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 Dura lex, sed lex

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Jules Visconti

Jules Visconti
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MessageSujet: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptyVen 30 Avr - 21:15

Dura lex, sed lex

Ou

Bon avocat, mauvais procès

    Non loin du palais de Justice, un bel immeuble abritait l'un des cabinets d'avocats les plus réputés et les plus occupés de la Grande Pomme. Jules était confortablement installé dans son fauteuil, face à un bureau étonnamment vide. Son bureau, du reste, ne ressemblait en rien au bureau d'un avocat débordé de travail. Bien au contraire, il était spacieux et savamment décoré. Au murs étaient suspendus divers originaux de peintres mondialement connus ou anonymes : il y avait là « Seule au monde », de Bouguereau, ou encore un portrait de celui qui aurait pu être l'arrière-grand père de Jules, quoique l'homme du portrait ressemblât à s'y méprendre au jeune avocat d'aujourd'hui. Ailleurs, les murs étaient couverts par les lourdes étagères des bibliothèques emplis de livres d'un autre temps. Compétant la décoration, une armure étincelante veillait sur une cheminée dont le marbre blanc était des plus ouvragé. Deux fauteuils faisaient face au bureau de Jules, lequel trônait sur un large tapis persan.

    Depuis quelques heures, le calme régnait dans les bureaux du prestigieux cabinet d'avocats de New York, où Jules œuvrait de temps en temps. Il s'ennuyait, car aucun des dossiers qu'il feuilletait avec une nonchalance appuyée ne l'intéressait. Une vieille femme souhaitait divorcer de son époux et conserver la totalité de sa fortune. Un jeune homme souhaitait épouser la fille de son voisin, mais craignait la colère de celui-ci. Une femme et sa voisine se disputait le bornage de leur jardin. Jules croyait lire le journal, à la rubrique des chiens, des chats, et des hamsters écrasés.


    «Clarice !»

    Une femme d'âge mur entra dans le bureau. Vêtu d'un affreux tailleur gris, ses cheveux roux lui donnait l'air d'une harpie pustuleuse.

    «Oui, monsieur Visconti ?
    - Rapportez ces dossiers à Donovan, voulez-vous. Qu'il s'en occupe.»


    L'horrible femme emporta les dossiers et disparut hors du bureau dont elle referma la porte derrière elle. Le silence revint. Jules ne le supportait plus. Il s'ennuyait terriblement. N'y avait-il rien de plus intéressants ? N'y avait-il plus exaltant à traiter que ces misérables affaires domestiques ? Il ne demandait pas la Lune, sacrebleu ! Tout ce qu'il espérait, c'était qu'on lui proposât une affaire décemment complexe et suffisamment attrayante pour susciter en lui l'envie et la curiosité nécessaire à l'exercice de la profession d'avocat. Était-ce trop demandé ?

    L'abjecte sonnerie du téléphone le fit sursauter. D'un geste violent, il décrocha.


    «Monsieur Visconti ?
    - Qu'y a-t-il, Clarice ? Répondit-il, très agacé .
    - Voulez-vous un café ?
    - Clarice, pour l'amour du ciel, ne jouez pas les petites souffreteuses mal-aimées. Je veux bien une tasse de votre meilleur thé. Pas de sucre. Et veillez à ne pas le renverser, cette fois !»


    Il raccrocha tout aussi violemment qu'il avait décroché. Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte.

    «Entrez !»

    D'un pas lent et craintif, Clarice entra, les bras chargés d'un léger plateau d'argent sur lequel sommeillait une tasse de thé fumant. Elle déposa le plateau sur un guéridon et attendit, en vain, des remerciements. Tout en se dirigeant vers la sortie et ses affaires, elle posa un œil contemplatif sur l'un des portraits qui décoraient la salle.

    « C'est fou, monsieur Visconti, comme votre aïeul vous ressemble !
    - Clarice, quand j'aurais besoin de vos flatteries, je vous sonnerai. Retournez travailler.»


    Qu'elle était sotte ! Mais qu'elle était sotte ! Elle en devenait insupportable. Jules accueillit avec un soulagement non feint son départ. Lentement, il quitta son fauteuil et alla prendre sa tasse de thé, comme il aimait le faire à l'ordinaire, en marchant tranquillement dans la pièce. Ces petites habitudes ponctuaient ses journées, pour tromper l'ennui et le temps long. La porte s'ouvrit soudain, manquant de le surprendre.

    «Mais enfin, Clarice ! Que voulez-vous encore ?
    - Un homme demande à vous voir, monsieur … répondit-elle en geignant comme une mangouste attardée.
    - A-t-il rendez-vous ?
    - Je l'ignore, monsieur, mais …
    - Assez. Assez ! Je ne veux plus vous voir. Qu'il entre.»


