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 La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]

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Raven Darkhölme

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MessageSujet: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 27 Aoû - 18:58

"To see a world in a grain of sand" de William Blake. Personnellement, elle ne m'était pas très adaptée. Aussi j'avais créé, juste pour moi, une variante pour les soirées comme celles-ci : "Voir la vie dans un verre de vin". Beaucoup mieux, non ? Et là, la foule s'exclame "Mais pourquoi !" Alors à ces anonymes citoyens, je les remercie de l'intérêt qu'ils me portent et je leur réponds, simplement :


La Vie dans un verre de Vin
feat. Antony Slystone & Raven Darkhölme

J'avais ouvert les yeux ce matin en tentant à nouveau de me convaincre que tout n'était ni noir, ni blanc. Et je n'avais toujours pas la réponse. J'avais enfin pu retirer mon attèle ce matin, je ne portais plus de trace de coups sur mon visage et plus rien ne pouvait trahir les quelques jours sombres passés depuis que cette fichue bombe avait explosé à Soho. Côté blanc. Mine de rien, j'étais passée à pas grand chose de ne plus avoir de toit sur la tête. Côté noir. Ca m'aurait ennuyée que le SHIELD doive me trouver un autre hébergement - et ça, c'est seulement s'ils l'auraient fait. Je me plaisais finalement où j'étais. Et puis, ce n'était plus pour longtemps. Alors que je portais mon verre rond de vin à mes lèvres, je me suis demandée encore combien de temps cette petite mascarade durerait-elle. L'expérience de Jack avait révélé que mes pouvoirs étaient toujours là, quelque part, à veiller sur moi. Ca, c'était le côté blanc. Ils ne s'étaient pourtant pas manifestés dans les vestiaires de la réception quand cette garce m'étranglait. Et là, j'avais le côté noir.

Je me plaçais toujours au comptoir, à un endroit stratégique, de sorte que le miroir contre le mur me permettait d'avoir un oeil sur toute la salle. Et un peu à ma droite, les toilettes pour surveiller les entrées et sorties. Le Pandora était un bar assez bien fréquenté et j'aimais son côté lounge. Il y avait toujours de la vie. dans les autres bars aussi, mais celui-ci... C'était mon préféré. Celui qui me correspondait le mieux. Ici, ils avaient du vin, du vrai. Avec l'âge, j'avais des exigences, il faut croire. J'avais toujours aimé les bonnes choses, maintenant ou jadis, ça n'avait pas d'importance. En fixant mon reflet dans le miroir, je me suis forcée à soutenir mon propre regard. C'était une sorte de provocation faite à moi-même. J'aimais me rappeler pourquoi j'étais toujours là et comment. Jack et Elirys m'aideraient à retrouver mes pouvoirs et ce jour-là... Le monde serait à nouveau à moi. Un sourire s'est glissé sur mes lèvres alors que les pensées me traversaient l'esprit. Blanc.

J'ai baissé les yeux sur mon verre de vin que je faisais danser entre mes doigts lentement pour en apprécier la couleur changeante en fonction de la lumière. Ca, c'était un breuvage de noble. Qu'est-ce qui faisait de moi une noble, finalement ? Mon âge ? Oh allons, je n'étais pas si vieille. Mes trois enfants au destin extraordinaire ? Evitons le sujet. Avoir donné les noms des mutants les plus dangereux de la ville ? Peut-être qu'on s'en approchait. Et si j'avais eu envie de me racheter de quelque chose ! Ou de quelqu'un ? Voilà qui était parfaitement faux. Je ne me rachetais de personne, je ne devais de compte à personne. Pour ainsi dire... J'étais seule. Noir.

Voyez ? Pas de gris. Ni de rose. Je songeais à m'acheter un petit chien ! Ou un petit chat. Peut-être que je m'en occuperais bien que mes enfants. Je n'aimais pas trop ce mot "enfants". Tout au plus, j'en avais expulsé deux de mon ventre. J'avais vendu le premier à un tragique destin pour ne pas le laisser vivre l'enfer dans lequel nous vivions. Et le second, non désiré qui plus est, s'était avéré un troufion de première. Et la dernière n'était pas de moi. Mais tout ça, c'était le passé. Je vivais trop dans le passé, il me fallait me relever à présent, c'était fini, toutes ces histoires. J'ai relevé la tête, la secouant légèrement pour écarter des mèches de cheveux et j'ai reporté mon regard sur mon propre reflet, ainsi que le verre de vin à mes lèvres. Et en un instant, je me suis dit, ce soir... Je ne pense qu'à moi. Je n'avais pas besoin de pouvoirs pour être aussi exceptionnelle que Magneto aimait le dire. Je devais aussi me prouver ma valeur à moi-même, en guise de confiance en moi-même. J'étais belle, j'avais un visage jeune, j'avais de l'argent de côté et je pouvais... Avoir... Tout... ce que... je voulais. Je mettais n'importe qui au défi de me prouver le contraire. Je souriais un peu plus dans mon verre, comme si je me parlais silencieusement à moi-même. Tout de suite, maintenant ! Que quelqu'un me montre que j'avais tort. Que la vie, ce n'était pas que noir et du blanc.

J'aimais les films en noir et blanc.
J'étais née au travers d'un film et noir. J'avais juste décidé d'y mettre ma propre couleur.
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Antony Slystone

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 27 Aoû - 21:15


    Combien de temps cela avait duré avant que quelqu’un se pointe pour dire avoir vu une personne se servir de son autorité, une plaque, un numéro de matricule, tout était en ordre. Tout, à un détail près. Ce matricule utilisé, pendant un temps inconnu, pour des actions inconnues, c’était SON matricule. Le sien ! On avait ri au bureau, un juste retour des choses lui avait dit un de ses collègues, une ex en colère lui en avait dit un autre. A les écouter, il avait trop joué avec certaines personnes, assez pour que l’une d’elle décide de jouer avec lui à son tour. La liste avait été épluchée, pour celles dont il se souvenait mais, rien n’avait abouti. Un cadavre plus tard, un témoin de la scène avait finalement réussi à filer une description d’une femme… c’était noël avant l’heure. La cerise sur le gâteau. Et toutes ces expressions plus débiles les unes que les autres étaient passés dans son esprit quand le portrait avait enfin vu le jour.

    Des recherches s’étaient mises en route, ça avait pris du temps, il ne l’avait pas fait sous le couvert du FBI, c’était son matricule, son problème. Et, avec un peu de change, sa prime de fin d’année aussi. Tout ça avait fini par la conduire au Pandora’s Box, il y était déjà venu mais pas avec l’idée précise qu’il avait derrière la tête. Sa voleuse de matricule serait présente, il le fallait parce qu’il n’aimait pas se planter. Accompagné d’un ami, dont il avait eu besoin pour l’occasion, Antony se tenait à un coin du bar, à l’opposé de là où elle était mais avec une vue imprenable sur sa voleuse.

    _ Elle te plait ?

    Comme un adolescent, Antony détourna le regard de la jeune femme – en apparence – pour secouer la tête vivement. Son verre entre les mains il but une gorgée pour ne pas avoir à répondre à son ami, sa gestuelle est censée parler pour lui. Crier non mais, laisser entendre de oui… Atrocement oui. Son pote pencha la tête, regarda dans la direction de Raven, la détailla un instant avant de hocher la tête avec une certaine approbation.

    _ Qu’est-ce que tu attends, va lui parler !
    _ Pour lui dire quoi ?

    Liam, son pote, prit le verre d’Antony pour sentir son contenu. Juste un verre de Whisky mais il a l’air de se demander ce qu’on a pu mettre à l’intérieur. Il se gratta l’arcade sourcilière, rendit le verre à son propriétaire et, d’un air presque inquiet s’interrogea.

    _ Depuis quand, tu ne sais pas quoi dire à une femme ?
    _ Depuis que… Il hausse les épaules, il n’en sait rien. Elle est différente… Je crois.
    _ Putain, Tony, des conneries. Va lui parler ou j’y vais à ta place.

    Antony leva les mains, comme s’il abandonnait toute bataille avec son ami. Une inspiration prise, il attrapa son verre et se lança dans ce qui semblait être une grande aventure pour lui. Intérieurement, il était bien plus fier que ce qu’il laissa paraitre. Tout n’était qu’une forme d’illusion pour deux raisons majeures : D’une, si elle les avait vu alors il passerait pour le premier type venu qui tombe sous son charme et, encouragé par son ami, se décidait à aller lui parler. Deuxièmement, si Antony arrivait à ce qu’il voulait – la séduire, au-delà de la simple soirée – et si, un jour elle se pose des questions, Liam serait là pour lui rappeler ce premier soir, la manière dont Tony avait été déstabilisé jusqu’à en perdre les belles paroles qu’il pouvait avoir d’ordinaire. Chez lui tout était, finalement, calculé, même sur du long terme. Il était, maintenant, à côté d’elle.

    _ Excusez-moi ? Il désigne le tabouret de libre à côté d’elle. Vous attendez quelqu’un ? En fait, vous savez quoi…

    Il venait de tirer la tabouret, l’air finalement assez déterminé pour trouver une toute nouvelle confiance en lui, même si cette dernière ne l’avait jamais réellement quitté. Antony avait fini par s’installer à côté d’elle, poursuivant sur sa phrase.

    _ … A moins de m’annoncer que celui que vous attendez fait deux mètres de haut et est sculpté comme King Kong, je pense pouvoir composer avec.  Un coude sur le comptoir, sourire aux lèvres, il se décida à commencer par ce qui aurait dû être le début. Je vous offre quelque chose à boire ?
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Raven Darkhölme

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 27 Aoû - 21:45

Au moins, si je n'étais plus mutante, j'avais gardé quelques réflexes. J'avais effectivement remarqué les deux hommes sur le côté mais je ne les avais pas jugés dangereux. En fait, le regard qu'ils m'accordaient, je m'en nourrissais même. Ca me donnait confiance. J'aimais plaire, ce n'était pas d'aujourd'hui alors quand en plus, on me portait suffisamment d'intérêt pour que le rouge me monte aux joues… Je l'ai vu arriver, du coin de l'oeil. J'avais en même temps vu la jeune femme se diriger aux toilettes et identifié à qui appartenait cet éclat de rire stupide dans le fond de la salle : un homme assez fort qui portait sa cravate trop serrée et qui allait bientôt étouffer à vouloir se faire remarquer. Je l'avais remarqué, déjà et je n'avais pas envie de traîner avec lui. Etais-je claire ?

Mais celui qui venait de s'approcher était… étonnant mon style. Je me souvenais de cette pensée que j'avais eue face à Clinton en me demandant quelle était ma faiblesse et cette homme là représentait assez… la manière dont j'aimais être approchée. Pourquoi je n'ai pas tout de suite pensé que sa venue était préméditée et intéressée ? Ca sert à quoi de nommer une faiblesse, une faiblesse, si ça ne vous rend pas plus faible qu'un faible têtard ? Je me suis redressée en souriant et j'ai ouvert la bouche pour répondre mais déjà il me coupait pour reprendre. J'ai levé un index en le regardant s'asseoir. Est-ce que j'avais envie d'être dérangée, en fin de compte ? A le regarder, j'ai été surprise par une chose. Je ne sais pas si c'est la curiosité, l'envie d'intéresser quelqu'un de "normal" pour tenter de me souvenir de ce que ça faisait, ou bien si je n'avais juste pas envie d'être seule ce soir, mais je l'ai laissé parler. J'ai même fini par sourire avant de lui montrer mon verre qui n'était pas terminé. Malgré tout, il s'imposait un peu. L'émerveillement d'intéresser un homme élégant et charmeur perdait diminuait quelque peu. Donnons une chance à ce bellâtre. J'ai relevé le menton dans un sourire pour le dévisager avant de pencher la tête, ayant signifié ne pas vouloir qu'on me paye un verre… Sans que je l'ai décidé. Et je ne l'avais clairement pas décidé. J'ai inspiré profondément en ouvrant la bouche.

– Est-ce que vous piquez les frites de votre soeur quand elle a faim ? Est-ce que vous… lavez ses petites culottes à sa place ?

J'ai haussé les sourcils, l'interrogeant du regard avant de cligner des paupières.

– N'attendez-vous pas qu'elle vous le demande… avant ?

Mon sourire ne m'avait pas tellement quittée mais je voulais que ce bonhomme sache que je n'étais pas à vendre. Bien qu'un petit verre ne me ferait pas de mal, je n'avais pas envie qu'il croit que j'étais une femme facile. Ca, c'était ce que je laissais entendre à mes proies, à ces "cadavres plus tard" comme il les avait qualifiés. J'ai porté ma main pliée sous mon menton pour l'y poser et je l'ai dévisagé, à mon tour intéressée.

– Et vous, qu'attendez-vous ?

Je m'en fichais pas mal mais j'avais envie de me montrer curieuse. J'avais envie… De tester. De voir ce que ça faisait que de passer pour une femme normale, attirante et charmante. De voir ce que ça faisait d'être juste normale. Ou du moins, est-ce que j'étais capable de le faire. Mes premières années avaient été chaotiques. Mon côté mutant faisait peur à Charles, quoi qu'il en dise. Et Magneto m'a permis de penser différemment. Toute ma vie, j'avais vécu sous les traits de la fierté d'être mutante. Et quoi que j'en dise, ne plus l'être me perturbait, même après tout ce temps. Je crois que fondamentalement, je n'avais jamais vraiment essayé d'être humaine. Résignée oui. Mais réellement essayé, y donner de l'importance et une confiance, jamais. D'accord. Cet homme avait la soirée pour me convaincre qu'être humain… C'était mieux. Il renifler l'humain à des kilomètres. Je vous l'ai dit : une faiblesse. Mon esprit voulait qu'il soit humain. Alors il l'était. Point. J'avais pour habitude de suivre mon instinct.
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Antony Slystone

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 27 Aoû - 22:43


    Montrer son verre encore plein et c’était amplement suffisant pour qu’il comprenne, s’imposer n’avait pas été l’idée du siècle non plus mais, ça lui convenait. Tout ne devait pas être parfait, ça devait garder un semblant de réalisme. Il la trouvait belle, aucun doute là-dessus mais, elle aurait été n’importe qui qu’il s’y serait pris comme à son habitude, il aurait voulu les mêmes choses que les autres fois, qu’il n’aurait pas vu l’intérêt de changer de méthode. Ce soir, c’était différent, il n’avait pas menti à son ami, Raven était différente. Il y avait des précautions à prendre un plus, sans aucunes garanties de succès mais il ne pouvait pas passer à côté de cette chance là, il ne pouvait pas la laisser filer sans rien tenter.

    Qu’est-ce qu’une personne comme elle foutait avec un faux badge du FBI ? C’était là toute la question, ce qui l’intriguait. Il aurait très bien pu être cache, lui dire la vérité et voir ce qui allait se produire mais, on en revenait au point de départ : elle était différente. Cette femme, assis au comptoir avec son verre de vin – de très bon goût, en plus – détenait des informations qu’un type, comme lui, agent dans une division des affaires mutantes, ne pouvait pas négliger.

    Tony venait d’afficher un « outch », silencieux et désolé aux premières paroles de Raven, comprenant qu’il avait peut-être été un peu trop intrusif. Se pinçant les lèvres, dans un sourire même pas voilé, il avait presque l’air de demandé pardon, bien que son sourire annonçait quelque chose de plus espiègles, il ne se rabaisserait pas à s’excuser pour une action qu’il avait faite de plein gré.  Ne pas vivre dans le regret, avancer malgré tout et advienne que pourra. Tony leva les yeux, un instant, dans une moue songeuse avant de baisser la tête sur la femme à côté de lui. Ce fut à son tour d’avoir un regard interrogateur.

