, un semblant loufoque peut-être, mais doté d’une certaine logique… ou d’autre chose… il y avait en elle un truc qui faisait que sa douce folie – ou originalité (le nom dépendait des élèves ou des profs questionnés) – passait bien. Et même s’il n’y avait jamais eu aucune connexion entre Doug et les arts, il ne pouvait pas dire que cette prof ne faisait pas son travail comme il fallait, en fait, sans elle et son énergie incroyable, le jeune mutant aurait probablement abandonné ce cours sans chercher à aller plus loin. Il en fallait peu en fait… le jeune mutant voyait que cette femme était très intelligente et douée bref, mis à part son côté hyperactif évident, elle consistait en un très bon modèle de réussite pour des mutants paumés comme il y en avait tant ici. Alors si une telle personne appréciait autant l’art, c’est qu’il y avait une bonne raison, non ?

    Pour toutes ses raisons, mais aussi par curiosité, et peut-être également parce qu’il n’aimait pas les échecs (qui les aimait ?), Douglas avait accepté de jouer le jeu. Et puis il savait vraiment que c’était une femme de goût, le badge indiquant RAM, le montrait clairement. Il avait d’ailleurs bugué quelques secondes dessus lorsqu’il l’avait remarqué, ne sachant pas trop ce que sa professeur avait voulu exprimer par ce choix vestimentaire… Il se demanda également s’il était question d’un jeu ambigu entre la mémoire vive et la mémoire vive dynamique. Si tel était le cas, ayant assisté à quelques cours de l’enseignante, il pouvait affirmait que c’était le deuxième type de mémoire dont il était question par contre, avec l’informatique, la définition ne correspondait plus trop… ou plutôt elle transformait la qualité du dynamisme en… oui enfin bon, il y avait aussi d’autres choses qui faisaient que cette prof était considérée comme étant cool par la plupart des élèves. Le fait qu’elle ait une mini de couleur aussi vive en faisait sûrement partie. Douglas aimait bien ce genre de voiture, c’était original et moderne, bon ici, la couleur était évidemment trop voyante pour lui, il préfèrerait quelque chose de plus discret comme noir ou blanc… ou peut-être les deux s’il est dans un moment « sans complexe ». N’empêche, ce ne serait pas demain la veille qu’il pourrait se permettre un tel cadeau. Passées ces considérations, il fallait avouer que la mutante mettait la curiosité de Cypher à rude épreuve. « Insolite »… un adjectif intéressant… et aussi de quoi lui donner matière à réfléchir pendant tout le trajet.

    – Insolite… Il repeat ce mot comme si cela allait l’aider à mieux comprendre et à découvrir le sens caché que l’Irlandaise y avait introduit. D’accord…

    En fait, il avouait juste qu’il n’en avait aucune idée, mais ce ne sera pas faute de passer du temps à y réfléchir pour voir si, au final, il aurait eut raison ou pas. Docilement, et en pleine réflexion, l’adolescent monta dans la voiture à la place du passager bien évidemment. Une fois à l’intérieur, l’X-woman lui annonça ses devoirs de co-pilote d’un air très sérieux juste avant d’arborer un sourire un peu fou – en tout cas d’après le traducteur – et de lui dire de se faire plaisir. Un peu décontenancé au départ, Douglas fut « réveillé » par le démarrage de la voiture. Il entreprit alors de brancher son I-pod et de mettre la lecture aléatoire. Quitte à passer un cours plein de « surprises », autant avoir un fond sonore qui serait de paire. Coup de chance, la première donnait pile dans ce que lui aimait comme musique : « The Kill » - 30 Seconds to Mars. Une surprise ? Ben ouais, mais Doug aimait beaucoup ce groupe, par contre, il ne savait pas du tout pourquoi, parce que même si le physique du chanteur principal ne le laissait pas indifférent, la première fois qu’il avait écouté ces artistes, il n’avait pas eut leurs visages sous les yeux et il avait tout de suite aimé. Allez savoir pourquoi… la musique était aussi un mystère pour Cypher. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il ressentait de plaisir en jouant du piano, tout simplement. Ce n’était pas comme si le son était la seule cause, car écouter de la musique classique ne lui faisait pas autant d’effet, en plus, d’un point de vue technique, il n’était pas du tout à un très haut niveau… Mystère.

    Sans complexe par rapport à cette musique qui pourtant, contrastait pas mal avec sa personnalité, il se cala ensuite dans son siège et profita du voyage pour réfléchir tout en regardant par où ils allaient… des fois que cela lui donne des indices.



    – On va sur les chantier ? Se permit-il de demander d’un air vraiment surpris en dépit du fait qu’il s’agisse d’une surprise et que, techniquement, Mlle McGillicuddy n’allait pas lui répondre. C’était juste, qu’il commençait à avoir pas mal d’histoires avec cet endroit, même si les lieux étaient plutôt vastes… Il n’y avait pas longtemps, il s’était forcé à apprendre cette topographie par cœur pour des raisons… qu’on allait pas aborder maintenant. Mais ce qui était embêtant avec les chantiers, c’est que cela changeait tout le temps, comme si les bâtiments étaient de la pâte à modeler. Au bout d’un moment, la professeur d’arts plastiques, se gara dans une ruelle éclairée par un seul lampadaire dont l’ampoule avait vu des jours meilleurs, si on demandait l’avis de Doug. Elle déclara ensuite qu’ils étaient arrivés et sortit de la voiture non sans avoir assuré à son élève que le meilleur allait venir. L’étudiant sortit à son tour et referma la porte sans la faire claquer à outrance, outre le fait qu’il ne se permettrait jamais cela avec la voiture d’un enseignant, bizarrement, les lieux lui inspiraient le plus de discrétion possible. Il alla rejoindre son « guide » près du coffre où il reçut une lampe torche ainsi que le programme du cours. Programme qui le laissa dubitatif, penseur et inquiet, tout cela pendant que l’X-woman refermait le coffre. Pour le coup, il se demandait aussi – et enfin – ce qu’il pouvait bien y avoir dans ce sac pour faire un tel bruit. Mais il se dit que ce n’était peut-être pas le moment de poser cette question exactement. Se rappelant qu’il était toujours décidé à avoir le fin mot de cette histoire.

    – Je vous suis… Mais on devrait rester discret, pour ne pas nous attirer des ennuis avec les gardiens…

    Cette précaution, certainement inutile car l’enseignante devait savoir ce qu’elle faisait, sentait beaucoup le vécu. Mais encore une fois, ce n’était pas le sujet de cette soirée…


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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 29 Nov - 22:27

(C’est corrigé ! Je le savais que je m’étais emmêlé les pinceaux quelque part xD !
Pas grave pour la musique, j’ai une imagination et un sens musical – très dévelopés ^^)


Depuis toute petite, Siobhan avait pris l’habitude de passer un peu pour la folle du village. Celle qui voulait jouer au rugby avec des garçons plus grands qu’elle d’environ quatre têtes, qui persévère jusqu’à se blesser pour prouver qu’elle est capable de faire quelque chose de complètement barré comme notamment rentrer des moutons dans une étable en courant en cercles et en agitant les bras… Un accident de mouton ne l’ayant pas calmée, ce côté de sa personnalité n’avait fait que se développer davantage au fur et à mesure que les années passaient, et même si elle était à présent beaucoup plus calme que 25 ans plus tôt, Siobhan restait tout de même le genre de personne qu’il était difficile de ne pas trouver complètement malade… Mais ça lui correspondait, et elle aimait autant qu’on la qualifie de « barrée » que de « connasse ». Après, c’était une question d’appréciation personnelle…

Douglas s’était donc acquitté de sa tâche concernant le choix du fond sonore et n’avait pas posé davantage de questions sur leur destination ou sur le programme de la fin de soirée. L’irlandaise fredonna quelques-unes des paroles de the Kill, une chanson qu’il lui arrivait également d’écouter lorsqu’elle parvenait à remettre la main sur l’album du groupe qui l’interprétait, et un sourire ravi s’inscrivit sur ses lèvres, confirmant que le choix de son élève était vraiment parfait pour les circonstances autant que pour la conductrice. Vint finalement le moment où Douglas l’interrogea avec surprise sur leur point d’arrivée, et Siobhan lui adressa un très léger sourire par rétroviseur interposé, ne souhaitant pas quitter la route du regard au moment où elle dépassait un camion énorme. Siobhan n’était pas vraiment surprise que Douglas ait deviné aussi rapidement leur destination, dans la mesure où il aurait vraiment fallu qu’il soit aveugle pour ne pas remarquer les énormes panneaux de direction fixés au-dessus des voies correspondantes. Ou peut-être connaissait-il la route pour s’y rendre, tout simplement… Mais dans les deux cas, la mutante n’était pas vraiment surprise.

Une fois sur place, Siobhan avait naturellement énuméré les activités au programme avec cet enthousiasme bondissant qui lui était propre. Le visage de Douglas ne se teinta malheureusement pas de ce même enthousiasme, reflétant plus clairement une certaine perplexité avant finalement qu’il ne se décide à la suivre. L’adolescent précisa également qu’ils auraient intérêt à se faire discrets pour ne pas avoir d’ennuis avec les gardiens, et Siobhan balaya cette crainte d’un mouvement de main :

Ah mais j’ai déjà tout prévu ! Ne t’inquiète pas !

La nonchalance dont elle faisait preuve parfois avait de quoi inquiéter, mais tout le monde savait que si Siobhan était du genre à attirer naturellement – ou à chercher - les ennuis dans certaines occasions, elle n’était pas du tout inconsciente au point d’entraîner avec elle des personnes qui n’avaient rien demandé. Tout était très simple en réalité, et la jeune femme progressait sans réelle crainte, éclairant devant elle avec sa lampe torche pour éviter tout obstacle. Assez rapidement, son faisceau révéla un groupe de trois jeunes ados au look assez effrayant, piercés de partout, tatoués, et vêtus de vêtement de sport cinquante fois trop grands pour eux. Siobhan s’assura que Douglas la suivait toujours avait de se diriger droit sur les trois types, et l’un d’eux rangea son portable dans la poche de son baggy avant de s’avancer vers elle dans une démarche qui se voulait intimidante :

Tu sais que t’es sur le territoire des Dukes, meuf… ! – Le jeune s’immobilisa et sortit à son tour une torche avec laquelle il aveugla la jeune femme tout en l’observant. – Yesss, on pensait que tu viendrais plus tôt ! Ca fait un bail !

Le jeune parcourut les quelques mètres qui le séparaient de Siobhan – en boîtant bizarrement – et la salua à sa façon avec un enchaînement de signes de main avant de finalement la serrer contre lui. Toutes dents dehors, l’éphèbe orienta son regard vers Douglas avant de le désigner d’un mouvement de tête :

Ton mec ?

Siobhan esquissa un sourire qui passa sans doute inaperçu dans la pénombre.

Non. Un de mes élèves.

Le jeune adressa un sourire un peu moins carnassier à Douglas ; sa manière à lui de souhaiter la bienvenue à ceux qui s’aventuraient sur son territoire en compagnie d’une personne qui – elle – y était autorisée.

Il a vraiment d’la chance d’avoir une prof aussi bonne que toi !

Siobhan éprouva l’espace de quelques secondes un léger doute sur le sens de cette dernière phrase, à savoir qu’elle n’avait aucune idée du mot auquel « bonne » était à rattacher… Mais bon, ce n’était pas vraiment le plus important au final. Restait à faire les présentations pour éviter que Douglas ne la prenne pour une folle :

Douglas, je te présente Bab’s, Jamie et Wizzer. – Les trois jeunes tentèrent d’afficher un air aimable, mais ils demeuraient tout de même intimidants. – Nous aurons le champ libre sur la zone des chantiers, et nous ne serons dont pas dérangés par la sécurité. Du moins, pas sans que mes amis ici présents ne nous en avertissent…
T’inquiète pas, Sis’, on gère !

Siobhan leur adressa un sourire lumineux. Il y avait du bon à trainer les bars, ça permettait de se faire un tas d’amis tous plus bizarres les uns que les autres… Et en fait de bizarrerie, ces trois-là faisaient figure de champions avec leurs dégaines douteuses et leurs regards acérés. La jeune femme remit le sac d’aplomb sur son épaule, et salua les trois jeunes avant d’inviter Douglas à se remettre en route. Lorsqu’ils furent suffisamment éloignés pour être hors de portée d’oreilles, Siobhan reprit la parole :

Avoir des relations, ça permet quelques petits traitements de faveur. En l’occurrence, on ne se fera découper en morceaux par personne, et on ne se fera pas non plus déranger trop rapidement ! – L’irlandaise adressa un sourire à son élève avant de s’arrêter à proximité d’une clôture. – Ah, voilà notre porte d’entrée !

Siobhan laissa tomber le sac de sport au sol dans un bruit métallique rappelant un entrechoquement de boîtes de conserve, et frotta ses deux mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. La clôture faisait environ 2 mètres de haut et n’était surmontée par aucun barbelé, ce qui faciliterait leur passage au-dessus. Une personne malhonnête aurait sûrement entaillé le grillage à la pince coupante, mais Siobhan souhaitait pénétrer dans cette zone sans détruire une clôture qui n’avait rien demandé.

Tu es assez grand, donc en principe tu devrais réussir à passer par-dessus. Mais au besoin, la courte échelle peut être une excellente chose.
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyDim 4 Déc - 14:57


    Perspicace le Douglas, il avait fini par savoir où ils se dirigeaient, mais il avait beau faire – même s’il faisait peu – sa prof ne lui donnait aucun détail supplémentaire concernant leur objectif final. Loin d’être inquiet pour l’instant, le jeune mutant en profita pour faire travailler ses méninges et réfléchit à plusieurs hypothèses possibles, toutes plus terre à terre les unes que les autres. En cours de réflexion, il se permit même un court instant « nostalgique » en repensant à ce qu’il avait vécu sur ces chantiers. Quoique, il eut l’impression d’avoir encore un point de côté tant il avait courut lors de sa première visite. Non, rectification, lors de sa première fuite des gardiens. Une action qui l’avait poussé à commencer la pratique du jogging, pratique relativement désastreuse jusqu’à présent, mais ça, il fallait l’occulter. Il travaillait là-dessus pour s’améliorer.

