Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez | 
 

 des chameaux et des Hommes [Pepper]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyDim 10 Juil - 13:45

    Ce qu’il y avait de particulièrement exaspérant avec le peuple africain, c’était la facilité avec laquelle toutes les ethnies se mettaient sur la tronche pour des histoires parfois assez abracadabrantes. Les Nations Unies n’avaient en règle générale vocation à intervenir que lorsque les petits conflits « branches contre machettes » dégénéraient en « chars contre machettes » ; elles envoyaient les casques bleus pour s’interposer, comme notamment lors du tristement célèbre affrontement entre Utus et Tutsis au Rwanda, quelques années plus tôt…

    Dans ce cas précis, c’est une histoire de partage de l’eau potable qui avait amené Virgil à se rendre sur place avec Pepper, la chargée de communication la plus patiente que la Terre ait jamais portée. Un propriétaire terrien congolais avait implanté son élevage de bétail non loin du territoire d’une ethnie qui n’avait vraiment pas de chance parce qu’elle ne représentait guère plus de 10% de la population congolaise. Ce qui devait arriver avait fini par arriver : tout le monde avait fini par se foutre sur la tronche parce que la minorité manquait d’eau pendant que le bétail et ses gardiens buvaient à leur soif toute la sainte journée. Mais pour Virgil, il fallait plus de 300 têtes de bétail pour assécher une rivière aussi rapidement, donc il y avait quelque chose de plus là-dessous...

    Virgil avait longuement examiné les relevés topographiques avant de se décider de se charger de cette affaire. Il n’était pas possible que l’eau vienne à ce point à manquer si on considérait le lit de la rivière et le sens d’écoulement ; et dans tous les cas, le village concerné n’était pas sensé manquer d’eau. Il n’en avait guère fallu plus pour aiguiser sa curiosité, et bien vite il avait donné le signal du départ en envoyant au beau milieu de la nuit un message à Pepper pour lui demander de préparer une valise dans laquelle il lui faudrait prendre des vêtements adéquats « pour traverser le désert par 45° en jeep non climatisée, et pour un hébergement -3 étoiles ». Et il n’avait même pas exagéré. En fait, il avait surtout enjolivé les choses, parce que 45°, c’était la température moyenne dans une oasis, alors jugez voir dans le désert… Pour ce qui était du moyen de locomotion, Virgil avait préféré éviter de mentionner à 3 heures du matin un déplacement à dos de chameau ; autant éviter de perturber Pepper avant un voyage en avion de près de 8 heures… ou alors, il faudrait prévoir un peu de Valium.

    Virgil l’avait donc retrouvée le lendemain directement à l’aéroport JFK, et ils avaient embarqué assez rapidement en classe affaires après l’enregistrement de leurs bagages. Virgil avait pris le strict minimum entassé dans un genre de gros sac de randonnée : les vêtements de rechange et son ordinateur à liaison satellite étaient tout ce qui serait nécessaire puisqu’on les attendrait à l’arrivée avec tout ce qui était gourdes, nourriture… et matériel de camping. Ce qui n’avait pas été clairement précisé à Pepper. Parce qu'il n'avait pratiquement pas dormi de la nuit, Virgil n'avait guère mis longtemps avant de s'endormir, son ordinateur et une carte des plaines du Kivu encore sur ses genoux...


    A leur arrivée sur le tarmac de Kinshasa, ils avaient récupéré leurs sacs et patienté environ une heure dans l’enceinte de l’aéroport avant qu’un homme mesurant pas loin de deux mètres et à l’allure de pirate ne les aborde :

    Bienvenue à Kinshasa. - Virgil acquiesça simplement, alors que l’homme souriait en dévoilant deux rangées de dents d’une blancheur relative. - Votre Boeing est avancé…

    D’un geste de la main, il les invita à le suivre. Virgil ramassa son sac, passant la bretelle sur l’une de ses épaules. Vêtu un peu à la manière d’un baroudeur habitué des chemins tortueux, il n’avait à présent plus rien à voir avec cet Ambassadeur qui affectionnait les costumes hors de prix.

    Prête, Pepper ?

    Au loin, l’homme s’était arrêté à côté d’un avion qui n'avait rien d'un Boeig et qui avait sans doute connu des jours meilleurs… au moins 30 ans plus tôt. Une fois installés dans ce vieux coucou, Virgil lui donnerait plus d'informations sur ce qui les amenait ici, à savoir un profond soupçon de détournement du lit de la rivière à des fins pour le moment inexpliquées... Pour tirer cette histoire au clair, un ministre devait les rejoindre à leur arrivée avec des détails supplémentaires sur l'affaire et quelques membres de son cabinet.

    Il ne leur restait donc plus qu'à profiter de cette traversée en avion. Et s'ils parvenaient à arriver à destination sans s'écraser au milieu de nulle part, ils s'estimeraient chanceux...
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyMar 12 Juil - 9:16

    Parce qu’elle estimait que son travail passait avant beaucoup de chose, Pepper n’était pas du genre à éteindre son téléphone en pleine nuit. Surtout pas quand on a un Patron comme Virgil. Enfin, lui, ou un autre, ça ne faisait pas de différence, le poste qu’elle occupait voulait qu’elle puisse être disponible rapidement. Alors quand elle eut ce message en pleine nuit, elle ne mit pas longtemps pour en prendre conscience. Surtout que… Disons que ses nuits n’étaient pas de tout repos depuis le braquage. Cela ne l’avait pas empêché de reprendre le boulot et de rester celle qu’elle était mais, intérieurement, pas mal de choses avaient été chamboulées. Dans le fond, elle imaginait que personne n’était vraiment préparer à vivre une prise d’otage, d’en sortir, et de reprendre les choses en faisant mine que la journée avait été comme toutes les autres. Ses nuits étaient, donc, rythmé par des cauchemars refoulant, durant la journée, les pensées qui pouvaient la ramener dans cette banque.

    A tâtons, elle avait attrapé son téléphone pour écouter le message de son patron. Désert, Jeep non climatisé, hébergement miteux, et un sac à préparer. Le genre de voyage qui, étrangement, ne la dérangeait pas. Si son confort de vie était au-delà de tout ce qu’elle avait espéré étant jeune, elle n’en oubliait pas ses racines et ses longues heures d’aventure au milieu de nulle part en espérant pouvoir faire le tour du monde, juste en marchant tout droit. Quand on est jeune, on croit un peu que le monde n’est pas si grand. Elle modifia l’heure de son réveil, pour le lendemain, en se disant que, quand même, la prévenir un peu avant aurait été une bonne chose.

    Le lendemain matin, parce qu’elle était parfaitement consciencieuse, elle passa quelques coup de fil pour savoir de quoi il retournait vraiment mais, aussi, pour savoir quoi prendre. Et là, elle fut contente d’apprendre que le nécessaire vital serait fourni parce que sinon elle aurait été capable de dire à Virgil qu’il aurait pu la prévenir sur ce point plutôt que la laisser se trimballer avec un poids supplémentaire pour pas grand-chose. Elle laissa tomber les tailleurs et les chaussures à talons, qui n’auraient pas vraiment été utile là où ils se rendaient. Un simple pantalon ample et léger, suivit d’un haut, ferait largement l’affaire pendant que ses pieds étaient équipés de basket pour la marche. Pas de chignon super élaboré qui ne supporterait même pas le voyage en avion, elle se contenta de les laisser à l’air libre pendant qu’elle mettait son sac à dos sur les épaules.

    Bon, elle avait pensé à arroser sa nouvelle plante, à prendre les clés de son appartement, téléphone. Elle quitta son appartement pour se rendre à l’ambassade. D’accord le lieu de rendez-vous n’était pas là pas mais, elle voulait déposer les clés de son appartement dans un coin sur de son bureau que personne ne trouverait. Parce qu’elle ne se voyait pas perdre ses clés en plein milieu de nulle part. Au passage elle avait attrapé le dossier qui correspondait à ce voyage et s’était rendu directement à l’aéroport sans la moindre minute de retard. Dans l’avion, alors que Virgil semblait finir sa nuit, elle avait entreprit de lui le dossier. Parce qu’elle ne se voyait pas partir sans savoir de quoi il retournait réellement. Ca faisait que trop peu professionnel. Une chose était certaine, les gens ne savaient pas partager.

    Elle restait spécialiser en communication alors elle ne voyait pas vraiment où il y avait un problème, hormis ce manque de partage. Et Virgil étant endormi pas moyen de lui demander si il avait pris cette affaire pour une autre raison. Ce dont elle se doutait étant donné qu’il était en train de faire lui-même le déplacement. D’ailleurs c’était une des choses qu’elle appréciait dans son travail avec lui. Pepper avait pas mal voyagée et n’aurait pas supporté un travail de bureau sans jamais aller sur le terrain. Ca n’avait pas besoin de se faire tous les quatre matins. Mais de temps en temps, c’était plaisant pour son côté « J’veux découvre le monde avec les yeux des gens vivants sur place ». Parce qu’elle avait toujours trouvé ridicule de venir régler une question ou un conflit en longeant dans un 5 étoiles ou ils ne manqueraient de rien et, surtout, ou ils seraient incapable de comprendre comment vivent les gens d’ici.

    L’arrivée à Kinshasa avait de quoi être dépaysant. La notion du temps ne devait pas être la même non plus étant donné qu’il leur fallu attendre une heure avant qu’un type ne se présente pour leur annoncé que leur Boeing était prêt. Alors qu’elle récupérait son sac de voyage, Virgil lui demanda si elle était prête. Relevant les yeux vers lui, tout en attrapant son sac.

    « J’ai le droit de dire que j’crains ce qu’il qualifie de « Boeing » ? »

    Parce qu’il y avait peu de chance que ce soit vraiment le cas, surtout que c’était un peu démesurer comme moyen de locomotion. Une fois son sac sur les épaules, elle comprit bien vite que ses craintes avaient de quoi être fondée. Vu l’état de l’engin, c’était à se demander si il était encore capable de voler. Dormir dans un semblant de tenter au milieu de nulle part : Ok. Prendre des risques pour y aller, c’était un peu plus difficile. Pour les gens qui étaient croyant et dont le suicide assurait une place en enfer, elle se demanda si monter dans un engin pareil était l’équivalent d’un suicide en cas de problème ? Parce que… quand même… Le pire était surement le fait qu’elle monte dedans sans broncher bien qu’une inquiétude devait quand même se voir. Elle s’installa bien au fond de son siège comme si cette action lui permettait une meilleure sécurité.

    Pendant le trajet elle se serait bien passé des blague du pilote qui, tantôt disait qu’il ne savait pas si il allait avoir assez de carburant, ou qui disait que le moteur droit semblait avoir quelque loupé. Elle l’aurait volontiers tué quand il avait simulé un malaise, avant de se redresser avec un grand sourire jusqu’aux oreilles. Et elle se serait largement passé de l’envie du pilote de leur montrer qu’il était capable de faire des dérapages en atterrissant. Autant dire, qu’une fois le coucou, stopper, elle ne se fit pas prier pour en descendre. Arrivée au sol, elle posa son sac par terre et se tourna vers Virgil.

    « Je veux un autre pilote pour le retour, parce que sinon je crois encore que je préfère faire le trajet sur un dromadaire ! »

    Elle avait parlé de dromadaire, un peu au hasard. Enfin c’était surtout pour signifier que l’humour du pilote n’avait pas été grandement appréciée parce qu’elle tenait un peu trop à la vie pour ne pas avoir à avoir peur pour celle-ci toutes les trente secondes. Ce qui l’énervait le plus c’est que même si elle semblait exigée un autre pilote, ce n’était pas vraiment le cas. Après tout, il fallait faire avec ce qu’il y avait. Enfin, quoiqu’il en soit, le but n’était pas de parler du trajet. Une main en visière pour pouvoir regarder Virgil sans se cramer les yeux – faudra qu’elle songe à sortir ses lunettes de soleil, voir la casquette qu’elle avait dans le fond de son sac.

    « On est là pourquoi exactement ? Un problème d’eau à ce que j’ai compris mais y a autre chose, non ? Sinon, ça aurait pu se régler de l’ambassade, vous vouliez voir quoi par vous-même ? »
Revenir en haut Aller en bas
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyLun 18 Juil - 21:56

    Virgil n’avait pas douté une seconde du fait que Pepper aurait son message en temps et en heure, mais en revanche il n’avait pas soupçonné qu’elle le réceptionnerait presque en temps réel. Il y avait des fois où il se retenait de lui proposer des vacances de peur qu’elle le prenne mal, mais son acharnement au travail était parfois tout simplement effrayant… Cela dit, il appréciait d’avoir une assistante chargée de communication disponible chaque fois qu’il avait besoin d’elle, et surtout parce qu’il n’avait pas un rythme de vie ordinaire et un tempérament facile – ce qui compliquait toute tentative de recrutement, d’ailleurs.

    Dans l’avion, Virgil s’était endormi assez rapidement, coupant ainsi toute possibilité d’échange avec Pepper. Il aurait très certainement aimé parler avec elle et échanger des théories sur ce qui les amenait à s’envoler pour le Kivu de manière assez précipitée, mais malheureusement il n’avait pas suffisamment dormi les nuits précédentes pour réussir à rester éveillé… Par chance, il ne s’était pas effondré sur elle comme le faisaient certains goujats dans les avions ou dans les trains, avec un respect minimal pour leur voisin de banquette. Pepper avait donc pu prendre connaissance du dossier qui avait précipité ce départ pour l’autre bout du monde, et était restée seule avec ses interrogations jusqu’à ce qu’ils atterrissent à Kinshasa.

    Par chance, ils avaient pu attendre leur « chauffeur » à l’ombre. Pendant une heure complète… Habitué de la notion relative du temps que pouvaient avoir certaines populations, Virgil ne s’était pas formalisé et avait salué l’homme à la dégaine de pirate avec chaleur. Avant qu’ils ne découvrent leur moyen de locomotion, Pepper avait formulé ses doutes à voix haute concernant le « Boeing » que l’homme avait mentionné, et Virgil s’était contenté d’un sourire énigmatique, préférant éviter de préciser que le Boeing en question devait être le plus gros avion que pouvait conduire un pilote indépendant, mais que cela ne garantissait absolument pas que les passagers arriveraient à bon port… Une fois devant l’avion, Virgil désigna l’arrière de l’appareil à Pepper, sur lequel avaient été peinte en noir et à la main la marque présumée de leur véhicule :

    Boowingue. C’est clair, non ?

