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| | | de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] |  |
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Sélène Gallio
Mutante de niveau Oméga
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Localisation : Mars Investigations, ou au Pandora's Box
Clan : Damnés
Age du personnage : 25 ans en apparence, mais quelques siècles de plus en réalité...
Pouvoirs : télépathie par contact, ondes mentales, dématérialisation en fumée noire et contrôle des ombres
Profession : patronne de Mars Investigations, co-gérante du Pandora's Box, égérie glaciale des Damnés. Cambrioleuse à ses heures perdues
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![de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) | | Sujet: de vieux souvenirs... encore toi ?! [PV Virgil] Lun 7 Sep - 20:33 | |
| Un foutu coup de téléphone, voilà ce qui avait violemment tiré Sélène de son sommeil ce matin-là… Adepte des nuits courtes, la jeune femme n’en avait pas moins manqué de protester avant et après ledit coup de fil, du moins jusqu’à ce qu’elle trouve le chemin de la douche.
L’appel en question concernait en réalité une affaire en cours à l’agence et pour laquelle un client n’était pas satisfait des conclusions dégagées par l’équipe de Sélène. Ce dernier avait donc décidé le plus naturellement du monde et sans la moindre gêne de taper son scandale à 9h30 pétantes… Bien vite débordés en l’absence de John – qui envoyait habituellement chi*r sans aucun mal les pignoufs dans le style de ce client – Bérénice avait préféré appeler sa patronne qu’elle savait habile en recadrage de clients pénibles… L’appel avait duré moins de 5 minutes, et Sélène avait tout bonnement indiqué au client que lorsqu’il aurait payé les honoraires de l’agence et qu’il se serait calmé, elle serait disposée à le recevoir en rendez-vous pour clarifier ces « choses » qui ne lui convenaient pas. Dans le fond, sa nouvelle femme le trompait avec son propre fils, et après ? Si l’enquête l’avait révélé, il n’y avait rien d’autre à faire que de quitter la première et de filer une bonne paire de baffe au second.
Définitivement réveillée, Sélène s’était préparée en vue d’une petite virée shopping en ville. Un short noir à la mode californienne – donc trop court – fut bien vite enfilé, de même qu’un tee-shirt jaune/vert et une paire de bottes noires montantes arrivant jusqu’au-dessous du genou. La mutante compléta sa tenue avec une paire de grosses lunettes noires et laissa ses cheveux sombres tomber sur ses épaules, avant d’attraper son éternelle besace et de quitter la villa du bord de mer en voiture…
La circulation en ville se révéla être un véritable calvaire, et Sélène fut plus ou moins obligée de se garer à plusieurs centaines de mètres des boutiques où elle comptait se rendre. Le hasard voulu qu’elle se trouve une place précisément devant les grilles de l’Ambassade ou son défunt petit-ami travaillait, et une main invisible sembla s’amuser à nouer ses tripes, comme si quelque chose cherchait à tout prix à la mettre à mal…
Franchissant les grilles de l’Ambassade sans être inquiétée par la sécurité, Sélène pénétra dans le bâtiment et fut poliment saluée par l’employée de la réception qui l’avait vue aller et venir à l’Ambassade pour rejoindre Mathias à diverses heures de la journée. Il restait encore quelques petites choses à déménager, et les anciens collègues du britannique avaient laissé à Sélène le soin de récupérer les affaires de son homme. A présent, seuls restaient deux petits cartons de dossiers importants que d’autres reprendraient et se chargeraient de régler ; Sélène souhaitait en revanche ajouter à ces deux caisses tout ce qu’elle avait pu amasser sur la ThreeBees Corp… une manière d’honorer la mémoire de son défunt petit-ami en jetant la première pierre de la longue série qui ne tarderait pas à pleuvoir sur ce puissant consortium.
Arrivée au troisième étage, Sélène passa devant le bureau inoccupé de la secrétaire et poussa la porte de l’ancien bureau de son homme… La surprise fut de taille, parce qu’elle ne s’était pas vraiment attendue à ce que quelqu’un ait réaménagé l’endroit aussi rapidement, et les yeux sombres de la mutante glissèrent sur chaque meuble d’acajou rouge sombre, sur les tentures ocre qui donnaient davantage de profondeur à la pièce tout en l’assombrissant légèrement. Son attention fut attirée par l’immense bureau en bois sombre, et Sélène ne mi guère longtemps à prendre place dans le fauteuil, laissant son regard errer sur les symboles étranges peints au plafond… C’était une bizarre impression de déjà vu, mais Sélène ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce souvenir qui l’espace de quelques instants lui faisait défaut…
Sa contemplation était tout de même fort plaisante, et la jeune femme n’entendit même pas les pas qui se rapprochaient dans le couloir… |
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Virgil McLachlan
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Profession : Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Mar 8 Sep - 21:52 | |
| (c’est journée portes ouvertes dans mon bureau ? xD)
La nuit avait été mouvementée pour Virgil, et cela pouvait être aisément imputé à l’amante qu’il avait jetée dehors au petit matin, juste avant de se glisser sous la douche. Si son visage reflétait à lui seul à quel point il n’avait que peu dormi, que dire des courbatures qui le meurtrissaient ? Virgil était un homme bien bâti, mais malheureusement la pratique de la varappe n’était pas vraiment son truc ; il ne renouvellerait pas cette expérience… Par contre, recommencer les acrobaties en chambre ne lui poserait aucun problème…
Une couche de crème sur le visage et Virgil retrouvait une tête à peu près convenable, et c’est avec distraction et en laissant échapper un bâillement qu’il ébouriffa ses cheveux tout en se dirigeant vers son dressing. Ses horaires de travail à l’Ambassade étaient relativement modulables à la seule condition qu’il abatte la pile de boulot qu’on lui amenait chaque jour, mais ce n’était pas non plus une raison pour se pointer la bouche en cœur à onze heures avec la tête enfarinée d’un type qui était sorti tard la veille. Virgil attrapa sa redingote noire et l’accrocha à la patère fixée au mur, choisissant un jean bleu sombre et une chemise gris sombre qu’il ne boutonna pas jusqu’en haut. Ses cheveux furent ébouriffés de manière négligée et le mutant s’habilla avant de glisser un morceau de craie encore inutilisé dans le petit sachet de lin qui ne quittait jamais les poches de ses vestes lorsqu’il sortait.
