-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Retour aux sources ~ Abbie ~

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyMar 21 Mai - 22:34

    Sous le ciel grisonnant, Jack se tenait là, debout sur un terrain un peu surélevé. Plus loin, devant lui, un vieux ranch qu’il connaissait. Il aurait même juré que rien n’avait changé ici, peut-être plus de chevaux se baladant ? Il n’en était même pas certain, les souvenirs d’enfance se faussent avec le temps, il ne faisait pas exception à cette règle. Depuis combien de temps n’était-il pas venu ici ? 13 ans, quelque chose comme ça. Certains auraient associés cette venue à de la nostalgie, une envie de retrouver un endroit côtoyé pendant toute une année qui était loin de comporter que de mauvais souvenir. C’était mal le connaitre, d’un autre côté, de trop rare personne pouvait se vanter de le connaitre. La nostalgie ce n’était pas son truc, revenir dans le passé non plus. La vision de ce ranch le laissait indifférent. Ce n’était pas voulu, c’était juste comme ça, il n’allait pas inventer des sentiments qu’il ne connaissait pas. Bien sûr, il était parfaitement capable de les mimer, de les reproduire mais ça n’avait aucun intérêt ici. Il était seul, à une distance plus que raisonnable de la bâtisse.

    Si ce n’était pas la nostalgie, qu’est-ce qui le faisait revenir ici alors ? Ce n’était pas très compliqué en fait, jack s’était construit une vie solide, faite dans l’illusion la plus complète pour ceux qui l’entourait. Il donnait l’impression d’avoir des amis, de sortir avec des collègues et même de se plaindre de son boulot. La vie de monsieur tout le monde, presque trop ennuyante tellement elle en était banale. Sauf que, cette vie, il se l’était construite autour d’un nouveau nom de famille. Oublié le jack Elis, bienvenue à Jack Johnson. Et une identité ça se protège, il avait fait effacer toutes traces de son ancienne vie par un hackeur (il s’employait d’ailleurs à le retrouver aussi celui-là) mais, dans ce monde, tout ne disparait pas en effaçant une simple base de donnée. Il existe des gens qui l’on connut avant, qu’il devait rayer de la carte. Et on arrivait à cette ferme, à ce vieux fou qui y habitait et qui l’avait accueilli quand il était plus jeune.

    Jack n’était pas dupe et n’avait pas tendance à se voiler la face, il savait que ce n’était pas la seule raison qui le poussait à avoir envie de tuer ce vieux. Sinon, il aurait pu commencer par l’Irlande, sa famille, ses camarades de classe de l’époque (bien que le génocide de toute une ville était une preuve un peu accablante). Il avait un contentieux à régler avec cet hermite. Un très, très vieux contentieux. Ce n’était pas vraiment une question de vengeance, Jack n’était pas capable de ressentir assez de haine pour en arriver à ce genre d’extrémité. Non, en réalité, il ne faisait que tenir une ligne de conduite, une promesse qu’il s’était faite il y a bien longtemps. Et, si on se pose la question, oui, il y a bien une fille derrière tout ça. Il n’était pas question de béguin pré-adolescent ou quelque chose dans ce genre-là, c’était bien différent.

    Abbie… de son souvenir, elle était la personne parfaite. Il avait passé ses premières années à vivre avec des gens (ses parents) qui cherchaient à le changer parce qu’il n’était pas normal à leur yeux. Il n’entrait pas dans les normes de la société et on l’avait vu comme une sorte de monstre. L’avantage avec, ce que les gens appelaient, son problème c’est qu’il ne l’a pas mal vécu. Il s’en foutait, une indifférence parfaite. Et puis on l’avait envoyé ici et… Bin elle était là. Il ne se souvenait pas qu’elle l’ait un jour jugé sur ce qu’il était. En y repensant, elle était même la seule personne avec qui il pouvait parler de ce manque de ressentie sans se retrouver devant un air outré. Pas besoin de se casser la tête à faire semblant avec elle. Alors oui, elle avait été la perfection pour ses yeux de jeune garçon. Il ne l’avait pas revu depuis, du coup, il restait avec cette image. On ne pouvait pas lui demander de l’apprécier, de l’aimer d’une certaine façon, combien même il l’avait idéalisé, il n’était pas capable d’aller plus loin qu’une sorte de reconnaissance. Il ne savait même pas comment définir ce qu’il pouvait ressentir, ou ne pas ressentir dans ce cas-là. On n’a pas encore inventé de vocabulaire pour les gens comme lui.

    Il secoua la tête, il était temps de se mettre au travail. Il quitta son perchoir pour aller récupérer la Jeep qu’il avait pour l’occasion. Essayer de se faufiler dans ces terres avec une voiture de ville c’était du suicide, un plan bourbier à coup sûr. Et en peu de temps, il avait parcouru la distance qui le séparait du vieux ranch de ses souvenirs. La voiture était garée, lui était en train de sortir. Exit la tenue qu’il pouvait mettre pour travailler, cette fois il avait opté pour un jean un peu foncé, un simple t-shirt et un sweet et une veste courte où la capuche semblait être une pièce rajoutée. C’est marrant, il avait pensé oublier un tas de chose sur cet endroit, comme le fait qu’il fallait regardé où il mettait les pieds. Un léger trou dans le sol n’était pas impossible et pouvait se révélé pour les chevilles mais, en fait, les vieilles habitudes avaient la vie dure. Tout revenait au fur et à mesure qu’il foulait un sol qu’il pensait oublier.

    La porte. Frapper. Pas de réponse. Soupir.

    Il fit le tour mais pas de signe de vie. Ce vieux fou ne sortait pas tant que ça, il avait fallu que ce soit le cas, le jour où Jack décidait de venir pour le tuer. Il l’aura fait chier jusqu’au bout, et il avait presque envie de le féliciter pour ça. Pas grave, il savait être patient pour certaine chose, et le vieux finirait bien par revenir. Il alla proche d’une des barrières en bois et posa ses avant-bras dessus, un pied sur la barrière la plus proche, le regard fixé sur le décor. Il s’était habitué à la ville, il avait eu le temps de le faire mais il n’oubliait pas pour autant venir de la campagne Irlandaise. Le décor ne lui rappelait pas son enfance, ni son pays natal, il s’en fichait en fait mais, ce moment-là était proche de ce qu’on pouvait définir comme agréable. Et pendant qu’il regardait les alentours, prêt à attendre le temps nécessaire, une silhouette se décrocha devant la forêt de sapin. Même à cette distance, il pouvait très bien voir que ce n’était pas le vieux Rodolph. Instinctivement, il se redressa légèrement, toujours en restant appuyé sur la barrière. Et là, il eut la réaction débile que tout le monde pouvait avoir : il plissa les yeux, sûrement qu’une partie de son cerveau croyait que cela allait lui permettre de mieux voir.

    Non… Ca ne pouvait pas être elle. De là où il était-il ne pouvait pas la distinguer correctement, encore moins voir les traits de son visage. Mais dans son esprit les choses s’étaient associées automatiquement. Il refusait de croire à cette possibilité. Abbie… Abbie, dis-moi que tu es partit d’ici, il y a longtemps. Là, il se trouvait stupide parce qu’il n’avait pas envisagé qu’elle puisse être présente. Elle était déjà presque adulte quand il était venu, elle devait bien avoir fait sa vie ailleurs. Une fille comme elle. Non, le vieux s’était juste trouver une autre jeune femme pour passer le temps, sur qui il pouvait passer ses humeurs – parce que c’était le souvenir qu’il avait de lui – mais, elle, elle devait bien avoir fui depuis longtemps. Il se détendit, se persuadant presque que c’était forcément une autre personne, et retrouva sa pause mi-nonchalante sur cette barrière.

    Mais plus elle approchait, plus il déchantait. Un calcul dans sa tête, pour estimer son âge. Peut-être qu’elle ne le reconnaitra pas ? Enfin, quand il l’avait connu elle entrait dans l’âge adulte, lui était encore qu’un gamin. Il avait probablement bien plus changé qu’elle ne l’avait fait. Il en était même certain, il n’avait plus grand-chose à voir avec ce gamin inexpressif qui ne savait pas retranscrire ne serait-ce qu’un sourire amusé. Bon promis, si elle n’avait pas l’air de le reconnaitre, il ne dirait rien. Pas moyen non plus de faire marche arrière, il s’était fait une promesse, qu’elle soit ne changeait rien au problème. En fait, si, ça changeait tout au problème… Si elle savait qui il était, elle entrait forcément dans la catégorie des gens à éliminer ? Ok… Une chose à la fois, la laisser approcher, voir ce que ça donnait, aviser ensuite…
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyMer 22 Mai - 7:42

Les beaux jours qui revenaient. Abbie s'étira dans son lit de toute sa longueur en laissant passer un souffle , puis se leva. Le vieux était déjà en train de gueuler sur les mouton dehors ... Depuis quelques mois, il était bizarre et refusait de se faire soigner. Il avait un caractère de cochon de nature , voir agressif et cinglé quand il s'y mettait. n'importe qui de normalement constitué ne l'aurait pas spécialement supporté. Trop excessif, trop collant , trop direct , trop possessif et Abbie était persuadée qu'il était malade... Elle se souvenait qu'à des moments dans sa vie , il n'avait pas été correct , qu'il avait même été infecte , estimant que parce qu'il hébergeait de jeunes mutants, ils leur étaient redevables...D'un certain point de vue oui , mais quand elle y repensait , il est dur pour un ado d'accepter devoir quelque chose à un type excessif et trop brutal... De même que de devoir le respect à quelqu'un qui ne vous comprend pas. Abbie était peut être une des rares personnes humainement conditionné pour aimer les cas irrécupérables... Avec le temps, rien n'avait changé... mais cela impliquait aussi qu'elle s'attire souvent des ennuis, et pas des moindres aujourd'hui. Indirectement , cela avait un coté dangereux , un coté je joue à la roulette russe, un coté "je vais voir jusqu'où je vais tenir" , et surtout cette sensation durable de toujours se pousser plus loin , sans se reposer quelque part , toujours se prouver qu'elle n'avait rien à regretter, qu'elle avait tout donné. Jusqu'à quand tiendrait-elle... Elle n'en savait rien... Peu importait au fond, elle ne se prenait pas comme une priorité.

En quelques minutes, elle fut levée , et s'enfila lentement dans la douche, divin moment de fusion avec ce qu'elle aimait de la nature, et en ressortit en peignoir , les pieds mouillés sur la terasse de bois et s'arrêta devant la vue du soleil qui se levait et le bruit des oiseaux.... Ca c'était le paradis.... Juste elle, seule, face au monde.... Le vent frais lui passa dans les mèches brunes et elle sourit doucement , le visage apaisé. La journée s'annonçait douce et propice.... Elle prit un petit déjeuner chaud et s'habilla . Jean, bottines à crampons, un débardeur blanc et une chemise nouée à la taille blanche aussi ... Quelques bracelets d'argent sur les poignets comme un doux tintement du vent qui passe. Les cheveux lâchés. Direction la forêt, elle avait besoin de vérifier certaines clôtures en ramassant de trois choses comme des champignons du printemps, mais aussi quelques fleurs pour la maison. Journée détente et ce soir, elle se reconcentrerait sur ses cartons. D'ici quelques jours, elle partirait pour New York... Dans quelques jours, elle ne reverrait plus rien d'ici et entrerait dans ce monde .... nouveau ... intense... hyperactif , ou tout le monde n'est rien et le rien fait le un monde ... Elle sentait la syncope arriver en allant là bas, mais sa décision était prise, elle ne pouvait reculer.

En quelques heures, elle fit le tour des flancs, vérifia tranquillement que les petits ruisseaux n'étaient pas bouchés, et passa deux trois caresses aux chevaux. Les mèches au vent ses pupilles bleues perdues dans l'horizon , elle colla son visage sur l'encolure de l'un d'eux , le cœur serré. Elle laissait une part de son âme ici... Elle ne pourrait pas rester interminablement là bas, il lui faudrait des vacances... loin de tout , pour se retrouver...Elle appartenait à ce genre de monde, là où elle ne pouvait tuer personne. Elle inspira longuement et se redressa , en caressant le garrot. Ne pas tapoter, très mauvaise idée... Trés très mauvaise idée ... manquerait plus qu'elle explose le cheval. Les bras comblés de fleurs sans avoir trouvé de champignons, elle retourna alors au petit ranch. Pensive, elle n'avait pas vu que quelqu'un l'y attendait. Presque personne ne venait ici d'ordinaire. A croire qu'ils faisaient tous un raid sur cette montagne en particulier en ce moment , ça devait être la période de migration ... Il sortit de l'orée du bois calmement et remarqua une jeep... Elle fronça les sourcils, et regarda autour d'elle, méfiante. Qui était là ... Elle avait changé depuis le temps. Un petit coté dangereux et prédateur était né en elle. La maitrise de son pouvoir ? La chasse journalière ? Les occupations masculines? Au fond, peu importait , elle avait l'habitude d'échapper aussi aux pires cons, et aux types qui voulaient lui mettre la main dessus. Elle commençait à devenir un peu trop connue là , ça n'allait plus, son passé la rattrapait un peu trop.

Et là , une silhouette à la balustrade de la vieille terrasse. Elle s'arrête un court instant à une cinquantaine de mètres. Un homme à la silhouette en contre jour. Elle s'avance méfiante ... Se mordant la lèvre , signe d'intense réflexion , et acéra son regard ... Qui était-il...Ses mains délicates posèrent les fleurs sans un mot. Elle n'était plus la petite jeune qu'il avait connu mais une belle femme aux traits légers... et au corps bien mûri... Abbie avait encore une tête d'ado quand elle était arrivé à ses 21 ans ... Ses pieds foulèrent s'estrade pour finir sur la terrasse.

- Je peux vous aider Mo....nsieur... ?