    _ En fait, ça dépend de comment j’ai faim et si les frites son faites maison ou non. Il balançait une main, un peu en avant, doigts écartés, pour appuyé ses prochains mots. Sœur, père ou mère, y a rien qui bat des frites maison.

    Il ouvrit les mains, s’excusant du regardant sans avoir l’air d’être vraiment désolé. Tony est parfaitement conscient qu’il ne s’agit pas de frite mais, ça reste pareil. Y a des choses auxquelles il ne sait pas résister et, rien ne peut passer devant ça. Il n’était pas en train de dire que Raven était une frite, la comparaison serait désastreuse et vraiment pas glorieuse pour cette femme mais, l’idée c’était qu’elle pouvait attendre qu’elle quelqu’un, qu’elle pouvait vouloir être seul, il ne pouvait simplement pas ne pas essayer quelque chose.

    Après Tony n’était pas le genre de personnes lourdes, elle avait qu’une demande à formuler clairement, et il baisserait les bras pour la laisser… Cette fois. Il ne baissait jamais réellement les bras, il empruntait seulement d’autres chemins. C’était un homme plein de ressources quand il le voulait bien. Et, pour elle, autant dire qu’il  serait capable de beaucoup de chose. Noël avant l’heure… Une notion à ne pas oublier. Notion qu’il sera le premier à oublier mais, ça, il ne le sait pas encore.

    _ L’idée… Il plissa légèrement les yeux en passant une main sur sa mâchoire, comme si tous ses plans venaient de tomber à l’eau. C’était de vous offrir autant de verres possibles avant d’arriver à cette question. Une petite moue, un mouvement de tête. Ou que j’en boive le plus possible…

    Il n’avait jamais réellement compris cette question en réalité. Qu’est-ce qu’un homme attend en allant aborder une femme dans un bar ? A priori, il n’attendait d’avoir une oreille à qui se confier, ni une épaule sur laquelle pleurer et encore moins trouver la femme avec qui il partagera sa vie – ça arrivait mais c’était une conséquence dans la mesure où ce n’était pas le but premier -. Tout le monde, avec un peu de volonté, commençait la réponse à cette question pourtant, plusieurs femmes la posait. Il les soupçonnait, parfois, de le faire juste pour avoir les beaux discours enjôleurs que peut avoir un beau parleur. Peut-être que ça leur donnait bonne conscience, le matin venu quand il avait disparu. Qu’elles pouvaient se dire que c’était un bel enfoiré de leur avoir fait croire à mondes et merveilles avec de belles paroles, pour disparaitre ensuite. On ne couche pas le premier soir ma fille, ce n’est pas bien. Oui mais, maman, il avait l’air tellement différent… Juste des excuses, c’est forcément ça.

    _ Vous savez pour qu’on évite le baratin habituel ou je suis censé faire semblant de pleurer sur une ex inventée pour passer pour un type brisé, qui croit encore en l’amour éternel mais qui n’arrête pas de se faire avoir.

    Le moment où la fille se dit que ça doit être quelqu’un de bien, qu’elle a enfin trouvé la bonne personne et qui se jette dans ses bras… Enfin le schéma habituel, avec un certain type de femme. Il aurait pu tester toutes les techniques possibles pour tenter de faire croire qu’il était là seulement pour parler que, de toute façon, ça n’aurait pas fonctionné. TOUT le monde connaissait la réponse à « qu’est-ce que vous attendez »
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Raven Darkhölme

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMer 28 Aoû - 5:44

Au moins, il avait de l'humour ! Je crois que je n'avais plus assez de personnes dans mon entourage capable de faire de l'humour. Ma vie elle-même manquait d'humour. Magneto me manquait pour ça - et pour beaucoup d'autres choses. Mais ce qui me dérangeait le plus, c'étaient ses yeux. Son comportement - bien que propre à lui - n'était pas sans me rappeler Jack. Ce côté enlevé et un peu empoté. Je savais bien qu'ils étaient différents, je le voyais bien : Jack ne faisait pas tellement d'humour et à cette heure-ci, il m'aurait déjà rendue folle. J'étais intriguée. Pas par ce qu'il venait faire ici mais pour une fois, un homme s'approchait de moi sans que je ne l'ai voulu/demandé/souhaité/provoqué. Alors j'avais très envie de me laisser prendre au jeu, de voir ce qui pouvait sortir de... tout ça.

Je souriais en l'écoutant. Je ne partais pas en éclat de rire comme la grande gigue blonde - sûrement un top model qui tente sa chance à New York avant Los Angeles mais qui rêve de partir à Paris. Non, mon sourire était plus discret, plus pincé et tout aussi malicieux. J'attendais qu'il ait fini ses démonstrations, je voulais voir de quoi il était capable et si ça me plaisait. Je devais admettre que... Et bien oui ! C'était comme avoir Jack... Mais Funny Jack ! Jack, l'Eclate ! Cependant, je n'avais jamais vu Jack en dehors d'un besoin pour échanges d'informations ou quoi, pour le coup, si ça se trouve, il était très drôle. Bizarrement j'en doutais. J'ai doucement ri à sa dernière réplique et j'ai baissé les yeux sur mon verre avant de secouer la tête.

– Non, je n'attends personne. Et mon verre est presque vide.

En le tenant par le pied - le verre, pas Costume-Boy - je l'ai légèrement secoué pour lui montrer avant d'en boire une bonne gorgée. Il était vraiment presque vide, maintenant. Mon sourire s'est élargi et j'ai reposé le verre sur le comptoir avant de croiser les bras sur le bord. J'ai reporté mon attention sur lui et j'ai inspiré profondément. Très bien, maintenant que j'avais accepté sa présence à mes côtés, le jeu pouvait commencer. Si c'était bien un jeu. Je pense que c'était un jeu. J'ai regardé par-dessus son épaule en ouvrant la bouche et j'ai aperçu son acolyte avant de reprendre.

– Je sors juste du travail, je venais juste boire un verre avant de rentrer chez moi. Et quand je vous demandais ce que vous attendiez, je ne voulais pas dire ce que vous attendiez... en m'offrant un verre ou en cherchant à savoir subtilement si j'avais quelqu'un, mais ce que vous et votre ami attendiez en venant ici.

Pour ça, je les avais désignés l'un et l'autre de mon index. Et puis... j'ai plissé le nez avant de me pencher doucement vers lui, relevant mon poignet pour ne pas m'appuyer dessus.

– Parce que, j'aime autant vous dire que si vous venez pleurer sur votre copine, votre femme ou même votre petit ami - j'aime les homosexuels - alors je vous recommanderais plutôt la jeune femme là-bas, la petite brune aux yeux bruns assis face à sa jumelle en blonde. Vous auriez nettement plus de chance et puis, les hommes adorent les jumelles.

Personnellement, les problèmes des autres, avec ou sans costume, ça me pompait l'air et ça m'en touchait un sans faire bouger l'autre. Ce n'était même pas du surmenage, je n'étais pas assez débordée par mes propres problèmes pour ne pas pouvoir m'intéresser aux autres. J'étais parfaitement égoïste, je n'avais aucune envie d'écouter les problèmes des autres. Ca me gonflait, disons-le clairement. Je n'avais plus 15 ans, draguer au mensonge, c'était bon pour les collégiennes, les universités dépravées qui n'avaient rien dans la tête et aucune imagination. Cher ange, j'approchais la centaine dangereusement... J'avais passé l'âge de m'ennuyais avec des beaux parleurs et des hommes en quête de preuves de séduction.

– Très bien, donc si jouer votre carte sensible n'est pas votre plan, j'écoute. Vous avez mon attention et ma curiosité.

J'étais peut-être assez égoïste, mais j'étais surtout très joueuse.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMer 28 Aoû - 18:32


    L’acolyte en question était, comme tous les acolytes, il regardait la scène de loin et, dès qu’un regard venait à se poser sur lui, hop, il détournait le regard pour le poser en l’air, sur une des serveuses, sur le fond de son verre. Vous savez, ils sont toujours comme ça dans les bars, ils pensent qu’on ne les a pas vu, qu’ils ont détournés le regard à temps alors, qu’en fait, ils sont cramés depuis longtemps. Quand Raven avait désigné Liam, Tony avait haussé les épaules en secouant doucement la tête, les lèvres un peu pincé. La prochaine fois, il faudrait qu’il songe à investir dans des amis plus discrets ! Il avait finit par tourner la tête en direction des jumelles, si gentiment proposé par Raven. Il les avisa, un instant avant de secouer la tête et reporter son attention sur Raven.

    _ Les jumelles, une source d’ennui plus qu’autre chose. Y a rarement de couple plus solide que des jumelles.

    Un léger sourire en coin, il préférait de loin laisser des jumelles à d’autres personnes. Une fois, il avait donné, un jeu pour lui et, honnêtement, il ne tenait pas recommencer l’expérience. Etre avec des jumelles, c’était être au centre de quelque chose qui dépasse toutes les personnes qui n’ont pas de double d’eux même. Ça se crêpe le chignon, au début et, très vite, elles retrouvent leur complicité et là, c’était Armageddon sur la troisième personne. Et, de toute façon, elles ne trouvaient aucun intérêt à son goût, pas quand il était en face de quelqu’un comme Raven. Il avait levé sa main droite.

    _ Promis pas de pleurs et de long discours sur une ex. Il la regarde un instant, se met à sourire amusé, espiègle. Et ma mère, je suppose qu’un long discours sur ma mère c’est proscrit aussi ?

    Il cherchait à la taquiner, rien d’autre, il était évident qu’il n’allait pas parler de sa mère. Hey, c’était presque un grand garçon maintenant, elle n’avait pas besoin de revenir dans toutes ses conversations. Plus sérieusement, elle ne revenait dans aucune en réalité, ça faisait bien longtemps qu’elle avait perdu tout intérêt et le rôle de mère aussi. Mais c’était une autre histoire sur laquelle il y avait peu de chance de le voir venir un jour. Donc, pour en revenir à cette soirée, il ne pouvait pas jouer la carte de la sensibilité, il restait donc : la carte du gros lourd, celle du niais de service, celle du playboy à qui personne ne résiste, et sa carte à lui qui, justement, consistait à ne pas avoir de carte particulière. Il leva les mains, couple.

    _ Je n’ai pas de plan particulier. D’un mouvement de tête il désigne Liam. On vous a vu, tous les deux de là-bas et… Il reporte son attention sur Raven, un air de confidence sur le visage. Il m’a menacé de la manière la plus atroce qu’il soit pour que je vienne jusque-là, sans avoir le temps de monter une stratégie.

    Une partie de sa révélation étant faite, il but une gorgée de son verre avant de le reposer sur le comptoir du bar. Tony avait un peu appuyé sur le mot « atroce » assez pour faire comprendre que le terme était largement exagérer, que c’était plus une façon de faire de l’humour qu’autre chose. Un air interrogateur était venu se poser sur son visage, il regarda le verre de Raven, puis la femme, sans comprendre une chose.

    _ Signifier que votre verre est presque vide, c’est une demande à le faire remplir à nouveau ou, selon vos premiers conseils, je dois m’abstenir et attendre que vous le demandiez en premier ?

    L’histoire des petites culottes de sa sœur, c’était bien ça, non ? Attendre que l’on demande quelque chose avant qu’on le propose. Très vite, Tony avait retrouvé son sourire, amusé, se plaisant dans cette conversation un peu étrange en fait. Il n’était pas question de se mettre spécialement en avant mais, des soirée à draguer une femme ou une autre, il en avait passé pas mal. Des recalages il en avait eu, pas tellement si on y regarde bien mais, honnêtement, il avait toujours su si prendre. Une femme était prévisible au possible, elles entraient toutes dans un moule ou dans un autre, il fallait juste les identifier et c’était gagné. Elles entraient toutes dans une catégorie. Toutes… Sauf elle. Il pointe un index sur elle en se redressant un peu soudainement, sans se relever.

    _ Oh et, techniquement, je ne cherchais pas à savoir si vous aviez quelqu’un mais si vous attendiez une personne. Il hausse les épaules. Je n’ai jamais aimé me battre pour une chaise dans un bar. Son verre fut à nouveau dans ses mains. Enfin, ça dépend de la personne qui occupe le siège d’à côté.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMer 28 Aoû - 19:45

Et il ne cessait d'être amusant. Ca l'était d'autant plus. Un homme qui refuse un couple de jumelles, c'était assez étonnant et à la fois satisfaisant. C'est vrai, ça changeait un peu. Et puis, c'était justifié en prime. Je n'avais pas connu de jumeaux dans ma vie. Pas… intimement, je dirais en fait. J'ai pouffé de rire à sa tentative et j'ai porté ma poing contre ma tempe pour pencher la tête sans le quitter des yeux. D'accord, il y avait un peu de moi qui cherchait la séduction, je le reconnaissais. Mais avouez que c'était tout à fait appréciable de se sentir soi-même attiré par quelqu'un d'autre. Je veux dire par là que ce n'était pas un sentiment très courant chez moi. Quand quelqu'un me plaisait, c'était si rare que j'en profitais. Je n'irais pas dire que cet homme avait me plaisait outre mesure mais il y avait quelque chose chez lui qui m'empêchait de le rabrouer, de lui dire de retourner jouer avec ses copines les humaines. S'il n'avait pas porté de costume, sa technique aurait été sûrement moins efficace ! Une technique, c'est une technique mais elle varie en fonction de celui qui la met en oeuvre, pas vrai ?

– Ni père, ni mère, ni frère ni soeur. Vous n'avez pas non plus droit à votre ami joker. Vous êtes seul. C'est le jeu.

J'ai souri un peu plus, lui indiquant que j'étais partante pour voir ce qu'il avait comme cartes dans les mains. J'avais les miennes mais ce soir, j'avais envie de m'amuser. Sans me demander où je finirai la soirée, où il finirait la soirée, non, sans me poser de questions, j'étais curieuse de voir où tout ceci nous conduirait. Ou pas. Et puis j'ai pouffé de rire en l'écoutant. Ma voix était restée posée et même assez basse. Je n'avais jamais éclaté de rire, j'avais souri juste ce qu'il fallait. En fait, j'étais restée réservée - et j'avais mes raisons - mais néanmoins ouverte à la situation. J'ai bougé la main sous ma tête pour l'ouvrir dans l'air, surprise.

– Quoi, votre stratégie, c'est de ne pas en avoir ?

De plus en plus intéressant. Un improvisateur, donc. Je n'étais plus vraiment curieuse, j'étais intéressée, maintenant. Et sa question concernant mon verre - cette fois il me demandait ? - je l'ai porté à mes lèvres pour le finir dans un sourire malicieux avant de le reposer et de l'écarter. Sans le quitter des yeux, j'ai fait mine de redresser, envisageant l'idée de me lever de mon siège.

– Aurais-je une raison de rester ?

Sous entendu : soit tu m'offres ce verre et je reste, soit tu me donnes une excellente raison de le faire. Je n'avais aucun doute sur les capacités de ce jeune homme. Il serait idiot de me laisser partir maintenant qu'il avait obtenu mon attention, non ? Les hommes n'aimaient pas les filles faciles. Enfin, les rejetés, si. Mais en général, non. Il aimait bien le challenge, quant à moi, je n'aimais pas m'offrir très facilement. Du moins, pas quand je n'en avais pas décidé ainsi. Le bel inconnu aurait encore des preuves à faire. Tout aussi séduisant qu'il pouvait être et insoucieuse que je pouvais l'être également… J'étais fatiguée et… Disons que j'appréciais d'être surprise. Admettons qu'en fait, je le teste ?

