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 Et... boum ! [libre]

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John S. Watson

John S. Watson
Mutant de niveau 3

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MessageSujet: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyJeu 23 Juin - 14:15

    Les séances chez son psychiatre n’étaient pas à proprement parler le moment du mois que John préférait. Et cela s’expliquait très bien par le fait qu’il n’appréciait pas particulièrement que l’on se penche sur sa vie en cherchant à décortiquer le pourquoi du comment il détestait le jaune et le vert, ou alors pourquoi il n’avait pas été capable de monter sur un vélo sans en tomber avant l’âge de 8 ans… Si le psy considérait qu’il puisse ne pas être capable de faire du vélo à l’âge où la majeure partie des autres gamins y parvienne comme étant le fait d’un traumatisme, John se plaisait à rectifier les choses en précisant qu’il avait eu des problèmes d’équilibre durant son enfance et que d’ailleurs, c’était inscrit dans son dossier médical. Mais non, ni les tests effectués sur son cerveau ou son oreille interne n’étaient intéressants pour ces gens-là ; seuls comptaient les traumatismes, les actes manqués et les sentiments refoulés. Alors oui, John était un grand malade qui avait refoulé jusqu’ l’âge de 8 ans. Et admettre ce qu’il avait cherché à refouler lui avait permis de tenir en équilibre sur un vélo sans roulettes. Et hop, ça faisait 180$ en moins sur son compte en banque...

    L’efficacité relative de cette thérapie était sensée l’aider à chasser ces cauchemars qui hantaient encore ses nuits, ceux pendant lesquels il sautait sur une mine et se sentait mourir pratiquement chaque nuit. Cela se calmait quelques fois, mais en ce moment c’était plutôt une période propice aux mauvais rêves…

    S’ajoutaient à ça les angoisses typiques des hommes célibataires en plein dans la quarantaine, à savoir les femmes, l’avenir, le célibat, les enfants… ; que des interrogations portant sur les éléments qui ne lui convenaient clairement pas. Professionnellement, c’était le pied total, parce que son expérience lui permettait de couvrir des sujets divers et même de s’approprier quelques sujets brûlants au nez et à la barbe de collègues plus novices dans le domaine du journalisme. Mais par contre, sur le plan personnel ce n’était pas ça du tout…

    Perdu dans ses pensées, John avançait machinalement sur un trottoir sans fin bordant la Cinquième Avenue. Claudiquant en prenant appui sur sa canne pour soulager sa jambe droite, le mutant se faisait régulièrement doubler par des hommes et femmes en costumes pressés de retourner travailler. Il était à peu près 14 heures, et tous étaient probablement en chemin pour retourner à leurs bureaux, alors que John était perdu dans ses pensées et se posait cinquante fois plus de questions en sortant de sa séance chez le psy qu’avant d’y entrer. Est-ce que c’était ce type d’amélioration que la thérapie devait lui apporter ? Il n’en était pas certain, et c’était justement pour cela que lorsque son thérapeute lui posait la question, John mentait effrontément en assurant qu’il allait bien et que rien ne le préoccupait. Et le pire dans tout ça, c’était sans doute que même en assurant aller bien, il devait quand même continuer à se cogner ces séances inutiles…

    Un homme le doublant d’un peu trop près shoota dans sa canne, provoquant un déséquilibre annonçant une chute assez douloureuse, mais par chance, John parvint à faire deux pas supplémentaires, prenant appui sur sa jambe déficiente pour presque s’effondrer contre la devanture d’une librairie. Serrant les dents en espérant que cela l’aiderait à supporter la douleur, John restait immobile, tenant la canne par son milieu d’une main pour conserver la seconde crispée sur la cuisse de sa jambe blessée…

    Au loin, l’homme qui avait manqué de le faire tomber continuait de fendre la foule sans même s’être rendu compte que sa hâte avait failli entraîner une chute. John pensa à un paquet de choses désagréables qu’il aurait pu lui hurler dessus, mais cela n’aurait pas été faire preuve de maturité… même si la perspective que le type fasse demi-tour pour revenir lui demander s’il avait envie de se battre était séduisante, parce qu’avec un bon coup de canne dans les dents, John s’en serait débarrassé super rapidement ; il ne fallait jamais sous-estimer les personnes en situation de handicap.

    Sa seconde main se décrispa finalement pour commencer à masser avec application ce muscle qui n’en faisait qu’à sa tête et lui infligeait une douleur désagréable qui l’empêchait même de bouger pour aller s’échouer sur le banc qui ne se trouvait pourtant qu’à trois mètres de là… Ce fut efficace après quelques minutes, mais malheureusement pas suffisamment pour que le mutant puisse envisager de reprendre sa marche même avec l’aide de son pouvoir, parce que cela aurait été infiniment suspect et bien trop visible. De plus, il y avait des limites à ne pas franchir dans ce domaine…

    John laissa finalement son dos glisser contre la devanture jusqu’à ce que ses fesses prennent contact avec le sol, grimaçant de douleur tant la manœuvre lui coûtait. Conserver sa jambe blessée raide jusqu’à ce qu’il soit assis n’avait rien eu d’agréable et tous ceux qui essayèrent de passer près de lui sans le voir avaient pu le remarquer, mais à présent qu’il n’était plus en appui dessus, la douleur devenait plus supportable. Le mutant allongea sa jambe et attrapa sa canne, oubliant un instant la foule qui se pressait sur ce trottoir : la levant un peu trop haut, il fit trébucher un(e) passant(e) bien malgré lui…

    Avant même que le ciel ne lui tombe sur la tête, John formula ses excuses :

    Pardon, j’aurais du faire un peu plus attention… C'est pas évident avec cette putain de jambe... !

    Avec un peu de chance, ce n’était pas un(e) excité(e) qui avait besoin de s’énerver sur tout le monde pour avoir le sentiment d’exister. Et mieux valait qu'il ne s'agisse pas d'un(e) rageux(se), parce que John risquait de s'énerver également assez rapidement, comme à chaque fois que sa jambe blessée lui faisait des misères.
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Tanaë Kayan

Tanaë Kayan
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyJeu 23 Juin - 17:00

Marchant d'un pas rapide, la jeune femme essayait d'éviter la foule tout en en réfléchissant aux perspectives d'avenir dans cette grande ville. Sa capuche engoncée sur sa tête ne lui donnait pas forcément une attitude avenant mais qu'y pouvait-elle? La féline ne savait vraiment pas quoi faire et si elle ne trouvait pas rapidement l'école de Charles Xavier elle allait devoir dormir dehors. Enfin ça c'était déjà prévu pour ce soir car elle n'avait plus d'argent. Ensuite viendrait le manque de nourriture qui ne saurait tarder. Tanaë se maudissait d'avoir mis toutes ses économies dans ce voyage mais après tout elle n'avait pas le choix puisqu'en Californie, elle serait juste "morte" à petit feu. Au moins ici elle avait une chance de trouver quelque chose bien que son espoir s'amenuise parce que finalement, ce n'était pas si facile que ça de trouver des mutants sans se faire épingler par le gouvernement, insulter par des passants tout à fait humains et effrayés par son apparence certes loin d'être laide mais quand même assez exotique.

Et oui, la plupart des porteurs du gêne X étaient bien cachés ou humains d'apparence et du coup elle n'osait pas interpeller quelqu'un. Enfin ça c'était l'évidence même, il faudrait vraiment être stupide pour se risquer à parler aux gens librement en priant pour qu'ils fassent partie de la population mutante. Tanaë avait assez de bon sens pour rester discrète, hélas ça ne l'aiderait pas à trouver l'institut tout ça. Du coup elle était dans un tel état qu'elle serait prête à intégrer n'importe quel groupe qui ne lui paraisse pas trop extrémiste pour assurer ses arrières et quitter un peu sa solitude. New York l'oppressait, la ville était si grande! Les odeurs se mélangeaient et son odorat trop fin était loin d'être un avantage. En effet elle semblait incapable de sentir ne serait-ce que l'effluve d'un parfum normal tant les odeurs d'à côté la harcelaient. Le bruit incessant des voitures, des klaxons, cris et autres lui avaient fait couché les oreilles et la mutante, le poil hérissé sous sa capuche se mit à avancer plus vite.

Les yeux baissés car voir toute cette foule s'agiter lui faisait mal à la tête, elle ne vit pas la canne et l'une de ses pattes nues cogna contre l'objet. Elle amorça donc une chute rapide vers le sol. Aucune bonne âme ne se pencha pour la rattrapa, la foule se contenta de s'écarter sans même lui jeter un coup d'oeil. La jeune femme sortit ses mains jusque là enfoncées dans ses poches, révélant des doigts fins de pianistes mais habillées d'un pelage qui bien que soyeux et d'une jolie teinte n'avait rien à faire là. Par automatisme ses doigts sertis de griffes blanches aiguisés firent jaillir les petites épées de leurs fourreaux et celles-ci raclèrent contre le goudron, l'empêchant au moins de s’érafler tout le visage.

Tanaë redressa la tête alors que la capuche glissait pour révéler son visage félin; accordant les regards sur sa personne cette fois. Elle remit son vêtement en place bien que ce soit trop tard puis regarda un instant le fautif de ses yeux ambrés aux pupilles heureusement humaines, ce qui mettait un peu moins mal à l'aise si c'était possible avec son apparence si spéciale. Elle l'aurait bien enguirlandé mais comme il s'excusa la féline qui sentait déjà le grondement d'irritation monter dans sa gorge ravala son feulement de mécontentement et esquissa même un petit sourire gentil. Il n'avait clairement pas fait exprès et même si son coeur battait à cent à l'heure par peur des insultes concernant son gêne X la jeune femme hocha la tête et agita la main légèrement pour accompagner ses propos, soulignant qu'elle ne trouvait pas l'acte grave.

-Ce n'est pas grave monsieur, je ne faisais pas vraiment attention non plus... J'espère que c'est bien contre cette canne que j'ai butté et pas votre jambe...

Elle aurait bien proposé de faire quelque chose mais ne pouvait rien malheureuse pour soulager le malheureux. Enfin peut-être qu'elle devrait l'aider en lui épargnant sa frimousse de lionne, ce serait pas mal pour commencer... Cependant la mutante se dit que jusqu'à maintenant malgré quelques regards et mauvais mots elle n'avait pas été battue à mort ou autre... Le monde ne pouvait pas être si méchant quand même! Et puis elle ne devait pas prendre le bâton pour se faire battre en passant pour la petite victime idéale, non il fallait se bouger un peu; prendre des risques surtout quand on n'avait rien fait de mal.

-Voulez-vous que je vous aide à vous relever?

Pendant sa chute, la jeune femme n'avait évidemment pas bien pu voir si l'homme était tombé avec elle où s'il était déjà assis là. Bah oui, si elle avait repéré la canne avant elle n'aurait tout simplement pas glissé. Sa question anodine était donc tout à fait sympathique mais sans compassion exagérée non plus; la "lionne" était quelqu'un de naturel après tout. Elle n'était pas asociale bien qu'assez solitaire et puis cette personne s'était poliment excusée... Autant faciliter les choses. Au pire s'il la traitait de monstre elle le laisserait seul à son malheur point final, rien de plus simple.
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyJeu 23 Juin - 23:04

    Midi familial. Exit les repas long et joyeux ou tout le monde affiche son affection aux autres membres de la famille, ou les plats sont posés sur la table et où chacun se sert comme il veut et, si il le veut, peut manger ses frites avec les mains. Ici l’ambiance était collégiale, pas un mot plus haut que l’autre, les discussions ne devaient pas être prisent à la légère et point de frites sur la table : le repas était consciencieusement déposé directement dans les assiettes par le personnel et, il y avait intérêt de savoir lequel des 7 couverts il fallait prendre pour manger telle ou telle chose. Exit l’ambiance bon enfant de la plus part des familles et bienvenu chez les Mayers…

    A aucun moment elle n’avait montré le moindre ennui, assise autour de cette table bien trop grande pour les trois personnes qui y mangeait. Son père était, comme à son habitude, en bout de table comme tout bon chef de famille qui se respecte. Elle n’avait pas bronché quand on lui avait servi ce plat infect qu’elle détestait et avait, poliment, refuser les fraises en désert. N’estimant même pas nécessaire de faire remarquer à ses propres parents qu’elle y était allergique depuis qu’elle était gamine. A quoi bon ? Ce n’était pas comme si ils se souciaient de ce genre de chose. Non, Kaleesha était la fille parfaite qu’on attendait qu’elle soit même quand son père avait fini par aborder un certain sujet.

    Elle vieillissait. Tout était une question de point de vue mais, bon, admettons. Et, de ce fait, il était temps qu’elle songe à fonder sa propre famille. Pas question d’enfant, pas pour le moment, mais un mari serait une bonne chose. Son père avait que trop peu de confiance dans le sexe féminin. Ses arguments étaient les suivants : il ne voulait pas la voir tomber dans les bras du premier truand venu qui dilapiderait la fortune familiale en un temps record et il ne fallait pas non plus qu’elle le fasse d’elle-même. Non, ce qui lui fallait, toujours selon son père, c’était une personne de bonne famille qui pourrait apporter – financièrement parlant – à la famille Mayers, et vice versa. Bref un mariage tout ce qu’on fait de plus arrangé… Elle n’avait toujours pas bronché, s’intéressant au sujet et en demandant s’il avait déjà quelqu’un en vue, son père préféra garder ses « maris potentiels » pour lui. Bien. De toute façon, elle le saurait en temps voulu.

    Le repas se fini dans une ambiance quasi religieuse ou personne ne parlait. L’essentiel avait été dit, pourquoi se pencher sur les petits tracas des uns et des autres. Fin du repas, Kaleesha s’excusa mais elle devait partir vu que rien d’urgent ne demandait sa présence. Après tout, elle avait un métier aussi. C’est un sourire resplendissant sur les lèvres qu’elle les remercia pour le repas avant de quitter le grand appartement qu’occupaient ses parents sur le cinquième avenue. Elle sortit et monta rapidement dans l’ascenseur qui l’aiderait à atteindre le rez de chaussé. Son sourire disparu aussi tôt les portes refermés. Le mariage… Elle n’avait rien contre le côté arrangé de la chose, de toute façon, elle ne croyait pas que deux personnes puissent vraiment s’aimer. Elle avait vécu dans ce monde ou l’argent primait et ça allait de pair avec les intérêts mais… Devait-elle vraiment le faire maintenant ? Si rapidement ? Elle ne s’estimait pas si vieillissante que cela et encore moins assez stupide pour croire le baratin du premier venu. Mais son père ne la connaissait pas, pouvait-elle vraiment lui en vouloir ?

    Rez de chaussé. Les portes s’ouvrirent et le sourire de Kaleesha était accroché sur ses lèvres comme si tout allait bien, comme si sa vie était un véritable conte de fée. Elle remercia le portier d’un signe de tête et sortie dans la rue. Dans un tailleur noir parfaitement ajusté – le fait sur mesure à ce genre d’avantage – et monté sur ses talons de quelques centimètres lui faisant à peine atteindre le mètre soixante-dix, elle marcha d’un pas assurer en ayant l’intention de passer chez elle, se changer, et aller bosser un peu. L’avantage d’être tiré à quatre épingles en sortant de chez ses parents c’est qu’elle n’était pas gênée par ses cheveux qui étaient enfermés dans un chignon impeccable et dont, seulement, quelques mèches méticuleusement choisie en dépassaient. Aucune ne passait devant ses yeux. Ce qui lui changeait des moments où elle avait des tenues bien plus décontractés.

    C’était le problème de Kaleesha, elle avait, en quelque sorte, deux vies différentes. Celle de la famille Mayers, et la sienne qu’elle mariait au journalisme. Bien que le côté « Mayers » de sa vie était parfaitement au courant de son côté « journalisme » le contraire n’était pas forcément le cas. L’argent à une tendance à vous attirer beaucoup trop d’« amis », moins elle parlait de cette facette de sa vie et mieux elle s’en portait. Et puis, de doute façon, ce n’était pas comme si Kaleesha était connue pour parler d’elle. Elle était en train d’essayer de chercher les noms de personnes que son père pouvait avoir en tête pour cette histoire de mariage. Il avait toujours su s’entourer, alors il y avait plusieurs possibilités. Juste si il pouvait éviter ce vieux croulant de Norvac. Elle le détestait, lui. Enfin, en même temps, ce n’était pas comme si elle aurait vraiment le choix. Les décisions de son père ne se discutent pas.

    Ses pensées furent ramenées à la rue en voyant plusieurs personnes contourner une vitrine. Intriguée, elle fut forcée de tenter de regarder ce qui se passait étant donné l’air de dégout de certaine personne. C’est là que son regard fut attiré par une jambe tendue, puis une canne, puis… Elle secoua la tête comme si cette action lui permettrait d’être certaine de ne pas avoir une hallucination. Mais non, c’était bien John. Son sourire s’illumina, oubliant qu’elle sortait de chez ses parents, elle s’approcha.

    Voulez-vous que je vous aide à vous relever?

    C’est n’est qu’en entendant une voix qu’elle vit une autre personne, encapuchonner. Qui portait ce genre de chose de nos jours ? Mais son regard se porta bien vite sur les mains de cette personne qu’elle avait agitée lors de sa phrase précédente. Phrase qui avait complètement échappé à Kaleesha. Et en les voyant, ce qui sortit des lèvres de la jeune femme n’avait rien de vraiment méchant mais résultait d’un de ses problèmes : dire les choses sans penser à mal, juste parce que ça sortait, un point c’est tout.

    Wahou… Hey si vous voulez je connais une esthéticienne super douée.

    Une façon comme une autre de dire bonjour. Elle se mit bien vite en face de John pour poser son regard sur lui, qui était toujours au sol. Et là, toujours avec un sourire ravi sur les lèvres elle secoua doucement la tête.

    Bin alors Watson, on tient plus debout ? Tu veux que j’aille dans un magasin chercher un caddy ?

    Le truc qui était marrant avec lui c’est qu’en l’appelant « Watson » tout le monde s’imaginait un surnom donné pour une raison qui ne leur appartenait qu’à eux. De toute façon personne n’avait envie de le croire la première fois qu’il donnait son nom, elle la première quand elle l’avait rencontré la première fois. Il avait fallu un nombre incalculable de preuve pour qu’elle veuille bien comprendre que s’était vrai. Pour ce qui était du reste de sa phrase s’était tout elle, et sa façon de faire avec lui. Ne pas se mettre à courir partout pour jouer les assistantes de vies mais prendre le tout sur le ton de l’humour, même si elle était tout à fait apte que cela n’avait rien de facile dans la vie de tous les jours.

    Là où il existait une différence entre elle et la deuxième personne c’est qu’elle ne demanda pas à John s’il avait besoin d’aide pour se relever, estimant que le mot « aide » avait une connotation trop « handicapé » pour une personne avec une canne. Alors elle avait balancé sa boutade, avait pris appui fermement appui sur le sol - bien que cette action ne fut pas visible – pour lui tendre la main. Un geste qui, sans parole, était plus apparenté à un geste logique d’une personne qui ne regarde pas que son nombril – comme les trois quart de la population – et non comme un geste fait parce que prit de pitié face à un type qui à un problème avec sa jambe. ET pour ajouter à la spontanéité de son geste, la seule chose qu’elle demanda fut :

    Qu’est ce qui s’est passé ?
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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyVen 24 Juin - 7:49

    S’il y avait bien une chose que John détestait, c’était bien de se mettre dans une situation difficile à cause de sa jambe. Et il détestait encore plus le fait de mettre une tierce personne dans la même situation que lui simplement parce que sa stupide jambe n’avait pas supporté son poids lorsqu’un abruti avait manqué de lui faire perdre l’équilibre… Tout cela l’exaspérait déjà, en sachant que la séance chez son psy ne l’avait pas laissé dans la plus favorable des humeurs. Du coup, c’est avec mauvaise humeur qu’il avait mentionné sa jambe juste après s’être excusé.

    Mais juste avant cela, il y avait eu quelque chose qui lui avait partiellement échappé, ou plutôt, qu’il n’était pas réellement certain d’avoir convenablement remarqué dans son intégralité… Sa canne levée avait fait trébucher quelqu’un, une silhouette d’assez grande taille au visage dissimulé par une capuche – peut-être un de ces ados « rebelles » arborant des casques énormes et affectionnant les sweat-shirts à capuche même par 37°… Mais bref, ce n’était pas ce qui était le plus perturbant au final. Pour amortir sa chute, deux mains s’étaient tendues en avant, et John avait eu l’impression d’apercevoir quelques poils, puis des griffes. Ajoutez à cela la douleur à la surprise, et il devenait clairement normal que John ne remarque pas les pattes nues posées sur le trottoir. Ce fut le bruit des griffes lacérant le bitume qui amena John à lever les yeux, l’amenant à croiser un regard tout ce qu’il y avait de plus humain sur un visage… félin. Oui, ça devait être ça, même si la capuche qui ne s’était pas totalement retirée l’empêchait d’en juger avec certitude… Cela n’avait duré qu’une fraction de secondes, et John avait amorcé un mouvement bien trop brusque pour l’aider à dissimuler son visage aux autres passants. C’était un réflexe qui traduisait la plupart du temps le fait qu’il connaissait l’existence des mutants et qu’il éprouvait une certaine sympathie pour eux, mais c’était bien heureusement trop peu pour déterminer qu’il était lui-même mutant, puisqu’il n’avait pas fait usage de son don… La douleur l’empêcha de bouger sa jambe et fit donc avorter sa tentative de redressement, le laissant les fesses sur le sol alors que sa main droite continuait de masser douloureusement cette jambe incontrôlable.

    La jeune femme lui adressa un petit sourire prouvant qu’elle n’avait probablement rien de cassé – John l’espérait, parce qu’il s’en serait immédiatement voulu – expliquant qu’elle s’était montrée inattentive également. Avec cette précision, cela expliquait pourquoi elle n’avait pas cherché à éviter l’obstacle et se retrouvait à présent à quatre pattes sur le trottoir. Elle demanda de manière détournée si elle ne lui avait pas fait mal, et tout détachant son regard de sa jambe, John la fixa de nouveau :

    C’était bien ma canne. Merci de vous en inquiéter. Rien de cassé ?

    Cela changeait des personnes comme celles qui avaient l’habitude de le faire trébucher ou tomber dans le métro… Et c’était appréciable. En revanche, il était un peu moins appréciable qu’elle ne prenne pas la peine de dissimuler les signes de mutation dans un endroit aussi bondé, chose que n’importe quel mutant se serait pourtant empressé de faire pour préserver sa clandestinité. John trouvait vraiment gentil qu’elle s’inquiète d’abord de sa jambe, mais il y avait tout de même plus important à cet instant précis. Déjà, quelques passants posaient des regards curieux ou inquiets sur les pattes griffues posées sur le trottoir, là où d’autres considéraient les pieds nus de la mutante ou ce qu’ils pouvaient apercevoir de son visage avec dégoût.

    Votre…

    Un visage familier émergea finalement de la foule qui se pressait sur le trottoir en les évitant, et John s’interrompit au beau milieu de sa mise en garde. Il aurait voulu lui faire remarquer que sa capuche n’était plus en place… mais non. Kaleesha venait d’arriver, vêtue d’une manière qui laissait entendre qu’elle revenait d’un évènement nécessitant que l’on s’habille de manière ultra classe, et avait usé de sa spontanéité naturelle pour formuler une observation sur la mutation de l’inconnue… A moins que cela ne soit pour dire bonjour. Un sourire léger se dessina sur les lèvres du mutant, qui apporterait sans doute une indication utile à l’inconnue concernant le fait que Kaleesha n’avait pas dit cela dans le but de la blesser. Il était vrai qu’elle parlait – souvent – plus vite que la musique, mais de ce que John pouvait savoir d’elle, la jeune femme n’avait pas pour habitude de balancer des méchancetés à tour de bras.

    Assez rapidement, elle lui fit face. John du lever davantage la tête pour pouvoir l’apercevoir, alors qu’elle secouait la tête et lui demandait s’il ne tenait plus debout. Avant même que John n’ait pu rétorquer que c’était sans doute l’âge qui faisait ça – une boutade récurrente chez lui -, la jeune femme proposa d’aller chercher un caddie. Si cette réplique avait de quoi choquer, John trouva cela très drôle et afficha un sourire amusé reflétant malgré tout toujours la douleur que lui infligeait sa jambe :

    Ca ne serait pas de refus, mais par contre tu es sûre de réussir à pousser le caddie avec tes petits bras, Kal' ?

    Elle était petite, menue… John était plus grand et pesait tout de même son poids...
    Kaleesha l’avait appelé « Watson », comme à son habitude. Non pas que ça le dérangeait, mais ça donnait généralement lieu à pas mal d’interrogations de la part des personnes présentes, en plus d’obliger John à inlassablement prouver qu’il s’appelait bien John Watson, comme le compagnon de Sherlock Holmes. Son nom était la plus grosse blague entendue de toute sa vie ; fallait faire avec.

    L’inconnue lui proposa de l’aider à se relever, ce qui fit légèrement tiquer John, qui n’appréciait toujours que très moyennement qu’on l’assiste de manière aussi évidente. Il avait un problème de jambe et utilisait une canne, mais il ne se considérait pas comme un infirme pour autant ; pas plus que s’il avait du utiliser un fauteuil roulant, d’ailleurs. L’inconnue étant toujours au sol, il lui serait donc particulièrement compliqué de faire quoi que ce soit pour l’aider, même si le fait qu’elle ne parte pas comme une voleuse était une bonne chose. La main tendue de Kaleesha l’était sans connotation du genre « allez je t’aide parce que tu me fais pitié avec ta jambe raide », et John saisit plus fermement sa canne, en appuya ’extrémité sur le sol près de lui, et s’aida de la main de sa collègue pour se remettre debout. La manœuvre fut moins douloureuse que s’il s’était débrouillé seul, mais il s’adossa contre la vitrine et prit appui sur sa canne pour soulager sa jambe droite. Il aurait bien utilisé son pouvoir pour moins peser sur sa blessure, mais les deux jeunes femmes étaient trop proches de lui pour ne pas en subir les effets secondaires, alors il s’abstint tout simplement en grinçant des dents…

    Merci, Kal’… ! – John tendit la main à l’inconnue qui se trouvait toujours au sol, l’invitant à l’aider pour se relever. – Dans ce sens, c’est plus logique : vous êtes tombée à cause de moi, donc je vous aide à vous remettre sur pieds…

    Un léger sourire étirait ses lèvres, comme pour l’inviter à prendre cette main tendue. Kaleesha lui demanda finalement ce qu’il s’était passé, et la réponse de John fut brève :

    Cohue de 14 heures. Des cons partout sur les trottoirs. Et personne pour faire attention à l’éclopé de service… Tu vois le tableau ? – Ses yeux se levèrent au ciel avec ironie. – Et j’ai fait trébucher cette jeune femme dans la seconde qui a suivi…

    La dernière phrase sonnait avec nettement moins d’ironie que le début de sa réponse. John ne supportait pas de provoquer des catastrophes à cause de sa blessure…
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Tanaë Kayan

Tanaë Kayan
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyVen 24 Juin - 12:37

Trop occupée à régler la situation pourtant pas si compliquée, la jeune femme ne faisait pas attention à ses mains mises à nues, bah oui, fallait bien qu'elle se serve de ses dix doigts! Quant à ses pattes, impossible de mettre des chaussures, sa morphologie et sa manière de marcher sur les doigts de pieds comme les félins l'en empêchaient. Et puis de toutes manières en ce qui concernait son visage, la mutante trouvait plus important de s'inquiéter de l'état physique de quelqu'un sur qui elle avait trébuché que de se protéger elle. Son père lui avait apprit l'altruisme et aussi l'ordre des priorités même si ce n'était pas le même pour tous. C'était donc naturellement qu'elle s'était empressée de s'enquérir de la santé de l'inconnu avant de penser à remettre sa capuche quand elle l'avait vu esquisser un geste protecteur -bien que brusque- pour la cacher.