    Jules alla rapidement se rasseoir, sa tasse posée devant lui. C'est alors qu'un homme entra dans son bureau.
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Thomas D. Connelly

Thomas D. Connelly
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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptySam 1 Mai - 12:21

    L'air ce matin était frais, d'une certaine manière cela refroidissait le tempérament de Thomas, car il n'aimait pas marcher et par dessus tout aller dans ces quartiers qui suintaient la justice et la loi. Cigare à la bouche, du genre ceux qu'au bout d'une semaine la moitié n'est même pas entamée et au gout immonde mais tellement remplit de nicotine que ça en devient presque de la drogue dur. Lunettes préférées au coins du nez, lui conférant une aura de supériorité et complexe de supériorité. Costume habituel taillé sur mesure, une boutonnière en forme de rose rouge sur le torse droit ; Bref, la panoplie du parfait Aces.
    Il allait faire quelque chose qu'il ne pensait jamais exécuter : alors voir un avocat ! Quel comble pour cet escroc sans foi ni loi que de devoir rendre des comptes à la justice. À Las Vegas s'en était tout autre : il payait le juge Fladigan et retournait vaquer à ses occupations. Là c'était beaucoup plus administratif : D'abord on reçoit une lettre nous annonçant qu'on est convoqué pour travail dissimulé, et ce sans se soucier de notre emplois de temps, ensuite il faut aller au commissariat pour qu'on nous explique les démarches à suivre, et Thomas en était maintenant à la troisième étape : trouver un avocat assez convaincant pour lui sortir du pétrin, car ici ses méthodes ne marchaient pas, les fédéraux guettaient, et puis le système était beaucoup mieux rodé que chez lui, à son grand agacement.
    Sa allait être son 8ème et dernier avocat, tous les autres transpirant de bêtises, de bonne attentions ou encore de niaiseries façon guimauves qui lui irritaient au plus haut point.

    -Espéreront que celui là soit plus intéressant, se dit-il à lui même avant de rentrer le bâtiment cossu.

    Il y avait écrit devant la porte d'entrer "Jules Visconti, Avocat" cela avait le mérite d'être clair, peut-être signe d'efficacité ?
    Arrivé devant le bureau de l'avocat, Thomas ne prit pas la peine de frapper à la porte, il voulait en finir le plus vite possible. La première impression étant souvent la bonne il ne voulait pas voir son avocat caché dans un masque de faux sentiments mais le surprendre et connaitre sa vraie nature.
    Le bureau était coquet, le style contemporain, avec une pointe de victorien le tout saupoudré de tableaux de parfaits inconnus... mais ce ne serait pas "Seul au monde" ? Étonnant, il croyait l'avoir acheté au marché noir il y a un an... bref, l'état des lieux dégageait une bonne impression apparente, et l'homme assit devant son bureau, surement ce Jules, ne ressemblait pas aux autres avocats, on aurait dit qu'il avait une autre conception de ce métier, moins administratif.

    Tout en observant, Thomas marchait lentement, mains dans les poches, vers une des deux chaises situées devant le bureau du défenseur. Il allait atteindre sa cible quand une voix stridente et hésitante le stoppa quelques instants :
    -Monsieur, vous avez un rendez vous ? Vous... vous n'avez pas le droit de fumer !

    Thomas, très calme comme d'habitude lors des premières rencontre se retourna tranquillement vers la voix de femme. Tiens, il l'avait dépassé sans s'en rendre compte, il faut dire qu'elle allait bien au paysage et devait autant servir que le lampadaire à côté d'elle. Il ne daigna pas enlever ses lunettes mais la fixa pendant 5 secondes, silencieux. Puis retira de sa bouche le cigare encore fumant et le fit disparaitre de sa main d'un geste brusque et lui répondit ces quelques mots d'un ton sec et cassant :
    -Vous pouvez disposer.

    Il avait l'air sérieux à extérieur, voir cinglant, mais interieurement il se réjouissait à mesure que cette femme prenait peur. Elle parti rapidement en trottant au bout d'à peine 3 secondes, Thomas ne perdait jamais.
    Il s'assit enfin devant le maitre des lieux qui semblait observer son client, comme un test de personnalité, il pouvait bien en conclure ce qu'il voulait Thomas n'en avait rien à faire.

    -Ce serait pour une histoire de fisc, commença sans introduction Thomas, celle où vous avez le mauvais rôle dans un procès où tout le monde voudra votre tête mais où vous avez le plus à gagner. Votre prix sera le mien, dans la limite du raisonnable bien sur. Ce que je veux...

    Il s'arrêta brusquement et ferma les yeux 2 secondes pour faire réapparaitre son cigare entre ses doigts, celui si paru pendant quelques secondes comme il était avant sa disparition, mais il prit vite une teinte rougeâtre avant de littéralement exploser. Les doigts de Aces étaient noirs, la salle sentait... même s'empuantissait. Il avait mal aux doigts mais ne le montrait pas, il restait stoïque "ces explosions n'arrivent jamais au bout moment" pensa-t-il avant de continuer :
    -Ce que je veux c'est régler mes problèmes et pourquoi pas leur faire cracher quelques indemnités.

    Il sortit de sa poche une petit boite de cigarette de la marque "camelouali" et la déposa au coins de sa bouche avant de l'allumer grâce à un briquet sortit au même moment, puis rapprocha vers lui un cendrier posé au coin du bureau.
    -Alors, reprit-il, chaque mot qu'il prononçait faisait sortir un peu de fumés, lui conférant un étrange aspect. D'attaque ?


