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 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)

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Adam Tenseï

Adam Tenseï
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MessageSujet: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyVen 3 Mai - 21:33

— Euh…

Est-ce qu’il avait compris ? Adam regardait évasivement le paysage défiler à travers la vitre du bus — quelle horreur — qui les acheminait vers le lieu de la compétition, en se demandant s’il pouvait vraiment faire illusion. Il hasarda sans conviction :

— Oui. Oui. Bien sûr. À peu près, quoi.

Cela faisait un quart d’heure que Salem avait entrepris de lui expliquer la différence entre les principaux types de planches à roulettes et, bien entendu, ce sujet les avait conduits à une autre question importante : comment entretenir les sus-décrites planches à roulettes. Ce à quoi Adam avait fait une réponse hélas bien inconsidérée, à savoir « avec une éponge » ; donc Salem avait été outré et, devant la cuisante ignorance de son fiancé, semblait avoir décidé que l’Asiatique avait besoin d’un cours approfondi qui reprît systématiquement toutes les bases et Adam s’était retrouvé embarqué dans le très étrange univers de la maniaquerie quasi fétichiste des sportifs-glisseurs.

Vraisemblablement, en temps ordinaires, la passion que Salem mettait à décrire les différentes manières d’astiquer un skateboard eût éveillé en Adam toutes sortes d’idées peu catholiques, mais pour l’heure, il se perdait juste dans le nom des produits et dans les multiples recommandations de prudence pour ne pas abîmer le précieux équipement sportif dont il n’aurait vraisemblablement jamais l’usage, parce que reconnaissons-le, il fallait être complètement marteau pour se déplacer sur un de ces engins — et faire des figures avec, n’en parlons pas.

Non, vraiment, Adam était ravi de s’en tenir pour ce jour-là à son rôle de groupie de moins en moins ignorante. Il allait contempler son homme sagement installé dans les gradins du public et de retour à la maison, son homme victorieux allait sauvagement et virilement lui faire l’amour pour le plus grand désespoir des voisins et c’était tout ce qu’il demandait. Ça et un vendeur de hots-dogs à côté du skatepark. Il lança donc un regard un peu craintif à Salem, de peur que l’adolescent, peu convaincu par son ton assuré, ne décidât de reprendre ses explications depuis le début.

Heureusement, le monde civilisé se profilait à l’horizon. Avec un soulagement non dissimulé, Adam s’exclama (enfin, déclara d’une voix un peu enjouée) :


— Ah ! C’est là.

Et le voilà parti de son siège, descendu dans la rue, en compagnie de Salem. En fait de monde civilisé, il y avait une nuée de skaters pour l’essentiel masculins, avec des tee-shirts trois fois trop grands pour eux et une variété sidérante de couvre-chefs divers, aux bras desquels se suspendaient des jeunes femmes qui ne devaient pas être très riches, parce qu’elles n’avaient pas pu acheter beaucoup de tissu pour faire leurs vêtements.

Des sponsors avaient ouvert des stands de part et d’autre de la rangée de barrières qui menaient vers le bureau d’inscription, au-dessus duquel s’étendait la bannière de l’événement, petit championnat local qui, comme beaucoup de petits championnats locaux à New-York, attirait tout de même quelques célébrités soucieuses ou de se montrer un peu à leurs fans pour entretenir leur popularité, ou de ne pas perdre la main, de sorte que les badauds bien informés se poussaient de temps à autre du coude en murmurant d’un air surexcité, le doigt pointé vers quel sommité de la discipline qui allait humblement signé de son nom le registre pour obtenir son dossard.

Adam, lui, ne connaissait strictement personne, mais habitué qu’il était des compétitions sportives, l’ambiance ne lui parut pas très différente de ses expériences précédentes. Il jeta un coup d’œil à Salem qui devait être probablement un peu stressé.


— T’inquiète pas. Tu vas t’en sortir comme un chef.

En réalité, Adam n’avait strictement aucun moyen d’évaluer le niveau de son compagnon dans cette discipline. S’il savait juger du talent de Salem au basket, le skateboard était un terrain tout à fait inconnu pour lui et, s’il avait trouvé fort impressionnantes les quelques démonstrations que l’adolescent lui avait faites sur les docks, il n’avait pas vraiment de point de comparaison. Mais comme Salem était divin, il allait nécessairement s’en sortir comme un chef et puis, de toute façon, Adam n’exigeait pas vraiment de lui qu’il remportât la coupe.

— Viens, on va t’inscrire.

Ils s’engagèrent dans le file d’inscription, suivis du regard par quelques spectatrices, les unes émoustillées par les tatouages et le style de Salem, les autres obnubilées par les fesses musclées d’Adam et un troisième groupe, beaucoup plus considérable, bavait sur le skate de l’adolescent sans se soucier de son propriétaire ni de celui qui l’accompagnait. Adam, pour sa part, promenait un regard scrutateur sur les autres concurrents et les très rares concurrentes. Évidemment, ce n’était pas la boxe, et il avait un peu de mal à savoir sur quels critères il pouvait bien juger de leur potentiel sportif.

Ils ne tardèrent pas à arriver devant une jeune femme aux cheveux blancs, qui mastiquait très énergiquement son chewing-gum.


— Nom, prénom, date de naissance, lieu de résidence.

Adam laissa Salem décliner son identité pendant que lui-même tendait le cou pour apercevoir le park.

— Nom, prénom, date de naissance, lieu de résidence.

Le jeune homme mit quelques secondes à comprendre que, puisque Salem avait déjà répondu, la préposée aux inscriptions devait s’adresser à lui. Il reporta son attention sur elle.

— Ah non, moi, j’accompagne.
— Vous pouvez pas.
— Quoi ?

La jeune femme pointa du stylo une pancarte qui se dressait au-dessus d’une ligne jaune et sur laquelle on pouvait lire : « Pas d’accompagnateur au-delà de la ligne jaune. » Au cas où son interlocuteur souffrît d’un cruel manque d’éducation, elle précisa :

— Pas d’accompagnateur au-delà de la ligne jaune.
— Mais…

Peu enthousiaste à l’idée de laisser un Salem stressé et aisément impressionnable au milieu d’une horde de peut-être superstars de l’un de ses sports favoris, qui ne manqueraient certainement pas de lui faire du gringue, parce que son fiancé, c’était bien connu, faisait se pâmer d’amour tous les hommes qu’il rencontrait, Adam tenta :

— Je suis son entraîneur.
— C’est ça. Allez vous asseoir avec les autres.

Adam esquissa une moue contrariée avant de déposer un baiser sur la joue de Salem, sous l’œil parfaitement indifférent de la préposée aux inscriptions, qui n’avait décidément qu’une envie : crever des yeux avec son stylo.

— Vas y terreur…

Adam regrettait un peu de n’être pas beaucoup plus inspiré pour les discours d’encouragement, mais élevé à l’école très, très sobre d’Anne, il n’en avait guère l’habitude. Après un dernier sourire, tandis que Salem disparaissait dans la tente où les athlètes patientaient en attendant leur tour, l’Asiatique se fraya un chemin jusqu’aux tribunes, dans les tribunes et trouva enfin une place libre à côté d’une demoiselle surexcitée qui agitait une main géante en polystyrène.

— Vous connaissez quelqu’un ?
— Hmoui.
— Ami ?
— Fiancé.
— C’est trop coooool !

Adam essaya de se décaler prudement sur le banc.

— Elle s’appelle comment ?
— Salem. IL s’appelle Salem.
— C’est trop coooool !

Maintenant, il songeait à voler un skateboard à un sportif sans défense pour s’inscrire à son tour et rejoindre son fiancé.
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Salem Cordova

Salem Cordova
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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyDim 5 Mai - 16:48

Salem s'était soigneusement lavé, soigneusement coiffé, il avait sélectionné la casquette, le tee-shirt dont il avait absolument besoin pour briller. Et les chaussures, est-il vraiment nécessaire de parler des chaussures ? Il s'y était pris la veille, pour les choisir, et réalisa au petit matin que ce n'était pas du tout celles qu'il lui fallait et que d'ailleurs, la paire de chaussures idéale devait être encore dans un magasin, n'attendant que lui. Heureusement qu'il n'avait pas à choisir ses tenues de basket parce qu'il aurait certainement passé une semaine dans les magasins avant chaque match pour calmer son stress en refaisant toute sa garde-robe.

Pourtant ce n'était qu'un petit tournoi de rien du tout, et il n'espérait pas arriver premier, Salem avait beau pratiquer régulièrement ce sport de marteau qu'était le skate, il savait très bien que bon nombre des types qu'il allait rencontrer étaient de purs accros qui vivait la planche soudée aux sandales, quand ils n'étaient pas carrément nés avec. Enfin, il était quand même déterminé à faire mieux qu'une bonne partie d'entre eux, ne serait-ce que pour épater Adam, mais ce qu'il attendait surtout, c'était de voir pleins de prestations impressionnantes pour enregistrer pleins de nouvelles figures qu'il pourra ensuite étudier de son côté. C'était d'ailleurs en bonne partie comme ça qu'il s'améliorait. Et puis, évidemment, il voulait voir des stars, et si possible, obtenir quelques dédicaces, donc celle du très célèbre Jamie Duncan, mondialement connu – enfin, chez les skateurs, ce qui limitait quand même la popularité.

Après avoir passé un temps impossible dans la salle de bain sans en sortir vraiment satisfait, il opta pour sa troisième technique d'évacuation du stress après le shopping et le relooking, le bavardage. Dans le bus, il put même utiliser sa quatrième technique qui servait aussi à faire passer le temps puisqu'il remarqua immédiatement que le joint de la vitre était un peu décollé, et se mit à le décoller beaucoup, sans jamais cessé de parler de skate, de star du skate, de nettoyant pour skate, de figures de skate, et ainsi de suite. Concentré sur son acte de vandalisme, il ne remarqua pas vraiment que l'homme de sa vie ne prêtait pas à son exposé pourtant exhaustif et fort bien documenté l'attention qu'il méritait. De toute façon, depuis qu'il avait rencontré son père et qu'il était devenu le grand frère d'une petite Priscilla – qu'il n'avait vu qu'en photo, autant dire qu'il ne l'avait pas vu, mais enfin – il était un peu ailleurs.

Il suivit Adam dehors une fois arrivé, et se mit comme d'habitude à détailler toutes ces nouvelles têtes d'un regard un peu trop perçant. Tout y passait, les visages, les skates, les chaussures, les nombrils et tout ce qui voulait bien se montrer, pendant qu'ils faisaient la queue. Il repéra aussi les stars qui étaient venus et les pointa du doigt, en les présentant à un devin qui ne l'écoutait toujours que d'une oreille, et reconnu aussi quelques personnes qu'il avait croisé dans le même genre d'événements à Boston. Puis la nouvelle tomba, Adam ne pouvait pas l'accompagner, il voulut râler mais la dame des inscriptions paraissait aussi intraitable qu'incorruptible, et c'est donc avec une moue déçue et stressée qu'il le regarda partir, avant de rejoindre la tente des champions.

Il y avait une majorité écrasante de garçons dans ladite tente, beaucoup se faisaient tout petits et tripotaient nerveusement leur skate en attendant leur tour, comme s'il allait être jetés dans la fosse aux lions, d'autres parlaient bruyamment des figures qu'ils avaient prévu de faire en tentant de paraître bien plus doués qu'ils ne sont, histoires de démotiver les concurrents. Salem accrocha le numéro qu'on lui avait donné à son tee-shirt et s'assit tout près de la sortie pour jeter un coup d'œil au park et au public, il repéra Adam aux côtés d'une fille à l'air très agitée. Et en parlant de fille agitée…

« Tout le monde à l'air de beaucoup s'amuser ici ! Qu'est-ce que vous fêtez ? »

Bien sûr, à force de voir Anya surgir de n'importe où, n'importe quand, Salem n'y faisait même plus attention et c'est tout juste s'il sursauta.

Non.
Il y a des choses en ce bas-monde auxquelles on ne s'habitue pas.
Alors que son cœur s'était mit à battre tellement fort qu'il semblait décidé à sortir de sa poitrine, Salem leva les yeux vers la blondinette, qui resplendissait d'aise et de joie de vivre.

« C'pas une fête, c'est une compétition. Et tu ne devrais pas être là c'est réservé aux participants. »

L'adolescent voyait déjà la préposée aux inscriptions débarquer pour lui crever les yeux, mais cette perspective ne fit même pas frémir la jeune fille, qui le contempla de ses grands yeux bleus.

« Une compétition de planche à roulette… »
« Skateboard. »
« … ça doit être amusant ! Laisse-moi un peu de place. »

Il commençait à y avoir pas mal de monde dans la tente, et dans les tribunes aussi d'ailleurs, mais le problème avec les tentes, c'est que la température monte très vite, ça ne calmait pas vraiment les tensions. À ses côtés, Anya détaillait les autres inscrits.

« Le grand type là-bas à l'air beaucoup plus fort que toi. »
« Chut ! Tu vas me porter la poisse. »
« Oh, un chauve ! »

Tout le monde tourna la tête vers elle alors qu'elle venait de pousser son exclamation, notamment le principal intéressé, Jamie Duncan, qui venait tout juste d'entrer dans la tente. Salem donna un petit coup de coude à la jeune fille et lui chuchota – un peu fort, à cause du bruit dehors.

« Il est très connu, je te signale ! »
« Il est quand même très chauve, ça m'a surprit. J'ai pas fais exprès, promis ! »
« C'est la première fois que je le vois en vrai… »
« Moi c'est la première fois que je vois quelqu'un avec un tatouage sur la tête. À part toi, mais toi c'est juste une toute petite croix sur la joue, ça ne compte pas trop. »

C'est quelques minutes après ce brillant échange qu'un type qui parlait comme un moniteur de ski leur expliqua comment allait se dérouler la compétition. En résumé, on appelait leur numéro, ils y allaient, et s'ils commentaient trop d'erreurs on les jetait dehors sans les laisser finir. Oui, le monde du skate est cruel et ne fait pas de sentiments. Après ça, les premiers participants furent appellés.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyLun 6 Mai - 0:36

Un murmure de satisfaction beaucoup plus que de pitié s’éleva de la foule quand le cinquième concurrent parut se fracasser le crâne contre la rampe au milieu du parc. Fort heureusement, le casque imposé à tous les participants l’avait prémuni de la lobotomie, mais il repartait tout de même honteux, piteux et mal en point, supporté par deux soigneurs. Beaucoup moins enthousiasmé que le reste du public par ce spectaculaire accident, Adam esquissa une moue un peu contrariée, en se demandant si l’inscription de Salem dans une semblable compétition était vraiment des plus judicieuses.

Il l’avait poussé, pourtant. D’abord parce qu’il estimait que son jeune fiancé avait besoin de se changer les idées et de s’amuser, pour ne plus vivre dans la spirale de problèmes et de nouveautés éprouvantes qu’était devenue leur vie depuis quelque temps. Ensuite, parce que Salem avait l’air parfaitement euphorique ces derniers jours et qu’Adam tenait absolument à cultiver ce sentiment aussi longtemps que possible. Il avait tant l’impression d’être une calamité dans l’existence de l’adolescent que l’idée de le pousser vers des divertissements sans conséquence était une forme de compensation.

Accessoirement, depuis qu’il avait retrouvé Jon et gagné une deuxième petite sœur au passage, Salem vivait sur son petit nuage et, pendant ce temps, Adam pouvait discrètement pousser ses propres problèmes sans le tapis sans qu’on le pressât de les résoudre. C’était lâche, bien entendu, mais c’était la manière dont il avait toujours procédé. Lui si prompt à prendre des décisions dans le feu de l’action était un expert de la procrastination quand il s’agissait de sa propre existence. Comme il se sentait un tout petit mieux, qu’au moins il avait arrêté de se vider de son sang, l’illusion était d’autant plus aisée à maintenir.

Bref, Salem était ailleurs et, pour réaliser toutes ces figures complexes et s’en tirer indemne, il fallait de toute évidence une certaine dose de concentration. C’était une chose que de s’y essayer bien à l’abri du regard sur les docks, le soir, en présence de son fiancé, c’en était une autre que de reproduire les mêmes exploits sous les yeux du public et entouré par des semi-professionnels du sport. Adam n’avait pas retenu les noms, mais Salem lui avait bien parlé de deux ou trois skateurs qu’il espérait croisés et qui étaient, assurait-il, très doués.

D’ailleurs, l’Asiatique s’était méfié. Lui qui avait été, sauf situation grave, immunisé à la jalousie quotidienne pendant de longs mois en découvrait petit à petit les affres depuis l’incident de Boston et comme il ne cessait de revivre la scène où son propre fiancé déclarait son amour à un autre homme sous ses yeux médusés, il ne lui était pas toujours aisé de se détacher de ses inquiétudes. Et il savait pertinemment que pour Salem, l’adjectif « doué » pour un sportif mâle impliquait assez souvent l’adjectif « sexy » — or, ce qu’il pouvait supporter sans peine quand ils regardaient un match de basket à la télévision était un peu plus compliqué quand il imaginait Salem dans la tente, loin de lui, en train de baver devant le premier idiot avec un pantalon qui lui tombait sur les genoux.


— Ça n’a pas l’air de vous plaire.
— Si si. C’est génial.

Moins enthousiaste que cela et il pouvait devenir croquemort.

— C’est la première fois que vous assistez à une compétition ?
— De ça ? Oui.
— Dites vous qu’au moins, vous n’avez pas à vous inquiéter des filles.

Adam haussa un sourcil.

— Comment ça ?

La jeune femme haussa les épaules.

— Les filles, ici, souvent, elles sont collées aux baskets des skateurs. Disons que pour eux, c’est facile d’emballer. Je vous conseille pas d’aller vous promener dans le parc derrière les barrières, c’est interdit au moins de dix-huit ans, si vous voyez ce que je veux dire.

Adam déglutit péniblement.

— Mais enfin, pour vous, c’est différent.
— Hmm.
— Comme votre fiancé est gay, y a moins de risque.
— Hmm.

Génial. Maintenant il s’inquiétait des hommes dans la tente et des femmes dans le public. Tout le monde allait à un moment ou un autre déshabiller son Salem du regard et tout le monde avait l’air beaucoup plus au courant du fabuleux monde du skateboard et des cent moyens d’astiquer une planche qu’il ne l’était. Tout le monde devait être plus joyeux, avoir moins de problème et nourrir des conversations moins déroutantes que les siennes.

Adam inspira profondément pour se calmer et sursauta — une seconde plus tard, Anya apparut à côté de lui.


— T’as une mine affreuse.
— Bonjour aussi.
— C’est bientôt à Salem, ça va être super.
— Hmm.
— On te voit plus beaucoup dans les combats.
— Comment va Gérald ?

