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 CROAAAA ! [miss Drake]

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Vitali C. Brooks

Vitali C. Brooks
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MessageSujet: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMer 16 Juin - 22:37

    Plusieurs affaires s’étaient succédées ces dernières semaines, et Vitali avait à peine eu le temps de prendre un peu de repos. Le mutant avait donc pris deux jours de congés et n’avait pas eu la chance de pouvoir fermer l’œil plus de deux heures… L’insomnie l’avait repris, amenant avec elle ses vieux démons. Vitali avait de particulier le fait d’avoir des démons aussi tordus que son esprit était vif, et la comparaison était complètement objective par bien des aspects. Réveillée par ses propres démons intérieurs, une vieille envie s’était de nouveau imposée à lui à chaque fois que son organisme avait réclamé du repos mais que son esprit s’y était dérobé. Une femme. Une seule. Alice Drake.

    Le mutant travaillait au même endroit qu’elle et faisait une taupe de choix. Ainsi, de nombreux mutants aux pouvoirs intéressants avaient été balancés aux Fédéraux, qui étaient à chaque fois venus les chercher à peine 30 minutes après leur enfermement en cellule. A chaque fois, il y avait eu des doutes et des regards suspects échangés entre les différents flics du commissariat. Personne ne s’était douté de rien, mais tout le monde avait soupçonné tout le monde…

    Vitali était sensé travailler sous ses ordres à elle, mais bizarrement les choses en étaient autrement sans même qu’elle puisse envisager qu’il la trahissait à chaque minute qui s’écoulait. Elle était sensée celle qui avait le pouvoir sur ses hommes, mais Vitali était celui – le seul ! – qui avait le pouvoir de faire venir les Fédéraux sur commande sur une scène de crime, pour emporter un cadavre gênant, ou mettre la main sur des mutants aux pouvoirs intéressants. Le jeune homme jubilait chaque fois qu’il pouvait apercevoir cette moue caractéristique sur ce beau visage… Elle ne se doutait de rien, et c’était particulièrement jouissif de la faire tourner ainsi en bourrique.

    Alice… Douce Alice…

    Assis derrière son bureau dans l’immense pièce où se trouvaient les inspecteurs, Vitali observait deux agents qui emmenaient assez fermement une prostituée sans doute arrêtée pour avoir tapiné de manière trop évidente dans la rue. C’était suffisamment fréquent pour que le jeune homme n’accorde guère plus de dix secondes à ce spectacle, et il reporta donc son regard sur le dossier sur lequel il était sensé travailler… Chaque fois qu’il posait les yeux sur le rapport d’autopsie, il songeait au prochain mauvais coup qu’il pourrait faire à Alice. Il avait déjà envoyé un corbeau pour la filer, et les images que son intelligent volatile lui transmettait avaient le don d’occuper son esprit d’une manière toute particulière… Peu à peu, l’obsession se mettait en place. Vitali était par nature assez instable, mais ses études en psychologie et en profilage avaient permis de dissimuler son dérangement à tous les psys devant lesquels il avait du passer avant d’obtenir ses différents postes ou d’obtenir le droit de porter une arme.

    Les dernières images transmises il y avait de cela quelques heures lui avaient laissé entrevoir une Alice Drake très peu vêtue au saut du lit, et le mutant avait particulièrement apprécié cette vision. Peut-être même autant que chacune des scènes volées que les volatiles lui avaient permis d’entrevoir…

    L’envie d’une clope se fit finalement ressentir, et Vitali l’alluma après avoir ouvert la fenêtre derrière lui pour laisser la fumée s’échapper. Un corbeau perché sur le toit du bâtiment guettait l’arrivée d’Alice pour permettre à son maître de se débarrasser du mégot avant qu’elle ne le surprenne en train de fumer… Puéril ? Un peu, mais Vitali estimait que si plus de 75% des inspecteurs partageant le même bureau étaient des fumeurs, il ne dérangeait absolument personne en s’allumant une clope à l’intérieur.

    Après un croassement parfaitement audible, deux perceptions différentes lui parvinrent quelques minutes plus tard alors qu’il arrivait à la moitié de sa cigarette. L’une lui présentait l’arrivée d’Alice de manière statique et vue de manière statique. L’autre lui présentait Alice en mouvement, et Vitali n’eut aucun mal à comprendre que ce que ses deux volatiles lui indiquaient… Tirant une dernière bouffée sur sa cigarette, Vitali l’expédia par la fenêtre d’un mouvement ample de bras, et vida le cendrier dans la poubelle avant de le remettre bien en évidence sur son bureau. Il aurait pu tout aussi bien le planquer dans un tiroir, mais le mutant aimait bien coller à la réputation qu’on lui faisait de manière générale. Le « merdeux tatoué », comme certains l’appelaient derrière son dos…
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Alice Drake

Alice Drake
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyJeu 17 Juin - 15:06

    « Un mouchard, j’en suis certaine… »

    Alice était appuyée, deux mains sur le bureau de son paternel, lui qui lui faisait face avec perplexité. Jack Drake était confortablement installé dans son siège, son index caressant son menton en signe de réflexion. Perplexe, mais attentif, celui-ci prit le temps de peser le pour et le contre de cette déclaration

    « Es-tu sûre de ce que tu avances Alice ? » Lui demanda-t-il de sa voix rocailleuse et grave. « Non pas que je fasse confiance aux Fédéraux, mais tu es en train de remettre en question notre service. Notre équipe. »

    La brune farouche se redressa et croisa les bras contre sa poitrine. Quand Alice Drake avait une idée en tête, elle ne la lâchait pas. Depuis quelques semaines, les Fédéraux arrivaient toujours à point, sans qu’on les y ait invités. Les histoires de mutants les faisaient rappliquer en vitesse, alors que l’information ne sortait pas du commissariat. Alors Alice avait de bonnes raisons de croire que l’un des agents de ce commissariat ne jouait pas franc jeu. Et cela la faisait rager oh oui…

    « Oui je les remets en question… Tu n’es pas sans savoir que les Fédéraux savent user d’argument de poids pour se mettre des agents dans la poche. A vrai dire, c’est si facile pour eux… Compte en plus de ça l’aversion de certains de nos agents envers les mutants et tu peux obtenir un service efficace en matière d’informations divulguées. » Affirma le lieutenant avec amertume.

    Cela faisait maintenant la septième affaire que les Fédéraux tâchaient de leur reprendre sous le nez et Alice commençait à trouver cela un peu gros. Un meurtre suspect – ils emmenaient le corps sans donner suite à l’enquête dont ils prenaient soit disant ‘en charge personnellement’. Un mutant derrière les barreaux ? Ils venaient l’embarquer sans plus tarder. Non, les Fédéraux et les flics n’étaient pas vraiment en bon terme – surtout pour les agents qui ne considéraient pas les mutants comme étant les responsables indubitables de tout le malheur de ce monde.
    Il y a quelque chose de particulièrement insupportable à voir se faire enlever ses enquêtes, impuissante. Alice ne voulait pas être à la botte des Fédéraux mais son paternel semblait oublier que l’on pouvait rester juste, sans pour autant dépendre d’eux.

    Alice fit quelques pas dans la salle, attardant son regard par la fenêtre. La témérité de ses traits faisait doucement sourire Jack – elle ressemblait tant à Lizy. Il saisit un stylo entre ses doigts et se mit à le faire tournoyer entre ses doigts dextres.

    « Très bien. Tu veux voir si taupe il y a. Fais ce que tu as à faire. Je ne suis pas sûr que tu doives accorder autant d’importance à ces soupçons. » Commença-t-il avant de soupirer. « Tu t’évertues à t’élever contre eux, mais te rends-tu compte que tu n’en as pas le pouvoir ? »

    Les yeux inquiets de son père s’étaient braqués dans les siens, avec toute la compassion et l’affection qu’il lui devait.

    « Si personne n’essaie, ils finiront par nous endormir… Et je n’ose même pas imaginer jusqu’où cette traque aux mutants ira… » Lui souffla-t-elle avec gravité.


    **********************************************************************


    Inspecter sur ses propres hommes n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait lorsqu’elle avait été promue au rang de lieutenant. Il fallait dire que la situation s’aggravait de jour en jour – Alice était torturée par cette sensation d’impuissance voire de complaisance. Il était évident que les Fédéraux gagnaient du terrain en étendant leur suprématie dans la politique de ce pays – et ceux qui les encourageaient étaient très certainement les gens qui avaient peur ou ceux qui nourrissaient une haine inextinguible envers les détendeurs du gêne X. Punir les meurtriers oui, mais pourquoi punir les mutants pour ceux qu’ils sont ?

    Elle avait farfouillé dans les quelques dossiers qu’ils possédaient en archive sur leurs propres agents. Situation actuelle, casier judiciaire, expérience professionnelle, dossier psychiatrique… Alice cherchait les détails qui laisseraient à penser qu’un agent se soit mis dans l’idée de faire la taupe pour les Fédéraux. Des difficultés financières ? Une rancœur récente envers les mutants à cause de certains attentats qui auraient pu porter atteinte à une personne de sa famille ? Les raisons étaient diverses et tout devait être passé au peigne fin. Elle voulait savoir.
    Après avoir épluché bon nombre de dossiers, elle dut se résoudre à avouer que plusieurs individus pouvaient correspondre à ce profil. Et en parlant de profil, Brooks lui revint rapidement en tête.
    Lui qui était arrivé d’ici peu au commissariat et qui se révélait être un talentueux profiler. L’idée d’aller le titiller un peu là-dessus naquit rapidement dans ses intentions.

    Lorsqu’elle pénétra dans la salle principale, où les bureaux des inspecteurs se succédaient en rangée, bien alignés, son regard se porta vivement sur celui du fond – celui qui portait la plaque « Vitali C. Brooks ».
    Le lieutenant marcha d’un pas déterminé en cette direction puis en profita pour héler l’agent Hunt qui passait tout prés.

    « Bonjour agent Hunt. Est-ce que je pourrais vous voir dans mon bureau en fin de journée. Disons vers 17h ? » Lui demanda-t-elle, un sourire malicieux étirant ses lèvres.

    Lui aussi était dans sa liste de ‘suspects’ et elle comptait ne pas en oublier une seule miette. Le concerné la toisa d’un œil dubitatif avant d’acquiescer. Alice poursuivit sa route, sa démarche de femme assurée lui donnant cet air de prédateur qu’il ne fallait pas décevoir. Elle se posta devant le bureau de Vitali et l’observa d’un œil concentré. Ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle humait l’air avec désapprobation.

    « La cigarette te tuera Brooks. » Lâcha-t-elle sur un ton partagé entre autorité et exaspération.