    Son air perpétuellement amusé de sale gosse était même capable de surgir n’importe quand, et même dans une situation qui n’était – normalement – pas faite pour rire. Le pourcentage de chance de s’écraser n’était pas faible, mais il n’était pas non plus super élevé non plus. Les pilotes volaient certes sur des appareils d’un autre âge, mais les trajets étaient courts et ils connaissaient à la fois leur machine et les environs, donc en cas de problème il y aurait toujours une plaine ou quelque chose pour se poser en urgence. Virgil ne l’avait vécu qu’à deux reprises, et malgré son amusement il espérait toutefois arriver au bon endroit et en un seul morceau, si c’était possible…

    Les blagues du pilote furent tout de même assez amusantes, mis à part lorsqu’il simula un malaise et laissa l’avion plonger en piqué… A ce moment précis, Virgil avait également connu quelques secondes de panique, et lorsque le bougre s’était retourné vers ses passagers en souriant très largement, il s’était vaguement interrogé sur la pertinence de lui refaire le portrait alors qu’ils étaient en plein vol. L’atterrissage dépassa de loin l’entendement, et le pilote trouva le moyen de faire un dérapage avec son appareil… Une chose qui n’était en principe pas prévu ou conseillée, notamment lorsque l’espace d’atterrissage était complètement désert et donc particulièrement propice à un atterrissage sécurisé. Sans surprise, Pepper se rua hors de l’appareil assez rapidement, suivie de près par Virgil qui portait leurs deux sacs. Les déposant au sol pour permettre à Pepper de reprendre le sien, il ne fut pas surpris de la voir se retourner vers lui, précisant qu’elle désirait un autre pilote pour le retour parce que sinon elle ferait le trajet à dos de dromadaire. Bien conscient que les caprices ne faisaient pas partie du tempérament de sa collaboratrice, Virgil lui adressa un sourire exaspérant :

    Allons Pepper, notre ami ici présent a plutôt toutes les… - Il s’interrompit en constatant que l’homme urinait sur son propre avion. - … Très bien, oubliez ce que j’étais sur le point de dire.

    A cause du soleil, Pepper était obligée d’utiliser sa main pour se protéger les yeux si elle voulait pouvoir fixer son patron. Plutôt pratique dans le fond, parce que ça lui permettrait d’afficher les pires mimiques au cours de la conversation sans qu’elle ne s’en formalise ou ne le mette en garde sur le fait qu’il resterait probablement « coincé » à force de lever les yeux au ciel à tout bout de champ… Pepper l’interrogea finalement sur les motifs de leur présence sur place, précisant sans qu’il n’ait à insister sur ce qui l’amenait à s’étonner d’avoir eu à faire le déplacement qu’ils auraient pu tout faire régler par d’autres ou en direct de l’Ambassade s’il ne s’était agi que d’un problème de partage des ressources. Un sourire étira les lèvres de Virgil :

    Ma chère Pepper… - Il s’interrompit un instant. – Avez-vous pensé à emporter de la crème solaire ? – Il aurait pu préciser que sa vaste expérience des femmes lui permettait d’affirmer qu’obligatoirement, les rousses cramaient en plein soleil, mais quelque chose lui disait que cela serait peut-être mal interprété. – Un banal problème de partage de l’eau aurait pu effectivement se régler à distance, ou du moins sans avoir à monter dans cet engin volant de malheur… Ce qui ressort de ce dossier et qui est confirmé par une carte topographique, c’est que le lit de la rivière a été suffisamment profond jusqu’ici pour que de l’eau continue de s’écouler même en période de grosses sécheresses. Avec un climat un peu moins sec que l’année passée, il est donc peu probable d’imaginer que la rivière ait pu s’assécher toute seule… sauf si quelqu’un l’a un peu « aidée », en constituant des réserves personnelles, ou en remplissant une piscine immense appartenant à un milliardaire un peu stupide sur les bords installé en plein désert. – Il marqua une pause avant de se rendre compte que ses derniers mots méritaient une explication. – Le cas s’est produit au Zaire il y a 4 ans. Un milliardaire a fait bâtir une propriété équivalant à l’espace requis pour faire paître 1.000.000 de têtes de bétail – Virgil n’était pas un propriétaire terrien pour rien, là encore ça se voyait. – et avait trouvé normal de ponctionner une rivière pour remplir sa piscine olympique et trois énormes bassins avec fontaines style Las Vegas… Et il n’a pas compris pourquoi les autorités lui sont tombées dessus, ni pourquoi il ne pouvait disposer de l’eau à sa guise alors que les habitants d’une région entière mourraient de déshydratation.

    Il avait beau être riche et influent, Virgil ne cessait jamais d’être scandalisé par les choses que se permettaient ses « semblables ». L’emploi de ce mot ne l’enchantait d’ailleurs jamais, parce que malgré sa fortune il s’estimait bien plus proche du petit paysan qui cultivait sa terre et faisait de son mieux pour garder en vie les siens et les habitants de son village, que du milliardaire qui ne pensait qu’à lui au point d’en oublier de réfléchir aux conséquences de ses actes…

    Virgil prit quelques secondes pour sortir un foulard beige de son sac à dos, et le plaça sur sa tête avant de l’attacher, pour y poser une casquette juste après. Ca pouvait paraître excessif, mais Virgil avait l’habitude des déserts et des terres arides, et il valait mieux se fier à ces manies « excessives » qu’il pouvait avoir si l’on désirait rester en vie un peu plus longtemps que la normale…

    Au loin, un nuage de sable se déplaçait à bonne allure en ayant l’air de venir dans leur direction. Peut-être la jeep qu’on avait promis à Virgil pour l’amener sur le site où visiblement une rivière était insuffisante pour plusieurs ethnies, ou peut-être tout simplement ces pilotes d’exception qui ravitaillaient chaque semaine en eau et en produits de première nécessité les villages les plus isolés comme ceux situés en plein désert. Plus les secondes s’écoulaient, et plus le nuage se dissipait, signe indiquant que leur chauffeur avait cessé de faire du « hors piste » pour rejoindre le sentier que les véhicules et les troupeaux avaient créé par leur simple passage. Virgil tira une paire de jumelles de son sac à dos et jeta un œil au loin avant de laisser échapper un éclat de rire…

    Ce qu’il avait vu valait au moins dix, et surtout, tombait à point nommé. Tendant la paire de jumelles à Pepper avec un sourire immense, il la laissa observer trois hommes vêtus à la manière des touaregs montés sur des chameaux, et trainant derrière eux deux chameaux sans cavaliers.

    Votre chameau est avancé, Pepper… - Songeant que son amusement laisserait peut-être entendre qu’il avait prémédité ça juste pour voir sa réaction, il ne tarda pas à reprendre la parole. – Ca doit être l’équivalent d’une jeep… 90 chevaux ou 5 dromadaires, au final ça revient peut-être au même. Je suis sûr qu’on aurait pu monter sur de vrais chevaux ou dans une jeep si vous n’aviez pas parlé des chameaux… !

    Il plaisantait assurément, mais quand même : le lien entre les paroles de Pepper et l’apparition de leur moyen de locomotion était quand même beaucoup trop fort pour qu’il s’agisse uniquement d’une coïncidence…
    Les cavaliers s’arrêtèrent à quelques mètres et le sable cessa presque instantanément de voler autour d’eux, dévoilant des hommes complètement dissimulés dans des vêtements traditionnels que Virgil apparenta aux Touaregs, qui allaient librement au gré de leurs envie malgré des frontières aléatoires. L’Ambassadeur salua l’homme qui s’avançait vers eux dans leur dialecte, et le visage de l’homme s’illumina tant il était rare d’entendre un Etranger parler une langue que même les plus jeunes étaient incapables de parler. L’homme étreignit Virgil et prit la parole, dans un anglais approximatif mais parfaitement compréhensible :

    La jeep est tombée en panne, donc nous vous mèneront à destination, Katamanto.

    Virgil esquissa un sourire poli et acquiesça, un peu surpris de voir que sa réputation l’avait précédé dans un coin aussi reculé du désert. Katamanto, ou « Celui qui ne revient jamais sur sa parole », s’ajoutait à la longue liste de surnoms qui lui étaient attribués. Celui-ci semblait le poursuivre sur le territoire africain, mais chez lui en Australie il était Nga-Ndi, « Celui qui écoute »… Dans les deux cas, il était loué non pas pour son argent, mais pour la valeur de ce qu’il accomplissait sans même avoir à utiliser son argent pour corrompre ou soudoyer.

    Un autre Touareg vint prendre leurs sacs et leur proposa en échange de grands voiles bleu pétrole, expliquant dans son dialecte qu’ils pourraient se couvrir le visage avec pour ne pas avaler du sable. Ce fut leur « chef » qui traduisit, avec ses maigres notions d’anglais :

    Pour éviter de respirer du sable.

    Virgil les remercia et casa sa casquette dans l’une des poches de son treillis. Le troisième touareg, une femme, s’approcha de Pepper pour l’aider à nouer son voile correctement, affichant un sourire bienveillant et une réelle envie de partager un savoir qui paraîtrait sans doute dérisoire à ses yeux parce qu’elle la prenait pour une citadine ou pour l’une de ces maudites touristes parce que contrairement à Virgil, elle ne portait aucune des protections solaires dont les habitués du désert ne se séparaient jamais…

    Deux jours de trajet…

    Il désigna les chameaux de son index, sans doute parce qu’il ignorait le mot anglais qui correspondait. Virgil lui fournit le mot exact et l’homme le répéta plusieurs fois pour le graver dans sa mémoire, le remerciant ensuite avec l’air fier de celui qui a appris quelque chose.
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyDim 24 Juil - 16:32

    « Très clair, oui… »

    C’est le seul truc qu’elle avait trouvé à dire en voyant le logo fait main sur l’avion. Ce qui l’inspirait encore moins, pour le coup. Et elle se donnait raison de ne pas avoir toute confiance quand on voit ce qu’avait été capable de faire leur pilote pour les « détendre ». En quoi feindre un malaise pouvait détendre les gens ? Elle n’en savait rien et n’aurait probablement jamais la réponse à cette question. La seule petite satisfaction qu’avait eu ce faux malaise, c’était le fait que, l’espace d’un court instant, Virgil avait perdu ce sourire que tant de personne pouvait trouver parfaitement énervant. Et si, elle-même, n’avait pas paniqué à ce moment elle aurait trouvé que cela aurait été le parfait moment pour lui sortir le même genre de sourire. Ce qu’elle ne put faire par manque de crédibilité.

    Elle était sortie tellement vite de l’appareil, qu’elle n’avait même pas songé à prendre son sac. Remerciement muet envers Virgil qui lui avait rapporté, alors qu’elle lui disait vouloir un autre pilote pour le retour. Et là… Argh. Ce sourire qui revenait alors qu’il s’apprêtait à dire des compliments sur le pilote. Pepper croisa les bras en levant les yeux vers son patron, l’air de dire « Allez-y, je vous écoute » et sous-entendu « je vais démonter chaque argument un par un ». Ce qu’elle n’eut pas le loisir de faire vu qu’à la vue du pilote en train d’uriner sur son appareil, Virgil se rétracta de lui-même laissant un sourire satisfait sur les lèvres de Pepper. Pas la peine de sauter sur place en hurlant un « Ah vous avez vu, j’ai raison » son sourire suffisait amplement.

    Et puis, il y avait plus important, comme les raisons de leur présence ici. Pepper pensait que Virgil avait forcément des soupçons sur quelque chose, sinon l’affaire aurait pu être régler sans avoir à se déplacer. Et si il avait voulu des vacances, il les aurait probablement prise sans prétexter avoir une affaire à régler à l’autre bout du monde. Et comme réponse il eut une question pour lui demander si elle avait pris de la crème solaire. Bien sûr elle hocha la tête pour dire que s’était le cas, avant d’ouvrir grand les yeux l’air de dire qu’il changeait de sujet. Une sorte de rappel à l’ordre avant qu’il ne reprenne dans la bonne direction. Du coup, elle reprit très vite un air attentif face aux explications qu’il était en train de lui donner. Selon lui, et les recherches effectuées, il était peu probable que l’eau se soit volatilisé toute seule. Et elle ne doutait pas des recherches qu’il avait pu faire. Par contre elle haussa un sourcil interrogateur face à cette histoire de piscine qui trouva bien vite une réponse. Il y avait vraiment des gens qui préféraient une piscine dont la grandeur et les options ne servaient à rien, au détriment de la vie d’autres personnes ? Oui, bien sûr que ce genre de personne existait. Y a des fois ou elle se disait qu’elle aurait préféré rester vivre dans son bout de terrain, loin de tout, en Australie et ne pas prendre conscience de certaines actions et de l’égoïsme de certaines personnes.

    « Peu de chance que le cas se soit répété ici. Une piscine se serait vue sur les photos de la région. Le but n’était pas de prouver qu’elle avait vu le dossier et regarder les photos récentes fournies. Elle finit par se montrer étonnée. Non mais y a vraiment quelqu’un qui a fait ça au Zaïre, ou c’est juste pour me faire marcher ? »

    Non parce qu’avec lui, des fois, fallait s’accrocher. Ca luis emblait tellement improbable que quelqu’un est pu laisser toute une population sans eau juste pour son confort personnel. Sûrement son côté naïf. Elle savait que des gens comme ça existaient, elle n’arrivait tout bonnement pas à y croire. C’était juste hallucinant.

    « Vous avez une idée de ce qui a pu se passer, ou pas du tout ? »

    Pendant que Virgil s’équipait, Pepper fut attiré par un nuage de sable au loin. Toujours la main en visière elle le regarda s’approcher pour essayer de distinguer de quoi il s’agissait. Plutôt difficile comme action vu la façon dont la chaleur provoquait un effet flouté sur le sol. Virgil avait sortie des jumelles pour regarder et ce qu’il vu le fit rire. Nouveau visage interrogateur. Pourquoi ce qui le faisait rire n’annonçait rien de bon, du point de vue de Pepper. C’est toujours interrogative et un peu inquiète qu’elle prit les jumelles que lui tendait Virgil. Et quand elle vit de quoi il s’agissait, aussi étrange que ça puisse paraitre, elle se mise à sourire.

    Ce qu’elle pensait de tout cela ne devait pas être évident parce que Virgil semblait trouver ça drôle, comme si elle, n’allait pas trouver ça fun. Il chercha même une sorte de justification dans le fait que s’était de sa faute à elle parce qu’elle avait parlé des chameaux et que si ça n’avait pas été le cas, ils auraient peut-être pu avoir un autre moyen de locomotion. Elle lui rendit ses jumelles pour lui faire face dans un sourire.

    « Chameau… Chameau… Chameau… Voilà, c’est dit et re-dit. Un large sourire se dessinait sur ses lèvres. Je trouve ça vraiment bien. Bon d’accord, ça va être plus long, sûrement moins confort mais tellement… Locale. »

    Non sérieusement, elle avait presque l’air d’une enfant à qui on accordait un souhait. Personne n’avait donc jamais rêvé de monter à dos de chameau pour une ballade en plein désert ? C’était carrément trop cool. Enfin il ne fallait pas oublier que Pepper n’avait rien de la petite fille de la ville, bien au contraire. Elle n’était pas accroché à des tailleurs hors de prix – suffisait de voir le tailleur bas prix avec lequel elle s’était pointée à l’entretien – et à un confort de vie hors du commun. Bref l’idée de faire une excursion à dos de chameau lui plaisait bien. Elle ne trouva même pas qu’il y avait une coïncidence étrange entre ce qu’elle avait pu dire et l’apparition des chameaux. Comment cela aurait pu être prémédité étant donné qu’il ne pouvait pas savoir ce qu’elle dirait. Même elle ignorait qu’elle aurait pu prononcer une phrase avec le mot chameau dedans.