Anya rougit légèrement.

— Oh, ça va, ça va.
— Ah bon ?
— Lui et moi on est ensemble, maintenant.
— Ah bon ?

Anya lui jeta un regard suspicieux.

— Ça va ?
— Oui.
— Tu as l’air un peu en décalage.
— Ça va.
— Tu veux que j’aille chercher Salem ?
— Laisse Salem où il est.
— Tu veux pas le voir ?
— Rien à voir. C’est toi qu’a dit que c’était bientôt son tour.

D’une voix anxieuse, comme si on lui annonçait que ses personnages de série favoris allaient se séparer, la jeune fille interrogea :

— Vous vous êtes encore disputés ?
— Comment ça ?
— Je sais pas. Vous vous disputez tout le temps.
— …
— Enfin, souvent.
— …
— Enfin, des fois…
— C’est ma faute. J’suis pas assez bien pour…
— Dossard 23 : Salem Cordova-Tenseï, État de New-York.

Adam s’interrompit pour tendre le cou et apercevoir l’homme que décidément il ne méritait pas et qui allait finir, c’était certain, avec une blonde du public ou un blond des concurrents, à farter des snowboards avant d’avoir des enfants. Enfin, en attendant, il se pencha tout de même vers sa voisine inconnue et glissa avec une fierté de coq :

— C’est mon fiancé.

Et, objectivement, il avait beaucoup plus de style que les vingt-deux concurrents précédents.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyLun 6 Mai - 20:36

« Il va se vautr… »

*BAM* Le jeune qui passait partis se rayer le casque contre la rampe.

« Ouille ! Comment tu as deviné ? »
« Il s'est mal réceptionné après son grab et… »
« Numéro 22, prépare-toi, on va bientôt t'appeler. »

Salem se tut, plus qu'un passage et c'était c'était à lui, il hocha simplement la tête quand Anya lui dit qu'elle allait rejoindre Adam dans les gradins pour mieux voir et se volatilisa tout naturellement sans que les skateurs qui restaient – maintenant tous silencieux et tendus – n'y prêtent attention. Bon, il était temps de décider de ce qu'il allait montrer à tout ce monde…

Oui, parce qu'il n'avait rien préparé en fait, il avait bien ses figures fétiches et celles avec lesquelles il était sûr d'épater la galerie, mais depuis qu'il avait quitté Boston, il n'avait plus vraiment mit les pieds dans un skatepark. C'est qu'avec le boulot, les chats, les crises et tout son quotidien, il n'avait pas le temps pour ça, et que de toute façon, les docks, c'était beaucoup plus marrant et varié que des rampes en préfabriqué. Du coup, après s'être fait une carte topographique du terrain de jeu qui l'attendait, Salem tenta plus ou moins de réfléchir à la meilleure façon de s'y prendre. Plus ou moins, parce que son esprit était définitivement remplit d'histoires de famille, de mariage, de bébés et de chatons. Finalement, quand se fut son tour et qu'il sortit de la tente, le casque à la main, il n'avait toujours rien prévu.

« Hey ! Mets ton casque, petit ! »
« Non mais ça va, j'en ai pas besoin… »
« C'est une question de sécurité, dépêche-toi de le mettre. »
« J'vous comprend, la sécurité, c'est important, mais vraiment… »

Le moniteur de ski lui prit le casque des mains et le lui enfonça sur la tête. Salem avait presque envie de pleurer la mort de sa coiffure faite avec amour, mais déjà on lui intimait de commencer sous peine de disqualification, et un murmure dans le public indiquait que certains se demandaient déjà qui était ce crétin qui les faisaient patienter. Il était plus que temps, et faute de plan B, Salem décida de faire comme sur les docks, improviser. Dès qu'il se lança, il changea de toute façon complètement d'état d'esprit, elle était loin, la petite sœur, quand il filait sur le bitume, car son amour de la vitesse ne s'exprimait pas que sur les deux roues. Sans doute les encadrants se félicitèrent de ne pas avoir laissé ce gamin partir sans casque, car la première chose qu'ils purent remarquer fut que Salem allait beaucoup plus vite que les autres, comme si l'éventualité d'une chute ne l'effleurait pas. Ensuite vint l'aisance avec laquelle il enchaînait les figures. Il ne faisait rien de particulièrement casse-cou, mais semblait à tel point capable de s'exécuter les yeux fermés, les mains dans les poches et un carambar entre les dents que c'en était impressionnant.

Salem, de son côté, ignorait totalement les spectateurs pourtant plutôt enthousiastes, il voyait la vitesse défiler sous ses yeux, prévoyait ses tricks une demi-seconde avant de les faire et se contentait de s'éclater – ce qui n'était probablement pas le cas d'une bonne partie des participants passés avant lui, qui passaient leur temps à tenter d'évaluer les réactions du jury. Finalement, après avoir tâté le terrain et s'être un peu chauffé, même s'il n'en avait pas eu l'air, il tenta quelques figures plus audacieuses, notamment sur la plus grande des rampes où sa vitesses lui permettait de sauter plutôt haut. Le public était ravi, et quand son tour se termina, des wagons de blondes, de brunes et de rousses à fortes poitrines se levèrent pour l'applaudir. Comme prévu, Salem était au-dessus de l'amateur de skate lambda même s'il ne valait pas un semi-pro, et comme il était inconnu ici, il avait créé la surprise. Il s'empressa d'enlever son casque et de rajuster ses cheveux – les donzelles le trouvaient d'ailleurs bien mieux comme ça – et fit un petit signe à Adam – même si tout le monde dû croire que c'était à Anya, qui n'arrêtait pas d'agiter ses bras dans sa direction – avant de rejoindre ceux qui étaient déjà passés sur les bancs depuis lesquels ils pouvaient aussi regarder le show.

La dizaine de participants restant défila et, bien sûr, les plus grandes stars passaient en derniers, histoire que tout le monde salive en les attendant. Salem eut donc la joie d'observer Kevin Cooper – oui, encore un Kevin, c'est venu comme ça – et Jamie Duncan, il fut tellement obnubilé par le spectacle qu'il ne prêta aucune attention au flot de succubes venu tourner autour des participants qui s'étaient le plus démarqués. C'est quand une bouteille d'eau se retrouva comme par magie dans sa main qu'il détourna les yeux du park pour les lever vers… et bien, vu d'en dessous, il voyait surtout une paire de seins qui cachaient vraisemblablement un visage, et de long cheveux abîmés par les colorations répétées et les trop longs passages au lisseur pendant des deux côtés.

« Merci ? »
« Ah ben, t'es réveillé ? Hey, franchement j'ai a-do-ré ta façon de skater, t'avais trooop le swag. »
« Ah, ben merci… »
« Et puis tes tatouages aussi, ils sont swag. »
« Moui. »
« Puis tes cheveux, je sais pas comment t'as fais mais sérieux, ils sont trop… comment dire… »
« Swag ? »
« Ouais, voilà ! On s'comprend trop, c'est fou. Dis j'me disais qu'on pourrait… »
« J'suis déjà pris. »
« C'pas grave, j'suis pas jalouse, lol. »
« Tu vois, juste là-bas… »
« Quoi, t'es avec cette gamine ? Mais te faut une vraie femme, bébé. »
« Non, le mec derrière. »
« Hein ? T'es sérieux ? Nan mais allo, quoi, t'es skateur et t'es avec un mec ? J'suis sûre c'est des conneries en plus. Rends-moi la bouteille. »

Salem la regarda partir avant de pouffer de rire, en même temps que le type assis à côté de lui qui avait tout écouté. Finalement, après quelques blagues machos, pas mal d'histoires de skate et un partage de bouteille d'eau, l'adolescent s'était fait un copain, le dernier candidat termina son tour et le jury se mit à débattre passionnément. Puis le résultat tomba, Salem était sixième, ce qui le faisait arriver juste après les ténors de la compétition, au final, c'était plutôt flatteur pour lui. Il reçu une poche pleine de trucs un peu nuls comme des porte-clés promotionnels, mais aussi des bons de réductions pour de grands magasins qu'il fréquentait régulièrement, et surtout, Jamie Duncan, qui semblait avoir oublié l'intervention d'Anya, lui serra la main et signa son skate avec un feutre indélébile que l'adolescent avait amené exprès. Adam avait vraiment eut une bonne idée en lui proposant de venir ici, il le chercha des yeux. Maintenant que la compétition touchait à sa fin, les gens s'étaient mis à bouger dans tous les sens, soit pour partir, soit pour approcher les skateurs les plus doués, ça commençait donc doucement à être le bordel.

« Dis, tu t'es disputé avec Adam ? »

Salem frôla la crise cardiaque.

« Parce qu'il a l'air un peu bizarre, quand même. »
« Ah oui ? Il est où ? »
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyLun 6 Mai - 22:28

— C’était mon fiancé.

Ah les loosers, ah les nuls, ah les enfants en patins à roulettes ! Ça, il leur avait montré, Salem, ce que c’était que de faire du skateboard, aux vingt bras cassés arthritiques qui s’étaient lancés sans mesurer le défi dans une compétition d’importance internationale (ou presque). Maintenant que tout le monde avait bien compris que Salem était : a) son fiancé et b) le champion de l’univers, ils n’allaient plus faire les malins. Adam était aux anges. Comme devant tout événement sportif, curling y compris, il avait oublié, le temps d’une prestation exceptionnelle, tous ses problèmes.

Avec un grand sourire, il se retourna vers la place vide à côté de lui.


— T’as vu ça, An…

Encore disparue. Cette petite était intenable. Adam jeta un coup d’œil à sa montre. Salem devait probablement signer des choses et il n’aurait vraisemblablement pas le droit de quitter la tente des compétiteurs avant la fin des prestations. Mais Adam n’avait aucune envie de voir les candidats suivants, parce qu’ils seraient moins bons que Salem, évidemment, et que dans le cas très improbable où certains seraient meilleurs, il préférait rester sur l’impression très objective que son fiancé était le roi du monde, ce qui faisait de lui le roi du monde aussi. Tout était parfait.

Le cœur léger et ses soucis oubliés, l’Asiatique faussa donc compagnie à ses camarades de rangée et notamment à la surexcitée qui agitait sa main en polystyrène dans tous les sens, encourageant sans parti pris tous les candidats, même les plus mauvais, ce qui témoignait, soit d’une compréhension très limitée des règles de la compétition, soit d’un esprit sportif qui frôlait la bonhomme d’un Barbapapa.

Adam, lui, se fraya un chemin dans les gradins, en s’excusant à dix reprises parce qu’il avait manqué de marcher sur les pieds de quelqu’un, arrachant des plaintes contrariées aux spectateurs qui essayaient d’apercevoir les concurrents et des plaintes beaucoup moins contrariées aux spectatrices qui étaient contentes d’apercevoir ses fesses, parce que les concurrents, c’était bien, mais ils étaient quand même un peu loin — finalement, après avoir héroïquement entrepris sa traversée de la marée humaine, le jeune homme se retrouva sur la terre ferme.

Comme il y avait des candidats qui défilaient encore, et non des moindres, les allées et le petit village sportif qui entouraient le skatepark avec ses tribunes étaient vides. Il y avait quelques organisateurs qui les sillonnaient en tout sens, parce que la tente de délibération des juges n’était pas encore tout à fait prête et, dans leurs tentes à eux, ouvertes sur les allées, les démonstrateurs des grandes marques de ceci ou de cela attendaient, le stand prêt accueillir un flot de visiteurs oisifs, quand tout le monde attendrait les résultats.

Les mains dans les poches de son blouson, le jeune homme se mit à parcourir d’un pas lent les rues improvisées, en tendant l’oreille à chaque fois que la voix du commentateur, déformée par les hauts parleurs, égrenait la succession des candidats. Il n’en connaissait pas exactement le nombre, mais enfin il ne devait pas y avoir, après Salem, plus d’une vingtaine de concurrents, à en juger par ce qu’il avait vu dans la file d’inscription. Il jeta un coup d’œil sur sa montre. Il avait encore un peu plus d’un quart d’heure devant lui.

Sa première mission était de trouver un cadeau pour son champion toutes catégories et, presque aussitôt, en voyant le nom des marques s’agiter sur leurs drapeaux, Adam regretta amèrement de n’avoir pas été plus concentré pendant les (très) nombreuses explications de Salem dans le bus. Parce qu’il n’avait aucune idée de ce que vendait Bidule ni Machin et que, même après l’avoir déduit par lui-même en observant les stands, il ne savait pas quelle marque valait mieux que l’autre.

Un peu résigné, il était prêt à décider qu’il trouverait quelque chose d’autre, à un autre moment, sans rapport avec le skate, à offrir à Salem, par exemple un abonnement à vie à une marque de bretzels ou un ballon de basket dédicacé par l’un de ses champions favoris, quand son attention fut attirée par un étrange engin qui trônait au milieu d’un stand désert, une sorte de skateboard en deux parties, articulées au milieu, bref une planche atypique, qui avait sans doute un nom technique, mais que nous appellerons, pour le bien de l’histoire, la planche bizarre.

Adam pénétra dans le stand, observa la chose et se mit à chercher le prix. Qui n’était nulle part : toujours un très mauvais signe.


— Euh… Y a quelqu’un ?

Il y eut un froissement à l’extérieur de la tente, une silhouette se découpa et soudain, il apparut. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’années, il était blond, il avait les yeux verts et rieurs, un sourire pétillant, une carrure légère mais bien découpée, une fragilité qui exigeait quelque virile protection, bref, c’était un piège à Adam, un Ulysses en beaucoup moins bien, somme toute, mais très exactement le genre de garçons qui avait fait rêvé l’Asiatique depuis ses onze ans.

Adam resta une demi-seconde absorbé par le vert de ces yeux, avant de se reprendre.


— Bonjour.
— Bonjour !
— Je m’demandais combien ça…
— Tu l’as essayé ?
— Quoi ? Non. Je sais pas en faire.
— Personne ne sait. C’est nouveau.
— Je veux dire, du skate, je ne sais pas en faire.
— Eh bien tu peux apprendre. Viens.

Adam hésita un peu, lançant un regard par dessus son épaule dans les allées désertes.

— J’vais pas t’manger.
— Hmm.

Un peu timidement, le devin s’approcha de la planche.

— Vas-y, monte.

Très sceptique sur la stabilité, à ses yeux trop hypothétiques, de l’engin, Adam s’exécuta tout de même, tentant de trouver un équilibre précaire sur les deux parties de l’objet.

— Non… Oui… Il faut plier… Voilà. Et se pencher un peu… Attends.

Le vendeur s’approcha et posa ses mains sur les hanches de son client potentiel, par zèle professionnel fallait-il croire, pour l’aider à trouver la position adéquate. Un peu gêné, Adam s’apprêtait à protester quand le jeune homme releva ses yeux verts dans les siens et, en remontant légèrement les mains sur ses hanches vers sa taille (pour mieux le soutenir, peut-être), murmura d’une voix adorablement timide :

— On s’est pas déjà vu quelque part ? J’m’appelle Andrew…

Ah, Andrew, Andrew, Andrew, dans quelle existence compliquée cherches-tu à t’immiscer ?
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 7 Mai - 11:07

Ah, enfin ! Huit mois environ, ce fut presque aussi long qu'un accouchement mais le voilà, le rival. Oui c'est vrai, il y a bien eu un prof d'aquagym pour septuagénaires en slip de bain pour tenter de rouler un patin à un Adam comateux sur le bord d'une piscine, mais vraiment, comparé aux sales coups de Salem ça ne compte même pas. J'en connais un qui s'est montré beaucoup trop gentil avec ce crétin de mécano tout ce temps, oui, tu as été beaucoup trop gentil ! Donc, pendant que l'auteur de ce message fêtait en grande pompe l'arrivée d'Andrew en faisait sauter le bouchon d'une bouteille de tropicana réveil fruité tout en imaginant les innombrables tortures qu'il pourrait faire subir à son personnage, le tout en poussant des rires diaboliques, ledit personnage, lui, savourait sa journée.

La compétition touchait maintenant à sa fin et ceux qui ne cherchaient pas à obtenir une photo ou une dédicace de leur idole du jour étaient partis emvahir le village éphémère des sponsors qui les attendait à la sortie. Après avoir poliment décliné la proposition d'Anya de se télétransporter près d'Adam – dans son dos, par exemple, histoire de voir si son cœur tient le coup – les deux jeunes gens se mêlèrent à la foule. La faculté d'Anya de déterminer où se trouvait les gens rendait la recherche du devin plutôt simple, mais Salem avait tendance à ralentir devant les stands qui attiraient son regard, de sorte qu'il leur fallut quelques minutes pour arriver près du stand de caster
board, devant lequel quelques badauds observait maintenant le testeur du jour.

Évidement, Salem étant à la pointe des dernières nouveautés aussi bien dans la mode que dans ses sports favoris, connaissait cette planche. Elle n'était d'ailleurs pas si nouvelle que ça puisque les gamins avaient commencés à se balader avec cet engin aux pieds depuis déjà quelques mois, et qu'il devait connaître la chose depuis au moins deux fois plus longtemps qu'eux. Vraiment, il ne fallait être très fin pour dire que ce truc était nouveau. Enfin, pour l'instant ce n'était pas du tout la planche qui intéressait Salem, c'était Adam, et le type collé contre son c… dos. Quoique, encore heureux, ils n'étaient pas si proches que ça, il y avait bien 8.745 cm entre les d…

Jusqu'à ce que son homme perde un peu l'équilibre et se retrouve complètement contre lui, jetant un regard un regard un peu incertain au vendeur qui lui fit un sourire rassurant en lui chuchotant des : a) conseil b) mots d'amour c) mots d'amour.

« Putain, comment il le tripote, cet enfoiré. »
« Hein ? Mais non, il lui explique juste. Peut-être qu'Adam pourra bientôt faire de la compétition aussi, il se débrouille bien, non ? Salem ? »

Jouant des coudes, Salem se fraya un chemin parmi les gens qui regardaient et vint attraper Adam par la taille, pour l'aider, bien sûr, à se remettre droit. Et s'il put attraper sa taille, c'est que les mains du vendeur étaient montées encore un peu plus haut depuis un bout de temps, et se trouvaient maintenant solidement agrippée aux abdominaux d'Adam. Salem et le blondin se jaugèrent un instant, avant que l'adolescent ne fasse un grand sourire à son homme.