    Toujours la même rengaine entre ces deux là, à coups de piques provocantes et cyniques. Brooks était ici avec sa nonchalance naturelle et ne semblait nullement plongé dans l’étude approfondi du dossier qu’il avait ouvert devant lui. Elle l’avait croisé durant quelques affaires mais n’avait pas pris le temps de taper un brin de causette à son sujet. Et qui sait comme Vitali C. Brooks était quelqu’un de secret. Tout le monde le remarquait, de par son attitude et la multitude de tatouages qui semblaient ramper sur son corps. D’ailleurs, l’idée de lui demander combien il en avait l’avait effleuré un instant, avant que son esprit rationnel ne reprenne le dessus.

    « Serait-il possible que tu viennes dans mon bureau ? J’ai quelques questions à te poser. » Lui demanda-t-elle en l’interrogeant du regard. Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire. « Si tu as le temps bien sûr… »

    Bien entendu qu’il avait le temps ! N’était-il pas en train de fumer sa cigarette deux secondes plus tôt. Elle scrutait le visage de son interlocuteur, guettant la moindre réaction – comme si elle s’apprêtait à lui faire subir un interrogatoire.
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Vitali C. Brooks

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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyDim 20 Juin - 20:53

    Vitali avait fait disparaître les preuves de son forfait, mais il n’avait pas réellement cru berner Alice aussi facilement. C’était peut-être même pour attirer son attention de bon matin qu’il n’avait pas pris la peine d’ouvrir une seconde fenêtre pour créer un véritable courant d’air capable de chasser l’odeur de tabac en moins de 5 minutes les jours de grand vent.

    Vitali la vit pénétrer dans la salle principale et s’adresser à Hunt, un agent avec lequel il n’avait pas apprécié de travailler à deux reprises. Le mutant espéra secrètement que ce gros c*n crèverait un pneu en rentrant chez lui ce soir, ou qu’Alice était en train de le convoquer discrètement pour lui signifier son renvoi définitif. Un sourire étira les lèvres de Vitali, qui glissa un M&M’s bleu entre ses lèvres avant de poser de nouveau ses yeux clairs sur le dossier sensé occuper précisément ses pensées à cet instant précis. Seulement il n’en était rien, et Vitali avait de nouveau posé son regard dans le vague le plus total de manière à pouvoir observer l’approche d’Alice en ayant l’air d’un type distrait qui fixait simplement le mur du fond…

    Alice s’avança vers lui et Vitali parvint à ne pas sourire de délice du fait de cette démarche particulière qu’elle avait en permanence. Prédatrice, elle semblait vouloir fondre sur lui un peu à la manière de ces femmes qui savaient exactement ce qu’elles attendaient d’un homme. Ses cheveux voletaient au rythme de ses pas, et sa poitrine s’agitait au même rythme que ses hanches se balançaient de droite à gauche… Un subtil groupement de signaux qui dans l’esprit tordu de Vitali étaient assimilés à une sorte de parade nuptiale. Une parade qu’il ne tenait qu’à lui de mettre fin en la renversant sur son bureau dès lors qu’elle stopperait ses pas devant lui…

    Le mutant leva les yeux vers elle en affichant un sourire assez ironique jusque au moment où elle déclarait que la cigarette le tuerait, et Vitali bascula sa chaise contre le mur derrière lui pour caler ses pieds sur le coin de son bureau, emportant avec lui le sachet de M&M’s pour le conserver à portée de doigts au cas où cette discussion éveillerait son appétit.

    Mieux vaut la cigarette qu’une balle perdue, Drake. Ca te laisse beaucoup plus de temps à vivre...

    Et également beaucoup plus de temps pour l’espionner. Mais ça, elle ne le saurait probablement jamais… Alice lui demanda finalement s’il pouvait la suivre jusqu’à son bureau parce qu’elle souhaitait lui poser quelques questions.

    Si c’est au sujet de l’odeur de clope dans les toilettes des hommes, je crains que tu ne perdes ton temps. Tu sais à quel point j’apprécie de braver certains interdits en étant confortablement installé à mon bureau…

    D’un mouvement de menton il désigna le panneau « espace non fumeur » accroché au mur derrière lui, comme une invitation à la transgression. Son sourire s'étira avec encore davantage d'amusement. Alice finit par lui sourire en précisant que cela n’était valable que s’il avait le temps, et le sourire de Vitali s’effaça légèrement avant qu’il ne jette un œil autour de lui. Elle avait visiblement quelque chose à lui dire qui ne devait pas être entendu de ses collègues… Allait-elle lui demander de la renverser sur son bureau ou préfèrerait-elle qu’il la menotte au radiateur ? Vitali fit claquer les pieds de sa chaise en se redressant, et leva son immense carcasse tatouée sans lâcher son sachet de bonbons.

    Allons-y. Je m’occuperais de ce dossier plus tard…

    Le regard d’Alice avait eu cet éclat particulier indiquant que même si elle essayait d’être agréable, elle était en train de faire son travail. Et si son air grave ne pouvait être juste une lubie pour lui faire perdre du temps, cela signifiait qu’il s’était passé quelque chose d’important…
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Alice Drake

Alice Drake
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyJeu 24 Juin - 11:07

    A peine s’eut-elle plantée devant Brooks que celui-ci esquissait un sourire moqueur – se doutait-il de ses intentions à son égard ? Ce dernier adopta une posture nonchalante, tout à fait à son aise pieds sur le bureau et Alice leva un sourcil critique, bras croisés contre la poitrine. Elle était consternée de voir que Brooks avait du mal à reconnaître la hiérarchie – et dire que c’était quelqu’un de docile aurait été un mensonge. Il avait toujours cette défrisante manière de provoquer et Alice ne manquait jamais de rentrer dans son jeu. Peut-être que ça l’amusait un peu, dans le fond.

    Mieux vaut la cigarette qu’une balle perdue, Drake. Ca te laisse beaucoup plus de temps à vivre...

    Alice plissa les yeux, ses lèvres s’étirant dans un sourire sardonique. Il fallait qu’elle avoue qu’il avait une sacrée répartie, encore une chose sur laquelle il se faisait concurrence. La jeune femme se mordit la lèvre pour réprimer une nouvelle réplique. Ce serait puéril de se lancer dans ce jeu là alors qu’elle avait de choses beaucoup plus importantes en tête. Dénicher le traître.

    Si c’est au sujet de l’odeur de clope dans les toilettes des hommes, je crains que tu ne perdes ton temps. Tu sais à quel point j’apprécie de braver certains interdits en étant confortablement installé à mon bureau…

    Culotté. Alice lui jeta un regard réprobateur, ses lèvres jointes dans une moue qui n’arrivait pas à maintenir son sérieux et elle lâcha un soupir en signe de dépit. Elle planta ses yeux dans les prunelles si limpides de son interlocuteur et ne les lâcha pas une seule secondes.

    « Tout ne tourne pas autour de ton futur cancer, mon cher Vitali. » Lui lâcha-t-elle, sourire aux lèvres.

    Allons-y. Je m’occuperais de ce dossier plus tard…

    Il daigna enfin se lever de son siège et Alice prit les devants pour se diriger de manière déterminée en direction de son bureau. Brooks était profiler, et elle en savait assez sur les capacités de ce genre d’individus pour apprendre à s’en méfier. Elle ouvrit la porte et invita Vitali à rentrer d’un bref signe de la main. Elle le suivit lentement des yeux avant de refermer la porte et de se rendre jusqu’à son bureau.

    « Vas y, installe toi. J’essaierai d’être rapide pour ne pas te retarder sur tes dossiers. » Lui lâcha-t-elle, non sans sourire.

    Elle glissa ses doigts dans ses cheveux, yeux perdus dans le vide. Comment allait-elle commencer son petit interrogatoire ? Elle se doutait bien que Vitali n’était pas du genre à se laisser berner. Il était malin, et calculateur – c’était bien ça qui lui faisait peur.

    « Dis-moi, où étais-tu avant de venir travailler ici ? » Lui demanda-t-elle finalement en se rabattant sur son dossier, un stylo entre les doigts. « Cela fait quoi ? Huit ans que l’on s’est pas vu ? J’aimerais en apprendre plus sur ton parcours. »

    Les prunelles sombres de la jeune femme se fixèrent sur lui, guettant le moindre de ses gestes et de ses réactions. Il ne devait pas échapper à sa vigilance.

    « Je me rappelle encore de cette pseudo concurrence en fac. » Glissa-t-elle, amusée.

    Il pouvait bien croire qu’elle voulait vraiment savoir par curiosité quelle avait été son avancée, ou il pourrait croire qu’elle lui faisait du gringue. Le fait était qu’elle devait en savoir plus sur lui – elle devait voir si quelque clochait au sujet du talentueux Vitali C. Brooks.
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Vitali C. Brooks

Vitali C. Brooks
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyJeu 24 Juin - 19:30

    Pieds calés sur le bureau tout en dégustant un bonbon glissé entre ses lèvres quelques secondes avant qu’Alice ne s’immobilise devant son bureau, Vitali défiait l’autorité de sa vieille camarade à sa manière… Il ne faisait rien de vraiment déplacé en réalité si on faisait abstraction de cette manie qu’il avait de se mettre à fumer dans les endroits les plus incongrus ou ceux où c’était tout simplement défendu. Il fallait également faire abstraction de cette manie qu’il avait de manger sur les scènes de crime ou pendant ses heures de travail… C’était ainsi, son cerveau prodigieux avait besoin d’un apport permanent de tabac et de glucides. Du moins, c’est ainsi qu’il justifiait ces manies qui en agaçaient plus d’un.

    Alice avait croisa ses bras sur sa poitrine et semblait particulièrement consternée par l’attitude de Vitali sans toutefois le formuler à voix haute. Peut-être parce qu’elle ne souhaitait pas perdre son temps à le lui demander pour qu’il fasse mine de s’exécuter et recommence à n’en faire qu’à sa tête une fois qu’elle aurait tourné le dos… Oui, Vitali pouvait être capable d’à peu près tout pour qu’on lui foute une paix royale à un instant T, quitte à ronronner docilement l’espace de 30 secondes pour ensuite bien entuber pendant 3 semaines l’auteur de la réflexion.