Gros instant d'hésitation , la main sur la rambarde, quand il apparut devant elle sans le contrejour et qu'elle croisa son regard... Un regard ne mentait pas ... Un feeling violent , et elle avala sa salive, le regard de trois quart en plissant un peu les yeux , dans le doute, sans le lâcher du regard. Elle connaissait ses yeux. Jamais elle ne pourrait les oublier.... Un peu dans l'incompréhension , elle s'approcha encore ... un peu plus. Les larmes aux yeux lui vinrent ... Ses lèvres s'entrouvrirent en elle sourit un peu en expirant . Merde, si elle s'attendait à ça... Ses souvenirs étaient intacts... Elle se souvenait encore quand elle avait pris sur la gueule pour le protéger... Combien de fois, elle avait tenté d'expliquer à Rodolph qu'il se trompait , que le mome qu'elle avait connu , l'ado perturbé n'y était pour rien , que le monde l'avait fait comme ça et qu'on ne devait pas le blâmer d'une chose dont il ne comprend pas lui même les traits.... Combien de fois, elle avait pleurait endolori en le regardant dormir le soir ... Jack... Impossible qu'elle se trompe... Elle le regarda de haut en bas ... Mince, il était devenu un homme... un bel homme en plus... Cela la fit vraiment sourire au fond, au moins il semblait être devenu quelqu'un ... Mais mieux vallait s'assurer de ce qu'elle voyait...

- Jack....? T'es revenu....

Ses pupilles vibraient seules , allant de gauche à droite... Le détaillant , avalant tout son regard . Elle ne pouvait pas oublier ... jamais.. Pas lui. Juste une année, mais elle avait rarement vécu plus intense ... Elle en eut un frisson , qui lui fit lâcher son regard . Contrairement à lui , elle était hypersensible de nature, ressentant tout sans forcément que l'autre ne parle, et vu que c'était son cas à l'époque, le courant était en quelque sorte ... allez savoir pourquoi... Il y avait un lien fort mais quoi ... Elle était elle aussi incapable de le définir ...

Qu'est-ce que tu fais ici? Demanda-t-elle en posant une main sur sa propre taille, l'autre passant dans ses boucles brunes, un peu perturbée.
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyMer 22 Mai - 8:46

    Elle avait vu qu’il y avait quelqu’un, ça pouvait se voir à sa façon de se stopper un bref instant. Finalement, il était content qu’elle vienne de la forêt et de ne pas l’avoir trouvé chez elle. C’est un peu comme dans tous ses films où, quand quelqu’un débarque dans une maison isolé, il se retrouve toujours accueilli par le canon d’un fusil parce que l’occupant n’est pas habitué à voir quelqu’un et qu’il trouve ça suspect de base. Alors, à moins qu’elle ne se ballade avec ce genre d’arme, il ne risquait pas de se voir mit en joue. Ce « Elle » encore indéfini trouva très vite un prénom, au fur et à mesure qu’elle approchait. Abbie. A un moment donné, il fallait arrêter de chercher à se convaincre du contraire. Elle était encore ici, malgré tout le temps qui était passé. Pourquoi n’avait-il pas envisagé cette possibilité ? Question stupide, il savait très bien pourquoi : parce que c’était elle. Parce qu’elle avait eu l’avenir devant elle (et l’avait toujours) qu’elle était capable de tant de chose que ça lui paraissait presque être du gâchis de s’enfermer là avec le vieux.

    La vraie question était de savoir comment elle avait fait pour le supporter jusque-là. Jack n’avait absolument pas la même opinion qu’elle à ce sujet, il en avait un souvenir bien différent. Qu’il s’en prenne à lui, quand il était jeune, était une chose. Jack aurait pu le supporter, ce n’est pas le genre de chose qui l’aurait traumatisé. Mais Abbie… Elle était ce qu’elle était et n’avait jamais su resté les bras croisés quand le vieux s’en prenait à jack, elle avait toujours été là pour jouer le tampon entre les deux, en s’interposant. Ca n’avait pas toujours été à son avantage, le vieux avait ses humeurs et son caractère. C’était d’ailleurs quand elle s’était interposée et qu’elle avait morflée à sa place qu’il avait pris cette décision muette, cette promesse, de revenir un jour et de mettre un terme à cette vie qu’il trouvait inutile pour l’ensemble du monde. Il imaginait que le vieux ne manquerait à personne et, surtout, qu’il n’aurait pas la moindre emprise sur qui que ce soit. Mais voilà, en la voyant, elle, encore présente, il eut comme une sorte de regret. Il aurait dû venir plus tôt, la libérer plus tôt. Dans une certaine mesure, il s’en voulait d’avoir autant tardé en imaginant, sans vérifier, qu’elle avait déjà dû faire sa vie ailleurs.

    Elle approcha, le vit et, il fut content de ne pas être doté de sentiment étrange parce qu’il aurait probablement été incapable de ne pas se démasquer. Il aurait souri comme un débile en la revoyant, prouvant qu’il se connaissait, il l’aurait vu sous un nouveau jour parce qu’elle avait grandie… En bien. Parce qu’il n’était plus un enfant et que ça vision en aurait été forcément changé. Peut-être même qu’il aurait rougi et qu’il serait passé d’un pied à un autre, sans savoir où se foutre, sans savoir quoi dire et faire. Heureusement qu’il n’était pas comme ça parce que l’attitude qu’il adopta était bien différent. Quittant la barrière qui l’avait soutenu, il alla dans la direction d’Abbie, devenu véritablement femme avec cet air que tout le monde aurait pu avoir sur le visage. Amical mais sans plus. Et pendant une brève seconde, il avait même injustement cru que tout se passerait bien, qu’elle ne le reconnaitrait pas vu la manière dont elle avait commencé sa phrase. Une sorte d’espoir qui s’effondra violemment alors qu’elle n’avait même pas fini de parler.

    Elle hésita. Il comprit. Tout était là pour qu’il sache qu’elle l’avait reconnu, le regard doucement humide qu’elle avait sur lui ne pouvait pas mentir. Et son sourire. CE sourire qu’elle avait sur les lèvres. Il avait voulu qu’elle ne se souvienne pas de lui mais, devant ce genre de réaction, il en venait à se dire que, d’une certaine façon, ça faisait plaisir et que ça aurait été dommage de passer à côté. Il n’y avait pas quelque chose de narcissique là-dedans, c’est juste que c’était étrange de la voir contente de le voir, en sachant ce qu’il était psychologiquement parlant (il n’était pas question de mutation, étant donné qu’elle ne s’était pas encore déclenchée quand il était ici). Et malgré le fait qu’elle ne semblait pas avoir de toute sur l’identité de l’homme qui était en face d’elle, son « Jack » sonnait comme une question. Il laissa passer un sourire, ayant appris depuis le temps à être expressif.

    _ Je suis certain d’avoir plus de raison d’être revenu que toi d’être encore ici.

    Il l’avait dit avec le sourire, en s’approchant d’elle. Lui dire pourquoi il était vraiment venu, casserait probablement l’ambiance de ce genre de retrouvaille. Il sauta cette explication, ça valait mieux. Mais elle, pourquoi est-ce qu’elle n’était pas partie, pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas fait sa vie loin de ce vieux ? pas devin, il ne pouvait pas savoir qu’elle avait déjà pris son envol pour revenir ici et, vu que ce n’était pas inscrit sur le front d’Abbie, il ne pouvait encore moins le deviner. Bien que ravi de voir ce qu’elle était devenu, il aurait préférée qu’elle ne soit pas là vu les raisons qu’il l’avait poussé à venir. Abbie… Magnifique et parfaite petite Abbie, pourquoi faut-il que tu sois là.

    Et là, il ne fallait pas lui demander ce qui lui avait pris mais, maintenant assez prêt, il décida de la prendre dans ses bras, juste un court instant. Ce n’était pas son genre, pas une envie particulière, c’était juste sa façon à lui de dire qu’il était content de la voir. Le problème avec jack, c’est que sa façon de voir les choses étaient tellement différentes du commun des mortels qu’il n’avait pas d’autre choix que de se plier à certaines choses typiquement humaine, pour faire comprendre comment il voyait les choses. Ca ne dura pas longtemps, juste le temps pour dire que, oui, à sa manière, il était également content de la voir. Se reculant légèrement, il posa un regard sur elle.

    _ Sérieusement Abbie, qu’est-ce que tu fais encore là ? T’aurais pu être utile à tellement plus de gens que ce vieux Rodolph.

    Et il était parfaitement honnête en disant ça, d’ailleurs ça se voyait. Tellement de personne la méritait bien mieux que ce vieux fou. Peut-être qu’il idéalisait à cause de l’image qu’il avait d’elle, bien que peu probable vu ce qu’il était mais, pour lui, le monde avait bien plus besoin d’une Abbie que dans Rodoph, s’enfermer ici était une sorte de perte.
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyMer 22 Mai - 12:35

Il souriait... Il souriait. Rêvait-elle ? C'était tellement inhabituel pour elle de voir une expression sur son visage et ça lui allait bien au final. Petit Jack était devenu grand, fier et fort... Les yeux de l'australienne était rempli d'une certaine sérénité et d'un apaisement puissant à savoir qu'il allait bien. Tellement de temps à ne pas avoir de nouvelles de lui. Tellement de choses s'étaient passé depuis, et il était debout devant elle. Elle se passa une main sur le haut du buste , entortillant ses doigts dans un pendentif de plumes sacrées qu'elle prenait quand elle sortait dans les bois. Incrédule sur cette apparition. Cette voix grave , cette coupe, cette charpente ... il avait tellement changé et pourtant , elle le trouvait toujours identique. Les choses sont étranges n'est-ce pas... La logique n'était pas franchement un mot qu'Abbie aimait. Rien n'était logique chez elle ou dans sa vie et si elle avait réussi à se creuser des places dans la vie de certaines personnes et surtout de ce cœur si particulier, c'était par un simple instinct... Accepter l'autre comme il était , s'adapter et comprendre en acceptant que dans un monde, il faut de tout pour faire un tout , même la plus étrange des personnalités. Sans extrême , on ne définit pas d'échelle, sans extrême, on ne voit pas le banal. Jack était tout sauf banal. Abbie n'avait jamais été attiré par le banal ... Et plus c'était extrême et particulier, plus sa curiosité en décupler et son envie d'y être lier se faisait puissante. Après la jeunesse qu'elle avait eu , violente et injuste , la rencontre avec Jack était apparu à ses yeux comme douce et apaisante, même si c'était probablement le cas pour tous ceux qui le rencontraient. Elle savait que sa vision des choses était particulière, peut être extrême à sa manière, mais elle aimait cet extrême alors...

- Et quelles sont ces raiso....

Coupée dans son élan , il venait de la prendre dans ses bras . Elle ouvrit en grand les yeux et sans perdre un instant , sachant qu'il allait probablement couper cours à la chose , le connaissant , elle referma ses bras sur lui , en souriant , fermant les yeux , coulant sa joue contre son oreille. Elle le serra contre elle avec le cœur gros . Nom d'un chien , ce que c'était bon de le voir ...

- Tu m'as manqué idiot... Tu ne m'as jamais donné de nouvelles.

Elle le laissa se détacher, et l'observa à nouveau , pour finalement baisser les yeux et ouvrir la porte de la maison , l'invitant à entrer avec elle . Elle traversa le grand salon version ancien chalet , puis entra dans la vieille cuisine au plan central. le frigo était bien plus grand heureusement et Abbie avait fait plein d'aménagement .

- Tu veux boire quelque chose? Le vieux n'est pas de retour avant au moins 2 heures, on peut parler tranquillement ... Tu as mangé ?

Toujours à s'inquiéter, à prendre soin de son prochain , même si au fond, la plupart du temps, elle connaissait les réponses, mais c'était l'attention qui comptait. Et puis là pour le coup, non elle ne connaissait pas les réponses. Elle sortit une boisson en bouteille qu'il avait l'habitude de prendre quand il vivait ici . Elle en avait toujours, nostalgique , elle en buvait aussi . ( a toi de choisir la boisson ) Elle sourit en agitant la bouteille. Et deux verres sur le buffet près d'une fenêtre. Elle le laissa décider s'il avait envie d'autre chose, sait-on jamais et elle lui aurait sorti , ce n'était pas les boissons qui manquaient ici , le stock se faisait au mois. Puis elle s'assit sur un banc prés de la fenêtre ...

- Tu sais, si je suis encore ici ( parce que oui , elle répond souvent en retard aux questions qui la gène ), c'est que ... j'y suis revenu. Y'a 4 ans...

Elle inspira profondément , et sourit nerveusement en s'appuyant le coude sur la table de bois , se remplissant le verre après le sien , d'une main peu assurée , montrant l'ampleur du désastre qu'elle avait traversé.

- Ça doit être dans mes veines d'attirer les ennuis que veux-tu... J'ai emménagé avec un homme, y'a environ ... 8 ans... ça s'est mal fini... j'étais enceinte de 7 mois, j'ai appris qu'il me trompait depuis 6 mois ... Il était relié télépathiquement à mon bébé ... Il a commencé à le tuer à l'intérieur de moi et moi qui n'ait pas supporté sa tromperie , je l'ai... tué par accident à mon tour... Mon pouvoir... Mon énergie a aussi tué mon enfant en moi au passage... Après ça , je suis revenu... il y a 4 ans... malgré tout ce que tu pourrais penser, c'est l'endroit le moins pire qui m'ait accueilli.....

Une voix sérieuse ... calme... Elle expira fortement , le souffle tremblant et regarda par la fenêtre en se raclant un coup de lèvre des dents , pensif, la gorge serrée.

- Je pars d'ici dans une semaine rassure-toi... On m'a recruté...

Elle avait mal au ventre là , et sa main gauche partit se frotter la nuque en tremblant un peu. Elle n'osa même pas défier son regard . Lui était celui qu'on ne pouvait pas traumatiser, elle était son opposé total... C'était peut être pour ça qu'elle aimait la compagnie de ces hommes là , ce genre qui se maîtrise, qui semble n'être ébranlé par rien et qui se laissent deviner en silence....

- Et toi ... tu es devenu quoi à part un bel homme?