    Un homme s’approcha et Virgil lui parla dans sa langue, chose que Pepper ne comprenait absolument pas. Bravo la chargée en communication ! En tout cas ça semblait plaire à l’homme qui venait d’arriver vu la manière chaleureuse dont il salua Virgil. De son côté, Pepper avait salué les personnes présente d’un sourire des plus sincère, un peu fascinée par ses gens et loin de se prendre un melon énorme parce que, elle, elle venait d’une grande ville. L’homme qui avait étreint Virgil leur annonça que la voiture était en panne et que, c’était eux qui les mèneraient à destination. Le dernier mot ne fut pas compris de Pepper mais semblait ravir Virgil. Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire, mais elle restait quand même assez fufute pour comprendre qu’il s’agissait d’une nomination. Restant à côté de Virgil, elle laissa passer son interrogation de manière à ce que lui seul puisse l’entendre.

    « Katamanto ? »

    Pepper parlait parfaitement 5 longues, de nombreuses autres de manière plus « scolaire » mais aucune ne prenait en compte un dialecte aussi reculé. Pas qu’elle n’avait pas envie d’apprendre, c’est juste qu’elle apprenait dans un ordre du plus parler au moins parler. N’étant pas douée d’une mutation quelconque pouvant l’aider dans ce domaine, elle était forcé de passer par la voix normale. Cela dit, elle avait la chance de pouvoir apprendre très vite et de cogiter tout aussi rapidement quand il s’agissait de langue étrangère. Il y avait de grandes chances qu’à la fin de son séjour, elle finisse par bafouiller des phrases, ce qui allait passer par de nombreux moment où elle tenterait de s’intéresser à cette langue et d’échange avec des personnes. Et cet intéressement passait, par exemple, par le fait qu’un homme venait de leur dire quelque chose pendant qu’un autre traduisait comme il pouvait. Ou ça passait aussi par la manière que Virgil avait eue pour les remercier, ce qu’elle imita du mieux qu’elle put.

    Une femme vint aider Pepper pour son voile, ce qui fut accueilli par un large sourire pendant que la rousse cherchait à mémoriser les gestes effectués. Une fois fait, elle la remercia, dans sa langue, bien qu’approximatif. Au moins elle savait dire « merci » une des choses, selon elle, les plus importantes et un des premiers mots à apprendre dans une langue. Bref, elle était parée, maintenant, quand l’homme expliqua qu’il y en avait pour deux jours. Et quand il désigna les chameaux, Virgil fut plus rapide que Pepper pour leur apprendre ce mot. Deux jours de trajet en plein désert. Et dire que ça la faisait sourire, elle avait cette impression de repartir à l’aventure, un peu comme quand elle était petite. Un vrai plaisir.

    Le seul truc qu’elle redoutait un peu s’était de monter sur le chameau. Combien de fois elle avait vu, lors d’une émission, les gens ne pas réussir à le faire. Mais bon, fallait bien se lancer un jour, alors elle alla en direction des chameaux. C’est la femme qui s’était occupée de son voile qui l’accompagna. Pepper désigna le chameau en le nommant dans sa langue afin que la femme puisse lui donner ce nom dans sa langue à elle. Mot que Pepper tenta de répéter en s’y reprenant à plusieurs reprises pour avoir l’accent qui va avec, encouragé par la femme. Elle, elle l’appréciait déjà. C’est un homme qui fit mettre le chameau au sol. Même comme ça, ça restait haut. Et, avec l’aide de la femme, Pepper arriva à monter dessus du premier coup. Large sourire satisfait qui disparut bien vite quand elle s’accrocha soudainement au chameau qui se redressait. Waouh, c’est que ça surprend et ca ballotte ce truc. Enfin, elle resta dessus, s’était l’essentielle, non ? Une fois en hauteur sur son chameau elle tourna la tête vers Virgil.

    « Je crois que j’aime bien le fait de ne pas avoir de Jeep »

    Bon peut être qu’au bout de deux jours elle changerait d’avis. Et encore, ce n’était vraiment pas certain. Elle passa ses mains sur la bosse devant elle histoire de voir la texture que pouvait avoir cette bestiole qu’elle n’avait jamais vu ailleurs que dans un zoo, en attendant que tout le monde soit prêt et que le départ soit sonné.
Revenir en haut Aller en bas
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptySam 13 Aoû - 15:04

    Voyager par des moyens « rustiques » de transport était devenu une habitude – pour ne pas dire une marque de fabrique – pour Virgil, mais il n’avait que rarement pu profiter du combo « transport rustique + pilote pseudo-comique ». En l’occurrence, celui-ci semblait se préoccuper davantage de sa vessie pleine que de l’état de son moyen de subsistance, ce qui tendait à conforter Virgil dans sa préférence pour les chameaux et les paisibles Touaregs qui étaient venus à leur rencontre plutôt que pour un appareil négligé par son pilote… Et Pepper tomba d’accord sur ce point.

    Virgil avait donc pris le sac oublié par sa propriétaire et n’avait rien trouvé de pertinent pour complimenter le pilote à la vessie trop pleine. Pepper avait affiché un sourire satisfait, considérant le silence de son patron comme une petite victoire qu’elle s’abstint de célébrer en sautant partout. C’était également pour sa mesure en toute circonstance que Virgil l’appréciait, et sans doute également pour le fait que malgré leur relation hiérarchique clairement établie par contrat de travail, elle n’hésitait jamais à le contredire lorsque c’était nécessaire…

    Concernant les raisons de leur présence au Kenya, Virgil précisa qu’il était nécessaire de se rendre sur place afin de comprendre ce qui ne tournait pas rond dans cette partie du désert parce que le simple examen du dossier ne laissait entrevoir aucun problème. Ce qui n’impliquait pas qu’il n’y avait aucun problème… les truands étaient très malins pour camoufler leurs agissements, et particulièrement dans cette partie du monde qu’il connaissait bien, même si cela pouvait également être vrai ailleurs.

    Au sujet de la crème solaire, Pepper acquiesça avait de lui faire comprendre à sa manière qu’il s’égarait, et un sourire immense lui fut adressé de la part de son patron l’air de dire « je sais, mais j’adore ça », parce que lui aussi aimait bien la taquiner de temps à autre, mais juste de ce qu’il fallait ^^
    Les explications fournies par Virgil au sujet de la disparition d’eau furent étayées par un exemple absolument horrible concernant un milliardaire adepte de choses aussi insolites que démesurées, et Pepper sembla un instant interloquée, haussant un sourcil comme pour demander confirmation de ce que Virgil venait de dire. Le mutant acquiesça lorsqu’elle laissa entendre que la piscine géante se serait vue sur les photos satellite, et il secoua légèrement la tête avec dépit lorsque Pepper formula à voix haute sa question sur la piscine géante :

    Malheureusement, oui. Trois villages ont failli être rayés de la carte à cause de l’extrême sécheresse, simplement pour qu’un milliardaire à l’éducation parfaite puisse garder ses miches au frais en se baignant dans l’équivalent en eau de trois piscines olympiques…

    Il était rare que Virgil emploie ce type de vocabulaire lorsqu’il se trouvait face à une personne qui ne l’exaspérait pas, mais dans ce cas précis il s’était trouvé sur place du début à la fin de l’enquête et avait vu une quantité impressionnante de personnes mourir sous ses yeux sans qu’il ne puisse rien y faire… Il était rare que le mutant s’implique à la légère, et s’il avait accepté ce poste d’Ambassadeur, c’était avant tout pour transmettre son savoir autant que pour mettre dans l’embarras un certain nombre de firmes internationales et de gros cons dans l’embarras afin d’améliorer les conditions de vie de ceux dont personne ne s’occupait. Il avait théoriquement suffisamment d’argent pour vivre 100 vies différentes en même temps et pendant plusieurs millénaires, mais cela ne lui suffisait plus ; l’envie d’être utile et de créer quelque chose de durable était plus forte que la simple envie de s’amuser en dépensant son argent à tort et à travers…

    Pepper lui demanda finalement s’il avait une idée de ce qui causait progressivement le tarissement de la rivière, et Virgil sembla réfléchir quelques instants. Oui, il avait quelques soupçons. Un certain nombre de soupçons n’étaient sans doute pas fondés, et c’était la raison pour laquelle il valait mieux ne pas les évoquer à voix haute pour éviter une psychose qui amènerait peut-être un début de guerre civile comme il en avait déjà trop vu…

    L’idée la moins abracadabrante serait qu’une usine quelconque se soit récemment implantée dans la région et utilise de l’eau en grande quantité dans son cycle de production… Seulement, les photos satellite n’ont rien permis d’identifier, alors le nombre d’idées sérieuses s’amenuise. Il nous faudra aller fouiner en ville, parce que ce qui échappe aux satellites a bizarrement tendance aux débitants d’alcool…

    Pourquoi l’alcool ? Parce que dans un coin aussi reculé, en dehors de se distraire avec quelques femmes ou de faire une partie de poker, il ne restait que l’alcool. Et lorsqu’un homme avait suffisamment bu, on pouvait apprendre pas mal de choses utiles…

    Virgil s’était ensuite équipé avec soin avant de s’intéresser à un nuage de sable au loin. Parce qu’il était un habitué de l’Afrique, il en décela rapidement l’origine et ne pu s’empêcher de s’amuser de la situation, parce que cela faisait en effet un petit moment qu’il n’était pas monté sur un chameau… qui était quand même beaucoup plus amusant qu’une jeep, il fallait le dire. Tendant les jumelles à Pepper pour qu’elle puisse en juger par elle-même, Virgil fixa sa collaboratrice dans l’attente de sa réaction, à peu près certain qu’elle trouverait ça intéressant. Un sourire ne tarda pas à naître sur ses lèvres, et elle lui rendit les jumelles que le mutant rangea en sécurité dans l’une des nombreuses poches de son sac à dos. Pepper répéta plusieurs fois le mot chameau, formulant à voix haute son approbation quant au changement de mode de transport même si cela serait sans doute un peu plus long et sans doute moins confortable. C’était certain pour ce qui était de la longueur, en revanche côté confort, c’était avant tout une question de posture, en sachant que si l’on s’y prenait mal, forcément le chameau prenait des airs de tape-cul insupportable.

    Rappelez-moi de vous offrir un voyage à dos de chameau pour votre anniversaire, Pepper…

    Son amusement transparaissait clairement dans sa voix, parce qu’à chaque situation qui se présentait, Pepper ne réagissait jamais de la manière la plus logique. On savait que Virgil avait une opinion assez carrée des femmes et de leurs petites manies, et la plupart auraient agité les bras dans tous les sens et traumatisé l’ensemble de la faune désertique à force de hurler rien qu’à l’idée de faire quelques kilomètres dans le désert à dos de chameau. Pepper, fidèle à elle-même, restait cette espèce d’aventurière qui s’acclimatait bien mieux au désert qu’à un bureau climatisé, et c’était à chaque fois un bonheur de l’emmener avec lui à droite et à gauche, parce qu’elle n’était pas du genre à se plaindre de ne pas loger à l’hôtel et de ne pas se faire transporter dans les voitures classes ordinairement réservées aux Ambassadeurs et à leurs collaborateurs. Et ça, c’était appréciable !

    Les Touaregs avaient fini par les rejoindre et par mettre pied à terre pour venir à leur rencontre. L’homme salua Virgil et fut salué en retour dans son dialecte, ce qui ajouta encore un peu plus à sa bonne humeur, comme en témoigna son sourire chaleureux. Le sourire de Pepper fut grandement apprécié par l’homme, qui s’inclina légèrement devant elle avec le respect du à chaque femme, qu’elle soit Touareg ou occidentale.
    Une interrogation quant au surnom employé par le touareg ne tarda pas à être formulée par Pepper, et Virgil lui répondit de manière à ce qu’elle seule entende :

    « Celui qui ne revient jamais sur sa parole », très grossièrement traduit. Personne n’est surnommé Katamanto à la légère en Afrique, c’est un titre prestigieux qui surpasse à peu près tous nos équivalents occidentaux… - Ce n’était pas pour se faire mousser ou se donner un air plus important qu’il ne l’était, mais Virgil affectionnait particulièrement ces surnoms que les populations lui donnaient comme un seul homme, et sans même avoir l’air de s’être concertées pour tomber d’accord dessus. – Les Touaregs accordent une valeur très importante aux promesses et serments, comme bien d’autres peuples…

    Il aurait bien entendu pu évoquer les Aborigènes que Pepper devait également connaître puisqu’elle était australienne, mais cela aurait impliqué de rentrer dans les détails du pourquoi et du comment il s’était retrouvé à vivre parmi eux… et cela ne faisait pas partie de la biographie officielle de Virgil, puisque cela s’était passé pendant la seconde Guerre Mondiale. Donc à une époque où il n’était pas sensé être né.

    Une jeune femme aida Pepper à se voiler pour éviter de manger dix kilos de sable entre ici et leur point de bivouac, et elle eût un sourire enjoué lorsque Pepper la remercia dans son propre dialecte. Croyant à tort que Pepper parlait sa langue, la jeune femme commença à lui parler comme elle pourrait parler à l’une des membres de son clan, louant la couleur de feu de ses cheveux et la blancheur laiteuse de sa peau, avant de s’interrompre sur ordre de l’homme qui parlait à Virgil. La jeune femme esquissa un sourire confus, utilisant son index qu’elle posa un instant contre la main de Pepper avant d’articuler péniblement un peu d’anglais :

    Peau blanche. Jolie.

    Elle sourit à nouveau avec bienveillance et entraîna Pepper jusqu’à un chameau après lui avoir pris la main. Pepper prononça un mot que la jeune femme ne comprit pas tout de suite, mais cela fut bon lorsqu’elle fit de nouveau face à l’occidentale pour voir qu’elle désignait le chameau de son index. Après quelques tentatives, elle prononça un « chameau » tout à fait convenable pour une débutante en anglais, et un homme arriva pour faire coucher l’immense bête poilue pour permettre à Pepper de grimper dessus. D’un mouvement ample de la main, elle désigna l’animal dans son ensemble et le désigna dans son dialecte, encourageant Pepper à le prononcer de la même manière. Pas une seule fois elle ne se moqua de ce que la prononciation approximative amenait Pepper à dire – une ou deux grossièretés qui firent ouvrir de grands yeux aux autres Touaregs qui observaient la scène avec fascination – et lorsque la prononciation fut convenable, la jeune femme agita les mains avec enthousiasme, congratulant Pepper à sa manière en la gratifiant d’un sourire ravi.

    Grimper sur le chameau ne fut pas quelque chose de compliqué, et Pepper afficha un sourire satisfait lorsqu’elle y eût pris place. Sur ordre de son maître, le chameau finit par se redresser de cette manière chaotique qui lui était propre, et Pepper s’y accrocha suffisamment pour ne pas tomber. Nouvelles agitations de mains de la femme qui était restée près d’elle, parce que même s’il était rare que des occidentaux grimpent sur leurs chameaux, il était rare qu’une personne n’étant jamais montée dessus reste en selle après que la bête se soit remise debout.

    En pleine discussion avec le chef, Virgil s’était interrompu pour observer la scène et un sourire satisfait s’était inscrit sur ses lèvres lorsque Pepper avait fini par conclure qu’au final ne pas avoir de jeep n’était pas un drame.

    C’est décidé : traversée du désert en chameau pour votre anniversaire. Ca serait vraiment dommage de vous offrir un truc stupide quand on voit à quel point un peu de sable et un chameau vous mettent de bonne humeur !

