Quelques mois avaient passé depuis l'arrivée de Lexa aux Etats Unis, et la jeune mutante s'était dégoté un job de plongeuse dans un restaurant qui lui permettait de louer une chambre minable à Hell's Kitchen, le genre de quartier où dormir avec son homme est plus rare que de dormir avec sa batte de base-ball personnelle... une pure précaution contre d'éventuelles effractions durant la nuit, en quelque sorte...

Lexa avait appris par son patron que détenir une arme aux Etats Unis était monnaie courante, mais que celle-ci devait être enregistrée auprès des forces de police, de manière à ce uq'ne cas de problème, le propriétaire de l'arme puisse être retrouvé... Cette information étonna Lexa, parce qu'au-delà de l'aspect sécuritaire, elle se demandait franchement pourquoi est-ce que l'on vendait des armes à des gens qui étaient susceptibles de rencontrer des problèmes dans leur maniement... L'homme n'avait pas compris la source de sa perplexité et avait préféré marmonner une réflexion un brin rasciste concernant la population slave en général, avant de s'éloigner...

Une fois sa journée terminée - vers 6 heures du matin - Lexa prit le chemin du commissariat le plus proche du quartier où elle logeait. Pénétrant dans l'immeuble, elle fut surprise de voir le monde qui occupait le hall, et la queue apparemment interminable qui s'étendait devant elle... Un vague soupir lui échappa et Lexa décida de prendre son mal en patience, parce que taper un scandale n'était pas franchement une bonne idée...
Près d'une demi-heure plus tard, Lexa arriva devant la femme vautrée sur son siège derrière le comptait... La jeune russe lui adressa un sourire adorable, souhaitant partir du bon pied avec ce représentant des forces de l'ordre...

Je viens pour faire enregistrer mon arme...

L'agent d'accueil bascula son fauteuil en arrière et lui tendit deux formulaires avant de mordre dans un donuts un peu grassouillet... Lexa ne fit aucun commentaire et se décala sur le côté du comptoir pour remplir les différents formulaires relatifes à l'immatriculation de son arme sur le sol américain... Le tout n'était guère compliqué, mais Lexa doutait sérieusement de l'utilité d'un fichage des armes dans un pays où même un gamin de 14 ans pouvait en acheter une... et puis rien qu'avec le numéro de série, le plus idiot des policiers pouvait retrouver le possesseur d'une arme, alors bon...

Une vieille femme s'avança à la suite de Lexa, venant signaler un cambriolage qui avait eu lieu chez elle en son absence... La mutante promena son regard sur la vieille femme, songeant que les cambrioleurs avaient véritablement bien choisi leur cible, parce que même si cette femme s'était trouvée chez elle au moment de l'effraction, ils l'auraient neutralisée en quelques secondes... La vieille dame se tourna vers un homme de grande taille aux cheveux ébouriffés, lui demandant avec un air adorable s'il n'avait pas un stylo à la préter, et s'il pouvait l'aider à remplir sa déclaration étant donné qu'elle ne voyait presque rien de près sans ses lunettes... Lexa reporta son attention sur son propre formulaire, inscrivant de mémoire le numéro de série de son arme et complétant les divers autres champs dans la foulée...
Lorsque tout fut en ordre, elle remit les formulaires à l'agent d'accueil...

Vous recevrez un papier vous invitant à venir retirer votre certificat d'enregistrement d'arme à feu dans une petite quinzaine environ...

Lexa acquiesça et commença à s'éloigner, avec dans l'idée de rentrer chez elle et de se faire couler un bon bain bien chaud pour se délasser... Après qu'elle eût fait quelques pas, la voix de l'agent l'arrêta nette...

Mademoiselle, vous avez oublié de remplir un champ...

Lexa fit volte-face, regagnant le comptoir avec un sourire d'excuse. L'employé leva les yeux vers elle, lui demandant son nom et son prénom...

Lexa Scox...

Vous pouvez me l'épeller?

Lexa, comme ça se prononce... et Scox, S-C-O-X...

L'employé compléta le formulaire et prit son temps pour vérifier que cette fois aucun renseignement ne manquait... Lexa promena son regard bleu-gris autour d'elle pour s'occuper, le posant finalement sur la vieille dame et le jeune ébouriffé qui l'aidait à remplir ses papiers... Une scène touchante au final...

Petit tour au commissariat pour Mathias qui était venu suite à un coup de file un peu étrange et auquel il ne s'attendait pas vraiment : un collègue l'avait tiré de son sommeil, et à entendre le son de sa voix et la façon dont il avait du mal à articuler aussi plein qu'un tonneau de vin... Le mutant avait donc filé rapidement à la douche, sortit une tenue qui montrait malgré tout une certaine classe mais également aussi une certaine importance. Après avoir déposer un baiser sur les lèvres de son amante en lui laissant un message au cas où elle se réveillerait en son absence, il pris l'Aston, quittant la villa et le calme de la plage pour les brouhaha du centre ville et plus précisément le commissariat...

Une fois sur place il se dirigea vers l'accueil, prenant le temps de faire la queue comme n'importe qui ne souhaitant, pour le moment ne pas faire jouer son statut d'ambassadeur, une façon au final de garder les pieds sur terre... Rapidemet il se retrouva face à l'agent de police qui lui expliqua, dossier en main la raison de Richards, son collègue, en prison : conduite en état d'ivresse... Mathias demanda alors les conditions de sa "libération" ainsi que le montant de l'éventuelle caution et l'agent se leva quittant le bureau en le laissant à son collègue afin de ne pas créer un bouchon pas possible... Mathias s'écarta donc et les mains dans les poches il attendit le retour de l'agent...

Après quelques un instant une vieille femme lui demanda son aide pour remplir une déclaration de vol, et c'est avec un sourire on ne peut plus courtois que le Londonnien accepta de l'aider, l'aidant à se mettre un peu sur le côté afin que la jeune femme qui le suivait puisse à son tour régler ce pourquoi elle était venue...
Mathias remplit avec soin le formulaire de la vieille dame, gardant un calme étonnant et un sourire amusé en entendant les commentaires qu'elle faisait à chaque question qu'il lui posait...
Un instant il releva les yeux fixant la jeune femme qui ramenait son formulaire, esquissant un bref sourire poli avant de terminer ce qu'il avait commencé...

Voila je crois que c'est...

Impossible de terminer sa phrase tant ce qu'il venait d'entendre était énorme, le nom de cette jeune inconnue venait de sonner de manière étrange à son oreille : Scox... Songeant d'abord qu'il avait mal entendu, la jeune femme du nom de Lexa l'épela, enfonçant définitivement le clou... Ne se souciant soudainement plus de la raison pour laquelle il était venu, Mathias adressa un vague sourire à la vieille femme qu'il avait aidé lui assurant que tout était rempli, se dirigeant vers Lexa, voulant au fond savoir si ce regard bleu qui lui rappelait vaguement celui de son "père" et ce nom de famille commun n'était pas le fruit de ses neuronnes crâmés (^^)

Excusez moi... Vous avez bien dit Scox ?