    Alice plissa légèrement les yeux et adressa un sourire amusant en réponse à ce que Vitali lui avait dit sur le tabac. Elle était égale à elle-même même face à un phénomène comme le mutant tatoué, et visiblement cela avait même tendance à l’amuser… Ce qui justement incitait Vitali à ne faire aucune concession, et ainsi la boucle était bouclée. Alice se mordit la lèvre et le mutant esquissa un sourire plus amusé encore en comprenant qu’elle s’était probablement abstenue de dire quoi que ce soit pour ne pas jouer son jeu. Lorsqu’elle lui demanda s’il pouvait lui accorder quelques minutes en privé, Vitali expliqua qu’il n’avait rien à voir avec l’odeur de clope qui planait en permanence dans les toilettes des hommes, et alla même jusqu’à oser dire qu’il aimait trop braver les interdits de manière confortable pour s’abaisser à ce genre de choses. Cela ne sembla pas au goût d’Alice, dont le regard réprobateur amusa intérieurement Vitali. La jeune femme laissa même échapper un soupir légèrement dépité, plantant ensuite littéralement ses yeux dans ceux du mutant. Vitali soutint son regard avec toujours autant d’insolence alors qu’Alice expliquait que tout ne tournait pas autour de son futur cancer. Elle paraissait amusée par quelque chose qui aurait probablement pu être considéré comme dérangeant par n’importe quelle personne normalement constituée…

    Vitali conclut qu’il s’occuperait de son dossier plus tard et suivit Alice jusque dans son bureau, profitant une nouvelle fois de sa démarche de prédatrice, qui vue de derrière était toute aussi équivoque pour son esprit dérangé. En fermant les persiennes pour boucher la vue et en verrouillant la porte, il y aurait suffisamment d’intimité pour qu’il puisse la renverser sur son bureau et qu’elle lui griffe le dos… Le sourire du mutant s’étira de manière assez particulière avant qu’il ne retrouve une expression faciale moins inquiétante en pénétrant dans le bureau de sa supérieure.

    Refermant la porte derrière lui, Vitali s’installa sur le siège qui faisait face au bureau d’Alice et renonça à caler ses pieds dessus parce que même si elle était habituée à sa nonchalance, il ne fallait quand même pas abuser… Le mutant s’adossa à sa chaise, fixant Alice pendant quelques instants avant de reprendre la parole :

    Ce dossier attendra. Qu’est-ce qu’il y a de si important que les autres ne puissent pas entendre ?

    Alice n’était pas le genre de patronne qui faisait des cachoteries, et le mutant ne pouvait masquer sa curiosité sur ce point sans paraître automatiquement anormal. Il n’avait aucune idée des soupçons que nourrissait la jeune femme au sujet de taupes présentes au sein de son service et envisageait simplement un problème relatif à un interrogatoire qu’il avait peut-être mené de manière trop exotique en effrayant tout simplement un tueur en série pensant servir Dieu en tuant… Lui faire croire qu’il avait été dupé avait été relativement simple en employant les clichés les plus affligeants ressassés par les religieux, et il fallait bien admettre que l’apparence de Vitali avait sans doute joué pour beaucoup dans l’intimidation de ce témoin prétendument intelligent. Il ne voyait que cela, mais même si les aveux avaient été déclenchés par un évènement d’une moralité discutable – et encore, personne ne savait que les corbeaux avaient « chanté » toute une nuit durant sous la fenêtre de sa cellule à la demande de Vitali – le coupable avait été condamné et purgeait sa peine depuis une semaine…

    Alice toucha ses cheveux sans doute pour se donner le temps de réfléchir à la manière dont elle présenterait son problème au mutant. Cela signifiait donc que le sujet qu’elle aborderait n’avait rien à voir avec son manque de délicatesse pendant un interrogatoire, parce que si ça avait été le cas elle lui serait sans doute rentré dans le lard en brandissant le règlement auquel tous devaient se plier… Que pouvait-elle donc avoir à lui dire ?

    Ses doigts s’emparèrent d’un stylo qui trainait sur son bureau et Vitali esquissa un demi-sourire en comprenant qu’il s’agissait d’une conversation qui la rendait plus ou moins nerveuse. S’occuper les doigts n’aidait pas à réfléchir, mais permettait bien de contrôler le stress. Beaucoup considéraient qu’il s’agissait de la même chose, mais Vitali était un homme qui connaissait le sens de chaque signe pour les avoir étudiés en se spécialisant en tant que profiler. Détendu, il s’accouda au bureau d’Alice, écoutant sa question en conservant un air tout à fait normal ; ses yeux plongèrent dans ceux de la jeune femme :

    Huit ans, ça fait quelques années, effectivement… Ca fait également un petit moment que je suis arrivé au sein de ton équipe, et je ne peux m’empêcher de te demander ce qui a suscité ce regain d’intérêt soudain pour mon futur cancer et moi-même, Drake. – son sourire était amusé, et son expérience pour mener les interrogatoires faisait de lui quelqu’un d’assez difficile à interroger parce que justement il connaissait les « trucs » - Mon parcours a été assez classique pour un profiler en fait. Après ma maîtrise, je suis allée étudier à Quantico auprès des meilleurs. Tu te souviens sans doute de Desmond Phelps, ce comportementaliste duquel nous avions étudié un ouvrage en 4ème année… Il était encore plus passionnant que ses bouquins, tu peux me croire sur parole… Spencer Reid également, un surdoué qui devait avoir 3 ans de moins que moi mais qui était titulaire de deux Doctorats… - Vitali esquissa un sourire amusé avant de poursuivre – Ce furent probablement les années les plus enrichissantes de ma scolarité, Drake…

    Ces informations étaient exactes, tant pour le profil de profiler génial que pour la taupe. La suite en revanche était grandement modifiée pour n’éveiller les soupçons de personne.

    J’ai suivi un stage de formation au tir à Blacksburg, où sont également formés les tireurs d’élite qui choisissent de rejoindre le S.W.A.T… et je n’ai malheureusement rien d’un tireur d’élite malgré ce stage, que cela concerne leur discipline ou leur aptitude au tir ! – sourire amusé s’étira d’avantage, parce qu’en réalité il était beaucoup plus doué au tir que ce qu’il avait laissé entrevoir en passant un test de tir avant d’être affecté à l’équipe d’Alice – Ce bled paumé dans les montagnes a fini par devenir lassant, parce qu’en dehors des vols de bétail ou de bois, il n’y avait pas véritablement de suspects sur lesquels utiliser ce que j’avais appris pendant 8 ans... J’ai postulé à droite et à gauche… et me voilà ! New York c’est plutôt sympa… beaucoup mieux que Blackstone.

    Alice le fixait avec trop d’intensité pour que cela n’ait l’air que d’une conversation entre collègues ou anciens camarades de classe. Elle finit par évoquer la concurrence qui les avait animés en fac et qui avait probablement fait d’eux ce qu’ils étaient actuellement, à la différence près que Vitali savait qu’Alice essayait de démontrer quelque chose de fumeux et qu’elle ignorait qu’il la roulait dans la farine depuis le début… Evoquer un passé commun pour inciter le suspect à se dévoiler et peut-être à se piéger tout seul… Ah, Alice !

    Nous avons assisté aux mêmes cours, Drake.

    Sa phrase avait été accompagnée d’un sourire particulièrement amusé, qui s’inscrivait dans la continuité de la conversation. Un être aussi dérangé que Vitali y aurait décelé une sorte de mise en garde à peu près équivalente à « ne joue pas à ça avec moi », mais un être normalement constitué n’aurait pu qu’apprécier cette référence à un passé commun…

    Ce n’était pas réellement de la concurrence… juste une stimulation mutuelle.

    Son sourire s’étira davantage. Lorsqu’il la regardait, il n’y avait pas que la stimulation intellectuelle à laquelle Vitali pensait… Alice lui aurait plus que probablement retourné une baffe si elle avait pu lire ses pensées à ce moment précis.
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMer 14 Juil - 20:42

    Un homme aussi rusé et intelligent que Brooks se douterait bien assez tôt qu’il y avait quelque chose derrière les interrogations du lieutenant de police. D’ailleurs, tandis qu’elle songeait à la manière dont elle allait aborder son enquête, elle dut se rendre à l’évidence que Brooks était là face à elle, et qu’il l’observait. Après avoir mené la discussion, d’une manière qu’elle considérait très peu judicieuse, Alice plongea ses yeux dans ceux du profiler. C’était perturbant de côtoyer un tel individu – qui lisait sûrement en vous comme dans un livre ouvert. Deviner vos intentions et vos désirs par votre seule gestuelle et votre comportement. Cela avait quelque chose d’inquiétant – et à vrai dire, Vitali C. Brooks était tout à fait le genre de type à être inquiétant. Seulement, Alice ne s’avouait jamais impressionnée ou admirative de quoi que ce soit, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer. Elle écouta attentivement sa réponse, menton lové dans la paume de sa main. Sans surprise, Brooks s’étonna de l’intérêt qu’il lui portait aujourd’hui et Alice ne put s’empêcher de sourire – cela avait quelque chose de sarcastique venant d’elle.

    « J’aime que mes équipiers se sentent à l’aise. Et j’aime aussi les connaître – d’où mon intérêt Brooks. » Glissa-t-elle en plissant les yeux.

    S’il s’attendait à ce qu’elle arbore un air coupable, il se fourrait le doigt dans l’œil. Alice Drake ne capitulait jamais ! Il enchaina sur son pseudo parcours et Alice l’écouta attentivement, tentant de reconnaître le moindre mensonge ou défaillance dans son discours. Mais à quoi s’attendait-elle ? C’était illusoire. Brooks était un profiler – bien entendu qu’il ne montrerait aucune faiblesse dans son discours, si toutefois, il était rattaché aux fédéraux. Alice était un peu perdue dans les méandres de ses pensées. Ses interrogations qui ne la lâchaient plus depuis que les soupçons étaient nés au sein du commissariat. Les fédéraux lui rongeaient les tripes et un désir ardent de mettre la main sur le traitre s’était fait ressentir. Tournait-elle parano ?
    La petite référence à Desmond Phelps fit sourire Alice. Elle se rappelait très bien de ses écrits comme certaines réminiscences au sujet de ses années facs qui lui revenaient parfois en tête.
    Il poursuivit sur le fait qu’il avait suivi une formation de tir réservée aux tireurs d’élite du S.W.A.T, souriant de plus belle et le lieutenant se mit à le fixer avec curiosité. Elle pourrait peut-être vérifier ses informations. Tout ce qu’il lui disait devait à tout prix lui rester en mémoire.

    Concentre-toi Alice. Qui est donc réellement Vitali Brooks ?

    Il lui expliqua ensuite que Blacksburg n’était pas folichon en matière d’affaires et que sa volonté de travailler sur du croustillant l’avait poussé à venir à New-York. Petit détail qui tendait en la véracité de l’anecdote. La vérité c’est qu’Alice ne savait pas sur quel pied danser avec ce fichu profiler qu’était Brooks. Il l’exaspérait.

    Nous avons assisté aux mêmes cours, Drake.

