Il s’électrisa. Il était incontestable que quelque chose d’anormal se passait. Il avait du mal à réagir, trop absorbé par la jeune fille si abrupte. Elle avait refusé de lui serrer la main, était-ce une coutume américaine ? Il espérait que non, c’était tout ce qu’il y a de plus détestable. Elle semblait visiblement perturbée – c’était même indéniable. Il sentait une vague de sensation nouvelle dans son corps : tout d’abord, un nouveau pouvoir communiquait. C’était donc une mutante. Ensuite, le brouhaha ne cessait pas, et même le flot de paroles d’Alce ne calmait rien, ce qui était une nouveauté absolue pour lui. Quelque chose ne tournait pas rond, et il était déterminer à savoir quoi – peut-être plus dans le but de s’aider que d’aider la jeune fille visiblement perdue qui se présentait devant ses yeux.

Soudain, il fut empoigné et tiré dehors par la jeunette. Certes, c’était assez brutal, sans pour autant viser à le blesser, mais il se laissa faire : il avait besoin de sortir de la masse de monde qui lui tournait autour, faire le vide dans son esprit. Il ferma les yeux et se laissa trainer, tentant tant bien que mal de se concentrer sur ce qu’il se passait au niveau psychologique. C’était une mutante, il se le répéta. Son pouvoir parlait, mais ne se rendait pas compte de sa présence, et pire : il semblait communiquer avec quelqu’un d’autre que Ben, ou même Alce. C’était brumeux, nébuleux même : comme si quelqu’un matraquait son esprit avec une sorte de massue spirituelle – il aurait donné chère sur le coup pour se défaire de cette sensation.

* Alce, que se passe-t-il ? As-tu une idée ?*

Sur le coup, il avait pensé que ce serait une bonne idée, mais Alce semblait aussi troublé que lui : sa réponse fut composée d’onomatopées. Le rythme devint plus calme et finit par disparaitre. Alce s’était calmé, et plus ou moins au même moment la jeune fille s’arrêta.

* Non, comment il fait-ça ?*

Aucun doute, le pouvoir de la jeune fille ne communiquait pas avec lui. Il se focalisa dessus, tenta de se concentrer au maximum pour découvrir en quoi il consistait. C’était dur à définir, il sentait que le pouvoir avait les mêmes propriétés que le sien, mais c’était impossible. Enfin, il devait relativiser, tout était possible dans ce monde étrange de mutants probablement.

« Mais on s’en fou de comment il fait ça ! »

Il percuta sur le coup. La jeune fille entendait son propre pouvoir lui parler, donc exactement le cas de figure de Beniamin. Il sentit Alce gémir dans son esprit, mais le jeune homme n’avait plus besoin de l’aide de son entité de pouvoir – le pouvoir était perdu, troublé, mais faisait encore ressortir les principales caractéristiques qui l’unissait. C’était un pouvoir de copie : au moment même où il envisageait cette possibilité, la jeune fille devait probablement posséder son pouvoir, du moins selon ce qu’il savait tirer de son pouvoir. Une seule question persistait dans son analyse : avait-elle pris l’essence du pouvoir, le fait de pouvoir communiquer avec son pouvoir, ou le pouvoir dans la totalité, signifiant qu’elle pouvait l’entendre parler à Alce et ce dernier ? Ce n’était pas la question à se poser : il devait la calmer. Si l’on s’énervait trop avec ce pouvoir, on risquait de se perdre et de ne plus savoir qui l’on est, c’était ce qui lui était arrivé la première fois qu’il eut entendu Alce.

* Alce, je pense qu’elle a pris mon pouvoir, es-tu là ?! *

Certes, il devait calmer la jeune fille, mais autant qu’il se calme d’abord pensa-t-il. Calmer quelqu’un en étant soi-même perdu était une partie injouable.