Et à l'observer de plus prêt le pire des scénarios n'était absolument pas improbable...

Lexa remballa les divers justificatifs qu'elle avait jusque là gardés en main, plongeant sa facture d'électricité au plus profond de son sac, tout en essayant d'attraper son portefeuille pour y remettre son passeport... Ce dernier lui échappa des mains mais fut rattrapé de justesse grace à sa rapidité de réaction: Lexa rengea le tout dans son sac et remarqua que le jeune homme ébouriffé - sans aucun doute plus vieux qu'elle - était en train de l'oserver... Lexa épella son nom, continuant de ranger ses affaires dans sa besace, et lorsque l'employé lui indiqua qu'elle pouvait à présent partir, la mutante ft volte-face, tombant nez à nez avec ce même homme, qui semblait particulièrement intéressé par son nom... Il lui demanda confirmation de ce qu'il avait entendu, et Lexa acquiesça, vrillant son regard aussi étrange et perçant que l'était celui de Paul dans les yeux tout aussi gris de Mathias...

Oui, mais je n'ai strictement rien à voir avec le Scox des espaces d'hébergement ^^

Une entreprise homonyme dont Lexa avait entendu parler à son arrivée aux Etats Unis... et au final peutètre que cet homme était ou un ancien employé, ou un client mécontent... En fait non, vu son apparence, il avait plutôt tout de l'homme à qui tout avait réussi, alors il ne pouvait ps avoir été renvoyé... ou alors il cacait extrèmement bien son jeu...
Lexa repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille droite, avant de poursuivre, avec un cynisme qui rappelerait sns doute pas mal de choses à Mathias sans qu'elle s'en rende réellement compte...

En revanche, pour ce qui est du Vicomte des Enfers, c'est une toute autre histoire...

Le surnaturel l'avait attirée tout de suite après la manifesation de ses pouvoirs... un paquet de manuels de démonologie lui avaient permi d'apprendre un certain nombre de choses sur un personnage récurrent dénommé Shax, ou Scox selon les traductions... Un parallèle plutôt étonnant qui l'avait amusée étant petite fille sans qu'elle dispose d'éléments permettant de faire correspondre l'imae de Paul avec celle de ce démon de la mythologie... mais à présent, elle disposait de suffisament de données pour déplorer de ne rien avoir vu venir plus tôt... Peutètre avait-il toujours eu l'intention de se tirer en l'abandonnant avec sa mère, et le décès de cette dernière aurait donc fourni une occasion rêvée de mettre les voiles...
Lexa se sortit de ses pensées, promenant son regard de manière ostensible sur l'inconnu pour essayer de déterminer d'où il venait...

Britannique déraciné, si je ne m'abuse...

Les signes tout comme son port droit et altier ne trompaient pas... et puis même si cela ne se voyait plus des masses à présent, Lexa avait elle aussi été élevée de cette manière... Elle s'était exprimée sans chercher à masquer son accent slave, parce qu'elle retirait une certaine fierté de m'héritage laissé par sa mère...
Son regard semblait forer celui de Mathias, comme pour y déceler davantage d'informations sur lui, même s'il n'était encore à ses yeux qu'un occidental parmi tant d'autres...

Plus il s'approchait d'elle et plus Mathias lui trouvait des similitudes étranges avec son père, une façon de se tenir et malgré son accent slave indéniable une façon de parler qui se rapprochait de celle de son père...
Lorsqu'il demanda confirmation de son nom de famille, la jeune femme acquiesça, l'observant avec la même intensité que pouvait mettre Paul quand il disait vouloir "parler" à son fils : un regard qui pouvait mettre mal à l'aise quiconque n'avait pas l'habitude...
Mathias lui avait mis des années à le soutenir d'abord et à le défier ensuite, ce dernier point n'étant apparu que bien plus tard... Alors forcément retrouver ce regard chez une jeune femme comme Lexa cela avait de quoi le pertuber mais provoquait également une réaction quelque peu logique, la fixant avec peut-être autant de défi que si il avait eu Paul face à lui...

Lexa précisa qu'elle n'avait rien à voir avec les espaces d'hébergement du même nom et un sourire légèrement amusé se dessina sur les traits de Mathias, qui enfouit alors ses mains dans les poches de sa veste... La seconde remarque arracha néanmoins comme un frisson d'angoisse à Mathias. Le ton d'une voix qui lui rappelait un peu trop les remarques de son père lorsqu'il avait appris sa mutation...

En fait non, celles qu'il avait toujours eu à son égard comme si il avait su que, au fond, Mathias cachait bien plus qu'une mutation, qu'une erreur de gênes un peu trop évolués, que l'erreur c'était tout simplement lui...

Son regard gris se voila étrangement, comme si il savait pertinement qu'elles étaient les "origines" de cette jeune femme face à lui, un pan de son histoire qui s'écroulait à nouveau entraînant inlassablement Mathias avec lui... Mais maintenant il était devenu impossible de s'éffondrer simplement parce que quelqu'un était là en permanence pour le soutenir, plus qu'une conscience ou qu'un être enfermé là, darky était devenu une part importante de sa stabilité au même titre que Sélène...

¤ Je dois rêver c'est impossible...¤

¤ Calme toi il se peut que ce soit une coïncidence... Même si le nom de Scox n'est pas répendu tu n'es pas seul non plus...¤

¤ Elle lui ressemble trop... ¤

¤ Quoi ? un cynisme singlant et des yeux bleus ? Ça ne veut pas tout dire Mathias...¤

¤ Oui mais que tout soit associé à Scox ça fait un peu beaucoup...¤

¤ Tu verras bien en attendant ne t'en fait pas je reste dans le coin, toi sors de là ou elle va finir par se poser des questions...¤

À peine sortie de ses pensées il pu entendre Lexa préciser qu'apparement il était d'origine britannique mais également qu'il en était déraciné et Mathias hocha poliment la tête...

Londonien pour être précis

Un peu comme si ce détail était important pour lui, pour ne pas se perdre au détour d'un voyage, d'une discussion et que sa survie même en dépendait... Mais à cet instant, face à Lexa, cela semblait plus être une façon de se rassurer en se disant qu'elle, Russe, et lui Londonien, ne pouvait pas avoir un être comme Paul en commun, même si soudainement cette jeune femme avait des allures d'explications sur beaucoup de questions que s'était posé Mathias adolescent...

Déraciné étant encore trop faible à mon goût pour qualifier le reste...

Un vague sourire se dessina à nouveau tandis qu'une de ses mains quittaient sa poche pour se glisser dans sa tignasse, un geste devenu reflexe rassurant...

Quant à vous je dirai russe mais votre accent vous trahi plus facilement qu'autre chose...