« Tu aurais dû me dire que tu voulais te mettre à la glisse, je t'aurais montré comment faire depuis longtemps. » *On se connaît depuis un bon moment et on est assez proche pour que je lui colle au cul, moi aussi*
« Cette planche est complètement différente d'un skate classique, c'est une conception résolument nouvelle de la glisse urbaine. » *Tu n'aurais jamais pu lui apprendre à monter là-dessus et tu es complètement has-been avec ta planche en bois*
« Peut-être, mais pour débuter j'suis pas sûr que deux roulettes qui se balade chacune de leur côté soit l'idéal, et puis dans quelques mois, tout le monde aura oublié ce machin. » *Tu n'es qu'un vendu qui essaie de refourguer un gadget commercial alors que moi, je suis un vrai passionné qui s'y connait*
« C'est beaucoup plus simple que ça en a l'air, et ça permet d'expérimenter de nouvelles sensations » *Et toi tu n'es qu'un pseudo-puriste qui a peur du changement*

Après cette agréable conversation, le vendeur tira gentiment Adam vers lui pour qu'il descende et que Salem se retrouve devant l'engin.

« Tu devrais essayer avant de juger, tu vas voir, c'est facile. » *Et casse-toi la gueule, surtout*

Salem regarda le vendeur, Adam, la planche, il n'était pas vraiment très sûr de lui pour le coup, mais n'allait certainement pas fuir lâchement alors que l'autre naze le regardait. Il lui fallut plusieurs essais pour comprendre comment monter sur la planche, et lui, personne ne lui attrapa les hanches, et il se refusait aussi à se faire aider de son fiancé pour montrer à quel point il était fort et viril. Finalement il parvint à se lancer et fit prudemment un tour circulaire dans l'allée. Et les sensations étaient… ouais bon d'accord, elles étaient vraiment sympas, Salem aimait vraiment, il revint vers le stand en faisant la grimace.

« Ouais, c'est… ouais. » *Hors de question que je fasse un compliment sur ton machin, abruti*
« Ah ! Tu vois ! » *Inutile, ça se voit que tu as aimé, crétin*

L'adolescent se positionna bien entre son fiancé et le vendeur et glissa une main dans le dos d'Adam, sous le tee-shirt bien sûr.

« Et combien ça coûte, ce truc ? » *Je te laisse tranquille pour cette fois parce que… j'ai pitié de toi, voilà*
« Alors, il y a différents modèles, qui ne sont pas tous ici. L'idéal, si vraiment vous voulez vous lancer, ce serait de venir à notre boutique qui vient d'ouvrir. Vous y trouverez tous les renseignements et le matériel nécessaire. Voilà notre brochure. Il y a aussi des cours organisés par plusieurs professeurs, dont moi, et la séance de découverte est gratuite. Vous pourrez y faire un essai, disons… plus approfondi. » *On se reverra et je ne compte pas en rester là*

Un silence plana alors que le vendeur avait rivé ses yeux verts sur Adam en prononçant son dernier mot – non, pas celui entre étoiles. Salem le scrutait intensément.

« Je peux faire de la planche à roulettes bizarre à deux roues, moi aussi ? »
« Bien sûr. »

Anya étant une fille, ce qui est considéré comme un handicap psychomoteur sérieux dans de nombreux milieux, dont celui du skate, le vendeur parti l'aider, laissant derrière lui un Salem bien remonté.

« Il m'énerve, ce mec, puis y'en a pleins, des boutiques de glisse, j'vois pas pourquoi on irait dans la sienne. »

Parce que oui, il comptait bien acheter la planche bizarre et tenir Adam contre lui pour lui apprendre les bons mouvements, ça lui semblait absolument indispensable, là.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 7 Mai - 11:42

Adam, avec son Q.I. monstrueux et une expérience de la vie que ses visions avaient très largement décuplée, n’en demeurait pas moins, dans certains domaines, d’une confondante naïveté. Persuadé que tous ceux et celles qui regardaient ses fesses dans la rue étaient intéressés par la marque de son jeans et qu’à moins de bien le connaître et d’éprouver pour lui une solide affection, comme Salem, personne ne pouvait avoir spontanément envie de l’entraîner dans de licencieuses activités, le jeune homme était une proie facile pour les tripoteurs mal intentionnés et une proie encore plus facile pour le vendeur de skateboards très bien intentionnés.

Enfin, facile, c’était une manière de parler. Parce qu’au lieu d’entendre dans la question d’Andrew ce que toute personne normalement constituée eût entendu (« tu me plais »), Adam avait scruté le blond d’un œil extrêmement soupçonneux, en commençant par se demander si c’était un piège manipulateur, une entourloupe criminelle, un chausse-trappe politique, puis, ayant exclu ces inquiétantes possibilités, s’il n’avait pas aperçu Andrew en train de se faire éviscérer dans un futur très proche — toutes considérations qui entamaient le potentiel de romantisme qui dormait dans leur proximité physique.

Un peu intimidé par ce regard noir, analytique et un peu glacial, Andrew baissa les yeux et murmura d’un air embarrassé :


— Enfin, j’disais ça, c’était pas pour…

Retrouvant un semblant de compétences sociales, Adam secoua la tête et s’empressa de rassurer son si touchant (et tactile) interlocuteur :

— Non, c’est rien, juste… Je cherchais.

Noyés dans leurs phrases suspendues, dans leurs sourires timides et dans leurs regards dérobés, les deux jeunes gens en avaient un peu oublié la planche et le public qui s’amassait pour regarder la démonstration. Mais le public se chargea bientôt de se rappeler à eux et, en fait de public, deux excités qu’Adam connaissait particulièrement bien. Salem surgit en bousculant tout le monde, talonné par Anya qui promenait sur chaque badaud un regard curieux.

En quelques secondes, Adam se retrouva avec un joli garçon devant lui qui lui palpait les abdominaux et un joli garçon derrière lui qui le tenait par la taille, une situation digne d’Ulysses dans ses heures de désoeuvrement. Il ne lui en fallut pas plus pour descendre sagement de la planche et se ranger à côté de son champion, qui se chargea, au fil d’une conversation peu enjouée, de lui faire indirectement comprendre qu’il avait fait quelque chose de mal.

Parce que même Adam, qui était parfois un peu simplet, était capable de décoder, sinon les sous-entendus précis qui s’échangeaient froidement ses deux chevaliers servants, du moins le message général, et même s’il était flatté d’être disputé comme un steak avarié par deux chats des rues, il craignait un peu la colère de Salem et, surtout, il se sentait coupable. Il fallait dire qu’entre son comportement habituel, qui consistait à ne pas même se rendre compte qu’il y avait dans le monde d’autres hommes que Salem, et les palpations auxquelles il venait de se prêter, il y avait tout un monde.

L’Asiatique n’en menait pas large et ce ne fut que lorsque Salem s’éloigna pendant quelques instants pour son test qu’il osa poser les yeux sur lui. D’un air nerveux, Andrew interrogea :


— C’est un ami à toi.
— Ils sont fiancés.

Andrew manqua de sursauter en regardant Anya, dont il avait presque oublié la présence. En tentant de paraître parfaitement indifférent à cette information mêlée qui lui confirmait certes qu’Adam aimait les hommes, mais lui suggérait aussi que ses chances de succès étaient proches du néant, il commenta brièvement :

— Ah.
— Ils se disputent tout le temps, mais ils sont trop mignons ensemble.
— Anya !
— Quoi ?
— Arrête avec ça.
— Ben quoi ? C’est vrai que vous êtes mignons.
— Mais non, l’autre truc.

Adam n’eut pas le temps de préciser que non, il n’envoyait pas tous les soirs des assiettes au visage de Salem et que, même, tout se passait plutôt bien, malgré les difficultés de leur vie de mutants déséquilibrés ; déjà son fiancé était de retour, avec une mine contrariée. Aussitôt, le devin reprit sa tentative, jusque là infructueuse, de se fondre dans le décor — c’était peine perdue, parce que le chat en chef vint lui fourrer la patte sous le tee-shirt et Adam était prêt à parier que pour prouver à quel point il lui appartenait, Salem pouvait le peloter sur place s’il le fallait.

C’était d’ailleurs un peu… Vexant. Les gestes d’affection en public, Adam n’avait rien contre, mais les gestes qui prétendaient être des gestes d’affection mais qui ne servaient guère qu’à marquer un territoire lui déplaisait profondément. Il fit donc un peu de côté pour se dégager et laisser Salem les bras ballants, sous le regard perplexe d’Andrew qui ne savait vraiment pas quoi penser et qui, à tout hasard, se lança dans une invitation en bonne et due forme en l’hypnotisant du regard.

Anya vint rompre le silence — une sorte de croisade personnelle, la concernant — et pendant qu’Andrew découvrait chez la demoiselle un sens de l’équilibre à toute épreuve cultivé par une habitude secrète d’apparaître n’importe où dans n’importe quelle situation, le couple s’éloigna dans les allées. Les mains dans les poches, Adam marchait à une certaine distance de Salem, des fois que l’adolescent voulût passer un bras autour de ses épaules pour que tout le monde sût qu’il lui appartenait.

La remarque de Salem fut accueillie un peu fraîchement.


— Hmm.

Et presque aussitôt, Adam glissa insidieusement :

— J’le trouve sympa, moi.

En somme, ce jour là, le championnat de skateboard local devint le théâtre d’un phénomène rarissime : Adam se comportait comme un garçon de vingt-et-un ans plutôt que comme le sage-maître de kung-fu qui devait sauver l’humanité à travers la méditation et le kick-boxing. Bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’il faisait la démonstration de sa fierté froide et indépendante devant Salem, mais jusqu’à lors, il avait toujours été du côté de Salem contre le reste du monde.

— Il est trop sympa, Andrew !

Adam réprima un mouvement de surprise. Donc, Anya avait fini son petit tour de test.

— En tout cas, il était super impressionné quand je lui ai dit qu’Adam était champion de boxe.
— J’suis plus champion de rien du tout.
— En tout cas, je lui ai donné ton nom, pour qu’il puisse regarder les vidéos de tes matchs en ligne.

Et les photographies beaucoup moins sportives, accessoirement.

La jeune fille les regarda à tour de rôle.


— Ça va pas ? Vous vous êtes encore disputés ?
— An…
— C’est à cause de la fille ?
— Quelle fille ?
— Celle qui était avec Salem après son passage. Avec le décolleté, là.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 7 Mai - 13:55

Salem expérimentait une impression tout à fait nouvelle, qui n'avait cette fois-ci aucun rapport avec les joies de la glisse : l'impression que quelqu'un pouvait vraiment lui prendre son fiancé. Jusqu'à présent, l'adolescent ne s'était jamais assez impliqué dans ses relations pour ne serait-ce que s'intéresser à ceux qui pouvaient tourner autour de ses conquêtes. Ce je-m'en-foutisme était d'ailleurs ce qui avait mit fin à une bonne partie de ses anciennes histoires. Avec Adam les choses étaient bien différentes, mais il ne s'était jamais beaucoup inquiété pour autant, même avec l'incident du prof' d'aquagym, parce que son compagnon n'avait jamais eut d'yeux que pour lui. Mais aujourd'hui, par contre, il se passait quelque chose.

Maintenant qu'ils s'étaient éloignés du stand diabolique, Salem ne se préoccupait plus du vendeur, mais d'Adam lui-même, et Adam était un peu bizarre. Déjà, il était distant, de façon très concrète puisqu'il se tenait à un bon mètre de lui comme s'il avait peur qu'il lui fasse quelque chose, et puis il s'était reculé tout à l'heure, quand il l'avait touché. En y regardant, il avait aussi l'air un peu soucieux comme si, là encore, il s'attendait à ce que Salem lui fasse quelque chose. Sur le coup, ce changement lui sembla considérable et injustifié, mais plus il cherchait de réponses, dans les recoins de sa tête, plus il déterrait d'énigmes. C'est ainsi que Salem réalisa que cela faisait pas mal de temps qu'Adam n'avait pas eu l'air de se sentir vraiment bien, il avait d'abord mis ça sur le dos des crises mais depuis quelque temps, elles étaient moins nombreuses, et pourtant Adam n'allait pas beaucoup mieux. Il se rappela alors soudainement que les résultats des examens de l'infirmière ne leur étaient toujours pas parvenus, et puis, il y avait eu quelque chose à propos de Larry, et aussi les études qu'il voulait reprendre. Et lui, qu'avait-il fait de tout ça ? Rien.

Les reproches de ses copines précédentes lui revenaient en tête alors qu'il lui semblait soudain qu'il avait délaissé Adam. Est-ce qu'il lui en voulait ? Il était déçu ? Ou alors il était tenté d'aller voir ailleurs, chez des gens qui le prendrait par la taille pour lui faire découvrir le skate alors que lui s'était contenté de le proposer une fois et de ne pas chercher plus loin, après qu’il ait dis non. L'intervention d'Anya pour insister sur le fait que, oui, ce Andrew est vraiment un chic type, n'arrangea pas ses inquiétudes, et alors qu'il avait déjà l'impression que la situation lui échappait complètement, la blondinette aborda le cas de la paire de seins ambulante.

Salem l'avait déjà oublié, celle-là, il faut dire que les filles en décolleté qui tourne autour des skateurs, il en est arrivé par bus entier, et que sa brève conversation avec l'une de ses représentantes n'avait rien présenté de notable à ses yeux. Mais là, après les récents événements et sorti de son contexte, l'incident avait une toute autre saveur et l'adolescent craignit immédiatement qu'Adam interprète mal les choses. Il s'empressa de balayer toutes ambiguïtés.

« Ben quoi ? Je l'ai juste jeté, cette fille… »
« Ah ? À cause du garçon, alors ? »
« Quel garç… celui avec lequel j'ai juste discuté ?! »

Salem commençait sérieusement à assassiner Anya des yeux, entre ça et le fait qu'elle ait donné à l'autre abruti de quoi mater son homme sur internet, ça commençait à peser lourd. Anya se rendit compte qu'on avait envie de l'assassiner et tenta de s'expliquer.

« Je ne sais pas, moi. J'essaie juste de comprendre pourquoi vous vous êtes disputés… »
« Mais on s'est pas disputés ! »
« Alors pourquoi Adam est tout bizarre ? Et pourquoi tu es énervé ? »
« Je suis énervé parce que j'en ai marre de te voir sortir de nulle part pour te mêler de ce qui ne te regarde pas ! »

Un silence de plomb tomba sur le trio, la jeune fille regardait Salem avec des yeux ronds, puis ses yeux se mirent à briller, puis une larme coula.

« Pardon, je voulais pas… »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle avait disparut. Comme s'il avait quand même besoin de s'expliquer, Salem jeta un regard désolé sur Adam.

« Je me suis emporté, je voulais pas dire ça… »

Et le pire c'est qu'il n'avait même pas son numéro pour s'excuser de vive voix.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 7 Mai - 14:27

Adam Tenseï faisait une démonstration brillante de son troisième pouvoir secret, celui qui ne lui venait pas de son gène surnuméraire mais de son caractère bien trempé : sa capacité à refroidir l’atmosphère de plusieurs degrés quand quelque chose ne lui plaisait pas. Et au train où se déroulait la conversation animée par Anya, New-York allait se retrouver en pleine ère glaciaire avant la fin de la journée. Adam voyait déjà le regard pétillant de Salem fourré entre les deux mamelles d’une donzelle tatouée comme lui, puis entre les deux mamelles de Jane, puis entre les deux mamelles de Jenny.

Ah ça, Salem, lui, il ne manquait pas les occasions de faire le beau devant ces demoiselles du lycée, ni de reluquer ses camarades de basketball sous la douche, ni de dire à Kevin combien il l’aimait — Adam avait des preuves pour tout cela, enfin presque tout, enfin des preuves, enfin, bref, il le savait, il le savait même très bien. Dire que Salem pouvait songer à lui faire des reproches — parce que sans doute, là, il était en train de songer à lui faire des reproches, ce n’était qu’une question de Temps et tout le monde savait que pour Adam, le Temps se compressait à volonté — dire, donc, que ce turbulent fiancé qui lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres, parfois très volontairement, méditer d’accusatrices réparties, c’était vraiment injuste.

Non mais c’était vrai, quoi ! D’où Salem se permettait-il de le traiter comme un vulgaire objet et de quel droit transformait-il une caresse en acte de propriété ? Cette première réflexion poussa Adam sur une pente très savonneuse. À bien y regarder, songeait-il, depuis quelques jours, enfin quelques semaines, ou alors plutôt quelques mois, il avait été une sorte de tapisserie dans l’existence de Salem, une espèce de rocher bien stable sur lequel on pouvait s’appuyer, auquel on pouvait faire les pires crasses, sans jamais s’inquiéter de savoir s’il allait fendre ou non.

Tandis que les sources de son mal-être de ces derniers temps se précisaient de plus en plus dans son esprit et que son estomac se nouait, Adam prêtait une oreille distraite à la conversation entre son fiancé et Anya, mais comme le ton montait, il finit par daigner jeter un regard sur eux et ce ne fut que pour voir la jeune fille disparaître brusquement au milieu de la foule. D’une voix arctique, l’Asiatique murmura :


— Bravo…

Adam ferma les yeux un instant, fronça les sourcils et finit par dire :

— Elle va revenir.

Quand il rouvrit les yeux, ce fut pour voir un couple d’une vingtaine d’années qui se précipitaient vers eux. Ils se mirent à parler en même temps :

— C’était trop…
— Elle a disparu, pouf, comme ça !
— Magique.
— C’était une mutante.
— Clair.
— Elle peut le refaire ?
— Et vous, là…
— …vous avez fermé les yeux, et tout…
— C’était de la télépathie ?
— Ou un truc dans le genre ?
— Vous pouvez déplacer des objets ?

Adam jeta un coup d’œil sur l’intérieur du gauche de l’homme, sur les pupilles dilatées de la femme et sur le bout de la semelle de leurs chaussures, où étaient incrustés de petits morceaux de verre. Il déclara enfin :

— Vous avez tripé.
— Quoi ?
— Non, carrément pas.
— Si. C’était la dope.
— T’es sûr ?
— Certain.
— Ah, putain, la loose.
— Désolé.
— Non mais…
— …c’pas grave, mec…
— …et puis ton tee-shirt…
— …est super cool.

Sur ces bonnes paroles, le couple tituba vers d’autres horizons, laissant Salem et Adam tout seul, à l’entrée du parking, là où les chemins se partageaient entre le village des sponsors, le skatepark et la tente des juges. Machinalement, Adam se retourna pour jeter un regard vers la tente où officiait Andrew, dont le fanion se découpait au loin, au milieu des autres marques. Puis il reporta son attention vers Salem.

Il ne savait pas trop quoi dire. La vérité, c’était qu’il n’avait aucune envie de parler. Ni aucune envie d’approcher. Lui qui passait son temps coller à Salem s’adossa à une barrière, les mains dans les poches toujours, et entreprit de remuer le gravier de l’allée du bout de sa basket, sans jeter un regard à son fiancé. Au bout d’un moment, il reprit la parole d’une voix lointaine :


— T’as vu les affiches ? Y a une fête après les résultats. Tu pourras y aller. Y aura sans doute de la musique, du coup, moi, j’irai faire autre chose.