    Cette remarque la laissa perplexe. Elle fronça imperceptiblement les sourcils avant de rendre un sourire des plus sardoniques à son interlocuteur. Prunelles sombres plantées dans les siennes, ils se scrutaient sans vergogne. Elle pouvait mettre sa main à couper que cette remarque n’était pas obsolète. Mais là aussi – parano ou pas ? Ce n’était pas à elle de le définir. Elle croyait en son instinct et celui-ci lui criait de prendre garde à Brooks.

    Ce n’était pas réellement de la concurrence… juste une stimulation mutuelle.

    Cette dernière réplique la laissa partagée entre amusement et réflexion. Elle l’observait sourire de la sorte, comme s’il jouait au chat et à la souris, tout en allusion et sous entendus.

    « Appelle ça comme tu voudras Brooks. Il n’empêche que je serais très curieuse de savoir ce qu’il se passe dans ta tête. Même si cela m’arrache la gorge de le dire, tu es doué. » Glissa Alice en croisant les bras contre sa poitrine et en s’adossant à sa chaise de manière détendue. « J’en sais assez pour dire qu’analyser et cerner les comportements prodigue des facilités dans la vie courante… »

    Elle esquissa un sourire en coin, plissant avec les yeux avec malice. Ce n’était pas en moyen détourné qu’elle pourrait en savoir un peu plus sur Brooks – essayer de profiler un profileur était peine perdue.

    « Cernez les autres. Les influencer. Mentir. » Murmura-t-elle faussement désintéressée. « Tout cela devient tellement plus simple lorsqu’on connait précisément les dessous du comportement humain. »

    Comme si elle se remémorait ses années en fac, son regard caressa un instant le plafond avant de se planter de nouveau sur Vitali.

    « Cela me manque un peu… Mais bon, le commandement et les armes à feu sont une autre affaire. » Ajouta-t-elle en souriant.

    Elle était plus assurée et confiante. Même si Brooks paraissait des plus indifférents dans cette histoire, elle ne le lâcherait pas. Comme tous ceux qui susciteraient des soupçons dans ce commissariat.



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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyDim 18 Juil - 23:45

    Quelque chose clochait avec cette entrevue à huis-clos, et si Vitali le ressentait, il ne parvenait pas encore à mettre le doigt dessus de manière certaine. Qu’est-ce qui avait traversé la tête d’Alice Drake pour qu’elle soit venue l’interrompre en plein travail ? Bon d’accord, il n’était pas spécialement en train de travailler au sens commun du terme, mais elle l’avait tout de même dérangé dans sa paresse post-clope…

    Alice le fixait d’un regard trop perçant pour être réellement naturel, et bien sûr Vitali ne pu s’empêcher de sous-entendre qu’il n’était pas complètement dupe de la tentative de rapprochement totalement désintéressée… Elle avoua qu’elle aimait que ses équipiers soient à l’aise et qu’elle aimait également les connaître. Ses yeux se plissèrent comme pour scruter la moindre réaction qu’il aurait pour mieux la décortiquer ensuite, ou peut-être était-ce là également un aveu évident de mensonge : pourquoi guetter une réaction si l’on avait des intentions claires et honorables ? Si elle cherchait à savoir ce qu’il avait en tête à ce moment précis et qu’elle avait véritablement le moyen de le découvrir, Alice serait probablement effrayer par l’ensemble des scénarios qui défilaient dans l’esprit de Vitali ; scénarios qui lui laissaient une très belle place de vedette dans chacun d’eux, avec cette petite pointe de glauque que le mutant affectionnait tant.

    Je vois. Cet air contrit ou trop attentif est également fait pour me mettre à l’aise avec toi, Drake ? Si c’est le cas, ça doit probablement avoir l’effet inverse sur 95% des effectifs, j’imagine… Si non, je trouve ça d’autant plus amusant et je te propose de te mettre également à l’aise.

    Son esprit regorgeait de scénarios tous plus tordus les uns que les autres, mais aucun ne visait réellement à la mettre à l’aise au sens strict du terme. Vitali plissa également les yeux, adoptant par effet de miroir la même position qu’Alice et le même regard mi-curieux, mi-suspicieux en suffisamment prononcé pour qu’elle puisse constater l’image qu’elle offrait à Vitali depuis le début de cet entretien.

    Ca remet en question tout ce qu’on a appris. Je trouve cette méthode de détente de l’interlocuteur particulièrement amusante… pas toi, Drake ?

    Vitali lui expliqua ensuite ce qu’il avait fait après qu’ils se soient perdus de vue en fac. Il n’avait pas cherché à trop donner de détails parce que l’effet « j’en mets plein la vue pour endormir sa méfiance » produisait généralement tout l’inverse. Il s’était contenté d’une énumération claire avec un minimum d’anecdotes personnelles pour ne pas donner l’impression qu’il inventait au fur et à mesure ou qu’il avait tout appris par cœur ; si Alice souhaitait en savoir plus, elle pourrait poser des questions. L’allusion à l’un des auteurs étudiés en fac fit sourire Alice, et elle le fixa ensuite avec curiosité lorsqu’il évoqua le SWAT. Qu’y avait-il de si intéressant dans cette allusion surtout à présent qu’il avait précisé qu’il n’avait pas brillé durant cette formation ? Alice aimait les détails, et en faisait un usage qui lui était sans doute très personnel…

    Las de ce petit jeu, Vitali avait fini par glisser l’allusion ultime en expliquant qu’ils avaient suivi les mêmes cours, sous-entendant de ce fait qu’il voyait clair dans son jeu tout en donnant l’impression d’évoquer le bon vieux temps avec presque autant de malice que d’amusement. Alice ne trouva rien à répondre dans un premier temps et elle fronça très légèrement les sourcils avant de lui adresser un sourire indiquant qu’elle était presque certaine d’avoir saisi ce qu’il sous-entendait sans toutefois en posséder la preuve avérée… Vitali lui rendit son sourire amusé.
    Il avait ensuite évoqué la stimulation mutuelle à laquelle ils s’étaient livrés en fac, et Alice n’avait pas cherché à trouver une formulation plus adéquate et moins équivoque à la chose. Elle avoua être curieuse de savoir ce qu’il pouvait avoir en tête et admit qu’il était doué en précisant que cela lui coûtait de l’admettre. Elle croisa ses bras alors que Vitali se redressait, laissant de côté la posture « effet miroir » pour le moment pour retrouver une posture plus normale – c'est-à-dire assis à peu près convenablement et le dos calé dans son fauteuil à à peu près 130°…

    Pendant qu’on en est aux compliments qui irritent la langue et laissent la bouche sèche, je ne peux qu’admettre que tu diriges les hommes de ce commissariat d’une main de maître… A Blacksburgh, les femmes les plus intelligentes étaient cantonnées au café et à la gestion du central d’appel. Je parie que tu n’aurais pas tenu 24 heures avec ces bouseux, Drake…

    Le fond de sa pensée ne serait peut-être pas très clair sur cette réplique, mais Vitali détestait que le potentiel d’une personne soit gâché, et si Alice avait été résidente de Blacksburgh, il y aurait eu fort à parier pour que côtoyer des mufles bedonnants à longueur de journée lui donne des envies de buter la moitié de cette ville de 300 habitants – bœufs compris.
    Alice avait ensuite expliqué qu’elle savait les facilités que pouvaient procurer la capacité d’analyse du comportement humain, et un sourire en coin étira ses lèvres alors que son regard n’en devenait que plus empli de malice encore… Vitali se l’imagina dans une situation que la décence n’autorise pas à décrire, et son sourire s’étira avec un amusement qu’il ne chercha absolument pas à cacher :

    Drake, si tu imagines une seconde que j’utilise mes facultés pour séduire plus facilement, je crains que tu ne me connaisses très mal… Et donc je comprends mieux la nécessité de cet entretien. – Elle avait ensuite parlé d’influencer les gens ou de leur mentir, et Vitali avait haussé un sourcil faussement intrigué avant de reprendre – Allons, Drake. Si là tout de suite je te dis que je rêve de mettre Wilson dans mon lit… Est-ce que tu vas me croire parce que je suis un profiler, ou est-ce que justement tu vas essayer de déterminer si oui ou non j’ai des tendances gay refoulées et que je fantasme sur un collègue de travail ?

    Le rire du mutant se fit entendre très brièvement, et il se redressa sur son siège, se tenant pour une fois de manière correcte :

    Je te crois suffisamment éveillée pour ne pas t’abaisser à ce genre de petits jeux avec moi, Drake. Je pense également être suffisamment « intégré » ici pour que tu n’aies pas besoin de te sentir obligée de prendre des pincettes avec moi pour éviter que je ne considère cet entretien à demi-mot comme du harcèlement ou un bizutage destiné aux nouveaux arrivants… - Vitali se vautra de nouveau sur sa chaise, esquissant un sourire amusé – Mais bien entendu, dans la mesure où je suis un profiler, toutes les perceptions que tu as de cette conversation ou les mots que tu pourrais penser m'avoir entendu prononcer pourraient n’avoir été induits que par un habile stratagème de ma part…

    Vitali venait de souligner le côté ridicule de la scène. Ils avaient assisté aux mêmes cours et disposaient des mêmes bases de raisonnement. Alice s’était arrêtée en cours de route, laissant ainsi Vitali la surpasser dans le domaine du profilage : espérait-elle sincèrement qu’il se laisserait cuisiner de la même manière que n’importe quel suspect ? Elle n’était quand même pas si naïve… Alice expliqua ensuite après un regard appuyé au plafond que le profilage lui manquait un peu, mais qu’elle faisait aujourd’hui quelque chose qui lui convenait. Vitali sourit également, mais de manière moins insolente qu’à l’accoutumée :

    Inversement, je pense que je serais incapable d’occuper ta place… Trop de têtes de lard à gérer en même temps, et un homme imposant son autorité à un autre ça a tendance à virer en démonstrations de testostérone… Les femmes ont ce petit quelque chose qui calme les têtes de lard et coupe court au bon vieux « j’en ai une plus grosse que toi » qui revient dans à peu près toutes les conversations de vestiaire !

    C’était même lassant d’avoir à supporter ce genre de conversations de troisième zone. Vitali n’était pas spécialement mysogyne et savait donc reconnaître le petit plus que pouvait apporter une femme-chef dans une équipe majoritaire masculine ; personne n’osait jamais essayer de se taper le patron dans la police comme dans l’armée, donc ça n’avait que des avantages ^^
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMar 28 Déc - 10:16

    Plus Alice tentait d’en apprendre sur son interlocuteur, et plus elle voyait que sa tentative était pitoyablement grillée. En même temps, faites face à un profiler et essayez de lui tirer les vers du nez – ce n’est pas une tâche facile. Et pour en rajouter une couche, Vitali prit la parole pour appuyer sur ce point.

