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 Tout acte exige l’oubli. [Gambit]

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Alexander Cash

Alexander Cash
Mutant de niveau 1

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Age du personnage : 24 ans
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MessageSujet: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptyLun 9 Avr - 23:43

Et pour oublier, quoi de mieux que l'alcool ?

Alexander avait clairement passé une sale semaine. Laquelle se finit en beauté par une réprimande par le rédacteur en chef de la section Economie à cause d'un léger retard concernant un article sur l'impact d'un krach boursier sur la consommation des catégories socioprofessionnelles basses des Etats du Nord-Est des Etats-Unis. Exactement le genre de sujet qu'on n'aime pas avoir quand on est journaliste économique: études chiffrées sans intérêt, analyse trop impersonnelle, jamais rien d'inattendu. Certes, cela n'excusait en rien son retard d'à peine deux jours, mais l'article serait près pour le prochain lundi, avec graphiques à l'appui. Pour le jeune homme, c'était du travail bien fait. Pour ses supérieurs, c'était du travail bien fait, mais trop tard. Il fallait croire qu'ils s'efforçaient de ne garder que les points négatifs de son boulot. Ce qu'il n'avait pas dit, c'est qu'il avait pondu cet article en à peine une semaine, alors qu'il aurait fallu le double pour quelqu'un de normal. Non pas qu'Alex n'était pas normal, mis à part sa mutation et sa carrure, il rentrait dans toutes les normes sociales. Il était simplement... Meilleur que la plupart de ses collègues dans ce jeu sans fin qu'est l'analyse des faits économiques.

Pour couronner ce reproche franchement injuste - d'après notre ami journaliste -, il oublia ses clés d’hôtel dans le bureau du président de l'université après une visite de courtoisie de quelques minutes en sortant d'un cours qu'il donnait - car notre ami journaliste est aussi enseignant à l'université de New-York... Il dut faire un aller-retour en métro en plein pendant l'heure de pointe. Lorsqu'il ouvrit enfin la porte de sa petite chambre, un poids lui manquait étrangement. Cash ne put s'empêcher de s'insulter de boulet une centaine de fois en retournant une troisième fois sur le campus. Il avait oublié de reprendre son attaché-case qui lui conférait un air sérieux presque crédible en allant rechercher ses clés. Tout ça à cause de la secrétaire du président, qui s'évertuait à ignorer les avances d'Alexander. Chose qui le frustra et lui fit oublier sa petite mallette. Bref. Une semaine lourde, un vendredi initialement peu chargé dont au moins deux heures furent consacrées aux transports en commun, et une heure à la marche.

Finalement, il était arrivé chez lui. Fatigué et énervé par l'abondance de monde dans le métro, mais arrivé. Et avec l'ensemble des affaires qu'il avait en partant dans la matinée. Allongé dans son lit - double et pourtant minuscule -, il s'endormit en un rien de temps, avec une chaîne d'infos en fond sonore. Il se réveilla vers 23 heures. La faim lui tenaillant le ventre, il se décida à se faire un petit quelque chose à manger. Il ne lui restait plus qu'un sachet de riz, un oeuf, du fromage blanc recouvert de moisissure, et quelque chose qui devait être un bout de pain en début de semaine... Il attrapa son portefeuille, ses clés, se changea rapidement - le temps d'enfiler un t-shirt bleu assez flashy et des baskets de la même couleur -, prit une veste noire, et sortit. Le premier challenge de sa virée nocturne était de trouver un bon burger et des frites maisons. Chose assez aisée en réalité, Alex avait pris la peine de répertorier les meilleures adresses dans un rayon de trois rues autour de son hôtel. Une heure plus tard, il était de nouveau sur le trottoir, le ventre rempli. Il hésita un instant avant de décider de la prochaine étape. Ce serait le Pandora's Box.

La boite n'était pas très loin. Il en eut pour à peine dix minutes. A l'entrée, une queue d'une vingtaine de mètres s'était déjà formé et s'écoulait doucement. Le spectacle était assez comique, tout était tellement codifié. La plupart des femmes présentes étaient sur-maquillées, une élite demeurait élégante. Quant aux hommes, plus nombreux... Ils se ressemblaient tous. Et il était fort possible qu'Alex ne fasse pas exception. Seul son mètre 90 lui permettait de sortir du lot. Il parcourut la file d'attente de ses deux yeux pour essayer de voir un visage familier, qui lui aurait permis d'éviter trente minutes d'attente. Personne. L'air blasé, il alla se mettre à l'arrière de la file, seul. C'est à ce moment là qu'il reconnut un visage familier, juste devant lui - il ne gagnerait pas de temps, mais au moins, il aurait de la compagnie. Avant toute approche, il essaya de se rappeler ce visage. D'un déclic, il se souvint qu'il s'agissait d'un homme qui partageait le même hôtel que lui et qu'il avait déjà souvent croisé auparavant. Il allongea son bras, pour le poser sur l'épaule de l'homme en question, puis se ravisa. A vrai dire, ils n'avaient jamais échangé d'autres mots que "Bonjour" les rares fois où ils se croisaient le matin... Oh, et puis on s'en fout, à quoi bon passer une soirée au Pandora's si c'est pour être tout seul ? Il tapota légèrement sur l'épaule de celui dont le nom lui était inconnu, et parla d'une voix se voulant sympathique et joviale.

