Ce n'était pas la nuit la plus chaude qu'il avait connue, il avait donc remédier a ce manque flagrant de chaleur en mettant un foulard de soie qu'il avait acheter lors d'une mission a l'étranger. Malheureusement la température s'acharnait contre lui, le vent se levait et ne faisait que tenter de lui arracher ce dit foulard, l'obligeant ainsi a toujours garder une main dessus pour se garder au chaud. Le soleil était depuis longtemps disparue, mais il marchait encore et toujours essayant de vendre ses services, un peu comme une prostitué, a la différence que lui était habiller et qu'il ne lésait pas chaque piétons, seulement ceux qui semblait être en moyens de s'offrir ce genre de service.


Il marchait donc a la recherche de client potentiels quand une jeune femme laissa tomber quelque chose au sol. Sans regarder clairement de quoi il s'agissait, il le ramassa et le lui donna puisqu'elle semblait avoir les mains pleines, mais cet bonne action se transforma bien rapidement en poursuite lorsqu'une draf d'air lui arracha son chère foulard. Il souhaita une bonne soirée a la femme qui ne semblait plus comprendre pourquoi ce jeune homme l'avait aider, chose devenue trop peu habituelle en ce monde de narcissisme et d'égocentrisme, puis prit la fuite. Ce qui se trouvait plus en fait a être une poursuite, car ce foutu bout de tissus quant à lui le fuyait. Prenant ses jambes a son coup, il le pourchassa sur près de trois kilomètres avant de le voir accrocher au loin sur le crucifix d'une des sépultures ornant le cimetière. Reprenant son souffle quelques secondes et reposant ses pieds, car il n'était vraiment pas chaussé pour de tels cabrioles. Il reprit donc sa course effréné, voulant seulement récupérer son dû.


Entrant au pas de course dans le cimetière désert de toute vie, il sauta par dessus les deux premières comme ont le lui avait enseigner, épargnant énergie et s'accélérant a chaque foulées. Ce qui démontrait une agilité naturelle chez lui puisqu'il ne semblait aucunement forcer pour les passer. Poursuivant son trajet, il sauta par dessus une pierre tombale plus imposante, terminant sa chute par un roulé boulé, qui le remit sur pied avec la même inertie qui l'entrainait. Il ne restait maintenant qu'une dizaines de mètres pour atteindre ce foulard qui lui avait donner tant de mal. La brume s'était épaissi entre temps, le privant de tout point de vue sur le sol, mais ce n'était pas grave, il pourrait maintenant arrêter de courir pour une tel ineptie. Il avança donc d'un pas lent, tel un prédateur approchant de sa proie, mais disparue tête première dans la brume sans crier gare. L'ont pu entendre le bruit sourd d'une masse frappant le sol, suivi d'un ( Ouch ) qui avait été dit sans la moindre émission, donnant a la scène une ironie digne des plus grand films d'humour noir.

Le silence régnait a nouveau dans le cimetière. Heureusement que personne n'était présent en ces lieux. Prenant lentement appuie sur ses mains, style position push-up, il se releva lentement, tel un macchaber s'extrayant de cette dense brume obscures de la mort. La tête penché vers l'avant, regardant le sol, ou du moins tentant de le voir, ne faisait qu'empirer la sévérité de la scène. Mais toute la noirceur, le mystère du moment s'envola bien vite quand il se mit les deux mains a plat dans le bas du dos et leva la tête yeux clos en l'air et lâchant un puissant (Ayyyeeeee) suivit d'un craquement sourd et violent qui semblait émaner de son dos.

