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 Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)

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Edward Livingston

Edward Livingston
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MessageSujet: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyVen 2 Juil - 9:37

[ Début : ici ]

    Pas d’empoignade, pas de morsure. C’est un marché honnête, non ?
    « Il semblerait, en effet. »

    Et c’est sur ses paroles que tout ce petit monde se dirigea vers la grande route la plus proche. Une fois sur place, Edward ne mit pas longtemps à lever une main à l’approche de ces voitures jaunes si reconnaissables dans une ville comme New York. Portière arrière ouverte, il invita l’adolescente à grimpé à l’intérieur. Bref, tout le monde fut dans le taxi en peu de temps, et Edward lâcha son adresse au chauffeur qui commença à amorcer sa route.

    Le chemin fut des plus silencieux, en fait Edward avait la tête en rejeté en arrière sur son siège, les yeux rivés sur le plafond de la voiture, et son esprit bien loin de cet endroit. Il était en train de laisser les éléments qui venaient de se passer se mettre en place doucement dans sa tête, tout en repensant à ce que la jeune fille avait pu dire concernant le cluedo. Jeu dont il était assez septique. A priori il suffisait de comprendre la nature d’un meurtre, par qui, et dans quel lieu. Le tout avec des cartes. Étrangement, il était persuader que ce jeu pouvait se montrer bien plus compliqué qu’une véritable enquète. Comment deviner des choses que vous ne pouvez même pas voir. Bien sur l’arme du crime pouvait, dans de nombreux cas, se voir au premier coup d’œil. Mais selon la morphologie de la victime, les traces de lutte, sa position… Tout cela était un indice important sur la personne qui avait pu faire ça. Quant au lieu, à moins que le corps soit déplacé, il était peu probable de confondre une cuisine et une chambre a couché…

    Malgré tout, la gamine semblait persuader qu’il pouvait parfaitement s’en sortir dans ce genre de jeu. Elle était sûrement la mieux placée pour le savoir, vu que c’est elle qui connaissait ce jeu. Mais qui dit carte, dit aussi une pointe d’aléatoire. Après si tout était dans le fait de poser des questions et d’en déduire des choses par rapport aux réponses, alors oui, il avait sûrement sa chance. Du moins, il avait toute ses chance dans l’observation des réactions de joueurs de ce jeu. N’empêche qu’il avait sourit à l’évocation de ce cluedo ++++++… Les jeunes, et leur façon de s’exprimer. Toute une histoire. Après, hormis le jeu en question, il avait noté qu’elle avait fait référence à plusieurs appellations du jeu, selon les pays. Alors soit elle était vraiment une fanatique de ce jeux pour en connaître jusqu’à ses différentes appellations, soit elle avait vraiment le don de chercher à se renseigner un peu là ou elle pouvait. Il misait pour la deuxième solution.

    Edward se souvenait avoir été un peu vexé, par la suite. Pas à cause de Bastet, mais parce que William n’avait pas pu entendre ce que la gamine avait pu dire. Sur le coup, quand elle lui avait dit qu’il y avait peu d’importance à savoir qui tournait autour de qui, Edward s’était mit à faire un geste d’évidence même, tout en assurant :
    « C’est ce que je me borne à lui faire comprendre ! ». Que ce soit le soleil, ou la terre qui tourne autour de l’autre ne faisait pas la moindre différence pour lui, ne changerai pas sa vie, et n’influait en rien sur ses observations. A partir de ce moment, l’information était d’une inutilité parfaite pour lui. Et comme, toujours selon lui, le cerveau est une énorme banque de donné qui, une fois pleine, vire des informations anciennes pour en mettre de nouvelles, Edward s’efforçait de ne pas se surcharger avec des données qui ne lui servirait jamais à rien.

    Pourtant, il était évident que William n’avait fait cela que pour venir en aide à la gamine, si toute fois elle se trouvait en difficulté. C’était un peu sa manière de rester dans le coin, alors qu’il n’était pas capable de suivre les trois quarts de la conversation. Mais bon, visiblement le courant passait un peu mieux entre les deux, alors il n’avait pas cherché plus loin. En fait, maintenant qu’il était dans la voiture, sa seule envie était de pouvoir rentrer, d’aller fouiller dans son cabinet et en sortir une solution pour ses oreilles qui l’aiderait à retrouver un peu de présence auditive. Il ne doutait pas vraiment que son produit puisse fonctionner, même si le malaise venait d’un pouvoir, ça devait se soigner comme si le mal avait été créé autrement. Bien sur, il garderait toujours un vilain bourdonnement pendant un temps indéterminé, mais au moins, il arriverait à reprendre par à la vie en société… Société composer d’Edward et de la jeune fille, pour le moment.

    Relevant la tête, Edward passa son regard dans l’ensemble du taxi, et quand la voiture fini par s’arrêter devant l’adresse donné, Le chauffeur finit par annoncer le prix de la course. Les tarifs de ces taxis étaient vraiment excessif, mais bon, ça personne n’y pouvait rien. De plus ils étaient soumis à une tarification qu’ils ne choisissaient pas. Certain cherchait à gagner un peu plus en empruntant des chemin un peu plus long, prétextant des embouteillages ou autre. Ce qui n’avait pas été le cas avec ce chauffeur. Quoiqu’il en soit Edward sortir des l’argent de l’une de ses poches intérieures de sa veste, mais avant de les données, il voulait essayer quelque chose.


    « Pour dix dollars de plus, seriez vous prêt à vous livrer à une simple petite expérience ? »
    « Comment ça ? » Intéressement et interrogation pouvait se lire sur son visage.
    « Bastet, que vous pouvez dire de cet homme ? »

    Le chauffeur de taxi avait tout de la personne qui pouvait sembler banal, par sa morphologie. Les observations d’Edward avaient commencer au moment d’entrée dans le taxi où, sur la porte avant côté passager, on pouvait remarquer un léger renforcement comme si quelqu’un avait donné des coups de pieds dedans. Une fois à l’intérieur, il avait vu cette photo balancer négligemment sur le sol, comportant l’image de homme qui de chaque coté tenait une personne. A sa droite une femme, de l’autre côté, on ne voyait que le bout de costume d’un autre homme. La photo n’était pas vieille, à en voir la tête que le chauffeur pouvait avoir dessus, qui était la même qu’il avait actuellement. Pourtant, tout prouvait sur cette photo qu’il était à une soirée des plus chic, auxquelles une simple chauffeur de taxi n’était pas habituellement convier. Sur le tableau de bord, son alliance, avec une légère marque sur la vitre du tableau de bord. Le volant, un léger renfoncement, prouvant qu’il avait frappé dessus énergiquement. Voilà la base de ses observations. Les autres, plus petites avaient finalement conduit au raisonnement suivant.

    L’homme était, il y a peu de temps, un homme respectable avec une très bonne condition sociale. Pour une raison inconnue, à ce moment, il avait perdu sa place. Il avait trouvé ce boulot de taxi, et y passait beaucoup de temps afin de pouvoir subvenir au besoin de sa femme. Mais ses efforts n’avaient rien de suffisant. Elle lui avait annoncé son départ, alors qu’il était dans son véhicule. Cette annonce l’avait profondément énervé, au point d’en frapper plusieurs fois son volant, pour finalement s’arrêter et continuer de frapper à coup de pied sur la tôle de la portière. Son alliance, avait été balancer sur le tableau de bords avec assez d’énervement pour laisser une emprunte sur le verre. Pour ce qui était de sa femme, elle était partie, probablement avec un ami très proche du chauffeur de Taxi. Sinon, pourquoi avoir déchirer un homme sur la photo, alors qu’il avait l’air proche de lui ?

    Edward était tourné vers Bastet, pour avoir une réponse à sa question. Le chauffeur, ne cherchant pas à cracher sur dix dollars de plus ne chercha pas à éviter ce genre de chose. De toute façon, qu’est ce qu’il pouvait bien laisser paraître, hormis son nom qui était inscrit sur sa carte de taxi ? De son côté Edward encourage un peu la gamine.


    « C’est sûrement comme une partie de cluedo grandeur nature, enfin, sans meurtre, sans arme de crime. Mais dans le fond, ça reste toujours de l’observation et des devinettes. »


Dernière édition par Edward Livingston le Mar 23 Nov - 6:27, édité 1 fois
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMar 6 Juil - 11:34

    Le marché proposé très sérieusement par Bastet avait eu l’air de convenir à Edward puisque celui-ci l’avait accepté. Tout le monde s’était ensuite dirigé vers les rues dans l’espoir d’attraper un taxi qui les mènerait vers un repas que l’estomac de Bastet attendait avec impatience en se tordant et en faisant des nœuds dans tous les sens. C’est qu’elle se contentait de trop peu depuis très longtemps, et à son âge ce n’était pas vraiment recommandé…

    Le taxi s’avéra aussi propre qu’aurait pu l’imaginer Bastet, et elle observa soigneusement l’intérieur de l’habitacle pour ne pas avoir à dévisager les deux hommes installés avec elle. Si le trajet durait un petit moment, il y avait fort à parier pour qu’elle passe une petite idiote si elle le passait à dévisager tour à tour William et Edward. Le paysage occupa les pensées de l’adolescente pendant quelques minutes avant qu’elle n’oriente de nouveau son regard vers William, qu’elle espérait en pleine possession de ses facultés après ces longues minutes. Elle tenait aux 25$ qu’Edward avait promis, mais elle tenait également – et sans doute même encore plus – à le voir recouvrer ses facultés, parce que blesser les gens même par mégarde ne faisait pas partie de ce qu’elle pouvait supporter… Bastet était d’un genre particulièrement sensible, et obtenir confirmation qu’elle avait anéanti les oreilles du médecin lui procureraient sans nul doute un choc difficilement mesurable.

    Edward avait été d’accord sur le fait que l’astronomie n’apportait rien à la conversation et avait même paru amusé par le Cluedo++++ que Bastet avait mentionné pour le mettre en difficulté. Il n’avait posé aucune question supplémentaire, et la jeune fille orienta de nouveau son regard vers lui, semblant perdue dans ses pensées alors que le britannique semblait observer l’intérieur de l’habitacle. Lorsqu’il s’adressa au chauffeur de taxi, Bastet reprit contact avec la réalité et remarqua qu’ils s’étaient arrêtés. Une rapide inspection du paysage lui permit de comprendre qu’ils étaient au cœur de Greenwich village… ou de West village ; elle avait tendance à confondre ces deux quartiers à l’architecture similaire malgré les quelques semaines de distribution de journaux qu’elle avait à son actif.

    Edward proposa 10$ supplémentaires au chauffeur s’il acceptait de se livrer à une expérience, et Bastet fut bien vite interrogée sur ce qu’elle pouvait dire du chauffeur. Quelle idée ?! Bastet se redressa sur la banquette arrière et promena son regard clair sur l’homme qui paraissait intrigué par cette manière de faire qu’avait Edward, mais qui la tolérait en revanche très bien parce que cela lui rapporterait quelques billets… L’inspection de la jeune fille dura quelques secondes avant qu’elle n’ouvre une première fois la bouche, la refermant presque instantanément en fronçant les sourcils : mieux valait réfléchir à deux fois à ce qu’elle voyait pour ne pas risquer de froisser le chauffeur avec une observation fâcheuse, parce que si elle avait réussi à faire rire les deux britanniques qui l’accompagnaient, cela ne serait peut-être pas nécessairement le cas pour ce chauffeur de taxi.

    Voyant son hésitation, Edward encouragea l’adolescente en comparant la situation présente à une partie de Cluedo géante, et Bastet esquissa un sourire amusé avant de se décider à se lancer.

    Notre chauffeur… - ses yeux se plissèrent alors qu’elle essayait d’apercevoir son badge - … Waldo a l’air en bonne santé et pratique un exercice physique régulier. Quand on travaille derrière un bureau ou qu’on reste assis toute la journée, on a vite tendance à s’empiffrer et donc à s’empâter… Hors, ce n’est pas le cas.

    Bastet procédait de manière logique. Commencer par ce qui lui sautait aux yeux pour avoir plus de temps pour les éléments sur lesquels elle éprouvait encore des doutes… Bastet remarqua ensuite une bague – sans doute une alliance – abandonnée sur le tableau de bord, mais ne sut pas vraiment quoi en penser :

    Probablement trop serrée cette alliance… Pas de marque de bronzage pour délimiter sa présence à votre doigt, et j’imagine que Waldo s’est marié récemment. – son regard s’était posé sur la photo qui trainait au sol avec un certain aplomb, et Bastet avait remarqué qu’il en manquait une partie… Pourquoi ne l’avait-elle pas remarqué avant ? – Euh…

    Devait-elle réellement formuler son hypothèse finale au risque de le froisser ? Bastet interrogea Edward du regard, semblant attendre une réponse à cette question muette qu’elle lui posait. Se dandinant légèrement sur la banquette, elle se redressa davantage pour mieux apercevoir ladite photo et la déchirure caractéristique d’un certain énervement. Bon, quand faut y aller…

    Il manque un homme sur cette photo, et la femme de Waldo a probablement eu une aventure avec. Si l’alliance est trop serrée, elle n’en reste pas moins hors de son doigt parce que Waldo voit une maîtresse pour rendre la monnaie de sa pièce à sa femme… Et aller voir une femme avec une alliance au doigt, c’est assez gênant. Encore plus que si l’alliance était vraiment trop serrée. Et avec ce parfum qui flotte dans l’habitacle, je dirais que vous l’avez vue il y a peu, cette maîtresse !

    Sa fin de phrase avait été prononcée presque sur un ton accusateur. Le parfum qui flottait dans l’habitacle pouvait aussi bien être celui d’une femme que celui que laissait échapper le désodorisant pendant sous le rétroviseur intérieur…
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMer 7 Juil - 8:46

    Après, seulement, quelques secondes, Bastet avait commencé à ouvrir la bouche. Mais aucun son n’en n’était sortit, elle se ravisa et prit un instant de plus pour réfléchir, ou pour voir comment elle allait formuler ses phrases. Edward n’étant pas télépathe, et encore moins médium, il lui était difficile de savoir ce qui l’avait poussé à prendre un peu de temps en plus.. Enfin, elle se lança. Edward, de son côté, avait le regard rivé vers le chauffeur de taxi dont les expressions serviraient sûrement à son propre raisonnement. Bastet commença par lui attribuer un prénom, celui inscrit sur la carte de taxi qu’il était obliger de mettre en évidence. Pas très compliqué comme déduction, fallait-il encore y penser. Jusque là, tout se passait bien. S’en suit un résumé sur la condition physique de l’homme. Selon Bastet, il ne pouvait travailler derrière un bureau, ou rester assis toute la journée, car sinon cela serait plus visible sur son corps. Elle en venait donc à déduire qu’il pratiquait une activité physique régulière.

    D’un point de vue tout à fait logique, Edward n’était pas d’accord avec son raisonnement. Mais il trouvait franchement intéressant qu’elle puisse préciser que le chauffeur ne peut pas travailler derrière un bureau à longueur de journée. Techniquement, tout cela coulait de source, vu qu’il était dans un taxi. Du coup, Edward se mit à s’interroger sur le fait qu’inconsciemment, du moins, elle puisse concevoir qu’il n’était pas vraiment chauffeur de taxi de vocation. Personne n’aurait songé à donner l’exemple du bureau, puisqu’il était chauffeur de taxi. Alors même si il n’était pas d’accord avec le début de son raisonnement, il trouvait intéressant sa façon de voir les choses. C’était comme pour le drapeau de tout à l’heure, elle avait dit que quelque chose clochait avant même d’en donner la raison. Là, de manière inconsciente, elle admettait, en quelque sorte, qu’il n’était pas vraiment chauffeur de taxi –ce qui pouvait être vrai, vu que ça faisait peu de temps- sans pour autant que ce soit limpide. Enfin, il n’aurait su expliquer les choses avec précision. Mais il était content de ce qu’elle venait de dire, bien qu’il ne fit rien savoir.

    Elle remarqua bien vite l’alliance sur le tableau de bord, et l’estimait trop serrée, par un manque de marque sur un doigt de l’homme. Le chauffeur à cette annonce, lança un léger regard interrogateur, l’air de se demander si c’était normal qu’il soit passé au crible de cette manière. Une question muette qui reçu un hochement de tête de la part d’Edward, comme pour l’inciter à ne rien dire. Et c’est bientôt Bastet qui interrogea Edward du regard, après avoir vu la photo. Il l’encouragea donc d’un nouveau hochement de tête, curieux de savoir ce qu’elle pouvait en déduire, et bien trop peu soucieux des réactions que cela pouvait apporter chez ce nouveau chauffeur de taxi.

    Et voilà qu’elle partait dans sa théorie, selon laquelle la femme de la photo aurait couché avec l’homme manquant et que, de ce fait, le chauffeur de taxi voulait se venger. Il trompait donc, également sa femme, et le taxi avait il y a peu de temps transporter cette femme, vu l’odeur qui y régnait. Le chauffeur, en question, s’était d’abord décomposé pour commencer à virer au rouge, les poings légèrement crisper semblant se demander si il pouvait hurler sur une gamine comme Bastet. Après tout elle n’avait pas agit de son propre chef, c’était Edward qui l’avait demandé. Même pour 10 dollars de plus l’homme ne pouvait pas franchement accepter d’être dénigré de cette manière. Et voilà qu’Edward venait d’émettre un large sourire parce que les derniers mots de Bastet avaient ce petit côté accusateur. Sa déduction était fausse, mais elle y mettait les formes, c’était une très bonne chose. Le chauffeur, passablement énervé, et encore plus depuis le sourire ravie d’Edward, posa son regard sur la gamine.


    « Non mais faut être complètement taré pour espérer savoir des choses sur une personne à partir d’une photo et d’une alliance déposé. Vous vous prenez pour qui ? Est-ce que je me permets d’entrer dans votre vie, de faire des déductions aussi folles que fausses ? »

    Le ton était vraiment à l’énervement, pourtant il trouvait le moyen de contenir ses mots. William, qui arrivait à comprendre l’essentiel soupira et sortit de la voiture en lâchant un truc du genre « il ne sera donc jamais se tenir », phrase directement destinée à Edward. Ce dernier, ne prit pas garde de la réflexion de son ami et posa son regard sur le chauffeur qui préférait étrangement s’en prendre à Bastet, tout en sachant que c’était lui qui avait demandé une analyse.

    « Et faut être complètement taré pour préférer s’en prendre à plus jeune alors qu’elle n’a fait que répondre à une demande que je lui avait faites. »

    [i]Le chauffeur de taxi commençait déjà à ouvrir la bouche, de manière à protester mais il fut pris de court par Edward qui mit trop de temps à reprendre.


    « De plus juger que ses déduction sont folles est un peu exagéré. Fausses aurait été le terme plus approprié, mais certainement pas folle. La seule chose qui vous énerve, c’est qu’elle puisse avoir raison sur le fait que votre femme puisse avoir couché avec un homme en qui vous aviez toute confiance, comme le prouve cette photo déchirée. Là où elle se trompe, c’est sur le reste. L’alliance n’est pas trop petite, vous êtes juste énervé par ce que votre femme vous a apprit, d’autant plus qu’elle l’a fait par téléphone alors que vous vous acharnez dans votre Taxi pour tenter de satisfaire ses besoins, comme vous le fassiez quand votre situation sociale et professionnelle était plus productive et, bien plus payante que maintenant. Vous avez perdu votre emploi, qui vous a fait perdre votre femme, c’est la vie, pas la peine de hurler sur une gamine à qui l’on demande quelque chose ! »
    « Comment … »
    « Faut croire que je suis assez taré pour savoir des choses juste d’après une photo et une alliance… Tenez. »

    Edward donna l’argent qu’il devait pour le trajet, sans oubliez le supplément promis pour l’analyse qu’il avait du subir. Mais si William avait déjà quitté la voiture –d’ailleurs en ce moment même il était dans son cabinet en train de se mettre des gouttes dans les oreilles, espérant accélérer son problème passager- Edward n’en bougea pas encore. Posant son regard sur la jeune fille.

    « Envie d’ajouter quelque chose ? »

    Elle était tout à fait en droit de refuser, tout comme le fait qu’elle pouvait ajouter autre chose, poser des questions. Honnêtement, Edward ne voyait aucune raison d’expliquer ses déductions au chauffeur de Taxi, sûrement un effet de style. Mais si elle, Bastet, avait besoin de précision, il ne souhaitait pas se taire. Par contre elle n’avait pas le moindre intérêt à le remercier pour l’intervention qu’il venait d’avoir. Certes il avait cherché à prendre sa défense, mais même sous la torture, il le réfuterai jusqu’à la mort. Question de principe. Mais il n’avait pas été concevable, pour lui, qu’elle puisse se faire hurler dessus alors qu’elle n’avait rien demandé. Parce que, le fait que le chauffeur puisse se sentir offensé d’une manière ou d’une autre ne lui posait pas le moindre souci de conscience. Il n’était qu’une sorte de cobaye dans le fond, pourquoi s’en soucier. Enfin, il laissait à Bastet la possibilité de se défendre par elle même, même si il avait quelque peu prit les devants dans cette histoire.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyDim 11 Juil - 16:41

    Bastet avait formulé ses hypothèses en étant presque certaine d’avoir au moins raison sur un quart de ses observations. Si on lui avait dit que le chauffeur se mettrait en colère de cette manière, elle se serait sans doute abstenue de dire quoi que ce soit, par contre… Pourquoi se mettait-il en colère ? Qu’avait-elle dit qui puisse justifier un changement d’attitude aussi vif ? Rétrospectivement, elle n’avait fait que dire qu’il était en bonne condition physique, que son alliance était trop petite et qu’il trompait sa femme pour lui rendre la monnaie de sa pièce… Ah oui, c’était sans doute là que ça devait coincer en fait.

    Où avait-elle donc fait une erreur ? Si ce n’était pas pour une histoire de coucheries ou de bague trop petite, pourquoi avait-il enlevé son alliance ? Egalement, pourquoi avait-il déchiré cette photo si l’homme qui y figurait ne lui avait rien fait d’abusé ? Le teint violacé du chauffeur inquiéta un peu Bastet, et la jeune fille crut pendant un instant qu’elle ne manquerait pas de prendre une correction pour ce qu’elle venait de dire et malgré la présence des deux britanniques qui l’accompagnaient… Contre toute attente, le chauffeur décida de laisser éclater sa fureur à l’égard de l’adolescente. Bastet eût juste le temps d’orienter son regard vers Edward pour apercevoir son sourire passablement ravi, alors que William quittait le taxi en évoquant le manque de tenue de son ami – avait-il retrouvé le plein usage de ses oreilles ? Il faudrait vérifier ça ! ; c’était à elle de prendre la parole à présent, et elle ne se laisserait pas traiter de tarée en restant les bras croisés. Edward coupa tout début de représailles de la part de l’adolescente en déclarant qu’il fallait être un gros naze pour s’en prendre à quelqu’un de plus jeune – une gamine, donc – alors qu’elle n’avait fait qu’obéir. Bastet ne l’avait pas vraiment vu comme ça, mais cela sonnait incroyablement vrai et de manière très évidente : Edward l’avait mise à l’épreuve, et elle avait voulu faire de son mieux. Etait-ce de sa faute à elle si ce chauffeur envoyait des signaux aussi contradictoires ?!

    Le chauffeur ouvrit la bouche pour protester, indiquant qu’il ne s’attendait absolument pas à la suite. Bastet quant à elle avait eu l’intelligence de retarder sa tirade de protestation, se doutant sans trop savoir pourquoi qu’Edward ne s’arrêterait pas là concernant le chauffeur. Le britannique reprit la parole bien assez vite, déroulant sous leurs yeux son raisonnement qui paraissait tenir nettement mieux la route que celui de la tête blonde assise près de lui, et Bastet n’eût aucun mal à comprendre qu’elle avait manqué les détails qui auraient justement pu l’aiguiller sur les directions à suivre pour rendre ses déductions plus justes et plus « vraies »… Le tableau de bord était effectivement défoncé, à présent qu’elle y regardait de plus près (elle s’était même légèrement redressée en se rapprochant légèrement d’Edward pour ne pas se mettre à portée de main de chauffeur au cas où un coup désespéré partirait. S’il ne portait plus d’alliance, c’était parce que sa femme venait de le quitter par téléphone. Ce qui justifiait le léger renfoncement du tableau de bord, la photo déchirée et l’alliance qui n’était plus à son doigt…

    Là où le tout était nettement moins évident, c’était pour ce qui concernait la perte de l’emploi qu’occupait précédemment ce chauffeur, et Bastet ne pu réprimer un froncement de sourcils alors qu’elle réfléchissait à la question. Qu’est-ce qui avait bien pu lui mettre la puce à l’oreille dans l’habitacle de ce taxi ? Les vêtements du chauffeur étaient quelconques, son alliance – vue de loin – n’avait pas vraiment l’air d’un bijou au prix exubérant… Non, elle ne voyait vraiment pas.

    Edward conclut qu’il n’avait aucune raison de hurler sur une gamine parce que la situation dans laquelle il se trouvait n’était absolument pas du fait de Bastet, et lorsque le chauffeur chercha à savoir comment il pouvait savoir autant de choses, Edward expliqua qu’il était simplement suffisamment taré pour déduire des choses sur la base de l’observation d’une alliance et d’une photo… Le prix de la course et l’argent promis pour cette expérience furent remis au chauffeur, et Edward fixa de nouveau Bastet en lui demandant si elle avait autre chose à dire.

    Oui, en fait… - la jeune fille orienta son regard vers le chauffeur avant de reprendre la parole – Passer ses nerfs sur quelqu’un d’extérieur à vos problèmes ne vous la ramènera pas. S’il y en a un qui mérite que l’on s’adresse mal à lui ou qu’on lui tape dessus, est-ce que ça ne serait pas plutôt le type de la photo ? Après tout, je ne faisais que constater les choses… je ne vous ai pas volé votre femme ! – Bastet marqua une petite pause avant de poursuivre – Vous n’êtes pas chauffeur depuis longtemps. Les chauffeurs de taxi de tous les pays savent quand il convient de se la fermer pour ne pas prendre un coup de couteau ou finir agonisant dans une ruelle… Si des voyous s’étaient livrés à ce même jeu dans votre taxi, vous seriez probablement déjà mort à l’heure qu’il est. Réfléchir avant de parler et peser ses mots : votre mère ne vous a donc pas appris ça ?

    Ca pouvait être assez incongru de voir une ado faire la morale à son ainé de près de 20 ans, mais Bastet s’en moquait : il l’avait limite traitée de folle, alors elle ne se forcerait pas pour continuer à faire preuve de bonne éducation même après avoir été traitée de folle furieuse. Son regard ne pu s’empêcher de revenir à Edward, et l’adolescente finit par l’interroger en semblant tout à coup faire abstraction de la présence du chauffeur – et elle pouvait vraiment être très douée pour ignorer les gens, particulièrement lorsqu’on lui cherchait des noises quelques secondes plus tôt. Rancunière ? Sans doute un petit peu…

    Je suis passée à côté de certaines choses… Je dirais que je pressentais qu’il n’était pas chauffeur de taxi depuis longtemps, mais je n’aurais su dire ce qui permettait de le déterminer. Son état physique pouvait l’expliquer, mais ce n’était pas quelque chose que j’aurais pu avancer de manière certaine… Qu’est-ce qui vous a mis la puce à l’oreille sur ce point ? Connaître la solution ne sert à rien si l’on n’en comprend pas les modalités…

    C’était ce que lui avait fait comprendre sa mère lorsque Bastet avait commencé à découvrir les joies des jeux vidéo et d’internet avant que son cancer ne se déclare. Rester bloquer dans un jeu était frustrant au point que la jeune fille s’aventurait quelques fois sur la toile pour mettre la main sur les solutions toutes faites et ainsi terminer son jeu en moins de temps qu’il le fallait le pour le dire. Mais où était la satisfaction dans tout ça ? Elle avait résolu chaque mini-énigme comprise dans les niveaux les plus complexes, mais au final, qu’avait-elle retenu d’exploitable dans le monde réel ? Rien, ni la persévérance, ni la réflexion ; juste une satisfaction stupide d’avoir terminé un jeu en un temps record sans en avoir savouré les subtilités… La leçon avait été plutôt bien assimilée, au point que Bastet ne supportait à présent plus tout ce qui relevait de la triche ou qui facilitait trop la vie.
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMer 21 Juil - 11:47

    Parmi les choses agréables à noter chez la jeune fille, il était évident qu’on y trouvait sa façon d’écouter et de regarder en même temps, juste pour pouvoir comprendre. C’est comme ça qu’elle s’était légèrement penchée du côté d’Edward, pour voir avec plus de précision le tableau de bord, son renfoncement. Il appréciait aussi de la voir tenir une certaine distance avec le chauffeur de taxi, ce qui la rendait consciente des dangers potentiels. La plus part des adolescents sont comme les personnes qui ont plus d’alcool dans le sang qu’une distillerie, c'est-à-dire, qu’ils avaient la fâcheuse tendance à se croire immortels, insensible à tout danger. Pas elle. Bastet en restait consciente, et sa se voyait par sa manière de garder une distance de sécurité. Il y avait peu de chance que le chauffeur en vienne à la frapper. Il avait beau avoir taper sur son volant, sur la portière côté passager, il n’était pas du style à taper quelqu’un. Une déduction qui était venue à Edward par la côté bien trop honnête du chauffeur, un fait qui avait pu se voir dans le fait qu’il avait prit le chemin le plus court et le plus rapide pour les conduire à destination, même en ayant besoin d’argent.

    Et même si cette déduction n’était pas la bonne, il était fortement déconseillé, pour l’homme, de tenter tout geste envers Bastet. D’une, il y avait peu de chance pour qu’Edward laisse passer ce genre de chose. De deux, la gamine avait toujours des dents assez aiguisées pour se défendre, en laissant des marques. Enfin, le britannique termina sa tirade sur ce qu’il avait déduit de ses observations, demandant si Bastet avait quelque chose à ajoutée avant de pouvoir quitter l’endroit. Impossible pour elle de laisser passer cette occasion.

