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 Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV]

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Gotye Jefferson

Gotye Jefferson
Mutant de niveau 1

Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 24/07/2012
Localisation : Un appartement à West Village, ou Mars Investigation
Clan : Damnés
Age du personnage : 23 ans
Pouvoirs : Vision des morts.
Profession : Photographe et enquêteur pour Mars Investigation.
Points de rp : 9

Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV] Vide
MessageSujet: Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV]   Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV] EmptyDim 12 Aoû - 9:12

Un samedi, voilà le jour que Gotye aimait voir arriver. Non seulement parce qu'il pouvait faire la grasse matinée, mais aussi parce qu'avec un temps comme aujourd'hui il allait s'accorder une journée hors de son appartement. Direction Central Park au programme. Bien sûr il avait – comme beaucoup de personnes – milles choses à faire. Mais l'envie n'y était pas. Son seul désir pour ce week-end, était de profiter. Juste ça, profiter du soleil, profiter du repos, du calme, du parc, de la vie. Une chose qui changeait de son quotidien. Lui qui avait été – ces derniers temps – habitué au rythme métro / boulot / dodo, ce jour il était décidé à changer. Cela.

Une fois cela décidé il ne pris même pas la peine de prendre un petit déjeuner, se contenta de se lever, de se préparer. Dans sa besace il enfourna son appareil photo, tandis que d'un geste de la main il referme ses dossiers en cours. C'est une fois cela fait qu'il enfile sa veste, replace ses cheveux roux d'un geste. Dernier regard sur son appartement, et finalement il le referme à clé. Un instant il s'appuya contre sa porte, vérifia la place qu'il lui restait sur son appareil avant de finalement sortir.
Il pris tranquillement le chemin du métro, s'y engouffra pour rejoindre Central Park. Une fois sorti il pris le temps de s'arrêter dans un Starbuck's, un capuccino et un muffin commandés plus tard, la pâtisserie était elle aussi placée dans son sac, avant – qu'en sirotant son café – il ne prenne le chemin du parc comme prévu.

Le parc... Son terrain de jeu préféré pour faire de la photo. Il aimait voir les gens, voir leur agissement, leur sourire, ce qu'ils faisaient, ce qu'il n'aimaient pas, tous ces instants de vie était autant de choses qu'il capturait et emprisonnait dans son appareil ? A un point où – aux yeux de certains – Gotye semblait ne pas être touché par le monde qui l'entourait, vivant tout de sa fenêtre, caché derrière son appareil. Penser cela, c'était être loin la réalité, mais au fond de lui Gotye préférait laisser les gens penser ce qu'ils voulaient, de cette manière il restait libre de ses mouvements et de ses actes. Plusieurs idées lui vinrent une fois dans le parc. Notamment celle de passer dans une boutique non loin de là afin d'acheter une peluche repérée quelques jours plutôt – un cadeau pour Robyn – puis de passer dans Chinatown pour y faire quelques courses. Bref le programme de sa journée se dessinait lentement dans son esprit. Mais avant toute chose il souhaitait déguster son café.

Gotye s'installa alors sur un des nombreux bancs du parc, regarda avec un fin sourire les couples qui passaient en se tenant la main, les jogger qui passaient, casque sur les oreilles trop occupés qu'ils étaient dans leur bulle. Un soupire s'échappa de ses lèves et c'est lorsqu'il portait la tasse encore chaude à ses lèvres qu'il remarqua quelque chose d'inhabituelle. Une silhouette discrète mais qui « ne collait » pas, qui n'était pas là d'habitude... Son regard resta figé sur cette apparition, et finalement il décida de se relever de son banc. Lentement il approcha, sans jamais parvenir à voir le visage, mais elle lui sembla fine, de celle qui caractérise les femmes, les jeunes femmes. Gotye lui replaça son gobelet entre ses mains pour ne pas se brûler, puis sa besace avant de souffler, sa voix laissant apparaître une pointe d'inquiétude.