Tanaë n'avait pas non plus remarqué la gêne occasionnée lorsqu'elle avait demandé à l'homme s'il voulait de l'aide, estimant simplement qu'elle devait le faire car certains refusaient son contact direct. Il n'y avait qu'à voir les visages dégoûtés qui se tournaient vers elle, seulement la pauvre féline ne pouvait pas faire mieux... L'homme tenta de la prévenir sans qu'elle ne saisisse; en effet il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'une troisième personne vint se mêler à l'histoire, elle semblait connaître l'homme puisqu'elle l'appelait par son surnom. "Watson"? C'était peut-être un fin détective, un fan de Sherlock Holmes ou un grand curieux de nature, allez savoir... Quoiqu'il en soit c'était bien sympathique comme surnom et l'inconnue devait sûrement l'apprécier pour le tutoyer. Elle aida l'homme sans mot dire, évidemment, son physique humain l'aidait à pouvoir faire ça sans passer par le questionnement un peu stupide auquel était condamné Tanaë. Cette femme, très jolie par ailleurs lui parla d'une esthéticienne et quoique surprise sur le coup la mutante sourit timidement à ce qui devait être une farce. En effet, vu cette histoire de "Watson" et de caddie, ça devait être une petite blagueuse.


Bah tant mieux, son père était un bon vivant aussi alors... Pourquoi pas, puis ce n'était pas vraiment une insulte hein. Sans compter que l'inconnu avait sourit également, lui donnant envie de faire de même et de ne point prendre ça au sérieux. Tanäe avait connu bien pire, aussi décida-t-elle de prendre part au petit jeu en répondant à son tour, ses oreilles pointées vers l'avant, montrant de l'intérêt pour la jeune femme.

-Oh moi qui en vient et qui croyais que l'on remarquerait mes jolis sourcils fraichement épilés... Je vais aller me plaindre. Faudra en effet que vous me donniez l'adresse de votre esthéticienne. Elle fait le dos, le torse et la tête aussi?

La jeune femme sourit à nouveau, prenant la main de celui qu'elle aurait du aider et se releva, époussiétant ses affaires et faisant bien attention à remettre ses vêtements. Précédemment, elle avait bien vu le geste brusque de "Watson" qui voulait l'aider à se couvrir le visage et cette fois elle avait bien compris ce qu'il avait voulu faire. Peut-être un humain sympathisant des mutants. C'était bien gentil à lui et également très aimable de ne pas montrer de dégoût à son touché. Pas qu'il soit désagréable puisque cela ressemblait à une caresse soyeuse que l'on offrait à son chat mais sur une silhouette humaine l'idée était quand même particulière.

-Merci...-et que je te renvoie le merci à celui qui a déjà dis merci, ça pouvait devenir un vrai cercle vicieux cet échange de politesse mais mieux valait ça que deux malotrus qui se feulent dessus sans raison, n'est-ce pas? Et puis, il était sympathique après tout! A son tour la jeune femme le rassura donc, tout en desserrant sa main et en la remettant dans sa poche histoire de la cacher de nouveau. Contrairement à ce que "Watson" pensait sans qu'elle ne s'en doute, c'était quelqu'un de très prudent, elle ne pouvait juste pas faire plus.- Non ça va, je suis solide.

Fit-elle après s'être redressée sans trop prendre appui sur l'homme toutefois. Elle était agile et plutôt légère malgré sa taille raisonnable. Watson parla à la jeune femme si bien habillée, à côté d'elle c'est sûr que Tanaë faisait encore plus "racaille" que d'habitude, mais bon, elle ne pouvait pas se permettre d'enfiler toutes ces belles choses elle, déjà qu'elle peinait à tout cacher même ainsi. En l'appelant Kal' il confirmait le fait qu'ils devaient être amis. Du coup la féline se sentait un peu gênée au milieu de ces retrouvailles, elle fit un pas sur le côté et baissa la tête, ne souhaitant plus se faire remarquer.

Entendre parler de "jeune femme" en ce qui la concernait la surprenait toujours, c'était assez rare avouons le vu qu'on la prenait plus pour un animal debout qu'autre chose. Décidément cet humain était très sympathique. Elle tourna légèrement les yeux vers la belle femme appelé "Kal" ou quelque chose dans ce goût là, c'était sûrement un diminutif... Peut-être de Calli ou autre...

-C'est amusant que vous vous connaissiez. Le hasard fait bien les choses parfois. Je... Euh je vais vous laisser alors.

Bah oui c'était bien gentil tout ça mais elle, elle ne savait pas où dormir ce soir ni où manger. D'ailleurs son ventre la trahit, émettant un grognement léger mais toutefois audible. Tanaë rougit même si ses poils le cachaient, en revanche ses oreilles couchées à l'horizontale, visibles si on la regardait bien en face malgré le fait qu'elle soit engoncée dans sa capuche et sa queue plaquée contre ses flancs indiquaient bien sa honte. Quand à sa silhouette toute menue on comprenait aussi qu'elle n'avait pas dû nager dans l'abondance ces derniers temps.

-Au fait, savez-vous où... ça me gêne mais bon, euh, trouver un hôtel pour moins de 25 dollars. Je sais c'est un peu utopique mais je demande au cas où, s'il vous plait.

En désespoir de cause hein... Vu qu'apparemment elle ne trouverait rien d'autre pour cette nuit. Comme ces deux là avaient l'air sympathique même en ayant vu sa nature, autant se risquer à le leur demander. L'air redevenu digne, la féline ne demandait rien d'autres, elle ne s'abaisserait jamais à faire la quête à des inconnues, dusse-t-elle mourir de faim... Et puis la jeune femme n'était pas non plus désespérée, si elle avait trop faim elle mangerait avec ces dollars et dormirait dehors, ça n'allait pas la tuer. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et au moins, elle, elle était en bonne santé contrairement à cet homme avec sa jambe!

Quant à la présentation, soit la déclinaison du nom et prénom elle était inutile, on ne donnait pas son identité à n'importe quel quidam sur qui on trébuchait. La jeune femme se doutait bien qui plus est que les deux amis avaient envie de se retrouver entre détective et femme demandeuse de caddy ^^. Non décidément, mieux valait rester discret, et de toutes manières la mutante était trop timide pour vraiment s'avancer.

[HJ: post bof désolé^^ mais je ne voulais pas que Tanaë s'incruste trop^^]
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyVen 24 Juin - 16:28

    La phrase que Kaleesha avait balancé à l’inconnue – mutante, en plus – trouva bien vite écho dans un sourire avec ce mouvement d’oreilles – on appelait bien ça des oreilles ? – qu’elle ne comprit absolument pas. Personne ne lui en voudrait de ne pas posséder un doctorat en comportement animalier. Bref ce fut pris avec humour vu la réponse qu’elle venait d’avoir en retour. Et pour celle réponse, étant donné que rien n’était sérieux dans cet échange et que Kaleesha ne voyait pas trop l’intérêt d’en parler longuement, ce fut un sourire et un :

    Faut juste que je retrouve l’adresse. Puis se tournant vers John pour répondre à ce qu’il avait dit. Hey tu m’as jamais vu en train de pousser un caddie, je deviens énorme, toute verte et je pousse des grognements… trop ultime quand tu fais tes courses en heures de pointe.

    Le tout accompagné d’un petit clin d’œil et d’un léger claquement de langue qui voulait dire : t’as vu, trop la classe, non ? Kaleesha avait une façon bien à elle d’aborder les mutations en tout genre, même si c’était pour faire des références à la noix comme Hulk et sa super dégaine. Et si elle rigolait volontiers sur une potentielle mutation ça avait l’avantage de laisser penser qu’elle ne faisait pas partie de ses gens-là. Enfin c’était le cas pour la plus part des gens, après tout peu était au courant sur sa vraie nature qu’elle mettait un point d’honneur à dissimuler. John faisait partie des personnes au courant, une révélation accidentelle qui, s’en le savoir, lui avait ouvert d’autres portes… Comme celles du Réseau d’aide aux mutants, bien que toute l’histoire était un peu plus longue et plus compliquée que ça. Enfin, quoiqu’il en soit, elle s’en sortait bien pour ce qui était de cacher sa mutation, cela dit envoyant l’inconnue elle estimait avoir de la chance parce que pour elle s’était carrément visible. Ou alors fallait lui demander l’adresse de son costumier, parce qu’il était vraiment super doué.

    John se releva dans un merci qui trouva écho dans le sourire de Kaleesha et, bien vite, il aida la mutante à se relever à son tour, trouvant l’action tout à fait logique. C’est dans cet échange que Kaleesha comprit qu’en fait c’était John qui avait fait tomber la mutante, d’ailleurs John ne tarda pas à répondre à sa question concernant ce qui s’était passé. Le tableau ? Ouais elle le voyait que trop bien, du coup elle avait hoché la tête en levant les yeux au ciel – gardant son éternel sourire sur les lèvres -. C’était bien lui qui avait fait tomber la jeune femme qui, reprit la parole pour trouver marrant que des gens se connaissant pouvait se retrouver par hasard. Kaleesha posa alors son regard vers elle, ne prêtant guère attention au fait que la mutante voulait les laisser, parce qu’après tout c’était elle qui était arrivée la dernière. Elle aurait bien dit que les coïncidences diminuaient fortement si John se baladait à côté de chez ses parents mais… Mais elle n’avait aucune envie de mélanger vie privé et autre vie, du coup, c’est avec humour qu’elle répondit.

    En fait je suis carrément une fanatique de ce mec. Du coup je le suis en secret et quand j’ai vu qu’il vous à fait du rentre-dedans, il a fallu que je vienne mettre mon grain de sel. Elle se tourna vers John, haussa les épaules. Voilà, c’est dit…

    Et elle finit par un très léger rire avant de se retourner en direction de l’inconnu qui semblait avoir une demande un peu gênante à faire. Ah bien une chose était sur ce n’était pas en se baladant sur la cinquième avenue qu’elle allait pouvoir trouver quelque chose à ce tarif-là. Elle chercha un instant, et quand elle allait donner une réponse c’est le cri d’une femme qui la fit sursautera. Femme complètement hystérique qui pointait du doigt les pieds de l’inconnue en hurlant.

    Une mutante. Une mutante ! Que quelqu’un appel la police.

    Les passants alertés par ces cris paniqués avaient des regards de dégoût mais aussi paniqué. Un peu comme un effet domino, faites semblant d’avoir peur et tout le monde se met à flipper autour de vous le temps de comprendre si il y a vraiment un danger ou pas. Bref le genre de situation capable de dégénérer en une fraction de seconde surtout dans un quartier aussi huppé que la cinquième avenue. Réagissant au quart de tour, Kaleesha sortit un badge de son sac pour le montrant d’un mouvement circulaire.

    Pas de panique, je suis de la police et j’ai la situation bien en main.

    Un homme la regarda d’un air assez sceptique. Kaleesha envisagea de ne pas être crédible à cause de la tenue ou parce qu’elle n’avait pas le profil. Mais elle sut bien vite pourquoi elle n’était pas crédible dans ses dires parce que l’homme la pointa du doigt rapidement avant de dire :

    Hey mais c’est un jouet pour gosse.
    Ouais bin en général les gens s’en aperçoive pas, avait-elle lancé en mode gamine dégouter d’être prise la main dans le sac.

    C’est vrai en général les gens n’était pas trop regardant elle avait testé cette méthode trop de fois – surtout pour tenter de soutirer des infos dans des lieux public – mais là ça avait foiré lamentablement. Pendant une fraction de secondes les esprits s’étaient calmer parce qu’il y avait la police sur les lieux mais, maintenant, qu’ils savaient qu’ils avaient été dupé c’était encore pire. Plusieurs personnes commençaient à prendre leurs téléphones pour composer ce fameux numéro qui menait directement à la police. Et tout ça pourquoi ? Parce qu’une hystérique avait hurlé aux mutants. Vive les gens ! Kaleesha se tourna vers les deux personnes, et particulièrement vers John avec un regard navré.

    Watson, j’suis désolé mais je crois qu’il est temps de partir rapidement.

    Avant que la police arrive, avant que quelqu’un se décide de se jeter sur la mutante ce qui aurait pour but de, soudainement, motiver tout le monde à le faire. En fait il n’y avait pas cinquante solutions, là, maintenant, tout de suite. Et c’est avec un soupir lasse – parce qu’elle avait l’impression de passer son temps à faire ça et que les talons n’allait pas aider – qu’elle donna la marche à suivre.

    On court…


    (Désolée, Kaleesha à tendance à amener les situations un peu problématique... Question de Karma)
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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyLun 27 Juin - 9:13

    John était généralement à la fois prévenant et rapide face à un mutant en difficulté, mais sa jambe l’avait tout bonnement empêché de se redresser pour tirer sur la capuche de Tanae de manière à dissimuler de nouveau son visage des regards potentiellement choqués ou accusateurs.

    Concernant son nom qui prêtait toujours à pas mal de références littéraires ou de blagues potaches, il n’y avait pas vraiment de quoi s’imaginer que parce qu’il s’appelait Watson, il avait quelques dispositions à l’investigations, et cela même en connaissant de nom son homonyme fictif. Au contraire, un bon habitué des écrits de Connan-Doyle pouvait attester du fait que John Watson était un médecin, même s’il accompagnait Sherlock Holmes dans ses enquêtes. Bon, la réflexion de Tanae n’avait pas été formulée à voix haute donc il n’y avait pas de raison de rectifier oralement la chose… Les raisonnements un peu alambiqués pour aboutir à une conclusion erronée étaient ce sur quoi bataillait le corps enseignant dans les écoles de journalisme.

    L’humour de Kaleesha ne fut pas mal interprété et John fut surpris de voir les oreilles de la mutante se pointer vers elle. Il n’était pas vraiment coutumier des animaux et n’avait pour ainsi dire jamais possédé quelque chose de plus remuant qu’une tortue, du coup il ne lui était pas possible de déchiffrer quoi que ce soit dans l’orientation des oreilles de leur interlocutrice… Cela dit, il n’était pas très certain d’avoir vu les oreilles de la mutante bouger de cette manière, parce que la capuche n’était pas très pratique pour observer ce genre de détails ; raison pour laquelle elle portait sa capuche malgré le beau temps. C’était logique.

    La réponse de l’inconnue tira un sourire amusé à John, parce qu’il était conseillé d’avoir de l’humour lorsque l’on avait une mutation ou un signe quelconque qui compliquait la vie. Cela ne devait pas être facile à vivre, et pour le coup, John fut heureux de n’avoir qu’une canne pour lui compliquer la vie et non de la fourrure et les caractéristiques d’un félin… Au moins, la canne n’était pas susceptible de créer des émeutes et de l’envoyer dans une cellule de détention.

    Concernant le caddie, Kaleesha évoqua son changement d’apparence pour cause de métamorphose en Hulk(e) et John ne pu retenir son rire avant de répondre avec au moins autant d’humour :

    Eh beh… Si rien que le fait d’entrer dans un supermarché te fait cet effet-là, j’ose même pas imaginer en quoi tu te changes en période de soldes ! Et puis j’espère pour toi que comme le vrai Hulk, tous tes vêtements ne craquent pas… Faudrait pas déclencher une émeute parce qu’une femme verte et complètement nue est en train d’acheter des petits-pois, ça ferait désordre ! Mais quand-même, je salue l’efficacité de la chose.

    Cela dit, il y avait très peu de chances que quiconque trouve la vue désagréable en cas de perte malencontreuse de vêtements de la part de Kaleesha… Même s’il ne pensait jamais à sa collègue de cette manière – surtout concernant le fait qu’elle ne porte aucun vêtement – John ne pouvait faire autrement que de reconnaître qu’en plus d’avoir l’esprit vif, elle était plutôt bien faite de sa personne. Est-ce qu’il y aurait des hommes suffisamment hardis pour essayer de draguer la sœur de Hulk, là par contre ce n’était pas certain… Mais en fait, la question ne se posait pas vraiment.

    Une fois remis d’aplomb sur ses jambes, John aida Tanae à se relever. Dans sa main, il avait pu sentir son pelage et n’avait manifesté aucun dégoût, juste une surprise à peine visible parce qu’il n’était pas courant de pouvoir toucher une femme-chat même lorsqu’on était mutant. Il y avait bien une féline complètement fêlée qui avait rejoint les Damnés il y a quelques temps, mais on lui avait épargné les poils… Une fois relevée, Tanae assura être solide, ce à quoi John acquiesça tout en étant conscient qu’une petite chute de ce genre ne pouvait pas provoquer d’horribles fractures ou de choses de ce genre, même sur une femme de petit gabarit.

    Tanae trouva amusant que John et Kaleesha se connaissant, concluant que comme le hasard faisait bien les choses, elle allait s’éclipser. La réponse de sa collègue fut édifiante, et elle expliqua qu’elle suivait John partout parce qu’elle était « fanatique » dans son genre, et qu’elle s’était décidée à intervenir parce que John faisait du rentre-dedans à quelqu’un d’autre qu’elle. Un sourire amusé étira les lèvres de John :

    Tu sais que ce genre de propos a tendance à faire fantasmer les quadras comme pas permis ? A ta place, je retirerais ça très vite ! – Un sourire énorme étirait ses traits. Retrouvant un minimum de sérieux, il poursuivit. – Le rentre-dedans, c’est ma spécialité !

    Le mutant baissa les yeux pour désigner sa jambe, comme pour illustrer son propos. Il n’était clairement pas un adepte du rentre-dedans type « drague », mais plutôt du rentre-dedans type « vautrage et chutes en tous genres ».
    L’inconnue finit par manifester son désir de partir et leur demanda finalement conseil sur un endroit où elle pourrait loger pour une somme incroyablement basse. John lui aurait bien conseillé de tenter sa chance dans Hell’s Kitchen, qui était tellement mal famé que les hôtels devaient être à peu près dans ces tarifs-là, mais l’exclamation d’une passante venait de le couper dans son élan, le laissant bouche à demi ouverte. Une femme pointait des doigts les « pieds » de Tanae et proposait d’appeler la police… C’était de mieux en mieux, maintenant il suffisait juste d’avoir l’air d’être un mutant pour que n’importe quel con décide d’appeler la police… Pfff.

    Oh vous savez, c’est un peu comme les chaussons en peluche pour les gosses…

    C’était nul. Super nul, même. Un attroupement se forma autour d’eux, les visages scrutant les pattes de Tanae et sa silhouette avec une méfiance qu’ils ne cherchaient pas à dissimuler. Kaleesha demanda aux gens de ne pas paniquer et déclara être de la police et avoir la situation bien en main. John était à ce moment précis suffisamment nerveux pour ne pas rire de la déclaration de sa collègue qui n’avait clairement pas l’allure ou le physique d’un policier, mais il ne pu s’empêcher en revanche de faire une réflexion à voix haute avec un air blasé assez convaincant.

    Les flics sont vraiment partout, hein… !

    Un petit malin trouva utile de souligner le fait que la plaque de Kaleesha était un jouet pour gosse, et tout s’enchaîna à une vitesse folle à partir de là : la jeune femme fut dégouttée que son stratagème ne fonctionne pas, et bien vite elle précisa qu’ils allaient devoir courir, s’excusant de leur apprendre cette nouvelle… John empoigna sa canne et utilisa son pouvoir avec une infinie précaution pour se rendre moins lourd et ainsi moins peser sur sa jambe blessée. Il ne fut pas le premier à s’enfuir parce que sa jambe lui faisait tout de même un mal de chien, et il serra les dents tout du long jusqu’à ce qu’ils atteignent après quelques minutes un parc boisé qui pourrait leur permettre de se poser un peu pour reprendre leur souffle… Enfin surtout John, en fait.

    Essoufflé à cause de l’effort et épuisé à cause de la concentration qu’avait nécessité l’utilisation de son pouvoir dans des conditions de stress, John s’appuya un peu lourdement sur sa canne en espérant soulager sa jambe. Il était malheureusement hors de question d’aller s’asseoir sur un banc – à croire que c’était fait exprès ! – parce que ces derniers étaient trop visibles depuis la rue ; le couvert des arbres et des buissons fleuris était préférable, à moins de vouloir traverser New York en courant.
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Tanaë Kayan

Tanaë Kayan
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyLun 27 Juin - 13:52

La discussion commençait à prendre tournure. En les observant la féline apprit donc que John était un "quadra", sur le coup elle pensa à quadrupède à cause de la canne mais se rappela que ça ne lui faisait que trois jambes... Donc quadragénaire. Quant à l'idée de voir la femme version Hulk, cela la fit gentiment sourire pour elle-même. Tanaë imaginait assez facilement la scène, voyant le chignon de la demoiselle se défaire tandis que son bel ensemble volait en éclat pour laisser apparaître une femme gigantesque digne de poser pour géant vert une marque de grande distribution française. Oui, la mutante avait beaucoup de créativité, heureusement elle gardait ses réflexions alambiquées pour elle, sachant pertinemment que voir les choses de manière aussi compliquées et réfléchir sur des "bêtises" aussi longtemps, à s'en torturer l'esprit n'était point l'apanage de tous... Et qu'elle serait passée pour plus bizarre encore.

Elle écouta ensuite de manière plus attentive la réponse qui allait venir concernant le logement, mais quelque chose les interrompit. Surprise Tanaë sursauta, elle avait aussi peur de cette hystérique humaine à vrai dire que celle-ci ne la craignait! C'était ridicule enfin, du moment qu'ils ne provoquaient pas, les mutants avaient le droit de circuler dans New York quand même et on ne peut pas dire qu'avec son long vêtement encombrant la féline soit de ceux qui contredisent le gouvernement. Elle n'avait pas fait usage de ses pouvoirs-ce qui consistait à sauter sur quelqu'un pour lui trancher la jugulaire avec ses crocs entre autre, délicat comme don n'est-ce pas?-

Cependant la phobie des porteurs du gêne X devait augmenter parce que cela généra une panique complète! La belle femme élégante sorti alors un badge et Tanaë failli soupirer d'aise. Bah oui, sur le coup, voyant bien mal l'objet qui n'était pas dirigé vers elle, elle croyait réellement que c'était une policière! Bon d'accord sa tenue était un peu trop classe pour faire très fliquette de terrain mais qui sait, elle était sans doute en congé? Quoiqu'il en soit le naturel de Kaleesha ne dura qu'un instant parce que quelqu'un lui signala que le badge était un faux... Ce à quoi la jeune femme répondit plus ou moins par l'affirmative de manière détournée en maugréant. La mutante ne comprenait pas pourquoi Watson et sa compagne l'aidaient au lieu de discrètement se fondre dans la masse et la laisse à son malheur mais cela lui fit chaud au coeur.

L'homme essaya même de plaisanter, si l'humour avait fonctionné avec elle, pourquoi pas avec la foule. Mal à l'aise, la jeune femme dansait pratiquement d'une patte sur l'autre, essayant de le camoufler, mais c'était bien entendu impossible car le manteau ne trainait pas par terre; au moins elle le tenait bien fermé avec ses deux mains engoncées dans les longues manches pour ne rien laisser apparaître et sa tête était bien baissée. Ce "lynchage" public lui donnait autant envie de pleurer que de rugir, elle leva la tête brièvement, prudemment, ne pouvant pas rester humiliée de la sorte alors que ses camarades se dégourdissaient pour lui sauver la mise.

Elle toisa l'inconnue qui avait hurlé au loup -enfin au lion plutôt- d'un air assez rancunier mais pas trop menaçant non plus histoire de ne pas se faire accuser de tentative de meurtre via le regard. La jeune femme entendit ensuite ce que conseillait de faire sa comparse... Courir, ah oui tiens, ce serait une bonne idée ça! Mais... Et Watson?

Elle pensa deux secondes à cela avant de voir qu'en fait il courrait assez bien pour ne pas se faire attraper. Laissant donc là son altruisme exacerbé la féline se mit à courir avec ses compagnons, se laissant guider parce qu'elle ne connaissait vraiment pas le coin. Lorsque tout le monde arriva plus ou moins à bon port elle respirait un peu plus vite car cette course quoique courte avait été assez intense.

-Je... Je suis désolée, j'essaye d'être la plus discrète possible, mais ce n'est pas facile! Merci en tout cas.

Elle n'osa pas demander ce qui avait prit à ses deux compagnons de courir à ses côtés plutôt que de se mêler à la foule et partir ou la pointer du doigt comme les autres. ça lui était arrivé peu de fois même si en général on ne l'avait jamais trop cherché non plus. La solidarité dans les foyers de jeunesse était tacite, on se fichait la paix mais on ne s'entraidait pas vraiment... Ou alors si, par le fait de ne jamais proférer d'insulte même sur la mutation la plus dégoûtante.

Quoiqu'il en soit, malgré le fait qu'elle ne sue pas et qu'elle soit assez endurante, la jeune femme rêvait d'enlever sa capuche et même son lourd vêtement en entier pour se mettre plus à l'aise mais elle ne pouvait pas se le permettre, condamnée à porter cette "djellaba" jusqu'à la fin de sa vie semblait-il. Pourtant son physique n'était pas horrible, c'est vrai que c'était particulier mais de là à dire que c'était laid! Elle était traitée comme une lépreuse-pauvres d'eux d'ailleurs- et ça commençait à vraiment l'irriter! Néanmoins Tanaë ne montra pas sa colère car ses deux alliés n'avaient pas à pâtir de sa mauvaise humeur. Au contraire ça risquait d'être eux qui se fâchent contre sa personne...

Tanaë serait bien partie discrètement mais une ou deux personnes coriaces les avaient suivi et les cherchaient désormais, elle ne pouvait donc pas quitter leur abri de fortune -sans banc en plus.- S'asseyant par terre la jeune femme reposa les pans de son habit sur ses pattes qui avaient été découvertes jusqu'au genou, pareil à ceux des animaux, retournés et lui permettant une plus grande souplesse et rapidité, de même pour a queue qu'elle enroula sagement sous le couvert du vêtement.