Il avait hésité à dire « je rentrerai à la maison », mais l’idée de laisser Salem dans le flou s’était brusquement imposée à lui alors qu’il parlait.

— C’était bien ton passage. Le public était à fond. Tu dois être content. Et puis, si j’ai bien compris, plein d’gens t’ont félicité.

In cauda venenum.

— Attention, la revoilà.

Anya surgit de nulle part, pointa un doigt accusateur sur Salem et déclara en pleurant :

— Peut-être que ça m’regarde pas, mais en attendant, c’est moi que vous appelez dès qu’il faut s’occuper de vos chats et je te signale que la dernière fois, quand vous êtes revenus, t’étais tout seul et Adam était parti. Alors me dites pas que j’exagère quand je dis que vous vous disputez. Désolée d’être une amie et de me soucier de vous.

Et elle disparut aussitôt.
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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 7 Mai - 20:37

De toute évidence, son explication n'avait pas suffit, et maintenant qu'Anya n'était plus là, le silence et la froideur d'Adam se faisaient on ne peut plus pesant. Salem ne savait plus ni où se mettre ni quoi dire. De toute évidence, Adam s'était fait sa propre opinion de ce qu'il s'était passé avec la fille à gros seins et l'autre type, pourtant, vraiment, il n'avait rien fait de mal. Il était déjà bien perturbé quand le couple vint leur parler de la disparition surnaturelle d'Anya, Salem cherchait désespérément une explication bidon quand Adam prit la parole. Rah, il l'avait vu, bien sûr, les yeux, le verre, tous les signes, mais il s'était contenté d'enregistrer l'information sans rien en faire. Même avec son pouvoir il ne savait pas s'y prendre, c'était désespérant.

Silencieux et mal à l'aise, l'adolescent suivit Adam jusqu'à la barrière fit pour sa part quelques allées et venues devant lui. Son ventre se serra un peu quand le devin reprit la parole, comme s'il s'attendait à ce qu'il lui rappelle tout ce qu'il avait fais de mal dans sa vie.

« On a pas fais cette sortie pour partir chacun de notre côté, sauf si t'as vraiment un truc à faire. »

Il chassa comme il put l'image d'Adam et Andrew enlacés de sa tête et vint s'appuyer à son tour contre le grillage, en réduisant la distance de sécurité imposée de moitié – et venant de lui, c'était vraiment au millimètre près. Mais il regretta presque quand Adam lui balança de nouveaux reproches bien givrant.

« Mais non, j'ai juste parlé avec deux-trois personnes. J'te jure que j'ai vraiment rien fais cette fois… »

Cette fois, Salem détourna les yeux alors que Kevin, Jenny, et surtout Kevin, lui rappelait ses tords. Il avait beau trouver injuste de se retrouver dans cette situation alors qu'il n'avait vraiment rien à se reprocher, les rancunes de son compagnon ne venaient pas de nulle part. C'est là-dessus qu'Anya réapparut pour l'accabler un peu plus et repartit sans lui laisser le temps de répondre. Un silence encore plus lourd s'abattit sur le couple une fois qu'ils furent à nouveau seuls. Après un long moment, Salem se tritura les doigts bredouilla d'un air penaud.

« Que… qu'est-ce que… 'fin, c'est pas juste à cause de cette histoire de fille, là… Si quelque chose ne va pas, tu devrais le dire. Sans doute. Je crois… »

En fait si, il se tritura les doigts lui aussi, parce que ce n'était plus possible autrement. Salem préférait encore écouter des reproches plutôt que de rester dans ce silence, mais la perspective n'en était pas moins stressante. Finalement, plutôt que d'attendre, il prit les devants et commença à s'accabler tout seul.

« Je sais bien que je t'ai fais des, heu… trucs horribles, mais c'est vraiment fini ça. Et j'étais plutôt à l'ouest ces derniers temps, avec ma famille et tout, alors j'ai peut-être raté quelque chose, pas fait attention… Je sais pas mais si c'est le cas je suis désolé. »

Bon, il ne s'accablait pas tant que ça, mais c'était toujours un début, Salem jeta un coup d'œil à Adam avant de se remettre à fixer ses pieds. Vraiment, les guerres froides adamiennes ,ce n'était pas son domaine de prédilection.

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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 7 Mai - 21:25

Cette fois, Adam aussi avait envie d’étriper Anya. Ce n’était pas parce qu’il était en colère contre Salem que tout le monde avait le droit à une carabine gratuite pour tirer sur son fiancé et d’ailleurs, il se rappelait parfaitement que la jeune fille n’était pas blanche comme neige, qu’elle avait kidnappé Salem et les avait entraîné en quête de son futur petit-ami dans une maison prétendument hantée où ils auraient très bien tous finir fous, si Adam n’était pas beaucoup trop rationnel pour donner dans ce genre de folies-là. Alors ses commentaires, elle pouvait se les garder.

Néanmoins, elle avait parfaitement raison et tel était le sens du silence que l’Asiatique laissa planer après le départ de leur amie. Enfin, plutôt, l’un des sens. Parce que ce qui était très fort, avec les silences d’Adam, c’était qu’ils laissaient tout imaginer à ses interlocuteurs terrifiés ; c’était une forme de torture psychologique très efficace, qui valait beaucoup mieux que tous les cris du monde et qui, dans une relation de couple, atteignait le paroxysme de ses redoutables effets, puisque grâce à elle, Adam ne se montrait pas en colère, c’était bien pire, il se montrait déçu.

De toute façon, il n’avait pas trop le choix des armes, parce que des reproches, il était bien incapable d’en faire : il en voulait à Salem, c’était absolument certain, mais il se rendait très bien compte lui-même qu’il ne lui en voulait pas pour l’hypothétique groupie fortement poitrinée qui lui avait tendu une bouteille d’eau, ni le concurrent avec qui il n’avait fait probablement discuté ni la main glissée dans le dos dont il s’était servi comme d’un geste d’appropriation — enfin si, un peu, de ça, mais pas à ce point-là.

Alors, lui-même, il ne savait pas. Il se sentait déçu, mais il n’avait très envie d’en chercher la raison, parce qu’il avait peur de trouver des réponses un peu trop graves pour être poussées avec le reste des problèmes sous le très grand tapis de sa procrastination. Alors que Salem eût fini de s’excuser, domaine dans lequel il n’excellait peut-être pas autant qu’en glisse urbaine, Adam se contenta de murmurer :


— Je sais pas.

Décidément, chez lui, la guerre des nerfs relevait d’un art instinctif. Comme Salem s’était rapproché, Adam se redressa, quitta la barrière et fit quelques pas sur le parking, avant de se retourner et de recommencer à jouer avec les gravillons avec le bout de sa basket, une activité qui paraissait exigeait de lui toute sa concentration. Au bout d’un moment, il répéta avec une note d’amertume :

— Ta famille et tout…

Finalement, à ses yeux, le message de Salem était assez clair : la famille, il n’en faisait pas partie. Ce n’était pas la première fois qu’au détour d’une phrase de l’adolescent, Adam se retrouvait rangé dans la catégorie « Autre » du panorama salemien, à côté des cases « Famille » et « Amis » et à chaque fois le mutant se sentait un peu comme un élément accessoire dans l’épopée familiale de son fiancé. Et ce qu’il lui reprochait (enfin, ce qui ne lui reprochait pas, en l’occurrence), ce n’était pas d’être préoccupé par sa filiation, mais de ne se tourner vers lui que comme une activité qui remplissait son temps libre.

Adam releva les yeux.


— Tu sais quoi Salem, il y a une chose qui m’a toujours frappé, c’est que jamais, en huit mois, tu n’as jugé bon de…

Adam s’interrompit, déjà découragé au milieu de son reproche. Il manquait de pratique. À l’inverse d’Ulysses cependant, il avait laissé transparaître un signe évident de la gravité de sa situation : il avait parlé un anglais sans élision et grammaticalement irréprochable. Ses yeux noirs restèrent un instant fixés sur Salem puis il finit par détourner le regard et murmura :

— Laisse tomber.

Silence.

— J’suis juste un peu… J’sais pas.

Sur ces entrefaites, la voix du présentateur recommença à rugir dans les haut-parleurs. Tous les candidats étaient appelés dans la tente, pour la proclamation des résultats, les différents podiums, les récompenses annexes et les démonstrations de prestige des vainqueurs. Adam était presque soulagé de se voir libéré, au moins pour une bonne heure, de la charge de répondre. Toujours sans regarder Salem, il lâcha :

— Viens, on y va.

Et ce fut dans un silence de plomb qu’il l’accompagna jusqu’à la tente, et ce fut avec un regard fuyant qu’il se détourna pour rejoindre les gradins. Alors qu’il allait s’engageait dans les escaliers de la tribune où il avait pris place la première fois, un main lui attrapa l’avant-bras et le tira sur le côté, geste inconsidéré puisque le propriétaire de la main en question se retrouva presque instantanément plaqué contre un poteau métallique et un bras tordu dans le dos.

Une seconde plus tard, Adam relâchait Andrew et murmurait sans conviction :


— Ah désolé. Un réflexe.

Andrew fit rouler l’épaule qu’Adam avait failli lui déboiter tout en se massant la mâchoire de l’autre main.

— T’as de drôle de réflexes…
— Fais voir, enlève ta main.

Le jeune homme baissa la main, Adam posa deux doigts sur son menton pour lui faire tourner légèrement le visage et examiner la partie de la mâchoire qu’il avait propulsée sans beaucoup de ménagement contre le poteau. Il retira sa main et conclut.

— Ça devrait aller.
— Hmouais.

Les deux jeunes gens se regardèrent en silence. Finalement Andrew se décida.

— Écoute, je suis désolé si je t’ai mis dans le pétrin, tout à l’heure.
— Pas ta faute.
— Si. Un peu, quand même. J’voulais pas… Enfin, j’ai pas été très, c’était pas très…

Adam fixait de son regard noir le pauvre vendeur qui se décomposait devant lui, avant de confesser finalement :

— C’était pas pro de te… Toucher, comme ça, et euh… D’habitude, je fais pas ça, mais tu étais, tu es… Enfin, voilà. Comme tu es. Et je sais pas, j’ai pensé que, j’me suis fait des idées. J’suis désolé si ça t’a mis dans le pétrin avec ton copain.

Adam haussa les épaules. Sans conviction, Andrew rajouta :

— Il a l’air, hm… Gentil. Enfin, attentionné.

Adam baissa aussitôt les yeux.

— OK. Mauvais sujet. Désolé. Excuse moi. J’suis idiot. Je vais… Je vais m’occuper de mon stand, hein, ça vaudra mieux.

Cela dit, il ne bougeait pas d’un pouce.

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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 8 Mai - 11:18

Salem était complètement paniqué, il suivit sans grande conviction Adam qui l'emmenait vers la tente, mais cette compétition n'avait vraiment plus aucune importance à ses yeux maintenant qu'il s'était brouillé magistralement avec son fiancé et l'une de ses meilleures amies. Le ventre noué, il regarda Adam partir sans lui jeter un regard et se sentit encore plus inquiet dès qu'il le perdit de vue, comme si c'était la dernière image qu'il aurait de lui. C'est quand il croisa la donzelle à gros tétons et le type avec qui il avait discuté plus tôt qu'il craqua et fila en douce pour rejoindre les gradins, il repéra de loin Adam au bas des escaliers, en compagnie de…

« Adam ! »

Andrew eut la présence d'esprit de sortir du chemin alors que Salem se ruait sur son fiancé, ce qui lui évita sans doute de s'en prendre une. Cette fois, si Salem s'agrippa au bras d'Adam, ce fut plus dans une tentative désespérée de lui arracher quelques mots que pour éloigner l'autre type et sa planche à roulette révolutionnaire. Son regard paniqué se posa sur son visage, à la recherche d'un indice inexistant.

« Je comprends pas là, y'a des trucs qui vont pas depuis le début, et tu n'as jamais rien dis ? Tu essaies encore de passer à autre chose alors qu'à l'évidence ça te bouffe ? Je comprends vraiment pas… »

Oui, ça ressemble beaucoup à des reproches, il faut dire que la capacité d'Adam à garder les choses pour lui était assez stupéfiante.

« Je vois pas, je suis désolé mais je ne vois pas ce qu'il y a. Je t'en ai fais voir de toutes les couleurs, mais ça avait l'air d'aller, on était bien, quand même, c'est ce que je croyais… »

De toute évidence il s'était planté, et pas qu'un peu, il se demanda combien de signes il avait mal interprétées, ou pas remarqués du tout, combien de fois Adam lui avait assuré qu'il allait bien alors que c'était faux, combien de choses il avait poussées sous le tapis. Et quand il s'agissait de compter, Salem n'y allait pas de main morte, les images défilaient sous ses yeux tandis qu'il essayait de trouver la clé de leurs problèmes par bruteforce. Ce qui se révélait dans cette situation très douloureux et peu productif, il resta cependant fermement accroché au bras d'Adam, bien décidé à ce qu'il soit contraint de lui casser un truc pour rétablir la distance de sécurité.

« La famille… tu sais… »

Il pouvait au moins essayer de se rattraper là-dessus.

« Je ne sais déjà pas moi-même comment la prendre… Ma mère, je me souviens à peine de son visage et Jon, j'ai encore du mal à savoir ce qu'il représente pour moi, je me sens beaucoup plus proche de tes parents que de lui. Et toi je ne sais pas ce que tu penses de tout ça, à chaque fois qu'on est allé à Boston, c'était… J'aurais dû t'en parler, j'aurais dû faire plus attention à ce que tu ressens… »

Salem sursauta alors qu'on lui attrapait le bras pour le faire lâcher prise, son regard aveugle se posa sur Andrew. Il parut d'un coup très étonné et fini par se laisser entraîner par le vendeur.

« Viens t'asseoir parce que là, vraiment, on dirait que tu vas faire un malaise… »
« Toutes ces cicatrices… »
« Ouais, ouais, t'as raison, viens là. Qu'est-ce qu'il a prit ? »

Andrew le fit s'asseoir sur un banc et le regarda d'un air désapprobateur, pas étonnant qu'Adam soicèt malheureux avec un dépravé pareil. Salem, lui, continuait a le fixer.

« Tu avais de l'acné partout, tu t'es fais opérer des yeux… »
« Heu… »
« Tu as perdu des dizaines de k… »
« Et alors ?! Je m'en fous que tu m'ais connus à cette époque-là ! Et puis tu t'es vu, franchement ? Tu t'es mis dans un état pas possible alors tu peux te moquer, oui… »

Malgré tout, Andrew avait viré au rouge tomate et semblait avoir une furieuse envie de se volatiliser comme l'aurais fais Anya. La petite montée en volume du jeune homme tira Salem de sa torpeur, il se prit la tête dans les mains avec un air douloureux. Le vendeur pencha la tête sur le côté en posant sur lui un regard soupçonneux.

« Ça va ? Tu veux de l'eau ? »
« Non c'est bon, ça va passer. Et désolé pour… j'voulais pas. »
« Pfff… je m'en fiche, je te dis, complètement. »
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 8 Mai - 11:59

Adam plissa les paupières.

— En fait, t’as raison…

Andrew en était très content — c’était toujours un bon point, n’est-ce pas, d’avoir raison — mais un peu perplexe.

— Euh… Oui ?
— J’ai l’impression que je te connais.
— Ah, tu vois !

Finalement, tout ne se présentait pas si mal et Andrew se voyait déjà en train de libérer ce bel et mystérieux Asiatique de son petit copain irritable et tatoué jusqu’aux yeux, pour lui accorder toute l’attention qu’il méritait. La joie fut de très courte durée.

— Y a quelque chose qui cloche.
— Comment ça ?
— Chez toi. Y a quelque chose…
— …sympa…

En fait, ils étaient peut-être aussi tarés l’un que l’autre, ces deux-là. Entre le petit survolté qui traitait son fiancé comme de la marchandise et le fiancé en question qui se répandait en déclarations cryptiques et désobligeantes, Andrew commençait à se dire que ce n’était pas sa journée. D’ailleurs, il avait envie de disparaître alors que le regard d’Adam le décryptait comme un Rubik’s Cube — il aurait préféré quelque chose d’un peu plus admiratif.

— Tu vis avec qui ?
— P-personne.
— Pourquoi tu mens ?
— J’retourne à mon stand.

Cette fois-ci, Andrew était bien décidé à abandonner l’affaire. Il voulait bien être gentil et patient, mais il y avait des limites à sa bonne volonté et il s’apprêtait à partir lorsqu’un Salem fou furieux déboula pour couper la circulation sanguine dans le bras d’Adam et entamer ce qui tenait à moitié du reproche et à moitié des excuses. Fous, ils étaient tous fous — songeait un Andrew qui n’osait plus partir, de peur que pour Salem, le clou du spectacle fut un meurtre suivi d’un suicide, ou quelque chose dans ce goût-là. C’était qu’il n’avait pas l’air très net, celui-là.

Adam, lui, regardait Salem d’un air beaucoup moins froid mais beaucoup plus incertain, parce qu’en l’entendant il avait l’impression de retrouver les paroles d’Ulysses et à l’idée qu’une des disputes épiques qu’il avait connues avec l’ange parfait se profilait à l’horizon entre Salem et lui, il se sentait envahi par le découragement. Il essayait de se reprendre — non, ils ne fonçaient pas droit dans le mur, oui, leurs fiançailles étaient solides. Tout cela n’était qu’un très vaste malentendu.

L’Asiatique fut sauvé de l’amputation par Andrew. Il suivit les deux garçons du regard, partagé entre l’envie de s’enfuir pour se terrer dans un coin et la nécessité de régler les choses. Parfaitement indifférent au passé d’Ugly Betty d’Andrew, beaucoup moins indifférent au fond de lui à la sollicitude dont il faisait preuve même pour Salem, Adam les observait tous les deux en tentant de forcer son cerveau à trouver la solution de ses propres problèmes, ou tout du moins l’explication claire et concise de son mal-être, exercice toujours moins aisé pour lui que de gagner aux échecs ou de piéger des trafiquants de drogue.

Il finit par venir s’asseoir à côté de Salem.


— Bon écoutez, les gars, c’est pas vraiment mes affaires, mais enfin, la drogue…
— Il est pas drogué.
— J’comprends que ça soit difficile, mais faut commencer par accepter ses problèmes.
— Y a quatre entrées aux gradins.

Voilà que l’autre se mettait à délirer aussi.