    Je vois. Cet air contrit ou trop attentif est également fait pour me mettre à l’aise avec toi, Drake ? Si c’est le cas, ça doit probablement avoir l’effet inverse sur 95% des effectifs, j’imagine… Si non, je trouve ça d’autant plus amusant et je te propose de te mettre également à l’aise.

    Il plissa à son tour les yeux, la scrutant avec attention et Alice secoua la tête d’un air exaspéré. Elle se recala contre le dossier de sa chaise, bras croisés contre sa poitrine. Très bien – elle était grillée, et alors ? ça allait être relativement dur de manipuler un profiler alors il fallait qu’elle trouve autre chose.

    « Mais je suis parfaitement détendue Brooks… » Glissa-t-elle, une moue dubitative aux lèvres.

    Ca remet en question tout ce qu’on a appris. Je trouve cette méthode de détente de l’interlocuteur particulièrement amusante… pas toi, Drake ?

    Alice s’était contentée d’hausser les sourcils en guise d’approbation. Elle avait très bien vu qu’il se foutait ouvertement d’elle – mais elle l’avait peut-être mérité pour le coup. Après l’aveu des quelques pensées qu’elle avait à son égard – et croyez-le, ce fut dur pour elle d’avouer que Vitali était quelqu’un de talentueux dans son métier – ce dernier poursuivit dans cette voie.

    Pendant qu’on en est aux compliments qui irritent la langue et laissent la bouche sèche, je ne peux qu’admettre que tu diriges les hommes de ce commissariat d’une main de maître… A Blacksburgh, les femmes les plus intelligentes étaient cantonnées au café et à la gestion du central d’appel. Je parie que tu n’aurais pas tenu 24 heures avec ces bouseux, Drake…

    Alice afficha un sourire en coin, à la fois amusée par l’allusion et flattée par le compliment. Femme intelligente ? C’était peut-être la première fois qu’on lui décernait un tel atout. A force de travailler dans un milieu masculin, elle avait appris à ne pas compter sur des compliments qui allaient au-delà de la belle carrosserie.
    Vitali avait cet éternel sourire mêlant provocation et – séduction ? Non ça ne pouvait être ça. Il restait Vitali C. Brooks, son camarade de fac un brin étrange.

    Drake, si tu imagines une seconde que j’utilise mes facultés pour séduire plus facilement, je crains que tu ne me connaisses très mal… Et donc je comprends mieux la nécessité de cet entretien. –

    Séduire ? Alice se contenta de fixer Brooks. Il n’était pas question de ça bien entendu, mais elle le laissa finir.

    Allons, Drake. Si là tout de suite je te dis que je rêve de mettre Wilson dans mon lit… Est-ce que tu vas me croire parce que je suis un profiler, ou est-ce que justement tu vas essayer de déterminer si oui ou non j’ai des tendances gay refoulées et que je fantasme sur un collègue de travail ?

    Il acheva sa réplique par un rire et Alice ne put s’empêcher d’imaginer un Vitali et Wilson en pleine méthode de drague – l’image était tellement comique qu’elle s’en mordit la lèvre inférieure pour éviter de rire. Il reprit avec un sérieux tout autre, et Alice ne put que déceler une sorte d’avertissement dans sa remarque.

    Je te crois suffisamment éveillée pour ne pas t’abaisser à ce genre de petits jeux avec moi, Drake. Je pense également être suffisamment « intégré » ici pour que tu n’aies pas besoin de te sentir obligée de prendre des pincettes avec moi pour éviter que je ne considère cet entretien à demi-mot comme du harcèlement ou un bizutage destiné aux nouveaux arrivants…Mais bien entendu, dans la mesure où je suis un profiler, toutes les perceptions que tu as de cette conversation ou les mots que tu pourrais penser m'avoir entendu prononcer pourraient n’avoir été induits que par un habile stratagème de ma part…

    Le sourire de la jeune femme se dissipa dans une expression plus sévère. Oui, ridicule. Pourquoi essayer de cuisiner un profiler tel que Vitali ? S’il était la taupe des fédéraux, il serait bien assez habile pour le dissimuler. Contrariée par cet affront, Alice tenta néanmoins de finir la discussion avant d’en arriver aux choses sérieuses.

    Inversement, je pense que je serais incapable d’occuper ta place… Trop de têtes de lard à gérer en même temps, et un homme imposant son autorité à un autre ça a tendance à virer en démonstrations de testostérone… Les femmes ont ce petit quelque chose qui calme les têtes de lard et coupe court au bon vieux « j’en ai une plus grosse que toi » qui revient dans à peu près toutes les conversations de vestiaire !

    Alice haussa un sourcil. Elle était habituée aux démonstrations de testostérone – le tout était de ne pas y prêter attention. Mais il est vrai qu’un brin de féminité pouvait aisément calmer les caractères du commissariat.
    La jeune femme se pencha en avant, s’accoudant à son bureau pour observer Vitali.

    « Derrière chaque grand homme, il y a une femme… » Cita-t-elle avec amusement. « ça résume assez bien pourquoi je suis persuadée qu’une communauté d’hommes ne cessera de régresser. »

    Alice redevint alors sérieuse et resta silencieuse durant quelques secondes.

    « Quelle erreur de ma part d’essayer de te cuisiner Brooks. » Lâcha-t-elle avec une pointe d’acidité dans la voix. « Tout porte à croire qu’on a une taupe au sein du commissariat. Quelqu’un balance des informations aux Feds. »

    Son regard se fit plus dur.

    « Et je ne vais pas te cacher que tu es le type le plus malin de ce commissariat. Tu es tout le temps dans le coin lorsqu’il s’agit de mutants. » Ajouté-je d’un air faussement navré. « Et tu es arrivé il n’y a pas si longtemps que ça… Je te soupçonne, quoi de plus normal ? »

    Alice haussa les sourcils, une certaine légèreté dans sa manière de parler.



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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyLun 10 Jan - 21:17

    La persévérance teintée de naïveté d’Alice était quelque chose qui ravissait Vitali sans que malheureusement il ne puisse jubiler trop ouvertement. Qu’elle puisse s’imaginer qu’elle le piègerait au jeu de l’interrogatoire était quelque chose de véritablement très drôle, même si cela ne remettait pas pour autant en question les facultés que la jeune femme pouvait avoir lorsqu’il s’agissait d’interroger les autres suspects. Oui mais voilà, Vitali n’était pas n’importe quel suspect…

    Lorsque le mutant adopta la même attitude que la jeune femme, une certaine exaspération s’inscrivit sur son visage alors qu’elle avouait être parfaitement détendue. Le visage de Vitali se fendit d’un sourire indiquant très clairement qu’il n’en croyait pas un traire mot, et la conversation s’orienta ensuite vers quelque chose de très honnête, et Vitali n’eût guère de mal à avouer qu’il trouvait qu’Alice s’en sortait bien pour gérer sa brigade de têtes de lard bourrées de testostérone. Le compliment sembla lui plaire à en juger par son sourire, qui s’effaça assez rapidement lorsque Vitali l’embobina clairement pour souligner le côté vraiment ridicule de cet interrogatoire qui se voulait être une conversation entre collègues. La jeune femme cita un grand homme doté d’un fabuleux sans de l’humour – parce qu’il en fallait pour imaginer qu’une femme puisse inspirer le génie d’un grand homme – et laissa entendre qu’une communauté d’hommes livrés à eux-mêmes ne pourrait que régresser.

    Tout comme une communauté de femmes serait en perpétuelle ébullition à cause d'incessants commérages…

    Son sourire tout à fait ironique laissait planer un doute énorme au sujet de sa dernière réplique, et du sérieux ou pas de ce que Vitali venait de dire. Alice demeura silencieuse et conclut qu’il était stupide de sa part d’avoir essayé de le cuisiner – ce à quoi l’insolent se permit d’acquiescer tout en affichant un air neutre. L’heure n’était plus vraiment aux plaisanteries parce qu’Alice avait vraiment l’air décidée à aborder un sujet sérieux. Elle finit par expliquer avec une certaine sévérité qu’elle soupçonnait quelqu’un de livrer des infos aux fédéraux, et Vitali fronça les sourcils un instant, laissant Alice poursuivre et clairement préciser qu’il avait le profil idéal pour être une taupe parce qu’il était le plus malin de la brigade et qu’il était nouveau. Son air navré ne convainquit pas Vitali, qui finit par reprendre la parole après quelques minutes passées à observer la jeune femme :

    Si je m’étais attendu à ça quand tu m’as demandé de te suivre… - Un soupir lui échappa. – Donc en fait… je suis ton premier suspect parce que je ne suis ni un abruti, ni un ancien de la maison ? – Vitali secoua son index, se vautrant de nouveau sur sa chaise. – Les évidences bien trop grosses sont les ennemies des bons enquêteurs, Drake. Si j’ai l’air d’être le suspect idéal, c’est que ta taupe fait bien son boulot…

    Il faudra que tu me laisses jeter un œil à tes rapports d’enquête également, parce que je n’ai pas souvenir d’avoir été « tout le temps dans le coin » lorsqu’une affaire concernait des mutants. Si cela suffit à faire de moi ta taupe, Drake, j’imagine qu’enquêter sur des meurtres de prostituées fait de moi un pervers aux mœurs déviantes, et tout à fait capable d’infliger à sa supérieure les pires sévices sexuels… - Un rire lui échappa, parce que la situation l’amusait. Alice ne pouvait même pas soupçonner à quel point Vitali était honnête sur sa dernière réplique, et il valait sans doute mieux qu’elle ne le sache jamais. – De manière plus sérieuse… Qu’est-ce qui te laisse penser qu’il y a une fuite d’informations ? Tu as surpris des appels, des conversations ? Il est vrai que ces deux dernières semaines, j’ai vu un peu trop de costumes noirs trainer dans le coin à mon goût, mais de là à conclure qu’on paie une taupe qui nous poignarde dans le dos…

    Tout amusement avait disparu de son visage comme s’il réalisait enfin la portée des paroles d’Alice.
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMar 11 Jan - 18:34

    La petite réplique sexiste de Vitali arracha un bref haussement de sourcils au lieutenant de police – certes, elle l’avait bien cherché, mais les femmes étaient loin de toutes être des commères ! Après le franc aveu de où elle voulait en venir, Brooks l’observa durant quelques secondes sans ne dire mot. Elle se contenta de le fixer – comme si elle s’apprêtait à voir la preuve de ce qu’elle avançait.

    Si je m’étais attendu à ça quand tu m’as demandé de te suivre… – Alice esquissa un demi-sourire qu’elle gardait en toute circonstance lorsque cela concernait Brooks. Donc en fait… je suis ton premier suspect parce que je ne suis ni un abruti, ni un ancien de la maison ?

    Callée confortablement contre son siège, Alice ne cilla pas, s’attendant à la défense de son interlocuteur.