    Ceci dit, sa prudence quasi légendaire le força à rappeler la présence d’éventuels gardiens dans les parages. Menace que Miss McGillicuddy balaya d’un geste comme s’il s’agissait d’un simple moustique. Elle disait avoir tout prévu… confiant, Doug décida de la croire et se prépara à prendre des notes des fois qu’il ait à revenir dans les environs (une probabilité qui n’était pas négligeable compte tenu de l’évolution de sa relation avec Calisto). Aussi, l’adolescent suivit ‘irlandaise sans faire d’histoire et en éclairant docilement les lieux avec la lampe qui lui avait été confiée. Après quelques instants de marche, le duo en sortie pédagogique finit par arriver vers un petit groupe de… racailles ? C’était le premier mot qui lui vinait à l’esprit. Un peu trop précipité peut-être, mais en même temps, Douglas n’avait pas du tout l’habitude de fréquenter ce genre de personnes qui paraissaient cent fois plus intimidants que Maximilian qui pourtant était une bonne référence dans ce domaine. Il hésita un instant, mais voyant le pas assuré de son enseignante, il la suivit sans broncher et se contenta d’observer la scène sans rien dire. Apparemment, elle les connaissait. Cette prof méritait décidément bien sa réputation de « zarbi » pour ne citer personne. Un des hurluberlus le prit pour le « mec » de l’X-woman, ce à quoi Doug répondit par un rougissement qui se fit discret dans la nuit et surtout sans halo de lampe torche sur son visage, mais il ne dit rien, laissant encore une fois l’artiste en chef s’en occuper. En fait, il ce contenta d’un signe de tête poli accompagné d’un sourire correspondant quand les présentations furent faites. Il n’avait pas beaucoup d’expérience avec ce genre de personne mais se dit que la meilleure chose à faire était de rester silencieux. Il avait lu ou vu quelque par qu’un mot mal choisi et pourtant innocent dans un contexte normal pouvait être très mal interprété dans ce genre de situation, le silence était donc la meilleure option en dépit du fait qu’un « enchanté » serait le réflexe qu’il aurait eut pour l’occasion. Le jeune mutant aurait aussi volontiers affirmer que miss McGillicuddy était en effet une bonne professeure, mais encore une fois, il ne voulait pas que ses propos soient mal pris. Il comprit ensuite que ce petit groupe allait leur server d’alarme en cas de problème. Sur le principe, cela devrait être utile en effet, mais Doug ne savait pas vraiment s’il se sentait capable de leur accorder la moindre confiance… Bon, après tout, c’était mieux que les autres fois où il n’avait dû compter que sur lui-même.

    Une fois séparés de leur équipe de soutien, Doug reçut une petite explication sur ce qui venait de se passer et sur le pourquoi du comment. Mais elle ne luit dit toujours pas ce qu’ils étaient venus faire ici ni quel serait le rapport avec l’art. En plus, son sac avait tendance à faire beaucoup de bruit ce qui inquiétait un peu le jeune homme plus préoccupé par d’éventuelles oreilles indiscrètes et mal intentionnées que par le contenu du sac. Question de priorité, encore une fois… La jeune mutante lui présenta ensuite un grillage qu’il leur servira d’entrée. Apparemment, ils allaient devoir l’escalader. De son côté, l’irlandaise n’aurait probablement aucun problème avec son expérience en tant qu’X-woman. Doug lui s’estimait heureux d’être confronté à l’un des seuls exercices proposés par monsieur Logan qu’il réussissait à peu près convenablement. Il hocha la tête, accrocha sa lampe à ses vêtements pour ne pas qu’elle tombe, prit un peu d’élan et sauta tout en attrapant le sommet de la clotûre, puis se hissa de l’autre côté avant de se laisser tomber sans se faire mal. Bon, on voyait bien qu’il n’était pas un expert en la matière au vu de ses gestes pas très précis, mais le résultat était là. Légèrement essoufflé, il se tourna vers sa prof et lui demanda :

    – Je peux attraper le sac si vous voulez.

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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 17 Jan - 18:04

(un peu à la bourre, mais j’espère quand même que ça te plaira ^^)

On pouvait réellement s’interroger sur la santé mentale de Siobhan lorsqu’on voyait ses diverses fréquentations et la facilité avec laquelle elle avait quitté l’Institut en pleine nuit avec l’un de ses élèves pour aller trainer dans une zone pas hyper favorable du point de vue de la sécurité. L’endroit était en effet connu pour être régulièrement utilisé comme refuge de tous types de fuyards mutants ou non, de planque pour la marchandise si chère aux cœurs des dealers, et un tas d’autres choses sordides… L’irlandaise n’était cependant ni malade, ni foldingue, et même si ses aptitudes en matière de rixe de bar étaient hautement louables, elle avait tout de même jugé utile de faire appel à des connaissances appartenant au gang qui régnait sur ce quartier de la ville… Et avec une telle protection, il faudrait vraiment tomber sur des têtes brûlées pour se faire attaquer. Ou sur des agents de sécurité un peu trop zélés.

Douglas ne s’étonna pas de se voir présenter une clôture grillagée comme étant une porte d’entrée, ce qui démontrait visiblement qu’il devait avoir suffisamment confiance en son professeur pour la croire sur parole à ce sujet. Le jeune homme ne mit guère longtemps à reculer pour prendre suffisamment d’élan et à sauter pour passer par-dessus le grillage. Un exercice durant lequel Siobhan ne le quitta pas des yeux au cas où il faille intervenir pour l’empêcher de se briser un bras, ou même tout simplement pour vérifier que Logan maintenait toujours les élèves dans une bonne condition physique avec ses cours musclés. Douglas atterrit sans encombres de l’autre côté du grillage, et proposa dans un souffle de rattraper l’énorme sac que trimballait Siobhan.

Je veux bien, s’il te plaît.

Siobhan s’approcha du grillage et fit passer le sac au-dessus, laissant à Douglas le soin de le rattraper et de le poser au sol. Elle aurait pu faire sa fière et s’offusquer qu’on ne la croit pas capable de sauter cet obstacle avec un poids sur le dos, mais l’heure n’était pas aux démonstrations de force : qui ramènerait Douglas à l’Institut si elle se pétait un bras en loupant son coup ? Et puis de toute manière, il n’y avait aucune honte à accepter un peu d’aide, surtout lorsque c’était si gentiment proposé.

Siobhan n’eût pas réellement besoin de prendre d’élan du fait de sa grande taille. Elle se contenta d’escalader le grilage à sa manière, c'est-à-dire en en saisissant l’extrémité avec ses mains et en prenant appui contre l’obstacle jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de se hisser au-dessus à la seule force de ses bras. Elle avait bien entendu suivi le même entraînement que Douglas – en un peu moins hard, cependant – lorsqu’elle n’était encore qu’une élève et avait eu l’occasion de se vautrer de toutes les manières possibles en mettant cette technique à profit. Du coup, Siobhan s’était concocté sa propre technique, qui consistait à reprendre les passages les moins périlleux de la vraie technique, en la combinant avec ce qu’elle était certaine de pouvoir faire sans se louper, à savoir se hisser à la force des bras. Et comme Siobhan n’était pas bien lourde, elle parvenait à réussir les franchissements d’obstacles sans encombres.

Ses pieds touchèrent terre de l’autre côté du grillage, et il ne fallut que quelques secondes pour que son sourire enjoué reprenne place sur ses traits. Ramassant le sac pour le remettre sur son épaule, Siobhan ralluma sa lampe et indiqua à son élève la direction à prendre.

Encore un peu de marche, et nous serons arrivés…

L’électrique mutante se mit en route en s’assurant que Douglas faisait de même, balayant devant eux avec le faisceau de sa lampe torche afin d’éviter de se tordre les chevilles ou de trébucher sur les obstacles rendus invisibles par la nuit. Cinq bonnes minutes s’écoulèrent avant que Siobhan ne s’immobilise devant la porte d’un petit bâtiment de trois étages dont la porte d’entrée comme les fenêtres avaient été barrées de deux grosses planches de bois. Siobhan s’agenouilla et passa sa tête à l’intérieur, inspectant les environs grâce au faisceau de sa lampe, et tassa finalement le sac dans l’ouverture avant d’inviter Douglas à suivre le mouvement.

Après toi !

La jeune femme le laissa s’introduire par la petite ouverture malgré tout suffisamment grande pour laisser passer un homme, et le rejoignit assez rapidement, ramassant de nouveau le sac avant de se remettre en route avec toujours autant d’entrain. Après avoir gravi les escaliers jusqu’à atteindre le deuxième étage, Siobhan laissa tomber le sac au sol, provoquant un fracas assez inattendu qui la fit sursauter.

Désolée… - Un sourire immense prit bien vite place sur ses traits. – Nous sommes arrivés à destination ! Et si en principe nous ne nous sommes pas trompés de bâtiment, il devrait y avoir… - La mutante marqua une pause avant de faire signe à Douglas de la suivre dans un coin sombre. - … et voilà !

Difficile même avec la lumière de deux torches de comprendre ce qu’un mur pouvait avoir de si extraordinaire à ses yeux, mais il s’agissait de Siobhan, et quelques fois il ne fallait pas hésiter à lui demander d’expliciter un peu ses différents délires. La jeune femme rapprocha le sac et déplaça deux gros pots d’enduit qui avaient été oubliés là, invitant Douglas à s’installer sur l’un d’eux. Du sac, elle sortit deux projecteurs qu’elle orienta directement vers le mur, et tendit une barre chocolatée à son élève tout en s’installant à son tour sur le second pot.

A ton avis, en quoi consiste la suite du programme ?

La lumière puissante des deux projecteurs donnaient à Siobhan une allure un peu irréelle et un sourire rappelant assez bizarrement ce gros chat rayé dans Alice au pays des merveilles.
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Douglas Ramsey

Douglas Ramsey
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 17 Jan - 22:42

[Pas de pb, tkt ^^]


    Il ne savait pas si la clôture qu’il venait de franchir faisait partie de ce cours spécial, peut-être s’agissait-il d’un test que l’enseignante avait tenu à lui faire passer avant de commencer la suite. Ou peut-être pas, peut-être s’agissait-il seulement d’un simple grillage qu’ils devaient tous deux franchir pour pouvoir passer à la suite, un simple obstacle qui n’avait rien à voir avec le contenu de la leçon d’aujourd’hui. Oui, c’était sûrement cela, car loin de penser que Miss McGillicuddy était stupide, Douglas ne la considérait pas comme étant une de ces profs qui prenaient tout en compte minute par minute et qui s’amusaient à établir chaque seconde de cours après avoir fait tous les calculs possibles et avoir envisagé toutes les éventualités… ce genre de méthode conviendrait mieux au professeur Livingstone… Bref, beaucoup de pensées pour pas grand-chose. Il ne connaissait pas sa prof très bien, en fait il lui avait rarement parlé en dehors des cours, mais il sentait qu’elle faisait partie de ces gens qui improvisent au moment voulu mais qui ont assez de ressources et de cervelle pour le faire efficacement. A moins qu’elle soit si intelligente qu’elle arrive à agir tout en donnant cette impression. C’était encore trop tôt pour avoir une idée précise, mais probablement que le reste de la soirée allait donner son lot de réponse.

    En attendant que ce soit le cas, l’élève réceptionna le sac qui venait de passer au dessus le grillage. Avec des mouvements un peu maladroits à cause du poids, il parvint à s’en emparer convenablement et à le poser sur le sol. Maintenant qu’il l’avait touché, il commençait vraiment à se demander ce qu’il pouvait bien contenir. C’était comme si une multitude de boîtes de conserve étaient entreposées à l’intérieur. Il s’apprêta à poser la question à voix haute mais en relevant la tête, il vit miss McGillicuddy se hisser par-dessus la clôture. Sa technique était bien différente de celle que Monsieur Logan leur avait apprise, mais elle n’en était pas pour autant inefficace. Une fois que la mutante s’était remise de son escalade, Doug osa poser la question avec l’habituelle tinte de politesse et de respect qu’il adressait naturellement envers ses professeurs.

    – Qu’est-ce que contient ce sac, mademoiselle?

    Mais il semblait qu’il y avait plus urgent que l’informer du contenu du sac. Il fut incité à continuer la progression. Bon, au moins il n’était pas venu ici que pour escalader une grille, ça il aurait pu le faire toutes les semaines avec le professeur le moins pédagogue de l’institut…

    Douglas suivit sa prof à travers le chantier, il était à côté d’elle mais légèrement en retrait car il ne savait pas quelle direction il fallait prendre. Avec la lampe torche qui lui avait été confiée, il accompagnait le faisceau de l’autre lampe et éclairait le sol. Pour être venu ici quelques fois la nuit, il savait de source sûre que le sol pouvait comporter bien des obstacles. Finalement, ils arrivèrent devant une espèce de bâtisse à trois étages et dont chaque point d’entrée était obstrué par des planches en bois. Indifférente à cela, Mlle McGillicuddy s’approcha d’une fenêtre dont les planches formaient une cavité suffisamment large pour qu’un individu à la corpulence moyenne puisse s’y faufiler. A condition de se tortiller légèrement, d’après ce que le jeune homme pouvait deviner ; la traversée ne serait en rien confortable. Et comme il s’y été presque attendu, c’était là leur point d’entrée. Il reçut l’invitation de s’introduire à l’intérieur en premier. Retenant un soupir de dépit, l’adolescent entreprit d’entrer dans le bâtiment.

    Une fois à l’intérieur, Doug jeta un œil à la décoration tout en enlevant machinalement la poussière que ses habits avaient accumulée. Tout était gris, béton à nu, il y avait des fissures assez impressionnantes sur les murs et au plafond, de quoi encourager la destruction de l’immeuble. Pas de bol pour lui, leur objectif se trouvait à l’étage. Douglas dût faire de sérieux efforts pour ne pas contredire cette instruction pourtant claire et assurée. Heureusement, son accompagnatrice semblait déborder de confiance et de quiétude ce qui le dissuada tout juste de contester la décision. N’empêche qu’il monta les marches craquelées avec un maximum de prudence. L’étage se révéla ne pas être en meilleur état que le rez-de-chaussée. Alors qu’il calculait les risques qu’ils couraient à être ici ne serait-ce qu’à tenir debout, il fut surpris par un vacarme inattendu venant du sac mystérieux et sursauta. La mutante s’en excusa et il eut un petit rire nerveux comme pour se moquer de lui-même, après tout, il a déjà été dans des situations pires que celle-ci. C’était étrange de constater qu’on pouvait inconsciemment courir de graves dangers lorsqu’on été en compagnie d’un ange mais qu’avec d’autres personnes, la chose était tout de suite moins aisée. Quel preux X-man il allait faire…

    Siobhan lui expliqua ensuite qu’ils étaient normalement au bon endroit et lui demanda de la suivre dans un coin spécifique de l’étage, ce qu’il fit, naturellement. Ils arrivèrent devant un mur qui fut présenté comme étant le point de destination. Doug l’observait, lui et sa prof tandis que cette dernière improvisait une salle de classe, le mur en question fut éclairé à la manière d’un écran de cinéma, ou d’un tableau noir, c’était selon… Elle fit asseoir son élève qui prit également la barre chocolatée qui lui était offerte. Le mutant continuait d’observer leur salle de cours tandis qu’elle lui demandait quelle était, selon lui, la suite du programme. Là pour tout dire, il n’en avait aucune idée, mais n’aimant pas vraiment ne pas fournir de réponse à une question qu’on prof lui posait directement, il ne dépassa pas la limite d’une minute de réflexion – limite qu’il s’imposait toujours – avant de formuler la chose la plus sensée qui lui arriva à l’esprit :

    – On va colmater les fissures… ? Aucune idée...