Virgil attrapa les clés de sa voiture sur le guéridon de l’entrée et prit l’ascenseur le menant au parking souterrain. Quelques minutes plus tard à peine, il se garait sur le parking des employés de l’Ambassade après avoir salué les deux employés de la sécurité… Virgil passa devant l’accueil et pu presque sentir le regard de l’employée le déshabiller du regard depuis son fauteuil, et c’est avec un sourire charmeur qu’il pénétra dans l’ascenseur déjà occupé par une secrétaire plutôt mignonne et un autre de ses collègues… Quelques banalités furent échangées avant que Virgil ne salue sa secrétaire particulière et ne pénètre dans son bureau à la porte entrouverte…
Son regard tomba sur une jeune femme brune installée nonchalamment à son bureau, et le mutant s’immobilisa dans l’encadrement de la porte, profitant du fait qu’elle ne l’ait pas encore remarqué pour l’observer… Ses jambes étaient longilignes et sa peau d’un blanc laiteux, ses boucles noires cascadaient sur ses épaules et sa tenue dénotait clairement avec ce qui se dégageait d’elle, comme si une femme de l’époque victorienne avait voulu se glisser dans un vêtement aussi peu approprié qu’un baggy…
Son sourire s’agrandit légèrement lorsqu’il reconnut la jeune femme qu’il avait aperçue dans la presse quelques semaines plus tôt pour une sombre affaire en rapport avec des trafiquants locaux. Sélène Gallio, patronne de Mars Investigations, et accessoirement l’une de ses ô combien nombreuses et appétissantes conquêtes… En revanche, même s’il s’agissait du même patronyme que la jeune violoniste de l’époque, il était assez étonnant qu’elle soit encore en vie avec toutes ces années ; sauf si elle était dotée du même genre de dons que lui-même…
Je peux peut-être vous aider…
Virgil se décida à pénétrer dans son bureau et referma la porte derrière lui, pas vraiment certain de ce qu’elle pouvait lui vouloir s’il s’agissait simplement d’un sosie de sa violoniste… |
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Sélène Gallio
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Sam 12 Sep - 19:16 | |
| (même une serrure n'aurait pas pu m'arrêter  )
Un homme ne tarda pas à pénétrer dans la pièce qu’occupait Sélène, et elle devina aisément à son attitude qu’il s’agissait de l’homme qui occupait à présent le poste de Mathias… Un nœud malmena l’estomac de la mutante alors qu’elle quittait le fauteuil, remettant une mèche de cheveux en place derrière son oreille…
En fait… je vérifiais juste que rien de ce qui appartenait au précédent Ambassadeur n’avait été oublié…
Son regard s’attarda davantage sur l’homme qui venait d’entrer et Sélène plissa les yeux de manière à peine perceptible, semblant chercher à recoller ses souvenirs après le raz-de-marée déclenché par la re-surface d’une foule de souvenirs liés à Mathias… Son regard sombre se voilà, et Sélène coinça une mèche bouclée derrière son oreille droite, espérant noyer le poisson de cette manière pour dissimuler sa faiblesse passagère ; on parlait de la Reine Noire quand même.
Son interlocuteur en serait dupe ou non, mais Sélène commençait à se demander si venir trainer du côté de l’Ambassade était susceptible de l’aider à faire son deuil de manière plus efficace. A vue de nez comme ça, elle en doutait à présent que les larmes envahissaient ses yeux… Un revers de main chassa les rares larmes qui s’étaient échappées, et Sélène adressa un sourire adorable à l’inconnu, manière comme une autre de détourner son attention le temps de reprendre un minimum de contenance.
Sélène Gallio. Le personnel est habitué à me voir aller et venir ici depuis quelques mois pour des raisons… délicates.
Tout en parlant, Sélène laissait son regard s’attarder sur le nouveau-venu, essayant de coller un nom sur ce visage qu’elle était certaine d’avoir déjà vu… pour ce qui était du « où » et du « quand » en revanche, là c’était une autre paire de manches. Son regard était aussi clair que doux, et quelque chose de rassurant se dégageait de son visage. Son regard semblait pétiller de quelque chose que Sélène ne parvenait pas à définir, et elle longea ses deux iris noires dans ceux de Virgil, semblant le sonder un peu plus profondément pour voir de quel genre d’homme il pouvait s’agir…
La tentation fut grande, et Sélène finit par y céder, tendant sa main à l’inconnu. En la serrant il lui offrirait une vue imprenable sur ses pensées et souvenirs, ce qui permettrait à Sélène de remettre un nom sur ce visage…
Un sourire adorable étirait les lèvres de la jeune femme, à présent redevenue maîtresse des émotions dévastatrices qui déferlaient en elle... |
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Virgil McLachlan
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Dim 13 Sep - 20:21 | |
| (t'es qu'une pique-assiette, Shad ![de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] 439413](/users/3213/38/67/18/smiles/439413.gif) )
L’arrivée de Virgil sembla surprendre la jeune femme, qui se releva assez rapidement, dévoilant un mini short noir qui dévoilait deux jambes longilignes absolument divines. Elle chassa une mèche de cheveux indisciplinée et fournit enfin une justification à sa présence dans le bureau de l’Ambassadeur… Cette jeune femme était là pour récupérer les affaires du précédent Ambassadeur – Mathias Scox, de ce qu’on lui avait dit à sa prise de poste – et Virgil se demanda quelle pouvait être la nature du lieu qui avait pu l’unir à son défunt collègue…
Vous êtes de la famille ?
C’était une question indélicate, mais Virgil ne pouvait pas la laisser filer avec des objets sur lesquels elle n’avait peut-être aucun droit du point de vue de la succession. Le mutant sentit le regard de l’inconnue s’attarder sur lui et il fit de même tout en s’approchant pour déterminer avec davantage de précision s’il s’agissait d’un sosie ou si elle était bel et bien sa violoniste… Son regard s’embua soudainement sans prévenir, et Virgil ne fut qu’à moitié surpris par la manœuvre dilatoire que choisit la demoiselle pour dissimuler son trouble, remettant quelques mèches en place avant d’essuyer de manière très discrète les larmes qui avait menacé de couler le long de ses joues pâles.
Gentleman, Virgil lui tendit un mouchoir parfaitement plié sorti de l’une des poches de la veste longue qu’il portait encore parce qu’il venait tout juste d’arriver sur son lieu de travail. S’approchant un peu plus, il se plaça suffisamment près de la jeune femme pour prévenir un éventuel malaise. L’inconnue le fixa de nouveau et lui adressa un sourire absolument adorable de la même manière qu’un archer décocherait un trait dans le cœur d’un pauvre cerf… Oui, elle avait tout de commun avec la violoniste rencontrée près de 150 ans plus tôt, et notamment cette capacité à dissimuler avec autant de talent son malaise tout en envoyant des signaux affolants pour n’importe quel mâle ne se contrôlant pas un minimum.
Virgil déglutit et sourit à son tour de manière polie, laissant l'odeur de la mutante envahir ses narines avec un délice qu'il ne chercha pas à dissimuler. La jeune femme finit par se présenter et le sourire du mutant s’agrandit de manière clairement perceptible. La fin de phrase de Sélène lui échappa complètement, en revanche…
Sélène… Je dois dire que je suis quand même un peu déçu que tu ne m’aies pas reconnu plus rapidement…
Baissant les yeux sur la main tendue de Sélène, le mutant la prit délicatement avec sa main gauche et la baisa avec respect tout en courbant légèrement l’échine. Se redressant ensuite sans la quitter des yeux Virgil reprit toute sa hauteur, constatant de nouveau à quel point la jeune femme était plus petite que lui… |
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Sélène Gallio
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Jeu 17 Sep - 12:57 | |
| Par chance, Sélène n’eût pas le droit à un sermon bien pompeux sur les mesures de sécurité relatives aux Ambassades. L’homme se contenta – malheureusement – de l’observer avec attention avant de lui demander si elle était de la famille de son prédécesseur… La mutante serra les dents, et prit quelques secondes avant de lui donner sa réponse, veillant à ce que sa voix ne trahisse pas son chagrin encore trop récent.
C’était… mon petit-ami… La presse en a pourtant suffisamment parlé, je trouve d’autant plus indélicat de votre part de poser la question de cette manière !
D’accord, jouer ainsi les offusquées pour dissimuler sa peine et rejeter ainsi la culpabilité sur cet homme était vraiment très petit… mais Sélène n’aimait pas se dévoiler, et encore davantage lorsqu’il s’agissait d’un inconnu dont l’apparence et la manière d’être d’une personne semblant échappée de ses souvenirs. Voilà ce qui arrivait après 800 ans d’existence, on finissait par oublier bêtement des gens sans rien pouvoir y faire, et ce malgré les efforts faits pour conserver des traces écrites ou visuelles de tous les gens qu’on avait connus…
Songeant toutefois que ce pauvre homme n’avait pas à faire les frais de son exaspération, Sélène lui adressa un sourire d’excuse, remettant une mèche bouclée en place tout en essuyant une larme qui menaçait de couler de manière trop évidente.
Désolée… C’est sans doute encore trop récent pour que je prenne ce genre de questions avec philosophie, mais ce n’est pas contre vous, vraiment...
