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 On lâche les fous ? [PV]

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Hella Healt

Hella Healt
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MessageSujet: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyMar 29 Juin - 19:54

    Un bulle de chewing gum claqua, sans personne pour l’entendre. Adosser sur un capot, elle regardait, à traverse ses lunettes de soleil, ses pieds shooter dans des petits cailloux. Les bras entourant sa taille, Hella était vêtu d’un simple jean’s un peu délaver, et un débardeur blanc. Le temps était au beau fixe, un soleil de plomb rendait l’air lourd, peut être un peu trop suffoquant à son goût, mais rien ne risquait de la faire bouger de là. Elle s’était garé un peu en retrait du parking principal, n’ayant aucune envie d’approcher, à moins d’une distance qu’elle jugeait raisonnable, cet hôpital psychiatrique ou le seul bon souvenir qu’elle pouvait en avoir était sa rencontre avec Phenemore.

    Une nouvelle bulle éclata dans un claquement sec et sonore…

    Elle avait apprit qu’il sortait aujourd’hui, alors autant dire qu’elle n’avait même pas prit la peine d’hésiter quand à savoir si elle allait pouvoir aller le chercher ou non. Ce n’était pas raisonnable, elle avait des cours aujourd’hui, était toujours en liberté surveillé, et risquait son retour entre quatre murs si elle s’amusait à faire des entorses. Mais il y a des personnes pour qui prendre des risques semblait bien dérisoire. Elle avait promis de lui écrire quand elle était partie, et sa promesse avait durer pendant tout ce temps. Elle s’était promis de le récupérer à la sortie. Pas de raison de déroger à ses promesses non plus. Il serait compliqué les raisons de cet attachement, le pourquoi du comment une fille qui refuse tout attachement, se retrouve à la sortie d’un hôpital psy pour récupérer un type avec qui elle a partagé une cellule. Les choses étaient ainsi, elle ne l’avait pas réellement choisi, mais maintenant que c’était ainsi, pas question de revenir là-dessus.

    Un nouveau caillou fit une longue course sous le coup qu’elle lui porta.

    Ses cheveux, attaché dans une queue de cheval, laissait quelques mèches rebelles qu’elle callait derrière ses oreilles. L’une d’elle s’en échappa pour virevolté doucement alors qu’elle avait toujours le visage penché en avant, sur ses chaussures. Aujourd’hui, et pour l’occasion, elle avait « emprunté » une voiture. Enfin, la seule chose qui laissait comprendre que c’était une voiture, c’était la présence des quatre roues. Le reste était apparenté à un tas de ferraille. Faut dire que, pour être certaine de ne porter préjudice à personne, elle avait prise cette voiture à la casse. Elle roulait, n’était-ce pas l’essentiel ? Bien évidemment, elle avait fait quelques modifications dessus. Si le regard se portait derrière la voiture, il était impossible de passer à coté d’une grande plaque de ferraille. Et il était encore moins compliquer, en voyant la « voiture », que la plaque de fer n’était autre que le toit de la voiture.

    Il ne fallait pas oublier qu’il avait été enfermé assez longtemps, pour –selon elle- ne pas avoir envie de s’enfermer dans une voiture. Alors, une fois à la casse, elle avait attraper une de ses pince servant à couper le métal sans trop d’effort. La pince se trouvait sur les sièges arrière de la voiture, d’ailleurs. Et, en toute logique, elle avait enlever le toit. Voler une cabriolet, c’était trop dangereux. Les gens ne mettait jamais longtemps à se plaindre. Là, personne ne viendrait pleurer une voiture qui allait, de toute façon, être détruite. Bon, cela dit, il faut avouer que le design final de la voiture était franchement à revoir. Mais n’est ce pas l’intention qui compte ?

    Nouvelle bulle de chewing gum… Nouveau petit caillou…

    Étrangement, elle appréhendait un peu cette rencontre. Enfin, ce sentiment se mêlait avec une joie de le revoir. Mélange assez particulier, mais qui n’avait rien de désagréable. Elle n’avait cessé de lui écrire, mais elle savait aussi que certain point n’avait pas pu être aborder dans ses lettres. Le problème c’était que ces points étaient probablement les plus important. Alors quoi ? Est-ce qu’elle devait tout balancer d’un coup. « Salut, ça va ? Au fait je suis une mutante, on m’a obliger à rejoindre une école pour mutant, du moins c’est les termes de ma conditionnelle. Ah oui, parce que j’a été condamné pour avoir tuer un type, et pour complicité de meurtre sur de nombreux otages. »… On faisait quand même beaucoup mieux comme entrée en matière. En tout cas, elle n’avait pas abordé ses points. Plusieurs raisons à cela. D’une elle n’en n’était pas particulière fière. De deux, hors de questions que quelqu’un d’autre que lui puisse lire ce genre de chose. Et bizarrement, si elle n’avait pas envie que quelqu’un d’autre les lise, s’était surtout pour qu’on ne l’empêche pas de sortir sous prétexte qu’il allait avoir des fréquentations qui le ferait, de nouveau, « chuter ». Les points abordé dans ses lettres étaient tout le reste, sa vie : il savait pour Alice, pour l’orphelinat, pour tout ce qui la concernait au final. Sauf les derniers évènements de ces quelques mois.

    Ses yeux se posèrent finalement sur son bras, dans l’espoir d’y voir l’heure. Mais elle fut très vite fixée sur le fait qu’elle ne possédait pas de montre. Tient, pourquoi ne jamais avoir songer à voler se genre de chose. Tant pis, elle attendrait le temps qu’il faudra. Du coup, elle restait là, adossé au capot de son super « cabriolet » fait maison, faisant des boulle de chewing gum et shootant dans des cailloux, ses lunettes de soleil sur le nez. La seule chose qu’elle espérait au final, c’est qu’il est bien reçu le courrier qui l’informait qu’elle viendrait le chercher, à l’endroit indiquer qui était parfaitement à l’abris des regard. C’est qu’elle n’aurait pas voulu qu’on l’enferme parce qu’elle se faisait un cabriolet maison.
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyJeu 8 Juil - 13:43

    De longs mois s’étaient écoulés sans que Phenemore n’aperçoive le ciel ou ne soit effleuré par le vent. Sa cellule capitonnée avait été le théâtre de nouvelles crises depuis la remise en liberté de Hella, et Phenemore avait été entravé à de nombreuses reprises pour éviter qu’il ne se mette en danger ou qu’il ne finisse par blesser quelqu’un. Le mutant s’était finalement calmé peu à peu, à mesure que le nombre d’entrées dans sa cellule avaient diminué, et il s’était de nouveau muré dans un mutisme dont seule sa psychiatre parvenait à le faire sortir lors de leurs séances. Pour tous les autres, Phenemore n’était ni plus ni moins qu’un désaxé lunatique et muet… Les mois s’étaient donc écoulés, et le Dr. Philipps avait fini par trouver Phenemore suffisamment calme et en bon état mental pour décider qu’il pouvait sortir. Les analyses s’étaient d’abord faites plus rapprochées, avant que la psychiatre n’arrête sa décision : Phenemore sortirait dans une semaine, sous traitement, et devrait se rendre en consultation une fois par semaine d’abord, puis une fois toutes les deux semaines si tout se passait bien.

    La dernière semaine avait paru étonnamment longue, et Phenemore s’était mis en tête de relire chacune des lettres que Hella lui avait envoyée jusqu’à la semaine dernière. La jeune fille l’avait marqué bien au-delà de ce qu’il était permis d’exprimer avec des mots, et Phenemore n’avait pas hésité à se confier à sa psychiatre sur ce point en affichant un sourire qui n’avait probablement pas été vu sur son visage depuis des années… Deirdre n’avait trouvé que des mots positifs pour décrire cet attachement, principalement parce que Phenemore n’avait plus personne depuis tellement longtemps que le moindre lien pouvait s’avérer positif, même s’il s’agissait d’une adolescente légèrement déboussolée.

    Lorsqu’elle était sortie, Hella avait promis qu’ils resteraient en contact, et Phenemore pouvait constater que les lettres accumulées sous son matelas prouvaient qu’elle était une personne de parole. Lui également, et il avait répondu à chacune des lettres de l’adolescente en en accompagnant certaines d’esquisses - qu’il savait faire nettes et fidèles – de la cellule qu’ils avaient partagé, d’elle-même (Phenemore se rappelait très bien des proportions de son visage), ou de divers autres pensionnaires qu’ils avaient pu croiser dans les couloirs au moment de la douche. Les écrits de la jeune fille s’étaient révélés poignants, comme notamment cette expérience traumatisante qu’elle avait connue lorsque sa meilleure amie avait trouvé la mort, ou lorsqu’elle avait été balladée de famille d’accueil en orphelinats, et vice-versa. Phenemore avait été touché qu’elle choisisse de lui livrer ces parties de sa vie et il en avait fait de même, lui relatant son adolescence mouvementée, l’éclatement progressif de sa famille à cause de sa folie et les mauvaises expériences qu’il avait pu avoir avant de se retrouver coincé dans cet asile. Il n’avait pas cherché à dissimuler ou enjoliver quoi que ce soit et avait assumé l’entièreté de la responsabilité pour l’ensemble des actes qui avaient conduit à éloigner sa famille. S’il était fou c’était forcément de sa faute, alors à quoi bon nier ? La seule chose que Phenemore ne comprenait pas, c’était cette agression commise à l’encontre d’un juge. Même sa folie ne justifiait pas qu’il ait blessé un inconnu…

    Au matin de sa sortie, un soignant lui avait apporté un carton contenant ses vêtements et effets personnels qui avaient été confisqués à son entrée. Phenemore avait donc quitté avec joie cette tenue règlementaire entièrement blanche qu’il avait en horreur pour enfiler son jean – légèrement trop grand, on ne mangeait pas très bien en hôpital psychiatrique – et ce tee-shirt bleu sombre à manches longues à demi-boutonnière. Ses pieds se glissèrent douloureusement dans ses baskets et Phenemore les enleva après quelques secondes, préférant de loin sentir le sol sous ses pieds. Les lacets des baskets furent noués entre eux, et le mutant se tint prêt à quitter sa cellule en faisant mentalement l’inventaire de ses possessions : il avait son carnet dans la poche arrière de son jean, les lettres de Hella dans l’autre poche, mais également son portefeuille probablement aussi vide qu’à son arrivée, et ses baskets. Un an s’était écoulé, et il n’avait au final rien perdu et rien gagné. Ou plutôt si : il avait gagné une amie et si elle respectait également cette promesse, Hella se trouverait de l’autre côté de la grande porte pour l’accueillir dans le monde « normal ». Un sourire étira ses lèvres alors que l’un des soigneurs le guidait à travers les couloirs pour le mener à la sortie, et le doute finit par s’insinuer en lui comme un vil serpent : et si Hella n’était pas là ? Phenemore chassa cette pensée de son esprit lorsqu’il aperçut la grande porte d’entrée, et il s’arrêta soudain d’avancer. Derrière cette porte se trouvait le monde extérieur, celui dans lequel il n’avait pas posé le pied depuis un peu plus d’un an à présent. Celui qui lui était particulièrement hostile et dans lequel il lui faudrait prendre moult médicaments pour donner l’illusion qu’il était tout sauf mentalement dérangé. Celui pour lequel il n’était pas armé en vue des éventuelles confrontations à venir…

    Phenemore fit volte-face pour interroger le soigneur du regard, et celui-ci se contenta de lever les yeux au ciel avec un air profondément blasé. Et si Deirdre avait tort ? Et s’il n’était pas prêt à sortir de nouveau dans le monde civilisé ? Le gardien coupa court à ces interrogations en déverrouillant la porte, faisant ainsi entrer les rayons du soleil qui agressèrent les rétines de Phenemore pendant de douloureuses secondes… Légèrement de biais, le mutant finit par se redresser, passant une main devant ses yeux meurtris, et sentit une main se poser dans son dos pour l’inciter à avancer de nouveau. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, Phenemore était dehors et la porte se referma derrière lui sur un « A la prochaine ! » relativement cynique prononcé par le soigneur.

    Phenemore restait planté sur le trottoir, ses pieds nus en contact avec le bitume brûlant et ses baskets pendant bizarrement dans sa main droite. Sans doute fragilisé par cette quasi mise à la porte, il ne remarqua pas tout de suite la présence de Hella sur le trottoir d’en face. Quelques passants le dévisagèrent comme s’il avait l’air de débarquer d’une autre planète, et Phenemore baissa les yeux sur ses pieds nus, faisant jouer ses doigts de pied sur le bitume qu’il n’aurait jamais pensé être si heureux de revoir. Un sourire étira ses lèvres une première fois, avant que les cloches d’une église ne se fassent entendre au loin, alors qu’une brise brûlante balayait la rue. C’était bon d’être à nouveau libre, finalement… Dans son angoisse de ne pas trouver son amie à la sortie, Phenemore n’avait pas fait un pas pour laisser derrière lui la porte de l’asile St Christoph. Elle avait été promptement refermée derrière lui, et s’il en décollait son dos, il ne pourrait que difficilement faire marche arrière. S’il n’en décollait pas son dos, il resterait mentalement prisonnier de sa cellule… Que pouvait-il faire sans aide extérieure ?

    C’est à ce moment-là qu’il remarqua qu’une jeune femme était appuyée avec nonchalance contre ce qui ressemblait à… un tas de boue. Oui, on ne pouvait pas parler de voiture en ce qui concernait ce véhicule sans passer pour une personne myope comme deux taupes. Ses yeux clairs se posèrent avec plus d’insistance sur la jeune fille qui faisait des bulles de chewing-gum : un début de sourire étira les lèvres de Phenemore avant qu’il ne fasse un premier pas, puis un second… De là où il se trouvait, il pouvait s’agir de Hella, mais pour en avoir le cœur net, Phenemore devrait se rapprocher.

    C’est ce qu’il fit, jusqu’à ce qu’un crissement de pneus suivis d’un coup de klaxon rageur n’interrompent ses réflexions et son avancée. Le conducteur lâcha un vague « putain ! t’es fous, mec ! » avant de redémarrer sur les chapeaux de roue, laissant le jeune homme au beau milieu de la route qu’il avait commencé à traverser sans même prendre garde à la circulation. S’il s’était encore permis d’adresser la parole à des gens qui n’en valaient pas la peine, Phen’ se serait permis de lui répondre qu’effectivement il était fou. Mais ce n’était pas le cas. Ses yeux rivés à la silhouette d’adolescente à quelques mètres de lui, Phenemore reconnut ce visage qui lui avait tant manqué des derniers mois, et c’est sans un regard pour la circulation qu’il traversa l’autre moitié de la route pour se rapprocher de son amie.

    Lorsqu’il fut assez proche, il laissa tomber ses baskets à terre pour la serrer dans ses bras avec émotion. Quelques secondes passèrent avant qu’il ne se décide à se décoller d’elle, l’observant en affichant ce sourire ravi qui lui avait probablement manqué à elle aussi. Son visage semblait ne pas avoir changé d’un pouce, et Phenemore se surprit à réprimer une envie d’esquisser de nouveau son portrait. Pour l’heure, il y avait un tas de choses qu’il avait envie de faire avec elle, comme… comme prendre l’air. C’était simple, mais c’était quelque chose qu’ils n’avaient pu faire à leur première rencontre.

    Regarde-toi… tu vas finir par être toute rouge !

    C’était sa première phrase d’homme libre, et ce n’était pas brillant. Ses mains quittèrent les épaules de Hella avant que Phenemore ne reprenne la parole :

    J’ai eu toutes tes lettres. Et maintenant je suis libre. Et avec toi. Sous un soleil de plomb. – Ses yeux se posèrent sur le tas de boue, puis sur la plaque métallique toute aussi rouillée juste derrière, avant de revenir sur la jeune fille – Et tu as le permis ! – Marquant une pause, le mutant passa une main devant ses yeux en essayant de réprimer un fou rire – Je sors de cet asile, et tout ce que je trouve à dire s’avère être d’une banalité affligeante… Mais tu n’imagines pas à quel point je suis content de te voir !

    Phenemore amorça un mouvement pour un second calin. C’est qu’elle lui avait manqué, quand-même… Son regard ne pouvait se détâcher de l'étrange véhicule, auquel Phenemore trouvait un étrage air "découpé" sur l'extrémité supérieure. Sûrement un effet s'optique du au soleil...
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Hella Healt

Hella Healt
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyVen 9 Juil - 16:00

    Une bulle de chewing gum éclata un peu trop prématurément à cause du léger sursaut d’Hella quand un crissement de pneu s’était fait entendre. Le bruit avait été trop proche et il aurait été regrettable qu’on fonce dans son superbe cabriolet alors qu’elle se tenait devant et qu’elle attendait Phenemore. Quelle fin complètement stupide : Une ado écraser par un pseudo cabriolet à cause d’une voiture qui n’a pas fait la révision de ses freins. Elle avait redressé la tête au même moment, remerciant quelque chose de totalement inconnu pour ne pas avoir de chewing gum sur le visage. Quitte à finir écraser, autant le faire en toute dignité, non ? Mais son regard lui apprit, bien vite, que la voiture avait freiné au niveau de la route, ne la mettant absolument pas en danger pendant que le conducteur assurait qu’un piéton était fou. Intrigué, elle laissa son regard sur la route pour voir, après que le conducteur est reprit son chemin, Phenemore qui se tenait au beau milieu de la route. Un demi sourire apparu sur les lèvres de l’adolescente, son inquiétude l’empêchant de sourire pleinement. Il est clair qu’il était complètement barge de traverser ainsi…

    Son regard venait de croiser celui du jeune homme, qui ne tarda pas à continuer son chemin sans regarder si un autre de ses monstres de métal ne lui fonçait pas dessus. Il était, définitivement, fou ! Mais, selon elle, ce n’était pas de la folie comme on l’entendait dans l’enceinte de l’hôpital qui était encore trop proche. Elle n’eu pas vraiment le temps de s’inquiéter. Il avait fini de traverser la route. Ce n’est qu’en voyant ses baskets tombés sur le sol, qu’Hella comprit qu’il était pied nue, ce qui lui arracha un sourire franchement amusé. De toute façon, elle n’avait pas le temps de faire le moindre commentaire qu’elle se retrouvait déjà dans ses bras… Ses bras… Il fallait vraiment que ce soit lui, pour que l’adolescente puisse répondre à cette étreinte aussi chaleureusement que ce qu’elle était en train de faire. Les contact humains n’étaient pas son lot, elle les détestaient, les fuyaient. Pas besoin que cela soit tactile, il suffisait juste qu’on lui montre un peu d’intérêt pour qu’elle se mette à fuir en courant. Mais c’était lui. Il était différent. Il était unique. Et honnêtement, elle ne s’était jamais sentie aussi bien, depuis longtemps, que dans cette étreinte qu’il était en train de lui offrir.

    Quand il se recula un peu, elle pu enfin faire une inspection de l’homme qui se trouvait face à elle. Son jean un peu trop grand, son t-shirt bleu sombre, ses baskets sur le sol, et ses doigts de pieds sur le bitume. Elle était incapable de réprimer ce sourire joyeux sur les lèvres. Hella avait estimer que les lettres qu’elle recevaient étaient quelque chose de vraiment agréable, mais c’était bien loin de ce moment présent, où il était là, si proche. Dehors. Libre. Puis cette voix, qui lui demandait de se regarder, parce qu’elle allait finir par être rouge. Une voix sûrement pas assez exploitée, bien qu’elle était loin d’avoir à se plaindre à ce niveau là. Même les yeux fermés elle aurait pu le reconnaître à ce timbre qu’elle avait entendu la première fois dans cette cellule blanche et capitonnée. Dommage, son sourire ne pouvait pas être plus grand qu’il était actuellement, sinon, elle ne se serait pas privé.


    « C’est pour être certaine qu’on ne me confonde pas avec les murs de cet hôpital ! »

    Et voilà comment il assura avoir toutes les lettres qu’elle lui avait envoyé, qu’il était libre sous le soleil, qu’Hella avait son permit et… Il se mit à rire. Elle n’avait rien dit, amusé par ces paroles qui s’enchaînaient, sans forcément avoir trop de rapport. Il faut avouer que casser les mots « lettres », « libre », « soleil » et « permis » en moins de trente secondes, laissait plutôt penser que l’enchaînement suivait juste le fil des pensées sans que cela soit mit dans quelque chose de parfaitement structuré. Cela dit, c’était loin de lui déplaire et, elle n’aurait jamais prit le parti de critiquer. En fait, elle trouvait même cela parfaitement attendrissant. Elle se laissa même bercé par le rire qu’il employa, avant de trouver que ses paroles étaient d’une banalité affligeante, mais qu’il était content de la revoir.

    « Tu sais, ça pourrait être bien pire, du genre : « Salut, tu as vu je viens de sortir ! Dis comment tu vas ? La famille, les enfants, le mari ? La vie est belle ? ». Là, je te l’accorde ça serait carrément affligeant. » Elle avait dit tout cela en prenant une mimique de parfait vamp, avant de le regarder en souriant « Tu m’as manqué aussi »

    Il avait amorcé un pas pour un nouveau câlin, alors elle prit le partie de faire les gestes manquant pour y aboutir. Oui, c’est sur, il n’y avait qu’avec lui qu’elle était capable de prendre ce genre d’initiative. Ok, il lui avait réellement manqué et elle était franchement contente de le retrouver. Cela dit, en se détachant de lui, elle ne pu passer à côté de ce regard qu’il portait à son véhicule. Plissant légèrement les yeux, dans un regard faussement accusateur.

    « Y a un problème avec ma voiture ? Non par ce que c’est quand même une pièce de choix. Elle a été spécialement conçu pour venir te cherche, pas de toit donc on profite du soleil et, en plus, on n’est même pas enfermer entre quatre murs… Hmm… » Elle fit une légère moue, semblant réfléchir « C’est en quelque sorte la Phen’Mobile… Édition limitée : sortie d’asile… La classe, non ? »

    Et qu’on ne vienne pas critiquer sa prouesse technique, parce qu’elle s’était quand même donné du mal pour faire en sorte que cette voiture –qui ne ressemblait à rien à la base- ressemble encore plus à… Bin, à rien, en fait ! N’empêche que c’est l’intention qui compte, c’est ce qu’elle avait toujours entendu dire dans des films pourri retraçant la fabuleuse histoire de la famille américaine moyenne. Allant du côté conducteur, elle désigna l’autre côté à Phen.

    « Si Monsieur veut bien prendre place et me dire si il souhaite un hamburger comme, nous seuls, les américain savons les faire. Et ne t’inquiètes pas, l’âge légale pour avoir le permis de conduire est quand même de 16 ans, ici… Et j’ai ai 17. »

    Honnêtement, il serait difficile de savoir si il fallait réellement ne pas s’inquiéter. Si on écoute bien, à aucun moment elle n’exprimait clairement le fait d’avoir son permis de conduire. En même temps, elle n’allait quand même pas se mettre à lui mentir maintenant, cela aurait été complètement stupide. Cela dit, elle savait conduire. C’est juste qu’il est compliqué de passer un permis quand on est dans une cellule, ou qu’on est une gamine en fuite d’un orphelinat. Enfin bref. Pas de soucis à se faire… Enfin, presque pas… Dans le doute, elle évitera les grandes artères, c’était quand même plus sur.

    Pour la proposition de manger, elle avait dans l’idée d’aller choper un truc à un drive quelconque, pour après aller se poser à l’air libre dans un parc ou quoique ce soit de grand et spacieux, pour manger tranquillement. En tout cas, c’est la première chose qu’elle avait fait en sortant d’ici, alors elle imaginait que ça allait être pareil pour lui.