    Pour elle, il était peu concevable de passer ses nerfs sur une personne étrangère au problème. Elle n’avait fait qu’émettre des hypothèses, en aucun cas elle n’avait poussé la femme de l’homme dans les bras d’un autre. Tout ça pour en venir au fait qu’il n’était pas chauffeur depuis bien longtemps, ce qui ne manqua pas d’interpeller Edward. Les raisons qu’elle donnait avaient un rapport avec le fait que, selon elle, il s’était emporté beaucoup trop vite. Et que ce genre de chose expliquait le peu d’expérience dans ce nouveau métier, car avec les clients que l’on peut avoir, il faut savoir se taire. Tout ça pour finir sur une question qui mettait en doute l’éducation qu’avait pu lui donner, ou non, sa mère. Edward afficha un demi sourire face à cette dernière phrase, qui ne demandait pas vraiment de réponse, en réalité. Il aimait beaucoup la façon dont elle avait d’annoncer les choses. Ses raisonnements n’avaient rien de parfait, mais cela s’apprenait. Elle avait le reste.

    Il y a des rencontres que doivent se faire. Que l’on ne peut regretter. Qui sont juste une sorte de signe du destin…

    Le chauffeur resta sans voix, ne sachant que répondre. Que pouvait-il faire, en même temps ? Bastet délaissa le chauffeur, lui retirant toute attention dans une attitude qui pouvait ressembler à du dédain. Aucune idée si c’était l’âge qui faisait réagir de cette manière, ou si c’était une attitude qui lui était propre. Mais, Edward, appréciait cela. Leur première approche, à tous les deux, aurait pu paraître catastrophique, donner quelque chose de négatif. Mais non. Bien au contraire. Elle dégageait quelque chose qu’il appréciait à un point qu’il n’avouerait pas, par principe. Dans le fond, et même si il se refuserait à le dire, elle avait les attributs de l’élève parfaite. Du moins, pour lui, pour sa façon de voir les choses. Et, elle le prouva une nouvelle fois.

    Quand Edward avait donné son raisonnement, il n’avait pas pu passer à côté du fait qu’elle avait mit une certaine interrogation sur un point : le métier de ce dernier. Bien sur, en voyant ce visage interrogateur, il aurait pu en donner la solution. Mais, non. Edward était tout le temps en train de tester tout le monde, sur des choses qui pouvaient paraître parfaitement insignifiante. Donner le cheminement de son raisonnement ne lui posait pas le moindre soucis, cependant, il fallait qu’il ait des raisons de le faire. Peut être l’ignorait-elle –sûrement, même- mais elle venait de parfaitement répondre à ce petit test. Une action marquer par un bref et discret sourire de la part d’Edward. Et tout ça, à cause de la dernière phrase qu’elle avait prononcée, qui consistait à dire qu’une solution ne servait à rien si on ne pouvait en comprendre le raisonnement. Aucun doute à avoir sur le potentiel dont elle pouvait faire preuve. Laissant à son tour le chauffeur, il posa son regard sur l’adolescente pour lui apporter une réponse.


    « Les raisons que vous avez évoqué sur sa façon de parler, semble être une preuve suffisante. Cependant, avant qu’il n’en vienne là, il y avait plusieurs petits signes. Avez-vous déjà vu un chauffeur de taxi vous mener à bon port en passant par le chemin le plus court et le plus rapide, lui apportant, de ce fait, que trop peu de bénéfice ? Je vous accorde qu’on pourrai dire que c’est juste quelqu’un d’honnête, mais cela associé à la photo » Il la désigna du bout d’un doigt « Si aujourd’hui il est habillé de manière conventionnel, sur la photo on y retrouve les traces d’une vie sociale plus florissante, surtout chez sa femme qui semble se complaire dans les bijoux un peu trop « bling-bling ». Enfin, le visage qu’il a sur cette photo montre une époque pas si lointaine que cela. »

    Le chauffeur, un peu trop dépiter, lança sur un ton las si il y avait besoin qu’il leur montre ou était la porte de sortie, ou si les déductions de ces deux clients pouvaient les mener à la sortie par eux même. Sans un mot de plus, Edward sortit du taxi. Une fois dehors, il pointa d’un air presque indifférent le renfoncement sur la portière du côté passager, juste pour que Bastet puisse le voir à son tour. Le but n’était pas de lui montrer qu’elle n’avait pas su observer, mais de lui apprendre que l’observation se fait tout le temps et sur tout. Le genre de truc complètement stupide, mais avant de monter dans le taxi, Edward était capable d’en donner la plaque d’immatriculation. Encore maintenant il était en mesure de donner le numéro de matricule de l’homme, et tout à un tas de détail. La carrosserie, il l’avait détaillé avant de monter non pas pour savoir la vie de l’homme qui conduisait, mais pour savoir si il avait à faire à un véritable chauffard ou non. Hors de question de monter dans un taxi un peu trop cabossé.

    Edward prit le temps qu’il fallait pour attendre la jeune Bastet, pendant que sur le porche qui menait à la porte de la maison, se tenait Anna-Maria. Les bras croisés contre la poitrine, devant la porte ouverte, un peu comme une mère qui s’apprête à pousser une soufflante sur un de ses enfants qui aurait encore fait des siennes. Cette femme, d’une cinquante d’année –encore bien vigoureuse- avait vraiment une qualité qu’on ne pouvait lui reprocher : celle de réussir à supporter Edward depuis de nombreuses années. Faut dire qu’il s’entraînait dur pour lui rendre la vie impossible. Pas toujours volontaire, cependant.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyJeu 22 Juil - 23:40

    Bastet s’était efforcée de ne rien manquer des explications données par Edward et avait donc redoublé d’attention pour parvenir à suivre son cheminement de pensée et observer les détails qu’il désignait en même temps. Après coup, elle réalisait à quel point elle était passée à côté de détails qui révélaient toute leur utilité après coup seulement… Aurait-elle pu se laisser duper par un faux chauffeur de taxi ? Cette question s’imposait à son jeune esprit à présent qu’Edward avait mis le doigt sur des détails que son esprit avait jugé peu utiles sur le moment. Avait-elle seulement vérifié que ce chauffeur affichait une licence en règle de manière visible ? La vérité était que Bastet n’en savait rien, et que le fait qu’Edward lui ait demandé quelques déductions à partir d’éléments qu’elle aurait peut-être du percevoir plus tôt et de son plein venait de lui faire remarquer qu’elle n’était peut-être pas autant attentive que ce qu’elle pensait… Pour sa défense, elle n’avait pas fait de vrai repas depuis… depuis… bon, ça remontait à tellement longtemps qu’elle ne s’en souvenait même plus. Son alimentation était constituée de gâteaux, de bonbons – pratique le sucre, pour tenir toute la journée ! – et de quelques fruits qu’elle dérobait sur les étals. Exit la viande, les brocolis et tous ces trucs qui nécessitaient de passer du temps à cuisiner, et d’avoir suffisamment d’argent pour être apte à s’en procurer. Son alimentation riche en sucre n’avait pas d’influence sur sa silhouette vu que Bastet se dépensait comme au moins quatre adolescentes de son âge, mais avaient très certainement une influence néfaste sur sa concentration en l’excitant très rapidement pour la laisser quelques heures plus tard légèrement à plat, l’obligeant ainsi à renouveler les prises de sucre pour pouvoir terminer son travail en cours… Autant dire que ce n’était pas l’idéal pour son organisme encore en période de croissance.

    Edward avait donc terminé son explication et avait laissé à Bastet le soin de s’exprimer si elle avait quelque chose à dire au chauffeur. S’en était suivie une tirade assez surprenante dans la bouche d’une adolescente, qui visait à faire remarquer au chauffeur qu’il ne s’en prenait pas à la bonne personne concernant la trahison qu’il avait subie. Bien entendu, Bastet n’était pas naïve au point de s’imaginer qu’il comprendrait le message qu’elle cherchait à faire passer, ou qu’il prendrait bien le sermon d’une adolescente qui avait insinué de drôles de choses à son propos. C’est ce qui l’avait incitée à se maintenir hors de portée de main de la manière la plus discrète possible, au cas où lui prenne l’envie de coller une baffe à cette adolescente insolente installée sur la banquette arrière… Plus proche d’Edward que du chauffeur pour cette même raison autant que pour pouvoir apercevoir ce que lui pouvait apercevoir de l’habitacle sous le même angle, Bastet donnait ainsi l’impression de chercher la protection du britannique, enfin du moins seul un observateur médiocre se risquerait à identifier sa position de cette manière.

    Edward avait semblé amusé par la question finale de Bastet qui avait été très légèrement teintée d’indignation, et elle avait pu le constater lorsqu’elle s’était brusquement désintéressée du chauffeur pour questionner le britannique sur un détail qu’elle ne comprenait pas complètement. Elle sembla toutefois trouver la phrase « magique » pour décider Edward à s’expliquer sur ce point, même si elle ne pouvait deviner spontanément que sans sa phrase finale relative à la plus grande importance du raisonnement que de celle de la conclusion finale, elle n’en aurait guère su plus… Son comportement depuis le départ avait été on ne pouvait plus naturel, et sa mère aurait probablement été fière de sa tête blonde si elle avait pu la voir faire preuve d’autant de bon sens en une seule journée : Bastet avait énormément mûri depuis qu’elle avait été obligée de décider de tout pour sa mère, et le changement était absolument saisissant malgré le fait qu’elle fasse encore assez régulièrement et inévitablement preuve de l’insolence et de l’insouciances des adolescents de son âge… Chassez le naturel et il revient au galop !

    Un sourire plus discret avait alors étiré les lèvres du britannique, et il avait de nouveau posé son regard sur Bastet en faisant abstraction de la présence du chauffeur qui désirait pourtant qu’ils déguerpissent au plus vite. Edward salua la remarque de Bastet sur le discours un peu trop mordant qu’un chauffeur habitué n’aurait certainement pas eu, ou du moins pas pour si peu, mais précisa qu’il y avait eu d’autres signes – que Bastet avait manqué. La photo était l’un de ces principaux indices, et à mesure qu’Edward la détaillait, l’adolescente s’était redressée encore un peu plus pour l’apercevoir posée sur le tapis de sol côté passager. En combinant l’ostensible amour des bijoux de l’ex-femme au fait que le chauffeur n’avait pas cherché à prendre l’itinéraire le plus long pour les mener à destination, cela lui avait permis de déduire qu’il était novice dans ce métier… Bastet prit quelques secondes pour réfléchir avant de reprendre la parole, considérant que de son point de vue tous les itinéraires se valaient vu qu'elle ne connaissait qu'imparfaitement la ville de New York :

    Vous devez suffisamment bien connaître New York pour utiliser une information de ce type… - elle lui adressa un sourire amusé – Et j’imagine que cette phrase apparemment innocente ne fera que confirmer un peu plus que je ne suis pas d’ici…

    Elle comprenait vite. Edward utilisait tout ce qui se produisait sous ses yeux, liait les éléments entre eux et en restituait ensuite leur véritable sens. C’était sans doute assez angoissant pour le commun des mortels de se retrouver proche d’un individu qui était presque capable de percer les pires secrets à jour à cause de quelques phrases mal formulées ou d’un emportement mal à-propos. Bastet ne s’estimait pas mieux que ses semblables, mais elle ne pouvait s’empêcher de trouver cette faculté dont Edward était doté particulièrement fascinante…

    J’avais remarqué les bijoux sans les voir, en réalité. Porter de beaux bijoux à un mariage est un acte somme toute assez normal, mais en y regardant de plus près en sachant quoi chercher, on ne peut que remarquer l’impression de « placard » que donne le port de tous ces bijoux en même temps…

    Son regard s’était orienté de manière brève vers le chauffeur, non par provocation, mais par simple crainte de se prendre une paire de claques pour avoir formulé une critique sur l’épouse infidèle du chauffeur. Edward finit par quitter le taxi et Bastet fit de même assez rapidement, le rejoignant sur le trottoir. Il désigna sans émotion particulièrement le renfoncement qu’elle avait manqué avant de monter à bord malgré son excellente visibilité. La jeune fille acquiesça, effleurant le creux du bout des doigts sans se rendre compte qu’Edward avait commencé à s’éloigner. Ce n’est que lorsque le taxi démarra en trombe que l’adolescente constata qu’Edward s’était arrêté un peu plus loin et semblait l’attendre avec toujours ce flegme britannique qui suintait de lui comme une sorte de carte de visite. Bastet pressa le pas pour le rejoindre sans aller jusqu’à courir comme une gamine de 4 ans rejoignant sa mère, et ils marchèrent de concert jusqu’à arriver devant le porche d’une grande maison sous lequel une femme d’un certain âge semblait guetter leur arrivée… Bastet s’interrogea sur son identité et comprit en apercevant son tablier qu’elle était probablement une employée de maison à défaut d’être la mère de l’un des deux hommes qui vivaient là.

    La jeune fille eût une curieuse impression en levant les yeux pour apercevoir le haut de la maison, une sorte de vertige qui disparut aussi rapidement qu’il était venu, et elle posa de nouveau son regard sur la vieille femme, s’immobilisant au bas des marches. Un sourire illumina les traits de la tête blonde et Bastet se fendit d’une révérence comme on le lui avait appris lorsqu’elle était plus jeune. Elle n’avait pas été élevée dans des valeurs traditionnalistes ou aristocratiques, mais on lui avait inculqué le respect des Anciens et elle ne faisait pas d’entorse à ce pan de son éducation : Bastet cédait ainsi sa place dans les transports en commun, et se révélait particulièrement courageuse lorsqu’il s’agissait de monter les sacs de courses de vieillards sur 4 étages sans ascenseur contre seulement un dollar… Une impression d’autorité émanait de cette femme qui se tenait sur le seuil de manière à ce que personne ne puisse pénétrer dans la maison sans son consentement express. Edward était visiblement attendu de pied ferme, et pour une fois Bastet était certaine de n’avoir rien fait pour qu’on l’attende ainsi sur le pas de la porte à la manière d’une mère qui n’attendait que de voir son enfant poser le pied sur les marches pour commencer à ouvrir les hostilités.
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptySam 24 Juil - 12:53

    Edward avait parlé de l’itinéraire qui avait été prit par le chauffeur, sans aucun détour, sans entourloupe de quelque nature qu’il soit. En bref : un chauffeur de taxi trop récent pour être, encore, malhonnête. La réaction que cela avait entraîné de la part de Bastet était assez intéressante. Elle estimait qu’Edward devait connaître suffisamment New York pour en venir à ce genre de raisonnement. Remarque tout à fait pertinente, il tournait et tournait tellement dans cette ville, qu’il était pratiquement certaine de savoir ou on l’emmenait si on venait à lui bander les yeux pour le traîner dans un autre quartier de New York. Mais peu importe, ce n’était pas la réflexion qu’elle venait de faire qui était intéressante, bien qu’il appréciait sa façon de comprendre rapidement les choses. C’était surtout la deuxième partie de sa phrase, celle qui expliquait qu’Edward allait forcément en déduire qu’elle n’était pas du coin. Un sourire étira doucement les lèvres de l’anglais.

    « En réalité, non. Il y a de nombreux New Yorkais qui ne connaissent pas leur ville. Cela dit, le fait que vous en veniez à dire que ça « Confirme » un fait, tant à effectivement faire comprendre que vous n’êtes pas d’ici. »

    Le doute pouvait être possible si elle avait employé une autre tournure de phrase comme, par exemple, « Vous allez penser que je ne suis pas d’ici ». Mais l’emploie du verbe « confirmer » tentait plus à penser qu’elle confirmait elle-même ce fait, tout en estimant qu’Edward avait déjà envisagé cette hypothèse. Sur le coup, il ne savait pas encore pourquoi il lui expliquait tout cela en détail. Il aurait très bien pu hocher la tête, pour lui donner raison, sans rien ajouter d’autre. Pourtant, quelque chose lui dictait de donner des explications. Et, aussi étrange que cela pouvait paraître, cela lui convenait parfaitement.

    Bastet assura avoir vu les bijoux de la photo, sans réellement les voir. Elle estimait aussi que les choses étaient plus facile quand on savait ce qu’on cherchait, ce qui donna un petit hochement de tête à Edward. C’était là toute la chose de ses observations. Il voyait exactement la même chose que tout le monde, la seule différence résidait dans le fait qu’il ne se stoppait pas seulement à la surface des choses. Bastet avait parlé de mariage, ce qui montrait qu’elle montait déjà des hypothèses. La plus part des gens se serait arrêté à « une soirée bien habillée », apparemment pas elle. Edward ne répondit rien, sortant de la voiture pour désigner le renforcement dans la portière que Bastet effleura avant que le chauffeur ne se décide à partir au pas de course, aussi loin que possible des deux personnes. L’anglais avait attendu la jeune fille qui fini par le rejoindre au pas de course, et c’est quand elle fut à sa hauteur qu’il décida de réagir à ce qu’elle avait dit en dernier dans le taxi.


    « Il est toujours plus facile de voir quand on sait quoi chercher, c’est un fait. Mais apprendre à raisonner dans l’autre sens, n’est pas si compliqué. En fait, je pense que la seule chose qu’il faut réellement avoir, c’est beaucoup d’imagination. Partir d’une observation, en faire toutes les déductions possibles et les éliminés par d’autres observations… »

    Dit de cette manière, ça pouvait paraître très simple. Combien de fois William lui avait dit que ses déductions étaient logiques, une fois qu’on en a le cheminement. Mais même en travaillant depuis des années avec Edward, le médecin était toujours incapable de raisonner à la manière de son ami. Faut dire que cela lui avait apprit des années d’entraînements et impliquait certaine chose que William ne possédait pas. Une chose était certaine, Edward ne pu pousser son explication plus loin car ils étaient déjà bien proche d’Anna Maria, et Bastet, dans une parfaite éducation, enclencha une sorte de révérence avec un grand sourire.

    « Edward ! Qu’avait vous donc fait ENCORE à ce pauvre William ? »

    Chaque mot prononcé par la femme avait un léger ton de reproche, alors que ses poings avaient trouvé refuge sur ses hanches. Son regard était posé sur le détective, bien qu’il avait beaucoup de mal à se faire aussi méchant qu’elle ne le voudrait. Et chacun de ses mots pouvaient être entendu en double par Bastet. Edward, avait prononcé exactement la même phrase, avec les même intonation –bien que plus exagérées- mais de manière beaucoup plus basse pour pas qu’Anna Maria puisse l’entendre. Comme si elle était assez stupide pour ne pas avoir les lèvres d’Edward bouger en même temps. Appuyant un peu plus ses poings sur ses hanches, elle ne manqua pas de le faire remarquer.

    « Edward, pouvez vous cessez vos enfantillages et… »

    Un peu en retard, ce n’est que maintenant qu’elle prit connaissance de Bastet. Elle l’avait déjà bien vu, mais son cerveau était tellement focalisé sur le fait de hurler sur Edward, qu’elle avait mit cette information de côté. Descendant les quelques marches du perron, elle se dirigea vers la jeune fille.

    « La pauvre enfant, j’espère au moins qu’il ne vous a pas fait trop de misère… »
    « … Cela serait de la faute de William, qui aura prit le risque de partir devant nous. »
    « Cessez de tout mettre sur le dos de ce pauvre homme » Avait-elle lancé avant de reporter son attention sur Bastet, sans vraiment lui donner de le temps de réagir, un main sur l’épaule de l’adolescente et voilà qu’elle l’entraînait vers l’intérieur de la maison « Regardez moi comme vous êtes maigre, un bon repas ne pourrait que vous faire du bien… »

    Il fallait connaître Anna Maria pour comprendre que, même si Bastet avait fait 20 kilos de plus, elle aurait quand même estimé qu’elle était trop maigre. Pourtant, Anna-Maria était une femme d’une cinquantaine d’année, aussi fine qu’il était permis de l’être. Ce qui ne l’empêchait pas de vouloir gaver tout le monde comme des oies, sous prétexte que le monde entier était trop maigre. Des fois, Edward se demandait si la vue ne lui faisait pas défaut. Quoiqu’il en soit, la femme avait entraîné Bastet à l’intérieur, pendant qu’Edward suivait d’un pas plus lent, jetant toujours son regard habituel sur l’ensemble de la rue avant de rentrer. Une habitude dont il n’arrivait pas à se détacher… Il n’avait jamais voulu s’en détacher, cela dit.

    Le hall d’entrée dans lequel on arrivait en premier lieu, n’avait rien de bien spacieux. Sur sa gauche se trouvait un grand séjour. A droite, se trouvait la cuisine, fermée par une porte. En face des escaliers qui montaient à l’étage, et d’où en descendait William, un tube de goutte à la main qu’il avait utilisé pour atténuer son problème d’oreille jusqu’à ce que ça disparaisse par lui-même. L’ensemble de l’entrée n’avait rien de spectaculaire, aucune photo, des murs sombres et un simple porte menton où se tenait deux chapeaux, deux vestes et la canne de William appuyer contre le mur, ainsi que ses chaussures. Lui-même étant armée de pantoufle d’un marron classique. William, posa son regard sur Anna Maria.


    « Il est encore dehors ? »
    « Son tour d’horizon habituel. Vous auriez pu me dire que nous avions une invitée ! »
    « Navrée, j’ai parer au plus urgent » Portant son attention sur Bastet « Il ne vous a pas trop ennuyé ? »
    « Pourquoi, tout le monde semble penser que je pourrai l’ennuyer d’une manière ou d’une autre » Lança Edward qui venait d'entrer et qui déposait sa canne, tout en retirant ses chaussures.

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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMar 27 Juil - 14:46

    Edward n’avoua pas clairement qu’il connaissait effectivement bien New York, mais précisa en revanche que le fait d’être capable de s’orienter n’était pas une compétence nécessairement partagée par l’ensemble des newyorkais, justement parce que la ville était vraiment très étendue… Bastet acquiesça simplement, l’écoutant ensuite expliquer que vu sa tournure de phrase il était clair que l’adolescente n’était pas d’ici. Un sourire amusé étira les lèvres de Bastet avant qu’elle ne reprenne la parole à mi-voix…

    Mais ça vous le saviez déjà, j’imagine…

    Il pouvait entendre ou non son quasi murmure, l’adolescente y avait mis suffisamment d’amusement pour que cela ne sonne pas comme un reproche ou comme quelque chose de négatif. Bastet ne pouvait réellement se mettre en boule sans passer pour une adolescente invivable simplement parce que son interlocuteur déduisait des choses de ce qu’elle disait. Il était clair que ça l’avait énervée au début et qu’elle avait assez mal réagi aux déductions d’Edward. Elle s’était sentie prise au piège alors qu’en principe, c’était elle qui aurait du avoir le dessus par le simple fait qu’il souhaite récupérer son portefeuille… mais il n’en était rien, et elle avait été mise à découvert de manière assez gênante. La seule chose qui lui avait paru logique à ce moment-là avait été de hurler son mécontentement et c’est William qui avait pâti de ce choix impulsif. A présent, Bastet avait parfaitement conscience que l’énervement ne résoudrait probablement rien pas plus que cela n’empêcherait cet étrange britannique de formuler toutes sortes d’hypothèses la concernant, bien au contraire ! Grâce à la maladresse de Bastet, Edward avait pu obtenir pas mal d’informations, et la jeune fille était pratiquement prête à parier la corvée de vaisselle à venir qu’il avait déjà deviné depuis longtemps qu’elle venait d’ailleurs…

    La conversation s’était ensuite orientée vers les bijoux clinquants que portait la jeune femme de la photo. Elle les avait remarqués mais n’avait pas imaginé que ce détail pouvait avoir son importance dans ce cas précis, et Edward ne reprit la parole qu’après qu’ils aient quitté l’habitacle du taxi. Il lui expliqua que même s’il était toujours plus facile de trouver une chose lorsque l’on savait quoi chercher, mais qu’il n’y avait pourtant aucune fatalité à cela puisqu’il était possible de raisonner dans l’autre sens avec un peu d’apprentissage. Bastet orienta son regard vers Edward, l’air à la fois intriguée et intéressée par ce qu’il venait d’avancer : se pouvait-il que quelqu’un puisse apprendre à remarquer tous ces détails à sa manière à lui ?

    Ca doit être fantastique, en effet… En supposant que quelqu’un ait un jour la patience de partager ce genre de choses, parce que les gens comme vous sont généralement très occupée. – Songeant que cela pourrait passer pour un reproche, Bastet reprit la parole un peu précipitamment. – Ce n’était absolument pas un reproche !
    Dans un sens c’est peut-être logique… vous résolvez des énigmes, et je fais la vaisselle. Dégradant et difficile à considérer comme juste, mais logique…


    Quelle école voudrait d’une ado majeure qui n’avait même pas son bac ? Quelle école la prendrait en charge gratuitement ? Aucune, et Bastet devrait probablement se contenter de petits boulots toute sa vie. Son sourire réapparut aussi vite qu’il s’était estompé avant qu’elle ne reprenne la parole :

    Faute de mieux, je me contenterais d’essayer de déduire quelque chose de correct des gens que je croiserais. Et si je me trompe au point de vexer irrémédiablement quelqu’un, je n’aurais qu’à courir...

    Son ton était amusé, mais on pouvait malgré tout sentir poindre une pointe d’amertume. Bastet ne manquait pas d’ambition, et elle s’était à de nombreuses reprises faufilée sur le campus pour y assister à des cours qu’elle ne choisissait pas vraiment. Elle se fichait de ce qu’elle apprenait dès l’instant que cela pouvait conserver son cerveau en état de fonctionnement, mais elle aurait de très loin préféré pouvoir apprendre une chose pour laquelle elle éprouvait un réel intérêt et sans avoir besoin de resquiller…

    Lorsqu’ils arrivèrent devant la gouvernante, Bastet se fendit d’une révérence en affichant son plus beau sourire pour l’occasion. Son sourire s’effaça très légèrement en entendant le ton sur lequel l’employée s’était adressée à Edward. Bastet orienta son regard vers le britannique en entendant un léger murmure provenir de l’homme qui l’accompagnait alors qu’il prononçait à voix basse ces paroles qu’il avait sans doute du entendre des dizaines de fois. Il parvenait même à exagérer les intonations de la vieille femme, et Bastet eût le bon sens de garder son amusement pour elle afin d’éviter avantage de reproches à Edward. Il devait sans doute les mériter, mais mieux valait qu’elle n’en rajoute pas sous peine de voir son repas lui filer sous le nez… C’est qu’il avait une fâcheuse tendance à aimer marchander les marchés qu’il avait conclus avec elle, alors mieux valait se méfier.

    La gouvernante remarqua le petit manège du britannique et Bastet laissa échapper un sourire amusé, avant de le faire disparaître lorsqu’elle sentit le regard de la vieille femme se poser sur elle. Elle quitta le perron et descendit les quelques marches pour rejoindre Bastet, la gratifiant d’un « pauvre enfant » avant de lui demander de manière indirecte si Edward ne lui avait pas fait « trop de misères »… Ce dernier chargea William et se fit de nouveau réprimander pour Anna-Maria peu avant qu’elle ne pose une main sur l’épaule de Bastet, constatant sa maigreur en soulignant l’urgence de lui donner à manger au plus vite tout en l’entraînant à l’intérieur. Bastet resta sans voix et lança un regard intrigué à Edward juste avant de disparaître à l’intérieur de la maison, entraînée par la gouvernante.

    Du hall d’entrée, Bastet n’aperçut que peu de choses tant Anna-Maria tenait à la mettre à table au plus vite. Elle repéra l’escalier menant à l’étage, ainsi que l’entrée de la cuisine – il s’en échappait une délicieuse odeur, donc ce ne pouvait qu’être la cuisine – et elle remarqua assez rapidement William, qui descendait l’escalier. Le britannique demanda assez rapidement après Edward et Bastet fut heureuse de constater qu’il ne hurlait plus pour s’exprimer. Anna-Maria lui reprocha de ne pas l’avoir prévenu de la présence d’un troisième convive à table, et la jeune fille stoppa ses pas juste devant William, lui adressant un sourire un peu désolé alors qu’elle essayait d’apercevoir le flacon qu’il avait entre les mains. Il lui posa finalement la même question qu’Anna-Maria, à savoir qu’il espérait qu’Edward s’était tenu correctement et ne l’avait pas ennuyée plus que de raison. Bastet n’eut pas le temps de donner sa propre version de la chose car Edward avait fini par se décider à entrer, et les interrogeait tous deux sur ce qui pouvait les amener à penser qu’il pouvait sciemment ennuyer l’adolescente.

    En fait… J’ai appris quelques petites choses, mais à aucun moment je ne me suis sentie ennuyée.

    Bastet ne savait pas trop si les reproches étaient le lot quotidien d’Edward ou s’il s’agissait d’un gag récurrent, mais elle était à des lieues de s’imaginer qu’il puisse être réellement aussi insupportable que ce que tout le monde pouvait laisser entendre. Elle se souvenait bien avoir voulu lui donner un second coup de pied à un moment donné, mais il était vrai qu’on ne pouvait pas demander à quelqu’un de faire preuve de politesse après l’avoir malmené physiquement et l’avoir dépouillé de son portefeuille. A ce niveau-là, Bastet estimait qu’elle avait parfaitement mérité de se faire mettre en boîte même si sa fierté peinait à le concevoir de manière claire…

    La jeune fille esquissa un autre sourire un peu moins crispé cette fois-ci, et s’appuya contre l’un des murs se débarrasser de ses Converses en mauvais état, doutant que si les deux hommes avaient retiré leurs chaussures en étant chez eux, il lui faudrait faire de même pour ne pas s’attirer les foudres d’Anna-maria. Les déposant près des deux autres paires déjà présentes, Bastet enfouit ensuite ses mains dans les poches de son jean, attendant qu’on l’invite à pénétrer plus en avant dans la demeure…
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Edward Livingston

Edward Livingston
Humain

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyJeu 29 Juil - 18:51

    Bastet estimait qu’Edward devait déjà être au courant qu’elle n’était pas du coin, elle ne le fit qu’à demi voix ce qui permis à l’homme de ne pas avoir besoin de confirmer ou non les dires de l’adolescente. Tout était dans la préservation de certains mystères. Elle pouvait aisément comprendre qu’il avait mit le doigts sur certaine chose, mais l’avouer de vive vois impliquerait, forcément, qu’il explique le pourquoi de ses conclusions. Hors il n’estimait pas que cela puisse être nécessaire pour le moment. Alors il ne répondit rien, laissant peut être sous entendre qu’il ne l’avait pas entendu. S’en était suivit son explication sur sa façon de procéder, interceptant au passage le regard de la jeune fille. Ce regard qui laissait transparaître qu’elle était intéressée… Il serait mentir de dire qu’Edward ne supportait intéresser les gens. C’était bien tout le contraire, il avait ce besoin compulsif de surprendre par sa manière de faire, ou par les raisonnements qu’il pouvait y avoir. Ce besoin compulsif de se mettre en avant d’une manière ou d’une autre. Si ce n’était pas le cas, il balancerait tout de suite ses raisonnements, sans chercher à y mettre les formes. Mais ce n’était pas dans sa nature. Bien au contraire.