L’inconnu lui tendit un mouchoir et Sélène le refusa poliment, continuant d’afficher ce sourire laissant croire que tout allait bien. Le regard de cet homme s’attarda sur la mutante encore davantage, mais pas de la manière à laquelle Sélène était habituée : pas de désir latent, juste une simple curiosité que la jeune femme partageait à au moins 75%... Cet homme lui disait quelque chose, restait juste à mettre un nom sur ce visage. Peut-être s’agissait-il du descendant d’une personne connue il y avait un petit moment ; Sélène plissa légèrement les yeux, fouillant sa mémoire alors qu’elle forait un peu plus le regard clair de l’homme qui lui faisait face…
Sélène se présenta finalement et une phrase pour le moins étrange échappa à l’inconnu, qui s’avouait déçu qu’elle ne l’ait pas reconnu. La jeune femme haussa un sourcil et eût l’impression de lire un certain amusement sur les traits de son interlocuteur alors qu’il prenait sa main et la baisait de manière délicieuse… Ce contact établi, Sélène plongea dans ce qui semblait être une éternité de pensées et souvenirs, et dégagea vivement sa main lorsque le flot devint bien trop important, et donc douloureux à supporter. Ses yeux plongèrent de nouveau dans ceux de son interlocuteur, et un sourire malicieux étira les lèvres de la jeune femme…
Virgil… ça fait vraiment un petit moment que nos routes ne se sont pas croisées !
La dernière fois, Sélène était noyée dans son chagrin suite au décès de Marcus… là c’était à peu près la même chose, à ceci près que la mutante avait appris à mieux cacher son désespoir. A présent qu’elle le remettait, Sélène constata avec amusement que Virgil n’avait pas changé d’un pouce…
Qu’est-ce qui t’amène de ce côté-ci de l’Atlantique ?
Sans doute l'un des rares amants avec lesquels Sélène était restée en bons termes. Revoir Virgil après tout ce temps était une chose plaisante, même si la similitude des circonstances était un peu glauque... |
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Virgil McLachlan
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Dim 4 Oct - 15:39 | |
| La réponse acide que fournit la jeune femme conforta Virgil dans son idée de départ. Même allure, même charme hypnotique, et également cette même manière de se protéger en s’auréolant de mots et de piques pour se protéger… La petite violoniste de ses souvenirs avait quelque peu changé, mais restait la même sur bien des plans. Virgil n’était que moyennement dupé par les airs offusqués qu’elle pouvait prendre ou les moues attendrissantes destinées à faire baisser leur garde à bon nombre d’hommes : il l’avait observée pendant de longs mois, avait appris à l’apprivoiser ; sans aller jusqu’à dire qu’elle était un livre ouvert pour lui, Virgil en savait plus que la majeure partie des hommes qu’elle avait pu croiser dans sa longue vie…
Le malentendu dissipé, Sélène perdit son ton froid et son attitude de grande dame offusquée pour laisser entendre qu’elle était plus ou moins contente de revoir Virgil… une information réjouissante, parce que le mutant était également heureux de tomber de nouveau sur elle. Son esprit caressait toujours celui du mutant et Virgil sentit la main de Sélène lui échapper après quelques secondes, dissipant cette impression assez déstabilisante que le contact de leurs peaux avait produit.
Soutenant toujours son regard, le mutant esquissa également un sourire empli de malice, sentant une foule de souvenirs remonter à la surface. Si Freija avait constitué l’une des plus grandes obsessions de l’histoire de la vie du mutant, Sélène avait sans doute été l’un des challenges les plus mystérieux qu’il ait jamais remporté. Ils n’avaient passé que quelques années ensemble, mais cela leur avait suffit à tous les deux et leurs chemins s’étaient séparés en douceur, sans heurts, larmes ou envie de vengeance…
Virgil sentit le regard de la jeune femme glisser sur lui et fit de même, avant d’effleurer du bout des doigts la joue de Sélène.
Tu n’as pas changé non plus… toujours aussi belle, mais malheureusement toujours en deuil… - Le mutant effleura ses lèvres pleines avec son pouce et un sourire un peu lointain étira ses lèvres – Dire que je suis content de te croiser à ce moment précis pourrait passer comme une marque de jubilation déplacée, mais tu figures au nombre de celles que j’ai eu envie de revoir ces 100 dernières années…
Libérant le visage de Sélène, Virgil ferma la porte derrière lui et vint s’installer derrière son bureau, invitant Sélène à s’asseoir tout en demandant à sa secrétaire de ne pas le déranger jusqu’à nouvel ordre, par interphone interposé. Sélène lui demanda ce qu’il fabriquait à New York, et le mutant s’adossa confortablement dans son fauteuil avant de reprendre la parole.
Je te retourne la question, ma chère : qu’est-ce qui a bien pu intéresser la Reine Noire dans ce pays de sauvages intolérants ?
Virgil n’aimait pas les Etats-Unis. Enfin si : il aimait le pays et ses merveilles, mais c’étaient les gens qui le peuplaient qui lui tapaient sur les nerfs avec leurs grands principes qu’ils étaient les premiers à bafouer…
Je suis Ambassadeur pour les Nations Unies… Ambassadeur australien.
La précision comptait énormément pour le mutant ; le dernier morceau de son cœur était resté en Australie, et ce pays était celui qu’il considérait le plus comme son foyer depuis une petite centaine d’années… |
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Sélène Gallio
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Mar 27 Oct - 20:19 | |
| Sélène remarqua sans trop de problème le regard de Virgil lorsqu’elle était encore occupée à fouiller son esprit, et lui adressa un sourire amusant avant d’arrêter sa petite inquisition mentale. Le mutant avait pas mal baroudé de par le monde, et Sélène aurait pu jurer qu’il avait encore un peu plus gagné en magnétisme et en assurance… Son regard attirait toujours autant qu’il fascinait, mais Sélène ne se laissait plus prendre depuis longtemps par un regard hypnotisant.
Les doigts chauds du mutant effleurèrent l’une des joues de Sélène avec cette douceur caractéristique sans qu’il ne la quitte des yeux une seconde. Puis finalement il reprit la parole, déclarant qu’elle était toujours la même, à la fois belle et malheureuse car endeuillée. Sélène détourna le regard l’espace de quelques secondes, alors que Virgil effleurait ses lèvres avec cette douceur qui n’était pas sans rappeler celle dont Mathias faisait preuve à son égard : la gorge de la mutante se serra.
Virgil expliqua que la jeune femme était l’une des rares personnes qu’il ait eu envie de revoir ces 100 dernières années, et un léger sourire étira les lèvres de Sélène. C’était adorable de sa part, cela ne faisait aucun doute, mais incroyablement déplacé dans le contexte actuel… ce dont Virgil s’était excusé par anticipation, bien entendu.
Sentant sans doute qu’il en avait trop dit, Virgil relâcha le visage de la jeune femme et alla s’installer derrière son immense bureau. Souhaitant détourner l’attention de Virgil des malheurs qui s’abattaient sur elle, Sélène interrogea Virgil sur les motifs de sa venue à New York… et comme de bien entendu, le mutant lui renvoya la balle. Il y avait des gens qui malgré les siècles ne changeaient pas, et là tout de suite, Sélène trouvait ça incroyablement agréable et réconfortant…
Se perchant sur le coin du bureau le plus proche du mutant, Sélène croisa ses jambes avec cette classe qui était sienne, semblant pour le coup sortir tout droit d’un film des années 30.
« Sauvages intolérants »… je vois que tu es toujours attaché à la nuance ! ^^ C’est un diamant gros comme mon poing qui m’a attirée à New York… tu sais, celui qui a disparu d’un musée dans des circonstances étranges. – Les évènements avaient eu lieu en 1969, mais avaient suffisamment été médiatisés pour que Virgil ait pu être au courant – Et depuis, je ne suis jamais réellement repartie… d’ailleurs maintenant que j’y pense, je ne suis jamais réellement restée non plus…
Sélène voyageait énormément et ne restait jamais bien longtemps au même endroit, même à l’intérieur d’un pays donné. Il était même étonnant qu’après 50 ans passés aux Etats-Unis, la jeune femme n’ait pas encore changé de continent…
Et toi, alors : qu’est-ce que tu fabriques à New York ? Quelque chose d’amusant en perspective ?