    « Oh, et y a des lunettes de soleil à l’arrière, si tu veux. »
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyMar 13 Juil - 13:32

    Phenemore avait serré son amie dans ses bras avec toute l’émotion dont il pouvait être capable avec tous les médicaments qui saturaient son sang. Pour tout ce qui concernait Hella, ses idées restaient incroyablement claires et rien ne semblait pouvoir perturber ce sentiment qu’il ressentait de nouveau : il n’était plus seul et avait de nouveau l’impression d’être entier à son contact, parce que cette adolescente que tout le monde disait perturbée était l’un des rares êtres vivants à avoir une place dans le cœur de Phenemore. Et ce n’était pas rien, parce que le jeune homme était réputé pour sa profonde indifférence à tout…

    Le jeune homme observait son amie avec un sourire immense, et sentit son cœur bondir de joie lorsqu’il constata qu’elle paraissait également très heureuse de le revoir. Hella assura que si elle devait prendre une teinte rouge tomate, cela lui permettrait de ne pas être confondue avec les murs d’un quelconque hôpital psychiatrique. Un léger rire lui échappa avant qu’il ne reprenne la parole :

    Si tu restes là encore longtemps, aucun doute ne sera plus permis !

    C’était une véritable bouffée d’oxygène après cette séparation de plus d’un an. Phenemore n’aurait su trouver les mots pour décrire ce qu’il ressentait, et c’est probablement ce qui l’incita à approcher de nouveau pour une autre étreinte : Hella compléta son mouvement et le jeune homme la serra contre lui avec toujours cette émotion qu’il ne souhaitait pas dissimuler. La jeune fille finit par s’amuser de l’enchainement incongru des paroles de son ami, et évoqua finalement un exemple de paroles vraiment stupides avant de conclure qu’il lui avait manqué.

    Oui, là ça aurait été pire. C’est vrai. – Son regard brilla l’espace d’un instant. – Tu m’as manqué aussi, Hella !

    Un troisième calin aurait été le bienvenu, mais Phenemore trouva que cela aurait été vraiment de trop. Le regard rivé à l’épave contre laquelle Hella était appuyée, et ne remarqua son regard faussement accusateur que lorsqu’il la fixa de nouveau. Elle lui demanda s’il y avait un problème avec la voiture, et Phenemore secoua la tête en affichant un air profondément amusé qui laissa place à un étonnement profond lorsqu’elle expliqua qu’elle avait conçu ce… cette chose uniquement pour venir le récupérer en faisant en sorte qu’ils puissent profiter librement du soleil. C’était aussi inattendu qu’original, et Phenemore ne pu réprimer un sourire ému, avant d’éclater de rire comme le fou qu’il était lorsqu’elle précisa qu’il s’agissait d’une édition limitée « sortie d’asile ».

    Tu es vraiment étonnante… C’est vraiment gentil de ta part, je… - Cette fois il ne pu se retenir et la serra une troisième fois dans ses bras – Ton ingéniosité n’a probablement d’égale que ma folie… et c’est un compliment de taille, sois-en assurée !

    Son sourire était immense, et ses paroles étaient on ne pouvait plus sincères. Phenemore s’approcha de la voiture pour pouvoir apprécier la rugosité impression rouille de la carrosserie.

    Ca a du te prendre du temps…

    C’est à ce moment-là qu’il remarqua la plaque de tôle aussi rouillée que le reste du véhicule laissée un peu en arrière. Hella avait du se procurer des outils pour modifier la voiture en faisant sauter le toit. Et le simple fait qu’elle ait songé à rendre sa sortie plus agréable de cette manière était quelque chose que Phenemore trouvait particulièrement importante et adorable. Personne n’avait jamais réellement agi de la sorte avec lui depuis de longues années, et les moindres marques d’affection laissaient toujours Phenemore aussi attendri qu’un gamin devant un nouveau nounours le jour de ses 5 ans… Hella l’invita à grimper en voiture et lui proposa un hamburger avant de préciser qu’elle était suffisamment âgée pour avoir son permis parce qu’elle avait 17 ans…

    Oui, mais ça ne me dit pas… - Un sourire étira ses lèvres avant qu’il ne s’ébouriffe les cheveux – Va pour le hamburger !

    Le mutant se moquait pas mal qu’elle ait son permis ou pas au final, parce qu’il savait qu’elle ne le mettrait pas en danger dans les deux cas. Bien sûr, il aurait voulu qu’elle le possède parce que savoir conduire, c’était véritablement utile même si les transports en commun étaient vraiment bien conçus à New York… Mais après tout, ce n’était pas parce qu’on ne possédait pas un diplôme ou un permis que l’on était incapable de faire une chose donnée ; tout s’apprenait avec la pratique, et la conduite n’y faisait pas exception. Le doute persistait, mais Phenemore avait d’autres préoccupations concernant la suite de cette journée.

    Phenemore ramassa ses baskets et les balança sur le siège arrière d’un mouvement de bras. Ses doigts de pieds palpèrent à nouveau le goudron du trottoir avant qu’il ne fasse le tour de la voiture pour y prendre place côté passager. Ses médicaments lui faisaient difficilement supporter les fortes lumières, et les rayons du soleil qu’il prit de face le laissèrent aveugle pendant une petite dizaine de secondes. Hella indiqua que des lunettes se trouvaient sur le siège arrière, et Phenemore sourit avant de s’agenouiller sur son siège, se penchant par-dessus le dossier du siège pour pouvoir attraper une paire et ainsi protéger ses yeux. Deux paires différentes s’offrirent alors à sa vue, et le jeune homme promena son regard dessus : la première était une paire à grands verres et fines montures de métal comme tout le monde en portait depuis quelques années. Les verres étaient fumés en un dégradé de brun assez joli. Mais l’autre paire la battait haut la main aux yeux de Phenemore : la monture était d’un bleu électrique et en forme de grosses fleurs, un peu comme les lunettes que portaient les hippies 30 ans plus tôt. Les verres étaient fumés intégralement, et le jeune homme ne manqua pas de remarquer les quelques strass qui étincelaient à la surface de la monture sous l’effet des rayons. Son sourire s’étira de nouveau, et Phenemore enfila l’incroyable monture 70’s avant de s’installer dans le bon sens sur le siège, orientant son visage vers Hella pour lui permettre d’apprécier le résultat :

    Celles-ci sont géniales !

    Son sourire était immense, et Phenemore s’adossa plus confortablement, posant son avant-bras sur le rebord de la portière.
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Hella Healt

Hella Healt
Mutante de niveau 2
{ ADMINISTRATRICE }


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Date d'inscription : 19/04/2007
Localisation : Institut Xavier, pas vraiment par choix
Age du personnage : 18 ans
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On lâche les fous ? [PV] Vide
MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyVen 23 Juil - 8:19

    Un léger rire s’était échappé de la gorge de Phen, alors qu’Hella venait de lui disait qu’elle ne voulait pas être confondu avec les murs de l’hôpital. Un simple rire, que personne n’aurait prit comme quelque chose d’exceptionnel… Pas pour elle. Le rire du jeune homme avait toujours ce son agréable, qu’elle aurait pu entendre à longueur de journée sans jamais s’en sentir lassé. La jeune fille ne pu s’empêcher de sourire, un peu fière –tout de même- d’être la cause de ce léger rire qui émanait de lui. Si elle le pouvait, si on lui avait donné assez d’humour pour cela, elle ne se priverait pas de le faire rire toute une journée, juste le temps d’oublier tout le reste, de se dire que tout allait bien… Que tout irait bien, jusqu’à la fin. Mais si elle avait pu le faire rire par une réplique, c’était bien malgré elle. Elle ne se connaissait pas vraiment amusante, son humour avait plutôt quelque chose de froid –en temps normal-, et n’avait rien d’amusant pour ceux qui l’écoutait. D’en autre côté, elle n’avait jamais cherché à amuser qui que ce soit, alors elle ne pouvait être douée dans ce domaine. Pourtant, rien que pour lui, elle aimerait…

    A ses côtés, tout semblait tellement plus spontanée, moins réfléchi, presque naturel. Elle n’avait même pas réfléchie à ce qu’elle voulait faire, qu’elle avait complété le geste qu’il avait entamé pour la serrer une nouvelle fois dans ses bras. Qu’elle en vienne à demander ce genre de geste, par elle-même, était un exploit. Pourtant, à aucun moment, quelque chose l’avait mené à se forcer pour une raison ou pour une autre. Les gestes s’étaient fait d’eux même. A aucun moment elle ne sentie gênée, ou un peu gauche dans son mouvement. Tout devenait tellement naturel aux côtés de Phen. Elle n’était comme cela avec personne d’autre, il n’était pas comme ça avec l’ensemble de la population non plus. C’était probablement ce qui aura du faire fuir Hella, cette relation ou elle se permettait d’être elle-même. Elle savait parfaitement que c’était dangereux, elle savait qu’elle aurait du fuir, ne pas pousser ce genre de chose… Incapable… Elle en avait été incapable…

    Souriante comme jamais elle avait finit par lui dire les paroles qu’elle aurait vraiment trouvé basique. Bien que, dans le fond, il aurait pu dire n’importe quoi qu’elle aurait trouver ça bien. Rien que d’entendre le son de sa voix, ailleurs que dans l’hôpital, était quelque chose de génial. Combien même aurait-il dit des syllabes sans aucun sens apparent, elle ne s’en serait même pas formalisée. Et puis, il parlait. Qu’est ce qu’elle pouvait franchement espérer de mieux ? Hella ne s’était jamais réellement posé la question de savoir pourquoi il lui parlait à elle. La réponse était sûrement la même que celle qui expliquait qu’Hella se permette d’être proche de lui. Elle ne voulait pas de réponse, en réalité. Les choses étaient ainsi, elle ferait juste en sorte que cela ne change pas.

    Hella lui avait manqué, s’était les mots qu’il venait de dire. Elle y répondit par un large sourire, les joues peut être un peu rosées par cette phrase. Qu’on s’entende bien, Hella était bien loin d’avoir un béguin quelconque pour Phen. En fait, elle était incapable d’expliquer cette relation. Elle l’aimait probablement d’une manière que personne ne pouvait comprendre, qu’elle n’était pas certaine de comprendre non plus. Mais pas d’amour au sens couple du terme.

    Quoiqu’il en soit, elle venait d’expliquer le principe de la voiture, le pourquoi du comment il n’y avait plus de toit. Sur le coup, une petite appréhension fit son apparition. Et si il n’aimait pas ? SI il refusait de monter dans une voiture qui ressemblait à une parfaite épave ? Son regard, un peu inquiet, se posa sur le visage de Phen qui semblait détailler la voiture. Étonnante, voilà ce qu’elle était. Sur le coup, son cerveau chercha à comprendre ce mot, parce qu’elle était persuader que, finalement, la voiture ne lui plairait pas. Étonnante, n’était pas un adjectif négatif ? Quand elle le comprit, elle se trouva à nouveau dans les bras de Phen, ce qui finit d’achever ses maigres inquiétudes sur ce qu’il penserait de la voiture. S’en suit un compliment que seul Phenemore était capable de faire.


    « Oh, mais j’en suis certaine. Je crois même que c’est le meilleur compliment que l’on est pu me dire depuis… Wahou, depuis au moins aussi longtemps. »

    Phen la relâcha pour aller voir la voiture de plus près, estimant que tout cela avait du lui prendre du temps. Pour seule réponse, Hella avait haussé les épaules d’un air nonchalant. Bien sûr, ça lui avait prit du temps, même avec les outils adaptés. C’est qu’il fallait quand même pas mal de force pour découper ce genre de chose, sans parler du fait de retirer le bout de tôle pour le balancer derrière la voiture. Vestige que Phen semblait avoir remarqué. Cela dit, il était peut être bon de ne pas trop s’attarder devant un hôpital psychiatrique, surtout quand on vient de découper le toit. Du coup après avoir annoncer qu’elle avait l’âge d’avoir son permis, elle proposa cette histoire d’hamburger.

    Phen commença par relever ce qu’elle avait dit pour le permis, annonçant que ça ne lui disait pas si… Si elle avait son permis ? C’était bien là, la question qu’il voulait poser. Le regard qu’elle posa sur lui, le sourire qui fendit ses lèvres, toute son attitude semblait dire, qu’effectivement elle ne l’avait pas. Pourquoi mentir ? Mais jamais elle ne prendrait le risque de le blessé. Si un accident devait surgir, ce ne serait pas à cause du fait qu’elle ne sait pas conduire, mais parce que ce sont des choses qui arrivent. Aurait-elle eu le moindre doute, qu’elle aurait prit les transports, ou marcher le temps nécessaire.

    Mission Hamburger : acceptée. Il ne restait plus qu’à le faire enfiler des lunettes de soleil, si il trouvait son bonheur, et le départ était proche. Se tournant vers la banquette arrière, Phen semblait chercher les lunettes qui lui convenaient le mieux pendant qu’Hella faisait l’inventaire mental des lunettes qu’elle avait. Le tout était de voir si elle était capable de deviner celles qu’il allait enfiler. Elle ne pu porter son raisonnement jusqu’au bout, que Phen avait déjà retrouver le bon sens de son siège pour se tourner vers elle et lui dire qu’il trouvait ses lunettes géniale. Les bleues électrique, en forme de fleur… Un grand sourire passa sur les lèvres d’Hella.


    « Elles sont faites pour toi. » On ne pouvait plus sincère, ces lunettes ne seraient allées à personne d’autre. Baissant la tête pour mettre le contact de manière peu conventionnel, surtout quand on n’a pas les clés du véhicule. « Dit au revoir à ce cher et tendre lieu, on met les voiles. »

    Elle regrettait presque de ne pas avoir de grands draps blancs pour imager sa phrase, juste pour le côté un peu spectaculaire, pour qu’on se souvienne bien que ce jour, à cette heure-ci, Phenemore Bradshaw à quitter l’hôpital des dingues !

    Pied sur l’accélérateur, elle quitta l’endroit pour se rendre au Mc Do le plus proche. Sur le trajet, elle n’apporta aucune conversation, pas par manque d’idée, mais juste pour que Phen puisse profiter de ce vent sur leurs visages, de cette nouvelle liberté qu’il possédait. Puis, de toute façon, le trajet ne fut pas bien long pour arriver jusqu’au drive. Ce n’est pas comme si les Mc Do, dans cette ville, manquaient à l’appel. On en trouvait encore plus que de magasins qui soient vraiment utiles. Arrivé à la borne, la commande fut passé, en prenant soin de prendre en considération les envies de Phen, pour rouler au prochain guichet ou elle paya et reçue sa commande devant l’air interloquer de l’employée devant la voiture. En attrapant le dernier sachet de nourriture typiquement américaine, Hella posa son regard sur la femme derrière son guichet pour répondre à son interrogation muette face à l’état de la voiture.


    « La barrière à l’entrée du parking, elle est bien plus basse que ce qu’indique le panneau. J’en ai perdu mon toit, si j’étais vous je m’attendrai à de nombreuses plaintes ! »

    Puis sans demander son reste, Hella repartie pour aller dans un endroit plus tranquille. Son repérage des lieux lui avaient donné, comme adresse, un coin dans Central park, ou peut de gens se retrouvaient à cette heure-ci. Grant la voiture sur un parking, ne pouvant aller jusqu'à destination avec un véhicule, elle coupa le moteur pour sortir de la voiture chargée d’une partie de la commande. Son regard sur le jeune homme, elle lui expliqua.

    « Y a un coin un peu plus loin, près de l’eau, super sympa, super tranquille. »

    Se dirigeant vers l’endroit en question, leur marche ne dura que quelque minutes avant de pouvoir s’installer près d’un petit plan d’eau. Une fois assise, Hella attrapa une barquette de frite, pour finalement poser son regard sur les reflets du soleil dans l’eau. C’était, finalement, le moment propice pour pouvoir mettre à plat tout ce qu’elle n’avait pu dire à travers ses lettres. Rien ne l’obligeait à parler de quoique ce soit à ce niveau là, mais c’était lui, alors elle estimait devoir le faire. Peut être qu’égoïstement, elle avait simplement envie de le faire pour pouvoir en parler à quelqu’un. Le regard toujours sur l’eau, et par légère crainte de la manière dont sa prouvait être prit, elle se refusa de regarder Phen, et se décida à tout lâcher en bloc.

    « Tu sais, j’ai pas pu te le dire dans une lettre mais… Je suis dans l’obligation de rester dans une école… Une école pour mutant. »

    Il était plus qu’implicite, dans sa phrase, qu’elle était mutante. Sinon pourquoi la mettre dans une telle école. En réalité, les derniers points d’ombre étaient les raisons de cette « obligation ». A aucun moment, dans ses lettres, elle avait prit le temps d’expliquer son passage en cellule, ce qui l’avait entraîné là bas, et la mise en liberté surveillée que cela avait impliqué. Cela dit, elle n’était pas fière des raisons qui avaient conduit à tout cela, elle savait qu’elle devait le dire. Ne serait ce que par sincérité, parce que jusqu’à présent elle avait pu tout lui dire. Mais en fait, rien d’autre ne sortit. Peut être la peur d’être jugée. Si bien qu’elle se mise à réagir de la seule manière dont elle était capable dans ce genre de moment. Un grand sourire passa sur ses lèvres, histoire de tourner le tout en dérision.

    « C’est super hein ?! Avant j’étais une sorte de rejet de la société, maintenant je le suis pour la population aussi… Hella la mutante, ça sonne quand même super bizarre, non ? »
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Phenemore Bradshaw

Phenemore Bradshaw
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyVen 13 Aoû - 16:03

    Phenemore n’avait pas dissimulé son hilarité peu après qu’Hella ait exprimé son souhait de ne surtout pas être confondue avec un mur blanc. Il était rare de le voir – ou de l’entendre – rire de manière générale, mais il fallait croire que cette adolescente avait été l’une des rares personnes à être capable de percer son épaisse carapace de pierre… Et Hella n’avait pas fait d’études de psychologie, ce qui était tout à son honneur ! A ce moment précis, Phenemore se sentait étrangement bien. Il était sorti de St Christoph, déjà. Il était aux côtés de sa camarade. Et elle avait bricolé une voiture pour qu’elle soit à son goût en plus de venir le chercher. Hella aurait pu tout aussi bien venir à pieds que cela n’aurait certainement pas amoindri la joie de Phenemore à ce moment précis, parce que la liberté retrouvée n’en aurait pas complètement le goût s’il ne pouvait revoir son amie.

    Ca oui, il l’aimait, et Hella devait probablement s’en rendre compte à la manière dont le jeune homme lui souriait et se comportait avec elle. Tout comme les héros de ses bandes dessinées, Phenemore se sentait un peu chevalier auprès de Hella, même s’il ne comptait pas le nombre de fois où elle lui avait sauvé la mise face à des gardiens trop forts pour que Phenemore parvienne à quoi que ce soit en hurlant et gesticulant comme le fou qu’il était… On ne parlait pas d’amour, mais de quelque chose de bien plus fraternel que Phenemore ne pouvait l’imaginer lui-même, parce que s’il avait bien une sœur de sang, elle n’avait plus donné de nouvelles ou pris des siennes depuis bien trop longtemps. Hella n’était pas de son sang, elle n’avait jamais été une Bradshaw au sens le plus large possible, et pourtant il avait eu plus de nouvelles d’elle en une année que sa sœur n’en avait donné en 10 ans… Enfin, si on pouvait considérer qu’elle avait donné des nouvelles, parce que là encore c’était compliqué même en ayant un esprit très large.

    Et elle était là, souriante et aussi rayonnante que si elle n’était jamais passée par St Christoph et ça avait quelque chose d’étrangement réconfortant, parce que cela signifiait que Phenemore pourrait également avoir l’air de quelqu’un de normal s’il y mettait un peu de bonne volonté et prenait ses cachets à la bonne heure. Le Dr. Philipps lui avait tout expliqué en détails et n’avait pas caché son enthousiasme à l’idée de remettre son petit protégé dehors après les efforts qu’il avait fait. Hella ressemblait aux autres jeunes filles que l’on pouvait voir dans la rue, mais avait cette étincelle de malice qui lui était propre et que Phenemore appréciait de voir danser dans ses prunelles lorsqu’elle avait une idée en tête. Hella, dans toute sa splendeur, quoi.

    Après quelques étreintes, Phenemore avait fini par avouer qu’elle lui avait manqué – chose qu’il n’avait sans doute jamais réellement dite à personne vu le peu d’estime qu’il portait au genre humain en règle générale – et il avait pu apercevoir cet énorme sourire qu’il était l’un des rares à pouvoir apercevoir de cette manière et sans aucune ironie dissimulée derrière. Phenemore approuva le look de la voiture avant de serrer de nouveau Hella dans ses bras, l’air visiblement très touché qu’elle ait pris le temps de lui bricoler un véhicule spécialement pour l’occasion. La jeune fille conclut que c’était le meilleur compliment qu’on ait pu lui faire depuis un bail, et Phenemore lui adressa un sourire amusé avant de faire le tour de leur véhicule, observant la rouille de la carrosserie avec presque autant d’émotion que s’il avait à ce moment précis examiné une Ferrari sortant à peine de chez un concessionnaire. Il n’y avait pas à dire, Phenemore était vraiment singulier et relativement unique en son genre…

    Hella était restée évasive lorsque le jeune homme avait laissé entendre que cette « œuvre » lui avait pris du temps, et Phenemore avait cessé son petit tour de reconnaissance pour la fixer de nouveau, avec une certaine émotion sur son visage. Là, c’était sans doute un peu trop pour lui en une seule fois au niveau des attentions adorables, mais il ferait son possible pour ne pas laisser couler ses larmes de manière trop évidente ; mieux valait qu’Hella ne soit pas trop mal à l’aise à cause de l’émotivité du jeune homme et des effets secondaires de ses calmants…

    Vint ensuite la question de savoir si Hella avait son permis, et Phenemore conclut assez rapidement que cela n’était pas si important que ça. L’adolescente avait laissé un sourire étirer ses traits comme pour sous-entendre qu’effectivement elle n’avait pas son permis mais ne se privait pas de rouler pour autant, et bien vite un sourire un peu barge prit bonne place sur les traits de Phenemore, un peu comme par effet de miroir. Ils prirent ensuite place dans la voiture pour aller acheter à manger, comme Hella l’avait très justement proposé. Pendant qu’elle démarrait, Phenemore en avait profité pour attraper une paire de lunettes de soleil sur la banquette arrière. Lorsqu’il refit face à Hella, la jeune fille esquissa de nouveau un sourire en concluant que la paire psychédélique enfilée par son amie avait été faite pour lui, et Phenemore acquiesça en se calant dans le fond du siège passager, portant fièrement ses lunettes bleues à strass en forme de marguerites. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour se contenter, et le fait que personne ne se soit soucié de lui pendant de longues années avait encore un peu plus amoindri la faculté de faire chier son monde par caprice que Phenemore avait pourtant eu très développée dès sa naissance. Hella lui conseilla de dire au revoir à l’asile, et le jeune homme ne se fit pas vraiment prier pour agiter sa main droite comme le ferait un gamin de 5 ans en partant de chez l’une de ses tantes. Encore une fois, la symbolique de cet acte était énorme aux yeux de Phenemore, et il espérait ne plus jamais avoir à remettre les pieds dans cette maison de fous…

    Hella accéléra finalement et ils quittèrent la rue de l’hôpital. Phenemore avait les yeux fermés et ne souhaitait pas spécialement profiter du paysage. Non, il souhaitait simplement ressentir la caresse du vent sur son visage qui n’avait pas vu le jour depuis bien trop longtemps – sa pâleur en témoignait de manière criante, d’ailleurs. La sensation était tellement agréable que Phenemore passa un instant sa tête à la fenêtre pour profiter du vent, avant de finalement reporter son attention sur Hella : la tête du jeune homme se cala contre celle de l’adolescente l’espace de quelques secondes pour lui faire profiter de cette sensation de liberté qui lui emplissait la tête, et Phenemore reprit bien vite sa place à la fenêtre.