Presque par habitude, le mutant ne lâcha pas le regard de Lexa même si la sensation que dégageait le regard de cette inconnue était plus que désagréable, un goût de déjà vu et de trop vécu pour Mathias qui pensait s'être débarrassé de cette pression malsaine et insupportable qui émanait sans cesse de Paul mais qui se retrouvait un peu trop facilement chez elle...

Le regard de l'inconnu ébouriffé changea du tout au tout, probablement à cause de l'intensité du regard de la jeune fille... Il était en effet peu courant d'observer ce genre d'attitude et de se voir adresser ce genre de regard par quelqu'un de l'âge de Lexa, et là encore, elle détonnait en n'ayant pas tout simplement un regard bovin d'ado à peine pubère...
Le regard de Mathias devint plus dur que quelques secondes plus tôt, et Lexa fut surprise de lire quelque chose ressemblant à s'y méprendre au défi dans ses yeux gris... un gris qui lui rappelait étrangement sa propre teinte d'yeux, mais en plus clair...
Le regard de Lexa se radoucit et elle esquissa un sourire un peu plus poli, craignant d'avoir mis cet occidental trop bien élevé mal à l'aise...

Ce n'était absolument pas dit avec une intention de moquerie...

Le sourire qui étira vaguement les lèvres de Mathias lui indiqua que le jeu de mot sur l'un de leur homonyme ne l'avait pas froissé plus que ça, et Lexa remit sa besace d'aplomb sur son épaule...
Le regard de l'inconnu devint finalement plus lointain, et un instant Lexa se demanda si elle n’était pas tombée sur un fêlé de la même famille que l’agent de la douane qui avait inspecté son sac… Un air étrange s’était peint sur le visage de Mathias, et son regard donnait l’impression qu’il était parti ailleurs, dans un autre monde bien trop éloigné de la réalité pour que Lexa puisse attirer de nouveau son attention en agitant sa main devant ses yeux comme elle le faisait…

Quel pays de fou, put*in… Allez sois gentil, redevient normal…

La dernière phrase avait été murmurée, comme une supplique uniquement destinée au subconscient de Mathias… Un policier pénétra finalement dans le commissariat, trempé par la neige qui tombait au dehors et l’air particulièrement vénèr… Le type passa un peu trop près de Mathias et le bouscula bien comme il fallait, lui faisant faire un pas de manière un peu précaire vers Lexa, comme s’il semblait VRAIMENT ailleurs… La mutante le retint par le bras, essayant au maximum de ne pas trop perdre le contrôle de son pouvoir suite à ce contact non prévu… Être capable d’exaucer les vœux des gens était loin d’être un pouvoir facile à supporter, surtout lorsque comme Lexa, en cas de perte de contrôle on exauçait tout ce qui se présentait jusqu’à l’épuisement total… Une fois déjà, elle avait failli y laisser la vie tant son pouvoir l’avait perturbée, et un sdf l’avait poussée sur un trottoir pour éviter qu’un bus ne la renverse…

Mathias reprit finalement ses esprits, confirmant l’impression de Lexa : la mutante lui adressa un sourire un brin moins « agressif » que le précédent, et repoussa une mèche rebelle quasi simultanément au moment où Mathias glissa une main dans sa tignasse… Une similitude de comportement pour le moins étrange qui poussa Lexa à enfouir ses mains dans les poches de sa veste avant de remarquer une nouvelle fois que Mathias avait fait de même, précisant au passage qu’il était Londonien en plus d’être britannique… Lexa haussa un sourcil, un peu perturbée de voir en face d’elle une quasi copie comportementale d’elle-même, et se demandant si le fait qu’il soit Londonien était une information capitale ou non… Certes son accent cockney était plus qu’audible par rapport à l’anglais de l’agent d’accueil, mais ce n’était pas à proprement parler une information qui l’aurait empêchée de dormir si elle ne l’avait pas obtenue…
Mathias précisa ensuite que « déraciné » était un mot trop faible pour décrire sa situation, et un vague sourire étira les lèvres de Lexa, trop perturbée par son comportement pour trouver quelque chose de sarcastique à répondre…

Vous êtes mime, c’est ça ?

Une question qui était sortie de manière incontrôlée… le voir exécuter à peu près les mêmes gestes quasi en même temps était quelque chose d’un peu gros pour que Lexa passe dessus sans le faire remarquer…
Mathias enchaîna ensuite en l’identifiant comme russe, précisant que son accent l’avait aidé à identifier sans problème son origine géographique…

« Russe » me paraît un brin réducteur… C’est certes mon cas, mais le peuple slave ne se résume pas seulement à la Russie…

Une phrase grinçante de sarcasme, parce que sa mère avait fait les frais de la volonté d’un dirigeant à la volonté d’expansion qui affirmait pouvoir régler définitivement le « problème » tchétchène… Elle était morte en sautant sur une bombe destinée à un ambassadeur russe, et Lexa avait donc soigneusement intégré soigneusement cette information à son mode de pensée : la Russie est certes un grand état, mais elle ne peut prétendre parler au nom de tous les petits pays qui y ont été rattachés à l’époque de Saline…

Une remarque plutôt étonnante échappa des lèvres de Lexa lorsque Mathias reporta son regard gris sur elle avec cette pointe de défi qui était devenu un automatisme face au genre de regard qu'elle lui adressait depuis qu'il s'était placé face à elle, lui expliquant qu'elle n'avait rien dit par moquerie... Mathias lui adressa un sourire un peu plus chaleureux, sans réellement se rendre compte de ce qu'il avait fait pour qu'elle apporte ce genre de précisions, pur reflèxe enfantin dont il ne se rendait plus compte...

Ne vous en fait pas j'ai bien compris que rien avait été dit par moquerie ou mechanceté...

Mathias se perdit finalement dans ses pensées sentant une angoisse un peu inhabituelle s'emparait de lui comme si se retrouver face à son père ou du moins une imitation féminine de certains points de sa personnalité, le chamboulait bien plus que ce qu'il pouvait avouer...
Après tout depuis sa dernière rencontre avec lui énormément de choses avaient changé, mais Paul restait malgré tout "son père" et celui qui lui avait insufflé une terreur sans nom dès son plus jeune âge et malgré l'intervention de Nightmare...

Tellement paniqué que son terrain neutre et son double chevalier en devenait rassurants, ne se sentant pas bousculé par le policier alors revenu...
Finalement Mathias émergea mais pour mieux se sentir mal à l'aise, chaque mouvement avait été reproduit par Lexa avec une similitude et de façon si simultanée que cette rencontre prenait des allures de mauvaises blagues...
La jeune femme écouta ses précisions qui ne relevait pas de la plus haute importance, avant de lui demander si il était mime et Mathias arqua un sourcil l'air autant amusé que surpris par cette question...