C'est ta chance, cowboy… Montre-moi qui tu es, je te ferais voir qui je suis.
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Antony Slystone

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMer 28 Aoû - 22:26


    Un peu dur, même dans les jeux télévisés, on offrait le droit à un ami, un appel au public ou à une élimination de deux mauvaises réponses. Là, la marge de manœuvre est complexe, il s’agissait de ne pas trop se vautrer, de garder un pied sur la bonne ligne pour ne pas se voir éjecter.  Tony avait souri, franchement, ça avait quelque chose de plaisant. Bien au-delà de la raison pour laquelle il était ici, il trouvait vraiment que c’était amusant, comme un challenge à réussir. Aucune gloire sans difficulté. Si Raven était ce challenge dont il avait envie, il y avait réellement, chez elle, quelque chose qui l’interpellait au-delà de son apparence physique, évidement.

    _ Beaucoup de restriction pour un simple jeu.

    Constatation, sourire, il aimait ça. Mettez lui des limites, des règles à ne pas franchir et c’était plus fort que lui, fallait qu’il aille voir ce qui se passait en cas d’infraction. Le genre de réaction que lui reprochait souvent sa hiérarchie mais, que voulez-vous, ce n’était pas maintenant qu’on allait le refaire. Et puis c’était de sa faute à elle aussi, tout avait ce petit quelque chose d’attirant : ce sourire savamment dosé, ses postures qui n’avaient l’air de rien mais qui la rendait encore plus charmante, cette promesse muette qu’elle était loin d’être comme toutes les autres. Il leva les mains, démasqué, dans un sourire avant de reprendre son verre. Toute la stratégie était bien là, ne pas en avoir. Ce qui, en soi, était déjà une stratégie.

    _ A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.

    Parce que, après tout, il ne s’agissait que d’un jeu. D’accord, ce qui pouvait se trouver au bout de ce jeu avait quelque chose de bien plus attrayant pour lui qu’une belle femme. Il y avait bien plus à aller chercher, à creuser mais, ça ne se ferait pas en une seule fois. Alors, à la dernière question de cette femme, il posa son regard sur elle.

    _ Est-ce qu’un verre plein est déjà un bon début ?

    D’un regard, il désigna le verre de Raven, plein. Revenons un peu en arrière, où, il avait attendu qu’elle désigne quelque chose ou quelqu’un, pour glisser une main dans la poche de son pantalon pour la ressortir ensuite. Où il avait attendu d’être certain qu’elle le regarde pour lever sa main, le coude appuyer sur le bar, et, au bout de ses doigts un billet, tout en désignant le verre de Raven. Ou, finalement, elle avait posé sa question pendant qu’un serveur, qui avait récupérer le billet, s’occupait de lui remplir son verre. Il admettait volontiers qu’elle est pu voir tout ça, qu’elle était bien plus observatrice qu’elle pouvait le laisser penser quand on ne savait pas qui elle était. Mais, il était censé ne pas connaitre son identité alors, il avait décidé de faire – peut-être à raison – comme si toutes ses petites actions combinées ne s’étaient pas vues.

    _ Comment ça se fait que vous veniez boire un verre ici en sortant du travail, parce que, quitte à être toute seule, vous pouviez tout aussi bien le faire chez vous, non ?

    Venir boire un verre seul, alors qu’on peut rentrer directement chez soi, sans avoir envie de faire la moindre rencontre, était une énigme pour lui. Les gens choisissaient de venir avec des amis, ou venaient dans l’espoir de faire des rencontres ou, encore, ils venaient seuls, le temps de tuer le temps entre deux activités. Elle avait dit sortir du travail, qu’est-ce qui l’avait poussé à s’arrêter ici ? Il bloqua un court instant, les yeux dans le vide comme si Tony venait de réfléchir à une nouvelle hypothèse, son verre dans la main, il reporta son attention sur Raven.

    _ A moins que quelqu’un vous y attende. Chez vous, j’entends.

    Il boit une nouvelle gorgée d’un verre qui se vide dangereusement avant de sourire.

    _ Ok, là, peut-être que c’était une façon qui se voulait subtile pour savoir si vous avez quelqu’un dans votre vie.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyJeu 29 Aoû - 6:25

Un jeu sans restriction n'est pas un jeu. Et cette situation, de prime abord, n'avait rien de bien exceptionnelle. Pourtant, je souriais. Je m'y plaisais bien. J'avais bien envie qu'il me trouve une raison de rester. Alors quand un nouveau verre plein est sorti de nulle part, mon sourire a fondu comme neige au soleil et j'ai cligné des yeux. De la magie ? Un don mutant ? Il m'apparaissait toujours si humain ! Comprenez-moi. Je sais tout. Je vois tout, même le dos tourné. Mais cet homme devait avoir un sacré pouvoir parce que je n'avais pas repéré son manège une seule fois. Mes yeux n'avaient pas quitté les siens et alors que je le regardais à nouveau, je me suis remise à sourire… Jusqu'à éclater d'un bref rire. J'étais assez impressionnée ! ma réaction pouvait pouvait sûrement paraître excessive et démesurée comparée à ce que j'avais été jusque là. Et puis, pas de quoi s'extasier devant un verre, pas vrai ? J'étais impressionnée parce que, qui qu'il soit, séducteur ou non, je n'avais rien vu. Je ne m'étais même pas méfiée, j'avais simplement regardé ses yeux - qui me fascinaient, au passage - et rien n'avait semblé trahir sa gestuelle. Ce timing parfait me rappelait à nouveau Jack mais cette fois, en une fraction de seconde, il était déjà hors de mon esprit. Jack, c'était Jack mais Jack, c'étaient toujours des ennuis au tournant. J'avais beau aimer le danger, j'aimais avant tout le contrôler, pas le subir. Humain ou mutant, je ne me posais pas la question. Il avait toute mon attention, à présent. Je me suis réinstallée en posant mes coudes sur le comptoir et j'ai secoué la tête en le dévisageant, mon sourire accroché à mes lèvres dorénavant.

– Comment vous avez fait ça, c'est quoi… De la magie ? Ou bien un don particulier ?

D'accord, je me posais la question. Cela dit, offrir un verre à une femme, c'était comme l'inciter à boire, je n'étais pas très emballée par l'idée mais quoi qu'il arrive, je ne pouvais pas refuser. C'était comme offrir des fleurs : offrir un truc qui meurt à une femme, c'est sinistre. J'ai levé mon verre vers le sien pour trinquer. Au moins, je ne buvais pas seule, c'était le principal. Puis, après une gorgée, j'ai reposé mon verre sur le comptoir, mes doigts d'une main autour pour le faire rouler doucement, écoutant ses questions. J'ai même à nouveau pouffé de rire à sa dernière remarque et j'ai baissé les yeux en secouant la tête.

– Non, il n'y a personne, j'aime bien venir ici, c'est tout. Certains vont faire du sport, moi, je préfère venir un verre dans un endroit sympathique comme celui-ci avant de retrouver le silence chez moi. New York est une ville bien trop vivante pour passer sa vie enfermé entre quatre mur. Le travail est déjà assez prenant comme ça, je pense qu'il faut savoir décompresser, non ?

J'ai relevé le regard sur lui. En fait, je n'avais même pas un travail à proprement parler. J'en avais un… On me payait pour mais je n'avais pas tous les jours un bureau à rejoindre. J'étais un freelance rattaché à une entreprise ciblée. Ou non. Ca dépendait du point de vue. Mais il était assez stressant ces derniers temps, je devais le reconnaître. Reportant mon verre à mes lèvres, mes yeux l'ont désigné d'un regard.

– Et vous ? C'est la première fois que je vous vois ici. Vous avez une femme, une compagne, quelqu'un qui vous attend à la maison ? Vous sortez du travail peut-être, aussi ?

Moi, faire des ronds de jambe pour obtenir une réponse, c'était pas mon truc. J'avais une question à poser, ici elle se trouvait le centre d'un jeu alors je posait ma question, attendant la réponse directement de la source. Ce n'était pas si dur, après tout, non ? Et plus vite nous passions les civilités, plus vite nous entrerions dans le vif du sujet. J'ai jeté un regard à son acolyte. Il avait sûrement prévu autre chose que se retrouver seul au bar, ce soir. Quant à moi, je n'avais pas pensé que quelqu'un me rejoindrait pour être tout à fait franche.

– Dites-moi ce qui vous amène ici ?
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyVen 30 Aoû - 4:36


    Il n’avait pas pensé qu’entendre son rire pouvait le faire autant sourire, de manière réellement franche et spontanée. Il en avait même secoué un peu la tête en détournant le regard. Ce n’était pas comme ça que les choses étaient supposées se passer, juste un jeu. Et, dans un jeu, tout est calculé, millimétré, y a des choses qui ne sont pas prévisibles, y a une part d’improvisation mais, même dans cette improvisation il devait y avoir une recherche. Comme un check point à passer pour aller à l’étape suivante. Ce sourire qu’il avait eu, en réponse au rire de Raven, ne faisait pas partie du plan. Et il ne l’avait pas quitté jusqu’à ce qu’elle s’interroge sur la manière dont il s’y était pris. Souriant, toujours, il a leva les mains.

    _ Juste un billet de 10 $

    Il hausse les épaules en balançant les mains, rien d’exceptionnel là-dedans. Quoique l’argent avait toujours été une forme de magie mais, peut-être pas dans le sens où elle pouvait l’entendre. Il affichait un air désolé que ce ne soit rien de plus impressionnant. Juste un billet… Et un bon timing, rien de plus.  Il avait hoché la tête, bien d’accord sur le fait que New York était une ville vivante, il lui accordait même une certaine personnalité. Et puis, comme pour prouver qu’il est d’accord sur le fait de devoir décompresser un peu, il avait bu une gorgée de son verre après avoir levé un peu son vers dans un mouvement de tête approbateur.

    _ Une virée entre potes. Vous savez celui là-bas, il passa son pouce derrière lui pour donner une direction approximative d’où se trouvait Liam, qui se croit discret mais qui ne l’ai absolument pas. On est pas mal pris par nos boulots respectifs alors, de temps en temps, on essaye de se faire quelques sorties comme ce soir.

    La vie New Yorkaise, toujours plein de choses à faire, il était facile d’en oublier l’entourage. Oui, oui, on se voit bientôt. Et le temps de se souvenir de cette promesse, un mois c’est déjà écoulé. Avec Liam, ils essayaient, au maximum de se tenir à des sorties régulières où, ils arrivaient ensembles mais ne repartaient pas forcément de la même manière. Un sourire amusé passa sur son visage.

    _ Je croyais que je ne devais pas parler, ni de femme, ni d’ex, ou de famille, du coup, je suis assez ennuyé par votre question.

    Le sourire qu’il avait prouvait qu’il n’était absolument pas ennuyé, c’était juste une façon de sourire un peu, de lui rappeler qu’il n’était pas censé parler de ce genre de personne et que c’était elle qui lui posait la question. Question qui était, pourtant, assez légitime, ou un simple renvoi à celle qu’il avait posé un peu avant. Toujours amusé, il prit une nouvelle gorgée avant de reposer son verre et de lever les yeux comme pour énumérer mentalement tout ce qui pouvait l’attendre chez lui. Finalement, il pinça les lèvres, secoua la tête et reporta son attention sur Raven dans un sourire.

    _ Un poisson rouge et un cactus, il haussa les épaules, c’est les seules choses vivantes qui m’attendent.

    Et oui, c’était aussi le genre de choses qui ne demandait pas beaucoup d’attention, à croire qu’il avait un boulot plutôt prenant, ou une vie absolument pas palpitante comme… quoi… les trois quarts des gens normaux ?! Son verre se trouva vide et comme il culpabilisait un peu de faire boire Raven sans même la suivre, il se tourna vers un serveur en levant une main pour qu’un autre whisky atterrisse dans son verre qui venait de retrouver une nouvelle jeunesse, une fois la commande payée.

    _ Et vous faites quoi dans la vie, pour finir à une heure pareille ?

    Il s’était retourné vers elle, son verre à la main, toujours ce sourire aux lèvres. Pas le droit aux jokers, hein, c’était bien ça ? Il ne s’attendait pas à la plus franche des réponses mais, en même temps, personne n’avait dit qu’il fallait faire preuve d’une franchise à toute épreuve. Il était simplement curieux de la réponse qu’elle allait pouvoir lui donner. Evidemment, il prenait le risque de voir la question se retourner contre lui mais, enfin vous savez, quand vous êtes un agent du FBI, vous avez un tas de petits trucs pour palier à cette question.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptySam 31 Aoû - 22:40

– Et bien, cher inconnu… Sachez que vous m'impressionnez.

Je lui ai offert un sourire en acquiesçant mais sans en dire plus. Pour qui serais-je passée en me vantant de tout voir et de tout remarquer ? En portant mon verre à mes lèvres, j'ai continué de l'écouter parler en me surprenant à le dévisager. Ses yeux, sûrement ses yeux. J'avais un truc avec les yeux bleus. Charles, Eric, Victor, Jack… Ils avaient tous les yeux bleus. Et maintenant celui-ci. Serait-là, mon plus gros point faible ? Aucune idée. Je ne connaissais pas vraiment mon point faible, en réalité. Pas encore, du moins. Mais j'ai continué de lui sourire. Même quand il m'a rappelé les règles de notre petit jeu. J'ai à nouveau penché la tête dans ma main et j'ai haussé les épaules comme la petite maligne que j'étais.

– A moins que vous ne souhaitiez attirer mon attention en me parlant de votre ami, je pense qu'il n'est pas inclus dans l'équation de base donc je ne vois pas de souci majeur à y faire référence. Les conditions se posent sur vos arguments… Pas sur ce que vous souhaitez que je sache de vous.

C'était à la fois étrange et amusant. Cet homme me ressemblait d'une certaine manière. J'ai légèrement ri en baissant la tête pour jouer avec mon verre, quand il a parlé de qui l'attendait chez lui. C'était une réplique que j'aurais pu sortir moi-même. Alors d'une grimace amusée et avec un sourire s'élargissant, je me suis grattée le bord de ma lèvre supérieure avant d'avouer.

– Mon poisson noir est mort la semaine dernière. Quant à mon cactus, il a fini désseché sur le rebord de la fenêtre en plein soleil l'été dernier. Autant vous dire que je ne vous ai pas menti en disant que personne, vraiment personne, ne m'attendait à la maison. Je crois que je suis incapable de m'occuper d'une tierce personne. Et oui, j'ai pleuré la disparition tragique de mon adorable cactus. (sache que Evernote corrige une erreur de frappe dans "tragique" en "rabique". J'ai éclaté de rire toute seule devant mon écran)

J'ai levé un index en secouant la tête, dans une légère moue voulant dire "Interdiction de me juger". Quand je souhaitais attirer une de mes victimes, ou proie, j'étais bien plus franche, moins subtile. La plupart du temps, ces abrutis étaient des livres ouverts, il suffisait de mettre un décolleté et le tour était joué. Aujourd'hui, je portais un chemisier avec un tailleur. Ma veste se fermait juste sous le col de mon chemisier, laissant entrevoir un pendentif que je portais assez souvent, je l'aimais bien. Mes cheveux étaient remontés dans un chignon un peu défait par la journée. Il ne me manquait plus que l'alliance et un mari alcoolique. C'était peut-être un peu cliché J'ai haussé les épaules à sa dernière question puis j'ai inspiré profondément en me tournant légèrement vers lui. Je pensais que c'était flagrant tout de même et que c'était pour cette raison que les gens me fuyaient ! Non ? J'ai ouvert un bras comme si je voulais avouer mes péchés en me découvrant.

– Ce n'est pas évident ? Ma vie est une suite de longues heures à réfléchir à comment arrêter les méchants.

C'était ma couverture. J'avais acheté un badge à un faussaire pour ça. Je lui ai souri à nouveau. Quant à moi, je n'avais même pas envie de savoir. J'ai posé mon menton dans une main, légèrement perpendiculaire au comptoir et je l'ai dévisagé, les sourcils froncés et une moue de réflexion. J'ai poussé un léger Mmhhh… insatisfait avant de reprendre la parole.