    Ils arrivèrent finalement jusqu’à un McDo, et Hella engagea la voiture dans la file du drive alors que Phenemore retrouvait une position moins « cocker à sa mémère » sur le siège passager. La commande fut passée, incluant trois portions de frites, deux énormes hamburgers, un grand coca, des sachets de ketchup et une glace vanille pour le mutant. L’odeur de friture qui flottait alentour avait quelque chose d’incroyablement alléchant, et pour avoir mangé des légumes à l’eau, du riz et de la viande bouillie pendant bien trop longtemps, Phenemore avait bien l’intention de se taper une indigestion avec son premier McDo depuis un an et demi. Et ça aussi, c’est à Hella qu’il le devait. D’ailleurs, il la rembourserait dès que possible parce qu’il avait vraiment abusé sur la nourriture…

    La voiture progressa encore un peu jusqu’à arriver au guichet où payer. L’employée sembla halluciner devant l’aspect de leur voiture, et Phenemore ne pu s’empêcher de ricaner lorsque Hella expliqua la perte du toit en la mettant sur le dos d’une hypothétique barrière trop basse. Phenemore réceptionna les sachets de nourriture que son amie lui avait fait passer, et essaya de calmer tant bien que mal son hilarité, mais cela n’arriva pas avant qu’Hella redémarre pour faire sortir du champ de vision de Phenemore l’air ahuri de l’employée.

    Ils roulèrent pendant encore quelques minutes avant que la voiture ne soit garée, et Phenemore eut un peu de mal à reconnaître Central Park tant le coin avait été enrichi en arbres, fleurs et autres décorations florales. C’était parfait. Un sourire étira ses lèvres avant qu’il ne quitte le véhicule, les deux sacs de nourriture dans les bras, et il acquiesça simplement lorsque Hella évoqua un coin près de l’eau qui serait plus tranquille que l’endroit que Phenemore pouvait apercevoir pour le moment. Si la liberté avait un goût sucré, le jeune homme ne se faisait cependant pas d’illusion sur le fait que se retrouver coincé au milieu d’une foule le conduirait immanquablement à péter les plombs sans préavis…

    Ils atteignirent finalement l’endroit convoité, et s’installèrent sur l’herbe. Phenemore avait laissé ses baskets dans la voiture et avait d’autant plus apprécié de sentir l’herbe effleurer les plantes de ses pieds nus. Le jeune homme promena son regard sur ce petit coin de verdure où aucun enfant de pleurait et où la civilisation peinait à imprimer sa marque. Inlassablement, Hella fixait l’eau alors que Phenemore reniflait une frite avec délice. Elle ne l’avait pas vu faire, et c’est ce qui avait attiré son attention sur la jeune fille. Elle reprit finalement la parole pour lui expliquer qu’elle n’avait pas pu lui expliquer qu’elle était « obligée » d’être dans une école. Phenemore s’apprêtait à dire que le fait qu’elle reprenne des études était une très bonne chose – lui-même avait pas mal galéré sur ce plan étant plus jeune et ne le souhaitait à personne d’autre – jusqu’à ce qu’elle précise qu’il s’agissait d’une école pour mutants…

    Phenemore rata sa bouche de peu avec son hamburger et se mit de la sauce sur la joue droite sans même se rendre compte qu’il avait tourné la tête au dernier moment pour apercevoir son amie. Voyons, que savait-il des mutants ? Il y en avait un qui avait tenté – avec beaucoup d’autres – d’organiser un attentat à la Statue de la Liberté, puis à Alkali Lake deux ans plus tard, puis encore un autre à Alcatraz où beaucoup de personnes sans doute innocentes avaient péri… Phenemore fronça les sourcils, visiblement en proie à une intense réflexion. Ce qu’il savait des mutants ne lui permettait pas de déterminer s’il devait balancer la nourriture et s’enfuir à toutes jambes ou simplement éclater de rire comme seul le fou qu’il était pouvait le faire dans une telle situation. Le hamburger fut déposé sur son sachet, dans l’herbe juste devant lui, et Phenemore s’essuya les mains en proie à un malaise qui n’était pas le sien.

    Est-ce que… est-ce que c’est par peur de ce que je dirais que tu ne m’as rien dit sur cette… école ?

    Phenemore n’avait eu qu’un aperçu très flou de l’actualité et ne savait que peu de choses des lois anti-mutants qui avaient récemment été votées au Sénat. S’il l’avait su, il aurait probablement compris plus vite les raisons qui avaient poussé Hella à taire ce léger détail. La jeune fille conclut par un brin d’ironie qui ne trompa qu’à moitié Phenemore qui hésita un instant quant à l’expression que devait afficher son visage : cela se résuma à un sourire un peu tordu qui ne cessait de s’effacer pour ensuite revenir de manière toujours aussi indécise et s’effacer ensuite de nouveau.

    Mutante… - Le regard de Phenemore se fit plus interrogateur - … Est-ce que c’est une si mauvaise chose pour les gens ? Pire que la folie ? Est-ce qu’on… les parque dans des institut spécialisés comme St Christoph ?

    Phenemore porta l’une de ses mains à sa tempe droite, visiblement mal en point à ce moment précis, et sans nul doute à cause de la tension qu’Hella essayait de cacher par un trait d’humour. En définitive et malgré ce mal de tête, Phenemore ne savait pas quoi penser de cette révélation. Il savait juste que le fait que son amie soit un « rejet » ne lui plaisait pas.

    Est-ce que… est-ce que ça fait mal ? Muter, ça suppose une modification des cellules, et… - Phenemore avala péniblement sa salive – J’espère que tu n’as pas eu mal…

    La gêne du jeune homme devait sans doute être un peu trop visible parce qu’il baissa les yeux sur l’herbe pour dissimuler sa confusion. Devait-il taire son ignorance au risque de commettre l’irréparable par la suite, ou devait-il poser ses questions et risquer de blesser son amie par maladresse ?

    Est-ce qu’ils s’occupent bien de toi dans cette école ? En quoi est-ce qu’ils t’obligent à y rester ? Ce n’est pas parce que tu es une… une mutante… que tu n’as plus la liberté d’aller où bon te semble !

    Phenemore avait un peu de mal avec le terme, et sans doute beaucoup plus de mal à accepter de le prononcer à voix haute qu’à accepter le statut de son amie. C’est que dans le fond, elle n’était pas différente malgré ça, et restait sa camarade de cellule, sa seule amie… Fallait-il vraiment qu’il soit inquiet de sa mutation ? D’ailleurs avec toutes ces questions, Phenemore avait même oublié de lui demander ce qu’elle était capable de faire. Etait-ce poli ? Est-ce que cela ne la vexerait pas également qu’il lui pose la question sans détour plutôt que de lui laisser le choix de livrer elle-même ce détail ? Un demi sourire encore un peu incertain étira les lèvres de Phenemore avant qu’il ne reprenne la parole :

    Est-ce que tu as des super-pouvoirs comme Hulk ? Et en les utilisant, tu as arraché le toît de la voiture ?

    Ses yeux clairs étaient brillants de curiosité. Que savait-il des mutants ? Rien. Il ne savait même pas qu’un être humain normalement constitué était sensé en avoir peur et les éviter – enfin du moins c’est cette quasi ségrégation qui passait pour être le comportement normal. Phenemore n’était peut-être pas si à côté de la plaque que ce qu’il paraissait, en fin de compte…
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Hella Healt

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyDim 15 Aoû - 23:32

    Impossible de décrire réellement ce que Phen pouvait représenter pour cette adolescente, qui était loin du modèle de sociabilité qu’on pouvait rencontrer chez les gens dit « normaux ». Impossible, également, d’expliquer les raisons du bonheur qu’elle pouvait avoir à l’entendre rire comme il pouvait le faire en sa compagnie. Oh bien sur, quand elle n’était pas avec lui, elle ne pouvait savoir comment il se comportait réellement avec les autres personnes, mais à aucun moment elle ne doutait d’être privilégiée, en quelque sorte. Pourquoi était-est ainsi ? Pourquoi elle ? Elle n’avait pas les réponses à ces questions, mais elle ne les cherchait pas non plus. Les choses fonctionnaient ainsi, et c’est tout ce qui importait à ses yeux. Il y avait un tas de choses qu’elle ignorait, comme les raisons qui la poussait à se laisser aller avec lui, au pourquoi du comment elle avait prit la décision de lui faire confiance et de s’ouvrir à quelqu’un malgré toutes les réticences qu’elle pouvait avoir. Peut être qu’il n’y avait pas de bonnes réponses à ce genre d’interrogation. Il était lui, tout simplement. C’est ce qui faisait toute la différence.

    Ils avaient peut être bien plus de points en commun, malgré une histoire des plus différentes. Des craintes un peu similaire vis-à-vis de leur relation avec les autres personnes, les raisons n’étaient pas les même, elles n’étaient même pas forcément connues. Mais le résultat était un peu le même. Dans le fond, ils étaient sûrement fait pour se comprendre, sans pour autant avoir à en discuter pendant des heures. N’empêche qu’elle aurait pu rester là, pendant des heures sur ce parking, juste à l’écouter rire. Mais gardé l’hôpital en fond, dans le décors, avoir l’estomac vide, tout ce genre de petit détail n’était pas vraiment ce qu’on faisait de mieux. Il fallait quitter les lieu, partir loin de ces murs dans lesquels il avait passé beaucoup trop de temps. Trouver une sorte de nouvel havre de paix, avec de la nourriture parfaitement américaine, et apprécier son comportement face à sa nouvelle liberté…

    Oui, parce que dans le voiture, Hella avait le cœur tellement léger qu’elle aurait presque pu s’envoler. Ils avaient à peine quitter l’hôpital dans la « phen-mobile », le vent dans les cheveux à cause du côté décapotable improvisé, qu’Hella jetait déjà un œil vers son ami. Il avait les yeux fermés, semblant profiter de cet air de liberté. Une nouveauté. Du moins, cela n’avait pas du se produire depuis bien longtemps si on comptait le nombres d’années qu’il avait pu passer dans les mur de l’hôpital. Et, Hella était bien placé pour savoir que la notion du temps, dans un tel endroit, avait une fâcheuse tendance à augmentée de manière ahurissante. Reportant son regard sur la route, elle pu apercevoir, du coin de l’œil, que Phen avait passé la tête par la fenêtre. Au moins, elle ne regrettait pas son choix en ce qui concernait la voiture. Le côté décapotable était un peu bancal, l’allure franchement pas des plus réussi. Mais cela avait-il réellement une importance capitale ? Le résultat le plus important n’était-il pas le bonheur qui semblait passer sur le visage de Phen ? Tout le reste n’était que détail dérisoire comparer à cela.

    Il suffisait de voir l’envie qu’elle avait de fermer les yeux et de profiter du moment quand il vint à caller sa tête contre la sienne. Elle avait l’impression, par ce contact, de pouvoir ressentir exactement ce qu’il ressentait à ce moment même. Un aspect qu’elle ne prit même pas la peine de considérer comme quelque chose d’étrange, quelque chose qu’elle aurait pu mettre sur une quelconque mutation. C’était sûrement le cas, le contact aidant, mais dans son esprit elle était juste en phase avec Phen, rien de plus. Bien que c’était déjà beaucoup. Quoiqu’il en soit, elle résista à l’envie de fermer les yeux, la route l’appelant bien plus que le risque à courir à se laisser aller à ce genre de chose. Et, après le passage au Mc Do, elle ne pu s’empêcher de partager l’hilarité de Phen face à la tête qu’avait pu faire la personne chargée de leur remettre leurs paquets. Faut dire qu’il y avait de quoi surprendre entre la voiture et la tête de Phen dans ses lunettes que lui seul était capable de porter sans se trouver à une soirée costumée.

    Il avait fallu peu de temps en plus pour qu’ils finissent tous les deux sur l’herbe, leur repas devant eux. Hella avait prit le parti de ne pas attendre plus longtemps pour annoncer les choses qu’elle n’avait pas pu dire dans ses lettres. Elle se voulait sincère, toute fois, elle ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse. Les gens réagissaient tellement étrangement quand il s’agissait de mutation. Elle ne voulait pas le perdre. Mais elle ne pouvait pas lui cacher, non plus. Elle avait finalement opter pour le fait qu’il était plus judicieux de dire les choses maintenant. Quitte à le perdre, si cela devait prendre cette tournure, autant que ce soit fait de manière rapide et sans bavure. Elle détestait son statut, à ce moment précis, qui aurait été capable de lui faire perdre la seule personne qu’elle n’avait pas envie de perdre. La seule personne à qui elle voulait bien accorder une importance sans demi mesure. Son passé ne cessait de la rappeler à l’ordre : tout le monde partait… Mais c’était Phen, il était différent, elle ne voulait pas s’inquiéter… C’était plus fort qu’elle.

    Son discours étant sortit, elle tourna doucement la tête pour regarder Phen, pour voir la réaction qu’il aurait pu avoir face à ce qu’elle venait de dire. Il semblait réfléchir, sourcils froncés. Il fallu un peu de temps à l’adolescente pour voir qu’il avait de la sauce sur la joue. Un fait qui l’aurait probablement fait rire si elle n’était pas là, à s’inquiéter des mots qui pouvaient sortir de la bouche de Phen. Ou des mots qui ne sortiraient pas… Encore plus horrible comme réaction. La première question qu’il posa avait quelque chose d’inattendu. Finalement, c’était tout à fait lui. Plutôt que de demander ce qu’elle pouvait faire, depuis combien de temps elle le savait, il s’inquiétait des raisons qui l’avait entrainer à ne pas en parler plus tôt. Un semblant de sourire, encore discret, traversa les lèvres de l’adolescente.


    « Honnêtement ? … Non. Je ne voulais pas le faire par écris, encore moins que le personnel puisse le lire. Et, surtout pas qu’on puisse retarder une sortie, pour toi, sous prétexte que tu connaissait une mutante. »

    Elle avait peur de la réaction qu’il pouvait avoir, mais c’était très égoïste. Elle ne voulait pas le perdre. Mais vu qu’elle ne concevait pas de garder ce secret pour elle, là n’avait jamais été la question. Ses raisons étaient donc sincère, vu qu’elle n’avait aucune idée sur le fait que les courriers étaient ouvert ou non, elle ne voulait pas prendre de risque. Et c’était plus pour lui que pour elle. Hella ne voulait pas être une raison pour retarder sa sortie, imaginant qu’on aurait pu lui interdire car il n’était pas judicieux de le lâcher dans la nature avec une mutante pour connaissance. Mais maintenant qu’elle y pensait, peut être avait-elle fait une bêtise. Si le fait d’être mutante était estimer comme une chose de mauvaise par une experte en psychologie, peut être qu’être avec lui ne l’aiderait pas ? Et si c’était le cas… Le doute s’installa, mais fut coupé par une nouvelle remarque de la part de Phen.

    Est-ce que c’était une mauvaise chose ? Cela avait des aspects de question horrible, de celles ou l’on a pas vraiment de réponse à donner. Ce fut à elle de plisser légèrement les sourcils, son regard allant se perdre dans l’herbe et ses doigts jouant avec une fritte. Pire que la folie ? Parquer ? Hella prit soin d’organiser ses pensées pour être le plus claire possible dans ses réponses, même si elle ne les possédait pas toute. Les choses étaient certainement plus compliqué, mais de la à dire que c’était une mauvaise chose… Elle n’en savait rien. Même en faisant le point sur les choses qui lui était arrivé, elle ne savait pas vraiment.


    « Je ne sais pas, Phen. C’est pas vraiment une mauvaise chose, enfin… Je suppose que cela dépend de la mutation en soit. Mais c’est pas comparable à la folie, sauf si on considère que la mutation peu engendrer la folie par sa non compréhension ou sa non maîtrise. Pour ce qui est de les parqué, on peut voir les choses comme ça. Y a des groupes, on est bazarder dans l’un ou l’autre, mais je sais que d’autre vivent dans leur coin. En fait, c’est juste une nouvelle étiquette qu’on vous colle sur le front et qui entraine d’autre problème. »

    Elle ne s’inquiéta même pas de sa propre situation, de ce qu’elle venait de dire. Sur le coup elle s’inquiéta pour lui, pour sa façon de porter la main à sa tempe. Oui, une psy aurait probablement dit que trainer avec une mutante n’était pas une bonne chose. Elle lui faisait réfléchir à des problèmes qui ne se serait pas posé si elle avait été humaine. Et si elle lui causait plus de tort que de mal ? Est-ce qu’elle était en droit de l’ennuyer avec ça ? Pourquoi avait-elle prit le partit de lui dire, alors que cela pouvait lui causer du tort. Il était à peine sortit qu’elle lui créait déjà un tas de questionnement. Elle faisait une piètre amie. Son regard lançait un désolé muet, qu’elle n’arrivait même pas à dire pleinement pendant que Phen l’interrogeait sur la mutation en elle-même, s’inquiétant du fait qu’elle aurait pu avoir mal. Chose à laquelle, elle répondit vivement pour ne pas qu’il s’inquiète sur un point qui ne s’avérait pas problématique du tout.

    « Non, non, pas du tout. Je ne le savais même pas. J’ai rien vu venir, en fait. On me l’a appris, je m’en suis aperçue. Mais c’est tout. Aucune douleur. Promis. »

    Il arrivait à s’inquiéter pour elle, alors, égoïstement, elle était soulagée. Il ne partirait pas en courant. Etre contente que quelqu’un s’inquiète pour elle, était un sentiment un peu étrange. Plaisant dans l’ensemble, parce que cela la soulageait d’un poids qu’elle ne soupçonnait même pas. Ce poids en moins, elle fut plus apte à accepter les autres questions, même si elle n’avait eu aucun problème hormis la peur de le voir partir. Un léger sourire revenait sur ses lèvres, bien que Phen détournait le regard vers l’herbe, toujours avec sa sauce sur la joue, ce qui ne manqua pas de la faire sourire avec une certaine tendresse. Il continuait à s’inquiéter de sa situation à l’école, sur son obligation à y rester. Mais là on touchait un autre problème. Le contrat qu’elle avait sur la tête… Sa liberté surveillée.

    « Ils sont un peu bizarre dans l’école. Tout le monde à des pouvoirs, sauf un prof. D’ailleurs il est vraiment trop bizarre ce type, j’te jure. Mais ils traitent bien les gens, y a pas d’inquiétude à avoir avec ça. Je suis obliger d’y rester parce que… En fait je suis en liberté surveillée, et c’est eux qui l’on négocier pour pas que je reste dans une cellule. Je sais pas pourquoi ils l’ont fait, mais rien que pour cela, ils sont bien. Même si c’est hors de question de leur dire. Bref, rien à voir avec le fait que je soit mutante. »

    Elle avait passer les raisons de son incarcération sous silence, tentant de noyer le tout sous un tas d’information. Mais elle n’était pas dupe et savait bien que la question tomberait à un moment ou à un autre. Sauf que là, elle ne savait pas réellement comment annoncer les choses. Pourquoi j’ai été arrêter ? Bin voyons, braquage à main armé, complicité sur plusieurs meurtre et meurtre tout court… Carrément flippant comme réponse. C’était pas le genre de chose qu’on avait envie de balancer, encore moins quand on appréciait la personne et qu’on ne voulait pas être juger trop durement par cette dernière. Une chose était sur, c’est que la dernière question de Phen eu pour but de la faire rire. Comparer ses pouvoirs à ceux de Hulk. Haussant les épaules, elle se mordit légèrement la lèvre inférieure.

    « Bin en fait, si il était à côté de moi… Oui, j’aurais les même pouvoirs que lui. Je dois être une voleuse dans l’âme, parce que mon pouvoir c’est ça. Prendre le pouvoir des autres. SI je suis avec des humains, je suis la plus humaine des mutants. Dans le cas contraire, je change tout le temps. Mais pour la voiture, j’ai utiliser une pince faite pour cela. Rien de spectaculaire la dedans… »

    Souriant, elle approcha sa main de Phen pour pouvoir lui enlever la tâche de sauce qu’il avait sur la joue, et qui manquait de la faire mourir de rire à chaque fois qu’elle la voyait. Honnêtement, même si ce qu’elle avait à dire n’était pas évident, elle était soulagée et carrément heureuse de le voir toujours assis à côté d’elle. Il n’était pas partit. Il ne faisait vraiment rien contre les autres et, une fois de plus, elle pensa qu’avec lui elle était capable de passer ses craintes de l’attachement.
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Phenemore Bradshaw

Phenemore Bradshaw
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyDim 22 Aoû - 15:28

    Si Phenemore était bel et bien fou à lier ce n’était pas le cas de Hella, comme en témoignait son comportement on ne pouvait plus normal. Et pourtant, elle était à ses côtés à ce moment précisn à sa sortie de chez les « tarés, maboules, dingues, dérangés… » ou tout ce qui pouvait se dire dans le même registre. Si cela ne ressemblait nullement à de la pitié ou à quelque chose qu’elle s’imposait, cela ne pouvait être que par affection. Et Hella ne devait sans doute pas soupçonner à quel point Phenemore en éprouvait à revendre lorsqu’il était question d’elle… Dans l’enceinte de St Christoph, il avait été le plus fou de tous les fous jusqu’à ce qu’elle finisse par débarquer dans sa cellule. Beaucoup s’étaient étonnés qu’il ne se jette pas sur elle pour la frapper comme il avait pu le faire avec certains infirmiers ou pensionnaires, et c’est sans doute pour éviter qu’il n’attaque le personnel qu’on lui avait casé Hella, parce que les cellules mixtes n’étaient en principe pas autorisées pour la sécurité des deux fous… Mais objectivement, qui se souciait réellement de ce que deux fous pouvaient faire dans une cellule capitonnée ?

    Si on lui avait posé la question, Phenemore aurait répondu – par écrit – qu’un tas de choses étaient possibles le concernant, hormis les choses touchant de près ou de loin au sexe. Pas qu’il n’aimait pas les femmes ou n’avait aucune envie de ce côté-là, mais il n’avait jamais perçu Hella comme une femme qu’il avait le droit de courtiser. Déjà parce qu’elle était jeune. Et ensuite parce que son cœur appartenait déjà à quelqu’un, même si la jeune femme en question ne le savait probablement pas… On pourrait bien sûr parler des envies inassouvies, des réveils douloureux où Phenemore n’osait se lever en présence de Hella par peur de dévoiler une certaine protubérance. Il n’avait pas réellement honte de ce que son corps pouvait réclamer parce que c’était sans doute beaucoup plus compréhensible que de péter le nez d’un infirmier sans prévenir, mais il n’avait pas souhaité lui imposer ça. Pas plus qu’il ne lui avait imposé des monologues sur ce qu’il pensait éprouver pour Alice Drake, cet inspecteur de police qui l’avait interrogé et avait contribué tout comme sa psy à ce que Phenemore-le-fou ne termine pas en prison avec des dealers et des violeurs mais son pris en charge par une institution spécialisée…

    Si elle pouvait être abrupte avec la terre entière, Phenemore ne pouvait que se réjouir qu’elle l’ait choisi et lui accorde son affection puisque lui-même était assez entier dans les rapports entretenus avec ses semblables. S’il communiquait par écrit avec ceux qu’il ne souhaitait pas tolérer, Hella communiquait avec cynisme – quand elle communiquait, vu qu’elle ne s’imposait d’apprécier aucun abruti. C’étaient deux modes de fonctionnement étranges, et au final on pouvait dire qu’ils s’étaient bien trouvés. D’ailleurs c’était exactement ce qui s’était dit à St Christoph lorsque tout le monde avait pu constater que leur cohabitation ne s’était pas soldée par un crêpage de chignon sanglant… Le caractère particulier de Hella semblait davantage amuser Phenemore que le contrarier, et c’était sans doute leur démarrage assez hors-norme qui l’avait incité lui-même à baisser sa garde en allant jusqu’à lui adresser la parole.

    Une fois en voiture, Phenemore avait profité du paysage, du vent, de la sensation de vitesse et de sa liberté sans oublier de partager cela avec son amie, comme en avait témoigné son bref rapprochement lorsqu’il avait collé sa tête contre celle de Hella comme l’enfant qu’il était sans doute encore un peu. Si le temps avait paru long entre ses quatre murs, il semblait à présent comme suspendu pour permettre au jeune homme de profiter de cet instant unique que son amie avait rendu possible en tenant sa parole et en faisant preuve d’ingéniosité. Pas besoin de sommes astronomiques, il avait juste fallu d’une épave. Et de sa présence. Tout s’en était trouvé illuminé, et à côté du sourire et de la joie de Phenemore, le soleil faisait triste mine malgré la clarté ambiante.