Pas vraiment non mais je dois dire que la question pourrait vous être retournée ^^

Ce fut autour de Lexa de préciser que "Russe" pouvait être réducteur, bien que c'était en effet son cas et Mathias hocha la tête avant de répondre avec calme...

À mon tour je ne voulais pas vous offenser, mais ayant énormément voyagé, de simple petits détails m'ont permis d'affirmer que vous étiez effectivement Russe et ne pas élargir cela au peuple slave tout entier... La situation dans cette partie du globe ne donne en effet aucun droit de réduire...

Pas le temps de conclure sa pensée qu'une voix encore un peu éméchée s'élevait dans le commissariat... Un homme d'apparence important mais dont la nuit avait été plus qu'agitée, avançait dans leur direction soutenu par un agent...

Et Math' ^^ Content de te voir mon p'tit... C'est gentil d'être passé me voir... Tu vas me ramener à l'Ambassade dis moi ^^

Mathias posa alors une main sur son visage comprenant que le reste de la matinée allait être corsée et qu'il allait falloir le déssouler comme il fallait

James jamais tu ne t'arrêtes sérieusement ? Je croyais qu'on avait réglé cette histoire la dernière fois...

L'agent approcha alors laissant l'homme aux côtés de Mathias, et ce dernier commença à "reluquer" Lexa de façon très peu éduquée tandis que le Britanniuqe faisait tout pour ne pas qu'il s'effondre au sol...

Ah bah ça c'est un petit lot comme je les aime ro ^^ Enchanté demoiselle... James Aillens...

Mathias arrêta net le mouvement de son collègue qui allait faire tout sauf se comporter comme un être humain, l'asseyant sur l'un des banc près d'eux...

James tu restes là, tu vas boire un bon café et te calmer avant que je ne t'enfermes moi même dans l'une de ces cellules compris...

Bien mon commandant... Savez vaut mieux l'écouter, parce que mine de rien ce petit ébourriffé il peut vous faire croupir dans une cellule de Nairobi ^^ Hein Math' ^^

James...
Excusez le sincèrement je crois qu'il ne se rend plus compte de grand chose là... Je le pensais parti en cure mais apparement ce n'est pas le cas...

Ro j'y allais promis Scox, le truc c'est que j'ai juste voulu fêter ça avant ^^

Mathias haussa alors les yeux, l'air au choix lasse ou pas, voir plus convaincu, du tout, regardant à nouveau Lexa avec un sourire désolé par l'attitude de son confrère...

Quoiqu'il en soit, que ce soit son comportement ou ce que j'ai pu dire avant son intervention, si quoique ce soit vous a offensé j'en suis sincèrement désolé...

De nouveau il passa une main dans sa tignasse alors que James s'écroulait endormit sur le banc, Mathias passa alors une main devant ses yeux gris clairs se demandant si il devait pouffer de rire nerveusement ou pêter un plomb de manière radicale et sur l'instant... Lui qui s'était imaginé passer une matinée au calme en était finalement très loin...

Lexa fut un brin étonnée de voir un sourire se dessiner sur les traits de Mathias peu après qu’elle lui ait présenté ce qui ressemblait très légèrement à des excuses… Son sens de l’humour était particulier, et il était assez courant que les gens prennent mal ce qui amusait Lexa… La mutante acquiesça très légèrement, souriant elle aussi très légèrement en réponse à ce qu’il venait de dire comme pour montrer qu’elle n’était pas froissée… Etonnamment cet homme avait l’air bien moins austère que tous les autres qu’elle avait rencontrés depuis quelques temps, et cela avait quelque chose de rassurant…

Mathias haussa finalement un sourcil avec autant d’amusement que d’étonnement, avant de souligner que la question pouvait lui être retournée. Les yeux gris-bleu de la mutante pétillèrent de malice peu avant qu’elle ne reprenne la parole…

Vraiment ? ^^

Parce que pour elle, celui qui copiait, c’était forcément Mathias… pure réaction enfantine en somme, mais bon…
Mathias s’excusa ensuite que ses paroles aient été mal comprises, et Lexa acquiesça lorsqu’il s’excusa du choix de « russe » plus que d’un autre adjectif, mais elle ne pu malheureusement jamais entendre la fin de sa phrase, parce qu’un policier amena un homme tond comme une pelle qui salua Mathias comme s’il l’accueillait chez lui… Le type bourré lui demanda s’il comptait le ramener à l’Ambassade, et Lexa vit l’inconnu ébouriffé passer une main sur son visage, l’air un peu las d’avance de la suite de la discussion…

Le policier s’éloigna, laissant l’ivrogne aux bons soins de Mathias, et Lexa enfouit de nouveau les mains dans ses poches, se demandant combien de temps il mettrait à décuver… Le regard du type commença à se promener de manière gênante sur Lexa, avant de laisser clairement entendre qu’elle était à son goût… Le soulard se présenta ensuite, et Mathias arrêta la main de son collègue juste avant qu’elle n’atteigne Lexa à un endroit qui lui aurait sans doute valu de se prendre une balle ne pleine tête dans les prochaines 48h. La mutante lui adressa un sourire emprunt de cynisme encore une fois avant de formuler une réponse qui ne laissait place à aucune objection…

C’est absolument hors de propos tant que vous serez dans cet état…/b]

Bon, il était plutôt mignion, mais ça ne suffirait pas à compenser le fait qu’il soit rond comme une pelle… Le soulard expliqua ensuite qu’il valait mieux écouter Mathias, parce qu’il pouvait envoyer n’importe qui croupir dans une cellule à Nairobi, ce qui arracha un sourire profondément amusé à la mutante…

[b]Vous savez, il y a bien pire que Nairobi… à Tomsk, on vous enferme en cellule les pieds enterrés dans le sol gelé, et la plupart du temps pour empêcher les prisonniers de mourir, on les ampute des deux jambes au bout de quelques jours…
Alors Nairobi ^^

Dit comme ça, cela ferait sans aucun doute flipper même le plus endurci des soldats, mais Lexa savait de quoi elle parlait pour avoir observé des prisonniers retenus par ce procédé… Un spectacle qui avait contribué à lui donner envie de quitter l’armée tant le procédé était cruel…
Mathias présenta finalement ses excuses au nom de son collègue, expliquant qu’il ne croyait parti en cure depuis quelques temps… Le poivrot protesta, expliquant qu’il s’y rendait mais qu’il comptait fêter ça avant, ponctuant sa phrase d’un « Scox » qui fit grincer Lexa des dents…

Scox ?

Ses deux yeux gris délaissèrent l’homme bourré pour se vriller au plus profond de ceux de Mathias, semblant prêts à voir au travers de pas mal de choses…

Math’, c’est le diminutif ridicule de « Mathias », pas vrai ?