    A peine venait-il de finir son hypothèse, il avait réalisé qu’il venait de dire une grosse stupidité. Gêné par sa propre bêtise, il entreprit de baisser les yeux et de s’intéresser à sa barre afin de l’ouvrir sans trop déchirer le papier. Une activité qu’il maîtrisait certainement mieux que celle de deviner en quoi son cours spécial allait consister…


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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyVen 27 Jan - 17:38

Jusque là, tout s’était déroulé exactement de la manière dont Siobhan l’avait imaginé : elle avait eu la peinture, Douglas, une place pas trop pourrie pour garer son véhicule, des guetteurs disposés à tenir parole, et un mur aussi propre que lors de sa dernière visite clandestine dans ce quartier de la ville. Franchement, que fallait-il demander de plus concernant cette petite virée ? Ah oui, il fallait que Douglas refasse son évaluation. Et que Siobhan lui parle d’un tas de trucs pour l’amener à arrêter de se prendre la tête avec la Technique. Ok, donc il restait encore pas mal de choses à faire ce soir…

Siobhan avait attendu qu’ils soient à couvert d’éventuels regards de vigiles pour répondre au sujet du contenu du sac, et lorsqu’elle s’était décidée à apporter – enfin ! – une réponse claire, elle avait tout simplement laissé ses pensées partir dans à peu près tous les sens possibles jusqu’à conclure qu’il fallait nourrir Douglas d’extrême urgence pour lui permettre de conserver son cerveau en bon état de fonctionnement, et ainsi s’assurer qu’il n’y aurait aucun facteur extérieur qui viendrait l’empêcher de saisir la portée de ce que Siobhan s’apprêtait à lui expliquer – et Dieu savait qu’il fallait un certain entrainement pour ne pas se perdre lorsqu’elle commençait à essayer de démontrer des choses par A+B !

Lorsqu’enfin la mutante s’installa près de son élève, elle accorda un soin énorme au déballage d’une barre chocolatée avant de lui demander avec amusement ce qu’il pensait qu’ils étaient venus faire dans ce trou. Un silence assez impressionnant s’installa jusqu’à ce que Douglas propose une activité « colmatage de fissures », entraînant un air interrogatif sur le visage de l’enseignante, avant de finalement conclure qu’il n’en savait rien. Siobhan le vit très distinctement baisser les yeux, manière comme une autre de fuir le regard parfois si dangereux de l’irlandaise…

Siobhan resta d’abord silencieuse à son tour, considérant avec une certaine admiration le soin que pouvait mettre l’adolescent à déballer sa barre chocolatée. En fait, il n’y avait rien de si étonnant là dedans, mis à part le fait qu’une fois encore, elle avait elle-même fourni le moyen de s’échapper à un interlocuteur en lui donnant quelque chose à manger… Pourtant, ça avait eu l’air d’être une bonne idée sur le coup ! Siobhan considéra sa rivale – la barre chocolatée, cette garce – qui détournait l’attention de son élève de ce qui était réellement important :

Alors en fait, non… Ca va peut-être te décevoir dans le sens où tu aurais peut-être préféré colmater des fissures, mais ce n’est pas exactement ce que j’avais prévu. Mais à la limite, pour une prochaine fois on envisagera un atelier rénovation.

Tout en riant, Siobhan tendit le bras pour attraper la lanière de son immense sac de sport et ouvrit la fermeture d’un mouvement très théâtral, écartant les bords de manière à y glisser une main. Main qui en ressortit une bombe de peinture jaune fluo, et qui la déposa au sol par la suite peu avant que ne suivent une dizaine d’autres couleurs.

Voilà pour le contenu du sac. Tu m’excuseras de n’avoir rien dit plus tôt, mais c’était une surprise…

Elle lui adressa un petit sourire désolé avant de reprendre, frottant ses deux mains l’une contre l’autre pour les réchauffer un peu :

Donc nous y voilà. Tu as un grand mur d’environ 5 mètres sur 3 de hauteur, et – j’en suis sûre – plein d’idées en tête pour utiliser toute cette peinture. La suite du programme c’est un peu plus qu’une séance de dégradation de biens publics, dans la mesure où c’est l’occasion pour toi de me représenter quelque chose qui te tient à cœur. La liberté ne t’a peut-être pas suffisamment inspiré ce matin, et… - Siobhan marqua une pause. - … en fait c’est sans doute tout sauf orthodoxe comme manière de faire, mais je voulais être certaine que tu ne me sortirais pas de règle ou de compas pour déterminer des proportions quelconques.

Siobhan affichait un sourire qui était simplement encourageant, elle ne souhaitait ni le mettre mal à l’aise, ni lui laisser entendre que son évaluation aurait mérité une excellente note d’un point de vue géométrique, mais une note bien plus modeste concernant la créativité. Parce que c’était ça le problème : Douglas réfléchissait trop et enfermait également son esprit dans des cadres qui n’existaient ni pour le commun des mortels, ni pour les artistes… Enfin si, ces cadres existaient, mais la créativité permettait d’en sortir pour produire de très jolies choses.

Et je suis certaine que tu n’as besoin de rien d’autre que ces bombes de peinture pour me présenter quelque chose de créatif !

L’enthousiasme de Siobhan faisait souvent peur aux gens qui n’en comprenaient pas l’origine. Dans ce cas précis, elle était pratiquement certaine d’avoir paré à toutes les éventualités au niveau des accessoires qui auraient pu permettre à Douglas de lui proposer quelque chose de beaucoup trop guindé, et le choix des bombes de peinture n’était pas non plus étranger à cela. On pouvait en effet essayer de tracer quelque chose de parfait avec ces bombes, mais à moins d’avoir déjà une certaine expérience en la matière, on ne pouvait obtenir une chose parfaite du premier coup. Siobhan s’était surpassée au point que ça en devenait quelque peu flippant… et lorsqu’elle le réalisa un peu tardivement, elle lui adressa un sourire encourageant avant de mordre dans sa barre chocolatée.
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyDim 29 Jan - 15:12


    Sans surprise, Mlle McGillicuddy anéantit la théorie de Douglas concernant la nature de ce cours spécial. En même temps, il n’en avait réellement aucune idée et avait fait appel à toute la logique dont il était capable, sachant même qu’en art, la logique ne l’avait jamais vraiment aidé et qu’une fois encore, elle l’emporterait dans l’erreur. Donc ils n’étaient pas là pour colmater des fissures… bon… en même temps cela n’aurait pas été très logique sachant que le bâtiment – et par extension, ce mur – finiront par être démolis, peut-être même le jour suivant. Pour ce qui était de la manière dont elle avait écarté son hypothèse, Douglas remercia sa professeur par un simple sourire un peu gêné qui fut vite transformé afin de prendre une bouchée de friandise.

    Tout en mâchant, il observa la mutante dévoiler le contenu mystérieux de son sac. Il la vit en sortir plusieurs bombes de peinture, le genre de bombes qu’utilisent généralement ceux qui se plaisent à pratiquer le pop art urbain sur les murs d’une ville… du moins dans l’esprit relativement fermé de Doug. Mais de toute évidence, certaines personnes tout à fait respectables pouvaient être en possession de tels ustensiles… quoique, sa rencontre avec les fréquentations de sa prof d’art pouvaient potentiellement remettre en question l’adjectif respectable.

    Interrompu dans son processus de mâchage par la surprise, Doug observait l’X-man avec un air clairement interrogatif, un air qui ne partit pas, même après les explications qu’elle lui apporta et en dépit du fait que ces consignes en elles-mêmes étaient tout à fait claires. Douglas bloquait sur un aspect que son enseignante n’avait pas mentionné mais qui le dérangeait légèrement et méritait – selon lui – un minimum d’explication…

    – Donc si je comprends bien… vous voulez que je fasse un graffiti sur ce mur… C’est légal ?

    Tel était le point qui le perturbait le plus pour l’instant. Il ne pensait pas encore aux difficultés qu’il pourrait avoir à accomplir une telle mission; laisser son imagination s’exprimer au détriment des règles et des cadres établis. Car au final, sortir de la loi consistait déjà en soi à un grand pas au dehors de ces mêmes cadres qu’il avait apprit à connaître et qui lui avaient toujours servit de base dans sa vie. Bon, certes, il avait déjà largement mit l’orteil en dehors de ces limites établies, mais là, cela impliquait un adulte, et surtout un X-man. Un cours d’arts plastiques valait-il vraiment le coup de prendre le risque de voir aux informations dans les jours qui suivent : « Mercredi dernier, un groupe de mutants sortis tout droit de leur fameux « institut » a été surpris en plein délit dégradation architecturale. Quelle étrange façon pour eux d’essayer de « s’intégrer » au reste de la société… » Il n’était vraiment pas sûr que le jeu en valle la chandelle… après tout, ce n’était que de l’art…

    Pris dans ces réflexions internes, il observa Mlle McGillicuddy pour voir ce qu’elle en pensait. Après tout, il la savait intelligente et responsable, il devait sûrement y avoir d’autres moyens d’aider l’esprit artistique de Douglas à se développer… Alors pourquoi en utiliser un qui impliquait autant de risque ? Quelque part en lui, il se dit que n’importe quel autre élève ou presque aurait probablement été plus que ravi d’avoir droit à ce genre d’activité, et ça aussi, son enseignante devait le savoir, alors pourquoi ?


[Wouhou, élu mon post le plus court depuis longtemps… ]
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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptySam 4 Fév - 22:39

Siobhan était réputée pour ses idées un peu étranges, mais même elle aurait été incapable d’imaginer proposer à ses élèves un atelier spécial rebouchage de fissures avec de l’enduit. C’était suffisamment étrange pour que cela semble sortir tout droit de sa tête, mais en même temps ça l’était sans doute un peu trop… Est-ce que Douglas cherchait à la concurrencer sur le plan des bizarreries ? Pour l’instant, ça en avait tout l’air.

On pouvait aussi souligner l’inutilité d’une telle activité quand on considérait l’état global du bâtiment et les impressionnantes fissures qui zébraient les murs. Ou du moins, tous les murs sauf celui que Siobhan avait désigné à son élève. Il était tout à fait étrange que le temps et les intempéries aient affecté tous les murs sauf celui là, mais l’explication était bien plus rationnelle, puisque la jeune femme n’avait eu qu’à arracher un horrible papier peint pour dévoiler un mur à peu près propre. Mur sur lequel elle souhaitait que Douglas lui propose quelque chose de particulier pour remplacer sa représentation guindée de la Liberté.

L’intervention des bombes de peinture à ce stade de la discussion incita Douglas à cesser provisoirement de s’intéresser à sa barre chocolatée. Il comprit parfaitement en quoi consistait la suite du programme, et Siobhan acquiesça avec un large sourire pour manifester son approbation. En revanche, elle n’avait pas vraiment envisagé la question qui lui serait posée concernant l’aspect légal de l’exercice. C’était dans ce genre de moments que l’irlandaise était heureuse d’être hyperactive, parce que ce qui apparaissait comme un inconvénient majeur devenait quelque chose de fabuleux en lui permettant de proposer une réponse rapide avec toute la mauvaise foi dont elle pouvait être capable :

C’est théoriquement illégal, en effet. Mais dans la mesure où le bâtiment sera prochainement détruit, nous ne portons préjudice à personne…

Pour une fois, Siobhan ne faisait pas qu’arranger les choses avec mauvaise foi : elle se contentait d’énoncer la vérité de la manière la plus favorable à ses projets. Quelle différence feront les ouvriers en démolissant un mur taggué et un mur vierge ? Si le tag de Douglas se révélait vraiment horrible, il incommoderait sans doute un bref instant, mais de là à aller jusqu’à pronostiquer des crises de nerfs ou des piquets de grève, il ne fallait tout de même pas exagérer…

Siobhan mordit à nouveau dans sa barre chocolatée, espérant avoir été suffisamment convaincante. Elle ne pouvait nier qu’elle était soulagée de voir que Douglas n’avait pas une confiance aveugle en ses professeurs au point de faire leurs quatre volontés, même les plus dangereuses. Et par les temps qui courraient, il était plus que nécessaire d’être capable de réfléchir et de remettre en cause une demande insolite.


(Idem pour moi. Tant que le contenu est là, ya pas de souci pour la longueur ^^)
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyLun 6 Fév - 23:39


    Ok, l’idée de reboucher les fissures de ce mur était vraiment mauvaise, mais pour tout vous dire, c’était la seule qui été passée par l’esprit de Doug car il s’agissait de l’unique théorie possible qui correspondait aux critères logiques qu’il possédait et qui étaient ses seules outils. Car c’était maintenant une chose que son enseignante devait avoir comprise ; Doug avait un manque intersidéral en termes d’imagination. Son petit ami lui-même en avait fait l’expérience et était une des seules personnes capables de faire sortir quelque chose d’un tant soit peut fantaisiste de la part du traducteur. Mais il n’était pas là, ce qui, d’un point de vue artistique, était probablement une mauvaise chose, mais pas d’un point de vue pédagogique. Fallait bien qu’il apprenne sans qu’on lui tienne la main.

    Son hypothèse tomba donc à l’eau, sans trop de surprise… Connaissant la matière étudiée et l’enseignante en question, il aurait parié avoir tord. Mais bon, il n’était pas désespéré pour autant, et miss McGillicuddy non plus apparemment, sinon elle n’aurait pas fournit autant d’effort pour lui. Il avait bien écouté les consignes qui venaient de lui être données avait fait par de son interrogation quant à la légalité d’une telle opération artistique. Une réponse des plus questionnables lui fut apportée, il prit un instant pour la considérer mais préféra ne pas la contredire, après tout, leur simple présence ici était illégale, hors ce n’était pas la première fois qu’il était là… Bon, pas dans ce bâtiment à proprement parlé, mais n’empêche, ce serait hypocrite de sa part de dire : non non non, on ne fait rien d’illégal, c’est mal. En plus, là, c’était au nom de l’éducation, du savoir, alors aucune raison de prendre la tangente.

    Ceci dit, le programme n’avait rien de facile pour lui ; représenter la liberté avec de tels moyens… Ca impliquait qu’il ne pouvait pas se servir du matériel géométrique qui l’aidait tant en classe. Et bien qu’il n’ait jamais utilisé de tels ustensiles, il se doutait que la précision ne sera pas au rendez-vous. Mais même à la base, il ne comprenait pas ce besoin de retranscrire des notions aussi abstraites que la liberté en œuvre d’art. D’une, quelle était l’utilité ? De deux, techniquement, comment on faisait. En cours, on s’était toujours contenté de lui dire quelque chose du genre: « pense à ce mot, à cette notion et à tout ce qui l’entoure… et représente ce que tu vois ». Mais quand tu ne vois rien, tu fais quoi ? L’adolescent jeta un regard un peu désespéré sur les bombes de peinture avant de diriger son regard sur l’X-woman.