Oui , changer de sujet , parce que ça elle savait faire. Pourquoi ? parce que parler d'elle ne servait à rien à son avis , et elle n'aimait pas trop non plus. Elle montrait assez de faiblesses à son gout , et elle avait l'impression de n'être jamais assez forte , de ne jamais faire assez... De n'être pas celle qu'il faut au bon moment. Ce n'était pas un manque de confiance, parce que ça elle avait , mais c'était comme si elle n'était jamais rassasiée.... Qu'elle avait l'impression qu'au fond d'elle, il restait quelque chose... Dans son fort intérieur, elle se disait qu'elle devait avoir fait quelque chose de vraiment grave dans une vie antérieure pour être née maudite ... Il fallait se racheter une conscience alors, se donner sans demander en retour , s'oublier et peut être qu'au final , elle obtiendrait le pardon... Mais le pardon de quoi ? Elle n'en savait rien. Et pourquoi se racheter une conscience ? Elle n'en savait rien non plus. Elle pouvait semer la destruction ... Il devait y avoir une raison non ? Sinon à quoi tout cela rimait .... Est-ce qu'on avait le droit de souffrir gratuitement juste parce que la vie l'avait voulu....? Connerie...
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyMer 22 Mai - 14:44

    A croire qu’il l’avait prise dans ses bras au bon moment, celui durant lequel elle allait lui demander les raisons de sa visite. Et, peut-être que, quand tout sera fini, quand il aurait fait ce qu’il devait faire elle repassera ce moment-là, en se demandant si il ne l’avait pas fait exprès pour ne pas avoir à répondre. C’était très hypothétique comme raisonnement mais, si ça devait se passer comme ça… ça serait dommage, pour une rare fois, son geste n’avait pas été aussi calculé que ça, un simple hasard qui l’arrangeait bien – il fallait l’avouer – mais il ne l’avait pas fait pour ça. D’ailleurs ce qu’il venait de faire le faisait sourire, parce qu’Abbie, comprenant que ça ne durerait pas longtemps, n’avait pas mis longtemps à chercher à en profiter. Ça avait presque quelque chose de touchant. Aurait-il était un peu plus « normal » que c’est comme ça qu’il aurait pris les choses. Un autre sourire, aussi franc qu’il pouvait l’être, quand elle reprit la parole. Aussi bien pour ce qu’elle avait dit que pour le fait qu’elle esquivait aussi bien que lui les questions.

    _ Beaucoup de choses qui se sont enchainées très vite. Je n’ai pas pris le temps de te donner des nouvelles.

    Voilà, c’était exactement ce qu’il pouvait apprécier avec elle. Il ne se sentait pas obligé de s’excuser pour que son explication semble crédible, ou de devoir montrer un quelconque sentiment de culpabilité complètement fictif. Elle savait qui il était et elle l’acceptait. Ca changeait tout. Il pouvait lui offrir des expressions qui étaient presque devenu un automatisme dans certaine situation, paraitre un peu plus « humain » sur ce plan là mais, il ne se forçait pas, il n’avait pas besoin de se cacher. Il passa la porte d’entrée, se demandant si revenir ici allait lui procurer une quelconque sensation mais, non, rien, que dalle, nada. Le vide absolu. Il était capable de citer un évènement dans chaque recoin de cette baraque mais à aucun moment une once de nostalgie se décida à pointer le bout de son nez. Il aurait pu découvrir l’endroit pour la première fois, qu’il en ressentirait exactement la même chose.

    Il s’appuya contre sur le plan central de la cuisine, regardant autour de lui, notant les changements qu’il attribuait forcément à Abbie. Ce n’est pas le vieux qui aurait fait une quelconque amélioration, pas son style, il devait s’en foutre royalement. Et dire que la dernière fois qu’il était venu ici, il n’arrivait même pas à poser les coudes sur le plan de travail sans avoir à se mettre sur la pointe des pieds. Heureusement, ce petit garçon était bien loin derrière lui en de très nombreux plans. Elle parla du retour du vieux qui se ferait dans, au moins deux heures mais il ne releva pas, un peu comme il se foutait un peu de cette information, qu’il avait pourtant bien enregistré dans un coin de sa tête.

    _ Dans l’ordre. Oui, je veux bien quelque chose à boire et, oui, j’ai déjà mangé.

    Pourquoi est-ce que ça ne l’étonnait pas ? Parce que c’était elle, à s’activer dans tous les sens pour se plier en quatre pour tout le monde, en oubliant qu’il fallait aussi s’occuper d’elle. C’est là qu’elle sortit cette vieille boisson de leur enfance, le genre de truc chimique que tous les gamins adorent – surement pour faire rager leurs parents qui ne comprennent pas qu’on puisse aimer ça -, ça faisait tellement longtemps qu’il n’en avait pas pu qu’il ne savait même pas que c’était encore commercialisé. Cette espèce de boisson gazeuse qui était censé représenter le goût de la framboise. Il afficha un large sourire, amusé.

    _ T’as encore de ces trucs-là ?

    Il savait qu’il n’aimerait pas le goût que ça aurait mais, il fallait qu’il le boive. Parce que ça avait une sorte de signification, un truc à eux. Enfin, la première fois qu’il avait demandé à ce que cette boisson entre dans la maison ça n’avait pas été pour lui. Abbie, elle l’avait défendu pour un truc, il savait qu’elle aimait les framboise alors il s’était dit que ce genre de boisson lui ferait plaisir. Puis, c’était devenu une habitude d’en boire. Habitude qu’il avait perdu depuis longtemps parce que le boire, sans elle, ça n’avait juste aucun intérêt… On a déjà parlé du fait que c’était dégelasse, en plus ? Il quitta son plan de travail pour aller rejoindre les verres, et cette femme qui semblait soudain vouloir rentrer dans une explication. Lui, avait effacé son sourire parce qu’il suffisait de voir la tête qu’elle faisait pour comprendre que la suite n’aurait rien d’amusant.

    Elle montrait des signes de nervosités, il n’ajouta rien parce qu’après tout, l’encourager serait la pousser à lui parler, ce qu’il n’avait pas envie de faire. Il l’écouterait, ça ne faisait pas de doute mais, seulement si elle le voulait. La suite tomba confirmant une chose : l’histoire des gens n’étaient pas inscrite sur leurs visages. Il aurait pu lui dire un tas de truc à l’écoute de son histoire mais il se força à y réfléchir avant. Elle n’était pas une patiente qui passait la porte de son bureau pour une consultation, c’était un élément important à se souvenir. En réalité, il n’était pas convaincu de devoir y répondre quelque chose parce qu’elle changeait de sujet, parce qu’elle ne lui demandait rien, parce qu’elle avait juste répondu à sa question posée un peu plus tôt. Il aurait pu lui dire qu’il était désolé mais, venant de sa part, et vu qu’elle le connaissait, ça aurait été plus déplacé qu’autre chose.

    Il ne pouvait pas non plus dire ce qu’il en pensait réellement parce que ça ressemblerait à quelque chose comme : Il t’as trahie, t’as bien fait de le tuer. Si lui n’aurait pas eu de remord à en venir là, il savait très bien que ce n’était pas le cas d’Abbie, plus sentimentale, plus expressive, vivant beaucoup plus les choses que lui. Passé son temps à vouloir comprendre et aider les autres, pour finir en tuant un être humain, forcément, ça ne devait pas être la chose la plus facile à encaisser, sans oublier cette histoire d’enfant. Si jack pensait qu’elle méritait d’avoir sa propre vie, il ne pensait définitivement pas à ce genre de vie là !

    La bonne nouvelle c’est qu’elle allait partir, à nouveau et quitter cet endroit. Meilleur moyen d’avancer, selon lui et selon un tas de statistique dont on se foutait royalement dans cette conversation. Abbie n’était pas, et ne serait jamais, un sujet d’étude pour lui. Intérieurement il tiqua sur le fait d’avoir été recruté. Où ? Par qui ? Si un tas de question lui passait dans le crâne à ce moment-là, sur son visage ça ne se voyait pas. Il savait qu’il irait chercher les infos qu’il veut mais, il avait le temps de le faire au bon moment. Désireuse de changer de sujet, de ne plus être au centre de la conversation, c’est vers lui qui se posa les choses. Il laissa même passer un sourire à pour la manière qu’elle avait employé pour lui poser la question.

    _ Et bien… Laisse-moi réfléchir… Il fit semblant de le faire et ça se voyait, histoire de créer une sorte de suspens complètement débile et presque risible. J’ai quitté la maison familiale et l’Irlande par la même occasion. Je suis arrivé aux États-Unis, j’ai appris à réagir comme on veut que quelqu’un réagisse, puis j’ai repris mes études et aujourd’hui bin… Il la regarda, un air interrogatif sur le visage. Tu le crois si je te dis que je suis devenu psy ?

    C’était presque bizarre de lui dire à elle parce qu’elle savait qui il était. Ca n’étonnait pas son « entourage » parce qu’on le pensait capable de sentiment et qu’il faisait tout dans ce sens-là. Mais, la plus part des gens ne comprendrait pas que quelqu’un qui ne sait pas ressentir puisse être psy. Du coup ça pouvait paraitre étrange même si, au final, c’était parfaitement logique. Il avait passé un temps incroyable à étudier les gens, leurs réactions, et avait pris pas mal d’année d’étude. Ne pas ressentir était une chose de bien parce qu’il ne se morfondait jamais sur la situation d’un patient, parce qu’il n’était doué d’aucune empathie, il en devenait efficace pour aiguiller les gens. Il ne disait pas être meilleur que quelqu’un de « normal », c’était deux écoles différentes mais ce qu’il était ne l’empêchait de faire son boulot. Il attrapa son verre.

    _ Je crois que ça aurait bien fait rire mes parents de l’apprendre, avec tous les psy qu’ils m’ont envoyé voir.

    Ironique et pas l’ombre d’un remord dans ce qu’il avait dit. Ses parents auraient sûrement crié au scandale en réalité. D’un autre côté, ça n’avait pas la moindre importance, il ne voyait pas comment ils pouvaient l’apprendre un jour. Il but une gorgée de cette super boisson !

    _ Du coup, toi qui viens de te faire recruter, tu vas faire quoi ? J’imagine que ce n’est pas dans le coin, sinon, tu ne partirais pas d’ici ?

    Et qu’on n’aille pas croire qu’il n’avait rien écouté de l’histoire qu’elle avait déballée. Si il ne revenait pas dessus c’est parce qu’elle avait pris la décision de changé de sujet. Si il devait le relancer, il ne le ferait de manière abrupte et dénué de sens.
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyMer 22 Mai - 21:29

Abbie faisait tourner le liquide rouge dans son verre attentive sans le regarder , accouder à la table, ses ongles vernis frôlant le bord du plastique ... Le sérieux était de mise sans le vouloir . Qui aurait pu penser que Jack aurait penser à elle avec cette histoire de framboises. Si seulement elle l'avait su ...

Elle écouta attentivement encore... chaque mot , car avec Jack , chaque mot était important. Elle tilta à deux choses, mais décida de parler de la profession en première . Un sourire apparut sur son visage. Ben voyons. Pourquoi ça ne l'étonnait pas... Elle aurait du s'en douter. Elle ne dit rien de très clair sur son diagnostique mais pour elle , il était clair.

- Ça ne m'étonne pas du tout. Et on s'en fiche de tes parents honnêtement. Peu importe le passé, ce que je vois aujourd'hui me fait du bien. je suis rassurée de te savoir bien portant et en pleine réussite.

Et elle était sincère comme jamais. Elle s'était tellement inquiétée pour lui après son départ d'ici , qu'elle en avait choppé des insomnies plus violentes, qui s'étaient ensuite calmées. Elle avouait avoir eu peur de rester seule avec Rodolph au début mais ça avait plutôt bien tourné , même si au début , il lui matait le cul. Il le faisait encore d'ailleurs ce vieux bouc. Elle finit son verre et poussa la bouteille. Ouais bon ... Elle se pencha en arrière, ouvrit le frigo et y prit deux bouteilles de bière. Elle lui décapsule d'un coup de frappement d'index, provoquant une légère onde de choc et lui pose.

- Tiens. Cessons les violons un coup veux-tu. Ça c'est meilleur.

Elle ne le cachait pas, elle tenait l'alcool , alors une bière ne lui faisait pas franchement peur et elle aimait bien le gout. La seule chose qui était chiante, c'était que ça faisait pisser. Jack ne connaissait rien de son pouvoir, elle ne lui avait jamais montrer non plus. C'était une de ces années, où elle s'interdisait formellement d'utiliser ses pouvoirs. Elle lui avait juste dit qu'elle n'était pas humaine, c'était déjà suffisant ... Elle ne savait même pas qu'il l'était en réalité . Elle en connaissait un rayon sur les mutants mais beaucoup lui échappait encore, et elle était à mille lieux de croire qu'elle en avait un d'entre eux devant elle. Elle sourit un peu et but une gorgée de bière calmement , puis le soleil vint lui agresser les yeux, éclaircissant encore plus ses yeux purs et tellement expressifs. Elle se força à regarder quand même pas la fenêtre , après l'avoir ouvert d'un bras leste , vers l'extérieur , puis reposa les coudes sur la table.

- Tu as toujours été différent... Mais tu fais parti de ce monde. Il en faut. Je n'ai jamais cherché à expliquer pourquoi tu étais ainsi fait et je pense que c'est inutile, mais tu auras beau essayer de te forcer à être comme les autres, pour la convention de la chose... Tu auras beau leur mentir ... tu sauras toujours qui tu es toi, et c'est un élément suffisant pour ta perfection mentale d'essayer de comprendre pourquoi les autres sont différents, du moins ça en fait partie... Un besoin de voir, de compléter par moment un puzzle auquel tu as des pièces différentes... Espères-tu qu'ils te contaminent un peu ? Ou alors est-ce moi qui te fait un effet différent... Tu sais ... Tu ne peux pas me mentir... Je lis sur toi depuis le premier jour... Tes faux sourires, comme ceux qui tu essaies de faire par un peu d'envie ou de joie... Je le vois ce changement aussi, aussi infime soit-il ... Je le ressens... Ton désir de maîtrise totale... je me souviens quand tu étais petit , tu me disais que tu ne supportais pas que le monde t'échappe... Personne n'a jamais su te donner de l'importance, alors pourquoi leur en donner à eux ... n'est-ce pas...? Tu t'es même demandé à coup sûr ... c'est qui cette cruche arriviste qui veut me protéger de ce con sénile. Je suis assez fort pour ça. Je ne sais pas pourquoi je l'ai fait. Je devais le faire. Et après je me suis attaché à toi ... je t'ai trouvé des qualités comme des défauts, comme à tout le monde... Tu as toujours eu un vide quand je t'ai connu... je devais me douter que tu essaierai de combler ton besoin de maîtrise et ce vide immense par un genre de transfert professionnel... Et le pire c'est que je suis persuadée que tu es bon dans ce que tu fais. Quoi de mieux pour aider quelqu'un que de ne pas être contaminé par un bordel d’émotions et sentiments en tout genre. Je t'envie quelque part , et je suis heureuse pour toi . Vraiment. Tu le mérites. Ca te fait quoi de me revoir...?