– Je crois que je n'ai pas envie de savoir ce que vous faites dans la vie. J'aime bien ne même pas connaître votre nom. Je peux vous appeler… Etranger ou… L'Inconnu du Bar. Je trouve ça assez excitant, finalement.

Et avec mon badge, j'avais tout une identité créée par le SHIELD. Enfin, créée… Disons qu'en terme d'alias, ce ne serait pas mon premier, sûrement pas mon dernier ! Si j'avais su que ce type était le véritable propriétaire de ma plaque, je dirais que le petit génie qui s'est occupé de ma fausse plaque avait un sérieux compte à régler.

– Qu'est-ce que vous en pensez ? 
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 3 Sep - 19:46


    Antony avait incliné la tête, dans un sourire ravi, un peu gêné – bien qu’il cherchait à ne pas le montrer – en sachant qu’il pouvait l’impressionner. En réalité, il n’y croyait pas vraiment, juste une phrase qu’elle aurait pu dire à n’importe qui, pour flatter en égo et s’attirer un peu plus quelqu’un dans la poche. Les hommes, flattez leur égo, et ils se sentiront encore plus en confiance. Chez le sexe masculin, aussi, il y avait des petites règles qui fonctionnaient bien quand on voulait arriver à ses fins. Honnêtement, Tony ne pensait pas avoir un réel impact sur Raven qui, à la voir physiquement parlant, devait en voir un tas défiler. Il savait ce qu’elle était, il n’avait pas toute la biographie de la mutante mais, de ce qu’il en savait, il préférait ne pas croire tout ce qu’elle pouvait dire. La méfiance, c’était un métier dans celui qu’il exerçait.

    _ Ok, je suis largement battu alors.

    Il avait levé les mains, dans un léger sourire, en signe d’abandon. Elle était pire qu’elle si elle arrivait à faire mourir un cactus. Le poisson, pour sa part, était peut être mort pour une autre raison qu’une simple négligence. Elle passait probablement encore moins de temps chez elle qu’il ne devait le faire chez lui. Dans un sourire désolé, alors qu’il rattrapait son verre.

    _ J’espère qu’il a eu, au moins, un enterrement digne de ce nom.

    Ce n’était qu’un poisson, mais chez certaines personnes ça avait de l’importance. Lui, par exemple, il y tenait à son foutu poisson rouge. Le compagnon idéal, il ne disait rien, ne choisissait pas le programme à la télé et ne faisait pas une crise si Tony rentrait tard ou pas du tout. Sérieusement, ce poisson rouge était probablement la chose la plus stable dans sa vie, en dehors de son boulot. Mais, très vite, c’est un air étonné et surpris qui prit le relais sur son visage.

    _ Ah oui ?

    Il ne savait pas s’il devait en rire ou prendre ça au sérieux, étonné par les activités  qu’elle avait dit effectuer. Plissant légèrement les yeux, il cherchait à la sonder du regard pour essayer de voir si elle disait la vérité ou si elle était en train de se foutre de lui. Ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un agent fédéral.

    _ Vous êtes dans quel secteur ?

    Elle réfléchissait à comment arrêter les criminels, ça ne disait pas ce qu’elle faisait. Entre le police, les bureaux fédéraux, les marshalls, les différents bureaux d'investigations, poser la question semblait être une manière, pour lui, de savoir si elle disait vrai ou non. Bien qu’en réalité, il savait qu’elle travaillait avec une fausse plaque, il comptait bien garder cette information pour lui alors, il jouait le type qui ne savait pas ce qui était à prendre ou non dans ce qu’elle pouvait lui dire. C’était hallucinant de voir le nombre de personne capable de s’inventer un métier, juste pour se rendre intéressant alors, il semblait vraiment vouloir où la situer.

    _ Un jour, il faudra qu’on m’explique ce truc, typiquement féminin, de ne pas vouloir savoir qui elles ont en face d’elle.

    Ce n’était pas une nouveauté, pas pour rien qu’il ne s’était pas présenté dès le départ. Il faut croire que ça avait un côté « in » de se dire « je l’ai fait avec quelqu’un dont je ne sais rien, même pas son nom ». Chez les mecs, c’était un peu différent, il n’y avait rien d’excitant dans le fait de ne pas connaitre le prénom d’une femme, c’est surtout qu’en règle générale, ils s’en foutaient en plus de l’oublier une fois sur deux. L’avantage de ne pas avoir de prénom, quand on a l’habitude de virevolter, c’est qu’on n’a pas à se faire chier à le retenir. C’était tout bénef au final.

    _ Mais, dans la mesure où je doute de l’intérêt profond de mon activité et de l’originalité que mes parents ont mis dans mon patronyme. Dans un sourire, son verre approchant de ses lèvres. Ca me convient parfaitement.

    Il en profita pour boire une nouvelle gorgée. Un prénom n’était qu’un prénom, il n’y était pas spécialement attaché alors elle pouvait bien le nommé comme elle le voulait, ça n’avait pas la moindre incidence pour lui.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyVen 6 Sep - 5:59

J'ai un peu plus souri à la mention de l'enterrement de mon poisson. Un enterrement digne de ce nom oui. Et une chasse d'eau en guise de coup de feu pour honorer sa mémoire et les braves combats. J'aurais pu l'enterrer dans ce qu'il me restait du cactus après tout mais… Un poisson ça va à l'eau. Et justement, dans ma cuvette, il y en avait. Mais je n'ai pas répondu. Pour moi, c'était un enterrement parfaitement digne. Un jour, je finirai bien par mourir. Sans mon pouvoir pour me protéger, j'avais vu des changements apparaître sur mon visage en 6 ans comme je n'en avais vus qu'en une quinzaine d'années avant : je vieillissais. C'était quelque chose qui ne m'avait jamais tourmentée avant car le problème s'était une ou deux fois posé dans le sens inverse. Mais aujourd'hui ? Je n'avais aucune envie de vieillir à la vitesse d'une personne normal. Je voulais retrouver sa lenteur, je voulais récupérer mon pouvoir. J'aimais l'idée d'avoir encore plusieurs longues décennies devant moi.

Quant à parler de ce que je faisais, il valait mieux que je reste assez discrète. Le seul nom que je pouvais porter au FBI n'était plus valable depuis des années. Je n'y avais plus de véritable couverture là-bas. Et en même temps, parler "travail" un soir de repos, ce n'était pas ce que je préférais et je n'étais pas la seule. Voilà qui passerait pour tout à fait normal. J'ai acquiescé en reprenant mon verre pour lui répondre.

– Les fédéraux.

Finalement, c'est plutôt vaste, non ? Et puis j'ai pouffé de rire à sa réflexion. J'ignorais que j'avais quelque chose de typiquement féminin mais… Voilà qui me plaisait énormément. Très sincèrement, être considérée comme une femme et non pas comme une créature, ça avait de quoi vous apaiser l'esprit. Il n'y avait qu'à voir Magneto qui me préférait en tant que créature mutante plutôt qu'en femme. Mon égo de mutante en avait pris un coup. Mais mon égo de femme d'autant plus. C'était un peu contre ça que je me battais depuis des décennies, non ? Nous sommes des mutants, une race évoluée, nous sommes l'avenir et le futur. Mais nous ne sommes pas des animaux. Et face à des personnes comme Stryker, il fallait à un moment donné que certains décident à s'élever. Que les petits mutants dans leur petite vie tranquille reste bien au chaud pendant que les Damnés se battaient finalement aussi pour eux et prenaient toutes les pierres. Ce n'était pas parce que je n'étais plus dans leurs petits papiers et que j'ignorais leur nouveau QG, que je n'étais plus non plus d'accord avec leur vision. J'avais été considérée comme ces mutants faibles, comme ces humains faibles mais la vérité c'était que je cherchais à récupérer ma gloire. J'ai pris une gorgée de vin pour le porter à mes lèvres.

– Disons que c'est une manière de m'assurer un peu de surprise. En ce qui me concerne, bien évidemment, je ne parle qu'en mon nom, je ne connais pas les autres et très sincèrement, les filles et moi, ça ne fait pas très bon ménage. Ce n'est pas une question de qui j'ai en face de moi mais à quelle situation je fais face. Et pour tout avouer… J'ai envie d'être surprise, pour une fois. C'est suffisamment moins typiquement féminin pour vous ou bien vous êtes du genre à apprécier un peu de cliché dans vos techniques d'approche ?

En haussant les sourcils d'un air malicieux, j'ai pris une nouvelle gorgée avant de reposer mon verre. Si son prénom à lui était banal, je n'étais même plus sûr que le mien était bien celui qu'on m'avait donné à la naissance. Pour être surprise… J'allais l'être, à n'en point douter. Je n'avais toujours pas la certitude que c'était un humain ou un mutant, d'ailleurs, ça aussi, c'était assez intéressant ! J'ai soutenu son regard quelques instants. En fait, il commençait à m'intéresser. Mais il me manquait encore quelque chose pour que ma curiosité soit réellement attisée.

– Et quelle est la suite de votre stratégie ? 

Pour ça, j'avais pris ma plus belle voix... Plus court, j'aurais pu dire "Surprends-moi, beaux yeux bleus."
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Antony Slystone

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyLun 9 Sep - 21:31


    _ Woow, rien que ça !

    Tony marqua un étonnement, même s’il avait l’air de se demander si elle disait vrai ou si elle voulait juste paraitre intéressante. Pas tous les jours qu’on rencontre un agent fédéral ? Le terme a beau être large, pour le crétin de base, « fédéraux » était associé aux agents Mulder et Scully. Alors, forcément, ça avait de quoi être impressionnant. Il ne s’attarda pas plus dessus, elle restait vague montrant une envie de ne pas s’appesantir sur son boulot. Très bien.

    Un coude sur le bord du bar, son verre dans la main, un sourire accroché à ses lèvres, il écouta avec intention la réponse à sa question. Peut-être qu’il y verra là une façon de mieux comprendre la gente féminine. Véritable énigme de l’univers (la réponse c’est 42). Honnêtement, il ne sut pas trop ce qu’il devait penser de ce qu’elle venait de dire. Il continua de trouver « typiquement féminin » d’avouer ne pas s’entendre avec les autres de son espèce. Il n’y avait que les femmes pour se battre entre elles pour un oui ou pour un non. Les hommes étaient moins compliqués sur ce plan-là,  moins à chercher la petite bête et surtout bien mieux devant une bière pour calmer les tensions. Bon, quand les hommes en venaient aux mains, au moins ça avait quelque chose de direct mais, chez les femmes c’était beaucoup plus sournois.

    Il ne comprit pas mieux en quoi ne pas avoir de nom, ni de métier, pouvait créer de la surprise. A la limite sur le coup on apprenait quelque chose qu’on ignorait mais, au-delà de ça ? Un nom et un métier ne faisait pas la personne, ça ne donnait pas non plus d’indices sur ce que la personne était capable de faire ou non. Un avis qui lui était bien personnel. De toute façon, ce n’était pas lui qui allait se battre pour donner absolument un patronyme et une activité. Ca l’arrangeait bien comme ça. Il pencha un peu la tête sur le côté dans une moue indécise avant de répondre.

    _ Ni l’un, ni l’autre en réalité. Les clichés ont un gout de déjà vu qui ne les rend pas très appréciable. Et, je ne suis pas encore certain que ça vous rend moins « typiquement féminin »

    La réponse était des plus sincère, bien au-delà de ce qu’il savait, du début de plan qu’il avait pour tenter une approche. Lui, Tony, en tant que personne, aurait sûrement aimé une réponse plus exotique, plus humoristique, il ne saurait dire exactement ce qu’il aurait voulu entendre mais c’était définitivement quelque chose de différent. Il n’était pas déçu pour autant, c’était le jeu. Trouver une personne qui puisse vous correspondre parfaitement, c’était une peine perdue et, sur le coup, il trouvait même que c’était mieux ainsi. Jamais il n’envisageait quelque chose de réel avec Raven, elle avait son numéro, elle s’en servait, il voulait tirer ça au clair. Qu’elle n’apparaisse pas comme la femme en tous points parfaite, était forcément une bonne chose.

    _ Ce qui n’a rien d’une critique, évidemment. C’est seulement que, Il la regarda un instant comme pour chercher sa réponse dans son regard, vous semblez bien différentes des autres personnes ici, surtout de Madame et madame Jumelle, il les avait désigné rapidement dans mouvement de tête avant de hausser très légèrement les épaules, sans se défaire de son sourire, je m’attendais à une réponse différente de celles qu’on peut entendre.

    Son verre fut porté à ses lèvres pour boire une nouvelle gorgée. Elle lui avait demandé ce qu’il en pensait, dans le fond il ne faisait qu’y répondre avec franchise. Le genre de réponse qu’il n’aurait jamais donné à une autre femme rencontré sur un coin de bar, ce n’était pas une stratégie payant en réalité. Enfin, cela dépendait des cas. Mais, quand Raven lui demanda la suite de sa stratégie, il ne put s’empêcher de sourire en secouant la tête.

    _ Ça n’a pas changé, toujours pas de plan alors, toujours pas d’idée sur la suite à adopter. Il se pencha un peu vers elle en guise de confidence. Je suis en plein appro’ là, j’vous jure que c’est compliqué mais, faites comme si vous n’aviez entendu, ok ? Il se redressa, fit comme s’il n’avait rien dit et repris. Vous avez mangé ?

    Lui, non. Il allait d’ailleurs devoir remédier à cette défaillance dans un futur proche. Alors s’il pouvait lier l’utile à l’agréable, il n’allait pas se plaindre.
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Raven Darkhölme

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 10 Sep - 7:34

Je ne voulais pas être comme toutes les femmes. Je voulais toujours en être une et considérée comme telle mais je ne voulais pas être... comme elles, pauvres petites âmes sensibles. Je voulais être différente. Je voulais être différente à ses yeux à lui. Ca aurait pu être n'importe quel homme mais celui-ci m'amusait, il voulait très probablement que je le sois, différente. Ca, c'était parce que j'ignorais ses motivations premières. J'ai souri en baissant la tête.

_ Quoi, vous vous attendiez à ce que je vous réponde que j'étais dans les finances ou un truc du genre ? Avocat, peut-être ? Non, j'aime trop l'action, pour ça. C'est un reproche qu'on me fait, d'ailleurs. Mais j'aime bouger, je ne suis pas quelqu'un qui reste là à rien faire, les bras croisés.

C'était dit venant d'une personne qui était assise, seule, à un bar sans personne. Pour bouger autant, il fallait bien que je m'arrête, non ? Et avec Jack à l'autre bout de la ville, loin de moi, une Elirys pour l'instant hors de radars, je prenais un peu de temps pour moi. Et en ce moment, je me sentais un peu seule. Tony était... Une magnifique distraction. J'ai même pouffé de rire quand il a dit qu'il était en pleine improvisation. C'était à se demander si c'était vraiment le cas. Il était assez impressionnant et il m'intéressait. Il était bon, en réalité. J'ai redressé la tête à son invitation et j'ai pris mon verre pour le finir. L'avantage du vin, c'est qu'il n'y en avait jamais beaucoup, c'était vite bu et on rentrait chez soi un peu plus chaud pour s'endormir, sans besoin de somnifères.

_ Non et même si je ne mange que peu, j'avoue que j'ai faim. La journée a été longue alors... Ce serait volontiers.

Et finalement, j'ai tendu ma main. Si je devais passer la soirée avec lui, je me voyais mal l'interpeler "HEY INCONNU !" Je lui ai offert mon sourire le plus appréciable,une vraie femme fragile.

_ Peggy. Pouvez-vous faire mieux comme patronyme des plus exotiques ?