    Les évidences bien trop grosses sont les ennemies des bons enquêteurs, Drake. Si j’ai l’air d’être le suspect idéal, c’est que ta taupe fait bien son boulot… – évidemment ! Une sensation curieuse s’éprit de la jeune femme. A la fois, ses soupçons pouvaient paraître stupides, mais son intuition lui criait de se méfier de Brooks.

    Il faudra que tu me laisses jeter un œil à tes rapports d’enquête également, parce que je n’ai pas souvenir d’avoir été « tout le temps dans le coin » lorsqu’une affaire concernait des mutants. Si cela suffit à faire de moi ta taupe, Drake, j’imagine qu’enquêter sur des meurtres de prostituées fait de moi un pervers aux mœurs déviantes, et tout à fait capable d’infliger à sa supérieure les pires sévices sexuels…

    Alice soupira, tandis que Brooks se permit de rire comme un forcené. Bien entendu, il en rajoutait des couches, mais tout cela la ravissait d’une certaine manière – parce que la réaction de Brooks ne faisait aucunement taire ses soupçons. Bras croisés contre sa poitrine, elle persévérait à fixer Brooks, immobile.

    De manière plus sérieuse… Qu’est-ce qui te laisse penser qu’il y a une fuite d’informations ? Tu as surpris des appels, des conversations ? Il est vrai que ces deux dernières semaines, j’ai vu un peu trop de costumes noirs trainer dans le coin à mon goût, mais de là à conclure qu’on paie une taupe qui nous poignarde dans le dos…

    Le réel intérêt de Brooks pour cette accusation la fit se pencher en sa direction, l’œil malicieux. Lui aussi avait remarqué les fédéraux qui trainaient trop souvent dans le coin depuis deux semaines – que pouvait-t-elle donc lui dire ? Il avait retrouvé un parfait sérieux et la jeune femme afficha une moue dubitative en prenant la parole.

    « Pas de panique Papillon, tu n’es pas non plus le seul suspect. J’enquête sur mes gars – n’est-ce pas ce que toute bonne supérieure doit faire lorsqu’une affaire comme ça a lieu ? Mais la détermination avec laquelle tu tends à me faire passer pour une incompétente me touche profondément Brooks. » Glissa-t-elle avec un certain amusement. « Mes soupçons sont fondés. Ma règle d’or c’est de garder ce qui entre dans ce commissariat au commissariat. Les affaires de mutants font rappliquer les fédéraux comme des mouches ces temps-ci, alors que je m’éreinte à tenir ça entre ses quatre murs. »

    Alice scrutait le visage de Brooks.

    « J’imagine que les fédéraux ont des arguments de poids pour qu’on leur vende des informations. Du fric, jouer sur la diabolisation des mutants, que sais-je… Et toi Brooks, on n’en a jamais réellement parlé – qu’est ce que tu penses des mutants ? » Lui demanda-t-elle en soutenant ma tête de manière désintéressée.

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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptySam 15 Jan - 16:32

    Si Alice était amatrice de répliques n’épargnant pas le sexe masculin, Vitali en avait autant au service du sexe opposé. Et le pire, c’était sans doute qu’il n’avait même pas à se forcer pour lui faire partager un sexisme profondément ancré en lui, mais tantôt bien refoulé, tantôt visible « pour plaisanter ». Son sourire amusé ne quitta pas ses lèvres jusqu’à ce que Vitali laisse échapper une phrase que tout innocent était capable de prononcer après avoir été accusé de cette manière. Malgré ce qu’il avait pu dire avec le ton adéquat et l’attitude assortie, Alice demeurait impassible et soupçonneuse. Vitali était certes coutumier du premier point, mais pour le second c’était déjà plus problématique…

    Vitali termina par un trait d’humour franchement osé et éclata de rire, alors qu’un soupir échappait à sa supérieure. Elle croisa ses bras lorsqu’il reprit la parole pour lui demander des précisions sur cette taupe qu’elle pensait avoir décelée dans l’équipe ; Vitali de son côté affichait un air on ne peut plus sérieux, et donc tout à fait en adéquation avec ses paroles. Alice lui demanda finalement de ne pas paniquer, le gratifiant d’un « papillon » qui amusa légèrement le mutant. Elle expliqua qu’elle enquêtait sur tout le monde parce qu’en tant que chef d’équipe c’était ce qu’elle devait faire, et avoua de manière sans doute très ironique qu’elle aimait la manière dont il la faisait passer pour une incompétente.

    De rien, Drake. Suffit de demander, et… - Un mouvement de main acheva sa phrase avant qu’il ne poursuive sur autre chose en ayant chassé le sourire malicieux qui s’affichait quelques secondes plus tôt. – Alors pour que tu ne me prêtes pas une culpabilité qui n’est pas mienne, je vais juste rectifier un point : je ne panique pas, mais en revanche je mets le doigt sur un élément qui visiblement ne te plaît pas. Si tu nous fais tous passer dans ton bureau pour nous poser deux-trois questions, que va penser ta taupe ? D’abord, elle se dira qu’elle est grillée et qu’elle n’a pas été suffisamment discrète. Ensuite, elle t’offrira son visage le plus soumis possible au cours de son entretien. Et enfin, elle cessera ses activités pendant un petit moment… juste le temps d’endormir ta méfiance. Et si au final tu ne lâches pas l’affaire – ce qui est fort probable, telle que je te connais – la taupe s’arrangera pour faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre… Jeter un os à un chien pour détourner son attention et avoir le champ libre pour fouiner. Non pas que tu aies l’air d’une chienne, Drake… - Son sourire s’étira avec amusement et Vitali se vautra de nouveau sur sa chaise, semblant ne jamais pouvoir conserver son sérieux plus de 5 minutes. – Donc pour faire simple : en interrogeant tout le monde, tu ne feras que déplacer le problème parce que cette taupe, c’est pas n’importe quelle taupe visiblement…

    Alice expliqua que ses soupçons étaient fondés et que malgré ses précautions pour que les affaires mutantes qu’elle traitait restent dans sa juridiction, les fédéraux finissaient toujours par rappliquer comme des mouches. Vitali fronça les sourcils.

    J’ai bien en tête la vision de certaines fouines déambulant dans les couloirs du central. Et me reprochant de fumer à mon bureau, mais sur ce point j’imagine que tu seras d’accord avec eux, Drake… A ton avis, qu’est-ce qu’ils cherchent ? Attraper des mutants, c’est pas vraiment quelque chose à quoi on a été habitués. Jusque là, on voyait les feds débarquer dans des cas d’assassinats sordides, de tueurs en série ou de présomption d’actes terroristes… Qu’est-ce qu’ils avaient fait pour mériter de se faire emmener, ces mutants ?

    S’il y avait une attitude que Vitali pouvait singer à merveille, c’était sans doute la candeur. Le chagrin et le remords étaient sans doute les choses les plus compliquées à feindre, mais pour l’heure il n’en avait aucunement besoin. Le regard d’Alice s’appesantit sur le mutant, et Vitali haussa un sourcil en signe d’interrogation. Elle évoqua les motivations qui pouvaient avoir pousser quelqu’un à trahir pour livrer des infos, et Vitali ne pu s’empêcher de poursuivre la liste commencée par la jeune femme :

    Ne sous-estime pas le poids du chantage, Drake… Je n’ai vu personne dans ce commissariat qui ait le profil d’une balance, parce que d’une part cette personne aurait été repérée depuis longtemps si elle portait la culpabilité inscrite sur son visage, et parce que d’autre part cette personne n’aurait pas été utile aux feds si elle n’avait pas été capable d’un minimum de discrétion. Ajoutes l’effacement d’une définitif d’une erreur commise : alcoolisme, polygamie, violences conjugales, addiction au jeu… ; ou tout ce que tu voudras d’autre et qui pourra entacher sa carrière si cela venait à être découvert ou inscrit dans un casier. Perdre son job ou vendre deux-trois mutants… le choix a été vite fait, visiblement.

    Alice finit par aborder le sujet qui était au cœur de cette histoire, à savoir les mutants. A présent, au lieu de se focaliser sur la taupe, elle souhaitait savoir ce que Vitali pensait d’eux. Pff, n’importe quoi franchement…

    C’est vrai qu’à l’époque, on avait bien plus de choses à faire pour se stimuler mutuellement que pour parler génétique. Aujourd’hui, ce n’est guère mieux… - Un sourire étira brièvement ses lèvres. – Les mutants son plus évolués que nous dans un domaine précis. Manipulation du feu, des pensées ou de la pluie… ils sont capables d’agir sur des domaines que nous, pauvres humains que nous sommes, ne pouvons appréhender de manière complète. Plusieurs fois, je me suis demandé quel genre de mutant j’aurais pu être… J’imagine qu’il n’y a pas que les profilers pas encore atteints du cancer qui se livrent à ce genre de supputations. Si ? – Son sourire s’étira de nouveau. – Mutant ou pas, un coupable doit finir en prison. Je n’ai pas davantage de compassion selon qu’il s’agisse d’un humain ou d’un mutant parce qu’un profiler qui devient compatissant dans son travail, c’est un chômeur en puissance… - Son regard vrilla celui d’Alice. – Et toi Drake, qu’est-ce que tu penses des mutants ? Parce que c’est pas le tout de me poser des questions, mais… Qu’est-ce qui me dit que ce n’est pas toi qui balance des mutants aux feds ? Après tout, tu as toutes les autorisations pour fouiner dans les dossiers de tes subordonnés, tu as le grade qui va avec… et puis tu es au-dessus de tout soupçon.

    C’était osé, mais Vitali ne pouvait pas paraître complètement innocent s’il n’examinait pas toutes les possibilités…
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptySam 15 Jan - 21:53

    A l'heure actuelle, Alice savait pertinemment ce qui l'horripilait chez Brooks – ça avait toujours été ainsi et ça le sera toujours. Il avait réponse à tout – il était incroyablement doué en matière de répartie et son esprit aiguisé était juste exaspérant. La concurrence était une chose qu'ils avaient tout deux entretenue sans même le savoir – et les voilà encore en train de se donner bataille. La jeune femme écouta patiemment les remarques tout à fait pertinentes du profiler.

    Alors pour que tu ne me prêtes pas une culpabilité qui n’est pas mienne, je vais juste rectifier un point : je ne panique pas, mais en revanche je mets le doigt sur un élément qui visiblement ne te plaît pas. Si tu nous fais tous passer dans ton bureau pour nous poser deux-trois questions, que va penser ta taupe ? D’abord, elle se dira qu’elle est grillée et qu’elle n’a pas été suffisamment discrète. Ensuite, elle t’offrira son visage le plus soumis possible au cours de son entretien. Et enfin, elle cessera ses activités pendant un petit moment… juste le temps d’endormir ta méfiance. Et si au final tu ne lâches pas l’affaire – ce qui est fort probable, telle que je te connais – la taupe s’arrangera pour faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre… Jeter un os à un chien pour détourner son attention et avoir le champ libre pour fouiner. Non pas que tu aies l’air d’une chienne, Drake… – son baratin arracha un soupir à Alice qui prit un air exaspéré.

