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 Terrible accident ? [Pv Sebastian]

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Alice Drake

Alice Drake
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MessageSujet: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyLun 18 Jan - 16:39

    Le jour de repos - ou plutôt la nuit dans ce cas là, était la récompense bien méritée que tout agent savait recevoir avec satisfaction. Pour Alice Drake, c'était un luxe - celui de dormir plus de quatre heures voire même de se permettre une grasse matinée. La tête enfouie sous son oreiller, le bras gauche pendant mollement le long du lit, le lieutenant de police profitait d'un sommeil sans rêve alors que MissKitty, le chat noir au poil angora, était roulé en boule à ses pieds. Mais les bonnes choses avaient toutes une fin prématurée pour la brune, et c'est la sonnerie stridente de son téléphone qui l'extirpa brusquement de son sommeil bienfaiteur pour la ramener à la dure réalité de la vie.
    Elle mit quelques secondes à ouvrir les yeux, son pied chassant par mégarde la boule de poils qui laissa échapper un miaulement plaintif. Etouffant un juron, la jeune femme chercha à tâtons l'interrupteur de sa lampe de chevet, se redressant sur un coude pour prendre le temps de se resituer. Ses yeux mi-clos se plissèrent brutalement lorsque la lumière éclaira la pièce et elle saisit le combiné non sans peine. L'écran digital de son réveil affichait 02:00 et elle maudit la terre entière de ne pas lui avoir laissé deux petites heures de plus pour se remettre de sa fatigue.

    « Oui ? » Demanda-t-elle d'une voix éteinte et dénuée d'entrain.

    « Alice ? » Commença la voix familière à l'autre bout du combiné. « Je suis désolé d'interrompre ta nuit, mais les équipes ont eu plus de boulot que prévu ce soir. Et y a une affaire dont je voudrais que tu te charges... »

    La jeune femme se redressa, balayant ses longs cheveux noirs pour les placer derrière sa nuque et posa ses pieds nus sur le sol froid. Un long frémissement lui remonta le long de la colonne vertébrale - finissant de l'achever dans son réveil plutôt brutal.

    « Oui papa, je t'écoute... » Répondit-elle seulement en se frottant les yeux.

    Si son père avait fait appel à elle, c'était que l'affaire était assez importante pour susciter un certain trouble au niveau politique - le pouvoir et l'argent intervenant indubitablement au niveau des autorités.

    « Tu connais Sebastian Shaw ? Le sujet le plus en vogue de la presse - ce riche businessman, grand PDG d'une firme multinationale de l'armement du nom d'Umbrella Corp ? » Lui demanda-il plus par rhétorique que par réelle question. « Et bien, il vient d'appeler. Il y aurait eu un accident terrible dans la chambre d'un hôtel aux Hamptons. Une femme est morte. C'est au Palace Golden Tower, sur la cinquième avenue. J'ai dépêché quelques agents que j'ai pu réquisitionner là-bas... »

    Alice mit quelques secondes à assimiler tout ce que lui disait le Commissaire Drake. Elle se remémora brièvement la première page d'un magazine où figurait une photo du dénommé Sebastian Shaw - il avait tout l'air d'être ce genre de types détestables et mégalomanes - ce requin des affaires...

    Elle se hâta de griffonner l'adresse sur un bout de papier avant de raccrocher le combiné. Elle avait subtilement glissé un petit rire moqueur à son père lorsqu'il lui avait intimé d'être "gentille". Elle ne serait pas plus aimable qu'avec un autre sous prétexte que ce milliardaire avait un porte-monnaie qui débordait de fric et qu'il gérait une grande industrie de l'armement ! Elle s'empressa de s'habiller - enfilant à la va-vite un jean et un pull plus ou moins chaud et mit ses bottes en cuir plates pour pouvoir quitter son appartement le plus vite possible.

    Vingt minutes plus tard, elle arrivait dans le quartier huppé le plus côtoyé par les milliardaires de la côte est et se dépêchait de rejoindre le vingtième étage du Golden Tower. Elle n'était jamais rentrée dans un hôtel aussi luxueux - le genre d'endroit où vous n'osez même pas marcher de peur de salir le carrelage en marbre. D'un pas déterminé, elle parcourut l'interminable couloir et franchit la porte de la chambre en question où quelques officiers s'afféraient déjà à rendre compte de la situation. Alice se fraya un chemin jusqu'à la scène de l'accident, où gisait un corps inerte - le visage ensanglanté et les yeux écarquillés. Ses sourcils se froncèrent dans une expression attentive alors que yeux noisette se posaient finalement sur la silhouette du dénommé Sebastian Shaw. Tout à fait digne de la couverture du magazine, il possédait ce charme indubitable que possédait l'homme de pouvoir et sûr de lui. Un agent était prés de lui et lorsque ce dernier l'aperçut, il lui adressa un signe de tête poli. Alice sortit sa plaque d'identification et la déplia sous le nez du 'témoin'.

    « Monsieur Shaw ? » Commença-t-elle sur un ton loin d'être jovial. « Je suis le Lieutenant Drake. Comme vous pouvez vous en douter, j'aurais bon nombre de questions à vous poser... »

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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyLun 18 Jan - 21:31

Au final, c’était une fin de soirée vraiment pourrie.

Debout, en peignoir, dans l’agréable salon du duplex il faisait face à l’horrible ironie de sa situation. Décor de rêve, magnifique panorama pour des moments inoubliables réduit à un mélimélo d’individus vagabondant dans l’appartement comme dans une fourmilière ; tous tournant autour d’un même centre de gravité omniprésent : le cadavre purulent d’une ancienne gloire à la nature. Allongée sur un sac de conservation grandeur nature, elle s’apprêtait à rejoindre un frigo géant pour meurtris, après un passage à dissection passive par un toubib dérangé. Légiste, en voilà un métier dégueulasse. M’enfin, celui-là devrait être reconnaissant, on lui amène une pulpeuse déesse : un sac sur la tête et il pourra profiter autant de fois qu’il veut d’un mannequin aux mensurations généreuses. Dire que lui-même dans d’autres circonstances aurait pu éprouver la même envie. Après tout le désir c’est quelque chose qui doit être satisfait, tant que les pulsions restent morales il n’y a aucun inconvénient. Mais à la morgue, c’est quand même glauque.