— Euh…
— Y a quatre entrées aux gradins, tu m’as choppé juste au moment où tout le monde montait, t’as pas eu le temps de faire toutes les entrées, t’es venu directement ici, t’étais sûr de me trouver là et pourtant, tu nous as pas suivis, sinon, ça m’aurait pas échappé. T’as su que je serai là et pourtant tu pouvais pas savoir que je serai là. Les gens font des choses bizarres, des fois. Il est pas drogué.

Andrew avait écarquillé les yeux. Un peu paniqué, il balbutia :

— Non mais j’ai juste eu… J’ai… C’était un coup de chance.

Il observait néanmoins Salem d’un air presque curieux. Finalement, n’y tenant plus, il interrogea :

— Et lui, qu’est-ce qu’il a ?
— Trop de choses à l’esprit.
— Ah.

Tu parles d’une explication. Andrew jeta un regard sur la main qu’Adam avait posé depuis le début dans le dos de son fiancé, cette main qui le caressait doucement — ça devait être si agréable. Il détourna les yeux pour observer la structure métallique des gradins.

— Et du coup, qu’est-ce qu’on fait ?
— On attend. Ça va passer.

Après un petit silence, n’y tenant plus, Andrew remarqua :

— T’es vachement intellectuel pour un boxeur.
— J’suis plus boxeur.
— C’est fou ça. Tu réponds jamais vraiment à ce qu’on te dit.
— Je sais.
— Pourquoi tu fais ça ?
— Par prudence.



Par réflexe.


Comme Salem était en train de frôler la crise, Adam était en train de faire ce qu’il faisait toujours : il reprenait le contrôle de la situation, laissait derrière lui le garçon de vingt-et-un ans qu’il était, avec ses propres petites angoisses et ses propres petits espoirs, et redevenait l’oracle sibyllin et maître de soi qui arrangeait tous les problèmes avec son inaltérable patience.

— Viens, Salem… On va marcher dans le parc. Tu peux ? Tu te fais du souci pour rien, c’était pas important, c’était idiot de ma part. Ça va aller. Calme toi.

À côté, sur le banc, Andrew esquissa une moue dubitative. Lui, il n’était peut-être pas Sherlock Holmes, mais il comprenait un peu les gens quand il les voyait, et Adam, à ses yeux, avait l’air au moins aussi perturbé que son fiancé. Juste un peu moins démonstratif.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 8 Mai - 15:30

Salem continuait de presser ses mains contre ses tempes, c'est fou, tout de même, plus le temps passait et plus son pouvoir devenait pesant et douloureux. Il sentait bien, au fond, d'où venait le problème, déjà en se contentant du visible, son esprit accumulait beaucoup trop de choses, alors maintenant qu'il parvenait à percevoir aussi ce qu'il ne voyait pas… Quoique le fait qu'il ait régulièrement tenté de retrouver des images de sa toute petite enfance n'avait pas dû aider non plus. Ça n'avait d'ailleurs rien donné, soit parce qu'il n'avait pas encore son pouvoir à l'époque, soit parce que sa mémoire n'était pas si infaillible et que ce qu'il croyait enfouis au milieu du reste de ses souvenirs avait peut-être simplement disparu. Dans tous les cas il sentait bien qu'il ne pourrait laisser encore longtemps son esprit vagabonder à sa guise au grè des pensées qui lui traversait la tête. Lui qui pouvait supporter au moins deux ou trois emballements de ce genre, de plusieurs minutes, il y a encore quelques mois se sentait maintenant à deux doigts de tourner de l'œil au bout d'à peine quelques secondes. Les choses allaient finir par devenir ingérables.

Enfin, pour l'instant, la chose vraiment ingérable, c'était son fiancé. Adam ne lui avait toujours pas donné le moindre petit bout d'explication, et Salem n'avait pas besoin de lever les yeux vers lui pour savoir que non, ça n'allait pas.

« Je ne bougerais pas d'ici tant qu'on aura pas parlé. »

Salem fit l'effort de poser son regard le plus pénétrant sur Adam même le monde tangua un peu au passage. C'était comme pour son pouvoir, en fait, là aussi il fallait agir avant que les choses prennent une ampleur démesurée.

« C'est à cause des résultats de l'infirmière ? De Kevin ? Non, huit mois, c'est… La voiture ? Parce qu'on l'a pas… »
« Kevin Cooper ? »
« Non mais ça va ? Tu veux du veux du pop-corn aussi ? »
« Désolé, j'essayais de comprendre… »
« T'inquiètes, moi aussi je veux comprendre cette histoire de gradins. Attends ton tour. »
« Je crois que vais retourner à mon stand… »

Huit mois, c'était sacrément long, alors qu'il cherchait Salem se remit à faire une grimace de douleur. Il fallait vraiment qu'il évite d'utiliser toutes les données qu'il avait en stock, de toute façon la raison de leurs problèmes n'était probablement pas mesurable. Alors il devait réfléchir sans son pouvoir, avec autre chose que des chiffres, est-ce qu'il pouvait faire ça ? À une époque, il devait bien le faire, mais il n'avait plus aucune idée de la manière dont il pensait avant que son pouvoir n'apparaisse. Faute de mieux, il se rabattit sur les reproches qu'on avait pu lui faire.

« Je suis trop égoïste ? Je t'écoute pas assez ? Je suis ailleurs ? Je… te fais porter des vêtements que t'aimes pas ? Je range trop l'appartement ? J'impose mes idées ? J’assume pas assez en public ? »

Tiens, ça c'était l'un des premiers et rares reproches qu'Adam lui avait fais, il approchait des huit mois, l'époque où il ne l'assumait pas, le trompait et causait tout un tas de problèmes. C'était presque miraculeux que son homme soit encore là. L'adolescent aurait continué sa liste longtemps s'il ne finit pas par trouver que c'était étrange qu'il en soit réduit à faire ça. Son regard se fit triste.

« Pourquoi tu ne parles pas quand il y a des problèmes ? Tu as peur de mes réactions ? Amour, si déjà au bout de huit mois tu te mets dans des états pareils, ça va être quoi dans trente ou quarante ans ? »
« Trente ou quar… »
« Si j'avais pas autant mal au crâne, j'aurais cherché quelle était la probabilité pour que tu tombes sur lui, précisément, en choisissant un des escaliers au hasard. Mais ça n'aurait de toute façon fonctionné que si tu étais venu au bas de l'escalier pour l'attendre, avant que tout le monde ne commence à monter. Parce que si vous êtes arrivés en même temps… »
« D'accord, d'accord, de toute façon ce n'est qu'un détail, ça n'a aucune importance de… »
« Ça en a pour moi, parce que c'est mon fiancé et que tu es tombé dessus par hasard. Et ne crois pas que parce que lui parle tu vas t'en tirer, toi. »

Salem s'intéressait à nouveau à Adam, après un moment à le fixer, il se leva.

« Ça va mieux, et finalement je veux bien faire un tour, histoire d'être loin des oreilles indiscrètes… »
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 8 Mai - 17:20

Vingt-trois minutes — il n’avait fallu que vingt-trois minutes à Adam pour enterrer à nouveau tous ses problèmes, abdiquer son droit à la mauvaise humeur intempestive et ne plus se préoccuper que de la santé de Salem et du moyen de lui éviter la moindre crise. Et vingt-trois minutes, c’était déjà immense pour lui, c’était un océan de culpabilité dans lequel il pouvait sauter à pieds joints pour se noyer sans demander son reste, parce qu’il avait été odieux, et infâme, et pervers, qu’il s’était laissé tripoté n’importe comment par un charmant et altruiste ange bl… par un sale type et parce que, surtout, Salem souffrait.

Fort heureusement, il était passé maître dans l’art difficile de la gestion de crise, de la diversion et du compromis, et Salem aurait bientôt oublié ces quelques minutes douloureuses ; alors ils repartiraient tous les deux vers le soleil levant, laissant Andrew triste, abandonné, avec ses cheveux dorés dans la lumière du soir, et tout le monde (sauf Andrew) serait heureux et aurait beaucoup de petits Ewans.

Adam déchanta rapidement en se rendant compte qu’il avait peut-être crié victoire un peu trop tôt. Non seulement Salem était en pleine possession de ses moyens langagiers, mais il entendait bien s’en servir et sur le banc, ce fut au tour d’Adam d’avoir envie de disparaître. Les questions circonstanciées et précises de son fiancé faisaient naître une multitude de réponses qu’il s’empressait tout aussi promptement de chasser son esprit, mais le combat était perdu d’avance et Adam se retrouvait jeté à sa déception comme Sainte Blandine aux lions, la grâce divine en moins.

L’Asiatique en venait presque à souhaiter que Salem s’en prît d’abord à Andrew pour pouvoir filer en douce vers le parking, voler une voiture et disparaître pendant quelques heures au Mexique, le temps que les choses pussent se calmer. Hélas, l’adolescent avait clairement établi ses priorités et, quelques minutes plus tard, Adam se retrouva pris au piège de sa propre proposition, à déambuler dans les allées du parc, tandis qu’Andrew, resté sur le banc, assistait à un événement exceptionnel dont il ne mesurait pas le caractère presque miraculeux.

Anya s’approchait en effet de lui en marchant.


— Tu es très difficile à localiser.
— Hmm ?

Le jeune homme détacha le regard de la silhouette du couple qui disparaissait dans une allée.

— Je disais que j’ai eu un mal fou à te trouver.
— Je suis là.

Anya s’assit à côté de lui.

— Ça n’a pas l’air d’aller.
— Tu peux parler.
— Salem a été méchant avec moi.
— Ça lui arrive souvent, d’être méchant avec les gens ?
— Non. Enfin, je ne sais pas. Je ne crois pas. Non.
— Et il est violent ?
— Salem ? Il ne fait même pas de boxe !

Pendant qu’Andrew se faisait de l’existence du mystérieux Adam un portrait apocalyptique, le mystérieux Adam marchait en silence à côté de Salem. Mais comme Salem ne cessait de tourner vers lui son regard d’un bleu perçant, le mystérieux Adam se décomposait de seconde en seconde et, finalement, incapable de résister plus longtemps, il commença à parler :

— J’ai l’impression que… Non mais laisse tomber, c’est pas imp…

Un nouveau regard vint lui interdire d’emprunter cette direction. Sur la défensive, Adam tenta de se justifier :

— Mais j’vais pas me plaindre alors que tu te sens mal. J’veux pas m’plaindre, j’ai pas de raisons de me plaindre. J’ai pas vraiment de problèmes dans la vie, ce serait pas juste. Toi, tu as ta famille, et ton pouvoir, et les études, et le travail, et Kevin, c’est compliqué. Moi j’ai… j’ai pas de… Je sais pas ce que…. Je peux pas…

Envolée, la marmoréenne maîtrise du devin — les larmes se pressaient à ses paupières. Il cligna des yeux, renifla un peu et inspira profondément pour se calmer.

— Moi, j’ai pas ça. Ma famille, je n’y suis plus vraiment. C’est pas… C’est pas comme tes parents, et Jon, et tes frères et sœurs. Moi, c’est juste froid. Fini. Et mon travail, ben… Je le fais parce qu’il faut le faire. Mais c’est pas mon rêve. Pas comme le garage. Et j’ai pas d’amis d’enfance. J’ai pas d’amis en fait. J’ai pas… J’ai pas de problèmes graves, quoi.

Ce qui paraissait surtout, c’était qu’en dehors de Salem, il n’avait pas de vie.

— Je veux juste que tu sois heureux, moi. Je veux que tu sois bien. Je sais pas ce qui m’a pris. Quand t’as mis ta main dans mon dos, là bas, c’était pas vraiment affectueux, c’était comme un propriétaire rappelle son chien, et ça m’a blessé, je crois. Mais c’était… C’était idiot de ma part. Et pour le reste, pour le reste…

T’es pas égoïste, t’as juste des problèmes, ça te préoccupe, c’est normal. Et c’est parce que je dis rien qu’il n’y a rien à écouter. C’est vrai que tu me poses jamais des questions, mais… mais… c’est pas que tu t’intéresses pas… enfin, peut-être que tu t’intéresses pas, mais en même temps, je suis pas très intéressant et puis, tu as autre chose à penser. Et les vêtements sont très bien, et l’appartement est très bien, et t’assumes très bien, et t’imposes rien.

Je vais parfaitement bien.


Disait-il en pleurant.

— Et Adam ?
— Quoi, Adam ?
— Je sais pas. Il est comment ?
— C’est un grand boxeur !
— Mais encore ?
— Il fait de la politique. Et il sauve des gens.
— Mais sinon, dans la vie ?
— Comment ça ?
— Bah, je sais pas moi, c’est quoi ses passions ? Qu’est-ce qu’il fait pour passer le temps ?
— Ses passions ? Euh… La politique. Je crois.
— Donc il aime bien son travail ?
— Je sais pas, oui, je suppose. J’ai jamais… J’ai jamais réfléchi à la question. C’est juste Adam, quoi.
— C’est juste Adam…
— …oui…
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 8 Mai - 19:26

Salem était plutôt doué quand il s'agissait de se trouver des excuses, mais avec Adam, il n'y avait pas besoin de se fouler, le devin l'excusait de lui-même. Étrangement, il se sentait plus mal dans cette situation, son fiancé lui paraissait tellement fragile et prêt à tout pour lui que la moindre négligence de sa part lui semblait être un crime odieux. Son regard s'était fait beaucoup plus doux alors qu'il l'écoutait et finalement, il l'attrapa par la taille pour le serrer contre lui.

« Pardon. Pour tout à l'heure, c'était idiot, je me suis imaginé que tu pourrais partir avec… l'autre, là, alors que je sais bien que tu ne ferais jamais un truc pareil. Et pour ne pas avoir été assez attentif, aussi, c'est ma faute, j'aurais dû te poser beaucoup plus de questions qu'à n'importe qui d'autres parce que justement, tu ne te plains jamais. »

Entre celui qui ne se plaint pas et celui qui n'a jamais fais très attention aux besoins de ceux qui l'entourent, on peut dire qu'ils font la paire. Mais l'adolescent était déterminé à faire changer les choses et, tel un Ashley au meilleur de sa forme, il allait s'attaquer au problème à grands coups de tractopelle.

« Laisse tomber ton boulot. »

Salem avait l'air on ne peut plus sérieux, presque grave, il observa Adam avant de hausser les épaules.

« Il ne te plait pas, non ? Je suis sûr que tu préférais être coursier, c'est plus urbain. On a des économies tous les deux, on pourra se débrouiller. Alors redeviens coursier, ou autre chose, hein. Remets-toi aux échecs si tu en as envie. Fais des choses qui te donnent envie de te lever le matin et ne crois pas que tu es tout seul. Notre famille t'aime, ma mère me demande de tes nouvelles à chaque fois que j'appelle et je crois qu'elle a appris à faire au moins cinquante nouveaux gâteaux, tes parents… ils t'aiment plus que tout… Rien n'est fini. Et puis, il y a Anya, qui s'inquiète beaucoup plus que je ne l'ai cru… »

Il eut l'air un peu mal à l'aise un instant.

« Ulysses, évidemment, même Ivan et Eigon étaient là pour toi, et je suis sûr qu'Eigon était plus partant qu'il n'en avait l'air… »

Enfin, possiblement…

« … Il y a Larry, si j'ai bien compris, Anne, et Brad, c'est peut-être un crétin manipulateur accro aux jeux, mais quand il nous a casé ensemble, tous les deux, c'était pas pour l'argent. Et puis il y a tous les gens que tu as sauvés, Adam, même s'ils ignorent jusqu'à ton existence, tu as eu de l'importance dans leur vie parce que sinon, ils seraient morts. Tu es bourré de qualités, mon ange, tu apportes pleins de choses aux gens qui t'entourent, tu m'apportes pleins de choses. J'aurais jamais cru que je puisse vivre une histoire aussi belle avant de te connaître et j'aimerais que ce soit pareil pour toi. Je veux que tu sois heureux, je veux que tu t'aimes… »

Salem caressa la joue d'Adam, il le scrutait beaucoup moins mais essayait quand même de deviner si ses paroles avaient eu un effet bénéfique sur son fiancé ou s'il s'était enfoncé encore plus dans la culpabilité. Par exemple parce qu'il s'était permis de se plaindre – un peu – alors qu'il y a tout pleins de gens qui tiennent à lui – et qu'il devrait se montrer reconnaissant qu'ils daignent ne serait-ce que s'intéresser à sa petite personne – ce serait bien son genre.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 8 Mai - 20:23

D’un coin de l’œil, Adam observait Salem en attendant anxieusement l’effet de ses excuses. Il s’était bien rendu compte finalement que dans ses dénégations s’étaient glissées, bien malgré lui, quelques plaintes et il craignait leur effet, sans doute dévastateur, sur l’adolescent. Le cœur battant, prêt à s’aplatir à nouveau si la situation l’exigeait, il avait finalement ravalé ses larmes et quand Salem fit enfin un geste vers lui, ce fut à peine s’il ne sursauta pas, avant de se réfugier sans plus penser à rien contre son fiancé.

Ils ne devaient pas avoir l’air très fin, debout comme ça au milieu d’une allée, lui, le solide, à renifler piteusement dans les bras de son petit ami, mais Adam n’y songeait guère. Il avait refermé ses petits poings de boxeur sur le tee-shirt de Salem qui avait tant fait sensation dans le skatepark, enfoui son visage juvénile de chanteur coréen au creux de son cou et poussé un long et déchirant soupir, avant de se calmer petit à petit, à mesure qu’il écoutait les excuses de son ami.

Quand Salem essaya de reculer pour pouvoir le regarder dans les yeux, il ne le laissait pas beaucoup s’éloigner et, de toute évidence, la distance de sécurité n’était plus de rigueur et les Cordova-Tenseï étaient à nouveau soudés l’un à l’autre. Et au lieu de protester qu’il était obligé de conserver son emploi pour sauver le monde du réchauffement climatique et des réductions d’impôt, il murmura :


— Merci.

C’était à peine comme si Salem venait de lui donner l’autorisation de n’être pas l’homme providentiel de toutes les situations, ce que certes l’adolescent lui répétait depuis longtemps, mais il y avait un fossé entre les déclarations de principes et les recommandations pratiques. Les yeux pleins d’humide reconnaissance, Adam essaya de se représenter cette ribambelle de personnes qui l’entouraient et qu’il n’avait jamais considérées, sauf Salem et Ulysses, que comme certains des éléments de la très vaste et très longue partie d’échecs qu’il jouait contre le futur, des alliés ou des opposants, des outils presque, mais certainement pas comme des amis.