    Sourire amusé à l’appui, comme toujours. C’était ce même sourire qui exaspérait assez régulièrement Pepper, mais avec l’ironie en moins et beaucoup plus d’amusement toutefois. On fit coucher un autre chameau pour Virgil, et le mutant grimpa dessus avec aisance, ballotant toutefois légèrement lorsque la bête se redressa parce qu’il était impossible de rester droit et immobile avec tant de secousses. Entre temps, la nouvelle amie de Pepper s’était approchée de nouveau pour l’aider à positionner ses pieds convenablement et l’empêcher de tomber, nommant tantôt ses pieds et ses mains tout en les repositionnant au bon endroit, assurant ainsi une meilleure prise à Pepper lorsque le chameau adopterait une bonne allure. En quelques secondes, elle grimpa elle-même sur son chameau avec une aisance déconcertante malgré sa robe traditionnelle ample, s’approchant de nouveau de Pepper.

    Tallulah.

    Elle s’était désignée de son index et fit de même avec Pepper, espérant ainsi apprendre son nom. Virgil et le chef du clan finirent par les rejoindre à dos de chameau, et les derniers Touaregs à terre grimpèrent en selle en quelques secondes, tandis qu’un dernier homme sanglait les sacs à dos sur un chameau qui voyagerait à vide près de lui. La minute d’après, ils se mettaient en route, Virgil en tête avec le chef de clan, et Tallulah aux côtés de Pepper…

    Après une petite centaine de mètres au pas, les hommes de tête mirent leurs bêtes au trot, et Tallulah vérifia une dernière fois la position des pieds de Pepper avant de lui montrer la posture à adopter sur la selle pour éviter les douleurs de dos. Sa main gauche repositionna les rênes du chameau dans les mains de Pepper, donnant moins de mou à la bête, et positionna les mains de Pepper près du pommeau de la selle et de la bosse. Lâchant les propres rênes de son chameau, Tallulah se pencha pour allonger la bride d’étriers fixés sous la selle qui ne servaient ordinairement qu’aux enfants jusqu’à ce qu’ils apprennent à monter convenablement, et glissa le pied droit de Pepper à l’intérieur :

    Pour aider.

    Toujours ce sourire encourageant. Son regard s’orienta vers Virgil, qui avait ralenti l’allure pour les attendre, un sourire de sale gosse aux lèvres. Il adressa quelques mots à Tallulah et la jeune femme laissa un éclat de rire s’échapper de sa gorge avant de resserrer son voile. Virgil remit son chameau au pas lorsqu’elles arrivèrent près de lui, et il chevaucha à gauche de Pepper.

    Premières impressions concernant le chameau, Pepper ? – La bête émit un bruit déconcertant, visiblement impatiente de s’élancer au galop dans le désert. Bruit bien vite repris en écho par le chameau de Tallulah. – Dans tous les cas, n’essayez pas de descendre en marche. Si problème d’équilibre, n’hésitez pas à vous improviser bossue provisoire ; on ne monte pas un chameau comme on monte un pur sang… - C’était sans doute drôle de l’entendre donner ce conseil lorsqu’on le voyait à l’aise comme un lord anglais sur son chameau. – Vous le ferez avancer plus rapidement et avec moins de mauvaise volonté qu’en le talonnant en l’encourageant avec un « Ti » sonore, renouvelé autant de fois que vous le souhaiterez. – Son sourire de sale gosse reprit place sur ses traits. – Prête, Pepper ?

    Tallulah fut la première à mettre son chameau au trot, modifiant sa position pour adopter la même que celle qu’elle avait fait adopter à Pepper un peu plus tôt. Tout en s’éloignant, elle pivota légèrement sur sa selle pour s’assurer que tout le monde suivait. L’homme qui fermait la marche attendait que Virgil et Pepper se mettent en route pour lancer lui aussi sa monture au trot, et éventuellement au galop si personne ne se cassait la gueule dans les dunes.

    Virgil se mit finalement en route, encourageant son chameau qui ne se fit pas prier pour commencer à trotter. Ce fut chaotique, comme à chaque fois que la bête changeait de position ou d’allure, mais un rythme finit par s’installer dans ses mouvements frénétiques, permettant à Virgil de jeter un œil derrière lui pour voir où en était son assistante…

    Ils avaient environ 25 kilomètres à parcourir et passeraient tous au galop dès que chacun aurait trouvé une bonne position sur sa bête. Après les 25 kilomètres, ils arriveraient à une petite oasis où un campement avait été dressé pour la nuit par le reste du clan de touaregs.


    (Je te laisse les faire arriver au camp et décrire cette folle chevauchée en plein désert ^^ Si quelque chose te chiffonne, n'hésite pas à m'envoyer un mp !)
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyVen 19 Aoû - 14:26

    Pepper ne savait pas si elle s’était habituée, ou si c’était sa patience qui faisait que, quand Virgil avait ce sourire sur le bord des lèvres – parfaitement irritant – quand elle lui fit comprendre qu’il s’égarait, la seule réaction qu’elle avait été de seulement lever les yeux au ciel. Plus par principe que par réel sentiment agacé envers ce sourire qu’il avait. Il devait aimer se sentir agaçant, du moins, de temps en temps. Alors lever les yeux au ciel était sûrement sa façon à elle de lui dire que, oui, il pouvait l’être quand il le voulait. Bien qu’en réalité ce genre de réaction ne la faisait pas sortir de ses gongs. En fait, il y avait peu de choses qui pouvait potentiellement l’énervée, ce qui ne l’empêchait pas de se faire savoir quand elle n’était pas d’accord. De toute façon Virgil n’était pas vraiment un patron comme tout le monde avait, ça s’était une certitude. Ce dont elle avait pu se rendre compte dès son premier entretien avec lui qui, lui aussi, n’avait pas été des plus conventionnel. Quoiqu’il en soit, cette collaboration marchait plutôt bien et elle ne changerait pas de patron de sitôt, à croire que Virgil n’avait pas encore entamé son capital patience. Il y avait tellement de chose qui rattrapait son côté agaçant que, finalement, même ce côté-là de sa personnalité le rendait parfaitement acceptable. Un point de vue qui pouvait sûrement changer si Virgil en venait à la prendre en grippe, parce qu’elle avait eu l’occasion de le voir avec une personne qu’il ne pouvait pas voir et, là, il était clair qu’on ne pouvait pas faire plus détestable. C’est sûrement ça qui était le plus énervant avec lui, c’est que son attitude pouvait être détestable mais il trouvait toujours le moyen de le faire avec une personne qui le méritait vraiment, difficile, alors, de vraiment lui en vouloir pour son attitude.

    C’était comme ce milliardaire qui avait réellement construit une piscine, laissant trois villages mourir de soif. Elle n’allait quand même pas en vouloir à Virgil de parler avec tant de véhémence dans ses mots. Parce qu’elle ne comprenait que des personnes, sous prétexte d’être riche, puisse se permettre d’oublier le monde qui les entoure. C’était aussi une des raisons qui faisait qu’elle n’avait pas envie de changer de patron. Il avait beau avoir des moyens, ils en étaient réduits à prendre un avion avec un pilote pourrie, plutôt que de venir ici dans un jet privé. Ils ne logeaient jamais dans un hôtel au nombre incalculable d’étoile et… Et ils finiraient le trajet à dos de chameau. Pepper avait hoché la tête face aux théories qu’il avait concernant la disparition de l’eau, préférant prendre le temps de réfléchir à la question plutôt que de répondre quelque chose, juste pour répondre un truc. Ce n’était pas vraiment son genre.

    Et puis l’arrivée des chameaux avait eu, sur elle, un réel sourire. A croire qu’elle préférait réellement ce mode de transport local, plutôt qu’une jeep. Une réaction qui devait être assez explicite pour que Virgil lui demande de lui rappeler qu’elle aurait un voyage en dos de chameau pour son anniversaire. Le pire c’est que si Virgil en venait vraiment à lui offrir ce genre de chose, elle trouverait le moyen d’en être réellement heureuse. Offrez-lui autre chose que des vêtements, du maquillage, ou toute chose parfaitement superficielle, répondant un peu à son côté aventurière et il était certain qu’elle en serait ravie. Pepper était une acharnée du travail, toujours en tailleurs quand elle se présentait à son travail. D’extérieur tout le monde, ne la connaissant pas, dirait qu’elle est le genre de personne à vouloir son petit confort et ne s’en séparerait pour rien au monde. Sauf que s’était faux. Elle n’avait pas oublié ses origines et ne comptait pas le faire de sitôt. Certes elle avait un grand appartement mais c’était surtout pour une question pratique : elle était à côté de son emploi et pouvait recevoir ses parents sans qu’ils aient besoin de s’entasser comme des sardines. Si tout n’avait été que pour elle, elle se serait contentée d’un petit studio. Pour le temps qu’elle passait chez elle, de toute façon.

    Pepper répondit à l’inclinaison de l’homme qui s’était adressé à Virgil mais ne tarda pas à s’intéresser à l’appellation qu’il avait attribuée à Virgil. Une interrogation dont elle eut bien vite une explication de la part de son patron. Si d’autres auraient pu penser que Virgil avait une envie de se faire mousser ce ne fut pas le cas de Pepper. En fait, pour l’avoir vu à l’œuvre sur plusieurs affaires, aussi diverses que variées, cela ne l’étonnait pas vraiment. Et même si ce genre de nom n’était que rarement accordé, cela ne l’étonnait pas vraiment que ce soit le cas de Virgil parce qu’il pouvait avoir de nombreux défaut mais balancer des promesses en l’air ne faisait pas parti de son caractère. Ce qui l’étonnait c’était de comprendre qu’il avait déjà dû agir pour ce peuple, sinon pourquoi aurait-il un surnom ? Des fois, Pepper se disait que Virgil avait dû passer plusieurs vies à voyager tellement il en connaissait un rayon sur tous les peuples, les coutumes et ainsi de suite. Et vu l’âge qu’il avait en apparence, elle se demandait comment ça pouvait être humainement possible. Enfin, il avait dû commencer ses voyages tôt et avoir une instruction hallucinante pour pouvoir en connaitre autant. C’était appréciable et tellement enviable. A voix basse, pour que, comme il l’avait fait, il soit le seul à entendre :

    « Vous avez déjà eu l’occasion de régler un problème dans le coin ? »

    Pepper fut bien vite entre les mains d’une femme qu’elle remercia dans sa langue. Le problème était que, par la suite, elle eut un flot de parole qu’elle ne comprenait pas. Sauf que Pepper ne chercha pas à l’arrêter, elle écoutait, justement, très attentivement pour tenter d’associer des mots avec des gestes que pouvait faire cette femme. Une façon comme une autre de pouvoir saisir quelques mots. Mais c’est l’homme qui stoppa la femme, lui faisant comprendre que Pepper ne parlait pas cette langue. Et quand la femme eut une mine un peu confuse Pepper ne put s’empêcher de sourire pour la rassurer et lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de problème, se demandant même comment on pouvait apprécier sa couleur de peau, incapable de bronzer mais voué à cramer. Un sourire plus tard Pepper s’était retrouvé devant le chameau qui avait pour mission de la transporter.

    Après plusieurs essais, chacune des deux femmes se félicitèrent pour leurs prononciations respectives du mot chameaux dans la langue respective de l’autre. Puis, suivant à la lettre les indications qui lui était donné, Pepper trouva le moyen de monter sur le chameau. A peine était-elle monté sur ce chameau qui s’était redresser, qu’elle était certaine de ne pas regretter l’apparition de Jeep, ce qu’elle ne manqua pas de dire à Virgil qui, lui, lui rappela que son cadeau d’anniversaire était tout trouvé. Elle haussa les épaules – comme elle put, parce qu’elle restait cramponnée au chameau – avec un sourire pour lui répondre.

    « De toute façon le jour où vous m’offrez un séjour de soin dans un institut hors de prix, je démissionne sur le champ. »

    Affirmation qui avait été dite en rigolant, vu qu’elle ne déménagerait pas pour ce genre de raison. Par contre il y avait de forte chance pour qu’elle refuse ce genre de chose. Non, en réalité, elle ne le refuserait pas mais irait l’offrir à quelqu’un d’autre, une personne qui n’aurait même pas les moyens de s’offrir une heure de soin dans l’institut le plus pourri. Puis Pepper n’eut pas le temps de regarder avec quelle aisance Virgil montait sur son chameau que la femme lui montrait déjà comment positionner ses pieds. Une instruction bien plus importante que de regarder Virgil faire et, donc, qu’elle suivait attentivement en suivant les indications de la femme qui lui donnait son prénom. Ce que Pepper répéta jusqu’à le prononcé correctement – moins laborieux que pour désigner un chameau – avant de fournir son propre prénom. Toute l’aide que pouvait lui apporter Tallulah fut respectée scrupuleusement dans des remerciements. Pepper, de par cette proximité avec cette femme, avait tout le temps d’apprécier la dextérité dont Tallulah faisait preuve. Hallucinant, à croire qu’elle était née sur un chameau.

    Elle aurait peut-être dû se sentir vexée quand Virgil échangea quelques mots avec Tallulah qui, en les entendant, éclata de rire. Mais ce ne fut pas le cas pour un tas de raison. Juste pour le principe, elle lança à Virgil un regard faussement suspicieux, histoire de dire. Virgil à côté d’elle, il lui demanda ses impressions avant de donner quelques conseils. Conseils qu’elle ne voyait pas rejeter en voyant l’aisance que lui-même pouvait avoir sur son chameau. A croire qu’il savait tout faire. C’était presque démoralisant. Pepper avisa le sol qui, de là où elle était, lui semblait bien loin et secoua vivement la tête négativement.

    « Promis, je ne compte pas descendre en marche. Bien que le sable doit amortir, je crois que je serais mieux là où je suis. En tout cas, je me ferais une joie de vous rappeler le fait de m’offrir un voyage à dos de chameau, c’est vraiment bien. Quant à savoir si elle était prête, une vague lueur d’inquiétude passa dans ses yeux avant qu’elle ne se mette à sourire légèrement. Je crois… Oui. »

    D’accord elle n’avait pas l’air très convaincue mais, ce n’était pas une raison pour ne pas se lancer. Elle fit le bruit que Virgil lui avait dit de faire ce qui ne donna rien. Elle recommença avec plus de conviction et quand le chameau partit soudainement elle s’imaginait déjà au sol. Ce qui, pourtant, ne fut pas le cas par un miracle qu’elle n’expliquait pas. Probablement tous les conseils qu’elle avait emmagasinés dans sa petite tête et qu’inconsciemment, elle avait reproduits. Son chameau était partit en flèche –enfin c’est l’impression qu’elle avait- et elle mit un certain temps avant de trouver une position adéquate. Un certain temps qui fut assez douloureux pour certaine partie de son corps mais une fois la position trouvé, elle ne put qu’apprécier la sensation nouvelle que lui offrait cette expérience.

    Pendant le trajet Tallulah réajusta, de temps en temps, la position de Pepper en lui donnant de nouvelle indication. La ballade était agréable pour sa nouveauté mais quand le camp se fit voir, ce n’était pas sans un certain soulagement. 25 bornes à dos de chameau, en plein désert, sous un soleil de plomb, ça avait beau être agréable, ça l’était aussi quand ça prenait fin. Le camp était ce qu’elle s’imaginait, en réalité. C’est-à-dire pas grand-chose autour d’une petite étendue d’eau. Quand tout le monde fut arrêté, on fit mettre le chameau de Pepper au sol. Monter était une chose, descendre en était une autre et elle était tellement engourdie qu’elle venait de finir assise sur le sol. Atterrissage un peu foiré. Loin d’être attachée parfaitement son image, elle fut la première à rire de sa chute. Un rire qui fut vite reprit en écho par quelques personnes. Tallulah, qui avait fini par se reprendre l’aida à se relever en s’assurant que tout allait bien ce que Pepper confirma. Enfin cet échange était plus basé sur des gestes et des expressions que sur un véritable dialogue.