-ça ne devrait pas tarder à se calmer, après tout il n'y a pas eu affrontement... Je partirai à ce moment et je vous laisserai tranquilles mais merci en tout cas. Des gens comme vous, on n'en voit pas souvent! Euh... Vous connaissez d'autres personnes mu... Enfin comme moi

sait-on jamais! la prudence exacerbée valait mieux que le relâchement risqué. Autant parler sous couvert d'autres mots

-c'est assez indiscret mais je perds franchement espoir d'en trouver, je ne peux pas évidemment aborder les gens et leur dire: salut, vous êtes comme moi? Mais j'aimerais à vrai dire trouver quelques pistes... Et comme vous avez l'air tolérants. Je ne vous demande pas de m'y emmener, je vous ai assez causé d'ennuis comme ça, juste de me dire à peu près ou trouver des personnes de ce genre si vous en connaissez... S'il vous plaît. Je ne connais rien ici.

Tanaë était restée très digne, son père lui avait apprit à se tenir comme une véritable africaine même s'il était lui même américain pur souche et que sa mère n'avait jamais connu ses ancêtres. Des femmes fortes qui même en cas de sécheresse ou de famine demeuraient généreuses et pleines d'espoir. Les oiseaux de proie se faisaient un plaisir de fondre sur les faibles, il ne fallait donc rien montrer. Malgré son inquiétude intérieure et sa timidité tout de même visibles, Tanaë parlait clairement. Son éducation à la dure dans la brousse et tendre à la fois avec les siens qu'elle voulait rendre fière, le fait d'avoir rencontré des gens enfin disposés à l'aider et son caractère laissaient une chance à l'espoir; elle ne voulait pas céder à la panique comme une petite fille.

Elle se demandait encore pourquoi Watson et la femme appelée "Kal" quelque chose avaient pris ce risque de l'aider mais elle ne formula pas sa question à haute voix, ça ne servait à rien franchement... Ils l'avaient fait, point et puis ce serait vraiment indiscret. En revanche il était peut-être temps de se présenter cette fois après cette aventure, ne pas le faire serait impolitesse et non discrétion.

-Je m'appelle Tanaë au fait. Et vous? Watson et Kal'? Ou il y a un autre moyen de vous nommer?

La mutant esquissa un petit sourire sous sa capuche, essayant de rendre la situation moins pesante, il fallait bien essayer de sortir de sa timidité parfois...
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMar 28 Juin - 8:37

    Ce qu’elle appréciait particulièrement avec John, c’est qu’il avait toujours une tendance à rentrer dans ses « délires » quand elle commençait à divaguer sur un point. Là, pour l’exemple, c’était sa pseudo transformation en Hulkette quand elle entrait dans un supermarché, où il disait ne pas oser savoir ce que ça donnait en cas de solde. C’était pourtant pas compliquer, elle se transformait en Super-Hulkette, un peu à la mode BDZ ou ils avaient tous une transformation ++. Bon il y avait bien ce détail des vêtements qui implicitement devaient craquer sous la transformation, à moins d’inventer un vêtement super, mais alors vraiment super, élastique. Elle avait balayé cette idée d’un revers de la main, en haussant les épaules restant – de manière exagéré, afin de souligner l’humour de tout cet échange - pour lancer dans un soupire faussement hautain.

    Pff, t’inquiètes j’ai déjà pensé à tout…

    Et vu toute la gestuelle qu’elle avait mise autour de cette phrase il fallait comprendre qu’elle n’avait absolument pas pensé à tout. Ce qui, de toute façon, n’avait pas de grande importance puisque tout cela n’était qu’un échange sous le thème de l’humour et que jamais elle n’ira jouer les représentantes pour une marque de Maïs. Sa mutation ne se trouvait vraiment pas là. Et c’est toujours avec sa bonne humeur légendaire que Kaleesha avait fini par dire que la rencontre ne devait rien au hasard vu qu’elle était fanatique de Watson et qu’elle le suivait partout. Ce qui, selon Watson, pouvait être le genre de propos sujet à des fantasmes de quadragénaires. Kaleesha fit une moue, avec un air toute malheureuse.

    Je crois que je vais prendre ça comme le plus gros râteau, fait en toute politesse, de toute ma vie mais, merci pour ton tact. C’est gentil.

    Elle aurait facilement rajouter quelque chose sur le fait que le « rentre-dedans » était devenu sa spécialité depuis qu’il devait s’aider d’une cane pour marcher mais la discussion s’était enchainée jusqu’à l’arrivée d’une femme un peu trop nerveuse contre les mutants qui avait crier au mutant en désignant les pieds de l’inconnue. Et si Kaleesha n’avait pas sortie sa fausse plaque, elle se serait volontiers retournée vers John qui avait fait allusion à des chaussons pour lui dire que : Bordel, ils étaient vachement bien foutus ses chaussons et qu’elle voulait les même, quitte à jouer le rôle de la gamine capricieuse… Ce que, étrangement, elle n’avait jamais été.

    Tout comme le fait qu’elle aurait bien fait un air super victorieux au fait que la police était partout, phrase de Watson blasé à souhait tout à fait crédible. Pourtant il savait très bien qu’elle n’était pas de la police, ce qui rendait encore plus de mérite à la manière dont il avait balancé sa phrase… Ah ces journalistes, toujours prêt à prendre une identité différente et un métier à 100 lieues de ce qu’ils font pour se sortir d’une situation. Sauf que là, la spontanéité de Kaleesha et celle de John n’avait pas suffi vu qu’un petit malin – elle le soupçonnait sérieusement de travailler pour une grande marque de magasin de jouet – avait trouvé bon de balancé sa science infuse quant à sa connaissance des jouets. Et voilà comment toute cette histoire avait fini par les faire courir.

    Celle sui s’en sortait le mieux dans cette course était, incontestablement, l’inconnu. A croire qu’elle était formée pour courir… Des gènes communs avec le lion devaient franchement aider. Mais Kaleesha était assez fière et remercierait les longues heures d’apprentissage à marcher convenablement avec des talons d’une hauteur vertigineuse qui l’aidait franchement dans ce moment de fuite. Si seulement son père savait qu’elle se servait de cette éducation pour fuir en compagnie d’une mutante… N’empêche que vu qu’elle passait son temps à courir, ses derniers temps – des biens longues histoires que personne ne croiraient hormis ceux qui connaisse son penchant pour se retrouver dans des situations incroyables – elle maîtrisait une autre chose : Tourner la tête pour voir derrière elle, sans se prendre les talons dans quelque chose. Et cette action, pour cette fois, ne servait pas à voir ou se trouvait les personnes qu’elle fuyait mais pour voir si John était toujours derrière. Ce qui était le cas. Elle en rêvait de cette maîtrise qu’il pouvait avoir, tellement s’était impressionnant. Fallait le savoir qu’il avait un pouvoir pour comprendre qu’il s’en servait parce que, sinon, impossible de se douter de quoique ce soit. Merveilleux.

    La course prit fin après quelques minutes dans un espace boisé, John semblait quand même jongler un peu avec sa jambe et elle s’en voulait d’avoir eu à le mettre dans une telle situation. Ce qui devait se voir par le regard qu’elle venait de lui faire, ainsi que le sourire qui définissait assez bien ses pensées. Cependant, elle ne dit mot parce que cela ne servait à rien de dire ouvertement quelque chose en rapport avec ce qu’il devait ressentir, ça aurait trop voulu dire : Allez, on s’occupe de l’handicapé, maintenant.

    Ce fut Nala – surnom que Kal’ avait donné à l’inconnue en référence au Roi Lion – qui reprit la parole pour dire qu’elle était désolée et aussi pour les remercier. Ouais, euh, en fait, Kaleesha ne voyait pas trop pourquoi elle était désolée. A priori, elle n’avait pas choisie sa mutation et rester enfermé pour ne pas prendre de risque était une solution qui devait bien vite taper sur le système. Bref, pas lieu d’être désolée de la connerie des gens qui se décident à hurler parce que quelqu’un est franchement différent.

    Pas de soucis, de toute façon faut que je m’entraine pour le marathon en talon aiguille. Elle fit quelques pas de courses sur place pour mimer ses propos avant que son talons droit, bien trop haut, bien trop fin, ne s’enfonce dans le terre la stoppant dans son action… Ce n’est pas gagner, apparemment.

    Nala prit ses aises, ce qui ne dérangeait pas spécialement Kaleesha, bien qu’elle trouvait ça un poil dangereux. Le couvert des arbres ne faisait pas tout et la mutation de l’inconnue était quand même bien voyante. Quoique, maintenant, assise sur le sol, elle était peut-être moins voyante. Franchement, Kal n’accorda pas plus que ça de regard à l’inconnue. Même si il était peu commun de croiser une femme-lionne dans les rues de New York – ou n’importe quelle autre rue – elle n’avait pas l’intention d’en faire toute une histoire. Sans parler du fait que John semblait en baver un peu – quand même – avec sa jambe et qu’elle s’inquiétait d’avantage de cela. Elle allait même lui demander comment il allait quand elle fit un blocage complet sur ce que venait de demander l’inconnue.

    Kaleesha fut rapidement super méfiante envers cette femme mutante. Qui, de nos jours demanderai aussi rapidement si on connaissait d’autres mutants ? Kal était journaliste alors elle était capable de voir des théories du complot partout, et se montrer méfiante au moindre truc suspect. Et là, elle ne put s’empêcher de se demander si ce n’était pas une nouvelle ruse du gouvernement qui consistait à balancer une mutante dans la foule, de voir qui l’aiderait pour qu’en suite, elle se mette à de demander des renseignements. Non sérieusement, fallait pas compter sur Kal – et elle pariait sur les fait que John était à mettre dans la même optique – pour qu’elle lui donne une liste des mutants qu’elle connaissait. Surtout que, bossant pour le Réseau d’aide aux mutants, elle en connaissait pas mal.

    Eh bien, le truc, c’est que les gens, en vue du climat actuel, ne se ballade pas vraiment avec une pancarte et en hurlant qu’ils sont mutants. Y a sûrement des gens que je connais, ou que je côtoie qui sont mutants mais ils se sont bien garder de le dire.

    Bon c’était un peu difficile dans son boulot pour le Réseau d’aide de se dire qu’elle côtoyait des gens sans qu’ils annoncent leur mutation mais, ça, Nala n’était pas obliger de le savoir. Et si une grande partie du but de Kaleesha était d’aider les mutants en difficulté, rien dans son contrat inexistant, ne stipulait de faire confiance au premier mutant venu. Surtout par les temps qui cours. Par contre il y avait quelque chose qui tombait dans le domaine public qu’elle était tout à fait apte à révéler.

    Mais y a cette école. Euh l’institut… Elle claque doucement des doigts comme si cette action lui permettrait de retrouver la mémoire. Elle se tourna même vers John pour qu’il puisse l’aider à ce souvenir du nom de cet institut – qu’aucun des deux ne devaient avoir oublié, en réalité, mais c’était plus que crédible comme façon de faire. Une école pour mutant, enfin je crois qu’elle existe toujours, on en a pas mal entendu parler à une période dans les journaux et tout, j’avoue que maintenant je ne sais pas trop ce qu’il en est.

    Bien qu’en fait elle savait pertinemment le nom et ce qu’il en était de cette école, rien ne l’obligeait à être vraiment au courant. Et c’est sur quoi elle jouait. L’humaine lambda qui en savait un peu, mais pas plus que la moyenne sur la condition mutante. Ne pas être effrayer par eux ne voulait pas dire qu’elle devait tout savoir. Et comme elle était particulièrement septique face à cette demande tombée si soudainement, elle n’allait pas jouer son intéressante en laissant comprendre qu’elle en savait bien plus que ce qu’elle disait.

    Seul, John, qui la connaissait pouvait voir qu’elle ne disait pas tout, et qu’elle le faisait bien. Enfin, c’était le propre des journalistes être capable de mentir pour soutirer des infos tout en étant crédible. Et dans ce métier, elle avait eu l’avantage d’avoir été à bonne école. John s’avérait être un excellent journaliste avec qui elle estimait avoir encore pas mal de chose à apprendre pour atteindre son niveau… Si toute fois elle pouvait y arriver un jour. Mais là encore, pour deviner son métier, surtout dans la tenue qu’elle avait – même son chignon n’avait pas bougé d’une mèche durant sa course – fallait vraiment être doué.

    Nala se présenta… Ça aurait été trop beau qu’elle s’appelle réellement comme ça. Du coup, c’était Tanaë qui remplaçait se surnom qui n’était pas si mal. Kaleesha eut un sourire, qui, d’ailleurs, ne l’avait pas franchement quitté depuis le début de cette histoire… Depuis qu’elle était sortie de l’ascenseur et que des personnes étaient susceptibles de la voir, en fait.

    Kaleesha (prononcé : kalisha) mais faut croire que Watson trouve ça trop long comme prénom. Elle eut un autre sourire en direction de l’homme, avant de reprendre de manière un peu plus sérieuse. J’dois avoir un truc contre la douleur dans mon sac, si tu veux. Enfin je ne sais pas trop si ça va servir à grand-chose, en fait.

    Au moins, c’est sûr, elle n’était pas médecin. Incapable de savoir si un antidouleur pouvait avoir un effet quelconque sur la blessure qu’il pouvait avoir à la jambe. Enfin, ça valait le coup de demander.
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John S. Watson

John S. Watson
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMer 29 Juin - 12:42

    Kaleesha et ses références avaient achevé d’amuser John, notamment lorsqu’elle avait adopté cette attitude qui avait l’air de dire « pff, nan mais attends j’ai déjà fait le tour de la question », également renforcée par une réplique qui tira un sourire au mutant. Etait ensuite venu le moment où elle s’était avouée vexée de se prendre un aussi gros râteau poli et délicat, et John avait haussé les épaules avec humour :

    Education britannique, que veux-tu ! – Ses sourcils se haussèrent à plusieurs reprises avec l’air de dire « hein ? hein ? hein ? », histoire de la taquiner encore un peu plus. John avait des mimiques absolument uniques en leur genre. – Plus sérieusement… Alleeeez, tu peux trouver carrément mieux qu’un éclopé, Kal’ !

    Ce n’était pas vraiment un râteau au sens où l’entendait les plus jeunes (que lui, du moins), mais c’était surtout une manière humoristique de sous-entendre les choses parce qu’il savait l’appétit que pouvaient avoir les hommes de son âge pour la « chair fraîche » et tout ce qu’elle était possible d’apporter. C’était d’ailleurs également vrai pour les femmes, maintenant qu’il y pensait… En tout cas, lui préférait éviter de se jeter sur la première jeunette pour une simple considération de fantasme. Ca n’amenait rien de sain, de toute manière…
    Néanmoins s’il n’y avait pas eu l’intervention de cette passante hystérique à cause de quelques poils – faut dire qu’il y en avait un paquet sur les pattes de Tanae – John aurait probablement essayé de désigner du doigt quelques charmants jeunes hommes à l’intention de sa jeune collègue.

    John avait vraiment fait ce qu’il avait pu pour essayer de détendre l’atmosphère et d’appuyer les dires de Kaleesha, et en fait, il aurait vraiment fallu beaucoup d’entraînement au décryptage des attitudes et expressions faciales des gens pour comprendre que John mentait et marchait dans la combine de Kaleesha. Et effectivement, ce n’était pas pour rien qu’il y parvenait avec autant d’habileté, parce qu’en tant que journaliste d’investigations, il avait parfois du se faire passer pour des types qu’il ne connaissait même pas afin d’approcher d’un lieu ou d’un sujet sensible… Il n’avait pas fallu que le passant soit un expert dans les comportements humains pour remarquer que Kal’ avait menti. En fait, il lui avait juste suffi de regarder la plaque qu’elle tenait juste à côté de lui pour en remarquer la facticité… C’était autant par manque de chance que par une absence d’opportunité que le stratagème de la jeune journaliste s’était effondré comme un château de cartes et qu’ils avaient du détaler comme des lapins.

    A présent sous le couvert des arbres, John essayait de reprendre son souffle et de calmer la douleur qui mordait son membre affaibli. Tanae s’excusa, expliquant qu’elle faisait son possible pour être discrête, puis les remercia. Entre deux goulées d’air, John lui indiqua que ce n’était rien, orientant ensuite son regard vers Kaleesha, dont il avait complètement oublié les hauts talons… Mais comme à son habitude, elle semblait à l’aise malgré la course précédente. Elle lui adressa un sourire auquel John répondit tout en faisant son possible pour tenir droit sur ses jambes, et il ne fut absolument pas reconnaissant pour cet acte, parce que si le traiter comme une personne valide à 100% pouvait relever de l’exploit pour des inconnus, pour Kaleesha c’était une sorte de réflexe bien appréciable, surtout lorsque comme lui on détestait se faire materner ou être considéré comme un enfant fragile malgré son âge respectable. Un sourire lui fut adressé pour la rassurer alors qu’il enviait la facilité avec laquelle l’inconnue s’était installée au sol. Ca aurait été plutôt bien pour soulager sa fichue jambe… mais ce n’était pas vraiment le moment de prendre ses aises, parce qu’ils avaient peut-être été suivis ou quelqu’un se souviendrait suffisamment des pattes de Tanae pour indiquer la direction dans laquelle ils étaient partis !

    Visiblement insouciante, cette dernière assura que leurs poursuivants seraient bientôt éloignés parce qu’il n’y avait pas eu d’affrontements. John s’appuya lourdement sur sa canne et regarda au loin, scrutant le chemin par lequel ils étaient arrivés : elle ne devait vraiment pas être du coin pour imaginer qu’il suffisait qu’un mutant courre et échappe une fois à ses poursuivants pour être en sécurité toute sa vie. Ca aurait été drôlement simple si cela avait été le cas, et il y aurait chaque jour et depuis quelques années beaucoup moins de vies sacrifiées… L’inconnue leur demanda finalement s’ils connaissaient d’autres gens « comme elle », et cette fois John haussa un sourcil perplexe, avant d’inspecter de nouveau les environs du regard. C’était pour la caméra cachée ou quoi ? Peut-être qu’un type allait surgir de nulle part, caméra au poing, et hurler « c’est pour MTV, ahahah, on vous a eus les mecs ! »… ou alors peut-être que ça serait un agent fédéral qui leur tomberait dessus pour complicité de fuite et aide apportée à un mutant. Merde alors !

    Tanae poursuivit, précisant qu’elle ne pouvait pas aborder n’importe qui en leur demandant s’ils étaient mutants, et expliqua qu’elle cherchait des pistes. Un regard fut adressé à Kaleesha, le genre de regard signifiant qu’il y avait un truc qui était bizarre même si à première vue ce n’était qu’un regard innocent pour un observateur extérieur. La réponse de Kal’ fut assez évocatrice et complètement honnête, parce qu’aucun mutant n’avait envie de se manifester comme tel à moins de vouloir sérieusement en finir avec la vie…

    Vous venez sans doute d’arriver en ville… Le climat de suspicion est tel que les mutants ont pris l’habitude de se fondre dans la masse. Pour se protéger d’éventuelles accusations à tort, notamment… - Kaleesha évoqua une école pour mutants en feignant de ne pas en savoir plus, confortant John dans son impression première, à savoir qu’elle était déjà très douée pour son jeune âge et que très bientôt aucun secret ne pourrait plus lui résister. Inutile de préciser à quel point il était fier d'être le mentor de Kaleesha même s'il n'avait jusue là pas eu grand chose à corriger dans sa manière de procéder. – C’est vrai qu’il y avait eu tout un battage médiatique autour de cette école… Mais comme on n’en entend plus parler, je ne saurais plus vraiment dire si elle existe encore ou non. – John marqua une pause le temps d’essayer de faire bouger sa jambe le temps de faire passer un début de crampe. – Et à vrai dire, personne ne cherche vraiment à savoir ce qu’il est advenu de cette école… Trop de problèmes à la clé, même pour des humains… - Sa dernière phrase avait été prononcée dans un soupir démontrant bien son regret à ce sujet, parce que John ne comptait pas le nombre de ses informateurs humains sympathisants mutants qui s’étaient retrouvés accusés de tout et n’importe quoi du jour au lendemain… - Humain ou mutant, on a tous envie de rester en vie ; sur ce point on est à égalité.

    L’inconnue révéla enfin son nom, qui normalement aurait été plus logique avant de leur poser des questions embarrassantes sur les mutants et sur le fait qu’ils en connaissent ou non. Elle leur demanda s’il existait une autre manière de les dénommer, esquissant un sourire attendrissant mais empreint de timidité malgré tout. Kaleesha donna son prénom dans sa version longue et ce fut au tour de John de faire de même, affichant un sourire engageant :

    Juste Watson. Je vous ferais grâce des cinq prénoms qui suivent ! – Il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il donne son nom alors que les questions de la jeune femme avaient éveillé quelques soupçons chez lui… Cela dit, Watson était également utilisé comme prénom, donc ça ne faisait absolument pas étrange. John rit à la remarque de sa collègue. – C’est un peu long, oui. Et puis tu sais, retenir et prononcer plus de deux syllabes pour un homme, c’est assez compliqué…

    Kaleesha proposa finalement un antidouleur qui se trouvait dans son sac, et John acquiesça avant de répondre :

    Merci, Kal’. Ca ne remplacera pas ce que je prends habituellement, mais ça fera l’affaire dans un premier temps… - Grommelant tout en essayant de changer la position de sa jambe récalcitrante, il ajouta. – J’ai plus vingt ans, quoi !
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Tanaë Kayan

Tanaë Kayan
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMer 29 Juin - 15:24

Tanaë admira la prestance de Kaleesha qui marchait avec ses talons aiguilles sans s'enfoncer dans la terre, elle pouffa discrètement, oubliant ses soucis en écoutant l'échange verbal plein de vie entre ses deux comparses. De vrais boute-en-train ces deux là! La jeune femme regarda alors tout autour d'elle, tâchant de découvrir son environnement. Sous le couvert de cet endroit boisé si calme, ses sens étaient moins brouillés. Ses yeux perçants arrivaient à percevoir beaucoup de détails et en se concentrant la mutante put isoler le son des feuilles bougeant au moindre de ses mouvements. En revanche son odorat était toujours malmené par une multitude d'effluves même si ayant un rapport avec la nature, c'était plus agréable. Par hasard elle découvrit des ronces juste à côté d'elle, en se piquant le dos au moment où elle voulait changer de position pour s'assoir en tailleur. Tanaë entreprit alors d'attraper les mûres quitte à se piquer les doigts et surtout à les découvrir... Elle avait trop faim de toutes manières. Heureusement sa mutation lui avait laissé la possibilité de rester omnivore, elle pouvait donc dévorer les petits fruits sans risques. Sans prendre la peine de choisir les plus juteux, la féline se mit à tous les gober dès que les deux autres discutaient, parlant donc de marathon, de quadragénaire et de séduction. La bouche pleine et les mains encore remplies de mûres, Tanaë se tourna vers eux, là voila prise la patte dans le sac. La féline s'empressa d'avaler sa dernière bouchée pour écouter ses camarades d'infortune, elle leur tendit aussi les mets les plus mûrs, paume ouverte s'ils voulaient se servir. Déjà ses yeux cherchaient dans le même temps une autre source de nourriture, son instinct se découvrant dans ce lieu naturel; aussi réduit soit-il en plein centre d'une grande ville. La jeune femme cessa tout de même son enquête lorsque Kaleesha se présenta puis lui parla d'une école... Sûrement l'école de sa mère! Seulement dans la panique du départ, cette dernière lui avait donné le nom mais pas l'adresse... Malheureusement la femme en tailleur-dont le chignon était toujours parfaitement maintenu malgré la course d'ailleurs.- ne connaissait pas l'adresse, ni même le nom alors...

Quand Watson-qui s'appelait donc bien ainsi apparemment- lui dit que l'école était peut-être un mythe, les oreilles de la féline s'abattirent tristement sur le sommet de son crâne et nul besoin d'avoir un doctorat en comportement animal pour deviner son sentiment car cela se répercutait de façon humaine dans ses yeux et sur son visage. Tanaë avait vraiment cru qu'ici, les gens seraient plus tolérants qu'en Afrique. En effet là-bas c'était la cambrousse, la population était percluse de superstitions et ignorante en grosse partie mais ici. N'était-ce pas New York? La ville de la statue de la liberté? Certes, la féline savait que les choses n'auraient pas été simple, elle en avait eu un aperçu en Californie. Dans son foyer réunissant des adolescents mutants, ils étaient éloignés de toutes civilisation, évoluant dans un milieu fermé, comme une sorte de ghetto mais finalement c'était moins pire qu'ici. L'école avait dû exister du temps où sa mère y était mais si les mentalités avaient mal évoluées, peut-être avait-elle était supprimé. Mais comment Tanaë pouvait-elle vivre désormais. Elle releva le menton, essayant d'être digne encore une fois malgré le fait que celui-ci tremblait et qu'elle avait l'air de se retenir in extremis de pleurer.

-Je... Je comprends. Même vous, vous pourriez avoir des ennuis si vous en parliez. C'est que... Je n'ai pas d'autres choix, c'est mon seul espoir. L'école existait il y a encore 15 ans, ma mère y était vous savez... C'était euh... L'institut... Charlie... Non... Xavier, voilà Xavier mais elle n'a pas eu le temps de me donner l'adresse, on a dû se quitter rapidement. Merci de vos réponses, malgré le danger que ça peut représenter d'avoir parlé...

Même sous couvert de l'espace naturel, qui sait si les arbres n'avaient pas des oreilles? Se relevant, la mutante posa les mûres sur une feuille propre et les mit sur un petit caillou plat pour ne pas avoir les mains pleines. Elle s'époussiéta et respira un bon coup. La jeune femme n'avait pas du tout remarqué la suspicion qu'elle provoquait. Elle savait par déduction logique que ses questions étaient mal venues, trop rapides mais pensait que par chance Kaleesha et Watson comprenaient son urgence, alors ils ne lui en tenaient pas rigueur et avaient tenté de l'aider. La mutante ne voulait cependant pas leur faire courir plus de risques.

-Et c'est normal qu'ils se cachent, je fais pareil mais c'est difficile vu ma situation. Je doute pouvoir tenir longtemps comme ça. Enfin... Vous avez assez pris de risques pour moi.

Elle ferma la conversation d'un regard amical quoiqu'un peu triste à la fois. Ils ne pourraient probablement rien lui apprendre d'autres, Kaleesha avait eu l'air de vraiment chercher dans les tréfonds de sa tête et pareillement pour Watson, ils avaient faits leur maximum.

Tanaë pouvait paraître naïve, ce n'était pourtant pas le cas mais il faut avouer que le jeu d'acteur de ses deux comparses était parfait et que son désespoir était telle que la mutante ne pouvait pas et surtout ne voulait pas soupçonner ses deux seuls alliés de se méfier de sa personne ou même d'être contre elle. La jeune femme pensait juste que l'école était probablement fermée. Néanmoins perdre totalement espoir lui était interdit! Tanaë se promit d'aller chercher dans les vieux articles pour voir ce qu'il en était; après tout Watson avait bien parlé de battage médiatique non?