* Oui, oui. Je le pense aussi, mais j’ignore si elle nous entend. Tu ferais mieux de lui expliquer peut-être, ce sera plus simple. Quant à toi, petite créature, ne t’inquiète pas : nous ne te voulons aucun mal. *

Beniamin soupira – son pouvoir n’avait aucune étiquette, essayer de jouer le médiateur sans même se présenter ! Il dégagea sa main de l’emprise de la jeune fille et l’attrapa par les épaules, tentant de la forcer à le fixer. Décidément, il faisait une entrée fracassante.

« Calmez-vous mademoiselle, s’il vous plait. S’énerver ne sert à rien. Permettez-moi de me présenter : Beniamin Idkowiak. »

*Pense à te présenter avant de parler à quelqu’un, ça soulage tout de suite l’atmosphère. Il me semblait te l’avoir déjà dit.*

Il souri intérieurement, il jouait les moralisateur envers son pouvoir, le monde se séparait dans tous les sens, franchement…

* Oh, excusez mon impolitesse mon maître. Mon nom est Alce, bonjour petite créature. *

Il grimaça, depuis tant d’année et pourtant les sarcasmes d’Alce lui faisaient toujours le même effet.

« Je me doute que vous êtes perdue – vous avez copier mon pouvoir, ou quelque chose de la sorte je présume ? »

Il s’entendait parler comme un ancêtre, c’était horrible, mais il lui faudrait un peu de temps avant de perdre l’automatisme lié à son éducation. Il ne laissa pas l’opportunité à la jeune fille de répondre, et enchaina.

« Voilà qui doit vous faire une curieuse expérience, mademoiselle. Arrivez vous à entendre mon pouvoir, lorsque je communique avec lui ? »

Il souffla un bon coup, relâcha la jeune fille en espérant qu’elle ce soit calmée. Il jeta un bref regard aux alentours : une petite cafétéria se dessinait pas loin d’eux, visiblement peu fréquentée et toujours sur le terrain de l’aéroport. Il serait peut-être bon de l’inviter boire un café ou quelque chose comme ça ? Il y penserait. La zone où il se trouvait était quasiment vide, terne et particulièrement désagréable. Il n’y avait aucune couleur, ou presque : les murs étaient gris, le sol et le plafond aussi. Il en regrettait même les baies vitrées de la pièce d’avant. Il soupira puis se tourna vers la jeune fille, lui faisait comprendre qu’elle avait toute son attention.

Beniamin souri, il ne put s’en empêcher. La scène se déroulant sous ses yeux, l’embrouille qu’il y avait entre la jeune fille et son pouvoir – visiblement vexé par le nom qu’Alce lui avait donné- était tout de même attendrissante. C’était comme voir une mère et une fille se disputer pendant que la dernière faisait une crise d’adolescence. Il se laissa aller à écouter un peu plus ce qu’elles se disaient, priant intérieurement pour qu’Alce ne les gènes pas trop. Le pouvoir de la jeune fille était assez troublant, perturbé – il n’avait peut-être pas rencontré énormément de mutant, mais il sentait que celle-ci était particulière. Un pouvoir qui se base sur l’assimilation des capacités des autres, à la recherche de ce qu’il est vraiment – et avec en plus une propriétaire ne l’appréciant pas tant que ça d’après ce qu’il entendait. Il soupira car au fond, il avait été pareil. Découvrir Alce fut pendant longtemps son pire cauchemar, mais désormais, il lui était impensable de le perdre.

* Comment vous faites, Alce pour qu’il vous accepte ? *

C’était la question à ne pas poser. Beniamin se mordit les lèvres, attendant patiemment la réponse dudit Alce.

* Sachez tout d’abord que c’est ma manifestation qui lui permet de m’entendre – il est donc conscient de ma capacité à m’exprimer dès le début. Il m’a haït pendant un temps immense, mais lorsqu’il s’est retrouvé tout seul face au monde, j’ai été son unique secours. Les mutants voient en nous trop souvent une malédiction et ne savent pas profiter de nos capacités, c’est dommage, n’est-ce pas ? *