Dernière édition par Thomas D. Connelly le Lun 14 Juin - 16:11, édité 1 fois
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Jules Visconti

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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptySam 1 Mai - 17:10

    Cet homme ne manquait ni de culot, ni d'audace. D'une part, sa dégaine était grossière. D'autre part, ses manières trahissaient une nature peu attachée aux convenances. Jules l'observa avec attention, sans rien dire alors qu'il évoluait dans la pièce, persuadé et heureux sans doute d'être à ce moment-là le nombril du monde. D'une taille respectable, il ne faisait pas son âge et ressemblait à ces businessman vantards et peureux des beaux quartiers de la métropole. Son attitude à l'égard de la misérable sotte pustuleuse indifféra totalement le juriste qui, bien assis dans son fauteuil, se contenta d'observer avec un regain d'attention le prestidigitateur, quand celui-ci fit disparaître son cigare. Son petit numéro n'impressionna guère le juriste, dont le regard ne cillait pas. L'individu à la sinistre allure s'assit face à lui et débuta alors l'entretien sans crier gare.

    «Ce serait pour une histoire de fisc, celle où vous avez le mauvais rôle dans un procès où tout le monde voudra votre tête mais où vous avez le plus à gagner. Votre prix sera le mien, dans la limite du raisonnable bien sur. Ce que je veux... »

    Il s'interrompit un instant, sembla se concentrer sur quelque chose quand son cigare reparut, puis explosa, entre ses doigts. Jules demeurait immobile, imperturbable, mais sa main droite alla chercher dans un tiroir une télécommande, dont il se servit pour actionner l'ouverture de quatre lucarnes, dont les ouvertures permirent à l'air empuanti de la pièce de circuler.

    «Ce que je veux c'est régler mes problèmes et pourquoi pas leur faire cracher quelques indemnités. »

    L'air redevenait respirable, et la patience de Jules semblait fuir à travers les fenêtres, vers l'extérieur, à mesure que celui qui allait bientôt être son client agissait avec la grossièreté la plus décomplexée.

    «Alors. D'attaque ? »

    Dans un autre tiroir, Jules trouva un large mouchoir de tissu qu'il tendit à l'homme qui lui faisait face..

    «Pour vos mains.»

    Jules déposa le mouchoir près du cendrier, puis ménagea un silence. Il regardait son interlocuteur fixement, cherchant à percer le secret des lunettes noires qui lui interdisaient l'accès aux yeux du personnage. Jules n'aimait guère cela, tant le visage signifiait quelque chose, pour lui. Jamais personne n'a vu directement son propre visage : on ne peut le connaître qu'à l'aide d'un miroir, ou par mirage. Le visage n'est donc pas pour soi-même, il est pour l'autre : il est le silencieux langage. C'est la partie du corps la plus vivante, la plus sensible que, bon gré, mal gré, on présente à autrui. C'est le moi intime partiellement dénudé, infiniment plus révélateur que le reste du corps. A ce titre, le français ne supportait guère qu'on le dissimulât par choix pour d'autres raisons que la tradition ou le rite.

    D'un ton railleur et faussement paternel, Jules répondit lentement.


    «Vous allez vite en besogne. Commençons par le début. D'abord, présentez-vous. Ensuite, exposez moi votre situation avant de préciser ce que vous attendez de moi. Enfin, nous discuterons du prix. C'est ainsi que les choses se font, n'est-ce pas ? »

    Ce n'était certes pas cet homme qui allait lui dicter sa conduite et l'exercice de sa profession. Le remettre à sa place était donc une chose nécessaire s'il espérait échapper, grâce à l'aide d'un avocat, aux griffes acérées de l'administration fiscale, ce vautour insomniaque au dos greffé d'yeux. .

    «Si vous n'acceptez pas la marche à suivre, vous pouvez toujours me saluer, et partir. Seulement, je préfère vous prévenir. Par les temps qui courent, aucun de mes confrères ne daignera vous accorder une once d'attention. Ils fuient le contentieux fiscal comme la peste. »

    Jules ne put s'empêcher de sourire.

    «Je ne m'en plains pas, d'ailleurs, car j'ai le monopole de ces affaires, et je vous prie de croire qu'elles sont juteuses.»

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Thomas D. Connelly

Thomas D. Connelly
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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptySam 1 Mai - 18:39

L'homme ne répondit pas tout de suite, il lui offrit un mouchoir, que Aces aurait laissé sur place si sa main ne commençait pas à empester sérieusement le vieux cigare. Il l'accepta alors et attendit qu'il lui réponde enfin, tout en s'essuyant la main contaminée.
Il perçut dans les yeux de son interlocuteur une envie de lire dans les siens, son égocentrisme naturel vint au galop "Il me drague, ma parole ?!" mais cette pensée fut interrompu par la prise de parole tardive de Jules :


«Vous allez vite en besogne. Commençons par le début. D'abord, présentez-vous. Ensuite, exposez moi votre situation avant de préciser ce que vous attendez de moi. Enfin, nous discuterons du prix. C'est ainsi que les choses se font, n'est-ce pas ? »

Thomas aurait bien envie de lui dire en face "Je sais pas, je vais pas te payer pour faire ton boulot" mais se retint, pour une fois cet avocat ne lui sortait pas le speech habituel du genre "Bien monsieur, on fera tout ce qui est dans notre possible pour vous rendre votre dignité", qui lui donnerait envie de claquer avec force sa main dans la joue la plus proche.