    Les premiers pas furent laborieux pour Pepper qui était toute engourdie, un peu comme après avoir fait des heures de vélo mais… En beaucoup pire. Elle voulut aller aider à défaire les sacs, pour filer un coup de main surtout qu’un des sacs était le sien et qu’elle ne voyait pas de raison de rester là à se tourner les pouces mais on lui fit comprendre que ce n’était pas la peine, mais qu’elle pouvait aider à mener son chameau à la petite étendue d’eau. Ce qu’elle finit par faire. C’est près de l’eau que Tallulah l’aida à desserrer son voile qui avait mangé tout le sable à sa place. Le visage dégager, Pepper attrapa une paire de lunette de soleil qu’elle avait laissé dans sa poche, après avoir remercié Tallulah pour son aide et entreprit d’aller se dégourdir un peu les jambes. Elle observa un instant ce paysage stérile mais pourtant magnifique, parce que même si il était bien différent ça lui rappelait l’Australie. Sûrement le côté désertique de toute ville, immeuble bien trop haut et d’une population se marchant dessus. Un sourire apparu sur ses lèvres suivit, pas longtemps après par Virgil vers qui elle pointa son regard.

    « Je crois que je ne regrette pas New York. Même si je suis parfaitement engourdie et contente que l’on se soit enfin arrêter. »

    Pas la peine de jouer la vraie guerrière qui avait tout bien encaissé, qui pétait la forme et dont le voyage s’était passé sans la moindre douleur. Oui, elle était engourdie et passablement fatigué mais, ça valait le coup. Le plus étonnant c’est qu’elle n’avait pas l’intention de changer de patron mais de se dire qu’elle ne regrettait pas New York, à cet instant précis, la ramena à cette proposition qu’elle avait eue pour travailler pour l’ambassade Australienne. La proposition ne manquait pas vraiment de charme vu qu’il s’agissait de son pays natal. Jouait dans la balance le fait qu’elle n’avait pas vraiment envie de changer de patron mais, une fois encore, il avait donné la preuve qu’il était loin d’être sans ressource. Du coup, si vraiment elle en venait à accepter, il trouverait bien vite une solution de rechange.

    « Vous avez déjà songé à me remplacer ? Une question qui avait suivi le fil de ses pensées et qui n’aurait pas dû sortir. S’en rendant compte elle tenta de dessiner un sourire persuasif sur ses lèvres avant de reprendre. Parce que si ça continue comme ça, je crois que je vais m’installer avec Tallulah, ici. »

    Il n’y avait plus qu’à espérer que sa manière de se rattraper était assez persuasif, d’ailleurs elle émit même un léger rire pour passer toutes ses dernières phrases sous le ton de la rigolade, histoire que sa première question ne soit pas prise comme elle l’avait vraiment pensé, soit, sérieusement.

    (Et envoyer un MP juste pour te harceler, j'ai le droit ? ... Ok, je vais trouver la sortie toute seule.)
Revenir en haut Aller en bas
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyVen 11 Nov - 17:34

(Pas de problème pour le harcèlement héhé !
Encore désolé pour le retard ! ><)


Pepper était vraiment unique en son genre. Le nombre de personnes capables de tenir tête à Virgil se comptant sur les doigts d’une main, et celles étant capable de conserver leur calme même lorsqu’il était sciemment exaspérant n’était guère plus nombreux, son assistante avait quelque chose d’incroyablement indispensable, notamment lorsqu’on connaissait le personnage et son potentiel à faire dégénérer une situation en une unique phrase dont il aurait pesé chaque mot avant de la prononcer… On pouvait considérer que Virgil était dangereux dans sa simple utilisation des mots, parce qu’il avait le pouvoir de les manipuler à sa guise pour leur faire dire à peu près ce qu’il voulait. En dehors d’une quelconque mutation, c’était avant tout son éducation et son goût de l’apprentissage qui lui avait permis d’en arriver là intellectuellement. Et si ce talent n’échappait à personne, rares étaient ceux qui étaient capables de l’apprécier.

Si le sujet des milliardaires qui se foutaient royalement de faire mourir de soif des centaines de personnes avait rapidement révolté la jeune femme, l’arrivée des chameaux avait produit un tout autre effet. Du genre parfaitement inattendu, parce que même en ayant vécu plus longuement que la moyenne, Virgil ne connaissait pas beaucoup de jeunes femmes adeptes des chevauchées en chameaux pour avaler des kilos de sables et se retrouver avec les fesses ankylosées… Pepper se démarquait encore un peu plus de ses semblables, confortant Virgil dans sa satisfaction de l’avoir dénichée au beau milieu de ces snobinards qui s’étaient présentés devant lui en s’imaginant que leur insolence ou leur suffisance leur permettrait de plaire à l’Ambassadeur. Quelle bande de petits cons prétentieux !

Lorsqu’un surnom assez récurrent dans la vie de Virgil fit irruption dans la conversation, un sourire était apparu sur ses traits. Il avait certes passé pas mal de temps à s’amuser, mais n’en avait pas moins développé ses aptitudes de manière remarquable, à commencer par cette compréhension presque instinctive des relations diplomatiques. Bien vite, les gens avaient appris que l’argent était son dernier souci, et qu’à ce titre il était impossible de le corrompre, mais cela n’impliqua pas que certains états ou corporations ne tentèrent pas leur chance… Cette réputation le précéda un peu partout, mais tout n’était pas qu’une histoire de réputation en territoire africain, et les implications de Virgil lui valurent de mériter cette réputation qui paraissait un peu « légendaire ». Katamanto. Parce qu’il ne rompait jamais un serment et respectait toujours sa parole.

Comprenant très rapidement les choses, Pepper l’interrogea sur la possibilité qu’il ait réglé une affaire dans le coin, et le mutant lui adressa d’abord ce sourire exaspérant avant de formuler sa réponse.

Quelques-unes, oui.

Virgil passa volontairement sur le fait qu’on avait également confectionné une ou deux statuettes à son effigie – avec des cheveux en paille, pour la ressemblance – parce que cela aurait impliqué d’évoquer un certain nombre d’autres affaires plus anciennes.

La prise en main des chameaux fut ensuite assez rapide pour Virgil, puisqu’il avait déjà voyagé de cette manière par le passé. Grâce à Tallulah, il en fut de même pour Pepper, et les deux jeunes femmes échangèrent quelques mots dans chacune de leur langue afin de favoriser la communication par la suite. Constatant l’enthousiasme de son assistante, Virgil lui promit un circuit à dos de chameau pour son anniversaire, et Pepper lui rappela qu’elle démissionnerait s’il venait à lui offrir un cadeau du style massage ou soin en institut… C’était compréhensible, et c’était justement parce qu’elle ne faisait pas partie de ces femmes désirant être les plus séduisantes de la Terre que le choix de Virgil s’était porté sur elle : Pepper Jameson en mettait plein la vue non pas grâce à des tailleurs hors de prix ou à des décolletés plongeants, mais uniquement grâce à ses compétences et à sa personnalité. Ce qui était nettement plus appréciable.

Nous n’aurons pas besoin d’en arriver là, dieu merci !

L’envoyer dans un institut de beauté, même si cela pouvait paraître être une délicate attention, avait toutes les chances non seulement de la vexer, mais également de l’exaspérer. Pepper était du genre à trouver génial un chameau et une chevauchée dans le désert saharien. Alors c’était décidé : cela serait son cadeau d’anniversaire pour de vrai. Il n’en reparlerait plus pour lui laisser le temps d’oublier, et lui remémorerait ce qui était passé pour une phrase lancée avec amusement, mais qui en réalité avait été pris très au sérieux par Virgil. Surprise garantie !

Virgil formula quelques recommandations à Pepper au sujet du chameau, et elle promit de ne pas chercher à descendre en marche. C’était peut-être stupide, mais comme pour l’équitation avec un véritable cheval, se laisser tomber paraissait toujours plus prudent que de rester sur la bête, mais au final il y avait toujours quelques fractures à la clé pour chaque cavalier souhaitant tenter sa chance… Pepper décida de lui rappeler de ne pas oublier son voyage à dos de chameau, et Virgil acquiesça avec amusement. Elle avait de la suite dans les idées, même s’il était prêt à parier qu’elle ne serait pas du genre à réclamer, même s’il oubliait.

Quant à savoir si elle était prête, à en juger par l’expression de son visage, Pepper elle-même n’avait pas l’air vraiment convaincue, mais elle était pour le fait de bouger. Le petit groupe s’était donc mis en route pour les 25Km à parcourir pour arriver au campement où ils passeraient la nuit. Virgil éprouva une très légère gêne au niveau du dos, parce que même si sa position paraissait parfaite, il n’avait pas l’habitude des trajets à longue du distance, ou du moins pas autant qu’un peuple comme les Touaregs… Et peut-être que son grand âge n’y était pas non plus étranger ^^

Le mutant fut donc satisfait lorsqu’ils arrivèrent en vue du campement, et son soulagement fut complet lorsqu’il pu remettre enfin pied à terre. Faisant quelques mouvements pour délasser son dos, Virgil fit quelques pas assez désordonnés en direction de Pepper, pendant que Tallulah se saisissait des rênes de leurs deux chameaux pour aller les attacher avec leurs congénères, près du point d’eau. Pepper l’accompagna alors que Virgil était retenu par le chef de clan, qui souhaitait lui présenter le Conseil du clan. Trois hommes d’un autre âge mais à l’air encore vigoureux s’avancèrent à sa rencontre, et Virgil les salua avec respect. Après quelques mots échangés, les trois hommes s’en retournèrent au cœur du campement en compagnie de leur chef, laissant Virgil seul pour enfin se désensabler un peu… ce qui ne fut pas une mince affaire. L’eau fraîche chassa la poussière, lui redonnant presque instantanément sa véritable couleur de peau. D’un revers de manche, il essuya le trop plein d’eau que la chaleur du soir fut incapable d’évaporer instantanément, et se tourna vers Pepper après avoir pris une grande inspiration de cet air dénué de toute pollution humaine. La jeune femme déclara ne pas regretter New York malgré les courbatures qui l’affectaient. Le sourire de Virgil s’étira avec amusement :

Ce sont les courbatures qui rendent le voyage encore plus intéressant. Pas que ça ne pourrait pas arriver avec l’un de ces horribles chauffeurs de taxi, mais il est vrai que c’est tout de suite nettement plus appréciable de se déformer la colonne vertébrale dans un grand espace !

La température commençait peu à tomber à mesure que la luminosité déclinait. Le regard de Virgil parcourut un instant la surface du petit lac bordé de verdure qui constituait l’oasis. L’endroit était véritablement magnifique, au point qu’il aurait été difficile de trouver les mots pour décrire le tout. Pepper troubla l’examen des lieux en interrogeant Virgil sur un point particulièrement inattendu, à savoir son éventuel remplacement. Bien avant qu’il n’ait le temps de répondre, elle enchaîna pour préciser qu’elle allait finir par s’installer au beau milieu du désert avec Tallulah. Un sourire naquit de nouveau sur ses traits fatigués :

Ca me coûterait sans doute beaucoup pour vous installer une connexion satellite itinérante, donc je serais bien évidemment obligé de trouver quelqu’un d’autre… A moins que votre nouvelle amie ne se décide à s’installer dans ce pays de fous ! – Virgil et l’Amérique, c’était une très longue histoire d’amour… Ou pas. – Mais plus sérieusement… Vous ne m’avez à ce jour fourni aucune raison d’envisager votre remplacement… Alors ça ne m’a pas vraiment traversé l’esprit.

Le rire de la jeune femme avait eu quelque chose d’assez étrange, sans toutefois que Virgil ne parvienne à déterminer quoi. Mais il était assez normal qu’elle s’interroge sur son avenir professionnel, surtout quand comme elle on était suffisamment bien placée pour constater l’imprévisibilité de Virgil. Alors après tout, ses interrogations étaient assez légitimes.

Tallulah revint assez rapidement vers eux, débarrassée de son voile sombre qui dissimulait un visage très bien proportionné. A la lumière du soleil couchant, ses yeux marron semblèrent étinceler l’espace d’un instant, peu avant qu’elle ne bredouille quelques mots dans son anglais approximatif :

Venir manger.

C’était assez sommaire, mais en même temps c’était suffisamment clair pour être compris de tous. Virgil la remercia et offrit son bras à Pepper ; une vieille habitude qui ne le quittait pas à chaque fois qu’il voyageait en compagnie d’une femme. Tallulah les guida au cœur d’un village de tentes, et près d’un grand feu crépitant autour duquel s’affairaient d’autres femmes. Trois hommes ajoutaient régulièrement du bois au feu, et un autre était visiblement le préposé à la bouffe, comme le prouvait l’animal embroché qui rôtissait et dont l’odeur embaumait tout le campement. Tallulah désigna une place juste à côté du chef du clan destinée à Virgil, et une juste à côté destinée à Pepper. Tallulah leur donna à chacun une grosse gamelle sculptée dans une calebasse et les invita à s’asseoir, prenant elle-même place juste à côté de Pepper, un sourire infini étirant ses lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptySam 12 Nov - 14:41

    Pepper était, par nature, quelqu’un de patiente et de professionnelle. Deux points qui lui permettaient de tenir bon devant Virgil mais, dire qu’elle n’avait jamais été exaspérer par son comportement était un parfait mensonge. Si elle savait que Virgil ne se montrait pas exaspérant sans raison, surtout face à quelqu’un d’important, elle ne cautionnait pas toujours ses manières. Elle ne s’estimait pas si patiente que cela, si elle l’avait été, elle n’aurait pas été la première à lui dire que tel ou tel comportement était malvenu. Si elle était aussi patiente qu’il pouvait le penser, peut-être qu’elle laisserait courir certaine de ces actions. N’importe qui aurait eu un comportement comme il pouvait avoir des fois, qu’elle aurait détester cette personne mais c’était Virgil : doué dans les paroles qui choisissait, parfait quand il s’agit d’irriter les gens avec un simple sourire mais, tellement doué et impliqué dans ce qu’il fait qu’elle préférait se concentrer sur les actions qu’il menait plutôt que sur la forme. Et puis, soyons honnête, elle n’arrivait peut-être pas à le trouver vraiment détestable ni parfaitement irritable parce qu’il n’avait jamais cherché à vraiment l’être avec elle. En tout cas, pas autant qu’il avait pu l’être avec des personnes qu’il avait vraiment en grippe. En clair, elle n’était immuniser contre ce qu’il pouvait dire ou les petits sourire qu’il avait mais elle n’avait jamais eu l’impression d’être dans son collimateur. Et, franchement, elle trouvait que c’était une bonne chose parce qu’avoir quelqu’un comme Virgil contre soit n’était pas le genre de chose qu’elle souhaitait.