    Le passage au McDo les avait laissés dans une hilarité difficilement explicable, et ils avaient fini par s’installer dans un coin calme de Central Park. La voiture avait produit son petit effet, les lunettes de Phenemore également, et il n’en avait fallu guère plus pour que son hilarité se prolonge quelque peu. Rire était quelque chose dont il n’avait plus eu l’habitude depuis le départ de Hella, et les seules occasions qui s’étaient présentées avaient été l’occasion de faire résonner un rire de malade mental, notamment lorsque son traitement avait été modifié pour des calmants avec 30 lignes supplémentaires d’effets secondaires par rapport au précédent.

    L’ambiance s’était ensuite faite bien plus oppressante, et Phenemore ne pu l’ignorer même s’il l’aurait sans doute bien voulu. Hella avait balancé la bombe de sa mutation avec une appréhension qui avait serré la gorge de Phen’ sans qu’il ne s’en rende compte les 30 premières secondes. Il ne savait pas s’il convenait de s’énerver, d’avoir peur ou de pleurer d’apprendre que son amie était une mutante, parce que pour lui les mutants se résumaient à des êtres un peu mythiques dans le genre de Hulk ou des 4 Fantastiques. En dernière position de cette comparaison venait ce Magnéto, qu’il avait pu apercevoir à la télévision un après-midi où on l’avait laissé s’installer avec les autres fous dans la salle de jeux – 5 chaises fixées au sol par des boulons, une télé dans une niche grillagée de métal, et une odeur d’eau de javel insupportable. Si la nouvelle n’avait pas plongé le jeune homme dans une panique sans nom, l’appréhension d’Hella ne tarderait probablement pas à le faire…

    Un sourire avait étiré ses lèvres avant qu’elle ne réponde que si elle n’avait rien dit dans ses lettres, c’était avant tout par crainte que quelqu’un ne puisse les lire et décide arbitrairement de retarder la sortie de son amie. L’appréhension se fit moins oppressante et Phenemore esquissa un sourire, les yeux légèrement humides encore une fois. Si à son insu il était sensé avoir un pouvoir permettant de percevoir et contrôler les émotions, le jeune homme était incapable de contrôler les siennes. Et à ce moment précis, il faudrait sans doute qu’Hella perde la vue pour ne pas comprendre qu’à la lumière de ses explications Phenemore préférait de loin qu’elle lui ait caché cela plutôt que d’être encore en train de végéter dans sa cellule. Tiens, c’était justement l’heure de manger. Le jeudi, c’était purée-jambon, ou plutôt « mouse à raser et machin rose insipide ». Le pain sec et l’eau étaient parfois préférables à la nourriture des hôpitaux psychiatriques, des cantines scolaires et de ce genre d’institutions…

    Tu crois qu’ils auraient pu me garder s’ils l’avaient su ?

    La question était sortie d’un trait. Il s’était montré reconnaissant et ému d’apprendre pourquoi elle lui avait caché sa condition de mutante, et visiblement Phenemore ne semblait aucunement douter qu’un employé lisait le courrier personnel avant son destinataire final ; il était fou mais pas encore sourd... Ignorant jusqu’au bout, Phenemore était allé jusqu’à demander si le fait d’être différent génétiquement parlant était une bonne chose ou non, essayant dans la foulée d’établie un classement des choses en fonction du degré de suportabilité. Hella paru réfléchir et Phenemore attendit patiemment, semblant toutefois se demander s’il n’avait pas posé de question clairement stupide ou blessante en évoquant la folie et la mutation dans la même phrase. Hella déclara finalement ne pas savoir même si en fonction du ressenti de la personne concernée la mutation pouvait positive ou non. Lorsqu’elle expliqua que ce n’était pas comparable à la folie, un sourire étira de nouveau les lèvres de Phenemore alors qu’il hochait la tête positivement, l’air rassuré par cette simple phrase. Son amie n’était pas folle, et c’était tout ce qui importait à ce moment précis. Il ne lui souhaitait pas de devoir ingurgiter des farandoles de cachets multicolores à heures fixes et de perdre le contrôle d’elle-même à cause de ce qui était sensé l’aider à mieux se contrôler.

    Les mutants sont parqués ?!

    Révélation fracassante pour le jeune homme, puisque son amie avait déclaré que c’était presque la même chose. Le regard de Phenemore s’assombrit quelque peu et ses sourcils finirent par se froncer lorsque Hella évoqua des « groupes » où les mutants étaient classés.

    Les dangereux et les pas dangereux ? Ceux qui utilisent leur mutation pour aider et ceux qui ne pensent qu’à eux ? – Le jeune homme marqua une pause, secouant la tête avec dépit. – Comment peut-on classer les êtres humains ? On leur colle des étiquettes, et ensuite on leur attribuera probablement un numéro de série… Tu sais, comme les tables fabriquées dans les usines… - Les yeux du mutant s’écarquillèrent de manière un peu étrange. – Oh Hella, promets-moi de ne pas les laisser te ficher ! Je les en empêcherais, je te l’ai promis. Personne ne te fichera ou ne t’enverra dans un truc réservé aux mutants… Tu es mon amie, ils ne peuvent pas te faire de mal…

    Ses yeux s’étaient embués de manière bien plus perceptible sur la dernière phrase. Dans son délire post-tryptans, Phenemore n’imaginait pas à quel point il était proche de la vérité concernant le sort que certains souhaitait réserver aux mutants… Il avait promis de la protéger contre ceux qui seraient trop forts pour qu’elle se débrouille seule, et même si le fait de surpasser un mutant lui paraissait improbable, le jeune homme ne trahirait pas sa promesse même s’il fallait pour cela qu’il prenne des surdoses de médicaments pour être suffisamment déglingué mentalement au point de s’attaquer à tous ceux qui voudraient du mal à son amie. Et vu son trouble à cet instant précis, il était parfaitement capable de le faire…

    L’une des mains de Phenemore s’était portée à sa tempe lorsqu’un mal de tête avait commencé à se faire ressentir. Outre la révélation d’Hella, la réflexion et la peur qu’elle suscitait chez le jeune homme était suffisamment importante pour qu’un début de perte de contrôle s’amorce. Les inquiétudes d’Hella semblant ne pas se calmer, Phen’ en « profita » pendant encore quelques minutes avant qu’elle ne reprenne la parole pour lui promettre qu’elle n’avait pas souffert et qu’elle avait appris sa mutation par hasard.

    Ah. Bon, ça me rassure. – Phenemore esquissa un sourire, essayant d’ignorer son mal de crane en se concentrant davantage sur les paroles de son amie. – Tu l’as appris d’une manière particulière ?

    Ca faisait décidément beaucoup de questions, mais le jeune homme avait besoin d’en savoir plus. Pas par voyeurisme, mais simplement pour rattraper ce qu’il considérait comme du temps perdu… Phenemore fut tranquillisé lorsque Hella se détendit un peu et se mit à parler de cette école où elle était obligée de rester pendant que Phenemore observait l’herbe entre eux. C’était visiblement une école pour mutants, à l’exception d’un prof « bizarre ».

    C’est le genre d’école où tu dois pouvoir apprendre plein de choses hallucinantes… !

    Un sourire amusé étira les lèvres de Phen’, avant de se crisper légèrement lorsqu’elle avoua être en liberté surveillée… L’éventail des expressions humaines défila sur le visage du jeune homme avant que son expression globale n’oscille entre curiosité et appréhension. Qu’avait bien pu faire Hella pour avoir risqué la prison de si près et être contrainte de rester dans une école remplie de mutants ? Apparemment, le personnel de l’école avait négocié durement pour qu’elle obtienne une obligation de séjour chez eux et évite de ce fait la prison. Il aurait probablement du se réjouir de cette information, mais son visage demeurait malgré tout empreint d’une certaine tristesse, parce que même si elle ne le considérait pas de cette manière, Phenemore la pensait enfermée dans cette situation même si elle avait l’air de bien le prendre… La question qui lui brûlait les lèvres à présent, Phenemore refusait de la poser. Savoir ce qu’Hella avait pu faire pour finir en liberté surveillée ne l’aurait pas aidé à mieux comprendre cette histoire d’école qui réhabilitait les délinquants mutants – d’ailleurs son amie n’était même pas une délinquante – qui paraissait véritablement trop bizarre pour que cela ne cache rien de louche.

    La question suivante avait détendu l’atmosphère et avait au moins eu le mérite de faire rire Hella de bon cœur. Se mordant la lèvre le temps de réfléchir à une réponse, elle finit par expliquer qu’elle empruntait les pouvoirs de ceux qui se trouvaient près d’elle, et que s’il n’y avait aucun mutant elle était aussi humaine que son ami. Phenemore esquissa un sourire amusé, la laissant expliquer qu’elle n’avait pas arraché le toit à mains nues mais qu’elle avait simplement utilisé une pince.

    Je t’aurais bien vu avec une force surhumaine, dommage ! – Son sourire était immense, à présent. – Donc tu voles les pouvoirs… j’imagine que ça ne te laisse pas le temps de t’ennuyer avec un pouvoir nul du genre… euh… qu’est-ce qu’un mutant considère comme un pouvoir nul à ton avis ? Créer des châteaux de sable en taille réelle… ou… faire des frites par la pensée ? Ca existe à ton avis ?

    On se demandait parfois où il pouvait aller chercher tout ça. Le regard de Phenemore débordait d’amusement, et il observa la main de son amie approcher de son visage… pour finalement essuyer la sauce qui maculait sa joue. Phenemore lui adressa un sourire reconnaissant, avalant la bouchée de hamburger qu’il venait d’engloutir avant de reprendre la parole :

    Dis… tu sais… - Phen’ déposa son hamburger dans sa boîte et se pencha vers son amie sans prévenir, renversant un soda dans l’herbe dans la manœuvre sans s’en soucier à présent qu’il l’avait dans ses bras. – Voilà.

    Entendre Phenemore parler était tellement rare que son discours pouvait s’en trouver complètement décousu quelques fois. Serrant Hella dans ses bras, le jeune homme laissait entendre qu’il ne prendrait pas la fuite juste à cause de cellules mutées et qu’il l’aimait toujours autant. I avait été abandonné parce qu’il était fou, alors il n’abandonnerait pas Hella à cause d’une histoire de cellules. Si chaque mutant avait pu avoir un fou comme ami, ça aurait simplifié pas mal de choses dans l’acceptation de leur différence…
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Hella Healt

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyMer 25 Aoû - 12:25

    Les raisons qui avaient poussées le personnel de Saint Christophe à mettre Hella dans la cellule de Phenemore, lui échappait totalement. Mais elle avait cessé de se poser des questions assez rapidement, parce que peu importait les raisons, le résultat était là. Les premiers temps avaient été particuliers, surtout si en prend en compte la première note de Phen qu’elle avait reçue, indiquant qu’elle n’aurait pas droit au lit vu qu’elle était la première arrivée. Lit qu’elle avait quand même eut, à cause d’une pitoyable tentative d’évasion qui s’était soldé par un petit massacre. Mais peu importe ce qui s’était passé, leur entende s’en trouvait particulière et, ça, elle ne pouvait se refuser de l’admettre. Hella le voulait à ses côtés, peut être égoïstement, parce que ce qui lui apportait était au-delà des mots courants que l’on pouvait trouver dans un dictionnaire. Elle ne saurait l’expliquer, ne serait dire pourquoi. Les choses étaient ainsi, et elle avait envie de travailler sur le fait que ça ne change pas, même si pour cela elle devait passer par des révélations qui lui faisait peur. Peur de perdre l’amitié qu’il pouvait avoir pour elle, car il était bien question de cela. Elle l’aimait, mais pas comme on peut aimer un homme. C’était ce qu’il était, ce qu’il lui apportait, sa présence, sa façon d’être. Il n’y avait que lui pour être ainsi, et elle ne pouvait que remercier à dieu hypothétique d’avoir mit Phen sur sa route.

    Sans qu’elle le sache vraiment leur entende pouvait, pourtant, s’expliquer sur un plan de la mutation. Les pouvoirs de Phen, ceux qu’elle était capable de lui voler, avaient la particularité de ne pas être spécialement détectable. Elle avait l’impression de le comprendre sans qu’il ai besoin de lui parler, alors peut être bien qu’en dehors d’une entende qu’elle ne savait expliquer, les pouvoirs entraient en ligne de compte. Peut être que, sans le savoir, ils s’étaient transmit diverses choses pour les aider à mieux se comprendre. Et combien même cela serait le cas, combien même elle s’en rendrait compte… Cela ne changerait rien. Il resterait le « fou » de Saint Christophe le plus appréciable qu’elle ai pu rencontrer. Et, la seule chose qu’elle pouvait faire de manière consciente, c’était de tenter de tout faire pour garder ce lien qui les unissaient, car il lui serait difficile d’envisager de continuer sans lui. Phen n’avait pas forcément besoin d’être là physiquement, à côté d’elle, rien que le fait de savoir qu’il était quelque part, lui suffisait. Il était le seul pour qui elle était capable d’abattre tous les murs qu’elle s’acharnait à créer entre elle et les autres personnes. Le seul avec qui elle n’avait pas envie de se cacher, de se protéger. C’était une vulnérabilité incroyable, mais dont le risque valait vraiment la peine, parce que c’était lui et personne d’autre.

    Et c’était justement pour toute ses raisons qu’elle avait caché sa mutation dans ses lettres, par crainte de simplement pouvoir lui causer du tort. Ce qu’elle ne voulait pas. Ce qu’elle ne supporterait pas. En aucun cas elle avait avouer cela pour voir ses yeux s’humilier, pour qu’il voit dans ses paroles une preuve d’amitié sans borne. Le but n’était pas de justifier ce qu’elle pouvait ressentir pour lui, mais bien de lui dire qu’elle n’avait pas tenue à lui cacher quelque chose par peur de sa réaction. Oh, bien évidement elle avait des réticences, des craintes. Qui n’en n’aurait pas ? Mais elle n’avait pas peur de lui avouer ce qu’elle était, elle avait simplement de le perdre. Alors cette crainte était bien dérisoire comparer au fait qu’elle aurait, potentiellement, pu le laisser enfermé plus longtemps parce qu’un abruti aurait vu dans la situation une façon de le garder plus longtemps. Un sourire sur les lèvres, et les yeux légèrement humide, Phen l’interrogea sur le fait qu’elle puisse réellement imaginer qu’il l’aurait gardé plus longtemps si il avaient su qu’il côtoyait une mutante. Hella prit le temps de la réflexion dans un sourire, pour finalement hausser les épaules.


    « Je ne sais pas. Mais le risque ne valait vraiment pas le coup d’être prit. »

    Et elle n’avait pas besoin d’être devin pour comprendre qu’ils étaient tous les deux d’accord sur ce point. Le silence avait été préférable, après tout elle ne lui avait pas mentie, elle avait juste remit une vérité à plus tard. Au moment le plus opportun, celui qui comportait le moindre risque. Les infirmiers de Saint Christophe en avait bavé, même quand elle avait été présente, alors ils auraient pu faire beaucoup de choses juste pour pourrir un peu plus la vie de Phen. Hors de question que ce soit par sa faute à elle.

    Hella demeura néanmoins touché par le fait que Phen puisse s’inquiéter de sa mutation, cherchant à savoir si c’était comparable à la folie. Il avait suffit qu’elle lui dise que ce n’était pas le cas, pour qu’il se mette à sourire, comme soulagée. C’était lui qui était considéré comme fou, et savait le regard qu’on pouvait porter à ce genre de personne, et la manière dont ou pouvait les traiter. Le sourire qu’il avait montrant ainsi qu’il était content qu’elle ne puisse être soumise à ce genre de chose était forcément touchant. C’est dans le sourire qu’elle lui rendit qu’elle le remercia muettement de s’inquiéter sur ce point. Un geste probablement plus explicite qu’un simple mot, comme ça avait toujours été le cas dans leur relation si particulière. Mais bien vite il s’inquiéta du fait que les mutants étaient parqué. Elle ne saurait le contre dire étant donné que, d’une certaine manière, c’est ainsi qu’elle voyait les choses, comme elle lui expliquait. Il y avait des groupes, et les gens se casaient dans l’une ou dans l’autre, quand on ne faisait pas en sorte qu’ils y aillent soit disant d’eux même.

    Phen avait les sourcil froncé, ne semblant pas comprendre comment on pouvait, simplement, divisé les mutants dans des catégories aussi simple que « Gentil » et « Méchant ». C’était malheureusement plus ou moins le cas, selon la vision d’Hella. Une vision que seul les États-Unis étaient capable de faire, dans n’importe quel cas. Elle n’avait jamais compris comment ce pays pouvait fonctionner avec des raisonnements aussi simple que les bonnes et les mauvaises actions. Les bonnes et les mauvaises personnes. Mais ce n’était pas elle, du haut de ses 17 ans, qui allait pouvoir faire changer les choses. Pour ce qui est de Phen, il s’indigna se demandant si on classait les humains avec des étiquettes, des numéro de séries, les remettant au rang de simple table dans une usine de fabrication. La comparaison aurait franchement pu la faire sourire, si elle n’imaginait pas que c’était un peu le cas. Comment pouvait-elle trouver les mots adéquates pour le rassurer, alors que dans le fond elle voyait les choses de la même façon.

    Mais elle n’eu pas besoin de le faire car, rapidement, elle vit le regard de Phen changer, mêlant une certain peur et inquiétude, tout en s’embuant sur la fin de sa phrase. Il ne voulait pas qu’elle se laisse ficher, assurant qu’il ferait tout ce qu’il pourrait pour ne pas accepter ce genre de chose, qu’on ne lui ferait pas de mal. Hella fut forcée de se mordre légèrement la lèvre inférieur, sachant parfaitement que le sourire qu’elle contenait de cette manière, serait beaucoup trop grand pour l’ensemble de son visage. Elle était incapable de dire se qui se passait dans un coin de son cœur, mais cet étrange petit organe s’agita de quelques bonds face à cette déclaration. Hella mourrait d’envie de le serrer dans ses bras. La seule chose qui l’en empêcha c’est la main qu’il avait porter à sa tempe, mais elle n’avait rien qui l’interdisait de répondre.


    « Je te promet qu’il est hors de question que je me laisse faire sans rien dire, ou sans rien faire »

    Elle ne disait pas exactement ce pourquoi elle promettait de se battre. Le fichage, c’était une certitude. Mais pour ce qui était de se faire enfermer dans un endroit pour mutant, c’était plutôt foiré comme opération, vu que c’était déjà un peu le cas. Et même pour ce qui était du fichage, elle devait être honnête : si on passait une loi dans ce sens, elle serait dans les premières à être ficher en tant que mutante. Hella avait un casier, était connue des service de police, et son contrat l’obligeait à rester à l’institut. Pour quelle raison on lui demanderait de rester là bas, si elle ne l’était pas. Disons qu’elle pouvait garder la fierté de ne pas faire connaitre sa mutation. Quoiqu’il en soit, elle s’inquiétait de l’état de Phen, et ne pu s’empêcher de lui lancer une interrogation muette pour savoir si tout allait bien, en réponse à la main qu’il portait à sa tempe.

    Par la suite, il semblait encore soulager d’apprendre qu’elle n’avait pas souffert, mais il ne tarda pas à lui demandé si elle avait appris sa mutation dans des conditions particulières. Une question qui la ramena forcément au fond de sa cellule, quand on était venu la chercher parce que quelqu’un voulait la voir… Logan… Le prof le plus bizarre qu’elle est pu voir. Bien qu’elle avait encore du mal à se demander qui de lui ou de Livingston, était le pire dans le rôle de prof. Enfin quoiqu’il en soit, il y avait bien eu un manière particulière. Du coup, en ce remémorant ce passage, Hella se mise à avoir un sourire. Elle ajusta sa position, pour se mettre bien face à Phen, les jambes en tailleurs.


    « Whaou, c’était trop bizarre, on aurait presque dit un film en fait. Y a un type qui est venu me cherche, un prof. Mais tu vois, le gardien de prison était pas spécialement pour me laisser partir. Bin faut dire qu’on à eu quelques différents lui et moi. Mais le prof, Logan, il la juste assommé aussi facilement que si c’était heu… bin si c’était une poupée. Alors après on est partit, mais du coup, ça a éveiller des soupçons, y a eu une sorte de courses poursuites. La pâtée qu’il leur à mit, je t’explique même pas. » Dans son élan et son enthousiasme, Hella parlait an agitant les main pour miner des coups, des explosions, … Bref pour faire vivre son histoire comme elle l’avait vécue. « Enfin bref, Logan m’avait dit que c’était une école pour mutant et quand on a pris sa moto je me suis retrouver avec des sorte de griffes en os, là, entre les doigts » Tout en disant cela, elle lui montrait l’endroit en question. « Fallait me voir en train de secoué les mains comme une malade pour les faire partir. Mais bon finalement, il m’a expliquer et j’ai réussi à les faire rentrer. » Partie dans son explication, elle ne semblait plus vouloir s’arrêter. « Non mais je te jure, ils sont trop bizarre dans cette école. Les profs qu’ils choisissent son trop space. Le seul problème de la sortie musclé de Logan, c’est que tu coup ça m’a value de travailler à mi-temps au commissariat. D’ailleurs là bas, il m’on mis sous la responsabilité d’une nouvelle personne.. Genre, heu… Alice Drake, elle est pas vraiment méchante, mais je trouve bizarre qu’on met mit sous sa responsabilité parce que je pense qu’elle couche avec un des prof de l’école, vu la relations qu’il semble avoir. Ce qui est d’autant plus bizarre qu’un élève à vue la directrice littéralement sauter sur ce prof en question comme si ils étaient intime, et… » reportant son attention sur Phen « J’suis désolée, je parle trop, là. »

    Fallait la comprendre, il était le seul à qui elle voulait bien parler, alors forcément ça faisait beaucoup de chose à dire. Elle aurait été capable de continuer pendant un long moment tellement il se passait de chose dans cette école et, donc, dans sa vie. Du coup quand il avait dit que c’était le genre d’endroit ou elle devait apprendre des choses hallucinante, elle ne pouvait que confirmer par un signe de tête des plus explicite. Cette école était vraiment trop bizarre de toute façon, surement à cause des personnes qui étaient à l’intérieur. Est-ce qu’on à idée d’embaucher un prof qui passe son temps à fumer et écumer les bar. De prendre un autre prof qui est capable de vous faire un résumer de votre vie seulement à vous regardant, mais d’être des plus odieux en plus de se taper la directrice et une employé de la police, et ainsi de suite, la liste pouvait être bien longue.

    Pour ce qui était des raisons qui avaient entrainer Hella au fond d’une cellule, elle apprécia le fait que Phen ne pose pas de question, même si il semblait s’interroger. Elle viendrait à lui expliquer tout cela, mais quand elle aurait eu le temps de tout bien formuler. Disons qu’elle ne vivait pas si bien cela ce qu’elle avait pu faire, même si elle refusait de le montrer. Mais elle avait quand même du tuer un homme, s’était rendu complice de celui de plusieurs otages alors… Alors même si tout le monde pense que ce n’est pas si dur que cela, si elle avait eu raison de le faire en vu des circonstances, les choses demeuraient bien compliqué à vivre. Et elle ne parlait pas des cauchemar qui pouvaient être lié à ce qu’elle avait fait. Non il fallait vraiment qu’elle réfléchisse à la manière d’annoncer les choses, l’absence de question de Phen était donc une véritable bénédiction.

    Phen rebondi sur le fait qu’il l’aurait bien vu avec une force surhumaine, et supposa qu’elle ne devait pas avoir le temps de s’ennuyer. Mais il s’interrogea bien vite sur ce qui faisait qu’un pouvoir était nul pour un mutant. Les exemples qu’il donna eurent le don de faire rire Hella, qui s’imaginait déjà un type faire des château de sable grandeur nature, ou créer des frites. Est-ce que ça existait ?