«Si vous n'acceptez pas la marche à suivre, vous pouvez toujours me saluer, et partir. Seulement, je préfère vous prévenir. Par les temps qui courent, aucun de mes confrères ne daignera vous accorder une once d'attention. Ils fuient le contentieux fiscal comme la peste. »

Thomas écoutait avec circonspection et attendait le moment propice pour baffer avec style son locuteur mais celui si, heureusement, reprit.
«Je ne m'en plains pas, d'ailleurs, car j'ai le monopole de ces affaires, et je vous prie de croire qu'elles sont juteuses.»

Il cernait maintenant l'aspect général du personnage : il ne défendait pas pour sauver la veuve et l'orphelin, mais bien pour l'argent, et pour l'amour de son métier sinon il défendrait mal. Mais le profit restant le meilleur dopant depuis la nuit des temps, était la raison suffisant. Sur ce point ils avaient un rapport en commun, tout comme Jérémy Vegas, son avocat au pays. Mais celui si était déjà plus intéressant, quoi qu'ayant un léger air péteux, et le péteux ici, c'est Thomas.
D'après lui il n'y avait aucun doute, pour bien être défendu il faut que votre avocat vous ressemble, chose rare dans son cas. Il examina alors quelques secondes de plus Mr Visconti et lui répondit tout aussi calmement :

-Je suis Thomas Connelly, magicien de profession et résidant depuis peu à New York.

Il reprenait à intervalle régulier une bouffée de cigarette et la laissait s'échapper en parlant, ou par ses nasaux.
-Il y a trois jours exactement j'ai fait la connaissance de votre justice car d'après eux je me produisais quelques fois au Montecito illégalement. Chose tout à fait invraisemblable puisqu'il ne font pas la différence entre représentations payantes et représentations faites pour l'art et où les dons de personnes éboulis sont fréquents.

Ce mensonge était grossier. Mais c'était fait exprès. De son côté Thomas voulant en connaitre un peu plus sur son avocat présumé le testait, en tout cas pour une première impression il n'était ni déçu, ni ébloui. Et c'était mieux comme ça, d'habitude il se débarrasse des personnes en qui il est jaloux, c'est le genre de personnes qui vous prendra votre place à Las Vegas.
-J'ai donc été convoqué comme l'atteste cette lettre...

Il fit apparaitre au centre de la table la fameuse lettre de convocation, qui précéda une deuxième lettre identique à la première que Aces poussa en direction de Jules. "Ho moins, ca n'a pas explosé."
-Et la date butoir se rapprochant à grands pas j'ai décidé de me faire épaulé par un "professionnel" en la matière.

Il écrasa le reste de sa cigarette dans le cendrier et conclu lassé:
-C'est assez protocolaire pour vous ?
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Jules Visconti

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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptySam 1 Mai - 20:06

    Un magicien. Cette crapule dégénérée était un magicien. Un saltimbanque ! Jules n'en croyait pas ses oreilles et, quoiqu'il n'en montrât rien, eut du mal à retenir le rire désabusé qui s'étranglait dans sa gorge. Était-ce une plaisanterie ? Cet individu, à tout le moins odieux, était un forain, un charlatan, un pitre, un voyageur sans bagage, et il avait le culot de se présenter aux portes du cabinet le plus prestigieux de la Grande Pomme ? Jules n'avait contre les « artistes » aucun préjugés ni aucune idée préconçue. Cependant, il comprenait mal comment un prestidigitateur, fût-il talentueux, pouvait espérer se payer les services de l'avocat hors de prix qu'il était. L'incroyable audace dont Thomas Connelly faisait preuve cachait quelque chose. Jules se méfia donc. Il tenait peut-être là une affaire intéressante, qui l'éloignerait des chats et des chiens écrasés de New York.

    «Il y a trois jours exactement j'ai fait la connaissance de votre justice car d'après eux je me produisais quelques fois au Montecito illégalement. Chose tout à fait invraisemblable puisqu'il ne font pas la différence entre représentations payantes et représentations faites pour l'art et où les dons de personnes éboulis sont fréquents. »

    Le Montecito ? Jules connaissait bien cet établissement. Ce casino tout neuf des Hamptons avait déjà la réputation d'avoir ruiné plusieurs centaines d'honnêtes citoyens. Jules y avait été convié, quelques fois, mais jamais il n'avait joué sa fortune aux tables ou dans les machines. Les jeux d'argent ne l'intéressaient guère, et il n'avait rien à prouver à quiconque.

    «J'ai donc été convoqué comme l'atteste cette lettre... »

    Et, comme par magie, une lettre, puis une autre apparurent devant lui, jaillies hors de nulle part, ex nihilo, pour les latinistes. Ce goût pour les tours de passe-passe devenait agaçant. Mais le visage de Jules se fendit d'un large sourire. L'avocat astucieux qu'il était avait déjà défini les bases de sa stratégie juridique. Il attendit la conclusion de son client, à laquelle il ne répondit pas tout de suite. Il lut la lettre, et son clone, avec attention, bien qu'il sût déjà au fond de lui par quoi commencer.

    «C'est justement le protocole qui va vous sauver. Cette lettre souffre d'un vice de forme. En clair, elle est mal rédigée. Cet acte de procédure est donc nul et rétroactivement, n'emporte aucun effet.»