    Il était doué dans son boulot et ça pouvait se juger à un seul critère : Dès qu’il mettait les pieds quelque part, il semblait déjà avoir un lien avec la population y vivant. Il était efficace parce qu’il pouvait ne pas être en bon terme, par ses attitude, avec des personnes hautement placé mais il l’était toujours avec la population. Un bon ambassadeur n’était pas celui qui faisait des courbettes a d’autre personne bien placé mais qui travaillait pour les intérêts des gens. Ce qu’il faisait à en juger par les différents accueils qu’il pouvait avoir dans les pays où il mettait les pieds. Alors oui, il pouvait être parfaitement irritant et énervant mais dans le fond on ne pouvait pas dire que c’était une bonne personne, sinon comment expliquer qu’un peuple perdu au milieu de nulle part soit capable de lui donner un surnom réservé qu’à très peu de personne ? Et il était loin d’être un mauvais patron. Ok, il pouvait appeler en plein milieu de la nuit parce qu’il a besoin d’un dossier, parce qu’il demande de se rendre dans un pays dès le lendemain sans avoir prévenu plus tôt. Mais, là, où d’autre trouverait ça normal et n’apporterai pas la moindre considération à ses employés, ce n’était pas le cas de Virgil. Combien de fois elle avait été appelée en pleine nuit et, le lendemain, avait trouvé un café ou des muffins à son arrivée ? Une chose qu’il avait évoquée, sans mentir, lors de leur entretien. Et puis il avait toujours eu des petites réflexions, de temps en temps, qu’il fallait comprendre et qui voulait dire que, d’une certaine manière, il devait être assez content d’elle pour ne pas vouloir se séparer d’elle. Un peu comme le fait qu’il venait de dire ne pas avoir besoin d’en arriver là quand elle évoqua qu’elle serait capable de démissionner pour un mauvais cadeau.

    Il faut dire que Pepper réfléchissait un peu ces derniers temps, surtout depuis qu’ils s’étaient arrêtés et qu’elle se trouvait face à cette étendue libre de tout immeuble et de foule. New York avait beau être une ville qu’elle appréciait il n’en demeurait pas moins qu’elle était, de base, du fin fond d’un pays où rien d’autre qu’une nature l’entourait. Ces grands espaces avaient quelques chose de tellement rassurant. Elle était contente d’être ici, d’être toute engourdie par cette traversée qui n’aurait pas été la même dans une voiture de luxe ou dans un hôtel au nombre d’étoile incalculable. Elle ne put que sourire avec la première phrase de Virgil, s’accordant parfaitement sur son raisonnement. Elle était fatiguée du voyage, avait mal parce que le chameau n’était pas ce qu’on faisait de plus agréable. Mais, il lui suffisait de poser les yeux sur son environnement pour comprendre que ça valait le coup, pour savoir que si c’était à refaire elle y retournerait sans hésitation parce que ce n’est pas les courbatures qu’elle garderait en mémoire, ni même les désagréments d’un tel mode de transport. Ce qu’elle garderait en tête était ce paysage, sa lumière déclinant rapidement, la fraicheur qui commençait à se faire sentir et ce décor vide de toute construction humain. Oui elle pensait à son Australie natale et une phrase lui avait échappée, ce qu’elle n’avait pas voulu. Mais elle avait tentée de se rattraper du mieux qu’elle pouvait. En voyant le sourire de Virgil elle estima qu’elle ne s’en était pas trop mal sortie. Virgil n’avait pas envisagé son remplacement et elle se sentait un peu stupide d’avoir eu l’impression de s’interroger sur la proposition qu’on lui avait faite pour l’ambassade de l’Australie. Afin de prouver que sa phrase n’avait été qu’une boutade sans importance, elle ne décida de répondre qu’aux premiers mots qu’il avait prononcés.

    « Il pourrait être assez intéressant de voir Tallulah, incapable de se séparer de son chameau, se déplacer dans les rues de New York. Quoique, à y réfléchir, je ne pense pas que ça puisse interpeler qui que ce soit. New York était une ville trop étrange pour que quelque chose puisse encore étonnée. Et puis, les liaisons satellites ne permettent pas de déposer un dossier en évidence sur votre bureau. On va, donc, oublié cette idée. »

    D’ailleurs Tallulah fit son apparition pour expliquer qu’il était temps d’aller manger, laissant cette discussion tranquille en donnant l’impression que ce n’était que des mots, pour rire, sans rien de sérieux. Du moins, c’est que Pepper espérait. Après avoir remercié Tallulah de les avoir prévenue, elle passa sa main sur le bras de Virgil, une habitude qu’elle avait pris à cause de lui, parce qu’avant lui, elle n’avait vu ça que dans des films. Mais, c’était une habitude qu’il avait qui n’avait rien de désagréable et à laquelle elle se prêtait volontiers, à vrai dire. Arrivés là où tout le monde s’était réuni, Pepper allait proposer de l’aide quand Tallulah leur annonça où s’asseoir. Du coup, suivant ses directives, Pepper se retrouva installée entre la jeune femme et son patron, autour d’un feu qui crépitait, une gamelle dans les mains. C’était carrément sommaire comme façon de manger, de voir les choses. Elle était bien loin de son appartement, des tables d’un restaurant mais elle ne pouvait s’empêcher de sourire largement, contente d’être là et non pas dans un endroit hors de prix et classe. Ses yeux se portèrent sur l’animal qui était en train de rôtir et qui aurait probablement pu en dégouter plus d’un. Mais allez savoir, Pepper trouvait que ce genre de chose ressemblait plus à la vraie vie. En tout cas ça y ressemblait plus que de s’asseoir sur une chaise et attendre qu’un serveur apporte votre assiette. Sûrement une question de point de vue.

    Le repas fut servi assez rapidement par la suite et Pepper échangea quelques mots avec Tallulah, chacune disant « bon appétit » dans sa propre langue, avant de le tenter dans la langue de l’autre. Ce qui bien sûr provoqua quelques rires de la part des deux jeunes femmes sans qu’il n’y ai la moindre trace de moquerie dans leur façon de faire. Tallulah était vraiment appréciable mais quelque chose disait à Pepper qu’il ne fallait pas l’avoir en grippe pour autant. Elle avait l’air adorable mais ne donnait pas l’impression d’être le genre de personne à tout accepter ou à se laisser marcher sur les pieds. Pepper finit par se tourner vers Virgil, histoire de savoir comment ça allait se passer pour le reste du séjour.

    « Ca va se passer comment par la suite ? On va où exactement et si on trouve que quelqu’un est responsable pour cette histoire d’eau, ça se passe comment ? On négocie avec quoi ? Et, je peux vous demander de quoi vous avez parler avec les hommes de tout à l'heure ou ça n'a aucun rapport avec la raison qui nous amène ici ? »

    C’était purement informatif mais elle voulait savoir la marche à suivre. Virgil représentant un ambassade il allait de soi que si il trouvait le fautif de ce problème d’eau, le problème n’allait pas se régler en le frappant jusqu’à ce qu’il jure d’arrêter ses actions. Chose que, de toute façon, elle ne cautionnerait pas. Le voyage s’étant prévu au dernier moment, elle avait beau avoir lu les dossiers, elle ne savait pas vraiment où elle mettait les pieds. Le paysage avait beau être magnifique, l’ambiance avait beau avoir quelque chose de convivial, elle savait qu’elle n’était pas là uniquement pour faire du tourisme.
Revenir en haut Aller en bas
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyMar 17 Jan - 15:05

Les personnes qui étaient capable de faire face à Virgil sans avoir envie de lui péter le nez, et Pepper avait quelque chose de virtuose dans son genre. Elle avait à la fois le professionnalisme qui lui permettait de parer à toutes les manœuvres amorcées par Virgil pour exaspérer son monde, et la patience de le supporter lorsqu’il n’y avait plus aucune parole professionnellement acceptable pour le contenir un minimum. Définitivement, Pepper était la perle des assistantes !

Peut-être aussi qu’elle était aussi conciliante par ce qu’elle travaillait pour Virgil depuis suffisamment longtemps pour avoir eu le temps d’apprendre les bases en ce qui concernait sa manière de fonctionner. La première et la plus importante de ces choses était qu’il ne servait strictement à rien de s’énerver ou de perdre son calme face à lui à moins de vouloir lui tendre tout de suite un bâton pour se faire battre ; Virgil rebondissait sur le moindre écart, la moindre parole de travers, et s’en servait ensuite pour la décocher comme une flèche à la personne en question… Autant dire que pas mal de personnes un peu trop nerveuses s’étaient cassé les dents sur le personnage. La seconde chose importante était qu’il ne fallait pas lui imposer quoi que ce soit à moins de vouloir expérimenter le degré de pénibilité de l’australien. Virgil pouvait se montrer vraiment, mais alors vraiment très chiant – et le mot était quelque fois bien trop faible ! – lorsqu’il s’agissait de ne pas aller dans le sens des autres et de n’en faire qu’à sa tête, et Pepper était un peu trop bien placée pour le constater chaque jour qui passait. On pouvait notamment citer sa tentative d’engagement d’une garde du corps qui en avait plus dans le décolleté que dans la cervelle…

Ce qui était certain en revanche, c’était que le don d’exaspération dont pouvait faire preuve Virgil n’était exploité que pour ennuyé les personnes qu’il ne parvenait pas à supporter à cause de leur impatience, de leur stupidité, ou même pour la couleur de leur cravate. Pour ce qui était des populations auprès desquelles il avait l’habitude d’intervenir, sans non plus trop exagérer, on pouvait assez facilement généraliser et dire qu’on le recevait toujours extrêmement bien. Il était celui qui tenait parole, qui dormait dans les mêmes huttes de fortune que les locaux et mangeait les mêmes minuscules portions de nourriture ; bref, il était le genre d’Ambassadeur qu’on ne voyait que trop peu. Pas d’hôtels quatre étoiles ni de repas à 8.000$ dans des palaces, et Pepper pourrait en témoigner qui quelqu’un s’avisait de lui poser la question : Virgil n’avait que très peu de notes de frais, et les rares choses achetées dans le cadre de ses déplacements étaient en général d’une utilité capitale pour la tâche qu’il avait à accomplir. Il ne fallait donc pas s’étonner si les locaux le trouvaient bien plus sympathique que tous ces types qui se pointaient en costumes hors de prix et en mocassins à glands dans leur petit village paumé au beau milieu du désert. Et l’expérience démontrait que Virgil en apprenait bien plus lors des enquêtes de terrain lorsqu’il se déplaçait en personne que lorsqu’il dépêchait quelqu’un sur place… Sa réputation le précédait.

Un silence reposant régnait de ce côté-ci du désert, et Pepper semblait apprécier le paysage. Virgil également, même si tout ce sable avait tendance à lui rappeler sa vie dans le bush peu avant les premiers bombardements dus à la guerre… C’était sans doute stupide d’associer le sable à ce souvenir un peu traumatisant, mais il y avait certaines choses de l’esprit qui ne pouvaient pas être expliquées, même si certains charlatans s’y essayaient après quelques années d’études de psychologie…

Pepper reprit la parole après quelques minutes, expliquant qu’il serait sans doute insolite de voir Tallulah au beau milieu de New York. Ou pas. Virgil esquissa un sourire amusé, tombant muettement d’accord sur le fait qu’à New York les gens s’habillaient de manière tellement étrange que Tallulah passerait sans doute inaperçue malgré sa tenue touareg traditionnelle. Pepper termina par un trait d’humour en exposant les limites des liaisons satellites. Virgil ne pu s’empêcher d’en remettre une couche :

Exactement. Et les liaisons satellites ne permettent pas non plus de vous faire entendre une fois le combiné raccroché… - Virgil avait en effet raccroché au nez de Pepper à quelques reprises, notamment lorsqu’elle était encore obsédée par l’idée de lui trouver un garde du corps. - Je pense également que certains vous supplieraient bien vite de revenir…

On pouvait citer en vrac tous ces types un peu trop coincés qui préféraient laisser les messages sur le bureau de Pepper et lui laisser le soin d’aller parler à Virgil. Le mutant ne la supplierait certainement pas – fierté oblige – mais il ne pouvait s’empêcher d’admettre qu’elle lui manquerait quand même un peu si elle devait décider de partir…

Une fois installés « à table », Pepper ne semblait toujours pas déstabilisée par quoi que ce soit, un peu comme s’il y avait quelque chose en elle de suffisamment décalé pour qu’elle trouve tout plus instructif et amusant qu’à New York. Le fait qu’elle ait grandi sur des étendues désertiques n’y était sans doute pas étranger, au final.
Pepper finit par poser quelques questions sur la suite du programme, et Virgil remercia d’un sourire la jeune femme qui remplit leurs deux bols en terre cuite avec une soupe verte très épaisse avant de répondre :

Dans un premier temps, les hommes du clan vont nous guider le long de l’ancien lit de la rivière, afin de voir à partir d’où l’eau commence à manquer. Il est clair que le problème vient de bien plus haut que les 3 villages frappés par la sécheresse… En fonction de ce que l’on trouvera, il y aura possibilité de négociation, ou d’une petite séance de sport. – Virgil marqua une légère pause avant de poursuivre, l’air sérieux. – S’il s’agit d’un vol d’eau, je doute que le fait de tirer sur la corde sensible réussira à émouvoir le voleur… S’il s’agit d’autre chose, il nous faudra aviser avec mon homologue sur place. S’il n’est pas lui-même généreusement arrosé pour fermer les yeux ; c’est très courant en Afrique… Dans tous les cas, nous ne pourrons rien faire avant demain matin…

Virgil considéra les couleurs incroyables qui zébraient le ciel et un sourire appréciateur étira ses traits. De l’autre côté du feu, un touareg semblait observer Pepper avec un vif intérêt, échangeant de temps à autre quelques mots avec son voisin. L’homme était jeune et dépassait ses compagnons d’une tête même en étant assis. Virgil le remarqua lorsqu’il cessa d’observer le ciel, et se tourna légèrement vers Pepper.

Je crois que vous avez un admirateur, Pepper…

Cela n’avait pas grand-chose d’étonnant, parce qu’on ne pouvait pas dire qu’elle était particulièrement laide. Le jeune homme avait même quelque chose de touchant dans sa manière de l’observer en feignant d’être concentré sur son bol de soupe.
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyJeu 2 Fév - 20:40

    Pepper n’avait répondu que d’un sourire quand Virgil avait parler du fait que certain la supplierait de revenir si elle venait à rester dans le coin. Disons qu’elle trouvait surtout amusant d’imaginer certaines personnes se refiler des dossiers en trouvant n’importe quel prétexte pour ne pas avoir à les déposer en main propre à Virgil. Peut être que certains dossiers mettraient plus de temps à venir à son patron, si les personnes préféraient reléguer cette tâche à quelqu’un d’autre. Ce qui, bien évidemment serait une très mauvaise chose, ces personnes ne seraient probablement pas bien reçues si elle apportaient des dossiers en retard ! Mais s’imaginait la scène ne servait à rien dans la mesure où elle n’avait pas vraiment de raison de partir. Elle avait bien eu une offre pour un poste en Australie – qu’elle s’emploierait à refuser dès son retour – mais elle était bien là où elle était.