Perdu dans ses pensées, il voyait le monde graviter tel un système planétaire en avance-rapide. Le cadavre, le soleil. La ribambelle de fédéraux et autres fonctionnaires surpayés, de nombreux astéroïdes. Lui seul se considérerait comme une planète digne et non un ramassis de gravas cosmiques. Et il semblait perdu dans les déboires de cette galaxie. Plutôt, accablé. Un peu des deux en fait. La foule de personnes présentes tournait sans cesse, fouillant chaque recoin avec minutie, faisant même attention à la tenue hygiénique des draps. Sebastian désirait qu’une chose, s’évader de cette complication. L’avoir tué l’avait passablement ennuyé, si en plus il devait se coltiner tout un ramassis de paperasse et une mauvais pub … Soit, il l’avait décidé ainsi. Mais avait-il une autre solution à ce problème ? Dans tous les cas, il aurait été mêlé à cette affaire. A croire qu’après sa mort, elle était bien plus coriace, cette jeune ignorante, incompétente et impuissante. Venir jusqu’à lui par simple désir d’une vengeance qui n’a pas lieu d’être, et mourir par la pince d’un homard, c’est vraiment pitoyable. Toutefois, c’est mieux qu’une action de sa progéniture, au quel cas, il aurait eu d’autres complications bien plus atroces …

La perte d’une jeune femme c’était en définitif rien. Il avait quand même perdu son costume ! Un joli 2 pièces bien taillé, sur-mesure, grand couturier, super cher ! Souvenez-vous, il a été percé par la seringue et les deux aiguilles de la garce. Plutôt que de tenter d’expliquer ce fait, il l’a littéralement déchiré, ainsi que la chemise prétextant la folie sexuelle de la jeune asiatique à un officier chargé de recueillir son témoignage. Celui-ci le fit désormais patienter près du lieu de drame, en l’attente d’un gradé supérieur qui se verra prendre le contrôle enquête. Alors il devait attendre là. Il en profita donc pour passer un coup de fil aux sphères supérieures. Un homme de son influence a des contacts très bien placés. Assez pour faire fuir de son cursus ce petit accident. Malheureusement, il fallait formellement passer par cette enquête fédérale et ce léger battage médiatique avant l’étouffement de cette gêne.
C’est ainsi qu’il attendait, et patientait encore que l’officier en question ramène son cul ici d’autant plus que le fonctionnaire devant lui n’était pas très bavard. Un tantinet nerveux de part ses mouvements remuant de l’œil, louchant sur le cadavre qu’on ramassait et qui ne tarda pas à être monté sur civière.

C’est à cet instant même que débarque l’unique représentation féminine de la soirée, à défaut du reste mortifié dans le sac de poubelle médicinal.
Elle ne ressemblait en rien à ce que présager Sebastian. L’agent responsable de lui, lui montra alors par le salut de la tête que son, sa responsable, venait tout d’arriver dans l’antre du vice.
Longue brune foncé, à tendance vestimentaire d’une bûcheronne canadienne, au sex appeal parfaitement dissimulé sous un tas de tissus complètement bourru, fit son entrée dans une arène de gladiateurs machistes. L’expression de terreur de son visage ne fit que ternir l’ambiance déjà sordide de l’instant. Colérique, ça se voyait. Le genre de féministe qui aime son boulot d’homme, ça se voyait aussi. Elle avançait rapidement vers Sebastian. Son regard était très évocateur : quel manque de sommeil, mais quelle rapidité d’intervention !
Elle agrafa sa plaque sur le visage du mutant ; elle établissait sa domination très hâtivement. Elle ne laissa aucun répit au suspect, témoin pardon, et sans aucune formalité de politesse, elle l’interrogea nerveusement. Cela ne choqua même pas Shaw, ni le surprit. L’effet peut être attendu de la part de la jeune femme devait être tout sauf une parfaite répartie aussi désagréable que l’intervention de ce petit brin de femme.

" Vous désirez ma déposition je présume ? Adressez-vous à l’agent que vous venez de rebuter. Je n’ai rien de plus à vous dire. Je désirerai pouvoir regagner ma demeure dans les plus brefs délais. " Répondit-il, une pointe de sarcasmes intensifiés par un détournement de regard pesant.
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyMar 19 Jan - 0:15

    Le lieutenant planta ses yeux dans les iris obscurs du dénommé Sebastian Shaw. Il la toisait avec ce regard de jugement hâtif qui avait le don de l’agacer – surtout à une heure pareille. Certes, elle était une femme, et dans ce milieu et avec un grade pareil, ce n’était pas accueilli avec fanfaronnade. Elle plissa les yeux, guettant la moindre réaction qu’il lui laissait entrevoir et écouta attentivement sa remarque sarcastique. L’avait-elle blessé dans son amour propre ?

    Alice croisa les bras contre sa poitrine, ses lèvres sensuelles se joignant dans une moue dubitative. Il devait bien faire plus d’une tête de plus qu’elle, et malgré tout, elle ne cillait pas – soutenant son regard médisant. Elle trouva cela presque amusant sur le moment. Un sourire en coin finit par chasser sa perplexité et elle daigna enfin prendre la parole.

    « Veuillez m’excuser, Monsieur Shaw… Mais j’ai le regret de vous informer que cela ne marche pas comme ça. Une femme vient de mourir – je me dois de relever votre déposition en personne et de vous faire subir un interrogatoire – si terrible cela soit-il. C’est la règle du jeu. Et je ne vous laisse pas vraiment le choix. » Lui rétorqua-t-elle, pas le moindre agacement dans sa voix claire.