    « Franchement je sais pas. Pour le premier on serait vite en pénurie de sable. Pour le second, il ferait un parfait employé chez Mc Do. En même temps faire des frites par la pensée, du doit vite en faire une overdose, ou devenir énorme à force d’en manger tout le temps. Mais pour ce qui est de savoir comment un pouvoir est bien ou non, je ne sais pas. Dans le fond ça doit un peu être comme des cheveux. Tu sais toutes les filles qui ont les cheveux frisés, rêve de cheveux lisses, et vis versa. Bin là, c’est peut être un peu pareil, tout le monde fait avec son pouvoir, mais considère celui de son voisins comme carrément cool. Dans mon cas c’est compliqué en fait, parce que c’est dur d’apprendre à contrôler un truc qui change tout le temps. »

    Hella avait finalement enlever la tache de sauce sur la joue de Phen, dans un sourire qu’elle faisait de bon cœur. Bien que son ami reprenait la parole, tout en reposant son hamburger. Elle se demanda un instant qu’elle idée de question il allait bien pouvoir lui trouver, mais elle fut surprise en le voyant approcher pour la prendre dans ses bras. Une étreinte à laquelle elle répondit volontiers étant donné que cala avait été son envie un peu plus tôt. Une étreinte qui lui fit chaud au cœur, parce qu’elle n’avait pas envie de le voir fuir par le fait qu’elle était différente, qu’elle était mutante. Et ce geste avait la particularité d’être une réponse rassurante et muette aux craintes qu’elle pouvait avoir. Comment mieux le remercier qu’en le serrant aussi.
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyJeu 26 Aoû - 23:22

    On pouvait dire que Phenemore avait assez bien pris la nouvelle de la mutation de son ami malgré l’angoisse et les troubles qu’il avait manifesté lorsque Hella elle-même avait commencé à regretter de lui avoir parler de tout cela en craignant une possible rechute. Il n’avait pas hurlé, n’avait rien dit de vraiment fâcheux ou vexant, et plus que tout il avait cherché à être assuré de sa bonne santé et de ce qu’elle avait du affronter jusque là. Ils étaient installés dans l’herbe avec un McDo comme n’importe quel américain moyen, et pourtant la jeune fille parlait mutation avec un fou. Le plus fou de tout les fous, de l’avis de Phenemore. Hella avait promis qu’être mutant, cela n’avait rien à voir avec la folie, et cela avait suffi à écarter l’anxiété du jeune homme. Anxiété qui s’était finalement envolée lorsqu’elle avait assuré ne pas avoir eu mal suite à cette mutation. Les questions de Phenemore pouvaient aisément paraître stupides, mais il faisait ce qu’il pouvait pour rattraper son retard sur un sujet qui lui avait échappé pendant trop longtemps et sur lequel il ne connaissait que ce qu’il avait pu lire dans des comics… donc c’était assez maigre pour savoir ce qu’un mutant était capable de faire.

    Sur le sujet de son « secret », Hella avait fini par sourire en assurant qu’elle ne savait pas si une telle révélation par courrier aurait incité tout le personnel et les psychiatres à garder Phen’ plus longtemps ou non, mais elle expliqua qu’elle n’aurait pas pris le risque de tester parce que cela n’en aurait pas valu le coup. Une révélation que Phenmore apprécia, parce que cela signifiait qu’elle se souciait de lui-même dans la manière dont elle avait pu communiquer avec lui jusqu’à sa sortie. Les yeux toujours humides, il esquissa un sourire reconnaissant sans rien ajouter de plus de peur que les quelques larmes refoulées ne finissent par couler et par embarrasser Hella. La jeune fille avait d’ailleurs apprécié les questions maladroites de son ami qui vinrent ensuite et un sourire véritablement adorable fut adressé à Phenemore, qui sentit son cœur faire une embardée dans sa poitrine. Il ne l’avait pas vue depuis tellement longtemps qu’il avait l’impression de redécouvrir chacune des expressions de son visage, et cela avait un goût particulièrement savoureux, parce que si en présence des gens Hella pouvait se montrer froide et indifférente, en présence de Phenemore se peignaient sur son visage l’ensemble des expressions humaines. Et le jeune homme ne se lassait pas de redécouvrir ces expressions qu’il pensait assez justement être le seul à pouvoir apercevoir.

    La perspective que Hella ait été étiquetée comme mutant angoissa ensuite le jeune homme de manière difficilement descriptible, et Hella avait pris quelques secondes pour réfléchir à ce qu’elle comptait lui répondre pour éviter à Phen’ de péter les plombs émotionnellement ou de trop s’inquiéter. L’inquiétude finit par rendre son discours assez décousu et le mutant la supplia presque de lui promettre de ne pas se laisser ficher et de rester libre tout en sous-entendant qu’il serait capable de faire le peu qui était à sa portée pour empêcher les nuisibles de porter la main sur son amie... Hella sembla touchée alors qu’elle observait le jeune homme qui se massait douloureusement la tempe, et elle conclut qu’elle ne se laisserait de toute manière pas faire. Phen’ acquiesça, ne se rendant pas compte que son amie était malheureusement déjà fichée parce qu’elle était en liberté surveillée. Elle ne l’était peut-être pas en tant que mutante, mais elle était fichée : ils avaient son nom, savaient où la trouver… donc ils pouvaient lui tomber dessus à tout moment. Et heureusement que Phenemore n’avait pas réfléchi à cela, parce qu’il aurait probablement perdu tout contrôle.

    Les questions du jeune homme ne semblaient pas déranger Hella, et un sourire assez large étirait à présent ses traits alors qu’elle s’installait plus confortablement face à son ami pour lui en dire davantage sur son pouvoir tout neuf. Son enthousiasme se communiqua à Phenemore à mesure qu’elle s’emballait dans son discours, évoquant une quasi évasion de prison en compagnie d’un prof de l’Institut nommé Logan, et un assommement du gardien :

    Ca a l’air d’être un professeur qu’il vaut mieux ne pas contrarier…

    Hella enchaîna sur la suite en expliquant que comme le prof était mutant, elle s’était mise à voler son pouvoir et que des griffes avaient jailli de ses mains. Phenemore essaya d’imaginer les scène et esquissa un sourire amusé en songeant que même si cela devait faire peur sur le coup, cela devait être une chose prodigieuse que tout le monde n’avait malheureusement pas la chance de vivre chaque jour… Pourtant même s’il aurait voulu dire mille choses pour commenter cet épisode, Phenemore n’en fit rien, trop heureux que son amie ait envie de partager autant de choses avec lui. Et puis peut-être aussi craignait-il que la conversation ne finisse par se tarir complètement, parce que lui n’avait rien vécu d’intéressant au fond de sa cellule.

    Hella vivait son récit et gesticulait dans tous les sens pour mimer les actions les plus importantes, et Phenemore avait presque l’impression d’avoir les images qui défilaient devant ses yeux. Elle en était arrivée à évoquer les profs « bizarres » de l’Institut lorsque l’esprit du jeune homme bloqua sur un détail du genre pas vraiment anodin. Alice. Hella avait mentionné Alice. Et un prof avec lequel elle couchait, qui couchait également avec la directrice… Le sourire de Phenemore s’évanouit progressivement alors qu’Hella s’interrompait en concluant qu’elle parlait trop. Le mutant se risqua à esquissa un sourire peu convaincant alors que ses pensées partaient dans tous les sens et qu’une déception immense était en train de l’envahir sans qu’il ne puisse y faire grand-chose : Alice – son Alice – couchait avec un homme qui n’accordait aucune valeur à la fidélité. Bon, elle n’avait aucune idée des sentiments qu’éprouvait Phen’ à son égard, mais cela n’empêchait pas que cela le fasse profondément souffrir. Le jeune homme eût du mal à cacher sa déception mais fit son possible pour sourire de manière plus convaincante – sans pour autant être sensée duper Hella – avant de répondre finalement quelque chose :

    Effet secondaire. Désolé. Tu as vécu tellement de choses… Et moi je suis resté dans ma cellule… - Phenemore baissa les yeux un instant, passant une main vraiment lasse devant ses yeux avant de fixer de nouveau son amie. – Mais je suis content pour toi. Tu méritais d’avoir des choses intéressantes dans ta vie, et… euh… - Phenemore regarde l’herbe pendant un instant avant d’oser poser la question qui semblait coincée dans sa gorge. – Ce professeur… il… avec Alice… et… - Sa voix s’étouffa lamentablement avant qu’il ne décide à poursuivre sans reprendre son souffle, en espérant que ça l’aiderait à ignorer ce détail. – C’est un autre policier qui s’occupe de toi, alors… ?

    C’était nul, et Phenemore s’en voulut cent fois d’être aussi affecté par une nouvelle qui ne le concernait pas à proprement parler, mais c’était sans doute bien visible sur son visage. Le jeune homme avait ensuite posé des questions sur les pouvoirs de son amie et avait évoqué deux exemples de pouvoirs qu’il trouvait particulièrement ridicules. Hella avait semblé amusée, et avait conclu que celui qui construisait des châteaux de sable devait rapidement tomber en panne, et que le second avait une place toute trouvée à McDo. Phenemore rit de bon cœur avant de retrouver le silence, écoutant son amie expliquer qu’elle ne savait pas si son pouvoir était bien ou non, avant de mettre le doigt sur un mécontentement commun à à peu près tout le monde, et par exemple en matière de cheveux. Un sourire étira les lèvres du jeune homme, qui finit par acquiescer lorsque Hella déclara que ce n’était pas simple de contrôler un truc qui était en perpétuelle évolution. C’était assez logique, mais ça ne devait pas être facile pour elle tous les jours en fonction des mutants qu’elle pouvait croiser dans les rues.

    Ca ne doit pas réjouir les autres de se faire prendre leurs pouvoirs… Tu fais attention, hein ?

    Phenemore s’était à moitié affalé sur un gobelet de soda pour pouvoir la serrer contre lui, et cette question avait été murmuré au creux de l’oreille de l’adolescente, qui avait refermé ses bras autour du jeune homme avec une émotion presque similaire. Lorsque après quelques secondes une certaine humidité se fit ressentir au niveau de son genou gauche, Phenemore consentit à se redresser en laissant échapper un « merde » tout en redressant le gobelet qui s’était couché sur son passage pour éviter qu’il ne se vide complètement. A nouveau installé à sa place, Phenemore récupéra son hamburger et mordit dedans avec appétit avant de reprendre la parole :

    C’est le meilleur hamburger que j’ai mangé… parce que tu es là.
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Hella Healt

Hella Healt
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyLun 30 Aoû - 11:08

    Hella ne pouvait qu’acquiescer sur le fait que Logan était un prof qu’il ne fallait pas contrarier. Elle se garderait bien de le dire au principal intéressé, mais il n’avait rien de méchant, dans le fond. Du moins, il lui proposait une certaine liberté, qu’elle ne devait pas faire savoir. Ce qui était franchement appréciable. Par contre, elle ne voudrait pas s’amuser à figurer sur la liste des personnes qu’il n’appréciaient pas. Parce que, dans ce cas, cela devait franchement être peu avantageux. Hella était pratiquement certaine que Logan pouvait être capable de pourrir la vie d’une personne en très peu de temps. Il ne valait pas mieux s’y risquer, même si elle avait déjà en tête quelques petites idées pour se venger de cette sortie musclée qu’il avait mise en route à la prison. Juste pour se venger des heures qu’elle allait devoir offrir dans un lieu qu’elle détestait par-dessus tout.

    Phen était vraiment quelqu’un d’appréciable. Hella était un train de débiter un tas d’informations, et lui se mettait à sourire, comme si il était heureux de pouvoir entendre tout ce qu’elle avait à dire. A aucun moment elle n’avait l’impression de l’ennuyer avec ses discours, ou d’être critiquer par l’entrain qu’elle pouvait mettre dans son récit. Mais étant donné qu’il était le seul à qui elle pouvait parler de ce qu’elle ressentait réellement, elle pouvait difficilement se contenir, s’arrêter sur quelques mots, et une expression des plus neutre. Il n’y avait que lui pour faire en sorte qu’elle soit elle-même, qu’elle fasse tomber ses barrières. Alors, si elle s’imaginait chiante à parler de cette manière, sans s’arrêter, il suffisait de voir le sourire de Phen pour comprendre qu’elle ne devait pas s’inquiéter. Les gens perdaient vraiment beaucoup à le considérer comme un fou, sans chercher à voir plus loin. Parce qu’il était vraiment exceptionnel dans son genre, et même si il ne s’exprimait pas avec les autres, même si il pouvait paraitre étrange, c’était justement toutes ses petites choses qui le rendait particulier et intéressant. Finir dans cette cellule de l’hôpital psychiatrique était vraiment une des meilleurs chose qui avait pu lui arriver. En tout cas, elle en retirait beaucoup plus que ce qu’elle avait pu y perdre. Beaucoup plus, même.

    Mais voilà, pour une raison qui lui échappait totalement, Phen se mit progressivement à perdre son sourire. Du coup, elle s’excusa de trop parler, pensant que cela devait avoir un rapport. Ou alors peut être avait-elle dit quelque chose qui avait poser problème. Mais elle avait dit tellement de chose ! Cherchant à retracer son discours à l’envers pour voir ce qui avait poser problème, Phen semblait vraiment déçu. Et, elle, elle ne comprenait pas pourquoi. Le plus étrange, c’est qu’elle avait l’impression d’être tellement proche de Phen que même sans regarder son expression, elle aurait été capable de voir – de ressentir – sa déception, même si il tentait un sourire qui, sur une échelle visant à noter son côté convainquant, frolait le zéro pointé.

    Phen s’excusa, trouvant que lui n’avait pas vécu grand-chose dans sa cellule. Ce qui valu à Hella de s’en vouloir, parce qu’elle était là, enthousiaste, à débiter un tas de chose. Elle se trouva, finalement, bien égoïste de lui imposer cela. Affichant un air désolé, elle le laissa poursuivre, revenant sur Livingston – qu’il qualifia de professeur – et sur Alice – dont il avait retenu le prénom – avant que sa voix ne s’étouffe. C’est à ce moment, alors que Phen regardait si il pouvait voir l’herbe pousser en direct, qu’hella ouvrit la bouche dans une exclamation muette… Alice… Et Phen qui fini par demander si c’était un autre policier qui s’occupait d’elle, du coup.


    « Non, c’est toujours Drake. J’en avait un autre, à un moment, mais je crois que je l’ai trop fait crisser, c’est pour ça qu’on m’a donner Alice à la place. Mais attends, tu la connais ? Ou j’a dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? »

    Forcément elle s’inquiétait pour lui, parce qu’elle se refusait de lui faire le moindre mal que soit physique ou mental. Hors quelque chose l’avait touché, sans qu’elle le comprenne réellement. Puis, bien évidemment, il n’y avait pas de télépathe dans le coin, ce qui aurait été bien plus facile pour elle, tout en évitant une nouvelle bourde. Cela dit, elle estimait que cela devait tourner autour d’Alice vu la manière dont il avait retenu son prénom, et la manière dont sa voix avait fini par s’étouffer. Une chose qu’elle aurait trouver carrément cool, si il avait une personne en commun, mais vu sa réaction, elle ne savait pas vraiment si c’était un bon ou un mauvais souvenir.

    « Mais tu sais, elle est plutôt cool avec moi. A la limite, c’est même elle qu’il faudrait plaindre. Dès le premier jour j’ai trouver de mieux à faire que de l’inscrire à tous les site SM que je pouvais trouver, juste parce qu’elle m’avait mise au tri de dossier. »

    Bin oui, la seule explication qu’elle voyait de logique, c’est une éventuelle crainte que Phen puisse s’inquiéter pour Hella. Bien que cela ne collait pas réellement avec le sentiment de déception dont il avait fait preuve. Mais bon, hella n’était pas spécialiser dans la compréhension des réaction humaine. Carrément handicapé socialement, elle était carrément en droit de se planter dans ses jugements. En tout cas, Phen conclu par le fait que ça ne devait pas être évident pour les autres de devoir se faire prendre leur pouvoir et, qu’hella, devait faire attention.

    « Oh bin tu sais, je leur emprunte, mais je leur laisse la possibilité de s’en servir. Disons qu’ils doivent se sentir un peu moins unique avec une personne capable de faire la même chose qu’eux. Mais oui, je fais attention, t’inquiètes pas. Et puis, tu sais, plus je suis loin d’eux, mieux je me porte, de toute façon. »

    Le but de cette phrase était bien de le rassurer, même si certain aurait vu un problème, du fait qu’elle ne s’intègre pas. Mais Phen avait été au courant de toute la période qu’elle avait vécu à l’orphelinat, de la famille qui l’avait adopter pour la rendre, de l’amis qu’elle avait perdue, alors franchement si y en à un qui pouvait comprendre pourquoi elle ne cherchait pas de nouvelles amitiés, c’était bien lui. Mais, soudainement, alors qu’ils étaient dans les bras l’un de l’autre, Phen se redressa dans un juron. Un quart e seconde, Hella s’inquiéta jusqu’à ce qu’elle puisse voir la tache qui s’agrandissait sur le genoux de Phen. Et là, sans même pouvoir le retenir, elle laissa échapper un éclat de rire. Après la sauce sur la joue, le soda sur le genoux. Phen n’en ratait pas une et, cela eu le don de la faire rire, plus qu’il ne faudrait. Mais c’est que ça ne lui arrivait pas souvent.

    « Tu sais Phen, on fera en sorte qu’il y ai encore plein d’autre hamburger comme celui là. Et puis, il faut bien que quelqu’un d’apprenne à manger correctement, hein ! »

    La fin de sa phrase avait été dit dans un grand sourire amusé. Ce n’était pas une critique, mais elle le chambrait un peu. Sans parler du fait que toutes les raisons étaient bonnes pour avoir un nouveau repas avec lui. Mais dans le fond elle le trouvait carrément attendrissant avec ses petites gaffes. Comment les gens pouvaient délibérément passer à côté de quelqu’un comme lui ? Les gens devaient franchement être étrange.

    « Bon et toi, qu’est ce que tu comptes faire de cette nouvelle liberté ? Tu dessines toujours, au moins ? »
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyLun 6 Sep - 21:53

    Alors qu’Hella s’était emportée dans le récit correspondant à sa nouvelle vie toute neuve et sans rapport avec les hôpitaux psychiatriques, Phenemore s’était presque cru élève à l’Institut, suivant son amie à chacun de ses pas pour profiter de tout cela. L’adolescente n’avait pas tari de détails et le sourire du fou s’était étiré avec émerveillement et délice. Si d’autres auraient pu afficher un air blasé ou lui couper la parole pour interrompre le flot nourri des paroles d’Hella, Phen’ n’avait rien fait d’autre que de l’observer avec toujours ce sourire enjoué. Sourire qui ne tarda malheureusement pas à s’effacer lorsque Hella évoqua la liaison d’Alice avec l’un des profs de l’Institut, qui justement se tapait également la Directrice. Ce n’était pas vraiment le genre de choses qu’il pouvait s’imaginer autrement que sous tryptans, parce qu’il imaginait son Alice pure et sensible, comme les héroïnes des bandes dessinées qu’il créait. Cette annonce faisait l’effet d’une bombe, et le jeune homme en oublia même de continuer d’afficher un sourire à peu près crédible… Et cela n’échappa pas à Hella, qui finit par s’interrompre en semblant comprendre que ce changement d’humeur n’était peut-être pas complètement imputable aux puissants médicaments qu’il ingurgitait à heures fixes.

    Phenemore s’excusa maladroitement d’avoir ainsi gâché l’entrain de son ami. Il aurait sincèrement voulu être le pire des menteurs pour ne pas avoir à lui infliger sa baisse de moral de cette manière, mais malheureusement ce n’était pas la peine d’espérer pouvoir duper qui que ce soit au niveau d’émotions qu’il ne contrôlait pas lui-même… Incompréhensiblement, Phenemore sentit sa culpabilité se dédoubler pour occuper de manière deux fois plus importante son esprit, et un léger tremblement perturba la coordination des mouvements de sa main gauche lorsqu’il chercha à reposer son gobelet de soda dans l’herbe, comme à chaque fois qu’il essayait de contenir un début de crise. Face à n’importe qui, il se serait contenté de pleurer et se serait probablement jeté dans le lac en hurlant comme un forcené quelques secondes après en pensant que se supprimer effacerait sa culpabilité. Face à Hella, il s’efforcerait de se contenir à défaut de faire bonne figure. Il avait toujours veillé à ne pas lui infliger « ça », et à présent qu’il l’avait de nouveau face à elle cela ne changerait pas.

    Hella essaya néanmoins de poursuivre alors que Phenemore avait jeté son dévolu sur un brin d’herbe poussant entre deux trèfles visiblement grignotés par des bestioles. Elle rectifia un élément que Phen’ n’avait pas compris, à savoir qu’Alice était toujours sa tutrice au sein du commissariat, et que c’était quelqu’un d’autre qui en avait eu marre à force de trop criser. Dans un autre contexte et sans la tragique nouvelle qu’Hella avait apprise au jeune homme, Phenemore aurait pu trouver ça drôle. Il aurait même pu discuter « techniques pour faire criser » avec son amie. Mais là… c’était sévèrement compromis compte tenu de l’état émotionnel particulièrement instable dans lequel il se trouvait.
    Vint ensuite la question à laquelle il ne pourrait pas échapper même s’il y employait ses derniers neurones en état de marche et non saturés par l’information « Alice couche avec un type volage » :

    Alice… je… elle… Elle était là pour… pour mon procès, et… - Ses yeux clairs s’embuèrent davantage. – Rien de bien important…

    Hella ressentit le besoin d’expliquer qu’Alice était « cool » avec elle malgré les petites misères que l’adolescente lui faisait régulièrement, comme notamment l’inscription à des sites SM. Un sourire amusé étira les lèvres de Phenemore, mais son trouble était malheureusement encore visible… Le silence s’installa pendant un moment avant que le jeune homme ne comprenne – en retard – que c’était à lui de répondre et qu’il avait laissé passer une occasion de fournir une explication qui aiderait Hella à comprendre l’origine de son brusque changement d’humeur.

    Elle couche vraiment avec lui ?!

    C’était sorti tout seul et à la place du « Les sites SM, ça a du lui faire un drôle d’effet. Peut-être qu’elle était déjà inscrite sur certains » que Phenemore comptait utiliser pour faire diversion concernant les raisons de son trouble. Phenemore se frappa la tête du plat de la main avant de laisser échapper un soupir, son regard rivé au même brin d’herbe que quelques secondes plus tôt… A trop chercher à éluder le sujet, il n’avait probablement réussi qu’à inciter son amie à le questionner ou à au moins essayer de comprendre de quoi il retournait.

    Au prix de quelques secondes de mutisme complet, Phenemore réussit à retrouver un semblant de calme, ou du moins à afficher de nouveau un sourire ravi qui y ressemblait sincèrement. Hella venait de rectifier un détail sur son pouvoir en précisant qu’elle ne volait pas les pouvoirs et qu’elle les copiait simplement. Ce qui impliquait un certain nombre de choses en retour, comme notamment le fait que le mutant de base ne se rende pas compte au premier coup d’œil que son pouvoir avait été détourné puisqu’il était toujours capable de l’utiliser en présence d’Hella. Ca devait lui simplifier les choses, dans un sens…

    Et… tu peux utiliser le pouvoir en même temps que son porteur ?

    Phenemore imaginait la chose un peu à la manière d’un ballon d’eau chaude : si dans un même immeuble deux personnes prenaient une douche en même temps, arrivait forcément un moment où la quantité d’eau viendrait à s’épuiser et laisserait les deux personnes avec simplement de l’eau froide. Est-ce que le pouvoir d’Hella fonctionnait de cette manière ? Phenemore l’imaginait, mais son esprit ne trouvait pas les mots exacts pour formuler sa question. Le choc relatif à Alice était encore bien palpable, et s’interroger sur un phénomène génétique auquel il n’avait pas été confronté fournissait au jeune homme un excellent moyen de s’occuper l’esprit autrement qu’en se morfondant sur son infortune et sur les goûts d’Alice en termes d’hommes… Etait-il plus logique de préférer un professeur bien sous tous rapports à un fou à peine sorti de l’asile ? Si Phenemore ne connaissait pas ce Livingston, il était tout simplement évident qu’il était néanmoins préférable au désaxé psychologiquement instable qui était installé en face d’Hella. Honnêtement.