Et oui la question qui tue. Elle versa la bière dans le verre finie par un geste sans franche réflexion , juste parce que ça lui était passé par la tête et reposa doucement le culot sur la table, qui fit un léger bruit net. Elle se passa une main sur le coin des lèvres et soupira à sa situation. Oui recruter. Pour le meilleur et le pire. Apparemment, ils avaient besoin d'elles là bas...

- Mm. Recrutée. Je suis psychanalyste pour adolescent mutant et chercheuse sur les dégénérescence du gène X , ses conséquences indirectes sur le mental d'une personnalité et ... sur les crises de pouvoirs... On vient de me proposer un bon poste dans une institut pour jeunes mutants, comme professeur dans ... je ne sais plus exactement le nom , mais ça touche de près à mon métier... La cause m'a l'air louable... J'aurais bien aimé rencontrer des gens comme eux quand j'avais 15 ans . je me dis que je dois faire quelque chose pour ces gosses... Pourquoi cette question?

Elle sourit légèrement , pensive. En réalité, elle n'avait pas idée de ce qu'elle faisait . Elle avait pesé le pour et le contre, mais n'en avait officiellement jamais fini l'examen , à savoir, est-ce que c'est un bon plan ou non. L'essentiel était qu'elle était sûre d'être mieux là bas qu'ici avec ce fou qui commençait à franchement dégénérer....
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyJeu 23 Mai - 17:27

    Il était tout à fait d’accord : on se foutait de ses parents, c’est juste le parallèle qu’il trouvait… Hmm… Amusant ? Quelque chose dans ce genre. Il nota sa façon d’ouvrir une capsule de bière, en se disant que même, avec toute la volonté du monde, il ne pourrait pas y arriver aussi bien. Sans un mot, sans même avoir porté la moindre attention à ce geste, il attrapa la bouteille en verre en la remerciant. Ça serait forcément mieux que ce qu’ils avaient bu avant. En même temps, tout était bien mieux que cette boisson. Et, quand il lui avait demandé si elle allait le croire en lui donnant son métier, il ne s’attendait pas à avoir une réponse détaillé, sous forme de dissertation en trois parties avec une conclusion en prime. Il aurait pu s’en douter en même temps, elle avait cette tendance à ne pas faire les choses à moitié.

    Il aurait été quelqu’un d’autre qu’il se serait probablement mit à flipper de voir que quelqu’un pouvait aussi bien le connaitre, surtout dans la vie qu’il menait actuellement. Faire semblant était une chose, le faire très bien en était une autre. Mais, quand vous êtes face à quelqu’un qui sait ce que vous êtes, vous aurez beau avoir les expressions parfaites, ça ne passerait pas. Avoir des sentiments, ça ne se créer pas, au mieux ça se simulait pour essayer de les vivres par procurations mais, on les avait jamais vraiment. Ce dont, heureusement, il était question. Jack n’essayait pas d’être quelqu’un d’autre face au monde dans lequel il vivait mais, il jouait quelqu’un d’autre tout et il en avait pleinement confiance. Il ne s’interrogeait pas pour savoir si ce qu’il ressentait était un début de réel sentiment ou une illusion parce qu’il savait que c’était faux.

    Quoiqu’il noircissait un peu le tableau, il lui était arrivé de ressentir des choses mais qui ne ressemblait à rien de ce qu’on pouvait apprendre dans les livres. Et jusqu’à présent, il n’y avait eu que deux personnes qui avaient pu provoquer un truc, même infime. La première, quand il avait 15 ans, une fille de sa classe en Irlande. La deuxième… Elle vivait à new York et il espérait lui avoir fait assez peur pour qu’elle ne cherche plus à l’approcher. A défaut de ne pas avoir su la tuer, il devait l’éloigner de lui, c’était bien trop dangereux. Non, il n’espérait pas être « contaminé » par les autres. Bien au contraire. Qu’est-ce qu’il ferait de ce genre de chose, la vie était bien trop compliquée avec. Les états d’âme, les questions plein la tête, la logique qui s’oublie. Ce que ses parents avaient longtemps appelé une maladie lui convenait, il n’avait pas l’impression que quelque chose lui manquait.

    _ Tu sais Abbie, y a toujours beaucoup trop de question dans tes tirades !

    Non seulement il fallait retenir tout ce qu’elle avait dit (ce qui n’était pas compliqué dans les grandes lignes) tellement elle annonce de chose en même temps et, après, il fallait se débrouiller avec ce qui restait en mémoire pour essayer de répondre à tous sans rien oublié.

    _ Faut être lucide, avoir des sentiments ça ne s’invente pas alors, non, je n’espère pas être contaminé en m’occupant d’autre personne. La psychologie, c’était juste une voix qui paraissait évidente parce que j’avais besoin de comprendre ce que je ne pouvais pas comprendre. Et, puis différent ou non, on vit tous dans la même société, un appartement, des factures, fallait bien travailler, j’ai continué dans cette voix.

    Il n’y avait rien de plus compliqué à y voir là. Il ne faisait pas ça pour les gens, il le faisait pour lui parce que, oui, il y avait des factures à payer mais aussi parce que ça lui permettait de faire ce qu’il voulait sur d’autres plans. Pourquoi aller faire manut’ dans un magasin de grandes distributions, avec des horaires imposées, quand on pouvait avoir son boulots, ses horaires, ses clients et être bien payé ? Ce n’était pas un manque de maîtrise qu’il avait voulu combler mais un besoin de comprendre parce qu’il n’était pas question de vivre en ermite comme Rodolph. Vivre dans la société, impliquait de s’y plier un minimum, il avait juste comblé ça. Cela dit, ce qu’elle pensait ou pas n’avait pas de réelle importance, ce qui n’était pas dirigé vers elle, il ne sentait nullement le besoin de se justifier. Pour ce qui était de sa dernière question. Ça se compliquait parce qu’il n’avait pas de vocabulaire pour expliquer ce qui se passait chez lui, ce qui servait à décrire des sentiments étaient extrêmement exagérer pour lui. Content : trop fort. Moyenne content : toujours pas. Bassement content : ça ne voulait juste rien dire.

    _ Hormis le fait que je trouve étonnant que tu sois encore là ? Tu sais Abbie, y a deux choses à savoir dans ce que tu viens de dire. La première c’est qu’à aucun moment je n’ai cherché à te mentir et encore moins par des sourire ou une expression. Que tu sache quand je mente, j’y crois. Que tu sache à quoi je pense à un moment X, je n’y crois pas vraiment. Avoir ce genre de d’expression, c’est juste une façon d’aiguiller pour savoir ce que je pense parce que c’est ce qui va se rapprocher le plus de ce que je ressens. Enfin pas que je ressente une joie quelque ou des trucs dans ce genre mais, c’est ce qui s’en rapprocherais le plus à mon échelle.

    Il s’était déjà fait la réflexion, un peu plus tôt, en se disant que les sourires qu’il avait pu faire ne lui demandait pas plus d’effort que cela, parce qu’il se connaissait mieux et qu’il était bien mieux capable de réagir de façon spontanée à ce comment il percevait les choses, c’était juste amplifiée pour donner une idée de sa façon de voir les choses. A aucun moment il n’avait été question de maîtrise ou de quoique ce soit mais de lui offrir la seule chose qu’il avait apprise depuis. Maintenant, il comprenait que ça puisse être perçu de manière différente. D’ailleurs, depuis combien de temps n’avait-il pas laissé passer un autre sourire ?

    _ Et la deuxième chose, c’est que non, je n’ai jamais pensé : c’est quoi cette cruche qui prend ma défense. C’est typiquement sentimentale de s’imaginer qu’une femme est plus faible qu’un homme, ça résulte souvent d’un souci et d’une envie de supériorité qui n’est pas fondé sur des éléments logiques. Je n’ai pas compris ce que tu faisais, je me suis demandé comment on pouvait faire ce genre de chose et pourquoi on pouvait le faire parce que c’est des réactions que je ne comprenais pas. C’est tout.

    De toute façon, si à un moment donné, il s’était dit qu’il n’avait pas besoin d’être défendu et encore moins par une « cruche », Abbie serait restée, pour lui, quelqu’un de parfaitement indifférent à ses yeux. Pour ce qui était de ce qu’il avait vraiment ressenti quand il l’avait vu, ça se résumait à un mot qu’il ne pouvait pas lui dire maintenant. Il savait qu’il le ferait le moment venu, plus tard en fait mais, là, tout de suite, il ne pouvait pas. Parce que, comme il lui avait expliqué, il n’avait pas menti et si il voulait rester sur cette lignée-là, il ne préférait pas encore lui dire ce que ça avait déclenché chez lui de la voir. Mais tout serait venir au moment voulu.

    De son côté, Abbie partie dans les explications de son recrutement. Une école pour mutant. Sur le territoire américain, il avait existé que deux écoles de ce type. Celle de Xavier – mort aujourd’hui – et celle d’Emma Frost – fermée depuis un moment – du coup, si Abbie restait dans le pays, il y avait toutes les chances qu’elle finisse dans la même ville que Jack. Bien sûr, si c’était le cas, ça allait entrainer un tas de complications. Chose à laquelle il ne pensa pas, il le ferait quand il serait seul. Si Abbie disait lire en lui, c’est qu’il devait y avoir un fond de vérité du coup, il ne prit pas le risque d’y réfléchir maintenant, ce qui le rendait égale à lui-même, sans réaction particulière. Et puis, il y eut cette phrase : Pourquoi une telle question. Pour le coup, il en fut un peu étonné.

    _ Pourquoi me demander ce que je deviens ? C’était exactement la même chose, non ? En tout cas, bon courage, la vision qu’on les gens des mutants n’est pas la plus favorable. Le climat n’est pas évident en ce moment pour eux. Suffisait de regarder les infos pour le comprendre, en même temps. Et puis, je trouve que c’est une bonne chose que tu t’en aille. Tu as toujours été quelqu’un qu’il était bon d’avoir à côté de soi, tu seras bien plus utile dans ce genre d’environnement que pour Rodolph.
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyVen 24 Mai - 20:27

Le fait qu'il y ait trop de questions dans sa réponse venait probablement du fait que d'un coté, elle était un peu stressée de le revoir, tout comme elle était stressée dès que quelqu'un venait dans son chez elle, parce que c'était un peu ça. Il n'y avait presque jamais personne chez elle... Sauf ce vieux fou. Elle commençait à probablement avoir une vision éronnée de la réalité. Ce n'était pas bon. Et un besoin de parler à quelqu'un... mais bon , ce n'était pas comme elle se coltinait les bavards... Les gens qui avaient passé cette porte ces derniers mois n'avaient pas été des plus sociables, du coup, elle ne forçait pas trop la main. Elle les acceptait comme ils étaient même si son caractère commençait à la titiller un peu et que tôt ou tard , elle commencerait à pousser sa gueulante sur le premier qui passe à commencer par l'autre banane ridée.

Toujours aussi formel... protocolaire dans sa personnalité Jack. Quelque part c'était triste et d'un autre coté, cela faisait au moins un que la vie aurait su épargné en excès de sentiments, parce qu'Abbie, elle s'y connaissait en hyperémotionnalité... Bougre d'empathique que tu es. Et résultat, elle se faisait des angoisses dès qu'un changement arrivait... Et ça n'allait pas aller en mieux cette histoire au vue de ce qu'elle s'apprêtait à faire...

- Je suis désolée... Peut être que pour toi ça ne veut pas dire grand chose mais je suis désolée... Je me suis planté à ton sujet. Je ne suis peut être pas si douée que ça hein... ça fait tellement longtemps et ta venue me perturbe ... et là dessus, tu sais parfaitement qu'on est opposés...

Son ventre s'était noué. Elle s'était planté, elle ne le connaissait pas si bien que ça le Jack. Avec lui , ça faisait deux personnes qu'elle ne cernerait peut être jamais. Et puis une seconde angoisse la prit dans un éclair de lueur soudain... mais elle s'abtint pour le moment que la seconde partie arriva. Il parlait bien lui aussi mine de rien... Il ne parlait pas autant avant. Visiblement , il n'avait pas grand chose à dire avant.

- J'étais curieuse c'est tout...

La lueur accueillante et aimable s'était effacé du visage d'Abbie... Elle avait un noeud, un noeud qui ne partait pas. C'était quoi cette sensation désagréable qu'elle avait.

- Jack... non ils n'ont pas besoin de moi... je suis mutante tu sais et j'ai vécu tellement de crasses à cause de ça... Pourquoi penses-tu que je suis ici? Tu veux la vérité? Cet endroit est de loin le moins pire que j'ai connu , voilà pourquoi je suis resté. Etre une pestiférée aux yeux de ces gens quand j'étais mome, c'était la pire des choses qui soient... Et mon pouvoir n'est pas le genre de pouvoir que tu peux avoir au milieu de la foule. J'ai tué avec , blessé ... y compris mon ex et mon bébé... Alors ne me dis pas qu'ils ont besoin de moi. En pesant le pour et le contre, je ne suis même pas sûr que ce soit une décision logique et sage. C'est de la folie...J'ai toujours été dangereuse, je ne vois pas pourquoi ça changerait. Et ...

Elle le regarda sêchement , davantage sérieuse, même si son angoisse était toujours là...

- Justement , sachant que l'empathie n'est pas ton fort , tu n'es pas revenu pour moi . Qui plus est tu ne t'attendais pas à me revoir ... tu es venu pour le vieux . Jack. C'est quoi la vraie raison? Tu ne l'aimes pas, je ne vois pas pourquoi tu serai revenu , et quelle logique ou interet t'y aurais poussé. Et je n'aime pas ça...