- Eh, salut ! Je sais pas si tu vois qui je suis. On habite le même hôtel, on a déjà dû se croiser une fois ou deux... Avant que l'inconnu connu réponde, Alex enchaîna, par gêne. J'attends des amis et j'étais sûr de t'avoir déjà vu quelque part, donc j'me suis dit que c'était l'occaz...

Il laissa sa phrase en suspend, attendant une réponse qu'il n'aurait peut-être jamais. Lui qui était parfaitement conscient de l'action - inconsciente - du phénomène de conformisme sur chacun, il se surprenait à mentir, à dire qu'il attendait des amis. Qui vient dans un club seul, honnêtement ?
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Rémy LeBeau

Rémy LeBeau
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MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptyJeu 12 Avr - 13:00

Ces derniers jours, Rémy n’avait pas mené la vie trépidante à laquelle il aurait pourtant aspiré. Son boulot au casino n’était pas réellement le boulot le plus palpitant du monde. Sa vie sentimentale bien que relativement libre n’était pas non plus hyper palpitante, un peu comme si les femmes dignes d’intérêt avaient décidé de quitter la ville pour une semaine complète… Alors quand sa journée de boulot avait pris fin au casino, Rémy n’avait pas réfléchi bien longtemps à l’endroit où il passerait sa première soirée du week-end.

Le Pandora’s box était de loin l’endroit qu’il préférait pour être au calme. Enfin pas exactement au calme, parce que la musique était toujours à un volume incroyable dans un night-club. Toujours est-il que cet endroit lui permettait d’avoir une paix royale pendant que certains dansaient comme des fous sur la piste, ou que d’autres draguaient sans aucune classe après quelques bières. Rémy se contentait bien souvent de s’installer au bar et de laisser son esprit vagabonder… Mais le Pandora’s Box présentait un tout autre intérêt pour le mutant, qui savait à présent qui était propriétaire des lieux. Sélène, techniquement sa « patronne » au sein des Damnés, mais également l’une des rares femmes qui parvenaient à l’intriguer en plus de parvenir à toucher ses points sensibles. Elle avait lu en lui aussi facilement que s’il avait été un livre, et avait su trouver les mots pour l’amener à réfléchir à un tas de choses, et cela suffisait pour faire naître chez Rémy un intérêt bien plus poussé pour la jeune femme que celui qui le poussait à jouer de ses charmes avec les autres, celles qui en avaient beaucoup moins dans le crane.

Après une rapide douche, Rémy avait quitté le Casino en moto. Les embouteillages étaient naturellement denses en soirée et le mutant préféra laisser sa moto dans le box qu’il louait à quelques pas de l’hôtel. Profitant de la température assez agréable à cette période de l’année, Rémy se mit en route à pieds, les mains dans les poches de sa veste en cuir, ses santiags claquant à un rythme régulier sur le trottoir. Rejoindre le night-club ne fut pas compliqué parce que le mutant connaissait les ruelles les plus directes pour arriver à destination. En chemin il croisa plusieurs bandes de jeunes et finit par en suivre une de très près, parce que visiblement d’autres avaient l’intention de passer la soirée là-bas.

Le seul élément qui atténua un peu son envie d’entrer à l’intérieur fut l’impressionnante file de clients qui patientaient à l’extérieur. Fort heureusement, parmi eux se trouvaient simplement quelques fumeurs sortis pour profiter d’un petit plaisir déclencheur de cancers, mais le nombre de personnes désireuses d’entrer dans le Pandora’s Box était quand même assez impressionnant, un peu comme si tout le quartier avait envie d’y passer la soirée…

Rémy s’arrêta derrière le groupe qu’il avait suivi pendant quelques minutes et tenta de résister à l’envie d’allumer une cigarette provoquée par l’odeur de tabac en provenance d’un groupe de fumeurs assez éloigné. Quelques minutes passèrent à un rythme effroyablement lent, et Gambit tira une cigarette et un briquet d’un paquet presque vide, et l’alluma dans la foulée en prenant garde de ne pas trop incommoder ses voisins avec la fumée.