    Donc pour faire simple : en interrogeant tout le monde, tu ne feras que déplacer le problème parce que cette taupe, c’est pas n’importe quelle taupe visiblement…

    La jeune femme haussa un sourcil provocateur.

     « Mais qui te dit que j'interroge tout le monde Brooks ? J'ai seulement dit que tu n'étais pas le seul ce qui ne veut pas forcément dire que tout le commissariat est au courant de mes intentions... »

    Lorsqu'Alice évoqua les raisons qui pourraient pousser un agent de police à divulguer des informations aux fédéraux, Vitali l'interrogea sur les raisons pour laquelle les fédéraux voudraient mettre la main sur ces mutants. La jeune femme plissa les yeux, mimant de réfléchir avant de répondre.

     «  Les Feds ne sont qu'une bande de tordus dans le fond. Des expériences, que sais-je ? » Glissa-t-elle avec amertume.

    Ne sous-estime pas le poids du chantage, Drake… Je n’ai vu personne dans ce commissariat qui ait le profil d’une balance, parce que d’une part cette personne aurait été repérée depuis longtemps si elle portait la culpabilité inscrite sur son visage, et parce que d’autre part cette personne n’aurait pas été utile aux feds si elle n’avait pas été capable d’un minimum de discrétion. Ajoutes l’effacement d’une définitif d’une erreur commise : alcoolisme, polygamie, violences conjugales, addiction au jeu… ; ou tout ce que tu voudras d’autre et qui pourra entacher sa carrière si cela venait à être découvert ou inscrit dans un casier. Perdre son job ou vendre deux-trois mutants… le choix a été vite fait, visiblement.

    Pour une fois, Alice pouvait profiter de remarques tout à fait plausibles qui ne visaient pas à la décontenancer, et c'est même avec surprise qu'elle les accueillit. Si il y avait une taupe au sein du commissariat – ce dont Alice était maintenant certaine – cette dernière était très douée pour se dissimuler dans son équipe. Silencieusement, la jeune femme détailla le visage de son interlocuteur. Elle aurait tellement voulu avoir les réponses à ses questions – mettre le doigt sur l'erreur dans ce problème. Demander un peu d'aide au profiler n'était pas très judicieux – d'une parce qu'elle le soupçonnait, et de deux, parce qu'elle avait bien trop de fierté. Non, elle trouverait la taupe – seule. Lorsque cette dernière questionna Vitali au sujet de son avis envers les mutants, le profiler s'élança dans un long discours teinté de remarques sarcastiques. Du tout Brooks. Alice hocha brièvement la tête, constatant qu'il prétendait avoir à peu près le même avis qu'elle sur la question. Sa phrase au sujet des profilers compatissants lui arracha un sourire moqueur – ressentait-il au moins quelques émotions ? Il lui avait toujours semblé que non depuis la fac. C'était peut-être bien pour ça qu'il était doué dans son boulot. Le regard clair de Brooks harponna les iris du lieutenant qui reporta entièrement son attention sur lui, chassant ses pensées turbulentes.

    Et toi Drake, qu’est-ce que tu penses des mutants ? Parce que c’est pas le tout de me poser des questions, mais… Qu’est-ce qui me dit que ce n’est pas toi qui balance des mutants aux feds ? Après tout, tu as toutes les autorisations pour fouiner dans les dossiers de tes subordonnés, tu as le grade qui va avec… et puis tu es au-dessus de tout soupçon.

    Alice se balança sur sa chaise le temps d'éclater de rire avant de se pencher à nouveau vers Brooks, un air mesquin sur le visage. Elle voyait très bien où il voulait en venir – il était plutôt doué pour ça, l'énerver. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure, secouant légèrement la tête d'un air résolu.

      « Voyons Brooks... Les affaires roulaient pour les Fédéraux avant que je ne vienne y foutre la merde. Ce soupçon vient de moi alors pourquoi me mettrai-je des bâtons dans les roues ? Par pur ennui ? » – le ton de la brune était à la fois moqueur et glacial. « Mais tu me fais trop d'honneur. Penser que je suis assez manipulatrice pour bosser pour des types que je déteste alors que je suis fermement opposée à la violence gratuite contre les mutants – ça c'est brillant. »

    Les lèvres de la jeune femme s'étirèrent dans une moue sarcastique.

     « Crois-moi Brooks – j'aime bien trop le pouvoir pour laisser quelqu'un marcher sur mes plates bandes – et les fédéraux ne font que ça, alors, ce serait vraiment un désir masochiste de ma part de les laisser faire. » Murmura-t-elle.

    C'était ridicule et culotté. Même si elle ne le montrait guère de toute évidence, Alice avait été largement agacée par la remarque de Vitali. Provocation... Le jeu n'allait pas terminer sur si bon chemin.
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMer 19 Jan - 22:31

    Vitali avait une réputation à défendre en termes d’exaspération, et force était de constater qu’il s’en sortait plutôt bien pour le moment, comme en témoignait l’expression qu’affichait Alice, sa « supérieure hiérarchique ». Un sourcil se haussa sur son visage clairement exaspéré, et Alice lui demanda ce qui lui laissait penser qu’elle interrogeait tout le monde, précisant que s’il n’était pas le seul cela ne voulait pas dire que tout le monde était au courant de ce qu’elle faisait. Vitali renversa un instant sa tête en arrière, se remémorant les paroles de la jeune femme. Il ne la fixa de nouveau que lorsqu’il se rappela précisément la phrase qui contredisait ce qu’Alice venait tout juste de dire :

    Si tu n’interroges pas tout le monde, alors comment espères-tu trouver ta taupe ? En comptant sur la chance ?

    A la question de Vitali concernant ce que les Fédéraux pouvaient bien faire des mutants, Alice lâcha qu’ils étaient de toute manière tordus, et évoqua la possibilité d’expériences menées sur eux. Le visage de Vitali se figea et il patienta quelques secondes avant de reprendre la parole, visiblement mal à l’aise avec cette perspective.

    Tu penses vraiment qu’ils font… ce genre de choses ?

    Absolument rien dans son attitude ou ses intonations de voix ne pouvait permettre de douter du fait que de probables expériences faites sur des citoyens le choquait profondément ; la réalité était toute autre, mais Alice n’avait pas besoin de le savoir… Vitali avait ensuite pris le parti de faire ce pour quoi il était payé, à savoir dresser un rapide inventaire de ce qui pouvait pousser un type intègre à trahir pour vendre des renseignements. En prenant le parti de ne pas s’insurger contre un coupable inconnu, Vitali avait adopté l’attitude du type qui cherchait à comprendre plutôt que celui qui cherchait un coupable. Chercher un coupable d’emblée, c’était le moyen le plus évident pour afficher sa culpabilité.

    Alice éclata de rire après que Vitali ait formulé son accusation déguisée sur un ton on ne pouvait plus sérieux, et elle commença à se justifier. Bien entendu, le sourire de Vitali s’élargit instantanément.

    Tu viens de te tirer dans le pied, Drake… Chercher à te justifier, c’est presque admettre que tu caches quelque chose…

    Le mutant secoua la tête pendant quelques instants, ne la lâchant pas du regard. La dernière tirade de la jeune femme entraina un étrécissement des yeux de Vitali et il se pencha vers Alice jusqu’à pouvoir s’accouder à son bureau en une étrange contorsion malgré ses jambes encore allongées devant lui.

    Justement Drake… Aimer le pouvoir fait de toi la candidate idéale dans le rôle de la taupe. Que tu aimes que tout soit en ordre dans ta paroisse, c’est normal. Obsessionnel, mais normal. Et si pour t’inciter à collaborer ils t’avaient proposé encore plus de pouvoir ? Commissaire dans un district où une place se libère… C’est une offre difficile à refuser quand on aime à ce point le pouvoir, n’est-ce pas… ? – Vitali marqua une légère pause avant de poursuivre. – Détrompe-toi sur le côté « manipulation ». Accepter ce marché, ce n’est pas manipuler les gens, mais te faire manipuler. Pour les subordonnés, au final ce ne sont que des personnes qui quoi qu’il arrive resteront des pions facile à manipuler… Mais même en étant toi-même manipulée, tu conserves quand même le pouvoir. De manière factice pour un observateur extérieur, mais tout de même suffisamment pour être bouffie d’importance…

    Le mutante conserva son regard rivé dans celui d’Alice pendant quelques longues secondes. Son visage ne s’anima de nouveau d’un sourire qu’avant qu’il ne reprenne la parole :

    De manière plus sérieuse et en évitant de hurler au complot… Si les feds ont réussi à s’acheter la loyauté de l’un des types qui bosse ici depuis 30 ans, ils ont largement de quoi te faire plier, Drake. D’où un certain cynisme de ma part, et une certaine méfiance également puisqu’après tout, rien ne me prouve que tu n’essaies pas de me cuisiner pour mieux me mettre hors-circuit s’il s’avère que je suis beaucoup trop hostile à l’action des Fédéraux… - Un mouvement de main balaya ses pensées. – Mais je comprends ta démarche, à défaut de la trouver réellement pertinente…

    Au-delà de toute moquerie, Vitali était quand même bon dans ce qu’il faisait. Et de ce fait, il n’était pas né de la dernière pluie au niveau des interactions entre les hommes et les manipulations qui allaient de pair...
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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMar 25 Jan - 19:25

    Si tu n’interroges pas tout le monde, alors comment espères-tu trouver ta taupe ? En comptant sur la chance ? – lui rétorqua-t-il immédiatement, preuve qu’il daignait accorder toute son attention à cette affaire.

    Alice plissa les yeux, un sourire en coin aux lèvres. Elle s’y attendait à celle-là. Il y avait un certain facteur de chance en effet – néanmoins, Vitali n’avait pas l’air d’imaginer à quel point la crainte pouvait être convaincante. Dites à votre suspect que vous cherchez la taupe – mettez lui un peu la pression – et à coup sûr vous verrez pointer un coupable dans les quelques jours qui suivent. Ou des indices curieusement évidents. Elle ne répondit pas au profiler, se contentant de laisser son sourire planer sur ses lèvres.
    Brooks reprit la parole, lançant une interrogation au sujet des dites expériences sur mutants auxquelles se prêteraient les Fédéraux. Alice n’en avait plus aucun doute et c’est avec une grimace agacée qu’elle se contenta de répondre.