Et là , on entend au loin , un bois de portail qui grince et une voix criarde qui a changé aussi avec le temps qui beugle :

- Gamine ! J'ai failli me péter une jambe, t'as pas changé la pierre de l'allée comme j't'avais dit !! Viens là , faut que tu le fasses !!!

Abbie ne bougea pas, fixant Jack, silencieuse, le visage figé.
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyVen 24 Mai - 22:39

    _ Abbie, tu ne t’es pas trompée c’est juste qu’un manque de sentiment n’empêche pas une évolution. Ce que tu as dit reste vrai, si j’étais toujours ce gamin qui était venu passer un an ici.

    Il ne voyait même pas pourquoi elle s’en excusait. Devait-elle absolument connaitre tout le monde sur le bout des doigts ? Enfin, à quelques détails près, elle ne s’était pas trompée mais, il ne lui en voulait pas. Il avait toujours pensé que c’était plus facile de comprendre comment les gens fonctionnaient avec des sentiments quand on n’en avait pas, que de comprendre quelqu’un qui n’en a pas alors que l’on en possède. Par nature, avoir des sentiments entrait tout le temps en ligne de compte, même dans des raisonnements et quelque part, il devait être difficilement concevable de ne pas en avoir.

    Elle avait raison en bien plus de point que ce qu’il voulait bien dire mais, qu’elle en doute était une bonne chose. Il avait changé apprécierait garder ce qu’il est pour lui. Ce qui était certain, c’est qu’on pouvait reprendre tous ses propos, les tourner dans tous les sens, à aucun moment il ne lui avait menti et, pour ça, il avait juste dit ce qu’il pouvait. Se risquer à mentir devant elle aurait été une erreur à ne pas commettre alors il s’était contenter d’éviter certaine explication, ou du moins, ne pas aller plus loin dans certaines d’entre elles.

    Et quand elle avait dit avoir juste été curieuse, il avait légèrement relevé les mains l’air de dire que ça avait été la même chose pour lui. Et là encore, on ne pouvait pas lui reprocher de mentir vu qu’il n’avait rien dit. Sauf que quelque chose commençait à faire un bout de chemin dans la tête de la femme qu’elle était devenue. On était bien loin des yeux presque larmoyant au moment où elle l’avait reconnu. Il fallait vraiment que le vieux arrive, arriverait un moment où tout esquiver ne serait plus possible. Et si elle lui en avait laissé le temps, il aurait pu lui dire un tas de chose comme le fait que les gens effectivement besoin d’elle parce après tout, c’était elle qui était devenu psychanalyste pour adolescent mutant, que si elle avait choisi cette vois c’était bien pour vouloir aider comme elle avait voulu qu’on l’aide quand elle était jeune. Il n’inventait rien, c’était ce qu’elle avait dit plus tôt, il regroupait juste toutes les informations. Douter avait quelque chose de tellement humain, quand il y réfléchissait.

    Quoiqu’il est pu avoir envie de lui dire, ce fut impossible parce qu’elle avait déjà enchainé sur quelque chose qui semblait la déranger. Pourquoi était-il là. Abbie… Merveilleuse Abbie… (trop ?) Intelligente Abbie… Quelle idée de poser des questions de ce genre quand, justement, il n’en avait pas parlé jusqu’à présent ? Il y a des questions qui devraient être interdites. Et comme un putain d’coup du destin, voilà qu’on entendant le vieux hurler un peu plus loin.

    _ Il pourrait y avoir un tas de raison : la nostalgie, voir ce qu’est devenu cet endroit, ce qu’il est devenu lui. Enfin tout ce genre de truc mais, effectivement, j’ai cet espèce de soucis d’empathie de sentiment qui fait que, ça n’a pas la moindre importance. Disons que j’ai un contentieux à régler, un truc que je m’étais dit que je ferais un jour pour un tas de raison qui vont vraiment, vraiment être longues à énumérer. Il leva une main histoire de faire comprendre qu’il n’avait pas fini et qu’il fallait qu’elle le laisse finir. Mais, franchement Abbie, ça n’a pas la moindre importance. Crois-moi. En tout cas de son point de vue, ce qui allait se passer par la suite ne changerait strictement rien à sa vie. Tu vois, y a une autre question que tu m’as posé et à laquelle je ne t’ai pas répondu. Il se tourna vers elle parce que, finalement, à ce moment très précis, il ne pouvait pas être plus sérieux et plus sincère qu’il ne l’était et, aussi loin qu’il puisse remonter, elle devait être la seule personne à le voir aussi sincère. Tu m’as demandé ce que j’avais ressenti en te voyant. Pour être parfaitement honnête, y a qu’un seul mot qui m’est venu à l’esprit : Et voilà que la porte de l’entrée s’ouvrait sur un vieux hurlant parce qu’Abbie ne lui avait toujours pas répondu. Désolé… le vieux arrivait dans la pièce où ils étaient. C’est ce que je me suis dit.

    Il ne vit même pas l’intérêt de prouver ce qu’il venait de dire par un sourire désolé, ni même pas une expression allant dans ce sens. Elle le voulait sincère, il l’était à cet instant précis. Les yeux ne mentent pas, c’est bien ça qu’elle s’était dit – même si il ne le savait pas - ? Tout était là. Mais ça ne dura pas longtemps, si jack avait fait face à Abbie, il avait à peine fini sa phrase qu’en, un clignement d’œil, il ne s’y trouvait déjà plus. En l’équivalent d’une seconde, il était déjà sous l’escalier à ramasser cette hache qui lui avait fait de l’œil depuis qu’il était arrivé. Puis, à peine avait-on eu le temps de le voir qu’il n’y était déjà plus. Le temps de chercher où il était passé, et on le retrouvait déjà derrière le vieux.

    _ Salut Rodolph !

    Le vieux se tourna ce qui, en soit, fut sa dernière action. La hache dans les deux mains, dans un mouvement circulaire où il y avait mis toute la force dont il était capable, se décida à finir sa course dans la tête du vieux… Ou ce qui restait de sa tête, c’était un peu difficile à dire en fait. La constatation était la suivante : déjà qu’il ne ressemblait plus à grand-chose mais là… c’était pire que tout. Et si quelqu’un voulait vraiment savoir ce que Jack était en train de ressentir à ce moment-là, ce n’était pas compliqué : il était soulagé. Vraiment soulagé que ce soit fait ici parce que, franchement, il n’aurait pas aimé que ce soit à côté de sa Jeep. Sérieusement, fallait voir ce que ça recrachait comme sang, une hache dans une tête. Peut-être même qu’un bouché aurait bad tripé. Il relâcha la hache, et le vieux tomba avec la seule chose qui le maintenait encore debout.

    Il baissa les yeux sur lui, confirmant ce qu’il avait déjà sentit arrivé sur son visage au moment où il avait planté la hache. Un soupir… Sa tenue était bonne pour la poubelle, le sang ça tâche vraiment. Il releva la tête vers Abbie et si, il avait été capable d’avoir peur, c’est sûrement à ce moment-là qu’il aurait dû s’amuser à se téléporter jusqu’à sa voiture et se barrer aussi vite. Mais c’était Jack, ce qu’il venait faire avait exactement la même conséquence que si il s’était fait cuire un œuf alors, l’instant peur, ce n’était pas pour maintenant.

    _ Dis, c’est déplacé si je te demande d’utiliser ta salle de bain ?

    Dans sa tête c’ »tait une suite logique : du sang partout, donc besoin de se décrasser un peu. Mais il pouvait concevoir qu’elle et lui n’avait absolument pas les mêmes priorités à ce moment-là. Il l’avait dit, il était désolé, elle n’aurait pas dû être là. Et si vraiment, elle avait été la première cruche venue, la madame-tout-le-monde comme il considérait toutes les femmes, il aurait été jusqu’à lui dire que si elle vivait mal ce qui venait de se passer, son bureau était ouvert à la consultation.
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptySam 25 Mai - 12:13

Un contentieux à régler? Son estomac ne se dénoua pas. C'était quoi cette histoire? Depuis quand avait-il ce genre de réactions? Depuis quand gardait-il ça en lui et pourquoi un tel mot, il voulait faire quoi? Elle ne lui avait rien fait de mal au contraire , alors s'il y avait une seule autre personne concernée, c'était le vieux. Au vu de comment il le traitait quand elle était arrivé ici , elle devinait qu'il devait avoir pris une décision qui était resté avec le temps. Peut être qu'il qualifiait ça de simple principe de son point de vue mais Abbie en avait un tout autre. Cet ado , cet homme... pour elle n'était pas insensible mais il souffrait dans son jargon personnel d'hypercontrolisme... un phénomène qu'elle avait vu ... ailleurs que sur lui même s'il restait celui qui n'avait jamais quitté sa mémoire et bien autre chose encore... Souffrait était un bien grand mot. Pour Abbie, il avait juste une façon différente de voir les choses... une manière particulière d'accorder de l’intérêt aux autres si tant est qu'il en accorde... Jack n'était pas insensible pour elle... Il était juste différent.

C'était dur à comprendre elle le savait et il ne l'admettrait peut être jamais vu qu'il avait sa manière particulière de voir les choses, mais cette notion de contentieux à règler était clairement établie. Le vieux était sorti des principes du brun , il était donc une erreur, en conséquence il.. non , il n'allait pas faire ça... Elle bloqua dans sa tête, en le regardant parler... continuant la phrase dans sa tête. Il devait être éliminé... Mais il y avait autre chose. S'il n'y avait eu que ça... Il ne serait même pas attardé sur elle, il serait allé droit au but et serait reparti... Elle l'observait , l'entendait , l'écoutait... Était-ce possible qu'une once de vengeance quelconque matérialisée à la Jack est croupi dans son esprit jusqu'à ce qu'il décide de l'inhiber de son système... un peu comme une mécanisme. Ça ça ne sert à rien , autant que je m'en débarrasse, avec une option cachée d'utilité , comme ... retourner un peu en paix avec cette période ? Toutes ces questions.. Trop de questions. Nom de dieu, mais tu racontes quoi Jack... C'est quoi ces conneries? Cette logique poisseuse, tu t'entends parler là ? Désolé ? De quoi ? Que je sois là ? Pourquoi ? Tu n'as pas l'intention de faire une connerie j'espère. Abbie l'en empêcherait , quitte à se mettre en colère ... Pas grave, elle reconstruirait le chalet en partie , comme elle l'avait toujours fait depuis treize ans ... Sauf qu'elle n'avait pas pris en compte un paramètre... un seul... Sa téléportation. Elle le découvrit en une seconde.

Hein? Mais où... Elle tourna la tête , la bouche ouverte dans l'optique de dire un truc, le cherchant du regard , au moment où le vieux déboula comme un cafard bancale , en toussant ses poumons plein de fumée de cigares qui étaient même trop bien pour sa bouche défoncée, et la regarda les yeux en trou de pine , se grattant le ventre .

- Hey gamine , t'entends pas quand j'te cause ?

Abbie ouvrit de grands yeux et sortit en trombe du banc, manqua de tomber quand son pied s’accrocha à la table, mais se rattrapa et cria avec une peur non dissimulée:

- NON JACK ! ARREEEETE ! TU ...!
- Qu'est-ce q... *a plus*

SCHLACK. Éclaboussement. Elle se figea, un peu penchée, le regard fermée , le sang lui recouvrant une cuisse, la moitié du buste, un bras et le coté du visage... Elle rouvrit lentement les yeux, en grand, bien grand , la bouche entrouverte ... le souffle saccadée, presque inaudible et saccadé... Merde. Non. Pas ça. Pas ça. Son souffle se paniqua un peu , mais elle le garda en avalant sa salive, se redressant , baissant les yeux sur sa main plein du sang du vieux ... La vision sanguinolente du corps qui s'était affalé sur le bas de son jean et la cervelle qui s'étalait amoureusement sur ses pompes...Un film repassa devant ses yeux. Le jour où elle avait arraché la moitié de la tête de son ex avec une baffe. La même image... La même horreur... Non... pas ça... ça recommençait et cette fois...ci... Elle était finie... C'est pas vrai... Comment ça pouvait tourner comme ça! MAIS MERDE , il avait signé pour être maudite à la naissance ou quoi ! Sa salle de bain??? Sa salle de bain ???!!!
Ses pupilles vibrèrent , chercher une cible, un instant de panique qui se calma un peu , quand elle inspira un peu , fermant les yeux un court instant ... Elle leva des yeux humides au plafond, les mains toujours le long de son corps sans bouger. Toi là haut si t'existes, t'es un blaireau. Un peu choquée aussi dans un sens, qui ne l'aurait pas été en étant normalement constitué et pourtant cela dura à peine dix secondes. Elle refoula son choc en durcissant son regard , le plantant sur Jack. Là c'en était trop. Bordel , cela faisait plusieurs mois qu'elle en chiait , qu'elle essayait de ne pas tuer le premier qui passait et ... elle avait commencé à se refaire une quiétude auprès des gens et ... et ca !!! Une de ses mains commença à trembler. Ne pas le frapper... Ne... pas le frapper... Elle te choppe le bouquin de cuisine d'un cm d'épaisseur en couverture solide et lui éclata dans la tronche. Gifle matérialisée, avec un râle de rage , puis l'attrapa par le haut , taché aussi , son visage n'inspirait d'ailleurs pas la sérénité comme d'ordinaire ou la douceur.Bon ok , le sang devait y être pour beaucoup. Elle le plaqua au mur .

- DÉSOLÉ !!??? C'EST TOUT CE QUE T'AS A DIRE ??? Il est où le Jack qui calcule tout ?!!! Celui qui m'impressionne, que je respecte, que je n'ai pas envie de perdre ?!!!

Ses mains se serrent sur le tissu de ses fringues et elle le replaque un petit coup , même s'il est légèrement plus grand et plus musclé.

- Pourquoi tu as fait ça! Ça te servait à quoi ??!!! C'est ça le grand psy que t'es devenu ??! Tu viens de me condamner!! Tu n'as rien calculé là ! Absolument rien!! Et tu sais comment ça s'appelle quand on ne calcule pas tout , quand on oublie de réfléchir un temps soit peu ??? Une envie . Une envie Jack . Quoi que t'en dises, c'est un sentiment. Un péché certes mais un sentiment. Tu te pointes , tu estimes qu'il faut le faire ou que c'est le mieux , et sur quels critères ????! Tu es devenu admirable et captivant sur bien des points mais là t'as merdé ! T'entends!? T'as merdé!