C’est à ce moment que quelqu’un lui tapa sur l’épaule, et Rémy mit un certain temps à se retourner avant de découvrir un jeune homme qui devait être légèrement plus jeune que lui. Ce dernier le salua, expliquant qu’ils logeaient dans le même hôtel et qu’ils s’étaient déjà croisés à plusieurs reprises… Le mutant esquissa lui aussi un sourire, malgré tout légèrement perturbé par ce tutoiement spontané de la part d’une personne qu’il ne connaissait pas autrement que de vue. Cela ne l’empêcha pas de répondre :

Je suis désolé, je ne m’en souviens pas… mais c’est possible, oui. – Rémy fit tomber un peu de cendre au sol, changeant sa cigarette de main pour tendre la droite afin de serrer celle d’Alexander. – Désolé, avec des horaires de travail décalés, ça ne laisse pas vraiment le temps de sociabiliser. Rémy, enchanté. - L’inconnu expliqua qu’il attendait des amis et Rémy acquiesça en souriant. – Ils ont plutôt intérêt de se dépêcher… C’est la première fois que je vois une file d’attente aussi chargée.

L’endroit était vraiment réputé, mais Rémy avait l’habitude d’arriver où très tôt, ou très tard, à cause de ses horaires de travail assez particuliers. Ce qui expliquait qu’il ne soit jamais tombé en pleine « heure de pointe » comme c’était le cas ce soit.
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Alexander Cash

Alexander Cash
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MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptySam 14 Avr - 18:31

Alexander n'était pas vraiment habitué aux boites de nuit, bien loin des soirées qu'il avait jadis eu l'habitude de fréquenter lorsqu'il était encore à l'université. Celles-ci prenaient place dans des appartements de diverses tailles, dans tout New-York, finissaient généralement de manière assez inattendue à cause de la désorganisation qui les caractérisait. Surtout qu'elles étaient principalement planifiées par des joueurs de l'équipe de football et qu'Alexander avait le statut de vedette grâce à son poste de quarter-back et à son talent naturel pour ce sport. Ici, dans la file d'attente incroyablement longue du Pandora's Box, il n'était personne. Il s'était fait à cet anonymat deux ans auparavant, mais continuait à pencher entre la satisfaction de débuter une vie nouvelle dans un domaine qu'il appréciait et la nostalgie, le spleen qui avait suivi sa sortie de l'université, diplôme en main. Certain que son esprit ferait le choix par lui-même, il avançait sans cesse, vivait ce qu'il avait à vivre en évitant de se poser trop de questions. Chose, il faut l'avouer, difficile à faire lorsqu'on a 24 ans.

A cette heure tardive, l'ambiance réchauffait facilement la température à l'extérieur du P's Box. La moyenne d'âge devait être de 25-26 ans, et visiblement, la plupart des personnes présentes avaient commencé la nuit bien plus tôt qu'Alexander. Certains parlaient forts, d'autres s'esclaffaient, presque tous fumaient, peut-être par impatience. L'homme que venait d'aborder le journaliste ne partageait qu'une seule de ces actions avec le reste de la queue. Une cigarette dans la main, il se retourna, dans un premier temps surpris puis rapidement souriant. En même temps qu'il parla, il tendit sa main libre au mutant contrôlant les vents. Ce-dernier la serra sans attendre, prenant conscience qu'il ne s'était même pas présenté. Il fallait croire que sa vie actuelle, sans aucun rythme régulier, lui avait fait perdre ses bonnes manières. Dès que l'individu, prénommé Rémy, eut fini de parler, Alex se rattrapa, embarrassé.

- Alexander, désolé. Déjà que je t'accoste sans le moindre usage... Il marqua une pause, lâcha un sourire gêné, puis enchaîna. J'ai moi-même des horaires assez atypiques. En fait je suis journaliste spécialisé dans l'économie et en même temps prof à la fac. C'est plutôt... Il s'arrêta de nouveau, conscient qu'il reprenait ses vieilles habitudes: parler de lui continuellement. Il se racla la gorge et changea de sujet. Tu viens souvent ici ? Parce que moi, non. La dernière fois que je suis venu, ça remonte à... Bref. Tu sors du boulot j'imagine ?

Il fallait croire que les videurs étaient particulièrement efficaces, ce soir-là, car la file d'attente s'acheminait rapidement vers l'entrée. Le professeur d'économie regarda leurs voisins, les uns après les autres, et repéra bien rapidement deux belles femmes à quelques mètres derrière eux, accompagnés de cinq garçons. Rien ne lui ferait plus de bien que de partager un verre avec l'une des deux. Ou les deux. Il prit note de leurs compagnons. Il faudrait être discret. Lorsqu'il sortit de ses pensées, il s'aperçut que Rémy lui parlait. Il hocha alors la tête pour faire signe qu'il suivait, même s'il était possible qu'il ait manqué quelques mots. C'est à ce moment qu'il s'aperçut que celui qui habitait dans le même hôtel que lui était lui aussi venu seul.