    – Comment est-ce que vous feriez vous?

    Ok, le désespoir avait peut-être altéré la formulation de sa question et celle-ci pouvait potentiellement paraître insolente, il s’empressa donc de reformuler avec une expression et un ton désolés :

    – Je veux dire… pas ce que vous peindriez mais… comment feriez-vous pour… pour trouver cette image que vous voudriez exposer sur ce mur ?

    Sous entendu: je n’ai aucune idée de ce que vous me demandez et il faut reprendre à la base, avec si possible un exemple concret – mais ça ce serait sûrement trop demandé, donc il ne l’explicita pas dans son interrogation – on ne pouvait pas lui demander de s’envoler s’il ne savait même pas déployer les ailes…


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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMer 8 Fév - 13:56

En voyant la mine un peu perdue de son élève, Siobhan s’en était voulu de ne pas avoir été très claire au moment d’expliquer ce qu’elle avait en tête. Ce n’était pourtant pas faute de faire de gros efforts pour s’éviter de partir en vrille en passant d’un sujet à un autre à la vitesse de la lumière, mais dans ce cas précis c’était encore insuffisant, comme en témoignait la suggestion de Douglas au sujet de l’atelier comblement de fissures… Siobhan n’avait donc rien pu faire d’autre que de sourire tout en repoussant gentiment cette théorie à sa manière, avec humour, et sans chercher à froisser son élève.

Siobhan pouvait vraiment être une vraie harpie lorsqu’elle avait décidé d’avoir quelqu’un dans le nez, et elle avait déjà pourri la vie de plusieurs collaborateurs qui l’exaspéraient par des paroles ou des attitudes complètement déplacées. Lorsqu’en revanche elle se trouvait face à quelqu’un qui était poli en plus de vouloir faire des efforts, Siobhan était la patience même, dans les limites de ce que son hyperactivité lui permettait. Avec ses élèves, la jeune femme se dévoilait très légèrement là où en temps normal elle prenait grand soin de ne pas exposer celle qu’elle était vraiment – une femme sensible sous un épais cuir irlandais – parce que la matière qu’elle avait choisi d’enseigner amenait quelque fois à se mettre à nu. Alors il n’y avait pas grand-chose d’étonnant à ce qu’elle ait opté pour ce rattrapage improvisé avec Douglas, parce que sa sensibilité avait pris le pas sur sa conscience professionnelle en lui permettant de ressentir l’envie de Douglas de faire des efforts même si cela ne se voyait pas vraiment dans ses productions artistiques…

Certes, c’était assez limite du pont de vue du règlement intérieur de l’Institut, mais Siobhan savait ce qu’elle faisait. Quels risques pouvaient-ils courir dans ce bâtiment à l’abandon au beau milieu de la zone des chantiers et en pleine nuit ? Selon Siobhan : aucun, parce qu’elle avait tout prévu, du choix du bâtiment au service d’ordre. Alors c’était un peu utopiste comme manière de voir les choses, mais Siobhan était réputée pour sa clairvoyance dans pas mal de domaines malgré certaines décisions jugées parfois un peu rapides.

Douglas semblait réfléchir à l’exercice que la jeune femme lui avait proposé, et Siobhan s’abstenait de l’interrompre de peur de lui faire perdre son inspiration. Elle avait beau être professeur d’arts plastiques, elle n’en était pas pour autant capable d’analyser le mode de fonctionnement de ses élèves dans le cadre d’un processus artistique, d’une part parce qu’il n’existait pas de manuel pour y parvenir, et d’autre part parce que le fonctionnement d’un cerveau avait quelque chose de suffisamment abstrait pour rendre un raisonnement difficile à prévoir. Pourtant, Siobhan faisait preuve d’un sens de l’observation assez efficace, parce qu’elle avait réussi à saisir une partie de l’origine du problème de Douglas à ce niveau : il réfléchissait beaucoup trop, et pour dissimuler des réflexions trop poussées, il se rabattait sur la technique. C’était une réaction parfaitement logique, et Douglas n’était pas le seul à se cacher derrière la technique pour pallier un manque de sensibilité artistique… mais Siobhan n’avait jamais vu personne se cacher derrière à ce point. D’ailleurs, il ne tarda pas à délaisser les bombes de peinture pour interroger son professeur sur la manière de s’y prendre. Douglas reformula sa question, et Siobhan se désintéressa de sa barre chocolatée.

Comment je m’y prendrais… - Son sourire s’étira avec amusement. - … tu sais que si je réponds à cette question, ça risque de prendre un certain nombre d’heures avant que je ne termine mon raisonnement à une vitesse normale ? – Son hyperactivité n’était un secret pour personne, de même que les difficultés qu’elle avait à raisonner de manière synthétique. – Pour faire simple… Il ne servirait à rien de te concentrer sur la technique à utiliser. Tu as choisi la Liberté comme thème… - Siobhan lui avait laissé le choix, mais visiblement Douglas tenait à tenter une seconde fois sa chance dessus. - … pas vraiment le plus facile, mais pas non plus le plus dur. En fait, il n’y a pas de mode d’emploi précis, et ce qui importe vraiment, c’est de te concentrer sur le ressenti, les émotions, et toutes les choses abstraites que l’on conseille d’ignorer ou de refouler dans des matières scientifiques ou… disons plus concrètes.

Siobhan aurait pu résumer ça rapidement en « oublie tout ce qui te permet de faire des maths », mais elle pressentait que ce n’était pas en attaquant frontalement les matières préférées ou les passions de Douglas qu’elle l’amènerait à considérer l’art comme autre chose qu’un truc barbant. Tâchant d’être plus claire, l’irlandaise poursuivit :

Plus précisément, ce qui te servira pour trouver cette image ne se trouva pas là – Elle désigna sa propre tête. - … mais là. – Siobhan désignait de son index son cœur, siège prétendu des émotions même si ce n’était pas scientifiquement prouvé. – Tu peux faire appel à des choses que tu aimes, ou à des souvenirs, et ça te guidera pour la suite… Par exemple, la liberté pour moi, ça fait remonter pas mal de souvenirs d’enfance, les bonbons volés dans la cuisine, les plongeons dans le lac, les parties de cache-cache ; plein d’évènements différents qui font remonter des sensations particulières et qui donneront une teinte particulière à ma représentation de la liberté, qui sera forcément différente de la tienne… – Siobhan eût un sourire charmant. – C’est ce qui rend l’art si compliqué à interpréter…

Siobhan n’était pas certaine d’avoir été suffisamment explicite, mais elle espérait que cela provoquerait au moins un début de déclic artistique chez son élève.

Si tu préfères un sujet peut-être un peu plus facile à aborder, tu peux en choisir un autre… Je t’ai laissé le choix du sujet pour ne t’imposer aucune contrainte.

L’irlandaise conclut par un sourire encourageant, mordant à nouveau dans sa barre chocolatée.
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptySam 3 Mar - 11:56


    D’après les conversations de couloirs, Siobhan McGillicuddy était une prof cool. Elle n’était pas dure ni sèche et les chances de finir traumatisé avant la première minute de ses cours étaient bien moindres qu’avec certains profs, monsieur Logan et monsieur Livingstone pour ne nommer qu’eux. Pour Doug, peu lui importait, il voyait les défauts et les avantages de chaque méthode. Ce qui comptait le plus, c’était le résultat. Et d’un cas comme dans l’autre, si l’enseignant réfutait une théorie d’un étudiant, il avait beau y mettre les formes, arrondies ou carrées, il n’en demeurait pas moins qu’à la fin, la théorie était belle et bien réfutée et réduite à l’état de poussière. Le reste était une question de préférence, donc. Lui ne s’en souciait guère, car encore une fois, l’important dans ces cas là, c’était que sa théorie n’était pas la bonne au final et qu’il fallait encore réfléchir. Pas le temps de s’attarder sur les formes pompeuses ou non.

    Aussi, si Doug devait analyser les raisons des appréciations des élèves sur les professeurs, il dirait que les matières enseignées ont une grande part dans le jugement final. L’art est un sujet que, de toute évidence, beaucoup d’étudiants aiment, peut-être par soucis de liberté. A l’opposé, les maths, peu de personnes aimaient cela, peut-être aussi à cause de toutes ses restrictions et de son côté terre à terre qui ne laissait aucune place à l’originalité et à l’imagination que les adolescents avaient, pour la plupart – semblait-il – bien fertile. Enfin, ce n’était pas là la question qui hantait son esprit en cette soirée.

    Le jeune homme écouta les conseils de miss McGillicuddy et cela ne fit que confirmer les aprioris qu’il avait déjà sur cette matière. Pas de mode d’emploi… le cauchemar. Autant l’envoyer tout de suite dans un monde sans ordinateur ou sans internet…

    Pour ce qui était de son choix, déjà, il avait pensé comme évident qu’ils étaient là pour corriger le tir sur le sujet de la liberté. Après tout, cette sortie pédagogique en elle-même illustrait plutôt bien ce concept et cette notion qu’il avait dû illustrait artistiquement plus tôt dans la journée. Du coup, pour le jeune homme, il était évident que ce thème serait celui sur lequel ils allaient se concentrer. Mais apparemment, il était plus… libre justement, qu’il le pensait. Cependant, même en sachant cela, son choix était déjà fait. Autant essayer de corriger le tir avec un concept déjà étudié. Certes, c’était un raisonnement – pour lui – logique, donc il était probablement incompatible avec la matière en question, mais bon, on s’accroche comme on peut.

    – Je vais garder la liberté si possible.

    La suite des explication de sa professeur n’aida pas à être optimiste quant à la suite de la leçon. Le cerveau était donc inutile pour l’occasion. Il fallait compter sur un autre organe, celui qui rendait toujours tout si compliqué aux yeux de Douglas. Celui qu’il comprenait le moins et qu’il évitait le plus.

    Cependant, il savait un peu comment y accéder, du moins il connaissait un raisonnement ou une technique susceptible de l’y conduire. Le problème, c’est que cela faisait appel à des souvenirs plutôt complexes et puissants. Par politesse et pour montrer qu’il avait compris tout ce qui venait de lui être dit, il hocha la tête en affirmation. Puis il se tourna vers sa cible physique ; le mur et commença à le regarder sans vraiment le voir. Le regard dans le vague… En quête de ce sentiment de liberté…

    Mais il y avait un petit problème propre à lui-même… il sentait ou entendait encore la présence de sa prof. Siobhan était là, et bien que Doug se sente tout à fait à l’aise avec elle, il n’avait pas vraiment envie qu’elle soit là lors de cette introspection des plus inédites et personnelles. Il ne saurait l’expliqué, mais il préférerait être seul pour cet exercice. Et être incapable de justifier un tel désir était assez frustrant pour lui et embarrassant même car il ne voulait pas chasser l’enseignante qui fournissait tant d’efforts pour lui.

    Il baissa la tête afin de réfléchir à la façon de formuler sa demande, mais ne trouva rien. Elle devait se demander ce qu’il se passait maintenant… du coup il fallait dire ou faire quelque chose. Doug se tourna vers elle et la regarda pendant une fraction de seconde l’air mal à l’aise avant de fuir le regard de l’Irlandaise et de fixer le sol tout en gardant – inconsciemment – une expression des plus coupables sur le visage. Mais il fallait dire quelque chose, alors il essaya de se lancer, le moins maladroitement possible. Et toujours sans la regarder dans les yeux, il lui demanda :

    – Je suis désolé… je… Pourriez-vous me laisser un moment ?... S’il vous plaît. Je suis désolé, c’est juste que… Je pense que j’y arriverais mieux seul…

    L’embarras qu’il ressentait n’était pas difficile à deviner ni même à constater en l’observant un minimum. N’empêche, il aurait bien aimé avoir lui aussi une friandise à lui proposer pour s’excuser convenablement de cette requête des plus impolies… Surtout qu’il ne pouvait expliquer cette demande, et ça, ça avait de quoi le frustrer profondément.



[désolé pour le retard Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] 379864 ]
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Siobhan McGillicuddy

Siobhan McGillicuddy
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyDim 11 Mar - 22:13

Assise sur son pot d’enduit à grignoter une friandise chocolatée dans la pénombre, on aurait sans doute du mal à imaginer que Siobhan puisse être en train de donner un cours. Ce qu’il fallait garder à l’esprit avec elle, c’était qu’elle ne faisait jamais rien comme personne lorsqu’il s’agissait de donner ses cours, et elle était précisément en train d’en faire une brillante démonstration avec Douglas. Seulement Douglas n’était pas le type même de l’élève lambda, ce qui contribuait à le placer sur le même plan que la jeune femme pour ce qui était de la difficulté de l’aborder, puisque si Siobhan s’ennuyait facilement, Douglas, lui, s’engouffrait souvent dans des raisonnements complexes et alambiqués qui n’avait pas vraiment leur place dans les domaines artistiques, notamment lorsque l’exercice proposé consistait à laisser parler ses émotions…

Au sujet neuf qui lui permettrait peut-être d’être plus à l’aise, Douglas avait préféré conserver la liberté, qui l’avait pourtant bien fait déraper dans la matinée. Même si c’était un choix contestable, Siobhan voyait là une belle preuve de persévérance de la part de son élève et ne pouvait que se réjouir de cette attitude positive. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que la facilité l’aurait poussé à changer de sujet, parce que s’orienter vers quelque chose de différent était tout aussi glissant que de tenter une seconde fois sa chance sur un sujet qui avait déjà été synonyme d’échec… Au final, tout était entre les mains de l’adolescent ; Siobhan n’était pas là pour essayer de le changer du tout au tout ou pour le transformer en féru d’art. Douglas avait bien d’autres atouts dans des disciplines où l’irlandaise n’oserait même pas envisager de s’aventurer, et quelque part ce sur quoi elle essayait de lui ouvrir les yeux lui permettrait peut-être un jour de faire la différence pour décrocher un job face à un concurrent qui n’aura connu toute sa vie que la rigueur des maths et de l’informatique…

Après les explications sur la manière assez personnelle dont Siobhan abordait le sujet, Douglas acquiesça. Un banal mouvement de tête qui ravit la jeune femme simplement parce qu’il indiquait qu’il l’avait comprise et que le raisonnement évoqué de manière assez confuse avait été compris. Il ne fonctionnerait certainement pas comme elle parce qu’ils n’avaient pas vécu et ressenti les mêmes choses, mais si ça pouvait l’aiguiller et l’aider à trouver sa propre manière d’appréhender un sujet artistique c’était déjà une excellente chose.