Elle le lâcha avec sèchement. Abbie aussi s'était construite et endurcie...Sa sensibilité et sa gentillesse s'était aussi accrue, éternelle sacrifice de l'autre qu'elle était sans réellement pouvoir s'en empêcher. Surtout avec cet abruti. Elle enrageait intérieurement tout seule. Elle avait envie de sortir pour hurler tout son possible pétage de câble. Sa main passa dans ses mèches englués hémoglobine, et expira en faisant un petit tour sur elle même, au hasard dans la pièce , à la recherche d'une solution, d'une explication, elle n'en savait rien en fait. peut être les deux. Peut être plus.

- C'est peut être la première fois de ta vie , mais tu t'es planté! Ca c'est comme ton soucis d'insensibilité! Pour moi, tu le seras jamais complètement... Et je l'ai vu ... sur toi ... des détails, des petits rien qui pour moi te concernant sont énormes! Et m'emmerdes pas avec ta psychologie! Pas moi. C'est quoi le problème?! Je te déstabilise?

Elle quitta le visage de Jack des yeux, les baissant sur le vieux décédé ou plutôt explosé... mince, c'était crade en plus... Même ses chaussettes dans ses pompes suintaient le sang qui commençait à coaguler. Elle était énervée, très énervée. Elle ne l'avait pas été autant depuis longtemps et jamais à ce point devant lui.

- Y'en a partout. *son doigt se leva vers lui* Et estime toi heureux que dans l'élan, j'ai eu l'once d'esprit de ne pas directement te coller ma main!

Elle se décala vers le mur en face de la table plein de sang , marchant dans le sang.

- Tu veux connaitre mon pouvoir toi qui calcule tout à la perfection?! Regarde bien.

Elle était agacée et ses mots étaient peut être un peu mal choisi, mais qui lui en voudrait dans de telles circonstances? Elle s'approcha du mur qui séparait la cuisine du salon , non porteur , et y plaqua soudainement sa paume de main, tout en regardant ce qu'elle faisait. Concentrée. Son regard vibra et s'anima en douces vapeurs bleutés sous l'action du pouvoir et le mur implosa net au contact. Un trou béant se fit voir. Ses yeux encore animaient se plongèrent alors dans les yeux et elle quitta le mur pour le rejoindre, s'étant volontairement éloigné pour ne pas le baisser, attrapant un torchon humide au passage sur le mur, sans l'utiliser. Très sérieuse, elle expliqua :

- J'ai tué mon ex comme ça! Mes émotions sont le moteur... Et il ressemblait à ça! *montre le vieux d'un geste nonchalant du torchon * J'ai réussi à faire passer ça pour un suicide. Tu crois franchement que les flics pour mutants qui m'ont fait subir l'interrogatoire vont me croire cette fois??? Ils savent tous que je vis ici! Deux meurtres avec un mode opératoire qui donne le même résultat! T'en a foutu partout ! Je ne peux même pas effacé les preuves! C'est rentré dans les rainures de bois de la hache, des murs, du plancher!! Tout ça à cause d'un foutu principe qui n'est autre qu'une rancune matérialisé à la Jack !!

Deux mètres.

- Et maintenant que tu sais ça , maintenant que je sais ton pouvoir, ton identité , du moins si c'est toujours la même , et que j'ai été témoin de ça ... tu vas faire quoi ? Me tuer aussi ?! J't'en prie , vas-y.

Un mètre. Les pas ordinaires, elle avançait sur lui , sans crainte... ralentissant vers la fin , lui collant le torchon sur le torse. Lui elle n'avait pas peur de le toucher. Pourquoi? Aucune idée. Elle avait hésiter entre la serpillière , le torchon et la pelle. Ça lui aurait peut être remis un peu plus les neurones en place. Son visage s'approcha du sien ... sévère... Comme avant , comme quand il était encore là , elle n'avait pas peur d'affronter un homme... Même si ça pouvait être dangereux. Pourquoi craindre la mort ... On peut craindre le temps qui passe, mais la mort vient tôt ou tard , accepter ce fait comme une réalité immuable était plus adéquate à la pensée d'Abbie.

- Tu attends quoi... , murmura-t-elle près de son visage ... le fixant dans les yeux, pendant de longues secondes. A moins que tu n'aies compris le connerie que tu as fait... Est-ce que ta conscience va mieux ?

Elle lui montre sa main couverte de sang , ouverte paume vers lui, l'autre main toujours avec le torchon sur son torse dégueulasse. Une larme s'enfilait silencieusement le long de sa joue un peu creuse... le visage froid , montrant toute l'ampleur du chaos qu'il avait généré en elle. Pour changer. Merde , mais c'est pas vrai...

- T'es content de m'avoir crépi de sang? Il était malade d'une infection intestinale... Il vomissait tous les jours et crachait ses poumons.... Si t'en ingères , je ne garantie même pas que tu ne sois atteint à ton tour. Ni moi... Et ce paramètre là , tu l'as calculé ?
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptySam 25 Mai - 14:40

    Il suffisait de poser le regard sur Abbie pour comprendre que Jack allait arriver dans le moment qu’il aimait le moins, pour autant qu’on puisse qualifier son état d’esprit du moment comme ça. ce moment tout particulier où fallait « affronter » une personne douée de sentiment qui ne pouvait pas réellement comprendre ce qu’il venait de faire. Enfin, ça va quoi, il n’y avait pas mort d’homme –euh, en fait, si – mais ce n’était pas elle qui l’avait tué, ce n’était pas la peine de le prendre comme ça. De toute façon, elle n’aurait rien pu y faire. Ce n’était pas pour rien qu’il n’avait rien dit pour sa mutation, à aucun moment il n’avait voulu lui cacher mais il devait garder l’avantage qu’il avait pour lui. En fait, tout devait se savoir au bon moment.

    Il était bon aussi de rappeler quelque chose. Jack, c’est quand même le type qui se trouve dans le groupe des damné depuis qu’il a 16 ans, ce qui commençait à faire pas mal de temps. Plus de 10 ans à s’entrainer avec eux alors, franchement, il l’avait venu venir avec son livre de cuisine. Et si lui pouvait se téléporter pour l’effet de surprise, ce n’était pas le cas d’Abbie. Et même si il ne l’avait vu venir qu’au dernier moment, il aurait pu se téléporter avant de se prendre le coup, avant même de se faire plaquer contre un mur. Il n’en fit rien. Elle voulait passer ses nerfs, qu’elle le fasse, si ça pouvait l’aider à se sentir mieux mais… Putain, ça faisait mal un livre de cuisine dans la tronche. Aoutch. Il passa sa langue à l’intérieur de sa bouche, sur sa joue, là où le livre avait atterri. Il eut même un mouvement de mâchoire pour s’assurer que tout était encore en place. L’Irlandais qu’il était avait besoin d’un whisky.

    Exit le whisky, bonjour le mur et une Abbie hurlante. Désolé. Oui c’est tout ce qu’il avait à dire et, en vue des circonstances, c’était déjà un putain d’exploit. Quant à savoir où était passé le Jack dont elle parlait, franchement, il n’avait pas l’impression de s’être perdu en court de route. Ce qu’il venait de faire avait été calculé. D’accord il était partit du principe qu’elle ne serait plus là mais s’était le seul facteur qui avait constitué une erreur et, en y réfléchissant bien, c’était encore mieux qu’elle soit présente. Mais si elle lui laissait en placer une, il aurait pu lui expliquer un tas de chose.

    _ Non Abbie. Le regard sur elle, il secoua doucement la tête. Tu as envie que ce soit un sentiment, que ce soit une envie mais ce n’est pas ça. Tu sais quoi ? Ce n’était même pas un besoin. Je m’étais juste dis que je le ferais un jour, on est ce jour. C’est pas plus compliqué que ça.

    Sérieusement, on ne pouvait pas faire plus simple. Elle estimait qu’il avait merdé, c’était son point de vue à elle mais, vraiment pas le sien à lui. Elle l’avait lâché, et il en profita pour réajuster ses vêtements (normal quoi). Et finalement, on en revenait à elle, à ce qu’elle lui faisait. Encore une histoire de sentiment, de truc qu’il pouvait ressentir vis-à-vis d’elle. Pourquoi refusait-elle de comprendre que ça ne fonctionnait pas comme ça chez lui ? Si elle voulait qu’il lui fasse des aveux, qu’il lui dise que oui elle avait quelque chose de déstabilisant, alors il pouvait lui dire si ça pouvait lui donner une excuse valable. Mais on en revenait à cette ligne de conduite, ne pas lui mentir ce qu’il le mettait dans l’incapacité à lui dire ce genre de chose. Il leva les mains, légèrement avec un haussement d’épaule.

    _ Si t’as envie de voir les choses de cette manière Abbie, fais le. Mais ne le fait pas sous forme de question en sachant que je ne pourrais pas affirmer ce que tu dis.

    Sérieux elle voulait quoi ? Qu’il est l’air de regretter, qu’il se jette à ses pieds en lui disant qu’elle avait bien plus d’importance que tout le monde sur cette terre ? Parce que les choses ne se passaient pas comme ça dans sa tête. D’une certaine manière, elle avait plus d’importance, c’était un fait mais pas comme le commun des mortels pouvaient l’entendre. Elle s’était pris des tartes pour lui, sans qu’il comprenne comment on pouvait se sacrifier comme ça pour quelqu’un alors, finalement, ce qu’il fallait voir, pour lui vis-à-vis d’elle, ce n’était qu’une sorte de reconnaissance. Il ne savait même pas comment l’expliquer. Pour faire simple, avec des mots connus de tout le monde, on pouvait voir ça comme une sorte de remerciement. Quoi, les gens ne tuaient pas les gens pour en remercier d’autre ? Ok, il n’était pas les gens, pas conditionné sous la même morale, pas conditionné avec la même façon sociétaire de voir les choses.

    Heureusement qu’elle ne lui avait pas collé sa main dans la figure ? Bin, franchement, il aurait préféré, surement moins douloureux qu’un livre de cuisine. Puis, il y avait cette démonstration de pouvoir. Ok, le livre de cuisine c’était une bonne idée en fait. Le type venait de tuer un vieux qui l’avait hébergé pendant un an, devait faire face à une Abbie qui ne le prenait pas très bien et, la seule chose à laquelle il trouvait utile de penser c’était : Sympa le pouvoir et carrément utile. D’accord, quelque chose ne tournait peut-être pas très rond dans sa tête mais ça lui convenait plutôt bien. Et puis, il eut le droit à ce qui s’était passé avec son ex. Il l’aurait bien félicité pour avoir tué quelqu’un et avoir réussi à faire passer ça pour un suicide mais le moment était peut-être mal choisi, sans parler qu’elle avait surtout l’air de s’inquiéter pour les preuves.

    _ Le type que je suis et qui ne calcule rien, doit avoir pas mal de bidon d’essence dans sa voiture pour palier à ce genre de problème.

    Dans un soupir, il secoua la tête doucement tout en la baissant quand elle commença à arriver vers lui pour lui rappeler qu’il devait la tuer. Il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’elle soit proche, son regard dans le sien à lui demander ce qu’il attendait. A aucun moment il n’avait décidé de fuir son visage.

    _ Explique moi ce que tu vas faire maintenant Abbie, encore plus hésiter à prendre ton nouveau boulot, ou te dire que, maintenant, tu n’es plus redevable de rien à ce vieux, que tu ne pourras plus rien lui apporter et que, en y réfléchissant bien, y a plus rien qui te retiens ici et que tu peux partir.

    Si elle était face à lui, il décida, pour sa part de se pencher vers elle, dans un de ces sourires bien à lui qu’il presque impossible de réellement définir. Décalant légèrement la tête, il arriva jusqu’à l’oreille d’Abbie pour finir dans un court murmure.

    _ Dis-moi Abbie, à quel moment j’ai fait une connerie ?

    De toute façon, il allait brûler cette baraque, tout le monde s’en foutrait – sauf peut-être Abbie – alors elle n’aurait plus rien à faire ici. Elle allait lui en vouloir, être obligée de recommencer une vie ailleurs – ou tout reconstruire ici, après tout – alors avant de dire qu’il avait ruiné quoique ce soit dans sa vie, qu’il l’avait détruite et ainsi de suite, il était plus du genre à se dire qu’ils en reparleraient dans quelques années, voir si ça avait vraiment été une mauvaise chose. Il se redressa un peu, passa une main sur la joue de cette femme qu’il avait face à elle, effaçant la larme qu’elle avait d’un pouce.

    _ Pour ce qui est de ce dernier paramètre, si j’étais toi je m’inquiéterais d’avantage pour toi que pour moi. Ce n’est pas moi qui ravale ma salive depuis tout à l’heure.

    A ce demandé comment on pouvait associé qui, dans un autre contexte, pouvait être associé à quelque chose de « mignon » et, en même temps, sous-entendre qu’elle devait faire gaffe pour sa vie à elle, sans pour autant montrer le moindre signe d’inquiétude.
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptySam 25 Mai - 15:59

- T'as vraiment rien compris....

Sa gorge se serra . Il était presque contre elle. Elle ferma les yeux , le souffle incertain , la main qui finit sur le mur derrière lui , et les rouvrit légèrement fixant le coté, après le murmure. Ça lui avait foutu un frisson dans la nuque qu'il la touche. Avait-il appris ça ou était-ce d'instinct. Elle avait vérifié ... elle avait eu ses réponses, colère ou non , les réponses étaient bien là... Une énorme douleur venait de lui prendre sous la poitrine qui si on lui avait déchiré quelque chose. Elle avait eu mal comme ça à certains moments de sa vie... Elle en avait marre d'être humaine parfois. Elle l'enviait quelque part. Il n'avait pas plus de mal que ça à le bien la vivre cette situation. C'était le pompon... pourquoi avait-il été obligé de venir maintenant , d'employer une méthode comme celle là...

- Tu t'en fous ...

Elle se détacha un peu de lui , et se recula sans le regarder, le visage livide... Ce contact était encore imprimé. Ces paroles aussi. Avait-il au moins conscience de l'impact de son acte...? Elle n'en était même pas sûr...