Enfin, c’était tout du moins la manière dont il s’était toujours représenté les choses, parce qu’être froidement rationnel et calculateur était une bien meilleure manière de survivre et de continuer à agir que l’aveu sincère, mais toujours dangereux, de ses affections ; mais plus il fréquentait Salem, plus il devait s’avouer que ce qu’il aimait, chez Anya, ce n’était pas seulement ses capacités de localisation et de téléport, mais sa naïveté incroyablement perspicace, chez Brad, pas seulement sa discrétion pas toujours légal, mais aussi son inaliénable instinct paternel, chez Anne, sous la froideur efficace, à l’image de la sienne, une sensibilité pudique.

C’était certain, Salem lui avait fait une crasse : il l’avait forcé à redevenir Adam, à jouer aux jeux vidéos, à discuter avec les gens, à adopter des chats, à faire la cuisine, à choisir ses vêtements, à se vexer, à être jaloux, timide, désirant, désirable, puéril, joyeux, indécis, effrayé, attentionné, humain. Mais cet Adam-là avait des années de l’autre à écouler, des années d’habitudes solitaires, de principes rigides et de pratiques douteuses. Et il ne savait pas trop comment s’y prendre.

Adam inspira profondément.


— Salem. Je sais pas comment faire. Pour vivre. Je sais pas comment on s’y prend.

Le mutant baissa les yeux.

— Quand je sors, tout ce que je vois, c’est des choses à déduire, des incohérences, des gens suspects, des accidents sur le point d’arriver, quelque chose qui frémit autour d’une personne, dans le futur. Tout ce que je fais, c’est les listes, les plans, les secrets, les pièges, la violence, et au travail, c’est encore les stratégies, les calculs. J’en peux plus. Je suis fatigué, je suis épuisé, j’arrive plus à dormir, j’arrive plus à penser à des trucs sans importance, je tremble tout le temps, je saigne tout le temps, j’ai l’impression que ma tête va exploser, y a des matins où quand t’es au lycée je vois plus rien pendant des heures, parfois j’arrive plus à bouger, mes visions ont plus aucun sens et j’ai mal aux yeux.



C’est horrible et j’veux que ça s’arrête. Je veux… Je veux rester au lit toute la matinée et que tu me demandes si ça va, et que tu m’apportes un jus de fruit, et que tu viennes contre moi, et que tu me demandes de te parler de moi. Je veux pas être un super-héros, je veux pas être un détective, je veux pas être un guerrier. J’ai mal partout, j’ai vingt-et-un ans, j’ai l’impression d’avoir les mains pleines de sang et la tête pleine de crimes, et c’est pas juste. Je veux être jeune, je veux retourner en cours, je veux être immature parfois, je veux pouvoir passer une journée à rien faire sans avoir l’impression que je tue des gens.

Je veux que tu me considères comme ta famille, je veux que tu me demandes si c’est vrai quand les gens dans Hell’s Kitchen disent que j’ai tué des types et je veux pouvoir te répondre que non, je veux que tu me demandes ce que je voulais être plus tard quand j’étais enfant, et à quoi je jouais, je veux que tu me forces à parler du type avec qui j’étais avant Ulysses, parce qu’il a détruit ma vie et que parfois, j’ai l’impression que ça t’intéresse pas, je veux que tu me traites parfois comme une petite chose fragile qu’on doit protéger.



Larry a dit que j’allais mourir d’épuisement si je continue comme ça, et je le crois, et je vais changer. Y a des années déjà il a dit qu’il financerait mes études, il a dit que si je me concentrais sur autres choses que sur le réel, que sur les problèmes, pas tout le temps, mais souvent, je me sentirais beaucoup mieux. Je veux changer. Pas entièrement, parce que je suis aussi ça, au fond, je veux dire, j’ai besoin de l’action, et du mystère, et j’aime bien, la plupart du temps, être un homme fort et, je sais pas, dominateur je suppose. Mais j’en peux plus d’être que ça.


Adam reprit sa respiration avant d’esquisser un sourire un peu nerveux et de murmurer :

— Waa… Ça… Ça fait du bien…



Je te dois tellement, Salem.
Sans toi j’aurais jamais le courage de vivre.


À quelques dizaines de mètres de là, Andrew murmurait d’une voix songeuse :

— Je sais où je l’ai déjà vu…
— Bon qu’est-ce qu’ils font ?
— J’dois y aller.
— Ah non ! Qu’est-ce que je vais faire toute seule ?

Anya tourna un regard contrarié vers Andrew, mais Andrew s’était déjà volatilisé. La jeune fille promena son regard autour d’elle — plus aucune trace du vendeur. Ça lui apprendra.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyJeu 9 Mai - 20:29

Salem berçait doucement Adam dans ses bras tout en l'écoutant, il se sentait emplis d'émotions contradictoires, l'inquiétude, bien sûr, de voir à quel point son homme allait mal, les remords de ne pas s'en être aperçu plus tôt, l'espoir que les choses s'arrangent et l'impression rassurante que les soudaines et nombreuses confessions d'Adam était le signe que leur couple avait franchis une étape importante et avançait vers quelque chose de meilleur. Il caressa ses joues, essuyant les larmes au passage, c'était bien la première fois qu'il se sentait autant dans le rôle du protecteur. Pendant leurs crises, Adam l'avait toujours plus ou moins préservé, et même s'il montrait parfois ses faiblesses, il les masquait ensuite sous un masque d'impassibilité bulletproof. Les choses n'avaient jamais été aussi radicalement différentes, et Salem était déterminé à se montrer à la hauteur.

« Tu m'as donné tellement aussi… Pour le moment, je veux que tu te reposes, que tu ne t'occupes plus de rien, à part toi, je gérerais le reste. Je t'apporterais toute la doc que je trouve sur les formations qui pourrais t'intéresser, et on parlera… »

Sa voix s'était faite un tout petit peu moins assurée sur la fin et il baissa les yeux pour ajouter sur un ton d'excuse.

« C'est pas parce que ta vie m’intéressait pas que je t'ai pas posé de questions. C'est parce que j'avais peur. Enfin, les rumeurs, je savais que c'était faux, mais pour ton passé… Rien qu'avec la tête que tu as faite le jour ou on a regardé des photos de toi petit, je sais que tu a passé des moments vraiment durs, j'imagine bien ce que ce connard a pu te faire, et j'ai peur, en découvrant tes cicatrices, de déterrer les miennes. »

Cette simple idée le fit frémir, Salem avait effectivement lui aussi quelques petites choses bien lourdes et glauques cachées dans son passé. Et il savait pertinemment qu'elles demeuraient intactes et presque aussi douloureuses aujourd'hui qu'elles le furent dans sa jeunesse. Repoussant pour le moment le tout sous le tapis il attrapa la main d'Adam et l'emmena vers le banc où ils avaient abandonné Andrew.

« On en parlera, et je parlerais aussi, c'est sans doute le meilleur moyen d'aller de l'avant. Pour l'instant je pense qu'on devrait dire au revoir à l'autre, là, et rentrer. »

Cependant, arrivé sur le banc, stupeur, "l'autre, là" était parti, et Anya, qui était parti plus tôt, était maintenant revenu – les téléporteurs ont vraiment pour vocation d'embrouiller leur monde. Salem, la reconnut de loin et accéléra un peu le pas pour la rejoindre.

« Anya ! Désolé pour tout à l'heure, je me suis emporté. Je pensais pas ce que j'ai dis. »
« C'est vrai ? »
« Oui, je suis content quand tu viens nous voir, sauf quand on est en train de… Et puis tu nous a très souvent aidé. T'es une vraie amie. »
« M… merci. »

Sans prévenir, Anya lui apparut dans les bras, et si Salem, prit par surprise, eut un très vif mouvement de recul, il lui tapota ensuite gentiment la tête. Il se demanda ensuite un peu plus sérieusement où était passé le quatrième protagoniste de ce rp.

« Dis, tu saurais pas où est partit Andrew ? »
« Non, il a marmonné quelque chose et il a disparu en un instant. »

Salem haussa un sourcil, elle ne sembla pas y faire attention, trop occupée à faire une moue boudeuse en marmonnant.

« Il n'a même pas dit au revoir et m'a laissé toute seule. C'était méchant… »
« Mais qu'est-ce que tu veux dire par "disparu en un instant" ? »
« En instant, oui, le temps de tourner la tête et il avait disparu. C'était un peu comme… »
« Toi ? »
« Moi ? »
« C'est bien ce que tu dis, non ? Il s'est téléporté ? Comment tu as pu ne pas y penser… »
« Mais c'est la première fois que je vois quelqu'un se téléporter, moi ! Je pensais qu'il était juste très pressé, mais c'est vrai que ça faisait un peu bizarre… »
« Au moins tu t'en rends compte… Et maintenant on en a deux qui peuvent nous tomber dessus à tout moment. »

Cette perspective semblait épuiser Salem d'avance.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyJeu 9 Mai - 20:55

Ah, il serait bien resté là pendant des heures, lové dans les bras de Salem, à se faire un peu plaindre. Il avait imaginé que c’était agréable, mais il en avait sous-estimé le charme et maintenant, il rêvait d’une bonne grippe pour être cloué au lit. Non, pas une grippe, quelque chose qui entamerait moins son… enthousiasme. Adam songeait donc sérieusement à se casser le poignet droit (parce qu’il est gaucher, comme tous mes personnages, et que je milite pour notre reconnaissance sociale), quand Salem parla de déterrer ses propres cicatrices.

C’était un peu comme appuyer sur un interrupteur. En dix secondes, une liste d’hypothèses interminable se forma dans l’esprit d’Adam, en cinq secondes la moitié de la liste fut raillée et cinq secondes plus tard, à partir de ce qu’il savait des tribulations des orphelins dans les foyers sociaux et les familles peu délicates, Adam avait l’idée générale. Un sentiment ressurgit en lui, qui eût été inédit s’il ne l’avait pas déjà ressenti, des mois auparavant, quand Rylan avait manqué de tuer son petit ami : le désir de vengeance.

Il allait falloir récupérer le dossier de Salem aux services sociaux, retrouver les familles, enquêter, acheter de la drogue, la cacher aux endroits appropriés, ou bien fabriquer d’autres sortes de preuves. Certes, Adam n’avait jamais tué personne, mais il n’avait plus grand chose d’un ange, comme pouvaient en témoigner une partie des détenus des établissements pénitentiaires new-yorkais (entre autres), ses cachettes d’argent et de matériel dispersées aux quatre coins des Etats-Unis et son sens très limité de la légalité.

Le devin lâcha la main de Salem pour passer un bras protecteur autour des épaules de l’adolescent avant de déposer un baiser dans ses cheveux et le couple se remit en marche pour retrouver Anya dans une reprise salvatrice de l’arroseur arrosé, durant laquelle Adam fut bien contraint de lâcher tout à fait Salem pour que leur amie pût lui faire un câlin — c’était très touchant et ça n’empêcherait probablement pas la jeune fille d’apparaître quand il serait à genoux en train… d’aider Salem à faire ses lacets.

La nouvelle qu’Andrew s’était téléporté n’était pas un grand choc, parce qu’il avait déjà supposé que pour le retrouver parmi les quatre gradins, le jeune homme devait avoir un pouvoir du même genre qu’Anya, au moins celui de la localisation. La pétulante lycéenne semblait tout de même un peu froissée.


— Je pensais être la seule à pouvoir faire ça…
— Certains pouvoirs sont plus courants que d’autres. La téléportation, la télékinésie.

Anya esquissait une moue boudeuse et Adam un sourire un peu amusé.

— Et toi, t’en as déjà rencontrés, avec le même pouvoir que toi ?

Le sourire disparut instantanément.

— À peu près.
— Et c’était comment ?
— Longue histoire.

L’adolescente ouvrit la bouche, sans doute pour répliquer qu’elle avait tout son temps, qu’elle adorait les histoires et que puisqu’Adam et Salem ne pouvaient décemment pas avoir envie de faire autre chose que de rester avec elle jusqu’à trois heures du matin, le devin avait aussi bien fait de commencer à la raconter, mais Adam coupa soudainement court à la tentative en décrétant :

— Venez, on va voir les résultats.

Anya glissa un regard interrogateur à Salem, qu’Adam avait repris par les épaules et la petite troupe hétéroclite s’achemina vers la tente que la plupart des candidats avaient désormais désertée, la remise des prix et les démonstrations des vainqueurs achevés. Les gradins s’étaient vidés eux aussi et les badauds faisaient un dernier tour dans le village des sponsors, malgré la fermeture inattendue de la tente où l’on pouvait tester la fameuse planche à roulettes révolutionnaire.

La préposée aux inscriptions surgit brusquement de la tente en pointant un stylo vindicatif sur Salem.


— VOUS ! Oui, VOUS ! C’est maintenant que vous arrivez ?
— On était en train de…
— J’en ai rien à foutre ! Ils sont tous comme vous.
— Qui ça ?
— Les skaters ! Jamais là quand il faut, jamais en rang, jamais ordonnés, jamais avec leur matériel. Je vais tous vous assassiner. Signez ici.

La femme fourra un bloc avec un formulaire dans les mains de Salem. Anya, dont c’était l’une des missions principales, glissa un regard interrogateur, à Adem cette fois-ci. La préposée à tout grogna :

— Félicitations, vous avez gagné le prix spécial jeune talent.
— C’est mon fiancé.

Adam fanfaronnait — sobrement.

— J’en ai rien à foutre ! Venez dans la tente.
— On peut venir aussi ?

Elle posa un regard suspicieux sur Anya.

— Vous n’étiez pas déjà dans la tente tout à l’heure, vous ?
— Euh…
— Alors on peut ? Tout le monde est parti, déjà.
— Hmouais. Bon. Allez-y. Mais c’est juste pour cette fois.

Et alors que le trio s’engouffrait dans la tente, la femme rajouta :

— Au fait, votre démonstration, c’était vraiment génial.

Adam n’eut pas le temps de préciser que c’était son fiancé : elle était déjà partie en pestant dans la barbe qu’elle n’avait pas contre les skaters et leur manque de ponctualité. Anya, qui avait quand même le sens pratique, interrogea :

— Et du coup, tu crois que tu vas avoir un prix ? C’est peut-être la même planche qu’Andrew montrait.
— Anya.
— Quoi ?
— Chut.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyVen 10 Mai - 21:59

Comme Adam passait un bras autour de ses épaules, Salem en passa un sur sa taille, c'est ainsi, suivis d'Anya, qu'ils rejoignirent la tente. La compétition lui était un peu sortie de la tête avec tout ce qu'il s'était passé, et maintenant qu'il s'était sérieusement décidé à veiller sur Adam, il s'intéressait plus au type qui avait à peu près le même pouvoir que lui qu'à sa position dans le classement. La préposée le remit dans l'ambiance rapidement en le menaçant de son stylo. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres alors qu'elle lui apprenait qu'il avait reçu un prix et il tourna un regard amusé vers Adam en entendant sa réaction. Le devin ne sautait pas au plafond, mais il avait l'air fier comme un coq, ce qui le ravit encore un peu plus.

Dans la tente, il ne restait plus grand monde, les membres du jury et le moniteur de ski dissertaient sur le bon déroulement de la compétition, certains commençaient à remballer les affaires et les rares skaters restants pillaient les porte-clés promotionnels et les échantillons gratuits qu'une bande de jeunes sponsorisées proposaient à la sortie.

« Ah ! Te voilà ! Le prix jeune talent de cette année aime se faire désirer. »
« Désolé, paraît que c'est un truc de skaters. »

Avec les quelques applaudissements épars des rares pelés qui restaient, Salem reçu une médaille, cent-cinquante euros de bons d'achat, un tee-shirt Redbull – qu'il ne mettra même pas pour faire le ménage – et le droit de participer à la 11th Wide-Board Super-NY Champion Cup.

« Ah ? On y est pas, là, au 11ième… machin ? »
« Si, mais c'était les sélections, c'est pour ça que tout le monde n'était pas très… »
« Ah d'accord, c'est la première fois que je fais un vrai championnat, en fait. »
« Et bien c'est maintenant que le "vrai" championnat commence, vous allez être dans la catégorie des "plus de 16 ans". Les vainqueurs de chaque catégorie représenteront New-York au championnat national. »
« Hm. »

Salem fit la moue en entendant qu'on le mettait avec les gamins, alors qu'il est évidemment un adulte accomplit. Le type eut un petit rire.

« Allons, allons, c'est pas si terrible, et puis il y a beaucoup de lot à gagner, même des voyages, et les sponsors font aussi des cadeaux pour que leur marques soit représentée par les skateurs, comme Redbull, Virgin… »
« Nike, Vans, DC Shoe ? »
« Heu… Oui ? Ça arrive. Sinon, la vidéo des sélections sera sur notre chaîne youtube demain. »

C'est donc les yeux brillants à l'idée de se faire offrir des chaussures rares pour les porter pendant le championnat que Salem sortit de la tente. Une poignée de porte-clés et de fingerskates récupérés ça et là dans les mains. Il vint se serrer à Adam et lui fit un petit sourire.

« J'en reviens pas que tu m'ais inscris à une aussi grosse compétition, tu devais vraiment croire en mes capacités. »

Ou alors, c'était pas voulu.

« Moi j'ai… jamais fais ce genre de choses pour toi… »

Salem réalisait maintenant qu'à part investir dans une console et faire en sortes qu'Adam ait au moins une pièce à lui parce qu’il ne semblait pas oser prendre de place dans leur appartement, il n'avait pas fait grand-chose pour lui. Ah, et il avait voulu sauver sa voiture, aussi, avec le succès que l'on connaît. Ce qui restait peu.

« Bon, on fait quoi maintenant ? »

Anya, dont le "on" semblait indiquer qu'elle ne comptait pas les lâcher tout de suite, les regarda tous les deux d'un air interrogateur. Puisque les cadeaux n'avaient pas été si intéressants que ça, elle semblait être passée à autre chose.

« Si on allait boire un verre avant de rentrer ? »
« Je veux une citronnade ! »

Le soleil déclinait tandis que, installé à la table d'un café, le trio sirotait ses boissons, Anya, qui semblait aussi avoir apprécié la planche bizarre, était en train de tenter d'échanger des cours de skate contre des cours d'échasses à un Salem visiblement peu convaincu, quand elle s'arrêta au milieu d'une phrase. Le jeune talent New-yorkais s'attendit presque à ce qu'elle disparaisse sans prévenir, mais non.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »
« C'est Andrew, je ne sais pas où il est exactement, mais il s'est rapproché. »
« Ah… »
« Ça tombe bien, j'ai deux mots à dire à ce malpoli, non mais. »

Elle prit un air boudeur d'avance, au cas où le jeune débarquerait soudainement. Salem n'avait quant à luiè pas vraiment l'air ravi de cette nouvelle, même si le blondin c'était finalement montré plutôt gentil. C'était physique, sans doute.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptySam 11 Mai - 8:32

Tels les deux fidèles groupies qu’ils étaient, Anya et Adam observaient Salem de loin, tandis qu’on le couvrait de gloire. Enfin, tout du moins, c’était comme cela que le fiancé du plus grand champion de skateboard de tous les temps voyait les choses. Anya, elle, consentait à reconnaître que le skateboard, ce n’était pas forcément dénué d’intérêt, même si ce n’était pas la boxe — un progrès considérable de sa part. Elle était tout de même beaucoup plus intéressée par les cadeaux que par la suite du championnat. De toute façon, un bon d’achat de cent-cinquante euros, aux Etats-Unis, Salem ne risquait pas d’en faire grand-chose.