    La copie casse l’unicité. – Un sourire étira les lèvres de Phen’ avant qu’il ne poursuive. - … Tu es un peu comme la copie d’un tableau de maître. Une très jolie copie. Mais en mieux. Ton visage irradie quelque chose d’indescriptible…

    Phenemore partait dans tous les sens, aussi bien mentalement que verbalement. Un acquiescement accompagna la dernière phrase de l’adolescente :

    Ce n’est peut-être pas plus mal… Ca t’évite de te blesser. Les pouvoirs que tu copies pourraient te blesser si un mutant décidait de s'en servir sur toi ?

    Son visage indiquait qu’une réponse affirmative à cette question augmenterait son inquiétude de manière exponentielle. D’ailleurs en parlant d’inquiétude, Phenemore ne comprenait que difficilement comment Hella composait avec ses camarades mutants de l’Institut si elle préférait rester éloignée pour éviter d’utiliser un pouvoir par mégarde. Le regard de Phen’ changea légèrement en se posant sur l’adolescente, laissant sans doute assez clairement entrevoir qu’il comprenait que sa dernière phrase laissait sous-entendre un léger souci de ce côté-là. Mais ça n’aurait pas été réellement intelligent de formuler une remarque à voix haute qui aurait pu passer pour un reproche alors que Phenemore savait parfaitement à quel point Hella s’était brûlé les ailes en chercher à se sociabiliser avec des gens… Et s’il lui avait déjà imposé ses sautes d’humeur, il ne voulait surtout pas la blesser par maladresse.

    Vint ensuite un renversement de soda dans l’herbe, et Hella éclata de rire de bon cœur en remarquant l’énorme auréole qui maculait le genou de Phenemore. Il fallut à ce dernier quelques secondes pour remarquer ce qui clochait, mais il ne s’en formalisa pas et afficha un énorme sourire de gosse tout en attrapant de nouveau son hamburger. Hella laissa entendre qu’il leur faudrait faire en sorte de renouveler ce genre d’activité commune.

    Avec plaisir ! Quand j’aurais trouvé un peu d’argent, c’est moi qui t’inviterais.

    Vivre aux crochets de quelqu’un ou de la société ne le tentait absolument pas, justement parce que cela lui rappellerait un peu trop sa cellule capitonnée où un infirmier balançait une assiette remplie de bouillie ou d’aliments cuits à l’eau deux fois par jour… Hella avait évoqué la nécessité que quelqu’un lui apprenne à manger proprement, et un petit rire échappa à Phenemore, alors qu’il essayait d’éponger la tâche de son genou tout en maintenant son hamburger coincé entre ses dents :

    E’ectivement, cha pourrait être utile !

    Hella finit par lui demander ce qu’il comptait faire maintenant qu’il était de nouveau un citoyen « normal » parmi tant d’autres, et s’il dessinait toujours. Phenemore reprit son hamburger en main, perdant une rondelle de tomate au passage sans même s’en rendre compte :

    Il faut que j’évalue les pertes de matériel de dessin chez moi… enfin, dans le garde meuble où on a mis mes affaires, plus exactement. Je dessine toujours. Tu veux voir ce que j’ai fait depuis que tu es partie ?

    Le carnet glissé dans la poche arrière de son jean regorgeait de croquis divers qui ne demandaient qu’à être exposés…
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Hella Healt

Hella Healt
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyJeu 23 Sep - 22:09

    Hella culpabilisait, elle ne savait pas ce qu’elle avait pu dire de travers, mais il était clair que quelque chose n’allait pas. Peut être qu’elle avait trop parlé, mais elle évinça bien vite cette idée. Après tout, Phen avait eu l’air ravie qu’elle puisse lui raconter tant de chose. Elle n’avait pas pu loupé le tremblement de sa main quand il avait cherché à se séparer de sa boisson, ni de sa manière de regarder un brin d’herbe. Et… Et la façon dont il avait accrocher sur le prénom d’Alice. Seul nom qu’il semblait avoir retenu, Hella avait donc cherché à signifier qu’elle était bien traité, pensant naïvement que c’était là le problème. Mais elle ne pu s’empêcher de demander à Phen si il connaissait Drake. La question l’interpellait. Si il y a une chose qu’elle se refusait s’était de faire du mal à la personne de son entourage, la seule personne avec qui elle était capable de parler sans rentré dans le conflit, la seule personne pour qui elle était prête à tant de chose. Le faire souffrir n’était pas une option envisageable, d’aucune manière que ce soit.

    Baffouillant, cherchant ses mots, Phen arriva à dire qu’il avait vu Alice à son procès, que ce n’était rien d’important. Hella était-elle réellement censé croire son ami, à ce moment précis ? Il avait le regard qui devenait de plus en plus brillant, humide. Comment pouvait-elle réellement penser que ce n’était rien. Elle avait tenté d’alléger la discssion en racontant ce qu’elle avait pu faire à sa nouvelle tutrice, qui n’arracha qu’un bref sourire amusé à Phen. Un sourire qui n’avait rien de satisfaisant aux yeux de l’adolescente qui aurait été capable de sauter à la gorge du premier venu responsable de l’humidité présente dans le regard de Phen. Sauf que, cette fois, s’était elle la responsable. Elle s’en voulait tellement. La seule façon pour elle de rattraper les choses étaient encore de comprendre ce qui se passait. Pourquoi n’y a-t-il jamais de télépathe quand on en a besoin ? Il fallait réfléchir à une stratégie, pour ne pas risquer de le blesser plus qu’elle l’avait probablement fait sans le vouloir. Un silence s’installa, puis ce fut la voix de Phen qui interrompit le tout… Une question, semblant sortir de nulle part et qu’Hella du mettre un certain temps avant de comprendre. Elle couche avec lui ? Qui couchait avec qui ? Le cerveau de l’adolescente fit des bons impressionnants, cherchant à relier tout ce qu’elle avait pu dire – et qu’est ce qu’elle avait pu en dire ! – pour comprendre a qui faisait référence cette question… Quelques secondes de latence avant que son cerveau ne fasse le jour sur cette étrange question.


    « Alice et Livingston ? » Lança Hella à la fois interrogative et surprise que ça puisse être cela. Phen, lui, se frappa la tête pendant qu’Hella secouait légèrement la sienne. « Heu… Tu sais, je n’ai pas vraiment de preuves formelles. C’est juste qu’ils avaient l’air de plutôt bien s’entendre et, crois moi, mais… Personne ne peut s’entendre avec un type de son genre, on ne peut pas faire plus horrible… »

    Après tout elle n’avait pas été témoin d’une embrassade ou quelque chose du genre, peut être qu’ils ne faisaient que s’entendre bien. Mais… Mais s’était surprenant vu la manière dont Livingston pouvait se montrer perpétuellement exécrable, odieux et horrible. Il était sûrement tout ce qu’elle détestait chez un individu. A moins que ce qu’elle détestait le plus était la manière dont il pouvait faire le point sur une personne à partir d’observation dérisoire. Irritant… Ouais, irritant était un qualificatif qu’elle avait oublié de lui donner.

    N’empêche qu’elle fut contrainte de marquer une pause dans sa phrase, laissant un peu la suite en suspend. Son cerveau venant de comprendre une toute autre chose. Était-il possible que ce qui dérange Phen soit le fait qu’Alice puisse se taper un prof, qui lui était parfaitement inconnu. Sans forcément avoir une marque de jugement sur le visage, elle arqua un sourcil carrément étonné en posant un regard interrogatif sur Phen.


    « Attends… Ca veux dire que toi et Alice, vous… Heu… Y a quelque chose entre vous deux ? »

    L’adolescente n’était probablement pas la meilleure personne sur un tel sujet. Déjà qu’elle était contre toute forme de sociabilité, alors parler de sentiments pouvant exister entre deux personnes. Elle manquait sûrement de tact, ne savait pas comment poser ses questions. Une chose était certaine, elle irait toujours dans le sens de Phen et le soutiendrait, même si ce genre de chose voulait dire pourrir la vie de Livingston pour l’éloigner de tout. Même si elle n’avait aucune envie de l’approcher à moins de 10 mètres, mais pour Phen elle était capable de faire l’effort sans se poser la moindre question.

    « Non parce que, tu sais, je peux vérifier, si tu veux. Puis si vraiment ils couchent ensemble, je peux faire en sorte qu’il ne puisse plus jamais regarder dans la direction d’Alice. Toute façon, elle mérite forcément mieux que lui, vu qu’il est… » Elle mina un frisson, pour dire à quel point il était horrible.

    Concernant le pouvoir qu’elle possédait, Phen s’interrogea sur la possibilité d’Hella à utiliser les choses en même temps que la personne qu’elle copiait, ce à quoi elle répondit positivement par un hochement de tête. Puis c’est dans un sourire qu’il divagua sur le fait qu’elle était comme une copie de maitre. Mais la façon dont il avait de dire les choses ne pouvait que lui appartenir. Là où beaucoup aurait rigoler de manière à se moquer de sa façon de s’exprimer, à le traiter de demeuré et de fou, Hella, de son côté, le trouvait simplement touchant. Elle ne pu s’empêcher de sourire, baissant légèrement les yeux alors que son sourire semblait ne plus vouloir s’en finir, laissant ses pommettes se relevé avec de légères rougeurs. Après tout ce qu’il venait de dire était un compliment des plus sympathique qu’elle est pu entendre. Peu habitué à entendre ce genre de chose, Hella ne savait pas vraiment comment réagir, elle était même incapable de savoir ce qu’elle ressentait vraiment. C’était plutôt bizarre de se sentir gênée, contente et flattée, à la fois. Un mélange qui l’obligeait à sourire à pleine dent, bien qu’elle se mordillait légèrement la lèvre inférieure pour tenter de ne pas montrer à quel point Phen pouvait la toucher avec une simple phrase… Bien plus qu’une simple phrase venant de lui.

    Hella fut donc contente de pouvoir se concentrer sur la nouvelle question de Phen, concernant le fait qu’elle pouvait être blessée, ou non, par un pourvoir d’un mutant qu’elle copiait. Fronçant légèrement les sourcils, elle se mise à réfléchir à cette question. Dans le cas de quelqu’un qui maîtrise le feu, elle en était immunisée dans la mesure ou le mutant ne pouvait pas se blesser lui-même. Mais il existait bien des pouvoirs qui pouvaient créer un risque pour le mutant qui le possédait. Alors, dans ces cas là, elle supposait qu’il devait être possible d’être blessé par un mutant qu’elle copiait. Cela demandait quand même à être vérifié, faudrait qu’elle songe à faire quelques tests quand elle retournerait à l’école.


    « Tu sais je crois pas avoir assez de recul pour savoir comment ça fonctionne au niveau de l’immunité. Puis bon, de toute façon, ce n’est pas comme si je passais ma vie avec les autres élèves. La plus part du temps je fais le mur, je me terre dans une chambre, ou je pars le plus loin possible de la personne à qui j’ai pris le pouvoir. Vu qu’il faut avoir une certaine proximité. »

    Rester seule impliquait forcément le fait de rester humaine… En quelque sorte, alors elle aurait vraiment tort de s’en privé. Franchement, les gens se trouvant là bas avait quelque chose de bien. Vraiment. Certain était fait pour aider leur prochain, pour chercher à comprendre et à faire avancer les gens. Et c’était principalement pour ce genre de raison qu’Hella restait à a part, sans chercher à s’intégrer. Un grand nombre de personne dans cette école sont le genre de personne qu’on ne peut pas détester. Ca lui faisait horriblement peur. Une crainte qu’elle cacha derrière un sourire qu’elle voulait convainquant, mais qui fut bien vite un rire quand Phen arriva à renverser sa boisson. Un rire qui fut d’autant plus amusé quand Phen acquiesça au fait que quelques cours pourraient être utile pour un futur repas, qu’il prendrait à sa charge cette fois.

    S’activant enfin sur sa nourriture, Hella chercha à prendre des nouvelles de Phen, de ses dessins, de ce qu’il comptait faire maintenant qu’il était libéré de ses murs blancs. La bonne nouvelle c’est que le dessin semblait rester en bonne position dans ses idées. En même temps, il était tellement doué pour cela. Quand il proposa de montrer les nouveaux qu’ils avaient pu faire depuis qu’elle avait quitter l’hôpital, un large sourire s’installa sur le visage d’Hella.


    « Tu rigoles ? Je meurs d’envie de les voir, oui ! » Reposant l’hamburger qu’elle avait posé, elle avala une gorgée de sa boisson avant de reprendre « J’espère vraiment que ton matériel est toujours en état mais… Dis, tu vas crécher ou maintenant ? »
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyDim 31 Oct - 22:48

    Phenemore était au plus mal, et absolument rien de ce à quoi il s’efforçait de penser ne lui permettait de se sortir l’horrible phrase qu’avait prononcée Hella sans savoir les conséquences qui s’enchaîneraient par la suite. Phenemore se mit à bafouiller d’une manière qui aurait pu être amusante s’il n’avait pas affiché cet air contrit, et avait été un peu plus souriant… Ses yeux rendus humides par une nouvelle dont il n’avait pas soupçonné la teneur étaient à présent posés sur Hella, alors que combattaient en lui deux envies diamétralement opposées. D’un côté, il y avait la possibilité de fondre en larmes en mettant cette saute d’humeur sur le compte des médicaments qu’il ingurgitait à heures fixes. De l’autre, il y avait l’envie de se réjouir de ce qu’Hella racontait au sujet de sa nouvelle vie dans cette école pour mutants. Et même si Phenemore en pinçait pour Alice, cela ne suffisait pas à l’inciter à faire passer son amie au second plan.

    Mais les efforts de Phen’ pour oublier ce détail fâcheux furent réduits à néant lorsqu’Hella décida de poursuivre avant de conclure après un mouvement de tête qu’elle n’avait aucune preuve formelle mis à part le fait qu’ils s’entendaient bien. Même ça c’était déjà trop pour Phenemore, parce que lui était bien trop empoté et trop coupable – du moins à l’époque – pour réussir à s’entendre avec l’inspecteur. Le fait que rien ne confirmait qu’ils couchent ensemble suffit à faire naître un sourire plein d’espoir sur les lèvres du mutant alors qu’Hella précisait que ce Livingston était vraiment horrible dans son genre.

    A ce point ?

    Tout en appréciant de parler avec elle d’une chose qui ne concernait ni St Christoph ni les calmants, Phenemore ne pouvait s’empêcher de vouloir en apprendre davantage sur celui qu’il considérait comme son rival. Il n’avait probablement aucune chance de le surpasser, à moins qu’un savant quelconque ne mette au point une nouvelle molécule capable de guérir Phen’ de sa folie profonde. D’ici là, il devrait se contenter de la satisfaction d’être sans doute plus agréable et facile à supporter que ce professeur duquel Hella avait esquissé la personnalité.

    La jeune femme finit par interroger Phen’ sur la nature de ses relations avec Alice Drake, l’air étonnée elle-même par la question qui venait de franchir ses lèvres. Phenemore bafouilla de nouveau avant de réussir à articuler quelque chose de compréhensible :

    Euh… non ! – Regard hallucinant d'incrédulité mais vraiment peu crédile à l’appui, il reprit la parole. – Qu’est-ce que tu vas t’imaginer…

    Un sourire peu crédible étira cette fois ses lèvres alors qu’il espérait sincèrement ne pas faire l’objet de moqueries pour ce penchant inexplicable qu’il avait pour l’inspecteur responsable de son arrestation et de son internement. Cependant, lorsque Hella proposa gentiment de vérifier qu’Alice ne sortait avec personne, Phenemore eût du mal à ne pas acquiescer avec entrain et à conserver son air faussement neutre. La jeune fille mima un frisson relatif à Livingston et un sourire amusé étira de nouveau les lèvres de Phenemore.

    Tu crois qu’elle pourrait préférer un fou à… ? - il reproduisit le frisson de son amie en guise de qualificatif exact concernant ce professeur – Enfin c’est pas vraiment une obligation… le Dr. Philipps dit que ce genre de choses pourraient entrainer une rechute à très court terme, et… je ne veux pas retourner entre mes quatre murs, Hella…

    La conversation était ensuite redevenue plus légère, et Phen’ n’avait pas cherché à dissimuler son enthousiasme relatif au pouvoir de son amie. Autant dire que la mutation n’était absolument pas quelque chose de négatif pour lui. Les compliments du jeune homme sous forme de divagation tirèrent un sourire immense à Hella, alors que ses joues se teintaient légèrement de rouge et que ses yeux semblaient briller. Le sourire de Phenemore s’étira également, visiblement satisfait que son honnêteté soit appréciée : il trouvait son amie véritablement magnifique – en tout bien tout honneur – et considérait que même si son pouvoir ne faisait que lui permettre de copier les dons des autres, ne lui laissant ainsi aucune possibilité d’innovation, elle restait malgré tout la meilleure de par son unicité. Les divers sentiments ressentis par Hella semblèrent effleurer Phenemore et son sourire s’étira davantage alors qu’il engloutissait quelques frites recouvertes de ketchup.

    Au sujet des précisions sur son pouvoir, Hella prit quelques minutes avant de répondre. Elle était immunisée contre les pouvoirs des autres mutants aussi longtemps qu’elle pourrait copier leurs pouvoirs. Elle ne pensait pas en revanche pouvoir être certaine d’expliquer comment cela fonctionnait justement parce qu’elle n’avait pas encore suffisamment de recul tant le phénomène était récent. Hella expliqua ensuite qu’elle ne passait pas le plus clair de son temps avec les autres mutants et que de ce fait elle n’était pas trop sujette à des emprunts intempestifs de pouvoirs. Phenemore acquiesça simplement sans rien ajouter parce que son expérience ne lui permettait pas d’enchaîner sur ce point et sur un sujet à propos duquel il ne savait que trop peu de choses… Au final, l’important était qu’Hella ne souffre pas inutilement à cause de son pouvoir, et le simple fait de savoir qu’un mutant mécontent d’être copié ne pourrait pas la blesser en utilisant son pouvoir suffisait à rassurer Phenemore. Il ne se rendait peut-être pas compte du fait qu’il y avait encore bien des manières de blesser une personne sans impliquer un pouvoir quelconque, mais le jeune homme avait du intégrer trop de nouveautés et d’informations en une seule fois ; d’où un fonctionnement au ralenti de son cerveau déjà pas mal atrophié par les calmants.

    Entre temps, Phenemore avait enfin réglé le compte de son hamburger déstructuré à force d’avoir été malmené dans tous les sens. Son gobelet de soda presque vide en main, le jeune homme se désaltéra jusqu’à ce qu’il ne trouve plus aucun liquide à aspirer avec sa paille. Réflexe typiquement enfantin, il jeta un œil à l’intérieur du gobelet par le trou de la paille avant de secouer le gobelet, faisant tinter les glaçons qui n’avaient pas fondu contre les parois. Hella avait accepté sans hésitation de voir ses nouveaux dessins, et Phenemore ne tarda pas à sortir son petit carnet de croquis, écrasant quelques frites rescapées pour se rapprocher de son amie :

    Il y en a plein qui tu n’as sans doute jamais vus, comme ceux-là... – Phenemore lui présenta plusieurs chevaliers en armure et demoiselles de haute naissance en tenue d’apparat. – ou encore ceux-là !

    Cette-fois, c’est une kyrielle de personnages semblant issus des forêts d’Amazonie qui se succédèrent sur les pages dans des positions de combat, des scènes de chasse ou de la vie courante. Ses doigts tremblants manquèrent sciemment une page sur laquelle figurait un portrait de Hella au fusain parfaitement exécuté, mais considéré comme inachevé par le jeune homme. Maladroitement, il essaya d’attirer son attention sur le croquis d’une chaise, jusqu’à ce que son amie reprenne la parole pour lui demander où il allait loger :

    Je ne sais pas trop. Mon ancien appartement est peut-être encore libre… Ca m’étonnerait, mais on ne sait jamais…
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyDim 14 Nov - 20:55

    [Désolée pour le temps d'attente. Laisse tombé, cinq rp et ça devient la panique totale *loose totale*]

    Si elle avait eu un côté empathique, à une époque, envers les gens qui l’entourait, Hella avait bien vite fait une croix sur cette spécificité dont était atteint, à faible mesure, certaines personnes. Ce libérer de cette empathie était une manière de se protéger, de ne plus se sentir proche de qui que ce soit, de ne plus se soucier de personne. Malheureusement, elle n’avait pas réussi autant qu’elle l’aurait souhaité, car il restait quand même dans son entourage de rare exception. Au nombre de trois, Phenemore arrivant en première position, suivit par Max et Vincent qu’elle appréciait particulièrement. Mais jamais elle n’était redevenue aussi empathique qu’avec Phen. Bien sur elle ne mettait pas ça sur le compte d’un pouvoir quelconque, mais plus sur le fait qu’elle se souciait vraiment de lui. Si il était triste, elle l’était également, sans avoir son mot à dire là-dessus.

    Hella s’en voulait parce qu’elle avait, elle-même, sapé le morale de Phen en parlant d’Alice Drake. Comment aurait-elle pu savoir ? Même, cela n’excusait rien du tout. Elle s’était dit que rattraper le coup pouvait être une bonne chose, dire qu’elle n’était certaine de rien, qu’elle n’avait fait qu’extrapoler ce dont elle avait pu être témoin. Le mieux aurait pourtant été de se taire, et de ne plus revenir sur le sujet. Mais, Hella était tellement peu douée quand il s’agissait de relation humaine, qu’elle ignorait ce qu’il convenait ou non de faire. Elle avait juste cherché à faire au mieux, tout en allant dans la mauvaise direction. Taire le sujet aurait vraiment été la meilleure chose à faire plutôt que de revenir dessus pour tenter de rattraper cette phrase qu’elle n’aurait jamais du sortir. Hella lui avait donc assuré que personne ne voulait s’entendre avec un type comme Livingston. A ce point ? Une question à laquelle, Hella ne pu que répondre par un hochement de tête plus que positif, tellement elle en était persuadée.

    Puis lancée, et peu habituée à savoir quand il convenait de se taire ou non, ou n’ayant pas apprit les questions qu’ils valaient mieux éviter, elle avait finit par demander si il y avait quelque chose entre Phen et Alice. Bien sur, elle ne pu cacher un étonnement sur son visage face à ce qu’elle venait de demander. Ca lui semblait tellement surréaliste. Enfin, elle ne trouvait que c’était surréaliste que Phen puisse s’intéresser à une personne. Enfin, si, un peu quand même, parce que c’était Phen… Mais Alice ? Son espèce de chaperon au commissariat à qui elle aimait pourrir la vie. Ce qui était surréaliste, c’était qu’elle puisse connaître les deux partis. Cela dit, elle ne pensait pas vraiment de mal de Drake, bien au contraire. Elle lui pourrissait la vie simplement parce que c’est ce qu’elle devait faire pour éloigner les personnes. Alice et Phen… Elle n’en revenait pas. Et son étonnement fut encore plus grand quand Phen répondit un non en bafouillant, lui demandant même ce qu’elle allait imaginé, alors que l’expression d’incrédulité de Phen n’était vraiment pas des plus convaincante. Hella se retrouva un peu conne, la bouche ouverte dans une expression de parfaite hallucination, en comprenant qu’elle n’imaginait rien… Phen en pinçait pour l’inspecteur de Police.

    Hella était figé avec sa bouche légèrement ouverte, cela dit à aucun moment elle ne se mise à rire ou à se moquer. Elle était partager entre stupeur, joie pour lui, et peine que cela ne soit pas réciproque. Un mélange franchement détonnant dont elle ne savait pas à quoi il était préférable de se raccrocher. Quelle réaction devait-elle avoir maintenant ? Le seul truc qu’elle avait trouvé c’était d’annoncer que si il voulait, elle pouvait faire en sorte que Livingston et Alice ne s’adresse plus jamais la parole. Elle n’avait aucune envie de se frotter à ce prof dont elle jugea de ses manières par un frisson, mais si elle devait le faire pour Phen, alors elle n’hésitera pas une seule seconde. Il était bien plus important que la hantise qu’elle pouvait avoir à l’idée de se retrouver avec le professeur en question. En tout cas, elle crut comprendre par l’attitude de Phen, qu’il était d’accord pour qu’elle vérifie si il y avait bien quelque chose entre son professeur et l’inspecteur de police.