Sélène prit appui sur le plateau du bureau, se penchant légèrement vers Virgil. Ce dernier lui avoua être Ambassadeur pour les Nations Unies pour le compte de l’Australie, et un sourire empli de malice étira les lèvres de Sélène…
Alors tu as trouvé quelque chose de suffisamment intéressant pour t’impliquer dans les affaires de ce monde de manière officielle… Est-ce que tu sais à quel point occuper ce poste mettra ta vie en danger ?
Sélène était bien placée pour aborder le sujet puisque c’était le fait d’occuper ce poste qui avait contribué à entraîner la mort de ce pauvre Mathias… Le regard de la jeune femme se voila de larmes l’espace d’un instant avant qu’il ne retrouve cet éclat de malice bien connu.
Tu as choisi l’Australie, alors…
Le pays d’adoption de Sélène était l’Angleterre ; chaque Externel avait besoin de se sentir chez lui quelque part pour compenser le fait qu’il n’avait plus de famille depuis une éternité… Virgil ne devait pas faire exception à cette règle. |
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Virgil McLachlan
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Mer 13 Jan - 22:20 | |
| (tiens, il me semblait pourtant avoir répondu... ah ouais nan, ça remonte au dernier gros bug de Forumactif; heureusement que j'avais encore ma sauvegarde sous la main ![de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] 28556](/users/3213/38/67/18/smiles/28556.gif) )
L’un et l’autre se jaugeaient clairement, et Virgil ne fut qu’à moitié surpris par le sourire plein de malice que lui adressa Sélène avait de cesser de fouiller son esprit. En cela non plus elle n’avait pas changé, et le mutant se surprit à esquisser un sourire à son tour, plongeant bien volontiers dans les deux prunelles sombres qui le fixaient de manière tout sauf neutre…
Effleurant la joue de la jeune femme, Virgil se laissa légèrement happer par ce charme dont il connaissait l’étendue pour l’avoir côtoyée quelques années… Le regard clair de Virgil vrilla celui de Sélène avec toutefois un peu moins d’intensité, et ses doigts effleurèrent légèrement la joue de la mutante avec une certaine chaleur. L’observation de Virgil sembla être proche de la réalité – même trop proche, visiblement – parce que Sélène détourna le regard de son plein gré.
Je ne souhaitais pas te mettre mal à l’aise, tu sais…
Il n’avait jamais cherché à lui faire du mal, même lors de leur première rencontre : Sélène dégageait quelque chose de moins malsain que les femmes qui avaient croisé la route de Virgil en près de 900 ans, et pourtant il en avait connu des femmes ! Sélène multipliait les parades mais n’avait jamais cherché à le manipuler, ce qui en soit était quelque chose d’inédit pour le mutant. Lui n’avait jamais réellement aimé que Freïja, mais cette dernière lui avait fait subir les pires tortures pour en faire son jouet, là où lui ne souhaitait que vivre à ses côtés… En y repensant, le collectionnisme de conquêtes dont faisait preuve le mutant s’expliquait parfaitement et l’empêchait de s’attacher à une personne qui chercherait à se servir de lui à un moment ou un autre.
Ses doigts glissèrent de nouveau contre la joue de Sélène, avant que son pouce n’effleure les lèvres de la jeune femme, puis Virgil alla s’installer à son bureau. Sélène approcha après quelques secondes et s’installa sur le coin de son bureau avec une classe incontestable qui lui rappela bien des souvenirs…
Sélène finit par répondre avec nonchalance à la question du mutant, et ce dernier esquissa un sourire franchement amusé.
J’aurais dû me douter que tu avais quelque chose à voir avec la disparition de ce diamant… quoique, si ça avait été évident pour moi, ça l’aurait également été pour d’autres !
La jeune femme lui renvoya la question, interrogeant Virgil sur ce qu’il avait trouvé de suffisamment intéressant pour venir jusqu’à New York et dans un pays qu’il ne portait absolument pas dans son cœur, en plus. La réponse de Virgil ne tarda pas, et Sélène se pencha légèrement vers lui, l’air encore plus curieuse que quelques secondes plus tôt ; la question suivant ne tarda pas alors qu’un sourire malicieux étirait ses ravissantes lèvres…
De suffisamment intéressant… maintenant que tu le dis je crois que c’est le cas, jolie demoiselle ! Et concernant ce poste, je suis au courant… seulement, j’ai plus d’un tour dans mon sac pour prendre la poudre d’escampette !
Le regard de Sélène se troubla, et Virgil se redressa légèrement, prêt à encercler son fin visage entre ses mains pour chasser sa peine. Il n’eût que le temps de s’interrompre lorsque son regard sombre refléta de nouveau cette malice caractéristique… Le contrôle qu’elle parvenait à exercer sur ses propres émotions était aussi impressionnant que dans les souvenirs du mutant, et c’est un peu maladroitement qu’il se contenta de repousser une mèche bouclée pour la coincer derrière l’une de ses oreilles, effleurant sa joue glacée au passage.
La conversation reprit, et Sélène ne sembla pas réellement étonnée par le pays où Virgil avait vécu pendant tant d’années…
La terre est vraiment accueillante de ce côté du globe terrestre, et les Aborigènes ont toute mon affection… Ce sont un peu les mutants australiens que beaucoup aimeraient voir disparaître, c’est un peu le même principe, même s’ils sont un peu plus reconnus en tant qu’êtres humains depuis une vingtaine d’années…
Virgil se redressa et quitta son fauteuil, se dirigeant vers une petite table près de l'une des immenses fenêtres du bureau. Mettant une bouilloire en route, le mutant se tourna vers Sélène, deux tasses à la main.
Je peux te proposer une tasse de thé ? |
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Sélène Gallio
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Lun 18 Jan - 15:59 | |
| (yen a marre des maj qui détruisent tout dans leur sillage --‘)
Rencontrer de nouveau Virgil dans ces circonstances était à la fois amusant et douloureux, mais ayant eu son compte en terme de douleur, Sélène préféra se focaliser sur l’aspect amusant de ces retrouvailles. Virgil s’était laissé sonder sans broncher, comme à son habitude et comme rares étaient ceux qui en avaient été capables : lorsque l’on n’avait rien à cacher ou que l’on ne préparait pas de mauvais coup, il n’y avait strictement rien à craindre d’un contact même bref avec la peau de Sélène… Et étonnamment, même si Virgil avait été l’un de ses amants, il n’avait à ce jour jamais tenté de lui faire du mal…
Le mutant effleura la joue de Sélène avec douceur, et Sélène sentit son esprit s’embuer comme à l’époque où il l’avait approchée pour la première fois. Son charme n’était pas hypnotique, mais les yeux de Sélène étaient capables d’attirer suffisamment l’attention de par leur expressivité, rendant ainsi toute tenue légère superficielle. Un atout dont les gourdes d’aujourd’hui n’avaient pas été dotées…
Le mutant prit le visage de Sélène entre ses mains, effleurant avec douceur ses lèvres. Un geste qui n’avait rien d’extraordinaire, mais que Sélène n’acceptait pas de la part de n’importe qui… Si Virgil avait été son amant à une époque cela n’était plus le cas à présent et il devait de ce fait respecter les règles qui allaient de pair avec cet état de fait. Sélène détourna le regard et échappa au contact de Virgil en feignant la gêne, entraînant son interlocuteur dans une spirale de doutes : ce dernier prononça ce qui ressemblait à des excuses, et ses doigts chauds effleurèrent à nouveau le visage de la mutante en une douce caresse avant que Virgil n’aille s’installer derrière son bureau…
Virgil parut amusé par la franchise de Sélène concernant ce qui l’avait incitée à venir trainer du côté de New York. Le mutant avoua qu’il aurait clairement dû se douter qu’elle se cachait derrière ce mystérieux casse, et conclut par une observation très sensée qui tira un sourire malicieux à Sélène peu avant qu’elle ne s’approche de lui et ne se place un peu à sa gauche, appuyée très légèrement sur le plateau du bureau…
Les policiers de l’époque ne disposaient pas des moyens techniques suffisants, ou même de l’imagination nécessaire pour conclure que c’était une télépathe qui avait fait le coup…
Virgil expliqua qu’il était au courant de ce qu’impliquait le fait d’occuper ce poste, et le regard de Sélène se troubla légèrement. Virgil amorça un mouvement, sans doute pour lui apporter un peu de réconfort ou faire preuve de cette douceur caractéristique, mais le regard de Sélène redevint clair et exempt de toute trace de tristesse… Elle portait un masque depuis tellement longtemps qu’elle était à présent capable de maîtriser ses émotions quasiment sur commande. Virgil interrompit son mouvement et se contenta d’écarter une mèche qui occultait le regard de la jeune femme.