    La première bataille était gagnée. Juridiquement, plus rien ne pesait sur les épaules de son client. Du moins, jusqu'à la prochaine assignation, qui serait à coup sûr mieux rédigé, et donc juridiquement valable. C'est pourquoi il rédigerait un dossier complet et imparable, pour éviter d'une part à son client l'infamie des poursuites, et pour lui assurer d'autre part une solide indemnisation. Si sa mémoire était bonne, le VIIIe amendement de la Constitution prohibait les cautions et amendes excessives. Voilà une disposition juridique qui musèlerait l'administration fiscale, et son appétit pour les amendes disproportionnées. Maintenant, Jules devait puiser dans les arcanes du droit privé américain pour trouver une solution plus avantageuse, car si le fisc baissait l'amende civile qu'il réclamait, il n'abandonnerait pas l'idée de vampiriser son client jusqu'à l'os.

    «Je suppose que le raisonnement juridique qui motive ma bonne humeur vous indiffère et vous ennuierait. J'épargnerai donc votre temps. Cependant, pour le peaufiner, j'ai besoin d'informations supplémentaires. Que s'est-il exactement passé ?»

    Son idée était des plus simples. S'il avait exercé illégalement sa profession, il paierait l'amende. Toutefois, si quelqu'un lui avait permis d'exercer sa profession en donnant à ses représentations l'apparence de la légalité, alors, même s'il ne pouvait échapper à l'amende, le prestidigitateur dupé disposait d'un recours contre ce traître, notamment une action en responsabilité qui déboucherait très certainement sur l'octroi d'une coquette indemnité, ou sur une transaction très lucrative. Mais ce n'étaient là que quelques hypothèses, et non toute l'étendue du possible.

    «Et surtout, exercez-vous légalement votre profession au Montecito ? Pouvez-vous produire un contrat de travail ? Ou, à défaut, un semblant de contrat ? »

    Si Thomas Connelly ne lui mentait pas et répondait avec la précision la plus nette à ces questions, Jules pourrait très certainement le tirer d'affaire et partager avec lui le butin qu'ils convoitaient tous deux. De plus, l'avocat, en plus de connaître la loi, connaissait les Juges. Il avait donc toutes les armes nécessaires à la conduite de cette bataille.



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Thomas D. Connelly

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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptyDim 2 Mai - 12:14

    -C'est justement le protocole qui va vous sauver. Cette lettre souffre d'un vice de forme. En clair, elle est mal rédigée. Cet acte de procédure est donc nul et rétroactivement, n'emporte aucun effet.

    "Enfin une bonne nouvelle" se dit Aces qui n'en espérait pas autant.
    -Je suppose que le raisonnement juridique qui motive ma bonne humeur vous indiffère et vous ennuierait.
    -Ha c'est pas faux...
    -J'épargnerai donc votre temps. Cependant, pour le peaufiner, j'ai besoin d'informations supplémentaires. Que s'est-il exactement passé ? Et surtout, exercez-vous légalement votre profession au Montecito ? Pouvez-vous produire un contrat de travail ? Ou, à défaut, un semblant de contrat ?

    Thomas se félicita lui même, lorsqu'il était au Montecito il était toujours sobre, les dirigeants le voyant mal légèrement éméché et le payant tellement bien, il avait accepté ce revers de médaille.
    -Soit. Tout les soirs de lundis à jeudis et quelques samedis je me produis légalement depuis 2 semaines au casino. À chaque fin de représentation je suis payé content avec un contrat de travail en bonnet du forme, avec de surcroit une belle taxe me prenant une partie bien rondelette dans mon salaire. Jusqu'à il y a 4 jours tout ce passait bien, et puis ils arrivèrent...

    Il fit sortir une carte de sa main droite et la fit disparaitre, puis réitéra ce geste à intervalle régulier, il n'aimait pas la suite des évènements :
    -Ce que me reproche le fisc est que certains lundi et mercredi les taxes de travail n'apparaissent guère, pourtant elles apparaissent sur les fiches mais elles ne seraient pas valide. Pire ! Que normalement je ne dois pas être payé lors des représentations de ces deux jours, car s'ils ne sont pas au courant, et que soit disant vu la nature de mon métier, mon patron doit les avertir de mon emplois du temps de travail... quelque chose dans le genre, j'ai l'essentiel de ce qu'il me reproche dans ce petit recommandé qui se trouve dans votre poche, bon il s'est un peu agrandit pendant le voyage.

    Il attendit que Jules retire la lettre recommandée de la poche intérieur de son veston. Elle avait triplé de taille, ce qui fit sourire Thomas. Il a toujours aimé les blagues et se demanda comment l'avocat l'aurait prit si elle avait explosé.
    -Mon patron au Montecito n'est heureusement pas un Hampton, mais juste le régisseur général qui fait aussi comptable de la partie "spectacle" du casino. Pour les contrats je les gardes tous chez moi au Hampton justement, je vous aurais ça très facilement.
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Jules Visconti

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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptyMer 5 Mai - 14:27


    Jules suivit les indications de Thomas tout en l'écoutant avec attention et tira de sa poche le recommandé en question. Ce magicien était un farceur indiscret et agaçant, mais Jules avait déjà vu pire. Il se souvenait très bien, notamment, d'un marchand de draps rencontrés à Venise, à l'automne 1567. Lucillo Marazzello, tel était son nom. Véritable obsessionnel, il ne manquait jamais une occasion pour se faire remarquer, et sa passion pour les plaisanteries grivoises l'amenèrent à fréquenter très souvent les sombres geôles de l'Italie d'alors. Jules ne l'avait plus revu, d'ailleurs, depuis l'altercation qui opposa Lucillo à un évêque florentin de passage dans la Sérénissime.