    Levée du mauvais pied ? Et pas qu’un peu. Elle ne supportait pas avoir affaire à des individus qui pensaient suivre leurs propres règles – surtout lorsque ceux-là avaient pertinemment conscience de leur pouvoir de corruption. La nuit promettait d’être longue…
    Elle réprima un soupir puis finit par se faire force ; elle s’était peut-être montrée hâtivement désagréable à son égard et revenir sur un terrain d’entente ne pouvait qu’être préférable.

    « Je vous promets d’essayer de faire vite pour que vous puissiez rentrer chez vous au plus tôt… » Ajouta-t-elle, se montrant plus conciliante.

    Le visage de l’homme était dénué d’expression – mise à part l’arrogance au coin de ses lèvres et ce regard tranchant. Une femme venait de mourir et il ne paraissait nullement affecté par cet accident. De quoi attiser la curiosité de la jeune femme… Etait-ce un accident ou un homicide ?
    Les prunelles sombres du lieutenant le dardaient toujours avec inquisition. S’il ne se montrait pas plus coopératif que cela, elle serait obligée d’utiliser les grands moyens – et bien loin d’elle l’idée de sortir ses menottes pour lui offrir un spectacle dont il se rappellerait sûrement toute sa vie.

    Un agent vint lui chuchoter quelques mots à l’oreille – lui annonçant ainsi que le corps allait être autopsié dans l’hôpital le plus proche et que le dossier lui parviendrait d’ici vingt quatre heures. En attendant, elle avait un bon paquet de photographies à disposition et ce témoin, qui prenait un malin plaisir à se montrer récalcitrant.
    Après quelques secondes, Alice redressa son visage et reporta son attention sur le PDG. Ses yeux bleus ne la quittaient pas une seule seconde, et la jeune femme n’aurait su dire si c’était par pure provocation ou par pure habitude d’user de son charisme affriolant en tout situation. Elle l’interrogea alors du regard, ses lèvres indubitablement closes.
    Elle lui laissa encore quelques secondes de réflexion avant de reprendre la parole, ramenant une mèche de cheveux derrière son oreille.

    « Alors, Monsieur Shaw… ? Etes-vous enclin à me suivre ? » Lui demanda-t-elle dans un murmure.
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyMar 19 Jan - 19:32

Shaw semblait impassible. Fixant de ses yeux perçants l’unique prototype féminin encore potable de la scène du crime, il espérait voir en elle un éclair de féminité naissante. Non pas que les dires de la jeune femme semblait l’intéresser, loin de là, il eut le droit à la rengaine habituelle des flics : comme moyen de faire connaissance ce fut un échec cuisant.
Il n’appréciait guère l’entrée en matière du garçon manqué ; elle ne manquait pas de toupet celle-là pour s’adresser ainsi à Sebastian. Prendre un air dédaigneux avec lui ne marchait pas, mais alors pas du tout. Qu’est-ce qu’elle attendait de lui après une pareille intervention ? C’est un témoin, qui plus est d’une scène horrible. Alors un peu de tenue, le brusquer ne fera qu’envenimer les choses ; Sebastian n’est pas quelqu’un de susceptible mais quelqu’un de très courtois, plutôt respectueux, alors soyez de même avec lui : force de l’ordre ou pas.

Le regard noisette de la jeune femme paraissait très strict. Très cadré, surtout de cernes. Un peu de maquillage ma belle, ça fait pas de mal, non ?
Qu’importe. Il n’avait pas de temps à perdre ; alors commencer à déclencher un conflit encore en suspens, il ne fallait mieux pas y penser. Mais il fallait quand même clarifier les choses ; il n’allait pas en rester à une défaite dans les joutes verbales qui s’élançaient. Le regard du mutant se fit plus lourd. Il scrutait imperturbablement la jeune femme, face à face, sans baisser le regard. Signe de défi ? Probablement. Mais bien plus qu’un avertissement physique. Cela s’accompagna d’une riposte comme il aime s’attarder à penser : piquante et bluffante de réalisme.


" Je suis conscient de la gravité des actes, Lieutenant. " Répondit-il, l’appelant bien plus par sa désignation sociale que par son statut de femme, " C'est bien de la mort d'une jeune femme dont nous parlons ! Peut être que c'est quelque chose de courant chez vous les cadavres morbides pour que vous arriviez de mauvaise humeur comme-ci cette mort n'était pas une quelconque raison assez légitime pour ternir votre nuit de sommeil ?
Mais sachez que chez moi, on n’est pas habitué à cela, encore moins de ce caractère si farouche. Je mériterais un minimum de compréhension et d'attention après les tragiques événements qui se sont déroulés !
Alors oui, à ce stade, je serais enclin à coopérer à 200% avec vous, très chère. "
Termina t-il les iris enfoncés dans ceux de son interlocutrice.

Achevant sa rhétorique par une première injonction féminine. Espérant de ce fait, avoir mi fin à la fugace hostilité qui se dégageait depuis le début de cette fortuite rencontre.
Il est un homme qui attire des comportements néfastes, puisque dans son caractère il y a une part d’arrogance nettement démontré. C’est un homme comme ça.
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyMar 19 Jan - 22:43

    Avait-elle été indélicate ? A la vue du regard sombre que lui lançait le témoin, elle l’avait manifestement froissé. Elle aurait pu s’attaquer silencieusement, comme l’aurait sûrement fait son père à l’entendre faire preuve d'un tel manque de tact, mais cela était bien trop amusant pour se priver de cet échange revigorant. Elle se résigna finalement à faire preuve de moins de cynisme et de considérer le milliardaire à la langue bien pendue comme tout témoin banal qui se serait retrouvé au mauvais endroit et au mauvais moment. Cependant, quelque chose dans les yeux d’un bleu limpide de son interlocuteur lui soufflait que la tâche ne serait pas si aisée avec lui… Il la toisait, dans un signe qu’elle se douta être de la provocation et se contenta de rester immobile et muette.