Lexa n’avait plus franchement besoin qu’on lui confirme la chose, parce que tous les détails semblaient converger dans le même sens… Elle remonta la fermeture de son manteau, l’air à présent carrément moins aimable… Son regard glissa sur Mathias avec ce qui ressemblait sans nul doute à du mépris…

C’est pour ça qu’il est parti… elle est belle la fierté de papa, tiens…

Une réplique d’une grossièreté parfaitement claie… Lexa vrilla une dernière fois ses yeux dans ceux de Mathias, ne souhaitant pas rester plus longtemps près de celui qui à ses yeux avait fait basculer sa petite vie de gosse heureuse… Sa mère était peutètre morte de manière indépendante, mais Paul était bien parti pour s’occuper de ce type qui se tenait face à elle…

J’suis contente de pas être comme toi…

La jeune fille s’éloigna sans prévenir, saluant à peine le poivrot qui les observait, assis sur son banc, et bousculant Mathias au passage…
Fallait pas lui demander de rester aimable non plus…

Lorsque Mathias lui retourna le compliment sur son mimétisme, Lexa lui souria à son tour avec un regard amusé, lui demandant confirmation, comme si c'était uniquement lui qui singeait son comportement depuis quelques instants... Mais pour Mathias étant apparement le plus "vieux" des deux, il ne fallait pas chercher plus loin et celui des deux qui imitait l'autre étant logiquement Lexa, même si il se doutait qu'en fait il s'agissait d'une attitude on ne peut plus normale et naturelle vu la façon dont cela était fait...
Il hocha donc la tête positivement, esquissant un petit sourire en coin tout aussi amusé...

L'officier de police chargé du cas de son ami arriva avec lui, l'abandonnant à Mathias comme si ce dernier était sa nounou officielle... Une phrase en amenant une autre, ce dernier lâchait lentement des information qui amenait inévitablement Mathias vers la "révélation" de son identité...
Lexa expliqua néanmoins que les prisons pouvait être pire que celles de Nairobi, lui donnant un exemple qui fit pâlir James au point de malmener son coeur au point de lui donner envie de vomir... Pour Mathias la réaction était différente simplement parce que même si il n'avait pas vu ce dont parlait la jeune femme il savait que les prisons comme Nairobi n'était pas un parcours de santé non plus.... Il se contenta donc de lui adresser des excuses, en ce nom et au nom de celui de son collègue, entendant ce dernier balançait son nom...

Là Mathias vit le regard de la jeun femme se repporter sur lui avec une haine un peu étrange, répétant leur nom de famille commun avant de lui demander si Math' était une diminutif "ridicule" pour Mathias, le mutant esquissa un vague sourire se demandant pourquoi soudainement son attitude venait de changer...

Math', Mathy, pour certain ça reste du pareil au même que Mathias en effet pourquoi ?

Le visage de Lexa se durcit à nouveau alors qu'elle refermait son manteau pour balancer un précision qui glaça net le mutant avant de conclre qu'elle était "contente de ne pas être comme lui", le bousculant avant de s'éloigner...

Mathy c'est mimi c'est ta meuf qui t'appelle comme ça Math' ? ^^

James tu veux me faire plaisir, tu fermes ta gu*ule et tu décuve sans bouger d'ici je reviens...

Bien mon commandant ^^

Mathias rattrappa alors Lexa en quelques foulées, se plaçant sur son chemin, lui barrant littéralement la route, alors que ses yeux gris prennait une teinte étrange comme si la réflexion faîte à Mathias avait provoqué autant de colère chez lui que chez son double...

Tu n'es peut-être pas comme moi mais tu lui ressemble beaucoup trop pour te permettre ce genre de commentaires... Honnêtement je ne sais pas ce que tu me repproches au juste et sincèrement je crois que si c'est pour entendre des horreurs digne de Paul Scox je vais m'en passer...

De nouveau son regard la mis au défi comme il l'aurait fait avec son père, reprenant cet aplomb étrange de dandy tout droit débarqué de Londres, alors qu'un murmure s'échappa de ses lèvres...

Mais plus jamais tu ne me parle de fierté en me mettant en parallèle avec Paul... plus jamais

Mathias repartit alors en direction de James qui s'était levé pour faire des avances à une femme dans la file, lui déollant une claque derrière la tête pour le faire recouvrer ses esprits...

James tu viens, je te ramène...

Le Britannique pris alors son bras pour le passer autour de son cou et ainsi lui servir d'appui, repassant à nouveau aux côtés de Lexa...

Mathias sembla plutôt amusé par la question qui avait échappé à Lexa concernant son éventuel don de mimétisme… La mutante lui adressa elle aussi un sourire amusé, avant de jeter un œil au type rond comme une pelle resté sur le banc un peu en retrait… Son homonyme lui confirma qu’il s’appelait en effet Mathias, et les morceaux achevèrent de se recoller dans l’esprit de Lexa, qui voyait se dresser devant elle autre chose qu’un britannique américanisé sympathique malgré cela, mais bel et bien ce demi-frère qu’elle avait appris à détester…
Lexa s’éloigna sans rien ajouter d’autre, tout simplement parce que malgré son apparente amabilité, elle n’avait aucune envie de sympathiser ou de faire quoi que ce soit d’autre… Lexa bouscula Mathias ne y mettant toute la force dont elle était capable pour bien le dissuader de lui emboîter le pas, parce que la réflexion balancée n’était rien en comparaison de ce qu’elle pourrait lui dire s’il se mettait ne tête de la suivre pour « parler »…

Des pas résonnèrent malheureusement derrière elle, et Lexa vit Mathias réapparaître dans son champ de vision lorsqu’il lui barra la route, lui adressant un regard dément qui laissait clairement transparaître sa fureur… Il évoqua une ressemblance qu’il y aurait entre elle et Paul, et ce fut au tour de Lexa de lui adresser un regard bel et bien haineux, au point de ne plus être mesurable… 9 ans qu’elle le détestait parce qu’à cause de lui, Paul était parti… à cause de lui, elle avait fini dans un orphelinat miteux de Moscou… et à cause de lui, elle n’avait plus rien…

S’il y a quelqu’un qui lui ressemble à ce moment précis, je crois qu’il s’agit de toi… Regarde toi… colérique, dandy jusqu'à tes pompes hors de prix… Réveille-toi, Mathias, parce que le plus « Paul » de nous deux, ça ne peut être que toi…

Mathias finit par dire avec toute la sincérité du monde qu’il ne savait pas ce qu’elle lui reprochait, mais le simple fait de croiser son regard dément empêcha Lexa de le croire… fallait pas pousser non plus…

Tu ne sais pas ? tu veux vraiment que je te fasse un dessin ?