    Bastet estimait même que cela pouvait être très intéressant d’apprendre ce genre de chose, pour peu qu’une personne puisse avoir le temps et la patience de le faire. Elle se rattrapa très vite, en ajoutant qu’elle était loin de faire un reproche –ce qu’il n’avait pas prit comme tel- mais qu’elle imaginait que les rôles étaient déjà distribué, comme si on ne pouvait en changer. C’était, pour elle, logique qu’elle fasse la vaisselle –ou distribue des prospectus- et que lui résolve des enquêtes. Là encore, il ne répondit rien, mais n’en pensait pas moins. Il trouvait un peu dommage d’être aussi fataliste sur le son sort. Et, il trouvait encore plus dommage que cette gamine puisse passer sa vie les mains dans une eau savonneuse. Il n’avait pas de doute sur le potentiel qu’elle pouvait avoir. L’adolescente avait ce petit quelque chose qui donnait l’impression qu’elle était vraiment avide d’apprendre, de comprendre… Partant de ce principe pourquoi faire la plonge toute sa vie ? Parce qu’elle n’avait pas les moyens de faire autrement ? Oui c’était probablement cela. Mais les choses changent, évoluent et… Et, des fois, il se peu même que quelqu’un vienne vous filer un petit coup de pouce.

    N’empêche que si elle venait d’avoir cette réflexion –qu’Edward estimait trop fataliste- elle retrouva bien vite le sourire affirmant qu’elle tenterai quand même de faire quelques déductions, quitte à froisser une personne… Elle savait courir. Il aurait même ajouté qu’elle savait donner des coups de pieds et mordre. Mais là encore il laissa courir son discours, sans rien y ajouter pendant que ses propres pensées commençaient sérieusement à se préciser sur certaine point la concernant. Mais tout devait venir au moment le plus propice, non ? Et pour le moment, cet instant appartenait à Anna Maria qui avait fait son lot de remontrance avant d’embarquer la jeune fille à l’intérieur, pendant que lui était resté à l’extérieur.

    Au moment où il se décida à entrer, il ne pu échapper à cette phrase qui le faisait passer pour un tortionnaire. Ce qu’il n’était pas… Pas vraiment… Si peu… Mais pour la forme, il se devait d’être offensé, voir blessé, demandant ouvertement pourquoi tout le monde semblait penser qu’il aurait pu ennuyer cette adolescente. Non, mais c’était quand même elle qui avait tenter de le voler –qui avait réussi, mais il ne préférait pas le préciser, même dans ses pensées- qui lui avait donné un coup de pied, qui l’avait mordu, et agresser ses oreilles ainsi que celle de William. Edward aurait très bien pu faire cet état des choses à Anna Maria, mais elle aurait trouver le moyen de dire qu’il avait du le chercher d’une manière ou d’une autre. Et si ce n’était pas le cas ? Cela serait une sorte de punition pour toutes les mauvaises actions qu’il avait pu faire. Et, contre toute attente, c’est l’adolescente en question qui reprit la parole pour donner son point de vue.

    Elle n’avait pas été ennuyé, à aucun moment –Edward émettait quelques doutes, au vue de certaine réaction qu’elle avait pu avoir- et qu’elle avait même apprit certaine petite chose. Anna Maria, très expressive pour une anglaise, leva les deux mains au ciel en soupirant et en se retirant pour aller dans la cuisine. Avant qu’elle ne referme la porte derrière elle, ses derniers mots purent resté audibles pour tout le monde, et semblaient être adressés à la jeune fille.


    « Vous dites cela parce que vous n’avez jamais dormie ici… »

    La fin de sa phrase fut ponctuée par la porte de la cuisine se fermant derrière elle. Edward regarda William, d’une regard d’impuissance, alors que son ami souriait de toutes ses dents, se courbant légèrement pour atteindre l’oreille de Bastet, afin de lui parler sous le ton de la confidence. Alors qu’en réalité, Edward était parfaitement capable d’entendre ce qui se disait et que William le regardait toujours en souriant.

    « Elle dit cela parce qu’Edward à une fâcheuse tendance à tirer à l’arme à feu en pleine nuit… »
    « Ca m’endors » se défendit Edward assez rapidement, alors que William se redressait déjà.
    « On devrais regagner le salon, si Ann’ nous trouve ici quand elle sortira, je suppose qu’elle sera capable de fumée encore plus fortement qu’une cocote minute. » Fouillant dans un placard, il en sortit deux pantoufles, et les tendis à Bastet « Tenez. Elles sont sûrement trop grandes, mais cela sera toujours mieux. »

    La laissant avec ses nouvelles pantoufles, William s’approcha d’Edward pour lui tendre le flacon qu’il avait entre les mains.

    « Une solution pour les oreilles. Très efficace. »

    Voilà pourquoi Edward l’appréciait tellement. A aucun moment, Edward n’avait prit la peine de se plaindre d’une quelconque bourdonnement. Mais William le connaissait parfaitement, et avait un esprit très vif. Si lui avait eu à subir le pouvoir de Bastet, si une vitre avait éclatée au loin, il était obligatoire –selon William- que son ami avait eu aussi des répercutions. Il était juste trop fier pour pouvoir l’avouer. N’empêche qu’il ne refusa pas le flacon, qu’il le remercia même d’un signe de tête, tinté d’un léger sourire remerciant. Que ferait-il sans William ?

    Par de rapide petits mouvements, Edward utilisa le produit du médecin, et une fois que tout le monde fut parer –Bastet avec ses nouvelles pantoufles bleu nuit, trois fois trop grandes- Edward passa l’entrée du salon et se stoppa pour y inviter tout le monde d’un signe de le main. Enfin définir la pièce comme un salon était un terme un peu étrange. Il y avait bien une vieille cheminée, avec deux fauteuils usé devant. Une table haute plus loin, avec quatre chaise autour, mais pour le reste. Les murs n’étaient qu’une sorte de bibliothèque géante. Pourtant aucun roman ne s’y trouvait. Il n’y avait que des encyclopédies diverses et variées –passant par celle de médecine, et terminant par celle des quartiers de New York pour expliquer leurs constitution-, on y trouvait également un nombre incalculable de revue –policière pour la plus part, parlant de tous les crimes qu’il y a pu avoir durant ses cents dernières années, et tout un tas d’ouvrage allant dans un peu près tous les sujets qu’on voulait. Dans un coin de la pièce, une grande malle fermée, qui sert à entreposer certaines affaires d’Edward qui ont été classées, celles qui trouvaient les plus intéressantes, qui défiaient un peu la « normalité ».

    Pour ce qui était de la décoration, les murs étaient sombres, comme l’entrée. D’épais rideaux, tout aussi foncés, étaient ouverts aux abords des fenêtres. Mais rien d’autres n’ornait les murs. Il y avait bien, sur une des commodes, la boites qui servait à entreposée les pipes et tabac d’Edward, mais ça n’allait pas plus loin.


    « Le bas fait partit des pièces communes et, William étant douée pour un sens artistique des plus déplorable, on ne tombe jamais d’accord sur la décoration. Ce qui explique l’absence de celle-ci. »
    « C’est moi qui est un sens déplorable de la décoration ? » S’indigna gentiment William.
    « Evidemment ! »
    « Si ça tenait qu’à vous, cet endroit déborderait de bocaux ou y son entreposer des choses biens trop étrange pour un salon. »
    « La science, mon cher Willam. La science. »

    Tous deux finirent par sourire, avant d’inviter Bastet à s’asseoir autour de la table si elle le désirait. Eux prirent place en tout cas, évitant ainsi à Anna Maria un risque d’extinction de voix à force de hurler que personne ne sera en place quand elle apportera le repas. Déjà qu’elle devait se faire une joie, pour une rare fois, d’apporter le repas en bas. Son horreur était de devoir servir Edward à ses étages, d’ailleurs la plus part du temps, elle laissait le plateau dans l’escalier et allait prévenir William qu’elle n’irait pas plus haut. Faut dire que les lieux d’Edward avaient vraiment quelque chose de particuliers. Enfin, une fois assis, il reporta son attention sur Bastet.

    « Le travail, ou les différents emplois que vous effectués, sont-ils avec des horaires qui vous prenne tout votre temps ? J’aurais, peut être et si vous le désirer, peut être un emploi temporaire à vous proposer. Je suis, en ce moment, en manque de personnel dirons nous. »

    William ne releva pas cette entrée en matière, il savait qu’Edward avait prit pour habitude d’employé des gamins un peu partout de manière ponctuelle. Cette méthode, qui au début le laissait septique, avait largement fait ses preuves. Personne ne se méfie jamais d’un gamin ou d’un ado qui pose des questions. Du coup, cela apportait souvent bien plus de résultat qu’un employé de police qui devait mener des interrogatoires à tour de bras. Bien évidemment, ça n’avait rien de légale, mais ce n’est pas comme si c’était le genre de chose qui dérangeait Edward. Pour ce qui était du fait qu’il rentre aussi vite dans le vif du sujet, sans même entamer un préambule, c’était surtout pour pouvoir juger de la réaction que Bastet pouvait avoir.
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyDim 8 Aoû - 16:35

    Il était sans doute inutile de nier que Bastet n’était pas intéressée par la manière de faire d’Edward, et tout dans son attitude le laissait entendre, qu’il s’agisse de son regard ou de ce demi-sourire qui ne semblait jamais devoir quitter ses lèvres. Avide de savoir depuis son plus jeune âge, l’adolescente avait jusque-là fait preuve d’un goût très prononcé pour la lecture qui l’avait conduite à dévorer un certain nombre d’encyclopédies avant l’âge de 9 ans, là où les jeunes de son âge avaient encore le nez dans les bandes dessinées. Bien sûr, elle avait lu des multitudes de bandes dessinées, de comics et de romans pour enfants, mais Bastet avait toujours été en avance sur son âge au moins jusqu’à ce que le mauvais état de santé de sa mère ne la contraigne à sortir du système scolaire de manière brusque et inattendue. Ses professeurs avaient multiplié les courriers alarmants au domicile de la jeune fille, mais Bastet n’en avait rien fait parce que si sa mère l’avait élevée pendant 16 longues années, c’était à présent à elle de lui renvoyer l’ascenseur à présent qu’elle n’était plus en état de s’occuper d’elle-même. Lesdites lettres trainaient au fond de son sac de voyage, sous les rares vêtements qu’elle avait pu emporter dans son exode forcé vers les Etats-Unis, et Bastet espérait sans doute assez naïvement pouvoir les utiliser pour être acceptée de nouveau dans un établissement scolaire…

    C’est sans doute cette brusque privation d’éducation qui avait amené Bastet à chercher à s’instruire par tous les moyens – gratuits – possibles, et apprendre à présent que le « don » d’Edward n’en était pas réellement un et que cela pouvait se travailler avait posé un éclairage bien différent sur la situation. A force d’efforts et d’exercices, Bastet parviendrait à retenir autant de détails que lui au point de se rendre indispensable dans un domaine particulier. Edward était détective, alors peut-être pourrait-elle tenter également sa chance dans un métier d’investigation surtout parce qu’elle avait également pas mal de flair depuis qu’elle s’était retrouvée seule et livrée à elle-même dans la rue…

    L’adolescente s’était risquée à manifester son intérêt pour cet apprentissage qu’Edward avait évoqué, et avait finalement conclu que sa place à elle était dans une cuisine et non auprès de quelqu’un qui avait sans doute autre chose à faire que de partager son savoir avec elle. Il fallait la comprendre sans nécessairement trouver ses paroles fatalistes, justement parce que si son enfance avait été douce, l’adolescence s’était muée en un calvaire sans nom depuis quelques années. Nombreux étaient ceux qui rechignaient à l’idée d’aller en cours tous les jours, mais Bastet ne pouvait s’empêcher de se dire qu’ils regretteraient probablement leur place en cours s’ils en avaient été réduits à faire la vaisselle jusqu’à des heures impossibles dans des quartiers qui étaient tout sauf rassurants. L’eau de vaisselle et les journaux n’étaient pas réellement ce qu’elle aimait le plus en règle générale, mais Bastet faisait comme si parce qu’elle n’avait pas suffisamment de bagage pour prétendre à des boulots plus « intellectuels ».

    Edward n’avait pas cherché à l’interrompre et s’était contenté encore une fois de se perdre dans ses pensées. Bastet pouvait presque identifier le moment où il commençait à accorder légèrement d’importance aux perceptions extérieures pour commencer à échafauder des théories aux confins de son esprit. N’étant pas téléphathe, elle ne savait pas de quoi il en retournait, mais elle percevait plutôt bien ce changement dans son regard ; chose qu’elle avait appris à décrypter dès ses premiers mois dans la rue, afin d’éviter de se laisser berner par un pervers à l’air doucereux mais au regard recelant les pires horreurs… Pour le moment, Bastet s’était contentée de marcher en silence auprès du britannique jusqu’à ce qu’ils arrivent à la rencontre d’Anna Maria. Edward s’était fait assez sèchement réprimander, et Bastet s’était faite entraîner à l’intérieur. Bastet avait vu William, qui allait visiblement mieux, et avait trouvé plus propre de se débarrasser de ses chaussures pour ne pas salir leur intérieur, dévoilant des chaussettes à grosses rayures bleu turquoise et noire, qui – même si cela ne se voyait pas au travers de son jean – montaient jusqu’à mi-cuisse et l’empêchaient d’avoir froid au moment où le temps se rafraîchissait en fin de soirée. Ses doigts de pieds semblèrent d’ailleurs s’étirer l’espace d’un instant, comme si inconsciemment ils appréciaient d’être libérés des chaussures un peu trop étroites de l’adolescente.

    Lorsqu’on lui avait demandé par deux fois si Edward ne l’avait pas ennuyée, Bastet avait jugé bon de légèrement travestir la vérité en occultant le retour de bâton qui avait suivi le vol caractérisé qu’elle avait perpétré sur la personne du britannique. Alors oui, il l’avait franchement ennuyée, mais dans la mesure où il avait passé sous silence son statut de voleuse, Bastet pouvait parfaitement passer sous silence cette partie de la vérité. C’était un accord tacite, en quelque sorte… Anna Maria avait soudain levé les yeux au ciel en soupirant, l’air visiblement peu crédule, et avait laissé échapper une phrase assez étonnante avant de disparaître dans la cuisine. Dormir ici ? Quelle idée ! Que pouvait-il bien se passer d’irritant pendant la nuit ?

    Se doutant qu’elle n’obtiendrait guère de précisions de la part du principal intéressé, Bastet orienta son regard en direction de William en affichant clairement un air interrogatif. Le britannique se courba légèrement pour se faire entendre de l’adolescente qui demeurait plus petite que lui. La phrase qu’il prononça fit hausser un peu plus haut le sourcil de l’adolescente, alors qu’un sourire amusé étirait ses lèvres : tirer dans les murs, quelle idée ! Edward finit par conclure que cela l’aidait à s’endormir et le sourire de Bastet s’élargit encore un peu.

    Ca ou les moutons… !

    Pas de jugement ou de réprobation dissimulée même si Bastet doutait de pouvoir un jour dans une pièce attenante à la chambre d’Edward. Si cela venait à être le cas, elle s’imaginait déjà sursauter au rythme des coups de feu tirés dans le mur, et il y avait même de très grandes chances pour qu’elle finisse par pleurer à cause de la nervosité et de l’appréhension. Mais aussi longtemps qu’elle dormirait sur un banc, cet état de fait l’amusait… C’était toujours plus drôle lorsque l’on n’était pas concerné, n’est-ce pas ?

    William proposa de regagner le salon peu avant de comparer leur gouvernante à une cocotte minute dans le cas où ils ne seraient pas installés à table à sa prochaine sortie de la cuisine, et Bastet orienta innocemment son regard vers ladite porte. Elle fut bien vite tirée de ses pensées par un « Tenez » assez inattendu, et elle pu remarquer que William lui avait trouvé dans pantoufles pour éviter qu’elle ne prenne froid en trainant en chaussettes sur le carrelage. Bastet les prit bien volontiers et glissa ses pieds chaussés de chaussettes rayées à l’intérieur, fixant ensuite de nouveau William :

    Merci !

    Son sourire était sincère et n’avait à ce moment précis plus grand-chose d’ironique. Les pantoufles – infiniment trop grandes - la coupaient de la sensation de froid engendrée par le carrelage, et Bastet commençait à se réchauffer tout doucement même si elle n’avait jusque-là fait état d’aucun signe indiquant qu’elle avait froid. Peut-être n’avait-elle-même pas conscience d’avoir réellement froid, d’ailleurs, mais les pantoufles de William étaient véritablement les bienvenues.

    Bastet le vit ensuite tendre un flacon à son ami et précisa que les gouttes pour les oreilles étaient très efficaces. La jeune fille remarqua un peu tard qu’il avait retrouvé ses facultés auditives et esquissa donc un sourire particulièrement ravi. Ravi, parce qu’elle ne l’avait pas blessé irrémédiablement, mais à aucun moment elle ne songea à l’argent qu’avait promis Edward parce qu’encore une fois, lui offrir un repas et une discussion suffisamment animée pour la retenir était quelque chose qui n’avait pas de prix pour l’adolescente. Mais elle ne perdait pas de vue pour autant ladite somme ; sa mère en avait besoin ! Edward avait pris le flacon, ce qui indiquait que lui aussi devait ressentir une certaine gêne à cause du « miracle » provoqué par Bastet. A aucun moment il ne l’avait laissé transparaître, et Bastet posa son regard sur les deux hommes qui semblaient suffisamment bien se connaître pour être capables d’aller au-delà du paraître et des évidences. Elle-même n’avait jamais été aussi proche de quelqu’un d’autre que de sa mère, et aurait sans doute donné le peu qu’il lui restait pour pouvoir à ce moment précis l’inclure dans cette situation complètement inattendue. Elle aurait également été légèrement irritée par Edward mais n’en aurait pas démontré le moindre signe. Elle aurait discuté de choses et d’autres avec William – nettement moins dur à aborder, il fallait l’admettre – et aurait sans doute engagé également la conversation avec Anna Maria qui avait l’air d’être une brave femme. Seulement, rien de tout cela n’était possible…

    Ils pénétrèrent finalement dans le salon et Bastet ne sut pas où donner de la tête tant il y avait de choses à découvrir. L’immense bibliothèque lui tapa dans l’œil et fit naître une étincelle d’envie dans ses yeux clairs : combien d’heures fallait-il pour parcourir chacun des ouvrages massés là ? Bastet ne saurait le dire avec exactitude, mais cette bibliothèque lui faisait de l’œil et chacun des gros livres – des encyclopédies, sans aucun doute – semblait l’inciter à approcher davantage et à saisir un exemplaire au hasard. Aucun des deux britanniques ne pourrait passer à côté de l’espèce de fascination qui rendait Bastet inattentive à tout le reste pendant quelques secondes, mais lorsqu’elle parvint enfin à en détacher son regard, elle remarqua enfin le reste de la pièce, son imposante cheminée, les deux fauteuils légèrement usés qui trônaient devant et laissaient présager quelques discussions au coin du feu. Bastet se retint de peu de reporter son regard vers la bibliothèque et de courir vers elle, et poursuivit donc son rapide inventaire des éléments de la pièce : nuls tableaux ou statuettes kitsch qui auraient pourtant pu coller à merveille dans ce décor 1900’s, mais simplement une grande malle close et d’épais rideaux occultant ; rien de notable en dehors de cela.

    Bastet avait sans doute du paraître un peu trop perplexe, parce qu’Edward expliqua qu’il n’était pas tombé d’accord avec William sur la décoration des pièces communes, qui avait – selon lui – un goût artistique déplorable. La jeune fille afficha un sourire amusé, alors que William s’indignait avec cette gentillesse qui semblait lui coller à la peau, et le sourire de Bastet s’effaça légèrement lorsque ce dernier fit mention de bocaux renfermant des choses étranges. Mesdames et messieurs, l’antre de Frankenstein ! Quoi qu’il en soit, Bastet aurait bien voulu jeter un œil aux appartements d’Edward juste pour déterminer la part qu’occupait la « science » dans une pièce normalement sensée comporter des coussins et des choses confortables pour dormir et se prélasser…

    Les deux hommes finirent par sourire et invitèrent ensuite la jeune Bastet à prendre place à table ; ce qu’elle fit, se positionnant près de William presque inconsciemment. Edward lui faisait face, et ne tarda pas à reprendre la parole pour l’interroger sur les emplois qu’elle occupait et sur le temps que cela pouvait lui prendre. Bastet paru réfléchir un instant, et reprit finalement la parole :

    Je travaille généralement de nuit, entre 18 heures et 3 heures du matin. Le reste du temps je… - la jeune fille marqua une minuscule pause qui n’échapperait sans doute pas à Edward - … m’occupe.

    Le britannique expliqua ensuite être en manque de personnel et être prêt à lui proposer un travail temporaire. Bastet esquissa un demi-sourire, l’air visiblement ravie, et se redressa sur sa chaise avant de reprendre la parole.

    J’ai besoin de travailler parce que j’ai besoin d’argent, c’est un fait. Mais je ne peux accepter sans savoir auparavant de quoi il s’agit… ce que vous comprendrez sans doute.

    Elle ne cherchait pas à faire sa maligne, mais si elle avait du accepter de travailler avant de savoir ce qu’on lui demandait, Bastet aurait fini stripteaseuse, prostituée ou éboueuse avant d’avoir eu le temps de s’en rendre compte. Elle avait besoin d’argent mais pas non plus au point de s’abaisser à exécuter des tâches dégradantes… Une autre idée lui traversa l’esprit presque simultanément, et elle reprit bien assez vite la parole :

    Est-ce que vos enquêtes et vos cours ont-ils des horaires qui vous prennent tout votre temps ? – Elle venait de reprendre pratiquement à l’identique la question qu’Edward avait posée précédemment… l’une des spécialités de Bastet après l’insolence et le sentimentalisme. – Je sais que réclamer n’est pas très poli de manière générale, mais… vous avez une bibliothèque vraiment bien remplie, et…

    L’adolescente s’interrompit, piquant presque un fard tant son audace l’étonnait elle-même, et c’est avec une légère gêne qu’elle reprit la parole :

    Je n’ai malheureusement pas l’occasion de manipuler beaucoup de livres… et j’imagine également que ma naïveté trop poussée à cause de ma jeunesse m’aura conduite à imaginer qu’en plus de pouvoir mettre le nez dans l’un de ces épais volumes, j’aurais pu essayer de développer davantage mon sens de l’observation… en votre compagnie…

    La fin de la phrase s’était presque étouffée dans la gorge de Bastet, et la jeune fille en quête de soutien orienta son regard vers William. Elle n’avait fait qu’émettre quelques hypothèses et n’avait rien demandé clairement, pour ne pas donner l’impression d’abuser. Si elle pouvait se révéler particulièrement naïve dans les relations humaines, Bastet avait la tête sur les épaules pour un tas d’autres choses qui échappaient généralement aux adolescents de son âge.
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyDim 8 Aoû - 18:53

    Quand Anna Maria était partie, laissant entendre que Bastet ne pouvait pas comprendre, car elle ne dormait pas ici, la jeune fille ne pu s’empêcher de marquer un air interrogatif. Un regard qu’elle porta bien vite à William, qui ne prit pas la peine de se faire prier pour donner une des raisons des désagréments que pouvaient percevoir les locataires de cette maison. Edward aurait parfaitement pu avoir le prix du pire colocataire de New York. Il aurait été tellement bon dans cette discipline, qu’il y avait même des chances que ce prix porte son propre nom, juste pour souligner l’importance des nuisances qu’il pouvait provoquer à lui tout seul. Mais comment s’imaginer de telles choses, alors qu’on ne le connait qu’à peine, et qu’on a jamais eu à rester assez longtemps dans cette maison pour en avoir échantillon. Le coups de feu était ce qui était venu à l’esprit de William en premier, mais il était capable de faire une liste aussi longue que son bras, voir davantage. Il prit tout de même le parti d’épargner ce genre de rédaction à la jeune Bastet, qui prit la chose tout à fait à sa manière minimisant les faits, en laissant sous entendre que des coups des feux, ou des moutons à compter… Comme si c’était normal que chacun puissent avoir ses propres méthodes pour s’endormir.

    Mais, si Edward avait dit que cela était fait pour s’endormir, c’était surtout une façon de dire que cela n’avait rien de surprenant. Comme le disait si bien Bastet, ça ou autre chose. D’ailleurs, à peine avait-elle prononcé ses mots qu’Edward s’était retourné vers William dans un haussement d’épaule qui voulait dire : « vous voyez, ce n’est pas si grave ». Même si tous les deux savaient parfaitement que cette manie n’était pas une manière de s’endormir. Disons que c’était un moyen de passer le temps quand le cerveau d’Edward se mettait en route le laissant incapable de trouver le repos. Ce genre d’activité, devenu mécanique, avait comme l’effet d’un métronome sur son esprit. Un peu comme si, un moment ou un autre, c’est un coup de feu qui allait le faire percuter sur l’assemblement de plusieurs indices et, ainsi, lui donner la solution à une énigme qu’il avait à résoudre.

    Pour ce qui était de Bastet, la réaction qu’elle avait eu avait quelque chose de remarquable. Là où de nombreuses personnes auraient ouvert les yeux aussi gros que des billes, avec un air éberlué sur le coin du visage, elle, elle semblait prendre les choses sous un autre angle. Pas de jugement, pas d’interrogation. C’était presque comme si elle trouvait cela parfaitement normal, ou alors qu’elle commençait un peu à saisir le personnage d’Edward pour ne pas s’étonner d’apprendre ce genre de chose. Le principal intéressé misait pour cette solution, il suffisait de voir la manière dont elle avait fait part de certaine envie, et ne cherchant pas à les répéter alors qu’il n’avait pas répondu. Le cas s’était présenter pour vis-à-vis des réactions qu’elle avait pu avoir face aux déductions d’Edward, et de sa manière de dire qu’elle estimait n’être faite que pour certains types de métiers. L’adolescente avait très vite comprit, très vite prit le pli de savoir quand il ne servait à rien de répéter certaine chose, comprenant qu’il avait saisi mais qu’il ne souhaitait pas se prononcé sur le moment. Et il ne parlait même pas de cet accord tacite, sur le fait qu’elle ne disait pas à Anna Maria qu’Edward avait manquer de l’assommer, mais qu’en même temps c’est elle qui avait commencé à le voler, à le mordre et lui donner un coup dans le tibia.

    En fait, elle savait juste s’adapter. A une vitesse hallucinante, d’ailleurs. Sachant quand il convenait de faire part de certaine chose, quand il fallait pas chercher à poser de question, ou à insister sur un point. Et ce genre de particularité était vraiment des plus étonnantes, surtout quand il s’agit d’une adolescente de son âge. Alors, à partir de cette base –sans compter d’autres petites choses- Edward était loin d’estimer avoir fait le mauvais choix en lui proposant un repas. Un fait sur lequel, les deux hommes se comprenaient parfaitement sans avoir besoin d’échanger la moindre paroles. Et la faculté d’adaptation de l’adolescente se voyait dans des choses aussi simple qu’enlever ses chaussures –au passage trop petite à en voir la façon dont elle s’écartait les doigts de pieds- alors que personne ne lui avait rien dit. D’ailleurs, au moment où elle avait remercier William, ce dernier ne manqua pas de lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de quoi dans un léger hochement de tête.

    Pour ce qui était de la relation qui unissait les deux hommes, nul n’était en mesure de l’expliquer. Ca allait bien au-delà de la patience dont pouvait faire preuve William, de la faculté qu’il avait de pouvoir comprendre son ami, de cette manière dont ils avaient de se chamailler tout en connaissait parfaitement l’autre. Le fait de vivre ensemble depuis des années avaient peut être un rôle des plus important dans cette relation particulière et dans cette compréhension quasi infinie. Mais le pourquoi du comment les choses avaient pu être possible ? Difficile à dire. A croire qu’il peut exister des sorte d’âme sœur pour ce genre de chose. On pouvait facilement, d’un œil extérieur, y voir quelque chose d’ambigüe. Ce qui n’était pas vraiment le cas, en tout cas pas au sens ou l’on pouvait l’entendre. Ils étaient juste fait pour se supporter, se comprendre, et vivre ensemble. Edward n’avait jamais prit le temps d’envisager que William puisse partir un jour. En réalité, il refusait, simplement, que cette hypothèse puisse voir le jour. Enfin, ce qui les unissait appartenait qu’à eux sans que l’on puisse clairement l’expliquer. Les choses étaient ainsi !

    Une fois que tout ce petit monde eu trouver le chemin du salon, il était difficile de ne pas remarquer l’adolescente. Elle avait trouver le moyen de bloquer devant la bibliothèque. Pendant qu’elle semblait la dévorer des yeux, les deux hommes échangèrent un regard dans un sourire qu’ils étaient capables de comprendre. Edward se souvenait parfaitement l’avoir entendu dire qu’elle cherchait à se tenir au courant en lisant beaucoup les journaux que les gens laissaient dans le métro. Alors le fait qu’elle puisse bloqué devant la bibliothèque n’avait pas grand-chose de réellement étonnant, juste le confirmation de fait qu’il avait déjà commencer à établir. Les choses ne faisaient que ce confirmer. S’en suit cet échange sur le fait que les deux hommes n’étaient pas d’accord sur la décoration de la pièce. Edward trouvant le sens artistique de William déplorable. Ce dernier estimant que des bocaux scientifique n’était pas une décoration acceptable dans une pièce commune. C’est justement à cette notion que Bastet se mise à perdre son sourire et, le visage qu’elle affichait semblait parfaitement démontrer qu’elle cherchait à imaginer la chose, à vouloir s’en rendre compte par elle-même. Et c’est en comprenant cela, qu’Edward porta un regard sur Bastet qui semblait être sans appel.