    « Voyons cela ... »

    Le juriste, posant deux yeux scrutateurs sur la lettre étonnamment volumineuse. Thomas n'avait pas menti : Jules retrouva dans la lettre la plupart des informations qu'il avait donné de vive voix. Le vocabulaire fiscal amusait Jules, car chaque mot semblait mouillé d'un acide subtil et plus doux qu'un vin rare. Il se rappela du temps où il avait travaillé en tant que percepteur pour il ne se souvenait plus quel empereur chinois du haut Moyen âge extrême-oriental. Il avait aimé pourchasser le contribuable, affermer les prélèvements obligatoires, réclamer les arriérés impayés … si les mots changeaient d'un monde à l'autre, les procédés demeuraient, mutatis mutandis, les mêmes. La machine Étatique était une bête assoiffée, l'impôt était sa boisson favorite, son nectar préféré, son ambroisie. Rien n'y changerait jamais quoi que ce fût : l'impôt écrase tous et toutes, et nul n'y échappe jamais. Du moins, nul ne se soustrait à ses règles. Mais jouer avec elles demeurait possible. En tout temps et tout lieu.

    « Voilà comment nous allons procéder. Vous allez payer les sommes réclamées par l'administration fiscale. »

    Prenant les devants sur la réaction de Thomas Connelly, Jules poursuivit sans s'interrompre.

    « Je me charge du paiement et des formalités. Ensuite, nous allons proposer au propriétaire du casino une alternative : ou bien il optera pour la transaction, ce qui sera sage et raisonné, ou bien il optera pour le procès, ce qui sera stupide et hasardeux. »

    Jules attrapa une calculatrice noire dans un tiroir et tapota quelques formules complexes sur le clavier de celle-ci.


    « S'il opte pour la transaction, nous lui réclamerons le remboursement des frais exposés auprès de l'administration fiscale, et la somme qu'il est prêt à débourser pour éviter un procès qui, s'il ne sera pas ruineux pour sa fortune, risquerait de ternir le prestige de son établissement. En revanche, s'il opte pour le procès, nous ne lui épargnerons rien. Mais vu qu'il ne pourra gagner ce procès, il n'optera pas pour ce choix. »

    Jules reposa la calculatrice et présenta devant son client un document. Il s'agissait d'un contrat préparé à l'avance. Ce faisant, il poursuivait l'exposé de sa stratégie.

    « Pourquoi ne pas aller directement au procès, me direz-vous … Tout simplement parce que les procédures judiciaires engagent des frais que je préfère vous éviter. Je suis très cher, vous savez, ajouta-t-il en riant innocemment.Le fondement de notre menace sera le suivant : il avait l'obligation de prévenir et d'informer l'administration fiscale de votre activité. En s'abstenant de le faire, comme c'est le cas puisque l'administration vous a opposé un redressement, il a commis une faute de nature à engager envers vous sa responsabilité. Le préjudice que vous subissez est d'ordre économique, mais multiple : sommes à payer, frais financiers, perte de réputation, manque à gagner … Une matière suffisante pour avaliser une action en responsabilité délictuelle. Mais fi du jargon juridique. »

    Jules, cette fois, s'interrompit, et tira d'un étui d'argent, orné d'un blason d'or, une carte de visite qu'il tendit à son interlocuteur.

    « Et n'ayez aucune crainte. J'agirai en votre nom et pour votre compte, pour la transaction, mais votre identité sera gardée secrète, si bien qu'elle ne ternira pas votre réputation auprès de l'établissement qui vous emploie. En somme, vous pourrez continuer d'y travailler comme si de rien n'était. Seulement, si le propriétaire opte pour le procès, votre nom sera exposé … Mais cette solution est très peu probable, et je vous prie de croire que c'est mon expérience qui parle. »

    Cette dernière phrase pouvait paraître ridicule, car l'apparente jeunesse de Jules Visconti le privait des attributs visibles et extérieurs de l'expérience professionnelle. Toutefois les apparences sont souvent trompeuses et, en effet, Jules avait maintes fois traité avec les riches propriétaires des établissements de luxe de cette partie-là du pays.

    « Enfin, pour ce qui est des questions pécuniaires, voilà comment cela va se passer. Comme je l'ai dit, je paierai les sommes exigées par le fisc. En contrepartie, je me dédommagerai sur les remboursements que le propriétaire nous concèdera, qu'il choisisse la transaction ou le procès. Ensuite, s'il choisit la transaction, je prendrai sur celle-ci une commission de vingt et un pour-cent, en échange de laquelle je m'occuperai d'effacer toutes traces de celle-ci – il s'agit d'éviter que le fisc ne pointe à nouveau le bout de son museau de fin limier. Enfin, s'il choisit le procès, je m'engage à payer tous les frais engagés par la procédure judiciaire, en échange de quoi je toucherai trente pour-cent de votre gain en sus de mes honoraires. Qu'en dîtes-vous ? »
    Spoiler:

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Thomas D. Connelly

Thomas D. Connelly
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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptySam 8 Mai - 18:34


    -Voilà comment nous allons procéder. Vous allez payer les sommes réclamées par l'administration fiscale.