Les yeux de Lexa semblaient à présent sur le point de lui sortir de la tête et étaient quai prêts à mitrailler Mathias sur place… Il ne savait pas ce qu’il avait fait, bien sûr… Le mutant finit par conclure qu’il préférait ne pas entendre d’horreurs pour le moment, et il murmura de manière assez menaçante qu’elle n’avait pas intérêt à le comparer de nouveau à Paul sur le plan de la fierté… Lexa lui adressa un sourire moqueur, le laissant s’éloigner pour récupérer le type bourré… Elle le laissa approcher de nouveau, lui barrant la route comme lui l’avait fait…

A ce moment précis, tu ne peux pas être plus proche de ce que lui aurait voulu que tu sois… Les menaces murmurées de manière quasi inaudibles pour les gens assistant à la scène… Le fait de fuir lorsque la situation ne te convient pas… ce air hautin que tu arbores fièrement et que tu ranges sans doute sur le même plan que ta dignité… Je comprends qu’il t’ai préféré toi, maintenant ça ne fait plus aucun doute…

Toujours ce regard haineux mais non moins empli de douleur… parce que mine de rien, se trouver face à Mathias faisait remonter un tas de choses à la surface, et pas du genre agréables…

Alors que Mathias essayait plus ou moins de garder son calme face à l'attitude totalement différente de Lexa cette dernière lui assura que pour le moment celui qui ressemblait le plus à Paul était quand même lui, Mathias arqua un sourcil, ravalant une première fois sa colère, ne voulant pas créer un scandale dans un lieu comme celui-ci, Lexa sembla ne pas le croire lorsqu'il lui dit ne pas être au courant de ce qu'elle lui repprochait, préférant s'éloigner pour ne pas pêter un plomb...

Le mutant pu pourtant clairement lire une certaine fureur dans le regard de Lexa, alors que lui cherchait à la mettre encore et toujours au défi comme il l'aurait fait avec son père...

Je crois qu'il va me falloir un dessin oui en effet...

Mathias attrappa alors James, se rapprochant une nouvelle fois de Lexa qui se plaça alors sur son chemin... Mathias la balaya du regard s'entendant alors à nouveau être mis sur le même pied d'estale que son père ou du moins l'homme qui avait signé son acte de naissance... Elle assurait qu'il était à l'image de ce que Paul attendait de lui, et le regard de Mathias se voila étrangement

Il y a une différence entre se comporter de façon civiliser et agir de façon incontrôlée et stupide... Franchement regardes toi toi aussi, avec tes remarques, ton air de celle prête à pêter les plombs et à frapper le premier qui te tiendra tête, ta violence équivaut largement celle de Paul...

Ne me dis surtout pas que j'étais son préféré, parce qu'à en juger ton âge et ton attitude, tu as passé bien plus de temps avec lui que moi Laisse moi deviner...

Le mutant reposa alors James sur un banc à l'écart, revenant ensuite se placer face à Lexa, parlant cette fois de façon claire, audible mais pourtant plus en colère qu'hautaine...

Tu as eu le droit au père aimant et doux, à celui qui revenait les bras chargés de cadeaux à chaque fois... Mais retire toi bien cette image de la tête... Parce que si il t'a lâchement abandonné comme il abandonné ma mère ce n'était sûrement pas pour s'occuper de moi, j'ai passé ma vie sans lui ou à le craindre... Alors ce n'est sûrement pas toi qui va me faire croire que je suis le préféré de ce monstre... Enfonce toi ça bien dans le crâne...

Le regard de Mathias ne démorda alors pas de celui de Lexa, le soutenant avec une étrangeté toujours aussi marquée... Son double restait là proche et pourtant suffisament éloigné pour ne pas se faire remarqué...

Tu as eu quoi un père pendant 19, 20 ans de ta vie, j'ai passé la mienne à être cet enfant que tu crois que je suis... J'ai passé 23 années à me conformer à sa volonté avant de comprendre que pour lui je ne serai jamais plus ni moins qu'un monstrueux b*tard.... Alors ne me sors surtout pas que suis le préféré parce que sincèrement je suis bien loin de tout ça...

Maintenant si tu veux d'obstiner dans ton mensonge ou dans ce que tu crois vasy je t'en prie et dis moi une bonne fois pour toute ce que tu as sur le coeur.
Vasy profites en, tu l'as en face de toi le coupable de ta vie celui à cause de qui tout est arrivé alors si ça peut te soulager je t'en prie.. Au moins quand ce sera fait je pourrais peut-être emmener celui là se faire soigner...

La voix de Mathias devenait de plus en plus dure mais aussi de plus en plus forte à mesure qu'il lui parlait, comme si sa patience ne pouvait plus gérer cette colère qu'elle venait de réanimer en le comparant à Paul...

Lexa vit Mathias arquer un sourcil, comme si quelque part, il n’adhérait pas totalement à ce qu’elle avait dit… du point de vue de Lexa, il s’agissait d’une démonstration de mauvaise foi presque aussi magistrale que celles dont elle-même pouvait se vanter… Le regard de Mathias s’emplit finalement de cet air de défi qui lui avait valu plusieurs sarcasmes de la part de la mutante au tout début de leur conversation, et celui de la jeune femme devint polaire, particulièrement lorsque Mathias se moqua d’elle ne lui demandant un dessin pour mieux comprendre de quoi elle parlait…
Lexa choisit de garder le silence pour le moment, adressant à son demi-frère un regard témoignant à lui seul de toute la haine qu’il lui inspirait à ce moment précis… Ok, elle n’avait pas été particulièrement aimable lorsqu’elle avait appris son identité, mais lui ne s’était pas non plus montré adorable, fallait pas pousser ><

Mathias finit par lui expliquer une différence qui lui semblait essentielle, lui faisant remarquer justement ce que Lexa détestait chez elle depuis le début de cette conversation presque autant que ce qu’elle n’aimait pas chez Mathias, voire même Paul lui-même… Lexa baissa les yeux l’espace d’un bref instant, avant de reposer son regard insolent sur Mathias, donnant au fur et à mesure que les minutes passaient l’impression qu’elle cherchait à le réduire en poussière par son seul regard… Mathias conclut finalement qu’à en juger par son attitude, c’était elle qui avait passé le plus de temps avec Paul, et elle conserva le silence le temps que Mathias abandonne James sur un banc un peu en retrait…

Mathias revint finalement vers elle, l’air à présent franchement vénèr, et Lexa se demanda si elle n’aurait peutètre pas mieux fait de s’abstenir de parler de manière franche vu ce qu’elle se prenait en pleine gue*le… Mathias se lança ensuite dans un récit qui aurait pu lui attirer la sympathie de Lexa s’il n’avait pas employé ce ton qui lui rappelait de manière trop évidente celui de Paul… Il lui expliqua ensuite qu’il n’avait pas eu le droit à ce à quoi elle pensait, supposant ensuite qu’elle avait eu un père pendant quasi 20 ans là où lui avait espéré en avoir un pendant près de 23 ans… Mathias évoqua ensuite sa qualité de b*tard, la déception perpétuelle qu’il représentait pour Paul malgré toue une vie d’effort de sa part, avant de lui demander de manière un brin provocante de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur…

