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 Challenge is Everything (Salem)

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Salem Cordova

Salem Cordova
Mutant de niveau 1

Nombre de messages : 361
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre Adam et leurs chats
Clan : neutre
Age du personnage : 18 ans
Pouvoirs : Vision analytique | Oeil absolu
Profession : Mécanicien en apprentissage
Points de rp : 365

Challenge is Everything (Salem) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Challenge is Everything (Salem)   Challenge is Everything (Salem) - Page 2 EmptyDim 9 Déc - 12:18

Décidément, Adam ne cessait d'égratigner son masque de baroudeur, entre le fait qu'il ne semblait pas avoir compris tout de suite ce que les voisins pouvaient trouver à regarder chez eux et sa bouille absolument adorable de petit garçon qui a peur d'être privé de dessert, il était vraiment à croquer. À croire qu'il tentait d'être plus mignon que leur futur chat pour que le gros des papouilles de l'adolescent lui revienne. N'étant pas très amateur de sucreries, Salem ne prenait pas systématiquement de desserts, mais il allait tout de même soutenir Adam dans sa gourmandise ce soir. De toute façon, Anya, qui cette fois encore se rallia au prophète, se matérialisait presque sous leurs yeux pour répondre aux demandes de son héros.

« Le futur Ten... hey, je suis pas si passif que ç... Heu, le truc avec les framboises, là-bas. »
« Le framboisier ? Très bien ! »

Elle adressa un très grand sourire à Salem tandis qu'il rougissait violemment, et partit préparer leurs assiettes. Après quoi ce fut au tour d'Adam de le perturber en abordant le sujet de la visite chez ses parents, il faillit s'étrangler en entendant parler des tout prochains week-end, c'était trop proche, il n'était pas prêt psychologiquement. Même si Adam avait parfaitement raison, mieux valait y aller vite, ce n'était pas la vieille du mariage qu'ils allaient faire les présentations. Raison de plus pour profiter à fond de leur week-end à deux, donc. Il cligna des yeux en l'entendant parler de Boston.

« Heu... Oui, ça peut se faire heu... pour venir en bus il m'a fallu 16887 secon... quatre, quatre heures et trente, non, quarante minutes, environ. Donc oui, je pense que tu vas dormir à la maison. »

Et c'est alors que Salem se maudit de ne pas avoir rangé ses vieux jouets et son dessus de lit Bob l'Éponge au grenier avant de partir.

« Faut vraiment que j'appelle de ma mère pour lui parler de tout ça. »

Et peut-être lui demander d'enlever au moins le couvre-lit. Il imaginait déjà le choc que ça allait faire à madame Cordova, « Maman, tu sais, le garçon dont je t'ai parlé, je vais l'épouser et je l'emmène à la maison le week-end prochain. Tu pourras faire ton gâteau noix de coco-chocolat, je crois qu'il va aimer ! ». Décidément, la famille était le point le plus technique de l'affaire. Son regard se perdit du coté des cuisines tandis qu'il réfléchissait à la meilleure façon de présenter les choses.

« Ah, elle arrive. »

L'instant d'après, la serveuse avait l'immense plaisir de poser devant les yeux d'Adam une belle part de fondant préalablement réchauffé, posé sur un lit de crème anglaise et surmonté d'une généreuse montagne de chantilly parsemée de pépites de chocolat – se fait saliver tout seul – et accompagné de sa boule de glace à la vanille. Le créateur de Salem s'y connaît en fondant. Et elle servit ensuite le framboisier – le créateur de Salem ne s'y connaît pas en framboisier.

Salem passa plus de temps à regarder Adam savourer son dessert qu'à manger lui-même, ce n'était pas mauvais, mais un peu trop sucré pour lui, et il n'appréciait pas tellement le petit goût acide des fruits. Aussi, après quelques minutes, il repoussa vers le milieu de la table son dessert à peine entamé.

« Tiens, tu le veux ? Je suis pas très desserts, mais il est bon. »

Il le regarda un instant et eut un petit rire avant de tendre le bras vers lui pour ramasser le pouce le chocolat que l'asiatique avait au coin des lèvres.

« Tu t'en mets partout... »

Salem porta son doigt à la bouche pour goûter un peu de ce joli fondant. Il y avait quand même un dessert intéressant pour lui, histoire de bien clôturer la soirée, mais il n'était pas dans les assiettes.
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Adam Tenseï

Adam Tenseï
Mutant de niveau 1

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Date d'inscription : 14/01/2012
Localisation : New York
Clan : apprenti Xmen
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Profession : Coach sportif
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Challenge is Everything (Salem) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Challenge is Everything (Salem)   Challenge is Everything (Salem) - Page 2 EmptyDim 9 Déc - 15:23

Adam confirmait : Salem n’était pas si passif que cela. D’ailleurs, il espérait bien qu’il ne serait pas passif du tout ce soir-là (enfin, pas tout le temps : la nuit était longue, il y avait le temps de varier les plaisirs). Il le confirmait dans son for intérieur cependant, parce qu’il ne comptait pas exactement faire l’éloge des prouesses sexuelles de son amant au milieu d’un restaurant qui, en dehors d’Anya, n’était pas peuplé d’une assemblée très réceptive à ce genre de récits.

Cela ne l’empêchait pas d’observer l’adolescent d’un air un peu songeur, qui tempérait sérieusement la naïve innocence dont il avait fait preuve à propos du voyeurisme. Les scènes très agréables, très chaleureuses et, à son goût, très romantiques, qu’il composait dans son esprit furent chassées par l’image de Maman Cordova, telle qu’il l’avait plus ou moins aperçue dans sa vision, par la maison Cordova, par la chambre d’adolescent de Salem.