J’espère que tu auras plus de chance que ton prédécesseur, alors…
Sélène se pencha davantage vers Virgil, de plus en plus curieuse de savoir ce qui l’avait incité à s’impliquer autant dans les affaires du monde. La réponse ne tarda pas à venir après une plaisanterie sur les capacités en terme de fuite dont il était doté – un sourire amusé étira d’ailleurs les lèvres de Sélène - , et Virgil fournit un portrait de l’Australie qui ressemblait étrangement à un condensé de l’histoire de l’oppression des mutants…
Je n’y suis encore jamais allée… L’histoire de ce peuple est tragique, mais doit l’être encore plus lorsque tu la vis de l’intérieur. – Sélène se redressa et s’installa sur le coin du bureau de son vieil ami, croisant ses jambes avec classe – Et tu en es arrivé là comment ? on ne devient pas Ambassadeur du jour au lendemain…
La curiosité l’emportait sur les réminiscences que faisait ressurgir ce bureau ; Sélène faisait de son mieux pour oublier ce qui pouvait l’être, mais la tâche était loin d’être facile. Virgil la tira de ses pensées en lui proposant une tasse de thé : il s’était levé et avait mis une bouilloire en route sans même que Sélène ne le remarque tant elle était perdue dans ses pensées…
Je veux bien, s’il te plaît… |
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Virgil McLachlan
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Sam 23 Jan - 0:13 | |
| Installé derrière son bureau, Virgil observait Sélène. Son regard perçant mettait en général les gens mal à l’aise, mais la laissait visiblement aussi calme qu’à l’accoutumée… Une grande première depuis quelques années, surtout si on considérait les femmes qui s’étaient succédées dans le lit du mutant après elle. Freïja l’avait obsédé littéralement, puis était venue Sélène et sa mélancolie… Les suivantes et intermédiaires avaient toutes eu leur lot de problèmes et de sentiments, mais il n’y en avait eu qu’une seule qui avait essayé de le tuer…
La franchise de la jeune femme l’amusa, et sa réponse concernant le vol de ce gros diamant par la passé encore davantage. Elle aimait le challenge et ne se contentait pas de voler un rouge à lèvres dans une parfumerie comme une ado débutante… Si on considérait la position qu’elle avait toujours occupée, son goût du risque était particulièrement prononcé. Virgil se demanda l’espace de quelques secondes comment son prédécesseur avait pu conserver son calme en ayant connaissance des activités de sa petite-amie… Ce Mathias devait avoir eu un cœur solide, c’était certain.
La police a également évolué depuis quelques années, Sélène… Si dans le temps ils ne faisaient pas la différence entre un chimpanzé et une voleuse habile, c’est tout autre chose à présent. Mais j’imagine que c’est précisément cela qui rend tes casses encore plus excitants…
Un sourire malicieux avait accompagné la fin de sa phrase, et Virgil observa la mutante approcher jusqu’à s’installer sur le plateau de son bureau… Le temps avait passé mais elle restait la même, anticonformiste et envoûtante. La mutante mit en garde Virgil sur ce que signifiait l’occupation de ce poste en terme de dangers encourus, et le regard de la jeune femme se troubla suite à la réponse un peu trop détachée fournie par Virgil… Une maladresse fâcheuse qu’il se mit en tête de réparer en s’approchant, mais tout dans l’attitude de Sélène indiquait qu’elle ne souhaitait bénéficier d’aucun soutien à ce niveau. Peut-être également préférait-elle laisser croire qu’elle ne souhaitait pas être aidée, comme cela avait été le cas par le passé…
Sélène lui souhaita d’être plus chanceux que son ex petit-ami, et Virgil lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Pour détendre l’atmosphère, il aurait pu lui dire qu’avec le pouvoir qu’il se trimballait il pouvait potentiellement échapper à n’importe quel genre de menace par téléportation, mais cela n’aurait pas été très intelligent de sa part…
La jeune femme se pencha un peu plus vers lui et Virgil pu sentir ce parfum caractéristique qui semblait avoir traversé les âges avec elle… Le mutant exposa la situation des aborigènes en Australie et décrivit son périple avec une certaine ironie qui n’échappa pas à la jeune femme. Sélène déclara n’y être jamais allée avant de compatir au sort de ce peuple qui pourtant n’avais jamais rien demandé d’autre que de pouvoir célébrer ses traditions et vivre en paix.
Tu devrais aller y faire un tour à l’occasion… - par quoi conclure cette phrase ? Lui dire tout simplement qu’elle pourrait s’y ressourcer serait admettre que son chagrin était visible malgré les efforts qu’elle déployait à le cacher ? – Tu serais la bienvenue dans ma propriété, et serais avec tous les égards qui te sont dus…
Voilà, c’était une fin satisfaisante. Virgil s’adossa un peu plus contre son fauteuil avant de répondre à la question que lui posait Sélène…
Comment on devient Ambassadeur ? J’ai les connaissances, la sagesse… même en n’étant qu’un simple « propriétaire de bétail de 27 ans », j’étais de loin le meilleur des candidats à ce poste… En dépit de ma modestie, je dirais juste que j’ai toujours aimé pouvoir fourrer mon nez dans des choses qui ne me regardaient pas personnellement. Tu n’imagines pas les cadavres que j’ai pu trouver dans certains placards bien comme il faut…
Virgil alla ensuite s’affairer du côté de la bouilloire, et fut satisfait que Sélène accepte une tasse de thé. La bouilloire siffla avant de s’éteindre d’elle-même, et le mutant glissa une certaine dose de feuilles de thé séchées dans les contenants qu’il glissa dans les tasses préalablement remplies d’eau chaude. Le mutant revint vers Sélène et lui tendit sa tasse, déposant le sucrier près d’elle sur le bureau avant de s’installer de nouveau dans son fauteuil. Son regard clair se posa de nouveau sur la mutante, comme s’il cherchait à la percer à jour en voyant au-delà des apparences… |
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Sélène Gallio
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Lun 8 Fév - 10:36 | |
| Virgil établit une comparaison des plus intéressantes concernant un voleur et un chimpanzé ; le tout traduisant plutôt bien le manque de compétence de la police en règle générale même si lui estimait qu’ils avaient fait des progrès… C’était indéniable, mais ils n’avaient pas suffisamment procédé dans leur manière d’enquêter ou d’agir pour épingler Sélène, l’autoproclamée Reine des voleuses, des menteuses, et des dépravées… Surtout des dépravées, d’ailleurs.