Tu veux savoir juste pour satisfaire ta curiosité malsaine ou réellement parce que mon cas t’intéresse afin de te rassurer en te disant que dieu merci, tu n’es pas comme moi ? Dans les deux cas, je vais te répondre, Mathias, parce que tu ne sais rien de moi…

Tu imagines peutètre que le simple fait d’avoir voulu faire sa fierté et de ne pas y être parvenu est comparable avec ce que moi j’ai vécu… Ce n’est pas 20 ans qu’il a passé avec ma mère et moi tu sais… 10 lui ont amplement suffit, et pendant que toi tu grandissais sagement en Europe, ma mère sautait sur une bombe en Tchétchénie… Pendant que toi tu intégrais les plus grandes écoles, on vendait la maison qu’il avait partagée avec ma mère… Tu croyais qu’il était resté tout ce temps avec moi, Mathias ? Si les prisons russes sont connues pour leur absence d’humanité, sache que les orphelinats n’ont rien à leur envier… J’ai été déplacée d’orphelinat en orphelinat pendant que toi tu réussissais brillamment tes études, Mathias, à la merci des employés sensés nous surveiller au lieu de nous battre et de nous violer, à la merci des enfants plus forts que moi… Tu me reproches ma violence, mais je n’ai pas eu le choix, parce que ma prison à moi était loin d’être dorée, et qu’en plus de ça, je n’avais personne, pas même une mère inconsciente…

Ca, elle en avait entendu parler… Paul avait présenté la maladie d’Elizabeth comme sa principale raison à l’abandon de Lexa, et la petite fille s’en était souvenu…

Maintenant dis moi lequel de nous deux est le plus à plaindre, Mathias ? L’aristo dont le père n’a jamais pris le temps de s’occuper de lui mais qui n’a jamais manqué de rien ou la petite fille à qui l’on a tout pris du jour au lendemain, jusqu’à sa mère et son foyer ? Tu as fait de hautes études, Mathias, tu sais sans doute faire un tas de choses et même si tu ne faisais rien de ta vie, tu ne manquerais sans doute jamais de rien… Ne me parle pas de malheur parce que tu m’as l’air de t’en être plutôt bien sorti… tu n’as jamais servi des outres à vin dans des bars miteux, tu n’as sans doute jamais vendu ton corps au plus offrant pour obtenir suffisamment pour manger… Tu n’as jamais tué pour gagner ta vie… alors ferme un peu ta gue*le et regarde autour de toi et intéresse-toi à cette misère que tu ne vois même plus…

Autour de lui justement, les effets du pétage de plomb de Lexa se faisaient cruellement ressentir, fournissant aux gens les plus proches ce qu’ils souhaitaient le plus à cet instant pécis… Deux prostituées firent leur entrée dans le commissariat, prenant place de manière un peu osée sur les genoux de James ; un ado en skate vint ensuite se rendre de lui-même en avouant avoir cambriolé l’appartement de la vieille femme qui venait à peine de faire sa déclaration… Par contre, rien n’arriva à Mathias, pourtant le plus proche de Lexa au moment où tout lui avait échappé : la mutante ne préta même pas attention aux divers miracles accomplis dans le hall, mais porta sa main droite à son cœur, se sentant faiblir à chaque nouveau souhait exaucé contre sa volonté… La douleur était désagréable, mais cesserait lorsque tout le monde aurait eu ce qu’il désirait…

Lexa fora de nouveau le regard de Mathias avec le sien, semblant décidée à lui faire entrer sa vision des choses dans le crane…

Dans un premier temps Lexa écouta les mots de Mathias, ne cherchant pas à l'interrompre certes mais le défiant du regard et donnant l'impression qu'elle voulait le terrasser sur place tant sa présence l'insupportait... Le Britannique lui demanda alors de vider une bonne fois pour toute son sac, et ainsi lui dire ce qu'elle lui repprochait et Lexa lui fourni alors les détails d'une vie que le mutant n'aurait pas pu imaginer...

Encore une preuve des ravages que pouvait faire Paul et qui poussait Mathias à refuser ce que certains espèraient tant : devenir père... Un modèle qu'il ne voulait pas suivre, un chemin qu'il ne voulait pas emprunter et Lexa ne venait que renforcer ce qu'il pensait depuis maintenant bien longtemps...
Mathias balayait calement le visage de la jeune femme sans un mot, écouant les horreurs qu'elle avait pu traverser, de la mort de sa mère au départ de Paul, sous probablement un pretexte foireux : lui. Et lorsqu'elle parla de la maladie de sa mère, le regard de Mathias brilla étrangement, comme si évoquait ce passage de sa vie était devenu bien trop douloureux...

Lexa évoqua alors tout ce qu'il n'avait pas connu, des bars miteux où elle avait servie, des gens qu'elle avait dû tuer pour survivre, de son corps qu'elle avait même vendu pour manger, lui ordonnant de se la fermer puisqu'après tout il n'était que le fils d'un aristocrate qui ne pouvait se plaindre que d'une chose: avoir manqué d'un père...

C'est ça l'image qu'il t'as donné de moi ? Que tu t'es toi même faîtes ? Je veux bien croire que tu as passé les pires années de ta vie après le départ de Paul sous un pretexte vaseux... Mais tu te rend compte de la chance que tu as l'espace d'un instant ?
Lexa j'aurais pu, et je donnerais tout ce que j'ai pour n'en connaître ne serait-ce que le dixième...

Tu as eu une mère aimante et présente, la mort te l'a prise et c'est affreux je suis d'accord et personne ne remettra ça en cause... Mais tu as aussi eu un père qui t'as sûrement dit combien il t'aimait, qui t'as rendu heureuse et qui n'a jamais levé la main sur toi...

Soudain Mathias semblait avoir fini de tenir tête à cette "copie" de Paul et sa voix s'était appaisée donnant une toute autre image du mutant...

Alors d'accord j'ai peut-être vécu dans une prison dorée, j'ai fait de grandes études, je n'ai jamais eu à faire certaines des choses dont tu as parlé, mais je ne suis pas non plus un jeune aristocrate sans coeur et qui croit tout connaître... Et pour cette fierté dont tu parles, j'ai tué et faillit mourir, avant de me rendre compte que jamais je n'aurai quoique ce soit d'un homme comme Paul Scox...

Un rire étrange s'éleva alors dans le hall du commissariat et Mathias releva alors la tête, voyant des scènes se réaliser autour de lui plutôt étonnante, comprenant que tout ça était tout sauf "normal" et voyant la main de sa soeur se poser sur son coeur comme soudain prise de douleur, Mathias s'avança légèrement, esquissant un mouvement de main dont elle pourrait largement se défaire si elle le souhaitait...

Lexa écoute, je crois que pour le moment on ne pourra rien faire, ni rien y changer, tu me repproches des choses dont je ne pouvais même pas soupçonner l'existence... Je pense qu'il vaut mieux que l'on sorte de cet endroit pour que tu puisses retrouver ton souffle et respirer un peu...