Alex n'avait aucune connaissance de la personnalité de cet homme aussi discret que charismatique. Il y avait deux possibilités quant à la suite de la soirée. Soit Rémy était quelqu'un de sympa et drôle, et alors les heures à venir risquaient d'être agréables. Soit il était fermé ou inintéressant, et, dans ce cas, l'ancien joueur de football devrait se retirer en toute courtoisie. Quoi qu'il en fût, demain, c'était grasse matinée pour le jeune homme. Ajoutez à cela la foule, la musique, et l'alcool... La soirée risquait d'être longue. Pensant à cela, Alex se rappela d'une nouvelle maladresse, d'une habitude qu'il avait tout autant perdu qu'il avait toujours celle de parler de lui. Dès que l'homme, plus petit que lui d'à peine cinq centimètres, finit de parler, il plaça quelques mots accompagnés d'un sourire gêné.

- J'espère que ça ne te dérange pas si je te tutoie, au fait. Mauvaise habitude.
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Rémy LeBeau

Rémy LeBeau
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MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptyJeu 19 Avr - 11:17

Rémy non plus n’était pas un gros habitué des boîtes de nuit, et d’ailleurs aucune des raisons qui le poussaient à mettre les pieds au Pandora’s Box n’avait un rapport avec le fait de pouvoir danser ou de prendre du bon temps. Paradoxalement, il aimait ce lieu bruyant et bondé alors qu’il n’aspirait qu’au calme. Dans son esprit, il n’existait bien souvent que son verre et la serveuse ; rien d’autre ne semblait pouvoir le perturber et c’était sûrement ce qui lui permettait de se vider l’esprit efficacement… Rémy avait donc fait volte-face pour voir qui lui avait tapé sur l’épaule et serré la main d’Alex, dont le visage lui paraissait vaguement familier. Le jeune homme s’excusa pour son manque de manières et Rémy esquissa un sourire pour lui indiquer qu’il n’y avait pas d’offense de son côté parce qu’après tout ce n’était pas comme s’il lui avait donné une grande claque dans le dos en le prenant direct pour un de ses potes… Du coup une fois la situation de surprise passée, la perplexité céda le pas à un état d’esprit beaucoup plus ouvert.

Alexander expliqua qu’il avait également des horaires assez spéciaux, ce qui expliquait pourquoi contrairement à d’autres clients de l’hôtel, il n’avait pas de réel souvenir de l’avoir croisé ou même de lui avoir parlé au détour d’un couloir. Gambit apprit qu’il était journaliste et professeur à la fac, ce qui logiquement n’était pas sensé l’obliger à travailler à des heures impossibles… sauf s’il était amateur de sorties nocturnes et avait pris l’habitude de rentrer très tard chez lui.

Le jeune homme laissa une phrase en suspend avant de changer de sujet pour lui demander s’il venait souvent dans ce night-club. Et rapidement il enchaîna avec une nouvelle phrase le concernant qui resta en suspend avant d’être achevée par un « bref » qui servit de transition à une question ouverte.

Oui, je viens de terminer. Je suis croupier au casino… d’où les horaires décalés. – Rémy marqua une courte pause, tirant sur sa cigarette avant d’expirer la fumée en direction du sol. – Et donc en étant prof, tu réussis à avoir des horaires décalés ? Beaucoup de copies à corriger ou l’université s’est enfin décidée à planifier des cours nocturnes ?

La question bien que polie était assez risquée parce qu’elle pouvait paraître un peu trop précise, mais également parce que son interlocuteur avait l’air de bien aimer parler de lui. C’était typiquement le genre de choses qui avait tendance à mal passer après un certain nombre d’heures au boulot à manipuler des cartes pour dépouiller des gens sous un éclairage cru et agressif pour les rétines de n’importe quel être humain. Mais le mutant conserva son sourire, jugeant la chose supportable pour le moment. Il n’aurait qu’à glisser quelques mots à son interlocuteur ou tout simplement mettre un terme à la conversation si cela venait à perdurer…
Alexander finit par s’inquiéter du tutoiement qu’il avait employé spontanément.