Je n'allais pas non plus donner mon vrai nom. Des Raven, il y en avait... Mais aux fédéraux, très peu. Et des "Raven" connues, il y en avait deux. Un personnage de série débile pour ado et moi. Et puis que voulez-vous, je ne me refaisais pas, j'aimais emprunter des identités différentes. Celle-ci, je l'avais prise en prévision de la récupération de mes pouvoirs. Elle n'était pas encore établie mais bientôt, il faudrait que je fasse le nécessaire. Pourquoi ? Parce que ça m'amusait. Et que si Raven était au SHIELD alors Peggy ne le serait pas. Mystique serait sûrement de retour mais moi, j'aurais besoin de pouvoir marcher dans la rue sous un nouveau visage. Le mien était connu, à présent. J'ai tourné sur mon tabouret pour prendre mon manteau et j'ai glissé pour revenir sur terre.

_ Et que va en dire votre cher ami ?

Très franchement, je m'en foutais. Tony commençait à vraiment m'intéresser. J'étais de plus en plus curieuse de connaître la suite. La soirée promettait d'être riche, non pas en action - quoique, pourquoi pas - mais en nouveautés. Du sang frais, une nouvelle tête, une nouvelle personnalité à tester sur quelqu'un et si ça ne fonctionnait pas, alors Peggy retournerait d'où elle venait. Disons... Que c'était un hommage. J'avais bien réfléchi et c'était là la solution que j'avais trouvé. Il me fallait retrouver mes pouvoirs en entier, j'avais une idée de comment faire. Mais je devais aussi préparer le terrain pour l'éventualité où je ne pourrais plus apparaître de manière humaine comme maintenant. Bon sang, l'idée même de retrouver ma peau bleue me surexcitait. Ca me peinait un peu car je m'habituais plutôt bien à me fondre dans la foule ainsi mais... Ce pouvoir... J'y avais goûté à nouveau, c'était comme une cigarette après avoir arrêté des années, ça avait coulé dans mes veines comme un générateur qu'on relance après des siècles d'inactivité. Le premier coup, ça ne marchait jamais... Il fallait plusieurs essais. Et le prochain était le bon.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 10 Sep - 13:50


    Antony posa son regard sur Raven, les lèvres un peu pincées pour chercher à déterminer dans quoi il aurait bien pu la voir, niveau boulot. Dans les finances ? Non pas vraiment. Avocate ? Ça ne l’emballait pas non plus comme théorie. Usurpatrice d’identité via un numéro de matricule ? Assurément. Il hocha la tête dans un sourire.

    _ Danseuse dans un cabaret. Il secoua la tête. Mais, pour le coup, ça doit être une envie typiquement masculine.

    Il ponctua sa phrase dans un sourire amusé, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait, ça n’avait pas de grandes importances. Le métier ne fait pas la personne après tout et, il n’était censé connaître certaines de ses activités. Il avait juste envie de jouer sur le fait que, lui aussi, pouvait avoir quelque chose de « banal », sans pour autant que ce soit un défaut. Il y avait tellement d’autres choses à faire entrer en ligne de compte. Il secoua la tête d’autant plus amusé quand elle entreprit de finir son verre en acceptation son invitation qui… A la base, n’était qu’une question. Il n’avait pas parlé de l’inviter, il avait seulement entreprit de lui demander si elle avait mangé. D’accord, dans le fond ça reste la même chose mais, là où une autre se serait contenté de dire non en battant des cils pour attendre l’invitation, Raven, de son côté, allait à l’essentielle. Ca avait quelque chose de plaisant. Il ouvrit les mains.

    _ Parfait alors.

    Il alla pour fini son fond de whisky quand elle se présenta en tendant la main. Il eut un air étonné par ce changement si soudain mais, bien élevé, il tendit également sa main pour aller serrer celle de « Peggy », vu que c’était de cette manière qu’elle voulait être appelée.

    _ Non, je crains de ne pas pouvoir vous battre. Mes parents aimaient la banalité.

    Dernière phrase dite sous le ton de la confidence avant de relâcher la main de Raven pour aller attraper son verre et le finir et de se relever. Il n’avait pas répondu ? Oups, un simple oubli de sa part, vous vous en doutez ? Son prénom n’était pas un secret, il n’avait aucune raison de le cacher mais, l’idée de ne pas apporter de réponse lui plaisait bien. Elle avait établi les règles, si elle voulait les changer en cours de route, il n’y voyait pas d’inconvénient mais, en aucune manière, il devait se plier à ce changement. Il posa son regard sur son acolyte qui, instinctivement détourna le regard. Ca le fit sourire doucement.

    _ Rien du tout par contre, demain, je suis bon pour un interrogatoire poussé sur le reste de ma soirée.

    Il ne fut même pas blasé à cette idée, c’était le jeu, ça se passait toujours comme ça. Deux potes entraient dans un bar, l’un partait avec une fille, l’autre demandait tous les détails à leur prochaine entrevue alors que l’autre gardait pour lui de précieuses informations. Il eut un hochement de tête en direction de son ami, rien de très surprenant à ça, juste une façon de lui souhaiter une bonne soirée puis il reporta son regard sur Raven, à côté de lui.

    _ Y a un restau sympa au coin de la rue, je vous invite. Il présenta son bras, toujours bien élevé le petit Tony. De manière plus officielle que le laissait supposer ma question de tout à l’heure.

    Qui, de toute façon, avait déjà été prise comme une invitation. Bien évidemment, il lui laissa le choix d’accepter ou non le bras qu’il tendait. S’était ses manières à lui et il concevait très bien qu’elles étaient passées de mode depuis un moment. Mais bon… Les vieilles coutumes, ont la vie dure des fois. Il ne mentait pas cela dit, au coin de la rue, un peu plus loin, un restaurant avait élu domicile. Sa carte allait des spécialité française, aux poissons et fruits de mer. Ça coutait un bras, il fallait bien l’avouer mais, d’un point de vue gustatif, ça valait le coup. En tout cas, pour lui, qui n’avait pas spécialement un appétit de moineau.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMer 11 Sep - 19:11

Danseuse de cabaret. Vraiment ? C'était la première fois qu'on me la sortait, celle-ci. J'ai eu un léger sourire en songeant que n'importe quelle femme aurait probablement vu ça comme une insulte. Mais il se rattrapait avec sa réplique suivante et puis je n'étais pas du genre à me vexer facilement. Non, je vous assure. Ce sont des rumeurs qui courent sur moi mais je ne suis pas si susceptible. Quant à son envie typiquement masculine, il serait sûrement mal venu, à cet instant, de confesser que c'est quelque chose qui me plairait aussi.

J'avais songé que Peggy était d'une banalité affligeante, mon adjectif d'exotique était ironique, bien entendu. Et alors que j'attendais la suite, ce soit disant prénom banal alors que j'avais fait un pas vers lui… Celui-ci n'est pas venu. En d'autres circonstances, je me serais très probablement méfiée, ça m'aurait rendue curieuse. C'était le cas, bien entendu, je me demandais ce qui le faisait soudainement changer d'avis et se taire. Bien que mon sourire se faisait plus pincé maintenant qu'il "dominait" le jeu d'une certaine façon, d'une autre, m'être levée avant lui comme si j'acceptais une invitation implicite, c'était peut-être une manière aussi de reprendre le dessus. Si Tony commettait alors une légère erreur, il n'avait pas épuisé son quota de chances. Après tout, il était venu à moi, non ? Soit il y avait une raison à ça et je finirais bien par le découvrir au cours de la soirée, soit c'est un simple type, intéressant au demeurant, qui cherche à passer du bon temps et dans tous les cas, je finirais bien par le découvrir tôt ou tard. Normalement, j'aurais dû me méfier de lui. Par défaut. Mais j'en avais assez. Voir le mal partout ne m'aidait pas et chaque fois que j'avais cru à un défaut, il s'était avéré qu'il n'y avait rien. Il ne fallait qu'une fois, pour que je ne me pose pas de questions, et que ce soit justement là que j'aurais dû m'en poser.

Ma vie est une longue suite d'ironies, vous ne trouvez pas ?

Si j'avais été dans un jeu plus pervers, je lui aurais même fait un clin d'oeil ! Non, ce soir je testais autre chose ! Peggy était une charmante femme, pleine de ressources et suffisamment intelligente pour être attirante et intéressante. Mais pas trop non plus. Elle avait ce côté femme des années 50. Fatale et accessible à la fois. J'avais décidé que ce serait une femme sensible mais assez réservée. Avec son petit caractère. D'accord, finalement ce n'était pas si éloigné de moi. Mais Peggy serait plus enjouée à la vie que moi, dirons-nous. J'avais glissé du tabouret, tendu le bras pour attraper mon manteau et quand je m'étais retournée pour le voir, j'avais baissé les yeux sur son bras et les avais relevé vers lui, les sourcils hauts. Ca, c'était encore une chose à laquelle je ne m'attendais pas. J'ai souri un peu plus timidement - ce qui était à peine part de mon personnage - et j'ai enfilé mon manteau avant de passer mon bras sous le sien. J'ai salué le dit copain, agitant doucement certains de mes doigts dans un sourire. Je n'avais pas un instant imaginé que ma soirée se transformerait ainsi. En fait, je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas été plus méfiante. Je crois que j'avais envie, rien qu'un soir, d'essayer de nouvelles choses comme : oublier ma vie.

Le fait de ne jamais avoir le même visage, vous gagnez à être méconnu, personne ne vous remarque, vous êtes qui vous voulez. Et un jour, cette capacité disparaissant, vous êtes prisonnier du même corps, de la même personnalité, de cette même identité blafarde et sans saveur. Alors un jour, il faut bien trouver de quoi s'amuser pour se changer les idées, non ? Peggy était mon hobby ! Partie d'un plan plus vaste, certes… Mais un hobby avant tout. Si Tony ne disait pas son nom, il proposait d'emblée de m'inviter. Ce à quoi j'ai répondu par un sourire, vous pensez. Je n'étais pas une grosse mangeuse alors quoi qu'il arrive : je ne lui coûterai pas bien cher. Et si ce petit malin espérait aller très loin ce soir, ce ne serait pas sans l'accord de Peggy ! Elle avait bon dos.

Une fois dans la rue, j'ai profité que nous étions à présent seuls à seuls, livrés à nous mêmes, sans brouhaha environnant et sans paire d'oeils qui vous observe, pour reprendre la discussion, d'un pas lent. C'était plus agréable que je ne l'aurais songé.

– Cela fait bien longtemps qu'un homme ne m'a pas… Tendu son bras.

J'ai relevé le menton vers lui avec un sourire amusé et à la fois quelque peu gêné. Ce n'était pas que Peggy qui parlait, je le reconnais.

– En tant que Mr Inconnu, vous êtes bien galant. A quoi dois-je ce plaisir ?

On me tendait le bras ? On m'invitait au restaurant ? Restaurant, qui plus est pas d'entrée de gamme ? Très bien, donc Peggy avait également des manières en plus d'être assez distinguée. Combien de fois j'avais joué ce rôle ? J'avais souvent joué celui du bas de gamme car il attire facilement les filous mais… N'envoyez jamais un homme faire le travail d'une femme. Ca va dans n'importe quelle gamme, soit dit en passant.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyDim 15 Sep - 20:16


    Tony n’estima pas que, refuser de donner son prénom, fut un changement de technique. Il n’avait, avant ça, pas spécialement prévu de le donner dans un premier temps, elle avait voulu qu’il le garde pour lui aussi, alors… Non, dans son esprit c’était juste une suite logique. Elle l’aura, à un moment où à un autre, on ne pouvait pas rester éternellement sans prénom, ne serait-ce que pour les échanges sociaux, c’était indispensable. Mais, ils avaient le temps, non ? Tout n’était pas obligé d’être déballer dans les 15 premières minutes, accoudé à un comptoir de bar.

    Quand elle avait posé son regard sur le bras de Tony, avant de revenir le poser sur lui, il s’était contenté d’un sourire, comme si c’était quelque chose de normal. Elle n’était pas la vulgaire femme qu’on trouvait à moitié saoul sur le bord du comptoir d’un bar. En tout cas, il n’avait pas l’air d’avoir envie de la voir de cette manière. Ce bras, c’était juste une considération qu’il lui faisait, laissant entendre qu’elle méritait mieux que les attentions coutumières et un peu rustres de certains hommes. Tous domaines confondus, il aimait les belles choses, ça ne se maniait pas n’importe comment. Alors, quand elle lui apprit que ça faisait longtemps qu’on ne lui avait pas tendu un bras, il afficha un léger sourire.

    _ Bien dommage pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ont loupés.

    Se balader avec une femme comme elle, ça valait presque tout l’or du monde, non ? Si personne n’était capable de le voir ou de le comprendre alors, tant pis pour eux. Il prit le temps de réfléchir quelques secondes avant de relâcher l’air qu’il avait dans les poumons.

    _ Disons qu’on m’a toujours appris à faire attention et d’être respectueux à tout ce qui méritait de l’intérêt .

    Ca s’appliquait aux personnes mais, aussi aux objets et à tout ce qui avait de l’importance à ses yeux. Et ça passait aussi par diverses petites choses comme un simple bras tendu, un restaurant sympa et… En fait, la liste pouvait être longue. Suivant le trottoir, ils arrivèrent très vite devant la devanture du restaurant où une hôtesse attendait devant, à la réception de chaque client. Le regard de cette jeune femme se posa sur les deux nouveaux arrivants, un sourire accueillant des plus parfait sur le visage. On n’embauchait pas n’importe qui ici.  Le regard de la réceptionniste se posa un peu plus sur lui.

    _ Tony.

    Il savait bien que son prénom finirait pas filtrer. Elle avait ce hochement de tête, si sympathique. Antony s’excusa d’un regard envers Raven avant de récupérer son bras qui, après un très rapide tour dans la poche de sa veste – celle de Tony, évidemment -, alla retrouver celle de l’hôtesse. Dans ce genre d’endroit, à la réservation souvent obligatoire, tout se faisait avec la plus grande discrétion. Si bien, qu’en prononçant le prénom de la jeune femme, et en portant, comme il se doit, sa main à ses lèvres – geste qu’on ne voyait plus que dans ce genre d’endroit, ou autre rempli de gens plus péteux que la moyenne -, Tony avait fait passer quelques billets à la dénommée Tyria.

    _ Si vous voulez bien me suivre.

    Elle tourna les talons pour entrer plus en avant dans le restaurant. Tony resta à côté de la porte, tendant le bras vers l’entrée afin d’inviter « Peggy » à faire son entrée. Très rapidement, et avec un certain professionnalisme, ils furent installés à une table pour deux, à l’abri d’oreilles indiscrètes – à moins de se mettre à hurler, ça restait quand même un restaurant. Tyria leur avait souhaité une bonne soirée avant de s’éclipser et de laisser place à un serveur qui apporta la carte en leur demandant s’ils désiraient boire quelque chose en attendant de choisir leur repas. Tony, galanterie oblige, laissa Raven faire son choix avant de commander du vin. Ce ne fut, qu’une fois le serveur disparut, que Tony reporta toute son attention sur la femme assise en face de lui.

    _ Promis, on avait réellement prévu de manger ici ce soir, ce n’est pas une manœuvre pour chercher à vous impressionner. Il eut un léger sourire. Mais si c’était le cas, ça fonctionnerait ?

    Son sourire se fit plus franc à la suite de cette question. Peu importe, il ne voulait même pas de réponse, de toute façon sa soirée se serait fini ici et, dans le fond, il espérait qu’elle ne soit pas impressionner. Le but n’était pas là, par contre, qu’elle puisse trouver ça agréable alors, là, oui, il l’espérait un peu plus déjà.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyDim 15 Sep - 20:50

Si j'avais été parfaitement humaine, je crois que j'aurais rougi. Mais au lieu de ça, j'ai baissé la tête dans un sourire. Je n'étais pas certaine de mériter un tel intérêt auprès d'un inconnu aussi galant soit-il. Peu importait ce qu'il avait vu en moi, je n'allais pas m'en plaindre. En fait, c'était vivifiant. C'était… Ca me faisait sourire, réellement. A l'approche du restaurant, j'ai dégagé mon bras en réalisant la tête que je devais avoir. Un vrai restaurant, servis à table, une bonne compagnie, bon sang, c'était presque trop beau pour être vrai. Si seulement Tony pouvait être vrai lui aussi… Pour moi, tout ceci n'était qu'une parenthèse, comme un rêve. Ce soir, ou demain matin, je l'ignorais encore, nous repartirions à nos vies en oubliant probablement cette soirée. Je n'entendais pas autre chose, il n'y avait, selon moi, rien de plus à y gagner.