Kaleesha donna un comprimé à Watson qui essayait d'installer sa jambe récalcitrante comme il le pouvait. Tanaë était un peu gênée mais elle ne dit rien, il ne fallait pas insister sur son handicap, ça ne l'arrangerait pas. Du coup par automatisme la féline se demanda si c'était de naissance ou dû à un accident mais bien sûr, elle ne demanda rien, préférant se tourner vers cette femme qu'elle trouvait si belle, si élégante, enfin ce qu'elle ne serait jamais quoi. Premièrement à cause de sa mutation et deuxièmement parce qu'elle ne savait pas du tout s'arranger. A 14 ans c'était une petite fille boulotte à moitié garçon manqué donc bon.

-Excusez-moi mais... Je me demandais. Vous êtes avocate? Ou alors un travail dans le genre?

Les "ennemis" n'étaient toujours pas partis, Tanaë sentait plus ou moins leur présence non loin parmi toutes les odeurs qui lui tournaient la tête mais elle ne pourrait pas en jurer non plus, peut-être était-ce son cerveau encore effrayé qui lui jouait des tours? Admirative, la féline contemplait Kaleesha, elle aimerait bien elle aussi faire des hautes études comme cette femme avait certainement dû en faire; et avoir un métier aussi haut placé. Avec sa prestance, Tanaë imaginait cette femme comme étant une mannequin ou alors oui... Une avocate ou une hôtesse de l'air. Enfin quelque chose de classe en tout cas. Le journalisme était selon la mutante un travail fantastique lui aussi mais vu la tenue de la femme elle pensait à tout sauf à cela. Ce qui se rapprochait le plus de cette idée était de voir Kaleesha comme une présentatrice télé mais pas journaliste, ça c'était clair!

-Au fait... Du coup je peux vous demander de nouveau ce qu'il en est pour l'hôtel s'il vous plaît? Il me semblait que vous alliez répondre tout à l'heure...

Demanda Tanaë qui retrouva un peu de sa timidité après avoir jaugé la belle femme qu'était Kaleesha. En la contemplant puis en regardant Watson à qui elle avait plus particulièrement posé sa dernière question, la mutante avait révélé un peu plus son visage à ces derniers et désormais, sans river ses pupilles -d'allure humaine par contre malgré leur couleur ambrée- la féline les regardait plus ou moins dans les yeux, démontrant sa confiance. Elle se détendait petit à petit malgré sa timidité conservée. Poser cette question n'était plus aussi gênant qu'au début, surtout après avoir demandé des choses sur l'institut, là c'était clairement moins indiscret. De plus Tanaë n'avait pas le choix. Avec 25 dollars en poche c'était sa dernière option. Son ultime chance de trouver l'institut aujourd'hui venait de passer après le risque qu'elle avait prit à demander ça à des presque inconnus.

Sur ce, n'y tenant plus, la féline se déplaça légèrement jusqu'au prochain buisson de ronces et commença à cueillir d'autres mûres.-laissant les autres bien belles sur le caillou pour ses deux alliés bien entendu.- S'ils devaient encore s'enfuir à cause de ces New Yorkais mal léchés, autant qu'elle ait pu manger un peu... C'était un peu impoli et elle s'en excusa du regard mais elle avait faim et son instinct animal lui rappelait qu'on ne ratait JAMAIS une occasion de se nourrir.
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyJeu 30 Juin - 10:44

    Trouver mieux qu’un éclopé… Elle avait fait un sourire, ce put*in de sourire de façade qu’elle sortait – plutôt crédible – qu’elle sortait quand elle ne savait pas quoi répondre. La répartie ne lui manquait pas sur ce point-là, elle aurait pu répondre un tas de chose mais, à peine avait-il dit cette phrase, que la déclaration de son père un peu plus tôt avait soudainement refait surface. Trouver mieux qu’un éclopé ? Peut-être… Sauf qu’en fait elle n’avait pas vraiment le choix et l’éclopé était peut être une meilleure chose que ce qu’elle aurait. Parce qu’après tout elle n’avait aucune idée de qui son père avait en tête pour elle et que, quoiqu’il arrive, elle n’ira pas à l’encombre de la volonté paternel. Moralité, un éclopé c’était peut-être bien mieux que ce qui pouvait l’attendre.

    Les évènements suivant et la course en talons aiguilles avaient achevés ce genre de pensés, ce qui n’était pas un mal parce qu’elle ne voyait pas expliquer sa situation à Watson et encore moins à une inconnue. Et puis c’était bien connu, de ceux qui la connaissaient : elle ne se plaignait jamais de rien. Alors elle s’était remise dans la discussion en répondant comme elle pouvait à l’inconnue et Watson suivait parfaitement le ton concernant cette école. Ajoutant même que le climat actuel des choses faisait que personne ne dévoilait sa mutation aussi facilement. Vraiment cette inconnue était étrange, ou elle était vraiment naïve – ou pas de cette ville comme le supposait John – ou bien, elle travaillait vraiment pour avoir des renseignements. Deuxième solution plus probable parce qu’il suffisait de se tenir un minimum informer pour savoir que la condition mutante n’était pas au beau fixe, surtout pour elle dont la mutation était carrément visible. Enfin Kaleesha n’en savait rien mais elle trouvait étrange qu’une femme capable de savoir qu’elle devait se planquer derrière des vêtements pour marcher tranquillement dans la rue – et encore ce n’était pas gagné – ne sache pas qu’on ne demande pas si on connait des mutants aux premiers venus… On ne pouvait pas faire plus suspicieux comme démarche.

    Et puis ça ne collait vraiment pas parce que c’était la première à dire qu’elle ne pouvait pas aborder n’importe qui pour leur poser ce genre de question, pourtant c’est ce qu’elle faisait à ce moment précis. Avoir fui avec elle ne voulait pas dire qu’ils étaient des personnes de confiance. Après tout, juste parce qu’on les avait vu avec une mutante, en train de discuter, pouvait expliquer la fuite qu’ils avaient faite pour éviter – en cas d’arriver de police ou fédéraux – d’avoir à perdre une journée pour expliquer qu’ils ne la connaissait pas. Bref, Kaleesha trouvait qu’il y avait vraiment des incohérences entre ce qu’elle faisait, ce qu’elle disait, et les demandes qu’elle formulait. Et à en voir les réponses de John, elle ne devait pas être la seule à trouver ça étrange. Bref, quand John soupira en expliquant que même les humains ne cherchaient pas trop à savoir ce que devenait cette école, Kaleesha acquiesça d’un signe de tête comme si il ne faisait vraiment pas bon de fourrer son nez dans ces histoires de mutants.

    Kaleesha était pour le fait d’aider les mutants, mais elle n’était pas inconsciente pour autant. Elle n’avait jamais aidé qui que ce soit sans un minimum de recherche sur cette personne en question. Trop de personne voulait voir le Réseau tomber et un faux pas serait tragique, pas seulement pour elle, mais pour toute une organisation. Alors malgré le fait que « Nala » dise que c’était son seul espoir et ainsi de suite, il était hors de question pour la petite blonde de changer son fusil d’épaule. L’inconnu avait même fini par dire qu’elle doutait du fait de pouvoir tenir longtemps dans sa situation et admit que Watson et Kal’ avait déjà pris des risques pour elle. Kaleesha secoua doucement la tête avant de prendre un air sérieux.

    Faut pas trop se fier aux apparences, vous savez. Si la police était arrivée, ou même les fédéraux, le fait que des gens nous ai vu parler ensemble on aurait été embarqué au même titre que vous, ne serait-ce que pour nous poser un tas de question. Alors le geste qui consiste à avoir fui avec vous n’avait rien de totalement altruiste, bien au contraire.

    Le ton n’avait rien de méchant, de blessant ou de vexant. C’était juste une vérité – ou potentielle vérité – qu’elle énonçait. Bien sûr si on savait ce qu’elle faisait pour le réseau on aurait pu la considérer comme une sorte de « travailleuse sociale pour mutants » donc ce geste n’avait rien de parfaitement égoïste mais dans le climat de suspicions actuel il était hors de question que la mutante puisse imaginer que des gens sont capables de fuir avec elle, juste pour l’aider. La plus part du temps ce n’était pas le cas et si elle se mettait à faire confiance à tout le monde, sous prétexte qu’ils ont fuis avec elle, alors elle irait droit dans le mur à un moment où à un autre.

    Watson ne donna pas son patronyme complet, au même titre que Kaleesha n’avait pas donné le sien. En même temps, l’inconnue avait fait de même. Watson répondit aussi rapidement à ce que la petite blonde avait pu dire sur le fait qu’il devait trouver son prénom trop long pour le raccourcir en une syllabe. Tout en lui tendant un cachet pour la douleur – même si c’était moins performant que ce qu’il avait l’habitude de prendre – elle prit un air faussement compatissant.

    Oui, et en plus, si on prend en compte ton âge… Tout de suite ça devient plus compliqué. Attention, bientôt Alzheimer. Tu te rends compte, après il y aura encore plus de syllabe vu que tu demanderas comment je m’appelle toutes les cinq minutes.

    C’est lui, d’abord, qui avait joué sur l’âge en parlant de sa jambe. Fallait quand même qu’elle le suive dans son délire, non ? En tout cas, pendant tout ce temps elle n’avait pas pris garde aux mûres déposées par « Nala » qui ne tentait pas du tout Kaleesha. En même temps elle venait de sortir d’un repas en famille, dont le prix total frisait l’indécence, alors reparler de bouffe maintenant, non merci. Par contre elle bloqua un peu sur la demande de l’inconnu – qui avait pourtant un prénom – a propos du métier qu’elle exerçait. Avocate ou un truc dans le genre. Bon la tenue pouvait aider à se méprendre sur ce qu’elle faisait, mais, bien vite, Kaleesha secoua doucement la tête.

    Pas de tout. En fait je cherche du travail et là je sortais d’un entretien pour le boulot de mes rêves, du coup j’ai mis le maximum pour être présentable. Elle se tourna vers Watson l’air outrée – Tu savais, toi, qu’un tailleur de cette gamme en location avait un prix démesuré ? Trop abusé, je te jure. Enfin en soupirant elle reposa son regard sur « Nala ». Présentable je l’étais mais alors je crois que c’est tout ce que j’avais pour moi, malheureusement.

    Elle avait l’air tellement dégoutée que, franchement, il fallait le vouloir pour ne pas la croire. En tout cas grâce à ça elle ne donnait pas son vrai métier et, en plus, elle expliquait sa tenue tirée à quatre épingles. Bon John savait très bien qu’elle ne cherchait pas d’emploi puisqu’ils bossaient pour le même journal, du coup, pour lui, ça n’expliquerait pas la tenue. Mais si jamais il venait à lui poser la question, une fois seuls, elle trouverait bien un truc sur une affaire en cours qui nécessitait de se faire passer pour quelqu’un qui avait franchement les moyens. « Nala » les relança sur l’hôtel. Ah oui ! C’est vrai, l’hôtel… Kal’ réfléchit un instant avant de hausser les épaules.

    Franchement à part dans le Hell’s Kitchen, je ne vois pas trop. Mais le quartier craint franchement. Cela dit, je suis désolée, mais je ne comprends pas un point. Si vous avez le nom de cette école, et qu’elle est connu de tout le monde si elle existe encore, pourquoi ne pas essayer l’annuaire. Si elle existe, elle doit bien se trouver dedans vu que ce n’est pas un secret qu’elle abrite des mutants.

    Le ton n’était toujours pas critique et ne laissait pas entendre un « attends, j’vais t’apprendre la vie » mais voilà, on rentrait typiquement dans le genre de chose que Kaleesha trouvait franchement étrange chez cette inconnue. Une école de mutant, connue comme telle, ça ne restait pas inaperçue sur on la cherchait. Et franchement, Kal’ misait sur le fait qu’on pouvait la trouver dans l’annuaire. Les élèves avaient tellement déserté depuis que cette école était devenue connue qu’ils n’avaient plus rien à perdre à la poser dans un annuaire pour que les gens qui en ont besoin puisse la trouver facilement.
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John S. Watson

John S. Watson
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptySam 2 Juil - 22:14

    John ne comprit pas trop l’abattement des oreilles de Tanaé suite à sa réponse. Pas parce qu’il n’avait pas de doctorat en comportement animal, parce que la mine de la mutante était suffisamment évocatrice du désespoir, mais plutôt parce qu’il n’avait rien dit qui soit susceptible de provoquer cet air dépité… A aucun moment il n’avait dit que l’Institut était un mythe ; il s’était simplement contenté d’énoncer une vérité, à savoir que l’Institut, on en avait parlé à une époque mais qu’à présent que plus personne n’en parlait, on pouvait se demander s’il existait toujours.

    Pour ce qui était de la tolérance – et même si John ignorait les jérémiades mentales de la mutante parce qu’il n’était pas télépathe – il n’y avait pas non plus de rapport entre le manque de tolérance des américains et la survie probable ou pas de l’Institut. Ou alors, il avait des soucis de compréhension de sa propre langue… Mais bref, au final il n’avait fait qu’être honnête et il se retrouvait presque devant un mur de lamentations. Ca, ça lui apprendrait à faire preuve de subtilité, parce qu’à présent, son menton tremblait et il était clairement visible qu’elle essayait de se retenir de verser des larmes… Allons, tout ça pour l’Institut Xavier ? Ou alors peut-être était-ce un moyen de les apitoyer pour obtenir des renseignements indiquant qu’ils trempaient dans des affaires de mutants ? Il n’y avait rien à faire, l’instinct de John lui hurlait que quelque chose clochait. Il n’était pourtant hybride d’aucune espèce, il était simplement journaliste… Ce qui était probablement plus redoutable encore que d’être hybride d’une race de prédateurs.

    John avait ensuite plaisanté en assurant que sa collègue pourrait trouver carrément mieux qu’un éclopé, et elle n’avait pas répondu, se murant dans un silence un peu inhabituel chez elle pour finalement lui adresser un sourire. Juste un sourire. Peut-être venait-il d’aborder un sujet sensible, parce que Kaleesha suivait toujours les conneries toutes plus énormes les unes que les autres que pouvait sortir John… Et là… Bref, c’était bizarre.

    Tanae se mit à cueillir et à manger des mûres comme s’ils étaient trois amis partis en pique-nique, et John resta bouche bée pendant un petit moment, se demandant s’il assistait bien à ce à quoi il était en train d’assister. Son regard clairement inquiet s’orienta vers Kaleesha, histoire d’avoir confirmation du fait qu’il n’était pas le seul à trouver cette rencontre et la situation elle-même complètement louche. Tanae finit par insister en expliquant que l’Insitut était son seul espoir, que l’école existait il y a encore 15 ans parce que sa mère y était, qu’elle se rappelait vaguement qu’il s’agissait de l’Institut Xavier… mais qu’elle ne savait pas où c’était parce qu’elle n’avait pas l’adresse. Euh attendez, elle était sérieuse là ? John ne répondit rien, la laissant poursuivre tout en enregistrant le plus d’informations possible en vue de sa réponse finale.

    Tanae les remercia d’avoir pris le risque de lui parler de l’Insitut et d’en avoir pris encore davantage en fuyant avec elle. Ce fut Kaleesha qui répondit la première, expliquant que c’était aussi pour éviter un interrogatoire qu’ils avaient fui, et pas uniquement par amour des mutants à fourrure. C’était un peu à double sens, et l’espace d’un instant il se demanda si Tanaé comprendrait qu’il n’y avait pas que des bons samaritains en ville et que tout le monde ne prendrait pas ce genre de risques pour couvrir sa fuite parce que tout le monde tenait à rester entier et hors du collimateur de la police ou des fédéraux…

    Un air triste plus tard, Tanaé s’en était retournée à ses fruits des bois et John se demanda l’espace d’un instant s’il ne valait pas mieux la laisser dans son milieu naturel et filer à l’anglaise avant qu’elle ne les fasse repérer à faire preuve d’autant de nonchalance en laissant clairement ses « pieds » apparaître au grand jour. Le parc n’était pas désert, et n’importe qui était susceptible de les apercevoir. Trois silhouettes se tenant normalement ne posaient pas de problème, mais une femme folâtrant dans l’herbe, bouffant des mûres et avec des pieds poilus, si c’était pas un mutant, John voulait bien qu’on l’ampute de sa jambe valide !

    Kaleesha revint sur la plaisanterie de Watson à propos des difficultés qu’avaient les hommes à retenir les mots de plus d’une syllabe, et sa collègue souligna le fait qu’à son âge, Alzheimer le guettait et que bientôt ça serait foutu même pour qu’il retienne cette unique syllabe.

    Je ferais de mon mieux pour cette syllabe unique. Et quand vraiment je ne pourrais plus, je t’appellerais en appuyant sur un bouton… Tu sais, comme dans les hôpitaux ? – Il plaisantait, mais espérait en même temps ne pas faire partie du faible pourcentage de la population atteint de maladies dégénérescentes… - Encore que, ya peut-être moyen de me faire nourrir-loger-blanchir chez toi, comme ça en m’ayant 24h/24h sur le dos, ça ne sera pas la peine de t’appeler… Hey, j’espère que tu as une chambre d’amis !

    Kaleesha lui donna un cachet que John avala sans même avoir besoin d’eau pour le faire passer, ce qui dénotait une certaine habitude de l’exercice. Ca ne le calmerait pas tout de suite et pas complètement, mais toute amélioration serait déjà bonne à prendre !
    Tanae interrogea finalement son amie sur son métier, alors que John continuait d’observer avec anxiété autour d’eux, loupant de ce fait les mûres que la mutante lui tendait. Kaleesha mentit de nouveau avec talent, expliquant qu’elle venait de se faire refouler à un entretien d’embauche parce qu’elle n’avait eu que son apparence pour elle mais pas le talent qui allait avec…. Machinalement, John lui frotta légèrement le dos avec paternalisme. C’était venu tout seul, ça collait avec le mensonge que Kal venait de donner, donc c’était parfait.

    Tanae les interrogea de nouveau sur un hôtel à moins de 25$ et Kaleesha lui indiqua Hell’s Kitchen même si le quartier craignait carrément. Il ne fallait pas se leurrer, elle ne trouverait rien ailleurs que dans ce quartier pourri pour 25$ ! Kaleesha insista néanmoins sur l’incapacité de Tanaé à trouver l’Institut, surtout si elle connaissait son nom. Elle évoqua notamment l’existence des annuaires – ces trucs bizarres avec plein de pages et des noms, adresses et numéros de téléphone partout ! – qui pouvaient clairement l’aider dans ses recherches… Le genre de support dans lequel tout le monde pouvait chercher en fait, et indépendamment des considérations financières puisque chaque cabine téléphonique était équipée d’un annuaire. Alors même en admettant qu’avec 25$ ce n’était pas suffisant pour accéder à internet, il restait tout de même l’annuaire – ce à quoi John n’avait pas pensé de prime abord. Kaleesha – et les femmes de manière générale – avaient vraiment un sens pratique prodigieux…
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Tanaë Kayan

Tanaë Kayan
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyLun 4 Juil - 23:49

Heureusement, Tanaë ne s'apercevait pas que les deux d'en face se "moquaient" d'elle, l'hybride aurait alors été très mécontente. Elle se contenta de regarder Kaleesha d'un air étonné, la trouvant bizarre à son tour.

-L'annuaire?! Comme l'a dit Watson, personne n'a envie d'avoir à faire à cet institut... Je n'ai pas cherché là-dedans mais ça m'étonnerais qu'un annuaire prenne le risque de publier cette adresse comme ça histoire d'aider les... oh et puis zut, les mutants. Appelons un chat un chat au point où j'en suis.

La jeune femme trouvait ses compagnons étranges- quelle ironie, elle ignorait que ces derniers la prenaient pour une extraterrestre. Sûr que dans ce nouveau monde là elle était un peu décalée voir beaucoup.- eux même avaient l'air un peu étrange, comme vivant dans un monde à deux. Quelque part la jeune femme les enviait. Elle avait eu une belle enfance mais assez solitaire au final, ses seuls compagnons de jeu avaient été ses parents et dans le foyer l'hybride n'avait tissé aucun lien. Les adolescents qui y vivaient étaient trop tournés vers eux même après avoir souffert tout une vie pour certains. Beaucoup n'avaient pas connu la jolie enfance de la jeune femme avant de débarquer là. Ils avaient toujours été "enfermés" dans leur misère, parce que le gêne X touchait peut-être tout le monde mais semblait parfois s'acharner sur les plus démunis; aussi, trouver des amis en ces lieux avait été impossible, sans compter que Tanaë encore sous le choc, rêvant de trouver son ancienne vie n'y avait pas vraiment songé non plus.

Quoiqu'il en soit, tout en la mettant en garde Kaleesha lui indiqua le nom d'un endroit assez mal famé, Tanaë n'avait pas peur de ces endroits, parfois en Afrique il y avait des enfants très violents, les adolescents étant déjà vus comme des adultes, dans certains bidonvilles c'était terrible même s'ils étaient protégés dans leur foyer-plus ou moins- on pouvait sentir la tension et la violence sous jacente, à fleur de peau. Pour une nuit la mutante survivrait bien et peut-être trouverait -elle des infos sur les mutants... de même qu'elle en trouverait! peut-être pas sur l'institut vu que l'école pour surdoués était assez bien côtée selon sa mère mais au moins il y aurait un début. Elle verrait bien, observerait comme son père lui avait apprit et apprendrait à prévenir du danger que représentait tel ou tel fauve se sentant suivi.


-Merci en tout cas et ne vous en faites pas... Je suis habituée à la "brousse". Je survivrai bien dans cet endroit, je ferai comme tout le monde quoi. Bon je ne vais pas vous faire encourir plus de risques...

L'hybride sourit à la femme, elle était évidemment persuadé que cette dernière cherchait du travail et qu'elle trouverait vu sa prestance.

-Vous allez réussir. Bonne chance

Fit-elle accompagnant l'encouragement gestuel de Watson par sa voix. Elle était néanmoins légèrement plus distante après que Kaleesha lui ait fait remarqué que ce n'était pas par altruisme qu'ils avaient fuit avec eux. Elle comprenait parfaitement ce que ça signifiait même si la féline continuait de mettre ces deux là dans un autre panier que la masse égoïste. Tanaë les aimait bien, ils lui étaient sympathiques et leur franchise quoique difficile à avaler était très utile, et la jeune femme préférait cela que des hypocrites. Comme ils plaisantaient à nouveau entre eux, Tanaë se releva et se cacha de nouveau de manière convenable. Elle n'avait plus qu'à disparaître désormais et les laisser se retrouver comme il se doit. Après ses précédentes préventions d'au revoir, il fallait concrétiser son adieu. En allant au Hell's Kitchen qu'elle trouverait sûrement, dotée d'un excellent sens de l'orientation après avoir patrouillé des années dans las brousse sans panneaux.

Souriant aux deux mystérieux inconnus, ne sachant pas que ces derniers appartenaient à un réseau d'aide mutants qui par sécurité avait "refusé" de l'aider, elle se leva, regarda bien à gauche et à droite pour voir s'il n'y avait aucun risque à partir et se permis de le faire. Heureusement il n'y eut aucun scandale et bientôt Tanaë disparu par de là une ruelle.

[HJ: comme elle vous disait déjà qu'elle vous laissait précédemment, je n'ai pas allongé les adieux :D RP bien sympa! je vous remercie :) désolée du "bâclage", je ne sais plus quand je vais être disponible :/ et je ne voulais pas vous bloquer ]
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMar 5 Juil - 10:27

    Ok, là, c’était vraiment bizarre. Nala semblait ne pas être d’accord avec ce que venait de dire Kaleesha concernant l’annuaire téléphonique, prenant pour justification ce qu’avait dit John un peu plus tôt. L’argumentaire tenait dans le fait que personne ne souhaiterai afficher le nom de l’école de peur des soucis que cela pouvait apporter. Kaleesha se demanda si il était utile d’expliquer que, dans ce cas, on s’en foutait pas mal. L’annuaire était indirectement – par le biais d’une société d’état – fait par l’état. Si ce n’était pas le cas il existerait cinquante mille annuaires différents. Et puis le droit à l’information de ce genre ça existait, donc, l’institut devait se trouver dedans. Et puis il y avait un autre fait important, le gouvernement savait que cette école était pour les mutants, la loi visant au fichage avait foiré lamentablement alors, par logique, plus il y avait de monde dans cette école, et plus le gouvernement avait des noms de mutants. Aucun intérêt pour eux de cacher cette information. L’envie de Kaleesha allait dans le fait de ne pas s’expliquer étant donné qu’il semblait compliqué de se comprendre. Mais ses convictions et ses envies d’aide allait dans le sens contraire, du coup, elle finit par répondre assez rapidement.

    Si l’institut existe encore, il est forcément dans l’annuaire. Parce que si personne ne veut d’ennui avec les mutants, le gouvernement doit forcément préférer savoir où ils sont et les voir parqué dans une structure plutôt que de les savoir en liberté sans aucun contrôle sur eux. Les envoyés à l’institut s’est pas les aider mais juste garder un œil sur eux.

    Enfin, elle ne savait pas – en fait, si elle savait – mais ça lui paraissait franchement logique. Mais bon, d’un autre côté ça ne l’étonnait pas vraiment et elle doutait de plus en plus que Tanaë soit une mutante qui recherche vraiment de l’aide. Parce que là s’était vraiment y mettre de la mauvaise volonté. Si l’institut était vraiment une question de vie ou de mort pour elle, elle n’aurait pas dénigré cet espoir de le trouver et aurait plutôt eut un nouveau un espoir d’avoir enfin cette adresse. Ou alors fallait vraiment être sacrément défaitiste et Kaleesha n’imaginait pas que quelqu’un puisse l’être à ce point-là.

    Bon en tout cas elle ne semblait pas être la seule à trouver tout ça étrange si elle arrivait à comprendre les regards de John. Ca la rassurait parce que l’espace d’un instant elle avait douté de l’aide qu’elle pouvait apporter. Mais là ça virait tellement à la mauvaise volonté de la part de Nala qu’il y avait forcément anguille sous roche. Elle n’avait, cependant, pas perdu son envie de charrier un peu John qui avait rebondi sur le fait que si il virait Alzheimer il pourrait l’appeler grâce à un bouton avant de lui demander si elle avait une chambre d’amie. Grand sourire, et sur un ton dans le même esprit elle se tourna vers John.

    Bin ça dépend de quel appartement on parle. Mais j’suis pas encore prête à m’engager dans une relation d’assistance 24h/24, tu sais.

    Ce qui était bien avec le fait de sortir des conneries plus grosses que soit, c’est qu’il était possible de glisser la vérité sans que ça passe comme telle. Parce qu’il était vrai qu’elle n’avait pas qu’un seul appartement. Déjà elle en avait un, modeste, qu’elle utilisait comme adresse courante. Il lui arrivait d’ailleurs, dans celui-là, d’accueillir un mutant de temps en temps, le temps de pouvoir lui venir en aide. Puis elle en avait un autre, beaucoup moins modeste qui servait à son côté « Mayers ». Le truc inutile avec un nombre de chambres qui ne servaient à rien et des pièces bien trop grandes. Mais bon, parait que quand on a de l’argent, il faut savoir le montrer.