Non non, ça ne me dérange pas plus que ça. Ca surprend juste un peu au début…

Sourire aux lèvres, Rémy continuait de tirer régulièrement sur sa cigarette. Une fois à l’intérieur, son petit plaisir cancérigène serait interdit, alors cette file d’attente immense lui permettait de retarder le moment où il devrait balancer sa cigarette dans le caniveau.
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Alexander Cash

Alexander Cash
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MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptySam 21 Avr - 15:26

L'entrée et les deux videurs qui la gardaient se rapprochaient peu à peu, ceux-ci étant particulièrement efficace en cette douce soirée. Le Pandora's Box ferait très probablement son chiffre d'affaire de la semaine, voire du mois, et Alexander était bien décidé à y participer. Lui qui avait eu une semaine longue et difficile, il n'avait qu'une idée en tête au moment où il parlait avec son voisin de palier, un dénommé Rémy, croupier au casino: se détendre. Une idée allant forcément avec une autre, il irait probablement boire, draguer, et finir sens dessus dessous. Le problème de rentrer sain et sauf au SoHo'Tel n'était pas réellement dans ses préoccupations. Et pour cause, il préférait la possibilité de rentrer chez une inconnue en fin de nuit et repartir quelques heures plus tard. Rémy répondit aux questions et autres phrases d'Alexander en tiquant légèrement sur les horaires décalés dont se "plaignait" plus ou moins ce-dernier. Forcément, être professeur à l'université et journaliste, soit deux métiers assez normaux, n'apportait pas autant de complications que celui de croupier dans un casino. Ces bâtiments étant généralement ouverts 24h/24, le jeune homme n'eut pas de mal à comprendre le scepticisme de son interlocuteur.

En revanche, il ne trouva pas dans ses réflexions la réponse à une de ses questions: qu'est-ce qu'un croupier, amassant des heures de travail, principalement en soirée ou la nuit, faisait au Pandora's Box, lieu de festivité et de débauche ? Alex conclut que chacun passait son temps libre comme il le voulait, peu importe son travail. Il continua à essayer de décrypter le personnage qu'il avait en fasse de lui, tant bien que mal. Il était particulièrement mystérieux, peu d'émotions passaient sur son visage, mis à part l'apparent plaisir que lui procuraient les bouffées de fumée de la cigarette qu'il avait en main. Cette situation commençait à installer un léger malaise dans l'esprit du journaliste, lui qui avait d'habitude une certaine aisance dans ce petit jeu qu'il affectionnait: découvrir l'identité d'une personne par l'observation. Habituellement, lorsqu'il communiquait ses résultats, il n'était pas très loin de la vérité. Ce qui ne l'a pas empêché de se prendre plusieurs claques par des jeunes femmes indignées. Pour Rémy, le cas était bien différent. Le problème ne résidait pas dans le fait qu'il risquait de mal interpréter les informations données par ses mouvements faciaux, sa gestuelle, mais que rien n'était décryptable. Était-ce intentionnel ou non ? Cette autre question resterait sans réponse. Sortant de ses pensées, Alexander répondit à l'homme résidant dans le même hôtel, s'efforçant d'éviter de trop parler de lui.

- Ah effectivement, ça doit être assez particulier comme job. Oui j'ai des horaires décalés, mais à mon avis pas autant que toi, c'est sûr. Disons que je ne travaille pas officiellement la nuit, mais entre les cours à préparer et surtout les articles à écrire, les recherches à faire... Les cours nocturnes, c'est pas pour maintenant. Encore heureux ! Les élèves ont déjà assez de mal à rester concentrés 3 ou 4 heures d'affilées en pleine journée. Alors qu'est-ce que ça donnerait la nuit ! Et puis je me mets à leur place. L'économie, c'est pas ce qu'il y a de plus captivant quand on a 18 ans. Même plus.

Après que Rémy assura que le tutoiement ne le dérangeait pas, Alexander reprit la parole et changea de conversation, s'aventurant sur un domaine qu'il ne connaissait pas du tout... Le poker.

- Et donc tu es joueur de poker, j'imagine ? Être croupier, ça doit aider. Perso, j'ai jamais compris les règles. Peut-être qu'on me les a jamais expliqué aussi, mais moi et les jeux de carte ça fait deux...

Il s'arrêta la, ne sachant visiblement pas quoi ajouter. Lui qui était de nature bavarde... Le croupier ne s'en rendait probablement pas compte, mais il avait de la chance. Rares étaient ceux qui avaient des pauses dans une conversation avec l'ancien quarter-back. Il se décida à attendre les réponses de son interlocuteur avant de se lancer dans une vraie discussion, afin d'éviter de gonfler celui-ci. Après tout, ils n'avaient échangé leurs prénoms qu'une dizaine de minutes auparavant. Pendant ce temps, la queue longeant le plus long mur de l'établissement qui accueillait les fêtards progressait rapidement. Dans cinq minutes, ils arriveraient à l'entrée. Les deux videurs, deux mastodontes, acceptaient ou refusaient l'entrée suivant leurs bons vouloir. L'un des deux était particulièrement imposant, plus grand qu'Alexander et doté d'épaules impressionnantes. Il n'avait jamais eu de problème pour rentrer dans une boite de nuit jusqu'à présent, et il espérait que cela ne changerait pas ce soir. Il jeta un coup d'oeil à son compagnon de file d'attente. D'un air détaché, il lâcha:

- On va enfin en voir la fin. Pas trop tôt.
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Rémy LeBeau

Rémy LeBeau
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MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptyLun 30 Avr - 14:23

L’attente était longue et aurait normalement du décourager quelques personnes, un peu comme en période de soldes, lorsque les clients lassés de faire la queue en caisse préféraient abandonner les articles dans un coin et rentrer chez eux. Mais personne ne bougeait, ce qui témoignait d’une réelle envie d’entre dans le night-club ainsi que de l’excellente réputation de ce dernier… Du coup, le fait qu’on lui tape sur l’épaule pour lui offrir une conversation permettait de patienter autrement qu’en observant en chien de faïence les autres clients.

Ce que Rémy ne savait pas, c’était qu’Alex s’imaginait pouvoir déduire des choses de la manière dont il se comportait ou de ces paroles. Si ça avait été fait de manière plus visible, il lui aurait probablement conseillé d’éviter de jouer à ce genre de choses avec lui s’il souhaitait rentrer chez lui en un seul morceau, ou – mieux – aurait pu lui en coller une par amour du sport. Rémy était impulsif et était à ce point habitué à faire sa vie seul que la moindre tentative d’intrusion dans son intimité était sévèrement découragée… et même punie, quelques fois. Tout dépendait de la personne qui se risquait sur ce terrain glissant, mais ceux qui généralement dégustaient le plus et ramassaient leurs dents étaient ceux qui essayait de faire ça juste pour s’amuser…
Alex conclut que son boulot devait être assez particulier, ce qui incita Rémy à acquiescer.

Pas plus qu’un autre, en fait. C’est le même principe que de taffer dans un supermarché, tu dépouilles les clients de la même manière, sauf que tu as le pouvoir d’encourager tes « clients » à perdre encore davantage… - Son sourire s’étira. – Beaucoup de joueurs ont un problème d’ego…

Et qui disait problème d’ego disait également tendance à vouloir jouer d’avantage lorsque le croupier feignait de s’inquiéter pour le porte-monnaie du client avec des phrases comme « vous n’êtes pas en veine, vous devriez arrêter pour ce soir », ou autres dérivées. Presque tous considéraient cette phrase comme une invitation à prouver le contraire, et ils misaient bien souvent une nouvelle fois, et une somme encore plus ronde. Rémy avait tout appris sur le tas, et même si son pouvoir permettait de faire tourner la chance ou d’appeler certaines cartes au pire moment, il savait qu’il était possible de déplumer des joueurs en se contentant de tirer sur la corde sensible… Pour beaucoup, c’était l’ego. Pour d’autres, c’était les problèmes d’argent… chacun avait un levier qu’il suffisait d’actionner en cours de partie. Le seul truc difficile était de savoir quel levier actionner chez chaque joueur, et là, c’était plus une question d’observation que d’expérience…

Alex apporta quelques précisions sur le paradoxe de deux métiers aux horaires plutôt normaux qui l’amenaient à travailler de nuit, et Gambit esquissa un sourire en comprenant qu’il avait omis l’aspect correction des copies dans l’équation.

Préparer les cours, corriger les copies… Et tu trouves le temps d’être journaliste à côté ! Ca doit demander une sacré organisation…

Il tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, pas réellement étonné en réalité parce que rares étaient les profs qui refaisaient intégralement leurs cours d’une année à l’autre. Alors ça demandait beaucoup de boulot et de recherches la première année et un petit travail d’actualisation chaque début d’année scolaire, mais on ne pouvait pas dire que c’était un boulot vraiment fatiguant. Mais le mutant se garda de vraiment donner son avis sur ce point, convaincu qu’il passerait pour vachement dévalorisant envers le métier de professeur…

Alexander lui demanda finalement s’il jouait au poker, estimant que le fait d’être croupier devait aider avant d’avouer ne jamais avoir compris les règles. Rémy expulsa la fumée vers ses pieds avant de répondre :

Il vaut mieux connaître les règles avant d’être croupier, sauf si tu veux voir les clients te sauter à la gorge… L’argent rend les joueurs extrêmement difficiles à canaliser, alors la moindre erreur sur les règles peut tout aussi bien provoquer une bagarre que te faire perdre ta place. – Il esquissa un sourire amusé. – Ya rien de vraiment compliqué en fait, faut juste tomber une personne capable de vraiment bien t’expliquer le truc… Je suis pas certain d’être super pédagogue alors je ne te proposerais pas de petit cours en accéléré, mais il y a quelques joueurs à l’hôtel qui organisent des parties de temps à autre. Des types pas nécessairement là pour dépouiller tout le monde, donc si ça t’intéresse yaurait possibilité de voir avec eux pour les bases…