- Je me foutais éperdument de ce vieux... Cet endroit est le seul endroit où je me sens bien... ou je me sens libre... Ou je ne fais de mal à personne, et où on ne me juge pas... Mais qu'est-ce que ça peut te faire.... Que je tombe malade... que je disparaisse... que je meurs... Je ne suis même pas sûre que tu en serais un peu affecté au final... Alors ça sert à quoi au final de me laisser en vie... à part me torturer clairement. Ton point de vue a toujours été particulier... mais le mien ne changera pas...

Blocage total... Elle venait de se renfermer... Quel gachis. Elle n'avait plus d'intérêt de manifester une seule colère, et elle n'était même pas foutu de lui en vouloir ou de lui faire payer. La vengeance était une chose quasiment impossible à ses yeux à moins de toucher sauvagement à ceux qu'elle aimait... Elle aurait pu se saigner pour les autres... Elle aurait pu oublier qui elle était , ce qu'elle devait faire, parce qu'il faut toujours un extrème pour compléter un autre mais là...

Elle recula , le regard un peu perdu... l'Abbie ... celle que tout le monde croise en privé, attentionnée, gentille, réservé , un peu caractériel et au tempérament solide , mais juste Abbie, celle qu'on voit , dont on a besoin et puis une fois que c'est fait , celle dont on se passe. c'est triste mais c'est comme ça. Et après quoi ...? Il n'en vivrait pas mieux Jack... Comme les autres au final... Elle en eut mal... Elle ne l'avait pas oublié même si elle ne pensait pas le revoir un jour , pour finalement voir que ... qu'il allait être l'élément déclencheur du tournant de sa vie...

- Tu es autre chose qu'un psy... ta manière de faire... de parler... de bouger... de penser ... tu n'es pas seul au jour le jour... Je t'ai cherché après ton départ... si tu avais été dans le civil ... comme ta famille, je t'aurais trouvé... mais rien... Tu me sous-estimes trop Jack.... ou alors tu te surestimes, ... je n'sais pas, et je ne veux pas savoir. je ne veux plus rien savoir... Utilise la salle de bain si tu le désires... Mais ne brûle rien... je dois charger mes affaires avant de détruire la maison... Je m'étais pourtant promis de ne jamais fuir...

Elle s'éloigna les mains tremblantes, mauvais signe. Le regard humide, le pas lent et lourd. Elle n'allait pas bien mais ce n'était plus son problème apparemment. Est-ce que ça l'avait au moins été un jour...La dur réalité des choses dans un âge ou on ne croit plus à grand chose. Elle se retenait de pleurer, pourtant ça forçait à la porte... mais pas devant lui... C'était inutile, à part qu'il se déclenche une fausse compassion qui l'aurait juste dégoutée. Folle sensation que de penser qu'elle puisse peut être changer quelque chose, comme à chaque fois qu'elle croisait quelqu'un . Un petit ange aux ailes toutes cramées, qui a oublié comment on pouvait voler... Mais c'était ainsi pour ça aussi. Pourquoi en faire un flan. Déblatérer sur la nature des choses est inutile si on a pas la capacité de changer cette nature. Perte de temps et d'estime de soi. Elle avait juste besoin d'être seule ... un peu... juste un peu...

- Jack... il y a une chose qu'il faut que tu comprennes... une chose que je t'avais dit , mais que tu as probablement oublié avec tout ce que tu as pu faire.... Respecter les promesses que tu t'es fait est une chose... mais quand on apprend à être humain... on respecte aussi les promesses des autres .... et le peu qu'ils ont...

Elle disparut pour descendre de la grande estrade en bois, marchant dans l'herbe , complètement en sang ... le visage assombri , se frottant un bras de sa main opposé, les yeux toujours nuageux de ce pouvoir qui ne voulait pas se calmer... Et dans un cri de rage, elle se mit à courir pour entrer comme une furie dans la forêt ... peu importe ce qui lui arrivait. A ce stade, il n'y avait plus aucune importance ... Elle entra de plein fouet avec un roc de 3 mètres de haut , qui éclata dans un coup de tonnerre violent et écroula au passage cinq ou six arbres . Elle tomba au sol dans les débris et les branches, et se mit à pleurer tout ce qu'elle pouvait , se crispant les mains dans ses cheveux dégueulasses. Elle ne comprenait pas ce qu'elle avait fait au monde pour être tatouer par les mauvais desseins. Elle avait envie de tout ravager. Ne pas se plaindre, parce que ça ne sert à rien , mais elle avait envie de tout détruire. Ses courbant sur elle même jusqu'à former une boule humaine, les genoux dans la terre ... Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas non... Elle voulait comprendre, mais la chose qui lui échappait le plus dans ce monde était elle même... Et des années n'avaient pas suffi à ça... Elle voulait comprendre pour elle était comme ça, pourquoi elle n'était pas comme Jack , pourquoi tout la détruisait sans un moment de répit... Pourquoi tout ceux qui l'entouraient mourraient .... pourquoi elle était mal jugée... Pourquoi on l'avait rejeté depuis le début ... pourquoi... et encore pourquoi sur tellement de choses.... Ce vieux était peut être le pire des êtres de cette région mais il l'avait encaisser, supporter ... il avait survécu à ses crises... Il l'avait boosté.... peut être maladroitement ou violemment mais au moins, il ne l'avait pas rejeté, pas ignorer... Et encore une fois tout lui échappait... Elle ne contrôlait même pas ce qu'elle était.... Elle continuait à se vider ...
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptySam 25 Mai - 19:23

    Tu t’en fous… Eh bien voilà, ça commençait à être pris en considération. Il avait juste fallu que cette idée face son petit bout de chemin, qu’elle aille se loger dans un coin de sa tête puis, qu’elle le comprenne. C’était tellement plus simple, pour lui, qu’elle puisse le voir, le ressentir comme ça. Tellement plus simple parce que ça lui évitait de se retourner le cerveau à la recherche d’un truc infime, au fond de lui, qui la rendait différente des autres. S’en foutre était bien plus proche de la réalité que le fait d’avoir une réelle importance dans sa vie. Il ne bougea pas d’un poil de l’attitude qu’il pouvait avoir vis-à-vis d’elle et, combien même il l’aurait fait, ce n’était pas grave, elle ne le regardait pas à ce moment-là. Pourtant… Que ça pouvait être énervant de ne pas pouvoir mettre de mot sur la manière dont on perçoit les choses… Oui, il s’en remettrait s’il lui arrivait quelque chose. Non, bien sûr que non, il ne s’en foutait pas. Elle restait Abbie… l’indescriptible Abbie, sur laquelle il n’avait jamais pu poser le moindre mot pour définir la manière dont il la voyait.

    _ Pourquoi te tuer ?

    Qu’elle lui donne une raison valable de le faire, peut-être qu’il réfléchirait à cette question qui ne s’était jamais posé dans son esprit. Mais qu’elle ne lui sorte pas ce qu’il venait de faire comme excuse, ça n’avait rien de valable. On parlait d’une personne qui avait tué, perdu un enfant alors, un vieux, un lieu, elle allait se relever, elle recommencerait à avancer, continuerait de trébucher mais elle continuerait. Alors oui, elle savait qui il était, cette identité qu’il avait fait effacer depuis quelques années et, en soit, c’était une raison suffisante pour ne pas la laisser en vie. Est-ce que ça pouvait l’inquiéter ? Ça aurait été le cas si elle n’avait pas donné deux informations. Son pouvoir et, le fait d’avoir tué son ex. Qu’elle aille le balancer, si ça lui chantait mais il était aussi en mesure de faire rouvrir un dossier, de dire qu’à l’époque, on n’avait peut-être pas envisagé tel pouvoir et les conséquences que ça aurait pu avoir si elle l’avait utiliser sur l’homme en question. Lui, serait obliger de recommencer une autre vie, ailleurs mais, assurément, il ne serait pas le seul à fuir. Les doutes avaient toujours été presque aussi maladifs que les preuves.

    Il n’était pas question de sous-estimer ou surestimer quelqu’un. Pas pour lui, en tout cas, ça allait bien au-delà de ça. Il était question de ce qu’ils étaient et, aussi, de ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Ce truc que lui-même ne pouvait pas définir. Il avait toujours su qu’Abbie en savait bien plus sur lui que n’importe qui d’autre, son identité était, finalement, juste une information de plus qu’elle avait entre les mains. Elle n’avait rien fait des premières informations qu’elle avait, pourquoi ferait-elle quelque chose avec les nouvelles de maintenant ? Parce qu’il avait tué Rodolph, dont elle disait elle-même se foutre ? Ça aurait été une raison suffisante pour un tas de personne, presque toute en fait. Mais, là, on ne parlait pas de n’importe qui, on parlait d’elle.

    Si ça avait été le moment, il lui aurait aussi expliqué qu’il ne cherchait pas à être « humain » dans le sens sentimental de la chose. Il avait voulu comprendre les réactions des gens, paraitre plus normal pour se fondre dans une vie mais, à aucun moment, il n’avait cherché à l’être réellement. Et, un jour, si elle voulait, il lui expliquerait ce genre de chose, il se pourrait qu’il réponde même à ses questions et à un tas de chose. Ne l’avait-il pas toujours fait avec elle quand il vivait ici ? Mais là, ce n’était pas le moment. La retenir n’aurait pas eu le moindre impact positif. La laisser partir, c’était le mieux à faire. Elle avait quitté les murs de la maison et, quelques instants plus tard, par la fenêtre, il put la voir s’éloigner en courant, visant la forêt. Il s’interrogea un court instant sur ce qui venait de se passer. Conclusion ? Ce n’était pas si mal.

    En fait, il trouvait même que ça s’était bien passé. Et non, ce n’était pas déplacé, c’était une réalité. Elle aurait pu chercher à lui décrocher la tête, à se mettre à hurler comme une hystérique en courant partout, cherché à appeler la police. Sérieusement, ça c’était bien passé. Il posa son regard au sol, un peu plus loin, sur le vieux qui ne braillerait plus jamais. Et finalement, la seule chose que ça inspirait chez lui c’était une vérité déjà dite : c’est vrai que c’était salissant tout ce sang. Il verrait ça plus part, là, c’était le moment de passer à la salle de bain. Sachant parfaitement où il allait, il n’eut pas de mal trouver le lieu voulu.

    Devant le lavabo, il releva son regard sur le miroir lui reflétant son miroir. Il détailla ce reflet pendant un moment, il ne savait pas vraiment pourquoi, peut-être une envie de voir si ça lui faisait remonter une once de culpabilité, quelque chose dans ce genre. Mais non, rien. Il se voyait, avec trop de tâche de sang, mais rien de plus. Allumant l’eau il commençait à se laver les mains, laissant l’eau tourner à l’écarlate. Il avait beau y réfléchir mais, non, il ne regrettait. Il restait convaincue que c’était la meilleure chose à faire, parce qu’il se l’était dit mais aussi pour elle. Toujours trop soucieuse des autres, il était temps qu’elle laisse le vieux seul. Elle s’était promis de ne pas fuir, c’est bien ce qu’elle avait dit ? Mais c’est ce qu’elle faisait en revenant et en restant ici, elle fuyait le reste du monde par peur de ce qu’elle pouvait faire pour l’avoir déjà fait. Jack ne venait pas de l’obliger à fuir, il venait justement de faire le contraire. Il ne se trouva même pas l’excuse qui consistait à se dire que, de toute façon, c’était de sa faute, elle n’aurait pas dû être là. Parce que ça aurait été rejeté ce qui venait de se passer sur quelqu’un d’autre et que, vraiment, il ne culpabilisait pas.

    De l’eau sur le visage et, hormis ses vêtements, il n’y avait plus de trace de sang sur lui. Il avait des fringues de rechange dans la Jeep, donc ce n’était pas très grave, juste, il se changerait au dernier moment, vu la flaque de sang qui se trouvait autour du vieux. Il n’allait pas risquer de se salir à nouveau avec des affaires propres. Finalement, il ne lui restait plus que deux options : laisser l’essence à Abbie et partir avant qu’elle ne revienne ou, alors, il pouvait rester et attendre son retour pour que ce ne soit pas à elle de tout faire brûler. La deuxième option fut tout de suite adoptée parce que c’était son idée, son action et qu’il n’allait pas laisser Abbie faire ce qu’il y avait à faire.

    Il retourna à la cuisine et prit le temps de chercher une bouteille de Whisky ce qu’il arriva à faire. On trouvait de tout dans cette baraque, le seul avantage qu’elle avait. Ca et le fait qu’elle avait abrité la seule personne capable de le comprendre jusque-là. Un verre d’attraper et il versa le liquide ambre pour, enfin, aller décidé de s’assoir sur un banc et attendre.
Revenir en haut Aller en bas
Abbie Slow

Abbie Slow
Mutante de niveau 3

Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 16/05/2013
Localisation : Alaska. Ranch isolé.
Clan : neutre
Age du personnage : 35 ans
Pouvoirs : Slapjumping (ondes sismiques par contact violent des mains et des pieds avec une matière.)
Profession : Chercheuse comportementale sur l'adolescent mutant , ainsi qu'une manière de maîtrise la perte de contrôle qui fait naître le pouvoir. Psychanalyste reconnue pour mutant mais ne fait pas les consultations, peut être cela va-t-il changer.
Points de rp : 31

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyDim 26 Mai - 18:50

Les larmes finirent par ne plus sortir... Le terrain était ravagé sur dix mètres, la fumée était retombée depuis... Elle ne pouvait plus rester ici. Il y avait trop de preuves... Trop de choses qui prouvaient qu'elle avait été coupable l'autre fois aussi... Les larmes finissaient leur course esseulées sur le sol. Pourquoi était-il revenu.... Il était son plus grand souvenir... son premier intérêt... son plus gros mal de coeur jusque là ... Cette sensation que c'était vide à son départ... cette sensation qu'un bout de son existence était parti avec lui. Ce n'était qu'un gosse... juste un gosse. Oui juste un gosse. Mais il ne l'était plus. Rien que ce détail la perturbait. En même temps qu'est-ce qui ne la perturbait pas... Non mais lui... lui... Il soupira profondément en se tenant le ventre... Elle avait mal . Ses muscles s'étaient contractés dans l'effort , dans la crise de nerfs et de larmes. Ça aussi cela faisait longtemps. Elle avait mal et pourtant était soulagée... soulagée de quoi... Perdue, elle ne cherchait plus à comprendre quoi que ce soit...