Mais à la perspective des lots qui attendraient presque certainement leur héros au terme de la prochaine compétition, les yeux d’Anya s’illuminèrent et elle enfonça d’un air de connivence son coude dans les côtes d’Adam.


— T’as entendu ? Il va gagner des voyages ! Vous allez peut-être partir à Tahiti…

Adam déglutit péniblement.

— Ah.
— Ou en Inde !
— Hm.

Tous ces endroits, Adam était hélas formel : on ne pouvait pas y accéder en voiture ou en train. Déjà, devant ses yeux désespérés, la carrière de compétiteur international de Salem se dessinait avec son accessoire inévitable : l’avion. Ils allaient prendre l’avion toutes les semaines et, un jour, fatalement, ils s’écraseraient contre une montagne, ils plongeraient dans la mer ou il y aurait des turbulences. Ou alors peut-être que le voyage serait à Baltimore : c’était moins exotique mais plus sécurisant.

Un peu rassuré en constatant que ce qui intéressait surtout Salem pour l’heure, c’était — quelle surprise ! — d’augmenter sa très vaste collection de chaussures, Adam accueillit le maître de la planche dans ses bras, sous le regard un peu perplexe des organisateurs, qui s’était plutôt attendu à ce que le gamin tatoué vint prendre la petite blonde par la taille pour crâner devant ses yeux de jeune fille ébahie.

Mais Salem, lui, pelotait son musculeux Japonais. Adam haussa les épaules quand Salem vanta le niveau du championnat, avant de placer ses mains au creux des reins de son ami, tandis que les organisateurs songeaient que, décidément, le monde du skate était en train de changer.


— Peut-être que je me rends pas très bien compte du niveau des compétitions. Mais je sais pas, t’avais l’air plutôt doué.

Exactement la même raison pour laquelle il l’avait incité à changer d’équipe de basket et lui avait dégotté une entraîneuse digne de ce nom. Salem était objectivement un sportif exceptionnel et Adam avait assez de métier pour s’en rendre compte ; ce n’était certes pas sa discipline, mais il suffisait de comparer le niveau de l’adolescent avec ceux des jeunes gens du même âge qui l’entouraient dans les mêmes entraînements pour se rendre compte qu’il y avait là du potentiel à exploiter.

Alors sous les rêves mégalomanes d’Adam dans lesquels Salem devenait la star adulée par la terre entière d’un nouveau sport mêlant basketball et skateboard, il y avait la solide et très rationnelle conviction que son petit ami n’excellait pas seulement dans la mécanique. Il s’apprêtait d’ailleurs à couvrir Salem de louanges tandis qu’Anya raflait des stickers, Salem reprit ses excuses. Adam détourna le regard, haussa à nouveau les épaules et finit par murmurer tout doucement :


— C’est pas grave…

À vrai dire, il n’y avait jamais songé. Il avait toujours considéré cela comme normal : Salem était fragile, il était plus jeune que lui, il était moins massif, il fallait prendre soin de lui. En fait, Adam se rendait petit à petit compte qu’en dehors de leur lit (et de leur salle de bain, et de la table de la cuisine, et du divan, et du sol, et de la cabine d’essayage de…), il s’était laissé aller dans un rôle de mâle un peu stéréotypé.

Anya repéra la tristesse de ses amis du coin de l’œil et, parce qu’elle était beaucoup moins à l’ouest que ne voulaient bien le suggérer ses méchants narrateurs, et qu’elle n’avait aucune envie qu’ils reprissent leur dispute, elle s’empressa de détourner leur attention et la petite troupe se mit en route pour le Starbuck le plus proche, où se produisit la même scène que dans presque tous les cafés de New-York où Salem et Adam avaient pu mettre les pieds.


— Adam ! Comment ça va ? Ça fait longtemps.

Un immense barbu vint serrer vigoureusement la main du devin.

— Salut Bob. Trois, c’est possible ?
— Pour toi, tout est possible.

Le barbu les guida vers une table avant de prendre les commandes. Au moment de noter celle d’Anya, il interrogea :

— Et pour ta charmante petite amie ?

Adam se racla la gorge et vint se coller un peu contre Salem.

— C’est lui mon charmant petit ami.

Bob resta trois secondes trente le stylo en l’air et la bouche ouverte, avant de s’épanouir dans un nouveau sourire et de glisser sur le ton de la confidence.

— Bien, bien. Vous savez qu’Adam a sauvé Bonheur !

Une fois cette précieuse information délivrée et la commande d’Anya prise, Bob disparut et Adam put préciser :

— Bonheur, c’est son chien. Il allait se faire écraser par une voiture.

Ce n’était pas le sauvetage le plus impressionnant de sa carrière, sans doute. Quelques minutes plus tard, il buvait pensivement son coca à la bouteille, comme un homme un vrai, pendant qu’Anya assurait à Salem que se déplacer en échasses pouvait avoir des avantages considérables, comme par exemple… par exemple… Des avantages considérables. Adam, lui, jouait avec un mini-skateboard en réfléchissant à la vie en général et à son existence en particulier, à l’avenir indéfini qui l’attendait, à son travail qui ne l’attendait plus, à Salem, à toutes ces années qu’il avait passées sans écouter les moindres et plus anodines de ses envies, comme les plus importantes.

Il ressentait cet étrange mélange de tristesse, de peur et d’impatience qui précède les grandes décisions. Il leva les yeux vers Salem, qui semblait si beau, et à nouveau si insouciant. Son cœur se serra, sa main abandonna le mini-skateboard pour venir chercher celle du jeune homme sous la table et il vint lui murmurer à l’oreille :


— Je t’aime.

Pendant ce temps-là, Anya menait la dure vie d’une téléporteuse. À peine avait-elle averti ses amis de la blonde menace qui approchait que la blonde menace surgit du fond du bar, pour venir pointer un index mal assuré, mais qui sans doute se voulait décidé, sur Adam, et déclarer d’une voix blanche et presque pas tremblante :

— Je sais ce que tu fais alors tu la laisses tranquille. Tu m’entends, tu la laisses tranquille.

Ce sur quoi Andrew disparut. Adam, manifestement guère perturbé par cet énigmatique changement de comportement de la part de celui qui, un peu plus d’une heure auparavant à peine, tentait de caresser aussi discrètement que possible ses abdominaux, déclara paisiblement :

— C’est bien ce que je pensais.

Tandis qu’Anya observait :

— C’est vraiment très agaçant.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMar 14 Mai - 21:00

Salem avait fini par s'y habituer, à tous ces gens qui connaissaient son fiancé pour une raison ou une autre, et se montraient tantôt très chaleureux, tantôt très méfiant avec lui. Ce superbe rp nous propose d'ailleurs les deux à quelques minutes d'affilée, la vie d'Adam est décidément bien agitée. En entendant l'histoire de Bonheur, Salem arrêta un instant de réfléchir à ce qu'il allait faire de son bon d'achat de 150 dollars – voilà, môssieur le pointilleux – et s'imagina un très héroïque et très viril Adam volant au secours d'une boule de poils forcément adorable. Il sourit et lui fit une bise au coin des lèvres, son fiancé n'avait pas besoin de tirer un nouveau-né d'un immeuble en flammes 9,654 secondes avant qu'il ne s'écroule – oui, le 0,654 a son importance pour Salem – pour avoir ses faveurs. Et savoir qu'avec tout ce qu'il avait pu traverser et toutes les horreurs qu'il voyait, il prenait la peine d'aller protéger un chien le rendait plus craquant et irrésistible encore.

Salem était à deux doigts d'empoigner Adam pour le câliner un peu plus que ça quand l'arrivée impromptue de leur nouveau camarade l'obligea à revoir ses plans. Avec une certaine lassitude – et après un léger sursaut – il regarda le deuxième téléporteur qui avait surgit de derrière lui planter un dos aussi tremblant qu'accusateur sur son compagnon, avant de se volatiliser. Une fois le calme revenu, l'adolescent resta pensif une seconde, puis regarda la tête que faisait Anya et sourit.

« Lui a l'air de mieux maîtriser son pouvoir que toi, il n'apparaît pas uniquement à un mètre des gens. »
« Je pourrais le faire aussi, hé ! Le problème c'est que c'est un peu plus difficile pour ne pas arriver dans un mur. Et puis si je viens pour vous voir, autant que j'arrive près. »
« Moi pauvre cœur n'est pas tout à fait de cet avis. »

Après un léger rire, Salem redevint plus sérieux et s’intéressa à Adam.

« Il s'est passé quoi, entre vous ? »

Adam, avait bien dit qu'il voulait que Salem s’intéresse à son passé, autant commencer tout de suite. Le changement d'attitude complet d'Andrew le laissait penser qu'il l'avait utilisé d'une façon ou d'une autre dans l'une de ses dangereuses aventures, et que les choses ne s'étaient peut-être pas très bien déroulées pour lui. Ou alors il n'aimait pas qu'on l'utilise, c'était valable aussi. En tout cas, vu sa réaction, Adam ne s'était pas montré sous son meilleur jour avec Andrew. Au cas où le devin serait tenté de s'esquiver lâchement comme il avait essayé de le faire plus tôt, quand il lui fallut finalement expliquer sa colère, Salem lui attrapa la main et lui fit un sourire bienveillant pour l'encourager, tout en posant sur lui un regard analytique qui semblait décidé à tout savoir.

Anya, elle, était très agacé par les manière du blondinet, et accessoirement elle ne voyait pas pourquoi il essayait de la protéger d'Adam. Bon, depuis qu'il s'était fais kidnapper, elle s'était posée quelques questions sur ses fréquentations, mais même en mode iceberg, le boxeur restait à ses yeux très gentils, et puis il avait sauvé Gerald. Certes, elle l'avait emmené chez elle à l'insu de son plein gré pour ça, avec Salem, mais enfin… et puis même si niveau amour, lui et Salem étaient vraiment à côtés de la plaque, c'était ses amis. Dans tous les cas, elle n'avait de toute façon pas du tout envie d'être sauvée par un vendeur de planche à roulettes qui ne peut pas s'empêcher de disparaître toutes les deux…

Salem ouvrit des yeux ronds alors que la blondinette – ça doit décolorer les cheveux, la téléportation – disparaissait à son tour. En temps normal, il n'aurait pas été plus étonné que ça, mais si pour un œil ordinaire il n'y avait pas eu de nouveautés, son regard avait largement noté la différence.

« Il l'a emmenée… »

L'adolescent se gratta la tête.

« Elle va être ravie. »

Dans une petite rue non loin de là, la donzelle se débattit comme une diablesse avant de se retrouver subitement debout sur un container à trois mètres du jeune homme qui venait de l'emmener.

« Ne me… ne… plus jamais… ! »
« Désolé, c'était pour ton bien… »
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyMer 15 Mai - 9:23

— Aller, détends-toi…
— Mais c’est un assassin !
— Adam ? Il est doux comme un agneau. Plus ou moins. Enfin, c’est vrai qu’au septième trophée national de…
— Mais je l’ai vu.
— Quoi ? Il t’a fait son regard noir ? Faut pas t’inquiéter pour ça, il est un peu bourru, mais sinon…
— Non, je l’ai vu… près d’un cadavre…

Anya s’interrompit et d’une voix plus calme murmura :

— Oh, ça…

Comment ça, « oh ça » ? Andrew commençait à croire qu’ils étaient tous de mèche dans une confrérie de psychopathes.

— Je vais t’expliquer. En fait, tu vois, Adam, c’est un peu Hercule Poirot, mais en beaucoup plus musclé. Et…

Dans le café, le devin haussa les épaules.

— Je ne le connais pas. Je l’ai rencontré aujourd’hui. J’en sais pas plus que toi : qu’il est le plus puissant téléporteur que nous connaissions et qu’il vit avec sa sœur cadette télépathe.

Comme Anya et Salem le regardaient d’un air perplexe, Adam rabaissa sa bouteille de coca qu’il s’apprêtait à terminer paisiblement et comprit que ces conclusions ne relevaient peut-être pas de l’évidence pour ses amis. Il allait consentir à les détailler quelque peu quand Anya disparut brutalement, un événement qu’Adam accueillit avec… un haussement d’épaules.

— T’inquiètes pas pour elle.

Manifestement peu pressé de partir à la rescousse d’Anya, Adam, qui en avait sournoisement profité pour finir malgré tout son soda, se retourna vers Salem et lui adressa un sourire un peu énigmatique. Finalement, toute cette histoire avait au moins le mérite de présenter un excellent exercice pour son talentueux mais paresseux compagnon.

— Pour Andrew, c’est très simple. T’as tout vu, mais tu regardes pas. Pourtant, tu remarques plus de choses que moi. J’aurais été incapable de savoir qu’il s’était fait opérer des yeux et du coup, incapable de comprendre que sa sœur était plus jeune.

De toute évidence, le lien entre les deux informations n’était toujours pas limpide.

— Ferme les yeux. Souviens-toi de ce à quoi il ressemble. N’importe quelle image fera l’affaire. Par exemple, quand il était assis à côté d’Anya, sur le banc, près des gradins.

Adam avait gardé sa main dans celle de Salem, par mesure de prudence, au cas où le pouvoir de son compagnon l’entraîna vers une cascade d’autres pensées. Comme ils y faisaient appel, pour une fois, dans une atmosphère calme et que Salem n’était pas au bord de la crise de nerfs avant même de l’utiliser, Adam en espérait de meilleurs succès. Ce qu’il avait vu de la prestation de son fiancé au skatepark lui confirmait que les potentialités de l’adolescent étaient encore largement inexploitées et il était décidé désormais à lui prouver que ses yeux n’étaient pas que la malédiction qui surgissait quand il se sentait perdre pied.

— Regarde ses yeux. Ils sont rouges. Regarde le coin de ses yeux. Pas humide. Donc il n’a pas pleuré, mais il y a les yeux rouges. Donc il est allergique à quelque chose. Regarde autour en l’air : il n’y a pas particulièrement de pollen, alors ce n’est pas ça. Regarde ses mains : il y a des griffures. Elles sont parallèles, et petites, et il y en a à plusieurs endroits, donc ce n’est pas un accident : c’est un chat.

Il est allergique aux chats et il reste assez longtemps avec un chat pour être régulièrement griffé. Donc c’est qu’il a un chat chez lui. Pourquoi est-ce qu’il aurait un chat chez lui s’il est allergique aux chats ? C’est forcément qu’il vit avec quelqu’un d’autre. Quand je lui ai demandé avec qui il vivait, il n’a pas voulu me répondre. Moi, je l’ai reconnu sans le reconnaître : son visage me disait quelque chose. Or, tu sais que je peux reconnaître les gens quand ils sont plus vieux, ou plus jeunes, ou un peu différents : je me suis entraîné pour ça, pour les visions.

Donc, j’ai dû reconnaître quelqu’un d’autre en le reconnaissant lui, mais pas une version plus vieille ou plus jeune de quelques années : probablement une sœur. S’il vit avec sa sœur, pourquoi est-ce qu’il le cacherait ? Et qui est la personne dont il veut que je reste éloigné ? Anya ? Peut-être, mais il vient à peine de la rencontrer. Plus probablement sa sœur. Du coup, il ne la cache pas parce qu’il a honte, il la cache pour la protéger.

Si elle était malade, il ne mentirait pas. Il dirait juste qu’elle est malade, surtout s’il essayait de me draguer : ça fait plus héroïque. Plus probablement, c’est une mutante, avec un pouvoir assez marquant pour qu’elle ne puisse pas se mêler à la société. Quel pouvoir ? Peut-être une transformation physique visible, peut-être autre chose. À en juger par Andrew, ça doit être quelque chose d’assez puissant.

Songes-y bien. Il m’a retrouvé devant les gradins, au moment où tous les autres venaient de monter. Pas juste avant, ni juste après : pile au bon moment. Anya, elle, elle apparaît n’importe quand. Lui, il m’a localisé au milieu de la foule et il a senti quand j’étais seul et il est apparu juste derrière moi. Là, il vient de téléporter une téléporteuse, et à mon avis, c’est pas la chose la plus simple du monde. S’il est aussi doué que ça, on peut supposer que sa sœur le soit aussi et que la mutation chez elle est importante.

Maintenant, si on suppose que sa sœur ne sort pas beaucoup, l’hypothèse la plus vraisemblable, c’est que je l’ai vu dans une vision. Mais si je l’ai vue dans une vision, alors elle ne peut pas m’avoir vu, ni lui. Pourtant, il a dit qu’il m’avait reconnu. Du coup, sa sœur m’a vu sans que je sois en sa présence : pouvoir psychique. Non seulement elle a vu, mais elle a été capable de me « montrer » à son frère : télépathie. Il vit avec sa sœur télépathe de haut niveau.

Et quant à son âge… C’est une supposition, mais tu as dit qu’il avait perdu du poids, traité son acné, fait opérer ses yeux. Du coup, avant, il n’y faisait pas attention, sans doute à cause de son pouvoir ou d’autres choses, parce qu’il avait des problèmes. Mais quand la mutation de sa sœur s’est déclarée, il a compris qu’il devrait s’occuper d’elle, il a pris ses problèmes en main pour ne plus se soucier que des siens. Donc, je ne suis pas sûr, mais je pense que c’est sa sœur cadette.


C’était finalement presque plus intimidant que les visions, mais Adam était persuadé qu’avec un peu d’entraînement, Salem pourrait sans peine exploser tous ses records personnels dans l’art difficile de l’observation-déduction. Il avait laissé de côté une foule de petites informations sans importance sans Andrew — sa pratique régulière du jogging, la marque de son shampoing ou les études qu’il faisait — pour ne pas encombrer l’exercice de pistes superflues.

Sa main remonta le long de l’avant-bras de Salem — sa main libre se posa sur la joue de l’adolescent et il murmura :


— Rouvre pas les yeux.

Il tendit le cou pour embrasser Salem, avec une innocence, disons, limitée, et sa main commençait à se glisser sous le haut du jeune homme (fort heureusement, ils sont au fond du bar) quand une voix contrariée les tira de cette intéressante conclusion :

— Bah ça va, je vois qu’on s’inquiète pas trop pour moi !