    Puis Kaleesha s’était finalement exprimer sur sa tenue et le fait qu’elle était habillée de cette manière pour chercher du travail, la main réconfortante de John vint accompagner ses paroles. Ce type était vraiment trop fort. Quelques années de moins, et elle lui demandait de l’épouser sur le champ… Enfin quelques années de moins et si elle était née dans une autre famille, parce que là, c’était un peu plus compliqué que ça. De là, Tanaë, fini par les remercier en assurant qu’elle était habitué à la brousse, alors le Hell’s ne l’inquiétait pas tant que ça. Kaleesha ne connaissait pas la « brousse » mais elle se demandait quand même si les deux trucs étaient vraiment comparables. Enfin quoiqu’il en soit, elle avait prévu de les quitter là, alors Kaleesha la salua à son tour en la remerciant pour ses encouragements quant à la recherche de son pseudo-emploi.

    Du fait de sa mutation visible, Kaleesha attendit assez longtemps pour ne pas être à porter d’oreille capable de mieux entendre – ce qui paraissait logique vu la nature de la mutation de Tanaë – avant de se retourner vers John, l’air complètement perdue.

    Dis-moi franchement. C’est moi qui psychotte ou ce n’était carrément pas normal comme rencontre ? Elle retrouva quand même un large sourire en frappant amicalement l’épaule de John avec son poing. En tout cas t’assure grave, j’ai presque cru que je cherchais vraiment du travail avec ton geste super trop compatissant de la mort qui tue tout.

    Sérieusement concernant Tanaë elle pensait avoir fait le bon choix à ne pas lui proposer plus d’aide que celle de lui dire comment trouver l’institut parce qu’elle doutait vraiment que la jeune femme soit en quête de ce genre d’information. Il y avait beaucoup trop de chose contradictoire pour ça et il était hors de question de risquer quoique ce soit. Et si jamais Tanaë avait été sincère dans sa demande, Kaleesha risquait quand même de se compromettre, le Réseau avec elle, parce que, si toute cette histoire était vraie, alors la naïveté et la mauvaise volonté de Tanaë risquait de couter cher. Aider c’était bien beau mais difficile de le faire si on se faisait chopper, fallait pouvoir juger des situations et dans ce cas c’était bien trop risquait pour tenter plus que ce qu’elle avait fait. Du coup elle se retrouvait seule avec John, dans sa tenue hors de prix qui, lui le savait bien, n’était pas pour trouver un emploi. Ce détail, pourtant, ne lui traversa pas l’esprit à ce moment-là. Elle s’inquiétait plus pour autre chose.

    Ta jambe ça va ? Tu veux qu’on aille se poser quelque part, ou appeler un taxi pour rentrer et prendre un truc ?



    (désolée pour la tournure que ça a prit. Si moi je sais que ta demande était réelle et sincère, pour Kaleesha ça paraissait franchement trop étrange et trop dangereux pour se dévoiler plus.)
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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMar 5 Juil - 14:17

    A aucun moment John ne s’était moqué de Tanae. D’ailleurs s’il l’avait fait, lui et son humour anglais assez caustique se seraient probablement faits tailler en pièce… En revanche, oui, il avait été plus qu’étonné par son attitude insouciante dans de telles circonstances, tout comme il avait été atterré par son défaitisme concernant sa survie par ses propres moyens. Les fauves n’étaient-ils pas des prédateurs fiers ? John n’avait jusque là eu affaire qu’à un chaton perdu ; l’aspect fauve étant sans doute très bien caché quelque part sous cette masse de poils…

    Pourquoi être convaincue qu’elle ne survivrait pas sans l’aide de l’Institut ? Tanae n’était sans doute pas en Amérique depuis très longtemps, parce qu’ici tout le monde savait que l’Institut Xavier était synonyme de coming-out pour tous les mutants qui choisissaient de s’y réfugier. Ce que Kaleesha expliqua à leur interlocutrice avec des mots simples et malgré tout une gêne évidente vis-à-vis de la situation, parce que quoi qu’ils aient pu trouver à dire jusque là, Tanae n’avait rien trouvé de positif dans les informations qu’ils lui avaient donné. L’annuaire ? N’importe quelle personne cherchant de l’aide se serait précipitée vers une cabine téléphonique au moins pour vérifier s’il était possible de trouver l’Institut de cette manière. S’il n’y était pas ? Certes, il faudrait chercher ailleurs et repartir de zéro. S’il y était ? Non, il n’y était pas, parce que mentionner les lieux abritant des mutants était prendre un risque selon elle… Ah tiens, ça y est ça lui revenait : les mutants n’étaient pas suffisamment appréciés pour vivre à la vue de tous. Mais alors pourquoi bouffer des mûres avec nonchalance et les pattes à l’air ?! John avait beau faire tout son possible, mais il avait vraiment du mal à croire que cette recherche de l’Institut était vraie…

    A la connaissance de John, il n’y avait aucune chance supplémentaire d’être mutant si l’on venait d’un milieu défavorisé. Ou alors il y avait eu de nouvelles statistiques anti-mutantes et anti-pauvres publiées dans un journal qu’il ne lisait pas pour des raisons évidentes au nombre desquelles figurait le manque de fiabilité des sources. D’ailleurs, il était à l’heure actuelle impossible d’effectuer un tel sondage, parce qu’il fallait sans doute avoir un cerveau complètement atrophié pour se faire recenser comme mutant - pauvre ou riche – par les temps qui courraient juste pour l’amour de la science. Et la mentalité de quelques années plus tôt ainsi que la tendance à hurler au monstre pour tout et n’importe quoi n’aurait pas non plus permis une telle étude… Du coup, c’était un peu étrange tout de même d’associer autant de fatalités qui pourtant son indépendantes les unes des autres, et pour illustrer, John pouvait même établir une liste assez impressionnante des personnes riches qui étaient mutantes. Sur un autre plan, c’était un peu comme dire que les moches étaient plus souvent stupides que les beaux… Au final, ça ne reposait sur rien.

    Vous devriez tout de même essayer l’annuaire téléphonique… On ne sait jamais.

    A la lumière de ce qu’avait expliqué Kaleesha, il était plus que clair qu’en dehors de l’annuaire disponible dans les cabines téléphones, chez pas mal de newyorkais ou sur internet, il n’en existait aucun autre. Sinon, bonjour le travail de mise à jour chaque année !

    Tanae les remercia assez rapidement pour les risques qu’ils avaient pris pour elle – ce n’était pas faux – et encouragea Kaleesha dans sa recherche d’emploi avec un sourire tout en précisant qu’elle survivrait dans Hell’s Kitchen parce qu’elle avait connu la brousse… John choisit de ne pas répondre parce qu’après tout il ne connaissait pas l’Afrique, mais dans le fond ça ne pouvait pas être pire que les horreurs qu’il avait vu en Afghanistan. Et Hell’s Kitchen, on avait beau dire ce qu’on voulait sur ce quartier pourri, c’était de loin pire que de grimper dans un arbre pour échapper à un lion ou de creuser à cinq mètres de profondeurs pour trouver de l’eau. Ok il y avait le confort, mais au niveau des conditions de sécurité, il valait peut-être mieux tenter sa chance avec la brousse…

    Un dernier sourire leur fut adressé avant que Tanae ne s’éloigne définitivement, et John la regarda s’éloigner en la suivant du regard. Avec cette rencontre complètement improbable et sa conclusion rapide – et presque inattendue – John en avait oublié la remarque humoristique de sa collègue au sujet de son second appartement… Kaleesha atteindit un petit moment après que Tanae ait disparu de leur champ de vision, et elle finit par se tourner vers John, visiblement perdue, pour lui demander confirmation d’une chose qu’elle savait probablement déjà.

    Toi ? Psychotter ? Je pense que sur ce coup, nous étions au moins deux, Kal’… - Le mutant marqua une légère pause. – J’ai toujours eu un peu de mal avec les gens un brin défaitiste, ça me donne souvent l’impression qu’on me force la main… - La jeune femme lui frappa l’épaule de John avec son petit poing. – Tu parles ! – Il se massa l’épaule avec une grimace de douleur à peine exagérée. – Sérieusement, je me suis senti obligé de suivre… J’avais un mauvais pressentiment. Tu vois, c’est un peu comme dans ces polars où tu sais que dans la bande de flics ya un mafieux infiltré, mais tu ne sais pas qui c’est…

    Sauf que là, celle qui ressemblait le plus à une infiltrée, c’était Tanae, justement. John n’était pas journaliste pour rien, et lorsque son flair lui indiquait qu’un truc clochait parce que des questions étaient ou trop directes ou trop ciblées, il ne jouait pas franc jeu. Ce qui était normal, parce qu’il ne pouvait pas se compromettre en faisant confiance à tout le monde un peu trop à la légère… C’était un peu quitte ou double au final, parce que où cette mutante n’était carrément pas claire, ou alors elle était tellement désespérée qu’elle s’y prenait trop mal pour paraître sincère. De toute manière, ils l’avaient aidée à échapper à la foule et en lui donnant un moyen de trouver l’Institut, alors qu’auraient-ils fait de plus ? Prendre un taxi et l’accompagner jusqu’à l’Institut ? Pour se saborder, il n’y aurait rien eu de tel, et de toute manière, John était un Damné avant d’être un bon samaritain, donc du coup… A partir de là, si Tanae ouvrait un annuaire, elle trouverait ce qu’elle cherchait. Et si elle refusait l’aide qui lui avait été apportée, la route serait encore longue pour elle.

    Kaleesha s’inquiéta finalement de sa jambe, lui proposant de se poser ou de prendre un taxi pour rentrer. Le visage de John se fendit d’un sourire :

    Premier pas vers mon installation chez toi. Yes ! – Massant sa jambe en prévision des quelques pas qu’ils feraient pour trouver un banc ou de quoi s’asseoir, il poursuivit. – Plus sérieusement, je veux bien qu’on se pose un peu… - A présent que la situation était moins tendue, il pouvait se permettre un commentaire sur la tenue de Kaleesha. – Bon alors… à moins que tu n’ai décidé de te faire embaucher ailleurs sans m’avoir laissé le temps de te harceler sexuellement, j’imagine que cette tenue a eu une fonction bien particulière. Non ?

    C’était du John tout craché dans la formulation, à mi-chemin entre le sérieux et la franche déconnade. Il n’était pas donné à tout le monde d’avoir un mentor aussi détendu que lui, et il espérait sincèrement qu’il ne lui irritait pas les nerfs ou qu’elle n’aurait pas préféré quelqu’un de plus coincé…


    (Tanae, pas de souci. Comme Kaleesha, même si en tant que joueur je sais que ton personnage est sincère parce que j’ai lu ta fiche avant de commencer ce rp, je ne pouvais pas ignorer les signaux contradictoires que Tanae envoyait et qui du coup ont attisé la méfiance de Watson.)
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMer 6 Juil - 10:29

    Elle se doutait bien de la réponse mais, le fait que John lui dise de vive voix qu’elle n’avait pas psychotté – à moins d’être deux dans ce cas – la rassurait un peu. Elle avait même été jusqu’à acquiescer d’un mouvement de tête à propos des gens défaitistes. Cependant elle n’était pas vraiment certaine qu’il soit possible d’être défaitiste à ce point. C’était louche. Mais peu importe pour le moment, elle n’avait pas envie de s’inquiéter sur le fait qu’elle avait bien agit ou non, c’était fait, et les risque auraient été trop importants pour risquer de faire autrement. Ce qui la rassura le plus c’était que John semblait être du même avis qu’elle en donnant l’exemple d’un polar avec un infiltré, au moins, elle n’était pas totalement parano… Ou, alors, ils étaient deux à devoir se faire interner. Entre temps elle avait souri à cette mimique qu’il avait eut –franchement pas crédible – sur la supposé douleur qu’elle lui avait procuré en le frappant à l’épaule. Hey, s’était peut être ses résidus de Hulkette qui ressortait dans le poing qu’elle lui avait donné.

    Peut-être qu’ils avaient un peu la même vision de ce qui venait de se passer parce que Kaleesha avait été formé par lui, ça devait laisser des traces. Cela dit, vu la situation, elle était plutôt contente et estimait avoir franchement de la chance que ce soit lui qui fasse office de mentor plutôt que quelqu’un d’autre. Il assurait grave ! Parce qu’elle n’avait aucune envie de polémiquer pendant des plombes sur ce qui venait de se passer, et elle pensait que ça devait être le cas pour John, elle hausse les épaules pour ajouter, en signe de conclusion.

    On a bien fait.

    Finalement elle ne cherchait même pas à s’en persuader en disant cela, elle y croyait vraiment. Combien même ils pouvaient remonter le temps, elle agirait de la même manière. Alors, histoire close. Et puis elle trouvait plus judicieux de s’interroger sur l’état de la jambe de John plutôt que sur autre chose, ce qui semblait le faire sourire. Ah moins que ce soit ce qu’il annonça par la suite qui le faisait sourire. Alors qu’il parlait de premier pas vers une installation chez elle, Kaleesha le regarda l’air de dire « Ouais, c’est ça, vas-y compte là-dessus », le tout avec un sourire ravissant sur les lèvres. Cependant comme il était plus pour le fait de se poser, elle amorça un départ en direction d’un banc maintenant que personne ne risquait de leur sauter dessus parce qu’ils étaient en compagnie de « pieds poilus ». L’avantage d’avoir amorcé ce départ fut qu’elle n’avait pas le visage visible de John à la question qu’il posa sur sa tenue. Une chance parce qu’elle n’y songeait plus et que pendant une fraction de seconde elle fit un blocage qui, si il l’avait vu – et il l’aurait vu si elle était face à lui – aurait prouvé que sa réponse était un pur mensonge. Pourtant, pour avoir le temps de préparer une réponse elle préféra jouer sur le trait humoristique qu’il avait employé pour lui poser sa question. Toujours souriante, elle posa son regard vers lui tout en marchant vers un banc.

    Tu rigoles ? Si je devais changer de boulot c’est parce que, justement, j’en ai marre. Tu dois être le seul à ne pas user de telles pratiques. C’est vexant, tu sais.

    Vu le ton ça ne pouvait pas franchement être pris au sérieux. Pour ce qui était de fait de sous-entendre que d’autre pouvait le faire, là, encore, ce n’était pas vraiment sérieux. Elle avait le droit à quelques blagues lourdes et vaseuses, ou à des propositions mais en général elle avait cette tendance à mettre les points sur les I assez rapidement avant de laisser la situation dégénérer. Et si pour que ça rentre bien elle devait aider ses propos avec un poing dans la figure ce n’était pas vraiment ce qui lui faisait peur. Ce n’est pas parce qu’elle s’accordait du bon temps avec des personnes – rarement avec des personnes au travail, ou alors qui soient discrètes – qu’elle devait être une fille facile… Tient, d’ailleurs, si elle venait à se marier est-ce qu’elle devait aussi jurer fidélité, à défaut de jurer un amour éternel qui n’existerait jamais ? Parce que ça, ça serait vraiment craignosse… Non, en fait, ça ne serait juste, pas acceptable.

    Mais, pour répondre à ta question, ouep, la tenue à une fonction particulière. Sauf que, si je te le dis, je vais être obligé de te tuer ensuite. Et j’suis pas certaine d’en avoir envie. Pas pour l’instant en tout cas.

    Des excuses elle aurait pu en trouver à la pelle, ce n’était pas ce qui lui manquait. Sauf que cela aurait impliqué mentir à John, chose qu’elle n’appréciait pas particulière et qui, en plus, risquait de se voir. Alors l’humour, avec cet air faussement sérieux qu’elle avait accroché à son visage, lui semblait être la meilleure option. Bien sûr, y a des fois où elle n’avait pas le choix et où elle en venait à réellement mentir mais, avec des gens comme John, ce n’était vraiment pas de gaité de cœur qu’elle le faisait. Sauf qu’elle se devait de séparer sa vie familiale et sa vie à elle.

    Sous les arbres, bordant une allée, un banc vide se présentait à eux. Naturellement elle s’y dirigea pour y prendre place. Et, parce qu’elle devait attirer les situations à la cons ou, juste, parce qu’elle n’était pas si loin de chez ses parents, ils furent à peine assis qu’un homme s’approcha d’eux, dans le but de poursuivre son chemin qui le faisait forcément passer devant eux. Son costume valait bien trop de paye standard du New York Times pour s’amuser à le calculer, à moins d’avoir envie de se tirer une balle par la suite. Pas très grand et bien portant et surtout âgé d’une petite cinquantaine d’année, ce type n’avait pas grand-chose. Si on lui enlève la fortune colossale qui pouvait avoir derrière lui sur de nombreux compte bancaire un peu partout. Et, forcément, il y avait un hic. Un put*in de hic même. Ce type, elle le connaissait et elle voulait même parier ce qu’elle avait sur un de ses comptes qu’il rentrait parfaitement dans les critères que son père pouvait vouloir pour elle. Il ne restait à Kaleesha plus que deux possibilités : ne rien faire et être reconnu apportant une situation qu’elle ne voulait surtout pas voir se produire. Punaise, pourquoi est-ce qu’il avait fallu qu’elle rencontre John pas si loin de chez son père. Et, il y avait la deuxième solution qui s’imposait à elle pour éviter ce qu’elle ne voulait pas…

    Se tournant plus franchement vers John qui était assis et, donc, tournant le dos à l’homme qui arrivait, elle fit un sourire désolée à son mentor. Et sans lancer le temps de réagir, elle posa ses mains sur ses joues et l’embrassa… Les idées de Kaleesha, sur le papier, n’étaient jamais vraiment mauvaises. C’est tout ce qui en résultait qui était compliqué à gérer ensuite. Du coin de l’œil, et sans lâcher John elle vit l’homme passer sans prêter la moindre attention. Et quand il fut quelques pas plus loin, elle relâcha John. Elle s’enfonça sur le banc pour, au cas où l’homme se retournerai, elle serait caché par John, sur lequel elle posa un regard. Ce même regard que pouvait avoir une enfant comprenant qu’elle venait de faire une bêtise.

    Ouais… Euh… Je te jure que tout ça peut avoir une explication des plus logiques…

    Put*in mais ce qu’elle pouvait être stupide des fois avec ses idées à la noix… Le pire c’est qu’elle les mettait en pratique, fallait vraiment avoir un foutu grain dans le coin de la tronche.
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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMer 6 Juil - 17:51

    Cette rencontre avait laissé une impression un peu étrange à Kaleesha également, ce qui rassurait John sur le fait qu’il n’avait pas fantasmé des signaux louches et contradictoires émanant de Tanae. Elle avait pourtant l’air touchante, avait probablement eu une existence qui n’avait pas été facile, mais présumer d’une chose ne la rendait pas nécessairement exacte… Et en l’occurrence, John avait vu suffisamment de personnes démunies et malheureuse au cours du conflit sanglant qu’il avait couvert pour pouvoir attester du fait que les personnes qui avaient le plus de raisons de se plaindre étaient bien souvent celles qui faisaient preuve de la plus grande force mentale, parce qu’elles avaient appris à vivre avec leurs problèmes en plus de savoir les rendre anodins par rapport à des préoccupations essentielles. Il avait notamment à l’esprit cette mère de famille qui avait perdu la vue, ce paysan auquel il manquait les deux bras, et comme beaucoup d’afghans victimes de la guerre, ils ne passaient pas leurs journées à regarder les gens passer avec des yeux pleins de larmes et des lèvres tremblantes. Ils dépassaient ce stade de lamentation parce qu’ils avaient la volonté de s’en sortir : il leur manquait une jambe ? Ce n’était pas « rien », mais c’était toujours mieux que d’avoir perdu la vie. Il leur manquait les deux bras ? Là aussi, c’était handicapant, mais les enfants – l’avenir du village – étaient en vie et avaient été élevés dans le respect des anciens, donc ils s’occupaient des Anciens.

    Kaleesha conclut qu’ils avaient bien fait, sortant John de ses souvenirs sanglants au moment où il remettait à nouveau en question la teneur de cette conversation bizarre qu’ils avaient eu avec Tanae. John acquiesça en silence, sans réellement avoir eu besoin d’attendre la confirmation de Kaleesha concernant la manière dont ils avaient agi. Après tout, les autorités ne reculaient devant rien concernant les mutants, et si les démuter ne leur posait aucun cas de conscience, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils considèrent que le fait d’espionner les mutants pour recueillir des informations n’était pas très loyal.

    Kaleesha ne sembla ensuite pas très conquise par la tentative de John de s’incruster chez elle, avec malgré tout un sourire amusé sur les lèvres. C’est sûr que dans la mesure où elle n’était pas aussi solitaire que lui, elle devait recevoir souvent des gens et faire la fête avec des amis de son âge… plus tous les autres trucs que les jeunes gens étaient sensés faire, comme notamment s’envoyer en l’air avec des inconnus rencontrés en boîte, manger du cassoulet en boîte dans une casserole (pour avoir moins de vaisselle) cinq fois par semaine (super économique) et sans son lit (parce que ça va plus vite pour se coucher après). Alors en faisant entrer dans ce petit monde un infirme ayant presque l’âge d’être son père, là pour sûr elle pourrait déterminer qui étaient ses véritables amis…

    Ils se mirent en route pour rejoindre un banc qui parut inaccessible à John en raison de la douleur qui mordait sa jambe à chaque pas supplémentaire, et il focalisa son attention sur le sol tout en continuant de parler avec Kaleesha, à laquelle il avait demandé de manière indirecte à quoi avait bien pu servir cette superbe robe, évoquant le fait qu’il n’avait même pas encore eu le temps de la harceler sexuellement qu’elle était déjà prête à changer de boulot. Ce qu’elle trouva à répondre à cette plaisanterie franchement déplacée tira un rire à John, parce que visiblement le fait qu’il n’ait encore rien tenté avait quelque chose de vexant.

    Que veux-tu… Arrivé à un certain âge, ça prend forcément plus de temps… Surtout quand on est célibataire. Et infirme. – Il marqua une pause. – Je t’ai parlé de ma sénilité, aussi ? - Il y avait une part de vérité dans sa boutade, notamment pour ce qui concernait le célibat. John utilisait sa jambe atrophiée comme prétexte pour éconduire les rares femmes qui faisaient mine de commencer à s’intéresser à lui. C’était même un peu une barrière qu’il érigeait entre lui et la gent féminine, parce qu’il n’était pas agréable de se trouver en permanence en situation de déficience, même si cela ne concernait qu’une jambe… - Bon en fait, je suis l’homme idéal. On se rejoint à l’occasion dans le local de la photocopieuse quand tu veux, Kal !

    John trouvait tout de même le moyen d’en plaisanter même si le harcèlement était quelque chose qui n’avait absolument rien de drôle, notamment pour la personne qui en était victime. Il se doutait que Kaleesha devait rencontrer un succès fou auprès des hommes de tous âges et de tous milieux, mais il ne soupçonnait pas une seule seconde qu’on lui ait réellement fait des avances dans le cadre du boulot. D’ailleurs c’est avec plus de sérieux qu’il reprit la parole :

    Tu sais… Si un jour quelqu’un venait à te coller de trop, ça serait un véritable plaisir pour moi de lui foutre ma canne dans les dents… Même si j’imagine que tu saurais t’en sortir toute seule avec ton badge de flic ! – Là, c’était surtout pour dédramatiser ce qu’il venait de dire juste avant. Et bien entendu, il ne doutait pas du fait qu’elle soit capable de se défendre seule. – C’était plutôt inattendu, en tout cas…

    Malgré la douleur occasionnée par la marche, John ne pu s’empêcher de rire. Le stress engendré par cette situation bizarre avec Tanae retombait progressivement, ce qui était plutôt une bonne chose… Kaleesha revint sur le sujet de sa tenue et déclara avec humour qu’elle ne pouvait rien lui dire sans devoir le tuer rapidement après.

    Attends, laisse-moi deviner… - Il fit mine de réfléchir, prenant un peu plus lourdement appui sur sa canne au pas suivant. – En fait tu essaies de déterminer si tu peux trouver un job mieux payé avec un mentor moins infirme, plus jeune… - Il esquissa un sourire lorsqu’elle conclut qu’elle n’avait pas envie de le tuer pour l’instant. – C’est bon à savoir. Surtout, préviens-moi lorsque je serais à deux doigts de déclencher ton envie de tuer quelqu’un…

    John continuait de claudiquer, ignorant complètement le fait que Kaleesha possédait une autre vie dans laquelle elle roulait sur l’or sans théoriquement être obligée de travailler pour pouvoir vivre. A voir l’humour qu’elle avait mis dans la conversation, il n’y avait pas de quoi douter de sa sincérité parce que de toute manière, elle était plutôt douée pour mentir ou trouver des excuses… Ca, plus ses talents de journalistes qui lui permettaient de prêcher le faux pour savoir le vrai, plus aussi cette douleur qui faisait que John portait plus d’attention au sol et aux éventuels obstacles qu’au visage de son amie… Au final, rien ne lui avait mis la puce à l’oreille.

    Ils avaient fini par arriver à destination, et John s’était plus ou moins effondré sans grâce sur le banc avant que Kaleesha ne le rejoigne et ne fasse de même avec davantage de légèreté. Il la remercia pour son aide et massa son membre blessé à plusieurs reprises, espérant ainsi chasser cette douleur ou au moins l’atténuer un tout petit peu. Du coup, il ne remarqua pas l’homme qui s’avançait vers le banc qu’ils occupaient en ayant l’air de reconnaître Kaleesha. Ce qu’il vit en revanche, ce fut l’arrivée de Kaleesha dans son champ de vision, et bien vite, le contact de ses mains sur son visage et elle finit par l’embrasser avec application… John manqua de suffoquer sous l’effet de la surprise, sa canne lui échappa en heurtant le banc avec un bruit sourd, et il ne trouva rien de mieux à faire que de poser une main à la jonction de la clavicule et du cou de Kaleesha, espérant ainsi la ramener à la raison malgré un manque évident de conviction dans le geste qui laissa juste entre voir à l’homme richement habillé que John et cette blonde qu’il avait cru reconnaître étaient des amoureux qui se becôtaient sur un banc public... Il n’avait jamais laissé entendre qu’il pouvait être intéressé par celle qui techniquement était son élève, et c’était d’ailleurs franchement troublant d’apprécier ce baiser qui n’avait aucune raison logique d’être. Du coup, même si c’ était vraiment agréable, John ne s’autorisa pas à l’apprécier totalement, parce qu’il s’agissait d’une « apprentie » qu’on lui avait confiée.