C'était là qu'on s'inquiétait quand on la connaissait... Se renfermer pour ne plus savoir. Pour ne plus ressentir quoi que ce soit. Juste faire les choses pour les faire. Cela ne durait pas chez Abbie mais elle en était capable... Mais ce visage tellement expressif allait avec aussi... Atteint ... Livide et tellement dramatique au passage ... Le regard dans le vide, sans vie ... L'impression que juste le corps bouge... Que le corps suit parce qu'il le faut. C'est un court circuit. Le fusible a tout déconnecté. Elle a mis une rare violence dans son acte. Elle allait mettre un moment à sortir de cet état... Observant les cailloux le long de ses doigts éclatés et des ses avants bras ruinés, elle ne percuta même pas qu'elle s'était réellement blessée.... Ça faisait mal. Ouais... Mais ce n'est rien... Oui ce n'est rien. Ça elle savait encaissé et puis au fond, on s'en foutait ... dans son état , oui elle s'en foutait. Elle se redressa chancelante... tanguant un peu , les bras tombant. Des éclats de pierres s'était planté dans ses avants bras, très fin et effilés... On pouvait les confondre avec le sens du vieux... S'il était si malade, elle serait peut être contaminée... oui. Elle se retourna vers le terrain et observa la montagne... Adieu son monde... Adieu sa sécurité... Elle angoissait d'avance tout au fond, mais pour le moment elle devait s'occuper de la maison. Oui. Et se laver aussi. Oui. Se laver...

Lentement , elle revint après presque une heure d'absence ... Le sang du vieux avait séché mais le sien suintait. Ses mains n'étaient pas dans un meilleur état. Un jour, elle mettra des gants . Oui un jour. Peut être. Elle passa le ruisseau, l'allée. Deux mois plus tôt , un taureau était tué ici. Maintenant c'était au tour du vieux. C'est bizarre mais seuls les gros asociaux ou sociopathes passaient cette porte... Ça devait être inscrit dans son karma... Sauf Tornade... Elle monta les marches , dans un bruit régulier... Poussa la porte , en y laissant une marque fraîche... puis lâcha la poignée. Son regard ne tomba même pas sur Jack. Elle savait qu'il était toujours là... Sa jeep dehors. Sans un mot , totalement épuisée, elle s'arrêta, fixa le mort au sol... sans rien montrer... Elle ne savait même plus ce qu'elle devait éprouver là... Elle n'était plus personne maintenant... Ce laps de temps entre la fin et le début.... L'errance... Oui , l'errance. Et Jack qui lui avait montré peu avant qu'il s'en foutait ... Elle avait mal encore, au fond... un peu.... trop... ou juste un peu ... Elle ne savait plus. Pas dans son état. Elle se pencha et prit le bras du vieux pour tirer et le faire rouler en dehors du passage... L'effort lui fit vomir des plaies des gouttes de sang sombre... Elle n'en tint pas compte. Indifférente à son état , elle se redressa finissant de le pousser du pied, marchant dans le sang ... dans un bruit glauque et prit la direction du couloir, s'y engouffrant , laissant des gouttes de sang et des traces derrière elle.

D'un pied nonchalant, elle poussa ses bottes en vrac... Elle commença à se dessaper sans pudeur. Elle s'en foutait ... Dans cet état , plus rien ne comptait. ll était rare de la pousser dans ce retranchement mais elle encaissait depuis tellement longtemps... Depuis la mort de son ex... de son bébé... tout s'était précipité dans sa tête tout à l'heure en voyant la gueule du ridé voler en éclat. Et l'indifférence de Jack... Il était comme ça , c'est tout. Elle vira le jean , qui lui colla aux jambes, s'entrant un peu plus les morceaux d'éclats dans les paumes. Cette douleur était un genre de sentence qu'elle s'infligeait aussi inconsciemment. Quand quelque chose se passait mal et qu'elle était l'élément commun, elle se disait que cela se serait passé autrement sans elle, donc que c'était de sa faute... Sauf que là avec ou sans elle, cela aurait été pareil. Mécanisme de merde qui lui rongeait les sangs... Elle décrocha ses cheveux englués, qui s'étalèrent lourds de sang sur ses épaules nues, puis se dirigea vers la salle de bain, se passant une main sur le coté du visage. L'envie de pleurer encore ... l'envie de gueuler, mais plus rien ne sortait ... Vidée ... bloquée... Son bras frôla le mur pour y laisser une vague trace. Ça aussi elle s'en foutait. De toute façon , tout allait brûler...

Elle ouvrit la douche et laissa couler l'eau chaude, avant de finir de se déshabiller... Pas de porte fermée à clef, ça servait à quoi avec lui. Il n'était peut être même pas sensible à la beauté féminine....Et puis à vrai dire, même si ça avait été le cas, c'était la dernière de ses préoccupations. Son cerveau s'était arrêté en choc post traumatique peut être .... ou pas. Elle ôta tout, panière et se glissa sous l'eau . Mais elle ne resta pas debout dedans... Elle s'y assit et replia ses jambes sur elle, ses bras autour de ses cuisses... dos contre le mur sur le coté, laissant l'eau s'écraser lourdement sur son dos...... Il faisait beau dehors. les oiseaux chantaient... Tout est en éveil.... Mais il y avait un homme mort dans la salle à manger... Un homme mort. Elle avait voulu prendre son temps pour partir à l'institut et l'emmener avec elle...Elle aurait du le faire avant... Ne pas attendre demain... Ses yeux bleus perdus se mirent à regarder les échardes de pierres plantées dans ses chairs d'avant bras et de main. Ça saignait bien... L'eau chaude rinçait... mais le rouge continuait de se dessiner... Plaies trop fraîches.... Elle laissa une larme de douleur sortir en silence au contact de l'eau .... Le reste de son corps se rinçant lentement. Ça allait être laborieux mais tant pis. Elle commença à extraire un par un les morceaux. où était Jack et pourquoi il était resté , elle ne le savait pas.... Ses mains tremblaient un peu de la douleur ... elle laissait les bouts tomber au fond de la douche sans un bruit , repliée sur elle même ... Les cheveux dégoulinant du sang séché du vieux... Elle en avait vraiment pris plein la figure...

Et maintenant il allait se passer quoi... En fait elle ne se posait même pas la question.
Revenir en haut Aller en bas
Jack Elis

Jack Elis
Mutant de niveau 2

Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 07/04/2013
Localisation : New York, chez les damnés, en train de filer une séance ou en train de jouer les mec sociable
Clan : Damnés
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : Téléportation
Profession : Psychologue (a son compte, intervenant pour la police, les orphelinats,...)
Chasseur de tête pour les damnés
Points de rp : 140

Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ EmptyDim 26 Mai - 21:57

    Jack, assis dans la maison était loin de s’ennuyer ou de tourner en rond. Il avait beau avoir tué quelqu’un, ça ne changeait pas sa vie pour autant, ça ne perturbait même pas ses pensées. Il en était à faire mentalement le tour de ses prochains rendez-vous, sur quoi il allait devoir travailler. Enfin, le genre de pensées tout à fait normal qui n’avait probablement pas leur place dans le contexte actuel mais… Bin c’était Jack. Abbie traversait, de temps en temps, le fil de ses pensées. Ce n’était pas une forme d’inquiétude, enfin, ça aurait pu l’être si Jack en avait été capable. C’est, en tout cas, ce qui s’en rapprochait le plus. De temps à autre il regardait par la fenêtre mais, toujours pas de signe de vie. Il continuait de boire son verre et, finalement, à le voir là, d’un point de vue extérieur et en oubliant le cadavre de la maison, rien ne pouvait sembler plus banal. Finalement, sa vie se résumait à ça, une absence totale de culpabilité, de remords ou de tout autre sentiment bien emmerdant. Beaucoup trouverait ça triste parce que, les sentiments étaient un moteur, alors que lui, il s’en foutait.

    Ce manque de tout, et même t’inquiétude, pouvait se voir dans le sens où il était incapable de savoir combien de temps elle était partie. Il n’avait pas passé son temps à regarder une horloge, ça ne lui était même pas paru long parce qu’il n’était pas en train de se ronger les ongles en tournant en rond dans la pièce. Elle avait fini par revenir, il ne prononça pas un mot. Non, il ne culpabilisait pas mais il respectait son silence et son besoin de… Il ne savait même pas comment il devait définir son arrivée dans la maison. Peut-être qu’il aurait dû pousser le cadavre, ça aurait évité à Abbie de le faire. Jusque-là, il l’avait toujours enjambé, ça ne lui était, donc, pas venu à l’esprit de le bouger. Il trouvait même qu’Abbie s’ennuyait pour pas grand-chose, passer par-dessus aurait été plus facile. Toujours sans un mot, mais non sans laisser de trace, elle disparut dans la salle de bain.

    Jack se releva après quelques minutes, retraçant le parcours d’Abbie en allant de l’entrée, jusqu’au couloir, scrutant l’endroit où elle avait posé les mains, laissant des traces de sang à chaque fois. Abbie qu’est-ce que tu as fait dehors ? Avant aujourd’hui, il ne l’avait jamais vu utiliser son pouvoir et ne connaissait pas les conséquences que ça pouvait avoir. Il l’imaginait plus en train de se battre contre un arbre que de se blesser avec son pouvoir. Ca l’ennuyait, dans un sens, peut-être parce qu’il n’avait pas envie qu’elle se fasse mal. Enfin, il n’en savait rien, en réalité, ce n’était même pas certain qu’il se pose réellement la question. Dans son esprit les choses étaient très simples. Elle l’avait aidé quand il était plus jeune. Il fallait bien qu’il fasse la même chose. Et se dire que c’était abusé étant donné qu’il était responsable de son état était une réflexion faite à partir d’une conscience, de sentiment ou de ce que vous voulez. Lui, en aucun cas, il trouvait déconner de raisonner de cette manière, et ce n’était pas parce qu’il se sentait redevable. C’était Abbie, et cette raison, bien qu’elle ne voulait rien dire pour la plus part des gens, avait un sens tout particulier pour lui.

    La touche tournait et, il avait bien eu l’idée de sortir de quoi la soigner mais ça se trouvait en partie dans la salle de bain. Débarquer alors qu’elle était sous la douche était considérer comme une mauvaise idée, il préféra s’abstenir. En réalité, il ne voyait pas ou était le problème. Un corps était un corps, rien de plus, rien de moins. Tout le monde le voyait différemment, du moins, le voyait avec plus ou moins de désir et c’est là où l’on s’interdisait d’entrer dans une salle de bain pendant qu’une personne y était. Encore un truc où il ne se sentait pas concerner. Finalement, signe qu’Abbie avait quelque chose de différent, il leva la tête pour voir l’heure qu’il était. La savoir partir en courant dans la forêt était une chose, la savoir dans une salle de bain blessé – sans savoir à quel point – ça en devenait forcément un autre.

    Finalement il avait fallu qu’il attende une heure avant de se dire que le souci de l’intimité, il s’en foutait - enfin, ça il le savait déjà – et qu’il allait forcément transgresser cette loi débile qu’il s’obligeait à tenir plus par respect qu’autre chose. Pas un bruit ne s’échappait hormis celui de l’eau qui coulait, il ne pouvait pas exclure l’hypothèse qu’elle aurait pu tomber dans les pommes ou un truc comme ça. De l’inquiétude ? Voyez ça comme vous voulez, en fait, ce qui était certain, c’est qu’il allait vers la salle de bain. Frapper à la porte, juste histoire de prévenir. Puis, il la poussa doucement en oubliant les blagues pourri du genre : Tu sais Abbie si vraiment tu veux te tuer, je peux t’aider… Il passa la tête par la porte, assez pour voir qu’elle était toujours en vie, en boule dans la douche. C’était juste ce qu’il avait besoin de savoir, alors il ne s’attarda pas plus que ça, sur elle. Là, ça aurait été déplacé, ce qui n’était pas son genre.

    Il entra dans la salle de bain, sortie tout l’attirail de soin dont il aurait besoin, douche ou pas, ses blessures allaient pas disparaitre comme ça. Il déposa le tout sur le coin du lavabo, il le récupèrerait quand il en aurait besoin. Puis, pour finir, il attrapa une serviette de bain pour aller vers la douche. Pas que la voir comme ça lui faisait mal mais, c’était difficile à expliquer c’est juste que… Bin, il n’avait pas envie de la voir dans cet état. Dans le fond de la douche, un rouge qui confirmait le fait qu’elle s’était blessé. Juste au cas où il n’aurait pas compris avec les traces qu’elle avait déjà laissé un peu partout. A aucun moment, dans cette approche, son regard n’avait dévié de son visage à elle, ou du fond de cette baignoire. Ou alors, c’était pour chercher une trace de blessure mais, par décence pour elle – parce que lui s’en tapait – il préféra se dire qu’il les chercherait quand elle aurait quelque chose sur le dos. Il tendit la serviette, un peu à l’extérieur de la douche, pour ne pas la mouiller.

    _ Viens Abbie, tu devrais sortir.

    L’eau ne resterait pas chaude indéfiniment et le but n’était pas non plus qu’elle tombe malade, puis fallait qu’elle se soigne, nettoyer n’était pas suffisant. Son ton n’avait rien d’un ordre, il était plutôt neutre, comme à son habitude même si, dans le fond, on dénotait une sorte de demande. Il l’aiderait à se relever et à sortir de cette douche, il éteindrait même l’eau mais, pour l’instant il se contenta de tenir la serviette, attendant une approbation ou un geste allant dans ce sens. Si elle lui demandait de partir, il n’était même pas certain d’insister, en se disant qu’elle avait besoin de rester seule.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



Retour aux sources ~ Abbie ~ Vide
MessageSujet: Re: Retour aux sources ~ Abbie ~   Retour aux sources ~ Abbie ~ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Retour aux sources ~ Abbie ~

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-Men Extended :: HORS VILLE :: Ailleurs-