Ils ont appris de nouvelles choses, je te l’accorde. Mais en attendant… - la jeune femme esquissa un sourire malicieux - … le diamant et moi courrons toujours, Virgil.
Virgil parla de casses excitants, et Sélène acquiesça légèrement avant de reprendre la parole.
S’ils ne disposaient pas d’autant de dispositifs sensés arrêter les intrusions, les effractions seraient bien fades… là, tu marques un point ! Seuls les amateurs se contentent de s’approprier une chose trop accessible : défoncer une porte et voler une télévision minable, un micro-ondes et quelques fringues ? Très peu pour moi ^^
Sélène laissa échapper un léger rire amusé, semblant peu à peu retrouver ses marques avec son vieil ami. Leurs relations n’avaient pas toujours été au beau fixe par le passé, mais aussi longtemps qu’elle n’ingurgiterait pas d’alcool, Sélène n’aurait aucune raison valable d’essayer de faire exploser le crane de Virgil avec une onde mentale… Sa débauche, elle la revendiquait clairement. Mais elle n’avait pas besoin d’être complètement stone à cause de la vodka.
Virgil sembla humer le parfum de Sélène lorsque la jeune femme se pencha davantage vers lui, et le sourire de cette dernière s’étira avec davantage de malice avant qu’elle ne se redresse, perchée avec une certaine classe sur le plateau en verre du bureau. Virgil lui conseilla de voyager, et expliqua qu’elle serait la bienvenue chez lui si elle se décidait à venir en Australie, et qu’en plus elle serait traitée avec tous les égards qu’elle méritait… Flatteur !
Je serais définitivement grossière si je refusais ton invitation, Virgil. Et puis qui c’est, peut-être que cela me changera de l’ambiance oppressante qui règne à New York ! – diverses lois avaient été votées, les Fédéraux avaient pratiquement les plein pouvoirs pour ce qui était des mutants… c’était une catastrophe pure et simple – Tu n’ignores sans doute pas ce qu’il se passe dans ce pays ; tu as toujours réussi à te tenir au courant de tout en ayant l’air de ne pas y toucher…
Ce n’était pas une question au sens strict du terme, parce que Sélène était déjà persuadée que Virgil savait exactement ce qu’il se passait en ville, et que son installation à New York n’était pas seulement la résultante de son envie de fourrer son nez dans les histoires de magouilles déguisées en faits humanitaires… Le regard inquisiteur de la jeune femme se posa sur Virgil, recelant toujours cet éclat particulier de malice mêlée de curiosité.
Sur la question de son arrivée au poste d’Ambassadeur, Virgil prit quelques secondes pour répondre tout en s’installant plus confortablement dans son fauteuil. Sa réponse ne surprit guère Sélène, et la jeune femme haussa les épaules lorsque son ami évoqua son amour de la chasse aux cadavres.
J’imagine cela très bien. J’ai un certain nombre de documents pour toi… - Sélène en avait même oublié d’établir une transition logique entre sa première et sa dernière phrase – Un commencement d’enquête sur une puissante firme pharmaceutique qui corrompt les dirigeants à la chaîne pour pouvoir mener des expériences sur des humains… Mathias travaillait dessus avant… - sa voix s’étouffa légèrement, et le visage de Sélène se ferma dans cette expression de statue grecque indiquant qu’elle prenait sur elle pour dissimuler une nouvelle fois sa peine. Sa voix ne tremblait plus lorsqu’elle reprit la parole – Je comprendrais que tu ne souhaites pas avoir à repasser derrière le travail d’un autre… Mais même au-delà de ma volonté de vengeance, il faut que quelqu’un arrête ça. Et toute seule, j’en suis incapable…
Admettre son impuissance n’était pas chose courante quand on connaissait le caractère bien trempé de la jeune femme. Mais dans la mesure où les preuves qu’elle avait obtenues l’avaient été de manière assez détournée, rien n’était recevable devant une cour sans l’envoyer directement en prison pour espionnage industriel…
Virgil alla s’occuper du thé et revint quelques minutes plus tard, tendant une tasse fumante à Sélène. La jeune femme le remercia et glissa deux sucres dans l’eau chaude, observant les deux petits morceaux blancs se dissoudre en même temps que les feuilles de thé achevaient de colorer l’eau en marron ambré… Virgil la fixait toujours, mais Sélène conservait son regard sombre rivé à sa tasse. Elle finit par reprendre la parole de façon laconique.
Je n’aurais pas du te parler de ça… |
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Virgil McLachlan
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Dim 11 Avr - 13:41 | |
| Sélène laissa échapper avec malice que même si la police avait progressé globalement, le diamant et elle courraient toujours. Un sourire des plus amusé étira les lèvres du mutant presque millénaire alors qu’il apportait les tasses jusqu’à son bureau.
Qu’il s’agisse de la police ou de qui que ce soit d’autre, il me semble que tu as toujours été difficile à attraper… ma chère. – lueur malicieuse à l’appui, le mutant ne tarissait pas lui non plus de sous-entendus équivoques – As-tu jamais réellement souhaité que les forces de l’ordre te mettent la main dessus ? Te connaissant, je ne crois pas…
Elle aimait les challenges et son train de vie suffisamment dangereux pour faire fuir n’importe quel homme sensé, mais Sélène n’en était pas encore arrivée à éprouver le désir d’être appréhendée… du moins, Virgil n’en avait pas l’impression…
La jeune femme lui donna raison concernant les systèmes d’alarme et autres détecteurs top-moumoute sensés prévenir toute intrusion non désirée. Virgil porta la tasse à ses lèvres, avalant une gorgée de thé chaud avant de répondre :
Je ne t’imagines pas voler ce genre de choses bas de gamme, en effet. En revanche, je n’en dirais pas autant de ma montre à gousset…
En plus d’avoir été une compagne temporaire particulièrement souple et inventive, Sélène avait trouvé le moyen de le surprendre en lui dérobant une montre à gousset à laquelle Virgil avait toujours prêté le plus grand soin. Si elle l’avait volée, elle s’en souviendrait et lui fournirait probablement des informations sur ce que cette montre était devenue. Si elle ne l’avait pas volée en revanche, cette montre serait perdue à jamais…
La jeune femme semblait retrouver peu à peu sa bonne humeur, laissant derrière elle le chagrin passager qu’avait éveillé Virgil avec maladresse. La voir sourire était quelque chose de réconfortant ; elle avait l’air d’en avoir tellement bavé tout au long de sa vie, elle aussi… A croise que c’était le propre des Externels, dans le fond.
Humant le parfum de ce pan de son passé, Virgil en profita pour inviter Sélène chez lui, en Australie. Lui faisant miroiter les égards avec lesquels elle serait traitée et par le personnel de maison et par son hôte, le mutant fut satisfait qu’elle ne refuse pas et promette d’y réfléchir. La fin de phrase de la jeune femme arracha un sourire malicieux à Virgil, qui reposa sa tasse avant de lever les yeux vers Sélène, à présent perchée sur le plateau du bureau avec cette classe qui n’appartenait qu’à elle…
Je suis au courant de pas mal de choses, effectivement. Les américains ont pas mal de problèmes concernant la question mutante, et quelque chose me dit que ces problèmes seront encore plus déplacés que ceux survenus à l’époque de l’apartheid… C’est comme si de manière définitive, ils ne pouvaient s’empêcher de séquestrer ou d’importuner tous ceux qui ne sont pas comme eux… Un peuple fascinant par sa stupidité, vraiment.
Cela avait été également le cas dans d’autres pays dits « évolués », mais Virgil resterait toujours frappé par ce que les anglo-saxons en règle générale avaient fait subir au reste du monde par stupidité et par peur de l’inconnu.