Il rebaissa la tête et rouvrit les yeux, se retrouvant nez a nez avec une jeune femme qui ne semblait pas avoir raté le moindre geste de sa péripétie. Même que vue la distance l'un de l'autre, il se surprenait de ne pas être tomber dessus directement. Chose qui aurait donner a la situation une tout autre allure, puisque grâce a cette purée de pois, ni un ni l'autre n'aurait si ce qui s'était passé. Bien que ce regard était de toute beauté, son allure laissait aisément voir un dépérissement par le temps... Était-ce une de ces fameuses femmes en blanc que les légendes racontaient. Devant tant de mystère, son coeur s'emballa et l'adrénaline l'envahie instantanément, lui qui startait au quart de tour n'en fut pas dépayser. Tant d'idées lui passa en tête en une fraction de seconde, que devait-il faire. Son cerveau sélectionna alors la chose a faire. Chose qui pour toute personne normale aurait été la meilleur des pires idées, lui sembla la seule chose a faire pour être certain de la présence de la jeune femme.


T'as l'air d'une morte.


Déclaration qui avait été faite avec un ton quelque peu étrange, voire même unique. Comme lorsque l'ont regarde une personne entrer pleine gueule dans une porte vitré, croyant qu'elle est ouverte mais que si cette personne ne l'avait pas fait, sa aurait été nous puisqu'on avait l'intention d'y passer. Sa arrive a tout le monde... non? L'envie lui criait par la tête de la toucher pour s'assurer qu'elle était réel, mais si elle l'était bien alors comment devrait-il réagir a cette vision mystique au regard enivrant. Il recula de quelques pas pour avoir une vue d'ensemble sur elle, mais oublia le trou dans le quel il était précédemment tomber en arrivant. La chute se fit en silence sans résistance, mais son regard si bref fut-il disait tout. Un regard complètement las voulant dire : aaaaa merde pas encore. Un second bruit sourd frappant contre le sol, succédé par quelques secondes de délais d'un cris de rage.


Haaaaaaaaa donnez moi une criss de pelle que je remplisse ce trou.


Ces paroles émanèrent des brumes puisqu'il avait de nouveau disparue. Décidément ce jour n'était pas le sien...

Vous devriez commencer par apprendre à vous tenir debout.


En effet, il ne montrait aucunement ses capacités habituelles concernant sa maîtrise de soie, ainsi que son sens de l'adaptation aux environnements différents. C'est ce qui arrivait quand il avait la tête ailleurs, il s'accrochait partout, percutait des objets statiques ou oubliait complètement la présence des personnes autour de lui. Ce qui lui valait ce genre d'erreurs banales qui le tournait souvent au ridicule ou le fessait passer pour un incompétent majeur. Il ferma les yeux dans la brume et fit un rapide récapitulatif de ce qu'il avait vue en rentrant, prenant ainsi le temps de se remettre les idées aux bonnes places. Il se rappelait, l'entrée en fer forgé d'un noir sali, enchevêtre par les ronces grimpantes, les quelques pierres tombales qu'il avait franchi, puis le trou dissimulé par la brume. Se rappelant aussi qu'au moment de sa chute un objet avait attirer son attention, juste avant de disparaître lui même dans cette purée de pois. S'il se relevait, son foulard serait a environ vingt-cinq mètres de la entremêler dans les branches de cet arbre. Parfait.


Il se relava cette fois si plus gracieusement, sans difficulté ni absurdité comme la précédente fois. Non même que ses mouvements trahissait une facilité étrange. Il lui jeta un cour d'oeil, histoire de voir si elle était toujours la. Même qu'elle n'avait pas bouger d'un once. Mais le regard qu'il posa, si bref fut-il, sur elle n'était pas celui du même homme qu'elle avait entrevu avant qu'il ne redisparaisse dans ce trou. Non, il détenait une lueur étrangement éveillé mêler a une morosité contradictoire. Cet homme n'était pas confortable avec lui même, mais la question restait pourquoi. La contournant par la droite, tout en restant a porté de main l'un de l'autre, il continua vers cet arbre détenant son écharpe. Lui parlant par dessus son épaule non loin de la, lui disant d'un ton prévenant :


Merci du conseil, mais que faites vous dans un endroit pareille a un heure pareille, ce n'est pas un peu dangereux pour vous?


Il arrêta son pas brusquement puis se pencha lentement, semblant chercher quelque chose dans la brume. D'où il en sorti une belle qu'il planta dans le sol d'un mouvement sec et puissant. Puis commença a démêler son dû complètement pris dans les branches.