    « Jeune fille, il est hors de question de ne faire qu’imaginer une éventuelle visite ! »

    D’accord le ton était sans appel, tout comme la gestuelle. Mais il y avait ce quart de sourire qi pointait juste d’un côté laissant faire comprendre qu’il ne cherchait pas à être désagréable. Alors d’accord, voir un micro quart de sourire sur juste un coin des lèvres, ça n’avait rien d’évident. Mais quelque chose, à l’intérieur de sa tête, lui soufflait que Bastet était parfaitement amène de le voir.

    « Comme quoi vous n’êtes même pas certain de la valeur de votre décoration, vu que vous ne laisseriez même Bastet juger par elle-même. »

    La phrase de William avait été lancé de manière parfaitement innocente au niveau de son ton. Mais là aussi, avec le sourire qu’il avait, on pouvait comprendre que les choses étaient parfaitement calculer. Edward plissa légèrement les yeux face à ce qu’il considérait comme un coup bas. Ce genre de réflexion était parfaite pour qu’Edward cherche à se justifier, assez en tout cas pour qu’il puisse, sur un coup de tête, changer d’avis et prouver que la question n’était pas là. Pas de doute à avoir sur le fait que William avait le don pour savoir amener les choses. Visiter l’endroit ou vivait Edward était une chose dont il se fichait un peu, il était entré dedans assez souvent. Mais, si Bastet en avait émit la curiosité, autant qu’il cherche à aller dans son sens à elle, même si Edward plissait les yeux pour montrer son désaccord.

    Tout le monde était, finalement, assis autour de la table. Bastet prenant place à côté de William, sans que cela soit réellement une surprise. Pour ce qui était des lieux de vie d’Edward, William laissa sa réflexion faire son bout de chemin. Mais il aurait été prêt à parier qu’il pouvait arriver à ses fins. C’était le détective qui avait repris la parole, en posant des questions sur les horaires de l’adolescente, et sur le fait qu’il pouvait avoir besoin de ses services. Les réponses qui allaient suivre n’étaient pas réellement ce qu’il avait imaginé…

    Pour ses horaires du soir, cela ne lui posait pas de problème. Bien que beaucoup de son activité pouvait se passer de nuit, il ne l’embarquerait probablement pas à des heures impossibles qui, en général, sont fait pour ses méthodes trop légales d’investigations. Il s’intéressa sur l’hésitation qu’elle avait eu pour décrire ce qu’elle faisait de ses journées


    « Comme chercher à détrousser les passants, par exemple. »

    Hypothèse formulé avec un certain humour, comme pour démystifier ce fait. En réalité, cette hypothèse avait un tout autre but. Il partait du principe qu’elle occupait ses journées à autre chose, cela ne faisait pas un pli et il n’en doutait pas. Tout ce qu’il voulait s’était faire face à la réaction qu’elle aurait fasse à ce qu’il venait de lui dire. Ce qu’il attendait ? Le moindre signe de soulagement, parce qu’il a émit une hypothèse qui se tenait, et sur laquelle elle pouvait se rattachée, alors qu’elle était erronée. Ce que ça démontrait ? Qu’il avait raison sur le fait qu’elle occupait ses journées à autre chose, et que cette chose en question devait être assez importante pour laisser penser qu’elle peut voler plutôt que cette autre chose. Façon très particulière de procéder. Façon tout à fait « edwardesque », dirons nous.

    En personne réfléchie, qu’elle semblait être, elle ne préféra pas accepter quoique ce soit sans savoir de quoi il retournait. Une bonne chose. Il acquiesça d’un signe de tête pour dire qu’il comprenait, mais n’ayant pas l’air d’avoir finit de parler, il n’ajouta rien. C’est la suite qui l’étonna, sa façon de prendre les devants et de retourner les questions vers lui. Ce qui ne manqua pas de faire sourire William qui eu la décence de baisser un peu la tête en mettant une main devant sa bouche dans un mouvement, pour pas que ce soit aussi flagrant que ce que c’était. Edward ne fit qu’hausser un sourcil marquant l’interrogation qu’il avait vis-à-vis de la suite qui tarda un peu à arriver, sous l’effet d’une certaine gène caractériser par les couleurs que prenaient ses joues.

    Quand elle fini enfin sa demande, Edward ne pu que trouver tout cela encore bien plus intéressant que ce qu’il avait pu imaginer. C’est elle qui avait finit par demander si il était possible qu’elle passe du temps avec lui, pour pouvoir étudier un peu cette façon d’observer si particulière et, par la même occasion, avoir accès à la bibliothèque. Une demande qui apporta une toute autre solution d’approche de la part d’Edward pour pêcher des informations. Ce qui ne pu que le réjouir davantage.


    « Pour ce qui est de mes horaires, cela dépend des périodes. Mais non, il me reste toujours un peu de temps pour peu que cela en vaille la peine. Ce qui n’est pas toujours une évidence. »

    Bien sur il laissait sous entendre que sa proposition avait de grande chance d’être une perte de temps pour lui, et donc que cela n’en valait peut être pas la peine. Discours qui allait à l’encontre de ce qu’il pensait. William, qui le connaissait, ne releva rien. Il n’avait aucune idée de là ou voulait en venir Edward, mais il savait qu’il y avait des moment où il était peu judicieux de la ramener.

    « Jusqu’à présent les déductions que vous avez pu faire étaient erronée, vous êtes comme tout le monde à vous accrocher aux détails les plus apparent, sans chercher à voir plus loin. Dans ses conditions, et sans la moindre particularité vous différenciant d’une autre personne, la première question qui me vient à l’esprit serait de savoir pourquoi je perdrait mon temps à avoir une personne comme vous dans les jambes ? »

    Il s’était légèrement avancé, aucun sourire sur le coin des lèvres –même pas le plus petits des petits sourire- et était d’un calme impressionnant, malgré le sérieux qui dégageait de ses paroles. Rien de tendre dans ce qu’il venait de dire. Mais c’était exactement ce qu’il voulait, même si il n’y avait que lui pour savoir les raisons d’un tel discours. Si jamais il venait réellement à lui apprendre ce genre de chose, il ne serait pas toujours tendre par le fait que c’était quelqu’un de parfaitement méticuleux et très exigeant. Du coup, on pouvait voir cela comme une forme de test. La pire réaction qu’elle pouvait avoir était de s’offenser et de quitter la maison. Dans ce cas de figure, ce n’était pas lui, et personne d’autre, qui irait la chercher à nouveau. Pour ce qui était des réactions possibles, tout dépendait de la manière dont s’était fait. Mais, il serait mentir de dire qu’il n’y avait pas une bonne façon et une mauvaise façon de réagir.

    « Sans compter le fait que vous ne semblez pas avoir les moindre moyens financiers. Contre quoi, je perdrait du temps et de l’argent pour ce qui semble être un amas de contraintes. On a tous un loyer à payer ! »
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
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Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) Vide
MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyVen 13 Aoû - 17:24

    Bastet était tombée des nues lorsque Anna-Maria avait laissé entendre qu’Edward pouvait être encore plus invivable que ce qu’il avait pu laisser paraître. Enfin non, elle était surtout tombée des nues à cause des révélations en elles-mêmes, parce qu’elle n’était pas habituée à être aussi vite intégrée dans une conversation comprenant les détails plus ou moins intimes de la vie d’une personne. Pour ce qui était des coups de feu en revanche, l’adolescente n’avait pu s’empêcher de hausser les épaules et de laisser entendre à demi-mots que chacun avait sa méthode pour s’endormir au final, et qu’il n’appartenait à personne de porter un jugement dessus. Elle concevait pourtant très bien qu’entendre des détonations à une heure avancée de la nuit devait tirer toute la maisonnée de son sommeil, et même si cela était potentiellement irritant lorsqu’on le vivait, Bastet ne pouvait s’empêcher de constater qu’Edward ne faisait pas grand-chose comme Monsieur Tout-Le-Monde… Etait-ce cela qui l’avait incitée à ne pas prendre la fuite et à accepter son invitation ? Sans aucun doute, même si l’argent promis et l’inquiétude relative à la santé de William étaient des raisons suffisantes en soi ; Bastet était une jeune personne très curieuse, c’était scientifiquement prouvé.

    Edward s’adressa silencieusement à William avec une mimique que Bastet prit en note, comme si quelque part elle était certaine qu’il la ressortirait avant la fin du repas pour s’éviter l’emploi de la parole là où ce n’était pas expressément nécessaire. Si elle avait tendance à trop parler, on ne pouvait pas en dire autant du détective et du fait qu’il se contentait en la matière du strict nécessaire puisque William était tout à fait capable de le comprendre. Leur relation avait quelque chose d’assez déstabilisant pour un étranger à leur cercle, et une personne paranoïaque aurait eu de quoi s’imaginer qu’ils fomentaient des complots contre elle en échangeant simplement un regard… Malgré sa jeunesse et une naïveté pas toujours aussi abêtissante que ce qu’on l’on pouvait croire, Bastet savait qu’il n’en était rien et concevait parfaitement que l’on puisse être à ce point proche d’une personne au point que les mots n’étaient qu’éphémères dans bien des situations. Elle n’avait jamais pu s’attacher suffisamment pour nouer des liens aussi forts – et pourtant elle ne demandait que ça ! – mais espérait qu’un jour elle tomberait sur une personne comme William. Ou Edward. Enfin non. Ou peut-être que si… Sa jeunesse l’empêchait de savoir auquel des deux elle s’identifiait spontanément, mais en réfléchissant un peu elle était sans doute aussi impulsive et prévenante que William, alors que sa mauvaise foi devait bien valoir le quart de celle d’Edward. Mais ressembler à ce dernier au moins du point de vue de son esprit vif – même si William n’était pas spécialement lent – avait quelque chose d’incroyablement séduisant…

    Après être restée comme bloquée devant l’immense bibliothèque, Bastet s’était enfin installée à table à côté de William. Elle savait celui-ci à nouveau en pleine possession de ses facultés auditives et cela ôtait un poids de ses frêles épaules déjà bien accablées par les soucis. La discussion s’orienta ensuite sur le sujet de la décoration – ou de l’absence de décoration – des pièces communes, et Bastet s’absorba dans ses pensées en essayant d’imaginer à quoi pouvait bien ressembler la chambre d’Edward s’il affectionnait les bocaux remplis d’organes et d’éléments ragoutants. Si Frankenstein avait été la première comparaison qui lui était venue à l’esprit, cela fut bien vite confirmé par le refus légèrement teinté d’amusement qui fut celui du principal intéressé. Bastet esquissa un sourire amusé avant de reprendre la parole :

    On ne laisse jamais assez de place à l’imagination, effectivement. Et puis rien ne m’empêche d’imaginer ce lieu avec des piles de livres partout, des armes anciennes accrochées au mur, des bocaux remplis de… trucs gluants. Et peut-être même une légère odeur de tabac encore non utilisé.

    Elle ne serait pas allée jusqu’à pronostiquer qu’il fumait dans ses appartements vu que ce qui trônait sur la cheminée ressemblait à une boîte à pipes – son instituteur de primaire au Caire rangeait les siennes dans une boîte de dimension semblable – mais le tabac se conservait généralement beaucoup mieux lorsqu’on l’éloignait des zones humides ; humidité qui pouvait être contenue dans une pièce de rez-de-chaussée soumise aux allées et venues des gens… William n’était-il pas médecin ? Bastet n’avait pas oublié ce détail ni la rapidité avec laquelle il avait mis la main sur un flacon de gouttes pour les oreilles, et comme Edward l’avait laissé entendre, la maison était soumise à un flot d’allées et venues du fait de ses consultations.

    William intervint pour souligner le fait que si Edward refusait que ses appartements soient considérés comme une salle du Smithonian, c’était sans doute parce qu’il n’était lui-même pas certain de ses goûts en matière de décoration. Bastet s’empêcha de pouffer de rire en voyant les yeux du britannique légèrement se plisser et opta pour un sourire poli qui ne laisserait probablement pas filtrer grand-chose de son hilarité… C’est qu’elle avait appris à modérer ses expressions à force de traîner dans la rue, mais pas au point de tromper quelqu’un comme Edward. Cela dit, peut-être que ce dernier apprécierait qu’elle ne se soit pas tout simplement moqué de lui suite à la remarque de William.

    La discussion s’était ensuite orientée sur les habitudes de travail de Bastet et l’adolescente avait docilement répondu aux questions posées par Edward, visiblement très intéressée par une proposition de travail qui lui permettrait sans doute d’échapper à la plonge quelques jours par semaine. Concernant ce à quoi elle pouvait occuper ses journées, Bastet avait manqué de dévoiler un pan pas spécialement réjouissant de sa vie et avait conclu tout simplement qu’elle « s’occupait ». Son hésitation n’avait pas échappé à Edward – et il aurait été particulièrement utopique de s’imaginer qu’il ne remarque rien – qui avait très vite rebondi en affirmant que son occupation consistait à chercher à détrousser les passants. L’adolescente l’avait fixé sans réelle émotion clairement visible, mais Edward pourrait sans doute distinguer un soupçon d’incertitude mêlé de soulagement lorsqu’elle reprit la parole avec presque autant d’amusement que le britannique :

    Je dirais plutôt essayer de détrousser les passants. Ca serait infiniment plus juste… La fuite n’est pas encore au point, mais j’y travaille !

    Mieux valait éviter de lui fournir des éléments pour trop aller fouiller du côté de ses occupations réelles, parce que même s’il n’avait pas l’air de ces gros lourdauds qui posent des questions dans le but de blesser leurs interlocuteurs, Bastet n’avait aucunement envie de voir le drame de sa vie étalé entre les hors-d’œuvre et le plat principal… Et puis ce qu’elle avait dit se justifiait plutôt bien dans le fond, parce que si William avait été seul, elle aurait pu s’enfuir avec un portefeuille plein malgré le fait qu’il ne s’agisse que d’un coup d’essai. Il avait juste fallu qu’il soit accompagné par un esprit beaucoup trop vif pour que Bastet puisse rivaliser, et la suite avait découlé presque naturellement. Dans un chaos sans nom, d’abord. Puis de manière un peu plus civilisée.

    Bastet avait ensuite demandé des précisions sur le travail qu’Edward lui proposait, et le britannique sembla apprécier qu’elle n’accepte pas bêtement une chose qui serait sans doute inappropriée ou hors d’atteinte. S’il n’avait pas l’air d’un pervers en puissance, il convenait de faire attention à ce que l’on faisait et à la manière dont on le faisait lorsqu’on était une adolescente qui dormait dans la rue et sans aucune autre protection qu’un couteau minuscule mal manié. La jeune fille avait ensuite retourné les questions qu’Edward venait de poser, avant d’achever par une demande formulée un peu maladroitement concernant un accès à la bibliothèque et un enseignement qu’Edward pourrait éventuellement prendre le temps de lui dispenser s’il le souhaitait. Bastet n’était pourtant pas du genre à réclamer, mais les mots semblaient être sortis beaucoup trop rapidement. Résultat ? Ses joues avaient rougi à cause de la gêne, parce qu’à ce moment précis absolument rien ne lui indiquait qu’Edward accepterait d’ouvrir sa maison – demi-maison – à une voleuse pas professionnelle ou qu’il consentirait à « gâcher » du temps pour l’éveiller un peu. Edward commença par répondre que les horaires variaient en fonction des périodes et qu’il lui restait toujours du temps pour ce qui en valait la peine. Bastet esquissa un demi-sourire toujours aussi gêné : cette fin de phrase avait quelque chose de légèrement cinglant, mais elle ne pouvait en juger avec certitude. Restait donc à espérer qu’elle pouvait en valoir la peine au moins à 51% pour qu’il accepte…

    En adolescente pleine d’espoir et sans doute un peu trop utopiste, Bastet n’avait rien vu venir de la suite et son sourire disparut bien vite à mesure que ses joues rougissaient. Pas de gêne, mais de honte ; enfin du moins c’était le plus probable même si la teinte restait relativement la même. Ses mains jusque-là posées sur ses cuisses sous la table sortirent de leur cachette pour se poser à plat sur la table de chaque côté de son assiette, un peu comme si elle avait besoin de sentir quelque chose de solide contre lequel se reposer pendant qu’Edward sous-entendait de manière somme toute assez claire qu’elle ne constituait qu’une somme d’emmerdes, de perte de temps, et de perte d’argent… Elle n’avait pas levé les yeux vers lui parce qu’elle redoutait de lire l’écho de ses paroles dans ses yeux sombres. Elle n’avait pas pris la parole tout de suite de peur de faire voler en éclat tous les éléments que son pouvoir incontrôlable était capable de faire voler en éclat. Si Edward n’avait pas promis d’être agréable en l’invitant, elle avait promis de ne pas s’en prendre aux vitres et tiendrait donc sa parole. En revanche, elle n’avait absolument rien promis concernant son insolence et c’est donc un ton plus bas que la normale que Bastet reprit la parole :

    Si la plupart de mes déductions étaient erronées, cela ne veut pas dire qu’elles le seront indéfiniment et pour les 50 années à venir… Ne disiez-vous pas qu’il suffisait d’un peu d’entraînement pour cesser de s’intéresser bêtement aux évidences et remarquer les vrais détails ? Si tous les esprits un minimum éclairés préfèrent jeter les jeunes inexpérimentés aux chiens, nous serons probablement tous des abrutis dans 50 ans parce que personne n’aura pris le temps de nous enseigner quoi que ce soit… - Elle leva enfin les yeux vers lui, constatant avec un flamboiement de ses joues rougies qu’il s’était légèrement avancé vers elle. – Si le fait qu’une novice s’essaie à quelque chose et formule le désir de s’améliorer est condamnable, je pense que je préfère encore me passer de professeur, retourner à mes corvées et essayer péniblement d’arriver à m’améliorer seule pour les 30 années à venir plutôt que de cautionner un truc aussi abusé… Egalement, si j'ai l'air en difficulté avec les déductions, j'imagine que vous le seriez autant sur un vélo trop petit avec un sac de 25Kg de journaux sur le dos.

    Si un tel discours pouvait paraître étonnant dans la bouche d’une adolescente, son calme devait l’être encore d’avantage. La majorité des adolescents se seraient tout simplement enfuis de table en braillant des choses incompréhensibles rendues nécessaires par leur extrême jeunesse. Bastet était l’une de ces adolescents, mais son vécu faisait qu’elle encaissait un peu mieux les critiques ou les « tu vaux rien, sale merdeuse » formulées dans tous les modes de langage. Si les paroles d’Edward la blessaient, elle s’efforçait toutefois de ne pas réagir comme la cruche qu’il pensait avoir en face de lui et d’essayer de faire entendre son point de vue. Toutefois, il ne passerait sans doute pas à côté de cet incessant tapotement de doigts sur la table qui aidait Bastet à ne pas s’enflammer trop vite et à lui balancer dans les dents qu’avec une telle mentalité, il ne devait pas accueillir beaucoup d’élèves dans ses cours. Si elle ne disait rien, son regard n’en était pas moins muet et même si Edward ne saisirait peut-être pas la critique muette dans son intégralité, il ne pourrait passer à côté du fait qu’elle avait la sagesse de ne rien dire qui rendrait cette conversation impossible et conduirait leur trio provisoire à se séparer sous une pluie d’éclats de vitres…

    Les joues toujours rougies et une lueur de défi un peu amoindrie par ses yeux devenus légèrement humides à cause du début de vexation, Bastet fixait Edward en attendant de voir ce qu’il trouverait à répondre. Elle n’avait pas prêté un regard à William pour ne pas donner l’impression qu’elle avait besoin qu’on l’aide ou qu’on la soutienne, même si c’était effectivement le cas à ce moment précis… Après tout, ce n’était pas la première fois qu’on lui signifiait qu’elle n’était guère moins qu’un caillou coincé sous une chaussure…

    En dehors de mon absence totale de compétence dans une discipline pour laquelle je ne demande qu’à progresser, je sais faire des choses qui vous paraîtront sans doute complètement inutiles. Mais encore une fois, si c’est pour laver du linge et récurer vos casseroles que vous souhaitez m’employer, ça me va tant que je peux jeter un œil à la bibliothèque…

    Un demi-sourire étira ses lèvres avec ironie. Encaisser ce qu’elle prenait comme une humiliation lui avait demandé quelques minutes, mais Bastet ne lâchait que très rarement le morceau lorsqu’elle flairait quelque chose d’intéressant…
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Edward Livingston

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Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) Vide
MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyDim 15 Aoû - 23:33

    Edward n’avait pas vraiment prit la peine de répondre à la façon dont Bastet s’imaginait ses appartements privés. Elle était assez loin de la vérité, bien que lui apprécie ses lieux et dira ouvertement que son bordel est un « bordel organisé », il n’était pas nécessaire de préciser que les gens avaient tendance à ne pas aimer sa façon de ranger. Sans parler du fait qu’elle imaginait une odeur de tabac. Oh bien sur, elle était existante comme odeur, mais largement caché par celle des diverses expériences qu’il pouvait faire. Son nez y était habitué, mais pas celui de ses visiteurs qui associaient cette odeur à quelque chose de particulièrement horrible. Pas la peine, donc, de la mettre dans ce genre de confidence.

    Tout le monde était installer à table, et Edward avait délibérément offert une réponse à Bastet afin de pouvoir faire le point sur la réaction qu’elle pouvait faire. Une réaction qui l’aiderait à saisir ce que l’adolescente pouvait faire de son temps de libre. Information qui n’était pas à négliger. Fidèle à lui-même, il avait un air un peu éloigné, mais restait concentrer sur ses expressions. Une attitude qui fini par payer. La réaction de la jeune fille alla au-delà de ses espérances. Il avait imaginer y voir un tic nerveux, un regard se baissant légèrement, ses joues rougir un peu. Mais non, elle arriva à conserver un air neutre, seulement trahi par de petites choses qui lui aurait échapper si il n’y avait pas porté d’attention. Il cherchait une forme de soulagement, et la trouva. Il ne laissa rien paraitre de ce sourire intérieure qu’il pouvait avoir. Bastet avait saisi l’excuse qu’il lui avait donné, sans chercher à s’expliquer sur ce point, voyant même les choses avec un certain humour. Elle ne cherchait pas à détrousser pendant ses journées, mais c’était assez important pour qu’elle préfère qu’il le pense plutôt que de dévoiler la vérité. Un point qui fut, donc, plus qu’intéressant selon lui. Un point qu’il fallait encore creuser au fil du temps et de la conversation.

    Mais la discussion prit une tournure qu’il n’avait pas imaginer, sur le coup, mais qui lui convenait parfaitement. Elle s’était lancée dans sa demande, un peu gênée, de pouvoir apprendre avec lui et d’avoir accès à la bibliothèque qu’il possédait. Une demande qui lui avait donné une autre méthode d’approche, plus virulente, il devait bien l’admettre, mais qu’il estimait parfaitement nécessaire. Après tout, c’est ce qui faisait qu’il était lui. Il avait commencer par lui dire, à demi mot, qu’elle était probablement une perte de temps pour lui. Mais ces mots n’étaient pas suffisant, le petit sourire qu’elle affichait montrait qu’elle voulait encore espérer. Il fallait qu’il casse ses espoirs, les mots suivant furent donc bien plus dur, et sur un ton bien plus froid que les premiers qu’il avait prononcé. Un peu comme si il trouvait inconcevable qu’elle fasse cette demande, alors qu’il prenait déjà sur lui de lui offrir un repas. Bien que ses pensées étaient bien loin des mots et de l’attitude qu’il dégageait à ce moment précis.

    Le sourire de l’adolescent se perdit, alors que ses joues prenait une nouvelle teinte de rouge, ses mains se posèrent sur la table semblant vouloir s’y accrocher, son regard fuyant celui d’Edward. En homme parfaitement singulier il fut ravie de ces réactions, même si il refusait de le montrer d’une manière ou d’une autre, et continuant de débiter ses mots incendiaires. Mots qui furent suivit par la voix de Bastet, qui prenait sur elle de parler un ton plus bas que la moyenne, refusant certainement de faire entendre cette voix si particulière qui avait valu des oreilles endommagées et des vitres cassées.

    Son discours commença par les paroles qu’il avait lui-même prononcé, sur le fait que tout pouvait s’apprendre, pour peu qu’on chercher à voir les choses. Le tout s’enchaina sur le bienfait que pouvait avoir l’enseignement afin que les gens ne finissent pas tous stupides. Si il n’était pas d’accord à cent pour cent sur ce dernier points, ayant lui-même développer son sens de l’observation, il admira le fait qu’elle reprenne les paroles qu’il avait pu prononcé. Cela pouvait paraitre stupide, mais prouvait qu’elle avait écouté, retenue, et qu’elle savait s’en servir à bon escient. Qualité qui n’était pas à négliger. Pourtant, il avait toujours son air neutre, la laissant poursuivre, alors qu’elle venait à nouveau de lever les yeux vers lui.

    Elle annonça qu’elle préférait encore se débrouiller seule plutôt que de cautionner le discours qu’il avait pu avoir, même si cela devait lui prendre du temps. Encore un point qui était tout à son honneur, puisqu’elle voulait apprendre même si elle devait le faire seule. Elle ne baissait donc pas les bras à la première difficulté, ce qui n’était toujours pas un évènement à ne pas considérer. La fin de cette tirade expliqua qu’elle avait peut être des difficultés pour les conclusions, mais qu’Edward en aurait surement sur un vélo avec des kilos de journaux à transporter. Une remarque qui ne manqua pas de faire sourire William, qui le cacha, tout comme Edward qui le garda pour lui ne préférant pas se défaire de son air neutre. Nouvelle information la concernant, elle avait un certain cran.

    Le tout étant dit sans qu’un mot ne soit prononcé plus haut que l’autre. Pas de cris, de pleure, ou de notion d’injustice. Elle émettait ses idées, défendait son point de vue de la manière la plus remarquable que l’on pouvait voir pour une adolescente de son âge. Elle ne criait pas au scandale, elle s’expliquait. C’est ce qui faisait toute la différence. A ce moment là, elle répondait parfaitement à ce qu’Edward voyait comme un simple test, sans qu’elle le sache… Cela aurait perdu tout son intérêt dans le cas contraire. D’autant plus que le tapotement de ses doigts prouvaient que l’envie de s’énerver n’était pas manquant. Mais elle ne le fit pas. Soyons honnête, il ne pouvait pas trouver meilleur candidat, de cet âge, pour enseigner quelque chose.

    Edward avait réellement réussi à la vexé, à en juger par ses yeux, pourtant à aucun moment elle ne chercha à trouver de l’aide auprès de William, alors qu’il lui avait accorder son soutient depuis le début. Elle voulait faire valoir son point de vue seule, sans aide. Cette gamine avait vraiment quelque chose de remarquable. La grande question était de savoir ce qu’elle avait vécue, et ce qu’elle vivait encore pour faire preuve d’une telle maturité à son âge. Et, à la fin, elle ne perdit pas son objectif de vue. Elle assura qu’elle voulait bien faire les tâches les plus ingrates, du moment qu’elle avait accès à la bibliothèque. Tout avait, donc, était rondement mené. Bon il y avait des choses à revoir dans la façon de réagir, mais dans l’ensemble, il était assez satisfait de la plaidoirie qu’elle venait de faire.


    « Notre logeuse est largement suffisante dans ce genre de tâche » Lança Edward avec froideur et son visage toujours aussi neutre.

    Cependant il n’eu pas le temps d’aller plus loin dans sa phrase que la logeuse en question avait franchie les portes de la pièce commune. Elle n’eu même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Edward lui demanda déjà qui le demandait.


    « Comment, est… ? » Lança la logeuse plus blasée que réellement intéressée par la réponse.
    « Le manque de plats ou de couvert à vos bras, le fait que William n’a jamais de visite à cette heure à moins d’une urgence, qui se traduit par une agitation qu’on pourrait entendre. Et par le manque d’agitation, et le manque de sonnette ayant retentit prouvant que la personne veux être discrète… Ce qui implique forcément que c’est moi qu’elle a demandé. Bien évidement, si vous y tenez, on peut rajouter le pli à votre robe, en bas, fait par le vent en ouvrant la porte et le poil légèrement levé sur vos bras pour avoir eu un contact avec l’extérieur. D’autres questions ? »

    Anna Maria avait levé les yeux au ciel, se demandant encore pourquoi elle avait poser une telle question à une personne comme Edward. Mais elle ne perdit pas la face, sûrement trop habitué à cela.

    « Il ne veut donner son nom. Dois-je vous l’envoyer ? »
    « S’il vous plait, oui. »

    Edward avait complètement changer d’expression. Son visage reflétait celui d’un gamin, trop content le jour de noël. En réalité, il était tout le temps comme cela quand une affaire s’annonçait, encore plus quand il n’en n’avait pas en cours. Et il estimait ne plus en avoir en cours avec les informations que Bastet avait fournit sur le bateau, un peu plus tôt. Il n’avait plus qu’à donner ses conclusions à son client. L’arrivée de cette nouvelle personne allait lui éviter ces longues période de dépression cérébrale dans lesquelles il plongeait quand il n’avait pas d’affaire. C’était vraiment la pire chose qui pouvait lui arriver. Il en avait presque oublier la présence de Bastet…

    L’homme qui fit son apparition dans la pièce, lui ne semblait pas oublier les présences dans la pièces. D’apparence, il était petit et un peu rond, emmitoufler dans un long manteau noir, cherchant probablement à passer inaperçue. Qui passe inaperçu dans ce genre de tenue, de nos jours ? Mais passons ce détail. Il passa son regard interrogateur sur l’ensemble des occupants de la pièces, mais s’arrêta bien vite pour ne regarder qu’Edward et William, à tour de rôle.


    « Lequel de vous est Monsieur Livingston ? »
    « C’est moi » Répondit Edward, qui avait reprit son air neutre. « Et vous êtes ? »
    « Je vous répondrait, mais je tient à ce que cet entretien reste confidentiel, peut être pourrions nous allez ailleurs, ou je peux repasser plus tard ? »

    Mais il suffisait de voir son allure pour comprendre qu’il n’avait pas vraiment envie de repasser plus tard. La façon dont il tortillait ses doigts prouvait une certaine nervosité, mais aussi une envie d’aller au plus urgent. Edward de son côté posa un regard à William, qui ne dérangeait absolument pas, puis sur Bastet… Il s’attarda un peu sur elle avant de reposer son regard sur l’homme qui était debout au milieu du salon.