Même en parlant beaucoup, Rémy ne dévoilait jamais de détail capital pouvant conduire à présumer des choses dangereuses le concernant. Chaque mot était soigneusement choisi, malgré la spontanéité de son discours, et ce n’était pas vraiment pour rien qu’il était un aussi bon menteur… Un regard derrière lui permit de vérifier l’état de la file d’attente suite à la remarque de son interlocuteur, et un hochement de tête lui fut adressé en guise de réponse. Ils touchaient presque au but, à peu près comme la cigarette du mutant qui n’était plus vraiment très grande après ces quelques minutes passées à tirer dessus. Une synchronisation presque parfaite, en somme.
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Alexander Cash

Alexander Cash
Mutant de niveau 1

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Pouvoirs : Maitrise de l'air & métamorphose en gaz inodore et invisible - Niveau 1
Profession : Journaliste spécialisé en économie
Professeur d'économie et de communication à l'université
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Tout acte exige l’oubli. [Gambit] Vide
MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptyMer 2 Mai - 23:42

La première réponse de Rémy arracha un mince sourire au jeune journaliste. La comparaison entre croupier et vendeur de supermarché semblait pertinente, surtout avec ce point de vue. Dépouiller les gens, leur vider le porte-monnaie, les convaincre qu'ils ressentent un besoin plus ou moins justifié d'utiliser leur argent pour accéder à un bien ou à un service, la plupart du temps futile. Il était juste qu'il s'agissait du même échange dans un casino, même si l'environnement et l'objet de la dépense était différents. Dans un tel endroit, les individus achetaient du plaisir de jouer, du simple loisir, convaincus par la société de consommation qu'était les Etats-Unis et tout particulièrement New-York, la ville qui ne dort jamais, capitale du capitalisme. Concernant le cas du jeu de hasard dans sa définition la plus large, sa proportion addictive n'était pas à négliger. Tous ces pauvres gens - moralement ou financièrement - étaient des victimes d'un crime tout à fait légal: du vol autorisé, ni plus ni moins.

Cela ne dérangeait pas Alexander. Il avait toujours vécu avec des moyens financiers grâce à ses parents médecins, et s'était naturellement dirigé vers des études économiques dès son arrivée en études supérieures. Il était une contradiction en chair et en os: d'un côté, la notion de l'argent était on ne peut plus abstraite, de l'autre, il avait une conscience très exacte de tous les flux monétaires, de leur utilisation et de leur impact sur la société, sur l'ensemble du monde l'entourant. Il achetait souvent les produits high-tech dernier cri sur un coup de tête, des gadgets pas forcément utiles, dont l'acquisition n'était que le fruit d'une pulsion dépensière dont le sens n'avait, jusqu'à présent, jamais été prouvé. Après avoir entendu le croupier parler de son métier, il ne fut ni désolé pour ceux qui étaient tombés et tomberaient dans le piège de ce-dernier, ni totalement insensible à cette injustice. Quoi qu'il en fut, que pouvait-il y faire ? Rémy était dans son bon droit en dépouillant, comme il le disait si bien, des âmes en peine ou des plus fortunés. Peut-être recevait-il une prime en fonction des bénéfices du casino pour lequel il distribuait des cartes, chose qui excuserait, aux yeux du jeune homme, en partie ses actions.

Il ne répondit pas et attendit la suite de son voisin de palier, lequel continua, peu après, sur la gestion en parallèle du métier de journaliste et de professeur d'université. Souriant, il partagea son impression à son interlocuteur. Alex ne sut qu'en penser: même si les mots semblaient positifs, son ton n'était pas particulièrement impliqué. Il se contenta de poursuivre, d'une voix ne trahissant aucune suspicion.

- Oui, une organisation, c'est sûr... C'est pourtant pas mon point fort, mais j'ai réussi à faire avec. Tout en me permettant des sorties au moins une fois par semaine. Le plus difficile, à la fac, c'est de tenir les 3 heures, lorsque ça s'enchaîne. Généralement, ils sont assez peu à oser prendre la parole lorsque toute la promotion est présente. Et du coup, ça me laisse rarement des pauses. Bon évidemment, il y a toujours quelques astuces pour faire participer. Le plus classique, c'est ouvrir un mini-débat sur un sujet totalement con. Ça délie les langues, généralement.