    Kaleesha finit par libérer ses lèvres et par s’écarter pour s’asseoir de nouveau correctement sur le banc. Un air un peu étourdi sur le visage, John l’observait en cherchant à comprendre et à reprendre son souffle, la bouche entrouverte et un air ahuri absolument phénoménal traduisant bien son incompréhension. Il la vit soudainement s’enfoncer sur le banc et orienter son regard vers lui, l’air aussi confuse qu’une enfant prise sur le fait, laissant entendre qu’il y avait une explication logique à ce qui venait de se passer. John voulait bien passer en revue tout ce qu’elle voulait, mais il doutait de trouver quelque chose qui puisse justifier un geste que rien n’avait laissé présager… Ou justement, c’était peut-être parce qu’il ne voyait pas de quoi cela découlait qu’il trouvait cela assez dérangeant, un peu comme si elle s’était sentie obligée d’agir de cette manière…

    Tu… Kaleesha ! - Il marque une petite pause pour essayer de rassembler ses esprits et de chasser cet air affolé de ses traits. – C’est peut-être le tribut à payer à certains grands reporters pour grappiller un peu de leur savoir, mais j’ai jamais laissé entendre que ton apprentissage du métier en passerait par là, et… Non parce que tu sais, je suis sûr que cherchant bien tu peux te trouver quelqu’un qui ne donnera pas l’impression d’organiser un détournement de mineur en sortant avec toi, et euh… - Une nouvelle pause. – Putain… - Il ne lui arrivait pas souvent de ponctuer ses phrases avec des jurons, mais là c’était le seul mot qui était venu lorsqu’il avait essayé d’enchaîner avec une phrase supplémentaire. – En fait… C’est pas du tout que tu ne me plais pas - là n’est pas la question – mais juste que… même si ça faisait un moment que…

    Il toussota, se rendant compte qu’il avait failli révéler un détail gênant le concernant. Il y avait des fois où il valait mieux tout simplement fermer sa gueule plutôt que de faire empirer une situation déjà délicate.
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyJeu 7 Juil - 12:01

    Si Kal’ s’inquiétait pour la jambe de John, ce n’est pas pour autant qu’elle jouait les infirmières personnelle, à l’aider à marcher, à le regarder pour le surveiller en cas de mauvais mouvement et ainsi de suite. Les choses étaient ainsi, John devait vivre avec sa jambe, c’était un fait. Le lui rappeler en se focalisant uniquement là-dessus était probablement la chose la plus stupide à faire. Mais il y avait un gouffre entre trop s’occuper de lui et ne pas y prêter la moindre attention. C’est dans ce gouffre, à chemin entre les deux concepts, qu’elle essaye de se situer. Elle espérait seulement que le jour où elle en ferait trop, il saurait lui dire car il était évident pour elle qu’elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise d’une manière ou d’une autre – ce qui pouvait avoir des loupés si on se reporte un peu plus loin – et encore moins à propose de sa jambe.

    Elle marchait donc à une allure réduite, sans pour autant être apparenté à un escargot pendant qu’ils discutaient, ou plutôt, qu’ils s’envoyaient des trucs pas vraiment sérieux à travers la tronche. Bref selon Watson si il ne lui avait pas encore fait la moindre avance c’était parce que son âge lui demandait de prendre du temps, sans parler du fait qu’il était infirme et célibataire depuis longtemps. Pour ce qui était de sa sénilité, Kaleesha tourna un visage souriant vers lui.

    Ouais… Ça doit faire la quatrième fois en une demi-heure. Ça commence vraiment à se voir, tu sais.

    Étant donné qu’il n’était pas vraiment sénile aucun doute sur le fait qu’il ne croirait pas un mot de ce qu’elle venait de dire. Après tout, il n’avait rien dit à ce propos, encore moins plusieurs fois de suite. La conclusion restait quand même qu’il était l’homme idéal, et proposa un rendez-vous. Exagérant un peu ce fait, Kal’ sauta légèrement sur place comme si on venait de lui promettre monde et merveille.

    La photocopieuse, j’en ai toujours rêvée. T’assures !

    C’était vraiment trop mignon parce que c’était partit sur un délire et, pourtant, il arriva à caler de manière plus sérieuse qu’il pouvait l’aider si jamais elle avait un problème du type « harcèlement » de la part de quelqu’un. Si elle n’avait rien répondu alors qu’elle trouvait ce discours vraiment adorable, c’est parce qu’il avait fait référence à son faux badge de flic. Et, sans même le vouloir, le rire de Kaleesha se mêla à celui de John parce que, en y repensant, c’était vraiment ridicule comme situation. Montrer un jouet et croiser les doigts pour que personne ne s’interroge plus que ça. A priori, il n’y avait qu’elle pour faire ce genre de chose.

    Non mais la prochaine fois je trouverais autre chose. Genre plaque du FBI, y a encore moins de personne qui savent à quoi ça ressemble vraiment. Cela dit, merci pour la proposition.

    Le merci s’était dit dans un sourire mais de manière nettement plus sérieuse que le reste, prouvant ainsi qu’elle était vraiment reconnaissante de sa proposition. Et comme elle n’était pas le genre de fille à chercher à prouver qu’elle était trop douée dans tout, elle ne vit même pas l’intérêt de lui assurer qu’elle saurait parfaitement se défendre toute seule. Il y avait de forte chance que ce soit le cas, mais ce n’était pour ça qu’elle avait besoin de le hurler sur les toits. John, toujours avec humour, chercha à deviner les raisons de sa tenue, en demandant de la prévenir si elle commençait à avoir des envies de meurtre.

    J’peux pas dire si tu as raison ou pas, sinon j’vais être obligé de t’annoncer que tu viens de franchir la ligne qui me donnera envie de te tuer. Et puis, t’inquiète pas, j’aime bien les mentors vieux, infirme et sénile, ils font apprendre les choses plus rapidement pour ne plus avoir à ce bouger.

    Elle était loin de voir comme vieux, sénile et handicapé. Elle ne pensait pas non plus qu’il lui apprenait des choses pour avoir à en faire moins derrière. En fait, dire ce qu’elle pensait de lui en tant que mentor serait très gênant étant donné que le discours serait particulièrement élogieux, sans une critique, et qu’elle n’était pas très douée dans les déclarations sincères de complète admiration. Ce qui ne l’empêchait pas de le penser très fort. A choisir, elle n’en voudrait pas d’autre que lui, c’était une certitude.

    Et puis ils étaient arrivés sur le banc, elle avait eu l’idée fabuleuse de l’embrasser pour ne pas risquer d’être reconnue. Elle s’était même imaginé l’espace d’une fraction de seconde qu’il avait parfaitement compris, et qu’il donnait le change en posant sa main près de son cou à elle. Après tout il était doué pour ce genre de chose, sauf que là, ce n’était pas vraiment pour appuyer ce qu’elle faisait mais plus pour qu’elle arrête… Mais, le truc, c’est qu’elle comprit que trop tard la confusion que pouvait apporter cette action. Son cerveau ne se mit en route qu’une fois l’homme passé, et qu’elle se cachait à moitié derrière John dans une position peut gracieuse pour une fille sur un banc.

    Elle comprit réellement la confusion que cela pouvait apporter avec les paroles de John, et en se rappelant le sujet sur lequel ils avaient déconné juste avant. Vu comme ça on pouvait effectivement penser à une sorte de promo canapé, ou un truc dans le genre. Et merde ! Elle vira au rouge complet parce que, franchement, elle ne voulait pas d’un autre mentor et que si il pensait qu’elle avait ça pour une raison obscur, il risquait de l’envoyer chez un autre journaliste. Et re-merde ! Frappe mentale pour l’obliger à réfléchir avant d’agir, bordel, ce n’était pas si compliqué. Il avait fini sa phrase sur une suspension mais elle n’eut même pas envie de sortir un sourire amusé pour lui demander ce qu’il n’avait pas fait depuis un moment… Bien qu’en réfléchissant elle devait bien pouvoir trouver la réponse. Mais là, tout de suite, c’était l’ambiguïté de la situation qui la dérangeait. Bordel ! Comment elle était censée s’en sortir cette fois.

    Soit elle expliquait qu’elle ne voulait pas que le type qui venait de passer la reconnaisse. Ce qui était vrai mais quelque peu dérangeant en vue de sa situation. Soit elle s’excusait en disant qu’elle pensait que c’est ce qu’il avait cherché à dire un peu plus tôt en déconnant la dessus et que du coup… Sauf que cette deuxième option n’était pas envisageable. Surtout pas avec lui. Parce que si il pensait qu’elle avait pu le prendre au sérieux quand il déconnait, il ne déconnerait plus jamais ou, pire, il la bougerait pour ne plus être son mentor. De plus, elle n’avait aucune envie de lui dire qu’il pouvait être tendancieux alors que ce n’était pas le cas et que cela ne l’avait jamais été. Mais, vraiment, la première option la mettait dans une situation un peu compliqué. Et lui avouer un amour s’en borne ? Triple baffe mentale… Idée à oublier. Et quelque chose que déconner sur cette action n’était pas la meilleure chose à faire non plus… Elle soupira.

    John, attends, c’est pas ce que tu crois et encore moins ce que tu crois que je crois, ou… Enfin bref. » Elle allait trouver le moyen de s’embrouiller toute seule. « C’est pas ce que je voulais, pas que tu n’es pas… Ouais, euh, enfin, tu vois, tu pourrais carrément être mon père alors c’est pas vraiment envisageable. C’est juste que… Comment dire. Bon aller, il était temps de se lancer, elle désigna l’homme qui marchait plus loin. Tu vois ce type ? Il s’appelle Richard Ford, c’est une grosse fortune. Je suis en mode immersion dans ce cercle en ce moment parce que je voulais un article, avec de quoi prouver, que l’argent pouvait servir à manipuler et que personne ne s’en privait quand il avait les moyens. Le genre de truc qui fait un peu tâche dans un journal, du coup, j’ai fait ça sans en parler à personne avant d’avoir quelque chose de propre et fini pour le présenter à la rédaction. Et… j’suis vraiment désolée, je voulais pas qu’il me reconnaisse et qu’il vienne et risquer qu’il se doute de quoi que ce soit.

    Elle n’aimait vraiment pas lui mentir et elle était tellement désolée de le faire que son air qui se voulait navrer n’était même pas simuler d’un iota. Elle n’avait pas menti sur qui était le type par contre elle l’avait fait sur le comment elle le connaissait. Et là, elle avait plus qu’à prier pour qu’il la dissuade d’arrêter ou qu’il la laisse faire sans lui proposer d’aide pour voir ce dont elle était capable. Cette enquête fictive serait, bien sûr, un échec cuisant. Mais elle préférait passer pour une handicapée du journaliste plutôt que passer pour ce qu’elle était vraiment dans le monde de la famille Mayers.

    T’es vraiment célibataire depuis longtemps ? Parce que, à part le début un peu coincé à cause de la surprise, tu t’en sort plutôt bien… Elle leva les deux mains dans un sourire en prévision d’une quelconque réaction. Ok, oublie ce que je viens de dire.

    Léger rire, le but de cette dernière tirade étant surtout de détendre un peu le truc et, surtout, de tenter de mener la conversation sur autre chose. Parait que l’espoir fait vivre, pour éviter les questions qui pouvaient être un peu embarrassantes.
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John S. Watson

John S. Watson
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptySam 9 Juil - 10:56

    Il était déjà suffisamment difficile de se supporter lorsqu’on sentait que son corps n’était pas à 100% de ses capacités, alors c’était encore plus difficile si quelqu’un s’amusait à jouer les auxiliaires de vie. John avait envoyé au diable un certain nombre de personnes depuis son accident, et peut-être également que c’était pour échapper à cette logique de « aidons l’handicapé à monter l’escalier » qu’il avait fait son possible pour quitter l’Angleterre et ainsi ne pas avoir à affronter chaque jour les attentions maladroites de ceux qu’il connaissait. Kaleesha avait dépassé ce stade, ou plutôt elle n’y était jamais entrée : pour elle, John était au moins autant capable qu’elle de se mouvoir par ses propres moyens, à la différence près qu’il valait mieux éviter de lui faire courir un marathon… Il avait précisément forcé sur sa jambe, mais Kaleesha conservait cette attitude respectueuse qui consistait à le laisser se débrouiller et à ne pas lui imposer son aide ou sa pitié. Le simple fait qu’elle se contente de marcher à son rythme était déjà suffisant pour John, qui ne demandait rien d’autre…

    A propos de sa sénilité, Kaleesha lui « rappela » que cela faisait la quatrième fois qu’il l’évoquait devant elle, et l’espace d’un instant le mutant fit mine de réfléchir, avant de lever les yeux au ciel avec l’air de quelqu’un qui avait vraiment oublié ce qu’il avait pu répéter 20 fois en moins d’une heure. Seul son sourire amusé indiquait qu’il n’en croyait pas un mot, parce qu’en dehors de sa jambe atrophiée, tout fonctionnait parfaitement bien chez lui – et surtout sa tête.

    C’est surtout que répéter la même chose plein de fois, ça m’aide à me souvenir de ne pas oublier de te demander de te rappeler que j’ai tendance à perdre la boule !

    Souriant comme à son habitude, John avait balancé ça sur le ton de la plaisanterie de la même manière qu’il aurait pu commenter une publicité particulièrement monotone pour la rendre plus attrayante. John promit ensuite à son élève quelques entrevues dans le local de la photocopieuse, et Kaleesha trépigna brièvement sur place avec l’entrain d’une enfant. Un sourire amusé étira les lèvres du mutant :

    C’est le fait que j’assure qui te rend aussi joyeuse ou c’est simplement la photocopieuse ? Non parce qu’il n’est pas encore trop tard pour que je me drape dans ma virilité et que je rentre chez moi… - Il plaisantait, mais on ne pouvait jamais réellement savoir avec lui. – Cela dit, je serais ravi de remplir mon rôle de formateur jusqu’au bout, que tu préfères le local de la photocopieuse, les toilettes ou la banquette arrière d’une voiture ! Attends, pour quel genre de mentor je vais passer si je ne m’occupe pas aussi de cette partie de ton éducation ? Faut pas déconner, je suis pas du genre à bâcler quoi que ce soit…

    C’était d’un glauque ! Tellement glauque, que ça tendait à indiquer encore davantage que John déconnait à plein tubes. Être le tuteur d’un jeune journaliste, ça n’impliquait pas forcément de se la (ou le) taper entre midi et deux ou pendant les pauses café, même si malheureusement ce n’était pas évident pour tous ceux qui inlassablement évoquaient des « sacrifices » que devaient savoir les jeunes pour gagner en crédibilité dans le métier ou s’assurer leur soutien pour l’avenir… Beaucoup de jeunes femmes se sentaient obligées d’en passer par là, mais étaient-elles vraiment à blâmer de croire naïvement ce que leur mentor avait pu raconter ? Peut-être pas totalement, en fin de compte.

    Quoi qu’il en soit, John avait réussi à retrouver ce réflexe protecteur dont il ne se départissait jamais complètement en laissant entendre sans aucune précaution ni aucun sens caché qu’il pèterait les dents du premier type qui demanderait à sa protégée de coucher pour réussir. De manière tout à fait objective, coucher pour réussir, c’était surtout un truc de looser certain de se planter en bout de course parce qu’il n’avait pas les capacités. Kaleesha n’était pas suffisamment inconsciente pour ignorer qu’elle avait du talent et qu’elle était bonne dans ce qu’elle faisait, alors à moins de lui forcer la main en la menaçant – et encore ! – celui qui la ferait s’allonger contre sa volonté risquait d’avoir du boulot !

    John avait ensuite évoqué la plaque de police pour gosses que Kaleesha avait brandie fièrement un peu plus tôt, mais sans succès. Elle prit le parti d’en rire également même s’il était clair qu’elle avait du trouver son idée géniale et imparable sur le coup… même si ça avait foiré. A présent qu’ils n’étaient plus en compagnie de la mutante poilue, ils pouvaient en rire. Ca fait même énormément de bien… Ils s’installèrent sur le banc, et Kaleesha promit de trouver autre chose, mentionnant une plaque du FBI parce que c’était tellement rare d’en apercevoir une que peu de gens savaient à quoi cela pouvait ressembler. Elle le remercia ensuite de lui avoir proposé de mettre sa canne à son service en cas de problème.

    De rien, Kal’. Je crois que je pourrais bien réussir à faire jouer quelques relations pour t’en avoir une qui fasse un peu plus vraie… Faudrait pas que les flics décident de t’embarquer un jour parce qu’ils penseront que tu te fous d’eux avec ton jouet ; autant éviter de trop les exciter.

    La jeune femme refusa ensuite de lui dire quelle était la limite à ne pas franchir parce que cela l’obligerait à le tuer ensuite. John affecta un air choqué peu crédible avant de retrouver cet air amusé dont il ne se départissait jamais dès lors que Kaleesha commençait à balancer des vannes à la chaîne. Il était vraiment à des lieues du vieux type qui a vu tout ce qu’il y avait à voir et qui du coup se prenait pour un dieu vivant, snobant sans relâche ses cadets et cassant ses semblables qui n’avaient pas autant d’expérience… C’était sans doute parce que malgré son impressionnante expérience dans le métier John était doté d’une humilité incroyable que le courant passait aussi bien entre lui et les « débutants » dans le métier. Et on ne pouvait pas dire que les autres étaient tous aussi bien tombés que Kaleesha…

    Un baiser inattendu plus tard, John avait bredouillé un certain nombre de choses qui, mises bout à bout, n’avaient que peu de chance d’être comprises indépendamment les unes des autres, à commencer par le fait qu’il désapprouvait totalement ce baiser s’il avait vocation à être une espèce de rite de passage ou une transition vers une promotion canapé pour qu’il dise du bien d’elle au rédac’ chef… Et puis peut-être aussi parce que John se trouvait bien trop vieux pour qu’une quelconque relation avec une jeune femme de l’âge de Kaleesha puisse être considérée comme autre chose qu’un détournement de mineure.

    Kaleesha adopta la teinte d’une brique et John se demanda s’il avait émis une quelconque remarque désobligeante au sujet de ce baiser mal venu, mais loin d’être désagréable. A première vue, non. Du coup, il en conclut que la mutante devait à présent regretter son geste… Un long silence s’installa, durant lequel John cessa de fixer sa collègue pour éviter qu’elle n’explose sous l’effet de la pression sanguine qui faisait rougir ses joues. Ce fut un long soupir qui l’amena à la fixer de nouveau, cet air de profonde incompréhension à présent un peu dissipé. Ce n’était pas ce qu’il croyait. Il pouvait carrément être son père donc du coup effectivement ce n’était pas envisageable… Elle marqua une courte pause, semblant chercher ses mots, avant de finalement lui désigner un type qui s’éloignait. Elle donna son nom et expliqua qu’elle était sur un papier en immersion dans le monde des riches pétés de blé qui s’amusaient à obtenir ce qu’ils voulaient grâce à leur fortune. John fronça légèrement les sourcils, parce que même s’il était soulagé de savoir qu’elle ne s’était pas sentie obligée d’en arriver pour continuer à travailler au journal, il n’était pas vraiment partisan du fait qu’elle enquête seule en sous-marin sans même avoir pensé à l’avertir, au cas où il y aurait un problème… Etait-il à ce point peu digne de confiance ? Il ne l’avait pourtant jamais laissée tombée et l’avait toujours épaulée lorsque cela avait été nécessaire, alors… pourquoi ne pas au moins lui avoir dit qu’elle était sur une affaire ? Le sujet exact et les protagonistes importaient peu, mais au moins un fil conducteur et quelques éléments permettant de la rechercher si elle venait à disparaître auraient été appréciés !

    John mot de côté son semblant de déception, considérant les informations données par Kaleesha. Au final, elle l’avait embrassé un peu précipitamment pour ne pas être reconnue par ce type et ainsi ne pas mettre sa couverture en péril. Il y avait de l’idée, c’était certain, mais John aurait tout de même apprécié d’être prévenu avant histoire d’y mettre plus de crédibilité que le simulacre de « arrête ça et euh… bon finalement c’est agréable ». L’air profondément désolé de la jeune femme conforta John dans l’idée qu’elle s’en voulait réellement de l’avoir mis mal à l’aise de cette manière, et cela dissipa même le début de déception ressenti un peu plus tôt en réalisant qu’elle s’était lancée sur un gros truc sans penser à le prendre comme filet. Bien sûr il la laissait travailler seule et de manière autonome… mais quand on se faisait démasquer et qu’on était seul, c’était parfois dur de s’en sortir seul. Alors quand on était une femme… Kaleesha reprit la parole pour lui demander depuis combien de temps il était célibataire. C’était vraiment horrible comme question…

    Depuis la dernière ère glaciaire en fait… - Réalisant ce qu’il venait de dire, il s’interrompit. – Kal, essaie pas de changer de sujet, parce que… - Elle venait de lui dire que même s’il s’était montré un peu coincé, il s’en sortait malgré tout « plutôt bien ». Avant même que John n’ait le temps de s’étouffer, elle leva les mains avec une mine innocente et lui adressa un sourire en lui demandant d’oublier ce qu’elle avait dit. – Facile à dire !

    Peut-être n’était-il pas aussi rouillé que ce qu’il pouvait imaginer. Dans un sens, c’était bien d’en obtenir la confirmation, mais c’était horriblement gênant que cela vienne de son élève… Mais bon. Le rire de Kaleesha l’avait tiré de ses pensées, et John avait rebondi avec une boutade, comme à son habitude :

    Avec l’âge, ya pas mal de choses qui ont du mal à se mettre en route, Kal’. Tu aurais fait la même chose il y a 20 ans, je peux t’assurer que dans la minute qui aurait suivi… - Un sourire énorme accompagné de divers haussements de sourcils se chargea d’achever sa phrase. – C’est pas un mythe, hein, les hommes s’assagissent avec l’âge. Pas parce qu’ils gagnent en maturité intellectuelle, mais parce que tout prend beaucoup plus de temps à se mettre en route…

    Le trait était à peine grossi en réalité, parce que rien qu’à la rédaction du NY Times, il y avait un paquet de jeunes loups prêts à sauter tout ce qui se présentait à eux… Ceux qui se situaient dans les tranches d’âge supérieures étaient plus sélectifs et ne jetaient leur dévolu que sur leurs subordonnées (vieux fantasme de domination inassouvi, un classique !) ou sur des minettes rencontrées à droite et à gauche.

    Plus sérieusement, Kal’… - John n’aimait pas jouer les vieux moralisateurs mais là c’était quand même nécessaire. – Tu sais que jouer les couvertures ne me pose pas de problème, mais j’aimerais autant et surtout savoir que tu enquêtes sur un truc potentiellement dangereux… Les journalistes qui disparaissent, c’est malheureusement loin d’être simplement un mythe, donc même si tu ne veux pas rentrer dans les détails… - Il se reprit avant de réellement parler comme un vieux con moralisateur. - … enfin tu me connais, tu sais que je ne suis pas le genre qui écrit des articles géniaux juste parce qu’il vole ceux des jeunes recrues !

    En clair, il ne souhaitait rien savoir d’autre et ne demandait rien d’autre que de savoir à quel moment elle mettait sa vie en danger… C’était là encore une grande marque de confiance de la part de John, même si la logique aurait incité n’importe quel mentor « normal » à la coller en permanence pour lui faire regretter d’avoir fait un truc dans son dos.
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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Et... boum ! [libre] Vide
MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyLun 11 Juil - 0:29

    Kaleesha avait émis un léger rire pour ce qui était de l’explication de John sur le fait qu’il se répétait souvent sur sa supposée sénilité. Bon, au moins, le jour où ça lui arrivera vraiment, elle saura à quoi s’en tenir. Ce qui lui laissait un peu de temps pour se préparer psychologiquement au fait qu’il lui rabâcherait sa sénilité dans le but de se souvenir de lui rappeler. Elle ne lui avait pas répondu, se contentant d’un « Ahhhh, d’accord » muet qui se faisait très bien comprendre tellement son visage semblait traduire cette simple phrase.

    En fait c’est surtout la suite qui lui donnait envie d’éclater de rire, ce que, par miracle, elle arriva à ne pas faire. Tout son discours sur le fait qu’il se devait d’être un bon mentor, dans tous les sens du terme, même en passant par le local à photocopieuse. Ou, tout autre endroit, en réalité. Ce qu’elle appréciait avec lui, c’est qu’ils pouvaient déconner sur le sujet sans pour autant y voir des sous-entendus ou un truc dans le genre. Déconnade à 100%. Ou, alors, elle avait vraiment foirée quelque chose. Peinant à garder son sérieux, elle le rassura rapidement sur un point.

    T’inquiète, ce qui me rend joyeuse c’est le fait que tu assures, peu importe l’endroit. Ta virilité n’a pas à se sentir menacé ! J’apprécie vraiment le sacrifice de ta personne pour mon éducation. Peu de personnes seraient prêtes à en faire autant.

    Une discussion qu’elle aurait bien voulu effacer, après l’avoir remercier de bien vouloir jouer de ses relations pour lui avoir une vraie plaque. Mais surtout après l’avoir embrassé sans le moindre préavis. Cela dit, prévenir de ce genre de chose, dans la situation où elle s’était trouvé, c’était un peu compliqué. C’est pas comme si elle avait eu le temps de lui faire parvenir un fax avec écrit en grosse lettre : T’tention je vais t’embrasser pour préserver ma vie privée ! Et parce qu’elle n’avait pas eu le temps de prévenir, elle avait dû passer par le stade des explications. Mensonge à la clé. Mais ce n’est pas ce qu’elle souhaitait, réaction de défense. Elle préférait passer pour la journaliste qui croyait avoir besoin de faire ses preuves en étant parfaitement inconsciente pour avoir un sujet, plutôt que de dire quelque chose sur les véritables raisons qui l’avait poussé à agir de cette manière.

    Elle en était à un point où elle préférait décevoir une personne plutôt que de mettre en péril sa vie privée. Peut-être qu’il était bien plus simple de dire la vérité, après tout, il y avait peu de chance que John la juge et… Et même si elle lui demandait, elle était pratiquement certaine qu’il garderait le secret. Sauf que le « pratiquement » posait problème. Qu’elle apprécie John ou non n’était pas la question finalement. Elle venait juste d’un milieu où elle avait appris à ne faire confiance à personne, ou tout le monde pouvait trahir à tout moment pour atteindre un but précis. Elle ne voyait pas John de cette manière mais qu’en serait-il plus tard ? Et quand serait-il si, par le plus grand des hasards, elle venait à lui faire la pire des saloperies ? On ne pouvait être certain de personne. Et puis hormis ce problème de confiance à long terme, Kaleesha n’aimait pas parler d’elle ou de ce qui ne pourrait pas aller. Ne rien dire était encore la meilleure façon de ne pas avoir à en venir là. Allez expliquer que son père était capable de la marier au type qui venait de passer, sans même se soucier de si elle en a envie ou non !