    « Monsieur Richardson, je… »
    « Comment, est ce que vous savez ? »
    « C’est mon métier, maintenant si vous voulez bien me laisser finir. Je pense qu’un homme de votre rang n’a pas oublier le peu de trajet qui l’a mener jusqu’ici, alors je vous invite à trouver la sortie seule si vous ne convenez pas à la présence de ces deux personnes, sans qui je ne prendrais même pas la peine d’écouter votre problème et sans qui je ne songerait même pas à vous venir en aide de quelque manière que ce soit. »
    « Je comprend, mais comment puis-je m’assurer de leurs discrétion ? »
    « Je m’en porte garant, pour le deux, il faudra vous en contentez ou aller voir une autre personne. D’ailleurs c’est Mademoiselle qui va se charger de vous écoutez et de vous poser des questions. »

    Il avait désigné Bastet qu’il comptait bien la voir à l’œuvre. Dire qu’elle serait la seule à poser des questions seraient mentir, il en poserait aussi mais, le moment venu. Pas la peine de dire qu’en acceptant sa présence il acceptait aussi de la prendre comme une sorte d’apprenti. Et à aucun moment il ne doutait sur le fait qu’il se portait garant pour elle, disons qu’il lui accordait cette confiance sur la base d’une certaine observation et des réponses qu’elle avait pu lui servir malgré les paroles amers qu’il avait pu avoir pour la tester.

    « Vous êtes, évidemment, en droit de vous asseoir. »
    « Merci. »

    L’homme prit place en bout de table, se tortillant toujours les doigts et posant un regard plutôt inquiet vers Bastet, qui était désignée comme son interlocutrice. Autant dire qu’il était plutôt septique, mais il avait eu de bons échos des capacités d’Edward. N’avait-il pas donner son nom, alors que lui n’avait rien dit ? Un point qui s’expliquait surtout par le fait qu’Edward avait mit cette personne au rang des gens riches, à en voir sa tenue qui valait bien plus que plusieurs payes moyennes. De là, il avait trier cette infos dans sa tête pour se souvenir du fait, qu’il y quelques mois, le visage de l’homme était apparu dans un journal sans importance. Une toute petite colonne qui traitait des personnes qui avaient fait fortune de manière fulgurante. Juste une petite photo, une icône. Mais cela avait suffit.
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
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Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) Vide
MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMar 17 Aoû - 22:51

    Bastet n’obtiendrait aucune précision supplémentaire concernant les appartements d’Edward, mais elle ne s’en formalisait nullement. Sourire légèrement espiègle, elle s’imaginait l’endroit à sa manière et voyait ses appartements comme une espèce de Temple de la Connaissance, avec des livres partout et quelques bocaux étranges ça et là. Bien entendu, son tempérament influençait grandement la vision qu’elle pouvait avoir de l’endroit dans lequel elle ne pénètrerait probablement jamais, et cela contribuait sans nul doute à fausser ses dires justement parce que l’adolescente avait une fâcheuse tendance à se projeter un peu trop sur un certain nombre de choses…

    La suite de leur discussion était devenue relativement tendue dès lors qu’Edward avait commencé à sous-entendre que Bastet ne représenterait pour lui qu’une sorte de contretemps, de fléau juvénile et de perte de sous. L’adolescente le devinait prolixe en matière de propos agréables de ce genre, mais ne comprenait pas ce qu’elle avait pu dire ou faire pour mériter cela. Ne s’était-elle pas pourtant montrée sous un meilleur jour lorsqu’elle avait abandonné sa provoc’ et l’insolence dans lesquelles elle baignait lorsqu’ils se trouvaient encore sur les quais ? N’avait-elle pas cherché à satisfaire les demandes du britannique, en froissant notamment un chauffeur de taxi juste pour lui confirmer – alors qu’il le savait sans doute déjà – qu’elle n’était pas la meilleure de toutes les adolescentes en termes de déductions ? Bastet avait docilement joué le jeu sans rien demander. Seulement il lui avait offert à manger, et lorsqu’elle s’était imaginé assez naïvement pouvoir bénéficier de ses enseignements, elle s’était heurtée un peu trop violemment à une porte fermée.

    Comment réagir à cela ? D’abord, elle avait eu envie de s’enfuir et de retrouver l’air frais du dehors, là où personne ne portait de jugement sur elle parce qu’elle était incapable de deviner de quel mal souffrait telle ou telle personne. Ensuite, elle avait eu envie de balancer les si belles assiettes disposées sur la table avec goût, de hurler pour briser les vitres et autres objets de valeur en plus de leur percer les tympans. Et finalement, c’était sa raison qui l’avait emporté sur tout ce qu’un ado aurait pu provoquer sur un coup de tête. Il la pensait nuisible, alors il lui faudrait simplement lui prouver qu’il se trompait et qu’elle n’était pas qu’une merdeuse doublée d’une traine-savate. Si son argumentation avait fait sourire William et était très imparfaite, Bastet se félicitait intérieurement de n’avoir pas prononcé un mot plus haut que l’autre dans une situation où pour une vexation moindre d’autres avaient pris plus cher en termes de paroles. Elle s’était exprimée avec politesse et avec sa rhétorique imparfaite qui amuserait sans doute son interlocuteur, rompu à l’art du langage autant qu’à celui de la déduction. Bastet n’avait pas la prétention de se proclamer « ado la plus intelligente de sa génération », mais elle savait qu’elle n’était pas une idiote ou même le quart de ce que le britannique avait mentionné. Et à ce titre, elle avait refusé de lâcher le morceau à deux reprises en pointant du doigt la partie de son raisonnement qu’elle trouvait parfaitement abusée.

    Froid et cassant, il l’était resté et n’avait visiblement pas eu l’intention de changer d’avis en ce qui la concernait. Quelques larmes de vexation autant que de frustration étaient apparu dans les yeux clairs de la jeune fille, mais Bastet s’était montrée digne et n’avait pas perdu le fil de son argumentation. Elle avait tremblé, rougi et trouvé un stratagème pour ne pas laisser exploser ce qu’elle ressentait, et avait réussi à délivrer son message : plutôt mettre des dizaines d’années et galérer seule que d’adhérer ne serait-ce qu’une seconde à ce qu’Edward avait dit concernant ses enseignements. Malgré la colère, Bastet ne doutait pas qu’ils étaient précieux, et c’est sans doute ce qui l’amena à formuler son ultime proposition concernant cet emploi qu’il souhaitait lui donner, à savoir qu’elle accomplirait les tâches mêmes les plus ingrates sans broncher pour peu qu’il consente à l’instruire et à la laisser accéder à la bibliothèque… Elle n’avait rien demandé de déplacé malgré la misère sociale dans laquelle elle se trouvait, et avait simplement voulu faire pencher la balance de son côté au moins pour cette fois, mais Edward ne se montra pas particulièrement réceptif, assurant de manière encore plus sèche qu’Anna-Maria était suffisante dans ces tâches. Bastet le fixa encore longuement de son regard humide mais non dépourvu de volonté et de défi à ce moment précis. Elle était blessée et ne comprenait pas de représenter à ce point une contrainte même en ne le côtoyant que quelques heures par semaine ou en étant installée avec une encyclopédie devant la cheminée… Le problème récurrent se présentait une nouvelle fois, et Bastet s’était sans doute trop projetée, au point d’imaginer qu’un homme aussi éclairé que pouvait l’être Edward accepterait de la prendre comme élève pour quoi que ce soit.

    Les larmes furent dures à chasser de ses yeux clairs mais pourtant Bastet ne flancha pas davantage de ce côté-là. Seuls ses doigts continuaient de tapoter sur la table pour dissimuler de légers tremblements de frustration, parce que même s’il n’avait rien dit à leur descente du taxi, il pensait sans doute que si on naissait les mains dans l’eau de vaisselle, il valait mieux ne pas chercher à en sortir… A ce moment précis, l’adolescente baissa les yeux sur son assiette encore vide, reprenant la parole toujours un ton en-dessous :

    Je vois.

    Elle ne dirait rien de plus parce que de toute manière sa voix serait bien incapable d’aligner davantage de mots sans trahir la déception qu’elle tentait de cacher avec la force du désespoir. Si elle n’était qu’une idiote incapable et qu’Anna-Maria était suffisante pour les tâches ménagères, alors pourquoi voulait-il l’employer ? Pour lui porter canne et chapeau comme un brave porte-manteau ?

    La jeune fille n’eût guère le temps de réfléchir davantage sur ce point parce qu’Anna-Maria fit irruption dans la pièce. Il ne fallut à Bastet que 10 secondes pour ravaler ses larmes et orienter un visage souriant criant de vérité vers la logeuse britannique. Edward serait sans doute le seul à déceler dans ses traits sa déception, mais Anna-Maria penserait très certainement que tout continuait de bien se passer avec Edward et que pour une fois il n’ennuyait personne. C’était effectivement le cas, il n’ennuyait pas Bastet : il réduisait simplement ses maigres espoirs à néant, ce qui était sans doute encore pire… Mais malgré cela, Bastet ne voulait pas qu’on la prenne en pitié et que l’on force la main d’Edward par la suite parce qu’elle se débrouillait seule depuis trop d’années pour accepter de simplement pleurnicher dans les bras d’un adulte pour obtenir ce qu’elle désirait plus que tout. Elle ne souhaitait qu’apprendre – peu importait quoi, en fait – et s’il le fallait elle se ferait enfermer la nuit à la bibliothèque municipale ou continuerait à faire le mur pour assister à des cours en fac… Sa détermination s’inscrivit en bonne place dans ses deux prunelles claires, à nouveau posées sur Edward pendant qu’il parlait avec la logeuse.

    Un visiteur était donc arrivé. Edward l’avait bien entendu deviné et cela ne sembla pas réellement étonner Anna-Maria, qui précisa juste que le visiteur ne souhaitait pas donner son nom. Bastet ne bougea pas, se demandant juste les raisons de tant de mystères autour d’une simple visite, et encore incertaine sur la tolérabilité de sa présence dans une pièce où l’on débattrait de choses confidentielles… A ce moment précis, Bastet qui était pourtant de nature joviale avait quelques difficultés à partager l’entrain d’Edward, et pour la première fois depuis de longues minutes elle orienta son regard vers William, semblant le consulter de manière muette sur le comportement de son ami. Pas pour savoir ce qu’elle avait fait de travers. En fait, elle ne savait pas réellement ce sur quoi elle aurait bien voulu obtenir des réponses, mais William avait quelque chose d’étrangement apaisant dans sa manière d’être, comme s’il était la personne la mieux placée pour contrebalancer le vitriol qu’Edward pouvait se mettre à dégager sans prévenir, tantôt aimable et agréable, puis impitoyable et froid.

    Bastet reporta son regard vers le hall lorsque des pas se firent entendre, et elle ne loupa rien de l’arrivée du visiteur dans le salon. Il devait être environ de la même taille que l’adolescente et peser deux bonnes fois son poids – ne pas manger conduisait par ressembler à un sac d’os. Un sourcil se haussa avec lenteur jusqu’à ce que l’homme finisse par s’immobiliser, et Bastet se demanda si cette cape noire de bonne facture et le fait de ne pas vouloir donner son nom en sonnant avait quelque chose à voir avec une envie de rester discret. Si c’était le cas, il aurait eu tout autant de chance en se déguisant en femme… Bastet fut tout bonnement ignorée par le nouveau venu qui ne s’adressa qu’aux britanniques parce qu’il cherchait lequel des deux était le détective qu’il souhaitait voir. S’il ne connaissait que le nom d’Edward, cela signifiait que quelqu’un le lui avait recommandé et qu’il n’avait sans doute pas pris la peine de se renseigner avant de venir. Bastet accrocha une expression d’une profonde neutralité sur ses traits, se fondant pour le moment dans le décor en prévision de la suite. Si elle donnait l’impression de ne pas être plus dangereuse qu’une chaise ou qu’un verre à pied, elle serait sans doute autorisée à assister à l’entretien…

    L’homme finit par trouver également la présence de William gênante dès lors qu’il eut identifié Edward, et Bastet trouva soudain son envie de confidentialité particulièrement déplacée : comment espérait-il être aidé s’il ne révélait rien sur lui ?! La nervosité du bonhomme était bien visible même pour une observatrice aussi peu expérimentée que Bastet. La vérité était assez compliquée en réalité, et si elle peinait à déjouer les pièges des hypocrites et des menteurs et se fiait un peu trop rapidement aux gens, la jeune fille était capable de remarquer des détails aussi anodins que des drapeaux fixés à l’envers ou des plaques minéralogiques trafiquées… C’était sans doute inutile pour le commun des mortels, mais grâce à cela Edward lui devait 25$. Ce qui n’était pas rien.

    Le regard du petit homme traina sur Bastet et la jeune fille resta aussi immobile qu’un verre à pied – c’était décidé, elle serait un verre à pied – laissant seulement son regard détailler le visiteur du regard… ce qu’un verre à pied ne faisait pas, certes. Edward finit par nommer le visiteur, provoquant presque la panique de celui-ci, et expliqua que s’il ne supportait pas la présence de William et Bastet, il n’aurait qu’à repartir et très vite. Bastet ne hoqueta pas et n’eût même aucune réaction, absolument parfaite dans le rôle du verre à pied. Son rythme cardiaque s’emballa légèrement en revanche, parce que si elle était autorisée à rester, cela signifiait qu’Edward lui avait peut-être trouvé une utilité, au final… Devrait-elle analyser le petit homme – M. Richardson – et déterminer ce qui clochait dans sa vie ? Edward se porta garant de ceux qui gênaient le visiteur et conclut que Bastet se chargerait de poser les questions à sa place… Là, l’adolescente ne pu s’empêcher de fixer le britannique l’espace de quelques secondes, pendant que le visiteur s’installait à la table. Se redressant sur sa chaise, Bastet s’anima de nouveau en ayant chassé de son visage toute amertume : trop petite pour pouvoir fixer l’inconnu dans sa globalité, elle avait discrètement ramené ses talons sous ses fesses pour se rehausser légèrement et se maintenir ainsi presque au même niveau que son futur interlocuteur. Lui adressant un sourire un peu incertain, Bastet finit par se lancer et prit la parole :

    Avant de poser mes questions, j’aimerais faire deux remarques. La première concernant votre manteau – cape ? – noire d’ouvrage relativement tape à l’œil, qui ne vous aide pas vraiment à passer inaperçu en ville, pas parce que le noir n’est pas à la mode en aout mais bien parce que le noir est généralement associé à ce qui est malsain, néfaste… ou à quelqu’un qui prépare un mauvais coup. J’imagine que beaucoup de regards ont du être rivés sur vous durant votre trajet, ce qui m’amène à ma deuxième remarque… - Bastet prit une petite inspiration avant de poursuivre – Si vous souhaitez que M. Livingston résolve une affaire pour vous, il serait souhaitable de ne lui cacher aucun détail au nom de la confidentialité ou du respect des bonnes mœurs. Plus il en saura, et mieux cela sera. Egalement, je ne peux que vous déconseiller les cachotteries parce que – et je sais de quoi je parle – il se fera une joie de mettre à nu les détails les plus sordides pour peu qu’ils aient un lien avec l’affaire pour laquelle vous l’employez… Un gage d’efficacité, même si ça peut parfois être irritant… - Bastet esquissa un sourire assez indéchiffrable - … mais j’imagine que vous le saviez déjà, à défaut de savoir à quoi il pouvait bien ressembler physiquement. On vous a recommandé M. Livingston. Sans doute une personne satisfaite de son travail… ou bien Mars Investigations… Pourrions-nous savoir de qui il s’agit ?

    Et voilà qu’elle se remettait à jouer aux devinettes.

    Concernant cette affaire… est-ce que cet accoutrement vise à tromper la vigilance d’une personne qui vous fait surveiller ? A vous maintenir incognito par souci de paranoïa ou pour préserver votre réputation ? Ou alors est-ce que vous souhaitez éviter que l’on sache que vous êtes venu consulter un détective ? Est-ce que l’on cherche à attenter à votre vie ? A vous voler ?

    Il n’y avait pas trente-six manières de débuter un interrogatoire lorsqu’on se trouvait face à une personne hermétique. Bastet avait essayé de dégrossir au maximum le champ des possibles et espérait que ce curieux bonhomme allait y mettre du sien et répondre aux questions posées…
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Edward Livingston

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Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) Vide
MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMer 18 Aoû - 23:20

    Anna Maria avait tout interrompu - ce qui, dans le fond, était une bonne chose – et, en moins de dix secondes, Bastet avait échangé ses yeux brillant de larme pour un visage radieux et souriant. Un exploit. Anna Maria aurait pu être d’une aide sans nom pour l’adolescente, vu qu’elle avait aimer accuser Edward de l’ennuyer, pourtant Bastet ne chercha pas d’aide auprès de la logeuse. Elle lui offrit un visage qui semblait dire que tout allait bien, tout le monde pouvait y croire. Une observation plus poussée montrait qu’elle était toujours vexée, ce qui était normal, mais rien ne semblait vouloir la trahir à ce moment précis. Geste qu’il ne pouvait qu’apprécier, même si il ne mettait en œuvre le fait de le faire comprendre. Mais c’était un détail de plus qui servait à faire balancer la balance du côté qu’il avait déjà choisi. Bref, Bastet savait ce qu’elle voulait, mais elle ne cherchait pas l’appuie d’une autre personne. Sûrement qu’elle voulait arrivée à ses fins par elle-même, ou qu’elle voulait faire les choses de manière honnête sans user de bassesse en utilisant la pauvre Anna Maria.

    Avant que le nouvel arrivant fasse son entrée, Bastet avait porter un regard interrogateur sur William. Edward n’y prêta pas vraiment attention, occupé à donner un tas d’explication sur ce qu’il avait conclu à sa logeuse. Le médecin répondit, donc, seulement par un hochement de tête à l’adolescente. Un simple signe de tête qui semblait vouloir lui dire qu’elle était tout à fait en droit de rester, qu’il était même plus judicieux de le faire… Et de voir comment les choses allaient se passer. Dans la vision de William, il pouvait parfaitement concevoir que tout cela était étrange. Il était passé de l’homme qui l’avait invité, à l’homme qui la critiquait ouvertement de manière rude, pour finalement se montrer comme un gamin juste parce qu’un inconnu allait débarquer. Ca pouvait être déroutant, combien de fois l’avait-il été ? Il fallait un certain temps pour le comprendre, ou pour penser le comprendre. Il avait des attitudes qui revenaient souvent. William avait mille et une astuces ou conseils à donner à la jeune Bastet cependant… Il n’était pas certain que cela soit l’aider, sauf pour quelques points. Mais être au côté d’Edward c’était quelque chose qui s’apprenait sur le tas, toute la théorie qu’il pouvait donné ne vaudrait jamais le fait de vivre réellement certaine situation. Il fallait juste faire preuve d’observation et de beaucoup de patience tintée d’une certaine tolérance.

    Mais la question n’était plus là, les regards se portèrent sur le nouvel arrivant dans ses vêtements qui se voulaient discret. L’homme voulait resté anonyme, du moins devant l’ensemble des personnes présentes. Un anonymat qui ne fut pas respecter, histoire de bien laisser comprendre les propos d’Edward concernant la présence des deux personnes qui l’accompagnait. C’était vendu avec, il acceptait ou il repartait. Le choix lui appartenait. Il avait accepté, et ils se retrouvèrent à quatre dans le salon, l’homme prenant place en bout de table. Edward n’avait même pas daigner croiser son regard avec celui de l’adolescente quand elle l’avait poser sur lui un court instant. Il voulait qu’elle se débrouille, seule. Quand l’homme fut assis, Bastet ajusta son port sur la chaise. Une attitude qui fit sourire, intérieurement, le détective. En tout cas, elle ne manqua pas de se lancer sans attendre des lustres, sans même poser une seule question, laissant ainsi penser qu’elle était effectivement de son « équipe » depuis un moment. Ce qui était une bonne chose, sinon, le nouvel arrivant aurait été capable de faire une nouvelle crise de paranoïa.

    Si c’est Edward qui avait du mener l’interrogatoire, il aurait tendance à aller directement à l’essentiel : « Pourquoi venez vous ? ». La question simple, qui ne demandait pas de long discours. Économie de temps et de salive. Ce ne fut pas le cas de Bastet, qui préféra par passer par une analyse du nouvel arrivant. Une méthode intéressante. Pour prendre l’exemple de William, Edward l’appréciait parce que ses déduction étaient souvent à côté de la plaque. Mais elles apportaient, à l’esprit d’Edward, de nouvelles hypothèses. En fait, le médecin était une sorte de médicament servant à remuer les méninge du détective. Une aide qui, finalement, était précieuse. Après il avait de nombreux autres avantages, qui seraient bien trop long à cité. Bref Bastet mettait le doigt sur l’accoutrement de l’individu qui avait surement porter bien plus l’attention sur lui, par ses vêtements, que si il avait choisi quelque chose de plus basique. D’ailleurs sous ses remarques l’homme porta un regard à ses doigts qu’il entortillaient encore plus, signe qu’elle avait eu raison sur ses déductions.

    Bastet continua sur le fait qu’il était inutile de vouloir cacher des informations, ou de vouloir préservé l’anonymat. L’homme avait fébrilement ouvert la bouche pour rétorquer quelque chose, mais avisa un silence qui lui semblait plus judicieux. Edward avait légèrement hausser un sourcil à ce qu’elle venait de dire. L’anonymat que l’homme voulait préservé n’aurait pas durer, il aurait donner son nom une fois s’être assuré d’être seul avec Edward. Il fallait se mettre à sa place, il voulait une discrétion absolue sur son affaire et sur qui il était, et n’allait donc pas balancer ses informations alors qu’il y avait deux personnes qu’il ne connaissait pas dans la pièce. Cependant, Edward ne coupa pas la discours de Bastet. Parce qu’elle émettait une certaine menace, sans que ça en soit vraiment une, mais elle expliquait qu’il était plus judicieux de ne rien cacher. Un conseil qu’on avait envie de suivre, vu les arguments qu’elle avançait. Ce qui était une bonne chose. Enfin elle fini par déduire qu’Edward avait probablement été recommandé vu que l’homme ne connaissait pas le physique de la personne qu’il venait voir. Tout ça pour en arriver à la question qui renvoyait aux raisons qui avait poussé Richardson à venir en ce lieu.

    L’homme semblait mettre ses idées en place, mais Bastet reprit la parole pour revenir sur cette histoire de vêtement, annonçant un tas de possibilité sur les raisons qui avaient poussé l’homme à se vêtir ainsi. Tout y était passé : tromper la vigilance, paranoïa et réputation, cacher sa destination, menace sur sa personne, vole… L’avantage avec ce genre de raisonnement c’est que dans la liste qu’elle avait établi, il y avait forcément une qui était bonne. Edward avait, bien évidemment, son idée sur la question. Mais il avait dit que c’était Bastet qui s’occupait des questions, donc il garda son avis pour lui. Un avis qui, de toute façon, allait bien finir par tomber sous peu. L’homme ravala sa salive, attrapa une bouffé d’air, tortilla encore ses doigts et releva les yeux vers Bastet.


    « Je suis navré que vous ayez pu prendre ma demande d’anonymat pour une offense, ce n’était pas le but. Mais je ne voulait dévoiler mon identité, tant que je n’était pas assuré des personnes présentes. Maintenant que c’est la cas, plus rien ne m’empêche de le caché, même si mon nom à déjà été dévoilé. D’ailleurs, je me demande comment »

    Il avait reporter son regard sur Edward qui était le seul à pouvoir répondre à cette question. Mais le principal intéressé mit quelques secondes avant de réagir, comme si il était déjà ailleurs et qu’il n’écoutait pas. C’est juste en relevant les yeux qui vit le regard sur lui, alors dans un mouvement un peu surpris, et en se désignant – comme si il était étrange qu’on s’adresse à lui – il s’exécuta dans sa réponse avec une mauvaise volonté plus que voyante.

    « Hein… Heu… Un journal d’il y a 6 mois, sans importance. Je suis tombé dessus parce que, non loin, se tenait un article sur une affaire que j’avais réglée. J’avais demander à ce que mon nom n’apparaisse pas, mais cela à quand même été fait. Juste à côté, une colonne parlait des personnes qui avait fait fortune rapidement, votre nom et votre photo y était. Mais je suppose que vous savez de quel journal je parle, puisque c’est de cette façon que vous avez eu mon nom. »

    L’homme acquiesça, l’air visiblement étonné, mais Edward avait déjà fait un moulinet du poignet pour dire qu’il avait fini sa réponse. Façon, peut poli, de l’inviter à continuer avec Bastet et non avec lui. Richardson reporta à nouveau son regard sur Bastet, puis sur ses doigts… Et à nouveau sur Bastet… Et ainsi de suite.

    « Les vêtements étaient un mauvais choix, je vous l’accorde. Mais j’ai que trop peu l’habitude de vouloir passer incognito. L’affaire qui m’amène concerne ma femme, notre couple, et il va de soit que je ne veut pas que l’affaire puisse s’ébruiter et créer un scandale. Pour le moment, je ne sais pas réellement à quoi m’en tenir. » Prenant un nouveau bol d’air en regardant ses doigts, il entreprit son explication. « Tout à commencer il y a trois semaines, on a subi un premier vol dans la maison. Depuis ce jour, ma femme, Alicia, est distante et souffrante. A croire qu’elle se rend malade pour quelque chose. Elle sort en pleine nuit, son compte en banque à des mouvements de plus en plus fréquent. Il y a deux jours, elle m’a demandé une somme importante que je lui aurait donné sans problème, si les choses n’étaient pas aussi étrange. »

    A partir du moment ou il avait parler d’Alicia son regard s’était perdu sur ses doigts, peut être pour se donner le courage de raconter ce qu’il avait à dire. Edward semblait complètement ailleurs, mais il était loin de ne pas avoir entendu l’histoire de l’homme, d’ailleurs il brûlait de poser quelques questions. Mais il devait se retenir, ce n’était pas à lui de le faire, mais à Bastet. Quelle meilleure façon de la tester ?
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyVen 20 Aoû - 22:15

    Bastet n’avait pas beaucoup de talents. Elle savait jouer de la guitare, imiter des voix de manière assez fidèle, et s’occuper des autres bien mieux qu’elle ne s’occupait d’elle-même. Jouer la comédie n’était pas quelque chose qu’elle maîtrisait au point de pouvoir prétendre duper un observateur aguerri, mais son stratagème fonctionna à la perfection sur Anna-Maria puisqu’elle n’accabla pas Edward et ne la prit pas dans ses bras pour la consoler. Pourtant – et de manière objective – l’adolescente aurait bien eu besoin d’un peu de soutien affectif à ce moment précis à défaut d’espérer sérieusement qu’Edward s’excuserait de l’avoir ainsi malmenée… Elle ignorait ce que pouvait penser William à ce moment précis, ou même s’il avait aperçu lui aussi ce changement de visage qui était intervenu en une fraction de secondes pour cacher ce qu’elle ressentait réellement. C’est sans doute ce qui la poussa à orienter son regard vers lui de manière assez indéchiffrable, ce qui n’empêcha pas le britannique de lui adresser un hochement de tête discret dont le sens lui échappa partiellement : avait-elle bien répondu ? bien réagi ? Trouvait-il que Bastet avait eu raison de ne rien briser dans la pièce en laissant éclater sa colère ? Il y avait peut-être un peu de tout ça ou encore était-ce tout autre chose, mais ce simple hochement de tête redonna un peu de peps à l’adolescente, qui eût de ce fait la force de continuer à afficher cet air absolument ravi qui détonnait complètement avec ce qu’elle ressentait réellement au plus profond de son petit corps.

    Indépendamment du vitriol dans lequel Edward l’avait plongée ces 15 dernières minutes, Bastet était assez perplexe de le voir trépigner comme un gamin de 5 ans simplement parce qu’il recevait un visiteur. Bastet était celle qu’il avait invitée, le visiteur débarquait à l’heure du repas sans avoir prévenu, et pourtant c’était elle qui se faisait traiter comme la dernière des idiotes. En admettant qu’il n’avait pas été très démonstratif en termes de sentiments depuis qu’elle l’avait rencontré, Bastet ne pouvait s’empêcher de ce demander à quoi tenait ce contraste saisissant entre le gamin impatient et le vieux c*n persuadé que toute jeune personne n’apportait de toute manière que des ennuis. Néanmoins, elle ne formula aucune de ses amères pensées à haute voix.

    N’obtenant aucune confirmation ou aucun encouragement concernant les questions qu’il souhaitait l’entendre poser, Bastet avait fini par se lancer assez rapidement. L’homme qui lui faisait face était peut-être influent, riche et tout ça, mais Bastet pouvait presque percevoir ses tremblements tant il appréhendait d’exposer son problème ou de connaître le verdict de celui qu’il était venu consulter. Cette anxiété suffisait à tranquilliser Bastet car, même si c’était un peu égoïste à dire, elle se savait capable de poser ses questions avec moins d’appréhension que cet adulte malgré la douche froide subie à peine quelques minutes plus tôt. Peut-être était-ce même parce qu’elle avait été découragée et avait obtenu une réponse claire concernant ce qu’il pouvait penser d’elle ou l’utilité qu’il pouvait lui trouver… Bastet ne savait pas à quoi cela était du, mais même en sachant qu’Edward la considérait comme moins bien importante que les petites annonces matrimoniales dans un quotidien, l’adolescente resterait fidèle à elle-même et donc particulièrement éveillée. Que cela provoque une nouvelle giclure de vitriol n’était pas à exclure, parce que si Bastet s’efforçait de faire de son mieux, elle ne se pensait pas meilleure en tant que meneuse d’interview qu’en tant que formulatrice d’hypothèses et de déductions…

    L’homme s’était donc un peu plus recroquevillé sur lui-même suite à certaines paroles de l’adolescente, mais Bastet ne s’était pas interrompue pour ne pas perdre le fil. Lorsqu’elle eût terminé sa salve de questions, elle essaya de tranquilliser le visiteur avec un sourire encourageant, montrant ainsi qu’elle était elle aussi toute disposée à l’écouter raconter son histoire. Quelques secondes passèrent alors que l’homme semblait réfléchir, et il se lança finalement en commençant par s’excuser concernant son obsession de l’anonymat. Bastet acquiesça en conservant son sourire aimable pour indiquer qu’elle ne s’était absolument pas sentie offensée. En réalité, sur une échelle de 0 à 10, le désir d’anonymat impliquant de virer tout le monde – Bastet comprise – de la pièce arrivait seulement à 2, là où Edward et son jugement arrivaient allègrement et sans trop forcer au 19, voire 20. Mais lui au moins prenait la peine de s’excuser, c’était un bon point pour lui.