– Attends.

J'ai passé ma main dans mes cheveux pour les délier et tenter de les coiffer en m'arrêtant sur le trottoir. J'ai lissé mon tailleur, tirant sur les pans de mon pantalon et remontant mes bottes. J'ai rangé mon chemisier plus proprement dans ma ceinture et j'ai machinalement vérifié que mon arme était toujours dans mon sac. Je la portais rarement à la ceinture, je n'avais pas envie qu'on la remarque facilement mais j'étais bien incapable de m'en séparer. Parfois, quand je portais une jupe plutôt qu'un pantalon ou des chaussures basses plutôt que mes bottes, j'en portais une à la cuisse ou à la cheville. Je me suis raclée la gorge en arrangeant finalement mon col et quelques dernières mèches de cheveux et je me suis à nouveau pendue à son bras. Doucement, je lui ai offert un sourire. Il me prenait un peu au dépourvu alors je ne pouvais faire que ce que je pouvais.

– La première impression est souvent la meilleure mais parfois, la seconde l'est encore plus. En tout cas, j'espère.

Une fois à l'intérieur, j'ai passé mon pouce au coin de mes lèvres comme si j'avais des résidus de chocolat - ce qui était impossible - et j'ai haussé un sourcil à l'entente de son prénom. Néanmoins, je n'y ai pas plus réagi que s'il me l'avait communiqué plus tôt. Je m'attendais toutefois à quelque chose de plus… banal. Un John ou un Jack ou encore un James, ces prénoms qu'on retrouve partout. Un Matt pourquoi pas. Mais Tony, c'était… Digne d'un Peggy, finalement, non ? J'aimais bien. Ca lui allait bien. Ca lui donnait un air moins sérieux et en même temps charmeur et élégant. J'ai acquiescé quand la jeune femme nous a indiqué de la suivre et j'ai volontiers pris ma place. Se faire servir, ça avait quelque chose de délicieux dans un sens. Qui pouvait croire un instant que j'étais de ces mutants qui se contentaient de peu ? J'avais déjà connu le luxe. J'avais suffisamment connu la boue et la poussière pour mériter un peu de luxe. Alors me retrouver ici, en si bonne compagnie, c'était… Je me suis assise, posant mon sac près de mon pied, à portée de main en cas de besoin - toujours - et j'ai retiré ma veste pour être plus à l'aise, dévoilant mes bras.

– Non, je ne suis pas impressionnée par ça. Je crois que je préfère vos tours de magie, bien plus originaux. J'aime ce qui sort de l'ordinaire, même si parfois, comme ici, il n'y a rien de plus appréciable qu'un geste anodin.

J'ai posé mes coudes sur le bord de la table, mon menton sur mes doigts entrelacés et je me suis légèrement penchée vers lui, à peine, les jambes croisées sous la table.

– Vous aviez prévu de venir ici avec votre ami ? Vous êtes sûr qu'il ne va pas vous en vouloir ? Si je suis ce que vous dites alors je mérite plus d'intérêt que votre ami ? Si j'étais lui, je crois bien que je serais un peu vexée. A moins que vous ayez prévu d'emmener une femme, peu importe laquelle, et je serais d'autant moins impressionnée, voire même déçue.

Pas que je m'estimais plus méritante qu'une autre mais je n'avais pas envie d'être considérée comme un billet de loterie sur du papier recyclé. Je n'avais pourtant pas quitté mon léger sourire, mes yeux dans les siens. Il était tellement différent de tout ce que je connaissais. Il était tout ce que j'avais laissé derrière moi depuis tellement d'années. Pour moi, toute ceci n'était qu'une comédie. Consciente ou non, j'étais l'actrice principale d'une pièce de théâtre potentiellement pathétique ou tragique qui prendrait fin le moment où je fermerais les yeux pour m'endormir. Et quand je les rouvrirai, nous serons demain. Un autre jour, une autre vie. La vraie, la mienne, celle de la mutante en quête de ses pouvoirs. Désordonnée, elle les a perdus et un psy tentait de l'aider à ce qu'elle les retrouve. Et le pire ? C'est qu'il y arrivait. Alors pour moi… Tony était une distraction. Une des dernières avant que mes pouvoirs ne refassent pleinement surface.

J'ai souri un peu plus à cette idée. C'est ça, Tony était mon chant du cygne. Il était ces derniers instants desquels je devais profiter en tant qu'humaine, en tant que "visage humain" car bientôt, tout ceci serait terminé. Et j'imaginais que dans sa tête, si le chemin n'était pas le même, la conclusion, elle, était identique. On n'invitait pas une inconnue au restaurant si la relation était sérieuse. Ou alors, on l'invitait dans un restaurant moins… remarquable ? Je ne voulais pas être l'anodine de passage mais je n'étais pas non plus la relation sérieuse qu'on demande en mariage.

– Et vous aviez prévu quoi d'autre de votre soirée ?

Quand la serveuse demanda ce que nous voulions boire, je me suis contentée d'un verre d'eau. J'avais déjà bu assez de vin et je n'étais pas tellement versée alcool. Un verre me suffisait parfois. Cependant, si Tony en prenait, j'en boirais un verre mais pas plus. Quant à manger, par contre, je m'en suis trouvée moins délicate. J'avais tellement faim. Je ne mangeais qu'une fois par jour, le soir, et souvent, je mangeais à peine alors par des occasions comme celles-ci, je dévorais mon assiette en plus du plat qu'elle contenait.
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Antony Slystone

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyDim 15 Sep - 21:57


    Il avait trouvé ça, presque attendrissant en fait, cette façon qu’elle avait eu de chercher à paraitre sous un meilleur jour alors que, pour lui, la version originale l’avait convaincue. Enfin, elle n’avait pas besoin de démêler ses cheveux ou de réajuster ses vêtements, ça ne l’avait pas déranger aux premiers abords, il n’y avait pas de raison que cela change. Il avait souri en l’entendant parler de deuxième impression, en réalité, elle était déjà en plein dedans. La première qu’il avait eu, c’était celle de Raven, ex Damnés, vendant ses anciens « coéquipiers » pour le compte de l’état. La deuxième, c’était cette femme au bar qui… Il n’en savait rien, elle était juste autrement que ce qu’il avait imaginé. C’était un compliment.

    Elle n’était pas impressionnée mais elle savait apprécier. Inutile de cacher le sourire qu’il avait eu en l’entendant prononcer ces mots. Selon lui, les gens devaient savoir apprécier les bonnes choses, ce n’était pas tous les jours – aussi souvent qu’il le pouvait, dans son cas -, alors feindre que tout cela était quelque chose de normal, avait tendance à l’agacer. Il enleva la serviette qui était dans son assiette pour la poser à coté de ses couverts. Ses yeux reflétant un regard nouveau sur elle, amusé aussi, un peu, par les inquiétudes – qui ne devaient pas vraiment en être – concernant l’ami laissé au bar. Un regard en accord avec le demi-sourire qu’il avait sur les lèvres.

    _ Non, il ne m’en voudra pas. On travaille au même endroit alors, vous savez, on aura encore plein d’occasion de refaire ce restaurant ensemble.

    Un rituel de venir ici avec lui après le boulot, pas pour rien que l’hôtesse à l’accueil en était à l’appeler par son prénom. Pour ça et une autre raison qui n’avait pas lieu d’exister dans cette conversation, en plus d’être une longue histoire. Mais, si on se pose la question, cela avait un rapport avec son boulot, pas avec un échange dans les draps d’un lit. Il posa son regard sur Raven/Peggy, posant son avant-bras sur le bord de la table.

    _ Ce qui ne s’applique pas forcément à vous.

    Combien de chance pour qu’après cette soirée ils se recroisent ?  Ils habitaient la même ville, apparemment et ne s’étaient jamais croisés jusqu’à présent alors…

    _ Je crois que lui qu’il m’en aurait surtout voulu de ne pas profiter de cette chance. Il secoua un peu la tête dans un sourire. Et je crois que je m’en serais voulu aussi.

    Il fallait être logique dans ses choix. Tony s’était retrouver avec le choix d’une soirée comme il pouvait en refaire d’autre avec un ami, qui se trouve aussi être un collègue et, une soirée avec une personne que, potentiellement, il était amené à ne plus revoir. Qui lui en voudrait d’avoir choisi la deuxième option ? Il parait qu’il faut savoir tenter sa chance même si, en réalité, il avait un peu forcé le hasard sur cette rencontre. Il avait su où la trouver. Le reste c’était de l’improvisation mais, c’était loin de lui déplaire.

    L’eau que Raven avait demandée arriva en même temps que le vin qu’il avait commandé. Le serveur en profita pour prendre leur commande et Tony s’arrêta juste sur un plat sans passé par l’entrée. Elle avait dit avoir un petit appétit alors, éviter le complet entrée/plat/dessert, ne lui posait pas de problème. La commande fut enregistrée, le serveur de nouveau disparu entre les tables.

    _ Après le repas ? Il afficha un air coupable. Aller voir un match dans un café/sport avec une bière à la main pour supporter l’équipe la moins appréciée par l’ensemble des personnes présentes.

    Ils s’en foutaient, tous les deux, de qui gagnait ou perdait. Ce qu’ils aimaient, en revanche, c’était d’être contre la majorité, faire preuve d’un peu de mauvaise foi avec leur bière et, finalement, passer une soirée sympa. Sympa voulant, selon leur définition, dire sans heurts.  Aimer jouer dans le camp de l’opposition était amusant quand l’ambiance restait bons enfants, en pariant quelques verres sur l’issu d’une action. Il leva une main dans un sourire parfaitement amusé.

    _ On avait bien pensé au partage d’une gaufre en se baladant à la belle étoile dans Central Park mais, on a fini par convenir que c’était définitivement trop bizarre.

    Rien de particulier contre ce genre de soirée, encore moins avec le choix de son partenaire mais, entre amis, entre eux deux, c’était définitivement pas leur truc. Il n’avait rien arrêté non plus pour le reste de sa soirée. Il n’était pas impossible que ça se finisse comme il l’avait dit, pas impossible d’y inclure Raven, comme il n’était pas impossible qu’il décide d’exclure complètement son ami.

    _ Et vous, de nouveaux projets pour votre soirée, où elle va toujours se finir chez vous avec votre Cactus sans vie ?

    Elle avait parlé d’un cactus desséché mais, il n’était même pas certain qu’il soit encore sur le bord de la fenêtre. Comme le poisson noir, elle avait peut-être fini par s’en débarrasser. Comme elle avait dit être venu seulement boire un verre après le travail pour rentrer chez elle après. Des perspectives qui avaient peut-être  changées.
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Raven Darkhölme

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyDim 15 Sep - 22:32

Rire comme une gamine n'était pas franchement mon genre. Pourtant, j'étais très amusée. Tony avait cette spontanéité, cette fraîcheur qui manquait à mes journées, ce naturel qui me faisait défaut. Finalement, la Peggy que je lui avais présentée ressemblait bien plus à la Raven que j'étais trente ou quarante ans en arrière, cette même Raven que l'aspect mutant répugnait. En un sens, j'étais un peu comme à nouveau une adolescente face à lui.

Ils n'étaient pas qu'amis, ils étaient collègues. Encore une chose qui m'éloignait de Tony : je n'avais pas d'amis collègues. Non, Jack ne faisait pas partie de mes collègues. Ce qui ne s'appliquait donc pas à moi me fit sourire un peu plus en baissant les yeux. J'ai pris mon verre d'eau entre mes doigts pour l'écouter et je l'ai porté à mes lèvres avant de relever les yeux sur mon compagnon de soirée. J'ai même pouffé de rire à l'idée de les voir tous les deux s'extasier devant du sport. Tony était… L'humain parfait. Le New Yorkais de base. Il était véritablement un rafraîchissement pour moi. Il me faisait voir autre chose, me faisait penser à autre chose, il m'éloignait de mon quotidien alors que je croyais que tout ce que je voulais, c'était mon quotidien. Pour cette raison que je m'étais incrustée chez Jack la première fois, non. Aujourd'hui, je me faisais mentir moi-même ? Non, pas vraiment, c'était simplement… Que comme tout le monde, j'avais mes périodes. Je n'avais pas plus envie d'être humaine, mais seulement, de temps en temps, cela faisait du bien d'en retrouver l'impression. Cette impression de normalité, de banalité, triviale. Ce que je comptais faire ensuite ? J'ai inspiré profondément en regardant le plafond, réfléchissant.

– Je crois…

Notez que j'avais réussi à ne pas rire plus que de raison en imaginant Tony et son ami main dans la main. Pourtant, le large sourire sur mon visage en disait long. Je me suis mordue la lèvre avant de laisser mon menton retomber dans la paume de ma main pour le dévisager.

– … Que j'aurais envie de remplacer votre ami dans votre soirée sportive. Je n'en ai jamais fait, je crois qu'il vient un jour, dans la vie d'une personne, où elle doit repousser ses limites, non ? Tenter de nouvelles choses, s'essayer de nouveaux défis ! Et partager une gaufre avec moi serait nettement moins bizarre, non ?

J'ai haussé une épaule en pinçant les lèvres à cette évidence. En réalité, je n'avais aucune idée de la soirée que je me réservais. Mon sourire s'effaçant légèrement sans pour autant totalement disparaître, je me suis permise de verser un peu de vin dans un verre, juste assez pour deux ou trois gorgées à peine et je l'ai porté à mes lèvres en reportant mon regard dans le sien.

– Je crois… Que je n'ai pas décidé encore. Ou même que je n'ai pas envie de décider.

Ce petit flirt avait beau traîner en longueur, je n'irais pas me plaindre. C'était ce genre de luxe que je n'avais plus la joie de connaître. C'était aux hommes de guider, normalement, non ? Tous ceux que j'avais conduits pendant des années, me laisser porter un peu était si agréable que je n'arrivais pas à détacher mes yeux de lui. J'ai plissé le nez.

– J'avoue que j'adore les gaufres. Je n'en ai plus mangé depuis…

Mon sourire figé sur mes lèvres, j'ai à nouveau réfléchi en regardant ailleurs. Je ne m'en souvenais plus. Ca remontait à si longtemps. J'ai doucement secoué la tête.

– Je ne sais plus trop, ça remonte à bien des années.

Très bien, je reconnais, j'étais coupable, plus la soirée avançait et moins j'avais envie de le laisser partir sans rien tenter. C'était presque tellement évident ! Je n'avais pas envie que ce soit évident, je n'avais pas envie que ce soit calculé. Je voulais que ce qui devait arriver, peu importait quoi, arrive naturellement. Ce soir-là, je m'en remettais totalement au hasard. J'avais même oublié mon téléphone portable dans ma poche de manteau. Si on m'appelait, je n'entendrais pas. De toute façon, s'il s'agissait du SHIELD, ils savaient où me trouver et si c'était Jack… Et bien Jack ne m'appellerait pas. Tony avait ses petits secrets avec la fille de l'entrée, j'avais les miens. Et volontairement, je n'ai pas demandé dans quoi il travaillait. On aurait dit un homme des assurances ou… Peu importait, je m'en moquais. J'ai tapoté mon index sur mon verre avant de boire une gorgée et je l'ai reposé près de mon assiette avant de sourire à nouveau à Tony.

– Je crois que je peux encore faire quelque chose pour ce cactus.