Une fois son écharpe démêler des branches le ravissant, il le remit autour de sa gorge, retrouvant cette sensation de chaleur si confortable qui lui manquait depuis près d'un heure. Toujours de dos a la jeune femme, il prit le temps de bien placer les extrémités dans son manteau pour ne pas qu'ils s'agrippe ou bon leur sembleraient et remonta le col, lui cachant ainsi le bas du visage jusqu'au nez. Puis se retourna vers la jeune femme qui ne semblais pas être plus a son aise que ça. Elle ne bougeait pas et semblait crisper, les muscles de sa mâchoire trahissait chez elle un inconfort flagrant et ses yeux quand a eux, étaient intelligent mais prudents. Il ne fallait pas lui en vouloir, il l'étais lui aussi, mais étais confiant. Il l'avait bien observer, elle n'était pas très grande et son allonge était inférieure sur la sienne, a contre jab, il se retrouverait a avoir une longueur minimal supplémentaire a la sienne, tant qu'a ses jambes, elles étaient aussi plus courtes. C'était une habitude chez lui d'observer, de calculer pour mieux prévoir. Valait toujours avoir jusqu'à un troisième plans si les choses se mettaient a dégénérer.


Il approcha donc d'elle d'un pas lent, d'ailleurs il n'avais pas de quoi se presser puisqu'il avait retrouver son écharpe. Il ne servait plus rien de servir, il l'avait d'ailleurs trop fait en cette soirée. La jeune femme lui avait répondu, pas réellement comme il s'y serait attendue, mais elle l'avait fait. Elle avait misé sur la rétorque plutôt que sur la continuité... elle était réellement sur la défensive. Alors d'une voix posé mais plus grave qu'elle avait précédemment été car maintenant caché par le foulard, il lui répondit:


Et bien vous essayez mal puisque vous venez a l'instant de me retourner la question. Il eu un léger tressaillement des épaules indiquant qu'il venait de pouffer de rire. Disons que je suis arriver ici comme un coup de vent, mon foulard m'a été enlever par une bourrasque alors que j'aidais une femme à ramasser quelque chose qu'elle avait échapper. Et il s'est enchevêtrer dans cet arbre là bas. Et vous vous n'êtes surement pas ici pour lire des histoires aux morts avant qu'ils ne s'endorment.


Son regard n'avait pas changer, il était aussi dur qu'au moment ou il s'était relever et il la fixait sans se tanner. Elle était jolie, un peu jeune, mais elle avait une certaine élégance.

Sayan attendit que l'homme ait fini ce qu'il faisait, sans pourtant manquer un seul de ses gestes qu'elle pouvait apercevoir sans avoir à se déplacer. Il semblait avoir trouver quelque chose dans les arbuste, qui commençait à apparaitre en même temps que la fraicheur de la nuit dissipait la brume. Puis elle vit l'écharpe, qu'il mit autour de son cou avant de, semblait-il, remonter son manteau. Habituer à vivre dans la rue et au froid omniprésent de cette vie, elle n'avait pas vraiment remarquer que la nuit fraichissait réellement. Elle était donc au même endroit exactement qu'avant qu'il ne lui tourne le dos. Son regard était toujours aussi méfiant, trop pour une jeune fille de son âge, trop dur, trop profond et surtout, trop vieux. Il était évident dans ses yeux qu'elle avait remarquer les changements dans son interlocuteur, qu'elle avait remarquer la lueur dans ses yeux, qu'elle ne quitta pas à partir du moment où il lui fit face. Elle ne bougea pas quand il se rapprocha, perdre du terrain n'était pas une bonne idée dans une tel situation, car cela pouvait la faire tomber tout autant que montrer une faiblesse qu'elle ne pouvait se permettre. Elle ne releva pas non plus son rire, même si elle l'avait remarquer. Le fait qu'elle ignorait tout de cette homme et du fait que se pouvait être une rire cruel autant qu'un rire véritable, fit qu'elle ne dit rien, même si elle n'en pensait pas moins qu'il pouvait le prendre comme il voulait. Si il voulait le voir comme une question, grand bien lui face, parce que de son côté, cela pouvait être les deux, c'était d'ailleurs fait pour.