Pendant quelques instants, l’Asiatique se demanda si la curiosité de découvrir l’univers dans lequel Salem avait évolué avant de le rencontrer l’emportait sur la terreur qui le terrassait par avance à la perspective d’être présenté à la famille — puis décida très rapidement que le jeu n’en valait peut-être pas la chandelle. Le problème, c’était qu’il se trouvait plus ou moins obligé de jouer.

Il hocha donc sagement la tête, en tentant de se faire à l’idée. Il avait deux semaines pour se préparer, apprendre l’espagnol, vérifiait qu’on parlait bien l’espagnol à Porto Rico (ou alors dans l’ordre inverse), trouver des vêtements élégants mais pas trop pédants, enquêter systématiquement sur chacun des membres de la famille, prévoir des fiches pour répondre aux principales questions, fuir le pays.

Le jeune homme avait donc bien besoin d’un dessert pour se remettre de ses émotions. Le spectacle de la débauche sucrée qui s’offrit bientôt à lui le réconforta un peu — sans l’empêcher de jauger le framboisier, sa crème, sa génoise, le glaçage gélatineux, sa douce fermeté, qui lui faisait face. Comme Dieu était avec lui ce soir, il n’avait pas encore fini son dessert que Salem poussait le sien vers lui.


— T’es sûr ?

Adam avait l’air un peu inquiet, bien entendu, parce que c’était un comportement anormal, mais dans la mesure où les placards de la cuisine (ou de ce qui en tenait lieu) s’emplissaient plutôt de gâteaux salés que de friandises, il se rendit à l’évidence : Salem était un pervers de la cuisine. Certes, il n’avait pas lui-même une passion immodérée pour les desserts et préférait de très loin un plat, mais enfin, de là à refuser un framboiser.

Mais entre les deux desserts et Salem qui faisait glisser son doigt entre ses lèvres, Adam ne savait plus guère où donner de la tête. La cuiller d’Adam resta suspendue pendant quelques secondes dans les airs, avant que le jeune homme ne parvînt à convoquer assez de maîtrise de lui-même pour ne pas jeter quelques billets sur la table et regagner l’hôtel au plus vite, Salem sous le bras.

Il fallait aborder quelque chose de plus calme, de refroidissant, même, si possible. Adam se mit donc à faire des questions sur Boston, sur les Cordova, sur les vêtements qu’il devrait porter, sur la possibilité qu’il aurait de dormir avec Salem, sur la possibilité ou non de le toucher, voire de l’embrasser, sur les sujets qu’il fallait aborder, ceux qu’il fallait exclure, en demandant, dans chacun de ces domaines, la plus grande des précisions.

Tout cela ne suffisait cependant pas à combattre entièrement l’idée que le geste de Salem avait fait naître et, cette fois-ci, Adam ne ménagea pas ses efforts pour finir promptement ses desserts. Bientôt, les fiancés se levèrent, réglèrent l’addition, abrégèrent la discussion fleuve dans laquelle Anya tentait de les embarquer (aidés en cela par les autres clients qui pestaient contre la propension des deux immoraux à monopoliser la serveuse) et retrouvèrent leur voiture.

Pendant que Salem faisait des remarques plus ou moins subtiles destinées à faire comprendre à Adam que, tout de même, ce serait beaucoup plus sûr d’avoir une voiture fonctionnelle pour se rendre à Boston, parce que c’était une longue route et qu’on ne savait jamais ce qui pouvait arriver, Adam tentait de vanter les mérites de son cahotant véhicule, tout en se rendant intérieurement à l’évidence : elle n’aurait pas la force de rouler pendant cinq heures de suite.

L’hôtel en vue, la discussion tomba dans un silence plein de sous-entendus. Les deux jeunes gens sortirent du véhicule, regagnèrent à pas pressés la chambre et, à peine eurent-ils franchi la porte qu’Adam plaqua Salem contre le mur (parce qu’il y avait été autorisé — ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, pensez-vous) et entreprit de l’embrasser de la manière la plus licencieuse possible.

Le lendemain matin, quand les New-Yorkais se présentèrent au bureau d’inscriptions de la compétition, ils n’avaient pas l’air au sommet de leur forme. C’était que la nuit avait été courte — en tout cas, la nuit passée à dormir. Fort heureusement, les chambres autour de la leur étaient inoccupées et personne n’avait pu les entendre célébrer leurs fiançailles sur le lit, dans la salle de bain, sur le lit, contre le mur, etc.

Cette saine et presque maritale fatigue ne leur permit certes pas de briller dans les épreuves, alternant les résultats exceptionnels et les défaites cuisantes, pour la plus grande perplexité de leurs concurrents, qui ne savaient jamais à quoi s’en tenir. Finalement éliminés et devant l’alternative de rester pour regarder les finales ou rentrer à l’hôtel, le couple retrouva sa chambre, le lit et, cette fois-ci, le sommeil.

En retournant au travail le matin du lundi suivant, Adam se sentait allégé, à la fois d’une quantité considérable de préservatifs et de bon nombre de ses inquiétudes. Rencontrer les familles lui paraissait toujours une épreuve insurmontable, mais souvent cette perspective s’évanouissait quand il repensait à sa vision, à l’appartement, au chaton, à la banque, à la nouvelle voiture.

Finalement, à quelques détails près, sa vie commençait enfin à ressembler à une existence normale. Ce fut avec cette bienheureuse pensée à l’esprit qu’il entreprit de parcourir les avis de décès du week-end.



FIN
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