    Bon nombre de mots se mirent alors à franchir les lèvres du milliardaire – flot incontesté de paroles rétorquées avec amertume. Il lui montra alors par une indignation certaine qu’il avait conscience de la gravité de la situation, et lui fit remarquer que de par son humeur exécrable, elle en oubliait la compréhension et l’attention qu’elle lui devait. Alice ne dit rien et se contenta de soutenir son regard appuyé, lèvres jointes dans une moue dubitative.

    Elle observait cet homme en peignoir immaculé, qui pour la première fois depuis les quelques minutes passées en sa compagnie, montrait un quelconque ressenti vis-à-vis de la situation. Elle n’était pas sans savoir qu’un choc était le plus souvent entraîné après ce genre d’évènements. La personne tombait dans une longue phase de déni, où la mort du défunt lui paraissait inconcevable – cela se répercutant sur la vie du témoin et dans ces actes à venir. Il lui affirma alors être enclin à 200% à régler la situation et la jeune femme afficha un air satisfait. Voilà qui était bien mieux ! Malgré la lueur de défi qui allumait le regard du milliardaire, Alice se contenta d’acquiescer et reprit la parole. Avec tant d’éloquence, elle se devait bien de le considérer un ‘petit peu’.

    « Excusez mon farouche caractère – il est vrai que la nuit fut courte pour ma part. J’ai manqué de tact, je vous l’accorde. Pardonnez-moi. » Lui répondit-elle alors avec un demi-sourire. « Maintenant que nous savons tous deux quels sont nos rôles, si vous voulez bien vous habillez – je vais vous attendre à l’entrée. »

    Elle haussa un sourcil amusé, comme pour constater la tenue légère dans laquelle se trouver Sebastian Shaw puis lui fit un signe de la tête avant de lui tourner le dos pour se rendre dans le couloir.

    A quoi bon s’escrimer à se battre ? De toute manière, elle n’avait même pas eu le temps d’éplucher le dossier de ce grand PDG – elle ne pouvait que constater de par son statut et son comportement qu’il n’était pas homme à aimer se laisser donner des ordres. Elle fit quelques pas dans le couloir puis s’adossa contre le mur en attendant que Monsieur Shaw daigne sortir de la chambre.

    La nuit promettait d’être longue…
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyJeu 21 Jan - 2:22

Le demi-sourire fut apprécié par le bon Roi. Il ne tarda pas à lui rendre, en toute modestie. Assurément, rien que ce sourire arrivait à changer radicalement la condition de la jeune femme en face de lui. Entre d’autres termes, avec un peu d’artifice, elle pouvait devenir une vraie femme fatale ; redevenir, si le passé fut témoin d’un tel virtuose. Elle avait ce petit charme certain qu’il l’a différenciait de la masse informe et banale des moches, ou des moins belles. Se pourrait-il qu’une fois vêtue d’une robe de soirée, cet enchantement si baroque et indéfinissable puisse être une forme de beauté ? Sebastian ne se risquerait pas sur ce terrain. Une partie ne suffit pas à rendre un tout joli, ce serait un jugement égoïste, ou superlatif. En l’occurrence, ne décider qu’à partir d’une simple frimousse aguichante ne suffirait pas à clamer que la femme en uniforme d’uniformité était un canon. Donc en définitif, elle n’était pas repoussante mais pas totalement satisfaisante au regard.

La hache s’enterra brutalement, un peu trop facilement peut-être. Bien qu’un apaisement des tensions verbales était une idée agréable et plus que logique, Sebastian sentit un grand néant rhétorique. Il était habitué à titiller ses interlocuteurs avec formes et styles, ou l’art des expressions cassantes et cyniques ; non pas par méchanceté gratuite, mais par amusement, par répartie, par franchise le plus souvent.
Cette renonciation fusionnée à l’embellissement si soudain de cette femme marqua un profond ressenti lymphatique chez lui. N’était-il pas un homme à complimenter sans tabous ? Bizarrement, l’étrangeté de la situation le fit néanmoins sourire. Le désir qu’avait suscité la toute jeune Tamara persistait, et malgré lui, à travers la policière qui tortillait ses lèvres avec une sensualité si particulière, si infime quoique perceptible à qui aurait l’œil hagard relativement observateur. Etait-ce une réponse assez satisfaisante à son imperceptible envie ?
La légère soumission de la jeune femme à sa belle réplique, et son œil interrogateur face à la tenue de notre cher dandy, terminait d’envenimer cette fugace appétence.

Taisant sa réflexion, il se leva lentement suivant les mouvements de l’officier Drake qui s’en allait au dehors, l’attendant une fois habillé convenablement alors qu’il se réjouissait déjà à comparaître à demi-nu devant elle. Juste un avant goût. Pour le voir dans son entièreté, il aurait fallu un effort de sa part ; se glissant rapidement dans la salle de bain ce fabuleux peignoir, et se contempla dans le miroir : se prenant même au jeu de se séduire lui-même. Il s’affaira à enfiler son pantalon de costume noir sur-mesure que lui avait procuré un subordonné d’après sa demande, ainsi que sa veste qu’il ajusta sur ses épaules cossues et ses mocassins encore scintillantes. L’absence de sa chemise se reflétait cruellement, mais qu’importe, il ne voulait pas exhiber son torse musclé étant déjà bien trop voyant.

Il sortit de la salle de bain et donna le peignoir aux enquêteurs de la section scientifique à leur demande précédent son changement d’accoutrement.

Il regardait une dernière fois la scène de crime. Il l’observait avec attention. Une rétrospective circula sous ses yeux, une parfaite reconstruction du drame qui s’était produit quelques minutes plutôt, peut-être quelques heures. Ca paraissait si tiède dans sa mémoire, chaque détail se reproduisait avec exactitude jusqu’au plissement près du fauteuil lors de l’altercation entre lui et cette vilain demoiselle. Il aurait pu éviter le meurtre. Mais c’était si tentant, enivrant, vitale. Il assouvit un désir depuis longtemps enfoui au creux de son subconscient : tuer. C’était une autre facette de lui-même qui avait été réconfortée ; une partie de ses instincts qu’il préservait en lui était toujours intacte. Il frissonna légèrement, l’adrénaline, toutefois apaisée, était encore bien patente.
Bien plus quand il vit la civière, avec le corps, quitter la chambre d’hôtel. Sa tête tourna une dernière fois vers ses funestes lieux, avant de disparaître dans le couloir principal du dernier étage de l’établissement, suivant du regard le brancard mouvant.