    C’est la suite qu’Hella trouva plus importante à prendre en considération. Phen s’interrogeait sur les préférences que pourrait avoir Alice. Ce dont elle n’avait aucune idée, et elle en était franchement navrée, parce qu’elle aurait voulu pouvoir dire tout ce qu’il avait envie d’entendre, elle avait juste envie de le voir sourire et heureux. Mais elle ne pouvait pas dire des choses dont elle ignorait les réponses. Ce qui l’inquiéta particulièrement ce fut la suite, quand il annonça qu’il n’avait pas envie de retourner entre quatre mur étant dans une situation, que son médecin, estimait « de rechute ». Médecin qu’Hella connaissait pour devoir s’y rendre tous les quinze jours dans le cadre de sa réinsertion. La jeune mutante se débarrassa de son hamburger, qu’elle reposa dans sa boite, passa les mains sur Jean pour enlever le gras et se positionna de manière à être parfaitement en face de Phen. Ses mains attrapèrent celles de son ami.

    « D’une, même en étant qualifier de fou tu vaux bien mieux que ce Livingston. Parce que si, toi, tu es considéré comme un fou, lui c’est juste le roi de cette qualification. Crois moi. De deux, rien ni personne ne pourra t’enfermer à nouveau entre quatre murs. Il est hors de question que je laisse qui que ce soit te faire ça, même si ça implique que je dois de kidnapper. Pigé ? »

    Faire une croix sur sa liberté surveillée, être recherchée par la suite et risquer de finir sa vie dans une cellule ? Elle s’en contre foutait royale si cette prise de risque impliquait éviter l’enfermement à Phenemore. Leurs vies respectives n’en seraient pas plus faciles, mais cela vaudrait bien mieux que de le voir à nouveau entre quatre murs et shooté à des tonnes de médicaments. Elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter ce genre de chose, même si ça impliquait de foutre en l’air les efforts qu’elle faisait pour éviter de retourner dans une cellule.

    La conversation avait ensuite dévié sur le nouveau statut de mutant d’Hella, à défaut de celui de Phen qui restait inconnu pour tous les deux. Il s’était inquiéter de la réaction des autres mutants si elle venait à leur prendre leur pouvoir, et elle l’avait rassurer comme elle le pouvait, en stipulant que, de toute façon, elle n’avait pas assez de recul pour savoir ce qu’elle pouvait vraiment faire, ou la réaction que pouvait avoir les personnes. Après tout, elle était loin d’être un modèle de sociabilité. Son manque d’expérience dans le domaine fini par éteindre la conversation, vu que le tour avait été fait. Et puis, elle n’avait pas pu résister à l’envie de voir les dessins qu’il avait pu faire. Réellement trop heureuse de pouvoir les voir.

    Phen joua avec son gobelet, regardant à l’intérieur par le trou de la paille, ce qui ne manqua pas de faire largement sourire Hella, avant que ce dernier ne s’en débarrasse pour pouvoir sortir son cahier de croquis. Elle ne doutait pas du fait qu’il y en avait beaucoup qu’elle n’en n’avait jamais vu, depuis le temps qu’ils n’avaient pu se croiser. Si elle avait détesté Phen, le talent qu’il pouvait avoir pour le dessin aurait été une raison de le maudire sur les sept prochaines générations. Mais loin de ce genre de sentiment elle ne pouvait être qu’émerveiller à la vue de ces chevaliers en armure et jeunes femmes venues d’un autre temps, parfaitement représentés. Il avait un talent fou, en plus de dessiner merveilleusement bien, les expressions qu’il pouvait donner à ses personnages étaient plus que réelles, ce qui donnait à ses croquis une dimension vraiment impressionnante.

    Les dessins se succédèrent, mais une page fut loupée. Du moins c’est ce qu’elle cru, mais elle n’en n’était pas certaine. Elle en acquit la certitude en voyant qu’il attirait son attention sur un dessin de chaise, plus qu’il n’avait cherché à attirer son attention avant. Elle quitta le dessin des yeux pour relever les yeux vers son ami, un sourire sur le coin des lèvres.

    « J’ai le droit de savoir pourquoi tu zappes une page sciemment, ou faut que je te clous au sol et te l’arrache des mains pour le savoir ? »

    Son sourire prouvait qu’elle n’avait aucune envie de lui faire mal, ou même de lui arracher son cahier des mains. Combien même il refuserait, qu’elle ne pensait pas en venir à ce genre de chose. En fait elle imaginait que ce cahier avait une véritable importance pour Phen, et l’arracher des mains serait une des pires choses qu’elle pouvait faire. Du moins, c’est ainsi qu’elle voyait les choses. Cela dit, elle restait curieuse de la page qu’il avait manqué de manière volontaire, ne sachant absolument pas ce qui pouvait s’y trouver.

    Pour ce qui était du lieu de logement qu’il occuperait, Phen se demandait si son ancien appartement était encore disponible. Ce dont il doutait néanmoins. Hella n’avait pas de moyen de lui proposer un logement, ne connaissant personne en ville qui possède un appartement et, elle ne pouvait pas proposer une chambre à l’institut. Cependant, elle pouvait quand même l’aider d’une autre manière.

    « Dis, si tu as besoin que je te dépanne de quelques nuits à l’hôtel, le temps de voir si tu peux récupérer ton appartement ou un truc, tu me dis, hein. Y a pas de soucis. »
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyLun 27 Déc - 21:40

    (Pas grave. Moi c’est les préparatifs de noël qui m’ont mis dedans… *crevé*)

    Phenemore avait été très étonné par la description de certains professeurs qu’Hella côtoyait à l’Institut, et il se demanda un instant comment lui aurait pu réagir face à ce Logan, ou au « monstre » Livingston. Il aurait sans doute tremblé, beaucoup tremblé. Et peut-être même qu’il se serait roulé en boule à même le sol en espérant très fort qu’ils passent à côté de lui sans le voir… Dans les deux cas et du fait de leurs particularités, aucun des deux hommes n’aurait pu passer à côté de lui de cette manière, et il valait sans doute mieux que Phen’ l’ignore en se berçant dans l’illusion qu’il pourrait leur échapper de cette manière assez puérile que son psy n’apprécierait sans doute pas.

    Hella avait continué de débiter un tas de paroles, abreuvant son ami de détails dont il ne soupçonnait sans doute pas l’existence. Cela ne le gênait aucunement et tendait à le conforter dans l’idée selon laquelle la jeune fille le considérait comme un humain normal malgré la quantité impressionnante de cachets qu’il lui fallait avaler de manière assez régulière pour conserver un semblant de calme et de normalité. Lorsque la supposée liaison d’Alice avec ce Livingston fut évoquée, Phen’ fit de son mieux pour conserver un sourire qu’il espéra potable mais qui en réalité ne convainquit pas réellement son amie. Il fallait dire qu’elle avait cohabité avec lui dans une cellule pendant un certain temps et qu’elle avait de ce fait eu le temps de l’observer sous toutes les coutures dans les rares périodes où il n’était pas complètement défoncé à cause de ses multiples traitements contre l’agressivité. Hella confirma qu’Alice était toujours sa tutrice et précisa que le précédent type qui avait voulu s’y collé avait tout simplement jeté l’éponge. Bien vite, elle mit le doigt sur ce qui n’allait pas et rebondissait à l’intérieur du crane de Phenemore :

    Oui, je… euh… vaguement… C’est elle qui m’a interpellé, interrogé, et… euh… a plus ou moins contribué à m’envoyer dans une cellule. – Son visage s’illumina sans prévenir. – Tu vois toujours le Dr. Phillips ? Il faudra la remercier à l’occasion, parce que si elle ne m’avait pas permis de finir dans une cellule de St Christoph et m’avait laissé aller en prison, je ne t’aurais jamais connue !

    Phenemore piétina son propre hamburger et écrasa Hella dans un calin qui semblait être celui d’un naufragé qui retrouvait ses propres après 3 mois de survie dans la jungle. Le mutant était assez instable émotionnellement parlant, mais ses sautes d’humeur en présence de son amie n’avaient jamais entrainé de mouvement plus brusque qu’un calin surprise. Pas une fois il ne l’avait frappée ou il ne s’en était pris à elle ; ce qui n’était pas le cas des divers infirmiers et employés de l’asile. C’était un peu comme si quelque chose dans cette toute petite adolescente parvenait à l’apaiser sans qu’il ne sache trop pourquoi, mais c’était définitivement une bonne chose.

    Les bras toujours enroulés autour de la taille d’Hella, Phenemore peina à se redresser et décida de ne plus bouger pour le moment. La jeune fille expliqua qu’Alice était « plutôt cool » et évoqua les divers tours qu’elle lui avait joué jusque là. Phen’ éclata de rire à la mention de l’inscription sur des sites sadomasochistes et eût quelques difficultés à retrouver son calme dans les secondes qui suivirent. La vision du jeune homme était assez particulière et correspondait – à certaines périodes – à la vision que pouvait avoir un enfant de 13 ans. C’était un effet secondaire parmi tant d’autres.
    La conversation s’orienta ensuite sur le pouvoir de son amie que Phen’ trouva tout bonnement fascinant, et Hella précisa que si elle empruntait les pouvoirs des autres mutants, elle ne les empêchait pas pour autant de s’en servir. Elle conclut qu’elle se sentait mieux lorsqu’elle n’était pas avec eux, et Phenemore laissa tomber son hamburger en miettes dans la boîte :

    Mais dans cette école, tu fais comment pour rester loin d’eux ? Ils doit y avoir des mutants partout… - Le jeune homme hésita un instant, fixant ses pieds nus avant de s’intéresser de nouveau à son amie. – Il y a des gens que tu apprécies, là-bas ? Des gens qui s’occupent de toi comme je le ferais si j’étais présent ?

    S’en était suivi un autre calin improvisé, et Phenemore avait pu éprouver la sensation du soda qui se répand sur un jean avant de lâcher un juron et de s’écarter de nouveau de son amie. Il n’avait fallu que quelques secondes pour que Phen’ constate qu’Hella ne s’était aucunement moquée de son petit béguin pour Alice Drake, et elle ne tarda pas à attraper les mains du jeune homme avant de lui assurer très sérieusement qu’il valait bien mieux que Livingston. Phen’ parvint à avaler une goulée d’air après avoir retenu son souffle pendant un petit moment, et un sourire revint sur ses lèvres lorsque Hella précisa que Livingston était le pire des fous qu’elle avait connu :

    Encore pire que Mad Dog ?

    Personne ne connaissait le surnom de ce pensionnaire de l’asile, mais chacun avait deux choses en tête : son surnom, et le fait qu’il pouvait décider de vous arracher une oreille d’une seconde à l’autre pour s’en faire un dessert. Personne à St Christoph même parmi les plus fous ne connaissaient meilleur Roi des fous que Mad Dog…
    Hella poursuivit en expliquant que personne n’enfermerait de nouveau le jeune homme dans une cellule parce qu’elle ne le permettrait pas et qu’elle était même prête à le kidnapper. Un sourire de fou étira les lèvres du jeune homme :

    Merci Hella. Mais… si tu me kidnappes, ça veut dire qu’on se cachera chez toi et qu’on barricadera la porte avec des meubles ? On ouvrira juste la porte au livreur de pizza ? Et on regardera plein de vieux films à la télé ? – Reprenant un air à peu près sérieux, Phen poursuivit. – Mieux : je m’arrange pour avoir l’air un peu mutant, et je te rejoins dans cette école. Personne n’osera venir me chercher au milieu de plein de mini-mutants. Et puis si des policiers essaient quand même, je suis sûr qu’ils finiront par avoir peur ou de Logan, ou de Livingston… Et puis ça te permet de pas te faire remarquer dans le mauvais sens du terme. Mais si, ça serait vraiment génial !

    Phenemore agitait ses mains dans tous les sens en paraissant vraiment convaincu de ce qu’il disait. En réalité, il n’était sans doute pas possible de faire semblant d’être mutant juste pour être accueilli à l’Institut… Mais ça ne coûtait rien d’espérer.

    Le jeune homme s’était ensuite approché d’Hella pour lui montrer ses croquis, et tout s’était plutôt bien passé jusqu’à ce que malgré les efforts déployés, elle remarque que son ami sautait sciemment une certaine page. Il était vrai qu’attirer l’attention d’Hella sur une chaise assez banale avait toutes les chances de l’inciter à soupçonner quelque chose concernant la page qu’il venait de sauter. Avec humour, elle lui fit remarquer qu’elle n’était pas dupe. Le regard de Phenemore plongea dans celui de son ami et le même sourire s’inscrivit instantannément sur ses traits avant qu’il ne consente à dévoiler le portrait de son amie sur la page qu’il avait essayé de cacher. Le rouge lui monta aux joues alors qu’il s’empressait de désigner de son index gauche les défauts qu’il était persuadé de voir sur ce portrait au fusain vraiment bien exécuté malgré une absence de matériel décent :

    J’en suis pas très fier en fait parce que… parce que j’ai pas réussi à donner cet éclat si particulier à ton regard et euh… Bah j’en suis pas satisfait. C’est encore qu’une esquisse, et je te promets d’en faire un mieux dès que possible !

    Le croquis dévoilait une Hella animé d’un sourire malicieux, le visage appuyé contre l’une de ses mains, et le coude posé sur une table pour soutenir sa tête. La fidélité de l’émotion retranscrite était sans doute saisissante, mais Phenemore faisait un blocage sur le regard qui ne semblait visiblement pas lui convenir…
    Son amie lui proposa finalement de le dépanner de quelques nuits dans sa chambre d’hôtel le temps qu’il puisse trouver un toît, et le visage du jeune homme s’illumina :

    Ca serait vraiment appréciable. Mais je ferais mon possible pour trouver un logement décent… Après, c’est toi qui viendra me rendre visite !

    Il était difficile de passer à côté de son enthousiasme à cette idée et du fait que Phenemore appréciait cette proposition qu’il n’avait sans doute pas espérée.
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Hella Healt

Hella Healt
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyLun 3 Jan - 13:20

    [ *mode gamine, en pleure* et bin, et bin, y a Alice qui répète ce que je te dis sur elle et lui, et, et *renifle*, et Edward il a dit que j’avais le QI d’une huitre *ouinnnnn*…. *se baffe* désolée xD ]

    Alice était la personne qui avait interpellé Phen et, l’espace d’un instant, Hella se demanda comment on pouvait avoir le béguin pour une personne qui vous avait chopper pour vous mettre en cellule. Et, échapper de justesse à cette cellule, grâce à une psy. Ah, mais si c’était Alice qui l’avait arrêté, alors elle aurait sûrement un dossier au nom de Phen au commissariat, sans le lire, elle pourrait juste le sortir et interroger vaguement Alice histoire de pouvoir faire un petit point sur ce que pouvait penser le lieutenant. Bon, elle ne savait pas encore elle ferait pour s’y prendre, mais elle trouverait bien une solution. Première chose à faire : faire en sorte que Livingston et Alice ne se croise plus, où, à défaut, faire en sorte qu’ils se déteste. Ca ne devait pas être si compliqué avec Livingston. Deuxième point : partir à la chasse aux informations. Là, elle ne savait pas encore ce que ça donnerait, mais elle pouvait inventer un tas de solution, surtout si c’était pour Phen. Alors que son esprit réfléchissait à toutes sortes de plan, elle hocha la tête de manière positive.

    « Oui, je la vois toujours. Bon, j’ai rien contre elle, elle est douée dans son domaine, mais je préfèrerai ne plus avoir à la croiser. Tu sais, moi et parler de ma vie, ça n’a jamais été quelque chose que j’appréciait particulièrement. »

    Il ne fallait pas y voir une attaque personnelle contre le docteur Phillips c’est juste que, bin, Hella n’avait pas envie que quelqu’un puisse la comprendre. Elle avait encore moins envie qu’on cherche à briser sa coquille pour qu’elle s’ouvre aux autres. Elle savait déjà ce que ça donnait et elle avait fait suffisamment les frais de ce genre de chose. Bien sur, quand on voyait Phen, on comprenait facilement qu’il y avait des exceptions dans sa vie. Elle ne le regrettait pas du tout, mais elle ne voulait pas voir le nombre d’exception s’agrandir. Cela dit le docteur Phillips marquait un point positif, juste pour avoir permis à Phen de ne pas finir dans une cellule. Parce que Saint Christophe, malgré ses défauts était mieux qu’une cellule de prison et puis, comme il avait su le dire, ça lui avait permit de le rencontrer. Et juste ce fait suffisait à plein de choses.

    Jamais Hella n’avait eu autant de calin en si peu de temps. Le terme d’ « attaque câlin » prenait tout son sens en présence de Phen. Cela dit, c’était loin de la déranger et, là, par contre, Phen était le seul qui pouvait se permettre ce genre de geste avec elle, parce qu’elle ne l’acceptait de personne d’autre. Quand elle avait séjourné à Saint Christophe, elle en avait entendu pas mal sur le compte de Phen, surtout sur la violence dont il pouvait faire preuve. D’ailleurs, elle l’avait vu frapper un infirmier juste pour la défendre elle, alors qu’elle l’avait bien chercher en tentant de fuir. Cela dit, elle ne comprenait pas vraiment ce terme de violence quand on parlait de Phen parce que… Parce que jamais il n’avait levé la main sur elle et à aucun moment de sa vie, elle en était venue à penser que ça pourrait être possible. Elle avait une confiance et une foi aveugle envers lui, ça ne faisait pas de doute.

    Le câlin prit fin dans l’éclat de rire de Phen suite au fait qu’Hella avait annoncé avoir inscrit Alice sur tous les sites SM qu’elle avait pu trouver. De son côté, Hella se contenta de sourire largement, parce que bon, elle n’était pas censée être fière de ses conneries, non plus. Et franchement, elle se retenait pour ne pas rire. Puis la discussion revient sur l’inquiétude que Phen avait sur Hella et sur l’école qu’elle avait, se demandant comment elle faisait pour rester loin de mutant quand ils y en avait partout, et si elle avait quelqu’un, là bas, qui prenait soin d’elle. Levant les yeux, elle prit un petit temps pour réfléchir à tout ça, pour enfin reprendre.

    « J’essaye de faire au mieux, l’endroit est grand, avec un immense jardin qui à plus des airs de parc que de jardin, d’ailleurs. Il suffit de trouver l’endroit ou personne ne vient. Lança-t-elle dans un sourire qu’elle voulait rassurant, afin de ne pas l’inquiéter sur le fait qu’elle préfère rester seule. Des gens que j’apprécient ? Il y a Max. En fait je le connaissait d’avant et je l’ai retrouver par hasard là bas, alors oui, je m’entend quand même avec une personne. Et que je veuille l’admettre ou non, il y a des personnes qui font attention à moi. Après tout, c’est cette école qui m’a sortie de ma cellule. Les profs sont vraiment attentifs, c’est juste que je ne leur facilite pas la tâche. »

    Il n’y avait vraiment qu’à lui qu’elle pouvait dire les choses de cette manière. A personne d’autre elle irait dire que l’école est une bonne chose, encore moins aux professeurs en question. Tout était une histoire de fierté et une envie de se protéger d’eux. Mais si elle voulait vraiment être sincère elle était bien forcée d’admettre qu’elle était bien encadré que si vraiment elle venait à avoir un problème, elle était certaine de trouver une oreille et de l’aide. Mais histoire de ne pas rester aussi sérieuse elle avait fini par dire que Livingston était le roi de ce qu’on qualifiait de fou, le tout enrober dans une tirade qui servait à dire à Phen que, quoiqu’il arrive, il était hors de question qu’elle puisse l’abandonner. Phen s’interrogea sur le fait que Livingston puisse être pire que Mad Dog. Hela avait ouvert la bouche prête à dire un « oui » sans la moindre hésitation, mais elle s’arrêta en chemin… Mad Dog… Il y avait quand même du level, là. Du coup elle ne savait pas trop. Après un instant de réflexion elle secoua la tête.

    « Personne ne peut battre Mad Dog. »

    Et voilà qu’elle se mise à rire parce que jamais elle aurait pensé à comparer Livingston à Mad Dog. Et puis elle trouvait que ce genre de conversation avait des allures étranges de réunion pour alcoolique anonyme ou on se balançait des anecdote sur le vécu en commun. Son rire se transforma en un grand sourire, alors que Phen faisait la même chose à la manière d’un « fou » pour dire que si elle le kidnappait, il faudrait tout barricader, mais ouvrir au livreur de pizza. Mais cette idée folle et amusante se transforma vite en une planque dans l’institut. Et là, Hella, trouvait que c’était trop possible. Elle se mise à bouger sur place, limite en frappant dans les mains après avoir eu une idée.

    « Oh oui, et puis on pourrait facilement te faire passer pour un mutant parce que, avec mon pouvoir, je pourrais certifier voler le tient. Tu sais comme on arrive bien à savoir ce que ressent l’autre, bin on pourrait dire que tu es une sorte d’empathe, moi je confirmerai en disant que c’est vrai, que je l’ai vu en volant ton pouvoir, et je pourrai même donner des exemple en disant ce que tu ressens et vis versa. »

    Bon si techniquement c’était possible, la solution n’était pas à envisager dans l’immédiat. Il avait le droit à une vie libre, dehors, et il était hors de question qu’elle ne lui laisse pas cette chance. Mais si il devait être rappeler à Saint Christophe, elle n’hésiterai plus, parce qu’il était hors de question qu’elle permette qu’on enferme à nouveau Phen. Le dire, c’est que dans son hypothèse, elle ne savait même pas à quel point elle touchait un bout de la vérité. Comment aurait-elle pu le savoir. Bien sur, qu’avec lui, elle était doué d’empathie mais c’était parce que c’était Phen, un ami précieux, qu’elle comprenait. Jamais elle n’irait penser à un pouvoir là dedans. Si elle venait à changer d’humeur toutes les deux secondes, peut être qu’elle envisagerai la question, mais ce n’était pas le cas.

    Elle avait fini par demander si il était possible de regarder ses dessins, ce qu’il avait accepter jusqu’à ce qu’elle lui fasse remarquer qu’il avait oublier une page. Phen la regarda, elle le voyait rougir et fut prise d’une soudaine gène qu’elle mit sur le compte de… Bin, ca devait être normal. C’est là qu’elle tomba sur un dessins d’elle, saississant. Phen était en train de dire qu’il n’en était pas spécialement fier, parce qu’il avait louper les yeux, selon lui.

    « Pas parfait ?! Tu veux rire où quoi. J’suis même pas certaine de rendre justice à cette « esquisse » qui est superbe. »

    Le ton enjoué et impressionné d’Hella ne laissait pas de doute sur ce qu’elle venait de dire. Ce dessin était magnifique. Selon elle, bien plus magnifique que l’original – mais là était un autre débat -, Phen était vraiment, vraiment doué dans le dessin. Oh, bien sur, elle n’était pas une experte, elle n’avait pas un œil professionnel. Mais c’était, juste, magnifique à ses yeux.

    « Tu ne devrais vraiment pas cacher ce genre de chose, parce que je le trouve vraiment très réussi. »

    Elle avait fini par lui proposer un peu d’argent, au moins le temps qu’il puisse se trouver un appartement, ce qu’il assura de faire, mais elle devait venir le voir quand ça serait le cas. Dans un grand sourire, en reportant son regard sur son ami, Hella ne mit pas longtemps à hocher la tête.

    « Un peu que je viendrait te voir, on pourra commander nos pizza sans même avoir à barricader la maison. »
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Phenemore Bradshaw

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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyDim 16 Jan - 17:35

    (ils se sont donnés le mot pour te faire des misères ? >< *calin hella*)

    Hella avait eu l’air légèrement incrédule suite aux aveux de Phen’ concernant Alice, mais elle avait bien vite repris le contrôle de la situation et donc le cours de leur conversation. Elle voyait toujours le Dr. Phillips, n’avait absolument rien contre elle, la trouvait douée, mais n’était jamais très enchantée de parler d’elle à quelqu’un tout simplement parce qu’elle détestait ça.

    Je sais.