Sélène aborda ensuite le cas d’une puissante firme pharmaceutique qui improvisait des laboratoires de recherche un peu partout en choisissant des populations défavorisées comme cobayes plus ou moins volontaires. Le mutant haussa un sourcil en signe d’interrogation, se tournant un peu plus vers son interlocutrice…
Là, tu m’intéresses…
Quelques détails furent communiqués, et la voix de Sélène s’étouffa lorsqu’elle évoqua les recherches menées par son défunt petit-ami. Le mutant prit l’une des mains de son amie entre les siennes, caressant doucement le dos de sa main du bout des doigts, avec toujours cette douceur et ce respect venu d’une autre époque.
Je te promets de jeter un œil. En attendant, tu vas me promettre de ne rien tenter de complètement fou… - devinant une protestation, Virgil posa son index sur les lèvres de Sélène avant de poursuivre – … et cela même si l’un de ces employés décidaient de fracasser ta voiture avec une grosse masse. S’ils sont du même acabit que les russes après lesquels je suis depuis des mois, je doute qu’ils se livrent à ce genre de stupidités… Mais je veux que tu fasses attention parce qu’ils enverront probablement quelqu’un sur tes traces…
Il ne voulait pas l’affoler, mais lui-même avait été piégé après une partie de b*ise assez médiocre alors pourtant qu’il s’était montré prudent… Sélène regretta ensuite d’avoir évoqué ce sujet, et Virgil lui releva le menton, lui adressant un sourire.
Au contraire, je crois que tu ne pouvais pas en parler à meilleure personne…
Ce genre d’enquêtes ultra-secrètes étaient du ressort de son département aux Nations Unies, alors pourquoi s’en voulait-elle autant ? |
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Sélène Gallio
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Mar 13 Avr - 16:17 | |
| Virgil semblait toujours autant apprécier le franc parler de Sélène, même si cela pouvait parfois la faire passer pour une femme entière. La vérité était toute autre, et pour tout dire, la mutante n’avait jamais réellement pu supporter tous ceux qui avaient de près ou de loin un lien avec l’autorité. Légionnaires romains, Eglise ou Fédéraux, tous étaient à mettre dans le même panier pour elle.
Le trait d’humour de son vieil ami lui arracha un sourire amusé.
N’est-ce pas ce qui fait que l’on éprouve une plus grande satisfaction au final ? Une personne facilement saisissable ne procure aucune gloire, mais moi…
Sa phrase resta en suspend, laissant à Virgil le soin d’imaginer lui-même la suite. Ils avaient quelques souvenirs en commun et cela ne lui demanderait probablement pas un effort surhumain… La question suivante arracha un léger rire à Sélène : si elle avait déjà souhaité être prise la main dans le sac ? Quelle idée !
Tu vois juste, une nouvelle fois. La partie la plus amusante est la course pour la liberté. Si on te mets des entraves et que l’on t’empêche de courir, cela n’a plus rien de drôle…
Sélène aimait sa liberté, et aussi n’hésitait-elle jamais à se lancer dans des casses susceptibles de remettre cette liberté en cause. Un élément d’ADN, une image vidéo ou une photo et cela serait la fin de sa si plaisante clandestinité. Et ça, elle ne le voulait pour rien au monde…
Virgil évoqua finalement une montre qui aurait apparemment « disparue » en même temps que Sélène il y avait de cela près de 150 ans, et le sourire de la jeune femme fut énigmatique alors qu’elle essayait de rassembler ses souvenirs. Non, cette montre ne lui disait absolument rien comme ça, à première vue…
Tu pourrais m’en parler un peu ? Aspect, époque… ? Non parce que tu me connais, j’ai toujours mis un soin tout particulier à dépouiller mes amants…
Jamais rien n’était gratuit avec Sélène, et si elle s’était « intéressée » à des hommes qui ne lui plaisaient pas, c’était où pour les dépouiller d’un bien ayant une valeur inestimable ou par goût du challenge (qu’elle avait très développé).
Au sujet des discriminations dont étaient victimes les mutants, Virgil avoua que la tournure que cela prenait lui rappelait vaguement l’apartheid que beaucoup de gens de couleur avaient subi. Sélène pensait davantage à l’épisode de la seconde guerre mondiale ou beaucoup avaient fermé les yeux sur le massacre des Juifs en Europe… Pour les mutants, ça en prenait doucement la tournure : police spéciale, mesures spéciales… ; bref, bientôt les mutants seraient encore plus surveillés que les malfrats en liberté surveillée !
Tu comprends sans doute pourquoi j’ai un peu de mal avec ce pays…
Sélène n’avait jamais caché son exaspération devant chaque choix stupide qui avait été fait en Amérique. Bien sûr, son pays d’origine n’était pas non plus un exemple de vertu, mais tout de même…
Vint ensuite le sujet des firmes pharmaceutiques qui exploitaient les plus démunis pour mener leurs sales expériences. Virgil s’avoua intéressé, et Sélène poursuivit dans les grandes lignes le résumé de ce qu’elle savait des activités kenyanes de la TB Corp. Virgil promit de jeter un œil et mit son amie en garde : elle ne devait rien tenter de stupide. L’espace d’un instant, elle repensa à ce que Mathias lui avait dit quelques mois plus tôt ; au final, c’était lui qui avait été abattu comme un lapin…
Toi également. J’ai déjà perdu une personne à laquelle je tenais. Si cela venait à se reproduire, je crois que je finirais par commanditer l’assassinat des chefs de ces ordures…
Virgil laissa entendre qu’en cas d’imprudence, ils enverraient probablement quelqu’un pour s’occuper de Sélène. Le sourire de la jeune femme s’agrandit légèrement et l’index de son ami se posa sur ses lèvres avant qu’elle n’ait le temps de répondre…
+ Ils auraient une bonne surprise s’ils se mettaient en tête ce genre de petits plans foireux… Mais je serais prudente, ne t’inquiète pas ! +
Museler une télépathe, c’était autrement plus compliqué qu’une vague histoire d’index posé sur les lèvres. Virgil dissipa les craintes de la jeune femme de l’avoir ennuyé avec des histoires auxquelles il ne pouvait rien, et Sélène lui adressa un sourire reconnaissant, avalant une gorgée de thé chaud. |
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Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
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| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Dim 25 Avr - 22:24 | |
| Debout près de sa vieille amie, Virgil savourait son thé avec presque autant de délire que leur conversation elle-même. La manière qu’avait la jeune femme de ne pas tourner autour du pot lorsqu’elle avait un message fort à faire passer l’amusait au moins autant que les sous-entendus habiles qu’elle pouvait glisser dans une conversation… Un peu comme celui qui concernait les personnes insaisissables que l’on prenait plaisir à attraper, à l’inverse d’une personne beaucoup moins sauvage. Un sourire amusé étira les lèvres du mutant alors qu’il effleurait la joue de la mutante, laissant ensuite glisser sa main pour relever son menton vers lui :
Effectivement… rares ont été ceux qui ont su te mettre la main dessus sans recourir à un quelconque stratagème. Ton habileté pour éconduire les indésirable n’a jusque-là été égalé par personne… Et tu sais à quel point j’aime tester les gens…
Dire qu’il était philanthrope était sans doute un peu exagéré, parce que Virgil aimait surtout allonger autant que faire se pouvait la liste de ses conquêtes. Sélène fonctionnait un peu différemment, mais les deux s’était plutôt bien trouvés quelques centaines d’années plus tôt…
Sélène s’amusa de la question de Virgil, et le mutant déposa sa tasse sur le bureau alors qu’elle lui donnait raison sur le fait qu’elle n’était pas suicidaire au point de se laisser sciemment attraper par la police. La jeune femme précisa que le plus galvanisant était dans la partie « lutte pour la liberté », et le mutant acquiesça parce que parfaitement d’accord avec ce fait :
La liberté… je crois qu’il va y avoir pas mal à faire pour la préserver avec ce qui se trame en ville, Sélène.