Siobhan mordit de nouveau dans sa barre chocolatée, n’osant plus rien dire de peur de perturber la réflexion de Douglas qui à présent semblait fixer le sol avec attention. La mutante s’absorba alors dans la contemplation d’une araignée qui poursuivait son odyssée sur quelques gravats qui jonchaient le sol par endroits, et Siobhan ne pu s’empêcher de trouver cette scène pourtant commune assez étrange à regarder… Mais elle ne pu s’embarquer dans d’autres divagations, parce que Douglas lui demanda si elle pouvait le laisser seul un moment parce qu’il estimait pouvoir y arriver beaucoup plus efficacement s’il était seul. L’irlandaise afficha un sourire indiquant qu’elle n’était absolument pas vexée, et se releva assez rapidement, attrapant une autre barre chocolatée dans l’immense sac de sport posé au sol :

Ca devient vite addictif, ce genre de choses ! Il en reste encore pas mal, si tu as encore faim ; il paraît que l’on créée mieux avec l’estomac plein. – D’un geste net, elle remonta la fermeture de sa veste. – Je vais faire un tour dans la cour pour prendre un peu l’air, et je repasse tout à l’heure… Surtout, prends ton temps, Douglas.

Sa dernière phrase fut prononcée dans un sourire destiné à l’encourager, et même si Siobhan était assez difficile à suivre, il était impossible de douter du fait qu’elle adorait son métier d’enseignante et qu’elle adorait presque autant sa relation avec les élèves. Du coup, elle ne s’éternisa pas trop dans la pièce par crainte que ne s’envole peut-être le début d’inspiration de Douglas, et les pas de l’irlandaise se perdirent dans l’obscurité de la cage d’escalier…

De nouveau au grand air, Siobhan fit quelques pas, promenant son regard pour déceler une place qui serait confortable et lui permettrait de s’installer pendant quelques minutes. Elle n’avait pas l’intention de remonter tout de suite et préférait à ce titre attendre toute seule dehors pour laisser le temps à son élève de se lancer une bonne fois pour toutes… Peut-être qu’un peu d’intimité lui permettrait de se concentrer sur d’autres aspects que la simple technique. Siobhan avisa une planche de bois et la déplaça jusqu’au mur du bâtiment, l’inclinant contre ce dernier pour s’en servir comme d’un dossier. La jeune femme s’installa et entama tranquillement sa seconde barre chocolatée, le regard perdu dans le ciel étoilé.

Une quinzaine de minutes plus tard, Siobhan quitta son poste d’observation et se glissa de nouveau à l’intérieur du bâtiment, montant les marches à pas feutrés afin d’éviter que les grincements assez impressionnants ne causent des frayeurs à Douglas. Une fois arrivée dans la pièce où elle l’avait quitté, la jeune femme s’appuya contre l’encadrement de la porte, observant ce que son élève faisait avec un demi-sourire aux lèvres…
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyLun 2 Avr - 11:52


    Heureusement pour lui, mlle McGillicuddy n’était pas trop susceptible - une qualité qui était peut-être indispensable au métier d’enseignant… à voir… - et s’en alla avec le sourire et la bonne humeur. Enfin Doug pensa qu’elle était de bonne humeur… quelqu’un (il ne savait plus qui) lui avait dit un jour que lorsqu’une femme parlait trop de chocolat, c’est qu’elle était dans un état de grande détresse émotionnelle. La sexualité et l’honnêteté de Douglas l’empêchant de vérifier ces dires, il n’était pas capable de dire si sa prof venait d’envoyer un signal de « détresse émotionnelle ». Et jugeant qu’il avait déjà une bien belle énigme sur les bras avec l’art, il préféra laisser cette possibilité de côté et se concentrer sur une chose à la fois. Peut-être qu’il approfondirait la question plus tard… s’il s’en rappelle… et s’il lui reste assez d’énergie pour résoudre un mystère de ce genre.

    Une fois seul, le jeune homme se tourna vers le mur qui allait être le support de son travail artistique, et après quelques instants de contemplation infructueuse, le jeune mutant poussa un long soupir et passa les mains sur son visage. On reconnaîtra là la pose d’un être illustrant le désespoir… Il n’allait jamais pouvoir trouver d’inspiration à une heure pareille, et surtout pas avec ces outils ; des bombes de peinture… il n’en avait jamais utilisé auparavant… Par curiosité, il alla en prendre une, la libéra de son capuchon et l’essaya maladroitement sur un coin du mur. Et hop ! une « belle » tâche verte… C’est bien ce qu’il pensait… la précision n’allait pas être aisée et le travail rendu serait très grossier et certainement pas symétrique pour deux sous. Que du plaisir en perspective…

    Démotivé, pour ainsi dire, Douglas dégoulina littéralement sur le sol pour finir assis et posa son ustensile à côté de lui. Un autre soupir franchit ses lèvres. Déjà, il n’était pas sûr d’avoir une image qui puisse bien représenter le thème du jour, mais en plus, même s’il l’avait, il lui serait carrément impossible de la représenter fidèlement avec ces bombes. Il lui faudrait une bonne semaine pour faire quelque chose de décent… et là, il lui restait quoi ? Curieux de vérifier l’heure, il glissa une main dans sa poche et en ressorti son téléphone portable, mais lorsque son regard se posa sur l’écran, l’heure n’était plus du tout importante car il y avait la réponse de Calisto :

    Citation :
    3 SMS envoyés à 19H03.

    Hola Amigo que tal? ça va? Tu me manques mucho muchissimo! Alors quoi de neuf? ça se passe bien en cours? Je pense à toi chaque jour, A chaque fois quand la pluie tombe, je m'abrite parce que je pense à tu qui était en colère et qui voulait me mettre ton manteau sur le dos. Quand je mange des sandouich je fais aussi atencion à ne pas aller trop vite, il y a ta petite voix de maman qui raisonne dans ma tête pour me dire "indigestion, indigestion!" sinon! C'est très drôle, mais un peu triste aussi car tu me manques. Mais bon je suis heureux que tu es en buena santé. Pour la liberté... Je dirai hum... Bah pouvoir voler comme on veut dans le ciel, bon d'accord, c'est très estereotipado je sais... Sinon c'est pouvoir prendre ses décisions soi-même, même quand elles sont malas... Comme ça après tu dois assumer tout seul tes bêtises, mais au moins tu sais que c'est toi qui a choisi en liberté. Je sais pas, des trucs comme ça!

    Tu me manques, je veux te faire bientôt plein de câlins.

    PS: désolé para les fautes, j'écris moins bien que je parle anglais.

    Calisto

    Cypher se surprit à rester figé pendant deux bonnes minutes à lire et relire ce message avec un sourire qui s’était inconsciemment placé sur son visage. Lorsqu’il s’en rendit compte, il remit son portable dans la poche et reporta son attention sur le mur à peindre. Sauf qu’il avait toujours le sourire sur son visage. Une fois conscient de cela, il laissa échapper un rire dont il ne saurait donner l’origine exacte, mais une fois cela fait, il se sentit un peu plus léger. C’est alors qu’il eut une vision très nette, une image qui exprimait ce qu’il ressentait, une représentation sur laquelle il était incapable de mettre des mots. Et à chaque fois qu’il pensait à cette image, son ventre et même son corps lui semblaient tout légers. C’était ça le sentiment de liberté ? Il n’en était pas vraiment sûr, mais il n’avait jamais eut une telle… « inspiration » pour un travail artistique alors il était bien décidé à l’exploiter à fond pour voir où cela allait le mener.



    Douglas n’avait pas remarqué que son enseignante venait tout juste de revenir, en fait, il était trop occupé pour y faire attention. Sur le mur (qui était maintenant bleu ciel) on pouvait voir en bas plusieurs chiffres, équations et symboles mathématiques grossièrement marqués en noir. Le reste du mur était parsemé de quelques tâches blanches onduleuses aux formes vagues et diverses semblables à des nuages. Mais ce qui occupait maintenant le jeune mutant, c’était le nuage central, qui avait une forme et une couleur particulière, blanc, rose un peu dorée et semblable à un humain… ou à un oiseau… difficile à dire. Ce « nuage » allait lui demander plus de temps. Et après, il faudra encore ajouter quelques nuages dans le ciel car il n’y en avait pas assez à son goût et leur texture n’avait pas l’air suffisamment cotonneuse. Sans oublier le fait qu’il fallait y mettre plus d’effort afin de marquer une forte distinction avec les chiffres situés en bas, mais peu importe car cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas regardé l’heure…



[et voilà, je te laisse l’interrompre dans son travail quand tu veux ^^]
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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 10 Avr - 14:29

Siobhan ne connaissait pas vraiment toutes ces théories bizarres sur la surconsommation de chocolat chez les femmes, mais ce qui était certain en revanche, c’était qu’elle considérait cette friandise comme la meilleure de toutes. Que l’on puisse explique cela par le fait qu’elle était dans une grande détresse émotionnelle la dépassait de très loin et lui passait même très haut au-dessus de la tête, mais en revanche on ne pouvait passer à côté du fait qu’il y avait une certaine vérité dans cet adage inventé de toute pièce pour figurer dans des magazines féminins… Siobhan était un peu perdue sur ce plan depuis quelques années, et elle faisait son possible pour y remédier même si cela ne portait pas toujours ses fruits. En fait, cela ne portait même pas du tout ses fruits, pour être honnête.

Mais cela n’avait au final que peu de choses à voir avec ce que Siobhan avait en tête en mentionnant les barres chocolatées. Elle était assez maladroite et avait même énormément de mal à trouver les mots justes dans un certain nombre de situations, mais lorsqu’il s’agissait d’aider ses élèves dans sa matière, elle faisait preuve d’une inventivité incroyable. Installée à l’extérieur pour observer les étoiles, Siobhan ne pouvait s’empêcher de songer à ce que Douglas pouvait fabriquer au premier étage. Un instant, elle ferma les yeux et imagina avec une certaine horreur qu’elle trouverait le mur vierge de toute trace lorsqu’elle le rejoindrait. C’était sans doute la pire de toutes les choses qu’elle pourrait trouver en arrivant là-haut, et à côté de ça un autre hors-sujet beaucoup trop technique était complètement anodin…

Siobhan avait vraiment envie d’aider Douglas à se décoincer un peu artistiquement, et c’est la raison pour laquelle elle se força à rester immobile beaucoup plus longtemps que ce que son esprit pouvait supporter. Si elle était remontée dès la troisième minute, peu après que son cerveau lui ai commandé un « bouge, sinon j’te fais la misère », Siobhan aurait été grandement soulagée mais aurait également ressenti l’incroyable tentation de remonter, avec le risque d’interrompre son élève et de lui couper tous ses moyens… Alors elle avait pris sur elle, encore et encore, avant de finalement juger que 15 minutes étaient suffisantes pour réfléchir et déterminer par quoi commencer ; pour le reste elle tâcherait de se montrer silencieuse en attendant que Douglas termine.

Lorsque Siobhan rejoignit son élève, elle fut agréablement surprise de voir que le mur n’était pas vierge. Dans un sens, elle s’était doutée du fait que Douglas ne rendrait pas « mur blanc » pour ce devoir, mais elle était assez impressionnée de ce qui se dégageait de ce tag un peu particulier pour s’appuyer contre le mur et rester à l’observer sans faire de bruit. Sur son visage, un sourire était bien visible, signe indiquant qu’elle appréciait l’effort qu’avait fait son élève, et qu’elle se félicitait très largement d’avoir eu cette idée de sortir des sentiers battus pour en quelque sorte forcer Douglas à faire de même. Après une dizaine de minutes passées à l’observer en silence, Siobhan s’éclaircit discrètement la gorge pour ne pas lui faire peur et entra dans la pièce déserte d’un pas presque sautillant pour s’immobiliser près du projecteur lumineux.

Tu me dis quand je pourrais regarder ton œuvre de plus près.

Siobhan s’était efforcée de ne pas regarder trop attentivement maintenant qu’elle avait signalé sa présence parce qu’elle savait que certaines personnes détestaient que l’on regarde par-dessus leur épaule. Elle ne pu néanmoins s’empêcher de s’approcher sans parvenir à effacer son sourire, parce que ce qu’elle avait sous les yeux lui donnait envie de sauter partout. Ce qu’elle fit, juste avant de mettre la main sur Douglas pour l’étreindre brièvement :

J’étais certaine que tu me sortirais quelque chose dans ce genre, et franchement… - Elle réalisa quelque chose un peu en retard. – Désolée pour le calin, c’était… euh… c’était l’émotion ! – Un sourire conclut sa phrase avant qu’elle ne reprenne le fil de son discours. – Je trouve que c’est vraiment une excellente manière d’interpréter la liberté ! Avec ce que tu ressens, et non avec des tas de trucs techniques qui viennent altérer ton ressenti !


(Je te promets un peu d’action dès le prochain tour. J’espère que Douglas sait courir vite ! ^^)
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMer 9 Mai - 10:02


    Totalement concentré sur son travail, Douglas ne réalisa pas le moins du monde qu’il était observé par son enseignante. Pourtant, cela coulait de source, un prof digne de ce nom ne laisserait jamais un élève longtemps sans surveillance en pleine nuit dans un tel endroit. Et Mlle Mcgillicuddy était loin d’être une mauvaise prof. Mais là le cerveau du jeune homme était complètement focalisé sur son projet, son mur, en fait justement son cerveau n’était pas vraiment activé pour les besoins artistiques, mais ce concept là, il ne le comprenait pas encore. La théorie n’était pas du tout acquise, il essayait juste la pratique et, à sa grande surprise, ça ne marche pas trop mal, enfin il fallait attendre le jugement du prof avant de dire cela, car les chances pour qu’il soit à côté de la plaque étaient encore bien présentes.

    Et de manière générale, tout l’être de Douglas était concentré sur son travail, tous ses sens et toute sa concentration, pourtant, ce n’était pas comme s’il réfléchissait à ce qu’il était en train de faire, non, c’était différent et assez bizarre en fait. Mais peut-être était-ce ce qui était attendu de lui, alors il s’y abandonna complètement. Si bien que l’éclaircissement de gorge de Mlle Mcgillicuddy le reconnecta brutalement à la réalité. Plus par surprise que par peur, il se retourna en sursautant, un peu comme un enfant pris en flagrant délit de vol de cookies. Il attendit alors de voir la réaction de son enseignante mais celle-ci lui demanda sa permission pour pouvoir observer son travail, et probablement pour pouvoir donner son avis dessus, car il ne faisait aucun doute qu’elle avait déjà pu observer de loin ce qu’il avait produit. Il hocha la tête silencieusement pour lui signifier qu’elle pouvait jeter un œil de plus près. Maintenant qu’elle était revenue, Doug n’était pas sûr de pouvoir reprendre son travail, mais de toutes façons, le principal était fait, il ne manquait que quelques petits détails sans grande importance.