    Edward expliqua ce qui l’avait conduit à déterminer le nom du visiteur alors que Bastet observait les doigts de l’homme s’entortiller et Edward fournir ses explications d’une manière indiquant presque que la question n’était pas réellement intéressante compte-tenu de l’affaire qui préoccupait leur visiteur. L’adolescente prit note de ces éléments sans toutefois se suspendre aux lèvres du britannique ; elle préféra de loin s’intéresser à la gestuelle de leur visiteur en espérant pouvoir y déceler quelque chose d’intéressant. La suite ne tarda pas à venir après un instant d’hésitation, et Bastet se garda bien de l’interrompre tant l’exposé du problème semblait coûter à ce pauvre homme. L’adolescente rassembla ses idées avant de se lancer de nouveau de manière assez naturelle au final :

    Êtes-vous marié depuis longtemps ? – Si elle l’avait épousé après sa récente fortune, ça pouvait laisser la porte ouverte à un tas d’autres questions. – Concernant le vol, quel genre d’objets ont été dérobés ? Tableaux, statuettes… argent ? Est-ce que cette effraction a été signalée aux autorités ou concernait-elle des objets dont il valait mieux ne pas revendiquer la possession ?

    Bastet n’envisageait pas clairement l’hypothèse de la drogue, mais son interlocuteur avait une manière de bouger suffisamment speed pour semer le doute dans son jeune esprit concernant une éventuelle addiction… Egalement, un nombre incroyable de milliardaires achetaient des morceaux de temples grecs ou statuettes anciennes au marché noir, et ils ne pouvaient de ce fait pas porter plainte pour leur évaporation dans la nature.

    Vous dîtes que votre femme se montre distante et a l’air de culpabiliser depuis ce vol il y a trois semaines. Il y en a eu d’autres par la suite, n’est-ce pas ? – Il avait mentionné un « premier » vol, donc il devait y en avoir d’autres. – Est-ce que le même type d’objets a été dérobé ? Est-ce qu’une personne dont vous auriez fait la connaissance récemment a été invitée… par votre femme, notamment ? Ca expliquerait sa tendance à culpabiliser…

    Bastet prit quelques secondes pour réfléchir aux sorties en pleine nuit et aux sommes d’argent qui disparaissaient du compte de cette « Alicia » :

    Vous n’avez pas de compte commun ?

    La question était sortie d’une traite sans réellement que Bastet ne sache où cela la mènerait. De l’argent partait régulièrement du compte de sa femme. Comment pouvait-il en être informé si le compte était au nom de sa femme ? Ce qui impliquait qu’il la surveillait probablement… Mais honnêtement, voir son conjoint se faufiler hors de la maison en pleine nuit et dépenser de l’argent dans des choses qui n’atterrissent pas dans le foyer conjugal, ça a de quoi inquiéter et pousser à la paranoïa en plus de laisser entendre un certain nombre de choses. Bastet parut hésiter avant de reprendre la parole, et elle sembla interroger Edward du regard l’espace de quelques secondes avant de reporter son regard sur le visiteur :

    Est-ce que… est-ce que votre femme pourrait avoir un ou une ami(e) proche en grande difficulté financière en ce moment ? Ou divorcé(e) avec un ou plusieurs enfants ? Et… - Bastet sembla hésiter à nouveau, repensant à la réaction du chauffeur de taxi lorsqu’elle avait évoqué ce sujet. – Est-ce que vous pensez que... par hasard... votre femme pourrait avoir un amant ?

    Peut-être qu’il la faisait chanter et réclamait de l’argent sous peine de dévoiler leur liaison au mari. C’était assez tiré par les cheveux, mais cette apparente malchance était peut-être la combinaison de plusieurs éléments étrangers les uns aux autres…
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptySam 21 Aoû - 1:54

    Les choses étaient lancées, sans qu’Edward donne le moindre encouragement à l’adolescente. C’était bien dommage qu’il ne soit au courant de l’échelle qu’elle avait inventé, savoir qu’il se situait au-delà de 10, sur une échelle qui ne les dépassait pas, aurait eu le don de le ravir au plus au point. Oui, il avait envie d’avoir la palme de l’emmerdeur, du type le plus asocial, de tout ce qui pouvait être négatif. Au moins, de cette manière, il était certains que les personnes l’entourant, en valait vraiment la peine. Les qualités majeures pour pouvoir le supporter étant bien évidement la patience et la tolérance. Mais, pour l’heure, cela avait bien peu d’importance. L’homme répondait aux questions de Bastet, qui répondit assez rapidement, sans sembler réfléchir pendant des plombes. Edward n’avait pas vraiment douter de son esprit vif. Puis l’avantage de la faire parler, c’est que lui pouvait réfléchir dans son coin sans qu’on en vienne à l’importuner, même si il avait un tas de questions à poser.

    Bastet en arriva à demander depuis combien de temps l’homme était marié, et s’interrogea aussi sur les choses qui avaient été volées. Ce qu’il y avait de bien avec elle, c’est qu’au moins elle savait y mettre les formes en demandant si il n’avait pas pu déclarer ses vols à la police. Insinuant de manière agréable le fait qu’il pouvait avoir des objets non déclarés, se retrouvant ainsi dans l’incapacité à passer par des voix plus officielles. Si Edward avait du poser la question, il était certain qu’il y aurait mit beaucoup moins de tact. L’homme en question remua vivement la tête de manière négative, presque outrée qu’on puisse imaginer qu’il cachait des choses à ne pas déclarer.


    « Non, non. Je ne possède rien que ne soit pas déclarable. Vous savez Mademoiselle, je me suis enrichi il y a peu de temps, et je n’ai jamais été élevé dans l’argent. Je possède certains principe qui m’empêche de pouvoir posséder quoique ce soit d’illégale que ce soit en terme d’objet ou de produits consommables. Mais pour répondre à vos question, je suis mariée depuis 2 ans, bien avant que cette fortune ne soit faites. » L’homme sembla réfléchir en posant son regard légèrement sur la droite, puis reprit. « Pour ce qui est des objets volés, ce sont essentiellement des objets de valeurs. Des bijoux pour la plus part. »

    Edward l’observait, une lueur intéressé dans le regard, mais s’abstient de tout commentaire ou de toute question. Mais les choses l’intéressait de plus en plus. La première idée qui lui était venue en tête n’avait rien de vraiment stimulante pour son esprit, mais les choses se compliquait et il appréciait grandement ce genre de chose. Bastet reprit la parole sur les « symptômes » de la femme évoqués par son mari. Elle alla même jusqu’à dire qu’il y avait eu d’autre vol – cherchant tout de même une confirmation sous forme de question – en estimant que la tournure des phrases de Richardson sous entendait cela. Elle demanda ensuite si c’était toujours le même genre de chose qui était volé, et si l’homme avait été présenter à un autre, notamment par le biais de sa femme. Edward échangea un regard avec William. Oui, cette petite lui plaisait, même si rien sur son visage ne voulait le dire. Un simple échange de regard suffisait pour ces deux hommes. C’est Richardson qui prit le temps de réfléchir, ses yeux se perdant un instants sur la droite, pour enfin revenir sur Bastet.

    « Il y a eu, effectivement, d’autres vols. Quatre, au total. Mais rien de plus que je ne vous ai cité. Et, je rencontre tous le temps de nouvelles personne, cela dit pas sur un plan personnel. Ma femme, ne m’a pas présenté qui que ce soit. Et nous avons un compte commun, mais celui là ne bouge pas plus qu’à son habitude. J’ai, j’avoue, été me renseigner sur celui de ma femme. »

    Edward ne regardait déjà plus l’homme, se concentrant sur ce qu’il avait pu dire, mais cherchant surtout une manière de vérifier quelque chose. Le regard que l’homme avait porter en réfléchissant, demandait certaines vérifications. Il s’attarda un court instant sur le regard de Bastet qui semblait l’interroger, mais n’y répondit d’aucune manière que ce soit, et se mit aussitôt à regarder autour de lui. Une idée, il lui en fallait une rapidement. Bastet, continuait son interrogatoire, posant finalement la question qui était venue à l’esprit de tout le monde, en passant d’abords par un tas d’autres hypothèse. Son tact, probablement.

    « Si ma femme avait une personne en difficulté, elle me l’aurait dit. Cela s’était déjà produit et il n’y a jamais eu ce genre de tabou entre nous. Je ne suis pas spécialement un amoureux du grand luxe, et partagerait volontiers, surtout si c’était à la demande de ma femme. Pour votre dernière question » il baissa un peu la tête, sûrement honteux « J’ai bien peur de me l’imaginer de plus en plus, mais je refuse encore de me faire à cette idée… Je l’aime… »
    « Un verre d’eau ? »

    L’homme semblait carrément déprimer et, au lieu d’une phrase réconfortante, Edward n’avait rien trouver de mieux que de lui proposer un verre d’eau. D’ailleurs la question était pour la forme. Il ne lui donnait pas vraiment le choix. Le détective s’était déjà redresser pour mettre un verre devant Richardson et lui servir un verre d’eau. L’homme redressa la tête, approcha sa main gauche et le remercia avant de se décider à boire. Edward faisait un sourire aussi large de pas permis en le voyant boire, sans que l’homme ne puisse le voir. Au moins il avait la réponse à une de ses réponses. Du coup, il leva une main, de manière à interrompre tout le monde, un instant. Il voulait bien laisser Bastet se débrouiller, mais il fallait qu’il rétablisse certaine chose.

    « Avant de continuer, si je peux me permettre une remarque. La demoiselle, ici présente, vous avait demandé de ne pas cacher d’information, et de ne pas mentir, en expliquant que c’était inutile. Du coup, je prends assez mal le fait que vous puissiez quand même le faire. C’est une offense en ses capacités d’analyses et, il va de soit, que cela m’offense par la même occasion. »
    « Je… heu… » L’homme virait au rouge tomate.
    « Je vous explique brièvement le raisonnement. Notre cerveau est divisé en deux parties, la mémoire se trouve sur la droite. Du coup quand quelqu’un réfléchie et que son regard se porte sur la droite cela signifie qu’il cherche dans ses souvenirs. A gauche, c’est qu’il invente sur le tas. Quand elle vous a demandé ce que l’on vous avait volé, votre regard s’est porté à droite. »
    « Donc j’ai dit la vérité, si je suis votre raisonnement. »
    « J’ai oubliez de précisez que cela s’inversait quand on était gaucher. Ce que vous êtes vu que vous prenez votre main gauche pour boire. »

    Edward fit un grand sourire, alors que l’homme posait le verre et passait ses mains sous la table, essuyant sûrement un surplus de transpiration du au fait d’avoir été mit sur le fait accompli. Edward posa le menton sur la paume de sa main, et de son autre main, il fit signe de continuer. Demandant implicitement de répondre à la question à laquelle il avait menti. Autant que Bastet possède toutes les informations.

    « Je suis désolé, mais j’ai eu peur qu’en vous disant ce qui à été volé cela vous semble sans le moindre intérêt. Il s’agit de nourriture et de vêtements. Il y effectivement quelques objets mais rien qui n’ai une valeur importante, en tout cas pas sentimentalement. Sans grand intérêt, donc. »

    C’était bien ce qui l’étonnait le plus, en réalité. Il avait préféré donné d’autres informations, par peur que Livingston ne veuille pas prendre cette affaire, pour son manque d’intérêt. Il était pourtant mal le connaitre que de se dire qu’il se basait sur ce genre de critère. Parce que le tout lui paraissait fortement intéressant, il commençait même à entrevoir certaine possibilité, d’autre s’étant enlever au fil de ce qu’il avait pu dire. Mais là encore, ce n’était pas lui de donner des idées, ou de dire son raisonnement.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMar 31 Aoû - 20:03

    Après sa vexation qu’elle avait crue bien dissimulée sous un air neutre, Bastet s’était essayée au jeu des questions dans la mesure où c’était apparemment ce qu’Edward souhaitait. Bien décidée à lui montrer ce qu’elle valait pour peut-être espérer lui faire regretter son douloureux refus, elle n’avait attendu ni encouragements, ni aide de sa part pour mener l’entretien avec sa maladresse adolescente. Naïve ? C’était son trait de caractère principal. Si un revirement d’opinion était assez peu probable compte tenu de l’indélicatesse avec laquelle il lui avait signifié qu’elle lui serait inutile même pour faire la vaisselle, Bastet ne renoncerait pas parce que la bibliothèque était un enjeu suffisamment attrayant pour l’inciter à persévérer. Elle avait bien entendu besoin d’argent pour les soins de sa mère, mais cette bibliothèque apparaissait comme un moyen d’évasion pour lequel elle n’aurait à débourser aucun cent. L’adolescente avait déjà vendu sa guitare et n’avait de ce fait pas eu l’occasion d’y toucher pendant de longs mois, et la perspective de pouvoir s’évader gratuitement - sans risquer de se faire pincer par un vigile comme lorsqu’elle s’était introduite dans une salle de cinéma – était d’un attrait difficilement descriptible, ou du moins suffisamment peu commun pour qu’elle n’y résiste pas une seconde.

    Bastet commença par des questions très larges pour balayer le champ des possibles et devenait plus précise à mesure que leur visiteur apportait des réponses et des précisions qu’elle obtint assez rapidement. L’homme était somme toute assez honnête et ne possédait rien qui eût pu l’empêcher de contacter la police en cas de vol… mais visiblement il n’en avait rien fait, ce qui laissait Bastet assez perplexe et cela se voyait très certainement sur son visage aux yeux légèrement étrécis.

    Et… pardonnez la question… Mais pourquoi ne pas avoir prévenu la police de ces vols si rien de répréhensible n’était en votre possession ? Même en nous sachant compétents – Bastet s’incluait dans l’équipe d’Edward et William de manière volontaire, cela n’était pas une erreur. -, il convient généralement de signaler ce genre de choses aux autorités même si… même si elles ne sont pas toujours des plus compétentes dans les affaires compliquées.

    Sans non plus tomber dans le cliché « les flics savent juste bouffer des beignets », Bastet ne pouvait pas encenser une police dont elle constatait l’inutilité chaque jour qui passait, parce qu’en dehors de la virer des bancs sur lesquels elle dormait dans les parcs, ils n’étaient jamais là lorsqu’elle était prise en chasse par des voyous ou suivie par des pervers en quittant le restaurant où elle travaillait au cœur de Hell’s Kitchen. Mais c’était peut-être ce qui avait dissuadé cet homme de prévenir la police justement, parce que Bastet ne devait pas être la seule à les trouver un peu mous du genou…

    L’homme était donc marié depuis 2 ans, ce qui excluait le fait que sa femme se soit intéressée à lui uniquement pour des raisons matérielles. Bon, un bon point d’éclairci, déjà. Son regard quitta Bastet peu avant qu’il ne mentionne le type d’objets qui avaient été volés, mais l’adolescente ne fut pas capable d’éprouver le moindre soupçon… contrairement à Edward, qui se posait déjà un certain nombre de questions en silence alors que Bastet continuait à avaler plus ou moins docilement le mensonge qui lui était servi sur un plateau d’argent.

    Les questions de l’adolescente se précisèrent, notamment au sujet du comportement de l’épouse et de ce qu’elle laissait entrevoir, comme notamment la possibilité qu’elle ait pris un amant à un moment ou à un autre ou qu’une amie proche ait des problèmes. Le regard du visiteur dévia de nouveau, et Bastet finit par suivre son regard en se retournant légèrement pour être certaine qu’elle ne manquait rien de réellement intéressant… mais rien. L’adolescente reporta son regard sur son interlocuteur, qui mentionnait quatre vols qui concernaient toujours le même type d’objets :

    Vous avez autant d’objets de valeur que ça ?! – Songeant que c’était un peu déplacé, Bastet lui adressa un sourire et effaça son air ahuri et son sourcil haussé avant de poursuivre. – Pardon. Mais si la moitié de la maison a été vidée de ses objets de valeur… pourquoi ne pas avoir prévenu la police, ou… installé une alarme ? C’est quelque chose qui doit avoir un coût financier dérisoire en comparaison de ce qui a été volé.

    L’homme avoua rencontrer sans cesse de nouvelles personnes, et Bastet compris que c’était sans doute quelqu’un qui occupait un poste au contact du public dans une entreprise. La jeune fille se retint d’étrécir les yeux lorsqu’il avoua être allé se renseigner concernant le compte personnel de sa femme :

    Ah, euh… Mais en dehors de son comportement, qu’est-ce qui vous a mis la puce à l’oreille pour les mouvements d’argent sur son compte ? Parce que – sans vouloir vous offenser – s’il s’agit de son compte personnel, théoriquement c’est qu’elle règle une affaire qui la concerne elle et elle seule… Dans le cas contraire, votre compte-joint aurait été vidé. Mais elle ne veut pas utiliser votre argent… ce qui implique qu’elle ne veut pas vous mêler à ça.

    Le visiteur expliqua ensuite que si sa femme avait connu une personne en situation difficile, elle le lui aurait dit. Bastet secoua légèrement la tête de manière inconsciente, parce qu’il était assez naïf de croire que les gens que l’on aimait puissent réellement tout dire à leurs proches de manière universelle. La preuve la plus flagrante était la tumeur qui rongeait le cerveau de sa mère, et le sujet n’avait pas été abordé avant que son état ne se dégrade brusquement alors qu’elle avait été diagnostiquée depuis de très longues années… Un argument qui n’en était donc pas un, même pour l’adolescente crédule que pouvait être Bastet. L’homme admit qu’il concevait de plus en plus que sa femme ait pu prendre un amant, concluant sur un « je l’aime » assez touchant. Mais Bastet n’eût guère le temps de formuler la salve de questions suivante, parce qu’Edward proposa de l’eau à son visiteur… Pas vraiment le moment idéal, mais Bastet ne fit pas de commentaires et ne pu guère pousser plus en avant sa tâche puisque Edward prit la parole tout de suite après que l’homme ait attrapé le verre. Si Bastet ne comprenait pas ce brusque changement au plan initial « c’est la petite qui pose les questions », elle commençait à éprouver un curieux doute concernant leur visiteur justement parce que le sourire du détective était énorme… chose qui ne s’était guère produite plus de deux ou trois fois, et à chaque fois que Bastet s’était fourvoyée sur quelque chose, comme notamment le moment où elle avait pratiquement admis être mutante en s’inquiétant pour la santé de William.

    Edward expliqua qu’il prenait mal le fait que l’homme ait menti malgré la demande expresse de Bastet d’être honnête sur toute la ligne, et elle réussit à ne pas afficher de sourire amusé lorsque le rouge monta violemment aux joues de leur visiteur. Ca aurait été drôlement déplacé, quand même. Edward expliqua ensuite ce qui lui permettait de conclure que l’homme avait menti et Bastet ne pu s’empêcher de songer à tout ce que cette information lui aurait permis de décrypter dans le comportement des gens si on lui avait parlé de cette technique lorsqu’elle était plus jeune… Le voir distiller les éléments de cette manière ne faisait qu’encourager la jeune fille à le désirer comme professeur malgré le refus plutôt clair formulé quelques minutes plus tôt. Songer à tout ce qu’il pourrait lui apprendre s’il se décidait à y mettre un peu du sien avait probablement de quoi donner le vertige, et Bastet cessa de fixer le visiteur culpabilisant pour fixer Edward avec curiosité l’espace d’un instant. Quelques années plus tôt, il aurait pu déceler une certaine admiration dans les yeux de l’adolescente, mais la naïveté de Bastet s’était grandement atténuée de manière à faire en sorte qu’elle n’idolatre plus le premier pékin venu. Ne subsistait donc dans son regard qu’une profonde curiosité vis-à-vis des autres techniques insoupçonnables que renfermait la tête du britannique…

    L’homme finit par s’excuser d’avoir menti après quelques secondes alors qu’Edward retrouvait son immobilisme en même temps que le silence. Bastet reprit donc la parole :

    Vu ce qui a disparu, ça explique pourquoi la police n’a pas été prévenue… Possédez-vous un animal de compagnie ? Un membre de la famille qui a accouché récemment ? Euh… un amant ou ex-amant qui connaîtrait des problèmes sérieux ? Et dans la mesure où elle peut s’en vouloir de vous avoir trompé, elle pourrait chercher à l’aider de manière clandestine…

    Bastet commençait progressivement à patauger… Il y avait tellement d’hypothèses à envisager ! Sans doute était-elle partie un peu trop rapidement dans tous les sens ; sa méthode n’était sans doute pas la bonne...
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyLun 20 Sep - 19:08

    Bastet s’interrogeait –ou plutôt, interrogeait l’homme- sur un point qui la laissait perplexe. Elle ne semblait pas comprendre ce qui pouvait pousser un homme à ne pas dévoiler un vol à la police. Chose qu’Edward ne trouvait pas si surprenant que cela, sûrement parce qu’il avait souvent à faire à des personnes qui ne voulaient pas contacter les autorités compétentes. Les raisons pouvaient en être des plus diverses, mais une revenait bien souvent. C’est naturellement vers cette raison qu’il se dirigea, mais rien ne servait de le faire savoir, vu que l’homme exprima rapidement une réponse à la jeune fille.

    « Dans la mesure ou je pense que ma femme à quelque chose à se reprocher, il est hors de question de faire intervenir une machine judiciaire dont il sera impossible de se retirer à tout moment. »

    Cette phrase en disait beaucoup. L’homme se doutait qu’il se passait quelque chose avec sa femme, les vols n’avaient pas besoin d’être lié à tout cela. Quoiqu’il imaginait certainement que sa femme est pu subir un sévices quelconque, et dans ce cas, hors de question de portée cette affaire de manière publique. La police apportait un danger : celui de porter l’affaire publiquement. Edward, de son côté, avait une très bonne publicité en ce qui concernait la discrétion. C’était assez naturelle, pour l’homme, de se diriger vers se priver. La police pourrait être mise au courant, selon les conclusions de cette affaire.

    La réponse était toujours là même quand Bastet sembla ne pas comprendre l’appel à la police, alors que tant d’objets de valeurs avaient pu disparaître. Pour ce qui était de l’alarme, l’homme assura en avoir une, mais un peu trop tête en l’air, il oubliait souvent de la brancher avant d’aller se coucher. Avouant, par la suite, surveiller le compte de sa femme. D’ailleurs les remarques de l’adolescente le mire assez mal à l’aise, se sentant juger sur le fait qu’il puisse surveiller les comptes de sa propre femme. Il avait l’impression de passer pour les derniers des goujats, ou d’être remit sur le même plan que ces maris tellement jaloux qui surveillent les moindres faits et gestes de leur compagne. Jamais il n’avait agit de cette manière, il avait toujours eu une confiance aveugle envers sa femme. Confiance qui avait commencer à s’effriter ses derniers temps.


    « Le fait qu’elle me demande de plus en plus d’argent, fut le facteur déclencheur. Comprenez bien, que je m’inquiète pour elle, également. »

    La façon dont Bastet avançait ses question donnait à l’homme l’impression de devoir se justifier de tout et de rien, laissant un mal aise s’installer tout doucement. Encore plus quand il avait expliquer que si sa femme avait rencontrer quelqu’un en difficulté, alors elle lui aurait dit. La manière dont l’adolescente secoua la tête avait quelque chose d’horrible. Ce fait s’était déjà vérifier, pourquoi est ce que cela changerait maintenant ? De son mal aise, naissa une certaine rancœur. Après qu’est ce qu’une gamine qui n’était même pas majeur, pouvait comprendre de ces choses là ? Il aimait sa femme, et même si il se doutait qu’elle est un amant, il refusait de vouloir y croire… les signes étaient là pourtant. Mais leur couple était loin de tout cela, à quel moment tout avait déconné ? Et puis ça n’expliquait pas certaine chose...

    C’est Edward qui avait reprit la suite, en demandant à l’homme d’éviter de mentir, comme l’avait demandé Bastet. Et quand, il eu finit, il reprit son immobilité et son expression neutre, alors que plusieurs choses entraient dans son cerveau. Il y avait, d’une part, l’histoire de l’homme et l’affaire que cela apportait. D’ailleurs à ce propos il avait certaines théories qui demandaient qu’à être vérifié. Mais ses pensées allaient rester secrète encore un moment. Puis, d’un autre côté, il y avait Bastet. Qui avait secoué la tête ne semblant pas vouloir croire que la femme de l’homme puisse demander aide auprès de lui, en cas de problème. Ainsi que le regard qu’elle avait eu sur lui, cette curiosité qu’elle pouvait faire preuve à son égard, sans pour autant que ça ne ressemble à une regard totalement halluciné… Un tas de petites choses qui ne faisaient que confirmer que la vie de l’adolescente n’avait rien de rose, pour le moment. Et pourtant, pas une fois elle n’avait trouver le moyen de se plaindre, ou de se décider à vivre dans la fatalité.

    Bastet n’avait pas perdue de temps pour reprendre son interrogatoire. Une fois de plus, l’homme se sentit enfouie sous une tonne de question, dont il ne comprenait pas vraiment le but. Qu’est ce que cela pouvait faire qu’il possède un animal de compagnie, ou non ? C’était stupide comme question ! Puis vint l’histoire d’éventuel amants, choses qui semblait tellement évidente qu’il avait de plus en plus de mal à réfuter cette possibilité.


    « Non, nous n’avons pas d’animal de compagnie. Pourquoi donc ? Encore moins une personne qui aurait accouché. J’ai un peu de mal à comprendre ou vous chercher à en venir, mademoiselle. Pour ce qui est d’un éventuel amant, si j’en avais la certitude, ou si je voulais bien l’accepter, je pense que je vous l’aurais déjà dit. Pourtant, je ne vois pas. Je refuse de croire que ma femme puisse trempée dans une quelconque histoire, sans m’en parler. C’est ce qu’elle à toujours fait jusqu’à présent. »

    L’homme était complètement perdu, il ne savait plus vraiment quoi penser de cette affaire, de sa femme, et encore moins de cette adolescente aux questions si diverses et variées, qu’il n’était pas certain que cela puisse avoir une importance quelconque. On lui avait des compliments sur la façon d’agir ce fameux Edward Livingston, mais maintenant qu’il était là, il commençait doucement à se demander si tout cela était mérité. En plus, il ne disait jamais rien, hormis faire le point sur le fait qu’il ne fallait pas mentir. Si son rôle s’arrêtait au détecteur de mensonge, autant investir dans une machine électronique qui faisait la même chose, vu qu’il avait la réputation d’être des plus odieux.

    Edward, de son côté, jeta un œil à l’horloge avant de revenir sur William. Les deux hommes échangèrent un long regard, semblant carrément communiquer de cette manière, pour finalement reporter son attention sur l’homme.


    « Qu’avez-vous dit à votre femme concernant ce soir ? »
    « Que je serais en ville, qu’elle ne m’attende pas et que je l’appellerais avant de prendre le chemin de retour. Pourquoi ? »

    Edward prit le partit de ne pas lui répondre, mais de poser un regard sur Bastet l’incitant à répondre à sa place à lui. La manœuvre était assez simple, en réalité. Dans l’hypothèse ou il y avait un amant, que le mari avait prévenu ne pas être présent ce soir, il y avait des chances pour que… Si ils partaient tous en direction de la demeure de l’homme, sans prévenir la femme de leur arrivée, alors ils auraient peut être la chance de tomber sur un éventuel amant. Vu la question qu’Edward avait posé, et la réponse qu’il avait reçu, il imaginait que Bastet pourrait faire ce lien, elle-même. Et donc, qu’elle pourrait compléter la réponse qu’Edward n’avait pas encore donné. A Bastet de proposer de raccompagner l’homme ou, mieux encore, de demander si il était possible de poser quelque question à sa femme.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptySam 16 Oct - 17:23

    (Désolée pour le retard Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) 158293)

    La réponse du visiteur ne tarda pas à parvenir aux oreilles de Bastet, sonnant comme une évidence alors même que cela ne la renseignait pas davantage sur ce qui avait réellement empêché cet homme de faire appel aux forces de police. Cela venait peut-être du fait que l’adolescente n’était pas très au fait de ce que les racontars sur de probables infidélités pouvaient provoquer sur la réputation d’un homme. Certes, c’était sans doute négatif, mais est-ce que cela pouvait justifier de se laisser dépouiller sans rien dire ? La question méritait réflexion.

    Donc c’est notre discrétion qui vous a conduit à faire appel à nous. – Encore une fois, elle s’incluait dans l’équipe sans demander son avis à Edward. – Dans un sens, c’est assez compréhensible notamment à cause des lourdeurs provoquées par les forces de police…

    Vint ensuite un aveu de distraction qui avait valu à l’homme d’oublier très souvent de brancher l’alarme de son chez-lui, et Bastet eût la présence d’esprit de ne pas lever les yeux au ciel. Ses doigts encerclèrent son verre dont elle constata la propreté autant que son caractère complètement vide alors qu’elle aurait bien voulu un peu d’eau fraîche pour mettre de l’ordre dans ses idées. Ses doigts libérèrent l’objet et elle reposa sa main à droite de son assiette comme si de rien n’était. Relevant les yeux vers leur visiteur, la jeune fille pu constater qu’elle l’avait en partie froissé en laissant trop clairement percer son jugement concernant le fait qu’elle n’approuvait pas qu’il puisse surveiller les comptes de sa femme. Il expliqua qu’elle lui demandait de l’argent, et de plus en plus depuis quelques temps, ce qui l’avait poussé à vérifier un certain nombre de choses dans la mesure où la situation l’inquiétait.