"Les morts ne se plaigne pas de ma présence eux."

C'était vrai autant que la mutante aimait le silence et l'intemporalité de se genre de lieu et la beauté de celui-ci était un plus non négligeable pour réfléchir sans avoir un poids ou un autre sur les épaules. Elle avait cru être seule, mais la vie en avait décider autrement, alors elle attendrait de voir ce qui se produirait. Elle n'était pas une brute qui exigeait obéissance des autres et même de la vie, elle profitait de ce qui lui était donné de son mieux, tout simplement.

"Est-ce si étrange de vouloir profiter de cet endroit?"

Elle cernait l'homme avec difficulté, il y avait quelque chose de presque prédateur en lui et pourtant, il lui faisait la conversation comme si de rien n'était, comme si il était dans un de ses endroits où les gens discute même avec les inconnus, alors qu'ils étaient seuls dans un cimetières ancien. Cela prouvait au moins que l'étranger n'était pas superstitieux, mais pas beaucoup plus. Il avait dit avoir aider une femme, et non une amie, ce qui pouvait dire qu'il était serviable ou qu'il voulait le lui faire croire. Mais encore, elle se demanda quel intérêt il pouvait trouver dans cette discutions. La seule chose qu'elle voyait ne lui plaisait pas du tout et lui fit venir plus de méfiance dans les yeux et sa posture devint un peu plus défensive. Elle n'avait jamais suivit de cour, mais ses disposition naturelle en plus de sa vie très dure, d'abord dans un réseau de prostitution et de trafic de drogue, puis dans la rue pendant huit ans en avait fait une survivante et une combattante potable et doué.

Sa position venait de changer, et il reconnu immédiatement les précurseurs de combat, mais n'en laissa rien voir, puisque la principale doctrine de l'aïkido et du nin-jitsu était de rester le plus possible décontracté. Il resta donc là devant elle sans broncher, a la regarder de la tête au pied, observant ce qu'elle comptait faire. Apparemment elle ne l'aimait pas ou ne le trustait tout simplement pas. Dommage se disait-il, il n'avait pourtant aucunement l'intention de lui faire du mal, peut-être l'avait-elle mal interpréter. Il fit un pas en arrière pour la mettre plus a l'aise, peut-être était-il dans sa bulle et elle se sentait prise. Puis mit les deux mains dans les poches avants de son manteau espérant qu'elle sen sentirait avantager par la position qu'il avait adopter.

Mais se dit en même temps que de simples gestes laissait trop à sous entendre et préféra mettre quelques mots qui se voulaient apaisant en sa direction;

Je ne me plains pas de votre présence et au contraire, je suis même content de voire que ces gens ne son pas oublier de tous.

Il espérait ainsi avoir apaiser son envie de se battre, car il n'aimait pas blesser les femmes, féroces soit-elles. Il avait passé son enfance a voire sa mère adoptive se faire battre et ne supportait plus la violence envers la gente féminine. Une femme se devait d'être choyer, gâter et non blessée ou battue. Car sans une femme un homme n'était qu'un coffre vide dénué de toute valeur, mais lorsqu'une femme daignait s'y attacher, ce coffre se transformait en véritable coffre au trésors et comme trésor en son sein, l'amour d'une femme... et maintenant qu'il y pensait, c'était peut-être cette chose appeler amour qui lui manquait. Il n'avait jamais réellement eu la chance de passer du temps avec une femme, la seule chose qu'il savait faire c'était se battre comme il l'avait été entrainer. Entre autre l'entrainement avait été le seule moyens de ne pas devenir plus fou qu'il ne l'était déjà quant à lui. Et apparemment cette femme ne semblait pas non plus vouloir en passer avec lui puisqu'elle était si froide a l'idée qu'une autre personne qu'elle existe dans ce cimetière.