    « Bien entendu qu’ils font ce genre de choses Brooks. Imagine, des petits soldats formatés avec des pouvoirs hors du commun. C’est une aubaine pour eux. » Glissa-t-elle avec amertume.

    Lorsque Brooks émit l’idée que c’était peut-être elle la taupe et qu’Alice se justifia, avec une semi-hilarité exaspérée, évidemment Brooks en profita pour en rajouter une couche.

    Tu viens de te tirer dans le pied, Drake… Chercher à te justifier, c’est presque admettre que tu caches quelque chose…

    L’air renfrogné, elle le fusilla du regard. Elle était toujours obligée de se justifier, même si elle savait pertinemment que ce n’était que dans le but de la rendre chèvre. Elle était comme ça – fière et têtue et Brooks était comme ça – taquin et exaspérant. Il se pencha dans sa direction et Alice se raidit légèrement, dans l’appréhension de ce qu’il pourrait lui sortir comme théorie. Elle le voyait venir – Brooks pouvait bien être capable de vous faire douter de votre propre innocence.

    Justement Drake… Aimer le pouvoir fait de toi la candidate idéale dans le rôle de la taupe. Que tu aimes que tout soit en ordre dans ta paroisse, c’est normal. Obsessionnel, mais normal. Et si pour t’inciter à collaborer ils t’avaient proposé encore plus de pouvoir ? Commissaire dans un district où une place se libère… C’est une offre difficile à refuser quand on aime à ce point le pouvoir, n’est-ce pas… ? – elle haussa les sourcils, ne disant mot. Cela pourrait tenir la route – mais tous les gens qui la connaissaient assez bien savaient qu’elle n’était pas du genre à balancer des mutants pour un poste.

    Détrompe-toi sur le côté « manipulation ». Accepter ce marché, ce n’est pas manipuler les gens, mais te faire manipuler. Pour les subordonnés, au final ce ne sont que des personnes qui quoi qu’il arrive resteront des pions facile à manipuler… Mais même en étant toi-même manipulée, tu conserves quand même le pouvoir. De manière factice pour un observateur extérieur, mais tout de même suffisamment pour être bouffie d’importance… – sidérée, elle secoua la tête avant de la balancer en arrière.

    « N’exagérons rien, tu me vois cirer les pompes de quelqu’un ? » Ne put-elle s’empêcher de rétorquer, outrée qu’il puisse en venir à cette conclusion.

    Elle lui rendit son sourire tout aussi provocateur.

    De manière plus sérieuse et en évitant de hurler au complot… Si les feds ont réussi à s’acheter la loyauté de l’un des types qui bosse ici depuis 30 ans, ils ont largement de quoi te faire plier, Drake. D’où un certain cynisme de ma part, et une certaine méfiance également puisqu’après tout, rien ne me prouve que tu n’essaies pas de me cuisiner pour mieux me mettre hors-circuit s’il s’avère que je suis beaucoup trop hostile à l’action des Fédéraux…Mais je comprends ta démarche, à défaut de la trouver réellement pertinente…

    Edward Livingston sors donc de ce corps ! Pensa-t-elle avant de plonger ses yeux dans ceux de Vitali, mimant une profonde réflexion.

    « Il m’est guère possible de te cuisiner Brooks…Et je crois que c’est bien ça qui m’agace profondément chez toi. Mais peut-être que je m’y prends mal. »

    Elle se pencha légèrement en sa direction, prenant une pose digne des magasines avec amusement. Il fallait bien ça où elle pouvait se jeter sur Vitali pour le bâillonner.

    « Je te remercie grandement de comprendre ma démarche – comme si j’avais besoin de ton approbation. » Ajouta-t-elle avec un large sourire moqueur. « Tu peux retourner travailler, je ne vais pas te retenir plus longtemps. »

    Elle soupira, se redressant de son siège, bras croisés contre la poitrine. Ce n’était pas la bonne méthode – ou du moins, Brooks serait blanc comme neige malgré son insupportable caractère d’arrogant ? Elle restait sur la réserve, bien que le comportement de Brooks ne lui permettait pas de le suspecter à l’heure actuelle.

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MessageSujet: Re: CROAAAA ! [miss Drake]   CROAAAA ! [miss Drake] EmptyMer 2 Mar - 14:30

    Vitali avait cette manie exaspérante de réussir à tenir un discours parfaitement sensé tout en jouant avec les nerfs de la personne qui lui faisait face. Avec lui, pas besoin d’insultes ou d’intimidation ; les phrases bien construites étaient ses armes les plus fidèles. D’ailleurs, avait-il déjà insulté une personne avec quelques jurons ? La question méritait que l’on s’y intéresse, parce que Vitali n’était pas certain que l’emploi d’un banal « connard » ou « sale con » valait une bonne pique acérée et recouverte d’ironie… Vitali s’était donc gentiment moqué des méthodes d’Alice et n’avait obtenu en réponse qu’un plissement des yeux et un sourire en coin. Ce qui était positif avec elle, c’était que lorsqu’elle se faisait prendre en flagrant délit de facilité – ou de naïveté – elle n’était pas suffisamment stupide pour penser qu’elle pouvait le nier. Il était également agréable qu’elle ne se vexe pas comme le faisaient certains collègues avec lesquels Vitali collaborait parfois pour les affaires difficiles.

    Concernant les expériences qu’Alice avait évoquées, Vitali s’était montré à la fois choqué et vraiment inquiet de ce qui pouvait être fait à ces mutants qui se faisaient emmener par les Fédéraux qui piétinaient ses plate-bandes. Elle poursuivit avec une mine agacée et un ton indiquant qu’il s’agissait là d’une évidence, ce qui provoqua un froncement de sourcils chez Vitali.

    Des soldats formatés… Tout dépend si les mutants qui ont été emmenés étaient capables de parfaitement maîtriser leurs pouvoirs, parce qu’il serait sans doute aussi difficile de tirer quelque chose d’un jeune mutant que d’un tireur débutant face à une cible mouvante. Tu me passeras l’expression. – Vitali passa une main sur son visage las. Le genre d’expression que l’on ne lisait jamais sur ses traits ordinairement toujours empreints de malice ou d’insolence (ou les deux). – J’aime autant éviter d’imaginer que ceux qui sont payés et entretenus avec mes impôts s’amusent à créer des super-soldats avec de pauvres types ramassés au hasard…

    C’était la vérité dans le fond. Les mutants étaient choisis au hasard de manière à ne pas attirer l’attention. Ainsi, il n’y avait pas que des mutants d’un certain âge qui étaient embarqués par les Fédéraux, mais également de très jeunes mutants qui ne pouvaient – autant le dire clairement – servir à rien.

    Vitali avait ensuite coincé Alice avec un truc tout simple : si elle se justifiait pour une chose qu’elle n’avait pas commise, c’était parce qu’elle cachait quelque chose. Elle ne trouva rien de mieux à faire que de le fusiller du regard, sans doute parfaitement consciente du fait que Vitali avait mis le doigt sur quelque chose. Sans doute se sentait-elle responsable de cela, des embarquements de mutants sous son nez pour la simple et bonne raison qu’elle n’était pas fichue de démasquer une taupe. La situation avait quelque chose d’incroyablement risible au final, parce que la taupe retournait la situation de manière suffisamment inattendue pour à la fois inviter Alice à considérer une chose à laquelle elle se serait bien gardée de penser, et faire glisser la conversation vers un autre sujet, à savoir le rôle qu’elle pouvait jouer dans cette histoire de « taupe à démasquer ». Elle secoua la tête, visiblement peu convaincue, et lui demanda de ne rien exagérer avant de lui demander s’il pouvait l’imaginer en train de cirer les pompes de quelqu’un.

    La question mérite réflexion, Drake… - Son sérieux était sans doute le plus inquiétant dans l’histoire, surtout quand on connaissait l’amour du jeu de Vitali. – A la lumière de ce que je t’ai dit et en poussant un peu plus loin le raisonnement, tu pourrais tout à fait cirer les pompes de quelqu’un si c’était susceptible de t’accorder plus de latitude pour coincer des criminels et aider les ados égarés à se réinsérer. Dans cette hypothèse-là, tu ne serais ni une pourrie, ni une flic intéressée, mais seulement un flic désireux de rétablir un certain sens de la justice dans un district où c’est tout sauf le cas… - Vitali marqua une pause, semblant jauger Alice du regard. – De manière tout à fait objective et avec un brin de naïveté, je ne t’imagine absolument pas cirer les pompes de qui que ce soit…

    Elle pouvait le prendre comme une provocation, ou comme une invitation à considérer les choses sous un angle moins susceptible : n’était-elle pas capable de prendre sur elle et de faire bonne figure pour assurer la sécurité des citoyens ? Quel bon flic en était incapable ?

    Un sourire provocateur lui fit bien vite adressé, et le même prit bonne place sur les traits de Vitali. Il essayait de la faire réfléchir autant que de l’égarer, et c’était sans doute pour cela qu’il aimait autant son boulot et tout ce que le profilage lui permettait de faire en ayant l’air de rien. Alice sembla réfléchir – ça y ressemblait – et finit par conclure qu’elle ne pouvait pas le cuisiner, que ça l’agaçait et que c’était peut-être parce qu’elle s’y prenait mal. Donc pour conclure ça d’un raisonnement tout à fait sérieux initié par son interlocuteur, il était tout à fait clair qu’elle avait simplement feint de réfléchir aux paroles de Vitali sans réellement en saisir toute la portée… La jeune femme se pencha finalement vers le mutant et le remercia de comprendre sa démarche, ce à quoi Vitali répondit par un haussement d’épaule dénué de toute modestie. Alice conclut avec une pointe de moquerie en précisant de manière détournée qu’elle n’avait pas besoin de son approbation, et ce fut au tour de Vitali de se faire moqueur :

    Attention Drake, comprendre ta démarque ne signifie pas l’approuver… - Elle le libéra ensuite de cet entretien, précisant qu’il pouvait retourner travailler. – J’ai un dossier sur le feu, effectivement. Et l’envie d’une dose de nicotine… Tu devrais faire une pause, Drake. Ou paraître un peu plus exaspérée…

    Un sourire amusé avait étiré ses lèvres. Vitali était un élément qualifié de perturbateur par pas mal d’anciens flics qui aimaient que les choses soient carrées et nettes. Bref, pour que personne ne jase sur les raisons de cet entretien, il valait mieux qu’Alice ait l’air relativement blasée par le cas de Vitali… Le mutant la salua d’un mouvement de tête et quitta la pièce, regagnant son bureau de cette démarche nonchalante qui lui était propre. A peine assis sur sa chaise, il avait déjà posé ses pieds sur le coin de son bureau et attrapé son paquet de M&M’s… Le travail pouvait reprendre.
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