    S’il s’attendait à recevoir un jugement, c’était surtout par le biais d’une communication orale, aussi il fut de nouveau surpris en recevant l’étreinte de sa professeur. Une effusion courte qu’il réceptionna avec une certaine maladresse, ne sachant pas trop ce qu’il convenait de faire avec ses propres bras. Heureusement, cela ne dura pas – il eut même peur de la voir pleurer l’espace d’un instant. A la question muette qu’il avait posée, l’X-woman lui répondit qu’elle était plutôt contente de son travail, elle ajouta aussi que c’était l’émotion qui l’avait poussée à avoir cette réaction. Etait-ce donc cela que certains appelaient « le pouvoir de l’art » ?

    Douglas répondit à ces félicitations avec un sourire un peu gêné mais assez content, après tout, il venait de réussir quelque chose qui lui avait toujours posé problème. Certes, il n’était pas sûr d’avoir saisi la technique, mais au moins, il savait maintenant qu’il en était capable. Merci Calisto. A cette pensée, il eut envie de vérifier on portable pour voir si l’ange ne lui avait pas envoyé un autre message. Pendant que la prof d’arts s’appliquait à observer son travail, il jeta un œil à son téléphone. Pas de message, mais il vit l’heure…


    - Heu… Mlle McGillicuddy, il commence à se faire tard, vous ne trouvez pas?

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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyLun 3 Sep - 11:24

On pouvait dire que Siobhan était beaucoup trop bruyante dans certaines situations, mais lorsqu’il s’agissait de quelque chose en rapport avec ses élèves, elle était capable de devenir beaucoup plus mesurée en un battement de cils. C’est précisément ce qu’elle avait fait en apercevant Douglas absorbé dans sa fresque murale, et l’irlandaise sur le point de faire résonner sa voix dans le vieux bâtiment avait instantanément opté pour le silence et l’arrivée à pas de loups pour ne pas le déranger…

A présent que Douglas l’avait autorisée à jeter un œil de plus près sur son travail, Siobhan ne savait plus vraiment où regarder. Cette fresque lui plaisait, qu’il s’agisse des nuages cotonneux ou du nuage un peu doré qui ressemblait à un humain… La composition était un peu hasardeuse, et contre toute attente c’était précisément ce que la jeune femme souhaitait voir, justement parce que Douglas était bien trop habitué des choses carrées, nettes et à la limite du géométrique. Là, on sentait qu’il s’était lâché et qu’il s’était fait plaisir, aussi bien dans les couleurs que sur son interprétation du sujet.

La seule chose qui resta un peu en décalage pour Siobhan, furent les chiffres situés dans la partie basse, sur la droite. Elle les fixa pendant un petit moment avant de revenir à une vue d’ensemble et de partager son émotion avec Douglas, qui, visiblement peu habitué aux réactions démesurées pourtant monnaie courante chez la jeune femme. Les bras ballants, il ne bougea pas jusqu’à ce qu’elle finisse par s’écarter et par s’excuser pour son emportement, et elle lui adressa un sourire radieux avant de fouiller dans ses poches à la recherche de quelque chose qu’elle mit du temps à trouver :

Je crois qu’il va falloir qu’on immortalise ton œuvre avant que des bulldozers ne la mettent à terre... – Le bâtiment en démolition avait été choisi à dessein. – Tiens, à toi l’honneur !

Siobhan venait de tendre un minuscule appareil photo numérique à son élève et lui proposait de conserver le souvenir de son œuvre complètement inédite. Le sourire un peu gêné qui flottait toujours sur les traits de son élève fit légèrement tiquer l’irlandaise au point qu’elle se demanda si elle n’avait pas vraiment fait une grosse boulette en le serrant contre elle… Est-ce que c’était de sa faute si elle était à ce point expansive ? En tout cas, elle espéra de toutes ses forces que Douglas ne lui en tiendrait pas rigueur.

La jeune femme retourna observer la fresque de plus près et fut assez surprise d’entendre son élève lui faire remarquer qu’il était peut-être un peu tard. Siobhan se redressa et lui fit de nouveau face, un air amusé peint sur ses traits pâles :

Oui, c’est juste. J’ai tendance à oublier que tout le monde ne se contente pas que de trois heures de sommeil… !

L’hyperactivité avait quand même quelques avantages, il fallait l’admettre. La jeune femme commença à ramasser une à une les bombes de peinture pour les ranger dans son sac de sport. Elle en était à peu près arrivée à l’avant-dernière lorsque son téléphone vibra dans la poche de son jean… Les sourcils de Siobhan se froncèrent très légèrement : dans la mesure où toutes les personnes qu’elle connaissait étaient actuellement endormies à poings fermés, il ne restait plus beaucoup de possibilité… La mutante décrocha assez rapidement et une voix familière se fit entendre à l’autre bout du combiné :

Sis’, c’est Wizzer… Les batards de la sécurité font leur ronde... Tu f’rais mieux de prendre ton élève et d’te tirer vite fait !

Comme la situation l’exigeait, il ne laissa pas à Siobhan le temps de répondre, et la jeune femme raccrocha et se tourna de nouveau vers Douglas en essayant d’afficher un sourire naturel… ce qui fut un fiasco très criant.

Comme il se fait tard, nous allons rentrer. Mais avant de vraiment « rentrer », il va falloir… - Réalisant que ses mensonges étaient tellement mauvais qu’elle ne réussirait qu’à effrayer Douglas, Siobhan changea de tactique. – Promets moi juste de ne pas paniquer… - La jeune femme commença par éteindre le projecteur qui trahirait leur position à un moment donné. – On risque d’avoir de la compagnie dans pas longtemps… Donc on repart silencieusement et on ne panique surtout pas.

Ca lui allait bien de dire ça ! Quelle idée grandiose elle avait eue, encore une fois, en emmenant un élève hors de l’Institut en pleine nuit, et en allant trainer dans une zone où personne n’était sensé se trouver à moins de chercher les ennuis… Siobhan se baffa mentalement de n’avoir pas réfléchi davantage et passa la bandoulière du sac sur son épaule. Avant de risquer un œil par la fenêtre sur leur gauche, Siobhan s’adressa à Douglas avec un sérieux qui ne lui ressemblait pas :

Si on est suffisamment malins, on ne les croisera pas… - Ce qui sous-entendait de se mettre rapidement en route. – On y va… Surtout, tu restes près de moi.

Le pire truc qui pouvait arriver n’était pas de se faire serrer par le service de sécurité, mais bien que Douglas se casse quelque chose ou se blesse. Siobhan avait l’habitude de se mettre dans des situations dangereuses et de s’en sortir seule, mais elle n’avait encore jamais réellement eu la responsabilité du bien-être d’une autre personne… Une grande première pour elle, qui avait toujours été maintenue à l’écart des confrontations se déroulant dans cette configuration. Et bien, elle n’aurait plus qu’à faire avec !

A pas de loups, Siobhan descendit l’escalier qui menait au rez de chaussée de l’immeuble délabré en veillant toujours à ce que son élève reste tout près d’elle. Le silence qui régnait était suffisamment pesant pour que la jeune femme ait l’impression d’entendre son propre cœur battre, et lorsqu’ils atteignirent le rez de chaussée, elle remarqua un peu tardivement les faisceaux lumineux de deux lampes de poche qui balayaient les ouvertures qu’ils avaient utilisé pour pénétrer à l’intérieur…

Et merde…

Ca lui avait échappé à mi-voix, et Siobhan avait aussitôt retenu Douglas par l’épaule par crainte qu’il n’ait pas remarqué la présence de deux agents de sécurité juste devant la sortie qu’ils comptaient emprunter…

Ok, maintenant on recule doucement et on se cache jusqu’à ce qu’ils partent… Sans faire de…

La malchance voulut qu’un pot de peinture manque de la faire chuter, et Siobhan shoota sans le vouloir dans un tas de canettes de bière sans doute abandonnées là par des squatteurs. Le bruit attira immanquablement l’attention des deux hommes, qui s’approchèrent des ouvertures afin de promener le faisceau de leurs lampes à l’intérieur… et ils ne manquèrent pas de repérer les deux mutants. Dans un accès de panique, Siobhan resta dans un premier temps comme paralysée, et ce n’est que lorsqu’elle remarqua la grosse matraque que l’un des hommes utilisa pour faire sauter les planches obstruant la porte pour ensuite pouvoir entrer que la jeune femme retrouva l’usage de son cerveau :

Monte au premier, j’arrive tout de suite !

Dans la précipitation, la seule chose que son cerveau avait trouvé était : « laisse-les entrer et bats-toi, c’est aussi simple que quand tu le fais dans un bar ». Sauf qu’après-coup, l’idée paraissait nettement moins bonne précisément parce que n’étant pas dans un bar, elle se trouverait face à deux hommes en pleine possession de leurs moyens… ce qui était vraiment mauvais pour elle. La seconde idée qui germa dans son esprit l’amena à se saisir d’une bombe de peinture qu’elle utiliserait comme bombe lacrymogène colorée. Le sac fut rapidement posé à terre le temps de le refermer, mais Siobhan abandonna cette idée lorsque le premier homme se rua à l’intérieur…

Quelques cris s’ensuivirent, puis rien d’autre qu’un long silence… Siobhan arriva finalement assez précipitamment en haut de l’escalier, armée d’une bombe de peinture et d’une lampe qu’elle avait dérobé à l’agent de sécurité. Un bruit métallique en provenance du bas indiqua que le tas de canettes de bière avait fait une autre victime, et Siobhan appela son élève à mi-voix :

Douglas… ?

Une fois qu’elle l’aurait trouvé, il leur resterait la possibilité de s’enfuir par les fenêtres en sautant sur quelque chose d’assez haut pour amortir leur chute, ou alors de passer par les toîts… Tout se mélangeait dans la tête de l’irlandaise : quelle était la meilleure solution, celle qui ne les amènerait pas à se péter les deux jambes ?


(si j'ai pris trop de libertés, dis le moi ^^)
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Douglas Ramsey

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Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] Vide
MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptySam 8 Sep - 15:46


    Certes, Douglas n’était pas un habitué aux démonstrations de joie affectives, mais il parvenait généralement à les encaisser sans se montrer trop sauvage, conscient que la plupart des gens appréciaient ce genre de pratique. A noter cependant que de la part d’un professeur, c’était une première donc il devait certainement se montrer encore plus dépassé que la moyenne. Cela se révéla notamment à travers une tension musculaire palpable qui pourrait malheureusement être mal interprétée. Sa première signification : le dégout n’était pas la bonne, en fait chez Douglas, ce mécanisme se déclenchait par mesure de sécurité et de prudence, dans des situations auxquelles il n’était pas sûr de savoir réagir ; dans le doute, être tendu comme un arc lui permettait d’éviter les malheureux mouvements brusques qu’il pourrait avoir pour essayer vainement d’avoir une réaction physique adéquate. Bref, un câlin maladroit.

    Lorsque le besoin expressif de Mlle McGillicuddy lui passa, elle déclara vouloir prendre l’œuvre en photo. Une proposition accueillie par la « froide » logique de Cypher émise par un simple hochement de tête. C’était normal, il s’agissait d’un travail scolaire, si on voulait en garder une trace, il n’y avait pas d’autres moyens, hors de question de découper ce pan de mur et de le transporter dans la mini de l’enseignante. Il tendit donc la main pour prendre l'appareil et produisit un cliché, simple et englobant le plus d'espace dessiné possible. après, avec les fonctions zooms dont l'appareil disposait, la professeure pourrait examiner les détails de plus près si cela lui chantait. Même si, comme elle le lui avait dit, Doug ne s'était pas vraiment embêté avec ces détails pour ce projet.

    Ayant cours le lendemain matin, Doug se demandait s’il n’était pas trop tard et qu’il était temps de rentrer. Chose que sa prof d’art comprit, avouant que contrairement à elle, la moyenne des gens dormait plus de trois heures par nuit. Doug en déduit que le pouvoir de la jeune femme l’empêchait de dormir comme les autres, c’était une contrainte comme une autre, il en avait entendu de pires, en fait ce devait être bien pratique car au final… ça offrait un plus grand nombre d’heures de vie… à moins que l’insomnie n’influe sur l’espérance totale… Conscient qu’il s’agissait là d’un terrain médical donc privé, Douglas s’abstint de poser la moindre question mais nota l’information dans un coin de son cerveau, c’était toujours utile à savoir, non ? L’étudiant garda donc le silence et se contenta de donner un coup de main dans la récupération du matériel, jusqu’à ce que le téléphone de Miss McGillicuddy se mit à sonner. Maintenant informé des tendances insomniaques de la jeune femme, il ne s’en alarma pas et resta concentré sur sa tâche… du moins jusqu’à ce qu’il entende la voix du messager à travers les enceintes de l’appareil. A partir de ce moment, il commença à sentir la crainte monter en lui et prendre place sur son visage. Certes il restait calme, mais cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas peur. Et ce n’était pas faute d’avoir déjà vécu ce genre de situation. C’est justement les souvenirs qu’il partageait avec Calisto qui lui permirent de ne pas céder à la panique, il réalisa alors à quel point la présence de l’ange l’avait rassuré à l’époque… Bizarrement, il se sentait plus en danger aujourd’hui alors que tout tendait à prouver le contraire. Enfin Mlle McGillicuddy était bien formée à ce genre de situation, non ? En tant qu’X-woman, elle devait avoir vécu pire, pas vrai ?

    Doug parvint néanmoins à garder la tête froide et à faire la chose qui lui semblait être la plus intelligente : se taire, écouter les ordres de la prof, lui obéir. Occupé à contrôler ses émotions et ses gestes, il ne devina pas le moins du monde l’étendue du stress de sa guide nocturne surtout que, d’après sa petite expérience, elle gérait plutôt bien la chose, expliquant une stratégie qui lui paraissait censée et surtout basée sur la sécurité (pas les employés, le concept). La seule faille qu’elle présenta arriva lorsqu’elle se fit bruyamment remarquée, pour le coup, Doug lui fit des yeux ronds, plus régis par la surprise que par la colère. Franchement, il ne s’était pas attendu à ce genre de boulette de la part de la mutante. Fallait croire que cela arrive aux meilleurs d’entres eux.