    Thomas n'eut le temps que d'ouvrir la bouche. Il ne savait pas ce qu'il allait dire, juste que cela allait être grossier.

    -Je me charge du paiement et des formalités, reprit de plus belle l'avocat, à temps. Ensuite, nous allons proposer au propriétaire du casino une alternative : ou bien il optera pour la transaction, ce qui sera sage et raisonné, ou bien il optera pour le procès, ce qui sera stupide et hasardeux.

    Il voyait maintenant où Jules voulait en venir. Celui si fit une pause pour faire quelques calcules et lui donna plus de détail sur sa stratégie. Elle avait l'air correcte, ne donnant enfaite aucune possibilités à sa cible que de se plier à sa volonté. En regardant Jules, Thomas imaginait presque qu'il se trouvait dans la tente d'un général haut gradé expliquant à ses généraux comment gagner une bataille. Autour d'une carte où il déplaçait ses pions, et faisait tomber petit à petit les troupes ennemis à l'aide de son rateau, il expliquait le déroulement précis des évènements et démontrait par a + b que sa stratégie ne pouvait que marcher.

    Quand Jules tendit sa carte de visite, Thomas évita, bien qu'il eu envie, de la faire disparaitre des mains de celui si. D'habitude quand il essaye de faire disparaitre des objets qu'il n'a pas lancé le résultat en est décevant, et une fois sur deux l'objet explose, sans savoir pourquoi.
    Les dernières formalités dites, Thomas écrasa le reste de sa cigarette et prit la parole :

    -Si je comprend bien, vous me demandez de donner raison au fisc, la chose dont je voulais me débarrasser en entrant chez vous, pour ensuite attaquer celui qui m'a mit dans cette situation et gagner plus ?

    Thomas rangea la carte qu'on venait juste de lui confier dans sa poche intérieur, tout en continuant :

    -C'est franchement tordu, mais ça a des chances de marcher... Question argent par contre, il émit un faible ricanement, j'avais bien précisé "dans la limite du raisonnable". Espérerons alors que votre prestation soit à la hauteur du coût. Où dois-je signer ?

    Il fit alors apparaitre dans sa main droite un stylo plume au style élégant. Thomas sentit alors que celui si c'était alourdit ; son pouvoir le rendait vraiment la vie facile, et son métier la duperie parfaite à son statut mutant et d'ailleurs un moyen pour lui pour ne pas s'identifier à la cause mutante puisqu'il se qualifiait plus "prestidigitateur" qu'autre chose. Il ne suivait pas les combats mutant/anti-mutant et n'avait aucun avis dessus. Et à moins que l'un d'eux ne lui permette une maitrise plus poussée de son pouvoir à moindre coût, il n'avait que faire des perpétuelles querelles qui rythmaient la presse locale.


Dernière édition par Thomas D. Connelly le Sam 8 Mai - 18:36, édité 2 fois (Raison : Top Secret.)
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Jules Visconti

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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptyDim 9 Mai - 12:43


    « Si je comprend bien, vous me demandez de donner raison au fisc, la chose dont je voulais me débarrasser en entrant chez vous, pour ensuite attaquer celui qui m'a mit dans cette situation et gagner plus ? »

    C'était tout à fait cela, et la raison était simple : on ne lutte pas avec l'Administration fiscale, surtout quand elle est dans son droit. Le fisc est un vautour impitoyable, irascible et inflexible, et pire qu'un charognard volant, sa cruauté ne connaissait aucune limite. Son empire s'étendait sur tout le territoire américain, et sa puissance n'avait pour tout sommet que celui qu'il se fixait lui-même. De plus, Jules ne voulait pas risquer d'aller chatouiller la bête immonde et risquer lui-même un contrôle fiscal. Même s'il n'avait rien à craindre – ses manœuvres, mêmes les plus douteuses, n'ayant jamais été frauduleuses, de tels périls étaient mauvais pour l'image et pour les affaires.

    « C'est franchement tordu, mais ça a des chances de marcher... Question argent par contre, j'avais bien précisé "dans la limite du raisonnable". Espérerons alors que votre prestation soit à la hauteur du coût. Où dois-je signer ? »

    Le juriste, du doigt, désigna sur le contrat l'encadré destiné à la signature du client..

    « J'estime le coût de ma prestation tout à fait raisonnable : vous n'avez rien à débourser, et quant à ma part de la transaction, elle vous paraît élevée mais il ne faut pas oublier qu'elle couvre tous les frais que j'exposerai en votre nom, dont les sommes à payer pour calmer la gourmandise de l'administration fiscale. Et n'est-il pas généreux de ma part de ne réclamer mes honoraires qu'à la condition que notre adversaire opte pour la voie contentieuse, ce qui est très peu probable ? »

    Très calmement, Jules saisit le téléphone qui traînait sur un coin de son large bureau et composa machinalement le numéro de la personne qu'il souhaitait joindre. Au bout du combiné, une petite voix suraiguë se fit bientôt entendre.

    « Oui ?
    - Veuillez m'apporter un exemplaire du dossier bleu, je vous prie. Et dans l'instant.
    - Bien monsieur, j'arrive tout de suite.
    »


    Après avoir reposé le téléphone sur son réceptacle, Jules s'étendit dans son fauteuil, joignant ses mains, et toisant son client d'un air dubitatif alors qu'il lisait, faussement ou vraiment, le contrat préécrit qu'il n'avait plus qu'à signer.