La conversation redevint plus légère lorsque Virgil évoqua la disparition d’une montre à laquelle il tenait beaucoup, justement à l’époque où il avait fait connaissance avec la jeune femme. Connaissant ses manies de picpocket, cela n’aurait pas vraiment étonné Virgil que la mutante lui ait subtilisé cette montre par pur goût du challenge… Son sourire devint soudain bien plus emprunt de mystère alors qu’elle faisait mine de réfléchir, demandant quelques précisions sur l’aspect de cette montre avant de finalement lui rappeler qu’elle aimait dépouiller ses amants…
Si seulement tu ne m’avais pris que cette montre, très chère Sélène…
Le sourire du mutant était malicieux. Sélène avait cette réputation d’amante exigeante qui lui collait à la peau, et tous deux s’étaient mutuellement brûlé les ailes devant l’inventivité dont l’autre avait su faire preuve. Cela faisait partie des bons souvenirs du mutant – voire même des très bons – et il n’hésitait pas à en plaisanter.
Concernant ma montre… Elle était en argent , et finement gravée sur le boîtier. Pas de symboles extravagants ou de formes précises en dehors d’une spirale située à l’intérieur du boîtier… Chiffres romains et verre légèrement fendillé que je n’ai jamais cherché à remplacer…
Après tout, cette montre avait un certain charme avec cette micro-fissure.
Je l’ai achetée début 1880, un peu avant de te rencontrer, au final…
Ils se conseillèrent ensuite de faire mutuellement attention à ce qu’ils faisaient, et Virgil avait posé un index sur ses lèvres pour la faire taire. La voix de la télépathe résonna à l’intérieur de sa tête pour expliquer qu’ils auraient une bonne surprise s’ils essayaient de l’attraper, et promit finalement qu’elle ferait attention à elle. Virgil haussa un sourcil avant de reprendre la parole, effleurant les lèvres de Sélène avec son pouce alors qu’il formulait sa question :
Une bonne surprise ? Tu m’en dirais plus ?
Le mutant libéra le visage de la jeune femme lorsque son téléphone sonna. Etendant le bras, Virgil porta le combiné à son oreille pour entendre s’élever à l’autre bout du fil la voix de sa secrétaire indiquant son rendez-vous de 11 heures. Le mutant fronça les sourcils en jetant un œil à son agenda :
Je termine avec mon visiteur et vous pourrez le faire entrer. Merci, Janice. - Virgil raccrocha et se tourna vers Sélène, lui adressant un sourire un peu déçu. – Mon rendez-vous de 11 heures qui arrive un peu trop tôt…
Il ne pouvait tout de même pas la mettre dehors sans être certain de la revoir.
Si tu n’as rien de prévu, nous pourrions dîner ensemble ce soir… Je serais au Dakota Building, bâtiment où je n’ai encore jamais eu l’occasion de te croiser… - le sourire du mutant s’étira avec amusement avant qu’il ne lui donne l’une de ses cartes de visite – Ce n’est pas très conventionnel, mais au moins cela nous permettra de nous contacter plus rapidement…
Virgil glissa la carte entre les mains de la jeune femme et s’approcha pour déposer un baiser sur le dos de sa main, s’inclinant avec respect. |
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Sélène Gallio
Mutante de niveau Oméga
{ ADMINISTRATRICE }
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Date d'inscription : 03/10/2006
Localisation : Mars Investigations, ou au Pandora's Box
Clan : Damnés
Age du personnage : 25 ans en apparence, mais quelques siècles de plus en réalité...
Pouvoirs : télépathie par contact, ondes mentales, dématérialisation en fumée noire et contrôle des ombres
Profession : patronne de Mars Investigations, co-gérante du Pandora's Box, égérie glaciale des Damnés. Cambrioleuse à ses heures perdues
Points de rp : 2594
| | Sujet: Re: de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] Sam 1 Mai - 13:05 | |
| Sélène n’était pas vraiment surprise par l’attitude de Virgil à son égard mais ne pouvait réellement évaluer à quel point elle appréciait d’être traitée avec égard et respect. Les hommes avaient de moins en moins tendance à être bien éduqués, et il fallait bien admettre que Virgil faisait office d’antiquité en la matière, avec ses manières venues d’une autre époque et cette façon bien à lui de formuler ses compliments. La jeune femme esquissa un sourire amusé lorsqu’il évoqua ceux qui n’avaient su obtenir les faveurs de Sélène et qui de ce fait avaient vainement cru pouvoir l’abuser par des belles paroles… Les imbéciles !
Il faut bien que les simples d’esprit se donnent l’illusion de parvenir à leurs fins, que veux-tu…
C’était toujours aussi affligeant de constater le manque d’inventivité de certains, mais heureusement qu’il existait quelques perles rares pour élever le niveau global. Virgil évoqua le talent qu’avait Sélène pour faire comprendre aux indésirables qu’il valait mieux qu’ils déguerpissent, et la jeune femme orienta son regard vers lui avant de répondre, plongeant ses yeux dans ceux couleur azur de son ami.
Tu testes les gens en permanence… Et je dois dire que tu sais y faire dans ce domaine.
Ce n’était pas comme s’il l’avait côtoyée pendant des mois avant de finalement réussir à lui arracher quelques mots, par le passé. La manière dont ils étaient venus à se parler était plutôt inédite, et encore plus si on considérait le fait qu’à l’époque – fin 1890 – on avait coutume d’éviter de s’adresser de manière trop insistante à une femme, et particulièrement lorsque cette dernière se montrait indifférente à toute tentative d’approche ou d’échange. Virgil lui releva le menton, fixant Sélène avec un peu plus d’intensité alors qu’il glissait quelques mots sur la situation désastreuse des mutants en ville. Le sujet fut bien heureusement vite écarté et Virgil en vint à évoquer une montre qui lui avait été « empruntée » par Sélène. Un sous-entendu plus tard, la jeune femme dégageait son menton alors qu’un sourire amusé étirait ses lèvres. Son regard empli de malice se posa sur Virgil alors qu’elle faisait mine de réfléchir à la description que lui faisait son ami… Elle avait bien eu un tel objet entre les mains – les montres à gousset étaient vraiment faciles à voler ! – mais ne se souvenait malheureusement pas d’une quelconque spirale gravée sur une montre…
Je suis désolée, mais c’est une montre que je n’ai pas empruntée. J’aurais probablement pu, mais la description ne me dit pas grand-chose malheureusement… J’imagine que tu as du la perdre.
Elle-même avait perdu pas mal d’objets auxquels elle tenait, en partie parce qu’ils n’avaient pu traverser les siècles aussi facilement que Sélène.
Sélène avait évoqué une surprise de taille concernant ce que certains pourraient éventuellement essayer de lui faire subir, et Virgil avait tout naturellement cherché à en savoir plus à ce sujet. La sonnerie du téléphone coupa court aux explications que la mutante s’apprêtait à donner, et Viril finit par s’excuser de ne pouvoir discuter avec elle plus longtemps parce que son rendez-vous de 11 heures était arrivé… Un sourire étira les lèvres de la mutante lorsque son vieil ami l’invita à dîner le soir même avant de lui donner l’une de ses cartes de visite. Sélène examina le petit carton avant de poser de nouveau son regard sur Virgil, un sourire étirant ses lèvres…
J’ai quelques dossiers en cours, mais je devrais pouvoir me libérer ce soir… Et j’espère bien te croiser au Dakota Building, au moins pour te faire faire moi-même le tour de nos installations. – son sourire s’étira avec un peu plus de malice – Je te tiens au courant pour ce soir… Merci encore pour le thé !
Virgil baisa la main de la mutante et Sélène inclina légèrement la tête en signe de respect. Attrapant sa sac à main, elle quitta finalement le bureau. |
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| | | | | | de vieux souvenirs... encore toi ?! [fini] | |
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