Pour la première fois, Alce s’était exprimé sur l’acceptation de Beniamin, et pour la première fois probablement, ce dernier ne décela aucune ironie, aucun sarcasme dans ce que venait de communiquer son pouvoir. Il soupira – ces cinq années avaient changé son pouvoir, il lui semblait même qu’elles l’avaient façonnées en fonction de ce que Beniamin ressentait envers lui. Non, c’était une théorie absurde, et il devrait sincèrement songer à arrêter de faire des thèses là-dessus. Personne ne pouvait savoir ce que c’était que d’avoir son pouvoir si particulier… Enfin, personne jusqu’à aujourd’hui. Peut-être que cette fille était ce genre de quelqu’un qui nous permet d’avoir un autre regard sur soi ? Elle venait de pénétré dans son monde, et ce – avec fracas. Il savait dors et déjà qu’il aurait énormément de mal à l’oublier.

« Vous savez, ce n’est pas si terrible que ça d’avoir mon pouvoir, on s’y habitue. Regardez moi, j’ai même nommé le miens tellement je suis attaché, je trouve que ça lui donne un aspect plus humain, plus vivant. »

Il se sentait quelque peu gêné par ce qu’il venait de dire – c’était quand même se confier au-delà des limites du raisonnable à une parfaite inconnue, il ignorait même son nom. D’un autre côté, il commençait à sentir une certaine proximité avec la jeune fille, certainement grâce, ou était-ce à cause, du pouvoir de celle-ci. Il repensa brièvement à toutes ces nuits, tous ces jours qu’il avait maudits car il se sentait seul dans son monde. Avoir quelqu’un qui nous parle dans notre tête, sans qu’on puisse le gérer, était une expérience assez singulière, et si la jeune mutante en faisait l’expérience pour la première fois, pour lui, c’était l’expérience de sa vie. Sans réfléchir deux secondes à ce qu’il faisait, il attrapa la demoiselle et l’enlaça avec tendresse. Ce n’était pas dans ses habitudes de faire ceci, mais d’un autre côté il n’était pas habituel que quelqu’un copie son pouvoir. Ce n’est qu’après une bonne demi-minute d’étreinte qu’il se décidé à relâcher la jeune fille, mais quelque part, ce fut à contre cœur. Il l’appréciait déjà bien, avec son caractère bien trempé (même s’il craignait de n’avoir vu que la partie émergée de l’iceberg), et par dessus-tout avec sa capacité qui bravait ce qu’il définissait de l’éthique : autant il se sentait voyeur en écoutant le pouvoir des autres, autant savoir le copier s’apparentait à de la cleptomanie. Un bref instant, il pensa que s’il restait proche de cette fille à longueur de temps, il pourrait peut-être passer à un stade d’acceptation de son pouvoir encore plus intense – lorsque l’on veut être seul, avoir quelqu’un qui nous parle est très désagréable.

« Appelle moi Ben si tu le veux, j’avoue que mon nom complet est tout de même alambiqué. »

Il lui lança un sourire chaleureux et se voulant dénuer de sous entendu, mais l’essence même de celui-ci hurlait : je vais te coller jusqu’à la fin de tes jours car je t’aime déjà, chéri. Il soupira – il ne savait vraiment pas mentir, et la seule issue à ce genre de situation était de changer de sujet.

« Sinon, vous êtes de l’institut, n’est-ce pas ? Peux-tu m’en parler un peu ? Je suis un peu stressé à l’idée d’y aller, tu sais… »

Son éthique ne l’y avait pas préparé, mais il hésitait constamment entre tutoyer la jeune fille et la vouvoyer, ayant peur de lui manquer de respect ou de paraitre trop cérémonieux.

* Tu es charmant lorsque tu t’embrouilles, mon chère Beni. *

Il senti le sarcasme jusque dans ses os.
* Fais attention, elles peuvent nous entendre. *


Il se mordit la lèvre, c’était exactement ce que voulait Alce, et il ne s’en rendit compte que bien trop tard.