C'était presque une métaphore. Le cactus c'était un peu moi. Tony était un peu cette dernière tentative pour me convaincre qu'être humaine était finalement ce à quoi j'étais destinée. J'avais si longtemps cherché à fuir mon aspect mutant qu'aujourd'hui, je riais à l'idée de tout mettre en oeuvre pour le retrouver. Et à chaque fois, j'étais tiraillée entre deux camps. Cette boule dans mon ventre s'est réveillée et un léger voile a traversé mon regard alors que j'ai croisé celui de Tony. Est-ce que l'histoire se répétait ? Jack semblait vraiment vouloir que je retrouve mes pouvoirs, comme si c'était une chose réellement importante, la condition mutante… C'était un Damné, comme Magneto, comme moi avant. Est-ce que ça voudrait dire que de l'autre côté, il fallait qu'un autre homme préfère mon aspect humain ? Est-ce que cet homme était Tony ? Ca faisait beaucoup de réflexion autour d'un seul verre de vin, non ?

Je me suis humectée les lèvres en inspirant profondément pour tenter de me recentrer et je me suis écartée pour laisser la serveuse déposer les plats, récupérant ma serviette.

– Peut-être que je me laisserai tenter parce quelque chose de nouveau. Ou bien quelque chose de terriblement banal. Je ne sais pas. Pour l'instant, je suis ici. Je n'ai pas spécialement besoin de plus. Et vous ?
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyLun 16 Sep - 11:45


    Tony avait l’air faussement scandalisé en entendant Raven/Peggy lui dire qu’elle n’avait jamais fait de soirée comme ça. Mais elle le faisait sourire avec sa façon de présenter les choses, le fait de devoir repousser ses limites. Ce n’était qu’une soirée match, mais il y avait une sorte de petite exagération dans la manière de présenter les choses qui lui plaisait bien. Qui lui plaisait vraiment. Entre ça et les sourires qu’elle pouvait lui servir, franchement, est-ce qu’il avait réellement une raison de se plaindre ? Il hocha la tête dans un large sourire.

    _ Définitivement, oui, ça serait bien moins bizarre avec vous.

    Après à savoir si c’était une invitation cachée ou si c’était juste la mise en évidence d’une réalité… Tony avait toujours aimé les phrases qui pouvaient avoir un double sens. Soit les gens s’arrêtaient à ce qui leur semblant le plus évident sans y voir un deuxième sens, soit ils y vouaient les deux explications probables et ça laissait un flou s’installer.

    Il ne releva pas particulièrement le fait qu’elle n’avait pas mangé de gaufre depuis une éternité, par contre, mentalement, c’était déjà incrusté dans un coin de son cerveau. Tony notait toujours un tas de petits détails mentalement, c’était la clé de tout selon lui. Tout est dans les détails. Son boulot ne le contre dirait pas, son ami resté au bar non plus.

    _ Il parait que les cactus peuvent se relever de presque tout, avec un peu de bonne volonté.

    Il avait souri avant de boire une gorgée de son vin. Il devait avouer que cette boisson était un peu un vice chez lui, il ne savait pas vraiment résister à l’appel d’une bonne bouteille de vin. Et le fait qu’elle ait pu en prendre, même un peu, avait de quoi le séduire. En tout cas, c’était un bon point en sa faveur, parmi plusieurs autres. Honnêtement, même le fait qu’elle puisse se servir de son matricule à lui, avait de quoi la rendre intéressante, il ne savait pas vraiment pourquoi mais, l’idée lui plaisait. Enfin, si on enlevait le fait, qu’il avait beaucoup moins apprécié le fait que ce soit à lui qu’on était venu poser des questions. Heureusement qu’il avait été sur une affaire au même moment et qu’il avait de quoi prouver qu’il n’était pas impliqué.

    Enlevant les mains de la table, il laissa les plats être déposés devant eux. Sa fourchette dans la main, il releva les yeux vers Raven, cette fois, l’air de ne pas être d’accord avec ce qu’elle venait de dire.

    _ J’ai beaucoup de mal à me contenter uniquement de ce que j’ai. En fait, je crois que ça me donne l’impression de stagner et de ne pas avoir de but.

    Chose que, bien évidemment, il détestait. Il arrivait à se satisfaire d’un simple repas dans un restaurant, peu importe le restaurant mais, sur du moyen terme, ça ne pouvait pas être suffisant. Sans qu’il s’agisse de Raven, c’était comme ça pour tout. Besoin de défi, de challenge, d’un peu de piquant. Il fallait qu’il évolue, peu importe la manière, il fallait qu’il puisse avoir l’impression d’avancer.

    _ Attention, je ne dis pas que je suis un éternel insatisfait.

    C’était loin d’être le cas, sa vie il l’aimait comme elle était, parce que justement elle bougeait, elle ne restait pas figé dans une routine quotidienne qui lui donnerait des envies de suicide. Il avait cependant bien plus d’exigence que la moyenne, ça, il voulait bien l’admettre. Par exemple, il serait incapable de s’enfermer dans une routine de couple avec une grande maison, un chien et des gamins qui courent partout. Tony n’avait qu’une vie, comme tout le monde – même si certain en avait une beaucoup plus longue que la moyenne – alors, à partir là, il n’avait pas envie qu’elle soit comme Monsieur et Madame Tout-le-Monde.

    _ C’est juste que… Il haussa les épaules dans un sourire. J’aime que les choses avancent et qu’il puisse y avoir  quelque chose d’intéressant et de nouveau.

    Et là, encore, il donnait des informations de manière générales. Il ne s’agissait pas uniquement d’elle mais d’une philosophie de vie entière.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyLun 16 Sep - 21:24

Ce doute dans mon regard n'a duré qu'une fraction de seconde. Suffisamment pour s'implanter dans mon esprit, pas assez pour que je le prenne au sérieux. Si j'avais su qu'il me trouvait intéressante autant en Raven qu'en Peggy, je crois que j'aurais commencé à me méfier. Au lieu de ça, même en gardant des distances raisonnables pour avoir toujours une porte de sortie, j'étais de plus en plus curieuse. Pas plus que moi il ne parlait de lui. Il parlait… De ce qu'il pouvait ressentir de temps en temps mais jamais de lui à proprement parler.

Je n'ai pas touché à mon assiette en premier lieu, me contentant de jouer de mes doigts sur mon verre de vin à peine rempli. Ses yeux n'avaient rien de particuliers, ils étaient bleus, comme les miens, comme ceux de Magneto, comme ceux de Jack, comme plein de monde sur cette terre. Mais pourtant, quand il les a relevés sur moi, j'ai presque eu l'impression d'être seule dans le restaurant, face à lui. C'était un peu comme si j'étais la seule à exister. C'était un sentiment que je n'avais plus connu depuis des dizaines d'années ! Qu'il soit d'accord avec moi ou non ne changeait rien au charme qui opérait sur moi. Je n'ai pas quitté son regard en portant mon verre à mes lèvres. C'était un sentiment si agréable de se sentir entier, même avec un inconnu. On était là, avec une personne, sans se poser de questions, partageant… Une simple bonne soirée. Jamais je n'aurais pu croire que c'eut été si plaisant ! Peut-être justement parce que c'était quelque chose que je ne connaissais pas ou simplement que je n'avais jamais ressenti dans ce sens.

Finalement, à l'écouter, j'avais l'impression de m'entendre. Peut-être pas dans les termes exacts mais c'était là, l'essentiel. C'était ça que je cherchais avec mes pouvoirs. Qui sait si, une fois que je les aurais retrouvés, je n'aurais pas envie de les perdre à nouveau pour je recommencer à les chercher ? Qu'allais-je faire une fois que je les aurai retrouvés ? Le grand bain se rouvrait à moi, je pourrais… Reprendre là où je m'étais arrêtée. Retrouver Magneto ? Me venger ? Me rallier à ses côtés ? M'opposer à lui ? M'impliquer dans le SHIELD bien plus qu'avant ? Pendant longtemps, je croyais avoir la réponse mais… maintenant je n'en étais plus si sûre. C'était ça le truc : avoir un but. Quel serait mon but alors ?

En y réfléchissant, mes yeux s'étaient égarés à regarder autour de nous, mon index tapant doucement le bord du verre dans ma main. Finalement, en revenant à moi, j'ai reposé le verre en prenant mes couvertes et j'ai haussé les épaules.

– Tout n'est qu'une question d'équilibre, de balance. Je suis incapable de tenir en place. Je n'aime pas plus que ça prévoir ce qui va se passer ou pourrait se passer, j'aime autant me laisser porter. Je me contente de ce que j'ai maintenant… Pour savourer d'autant plus les surprises qui peuvent venir à tout moment.

Je parlais en général autant que je parlais de lui. C'était mon maître des surprises, ce soir. J'étais persuadée qu'il avait plus d'une carte dans sa manche.

– J'aime tout prévoir dans mon travail. J'aime savoir où je vais et pourquoi je le fais. Mais dans ma vie, c'est différent. J'ai parfois l'impression d'avoir trop vécu et d'avoir connu tellement de choses. Je m'ennuie, c'est terrible. C'est un art de réussir à me surprendre, aujourd'hui.

J'ai lentement souri, lui faisant comprendre que sur ces derniers mots, c'était bien de lui que je parlais. J'évoquais un aspect général également mais en même temps j'exprimais ce pourquoi j'étais là, avec lui et non pas avec un autre ou tout simplement rentrée chez moi. Me faire courtiser de façon banale me donnait facilement envie de me prendre ! Mais la démarche de Tony avait quelque chose de… Sincère. Il ne savait pas plus que moi comment s'achèverait la soirée, c'était en ça qu'il était intéressant. Il n'avait rien prévu, il n'en savait pas plus que moi, tout pouvait arriver, il était spontané et… Sincère. Voilà ce qui me plaisait. Le jeu… C'était qu'il n'y ait pas de jeu. En baissant la tête, j'ai souri un peu plus sans dire à quoi.

– Je crois que vous restez un éternel insatisfait, cher Inconnu.

J'ai piqué un morceau de viande avant de le porter à mes lèvres, relevant des yeux malicieux sur les siens. A mon sens, la perfection, c'était de ne pas l'être. En ce sens, on ne pouvait jamais être satisfait. Toujours chercher plus loin, chercher quelque chose de mieux. On ne voulait pas toucher la perfection, juste s'en approcher. C'était ce que Tony m'inspirait. Toujours en quête, toujours en recherche, repousser des limites, sûrement, avoir un but dans la vie. Un peu comme moi… Un peu comme pas mal de personnes.

– Si on était satisfaits, on s'ennuierait d'autant plus, non ?

C'était Magneto qui disait que ma mutation - mon imperfection, donc - était parfaite ? Il s'en est tout autant détourné le jour où cette imperfection a disparu et où je suis redevenue… "normale". Tout le monde connaissait un jour une leçon de vie. Le siècle de vie approchant, j'avais eu droit à deux. Vous savez ce qu'on dit ? Jamais deux sans trois.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMar 17 Sep - 14:06


    Quelques phrases et Raven semblait songeuse. Est-ce qu’il avait envie de savoir ce qu’elle était en train de penser ? Absolument pas. La télépathie n’aurait pas été un pouvoir apprécier par Tony qui y voyait une certaine facilité, un manque de défi, une façon d’éviter trop facilement le faux pas. Le risque de se foirer, c’était ça qui faisait tout le jeu intéressant, non ? Même sans parler de jeu, en règle générale, il fallait avoir le risque de se planter sinon, il n’y avait aucune satisfaction, aucune difficulté. Tout devait être un jeu, même dans la sincérité, ça devait rester le cas, il était incapable de voir les choses autrement.

    A bien y réfléchir, ce n’était peut-être pas étonnant de voir que peu de gens arrivaient à le suivre sur un plan personnel. Il y avait bien Liam, son pote qui était resté au bar mais, avec lui, c’était différent. Tony n’avait pas menti, ils travaillaient réellement ensemble, c’est seulement qu’ils ne le faisaient pas au sein du FBI. Une longue histoire, un peu compliqué mais les deux amis s’y retrouvaient, c’était l’essentiel, non ?

    Raven, Peggy, était revenue dans la discussion et, Tony était assez d’accord avec ce qu’elle disait à une ou deux choses près. Tony prévoyait, parce qu’il devait savoir où il mettait les pieds, parce que c’était l’une des premières conditions à un plan mis en place. Après, prévoir ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas une part d’improvisation, il n’était jamais à l’abri de quelque chose se déroulant différemment.  Ne pas prévoir s’était se lancer à l’aveuglette, agir en free style total et, il était clair que ce n’était pas son truc. Le principe même d’un calculateur. Autre chose qu’il ne faisait pas : se laisser porter. C’était hors de sa conception parce que, pour lui, se laisser porter, c’était se faire manipuler d’une certaine façon, c’était autoriser quelqu’un d’autre mener les choses et, ça lui était assez difficile.

    D’une certaine manière, les choses étaient un peu à l’inverse pour lui. Son travail était régit par des lois, des protocoles – pas toujours suivis scrupuleusement à la lettre – qui laissait peu de place à l’improvisation. Son travail, c’était comme une ligne droite dont il ne pouvait pas dévié aussi souvent qu’il le voulait. Ses envies de non-banalités, de ne pas tenir en place, c’était surtout pour sa vie personnelle. Mais, à écouter Raven, on aurait dit qu’elle avait vécu bien plus que pouvait le laisser penser son âge. Celui qu’elle semblait avoir, celui qu’il était censé connaitre. Alors, Tony, après avoir fini une bouchée de son plat, afficha un air presque désolé en l’écoutant.

    _ Je trouve ça dommage de trouver de s’ennuyer à votre âge, c’est celui de toutes les possibilités, des expériences nouvelles. Avoir moins d’une trentaine d’années et être difficile à surprendre… Il afficha un sourire amusé, presque plein de promesse sur un avenir plus ou moins loin. C’est peut-être le moment d’arrêter de rentrer chez soi, juste après le boulot.

    Il n’était pas censé savoir la vie qu’elle avait eu… Et, honnêtement, il était loin d’imaginer tout ce qu’elle avait vécu. Elle était Peggy, celle qui, après un verre dans un bar, retrouvait son petit chez elle où elle avait laissé mourir un cactus et un poisson. Il ne se basait que sur ce qu’elle avait dit pour pouvoir lui répondre, conscient d’être à côté de la plaque mais, c’était le jeu, il n’était pas supposé être omniscient sur qui elle était.

    Il avait souri, derrière une gorgée de son vin quand elle l’avait appelé « Inconnu » alors qu’elle savait très bien son prénom. Il y avait peu de chance qu’elle soit passée à côté. Mais il ne l’avait pas dit alors qu’elle continue de l’appeler comme si elle n’en savait rien, avait quelque chose d’amusant et de plaisant. Il reposa son verre en pinçant très légèrement les lèvres et en secouant de manière brève la tête.

    _ Si on n’était jamais satisfaits, on ne profiterait jamais de rien. Un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. Il y a des choses dont il faut savoir se satisfaire, le tout est de ne pas faire en sorte que ça devienne un acquis.

    Vraiment, Tony n’était pas un éternel insatisfait, il y a des choses qui lui plaisaient vraiment, dont il savait profiter et s’en contenter. Ca ne durait qu’un temps, avant de chercher à viser un peu plus haut pour avoir cette impression d’évoluer et d’avancer dans une direction qu’il aura choisi. Par exemple, s’il devait prendre Raven, un repas avec elle avait quelque chose de satisfaisant, ça lui convenait, il appréciait et en profitait. Mais, à un moment où à un autre, voir plus loin serait une évolution qui aurait également quelque chose de satisfaisant à ce moment-là sans avoir à dénigrer ce simple repas. Un sourire plus franc sur le visage.