    Un sourire avait accompagné cette déclaration de la part de Phen’, parce qu’il connaissait suffisamment Hella pour avoir été longuement enfermé avec elle. Il était tout à fait compréhensible que son amie rechigne à s’épancher sur son vécu ou sur ses craintes, parce que les gens ne pouvaient pas tous être à ce point désinhibés par des médicaments pour ne plus ressentir aucune pudeur et livrer ainsi les détails les plus sordides de son existence. Phen’ ne voyait aucun inconvénient à ce que son amie ne plane pas en permanence comme lui était contraint de le faire pour ne pas sauter à la gorge de tout le monde, parce que ça lui permettait au moins de conserver un minimum d’intimité ; une sorte de jardin secret dont personne ne foulerait le sol.

    Du coup, Phenemore se sentait véritablement honoré de la connaître aussi bien et de pouvoir à ce point comprendre son amie, parce que de ce qu’elle avait pu lui raconter, les personnes auxquelles la jeune fille se confiait se comptaient très largement sur les doigts d’une main… pour ne pas dire sur un doigt, à moins qu’Hella ait d’autres proches que Phen’. Mais ça, le jeune homme n’en doutait pas vraiment parce qu’il fallait vraiment être aveugle ou complètement abruti pour ne pas avoir à quel point elle pouvait être fantastique. Un sourire complètement barge étira les lèvres de Phenemore lorsqu’il songea qu’il faisait partie des rares personnes qu’Hella autorisait à l’approcher autant sentimentalement parlant, et il se retint de justesse de lui sauter dessus pour un autre calin. Elle lui avait énormément manqué, mais ce n’était pas une raison pour l’étouffer.

    Hella rassura ensuite Phenemore au sujet de l’Institut, précisant qu’avec la grandeur du parc de l’Institut, elle avait de quoi faire pour se mettre hors de portée des autres mutants. Son attitude autant que son timbre de voix apaisèrent Phenemore, faisant naître sur son visage le même sourire que celui qui étirait les traits de son amie. Hella évoqua ensuite un certain Max, qu’elle connaissait déjà avant d’arriver à l’Institut, et de ce que Phen’ pu comprendre, c’était vraiment quelqu’un de bien qui faisait attention à elle. Le jeune homme acquiesça, un air rassuré sur le visage, avant d’esquisser un sourire amusé lorsque Hella affirma qu’elle ne facilitait pas les choses aux gens qui essayaient de s’occuper d’elle décemment.

    J’espère pouvoir rencontrer Max un jour. Pour le remercier de s’occuper de toi. C’est important que quelqu’un s’occupe de toi quand je suis hors-service…

    Le « hors-service » désignait les périodes de blackout du jeune homme à cause de son traitement, ou les périodes où il était enfermé, et donc incapable d’être là pour son amie. C’était très important pour lui de savoir qu’Hella n’était pas livrée à elle-même, et que quelqu’un d’autre avait suffisamment trouvé grâce à ses yeux au point d’être autorisé à l’approcher. Et c’était une très bonne chose.

    La conversation se poursuivit sur le cas de cet horrible Livingston, et lorsque Phen’ évoqua Mad Dog, le plus horrible des pensionnaires de St Christoph, la jeune fille hésita un instant avant de lui donner le vainqueur de la comparaison Livingston – Mad dog… Comparaison qui vit bien entendu Mad Dog sortir vainqueur, parce que les deux jeunes gens s’accordaient sur le fait que personne ne pouvait être pire qu’un type qui vous arrachait des membres pour les manger comme s’il s’agissait de bonbons ou de friandises. Hella secoua la tête avant de rire, semblant trouver cette comparaison amusante, et Phenemore se demanda si ce professeur pouvait vraiment être aussi horrible que ça. A vue de nez, oui, mais il ne pourrait en juger qu’en le rencontrant… ce qui ne le tentait absolument pas.

    Phenemore avait ensuite évoqué la possibilité de faire semblant d’être un mutant pour rester avec son amie et vivre avec elle à l’Institut, et la jeune fille acquiesça avec entrain, gigotant sur place en donnant l’impression de ne pas pouvoir rester en place deux secondes de plus. Phen’ lui adressa un sourire de dément, acquiesçant vivement lorsqu’elle poursuivit son idée en précisant que parce qu’ils parvenaient à savoir ce que l’autre ressentait, cela pourrait être un bon moyen de trouver un pouvoir à quelqu’un qui n’en avait pas. Enfin du moins, pas à sa connaissance.

    Empathe, c’est ça ? C’est comme ça qu’on appelle les gens qui ressentent les choses autour d’eux ? – Phenemore battit des mains comme le fou qu’il était. – Tu imagines, si c’était vrai ! On pourrait faire tellement de choses et être tout le temps sur la même longueur d’onde, et… - Il marqua une pause, avant de poursuivre. – On est déjà sur la même longueur d’onde en fait… Et je crois pas que j’ai envie d’être sur la même longueur d’onde que quelqu’un d’autre.

    Concernant le portrait que Phenemore avait essayé – en vain – de dissimuler, Hella lui demanda s’il était sérieux lorsqu’il estimait qu’il n’était pas parfait, et le jeune homme acquiesça timidement, les joues rougies. Hella affirma de manière détournée que le portrait qu’elle trouvait superbe était sans doute plus beau que l’original. Phenemore agita de nouveau les mains, visiblement pas d’accord :

    Non, l’original est vraiment plus beau !

    Le sourire autant que le visage du jeune homme indiquaient qu’il était complètement sincère en avançant cela.

    J’ai même pas encore pris le cachet rose. J’ai encore les idées claires, Hella… !

    Son sourire devint plus amusé, et il lui releva doucement le menton, plongeant ses yeux dans ceux de son amie pour en apprécier les nuances. Son souffle devint court, et bien vite il relâcha son menton pour accouder ses bras sur ses jambes en tailleur, appuyant son visage sur ses paumes ouvertes.

    Faudra que je t’en refasse un beaucoup mieux et en couleur. Je sais exactement quoi utiliser pour la couleur de tes yeux…

    Hella avait beau être impressionnée, Phenemore ne pouvait considérer cette esquisse comme quelque chose de parfait même si les compliments de son amie lui faisaient vraiment plaisir. La jeune fille lui déconseilla ensuite de dissimuler ce genre de dessins, et surtout lorsqu’ils étaient réussis. Phenemore s’empourpra de nouveau :

    Je… je suis content qu’il te plaise !

    Il lui tomba de nouveau dessus pour un calin, serrant son amie dans ses bras alors qu’elle promettait de venir le voir lorsqu’il aurait retrouvé un logement. L’histoire des barricades fut remise sur le tapis, et un rire échappa à Phen’ :

    Les barricades c’était sympa aussi. Mais si tu viens, on fera ce qui te plaira !
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MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyDim 6 Fév - 0:59

    (ouais sont trop méchants, laisse tomber ! *accepte le calin et retrouve le sourire*)

    Un simple « je sais », de la part de Phen, suffisait à faire sourire l’adolescente qui, en temps normal, ne supportait pas qu’on puisse savoir quelque chose sur elle. Mais c’était Phen, il n’était pas comme les autres, elle ne voyait pas comme un conglé comme s’acharnait à le dire de trop nombreuse personne. Et le simple fait qu’il « sache » était quelque chose qui lui donnait envie de sourire pour le simple raison que c’était lui et personne d’autre. Et ce sourire fut la seule réponse qu’elle lui apporta parce que rien de ce qu’elle aurait pu dire n’aurait pu être plus explicite que ce geste muet qu’elle n’accordait qu’à trop de personne.

    Un sourire qui ne fit que s’élargir un voyant les lèvres de Phen s’étirer dans un sourire un peu plus grand – un peu plus barge -, aucune idée de ce qu’il pouvait penser à ce moment bien précis mais elle s’en contre foutait royalement. Juste de le voir sourire lui suffisait amplement et, si ça ne tenait qu’à elle, elle chercherait à ce qu’il garde cette expression le plus longtemps possible, même si ça impliquait refaire la mâchoire des abrutis capables de dire que Phen était un malade. Qu’est ce que les gens pouvaient être aveugles tout de même ! A moins que ce soit elle qui ne soit pas des plus objective… D’accord il y avait sûrement un peu de ça, mais juste un peu parce que, qu’on le veuille ou non, Phen était quelqu’un de vraiment bien. Fallait juste ouvrir les yeux et passé outre ce que les médecins pouvaient dire… Ah, il fallait aussi éviter de tomber dans une phase où il sautait à la gorge des gens. D’ailleurs elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi il pouvait faire ce genre de chose. Les médecins disaient que c’était arbitraire, un vrai malade qui sautait sur les gens sans avoir besoin de leur en vouloir mais, si c’était le cas, elle avait passé assez de temps enfermé avec lui pour subir ce genre de chose, non ? Et ça n’avait jamais été le cas. Est-ce que l’éthique morale interdisait de se sentir fière d’être une personne qu’il n’avait pas envie d’étriper sans raison apparente ?

    Elle parla ensuite de Max, ce qui sembla rassurer Phen qui estimait que c’était une bonne chose qu’elle puisse avoir quelqu’un pendant qu’il n’était en état de faire quoique ce soit. Fronçant les sourcils, Hella secoua la tête d’un réprobateur – sans pour autant être sévère, vu qu’un léger sourire tentait de faire une percée sur ses lèvres -, parce qu’elle n’aimait pas spécialement l’entendre dire qu’il ne pouvait pas s’occuper d’elle. Techniquement, avec sa soif d’indépendance et son envie de n’approcher personne, Hella aurait du répondre assez vivement pour affirmer qu’elle n’avait besoin de personne pour l’aider. Mais le fait que ce soit Phen lui fit voir les choses sous un autre angle. Elle se demanda, s’inquiéta, si Phen se sentait coupable d’avoir des périodes de Blackout, comme il semblait si bien le dire. Et si c’était le cas, il était hors de question qu’il puisse culpabiliser pour ce genre de chose, parce qu’elle l’aimait tel qu’il était et n’avait jamais ses périodes de shootage intensives comme un véritable problème. Elle ne comprenait, juste, pas vraiment pourquoi il y avait besoin d’arriver à de telles extrémités.

    « Oh oui faudra que je te le présente, en plus je suis certaine qu’il sera vert de jalousie en voyant ta panoplie de petites gélules de toutes les couleurs, lança t-elle avec humour pour rependre un air plus sérieux. Et tu sais ? Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi parce que, tu vois, si y a quelqu’un pour s’occuper de moi quand tu n’es pas là. Et bien, quand je te recroiserai j’aurais plus de problème à soumettre à ton avis qui est bien plus important… »

    Elle se mise à sourire à son explication un peu bancale qui consistait à dire qu’elle préférait attendre qu’il soit « disponible » pour aller le voir et lui demander conseille, plutôt que de ne plus avoir à le faire parce que quelqu’un se charge de la protéger à longueur de temps. Ca pouvait paraître assez perturbant comme explication mais, en même temps, Hella n’avait jamais été le genre à réfléchir comme tout le monde. Donc bon…

    Laissant tomber Livingston qui perdait son duel contre Mad Dog, la discussion dévia sur l’éventualité de faire semblant que Phen soit un mutant pour pouvoir squatter à l’institut. Bien sur, Hella ne croyait pas vraiment à cette idée, mais dans l’immédiat c’était tellement tentant de pouvoir faire des théories et des plans sur cette éventualité. Alors c’était assez spontanément qu’elle avait pensé à l’empathie vu qu’elle avait toujours l’impression que Phen pouvait lire en elle, et vise versa. Ce qui, pour elle, ne résultait d’aucun pouvoir mais de leur amitié. Rester enfermé ensemble dans un hôpital psy, franchement, ça aide parfois… D’autre fois, c’est carrément l’inverse, surtout quand quelqu’un avait le malheur d’approcher Mad Dog de trop près.

    « Ouais c’est ça, un truc dans le genre… Hey, hey, en fait ça craint l’empathie t’imagine être sur la même longueur d’onde que Mad Dog. Punaise, ça serait vraiment craignoss. »

    Ouais l’empathie n’était peut être pas une bonne chose. En même temps il n’était pas question de l’être vraiment mais de faire semblant. Ce qui ne serait pas possible, de toute façon. En restant objective, il y avait les télépathes qui verrait très vite la supercherie, sans oublier leur machine super bizarre pour trouver les mutants… Et puis, Hella pensait que Phen serait mieux chez lui – quand il aurait son appartement – plutôt que dans une école comme l’institut ou tout croulait sous… Elle ne savait pas trop comment définir l’institut mais elle ne pensait pas que ce soit le meilleur endroit au monde.

    Concernant le portait qu’il avait pu faire d’elle, évidement, ils ne tombèrent pas d’accord sur le rendu. Hella le trouvait magnifique, voir beaucoup mieux réussi que le modèle original, ce qui n’était pas le cas de Phen. Qui affirmait le contraire en expliquant qu’il était parfaitement lucide vu qu’il n’était pas sous traitement à ce moment précis, ce qui ne manqua pas de faire sourire l’adolescente. En fait c’était un truc qu’elle aimait beaucoup chez lui, cette faculté de rire de ce qu’il avait, de ce qu’on lui diagnostiquait. Beaucoup seraient encore bien plus dépressifs à l’idée d’être fous, de devoir prendre des gélules régulièrement mais, lui, il trouvait le moyen d’en rire.

    Elle laissa son ami lui relever le menton, ayant l’impression de passer sous le détecteur de ses yeux expert en terme de dessin, pour que finalement sa tête vienne prendre appuie sur ses mains, pendant qu’il expliquait qu’il referait un croquis en couleur. Il avait même une idée de la couleur à utiliser. Hella se fendit d’un sourire.

    « Une sorte de gris passé super horrible ? Sérieusement, si tu veux je pourrai jouer les modèles. Mais que pour toi parce que je serais incapable de rester en place plus de deux minutes avec quelqu’un d’autre. »

    La perspective de rester assise pendant que quelqu’un l’observait pour la dessiner avait quelque chose de particulièrement désagréable pour elle. Seule exception : la personne qui se tenait devant elle et qui était en train de lui tomber dessus, juste parce qu’elle avait été sincère en disant que ce dessin était magnifique et qu’il ne devait pas être mit de côté. Elle lui rendit son étreinte dans un rire heureux de se trouver ici à avec lui, à ce moment bien précis et souhaitant vivement que ce genre de moment puisse se reproduire plus souvent maintenant qu’il n’était plus enfermé entre quatre murs. D’ailleurs c’est toujours aussi heureuse et sincère qu’elle reprit à sa dernière phrase.

    « Je viendrai, y a pas de doute là-dessus. Hors de question que je te laisse te débarrasser de moi aussi facilement, Phen. Finissant son coca, elle finit par reprendre, tout en changeant de sujet et en retrouvant un air sérieux. Ca va se passer comment pour toi maintenant ? T’as des genres de contrôles à faire ? Ils peuvent d’enfermer à leur bon vouloir à tout moment, ou pas ? Parce que, vraiment, je veux pas que tu y retourne. »
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Phenemore Bradshaw

Phenemore Bradshaw
Mutant de niveau 2

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On lâche les fous ? [PV] Vide
MessageSujet: Re: On lâche les fous ? [PV]   On lâche les fous ? [PV] EmptyVen 24 Juin - 13:14

    Phenemore avait toutes les caractéristiques du fou avec un grand F majuscule en caractères gras. Il pouvait passer d’un sujet à un autre sans aucun rapport, pouvait d’une seconde à l’autre se mettre à pleurer ou tabasser la première personne venue, et avait un arsenal impressionnant de médicaments de toutes les couleurs. Malgré cela, il était capable de retenir les choses et de s’inquiéter pour les personnes qui lui étaient chères… soit Hella, en fait. Malgré la différence d’âge qui les séparait, Phenemore s’était attaché à l’adolescente avec laquelle il avait été contraint de partager sa cellule. C’est peut-être parce qu’il était un peu fou sur les bords et qu’il n’avait qu’épisodiquement la maturité qui convenait à un jeune homme de 27 ans qu’ils s’entendaient si bien, parce que justement Phen’ ne fonctionnait pas du tout comme un « adulte » au sens strict du terme.

    Parce qu’il avait dit « savoir », Hella lui avait sourit. Le genre de sourires qu’il n’avait pas aperçu depuis un long moment et qui en devenait d’autant plus appréciable. Phen’ avait tout naturellement esquissé un sourire immense et sans doute à moitié barge. Il ne savait rien de ce qu’Hella pouvait penser de son « petit » problème de folie, mais ce qui était certain, c’était qu’elle ne le craignait pas. Et ça, c’était quelque chose qui ajoutait davantage à ce qu’il pouvait ressentir pour elle, parce que contrairement à ce que pouvaient dire ceux qui estimaient qu’il était dangereux, Phen’ ne se voyait absolument pas comme ça, ou du moins pas lorsqu’il se trouvait avec son amie. Il avait certes bastonné avec quelques infirmiers, brisé quelques nez ou doigts en distribuant généreusement les coups, mais jamais il n’avait levé la main ou tenté quoi que ce soit sur elle… C’est peut-être pour cela qu’elle ne le craignait pas, ou peut-être parce qu’elle lui faisait confiance pour ne pas lui faire de mal. Ou un peu des deux ; en fait on ne pourrait jamais réellement savoir.

    Phenemore fut ensuite rassuré de savoir qu’un dénommé Max prenait soin de son amie lorsqu’elle était à l’Institut, où il ne pouvait aller parce qu’il n’était pas mutant (même si c’était plus compliqué que ça). Hella n’apprécia pas qu’il se déclare « hors d’état » concernant le fait de veiller sur elle, mais ce n’était que la stricte vérité malgré tout parce qu’il ne pouvait pas prétendre veiller sur qui ou quoi que ce soit en étant entre quatre murs à St Christoph, ou hors de l’Institut ; donc dans tous les cas loin de lui…

    Hella ne protesta pas en invoquant son indépendance ou le fait qu’elle n’avait besoin de personne, ce qu’elle faisait pourtant assez régulièrement lorsque les gens faisaient mine de s’intéresser à elle. Régulièrement, son traitement l’amenait à se comporter de manière étrange, le faisant tantôt délirer, tantôt dormir pendant des jours entiers ou au contraire, l’empêchant de dormir jusqu’à ce qu’il pète les plombs et ne s’effondre d’épuisement. Pendant toutes ces périodes, il n’était disponible pour personne – pas même pour lui-même – et il savait qu’il arriverait des moments où contrairement à ce qu’il avait promis à Hella, il ne pourrait pas veiller sur elle à sa manière. Il s’en voulait de ne pouvoir honorer complètement sa promesse. Après, son retrait complet du monde faisait que Phen’ se foutait complètement d’être indisponible pour à peu près tout… sauf pour son ami. Il n’avait pas de logement potable, pas de travail, à peine un compte en banque ouvert… ; il n’avait que ses médicaments, un garde meuble plein d’affaires, et son amie. Et même si ses médicaments comptaient plus que pas mal de choses, Hella semblait bizarrement arriver juste au-dessus dans son classement des choses par ordre d’importance.

    Hella promit de lui présenter son ami, expliquant qu’il serait probablement jaloux de la pharmacie ambulante qu’était Phen’. Un sourire amusé étira ses lèvres :

    Il prend des cachets aussi ? Si ça le tente, on pourra ses les échanger !

    Complètement à la masse, en fait… Hella retrouva son sérieux et expliqua d’une manière assez tordue que même s’il y avait quelqu’un pour s’occuper d’elle, elle préférait tout de même obtenir son avis à lui et elle attendrait donc de le croiser de nouveau pour lui en parler. Le sourire de Phenemore s’agrandit encore un peu plus, alors qu’il stoppait son gobelet de coca à 5cm de sa bouche.

    Je suis toujours ravi quand je peux t’aider !

    La logique aurait voulu que Hella ait moins de problèmes à soumettre à son ami, mais il fallait croire qu’elle ne fonctionnait pas comme tout le monde elle non plus… Ce qui ne dérangeait absolument pas Phen’, qui ne fonctionnait que lorsqu’il était décidé à fonctionner.

    Pour ce qui était de rentrer à l’Institut en faisant semblant d’être un mutant, Phen’ y croyait dur comme fer et s’imaginait déjà partager une nouvelle chambre avec Hella, en faisant toutefois comme s’il pouvait ressentir les émotions des autres. Hella émit une idée qui fit frissonner Phen’, à savoir le fait que quelqu’un puisse un jour se trouver sur la même longueur d’onde que Mad Dog…

    Il me fait peur…

    C’était sans doute vrai pour à peu près toute personne qui l’avait un jour aperçue, mais Phen’ trouvait à ce fou quelque chose d’encore plus malsain que les autres… Bref, il en avait une trouille pas permise.
    Ce qui était dommage au final, c’était de ne pas pouvoir réellement faire semblant d’être un mutant juste parce que ceux qui dirigeaient l’Institut ne devaient pas être stupides au point d’être incapables de reconnaître un mutant quand ils en voyaient un. Peut-être qu’il existait des détecteurs, ou des trucs comme ça ? Il n’en avait aucune idée.

    Au sujet du portrait inachevé de la jeune fille, ils ne tombèrent bien évidemment pas d’accord : Hella le trouvait réussi, mais Phen’ s’entêtait à y trouver des défauts… Bref, c’était la sérénade habituelle comme à chaque fois qu’il laissait entrevoir l’un de ses travaux inachevés. Et là c’était peut-être même encore pire, parce que dans la mesure où il s’agissait de son amie, il aurait souhaité que ce portrait soit absolument PAR-FAIT… Et comme il était encore au stade de l’esquisse, c’était foutu : ce n’était pas parfait du tout !

    Phenemore plaisanta au sujet de son traitement, assurant que comme il n’avait encore rien pris, il possédait la plupart de ses facultés intellectuelles. Le sujet des médicaments était loin d’être tabou avec lui, et il n’éprouvait aucune honte à s’enfiler des gélules à heures fixes… autrement, il n’aurait jamais été remis en liberté, surtout s’il était incapable de les prendre seul et correctement lorsqu’il le fallait et malgré la présence de personnes autour de lui.

    Admirant la jolie teinte des yeux de Hella après lui avoir relevé le menton avec une douceur infinie, Phenemore promit de faire son portrait en couleur pour rendre justice à ses yeux. La jeune fille évoqua un « gris passé super horrible », déclenchement un secouement de tête chez son ami :

    Non, tu n’y es pas du tout… C’est un gris beaucoup plus joli que ça ! – Sourire adorable à l’appui, il venait de formuler un compliment dont il n’avait même pas idée. – Je te le montrerais le mélange exact quand j’aurais reconstitué mon stock de matériel…

    Relâchant le visage de son amie, Phen’ lui adressa un sourire ravi lorsqu’elle proposa de poser pour lui juste parce que c’était lui, lui rappelant qu’elle était plutôt du genre à ne pas tenir en place. Ca, il s’en était rapidement aperçu à l’époque où on les avait mis dans la même cellule… ! Hella promit ensuite de venir chez lui après un fou rire qu’ils partagèrent, un peu en souvenir d’une époque pas si lointaine au final. Elle termina sa boisson pendant que Phenemore terminait de faire disparaître les dernières frites, et il prit quelques secondes avant de répondre à sa question : ce qu’il allait devenir ? C’était une grande question. Ce qui pouvait lui arriver en cas de rechute ? Là, c’était tout de suite plus simple de le deviner…

    Ca va être assez compliqué au début, je pense… Le Dr. Philipps a dit que si je respectais bien les heures de prise des médicaments, il n’y aurait moins de crises… - Elle avait sans doute préféré éviter de lui mentir en lui promettant qu’il n’y en aurait plus du tout. C’est sûrement pour cela que Phen’ faisait confiance à cette psychiatre et pas aux autres. – Si je blesse quelqu’un, ils m’enfermeront de nouveau à St. Christoph… - Un sourire enfantin étira ses traits. – Mais maintenant que je vais pouvoir te voir, il n’y aura pas de rechute… Et je n’y retournerais pas…

    Il y croyait lui-même, ce qui était déjà un bon début même si c’était tout de même un peu naïf compte tenu de l’état dans lequel il se trouvait. Seulement, Phen’ avait envie de croire que son amie était le principal remède dont il avait besoin pour se sentir mieux… Alors autant le laisser y croire et l’y encourager.

    (Et voilà ! Pas trop brodé sur la fin du pique-nique, mais je te libère ! *s’envoie des cachets*)
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