« Est-ce que ça va mademoiselle ? »

Lentement il se pencha comme cherchant à voir le visage de la jeune femme, non pas pour savoir qui elle était, mais plus pour savoir si elle allait bien... Gotye enfermé dans son monde ? Finalement il n'en était – vraiment – rien.
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Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 280
Date d'inscription : 07/05/2010
Localisation : Hell's Kitchen
Clan : neutre
Age du personnage : 18 ans
Pouvoirs : cri dimensionnel
Profession : pas mal de trucs à droite et à gauche. Apprentie-détective depuis peu - et fière de l'être !
Points de rp : 142

Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV] Vide
MessageSujet: Re: Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV]   Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV] EmptyMar 4 Sep - 14:08

Cela faisait un peu plus d’un mois que Bastet était seule et livrée à elle-même. Un mois que sa mère était morte des suites de sa tumeur au cerveau et qui ne pouvait donc plus rien pour elle. Un mois qu’elle évitait de croiser le chemin d’Edward et de sa trop grande perspicacité…

L’adolescente était habituée à rester seule et à se débrouiller par ses propres moyens pour pas mal de choses, et cela depuis l’âge de 15 ans. Elle avait d’ailleurs été capable de prendre sur ses maigres épaules une demande de visas, un déménagement à l’autre bout du monde et une hospitalisation de sa mère avec tous les frais associés. Pour ça, elle avait travaillé nuit et jour au point de ne plus réellement avoir de temps pour elle, pour se lier avec des gens, ou pour s’adonner à ses passions. Et au final, c’était un peu comme si elle avait fait tout cela, tous ces sacrifices, pour rien. Parce qu’elle était de nouveau seule, et cette fois, sans réel but dans la vie auquel se raccrocher…

Ce à quoi elle occupait ses journées depuis le décès de sa mère ? Bastet n’en avait aucune idée. Dans un premier temps, elle s’était contentée de marcher jusqu’à ce que ses pieds la brûlent suffisamment pour l’obliger à s’arrêter. Ca lui avait occupé l’esprit environ deux heures durant le premier jour et très vite, le besoin s’était fait sentir de trouver autre chose de peut-être moins stupide à faire… Et naturellement, l’adolescente avait trouvé le chemin du bord de mer, où elle n’avait que trop peu pris le temps de se rendre depuis son arrivée aux Etats-Unis.

Le vent marin lui fouetta le visage avant de réellement lui aérer l’esprit, et après plusieurs minutes de marche là où le sable était humide, Bastet finit par s’installer en tailleur face à l’ocean, bleu-gris, immense et paisible. Ses yeux se fermèrent après quelques minutes, et elle resta ainsi, immobile, pendant de longues heures. Et plusieurs jours. Lorsque la nuit tombait, elle trouvait refuge avec deux sans-abris qui squattaient entre les poubelles du casino flambant neuf et pouvait ainsi passer la nuit en sécurité, pelotonnée entre un énorme braque allemand et un autre chien ayant connu des jours plus heureux…

Lorsque la faim l’empêchait de se concentrer sur ses pensées, Bastet s’en allait voler à droite et à gauche. Elle n’avait jamais été très douée pour cela, et rapidement elle s’était retrouvée à guetter les sacs poubelles fraichement déposés dans la benne à ordures à l’arrière du palace cinq étoiles, parce qu’elle savait que les gens riches jetaient toujours un tas de choses encore mangeables… Mais rapidement, elle du quitter le coin pour échapper à la sécurité du palace où, soit disant, des sans-abris avaient attaqué des clients. Bastet n’était peut-être pas la plus intelligente des adolescentes, mais elle savait ouvrir l’œil : si ni elle ni ses deux compagnons d’infortune n’avaient bougé de la journée, alors quel clochard avait pu attaquer un client fortuné ? Elle n’avait vu personne d’autre trainer dans le coin, parce que tout bon sans-abri savait que les nuits étaient beaucoup plus fraîches sur le front de mer qu’en centre-ville…