Adam recula brusquement pour réintégrer sa banquette et retirer sagement sa main, avant de se remettre de ses émotions en jetant un regard noir à Anya, qui assise en face d’eux les bras croisés, boudait.

— Je me fais enlevée par un fou furieux et vous… vous vous pelotez !
— On se pelote pas, on s’embrasse.
— C’est pas embrasser, ça.
— Gerald embrasse pas comme ça ?

Anya rougit jusqu’aux oreilles.
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Salem Cordova

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptySam 18 Mai - 8:26

Ah ça, pour voir, il n'y avait pas de soucis chez Salem. Il avait tout vu. Restait à savoir où étaient enfouis ces informations, car si l'adolescent stockait tout avec un zèle remarquable, il était aussi remarquablement bordélique. Les paupières de Salem tremblotaient un peu quand il ferma les yeux sous la demande d'Adam, parce qu'il ne pouvait se retenir de les entrouvrir légèrement à intervalles réguliers pour continuer à capter quelques données. Salem ne fermait presque jamais les yeux, il n'y avait guère que la chaleur de sa couette et les bras d'Adam qui le rassuraient assez pour qu'il puisse se priver un moment de ses précieuses informations visuelles.

Au fur et à mesure qu'il écoutait, cependant, il cessa de chercher à savoir combien de cafés le barbu au bar allait prendre, quelle inclinaison avait le soleil aujourd’hui et combien de kilo de pellicules trimballait l'ado à deux tables d'eux. Non, grâce à Adam et à ses remarques, il parvint au bout de quelques instants à se concentrer sur – presque – une seule choses à la fois, et c'était Andrew qui était à la fête.

Comme souvent, Salem se sentait un peu bête de ne pas avoir été capable de faire au moins un quart de ces rapprochements alors qu'il était largement équipé pour faire au moins aussi bien qu'Adam. Bien sûr, il savait qu'Andrew avait un chat, une femelle, parce que les quelques poils qu'il avait remarqué sur lui étaient de trois couleurs différentes. Ce qui n'est pas possible chez les mâles, d'après ce qu'il avait lu dans « Bien éduquer son chat : Conseils pratiques ». Mais il n'avait pas jugé cette information importante. Il avait bien vu qu'il faisait une allergie, mais il pouvait y avoir tellement de causes possible qu'il ne l'avait pas relié au chat, il se doutait aussi que pour s'être fait opérer des yeux et du reste, il devait facilement avoir 24 ans, et la façon dont il avait nié vivre avec quelqu'un était plus que suspecte. Tout ça, il l'avait vu, mais il n'était pas allé beaucoup plus loin, parce que dans le flot des autres, chaque information semblait négligeable et il y a tant de possibilités qu'il lui paraîssait impossible d'explorer toutes les pistes – donc il est un peu fainéant aussi.

Cela dit, les images d'Andrew furent vite balayées par d'autres bien plus agréables quand Adam lui caressa le bras. Il ferma cette fois-ci fermement les yeux de peur que son compagnon arrête en voyant qu'il trichait un peu et se laissa sagement embrassé et caressé. C'était un peu excitant, finalement, de ne rien voir, par contre il sursauta plus que de raison quand la voix d'Anya se fit entendre et rouvrit immédiatement les yeux pour la voir bouder. Il la regarda avec un petit sourire amusé, puis demanda finalement.

« Tu ne l'avais jamais vu avant, Andrew ? »
« Non, je ne pense pas, pourquoi ? »
« Hum… »

Salem réfléchissait intensément, après l'avoir regardé un instant, Anya parut toute excitée.

« Vous menez l'enquête sur Andrew ? Je sais des choses aussi ! Il m'a dit que… »

Salem écouta distraitement le récit du kidnapping d'Anya raconté par Anya, une histoire qu'elle avait le don de rendre plus épique et étrange qu'elle n'avait dû l'être, puis, alors qu'elle tentait de savoir si l'un d'eux avait compris comment le téléporteur connaissait Adam sans le connaître, Salem se lança.

« Je ne suis pas sûr qu'il soit allergique aux chats. »

L'adolescente le regarda, l'air de se demander ce qu'il racontait.

« Pour avoir les yeux et le nez irrité, il doit quand même avoir une belle allergie. Et en même temps les griffures montrent qu'il doit jouer avec le chat assez souvent. Si cette bestiole le faisait pleurer et éternuer il l'éviterait probablement un peu, je suppose. »

Tout en exposant ses réflexions, Salem observait son fiancé comme s'il tentait de vérifier par son attitude s'il était sur une bonne on une mauvaise piste.

« Ensuite, il n'est pas New-yorkais. Si sa sœur est une puissante télépathe, ce serait trop risqué, il y a trop de gens. Lui peut se déplacer où il veut, il peut très bien travailler à New-York et laisser sa sœur dans un endroit plus tranquille, plus isolé.

Et un télépathe puissant, dans un endroit isolé, on en a déjà rencontré un, celui de la maison hantée. Si c'était elle qui faisait ça, alors elle pourrait sans problèmes montrer des choses à son frère. Même moi, elle m'a fait voir des trucs bizarres alors qu'avec mon pouvoir ça ne doit pas être évident. Et je ne parle même pas des sons et du reste, c'est peut-être aussi là qu'elle a pu découvrir des choses sur toi et les montrer à son frère. Ce qui expliquerait comment il t'a reconnu.

En plus de ça, il y a le cas Anya
»
« Ah, je suis un "cas" maintenant. »
« Tu peux te téléporter près d'Andrew ? »
« Non, j'ai déjà du mal à le localiser… »
« Comme pour la maison hantée, sauf que tu t'es téléporté dans la maison hantée. J'ai failli avoir une crise cardiaque, d'ailleurs, ce soir-là… »
« C'était un réflexe, j'avais peur ! Et je me suis déjà excusé. »
« Cette maison provoquait au moins deux effets bizarres, une nausée un peu étrange et l'incapacité pour Anya de se téléporter. Mais rien ne dit que ces deux effets venaient de la même personne. Si elle a finalement pu le faire, c'est peut-être que ce qu'il l'en empêchait n'était pas dans le coin à ce moment-là.

Si je pense à cette maison-là, ce n'est pas seulement parce que les pouvoirs semblent correspondre, il y a aussi le semblant de kidnapping qu'Andrew vient de faire.
»
« Il m'a vraiment kidnappé… »
« C'est quelqu'un de gentil, de toute évidence, il a cru qu'Adam était dangereux et il a voulu l'avertir. Mais si on lui est tous inconnus, pourquoi il t'a averti toi, et pas moi ? Ça a été un peu tendu entre nous mais il s'est quand même préoccupé de moi tout à l'heure. Et maintenant, il ne me dit pas que mon fiancé est un tueur potentiel. Du coup, je pense que tu ne lui es pas si inconnue que ça, tu es allé dans la maison hantée plusieurs fois, et même s'il ne doit pas beaucoup se montrer dans ta ville, il a pu t'apercevoir. Et c'est pour ça qu'il a voulu te prévenir.

Du coup, je pense que l’environnement allergène qu'il fréquente n'est pas sa maison, mais la maison hantée. L'air y est saturée de poussières et de champignons. Mais c'est difficile d'en être sûr parce qu'il n'en a pas plus que la moyenne sur lui. Ce qui est compréhensible, il travaillait aujourd'hui, et en plus il est vendeur, même s'il y était allé ce matin, il se serait forcément lavé et changé avant de se montrer devant ses clients. Et la raison qui le pousserait à se rendre régulièrement dans un endroit qui lui provoque des allergies est simple, il essaie de comprendre sa sœur. Elle vit recluse avec un pouvoir puissant et a très probablement des difficultés à communiquer. Peut-être qu'elle ne fait que s'amuser avec cette maison, peut-être pas, dans tous les cas, elle envoie quelque chose, elle s'exprime. Je pense que si quelqu'un de notre entourage était enfermé dans son mutisme, mais faisait, par exemple, des dessins, même s'il ne fait que gribouiller, on s'y intéresserait forcément. On chercherait un sens à ça. C'est ce qu'il fait.
»

Silence, Salem regarda alternativement Adam et Anya, pas très sûr de lui.

« Enfin, ce ne sont que des suppositions. »
« De sacrés suppositions, quand même. »
« Oui, mais ça manque de preuves, si au moins j'arrivais à faire le lien entre les traces de pas que j'ai pu voir là-bas et ses chaussures, ça ferait au moins quelque chose de concret. Mais en même temps, qui irait dans une maison hantée avec des converse à 94,99$ ? Il faudrait être fou… »
« Mais tes déductions restent très crédibles. »
« Ça suffit pas, ça manque de… »

Salem releva des yeux un peu perdus vers Anya qui venait de s'approcher de lui pour lui poser une main sous le menton.

« Stop. Arrête de chercher, tu en as assez fais. »
« Ouais, ouais, t'as raison… »

L'adolescent fronça douloureusement les sourcils et tenta de laisser de côté l'analyse détaillée d'Andrew – qui faisait du jogging, n'utilisait pas de shampoing pour cheveux secs alors qu'il en aurait bien besoin, avait la jambe gauche plus courte que l'autre de 0,1354 cm, ce qui est négligeable, et était passé chez le coiffeur il y a moins d'une semaine. Pour se calmer, il voulut recompter les pellicules de l'ado, mais il était parti. Il se débrouilla donc seul, et il lui fallut un petit moment pour faire refluer les images, la douleur, et la crise qui s'était préparée avant l'intervention de son amie.
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Adam Tenseï

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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptySam 18 Mai - 14:26

Le miniskate absorbait désormais une bonne part de l’attention d’Adam ; tout du moins le fixait-il avec une certaine insistance, en le faisant tourner sur la table, tandis que Salem parlait. Une chose était certaine : il ne s’était pas trompé sur le potentiel de son fiancé, qui ne demandait qu’à être exploité, et à en juger par le visage d’Anya, auquel il jetait de temps à autre de rapides coups d’œil, il n’était pas le seul à juger les analyses de Salem à leur juste valeur. Mais en dehors de cette seule certitude, tout le reste lui paraissait finalement beaucoup plus flou.

Perdu dans ses réflexions, il laissa un long silence s’installer après la démonstration de force de Salem, sans se rendre d’abord compte que l’adolescent attendait de lui comme une confirmation, sans doute des félicitations. Mais face à un problème complexe, singulièrement lorsqu’il manquait encore d’éléments pour en juger sereinement et que l’ensemble reposait sur des spéculations, le devin avait tendance à se laisser un peu absorbé par ses méditations, au risque d’en oublier ce qui l’entourait.

Fort heureusement, Anya continuait à jouer les anges gardiens, et vraisemblablement beaucoup plus traumatisée qu’elle ne voulait bien l’avouer par la récente séparation du couple, elle décocha un coup de pied sous la table à Adam, pour qu’il se décidât à s’occuper un peu de l’homme de sa vie. L’Asiatique manqua de sursauter, lança un regard interrogatif à Anya, qui inclina la tête en direction de Salem, et enfin Adam posa les yeux sur son fiancé.

Il lui adressa un sourire d’excuses et murmura :


— Désolé, je réfléchissais.

Il passa un bras autour des épaules de Salem avant de déposer un baiser sur sa tempe.

— Tu vois, t’es super doué.

Après ces bonnes paroles, il reprit néanmoins d’une voix songeuse :

— Mais j’ai supposé qu’il avait une sœur parce que je croyais qu’il était allergique au chat. Si ce n’est pas le cas, alors peut-être qu’il n’a pas de sœur. Et toi tu supposes qu’il a quelque chose à voir avec la maison hantée parce que je suppose qu’il a une sœur. Mais finalement, on est sûrs de rien. Du coup, il pourrait très bien vivre chez ses parents, être allergique au pollen de New-York et c’est tout.

Un peu plus bas il rajouta, comme pour lui-même :

— S’il avait un lien avec la maison hantée, ce serait une coïncidence extraordinaire. Vraiment extraordinaire…

Et les coïncidences, Salem avait pu en avoir la preuve depuis qu’il vivait avec Adam, le devin n’aimait pas cela du tout. Beaucoup plus porté à supposer des complots et des conspirations, l’Asiatique légèrement paranoïaque était un peu perturbé par le caractère malgré tout très plausible des suppositions de Salem. La mégapole new-yorkaise lui paraissait beaucoup trop grande pour être le fruit d’une semblable rencontre, et il y avait quelque chose d’autre, quelque chose qui le travaillait.

— J’ai l’impression qu’on passe à côté d’un truc. Un truc important. Un truc évident.

Un nouveau coup de pied d’Anya l’empêcha de se plonger plus avant dans ses réflexions et Adam finit par se rendre compte que s’il pouvait passer des heures à cogiter sans danger, Salem finirait très probablement dans un état catatonique s’ils continuaient pour l’heure leur investigation sans apporter une eau nouvelle au moulin. Le mutant finit donc par hausser les épaules et décréta :

— Bon, de toute façon, on ne peut pas en savoir plus sans nouvelle information. J’irai voir à l’Institut. Une télépathe de ce genre-là, ça n’est peut-être pas passé inaperçu. Et puis j’irai voir Andrew à sa boutique.

En prévoyant le troisième coup de pied qui arrivait, Adam s’empressa de corriger :

— Enfin, on ira voir Andrew à sa boutique.

Anya était enfin satisfaite. Ses deux New-Yorkais favoris étaient en bonne santé, soudés l’un à l’autre comme d’habitude, et aucune menace ne planait plus à l’horizon. Elle allait donc s’éclipser en beauté pour rejoindre son Gerald et lui faire le récit fantastique de sa truculente journée, quand Adam précisa :

— Et toi, tu t’approches pas de la maison hantée en attendant.
— Moi ? Non. Bien sûr que non.
— Anya…
— C’est prom…

Et elle avait disparu. Le jeune homme laissa échapper un soupir. Il secoua la tête avant de reporter son attention sur Salem pour murmurer :

— Tu as été exceptionnel aujourd’hui, mon cœur. Je suis fier de toi.

Après tout, ne venait-il pas de se qualifier pour un grand tournoi de skateboard et de faire progresser une enquête complexe de la toute première importance ? Adam esquissa donc un sourire avant de prononcer quelques mots magiques :

— En récompense, je crois que ça mérite bien une paire de chaussures.
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Salem Cordova

Salem Cordova
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MessageSujet: Re: 11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem)   11th Wide-Board Super-NY Champion Series (Salem) EmptyLun 20 Mai - 14:43

Salem secoua la tête quand Adam tenta de faire vaciller son superbe raisonnement parfaitement rationnel et infaillible – tout droit sortit d'un esprit à l'ingéniosité proche du divin, aurait ajouté ledit esprit s'il n'était pas, en plus, remarquablement modeste. Non, ils n'étaient pas sûrs de rien, l'adolescent détestait bien trop les imprécisions, il montrerait probablement plus d'entrain à l'idée de s'arracher les ongles un à un avec les dents que de baser une théorie pareille complètement sur du vent. Nan mais oh.

« J'ai supposé qu'il avait une sœur parce que tu as cru l'avoir déjà vu, mais qu'en fait ce n'était pas lui, ni dans le présent, ni dans le futur, mais plutôt quelqu'un qui lui ressemble. Peut-être pas une sœur, mais un parent dans tous les cas. Ensuite, lui aussi te connais sans t'avoir jamais rencontré, donc quelqu'un lui a appris des choses sur toi, et vu la façon dont il t'a répondu qu'il ne vivait avec personne, non seulement il ne sait pas mentir, mais en plus il protège quelqu'un. Et si j'ai éliminé le pollen, c'est parce qu'il n'y en a pas tant que ça dans l'air en ce moment, mais il vit peut-être loin, dans un endroit où il y en a plus, il peut aussi être allergique aux chats mais jouer avec quand même. Les possibilités sont plus que nombreuses. »

Voilà, c'est ce qui arrive quand on tente d'égratigner mes fabuleuses théories. Salem, qui prenait un plaisir certain à creuser ce nouveau mystère, posait un regard fort songeur sur les doigts d'Adam qui jouaient toujours avec le mini-skate. Les idées les plus insignifiantes comme les plus folles lui venaient à l'esprit pour être balayées aussi vite, alors que les souvenirs d'Andrew et de la maison hantées se faisaient de plus en plus détaillés dans sa tête.

« S'il y avait un lien, impossible que ce soit une coïncidence, la télépathe aurait essayé de nous retrouver, peut-être même à l'insu de son frère, ou qui que soit Andrew pour elle. Ce qui m’inquiéterait un peu c'est qu'Andrew connaisse ton visage mais pas le mien, parce que ça pourrait vouloir dire qu'elle s’intéresse plus particulièrement à ton cas, et que c'est toi qu'elle cherche. Peut-être parce que tu as fais quelque chose de plus intéressant que nous dans la maison, peut-être parce que pour avoir des passe-temps pareils, elle doit aimer l'horreur, et qu'en fouillant dans ta tête elle a dû être servie, ou… Rah, il y a trop de possibilités, et puis t'as raison, on en sait rien. »

Marre des théories, plus Salem tentait de comprendre, plus il s'éloignait des maigres éléments qu'ils possédaient, tout ça tenait peut-être la route, mais ne pas la moindre preuve lui donnait un peu l'impression de pédaler dans le couscous. Après un nouveau froncement de sourcil douloureux, il abandonna donc ses recherches et se blottit dans les bras d'Adam, qui préparait déjà le plan d'action de Cordova-Tenseï Investigation, sous le regard satisfait d'Anya. Il eut un regard amusé en regardant la jeune fille s'évaporer, et avec elle, la moitié de sa promesse. Il espéra qu'elle ne se mette pas dans une situation pas possible, mais n'eut pas la force de mettre en balance la peur des fantômes de l’adolescente d'un côté et sa curiosité de l'autre, pour tenter de deviner si elle retournerait là-bas. En plus, Adam lui disait qu'il était fier de lui et parlait d'offrir des chaussures, alors on pouvait dire adieu à sa concentration.

« Et un câlin. »

Pour le moment, le câlin était même plus important que les chaussures, parce qu'ils venaient de se disputer, mine de rien, et que leurs traditions voulaient qu'après une dispute, ils restent tous les deux l'un contre l'autre le temps de se remettre. Après le stress de la compétition, le rival blond et leurs investigations, ce moment de repos s'avérait plus que nécessaire. Un bref trajet en bus et un bon dîner plus tard, Salem et Adam finirent blottis sous la couette, l'adolescent disserta un moment sur la sœur éventuelle d'Andrew et le risque, probablement plus faible que celui d'Anya, qu'il débarque pendant leurs ébats, Puis sur les changements qui allaient s'opérer dans leurs vies incessamment sous peu. Il finit par tomber de sommeil, la tête bien calée entre deux pectoraux musclés.

FIN
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