* Oui, et on ne veut surtout pas qu’elles sachent ce que tu fais quand tu es seul… *

C’était définitif, Alce le provoquait, le cherchait. Il maudissait à cet instant même son pouvoir, et par-dessus-tout l’ambigüité qu’il savait si bien mettre en place. La seule chose que Ben faisait lorsqu’il était seul, c’était pleurer – mais forcément, d’autres idées venaient à l’esprit en entendant parler Alce.
Un léger silence se fit sentir après la remarque – oh combien déplacée- d’Alce. Un silence particulièrement gênant pour le jeune homme qui se rendant compte quelle terrible arrivée il faisait. Depuis qu’il avait quitté l’avion, une seule chose lui trainait en tête, rentré à la maison. Non, il ne devait pas se laisser faire, il a déjà fuit tous ses problèmes pour venir ici, il n’allait pas fuir pour retourner les voir.

« Ahem… Que diriez-v… Que dirais-tu d’un café ? La cafétéria là-bas semble vide, c’est moi qui régale ! »

Il adressa un sourire sans sous-entendu pour une fois - quel soulagement, et lui montra le lieu auquel il pensait, priant pour qu’elle ignore ce que racontait son pouvoir et ses gaffes multiples, qui avaient la fâcheuse tendance à être plus intense lorsqu’il nouait des liens avec quelqu’un…

[Libre à toi de nous faire rentrer, de nous installer et de commander, de me faire payer, ou même de refuser en fait XD. Pour la commande (si tu acceptes), mon personnage prendre un café très serré sans sucre.]

[Tant pis, son pouvoir l'a déjà fait.]

Ils s’étaient installés au café, tranquillement, combien même la jeune fille paraissait ne pas apprécier l’idée. Il avait peut-être exagéré avec le câlin, c’était à admettre, et les sarcasmes de son pouvoir n’étaient pas des plus agréables – mais le pouvoir de la jeune fille commençait aussi à se jouer de sa mutante. En quelques sortes, ces petites disputes ‘internes’ avaient le don d’alléger l’atmosphère, du moins selon Beniamin. C’était une tendance culturelle même, la dispute entre deux ‘personnes’ (si on pouvait appeler les pouvoirs ainsi) dans un groupe de trois ou quatre, pour peu qu’elle soit assez innocente, fera toujours rire l’une ou l’autre des parties. C’est une sorte de relax lugubre.

Ils s’assirent à une petite table pour deux personnes, soupira à la remarque acerbe de la jeune fille – décidément, elle n’était vraiment pas facile de caractère, tout le contraire de lui. D’un autre côté, plus il la découvrait, plus il se sentait attirer par elle, au sens mental du terme. Non, il n’allait pas jouer les psychologues et essayer d’analyser la jeune fille, mais il sentait qu’il devait être un peu plus entreprenant. Elle le fascinait – c’était peut-être la meilleure définition de ce qu’il ressentait pour elle. Tout comme jadis Sebastian, il voyait en elle actuellement une sorte d’idéal qui foulait la terre : elle avait un caractère fort et bien défini, des convictions et une manière bien à elle d’être ; tant de choses que, selon lui, il n’avait pas. A ce moment précis, il aurait donné chère pour pouvoir parler avec Alce seul à seul, mais il savait bien que c’était impossible. C’était peut-être étrange, mais, sur ce qu’il a expérimenté en Pologne, lorsque deux mutants sont fait pour s’entendre, leurs pouvoirs n’expriment aucune animosité entre eux. Il avait un jour fait la connaissance d’un mutant, dans un bar, dont le pouvoir voulait tout bonnement incendier Alce, au sens figuré du terme. Cela ne semblait pas grave au jeune polonais, mais très vite il comprit le mutant était trop différent de lui pour qu’ils ne puissent s’entendre.
Certes, ce n’était qu’une unique tentative, mais le cas inverse était à la limite de l’automatisme – à croire qu’Alce y avait quelque chose à voir. Non, c’était encore une théorie stupide ! Il devait vraiment arrêté avec celles-ci.