Il apparut telle une ombre dans le couloir rayonnant de clarté, précédé du cadavre s’acheminant vers l’ascenseur. Son regard se détacha lentement de cette vision si naturelle d’un mort, vers la toute jeune Lieutenant, qu’il scruta légèrement déstabilisé.

" Je suis prêt … " Dit-il, il continua avec gêne sur un ton amoindri, " Pouvons nous prendre un ascenseur différent ? Hum … Je ne préférerais pas partager le même ascenseur que … Enfin vous voyez … "
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyJeu 21 Jan - 20:02

    Alors qu’elle attendait patiemment dans le couloir, les mains enfouies dans ses poches – Alice finit par interpeller l’un des agents qui étaient sur place ainsi qu’un membre de l’équipe qui était chargée de relever tous les moindres indices – cheveux, poils, sang… Tout ce qui fournirait plus d’informations sur ce qui s’était réellement passé durant cette nuit mouvementée. Le Lieutenant avait remarqué le visage particulièrement mutilé de la victime ; tout ça en faisant une stupide chute ? C’était probable mais un peu suspect – et d’après ce qu’elle avait pu voir du dénommé Sebastian Shaw, celui-ci avait l’air de déprécier grandement qu’on lui tienne tête – ou bien était-ce le genre de jeu qui avait don de le faire vibrer ?
    Elle n’en savait que trop peu sur lui pouvoir effectuer un jugement à première vue. Lors de ses études en psychologie criminelle, elle avait appris à plusieurs reprises qu’il ne fallait pas se laisser surprendre par un jugement hâtif – l’Homme savait faire preuve de fourberie et se trouvait être assez rusé pour tromper son prochain.

    L’agent Strauss lui avait gentiment fait part des premières indications de l’enquête – à savoir, ce que Shaw leur avait déjà dit. Selon, lui, cette femme s’était étouffée avec une pince de homard et avait fini – par bon nombre de malchances inconsidérées – par se fracturer ainsi le visage en glissant. Soit c’était une mort vraiment à l’apogée de la stupidité, soit Shaw n’avait nullement peur du ridicule…
    Elle restait terriblement sceptique – de par cette situation à priori cocasse et surtout de par le fait que le témoin soit un homme d’une telle envergure. Combien de sinistres affaires avaient eu lieu entre des politiciens frauduleux et des prostituées ? Elle n’avait pas le courage de les compter…

    Après que Strauss ait fini son compte rendu, Alice le gratifia et se retourna en direction du brancard qui passait devant elle telle une funeste marche cérémonieuse en l’honneur d’un défunt. Sourcils froncés, encore préoccupée par ses propres interrogations, elle suivit des yeux la victime soigneusement empaquetée dans son plastique de protection noir avant de faire face au témoin. Elle le détailla de la tête aux pieds, quelque peu surprise de le voir vêtu avec élégance – bien qu’il manquait quelque chose…
    Elle plissa les yeux, plutôt amusée, se faisant force pour ne pas rire.

    « Vous êtes du genre à rapidement faire tomber la chemise à ce que je vois… » Plaisanta-t-elle, le sourcil arqué dans un signe de – provocation ?

    Voilà qu’elle recommençait. C’était plus fort qu’elle… Elle secoua légèrement la tête, se mordant la lèvre pour ne pas en rajouter une couche. Shaw lui avait fait part de sa réticence à emprunter le même ascenseur que le cadavre. Alice l’observa un instant, tâchant de retrouver son sérieux puis acquiesça.

    « Bien entendu. Suivez-moi. » Lui lâcha-t-elle sur un ton déterminé tout en traversant le couloir pour aller un peu plus loin vers la seconde cabine d’ascenseur.

    Le voilà qui avait l’air désemparé. Alice n’arrivait pas à discerner quoi que ce soit sur ce visage paradoxalement inquiété et inquiétant. Son intuition – qui lui avait rendu de fiers services – n’avait témoigné d’aucun pressentiment cette fois-ci.
    Le tintement familier retentit et les deux portes s’ouvrirent sur la large cabine à la moquette beige et à la structure dorée. Alice s’y engouffra puis vint s’adosser au fond de l’ascenseur, ne quittant pas des yeux Sebastian.

    Les portes se refermèrent sur eux et le temps paraissait interminablement long pour la brune inquisitrice qui avait hâte de rejoindre le commissariat pour passer aux choses sérieuses.
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyLun 25 Jan - 22:48

La remarque de la jeune femme le fit sourire intérieurement, peut-être n’était-elle pas aussi froide qu’une pierre tombale ? Ils pénétrèrent dans le mince élévateur, très joliment décoré.

Il se sentait parfaitement à l’aise dans cet étroit ascenseur, la douce mélodie du petit module résonnait dans sa tête. La présence pénible qu’inspirait l’officier de police derrière lui, les soupçons qui pesaient sur sa tête sur le meurtre de la jeune aguicheuse et son manque de chemise n’arrivaient pas à entailler la chaleureuse sensation qui l’envahissait. Il était décontracté, entièrement détendu, face aux portes closes de l’ascenseur. Un sourire presque naturel vint se coller à son visage d’argile ; dos à lui, le lieutenant semblait l’observer futilement, presque automatiquement comme un automate qui se contenterait de suivre son protocole aveuglément, néanmoins l’état presque euphorique du mutant demeurait sournoisement dissimulé à la jeune femme.