    Elle lui ordonna de remonter, ce qu’il fit près un instant d’hésitation. Bien qu’étant un principe qui lui échappait au plus haut point, ses parents lui avaient appris un minimum de sens de la chevalerie. La base étant : ne pas laisser une fille affronter un danger seule. Ce qu’il fit au final, jugeant aujourd’hui qu’une femme adulte et X-man de surcroît ne faisait plus partie de cette catégorie et pouvait se débrouiller deux à trois fois mieux qu’un chevalier authentique. Il remonta donc au premier en essayant de faire le moins de bruit possible, soit en prenant soin d’éviter les obstacles possibles. En haut, Doug se dirigea de l’autre côté des escaliers et se mit à couvert en gardant une vue sur les escaliers par précaution, ce qui était superflu sachant qu’il faisait noir de chez noir. La solution était simple : tendre l’oreille. Le cœur battant, il cru entendre des bruits en bas, même des cris, mais il avait lu quelque part que l’imagination tendait à prendre encore plus d’importance dans les situations d’urgence, donc il préféra ne pas se fier à ce qu’il croyait percevoir tant que le taux de certitude ne dépasserait pas les 60%. Cela arriva lorsqu’il entendit la voix de la jeune femme l’appeler. Rassuré, il sortit de sa cachette et s’avança vers son alliée, en oubliant d’être prudent et en marchant là où il ne fallait pas marcher : un morceau de plancher moins solide que les autres. Un grand CRAC retentit et accompagna Doug dans sa chute. Par chance, il parvint à se rattraper au bord en face de lui qui lui était décidé à tenir le coup. Pas de bobo véritable autres que des bleus et coupures gênantes mais superficielle, mais le soudain effort l’élança au niveau des bras, l’adrénaline devait masquer la douleur, il ne doutait pas de la douleur qu’il ressentirait le lendemain. Cependant c’était le cadet de ses soucis, là il essayait de se hisser pour remonter, seulement si ses bras ne lui faisaient pas encore bien mal, ils semblaient refuser de soulever tout ce poids sur commande. Et pour couronner le tout, une pieuvre le retenait en bas.

    – Hey !!!

    La pieuvre était en fait un agent de sécurité bien décidé à attraper Douglas.

    – Lâchez-moi !!!
    – Pas question ptit merdeux !

[Histoire d’en rajouter une couche ^^ Si ça va pas n’hésite pas à me mp !!!]


Dernière édition par Douglas Ramsey le Mer 10 Oct - 9:58, édité 1 fois
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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyDim 30 Sep - 17:02

Siobhan faisait son possible pour essayer de rester la plus calme et la moins expansive possible, mais à chaque fois sa vraie nature reprenait le dessus quoi qu’elle tente… Alors en ignorant toutes les conventions, règles de bienséances et préceptes du manuel de survie du prof hyperactif vraiment pas doué, elle avait serré son élève dans ses bras. Est-ce que c’était de sa faute si le fait de voir un élève qui s’était méchamment planté proposer quelque chose d’artistique ET de cohérent vis-à-vis des consignes l’emplissait d’une joie incroyable ? Siobhan était du genre à tout prendre à cœur, et malheureusement elle était incapable de réagir froidement ou avec neutralité à ce genre de petits miracles indiquant que l’élève avait réussi à comprendre ce qu’on attendait de lui lorsqu’on lui parlait d’art et non de mathématiques et de géométrie.

La réaction en face avait été beaucoup plus raide qu’escomptée, et Siobhan s’était rapidement écartée et excusée, parfaitement conscience que son comportement à elle n’était pas adéquat. Fallait dire aussi qu’une prof qui emmène son élève en évaluation dans un endroit désert en pleine nuit et qui se met à lui faire un calin – même innocent – ça avait tendance à mettre mal à l’aise à peu près tout ado normalement constitué… Ce que Siobhan ne parvint pas à cerner en revanche, ce fut l’origine de cette raideur de la part de son élève, mais pour faire simple elle mit cela sur le compte de sa trop grande impulsivité à elle qui avait largement de quoi déconcerter ou faire peur quand on n’y était pas habitué, parce qu’avoir Siobhan en tant que professeur ou la côtoyer en tant qu’amie, c’était suffisamment différent pour amener un élève à se crisper ou à hésiter quant à la conduite à tenir.

Par la suite, Siobhan avait proposé à son élève d’immortaliser son œuvre et lui avait tendu son appareil photo numérique pour lui permettre de prendre lui-même le cliché puisqu’après tout, c’était grâce à lui que ce mur nu et glacial était à présent recouvert de quelque chose de beaucoup plus agréable. Le laissant faire (je rectifie un peu, parce qu’elle ne lui avait pas demandé de figurer sur la photo ^^), Siobhan continua son examen de la fresque en faisant preuve d’un silence qui ne lui ressemblait pas vraiment, mais elle ne souhaitait pas imposer un angle particulier pour la prise de vue ; elle avait vu ce qu’elle voulait voir et garderait en tête les détails au moins jusqu’à ce qu’elle arrête une note définitive pour Douglas. Pour le reste, la photographie suffirait et attesterait de la réussite de son élève au moins autant que de l’efficacité des techniques un peu bizarres auxquelles la jeune femme pouvait avoir recours.

Et finalement, Siobhan fit ensuite ce qu’elle faisait le mieux : retourner les choses dans sa tête dans tous les sens possibles jusqu’à arriver à une idée moins pourrie que la moyenne, ou du moins, une idée qu’il lui serait possible de mettre en application sans que Douglas ou elle ne se fasse trop taper dessus ou envoyer au commissariat. Expliquer les choses calmement, ça elle avait été capable de le faire malgré un stress évident qu’elle n’avait réussi à cacher que pour éviter d’alarmer son élève. Et puis il y avait eu ces canettes que Siobhan avait assez bruyamment shooté, et la suite s’était enchaînée beaucoup trop rapidement, même pour la jeune femme, mais elle avait une fois encore fait ce qui devait l’être, à savoir mettre son élève en sécurité et improviser un plan B…

L’empoignade qui s’en était suivi avec l’agent de sécurité avait rapidement tourné court, non pas grâce à la force de Siobhan mais bien grâce à la bombe de peinture dont elle avait su faire un usage à la fois vil et précis. Montant les marches quatre à quatre, elle s’était retrouvée dans l’obscurité totale de l’étage où elle avait demandé à Douglas de se planquer, et elle songea à utiliser la lampe torche qu’elle avait eu le temps de subtiliser à son assaillant. Quelques secondes suffirent pour que Douglas sorte de son excellente cachette – Siobhan ne le repéra d’ailleurs qu’au tout dernier moment malgré la bonne utilisation qu’elle faisait de sa torche – à l’appel de son professeur. Et la suite fut le fruit d’une malchance absolument horrible, parce que Siobhan vit son élève disparaître sous ses yeux dans un nuage de poussière de plâtre…

Douglas !

La prudence ainsi que la nécessité de demeurer silencieuse étaient rapidement devenues le cadet des soucis de l’irlandaise, et son faisceau lumineux balaya nerveusement le nuage de poussière à plusieurs reprises en espérant repérer un signe ou quelque chose. Lorsque la poussière se dissipa légèrement et que Siobhan réussit à cesser de tousser, elle comprit enfin où son élève avait disparu : le grand trou par lequel toute la partie basse de son corps avait disparu attestait du mauvais état du plancher, et surtout du fait qu’elle aurait vraiment du réfléchir un peu plus avant d’amener un élève dans un endroit aussi délabré… Mais tout en s’accablant mentalement de son inconscience, l’irlandaise s’était approchée avec lenteur et précaution du bord de l’ouverture, arrachant de temps à autre des craquements à la structure du plancher qui n’était plus très sûre pour le coup.

Essaie de ne pas trop bouger les jambes, je vais essayer de te remonter…

« Essayer », parce que même si elle était capable de casser des nez avec une précision effarante, Siobhan n’était pas non plus un gros tas de muscles capable de lever de la fonte avec le petit doigt, et aussi fin que Douglas puisse être, la jeune femme n’était pas certaine de pouvoir le remonter sans finir par glisser sur les fesses et par passer au travers du trou avec lui juste avant de s’écraser sur le plancher du rez-de-chaussée…

Et parce que la chance n’était vraiment pas de leur côté, Douglas protesta assez vivement peu avant que l’irlandaise ne l’atteigne, et il sembla à la jeune femme que son élève disparaissait progressivement par le trou béant. Dans la seconde qui suivit, Siobhan se penchait un peu plus pour apercevoir l’autre agent de sécurité – celui auquel elle n’avait pas repeint les yeux en orange – qui semblait trouver vraiment intelligent d’essayer de faire tomber Douglas… Le sang de l’irlandaise ne fit qu’un tour, et la bombe de peinture fut projetée au travers de l’ouverture, atteignant de plein fouet l’homme qui lâcha les jambes de Douglas assez rapidement. Siobhan crut avoir produit suffisamment d’effet pour pouvoir s’installer correctement afin de hisser son élève vers le haut, mais alors qu’elle venait à peine de caler ses pieds dans deux trous du sol où des lames de parquet manquaient, il lui sembla voir son élève disparaître entre un peu plus.

La peur de le voir lâcher prise et s’exploser le crâne sur le béton en contrebas donna un coup de pied aux fesses de Siobhan qui disparut du champ de vision de Douglas après avoir lâché un « accroche toi, je reviens » qui ne laissait aucun doute quant à la volonté qui l’animait de régler une bonne fois pour toutes le problème du second agent de sécurité… Après avoir ramassé un morceau de conduite d’eau longue comme son avant-bras et d’un diamètre de 3 centimètres que Siobhan dévala l’escalier en vitesse. Arrivée en bas, son poignet exécuta deux mouvements circulaires traduisant bien son exaspération, et Siobhan fondit littéralement sur l’homme qui prenait un malin plaisir à mettre son élève au supplice.

Son empressement lui fit manquer d’attention, et l’homme qu’elle pensait avoir aveuglé avec de la peinture bondit de côté et l’emporta dans son élan avant de lui retomber pesamment dessus, coupant le souffle de la jeune femme pendant quelques secondes. Siobhan utilisa ses pieds pour essayer de repousser son assaillant, mais sans succès. La seule chose qui s’avéra efficace sur lui fut un coup de tête rageur qui éclata le nez de l’homme, et son sang se mêla à la peinture orange qui lui maculait le visage et continuait de dégouliner. Les représailles arrivèrent bien vite, et Siobhan se fit pratiquement assommer par un coup de poing qu’elle fut incapable d’esquiver. La jeune femme roula sur le côté, retombant sur les genoux, le souffle court, un horrible goût de sang dans la bouche, et une furieuse envie de cogner sur un peu tout le monde en guise de vengeance… Se relevant, elle chancela à cause de la force du coup et fit quelques pas désordonnés avant de faire face à son assaillant, se plaçant en position de combat. Lorsque l’homme se rua vers elle en hurlant, Siobhan n’eût qu’à se laisser tomber au sol pour l’esquiver en passant entre ses jambes. Le temps qu’il s’aperçoive de la ruse de la jeune femme, Siobhan s’était déjà relevée et se ruait en direction de l’homme qui malmenait Douglas, et il ne vit pas arriver la lampe torche avec laquelle elle lui matraqua le crâne à deux reprises jusqu’à ce qu’il finisse par s’effondrer au sol en laissant un peu de répit à Douglas.

L’autre homme ne tarda pas à revenir à la charge et Siobhan opta pour une technique à peu près similaire qu’il ne parvint pas à anticiper cette fois non plus, se laissant tomber sur le côté et utilisant ses deux jambes pour faire trébucher l’agent de sécurité. Ce dernier se prit les pieds dans les jambes de l’irlandaise et tomba vers l’avant, étendant désespérément les mains devant lui pour se rattraper à n’importe quoi ou amortir sa chute. Siobhan se releva rapidement et brandit sa torche pour assommer l’homme avant de vraiment remarquer qu’il venait de s’assommer tout seul en tombant sur un tas de planches… La torche fut coincée à l’arrière de son jean, et Siobhan se dépêcha de rejoindre Douglas tout en parcourant les environs du regard à la recherche de quelque chose de suffisamment haut pour lui permettre de prendre appui dessus et de descendre en toute sécurité… mais il n’y avait que peu de choses de ce type restées sur place. Elle leva les yeux vers son élève, se plaçant stratégiquement sous lui :

Pour t’éviter d’autres coupures, je vais te remonter dès que j’aurais trouvé une corde ou n’importe quoi d’autre. Tiens juste encore un petit peu…

Et elle disparut dans l’obscurité. Seuls ses pas précipités témoignèrent encore de sa présence, et rapidement le plancher grinça lorsque Siobhan arriva à l’étage. La lampe de poche lui servit à repérer un peu tous les objets qui trainaient, mais en dehors de son sac de sport, elle ne remarqua rien qui puisse servir à secourir Douglas… Tant pis pour le sac, alors. Siobhan referma le sac et décrocha la lanière d’un seul côté avant de s’approcher du bord du trou et de faire glisser vers l’adolescent l’énorme sac auquel il pourrait s’attacher avec plus de facilité que si elle lui avait simplement balancé une corde lisse. Ses pieds se calèrent dans les rainures repérées plus tôt, et Siobhan saisit fermement la lanière entre ses deux mains, donnant l’impression qu’elle assurait un alpiniste alors qu’en fait elle n’y connaissait que peu de choses en la matière et se contentait simplement de faire preuve de bon sens…
Lorsque le sac arrivé juste sous le nez de Douglas, elle reprit la parole :

Quand tu te sens près, tu attrapes le sac et tu t’y cramponnes de toutes tes forces…

La fatigue autant que le stress étaient sans doute perceptibles dans sa voix, mais l’irlandaise ferait son maximum pour ramener son élève en un seul morceau à l’Institut. Elle avait déjà transporté pas mal de choses lourdes dans ce sac, et à moins que Douglas ne se soit enfilé une choucroute et un couscous la veille au soir, rien n’était sensé craquer dans la manœuvre.
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Douglas Ramsey

Douglas Ramsey
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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 9 Oct - 10:49

[Oh flûte, je vais corriger mon truc avec la photo, désolé… *mérite mille flagellations*]

    Le jeune mutant aurait adoré suivre les conseils de sa prof d’arts quant à l’immobilité de ses jambes. Cela coulait de source. Dans sa situation, s’il bougeait, en plus d’augmenter les chances de glisser et de se casser la figure, il pouvait provoquer encore plus de dégâts sur le sol déjà bien endommagé, la moindre secousse pouvait faire partir des nuages de plâtre, et oui, il en était à compter les grains de poussière. A situation désespérée, calculs désespérés.

    Seulement tout ce joli plan fut chamboulé par un gardien zélé qu’il estimait de son devoir de faire tomber Douglas au sol. La haine se sentait dans ses propos et ses mouvements, l’employé devait s’être fait bien maltraité par de précédents visiteurs nocturnes car il y mettait son cœur, heureusement, Doug était trop paniqué et occupé à se débattre pour remarquer tous ces sentiments négatifs. Il fut « libéré » après avoir entendu un bruit de collision : Mlle McGillicuddy fit preuve d’une grande précision qui se révéla bénéfique pour Cypher. Ce dernier se sentit soudain plus léger, presque à même de pouvoir se hisser, mais non, et comme l’aide de l’X-man le prouva, le sol qui lui servait d’appui n’était pas de leur côté. Sans oublier le gardien d’en bas qui remuait bruyamment, de toute évidence prêt à repasser à l’attaque. L’enseignante eut la même idée que son élève : il était temps de donner des priorités aux dangers présents. Tandis qu’elle descendit s’occuper du numéro 1, Doug s’efforça de rester de marbre pour ne pas froisser le numéro 2 : le sol. Bien sûr, ses bras lui faisaient atrocement souffrir et il transpirait de bon cœur. Heureusement, la poussière qui régnait autours de lui empêcha ses mains moites de lui faire défaut.