    Il avait répondu à sa question. Et à l’écouter, il était célibataire à l’époque où on chassait le dinosaure après avoir regardé un film en noir et blanc. Oui, parce que, quand on est jeune, tout ce qui est vieux est associé à la même période. Question de principe. Bref, elle avait un peu du mal à le croire parce qu’il était vraiment bien comme type. Elle ne comprenait pas comment les gens ne pouvaient pas le voir. Franchement elle ne pensait pas avoir touché un sujet plus ou moins sensible parce que, Ok, elle ne l’avait pas vu avec quelqu’un. Mais elle ne s’en inquiétait, elle était la première à ne pas mélanger sa vie privé et sa vie pro. Bref, elle lui avait dit d’oublier ce qu’elle venait de dire surtout en considérant qu’il n’était pas si rouillé que ça, après un départ un peu lent… Et quand elle le vit répondre sur ce sujet, elle pensa réellement avoir réussi à dévier la conversation sur sa pseudo enquête.

    Elle l’écouta s’expliquer sur le fait qu’avec 20 ans de moins, il n’aurait pas été si long à la détente, assurant même que… Ok, elle se mise à sourire largement pendant qu’il expliquait un truc sur le fait que les hommes étaient plus longs à la détente avec l’âge. Et là, elle prit l’air de la fille toute étonnée qui venait d’apprendre quelque chose.

    Ah, c’est ça ? Et moi qui croyais que je n’avais jamais su m’y prendre correctement, au début, avec les personnes qui ont de fois mon âge.

    Est-ce que ça lui était arrivé de coucher avec des personnes plus âgées qu’elle ? Oui, parce que l’âge ne faisait pas tout et que plus âgé ne voulait pas dire grabataire. Cela dit ce n’était pas ces choix premiers, elle allait plus vers des gens dans les alentours de son âge mais… Mais, en même temps, là n’était pas la question ! En tout cas ses espoirs de détournement de conversation prirent fin quand il reprit sur le sujet de cette fausse enquête qu’elle avait entreprit sans lui en parler. Elle s’en voulait franchement parce qu’il était plein de bonne volonté et adorable à s’inquiéter pour elle en voulant qu’elle le tienne au courant pour savoir où chercher si elle venait à disparaitre de la circulation. Mais comment lui dire qu’elle ne craignait rien et que jamais elle aurait fait une chose pareille sans l’avertir. Parce que, si y a bien une chose qu’elle savait c’est qu’il ne s’attribuait pas le mérite de quelque chose qu’elle aurait fait d’elle-même. Ce qui l’ennuyait le plus dans tout ça c’est qu’on aurait dit que John prenait conscience qu’elle ne lui faisait pas confiance sur un plan professionnel. Elle avait juste envie de lui hurler que c’était faux et qu’à ce niveau-là, il avait sa confiance depuis bien longtemps. Mais elle ne pouvait lui dire… En fait la seule façon de lui faire comprendre qu’elle avait confiance en lui, sans pour autant lui dire la vérité, s’était de jouer sur un tout autre registre.

    Tu sais, j’ai jamais pensé que tu me volerais quoique ce soit. A ce niveau-là, je ne me suis jamais réellement inquiété. Enfin, si, un peu au début le temps d’apprendre à te connaitre un peu mieux. Mais… Je ne sais pas, je me suis dit que si je faisais ça, de manière parfaitement autonome et, bien, tu serais fière de moi, en quelque sorte. Genre : waouh je lui ai appris des choses qui lui permettent de se débrouiller toute seule. Sauf que… Bin tu me connais, les idées sont pas mauvaises sur le papier, ce n’est qu’après que je m’aperçois qu’il y a des loupés. La preuve je mise sur l’inconscience pure et risque des trucs bêtement, juste, pour tenter de t’impressionner.

    C’était horrible de jouer sur ce registre. D’une elle n’était pas assez inconsciente pour faire ce genre de chose mais prenait le risque de passer comme telle. Et, d’autre part, elle jouait un jeu dangereux à sortir ce genre de chose parce que rien n’empêchait John de lui dire de se choisir un autre mentor si il donnait l’impression de devoir donner des preuves de ses compétences, ou si il donnait l’impression d’avoir envie qu’on l’impressionne.

    Mais je peux arrêter cette immersion, tu sais. Ce n’est pas comme si personne n’était pas au courant du fait que tout est dirigé par l’argent. Et même si j’arrive à avoir des preuves, il y a de grandes chances que l’article ne passe même pas par la presse

    Stopper virtuellement cette enquête, dans le fond, ça l’arrangeait bien vu qu’elle était vouée à l’échec. Mais ça faisait partie des choses qu’elle ne pouvait pas franchement lui dire. Estimant avoir dit ce qu’elle avait à dire, c’est assez naturellement qu’elle reprit sur ce qu’il avait dit plus tôt, un sujet auquel elle n’avait même pas pu apporter de réponse histoire de faire comme si cette fausse enquête était une priorité.

    Hey tu étais vraiment sérieux quand tu parlais de la dernière ère glaciaire ? Non, parce que j’aurais 20 ans de plus… Tu dirais oui, que je dirais pas non. Bon, Ok, je ne suis peut-être pas un bon exemple parce que je crois que je suis pas bien compliquée dans ce domaine-là. Rien n’était compliqué quand on ne croit pas en l’amour avec un grand « A ». Mais quand même…

    Elle n’imaginait même pas que lui puisse mettre une barrière à cause de sa jambe étant donné qu’elle ne voyait pas cela comme un problème. Ok, ça devait être handicapant dans la vie de tous les jours mais un tas de gens passaient outre ce genre de chose.
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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyDim 17 Juil - 20:25

    Non ce n’était absolument pas une impression : John aimait bien faire exprès de radoter pour justement prouver qu’il était sénile à l’insu de son plein gré. Bref, c’était toujours l’occasion d’échanges hauts en couleur avec Kaleesha, et d’innombrables soupirs de désespoirs de la part de son rédacteur en chef. C’est que sous ses airs de britannique bien élevé, John pouvait se révéler être véritablement chiant quand il s’y mettait… Mais ça faisait rire Kaleesha. Et même, elle en rajoutait des tonnes pour l’encourager. Il l’avait quand même bien choisie, son apprentie !

    Au sujet de son éducation justement, John avait poussé le vice jusqu’à préciser qu’il donnerait de sa personne dans n’importe quelle pièce – ou endroit bizarre – qu’elle choisirait parce qu’il n’était pas concevable de se contenter de lui enseigner les seules méthodes journalistiques ou d’investigation, mais bien évidemment le sexe – préoccupation presque obsessionnelle des quadras qu’ils côtoyaient au boulot. « Coucher pour réussir, ou comment faire plaisir à son patron lorsqu’on écrit comme un gamin de 7 ans », ouais, ça pourrait faire un bon titre. Un tel manuel se vendrait par milliards tant il y avait de mauvais journalistes qui persistaient dans leurs crimes contre l’information !

    Kaleesha précisa qu’elle était super joyeuse simplement parce qu’elle était convaincue que John assurerait de toute manière et dans n’importe quel endroit. Sourire énorme du principal intéressé, qui s’agrandit de nouveau lorsqu’elle assura apprécier son sens du sacrifice parce que d’autres n’étaient pas prêts à donner de leur personne.

    Oh… ne me dis pas qu’en fait, on nous a mis ensemble parce que tous les autres ont eu peur de ne pas assurer avec toi. Non parce que là, c’est plus que flatteur pour ma virilité parce que je n’étais au courant de rien !

    De manière complètement objective : John n’avait aucune envie que Kal’ en passe par là pour percer, et encore moins avec lui. Pas qu’elle n’était pas à son goût… mais elle était suffisamment jeune pour ne pas avoir à s’intéresser à un « vieux », et infirme qui plus est. Ce qui l’avait amené à promettre qu’il pèterait les dents du premier porc qui lui demanderait de choisir entre passer sous un bureau pour réussir ou rester à la rubrique des chiens écrasés toute sa vie ; et quand John promettait quelque chose, il s’y tenait…

    L’entrain et l’humour de John s’étaient ensuite un peu fanés suite au baiser surprise qu’il avait reçu, et pour lequel il aurait peut-être aimé être consulté si cela avait été possible… voire même l’éviter, parce que cela tombait au moment où ils plaisantaient sur le fait de coucher pour réussir, et… Kal’ se jetait sur lui pour lui rouler un patin. Dans le genre coïncidence, c’était quand même gros, et naturellement ça l’avait suffisamment inquiété pour qu’il lui fasse la morale de manière assez subtile pour éviter de la vexer totalement, parce que dans ses lointains souvenirs de relations amoureuses était gravé en Arial 48 le fait que les femmes n’appréciaient pas qu’on refuse leurs avances, et encore moins lorsqu’on les refusait avec humour ou comme un rustre.

    Une connerie aussi grosse que lui plus tard, John admirait l’air étonné de son apprentie relatif au fait que les hommes s’assagissaient parce que certaines choses leur prenaient plus de temps, notamment pour commencer à réfléchir avec leur second cerveau. Elle conclut sur le fait qu’elle avait d’abord pensé s’y prendre très mal avec ceux qui avaient deux fois son âge, et si John n’avait pas eu un minimum d’ouverture d’esprit, il se serait probablement montré choqué d’apprendre ce genre de détail non estampillé « tout public ». Non, en fait Kaleesha faisait ce qu’elle voulait parce qu’elle était majeure et vaccinée, ce qui incluait de coucher avec des hommes plus vieux qu’elle, et même des femmes si ça lui chantait… pour peu que John n’y prenne pas part, parce que ce qu’il pouvait accepter de la part des autres n’était pas valable quand ça le concernait directement, même s’il n’était pas le dernier à trouver attirante une femme plus jeune que lui qui avait – en gros – l’âge de Kaleesha.

    Les hommes, c’est un peu comme des allumettes. A vingt ans, ya juste à frotter un peu pour les enflammer. Passé 35 ans, faut insister un peu… Et si on te demande qui t’a exposé cette règle simple, ça serait sympa de ne pas donner mon nom. – Un sourire énorme étira les lèvres du journaliste. – Cela dit, une fois qu’on a démarré, globalement… - Ses sourcils se haussèrent à nouveau avec frénésie pour accompagner l’expression de son visage. - … bref voilà, tu sais tout ce qu’il y a à savoir des hommes. Un retour d’ascenseur serait grandement apprécié concernant les femmes histoire de permettre à ton mentor infirme d’éviter les baffes à répétition la prochaine fois qu’il décidera d'esayer de sortir avec une femme…

    En fait, il n’avait plus cherché à fréquenter qui que ce soit depuis le problème avec sa jambe. C’était donc plus pour faire la conversation que pour réellement avoir des conseils que John avait conclu son discours de cette manière… Malgré cette brèche dans laquelle il s’était engouffré, John n’avait rien perdu du sujet original, à savoir le fait que sa protégée enquête seule en secret et sur un sujet mystérieux. Lui-même aurait été franchement hypocrite de lui faire la morale alors qu’elle se laissait guider par son instinct, mais les choses ne fonctionnaient pas forcément mieux lorsqu’on se laissait guider par son instinct plutôt que par une faiblesse ou par sa stupidité… D’où une certaine insistance dans la manière de lui faire comprendre qu’elle pouvait prendre les sujets qu’elle voulait, mais qu’il fallait toujours au moins une personne capable de lancer les recherches si elle venait à disparaître du jour au lendemain. Et si elle ne l’avait pas mis au courant alors qu’il était on ne pouvait plus réglo et prévenant avec elle, donc il y avait largement de quoi imaginer que contrairement à ce qu’elle laissait entrevoir, elle n’avait aucune confiance en lui… Soit en fait une déception de bonne taille pour John.

    Comme si elle avait pressenti cette vague de déception, Kaleesha s’était empressée de préciser avec un air profondément désolé qu’elle n’avait jamais fait ne serait-ce qu’imaginer qu’il puisse lui voler quoi que ce soit, mis à part avant d’apprendre à le connaître et à découvrir l’homme qu’il était. Une bien maigre consolation au final, parce qu’elle n’avait même pas trouvé le moyen de le prévenir… c’est qu’il existait une certaine forme de méfiance malgré cela, non ? Kaleesha fit s’envoler cette possibilité que John n’avait même pas émise à haute voix, précisant qu’elle avait agi de cette manière pour accomplir quelque chose d’elle-même, sans aucune aide ou coup de pouce…. pour le rendre fier. Un sourire incrédule s’était inscrit sur le visage naturellement très expressif du journaliste, parce qu’il n’avait à son sens jamais laissé entendre qu’il pouvait attendre ce genre de choses inconsidérées de sa part parce que… bin parce que c’était tout simplement lui prouver qu’elle n’avait pas encore tout compris. Mais comme Kaleesha le précisa par la suite, ses idées étaient toujours bonnes mais trouvaient des applications dans la réalité qui n’étaient jamais aussi bonnes que la théorie et souvent catastrophiques – comme la plaque de flic un peu plus tôt, pour ne citer que ça.

    Kaleesha conclut d’elle-même qu’elle s’était montrée inconsciente pour l’impressionner, et John baissa un instant les yeux sur le pommeau de sa canne, semblant se perdre dans ses pensées. A quel moment avait-il foiré son coup avec Kaleesha ? Il était incapable de le déterminer lui-même, et lorsqu’elle proposa d’arrêter cette enquête en immersion, il orienta de nouveau son regard vers elle, évaluant l’air embarrassé qu’elle affichait en ayant l’air de réellement regretter.

    Je ne vois pas pourquoi tu serais forcée d’interrompre ton enquête en sous-marin juste parce que ça ne me plaît pas… En fait, maintenant que je sais que si tu disparais, il faudra aller fouiner du côté des grosses baleines qui passent leur vie à acheter des pur-sangs et des voitures de luxe, je ne vois aucune raison valable d’interrompre le travail que tu avais entrepris. – John marqua une courte pause avant de poursuivre. – Tu sais, chaque papier est potentiellement un coup dans l’eau, mais si tu te montres suffisamment habile dans la restitution de tes informations, il est peu probable que ton travail reste dans l’oubli… Et puis tant qu’à infiltrer ce milieu, autant poursuivre pour avoir la satisfaction d’être allée jusqu’au bout plutôt que pour simplement me rendre fier ou éviter que je m’inquiète de trop parce que même si c’est suffisamment peu commun pour que je trouve ton raisonnement vraiment adorable… ça m’ennuierait que tu loupes quelque chose de probablement énorme et que ça t’amène à louper l’affaire de ta carrière. Peut-être que le prochain scandale du Watergate sera pour toi, Kal, et franchement si tu devais louper ta chance à cause de moi, je me balancerais sans doute du pont le plus proche… Après t’avoir fait mes adieux avec vigueur et virilité dans le local de la photocopieuse, évidemment !

    La dernière phrase était plus pour dédramatiser qu’autre chose, même s’il y avait sans doute un peu de vrai avec cette histoire de pont… Le point fort des journalistes était peut-être bien leur plus gros handicap au final, parce que John n’avait absolument pas décelé le mensonge de la jeune femme, pas plus qu’il ne s’était douté du fait que quelque chose clochait avec ce type qu’elle avait voulu éviter en l’embrassant…
    Elle revint ensuite sur sa vie sentimentale dissolue, précisant que si elle avait eu 20 ans de plus, elle n’aurait pas dit non. Un sourire amusé étira les lèvres de John.

    Ouais, la dernière ère glaciaire… Je tente de battre une sorte de record, si tu veux savoir. Le célibat le plus long du monde… Putain même les moines et les curés doivent trembler de peur que je les batte ! – Un sourire énorme étira ses traits. – Cela dit, si c’est une manière de me faire des avances, on peut bien essayer de trouver une potion ou un truc qui fait vieillir… 20 ans de plus pour toi, ça pourrait le faire si on tombe sur une personne douée. Mais j’imagine que je devrais patienter au moins le temps que tous les jeunes hommes non séniles et valides à 100% aient terminé d’essayer de t’impressionner !

    Il ne doutait pas qu’elle devait en mettre plus d’un à ses pieds, et dans le fond c’était plutôt compréhensible parce que Kaleesha était à la fois intelligente et très jolie. Si l’intelligence n’était pas la préoccupation principale des jeunes de son âge, John préférait l’apprécier pour la vivacité de sa matière grise plutôt que pour ses mensurations ; c’était à la fois plus professionnel et moins pervers que la moyenne des personnes qu’elle pouvait être amenée à rencontrer. Aucun mérite pour lui de ce côté-là, parce que sa jambe était un frein à pas mal de choses, et notamment à la possibilité d’entamer une relation où inévitablement on finirait par avoir pitié de lui et de son membre atrophié. Donc non, il resterait seul quitte à battre un record stupide.
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyJeu 18 Aoû - 4:42

    Parce qu’elle était rentrée dans le jeu, comme souvent avec John – à croire qu’il s’étaient bien trouvés tous les deux, à ce niveau là – elle hocha la tête, l’air dépité pour confirmer le fait qu’on l’avait mise avec lui parce que tous les autres avaient peur de ne pas assurer. Elle avait une mine faussement peinée de ce constat mais, tellement flatteur pour John. Bien que, à ce moment-là, il n’y avait aucun doute sur le fait que cela faisait partit d’un jeu. Qu’il n’y avait aucune ambiguïté entre eux deux. Il n’y en avait jamais eu, ce qu’elle appréciait avec lui. Pouvoir déconner sur ce sujet, sans qu’aucun ne songe au fait qu’il puisse avoir une once de sérieux dessous était quelque chose de tellement rare qu’elle ne pouvait que féliciter John d’être pourvu d’un tel humour.

    Il n’y avait jamais eu cette ambigüité jusqu’à… Jusqu’à ce qu’elle l’embrasse sens prévenir. Ce qu’elle pouvait être stupide parfois et tout ça à cause d’un type qui était capable de la reconnaitre. Ce qu’elle ne voulait pas, pas en présence de John qui était un très bon journaliste, loin d’être stupide, il aurait bien fini par se douter qu’il y avait quelque chose d’étrange si ce type était venu leur parler. C’était la seule solution viable qu’elle avait trouvé sur le coup. Mais, le danger passé, elle avait vivement regretté son geste qui impliquait tout un tas de chose derrière. Dans les explications en court, elle avait même cherché à détourner le sujet en balançant un truc sur les types qui avaient deux fois son âge, priant très fort pour que le sujet principal soit oublié. Ce qu’elle imaginait de gagner quand il sortit tout un mode d’emploi sur les hommes, illustrant ses exemples avec une allumette. La parallèle avec cet objet avait le don de la faire sourire, en même temps, c’était assez bien trouvé. Son visage s’illumina un peu plus suite au haussement de sourcil entendu de John qui venait de conclure sur un retour d’ascenseur.

    Laisse tombé, ne me demande pas mon avis, je serais incapable de te donner un mode d’emploi. Hey, tu sais, je ne sais pas ce qui se passe dans la tête d’une femme qui à deux fois mon âge.

    Ce n’est pas qu’elle refusait de l’aider mais, au mieux, elle lui donnerait des astuces pour une histoire d’un soir. Quand ça touchait histoire d’amour, Kal était complètement dépassé par les évènements, une vraie catastrophe. Et, ce, pour la simple et bonne raison qu’elle ne croyait pas que cela pouvait exister. On ne va pas demander des conseils à une fille qui est prête à se marier avec la personne qu’aura choisi son père, et dont le choix et purement financier. Franchement, elle serait la plus mal placée de l’histoire pour donner le moindre conseil. Il allait de soi qu’elle ne pouvait pas donner cette explication à John, ça serait du suicide.

    Elle ne voulait pas que John apprenne qui elle était, que personne ne l’apprenne. John en particulier parce qu’elle l’appréciait et maintenant qu’elle était enfoncée dans son mensonge, dire la vérité maintenant serait avoué qu’elle lui ment sciemment depuis bien longtemps. Et à voir comment il prenait le fait qu’elle puisse enquêter sans le lui dire, créant une sorte de légère perte de confiance, elle ne se risquerait pas à dire qu’elle lui avait mentit sur la personne qu’elle était. Tout comme le fait que ça prouverait qu’elle n’avait, jusqu’à présent, aucune confiance en lui. Là n’était pourtant pas la question. Forcément, au début, elle ne lui faisait pas confiance. Pas au moment de le rencontré et n’avait donc pas lieu de lui dire qui elle était réellement, surtout qu’elle le cachait depuis assez longtemps à tout le monde. Les choses avaient changées depuis mais, par habitude, elle continuait dans son mensonge. Et puis, elle n’avait pas envie de le décevoir en lui apprenant qu’elle avait menti durant tout ce temps.

    Alors concernant cette fausse enquête qu’elle avait créée de toute pièce, préférant passer pour une écervelée prête à tout pour impressionner son mentor plutôt que de dire la vérité, elle n’eut pas besoin de feindre sa gêne. Elle était vraiment réelle mais pas parce qu’elle se sentait stupide mais parce qu’elle n’aimait pas mentir. Elle avait finalement misé sur le fait de proposer d’arrêter son enquête qui n’en était pas réellement une. Mais John ne semblait pas de cet avis, ce qu’il voulait c’était être au courant mais, elle pouvait continuer. Il la rassura même sur le fait que même si une affaire semblait vouée à être passé sous silence, il suffisait de bien faire son boulot pour voir l’article éditer. Il ne voulait pas qu’elle loupe le potentiel article de sa carrière. C’était adorable même si elle savait très bien qu’elle n’aurait pas ce scoop, pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait pas d’enquête. Cela dit, son immersion dans ce milieu datait de bien plus longtemps que ce qu’elle avait bien voulu dire. Depuis sa naissance pour être exacte et, si vraiment elle avait dans l’intention de faire un article, elle savait déjà comment elle le tournerait et les exemples qu’elle prendrait. Mais, jamais, elle ne ferait une telle chose. Bref, pour adoucir le ton, John laissa entendre que s’il venait à l’entraver d’une manière ou d’une autre, il se suiciderait après un tour au local de la photocopieuse. Une réflexion qui tira un éclat de rire à Kaleesha, sans qu’elle ne puisse le retenir.

    Et priver une futur Madame Waston de tes talents. Hors de question. Elle reprit de manière plus sérieuse. J’vais pas passer le prochain quart d’heure, ou plus, à m’excuser pour cette enquête, pour ce que j’ai fait pour pas que ce type ne me voit. Mais sache que je le suis réellement. J’ai agi sans réfléchir et je suis consciente que c’était parfaitement stupide. La seule chose que je peux te promettre, maintenant, c’est de ne pas recommencer ce genre de chose. Promis, la prochaine fois je te préviens.

    Sur sa dernière phrase elle avait légèrement levée sa main droite pour accentuer sa promesse. Elle ne pouvait pas lui promettre de ne plus lui mentir, c’était impossible. Techniquement parlant, elle faisait tout pour ne jamais avoir à le faire, répondant bien souvent sur un ton amusé ou avec ironie, faisant passer ses paroles pour une grosse boutade. Suffisait de prendre l’exemple de l’appartement quand il avait suggéré de vivre chez elle pour qu’elle s’occupe de lui parce qu’il était vieux et grabataire. Sa phrase concernant le nombre de pièce qu’elle possédait était sur l’humour et ne pouvait être prise au sérieux, pourtant, on ne pouvait pas l’accuser d’avoir mentit. Bref, la plus part du temps elle s’en sortait avec ce genre de pirouette. Mais, y a des fois, ou les circonstances, les questions, étaient bien trop ciblées. Dans ce genre de cas, elle était bien forcée de mentir, non ?

    Elle laissait, donc, aisément, le sujet dévier quitte à revenir sur ce qu’il avait pu dire. Ce qu’elle fit en revenant sur la période lointaine ou remontait sa dernière relation. Ce qu’elle avait du mal à comprendre en vue de la personne qu’il était. C’est ce qu’elle avait cherché à dire en disant qu’avec 20 années de plus, elle se serait facilement laissé tenter par cet homme. En fait elle était contente de voir qu’il pouvait déconner sur le fait qu’elle est potentiellement 20 ans de plus, ça prouvait que l’embrassade d’avant avait bien été pris pour échapper au type, et non pas une sorte d’avance fait à un supérieur.

    Hum… Et encore combien d’année il te reste pour battre le record. Non parce que, dans ce cas, c’est peut-être pas une potion pour vieillir de 20 ans qu’il me faut mais de 40 ans. Quoique, à y réfléchir, je préfère qu’on trouve une potion pour te faire rajeunir de 20 ans. Pas que j’ai quelque chose contre les vieux, hein, mais si je pouvais encore profiter de ma faculté à courir partout et pouvoir me contorsionner dans un Mini-Cooper, je ne dis pas non. Et t’en fais pas, les valides et non séniles ont aucune chance contre toi, j’ai toujours voulu faire dans le social, t’es tout désigné pour ça !

    Elle avait dit tout cela avec un énorme sourire mais, maintenant qu’elle y repensait, c’était souvent que cette histoire de validité revenait quand il s’agissait de relation avec une personne. Pour être la première à dire la vérité, tout en répondant avec humour, elle se demanda s’il n’y avait pas une part de vrai dans ce qu’il disait. Du coup, elle garda un sourire, un peu moins prononcé pour montrer qu’elle allait parler un peu plus sérieusement.

    Tu sais, John, je ne suis pas certaine que ta jambe soit un handicap. Où la personne qui le voit comme ça mérite juste de passer son chemin. T’as tellement de chose à apporter que la personne qui n’est pas capable de le voir, n’a rien à faire avec toi.
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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyVen 19 Aoû - 15:04

    John avait cette manière particulière de présenter les choses qui alliait professionnalisme, paternalisme (mais juste ce qu’il fallait)… et déconne à plein tube. Il n’essayait ni de paraître tendance, ni d’être ami à tout prix avec sa jeune apprentie, mais il mettait un point d’honneur à ne pas jouer les vieux schnocks toujours en train de critiquer d’asséner des trucs du genre « moi de mon temps, ça serait jamais arrivé ». On pouvait lui accorder le fait qu’il avait pas mal baroudé, qu’il était peut-être meilleur que la moyenne de ceux qui prenaient des apprentis juste pour se les taper dans le local de la photocopieuse un jour pluvieux, mais on ne pouvait pas lui reprocher de faire tout ce qui était en son pouvoir pour pousser Kaleesha à le surpasser à chaque instant.

    John avait un ego de taille normale et ne nourrirait de ce fait aucune amertume à la voir décrocher une récompense prestigieuse pour son travail alors qu’elle débutait seulement. Bien au contraire, il proposait même d’arrêter de s’inquiéter pour rien pour qu’elle puisse terminer une enquête qui pouvait déboucher sur quelque chose d’énorme pour peu qu’elle s’y prenne bien. Son talent ne faisait aucun doute, parce que John avait longuement examiné ce qu’elle était capable de produire avant de donner son accord pour la prendre avec lui, et si elle aimait jouer les blondes et proposer des idées qui foiraient très souvent – ce que John trouvait particulièrement amusant, sauf lorsqu’il devait prendre la fuite en courant comme un handicapé – Kaleesha avait un esprit qui ne souffrait aucune comparaison avec les autres jeunes journalistes qui venaient d’arriver au New York Times parce qu’elle les surpassait de loin. Bien entendu, on pourrait taxer John de favoritisme parce qu’il l’aimait quand même beaucoup même si leur relation était surtout professionnelle, mais on ne pouvait pas lui enlever ce talent qu’elle avait pour flairer le scoop et en rendre compte de manière impeccable dans ses articles.