Il repensait au coup de fil autorisé qu’il avait pu passer quand il attendait encore cloitré dans la chambre d’hôtel. Merveilleux échange de bonnes flatteries, de plaisanteries douteuses et autres formules de courtoisies corruptibles avec un haut dignitaire de New York, il lui exposa les faits de son appel avec un goût de l’éloquence si raffinée et détournée qu’il en vint naturel au responsable du NYPD d’écouter les recommandations du Maire de la ville - en personne - et de prendre l’affaire en main dès que possible. Toutefois par un souci de transparence, cela va sans dire ça allait se savoir, il fallait alors suivre au minima une procédure policière standard pour un délit de ce genre pour ne pas attirer de soupçon. Seulement, l’intervention divine des relations du charismatique homme d’affaire ne pouvait se faire aussi promptement qu’il l’aurait souhaité. Ainsi, il était condamné à suivre le cours normal des choses et quand on sait comment cela va finir, la route pour parvenir à la chute finale est assez rébarbative. M’enfin, le destin aussi plaisant soit-il suffisait à lui faire esquisser un sourire empressé.

La petite musique d’accueil se tut et au même instant, les portes levèrent le voile sur un parterre de fonctionnaires publics remuant dans tous les sens, mêlant à cet afflux un lot incroyable de journaliste déjà sur le qui-vive. Ils s’étaient rassemblés près des portes coulissantes du hall d’entrée comme une meute de lupus assoiffés de sang. Deux agents viennent boucher la vue des deux occupants de l’ascenseur, et leur fit signe de les suivre vers l’arrière court de l’hôtel d’un pas plutôt rapide. Un léger regard vers l’officier Drake et il s’élança vers les couloirs ligneux qu’empruntent les employés de la luxueuse bâtisse. Cela les amena aux cuisines et aux couloirs de services plutôt déserts à cette heure-ci. Ils débouchèrent enfin dans une rue blafarde sombre, gardée par les forces de l’ordre aux deux coins opposés, au milieu de laquelle une berline noire les attendait patiemment ; sûrement un joyeux cadeau du directeur souligna Sebastian.
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyMar 26 Jan - 0:55

    Alors qu’Alice avait les yeux rivés en direction des chiffres qui défilaient sur l’affichage digital de l’ascenseur, le tintement retentit enfin et les portes s’écartèrent – la petite musique monotone rapidement remplacée par le brouhaha des individus curieux qui s’agitaient quelques pas plus loin. Alice ne put réprimer un secouement de tête en signe de dépit. Les journalistes n’en avaient donc jamais assez ? Toujours là comme des vautours en proie à une nouvelle dépouille… L’histoire ferait sûrement la première page dés le lendemain. Le Lieutenant posa ses yeux intransigeants sur la foule déchaînée dont s’échappaient quelques interpellations vis-à-vis du riche milliardaire. Deux agents leur firent alors signe de les suivre vers le dédalle de couloirs qui conduisaient à l’arrière du bâtiment, et elle lança un regard approbateur à Sebastian qui emboîta de suite le pas aux représentants de l’ordre.
    Elle croisait déjà les doigts pour qu’il soit aussi docile en interrogatoire qu’en ce moment même. Mais elle préférait envisager le pire – ainsi, elle ne serait nullement déroutée.

    Elle suivit la silhouette du milliardaire, le visage légèrement incliné vers l’avant et ses pupilles fixes braquées sur lui puis ils débouchèrent rapidement sur la ruelle obscure dans laquelle les attendait une berline noire. Alice fronça les sourcils dans un air mêlant raillerie et perplexité – c’est qu’ils avaient prévu gros pour escorter Monsieur Shaw. Un petit sourire en coin vint étirer ses lèvres moqueuses alors qu’elle jetait un simple regard dénué d’intérêt en direction de Shaw avant de s’approcher vers la vitre passager du véhicule. A l’intérieur, deux officiers attendaient patiemment que le témoin monte à l’arrière.
    Ça aurait été trop inimaginable que ce milliardaire se rende au Commissariat dans leur voiture de fonction ? Non le luxe lui était offert, même jusqu’à dans sa potentielle poursuite judiciaire.
    L’officier qui se tenait à la place du passager baissa sa vitre et Alice s’inclina en sa direction pour percevoir son visage.

    « Passez par la 5ème… C’est l’itinéraire par lequel on aura le moins de chance de croiser tous les curieux. » Lui lâcha-t-elle en chassant quelques mèches qui glissaient dans son cou.

    L’homme acquiesça et le Lieutenant le gratifia d’un sourire avant de se tourner vers Shaw, ses mains se nichant dans les poches de son manteau dans une position déterminée.

    « Veuillez monter je vous prie. » Lui déclara-t-elle en fixant ses prunelles obscures. « Je vous suivrais de prés. Nous nous retrouverons au Commissariat. »

    Elle tourna aussitôt les talons pour se diriger vers son véhicule qui était garé quelques mètres plus loin. Ils ne mirent pas plus de vingt minutes à atteindre le Commissariat et cela se passa sans encombre malgré le fait que cette escorte n’en était pas pour le moins suspect. La berline noire emprunta la voie de parking souterrain du bâtiment officiel et Alice le suivit pour se garer à ses côtés.
    Elle le guida jusqu’à l’ascenseur principal et ce fut la même rengaine – le Lieutenant faisant preuve d’une grande patience dans un silence à présent plus perturbant. Non, le Commissariat n’allait pas se payer une jolie mélodie pour accompagner les flics dans leur dur labeur…

    Les portes s’ouvrirent et Alice sortit la première, ouvrant ainsi la voix au riche ténébreux en direction de la salle d’interrogatoire. A cette heure de la nuit, il n’y avait pas grand monde au poste – l’équipe de nuit ayant pris la relève et la plupart de leurs officiers s’étant rendu sur les lieux des interpellations mouvementées. Les quelques lumières du couloir interminable traçaient leur chemin en direction de la salle dénuée de décoration et tout à fait aseptisée.

    Elle pénétra dans la pièce et lui fit signe de s’asseoir – daignant quant à elle rester debout pour lui faire face – son dossier à la main.