    Toutes ses pensées étaient loin derrière elle, se concentrant sur le repas et sur ce qui se passait autour d’elle, en prenant soin de remercier chaque personne qui s’activait. Elle n’avait rien de dégoutée sur ce repas et combien même cela aurait été le cas qu’elle aurait assez de retenu pour ne pas le faire sentir. Son assiette en main elle avait fini par demander la marche à suivre à Virgil. Cette escapade n’était pas seulement un repas autour d’un feu avec une population que la plus part ne connaissait même pas. Elle écouta attentivement la réponse de son patron, se demandant toujours comment une personne – ou un groupe de personne – pouvait en venir à voler de l’eau au détriment des autres. Les choses étaient pareilles un peu partout dans le monde, à croire que l’entre aide est devenu une notion complètement dépassée. Y a des fois où elle avait presque l’impression d’avoir été élevée dans des coutumes anciennes, ou la valeur de base n’était absolument de ne penser qu’à son propre confort. Enfin, heureusement, il restait encore des gens biens qui ne pensait pas qu’à voler les autres… Surtout quand c’est choses sont essentielles à la survie.

    Sur le coup Pepper préféra ne pas s’imaginer à quoi pouvait correspondre une « séance de sport » selon Virgil. Après tout elle était dans la communication, elle restait persuadée qu’on pouvait tout régler par des mots même si de nombreuses situations lui avait prouvé le contraire. A croire qu’elle restait une sorte d’idéaliste. Elle comprenait encore moins que quelqu’un qui est des grandes responsabilité puisse être corruptible. Elle avait tendance à penser qu’on faisait ce métier par choix et conviction et non pas par l’argent et le profit que l’on pouvait en tirer… Y a des fois où on pouvait se demander si elle avait quitter son Australie natale depuis longtemps tellement elle pouvait sembler naïve sur certain point. Un sourire étira ses lèvres.

    « Pas avant demain matin, ah bon ? Je vous voyais pourtant assez bien battre la campagne en pleine nuit. »

    Bin oui, vu la température qui chutait comme pas permis, le manque de visibilité et le sable qu’on devait bouffer en se lançant dans ce genre d’expédition il était clair que c’était normal d’y aller en pleine nuit. Sa réponse était sur le ton de l’humour, peut être aussi pour ne pas trop penser au fait que des vies sont en jeux juste pour le bien être d’autre personne. Elle aurait pu poser encore mille question en posant des situations probables pour savoir ce qui se passerait selon les évènements. Mais faire des suppositions sur une hypothétique situation ne servait à rien. Elle verrait bien demain comment se déroule les choses. Sans savoir ce qui se passait vraiment il était compliqué de savoir comment allait se dérouler les choses.

    Puis sans savoir pourquoi, sans même s’y attendre, elle manqua de s’étouffer avec un bout de viande quand Virgil lui balança un truc par rapport à un hypothétique admirateur. Le bout de viande passa mais elle vira au rouge tomate en moins de 5 secondes. Déjà une rousse qui rougit ça à tendance à se voir mais alors quand elle se met à rougir à lueur d’un feu qui accentue cette couloir, ça finit par passer inaperçu. Elle baissa la tête sur son assiette après avoir jeter un coup d’œil à l’homme pour reprendre des couleurs et poser son regard sur Virgil.

    « La prochaine fois vous ne voulez pas dire ce genre de chose après que j’ai fini de manger ?! »

    Elle avait un peu de mal à concevoir la situation, cela dit. Faut dire que Pepper et les hommes c’est une grande histoire de… Bin de rien du tout, en fait ! Bon si il y avait peut être quelqu’un mais elle était trop gourde pour apprendre à parler d’autre chose que le boulot avec la personne concernée. Et vu sa disposition à paraitre stupide à chaque fois, il y avait peu de chance que ça donne quoique ce soit avec lui. De toute façon elle n’avait jamais été capable de voir le regard des autres pour plusieurs raisons : d’une elle n’était pas une experte, de deux elle était bien trop soucieuse du regard des autres surtout sur son lieu de travail et de trois… La raison était trop personnelle et elle n’avait aucune envie de faire remonter de vieux souvenir à la surface. Bref tout ça pour dire que même si elle était du genre volage, elle n’approcherait même pas la personne qui lui faisait face de l’autre côté du feu par peur de ce que pourrait penser son patron. Elle était tellement soucieuse du regard des autres et avait tellement peur qu’on puisse lancer des rumeurs sur elle que, dans une autre mesure, elle ne se permettrait jamais le moindre geste familier avec Virgil. A croire qu’on ne plaisante pas avec l’opinion des autres dans le cadre du travail !

    Autant dire qu’elle évita le regard de l’homme en se concentrant sur tout et n’importe quoi. Ce qui, au passage, amusa beaucoup sa voisine. Autant dire que dès que le repas se termina et que Tallulah lui proposa de retrouver le lieu où elle dormirait, Pepper ne se fit pas prier. Saluant tout le monde, son patron compris, elle se laissa mener vers l’endroit désigné. L’avantage c’est que Pepper ne se sentit pas dépaysé vu qu’elle partageait l’endroit avec Tallulah. Ca n’avait rien d’un hôtel ou il était impossible de compter le nombre d’étoile tellement il y en avait mais, ça avait quelque chose de tellement locale que c’est bien plus appréciable. Elle ne passerait sûrement pas la nuit la plus reposante de sa vie mais l’expérience valait le coup, non ? Après avoir passé un certain temps à tenter une communication avec Tallulah, Pepper se laissa sombrer dans le sommeil en se disant qu’un minimum de sommeil lui sera favorable pour demain.
Revenir en haut Aller en bas
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyMar 13 Mar - 13:17

Cette petite visite aurait pu avoir tout d’un petit voyage bien sympathique s’il n’y avait pas eu cette histoire de sécheresse provoquée par on ne savait quoi. Il fallait bien conserver à l’esprit que dans cette région du monde, l’eau était une denrée très rare et lorsqu’une minorité s’arrogeait le monopole de cette denrée, c’était tout naturellement le rôle des ambassadeurs d’aller étudier la question sur place… Malgré cela, ce repas au coin du feu avait quelque chose de très appréciable de par sa simplicité. Composé d’aliments locaux et non des choses hors de prix qui auraient pu être servies dans un hôtel chic, cela contribuait à rendre le moment unique, parce qu’il n’y avait pas deux peuples qui se nourrissaient de la même manière. Et puis l’ambiance avait également quelque chose de singulier de par sa convivialité et la simplicité avec laquelle Virgil et Pepper étaient reçus.

A la demande de Pepper, le mutant avait exposé le programme de la journée du lendemain. Tout pouvait se dérouler avec simplicité et rapidité, comme être incroyablement compliqué voire dangereux. Au final, l’issue de ce problème dépendrait de ce qu’ils découvriraient, et à ce moment là, il y aurait ou non une petite séance de course entre des balles à envisager. Virgil espérait qu’ils n’auraient pas à en arriver là, mais une infime partie de lui semblait n’attendre que cela… Il fallait dire que le mutant avait tellement du sauver sa peau tout au long de sa vie qu’il n’avait pu s’empêcher de développer un certain goût du danger assez modéré, et avec lui une habileté incontestable lorsqu’il s’agissait d’y échapper. Il n’y avait qu’à considérer la récente tentative de corruption puis de meurtre dont il avait été la cible et qui avait motivé Pepper à lui trouver un garde du corps encombrant. Ce qu’elle ne savait pas, c’était que Virgil était parfaitement capable de se protéger tout seul pour peu qu’il lui soit possible d’utiliser son pouvoir… mais ce n’était pas le genre d’information qu’il avait envie de partager avec la jeune femme, même s’il la savait digne de confiance. Disons que certaines informations n’étaient pas à mettre entre toutes les mains, et surtout lorsqu’il s’agissait de mutation… Par les temps qui courraient, mieux valait garder ce genre de choses pour soi, à moins de vouloir avoir de très gros ennuis, et encore plus lorsque comme Virgil on était un personnage public.

Pepper s’étonna avec amusement de la décision de Virgil concernant le fait de n’aller sur place que le lendemain, et le mutant ne pu qu’esquisser lui aussi un sourire amusé. Elle avait raison sur ce point comme sur beaucoup d’autres : Virgil ne faisait jamais rien comme personne. Sauf que dans ce cas précis, ils risqueraient bêtement leurs vies à crapahuter dans le désert en pleine nuit…

Une autre fois, peut-être. Mais j’ai peur que cela ne soit à termes plus dangereux que de me promener en ville sans garde du corps…

Il ne manquait jamais une occasion de lui rappeler à quel point cet hypothétique garde du corps était une perte de temps, quelque part c’était devenu un gag récurrent de la part de Virgil. Le sujet de la conversation dévia ensuite assez rapidement lorsque l’australien remarqua l’homme qui semblait incapable de quitter Pepper des yeux, et il n’avait pu faire autrement que de le lui faire remarquer avec un certain humour.

Virgil ne savait pas grand-chose de la vie privée de Pepper, et pour ce qui était de sa vie sentimentale, autant dire que ce n’était pas vraiment le genre de sujet que l’on abordait naturellement avec son supérieur… ce qui expliquait son ignorance en la matière. Néanmoins, il la devinait sensible à certaines petites attentions, et il pu vérifier ce détail lorsqu’elle manqua de s’étouffer avec un morceau de viande. Virgil ne pu s’empêcher de rire en entendant la première réaction de son assistante, qui avait pris cette teinte rouge très soutenue à peu près au moment où des regards intrigués s’étaient orientés vers elle pour voir quel était son problème. Face à elle, son admirateur peinait à cacher son intérêt pour elle malgré ce changement de couleur impressionnant, mais il baissa précipitamment les yeux sur son assiette lorsque Pepper croisa son regard.

La prochaine fois, promis, j’essaierais de ménager mes effets au moment de vous mettre au courant des espoirs que vous suscitez chez certains de nos hôtes. Moi qui croyais bien faire…

Le ton de la dernière phrase avait laissé transparaître un certain amusement de la part de Virgil. D’un côté, il y avait Pepper, droite dans ses bottes et concentrée sur son travail. De l’autre, il y avait cet homme auquel elle avait très clairement tapé dans l’œil. Mais rien ne semblait vouloir la décider à au moins le regarder avec davantage d’intérêt, puisque Pepper mit toutes ses forces à poursuivre le repas en prenant le plus grand soin pour éviter ce regard obsessionnel… Tallulah fut sans doute la seule à remarquer la manœuvre de la part de sa voisine, mais elle n’avait fait aucun commentaire, mettant la réaction de Pepper sur le compte de la fatigue.

Les deux jeunes femmes ne tardèrent pas à quitter le cercle pour aller se coucher, et Virgil crut que l’admirateur de Pepper allait lui courir après pour lui déclarer sa flamme… Mais non, les Touaregs étaient généralement un peuple assez réservé vis-à-vis de ceux qui étaient étrangers au clan. Virgil resta à discuter avec le chef de clan, puis fut accompagné jusqu’à une tente qu’il partagea avec un autre membre du clan. Le confort de sa couche était assez spartiate et lui rappela de vagues souvenirs de l’armée, dans laquelle il partageait une tente avec un ami… Mais malgré cela, le sommeil ne fut pas long à venir à cause de la nuit blanche de la veille, que trois petites heures de sommeil dans l’avion n’avaient pas réussi à compenser totalement.


Virgil se leva très tôt le lendemain matin pour aller faire un tour du côté du lac. Une rapide toilette lui permit de se sentir moins poisseux à cause de la chaleur ambiante, et le mutant partit marcher un peu jusqu’à ce que le reste du campement s’éveille. Le jeune homme dont il avait partagé la tente l’accompagna par souci de sécurité, et ils regagnèrent le temps environ une demi-heure plus tard, constatant que tout le monde ou presque était à présent debout et s’affairait à la préparation du premier repas de la journée. Virgil se mêla aux femmes pour réduire en farine des céréales dont il ne connaissait pas le nom, sous l’œil assez intrigué des autres hommes qui n’étaient pas vraiment habitué à aider de cette manière…

Après le déjeuner, ils partiraient faire une petite ballade de reconnaissance. Il ne manquait plus que Pepper, le chef de clan avait fait préparer de la nourriture à emporter et à manger en chemin et désigné quelques hommes pour les accompagner.
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyDim 15 Avr - 17:59

    Pepper ne releva pas la petite phrase de Virgil concernant le garde du corps. Intérieurement, elle en avait levé les yeux au ciel en se disant qu’il était insupportable à lui rappeler ce qu’elle cherchait à faire uniquement pour sa sécurité à lui. Dans son esprit, la jeune femme ne voulait pas ennuyer Virgil, il était vraiment question de lui assurer une certaine sécurité. Mais elle avouait très facilement qu’elle le lâchait un peu ses derniers temps parce qu’elle n’avait aucune envie qu’on lui rappelle que la dernière fois – à sa connaissance – que Virgil avait pris un réel risque était par sa faute et ce fichu braquage. Non, vraiment, sur cette histoire de garde du corps, elle n’avait pas encore envie de relever n’importe quelle remarque.

    Et puis, elle avait fini par virer au rouge tomate bien trop vite pour réfléchir de manière correcte, tout ça parce que Virgil lui avait fait remarquer quelque chose concernant un des hommes qui était face à elle. Et là encore elle préféra garder la tête baissée sur son assiette, en la finissant, plutôt que de s’embrouiller en répondant à Virgil qui lui assurait de mieux ménager ses effets la prochaine fois. Parler des hommes n’était pas un de ses sujets de prédilection. N parler en Virgil, son patron, était encore pire que tout. Elle se cachait derrière le fait qu’elle était bien trop professionnelle pour ce genre de discussion mais, en réalité, elle était bien trop coincée et ignorante sur ce sujet pour pouvoir l’aborder. Encore plus avec quelqu’un comme Virgil qui était capable d’avoir une femme différente à son bras chaque soir. Et, encore, il ne semblait pas prendre la première venue, pour les fois où elle avait pu le croiser avec une femme, elle avait remarqué que ces dernières étaient le genre de femme que toutes les autres rêveraient d’être.

    Bref, Pepper ne s’était pas faite priée pour rejoindre sa tente et se laisser sombrer dans le sommeil. Ses rêves avaient été étranges, un mélange entre cette région désertique, les problèmes qu’ils pouvaient rencontrés alors qu’un type pompait toute l’eau en laissant mourir de soif de nombreuses personnes, le tout avec une sorte de prise d’otage parce que le braquage l’avait marquée plus qu’elle ne voulait bien le dire et cet homme, qui avait été assis en face d’elle, qui ne cessait de la dévisager. Bref, un mélange bien étrange qui embrouillait encore son esprit qu’elle ouvrit les yeux au petit matin. Tallulah était déjà éveillée et le sourire qu’elle avait sur les lèvres fut assez communicatif pour que Pepper fasse de même. Quelques affaires en main, les deux femmes s’éclipsèrent alors que d’autre semblait se préparer à déjeuner.

    Tallulah et Pepper, à l’écart, purent se laver de manière assez sommaire – mais assez efficace – avant de retourner au camps où Pepper retourna à la tente pour refaire son sac à dos et sortir prête. Tallulah lui apporta un bol que Pepper accepta en mangeant son contenu de manière méthodique. En général elle ne mangeait jamais le matin mais se forçait pour ne pas refuser de la nourriture et parce qu’elle savait que le voyage serait assez éprouvant pour ne pas se passer d’un repas, surtout en plein désert. Pepper fut prête à partir et retrouva Virgil qui semblait être prêt depuis plus longtemps qu’elle. Une pointe de culpabilité se fit ressentir chez elle mais elle effaça se sentiment en se disant que si elle avait vraiment trainée, Virgil aurait parfaitement su aller la chercher pour lui faire comprendre.