    Je comprends et j’espère ne pas vous avoir mis mal à l’aise avec mes questions. La jeunesse n’excuse pas tout, contrairement à ce que certains peuvent dire…

    Un sourire poli un peu désolé avait été adressé au visiteur. Bastet n’avait aucun pouvoir lui permettant de déceler l’humeur ou les pensées de ceux qui lui faisaient face, mais elle savait repérer certains tics traduisant le malaise pour en avoir elle-même quelques-uns : jeu de doigts, regards rapides vers l’interlocuteur et rougeur des joues. Alors l’homme n’avait pas rougi et ne s’était de ce fait pas transformé en tomate géante, mais il n’avait cessé de jouer avec ses doigts et de les tordre dans un peu tous les sens, au point même de défier les lois de la physiologie, comme si quelque part il ne possédait pas d’os.

    Edward avait ensuite pris le relai et Bastet avait observé sa manière de procéder avec étonnement, notamment lorsqu’il avait déterminé que l’homme était en train de mentir alors que l’adolescente ne s’était rendue compte de rien du tout. L’imitation d’argument avancé par leur visiteur concernant le fait que si sa femme l’aimait, elle aurait pu venir librement le trouver pour lui parler de ses problèmes, ne convainquit pas réellement la jeune fille, et elle surprit le regard d’Edward qui s’était posé sur elle au moment précis où elle avait commencé à secouer la tête pour manifester sa désapprobation. Elle s’interrompit instantanément en pensant avoir fait quelque chose de travers, et reporta son regard sur le visiteur pour reprendre le fil de l’interrogatoire qu’elle s’efforçait de mener depuis quelques minutes. Les questions finirent par pleuvoir sans aucune cohérence, signe indiquant qu’elle commençait à patauger à force de ne rien pouvoir tirer des réponses fournies par leur visiteur. C’était à la fois frustrant et motivant, parce que cela l’obligeait à se mettre le cerveau en douze pour trouver des liens là où elle n’en voyait aucun et pour trouver des questions qui méritaient d’être posées. L’homme se prêta bien volontiers aux tâtonnements de l’adolescente et finit par lui demander ce qui la poussait à poser ce type de questions, notamment sur la possession d’animaux de compagnie. Deux possibilités : avouer qu’elle n’en avait aucune idée, ou avouer qu’elle faisait ce qu’elle pouvait pour éliminer les hypothèses inutiles.

    Ca peut déstabiliser, et je m’en excuse encore une fois. J’essaie de viser l’ensemble des possibilités pour écarter celles qui n’ont aucun rapport avec votre affaire… Et plutôt que d’y aller au fur et à mesure, je vous demande tout en bloc pour gagner du temps. Donc pas d’animal de compagnie… Vous n’avez vraiment rien remarqué qui pourrait indiquer que votre femme ait un amant ? De nouveaux bijoux, une odeur particulière, ou… des rendez-vous à des heures variées, ou des « soirées chez des amies » ?

    Edward jeta un œil à l’horloge qui trônait dans la pièce et porta son regard sur William. Bastet eût un instant peur d’avoir loupé son coup avec l’interrogatoire et de l’avoir profondément ennuyé, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole pour demander à leur visiteur ce qu’il avait dit à sa femme concernant le programme de sa soirée. Bastet fixa de nouveau l’homme, et l’entendit dire qu’il devait l’appeler avant de prendre le chemin du retour avant de demander pourquoi cette question lui avait été posée. Quelques pièces du puzzle s’emboîtèrent dans l’esprit de Bastet, et la jeune fille se redressa davantage sur sa chaise.

    Vous habitez loin ? Il y a à peu près combien de temps de trajet ? Est-ce que votre femme avait prévu quelque chose de particulier pour ce soir ? Si ce n’est pas le cas, nous pourrions très bien aller lui demander son avis sur ces vols… non ? – Son regard s’était orienté vers Edward, parce que sur ce point c’était à lui de décider. – Le téléphone, c’est pratique… Mais ça ne permet pas de percevoir certaines choses. Peut-être pourrions-nous trouver quelques indices chez vous, également.

    Et puis, il n’est peut-être pas très prudent de la laisser seule à la maison dans ce contexte incertain…


    Ca, c’était pour s’assurer qu’il ne lui répondrait pas par un « Evitons de la déranger ce soir, nous verrons cela demain ». La possibilité qu’un amant soit impliqué dans cette histoire continuait de tourner en boucle dans l’esprit de Bastet, mais la jeune fille ne voulait rien dire de plus à ce sujet avant d’en être certaine, parce qu’elle avait déjà suffisamment malmené cet homme avec ses questions et insinuations maladroites…
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyDim 24 Oct - 19:48

    Edward n’avait pas l’air des plus réceptif, il avait encore moins l’air de faire attention à la moindre petite chose. Mais William, qui le connaissait très bien, aurait pu certifier que ce n’était pas le cas. Il était loin de savoir ce qui se passait dans la tête du détective, mais il savait comment il fonctionnait pour l’avoir suivit depuis longtemps. Et il n’avait pas tort. Edward se souciait des moindres petits détails : la façon dont Bastet s’incluait dans l’équipe, ce qui était une bonne chose pour ne pas laisser au client l’impression qu’elle venait de débarquer de nulle part. La manière dont ses doigts encerclaient son verre, l’empêchant d’exprimer à voix haute, ou par un détail trop visible, ce qu’elle devait penser du fait que l’homme oubliait souvent sa propre alarme. Ou encore même sa façon de comprendre qu’elle avait pu mettre l’homme mal à l’aise avec ses question et de s’en excuser à sa manière, trouvant que la jeunesse ne devait pas tout excuser. Difficile de croire qu’il avait pu faire le mauvais choix.

    Elle avait même fini par poser un tas de question, dont le client s’étonna, mais expliqua bien vite ce qu’elle cherchait à faire. Eliminer le plus de possibilité possibles, tout en gagnant du temps. Edward avait un peu la même manière de procédé, bien que cela ne se traduisait par un flot de questions sans rapport les unes aux autres. Mais, tout comme avec William, il trouva que cela avait quelque chose d’intéressant. Ce qu’il aimait chez son ami, c’est qu’il avait toujours le don de trouver des théories qui ne se tenaient absolues pas, tellement pas, qu’Edward n’y aurait jamais penser. Mais c’était toujours en exposant ses théories qu’un détail permettait de mettre la main sur la véritable raison que le détective cherchait. En gros, les personnes munis de faux raisonnement, ne faisait que le stimuler intellectuellement, parce que ça l’obligeait à réfuter des théorie par des arguments, en lui permettant de trouver une solution en les disant à voix haute.

    Avec Bastet, pour le moment, c’était un peu la même chose. Elle apportait des questions qu’il n’aurait jamais poser, mais qui pouvait peut être trouver une utilité à un moment donné. Du sang neuf, ce n’était pas le genre de chose qu’il fallait refuser à chaque fois, surtout quand l’esprit de la gamine semblait fonctionner à merveille. Bien mieux que la plus part des personnes de son âge. Elle apportait un nouveau point de vue, et ce n’était pas fait pour lui déplaire. Et puis, même si elle avouer y aller un peu dans tous les sens, cela ne l’empêcha pas de continuer en demandant à l’homme si il avait pu remarquer certaines choses. Celui-ci se mit à réfléchir, en regardant du bon côté cette fois.

    « Je crois qu’elle se relève la nuit, mais elle jamais de soirée en dehors de la maison. Pour ses rendez vous, je ne sais pas vraiment, je travail une grande partie de la journée, alors qu’elle est libre de faire ce qu’elle veut de sa journée. »

    Sa femme avait cessé de travailler quand il avait amassé une petite fortune bien appréciable. Ce qui ne lui a jamais posé de problème, elle avait toujours trouver de quoi s’occuper sans qu’il ne sache tout pour autant. Tout le monde avait le droit de garder un jardin secret, c’est ce qu’il pensait jusqu’à ce qu’il prenne doucement conscience que ce petit jardin secret pouvait être le fait que sa femme aille voir ailleurs. Il ne se faisait vraiment pas à cette idée. Il n’y croirait pas sans preuves irréfutable, qu’il s’acharnait à espérer ne jamais trouver. Un espoir qui commençait doucement à s’effriter en répondant au question de l’adolescente qui semblait mener vers là. Qu’est ce que cela aurait pu être d’autre ?

    C’était Edward qui était intervenu à nouveau après un regard sur l’horloge, se demandant ce que leur client avait pu expliquer à sa femme. Il devait appeler en partant, l’occasion était trop belle. Mais, plus encore que l’affaire en cours, ce qu’Edward voulait vérifier c’était si Bastet allait comprendre qu’il y avait là une occasion à ne pas laisser passer. Et si c’était le cas ? Et bien tant pis, il trouverait bien un moyen pour avoir le fin mot de l’histoire sans se déplacer. Et voilà que la gamine s’exécuta dans une série de question sur le lieu de vie du client, ce que sa femme avait prévu, si il était possible d’y aller. Tout ça rendit l’homme un peu septique, et ça se vit sur son visage, mais Bastet ne perdit pas espoir. Après un regard porter à Edward, elle fini par donner un argument qui n’avait rien à voir avec l’affaire. Elle parla sécurité, ce qui eu pour finalité de convaincre l’homme. Un discret sourire se fit sur Edward qu’il réprima bien assez vite. Peut être pas assez.

    « Heu, oui. Bien sur. Enfin, je vais la prévenir pour savoir si cela ne la dérange pas, vous comprenez ? »
    « Non pas vraiment. Le but est de ne pas la prévenir, pour pouvoir… Passons les détails, il serait préférable de ne pas la prévenir. Bon, je vois qu’on est tous d’accord, alors allons-y ! »

    Il se leva sur ses paroles, incitant tout le monde à faire de même, sans même qu’ils donnent leur avis. L’homme semblait septique, mais il n’osa pas vraiment le faire valoir. Direction la sortie de la pièce où, dans le couloir, se tenait Anna maria qui tenait un plateau entre les mains. Dans ce plateau, un sandwich un triangle qu’elle venait elle-même de confectionner. Il porta la main à la confection, tout en la remerciant, mais avant qu’il puisse attraper le maigre repas, Anna Maria retira le plateau.

    « Si vous vouliez manger vous n’aviez cas rester tranquillement assis à attendre le repas que j’ai préparer depuis un temps fou ! C’est pour cette jeune fille, qui n’a rien demandé à personne et qui vous suis sans se poser de question, il lui faut bien une compassasion. »
    « C’est un coup bas Anna. »

    Elle ignora cette réplique en portant le plateau à Bastet pour lui proposer le sandwich, voyant que derrière l’adolescente se tenait William. Relevant les yeux vers lui, elle ne manqua pas de lui fournir une explication sur le fait que, lui non plus, n’avait pas le droit à un encas avant de partir.

    « Et vous, ça vous apprendra à laisser monsieur Linvingston faire n’importe quoi ! »

    Un peu surpris il leva quand même les mains en assurant qu’il plaidait coupable, mais ne manqua pas de sourire avant. Les deux hommes enfilèrent leur chaussures, attrapèrent leurs manteau et sortirent de la maison en s’assurant que tout le monde suivait bien le mouvement. Il s’adressa ensuite à son nouveau client.

    « Nous allons vous suivre en voiture. On se retrouve devant chez vous. »

    Bien sur c’est William qui se mit au volant de la voiture, impossible de laisser ce genre de tâche à Edward. Une fois que tous les trois furent dans la voiture, évitant le taxi pour cette fois, Edward jeta un œil dans le rétroviseur pour apercevoir Bastet.

    « Premières hypothèses, mademoiselle « la chouchoute d’Anna » ? »


    Pas de problème, parce que c'est toi...
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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptySam 30 Oct - 18:20

    (Merci ^^)

    A cet examen qu’elle n’avait même pas idée de passer, Bastet semblait se débrouiller plutôt bien même si techniquement rien ne pouvait le lui indiquer de manière évidente. Edward regardait l’horloge et semblait vautré sur son siège, un peu comme si l’interrogatoire brouillon et hésitant de l’adolescente l’ennuyait profondément… Si c’était quelque peu vexant, cela ne l’empêchait pas de poursuivre sur sa voie parce que malgré ses 18 ans d’âge, elle n’était déjà plus à une critique près. C’était sans doute pour cela qu’elle persévérait sans cesse là où d’autres baissaient simplement les bras au moindre obstacle, et même si c’était horrible à dire, la maladie de sa mère avait fait beaucoup dans le développement de la maturité de l’adolescente. C’était sans aucun doute le seul et unique point positif d’ailleurs et quitte à choisir, elle aurait de loin préféré conserver sa mère en bonne santé et auprès d’elle plutôt que de l’abandonner à des médecins parlant un charabia incompréhensible en sachant pertinemment qu’elle pouvait être appelée à tout moment lorsque la maladie gagnerait la partie…

    Le bombardement de questions avait achevé de mettre mal à l’aise le visiteur, et Bastet s’en était excusée en plus d’avoir expliqué la raison qui la motivait à agir de cette manière. Elle avait également jugé utile de faire amende honorable concernant les jugements qu’elle avait laissé transparaître de manière un peu trop évidente ; paraissant ainsi plus grossière que ce qu’elle était réellement. A l’entendre comme à la voir, il était évident qu’elle avait reçu une très bonne éducation et que si elle s’était montrée un peu trop expressive face aux réponses de l’homme qu’elle interrogeait, cela ne signifiait pas qu’elle avait réellement voulu le mettre mal à l’aise ou même le blesser par son indélicatesse.

    Suite à la dernière salve de questions, l’homme finit par expliquer qu’il pensait que sa femme se relevait la nuit, mais ne passait jamais ses soirées à la maison. Bastet se mordit discrètement l’intérieur des joues pour ne pas laisser échapper un laconique « Evidemment. » qui pourtant lui brûlait les lèvres. Elle n’était pas une grande fanatique de la télévision ou des séries en règle générale – elle n’avait pas le temps pour ce genre de fantaisies, à vrai dire – mais elle avait déjà pu constater dans de rares feuilletons ou de nombreux romans qu’il était toujours bien plus commode de tromper au moment où sa moitié était la moins susceptible de s’en rendre compte… Certains s’y étaient essayés pendant les heures de travail, mais absolument rien n’assurait que le conjoint soit bien à son bureau et non dans un taxi en train de les filer discrètement. De multiples occasions avaient montré leurs limites, et au final il était apparu qu’il devait être bien plus simple de profiter du moment où le conjoint bien-aimé prend du repos et dort à poings fermés. Et s’il se réveille, de prétexter une insomnie pendant que l’amant s’enfuit par la porte donnant sur le jardin. C’était bien commode, mais sans doute suffisamment évident pour inciter Bastet à penser qu’il y avait peut-être autre chose en plus ou qu’elle allait un peu trop vite en besogne…

    Edward avait ensuite manifesté l’envie d’interroger l’épouse et Bastet avait enchéri en expliquant qu’il n’était peut-être pas prudent de la laisser seule à la maison dans le contexte actuel. Cela avait largement convaincu l’homme, qui proposa malgré tout de lui téléphoner pour savoir si ça ne la dérangeait pas… Ils vivaient ensemble, non ? N’était-il pas libre d’aller et venir chez lui comme bon lui semblait ? Bastet cessa de malmener l’intérieur de ses joues avec ses dents pointues – Edward confirmerait au besoin – lorsque le détective expliqua que le but de la manœuvre était justement de ne pas la prévenir pour voir… Edward se leva, bien vite imité par William puis par Bastet, et tous quittèrent le salon pour récupérer leurs chaussures. Si les renfiler s’avéra simple pour les deux hommes, Bastet peina nettement parce que ses Converses étaient véritablement trop étroites pour qu’elle puisse passer seulement 10 secondes à y glisser ses pieds. Jugeant qu’elle leur avait fait perdre suffisamment de temps, elle se contenta de rentrer les lacets de sa chaussure gauche à l’intérieur pour ne pas marcher dessus, et conserva la chaussure droite à la main, songeant qu’elle aurait tout le loisir de se battre pour l’enfiler dans le taxi qu’ils emprunteraient.

    Levant enfin les yeux de ses chaussures, Bastet rangea soigneusement les chaussons prêtés par William à côté de ceux du médecin et remarque Anna-Maria et son plateau un peu tardivement. Edward tenta d’attraper une chose qui se trouvait disposée dessus avant de sortir, et la gouvernante l’en empêcha en décalant le plateau, précisant qu’il n’aurait eu qu’à rester assis à table si vraiment il avait eu besoin de manger justement parce qu’elle avait passé du temps à confectionner un repas. Anna-Maria expliqua ensuite que le sandwich – l’estomac de Bastet s’affola lorsque le mot fut prononcé – était destiné à l’adolescente qui n’avait rien demandé et qui le suivait sans protester. Elle ignora ensuite la protestation d’Edward avant de s’avancer vers la jeune fille, plaçant le plateau devant elle. Bastet lui adressa un sourire avant d’avancer timidement sa main vers le plus gros sandwich qu’elle avait vu ces dernières semaines :

    Merci beaucoup.

    A voir ses yeux, on pourrait aisément comprendre que ce simple sandwich lui paraissait presque aussi important que si on lui avait donné 5$. Elle n’avait rien mangé qui ne soit pas des sucreries depuis quelques jours, et la vue de la confection avait littéralement affolé son estomac bien trop vide pour que cela soit normal. Le sandwich dans une main et sa seconde chaussure dans l’autre, Bastet se fendit d’une nouvelle révérence et salua Anna-Maria avant de quitter le hall à la suite des deux britanniques, découvrant bien vite que s’ils se déplaçaient en taxi, ils possédaient tout de même un véhicule personnel. William prit le volant, et Bastet s’installa tout naturellement à l’arrière du véhicule sur la place du milieu, avant de boucler sa ceinture. L’adolescente sentit un regard se poser sur elle alors qu’elle tentait d’enfiler sa chaussure sans poser le sandwich ni sur le siège, ni sur son jean, et elle leva lorsqu’elle leva les yeux, elle croisa directement le regard d’Edward qui venait de l’affubler d’un nouveau surnom. Un sourire étira ses lèvres alors qu’elle se redressait pour s’accouder sur chacun des sièges des britanniques :

    La chouchoute est tout à fait disposée à partager, si l’un d’entre vous a faim. Ca doit représenter l’équivalent de 4 repas pour moi, donc bon… - Haussant les épaules, elle décida de poursuivre sur le sujet qui intéressait Edward. – Je pense qu’on trouvera la femme en compagnie de son amant. Ou en pleine partie de poker en ligne. Ou de poker tout court. Ce qui est certain, c’est qu’elle lui cache une chose dont elle n’est pas fière… Sinon, pourquoi faudrait-il qu’il prévienne avant de rentrer chez lui ?

    Oubliant sa chaussure, Bastet mordit avec appétit dans son sandwich. C'est qu'elle avait vraiment très faim...
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyLun 1 Nov - 19:00

    Tout le monde avait quitté la demeure commune, à l’exception d’Anna-Maria qui pestait encore contre les méthodes d’Edward. Ca lui passerait. Bastet, de son côté, avait accepté le sandwich sans le moindre problème, même pas un petit « C’est sur, je peux le prendre ? » que tout le monde aurait sortit pour la forme, voir même refuser pour se donner un genre. Non, elle, elle avait faim alors elle le prenait. Rien de plus compliqué. Un bon point. La chose étonnante c’’était surtout la chaussure qu’elle tenait dans son autre main en quittant la maison. Ce genre de chose n’était-il pas fait pour protéger les pieds plutôt que les mains. A croire qu’elle avait estimer passer trop de temps à mettre la première, alors autant éviter de mettre la deuxième. Elle a avait plus qu’à espérer que le trajet soit assez long pour faire entrer son pied trop grand dans sa chaussure, parce qu’elle n’avait pas le moyen de s’en acheter une à sa taille. Seule déduction logique de ce pied ne rentrant pas. Les converses c’est pas le truc exceptionnel qu’on ne trouve nulle part ailleurs, si vraiment elle aimait se modèle, elle pouvait en trouver à tous les coins de rues. L’usure en moins, et la taille plus adéquate.

    Passant sur l’état de ses chaussures, il avait finit par lui demandé, une fois dans le voiture, ce qu’elle pensait de tout cela. Il ne s’était pas privé, au passage, de l’affubler d’un petit surnom trouver pour l’occasion. Anna Maria faisait du favoritisme, il allait falloir rectifier tout cela rapidement. Hors de question qu’elle prenne l’habitude de faire des sandwich à d’autre et pas à lui. Cela dit, et il se garda de le dire, il appréciait Anna Maria pour ce genre de chose. Le seul fait qu’elle est pensé à faire un sandwich à la gamine démontrait la capacité qu’elle pouvait avoir à être utile et savoir être présente quand il le fallait. Il ne changerait cette femme pour rien au monde… Bref, pour en revenir à l’affaire. Bastet ouvrit la bouche, mais les premier mot ne furent pas en réponse à l’affaire, mais au surnom qu’il avait donné. Annonçant, à qui voulait l’entendre, qu’elle était prête à partager son sandwich.

    « Hors de question. Si c’est l’équivalent de 4 repas, ça nous en fera plus pour les prochains repas. »

    Oui ça phrase pouvait sous entendre qu’il y aurait d’autre repas. Cela dit, c’était dit sous un ton railleur, donc ça pouvait être prit comme une réflexion balancée au hasard, juste pour se défendre de la déception de ne pas avoir eu le droit à un bout de sandwich fait par Anna. Fallait-il cerner le personnage pour comprendre que rien n’était jamais dit totalement par hasard chez lui.

    De toute façon, le plus important restait la suite. Bastet semblait dire qu’il y avait peu de doute sur le fait qu’on retrouve la femme de leur client avec un autre homme, son amant, ou en train de jouer au poker. Edward prit note de ces impressions, mais nota plus particulièrement la suite ou il était dit que la femme cachait quelque chose dont elle n’était pas fière. Ce qui s’expliquait par la fait qu’elle avait demandé à être prévenu quand son mari prendrait le chemin du retour.

    « Première observation : il semblerait que ce soit lui qui est dit qu’il téléphonerait avant de revenir chez lui. Et non pas elle qui lui a demandé. Ce qui fait une différence. Mais on accordera le fait que ça ne change rien au fait qu’elle est le temps de se retourner avant son arrivée. Cependant, j’oublierais l’idée de Poker. Qui irait jouer chez une personne, pour de l’argent, quand on est susceptible de tout devoir abandonner au dernier moment. Pareil pour le jeu en ligne, trop difficile de quitter un tournois ou une partie surtout si on est en veine. »

    Reste l’histoire d’un amant dont il ne parla pas. L’hypothèse était évidente, peut être un peu trop. Non en fait elle ne l’était pas tant que ça, parce que si c’était le cas il y avait beaucoup de chose qu’Edward n’expliquait pas. Pour être honnête, il avait abandonné cette idée très rapidement, mais il préféra garder cette information pour lui. Se détournant de Bastet pour regarder William qui conduisait.

    « Des hypothèses, William ? »
    « Un amant. »
    « Aussi simple que cela, pas d’hypothèse extravagante ? Vous me décevez. »
    « Une amante, d’un soir qui maintenant ferait pression pour menacer toute l’intégrité de ce couple et pourrait créer un scandale. »
    « Je vous reconnais tellement mieux dans ce genre de chose, William. »
    « Mais ce n’est pas cela, n’est-ce pas ? »
    « Effectivement. Ce n’est pas ça. »

    Dans un sourire il s’enfonça dans son siège pour regarder la route défiler, ainsi que l’allure de la voiture de l’homme qu’ils suivaient. William en profita pour jeter un regard dans le regard intérieur, juste le temps de capter le regard de Bastet afin de lui parler. Une fois fait, il reporta son attention sur la route et prit la parole.

    « On arrive au moment qui peut sembler frustrant. Il y a de grandes chances pour qu’il connaisse déjà les aboutissant de l’histoire, mais il doit lui manquer un ou deux détails pour ne pas le faire savoir. Chose qu’il fait tout le temps, mais on s’y habitue vite. La seule chose à retenir c’est qu’il ne sert à rien de lui poser des questions, il ne répondra pas préférant choisir son moment pour dire les choses. »
    « William, par la reine, c’est bien la première fois que je vous sens aussi perspicace. Et il vous à fallu quoi ? Plus de 10 ans pour le comprendre ? »

    Le ton était faussement critique. C’était pour cela qu’il appréciait William, il avait su comprendre rapidement la manière de fonctionner d’Edward et s’y était accommodé comme personne. Il fallait juste le charrier un peu de temps en temps, même si le but de William avait été d’informer Bastet sur les côté un peu étrange de Livingston. Si seulement c’était le pire des trucs qu’il pouvait faire !

    La bonne nouvelle c’est que le trajet en voiture ne dura pas bien longtemps. Moins de dix minutes avant d’arriver devant une grande maison blanche. William se gara dans l’allée, juste derrière le voiture de leur client. Edward espérait que Bastet avait eu le temps d’enfiler sa chaussure parce qu’il sortait déjà de la voiture. Aux autres de suivre le mouvement. En quelques enjambées il avait rejoint l’homme qui semblait avoir réfléchi pendant le trajet. Il tortillait encore plus ses doigts comme si il regrattait d’avoir mener autant de monde chez lui, ne sachant pas ce qu’il allait y trouver. Mais Edward ne lui laissa pas le temps de se poser davantage de question et l’incita à prendre la direction de la maison. Ce n’est qu’à quelques pas de la porte qu’Edward se retourna et cria plus fort que nécessaire.

    « William, vous avez bien pensé à fermer la voiture ? Non, je suis certain que vous avez encore oublier ! »

    Le médecin n’oubliait jamais et il allait riposter quand il capta qu’Edward avait parler volontairement trop fort. Il s’excusa et retourna à la voiture pour se mettre en retrait. Une bonne chose qu’il comprenne aussi vite. Les choses se mettaient en place doucement. Maintenant, à l’intérieur, on devait forcément avoir entendu que des gens approchaient de l’entrée. Assez en tout cas pour que quand leur client ouvrit la porte, tout le monde se retrouve face à la femme et un autre homme qui enfilait son manteau. Il y eu un moment de flottement ou tout le monde semblait se figer sur place. Le client surprit de voir sa femme avec une autre personne. Sa femme surprise de voir son mari et d’autres personnes. Et l’homme figé en train d’enfiler son manteau à se demandé ce qui devait faire. Ce fut aussi le premier à reprendre le contrôle de la situation.

    « Madame, encore désolé pour cette intrusion tardive et merci de vos conseils. Au revoir. »

    Il salua brièvement toutes les personnes se trouvant devant la porte et se fraya un chemin en bousculant toutes les personnes qu’il pouvait, Edward comprit. Et partit rapidement avec que le mari ne réagisse. Edward laissant faire sachant que William se trouvait au niveau de la voiture. D’ailleurs pour inciter Bastet à ne rien faire non plus, et pour expliquer autre chose il se pencha pour glisser à son oreille, afin qu’elle ne soit la seule à l’entendre.

    « Il semble plus doué que vous pour voler un portefeuille, une chance que vous ayez déjà voler le mien. »

    Pour expliquer ce qui venait de se passer, L’homme avait profiter de sa bousculade pour faire les poches des personnes présentes. L’avantage c’est qu’Edward avait eu le même réflexe. La main dans son dos, il la glissa dans le dos de Bastet, restant invisible à l’œil des autre personne. Il attendit qu’elle ramène sa main dans son propre dos pour lui glisser entre les doigts le portefeuille qu’il avait prit à l’homme. Gardant toujours un visage impassible pour faire comme si de rien n’était.

    « Peut être pourrions nous entrer, il semblerait que nous avons plusieurs choses à nous dire. »

    Tout le monde fut inviter à entrer dans une tension palpable et Edward fit en sorte que Bastet puisse passer la dernière, ce qui allait lui donner l’occasion d’ouvrir le portefeuille pour voir ce qui se trouvait à l’intérieur. Ce qu’il ignorait c’est qu’elle n’y trouverai que de la petite monnaie et une carte d’identité au nom de Stevens Alec. Le couloir fut long et ils débarquèrent tous dans une grande pièce. C’est Richardson qui s’adressa le premier à sa femme.

    « Qui était-ce ? »
    « Un nouvel habitant du quartier à qui j’ai offert une tasse de thé »

    Le scepticisme se lisait sur le visage de leur client. Ce qui se comprenait quand aucun service à thé ne trônait sur la table, si tout fois il avait vu ce détail. Edward ne posa aucune question, laissant Bastet faire.
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyVen 5 Nov - 23:46

    Visiblement, Bastet avait fait le bon choix en décidant qu’elle enfilerait son autre chaussure à un moment où cela ne retarderait personne, c’est-à-dire sur la banquette arrière de la voiture des deux britanniques. Son sandwich calé dans un équilibre précaire sur son genou replié, elle avait fait en sorte de faire entrer son pied trop grand dans sa prison de tissu et de caoutchouc bien trop étroite. Lorsqu’elle avait voulu mordre dans son sandwich, Edward lui avait trouvé un surnom et Bastet n’avait bien évidemment pas pu s’empêcher de répondre et de proposer un partage équitable du sandwich qu’elle estimait suffisamment énorme pour représenter quatre repas pour son propre estomac. Edward avait rapidement refusé, et l’adolescente avait esquissa un simplement sourire avant de mordre dans le sandwich, cherchant à déterminer si cette raillerie était faite pour l’inciter à manger et à reprendre des forces compte tenu de sa maigreur, ou s’il refusait par pur esprit de contradiction suite au refus d’Anna-Maria de le laisser approcher de la nourriture. Ou peut-être y avait-il une troisième hypothèse également, mais Bastet ne la saisit pas tant le sandwich accaparait toute son attention.

    Les épaules de l’adolescente se haussèrent alors qu’elle mordait de nouveau dans le sandwich au poulet contenant suffisamment de garniture pour donner l’impression qu’un repas complet avait été inséré entre les deux morceaux de pain craquant. Toutes les saveurs s’entrechoquèrent au contact de ses papilles, et Bastet ferma même les yeux lorsqu’elle reconnut le goût d’une mayonnaise faite maison qui, associée aux morceaux de poulet rôti, conféraient un goût si particulier à la confection d’Anna-Maria. Si elle s’était écoutée, elle aurait probablement englouti le tout en moins de 2 minutes, mais l’adolescente prit son temps pour laisser ses papilles habituées aux sucreries et au pain retrouver toutes les subtilités des aliments que mangeaient régulièrement les jeunes de son âge lorsqu’ils n’étaient pas à la rue.