    « Alors, Monsieur Shaw… » Commença-elle en lisant brièvement le peu d’informations qui agrémentaient son dossier – quelques altercations physiques et verbales. Quelques diffamations lui étaient reconnues, mais Sebastian Shaw était présentement blanc comme neige. « Pourriez vous me dire si vous connaissez l’identité de cette femme ? Et… Quel genre de relation entreteniez-vous et depuis combien de temps ? »

    Etait-ce une simple prostituée ou une connaissance du témoin ? Première base à connaître dans cette histoire. Alice avait croisé les bras contre sa poitrine dans une position d’attente, dardant ses prunelles scrutatrices sur le milliardaire.
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyMer 27 Jan - 21:22

La studieuse berline noire aux vitres teintées et à la coupure travaillée, sûrement dotée d’une carrosserie à l’épreuve des balles, s’élança dans les rues de New York. Grillant les priorités, masquant ses arrêts aux feux tricolores, elle déboula dans la 5ème Avenue de Manhattan en trombe avec en sa compagnie deux Ford Crown des corps policiers se tenant en filature direct à quelques mètres plus loin.
La 5ème avenue, ou l’une des plus belles merveilles de cette ville pensa Sebastian ; si Manhattan était destiné à être le cœur de New York, cette avenue serait une de ses artères principales. Un pourcentage non négligeable de sa vie se passait ici entre les innombrables magasins de luxes dont on ne faisait plus les renommées – et qui enjolivaient le Shaw Palace – et les plus illustres bâtisses du pays comme le Rockefeller Center attisant par son architecture contemporaine et la vue qu’il offre au sommet ou le Metropolitan Museum of Art le plus grand musée d’art du monde s’y imposaient. Un festin pour les yeux et un régal pour l’intellect.

Maintes fois il avait parcouru ce réseau important de l’agglomération, avec un chauffeur ou non, et même avec léger cortège de flics au train (ou pas). Mais cette fois-ci, c’était différent. Il était accusé d’un homicide, plus ou moins volontaire, mais pour l’inculpation il en était certain. Le regard interrogateur et suspicieux du très jeune lieutenant de police ne traduisait en aucune manière un soupçon de croyance dans les propos du mutant, bien au contraire. Son attitude semblait indiquer tout l’inverse. Normal, se disait Sebastian, pour un officier chargé d’une enquête aussi épineuse bien qu’esthétiquement simplette, il fallait un minimum de rigueur et de recul. On en donnerait presque une palme d’or du parfait rôle de bon samaritain à qui reconnaissait en Shaw un philanthrope aguerri : alors au final il ne fallait pas se planter, car mettre en taule un homme aussi influent demeurait un choix radical.

Fouillant dans ses poches, il sortit un briquet Zippo chromé de collection dans sa main droite accompagné d’un coupe-cigare et un cigare cubain dans la gauche. Il les regarda attentivement avec une envie folle furieuse. Malheureusement, il s’arrêta sur sa pensée si magique. Il aurait pu prétexter le stress pour expliquer son envie de fumer, hélas, le cigare n’est pas une cigarette du pauvre, ça serait mal vu et surtout mal interpréter par Drake. Il se résigna malgré lui et rangea son attirail. Il n’avait pas fumé depuis le restaurant et encore, c’était une sous marque. Quel toupet quand même ! Le gouvernement américain a toujours eu des parts dans les cartels latinos qui englobaient les nombreux trafics de contrebandes autant d’armes que de drogues et Shaw était bien placé pour le savoir, il faisait parti intégrante du processus. Et il savait aussi que les narcotrafiquants, entre autre, adoraient offrir de luxueux coffrets de cigares aux honnêtes et patriotiques dignitaires de l’empire américain. Alors se contentait d’un cru inférieur à ce qu’ils consommaient eux d’habitude, c’est d’un pathétique et malhonnête très acerbe. L’absence de tabac énervait Sebastian qui se tortillait dans la voiture. A vrai dire il s’ennuyait fermement, et il fallait l’occuper. C’était comme un grand enfant capricieux, sans responsabilité, libre et con.

Le glas sonna brusquement. La voiture se stoppa dans un parking souterrain. Tiens, on était déjà arrivé se disait-il. Au final, sa peine fut de courte durée. L’agent, réquisitionné en chauffeur de nuit, se pressa à ouvrir la portière du témoin. Charmante attention. Shaw se glissa dans l’ouverture et dégagea sa silhouette imposante réajustant, à son redressement, les boutons de sa veste plus par habitude que par nécessité. Il scruta attentivement les lieux avec curiosité. Une caméra dans un coin attira son attention ; elle surplombait l’ensemble de l’immense espace grisâtre et poudreux, et était directement tournée vers un ascenseur où les agents de polices s’empressaient d’avancer. Il fit un large sourire à celle-ci, et s’affaira à suivre les officiers.

Un dédale de couloirs dénués de décoration, des bureaux mal affairés, de la poussière un peu partout et une absence totale de fonctionnaire régissait la sordide réputation des commissariats. Et le cliché maximum s’étala à l’entrée dans la cage à émotion, comme l’appelait Sebastian, c’est-à-dire le fameux repère à torture psychologique nommée la salle d’interrogatoire ! Ouuuh, rien que le nom fait froid dans le dos aux pauvres citoyens repus de préjugés télévisuels et cinématographiques sur cet endroit où ils sont soit disant suppliciés à l’absurde jusqu’à l’éclosion de l’aveu tant attendu (ou pas, encore). Crédibilité de l’endroit ? Zéro. La pièce était froide, un simple carré au papier peint noir s’opposant au mobilier d’acier – qui se composait d’une table et de deux chaises – qui surplombait la pièce en son centre. De plus, à droite de la porte se trouvait sur le mur un miroir sans tain. Comme de juste.