« Sérieux, pourquoi l’institut ? C’est vraiment un besoin vital chez les gens d’avoir envie d’une impression d’appartenance à un groupe, avec des gens soient disant comme nous ? »

Quand il entendit cette phrase, le sourire sur son visage s’effaça à une vitesse affolante. Elle l’avait – même s’il savait que cette question allait probablement tomber, il n’espérait pas l’entendre de si tôt. Il soupira, tourna la tête pour fuir le regard de la jeune fille. Qu’avait-il dit déjà ? Ah oui, être plus entreprenant. Mais c’était plus délicat, beaucoup plus délicat que ça. Il soupira une fois de plus, pris tranquillement la petite cuillère et commença à mélanger son café, le regard vide. Il ne se rendait pas compte de la stupidité de mélanger un café sans sucre, ou plutôt refusait d’y penser. Il se sentait légèrement attaqué, dénué de défenses naturelles… Non, non et non ! Il n’allait pas se laisser faire ! Il posa la cuillère sur la table et avala le contenu de sa tasse sans sourciller. Il fixa fermement la jeune fille dans les yeux, puis reposa la tasse sur la table sans aucun bruit.

« Tu sais, je voulais rester poli, attendre que tu te présentes, mais bon. Hella je présume, vue comment t’appelle ton pouvoir. Sache que l’idée d’appartenir à un groupe plein de mutants n’est pas mon projet originel, je verrais en fonction des gens que je rencontrerai à l’institut si je reste enfermé dans ma chambre ou non. »

Sa voix était calme, beaucoup plus basse que d’habitude : il ne voulait pas qu’on l’entende.

« J’ai beau apprécié Alce, ses effets sont des plus désagréables. Je me sens comme un voyeur lorsque j’entend le pouvoir de quelqu’un d’autre – surtout qu’en général personne n’est au courant. »

Il lui adressa un sourire plein de charme.

« Si je veux rejoindre l’institut, c’est d’abord et avant toute chose pour pouvoir contrôler ce pouvoir, voire même arrêter d’entendre systématiquement les pouvoirs des autres mutants. »

Sa mine s’assombrit une fois de plus. Il se rendait compte que ses paroles pouvaient blesser Alce, et même s’il ne le voulait pas, il avait l’intention de jouer franc-jeu avec la jeune femme : de toute façon, Alce savait déjà tout cela.

« Parfois, lorsque l’on veut s’isoler, avoir une voix qui nous parle constamment dans la tête est désagréable. »

* Non mais, écouter le, sur ses grands chevaux ! *

Il soupira.

* Alce, s’il te plait. On en a déjà parlé. *

* Ah ça oui ! C’est sûr que j’ai mon mot à dire. *

Il commença à taper frénétiquement du pied. Il n’aimait pas lorsque qu’Alce se disputait avec lui, et ce encore plus lorsqu’un tiers pouvait entendre. Il décida d’ignorer son pouvoir et centra sa vue sur sa tasse vide. Il aurait bien aimé reprendre un nouveau café, mais refusait de laisser une opportunité à la jeune fille de fuir, ou de l’attaquer par derrière (on n’est jamais sûr de rien).

* … Alce. J’attends quelque chose… *

C’était peut-être son plus grand succès avec Alce, il avait accepté de lui donner un nom, de l’humaniser, mais en échange, celui-ci devait assumer quelques unes des responsabilités d’un être humain.

* Oui oui, c’est bon, hein ! Je m’excuserais plus tard. *

Beniamin souri : c’était déjà ça de gagner, surtout qu’il connaissait l’avis d’Alce vis-à-vis de son choix.

« Bon, alors oui. Tu ne sembles pas aimer l’institut, pourquoi y es-tu al… »

Il sentit son portable vibrer dans la poche de son pantalon. Il adressa un dernier sourire à la jeune fille puis décrocha – combien même ce fut un geste impoli.

(pl) « Oui maman ? Il soupira. Oui, je suis bien arrivé, une charmante jeune fille m’attendais… Non, elle n’a pas essayé de me tuer… Il étouffa un petit rire. Oui, très bien. D’accord. Bye. »

Il rangea son portable dans sa poche, adressa un pardon de la tête à la jeune fille et recommença à la fixer fermement, attendant ses réponses. Quelque part, dans son esprit, il nota qu’il devait aller chercher ses bagages, mais la conversation risquait d’être beaucoup plus intéressante.