    Suite aux hypothèses de Bastet, Edward avait pris soin de rectifier une chose que l’adolescente avait dite un peu à la légère au sujet d’une partie de poker. Il était vrai qu’elle avait dit cela en se laissant un peu emporter par son entrain pour cette affaire, et en y réfléchissant un peu plus, il était vrai qu’elle aurait peut-être pu considérer le fait que des joueurs de poker d’un niveau correct ne pouvaient pas accepter une partie clandestine sans risquer de laisser derrière eux leurs gains et leurs jetons personnels. Mais par contre, l’hypothèse de l’amant semblait se tenir. Un bon point pour Bastet ! Edward souligna également le fait que ce n’était pas l’épouse qui avait voulu être prévenue, mais bien le mari qui l’avait proposé de lui-même…

    Donc en fait… il a plus ou moins préparé lui-même une grande porte d’entrée pour un éventuel amant. Est-ce que vous pensez qu’il en a conscience, ou est-ce qu’il ne se doute vraiment de rien et continue à croire que sa femme fait tranquillement de la broderie devant une rediffusion ?

    Edward interrogea ensuite William qui proposa la même hypothèse que Bastet, et le britannique s’avoua déçu par le manque de fantaisie de son ami. Un demi-sourire étira les lèvres de l’adolescente avant qu’elle ne fasse disparaître le dernier morceau de sandwich dans une bouche qui parut sur le coup avoir triplé de volume en raison de la taille du morceau. Pas de tendance gloutonne de la part de la jeune fille, mais juste une envie de se libérer les mains pour pouvoir régler plus efficacement le problème de sa chaussure trop petite. Lorsqu’elle eût enfin terminé de mâchonner le sandwich, Bastet s’attela à faire rentrer son pied dans sa Converse dans une contorsion qui la fit légèrement basculer de côté sur la banquette dans un tournant un peu raide, avant que sa tignasse blonde ne s’agite à l’arrière de la voiture lorsqu’elle se rassit correctement en profitant d’un tournant dans l’autre sens. S’avançant un peu vers l’avant de la voiture, elle s’accouda de nouveau sur les sièges avant, peu avant de capter le bref regard que lui adressa William à travers le rétroviseur intérieur. Il lui expliqua ensuite quelques petites choses au sujet de la manière de faire d’Edward, et Bastet ne pouvait que constater qu’il était effectivement assez étrange de ne pas faire partager ce qu’il savait et qui avait échappé aux autres. Comment pourrait-elle continuer à être un minimum utile durant cette soirée si Edward ne communiquait pas ce qu’il semblait être le seul à avoir compris ? La jeune fille acquiesça simplement, adressant un sourire au conducteur avant de poser brièvement son regard sur l’épaule d’Edward, le seul élément qu’elle pouvait apercevoir directement à présent qu’il s’était enfoncé dans son siège. Son regard se reporta sur la route de manière brève avant que Bastet ne se laisse aller vers l’arrière et ne se cale à son tour sur la banquette :

    J’imagine que ça favorise la confrontation d’hypothèses… Partager quelques détails aurait sans doute permis de se rapprocher plus rapidement de la solution. Je partage bien mes hypothèses foireuses, moi.. ! – Un haussement d’épaules ponctua sa phrase qui n’était absolument pas un reproche. – Dans un sens ça permet de se construire soi-même son raisonnement… Si on donne d’entrée la solution, plus personne ne réfléchit. C’est d’ailleurs la manière de faire dans ce pays ; tout dire au risque de prémâcher les choses et ainsi tuer la réflexion et tout développement de l’esprit critique…

    La semaine passée, Bastet avait suivi sur le campus un cours d’économie contemporaine dans lequel elle s’était incrustée. Le professeur l’avait littéralement hypnotisée par son discours et avait de nouveau éveillé un esprit vif quelque peu atrophié par un éloignement de bancs de l’école trop prolongé. Heureusement, sa débrouillardise lui permettait de s’entretenir.

    William avait ensuite eu droit à une remarque pouvant ressembler à une critique, mais en voyant qu’il ne réagissait pas de manière disproportionnée elle fut rassurée sur quelque chose qu’elle avait pressenti sans réellement pouvoir en être certaine. Il fallait bien admettre qu’Edward avait une manière assez particulière d’entretenir des rapports avec ses semblables, et Bastet en avait justement fait les frais un peu plus tôt en se cassant le nez sur la possibilité d’accéder à la bibliothèque et d’apprendre à éveiller son esprit en sa compagnie, puisqu’après tout il était également professeur.

    La voiture finit par s’immobiliser derrière celle de leur client, et tous en descendirent. Bastet contourna la voiture pour rejoindre William et Edward, et ils prirent la direction de la porte d’entrée assez rapidement. Edward finit par interroger son ami au sujet de la voiture et de la fermeture des portes, et Bastet orienta son regard instantanément vers le véhicule. C’était inutile, et elle ne tarda pas à observer William s’éloigner en direction de la voiture dont Bastet était persuadée d’avoir entendu le cliquetis de fermeture des portes. Mais comme Edward le lui avait fait remarquer plus tôt dans la journée, certains détails apparemment anodins échappaient à son attention lorsqu’elle ne prêtait pas suffisamment attention à son environnement. Qui d’autre que lui aurait pu considérer ce détail et être capable d’assurer que la voiture n’était pas fermée ? Le fait qu’Edward soit le plus doué des trois pour souligner des détails auxquels personne ne prêtait attention finit par semer le doute dans l’esprit de l’adolescente : avait-elle réellement entendu les portières se condamner ?

    Leur client finit par atteindre la porte et ne tarda pas à l’ouvrir. Tous tombèrent nez à nez avec n homme qui enfilait son manteau et une femme qui devait sans aucun doute être son épouse. Un silence s’installa pendant quelques secondes avant que l’homme n’enfile son manteau après une certaine hésitation, et ne s’excuse d’avoir dérangé la brave épouse qui lui avait – visiblement – donné des conseils. Un bref salut fut adressé aux personnes massées au dehors, et l’homme se fraya un chemin parmi eux en bousculant à peu près tout le monde avant de partir assez rapidement. Bastet était sur le point de lui adresser une phrase assassine suite au piétinement de l’un de ses pieds déjà engoncés dans des chaussures trop petites lorsqu’elle songea finalement à demander pourquoi on laissait cet homme quitter la maison du client alors que c’était justement l’occasion de le confondre. Edward se pencha vers elle d’une manière suffisamment inédite pour qu’elle conserve le silence et oriente son visage vers lui tout en affichant un air interrogateur. Il lui apprit que l’homme qui venait de partir était plus doué qu’elle pour voler un portefeuille et que c’était justement une chance qu’Edward n’ait plus le sien depuis quelques heures. Bastet fronça les sourcils avant de porter la main à la besace qui pendait contre sa hanche gauche et qui était de ce fait restée hors de portée d’éventuelles mains baladeuses, pour constater qu’absolument rien n’avait bougé de ce côté-là. Bousculer pour mieux dépouiller, c’était une chose qu’elle avait pu voir en suivant des ados pick-pocket dans le métro…

    La position étrange du bras d’Edward incita Bastet à pivoter son bras dans l’autre sens pour attraper le portefeuille qu’il lui tendait avec discrétion. Cela incita d’ailleurs la jeune fille à glisser discrètement le portefeuille dans la poche de sa veste en jean, avec l’idée de le fouiller intégralement un peu plus tard, de la même manière qu’elle avait utilisée pour éplucher le contenu de celui d’Edward. Le britannique la bloqua presque complètement de manière à ce qu’elle se trouve être la dernière à entrer dans la maison, et Bastet ressortit le portefeuille pour constater qu’il ne contenait rien de bien extraordinaire en dehors d’une carte d’identité fournissant quelques indications sur l’état civil de ce « voisin ». Rangeant le portefeuille dans un endroit sûr – sa besace – Bastet suivit tout le monde jusqu’à ce qui ressemblait à un grand salon, et la tension sembla suffisamment oppresser le mari pour qu’il finisse par questionner sa femme. Cette dernière assura qu’il s’agissait d’un voisin et qu’elle lui avait même offert du thé. Premier réflexe que l’adolescente ne chercha pas à cacher : elle orienta son regard vers la table basse qui aurait normalement du supporter un plateau, une théière et deux tasses… mais il n’y avait absolument rien de tel sur aucun des meubles de la pièce. D’ailleurs, le mari semblait également l’avoir remarqué, si on en jugeait par l’expression qu’il affichait…

    Pardon pour cette intrusion. Nous pensions arriver plus directement en empruntant la 14ème… Avec la circulation, ce fut épique et nous nous sommes retrouvés du côté de la 37ème rue. C’est pourtant à deux pas d’ici, non ?

    Bastet savait que non parce qu’elle dévalisait les étals d’un supermarché sur cette grande avenue offrant 3 possibilités de fuite par des bouches de métro idéalement situées. Ce Alec Stevens habitait sur la 37ème rue, donc d’après sa carte d’identité qui datait d’à peine 2 semaines, il ne pouvait pas habiter dans le coin : quel idiot referait ainsi ses papiers la veille d’un déménagement ? Le sourire de l’adolescente indiquait qu’elle était tout ce qu’il y avait de plus innocente. La parfaite ado bien élevée, malgré des Converses ayant connu des jours meilleurs et une déchirure dans son jean au niveau de son genou droit.

    Est-ce que par le plus grand des hasards il vous resterait encore du thé ? Il fait assez froid dehors, et cela nous permettrait de nous réchauffer un peu... Si cela ne vous dérange pas...

    Là par contre, c’était nettement moins bien élevé comme approche, mais c’était sans aucun doute moins abrupt que de lui demander directement qui elle espérait duper en prétendant que l’homme qui était sorti était un voisin…

    Nous souhaiterions vous entretenir d’un sujet assez délicat mais néanmoins important…

    Bastet s’interrompit, craignant soudain que sa maladresse n’ait été décuplée par la tension ambiante, l’adolescente orienta son regard incertain vers Edward. Elle ne souhaitait pas provoquer une dispute conjugale qu’Edward se ferait sans doute un plaisir d’examiner sous tous les angles, et ne souhaitait pas non plus se prendre un vase en pleine figure pour avoir sous-entendu de manière un peu trop évidente qu’avant que tout le monde ne débarquer à la maison, elle était en train de faire des galipettes extraconjugales avec un pick-pocket. D’ailleurs, ça lui donnait une idée…

    Connaissez-vous M. Stevens depuis longtemps ?

    Juste pour vérifier si elle aurait une réaction quelconque.


    (Je ne suis absolument pas convaincue par la fin, par contre... Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) 158293 )
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyLun 8 Nov - 21:09

    Un peu plus tôt, dans la voiture, Bastet avait dit que leur client avait lui-même provoquer une situation qui permettait à sa femme de voir un amant en toute tranquillité. Ce que ce demandait la jeune fille c’était si leur client en avait conscience ou si il continuait à ne pas vouloir y voir plus clair. Edward n’avait pas répondu, mais dans l’hypothèse d’un amant, il ne faisait pas de doute pour lui que son client avait agit de cette manière pour se protéger de manière inconsciente. Il ne devait pas avoir envie de se retrouver face à cette vérité et, de ce fait, il préférait prévenir de son arrivée. Cela dit, Edward doutait réellement que ce soit conscient, sinon Williamson aurait trouver le moyen de prévenir sa femme et, quand ils étaient tous devant la porte, personne n’aurait eu l’occasion de voir l’homme qui accompagnait la femme de leur client.

    S’en était suivit l’explication de William qui visait à expliquer qu’Edward ne donnait jamais ses hypothèses avant d’être certain, ou seulement quand il estimait que c’était le bon moment. Ce qui, a priori, n’était absolument pas le cas. Si Bastet ne répondit rien à William, en se contentant de hocher la tête, elle ne mit pas bien longtemps à regarder – comme elle le pouvait – Edward. Si le ton qu’elle employa pour dire qu’elle partagea bien ses hypothèses, Edward le prit quand même de cette façon parce que ça sous entendait que lui ne le faisait pas. Mais pour sa défense, bien qu’il n’en n’est pas besoin : d’une, il savait ce qu’il valait et ce n’était pas lui qui était en train de passer un test. De deux s’était sa manière d’agir et si ça ne convenait pas elle pouvait facilement partir. De trois, c’était comme ça. Un point c’est tout. S’en suit une réflexion intéressant sur le fait que ne rien dire permettait aux autres de réfléchir sans mâcher tout le travail. Edward était rester silencieux, ne voyant pas l’intérêt de répondre à l’une ou l’autre de ses réflexions. Ils auraient tout le temps de faire le tour de ce qu’il convient ou non, une fois cette histoire réglée. Ce qui ne prendrait pas trop de temps, logiquement.

    Ils étaient tous dans la maison, à l’exception de William qui était resté dehors, avec tout ce que cela avait entrainer comme petites actions. La femme de leur client avait répondu à la question de son mari et c’est Bastet qui reprit la parole pour s’excuser d’arriver de la sorte, tout en donnant une explication sur leur itinéraire. Edward n’afficha rien de particulier mais en bon connaisseur de cette ville il savait que l’information était erronée. Le tout était de savoir ou la jeune fille cherchait à en venir en parlant de la 37ème. Un peu étonnée par cette question, la femme de leur client posa son regard sur Bastet semblant se demandé qui elle pouvait être.

    « La 37ème. Heu… Non, je ne crois pas que ce soit à côté. »

    La femme allait s’apprêter à demander qui était tout ce petit monde, mais déjà la gamine demandait si il y avait possibilité d’avoir du thé, parce qu’il faisait froid dehors. Edward du réprimer un sourire face à cette demande qu’il aurait tout à fait été capable de faire si il avait décidé de prendre les devants. Du coup, il trouva que c’était une bonne chose que ce genre d’initiative vienne de Bastet. Elle avait peut être des hypothèses foireuses, selon ses termes, mais elle cogitait vite. Il n’en n’avait pas douter jusqu’à présent, elle continuait de lui en apporter la preuve.

    « Ca me dérange. »

    La réponse avait été sans appel, ce qui pouvait se comprendre. Trois inconnus entraient chez elle sans qu’elle ne sache pourquoi, elle était prise avec un homme qui la quittait, et son mari semblait déjà septique face à ce qu’elle avait pu lui apporter comme réponse. Mais Bastet ne se laissait pas démonter et annonça vouloir s’entretenir d’un sujet plus délicat avant de demander i la femme connaissait M. Stevens depuis longtemps. C’était la première fois qu’Edward entendait ce nom et vu le blocage de le femme, une courte seconde, il comprit que Bastet avait eu ce nom dans le portefeuille qu’il lui avait remit. Cela expliquait aussi la référence à la 37ème qui devait être le lieu de son habitation et, de ce fait, pas vraiment du quartier. Au lieu de répondre à la question la femme de leur client perdit patience.

    « Je peux savoir qui vous êtes et ce que vous voulez ? »
    « Pardon, nous aurions du commencer par là. Il lança un regard qui pouvait être prit comme un reproche vers Bastet pour, ensuite, reprendre. Histoire de ne pas passer par quatre chemin, je dirais que votre mari à fait appel à nous parce qu’il pense que vous avez quelque chose à cacher. »

    Ce fut la femme et le mari qui s’indignèrent. Le client semblant reprocher un manque de tact évident et sa femme ne sachant quoi répondre en se demandant si elle devait être offenser de tout cela, tout en comprenant pourquoi son mari en était arriver à de telles extrémités. Face à tous ses regards réprobateurs, Edward leva légèrement les mains.

    « Je suis désolée pour cette approche mais c’est que je commence sérieusement à avoir fin et que les choses semblent un peu près logique. Est-ce que je peux vous demandez votre âge madame ? »
    « Dans quel but ? »
    « D’accord peu importe, disons que heu… Il l’observa un instant. Vous avez 34 ans, à peu de chose près. »
    « 33 »
    « 33, c’est ça. Ce qui répond à la question de mademoiselle. Il posa son regard sur Bastet. Elle connait ce Stevens depuis 33 ans. »
    « Quoi, mais… »
    « Ah moins que je me sois tromper sur l’âge de cet homme. Car si il est votre petit frère et non votre aîné, vous le connaissez depuis le moment de sa naissance à lui. Mais j’en doute. Ah et, oui, si vous n’avez pas été élever ensemble, il va de soit que vous ne le connaissez pas depuis aussi longtemps, mais si c’était le cas pourquoi est ce qu’il viendrait ici. Il tourna à nouveau son regard sur Bastet. Une explication à fournir, maintenant ? »

    Edward avait très vite abandonné l’idée que la femme de son client puisse le tromper. Vu la manière dont il en parlait et la nature de leur relation datant de bien avant qu’il ne soit riche, il y avait peu de chance de se trouver dans ce cas de figure. Enfin, bien sur le jugement du client pouvait être faussé par ses propres sentiments alors cette théorie avait été, vraiment, oublier quand il avait parler de vol. Mais les choses qui avaient été voler était des vêtements et de la nourriture ou des objets sans grande valeur. Un homme qui aurait voulu faire chanter la femme de leur client n’aurait jamais demandé de telles choses. Du coup il était partit sur le fait que sa femme aidait quelqu’un, une théorie qui avait sûrement effleuré l’esprit de Bastet étant donné les questions qu’elle avait poser à ce moment là.

    Mais voilà, les choses se compliquaient quand le client avait dit que sa femme était déjà venue en aide à tes personnes et qu’elle en avait parler. Donc, pour Edward, il s’agissait cette fois de la même chose mais avec un secret derrière qu’elle ne pouvait pas dévoiler. Nous en arrivons au moment où ils étaient tous arrivé ici. L’homme qui se tenait avec la femme n’avait pas une ressemblance frappante, sauf aux niveau des yeux et cette légère fausette unique qu’ils portaient tous les deux et qui était des plus discrète marquant un lien de parenté. Ajouter à cela les talents de voleur de l’homme, et le reste de la théorie coula toute seule. Stevens était son frère, surement voleur depuis bien longtemps qui était venu demander de l’aide à sa sœur. Ca avait commencer par de la nourriture et des vêtements. Puis il avait apprit sa nouvelle fortune et avait décidé de commencer à demander plus. De plus en plus, ce qui avait fini par alerter leur client.

    Pour mettre Bastet sur cette voix, avec la dernière question qu’il lui avait posé, il finit par reporter son intention sur elle.

    « Il y a fort à parier que si vous demandez à Monsieur à partir de quand sa femme à commencer à avoir de gros mouvements d’argent, la date correspondra avec celle de la carte d’identité que vous disposez. »

    Si Stevens avait toujours vécu dans le coin il aurait su dès le départ que sa femme avait été l’épouse d’un nouveau riche et les choses manquantes n’auraient pas été, au départ, des vêtements et de la nourriture. Bastet avait parler d’une rue qu’elle devait avoir pêcher sur la carte d’identité, ce qui signifiait qu’il vivait maintenant en ville et qu’une demeure demandait plus de besoin, ce qu’il était venue chercher auprès de sa sœur. Ce qu’il ignorait, en réalité, c’était le moyen de pression qu’il pouvait avoir sur sa sœur. Mais là encore, de manière théorique, il allait volontiers sur la famille qu’elle possédait. Si Stevens était un escroc, il y avait peu de chance pour que sa sœur est envie de l’annoncer à son mari et, si cela se savait, ça ferait un très bon titre pour un nouveau scandale.
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Bastet Ishtar

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MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptySam 20 Nov - 17:57

    Bastet croyait à présent dur comme fer à l’existence d’un amant. Silencieusement installée dans le taxi, elle avait essayé de passer en revue l’ensemble des motifs pouvaient pousser une personne à prendre un amant mais n’avait guère pu trouver plus de trois raisons solides, parce qu’à 18 ans on n’était pas vraiment au fait de ce genre de choses… Elle avait donc décidé de réserver son inventaire des motifs de tromperies plus tard et était descendue de la voiture lorsqu’elle s’était arrêtée, avant suivi le mouvement lorsque tout le monde était entré dans la maison de leur client. Bastet avait profité du fait qu’Edward la fasse entrer la dernière pour fouiller le portefeuille qu’il lui avait remis en douce, et elle avait pu apprendre quelques petites choses concernant l’homme qui s’était bizarrement éclipsé en voyant tout le monde qui était arrivé avec l’épouse que tout le monde voulait entendre.

    A la question concernant la proximité de la 37ème rue avec l’endroit où ils se trouvaient actuellement, la jeune femme répondit qu’elle ne pensait pas que cela se trouve dans les parages. Bastet lui adressa un sourire poli :

    Cet homme est l’un des voisins de ma tante. Qui habite sur la 37ème. Donc à presque 35 minutes d’ici à pieds… - L’épouse refusa finalement le thé d’une manière qui ne laissait place à aucune marge de négociation. – Ah... euh… Merci quand même…

    C’était une expression que Bastet détestait. « Merci quand même ». Ca ne voulait rien dire tout en étant lourd de sens, en sachant que remercier une personne qui refusait d’accorder une chose désirée était particulièrement inutile. Mais Bastet était polie et s’en tenait aux valeurs que lui avait inculquées sa mère. Bien vite, la femme chercha à savoir qui étaient ces deux hommes et cette ado qui avaient débarqué à la suite de son mari, et Edward s’excusa en expliquant qu’ils auraient d’abord du commencer par cela avant toute chose. Bastet ne formula pas de commentaire mais eût du mal à ne pas afficher une expression ahurie lorsque Edward balança en bloc qu’ils étaient présents uniquement parce que le mari avait estimé qu’elle lui cachait quelque chose. Le regard réprobateur du mari ne tarda pas à se poser sur le détective alors que la femme semblait sur le point de défaillir… En guise d’excuse, Edward conclut qu’il commençait à avoir faim et que les choses étaient selon lui logiques. Là, Bastet ne pu s’empêcher de le fixer en réprimant un haussement de sourcil interrogateur.

    Le détective finit par demander son âge à la femme, laissant celle-ci particulièrement sceptique. Elle ne manqua en revanche pas de répondre, et Edward s’adressa à Bastet pour lui signifier que la jeune femme connaissait Stevens depuis 33 ans. Bastet eût le bon sens de rester silencieuse, et un semblant d’explication ne tarda pas à suivre : cet homme n’était pas l’amant mais le petit frère de la femme qui leur avait refusé un peu de thé. Ah bon… La parole fut de nouveau donnée à Bastet qui n’avait pas vraiment d’explication bien nette compatible avec ce qu’Edward venait d’exposer.

    Alec Stevens rencontre des difficultés financières… et pour ne pas mettre sa sœur dans l’embarras, il se contente d’objets de première nécessité comme de la nourriture ou des vêtements au lieu de demander de l’argent. Pour ce qui est de trouver de l’argent, j’imagine que lui et moi avons quelques méthodes communes et qu’il se contente de petites sommes offertes par madame au lieu de simplement voler son portefeuille…

    Edward finit par s’adresser de nouveau à l’adolescente qui faisait de son mieux pour ne pas laisser libre cours à toutes les hypothèses complètement folles qui lui traversaient l’esprit à une vitesse hallucinante. Ses paroles interrompirent le tourbillon de ses pensées, et Bastet le fixa pendant quelques secondes sans rien dire, constatant cet air particulier qu’il affichait à cet instant précis. Sans doute avait-il deux trains d’avance sur l’adolescente depuis le tout début et avait déjà résolu cette affaire depuis un petit moment déjà…

    Quand on commencé les mouvements d’argent sur le compte de votre femme ? – Bastet prit une légère inspiration avant de poursuivre. – Il s’est installé en ville pour mieux vous prendre votre argent, n’est-ce pas ?

    Elle aurait pu poser la question de manière plus douce ou même plus agressivement, mais le but n’était ni d’encourager la femme dans son mensonge, ni de provoquer un drame par son indélicatesse. Et puis le sandwich d’Anna-Maria l’avait mis en appétit…
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Edward Livingston

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Humain

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Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) Vide
MessageSujet: Re: Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini)   Un repas pour la voleuse [Bastet] (Fini) EmptyMar 23 Nov - 6:26

    Edward avait fini par dire que l'homme présent un peu plus tôt n'était pas un amant, mais le frère de la femme de leur client. Ne voulant pas aller plus loin dans ses explications, même si son ventre semblait vouloir lui faire comprendre qu'il était tant de retourner dans la demeure commune pour un bon repas, il préféra donner la parole à Bastet afin qu'elle puisse émettre sa théorie. Il avait envie de l'entendre, parce qu'il se doutait bien que l'idée d'un amant avait longuement traverser l'esprit de la gamine. Il avait juste besoin de juger à quelle rapidité elle pouvait abandonner une idée, pour en fournir une autre. Il n'avait pas spécialement envie de la voir mettre dans le mile du premier coup, mais juste voir sa rapidité de réflexion.

    Elle se lança, d'ailleurs, assez rapidement. Il aurait sûrement préféré qu'elle passe sous silence le fait qu'Alec et elle avait des méthodes similaire pour arrondir leur fins de mois. Dire à un client qu'elle était une voleuse n'était pas la meilleure chose que l'on pouvait faire, pas très professionnel comme réplique. Si le client en question ne sembla pas percuter quoique ce soit, tellement tout se bousculait dans sa tête, ce ne fut pas le cas de sa femme qui marqua une certaine expression de surprise mêlée à une inquiétude face aux personnes qui lui faisait face. Il allait vraiment falloir mettre certaine chose à point avec Bastet, parce que si ce genre de chose se répétait, il risquait de perdre une certaine clientèle, qui voudrait embaucher un homme bossant avec une voleuse ?

    Mais passons cet écart qui semblait signifier qu'elle avait comprit ce que pouvait faire ce Alec de ses journées. Pour Bastet, l'homme avait des difficulté financière - ce sur quoi il était d'accord - mais ne voulait pas mettre sa sœur dans l'embarras et, du coup, demandait que des petites sommes - ce sur quoi ils n'étaient plus d'accord -, manquerait plus qu'elle est raison sur tout du premier coup ! Mais il ne reprit rien pour le moment, observant les réactions de la femme, avant de reporter son attention sur Bastet pour la mette sur la voix des mouvements de compte de la femme de son client. De LEUR client.

    Bastet prit le parti de demander au client depuis combien de temps avait commencé les mouvements d’argent sur le compte du frère de sa femme. Il du prendre quelques temps pour rassembler ses idées avant de répondre que cela faisait environ deux semaines. Bastet avait donc rapidement fait un lien entre les deux, et la gamine avait fini par dire que le frère s’était installé en ville pour mieux prendre de l’argent à la femme. Bien que la fin de sa phrase semblait être une question, la première partie avait plus des allures de vérité. La femme de leur client ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais se ravisa soudainement. Un léger moment de flottement se fit sentir pendant que tout le monde semblait réfléchir à ce qui venait de se dire. Finalement c’est la femme qui reprit dans un soupir.

    « Est-ce que vous pourriez nous laisser maintenant ? »

    La femme paraissait vraiment excédé par toute ces choses, mais dans le fond elle avait un côté d’elle qui paraissait soulager de ce qui venait de se passer. Il ne lui restait plus qu’à parler avec son mari, et elle ne semblait pas concevable de faire cela devant Edward et Bastet. Du coup, Edward s’inclina légèrement.

    « Bien évidement, madame. Bonne soirée. »

    D’un regard entendu, il demanda à Bastet de retrouver la sortie qu’il prit rapidement avec elle. Rien ne servait de rester et, en plus, il avait franchement faim. Une fois dehors, il vit rapidement William qui retenait le frère en question contre la voiture. Ce dernier évènement n’était pas des plus surprenant, vu que c’était pour cela qu’il avait demander à William de vérifier que la voiture était bien fermée, ce qui avait été le cas. Cela dit il s’amusa à penser que William avait du en découdre, l’homme n’avait surement pas l’envie de se laisser faire. Il n’empêche que c’était William qui avait gagné. Edward arriva à hauteur des deux hommes, et c’est au frère qu’il s’adressa après une brève observation.

    « Si j’étais vous je laisserais tombé ce nouvel appartement sur la 37ème, votre sœur est en train de tout expliquer à son mari et vu ce qui les lie, il y a fort à parier qu’il comprendra, excusera, et du coup, votre moyen de pression tombe à l’eau. Et là, il fit un grand sourire. Bonne soirée. »

    William relâcha l’homme qui partit sans demander son reste et Edward fit signe à tout le monde de monter en voiture. Et une fois que tout le monde fut en voiture, c’est William qui demanda se qui s’était passer. Edward informa que tant que son ventre serait vide, il était hors de question qu’il explique quoi que ce soit. Du coup, il ouvrit à nouveau la bouche quand ils furent tous installés sur la table de la salle commune, avec le repas d’Anna Maria sur la table. Livingston prit le temps de se servir et, enfin, il expliqua.

    « En gros, Alec était le frère de la femme de l’homme qui est venue. Le passé de la famille ne doit pas être des plus glorieux, et en vue de ses activités qui ne fonctionnait pas comme il voulait, il est venue demandé de l’aide à sa sœur. Ce qui s’est traduit par du vol de nourriture et de petites choses sans importance. Puis il a apprit que son mari avait fait fortune et, finalement, il a fait pression sur elle pour plus d’argent en menaçant de dévoiler le passé de sa sœur, ce quelle avait chercher à cacher à son mari. Il y a toujours des choses qu’on veut garder pour ça. Mais vu qu’à l’heure qu’il est son mari doit être au courant de tout, il y a peu de chance pour qu’elle se laisse intimidé par son frère. »

    Il répondit volontiers à quelques questions, mais préféra surtout manger son repas. A la fin, c’est William qui se proposa de raccompagner l’adolescente. Cela dit, ni lui, ni Edward, ne doutait du fait qu’il la reverrai sous peu. Il appréciait sa façon de penser et de cogiter rapidement. Ses déductions n’étaient pas toujours des plus justes, mais il y avait un sérieux potentiel et, en plus, elle n’avait rien des adolescente hystérique que l’on trouve à chaque coin de rue.
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