Sebastian pénétrait dans cet enclos avec anxiété et excitation. Il s’asseyait nonchalamment sur la chaise froide et posa ses mains croisées sur la table. La froideur qui se dégageait du meuble remonta jusqu’à la poitrine du mutant qui frissonna de fraîcheur, mais il n’en laissa rien paraître. La jeune femme se tenait droit comme un piquet de l’autre côté de la table, les bras croisés en signe d’attente. Elle détenait dans sa main son dossier. Shaw se demandait bien ce qu’il pouvait y avoir marqué là-dedans, et si sa photo de profit était séduisante. Quelle question ridicule.

" Bien sûr ... Elle s’appelle … s’appelait Tamara, Tamara Jones. Je ne la connaissais que depuis cette soirée … On a sympathisé au bar de l’hôtel, et elle m’a invité à la rejoindre dans sa chambre pour un dernier verre ... " Répondit-il, avec une gestuelle hasardeuse. Il marqua une pause. Le sous entendu était très subtil. Il continua les yeux rivés dans ceux de l’agent. " Nous n’avons jamais partagé ce verre … Nous sommes monté dans sa chambre et nous avons fait l’amour à plusieurs reprises. Notre relation s’est arrêtée là. " Il instaura un petit silence, son regard persistant essayait de s’enfoncer au plus profond des iris de son interlocutrice plus par perversion qu’un désir de rendre audibles ses dires.

Son regard changea subitement et il baissa légèrement la tête vers le bas. Il dissimula un léger rictus tout en regardant sa montre. Il restait du temps avant que le Directeur ne daigne se montrer et le sortir de cette mauvais passe. Assez de temps pour transformer cette ladite mauvaise passe, en joutes verbales jouissives et guerre de nerf enragée.
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MessageSujet: Re: Terrible accident ? [Pv Sebastian]   Terrible accident ? [Pv Sebastian] EmptyMer 27 Jan - 22:56




    Le témoin était assis avec nonchalance sur la chaise de fer, comme un enfant que l’on aurait envoyé dans le bureau du directeur pour le soumettre à sa punition. Alice trouva par ailleurs cette vision du milliardaire assez comique mais elle ne laissa rien transparaître de par son observation appuyée de l’individu. A s’en douter d’après les quelques faits reprochés à Shaw dans son dossier, il était quelqu’un d’impulsif – mais d’un naturel violent avec les femmes ? Cela la laissait terriblement sceptique. Sebastian prit enfin la parole, lui confiant qu’elle s’appelait Tamara Jones et que c’était une conquête qu’il avait connu au bar de l’hôtel dans la soirée et qu’il avait fini par suivre jusqu’à sa chambre. Ils avaient eu des relations sexuelles et il affirmait que ça s’était arrêté là.
    Alice fronça brièvement les sourcils. Tamara Jones ? En voilà un nom bien curieux – elle ne voulait pas porter de jugement hâtif mais malgré les nombreuses plaies et boursouflures qui recouvraient le visage de Miss Jones, celle-ci cachait des traits typiquement asiatiques. Elle adopta un air soucieux, se promettant de faire toutes les recherches nécessaires sur ladite Tamara Jones. Peut-être était-ce un faux nom ? Les call-girls en utilisaient souvent, même en dehors de leur horaire de travail.

    Sebastian la fixait toujours, comme s’il guettait la moindre réaction qu’elle pourrait lui offrir. Elle resta silencieuse, soutenant son regard appuyé sans ciller puis elle remarqua le petit coup d’œil lancé à sa montre avec désinvolture. Il était pressé d’en finir… Qu’attendait-il de la sorte ? Qu’on vienne le dépêtrer de cette situation – sans aucun doute.
    Amusée par le comportement du témoin, Alice afficha un sourire espiègle avant de faire quelques pas sur le sol froid.

    « Très bien… Donc cette femme vous étiez totalement inconnue avant cette nuit… » Commenta-t-elle, pensive. « Vous affirmez que tout est parti du moment où elle s’est étouffée avec cette pince de homard… Étiez-vous là quand cela s’est produit ? Il me semble que vous nous avez spécifié que vous étiez dans la douche lorsque l’accident eut lieu. Dans ce cas-là, comment pouvez-vous avoir eu vent de cette maladresse ? »

    Elle fit le tour de la pièce, telle une prédatrice qui évoluait autour de sa proie puis elle s’arrêta derrière Shaw – ses yeux perçants se perdant dans la vitre teintée qui lui faisait face tel un miroir. Le reflet du milliardaire se découpait avec précision et elle attarda son regard sur l’expression de son faciès – souhaitant déceler la faille qui le trahirait.

    « Il faut être une sacré fanatique des crustacés pour s’enfoncer une pince de homard d’une telle manière dans la gorge… » Ajouta-t-elle avec une fausse exaspération.

    Bien entendu qu’elle ne croyait pas un mot de cette théorie tordue. Les accidents stupides étaient bel et bien répandus – mais plusieurs choses ne tenaient pas la route dans le raisonnement du témoin. Et elle comptait bien y mettre le doigt dessus. Il pouvait bien l’avoir tuée, se laissant envahir par une fureur inopinée qu’elle aurait provoquée – ou l’histoire pouvait être bien plus complexe que cela. Une histoire de vengeance, ou de règlement de compte. Sebastian Shaw devait avoir bien plus d’un ennemi à New-York. La question qu’elle se posait en réalité pour le moment était – qui pouvait bien être Sebastian Shaw ? En dehors du milliardaire PDG d’une grande transnationale de l’armement, que cachait ce masque dédaigneux et arrogant ? Etait-il mêlé à des affaires pas très nettes ?
    Ses interrogations se traduisirent sur le visage de la brune par une petite moue dubitative. Elle pressentait que quelque chose clochait chez le témoin – mais elle ne pouvait pas mettre le doigt dessus tant qu’elle n’en apprendrait pas un peu plus sur lui.

    Elle vint se positionner sur le côté de la table, posant le dossier avec négligence sur la table. Parmi les quelques feuillets qui parlaient directement de Shaw, se baladaient les quelques photographies prises sur le lieu de l’accident. Elle posa ses mains sur ses hanches, ses yeux ne quittant pas son interlocuteur une seule seconde.
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