    Le stress était à son comble car il ne pouvait rien voir de l’affrontement et ne s’aventura pas à bouger la tête pour ne pas tomber, du coup il ferma les yeux comme pour ne pas céder à la tentation. Quand on est dans ce genre de position : on réagit comme on peut. Pointe d’espoir cependant, Doug avait une certaine confiance aux capacités de ceux que l’ont appelle les X-men. Les gardiens ne semblaient pas armés (aucun coup de feu n’avait percé la nuit) et ne semblaient pas non plus posséder de pouvoirs. Ils ne devaient pas non plus être plus de deux. Les statistiques étaient plutôt positives pour les représentants de l’institut.

    Les coups tombèrent et finirent par cesser. Angoissé, Doug crispa ses doigts et les jambes, se préparant à donner le plus beau coup de pied de sa vie si jamais un garde le touchait. Mais il entendit la voix de Miss McGillicuddy et fut rassuré, il ouvrit les yeux et ne retint même pas un soupir de soulagement ce qui eut pour effet de générer un nuage de poussière tout frais qui visita sa gorge et ses narines, l’empêchant de répondre quoi que ce soit. Tandis que l’X-man remontait, il faisait de son mieux pour ne pas tousser comme un malade. Mais il n’entendit pas les consignes de son enseignante. Mais à la voir, elle semblait chercher quelque chose, du coup il ne bougea pas mais commençait à sentir ses bras faiblir, bientôt ils le laisseront littéralement tomber. Mais avant que cela n’arrive, la prof d’art était revenue avec du matériel et des nouvelles instructions. Le cerveau de Douglas les analysa de façon critique, mais son corps et le reste de son être firent ce qui lui était demandé sans discuter. Priorités ! Il attrapa donc le tissu et s’y accrocha comme un koala à son arbre fétiche. Il fit de son mieux pour aider à la remontée avec ses bars, mais ceux-ci étaient bien trop faibles. Du coup, il utilisa ses jambes – tiens, elles picotent – et prenait appui comme il pouvait sur les bords de ce trou qu’il voulait tant fuir. Un nouveau litre de sueur fut épuisé avant qu’ils y parviennent.

    Une fois sur un sol plus stable, Douglas s’allongea et se tourna sur le dos en essayant de respirer au mieux. Ses bras tremblaient tant ils étaient éreintés. Le plâtre s’était collé à son front, lui donnant un air de fantôme à certains endroits de son visage.

    – Maintenant je ne pourrai plus jamais penser à l’art sans avoir mal aux bras…

    On entendait là l’épuisement complet de l’adolescent, mais on y trouvait aussi une note de légèreté qui pouvait s’interpréter comme étant de l’humour ; de l’humour spontané qui d’ailleurs était souvent de meilleure qualité que celui qu’il exprimait en temps normal, alourdi par trop de réflexion. Là, préférait laisser son sang circuler normalement dans son corps avant de le faire revenir dans son cerveau trop actif. Le jeune homme trouva là la sérénité qui suivait généralement les exploits miraculeux qu’il parvenait parfois à produire dans les classes de Monsieur Logan. Mais d’habitude, les critiques du professeur venaient tout gâcher. Ce soir, Doug aurait tout donné pour entendre son prof de sport lui hurler dessus car il crut entendre des grésillements de radio venir du trou.

    – Patterson ! Alors ces intrus ? Encore des squateurs ? Vous voulez qu’on envoit les chiens ?
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Siobhan McGillicuddy

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MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptySam 15 Juin - 20:42

C’était dans ce type de situations que Siobhan était heureuse d’être hyperactive et de pouvoir envisager un maximum de solutions en un minimum de temps. Enfin non, elle n’était pas particulièrement fière d’avoir mis l’un de ses élèves en danger, mais plus précisément elle était amatrice de ce genre de mésaventures pour mettre assez violemment son cerveau à l’épreuve et le forcer à se concentrer dix secondes. Qu’il s’agisse de Douglas n’avait aucune importance parce que Siobhan aimait chacun de ses élèves à égalité – enfin sauf quelques-uns avec lesquels elle bloquait, mais elle ne pourrait jamais l’admettre à voix haute. Mais Douglas ou un autre élève, ça revenait dans le fond au même, et si elle ne trouvait pas rapidement une solution, il allait se briser quelques os dans ce qui n’était censé être à la base qu’une sortie pédagogique un peu hors normes, mais non moins agréable…

Au prix d’un effort surhumain pour la jeune femme autant que pour son élève et grâce à la coopération de Douglas, Siobhan parvint enfin à le remonter à l’étage en tirant de toutes ses forces mais méthodiquement sur la lanière du sac de sport, l’enroulant au fur et à mesure autour de l’un de ses bras comme un alpiniste qui enroulerait une corde de rappel une fois arrivé au sommet. Ses pieds positionnés de manière satisfaisante lui avaient permis de ne pas être attirée dans le trou béant du plancher lorsque Douglas avait lâché ses appuis au sol pour se cramponner au sec. Au final, même si ça avait été un peu sportir pour tous les deux, le résultat était là : ils étaient tous les deux étendus sur le dos, haletants à cause de tant d’efforts, couverts de poussière de plâtre, et sans doute courbaturés – en tout cas, Siobhan sentait les muscles de ses bras et de l’arrière de son dos hurler après tant de mauvais traitements. La remarque de Douglas concernant l’art et les douleurs que ce cours de rattrapage avait engendré chez lui fit légèrement rire Siobhan, qui oublia un instant où elle se trouvait et la probabilité que d’autres agents de sécurité trainent dans le coin et laissa échapper un léger rire.

Je ne savais pas moi-même que l’art pouvait à ce point courbaturer… Demain, il faudra faire l’inventaire de nos bleus et égratignures respectifs pour savoir lequel de nous deux a la meilleure technique…

Un nouveau rire se fit entendre, signe indiquant que la pression qui avait manqué de l’écraser et de faire exploser son cerveau en une purée épaisse retombait peu à peu. Son élève était en un seul morceau, c’était tout ce qui comptait pour l’instant même si Siobhan était parfaitement consciente que son petit cours dans cette zone de la ville était encore une de ses mauvaises idées… Elle songea à prononcer quelques mots ou à faire quelque chose d’un peu plus intelligent que toutes les décisions qu’elle avait pu prendre avant d’aboutir à ce concept de cours en plein air dans un bâtiment en démolition alors qu’il aurait été beaucoup plus simple et beaucoup moins dangereux d’organiser ce cours à l’Institut… mais ça n’aurait pas ressemblé à Siobhan parce que jamais rien n’était simple avec elle.

Alors que le silence s’était installé, un début de grésillement résonna dans la nuit et Siobhan se redressa fébrilement lorsqu’elle entendit une voix métallique évoquer des chiens pour résoudre le problème des intrus… Qui disait chiens, disait aussi morsure, parce qu’il fallait vraiment avoir beaucoup d’espoir pour pouvoir rivaliser en termes de vitesse avec une bête à quatre pattes dressée pour becqueter les mollets des intrus. Siobhan bondit presque sur ses pieds dans la seconde qui suivit, tendant sa main droite à Douglas pour l’aider à se relever :

Viens, il faut qu’on s’en aille. Si on part maintenant, tout va bien se passer…

Enfin théoriquement, ça se passerait bien. Le passage de la théorie à la pratique avait toujours posé problème à Siobhan… mais partager cette information avec Douglas n’aiderait pas l’adolescent à garder la tête froide. Un élément empêcha Siobhan de se mettre en route tout de suite, et elle fixa par le trou béant l’homme étendu en bas et des fesses duquel semblaient provenir les grésillements et la voix de son collègue (parce qu’il était étendu sur le ventre et sur son talkie-walkie). La jeune femme s’assura que Douglas tenait sur ses deux jambes et lui fit signe de la suivre pour amorcer le retour au rez-de-chaussée à pas feutrés.

Ce qui l’avait tant perturbée quelques secondes plus tôt, c’était ce collègue qui s’inquiétait de l’état du vigile que la jeune femme avait assommé. Que se passerait-il s’il n’obtenait pas de réponse de ce dernier ? Selon toute logique, il soupçonnerait assez rapidement que quelque chose était arrivé, et les chiens seraient lâchés beaucoup plus vite que prévu… Siobhan observa un instant Douglas à la dérobée, essayant de juger de son état de fatigue. Sportive et tête brûlée, la jeune femme connaissait ses propres limites, mais dans la mesure où elle n’avait pas la charge des cours de sport, elle ne pouvait s’avancer concernant l’état physique de Douglas sans risquer de le voir se faire arracher un mollet par un chien faute d’avoir fait preuve de suffisamment de discernement. C’est ce qui la poussa à s’approcher du vigile inconscient, toujours à pas feutrés, et à le retourner avec une certaine difficulté pour dégager le talkie-walkie encore accroché à sa ceinture. S’en emparant presque avec avidité, la jeune femme s’éclaircit la gorge tout en faisant signe à Douglas de rester silencieux. Elle porta l’appareil électronique devant ses lèvres et répondit avec une voix rauque semblant provenir d’outre-tombe :

Yavait un putain de gamin avec sa petite-amie, ils ont cru qu’ils allaient pouvoir se bécoter comme ça, sur une propriété privée… - La jeune femme marqua une pause, essayant de stabiliser la modulation de sa voix pour vraiment incarner l’homme qu’elle était censée être. – Je leur ai tellement foutu la pétoche qu’ils ne risquent pas de revenir de sitôt !

Siobhan n’était pas très douée pour cet exercice, et même si elle proposait une voix masculine rendue crédible par les grésillements et la mauvaise qualité du talkie-walkie, l’homme pouvait très largement se douter qu’il ne s’agissait pas de son collègue. Relâchant le bouton, la jeune femme s’éclaircit une nouvelle fois la gorge avant de reprendre pour ce qu’elle espérait être la dernière fois :

Pas besoin des chiens cette fois-ci. Je jette quand même un coup d’œil à l’étage et je re-sors du bâtiment. Et on ira se boire un café bien chaud.

Siobhan relâcha le bouton poussoir, dans l’attente de la réponse de son interlocuteur. Elle fit signe à Douglas de la suivre, ouvrant la voie jusqu’à l’arrière du bâtiment où elle avait repéré une porte fenêtre mal condamnée par laquelle ils pourraient sortir sans tomber nez à nez avec l’autre homme.
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Douglas Ramsey

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Profession : étudiant en ingénierie informatique
Points de rp : 170

Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] Vide
MessageSujet: Re: Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas]   Parfois, faut se jeter à l'eau [Douglas] EmptyMar 3 Sep - 14:40


    L’ascension miracle de Douglas lui fit vaguement penser à un cours de sport donné par Monsieur Logan, celui-ci aurait peut-être été fier – sans le montrer bien sûr – de voir un de ses élèves les plus empotés réussir un tel exploit. Quoique, pour lui ce genre de chose devait peut-être couler de source... Remarque, connaissant le mutant, il pourrait être également surpris de voir la tournure qu’avait prise ce cours d’arts... un peu comme toute l’équipe pédagogique probablement. Non peut-être pas. Connaissant Monsieur Livingston, ce type d’activité n’avait sûrement rien d’exceptionnel. Le jeune homme n’ajouta rien concernant l’inventaire de leurs blessures. D’abord parce qu’il était certain d’en avoir le plus et ensuite parce qu’il voulait quand même essayer de récupérer son souffle ; entre deux éclats de rires nerveux, ce n’était pas facile.

    Pui il entendit l’annonce concernant les chiens et son esprit fit alors abstraction de toutes les douleurs encore présentes dans son corps. A la place, il imaginait si bien les crocs des canidés que la douleur imaginaire se fondait dans celle qui était déjà présente. Paradoxalement, son corps ne réagit pas avant que sa professeure ne le secoue. On voyait bien là une différence d’expérience entre elle et lui. Il espérait juste qu’elle ne venait pas d’autre cours particuliers similaires à celui qu’il était en train de vivre. Ou plutôt si il l’espérait... peut-être... cela voudrait dire qu’elle y avait survécu et que ses élèves aussi... sans quoi elle ne serait plus enseignante, n’est-ce pas ? Tandis que son cerveau se perdait en divagations, ses jambes eurent le bon sens d’obéir à la mutante. Il se leva, ignorant complètement les protestations de ses membres endoloris. Décidant que le mieux serait d’imiter son accompagnatrice, Doug fit de son mieux pour être le plus discret possible. Une fois arrivés à l’étage inférieur, le jeune mutant put contempler le plan que l’X-man avait mis en place. Parce qu’elle avait un plan, chose que l’adolescent n’avait pas, à moins qu’on ne considère la fuite immédiate comme une stratégie digne de ce nom. Attentif et silencieux, il observait l’enseignante se mettre à l’œuvre, se demandant ce qu’elle comptait faire. Son imagination lui apporta une réponse au moment même où la mutante passa à l’action, ou plutôt aux paroles. Jamais il n’aurait opté pour un tel plan qui, d’après lui, n’avait aucune chance de réussir. Il aurait bien aimé être croyant pour pouvoir prier.

    Bien que les propos de la professeure d’art étaient, sur le fond, convainquants la forme et surtout la voix ne l’étaient pas du tout. En tout cas pas de ce côté de l’appareil. Croisant cette fois les doigts pour que ça passe, il attendit une réponse. Pendant ce temps, l’Irlandaise savait ce qu’elle faisait ou en tout cas elle en donnait bien l’impression car elle cherchait déjà une issue sûre, et elle trouva. La croyance populaire attribuant une chance hors du commun aux personnes de cette nationalité européenne avait peut-être du vrai... Douglas jeta un œil à travers les interstices ou plutôt les  espaces qu’offrait cette fenêtre vaguement obstruée. Personne dehors. La chance continuait, pour l’instant, mais Doug ne s’avouera pas victorieux tant qu’il n’aura pas passé les grilles de l’institut. Surtout que l’autre répondit au talkie-walkie.

    – Tu leur as gueulé dessus au point de perdre la voix à ce que j’entends ? Bon, en tout cas on a rempli notre rapport pour ce soir. Dépêche-toi de revenir le match devient intéressant, les Yankees envoient leur meilleur lanceur.  

    Ouf, la réponse était plutôt satisfaisante pour eux. Sauf qu’ils avaient intérêt à ne pas traîner. Il ne savait pas combien de temps il fallait pour revenir assister au match de base ball, mais il pariait sur moins de dix minutes. Pendant ce temps, il entreprit de dégager la fenêtre, ce qui était possible vu la façon dont les planches étaient placées. Par contre ce serait plutôt bruyant. Pendant ce temps là, sans qu’il le voie, l’autre vigil à terre remuait...
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