Expulsée, Bastet avait d’abord trouvé refuge dans le métro avant de se décider à regagner le centre ville, et Central Park plus précisément. Là, elle avait fait bon nombre de mauvaises rencontres mais s’en était sortie grâce à ses dents aiguisées, sa vivacité d’adolescente et à son couteau. Elle n’avait jamais été adepte des armes, mais son couteau lui sauva la vie à de nombreuses reprises, comme notamment lorsqu’elle avait voulu voler un panier de pique-nique posé près d’un couple sur la pelouse. Il ne s’agissait que de quelques paquets de chips et de sandwich, mais l’homme l’avait poursuivie avec autant de hargne que si elle lui avait volé son portefeuille. Et malgré ses grandes jambes, Bastet avait été contrainte d’abandonner le fruit de son larcin loupé… Au final, le couteau lui avait permis de se défaire du type qui l’avait frappée à plusieurs reprises et avait essayé de lui dévisser la tête. Ce qu’elle serait devenue sans sa lame, elle n’osait même pas y penser. Elle ne souhaitait plus penser à rien ; seul comptait l’instant présent, aussi pourri soit-il…


Ce matin-là comme beaucoup d’autres, Bastet avait été réveillée par les employés de l’urbanisme et leurs tondeuses, et elle avait vite déguerpi pour se poser en sécurité dans un arbre de grande envergure. C’était son chêne, celui dans lequel elle se réfugiait lorsqu’elle sentait un danger la guetter ou lorsqu’il pleuvait trop pour dormir dans la pelouse moelleuse du parc… Le ventre hurlant famine, elle les avait observés s’agiter sous elle sans véritablement leur prêter attention, et lorsqu’ils s’en allèrent enfin, l’adolescente profita des premières lueurs de l’aube pour se rendre au bord du lac artificiel où elle avait pris l’habitude de faire une rapide toilette chaque matin. Cela n’avait bien entendu pas empêché une certaine saleté de s’imprégner dans ses vêtements et ses longs cheveux blonds de feutrer de manière à ce qu’il soit vraiment difficile de la reconnaître. Quelque part, ce n’était peut-être pas plus mal parce qu’au moins, elle était véritablement seule et n’avait plus à s’inquiéter pour les autres…

Convaincue que même ses Dieux l’avaient abandonnée, Bastet menait sa vie de jeune ermite avec autant d’entrain qu’un gamin s’installant sur le fauteuil du dentiste. Mais contre toute attente, elle ne s’ennuyait pas autant que ce qu’elle aurait pu imaginer avant de se trouver dans cette situation : tout était à découvrir, à voir, et parce qu’elle n’avait aucune espèce de contrainte temporelle, elle pouvait gérer son temps à sa guise.

Baignée par le soleil de la fin de matinée, Bastet s’était allongée dans l’herbe et observait le ciel. Le soleil lui brûlait les rétines mais elle s’en fichait tant que la position restait agréable. Après plusieurs heures passées immobiles, son estomac lui rappela la nécessité d’aller quérir sa nourriture dans la poubelle la plus proche – ou de la voler à un passant étourdi – et l’adolescente se redressa. Une bourrasque de vent agita les dreads feutrées que la saleté avait amené ses cheveux à former, et Bastet se frotta les yeux qu’elle ne pouvait utiliser pour l’instant à cause du soleil qu’elle avait trop regardé. Quelques minutes passèrent durant lesquelles elle se demanda si elle n’aurait peut-être pas du éviter de fixer l’astre lumineux avec autant d’insistance, mais elle n’eut pas l’occasion de s’interroger davantage, parce qu’une voix résonna à sa gauche. Son instinct de préservation reprit le dessus, et malgré une vision plus qu’approximative, Bastet roula sur elle-même pour s’éloigner d’un bon mètre. Le cœur battant à cent à l’heure à ses tempes et la tête tournant de manière désagréable à cause de la faim, l’adolescente resta immobile par peur de se faire mal en se relevant puis en faisant ensuite un malaise. De ce qu’elle pouvait à peu près distinguer de son interlocuteur, il n’y avait que des cheveux d’un roux qui achevait de lui brûler les rétines.

Ouais, ça va…

Sa voix n’était qu’un mince filet comparé à ce que son pouvoir lui permettait de produire en matière de nuisances sonores, rauque et enrouée à force de ne pas avoir servi ces dernières semaines. Depuis quand est-ce que les gens s’intéressaient à leurs semblables ? Cela faisait des semaines que Bastet zonait dans Central Park et que tout le monde faisait mine de l’ignorer, alors pourquoi est-ce que quelqu’un venait briser l’une des seules certitudes qu’elle pouvait encore avoir ? C’était vraiment trop cruel…
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Le monde vu d'une autre fenêtre ? [PV]

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