    « Vous semblez intelligent, monsieur Connelly. Je m'étonne de ce qu'une telle tuile vous tombe ainsi sur le haut du crâne. Sans doute est-ce parce que vos patrons sont peu prévenants à votre égard. »

    La porte du bureau s'ouvrit alors. Clarice entra tel un lièvre surpris et s'empressa de venir déposer devant l'avocat le document qu'il avait réclamé. Il s'agissait d'un feuillet bleu; léger et nu.

    « Vous allez trouver mon attention étrangement généreuse. Il ne s'agit ni plus ni moins pour vous que d'une garantie de ma bonne foi et de la confiance que vous pouvez m'accorder … « dans la limite du raisonnable » »

    Jules avait cité son interlocuteur d'une voix entendue et appuyée..

    « Vous trouverez dans ce feuillet un tableau récapitulatif de toutes les astuces pour éviter les pièges de la fiscalité. Comment bien placer son argent pour le préserver, comment se déclarer pour payer moins d'impôts, comment échapper aux taxes diverses … Cela ne vous enrichira pas mais cela vous permettra, à l'avenir, d'éviter d'avoir à me revoir pour une question similaire à celle-ci. »

    Il ajouta dans un rire.

    « Ce qui ne vous dispensera pas de m'envoyer des chocolats pour Noël. Noirs, de préférence, et sans fantaisie. Qualité et sobriété sont les maîtres mots de la réussite, y compris gustative … Bien maintenant que nous avons franchi le plus difficile, puis-je vous offrir quelque chose à boire, pour fêter notre succès à venir dans cette affaire ? »

    Jules songeait avec plaisir qu'il avait dans ses placards plusieurs bouteilles d'un excellent vin qu'il désespérait de partager un jour.





Dernière édition par Jules Visconti le Jeu 20 Mai - 19:58, édité 1 fois
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Thomas D. Connelly

Thomas D. Connelly
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MessageSujet: Re: Dura lex, sed lex   Dura lex, sed lex EmptyVen 14 Mai - 16:31

    Lorsque l'avocat désigna du doigt l'endroit où signer, Thomas préféra prendre un plus de temps pour lire avec minutie ce contrat, tout en écoutant à demi son interlocuteur.
    -Vous semblez intelligent, monsieur Connelly. Je m'étonne de ce qu'une telle tuile vous tombe ainsi sur le haut du crâne. Sans doute est-ce parce que vos patrons sont peu prévenants à votre égard.
    -Disons que les mœurs et habitudes ont la vie dure et que j'en oublie parfois les meilleurs à prendre dans cette ville un peu trop juridique. Je pourrais vous rétorquer cette question au regard de votre "secrétaire", les casting pour en trouver une sont si peu probant ?


    En parlant du loup, la concernée refit une apparition furtive, que Thomas remarqua à peine.
    -Vous allez trouver mon attention étrangement généreuse. Il ne s'agit ni plus ni moins pour vous que d'une garantie de ma bonne foi et de la confiance que vous pouvez m'accorder … « dans la limite du raisonnable
    Vous trouverez dans ce feuillet un tableau récapitulatif de toutes les astuces pour éviter les pièges de la fiscalité. Comment bien placer son argent pour le préserver, comment se déclarer pour payer moins d'impôts, comment échapper aux taxes diverses … Cela ne vous enrichira pas mais cela vous permettra, à l'avenir, d'éviter d'avoir à me revoir pour une question similaire à celle-ci.

    -Soyez sûr que j'en ferai bonne usage.


    C'était une intention louable, sans contrepartie... un cadeau ? Inutile à Las Vegas mais Thomas aimait de plus en plus cette ville, son ambiance et ces gens, peut-être faudra-t-il changer ses habitudes, du moins pour éviter d'être attaqué en justice après chaque représentations.
    Pour ce qui est de l'argent, il envoyait tout au fur et à mesure à son compte placé en sureté chez lui. Là bas, même le fisc avait abandonné toutes tentatives de prise du pouvoir, et ne parlons pas de la justice ! Tous corrompus, et c'était mieux comme ça, cela faisait de Vegas un endroit plutôt calme : là où le vice a écrasé la loi, là où la notion de justice a été dénaturée, qui est on pour juger du bien ou du mal ?
    La mafia avait ses points positifs comme ses inconvénients, tout comme le gouvernement. D'un coté, c'était la même m****, maquillée en moins conventionnel, et là encore le conventionnel avait été déformé.
    Ici les règles étaient différentes, mais à y réfléchir, même si le gouvernement prenait une partie assez conséquente des recettes, en échange il prodiguait protection... enfin, pour les humains.

    -Ce qui ne vous dispensera pas de m'envoyer des chocolats pour Noël. Noirs, de préférence, et sans fantaisie. Qualité et sobriété sont les maîtres mots de la réussite, y compris gustative … Bien maintenant que nous avons franchi le plus difficile, puis-je vous offrir quelque chose à boire, pour fêter notre succès à venir dans cette affaire ?

    Thomas se rappela alors qu'il n'avait pas bu depuis une bonne heure, au moins !
    -Je ne saurai refuser.
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