    _ Bon d’accord, je vous accorde que ce n’est qu’un point de vue, toujours plus facile à dire qu’à mettre en œuvre.

    Parce qu’à toujours vouloir viser plus haut, il y a forcément un moment où on finit par se rétamer.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyMer 18 Sep - 6:03

Je repensais à l'ami de Tony, resté au bar. J'ignore pourquoi. J'étais là, en bonne compagnie et je pensais à ce bonhomme au bout du bar duquel j'avais pris la place pour la soirée. Je ne me sentais pas mal à cette idée, simplement… Il avait ce côté béquille, comment vous dire, comme cet intermédiaire du SHIELD avec lequel il avait assez souvent d'être en lien pendant les missions. Ils étaient de ces hommes, souvent adorables, attentionnés et prêts à tout. Ils étaient pour moi assez pathétiques et en même temps… charmant. Mais si certaines femmes auraient pu en profiter, j'y émettais une réserve, préférant sourire intérieurement de leurs excentricités plutôt que de jouer de l'influence que je pouvais éventuellement avoir sur eux. Ce n'était plus vraiment le cas mais ceux qui savaient qui j'étais me regardaient nécessairement différemment. En bien ou en mal, méfiants ou admiratifs. Pas que je m'en formalisais, ni de l'un ni de l'autre mais simplement, personne ne restait sans réaction face à moi. Comment étais-je supposée trouver ma place ? J'étais cool ou un danger ? Les deux ? Aucun ?

Retirant ma fourchette de ma bouche dans ce sourire que j'aimais réservé, j'ai hoché la tête en baissant les yeux pour picorer dans mon assiette. Qu'il me connaisse ou non, à côté de la plaque ou pas, ce ne serait pas moi qui le jugerait sur ce qu'il pensait de mon opinion, pour ou contre. Je ne disais pas toute la vérité et il ne s'agissait pas là de faire une confession. J'ai simplement haussé les épaules.

– Je parais plus jeune que je ne le suis réellement. Parfois, on refuse de me servir au bar.

J'ai relevé à nouveau mes yeux malicieux sur lui et puis en le dévisageant, ce léger sourire figé sur mes lèvres depuis un moment maintenant, j'ai inspiré profondément en finissant ma bouchée et je me suis redressée en posant ma fourchette dans mon assiette. Mon dos droit, j'ai relevé le menton et me suis accoudée au bord de la table pour me pencher légèrement en avant. J'ai joué avec langue entre mes dents et j'ai acquiescé en regardant ailleurs.

– Mais vous savez quoi ? Je crois que vous avez raison. A bien y réfléchir, il ne me reste pas tant d'années que ça à vivre !

C'était vrai. Selon mes calculs, je vous l'ai déjà dit… Environ une cinquantaine, seulement. Peut-être moins. Qui sait quel cancer pourrait m'atteindre sans mon pouvoir ? Quand on s'est préparé à vivre - toujours selon mes calculs - entre 170 et 220 ans, 250 environ max, 50 années, c'est… Proche de la fin, non ? Et si je ne devais jamais retrouver mes pouvoirs alors Tony avait raison : il fallait que je change mon mode de vie opératoire. J'ai légèrement levé mon poignet et tapoté la table de mon index en arrondissant les yeux et acquiesçant.

– Je vais faire que chaque soirée compte. Je vais m'imposer une folie par jour. Une chose que je n'aurais jaaaamais faite de ma vie, une par jour. Je ne suis jamais montée tout en haut du Chrysler Building, je crois.

Et ça, pour une New Yorkaise, c'était un drame, non ? C'était comme habiter Paris et dire "je n'ai jamais vu la Tour Eiffel". En reportant ma fourchette à mes lèvres, j'ai froncé les sourcils à la réflexion.

– Ni l'Empire State Building, quand j'y pense.

...Ou être à San Francisco et dire "Je n'ai jamais pris le Golden Gate en photo". J'ai ri en secouant la tête. Je crois que j'ai même sursauté en un sens. Je riais tellement peu - ou alors jamais spontanément - qu'à chaque fois que mon rire retentissait, c'était un bruit que je redécouvrais, comme pour la première fois. J'ai haussé les sourcils en jouant de ma fourchette dans mon assiette

– Ouahou, je crois que je suis la pire New Yorkaise du monde. Pour ma défense… J'ai pas mal voyagé. Et tout ça, c'est fermé le soir alors je finis dans un bar qui lui, reste ouvert encore un moment !

J'ai relevé les yeux sur lui et me suis mordue la lèvre en prenant mon verre. Il y avait une note de défi dans mon regard, comme si je démontais son argument du dernier bar avant la fin du monde chaque soir. Mais en levant mon verre pour y boire une gorgée, je lui ai souris doucement avant de hausser une épaule :

– Et pourtant… Je suis là, non ? Et ce n'est pas quelque chose que je fais souvent.

Ca, c'était ma façon de dire qu'il était ma folie du jour ou que, en tout cas, je lui accordais le bénéfice de la nouveauté et même… de l'excentricité. Si ça ne se voyait pas, j'en profitais pleinement, pourtant. Plus que je ne l'aurais cru, d'ailleurs. J'ai plissé les yeux en le dévisageant.

– Mais je reste sur le fait que j'ai pris la place de votre ami. Vous croyez qu'il me pardonnerait ? Vous pensez que j'ai une chance ? Il est vraiment très mignon.

J'ai souri un peu plus en buvant la dernière gorgée du verre de vin. Je me redécouvrais cette petite malice que je n'avais plus opérée depuis un moment, c'était… Rafraîchissant ! J'étais un peu moi-même sans vraiment l'être, c'était intéressant, amusant, divertissant et à la fois très agréable.
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Antony Slystone

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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptyJeu 26 Sep - 10:22


    Tony laissa passer un sourire, notant une ironie dans sa première réponse. Qu’elle fasse plus jeune que son âge, il pouvait le comprendre mais, c’était surtout le fait d’en rajouter en disant qu’on lui refusait, parfois, le service au bar. Du moins, c’est comme ça qu’il le prenait parce que, lui, de son point de vue, il ne trouvait pas qu’elle puisse faire moins de 21 ans. Mais, très vite il reprit un air faussement grave.

    _ A ce point ? Rassurez-moi, je ne risque pas de poursuites judiciaires à cause de votre âge ?

    Si Raven ne faisait pas moins de 21 ans, elle ne faisait guère plus. Et, pour être honnête, il n’aurait pas su qui elle était que jamais il n’aurait été l’aborder dans un bar. Trop jeune. Tony approchait dangereusement de la trentaine et, plus ça allait, plus il allait vers des femmes de son âge, pensant avoir dépassé le stade de batifoler avec la vingtaine. Ça avait été bien, un temps, quelques années en arrière mais, aujourd’hui, ça ne lui convenait plus. La trentaine, il trouvait ça charmant. Évidemment, il n’y avait pas de raison de faire partager ce point de vue avec son invitée.

    Et puis, elle exagérait, elle avait encore de nombreuses années devant elle. D’un point de vue humain, si elle vieillissait comme tout le monde, ça lui laissait au moins 70 ans tranquille, non ? Hormis accident, maladie et ainsi de suite. C’était plus que convenable pour lui.

    _ Ok, là, je crois que vous venez de me mettre un pied dans la tombe.

    Il secoua la tête dans un sourire avant de prendre une nouvelle bouchée de son repas. Si elle n’avait plus beaucoup de temps devant elle, qu’est-ce qu’il devait penser lui ? Parce que, à priori, il avait quelques années de plus que la charmante Peggy. Il acquiesça néanmoins, pendant qu’il mangeait, à son initiative. Ça c’était une bonne résolution selon lui. Une folie chaque jours. Et puis, elle avait ri, ça avait quelque chose d’agréable à l’oreille. Il avala le bout de viande qu’il avait dans la bouche.

    _ Il y a de plus grandes folies que se faire le parcours touristiques de New York. A 80 ans, dans un fauteuil roulant, ça vous sera toujours accessible. Vous avez le temps pour ça.

    Ca rentrait dans les cases des choses inutiles. Ils les avaient faites pourtant mais ce n’était pas ce qui le marquait le plus. Il était sincère en disant que c’était le genre d’activité qui pouvait être faite en étant grabataire. Une jeunesse, en toute logique, on n’en avait qu’une seule. Pourquoi gaspiller de ce temps pour des choses qui pouvaient être remises à plus tard ? Dans un léger sourire, mélangé à une petite moue sceptique il posa son regard sur Raven.

    _ Que vous ne faites pas souvent, donc, que vous avez déjà faite. Ce soir, en tout cas, pour le restaurant, j’ai bien peur que ça ne puisse pas compter.

    Ce n’était pas une folie de faire quelque chose qui avait déjà été faite. Cela dit, à aucun moment il se sembla vexé de ne pas être le premier à l’aborder de cette manière pour l’inviter dans un restaurant. Il trouvait même bien qu’elle ait déjà pu vivre ce genre d’expérience. Tout le monde avait une vie. Tony fit passer un nouveau morceau de viande avec une gorgée de vin, ses couverts posés sur la table. Quand il reposa son verre, il leva légèrement les mains, en reculant pour s’adosser à sa chaise.

    _ Il n’y qu’une façon de le savoir. Allons dans ce bar, ensuite tous les trois.

    Faire entrer Liam dans l’affaire ne le dérangeait aucunement, d’ailleurs ça se voyait sur son visage. Il ne tiqua même pas sur le fait qu’elle pouvait le trouver mignon, à croire que, vraiment, ça ne le dérangeait pas. Et vu sa manière de proposer les choses, on pouvait croire qu’il accepterait volontiers si, par hasard, elle lui demandait de lui arranger un coup avec l’ami en question. Ça pouvait sonner comme une pointe de désintéressement. Tony n’avait aucun droit sur elle. Elle restait libre de ses choix.

    _ Mais je suis certain qu’il vous pardonnera. Quelqu’un aurait-il réussit à ne pas le faire un jour ?

    A l’écouter, il semblait impossible qu’on ne puisse pas pardonner à ce sourire qu’elle pouvait avoir. Peu importe la manière dont était prise sa dernière question, il ne comptait pas se rétracter et revenir dessus. Par contre, vu que son ami semblait intéressée Raven, il ne se gêna pas pour ajouter quelques précisions.

    _ En plus d’être mignon… Enfin selon vous, parce que je suppose que je ne le regarde pas de la même manière. Il est adorable. Un peu excentrique des fois mais, adorable.

    Quand on le connait, quand il a décidé d’accord un semblant de conscience à la personne, quand… Ouais, c’était Liam. Un peu bizarre mais, honnêtement, Tony ne s’en séparerait pour rien au monde.
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MessageSujet: Re: La vie dans un verre de vin [Tony/Raven]   La vie dans un verre de vin [Tony/Raven] EmptySam 28 Sep - 10:49

Qui était-il et qu'avait-il fait de ma personnalité ? A sa question pleine d'humour, j'ai pincé les lèvres en souriant et j'ai secoué la tête. Tout de même ! Cependant, c'était vrai, un jour, on m'avait refusé un verre au bar si je ne montrais pas ma carte. Je vous assure. J'étais maquillée comme une voiture volée, je crois que ça avait joué sur la perception de mon âge. Et à son air faussement vexé, j'ai pouffé dans un grognement, mon poing devant ma bouche. J'ai toussoté avant de prendre un verre d'eau. C'était une sensation étrange. Sa façon de me répondre, son humour, c'était comme si j'arrivais à l'atteindre à chaque fois sans même avoir cherché à tendre quoique ce soit vers lui. Le plus étrange dans tout ça ? Il semblait… Je semblais presque lui plaire ! Dans une certaine mesure. Il y avait toujours ce jeu, bien sûr mais il y avait autre chose. Il ne me demandait pas de parler de moi et je faisais de même. Il ne cherchait pas vraiment à savoir d'où je venais, moi non plus. Finalement, c'était comme… Si on se connaissait déjà et qu'on était à la phase "soirée entre amis qui se conseillent et discutent de comment refaire le monde". Aussi étrange que le reste, ça me plaisait. Autant que sa proposition. J'ai tiqué en redressant la tête, assez étonnée par son approche mais j'en étais d'autant plus conquise.

– Vous savez quoi ? Je marche. Vous avez raison ! C'est une très bonne idée.

J'aimais cette approche assez familière, ce côté peu intime. J'appréciais car j'avais passé l'âge des nouvelles rencontres, des "j'apprends à connaître" etc. Ca me fatiguait, ça m'ennuyait et c'était trop lent. Je ne savais rien de cet homme, ça pouvait très bien être un piège - c'en était un d'ailleurs, dans un sens mais il fallait croire qu'en ce moment, les gens préféraient m'observer avant d'établir un jugement définitif à mon égard, comme Clinton et maintenant celui-ci. Mais de toute façon, ce soir, je me fichais pas mal de l'issue de la soirée. Tony n'était même pas ce que je cherchais. C'était juste ce que la soirée m'offrait, je n'allais pas dire non et ça me convenait parfaitement ! C'était même au-delà de mes espérances. J'avais juste envie… De passer du bon temps. Voilà. De faire quelque chose de normal, pour une fois. Je mettais ma vie en pause une soirée.

Mon assiette terminée, je l'ai doucement repoussée vers le milieu de la table et j'ai croisé un bras sur le bord, me servant de l'autre pour prendre mon verre d'eau que j'ai porté à mes lèvres avant de répondre à sa question. Celle-ci m'avait forcée à réfléchir un instant. Avais-je était pardonnée pour tout ce que j'avais fait ? Avais-je même été remerciée pour tout ce que j'avais accompli ? Bon ou mauvais, je ne me souvenais que de simples "bon travail" ou de quelques chèques avec plusieurs zéros. Ce n'était pourtant pas l'argent qui me fascinait le plus.

– Si je prenais quelque chose auquel vous teniez beaucoup, vous me pardonneriez ?

J'ignorais alors que ma question était si à propos. Et Tony la verrait sûrement comme une approche. Quant à moi, il s'agissait surtout de souvenirs. Des vols, j'en avais commis, des ennemis, je m'en étais fait, sans compter la longue liste de mutants Damnés dont j'avais donné les noms aux Fédéraux quelques années plus tôt. Cependant, je n'irais pas donner l'impression un instant que je parlais de moi. Je n'en avais pas envie. Officiellement, je ne connaissais toujours pas son nom, j'aimais cet aspect "on ne sait pas qui on est mais c'est comme si on connaissait déjà. Alors je jouais le jeu. J'ai reposé mon verre et j'ai eu un sourire, presque rêveur en regardant le plafond.

– J'aime bien l'excentricité, c'est ce qui rend les choses plus… originales. Et aussi plus sincères, j'imagine.

Et en restant sur le domaine de l'ami, j'ai fait une grimace en baissant les yeux sur Tony et prenant une voix presque écoeurée.

– Il est célibataire, au moins ?

J'adorais les hommes mariés, c'était un fait. Mais je les aimais car ils étaient des cibles… si faciles. mais je reconnaissais que face à un homme seul, je n'aimais pas la concurrence. Dans le sens où, s'il y en avait, je m'inclinais directement. Je n'aimais pas la compétition, je n'aimais pas faire la course. J'étais là ou je ne l'étais pas, c'était aussi simple que ça. Je laissais volontiers ma place. J'aimais ce qui était rare, unique. J'aimais ce qui brillait. Je n'aimais pas particulièrement ce qui plaisait à tout le monde, ce qui était "facile à avoir". Donc, par extension de définition, si son Liam n'était pas célibataire alors il ne m'intéressait en autant cas. Il en allait de même pour Tony.

Et de vous à moi, pour l'instant, aucun des deux ne m'intéressait. Au pire, Tony me plaisait, oui. Une proximité relative avec lui serait même appréciée. Mais fondamentalement, je ne lui portais pas un intérêt démesuré. Une certaine curiosité, toutefois...
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