De toute façon vu son état à elle et vu celui de James, ce dernier pouvait largement attendre deux minutes...

Etrangement, Mathias ne se formalisa pas de la violence véhiculée par les propos de Lexa... La mutante déballa absolument tout ce qu'elle ruminait depuis de longues années, faisant abstraction toutefois des coups qu'elle aurait bien aimé distribuer... Mathias lui demanda finalement si c'était ça l'image que Paul avait donnée de lui, un fils de milliardaire égoïste et complètement déconnecté du monde, ou si c'était elle qui s'était imaginé ça de lui...

Nan, mais je suis plutôt douée aux devinettes... si t espères me faire gober que tu donnes dans l'humanitaire avec la fortne que tu as, je crois que je suis prète à accepter un job de secrétaire...

Un job qui ne lui correspondait pas parce que Lexa détestait qu'on lui donne des ordres, mais qui était néanmoins bien payé...
Mathias se permit ensuite de lui dire qu'il n'avait pas idée de ce qu'elle avait pu endurer ou subir, mais qu'il lui enviait quand même la vie qu'elle avait eue, et particulièrement le fait d'avoir eu une famille et une mère capable de s'occuper d'elle... La main toujours posée sur son coeur à cause de la douleur, Lexa manqua de s'étouffer net... lui envier sa vie, nan mais n'importe quoi...

On m'a tout repris au moment où j'avais le plus besoin d'eux, Mathias... Paul s'est tiré soi-disant pour t'élever toi... ma mère est morte... à quatre ans, tout est plus supportable qu'à dix parce qu'au moins à cet âge-là, on ne se pose pas encore trop de questions... Tu n'avais peutètre pas une mère consciente, mais elle était là malgré tout, tu pouvais te pelotonner contre elle lorsque tu avais fais un mauvais rêve... tu avais sans doute des domestiques... moi je n'avais que des surveillants pervers à l'orphelinat, qui ne demandaient qu'à ce qu'on se blotisse contre eux pour nous faire un peu plus de mal...

Mathias approcha finalement sa main de l'épaule de Lexa, l'invitant à prendre l'air hors de ce commissariat après avoir remarqué son malaise... La mutante repoussa sa main, faisant un pas en arrière pour se mettre hors de portée...

J'ai pas envie de prendre l'air avec toi, Mathias... j'ai pas besoin qu'on s'occupe de moi, je survis depuis 9 ans sans l'aide de personne, alors garde ta compassion pour ton propre cas ou pour d'autres éventuels frères et soeurs que notre cher père aurait laissé dans son sillage...

Les yeux de la mutante s'étaient embués de larmes à cause de la douleur que lui causait la réalisation des voeux des gens alentours... L'attitude de Mathias lui tapait sur les nerfs au plus haut point, et peutètre aurait-il mieux valu qu'il s'éloigne la première fois plutôt que de prendre cet air faussement compatissant...

Va au diable Mathias, et emmène avec toi ce s*laud qui nous lie...

Lexa se dirigea à grandes enjambées vers la sortie du commissariat, ne laissant aucune chance au britannique de la rattraper... Elle ne savait pas où elle allait, mais l'important était de quitter cet endroit et de faire dégager cet aristo de son champ de vision...
Après tout elle ne le connaissait pas donc rien ne l'obligeait à l'aimer...

À la question de Mathias sur celui d'elle ou de leur père qui avait façonné cette image de lui, cette image de fils bourgeois sans coeur et sa pitié pour quiconque, Lexa assura qu'elle n'avait pas besoin de se faire monter la tête par quique ce soit, étant assez douée dans ce domaine pour dit-elle être sûre qu'avec l'argent qui était sien il ne fasse pas dans l'humanitaire... Mathias arqua alors un sourcil, songeant intérieurement qu'on l'avait plutôt bien manipulée ou que sa rancoeur devait être telle qu'elle ne se douerait jamais de qui il pouvait réellement être, ne restant au final que le monstre qui lui avait tout arraché...

Mathias lui expliqua alors l'envie qu'il épprouvait malgré tout, et Lexa lui expliqua qu'il n'y avait rien à envier, et que ça situation à lui valait mille fois même dis milles fois plus que la sienne et entendant son discours sur sa mère à lui le mutant baissa les yeux...

Tu ne peux pas savoir...

À peine un murmure, pas franchement audible pour la jeune femme, et au fond de son regard darky s'approcha, sentant le trouble qui était celui de son jumeau à cet instant... Un grand frère enfouit dans un esprit, et des progrès incroyable de la part de cette partie du britannique...

¤ Tu ne peux pas comparer Mathias... Tu l'envies pour toutes ces choses mais elle croit que votre père t'as aimé toi plus qu'elle...

Lui expliquer avant que tout ça ne le submerge et ne le pousse à se replier par pur besoin d'auto-protection...

Je suis désolé pour tout ça Lexa... Sincèrement...

Voyant le malaise qui s'emparait de sa demi-soeur Mathias lui proposa de sortir et la réaction de la jeune fille fut plutôt violente bien que pas vraiment étonnante, sa main fut repoussée et elle recula comme fuyant la peste et elle lui assura ne rien attendre de lui, pas la moindre compassion qu'il pouvait se garder... Mathias restait immobile dévisageant cette quasi inconnue qui lui disait d'aller au diable sans oublier d'emporter paul avec lui, et le mutant passa une main dans ses cheveux pas franchement à l'aise, alors qu'au fond de leur terrain neutre darky se faisait plus présent...
Lexa s'enfut laissant un Mathias perplexe et mal à l'aise, immobile aussi parce qu'incertain sur la façon dont il devait réagir à ses derniers mots prononcés...

Lexa attend... Et m*rde...

Mathias je n'aime pas ça...

Quoi ?

Ce genre de phrases...

Et bien ? C'était lancé comme ça, ça ne compte pas vraiment...

Je ne sais pas Mathias la dernière fois que j'ai entendu ça j'en suis...

Tu en es quoi...?

Mort...

Mathias eût alors un mouvement de tête comme pour balayer ses pensées et l'inquiètude qui montait lentement avec cette simple constation...

Allez viens James je te ramène, je voudrais rentrer avant le dîner si c'est encore possible...

Mathias observa les deux agents emmener les deux femmes qui semblaient être scotchées au diplomate et après quelques secondes il l'emporta vers la sortie...

Et Math' c'était qui ce petit lot une ex ?

Preuve comme une autre qu'il n'avait absolument pas suivit...
Mathias le remit alors d'aplomb, un bras autour de sa nuque, l'aidant à avancer, en baissant les yeux...

Ma demi-soeur abr*ti...

Et le retour à la villa comme le trajet jusqu'à chez James, ce fit avec la plus grande prudence et avec la désagréable impression que ces simples paroles en l'air ne l'étaient pour une fois peut-être pas tant que ça...