    « Bonjour. »

    Un simple mot, tout en souriant, qui prouvait que Pepper était loin d’être à moitié endormie. Quelques hommes semblaient déjà désigner pour partir avec Virgil et Pepper mais Tallulah n’en faisait pas partie. Pepper la salua chaleureusement, ainsi que le reste du clan et se dirigea vers un chameau que l’on avait déjà descendu au sol pour qu’elle puisse monter dessus, ce qu’elle fit avec plus de facilité que la veille mais bien loin de la facilité qu’avait les autres membres du clan à le faire, où même Virgil qui, quoiqu’il arrive semblait toujours être dans son élément. Le petit cortège se mit en route et le chameau de Pepper étant à côté de celui de Virgil, elle put lui parler facilement.

    « Vous avez pu avoir plus d’information sur la situation durant la soirée ? »

    Elle supposait que Virgil était resté à discuter avec les hommes du clan, voir le chef lui-même. En fait, elle était persuadée qu’il avait veillé plus qu’elle. Les femmes avaient une place telle qu’elle ne doutait pas vraiment que les hommes puissent parler plus sérieusement « affaires et problèmes » une fois qu’elles sont couchées. Ce qu’elle était loin de critiquée étant donné qu’elle estimait que la place des femmes dans ce clan n’était pas à plaindre non plus. Pepper ne savait pas combien de temps allait durer le trajet et se garda bien de poser la question afin de ne pas laisser penser qu’elle espérait que ce soit court, étant donné que ce n’était pas le cas. Et puis, même si l’intérieur de ses cuisses lui faisait encore un peu mal à cause de la veille, elle appréciait tout de même ses excursions en chameau. Elle fit, également, mine de ne pas avoir remarqué que l’un des hommes présent était celui qui était assis face à elle la veille.
Revenir en haut Aller en bas
Virgil McLachlan

Virgil McLachlan
Mutant de niveau 4
{ MAÎTRE DU JEU }


Nombre de messages : 285
Date d'inscription : 18/07/2009
Localisation : Consulat Général, New York
Clan : Damnés
Age du personnage : 903 ans
Pouvoirs : arcanes de téléportation
Profession :
Ambassadeur australien, Responsable de l’antenne « Génie Génétique & Biotechnologies » des Nations-Unies et Coordinateur des activités humanitaires sur le territoire africain. PDG de la MLC Meat. Consultant pour le NY Times en politique étrangère.

Points de rp : 93

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyMer 5 Sep - 12:08

(avec un peu de retard… ^^ Pour la peine, je crois que je vais devoir accepter ce fichu garde du corps…)

Qu’il se promène seul ou accompagné d’un colosse de 2m10, Virgil ne voyait vraiment pas comment il pourrait être plus en sécurité. Les années avait très nettement atténué sa tendance à agir complètement sur un coup de tête en méprisant le danger, et à présent le mutant s’estimait suffisamment objectif concernant ses propres capacités pour être absolument certain qu’un garde du corps ne pourrait que lui faire perdre du temps, ou – dans l’hypothèse où la montagne de muscle soit assez vive d’esprit – attirer inutilement l’attention sur lui. Et ça, ce n’était pas acceptable lorsque comme Virgil, on aimait pouvoir faire certaines choses sans avoir à rendre de comptes ou à les prévoir à l’avance…

Même si la possibilité que Pepper trouve un garde du corps convenable l’agaçait un peu, Virgil était tout de même bien obligé d’admettre qu’elle ne faisait pas ça pour l’exaspérer. Il fallait la voir éplucher une quantité phénoménale de CV et prêter attention au moindre détail concernant chaque candidat, Virgil l’observait quelques fois à la dérobée et restait toujours incroyablement surpris de la détermination que pouvait mettre son assistante dans cette tâche alors qu’elle avait déjà tellement à gérer… Le dévouement de Pepper était impossible à remettre en question, ou alors il fallait être de sacré mauvaise foi, et même Virgil n’était pas capable d’aller jusque là.

Occupé à moudre des céréales en farine grossière, Virgil n’avait prêté attention à rien d’autre qu’à la tâche dont il avait bien voulu se charger. Ce n’est que la voix de Pepper qui le tira de ses pensées qui l’amena à s’interrompre un instant, l’énorme pilon de bois entre les mains.

Bonjour Pepper.

Sourire à l’appui, Virgil était ravi de constater que son assistante avait réussi à passer sa première nuit dans le désert sans que n’apparaissent sur elle les signes caractéristiques de fatigue, de piqures d’insectes ou d’agitation intense à cause de la chaleur étouffante. La jeune femme semblait toute fraîche, et peut-être même encore plus radieuse que si elle venait de sortir d’un taxi en pleine ville, ce qui comme à chacun de leurs déplacements confortait Virgil dans le choix de Pepper plutôt que d’une autre assistante. Pas une seule fois il n’avait regretté de l’avoir trouvé à son goût professionnellement parlant, même avec cette histoire de garde du corps « absolument indispensable ».

Le moment du départ arriva assez rapidement, et Virgil avala assez rapidement la bouillie de manioc qu’on lui apporta pour reconstituer les forces perdues dans l’élaboration de la farine. L’en-cas fut apprécié, et les femmes chaleureusement remerciées alors que chacune avait un mot de remerciement pour cet occidental qui ne faisait vraiment rien comme tout le monde, pas même comme les hommes du clan, habitués à se faire servir depuis toujours.

Son sac à dos à l’épaule, Virgil rejoignit Pepper près des chameaux et grimpa sur le sien toujours avec cette aisance de Lord enfourchant un cheval. Le cortège se mit en route à petite vitesse, et la voix de Pepper ne tarda pas à résonner près du mutant, qui orienta son regard vers elle pour constater qu’elle menait son chameau avec plus de facilité que la veille. Assez rapidement, elle lui demanda s’il avait pu obtenir davantage d’informations et Virgil prit le temps de flatter l’encolure de son chameau avant de répondre :

Oui, et parmi nos guides se trouve un adolescent qui va nous mener à l’endroit où la rivière se tarit… Nous aurions pu nous y rendre sans guide, mais c’est toujours plus pratique de prendre les chemins découpés pour gagner du temps… - Et justement, le temps, c’était ce qui manquait dans cette histoire, parce que des villages entiers souffraient du manque d’eau. - L’eau disparaît, et de manière plus flagrante depuis quelques mois… Nous allons faire une halte dans un village qui avait encore de l’eau la semaine dernière, avant de remonter jusqu’ici… - Entre temps, il avait sorti une carte où plusieurs endroits étaient repérés par des croix. – Le fleuve serpente un peu dans cette zone, et de ce que les touaregs ont pu expliquer hier soir, c’est à peu près à cet endroit que l’eau « s’évapore »…

C’était la seule solution qu’ils avaient trouvé pour expliquer ce phénomène. Virgil rangea la carte dans la poche de son short avant de poursuivre :

Prête pour votre première enquête dans le désert, Pepper ?

Il avait demandé ça avec un amusement contrastant avec l’inquiétude qui avait percé dans sa voix quelques secondes plus tôt, un peu comme pour dédramatiser et éviter à tout le monde de se pendre au premier arbre qui se présenterait. La situation préoccupait sérieusement Virgil, il ne fallait pas en douter une seconde…

Des bruits de pas précipités se firent entendre, et Virgil orienta son regard de manière à apercevoir un homme qui chevauchait à grande vitesse pour les rattraper. Lorsqu’il se rapprocha suffisamment et se plaça à ses côtés, Virgil reconnut l’admirateur de Pepper et le salua poliment. Ce dernier était essoufflé par sa chevauchée, mais il parvint à délivrer son message de manière suffisamment claire pour que Virgil en saisisse la portée… et éclate de rire. L’homme affecta un air blessé, jusqu’à ce que Virgil échange quelques mots avec lui, une main posée sur son épaule et tous deux affichèrent un sourire et échangèrent pendant encore quelques minutes. L’ambassadeur se tourna donc vers Pepper, et avec le plus grand sérieux dont il était capable, lui posa une question :

Est-ce que vous considérez que 5 chameaux, c’est un prix suffisant pour vous acheter, Pepper ? – Il marqua une pause, écoutant son voisin répéter son offre très sérieusement. – Vous lui avez vraiment fait une excellente impression, hein !

Cette fois-ci, c’est son sourire de garnement qui avait repris le dessus.

Je peux encore faire monter les enchères, si vous voulez…
Revenir en haut Aller en bas
Pepper L. Jameson

Pepper L. Jameson
Humaine

Nombre de messages : 97
Date d'inscription : 27/07/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 29 ans
Pouvoirs : Aucun.
Profession : collaboratrice de l’Ambassadeur Australien Virgil McLachlan
Points de rp : 81

des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] EmptyMar 18 Sep - 3:11

    (c'est le moins que tu puisses faire lol même si tu mets le temps que tu veux pour répondre ^^)

    Pepper n’avait peut-être pas eut les meilleures notes dans ses études – elle n’était, cependant, pas dans les dernières – mais ce n’était pas ça qui l’avait empêché d’être exigeante vis-à-vis du travail qu’elle voulait faire. Elle n’aurait pas accepter n’importe quel travail – sauf pour ses études ou pour payer son loyer – sous prétexte qu’il serait bien payé ou que cela serait considérer comme une bonne place. Elle avait besoin d’avoir l’impression d’être utile et d’œuvrer pour quelques choses. Virgil était le patron parfait pour elle parce qu’il ne se contentait pas d’aller quelque part pour juste se montrer, il ne dormait pas dans des lieux hors de prix alors que les situations étaient précaires. Il était ce qu’il était, avec ses défauts mais le plus important était qu’il prenait son travail à cœur et c’était la seule chose qui comptait pour Pepper et non pas le confort financier que pouvait lui apporter ce boulot, une fois de retour en ville.

    Virgil n’était pas tout le temps en train de la féliciter mais, l’important, était surtout de voir qu’il n’était pas tout le temps en train de la critiquer. Elle n’avait pas besoin d’éloge pour estimer faire convenablement son travail, l’absence de critique suffisait. De toute façon ce n’était pas de Virgil qu’il fallait attendre des compliments, elle avait juste apprit à s’adapter à ce patron particulier même si parfois elle avait des envies de meurtres qui finissaient toujours par passer. En général ça passait dans des moments comme celui-là, où, malgré son statut, il était là en plein milieu du désert à monter à chameau et s’investir dans une culture locale. C’est dans ce genre de moment qu’elle oubliait qu’il pouvait être plus qu’héritable, voir sale gosse avec ses sourires qui donne envie de l’étrangler sur place.

    Il suffisait de l’écouter parler de la situation pour comprendre qu’il s’en inquiétait réellement et non pas qu’il faisait semblant parce que c’était son rôle – alors que beaucoup ne se donne même pas la peine de se déplace. Il ne pensait pas seulement à son confort mais à celui des autres. Pourquoi vouloir changer de patron quand celui que vous avez répond à toutes vos exigences. Pepper n’avait rien de la fille de la ville, elle aimait les grands espaces, elle aimait se mêler à des civilisation, à des cultures. Ce n’est pas dans un hôtel 5 étoiles qu’on découvre le monde. Et quoi de plus beau que le découvrir tout en cherchant à aider ? Le travail de pure bureau n’était pas fait pour elle-même si, en la croisant en ville quand elle va au travail, on ne miserait pas un centimes sur sa santé mentale dans un endroit sans aucun confort. Alors, c’est toujours aussi consciencieusement qu’elle écouta les explications de Virgil, qu’elle regarda la carte même si ça n’avait rien d’évident quand on se trouve sur un chameau. Alors, forcément aucune hésitation dans sa phrase et son hochement de tête.

    « Oui, prête. »

    En réalité elle n’était pas certaine de l’être étant donné qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre. Rien ne la préparait à ce que tout le monde soit fait prisonnier par exemple, enfin il y avait un tas de scénario qu’elle pouvait imaginée et auxquels elle n’était pas réellement prête. Mais sur tout ce qu’elle pouvait imaginer, jamais elle n’aurait pu penser à ce qui était en train de se passer entre Virgil et l’homme qui avait fasse à Pepper la veille. Au début elle avait pensé que l’homme avait fait une blague à Virgil vu la façon dont il avait éclaté de rire mais vu l’air vexé de l’homme il ne devait pas s’agir de ça. Ne comprenant rien, elle essayait de comprendre mais jamais elle n’aurait pu imaginer ce qui s’était dit avant que Virgil ne se tourne vers elle pour lui demander si 5 chameaux était un prix convenable pour l’acheter.

    « Quoi ?! »

    Sur le coup, elle manqua de tomber de son chameau et se rattrapa sans vraiment savoir par quel miracle. C’était forcément une blague mais quand Virgil reprit son sourire qui donnait envie de l’étrangler en lui disant qu’il pouvait faire monter les enchères. Pepper regarda incrédule son patron, puis l’autre homme et à nouveau son patron.

    « C’est une blague, n’est-ce pas ? Le problème c’est qu’elle savait déjà que ce n’était pas le cas. Non, ce n’est pas assez cher. Enfin, je veux dire que non… Non, je ne suis pas à vendre. »

    Est-ce que son patron serait vraiment prêt à la vendre pour 5 chameaux ? Et puis sérieusement, c’était quoi ce troc, ce n’est pas comme si elle appartenait à Virgil, c’était juste son patron, il n’avait aucun droit de gagner quoique ce soit sur cette transaction qui ne devait pas être si légal que ça… Enfin, pas aux états unis en tout cas. Le problème avec Pepper c’est qu’elle pouvait très vite douter parce que son patron était assez imprévisible, du coup, elle se mise un peu à paniquer.

    « Et puis vous allez les ramener comment les chameaux. Non, ce n’est vraiment pas pratique. Je ne peux pas être vendu. Je ne veux pas. Enfin, je veux dire, que si j’avais voulu y a un autre ambassadeur qui m’a fait une offre bien plus intéressante que 5 chameaux. »

    Panique quand tu nous tiens et qu’on est prêt à dire n’importe quoi pour refuser quelque chose même quand on s’était promis de ne pas parler de quelque chose, comme le fait qu’un autre ambassadeur vous a fait une proposition d’embauche difficilement refusable. Le pire était sûrement qu’elle ne s’était même pas rendu compte de ce qu’elle avait dit et qu’elle avait trouvé le moyen de rougir parce qu’elle culpabilisait de refuser aussi vivement devant l’homme en question. Manquerait plus qu’il se vexe et qu’il ne veuille plus les emmener au point prévu

    « Enfin, je suis désolée mais… Impuissante, elle posa son regard sur Virgil. C’était une blague, hein ? »

    Elle priait de toutes ses forces des dieux auxquels elle ne croyait pas une seconde pour que ce soit juste une blague, après tout ce n’était pas comme si Virgil n’en était pas capable. Limite, on voyait ses yeux supplier de lui dire que ce n’était qu’une blague. Une simple blague.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



des chameaux et des Hommes [Pepper] Vide
MessageSujet: Re: des chameaux et des Hommes [Pepper]   des chameaux et des Hommes [Pepper] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

des chameaux et des Hommes [Pepper]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-Men Extended :: HORS VILLE :: Le reste du monde-