    Avec tout ça, il était au final plus que normal qu’il l’encourage à poursuivre cette enquête là où d’autres auraient probablement hurlé pendant des heures jusqu’à ce qu’elle décide de tout abandonner ou de se mettre à quatre pattes en espérant faire changer son mentor d’avis. Deux incohérences majeures : Kaleesha était tenace, et également, John n’avait pas souvenir du fait qu’elle ait déjà mis son corps aux enchères pour obtenir quelque chose de lui… Ou alors, il devenait vraiment myope avec l’âge.

    Le mode d’emploi des hommes jeunes – et moins jeunes – lui tira un sourire, peu avant que son visage ne s’illumine un peu plus. Elle laissa finalement tomber qu’elle serait elle-même bien incapable de fournir le moindre mode d’emploi concernant les femmes, et particulièrement celles qui avaient deux fois son âge.

    Ah. Et euh… Bon, je n’ai plus qu’à essayer de supporter les baffes au maximum, alors !

    Il ne s’était pas fait gifler aussi souvent que ce qu’il laissait entendre. Seulement, un peu d’aide de la part d’une représentante de la gent féminine aurait été grandement appréciée… dans l’hypothèse où John ait réellement songé à se trouver quelqu’un. Ce qui n’était pas envisageable à cause de sa jambe, des sautes d’humeur que la douleur chronique occasionnait… Et aucune femme n’aurait la patience de supporter le tout et d’avoir quand même la forcer de l’aimer rien qu’un tout petit peu. Donc ce n’était tout simplement pas envisageable.

    Au sujet de son suicide dans le cas où Kaleesha louperait le Pullitzer par sa faute, la jeune femme ne pu que mentionner une future madame Watson qu’il priverait ainsi de ses talents. John afficha un sourire profondément amusé avant d’adopter la gestuelle et les mimiques du type qui vient de recevoir un Oscar mais qui fait celui qui ne le mérite pas tout en sachant pertinemment qu’il tuera à la fourchette le premier type qui essaiera de le lui reprendre… Avec plus de sérieux, il accueillit la suite du discours de Kaleesha, notamment lorsqu’elle s’excusa une dernière fois pour clore le sujet et promit de ne plus partir à l’aventure sans au moins le prévenir. Le mutant acquiesça et souriant très légèrement à cause de cette main qu’elle avait levée comme pour sceller sa promesse.

    Le sujet dériva une fois de plus là où il ne fallait pas, et Kaleesha finit par lui demander combien de temps il lui restait pour battre son record, précisant que si on lui demandait son avis, elle préférait le rajeunir de 20 ans pour conserver sa rapidité… et sa souplesse.

    Merci Kal’ pour cette précision à laquelle ma libido résistera difficilement. – Il plaisantait, mais il ne pouvait malgré tout s’empêcher d’imaginer ce que cette souplesse lui permettait de faire avec des jeunes gens aussi souples qu’elle… Mais là il s’égarait. – Mais je vois le principe… Tu me rajeunis, et tu peux dores et déjà renoncer à utiliser tes nuits pour dormir, parce que… ! – ses sourcils recommencèrent à se hausser avec frénésie. – Ouais voilà, je suis sûr que tu imagines bien l’ampleur de ce qu’engendrera pour toi le fait de me rajeunir…

    Son sourire énorme n’avait pas quitté ses traits, signe indiquant qu’encore une fois il était bien en train de plaisanter et non de lui faire des propositions bizarres. Kaleesha assura que les valides et les séniles n’avaient aucune chance face à lui, et John bomba le torse avec fierté avant de reprendre la parole :

    Je le savais ! Avoue, tu as toujours eu un faible pour les hommes de mon âge. Et puis la canne et la patte folle sont un super bon point ! – Il marqua une courte pause, semblant réfléchir. – J’ai pas encore trouvé pour quoi, mais j’y réfléchis !

    Kaleesha retrouva un peu de sérieux et John ne pu s’empêcher de faire de même, parce que malgré son sourire elle avait l’air de vouloir aborder un sujet important. Peut-être avait-elle des doutes sur ses capacités de journalistes, ou des problèmes qu’elle ne pouvait confier à personne ? Si c’était le cas, John était l’interlocuteur adéquat, parce que son affection pour son apprentie l’amenait parfois à aborder un certain nombre de sujets qui n’étaient pas de sa compétence, comme par exemple lorsqu’il avait promis de péter les dents du premier type qui la harcèlerait…

    Au final, elle lui parla de sa jambe. Ce qui aurait pu l’amener à balancer encore une énorme connerie pour dédramatiser comme il le faisait à chaque fois, mais il ne trouva bizarrement rien à redire lorsque Kaleesha expliqua que sa jambe n’était pas un handicap sentimental, à moins que la personne en question soit trop stupide pour le considérer ainsi. John orienta son regard soucieux vers Kaleesha et ne pu s’empêcher de dédramatiser à nouveau, comme à chaque fois que la conversation prenait une teinte un peu trop personnelle pour qu’il se sente complètement à l’aise :

    Dis… t’es pas en train de me filer un rencart, quand même ?!

    Malgré son sourire amusé, Kaleesha ne pourrait pas passer à côté de cette lueur un peu terne dans les yeux clairs de son mentor : sa jambe n’était un handicap ou une barrière pour personne d’autre que lui-même, et c’était précisément ça le problème…
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Kaleesha Mayers

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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyLun 22 Aoû - 6:35

    Kaleesha fit une mine exagérer qui voulait dire « Oh nonnn, fait pas ça » quand John évoqua le fait d’assumer des baffes, vu qu’il ne pouvait avoir de conseil. Une mine qui se transforma bien vite en un sourire même si, dans le fond, elle aurait bien voulu lui donner quelques conseils. Mais, sur ce sujet, elle restait une sorte de cas désespéré. Elle ne le voyait pas du tout de cette manière, cependant, elle était bien incapable de savoir comment pouvait réagir les femmes de son époques. Pour elle une relation amoureuse n’existait que dans les livres et les films. En vrai, ça n’existait pas, c’était simplement deux personnes qui se mettaient ensemble par intérêt. Les intérêts pouvaient être divers et variés mais ça n’en restait pas moins ça dans son esprit. Le plus répandu des intérêts, selon elle, était quand deux personnes se mettaient ensemble pour ne pas avoir à finir seul parce que la société imposait que la normalité était de se caser avec quelqu’un. Bref, dans le genre démuni de tout sentiment amoureux, on ne pouvait guère faire mieux. Alors, donner des conseils, ce n’était peut-être pas la chose la plus approprié qu’elle pouvait faire.

    Puis il en était venu à un délire sur le fait de vieillir Kal de 20 ans, avant qu’elle ne préfère que ce soit John qui soit rajeuni de 20 ans. Elle gardait sa jeunesse, lui en vivait une deuxième, tout le monde était gagnant, non ? Mais John ne manqua pas à la mettre en garde, après des mimiques qui faisait rire la jeune femme, sur le fait qu’elle allait avoir besoin d’endurance si John venait à rajeunir. Kaleesha prit une mine faussement horrifié et inquiète avant de, finalement, hausser les épaules.

    Je vais entrainer mon endurance par quelques séances de sport en attendant de trouver ce remède pour te faire rajeunir. La préparation, y a que ça de vrai !

    Pour la suite, elle se contenta de sourire en refusant de chercher à penser pourquoi une canne pouvait être un bon point, surtout quand il s’agit de sexe. Son esprit était, des fois, bien trop apte à partir en vrille tout seul pour qu’elle ne cherche à trouver une raison de préférer quelqu’un avec une canne. Ca donnerait des choses beaucoup trop étranges, même pour elle. Puis elle avait vu un intérêt soudain à parler sérieusement concernant cette jambe qui ne devait pas être un handicap pour les autres. Elle ne savait pas réellement comment il se situait par rapport à tout cela et, honnêtement, elle ne préférait ne pas trop s’en mêler parce qu’elle n’était pas certaine que s’était son rôle. Elle avait beau s’entendre très bien avec John, elle gardait, dans un coin de sa tête, le fait qu’il était son mentor et que tous les sujets n’étaient peut-être pas abordable de manière sérieuse. Elle y vit comme une confirmation quand il prit les choses à la dérision. Adoptant la mine d’une gamine qui vient de se faire griller, elle leva légèrement les mains, comme si elle se rendait.

    A croire que tu lis en moi, comme un livre ouvert.

    Le sourire qu’elle avait prouvait sans nul doute possible qu’elle n’avait rien de sérieux. Elle constata, aussi, par la même occasion, que le temps passait. Pas qu’elle s’ennuyait profondément avec John mais elle avait un article à finir. D’ailleurs, il fallait ABSOLUEMENT qu’elle lui parle de ce qui s’était passé la veille. Soudainement impatiente, elle agita les bras en posant son regard sur John.

    Au fait, faut que je te raconte ce qui m’est arrivé. Tu ne vas jamais me croire. Quand Kal’ utilisait cette formule c’est qu’elle allait raconter une histoire de barge et que, forcément, on était obligé de la croire, parce que c’était elle. Si il y avait bien une personne à qui il pouvait arriver des trucs de malade, elle était, étrangement toute désignée. J’suis allée au port hier soir, tu sais pour cette histoire de disparition de personne…

    Il y avait eu une rumeur rapporté par des SDF au port qui disait que des gens disparaissaient. Personne ne voulait prendre cette histoire au sérieux à cause des sources et, il avait été décidé, que Kaleesha irait faire un tour pour voir ce qui se passait parce qu’elle avait été à bonne école avec John et que la crédibilité d’une personne ne devait pas se faire par son statut social.

    …Bref à force de fouiner j’suis tombé sur un type trop bizarre. Je te passe les détails de la conversation mais, en gros, il m’a dit qu’il était mutant et qu’il pouvait prendre vie quand dans les objets qu’il possédait. Mais, depuis peu il avait appris qu’il pouvait aussi prendre possession des corps, ce qu’il préférait même si ça voulait dire que la personne posséder perdrait la vie par la suite. Une révélation qu’il a faite parce qu’apparemment je devais être son prochain corps. Bon, je te fais pas un dessin, au plus fort de mon courage j’ai juste fuie comme pas permit et lui, trop fatigué par le corps qu’il avait il a pris possession d’une poubelle. J’sais pas si tu te rends compte de l’effet que ça peut faire d’être poursuivit par une poubelle ? Enfin, ça aurait pu être n peu près normal pour moi, si je n’étais pas entrer dans un entrepôt qui, en fait, servait de couverture pour une bande de mec qui faisait des essais avec des filles immigré. Les essais, genre danse à moitié nue sur une scène…

    Elle passa sous silence le fait qu’elle n’avait pas été seule vu qu’un homme était venu l’aider dans l’affaire. Comme elle décida de ne pas dire qu’elle avait, à son tour, du monter sur cette scène pour jouer le jeu et ne pas se faire trouée comme une passoire grâce aux armes que les hommes avaient.

    …Bref la poubelle à prit possession d’un des types, tout le monde s’est tirer dessus et, à la fin, il restait plus que la poubelle et moi. Enfin le stress de la situation à bien aider parce que la poubelle a fini par prendre possession de mon autre moi, si tu vois ce que je veux dire. Du coup, quand ce double a disparu, la poubelle aussi par la même occasion.

    La mutation de Kaleesha n’était pas un secret pour John, donc elle n’avait aucune gêne à dire que ce qui l’avait sauvée c’était, effectivement, sa projection astrale.

    Enfin tout ça pour dire que, finalement, j’ai deux articles à faire pour le prix d’un, parce que j’peux pas passer à côté de ce qui se passe dans les entrepôt avec ces histoires de pauvres immigrées que l’on traite de cette façon.
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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyDim 16 Oct - 17:03

    John n’était pas réellement ce que l’on pouvait appeler un homme à l’aise avec les femmes, notamment parce qu’il s’interdisait d’infliger son handicap à qui que ce soit, même à la pire des pestes. Du coup, il plaisantait assez librement sur son manque de compétences pour échanger avec la gent féminine, parce qu’il lui arrivait assez souvent de faire des bourdes et de se prendre quelques douches froides – congelées, même – lorsque certaines perdaient réellement patience le concernant… Kaleesha ne semblait pas se rendre compte à quel point il pouvait être à la ramasse sur ce plan, et elle en plaisanta même lorsqu’il évoqua la possibilité de se laisser baffer par les femmes puisque personne ne pouvait lui donner de conseils inédits sur la manière de les aborder sans ambigüité. Le genre de conseils qui pourraient même être réunis dans un manuel à destination des quadras dans son style sous le titre « 10 leçons pour ne pas se faire baffer ». Tout un programme !

    Ce qui était sûr, c’était que Kaleesha aurait partagé ses astuces si elle en avait eu. Pour l’heure, John devrait se contenter de sa mine exagérée qui visait à le dissuader de se laisser baffer sans protester. En attendant, le mutant ne pu s’empêcher de sourire avec l’air de sire « si ça peut les aider à se montrer plus clémentes, je peux bien me laisser baffer ». La situation n’avait rien de désespéré contrairement à ce que le sujet des échecs sentimentaux pouvait laisser présager, et John préférait d’autant plus ce genre de discussion-déconnade que quelque chose de déprimant. On pouvait donc avoir une vie sentimentale plate comme une rivière et un bon sens de l’humour ; l’un n’empêchait pas l’autre.

    Concernant le rajeunissement de John, Kaleesha avait eu l’air d’y réfléchir un peu, puis afficha un air profondément horrifié, avant de hausser les épaules et de préciser qu’en attendant de pouvoir faire rajeunir John, elle soignerait son endurance en faisant du sport. Une presque promesse que John accueillit avec un sourire immense et un regard qui voulait clairement dire que ce plan lui convenait à merveille. Cependant lorsqu’il fut question de sa jambe et de son inséparable canne, John ne pu s’empêcher de déconner en voyant dans les paroles de Kaleesha un aveu de son amour des types un peu « cassés » ayant déjà pas mal de kilomètres au compteur, et que donc elle lui filait un rencard discrètement. La jeune femme sourit et conclut qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert… ce qui quand on la connaissait revenait à comprendre « mais oui, bien sûr ! ». Son apprentie était vraiment faite pour lui, ne serait-ce que pour ce sens de la déconne qu’elle avait très prononcé.

    Un autre sujet fut abordé assez rapidement, soulageant John d’avoir à inventer une énième excuse pour justifier son célibat par cette jambe trop encombrante, et Kaleesha évoqua une histoire de barges suite à une petite visite au port hier soir… Le sens de l’investigation, on l’avait ou on ne l’avait pas, mais pour ce qui concernait Kaleesha, il fallait être vraiment d’une putain de mauvaise foi pour le contester ou prétendre qu’elle en était dépourvue. Des gens disparaissaient, et elle s’était rendue sur place pour comprendre pourquoi. Sur le port. Seule. C’était ordinairement le moment où n’importe qui improvisait une leçon de morale, mais John faisait confiance à son apprentie et à son sens du jugement, sauf peut-être lorsqu’elle commençait à lui rouler des pelles pour protéger sa couverture…

    Son escapade nocturne l’avait amenée à rencontrer un type louche – normal vu l’endroit et le contexte – et avait été mise au courant de son statut de mutant ainsi que du fait qu’il pouvait « posséder les objets ». John fronça légèrement les sourcils lorsque Kaleesha évoqua le danger qu’elle avait couru, mais il ne pu s’empêcher de lâcher une connerie – « Les hommes en ont après ton corps, Kal’. Pour ton anniversaire, j’te jure que je t’offrirais une robe de bonne sœur… Ca devrait en refroidir plus d’un ! » - et au final elle avait évoqué l’existence d’un trafic de filles immigrées pendant qu’une poubelle la poursuivait… Bon, venant de Kaleesha, c’était tout à fait possible. Venant de quelqu’un d’autre, ça ressemblait un peu au scénario d’un mauvais film à petit budget.

    Attends, attends… Ces filles étaient nues, c’est ça ? Complètement nues ? – Un sourire surjoué de pervers s’inscrivit sur ses traits avant qu’il ne retrouve son sérieux dans la seconde qui suivit. – J’ai du mal à imaginer que la poubelle puisse se mouvoir seule, alors pour ce qui est de se faire poursuivre… Mais ça devait être encore plus flippant, surtout qu’un objet est quand même sensé être inanimé à la base…

    Kaleesha raconta ensuite comment tout avait dérapé et comment elle avait dupé la poubelle en la laissant prendre possession de son double astral. Un sourire soulagé et fier à la fois s’était inscrit sur les traits de son mentor, parce que la petite ne manquait pas d’idées lorsqu’il s’agissait de se sortir d’un mauvais coup. Et elle finit par conclure tranquillement qu’en fait elle avait deux articles à faire pour le prix d’un, parce que ce qu’elle avait vu ne méritait pas qu’elle le passe sous silence.

    Un jour il faudra que tu m’expliques comment tu fais pour toujours finir dans ce genre de situations… ! – Un léger rire lui échappa. – Il se passe de plus en plus de choses bizarres dans cette ville… Bientôt, il n’y aura plus assez de journalistes pour couvrir tous les évènements bizarres. Mais d’ici là, tu vas faire du bon boulot !

    Manière de dire « au boulot ma grande », histoire de ne pas crier de manière trop évidente qu’il était on ne pouvait plus fier de sa protégée.
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Kaleesha Mayers

Kaleesha Mayers
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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyVen 21 Oct - 6:40

    Une chose était certaine : John la connaissait bien. Assez bien pour ne pas se mettre à rire face à son histoire et annoncer, entre deux éclats de rires, que son histoire était bien trop bizarre pour être réelle. Elle aurait raconté ça à n’importe qui, qui ne la connaisse pas, qu’elle aurait été traité de folle furieuse qui raconte n’importe quoi pour se faire remarquer. Ah moins de raconter ça à un inconnu qu’elle embarquerait malgré dans une de ses histoires, il y avait peu de chance qu’on la prenne au sérieux. Pourtant… Pourtant elle avait bien été poursuivie par une poubelle. Ce qui, avec le recul, peut faire rire. Mais, franchement, sur le coup, elle avait envie de tout, sauf de rire. C’est que ça peut être carrément flippant une poubelle qui vous poursuit. Ce qu’elle avait vécue était passé ce qui fit qu’elle ne se gêna pas de rire aux boutades que pouvait sortir John, en fait, elle en aurait même rit sur le moment. On pouvait penser qu’elle devenait blasée de ce genre de situation mais, en réalité, ce n’était pas le cas. Disons qu’elle préférait prendre tout ça avec humour plutôt qu’autre chose.

    A moitié-nue. A MOITIÉ, John ! Au moins ça prouve que même avec ton regard de pervers tu n’y es pour rien, t’aurais même pas accepté qu’elles portent le moindre vêtement !

    Ça pouvait paraitre affreux de parler de ces filles de cette manière mais un peu de dérision et d’humour ne faisait pas de mal dans ce genre de métier. Si on ne riait de rien, on finissait vite par péter un câble en se rendant compte de ce que devenait ce monde. En fait, Kal’ avait une théorie sur les journalistes qui ne riait jamais de ce qu’ils pouvaient voir : ils finissaient dans les magazines people ! Et si John s’étonnait d’une poubelle capable de se mouvoir, Kaleesha avait une explication toute trouvée pour l’expliquer.

    Hey, mais elle avait des roues super sophistiquées pour l’aider.

    Et pour appuyer ses dires elle mina les roues d’une poubelle – pas sûre qu’on reconnaisse ce qu’elle imitait si on n’avait pas le contexte – en essayant de reproduire le bruit que cela faisait sur le béton. Bon, Ok, elle avait peut-être des dispositions pour le journalisme mais on ne pouvait pas dire que c’était le cas pour ce qui était des imitations. En même temps, qui a déjà essayer d’imiter les roues d’une poubelle ? En tout cas ça semblait faire rire John qui se demandait, quand même, comme elle pouvait faire pour se retrouver dans des situations pareilles.

    Franchement, j’en sais rien. Mais si un jour tu as la réponse, tu me préviens histoire de voir si je peux faire un truc pour contrer ce genre de truc.

    En même temps, ne plus se retrouver dans des situations étranges serait perdre une partie d’elle-même. C’est qu’elle commençait à s’habituer à ce que des trucs de malades lui arrivent. Une chose était sûre, si elle devait mourir d’une vulgaire cancer ou écraser par un chauffard ivre, elle demanderait des compte à quelqu’un. Parce que mourir de manière banale ça craint franchement quand on voit ce qu’elle peut vivre régulièrement. Cela dit elle était assez d’accord sur le constat plutôt mauvais de Watson sur la tournure que prenaient les choses.

    Faut voir le bon côté, il y aura plus de jeunes journalistes prêtent à faire un tour dans la salle de la photocopieuse pour prouver qu’elles sont de « bonnes journalistes ». Non mais sérieusement, ça part en vrille et encore, tout le monde à l’air de se tenir à carreaux en ce moment.

    Si on y regardait de plus près, en ce moment, il n’y avait pas d’attentat, les gens de l’institut faisaient profils bas et les damnés ne faisaient pas trop parler d’eux. Les choses pourraient être pires. Le constat de John pouvait sûrement expliquer le sourire un peu triste qu’elle avait fait. En réalité, ce sourire était surtout dû au fait qu’il avait dit qu’elle ferait du bon boulot, franchement, elle espérait que ça pourrait continuer. Si son père lui laissait une certaine liberté, elle n’était pas certaine de ce qui se passerait si elle venait à se marier avec un vieux type qui voudrait contrôler sa vie. Si elle tenait à son boulot, elle n’avait pas, non plus, le droit de décevoir son père et était régit sous certaines règles. Enfin, pour le moment, elle préférait ne pas trop y songer en réalité.

    J’vais aller m’entrainer à être une bonne journaliste et aller faire mes articles. Comme ça ça te laissera le temps de porter ton regard super pervers sur toutes les filles qui passeront.

    Elle se releva dans un clin d’œil et le salua en s’assurant qu’il n’ait besoin de rien. Puis, se dirigea vers le New York Times afin de faire son boulot parce que, ce n’était pas tout de vivre de folles aventures, il fallait bien en écrire les articles à un moment où à un autre.
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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Et... boum ! [libre]   Et... boum ! [libre] EmptyMar 25 Oct - 14:30

    Il était vrai que Kaleesha se mettait toujours dans de telles situations qu’il était assez difficile de pouvoir imaginer que toutes ces mésaventures arrivent réellement à la même personne. John avait appris à l’écouter et à lui faire confiance en la prenant comme apprentie. Ou plus exactement, sous son aile, parce qu’il était assez peu fréquent qu’un journaliste s’inquiète autant de ce que pouvait faire son apprenti en dehors des heures de bureau… John prenait son job de formateur très à cœur.

    Une poubelle avait donc pris Kaleesha en chasse, et la jeune femme s’était réfugiée où elle avait pu – comprenez « là où ça ne pouvait qu’être encore pire » - au beau milieu de filles dénudées. John avait fait mine de bloquer sur ce détail qui dans le fond était complètement inutile, avec l’envie très claire de dédramatiser, et Kaleesha en rit avant de rectifier un point important : ces filles étaient à moitié nues, mais pas complètement… John haussa les épaules en ayant l’air de dire « ouais bin c’est pas intéressant du coup », et acquiesça avec un sourire de pervers lorsque la jeune femme expliqua que s’il avait été responsable de ce trafic, il leur aurait interdit de porter le moindre morceau de tissu. Un pouce levé plus tard pour signifier sa totale approbation à cette affirmation, John retrouva son sérieux et écouta le récit qu’elle lui faisait. Jusqu’à ce qu’il bloque sur cette histoire de poubelle… En fait, c’était assez dur d’imaginer une poubelle « sauter » pour se déplacer, et Kaleesha précisa que la poubelle en question avait des roues qui l’aidaient à bouger. Roues que la jeune femme essaya de mimer en donnant l’impression d’avoir de violentes brûlures d’estomac.

    Ah, d’accord… Ca explique pas mal de choses.

    C’était même encore plus bizarre maintenant qu’avant cette explication, mais ça se tenait. Et puis Kal’ avait ce don incroyable pour se mettre dans les pires galères qui puissent exister, alors plus rien ne pouvait réellement étonner le journaliste depuis qu’il l’avait pour apprentie… Kaleesha avoua elle-même ne pas comprendre comment elle se mettait dans de telles galères, et le visage de John se fendit d’un sourire compatissant, mais malgré tout amusé, visant à l’assurer de tout son soutien.

    Faudrait voir. Encore que, je ne suis pas certain que l’on puisse vraiment espérer changer quoi que ce soit… A moins de braquer une banque pour ensuite pouvoir payer quelqu’un qui te suivrait en permanence pour t’empêcher de rentrer dans des endroits où trainent des femmes nues ou des poubelles psychopathes. Mais là encore, je doute du résultat… C’est sans doute ton instinct de journaliste que te fais flairer les embrouilles à des kilomètres. Et c’est quand même plus plaisant de se dire ça plutôt que de commencer à parler de karma, non ? – John marqua une courte pause avant de poursuivre en souriant. – Pour cette consultation, ça sera 20$. Je sais qu’habituellement je trouve des solutions à tout gratuitement, mais c’est bientôt la fin du mois et… - John s’interrompit après que la jeune femme ait expliqué que d’autres pouvaient avoir envie d’aller faire un tour dans la salle de la photocopieuse. – Il faudrait mettre le même dérouleur que dans les supermarchés, tu sais le truc qui te distribue un ticket numéroté ? Il y a tellement de gens qui veulent prouver leur talent de cette manière que le rouleau serait probablement vidé en moins d’une semaine…

    Le fait que tout le monde se tienne à carreaux n’avait pas grand-chose de rassurant, parce que même sans actions de force de la part de certains, les choses se gâtaient tout de même… Kaleesha finit par se lever, prétextant une envie de s’entraîner à être une bonne journaliste, et utilisa le prétexte professionnelle pour laisser John faire son pervers seul sur le banc. Sourire jusqu’aux oreilles, le mutant reprit la parole :

    Je suis sûr que tu dis ça parce qu’en fait tu détestes quand mon regard de pervers se pose sur quelqu’un d’autre que toi ! – Bien entendu, il plaisantait. Jamais il ne se permettrait quoi que ce soit concernant son élève ; il ne serait jamais ce genre de mentor ! – Allez, file. Si tu me cherches, je serais dans le local que tu aimes tant à partir de 14 heures…

    John s’adossa un peu plus confortablement après avoir salué Kaleesha de la main. Il se passa quelques minutes après qu’elle soit partie, et le mutant rassembla ses forces – et utilisa également son pouvoir de manière discrète – pour se relever sans trop malmener sa jambe. Comme toujours, les premiers pas furent bien trop douloureux, mais John se réhabitua à cette douleur au fur et à mesure qu’il progressait sur le chemin de terre battue. Bifurquant à un croisement, il choisit de prendre le chemin de son appartement pour aller récupérer quelques calmants pour sa jambe avant de réellement retourner travailler.
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