Il avait déjà testé cette technique en cours d'économie avec des premières années. La question était quelque chose du genre: pensez-vous que la protection est économiquement vertueuse aux Etats-Unis ? Bon, il est vrai que la réponse n'était peut-être pas accessible à tous les néophytes, bien que simplissime. Pour passer le temps, il faisait parfois défiler des tableaux statistiques d'enquêtes économiques concernant un fait d'actualité - pour rendre un poil plus intéressant le travail - et demandait au hasard à quelqu'un de le lire et de le commenter. Les sciences économiques n'étaient probablement pas la matière la plus fun proposée par l'université, et rares étaient ceux qui y assistaient du début à la fin de l'année. Quelques souvenirs d'idée pour motiver ses élèves dans l'année fit sourire à nouveau Alexander. Ce-dernier enchaîna avec la question concernant le poker, à laquelle répondit Rémy. Pendant sa réponse, il se rendit compte à quelle point la question était bête... Un croupier dans un casino devait être joueur de poker et d'à peu près tous les jeux disponibles dans un tel établissement. Alex continua la discussion, plaquant une de ses mains sur son torse pour appuyer ses mots.

- C'est gentil de proposer, mais je dois être au moins aussi mauvais élève que tu es mauvais pédagogue... Comme j't'ai dit, moi et les jeux de carte, ça fait deux. Quand je joue à des jeux du même genre, c'est généralement que j'ai bu un coup en trop et, dans ces cas là, je suis pas trop apte à réfléchir, à bluffer... tous ces trucs quoi.

Ils étaient arrivés face aux videurs, seul un couple les séparait d'eux. Au moment ou ceux-ci rentrèrent, avec l'approbation des deux hommes, Alexander ajouta:

- Au fait, t'attends personne ? On va à la même table, sinon ? Enfin, s'ils nous laissent rentrer, dit-il en tournant son regard vers les deux hommes.
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Rémy LeBeau

Rémy LeBeau
Mutant de niveau 3
{ MAÎTRE DU JEU }


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Tout acte exige l’oubli. [Gambit] Vide
MessageSujet: Re: Tout acte exige l’oubli. [Gambit]   Tout acte exige l’oubli. [Gambit] EmptyVen 20 Juil - 15:23

Rémy devait avoir passé pas mal de temps à jouer les ermites sur la banquise, parce qu’il avait sûrement perdu l’habitude de ces conversations où la répartition du temps de parole était à ce point disproportionnée… Alexander avait l’air vraiment sympathique et tout ce qu’on veut du même style, mais le mutant avait très clairement un problème lorsqu’il s’agissait de fournir des réponses courtes. Et cela n’était pour le moment pas compatible avec le programme de la soirée de Rémy, qui n’avait certes rien de bien arrêté de prévu, mais qui n’avait pourtant pas l’intention de se faire assommer de paroles. Malgré tout, il prit sur lui pour continuer la conversation :

Le métier de professeur a vraiment quelque chose d’intense. En tout cas ça a l’air de l’être autant pour un étudiant passionné par le savoir communiqué par son professeur que pour le professeur qui essaie de jongler avec les différents impératifs de son emploi du temps !

Il se souvenait principalement de sa prof de littérature du lycée, une femme d’une soixantaine d’années qui était capable d’intéresser même les éléments les plus revêches à la matière qu’elle enseignait. Rémy lui-même n’avait jamais été vraiment passionné par ce genre de matières où on pouvait interpréter tout et n’importe quoi à cause d’une virgule, mais il était bien forcé d’admettre que n’importe quelle matière pouvait devenir intéressante pour peu qu’un professeur sache la rendre vivante et la dépoussiérer suffisamment pour lui donner un intérêt aux yeux des élèves.

La conversation s’était ensuite orientée vers les jeux de cartes, et notamment le poker qu’Alexander aurait bien voulu apprendre. Si la pédagogie faisait belle et bien partie des facultés du mutant, elle ne s’appliquait malheureusement pas aux jeux de cartes dans lesquels il avait l’habitude de plumer des gens depuis le jour où il avait été suffisamment capable de savoir suffisamment bien jouer pour utiliser cette capacité afin de gagner de l’argent… Et maintenant que Gambit gagnait sa vie avec cette faculté, il lui serait sans doute encore plus difficile d’apprendre le poker à qui que ce soit ou de faire une partie amicale dans laquelle il ne chercherait pas à plumer tout le monde. Au final, la réponse d’Alexander fit rire le mutant entre deux bouffées de cigarette :

C’est bien souvent ce qui amène les gens au casino. Trop bu, envie de s’amuser et de tenter leur chance…

Un sourire large conclut sa phrase, l’air de dire « regarde comment les casinos sont prospères, maintenant ». Dans le fond, c’était assez logique, les clients venaient se faire déplumer en état d’ébriété, alors ce n’était pas étonnant de voir les casinos s’en mettre plein les poches et s’agrandir, ou tout simplement augmenter le nombre de machines ou de jeux pratiqués pour plumer toujours plus de clients et s’en mettre ainsi toujours plus dans les poches. Un beau cercle vertueux, au final, lorsque comme Gambit on se trouvait du bon côté de la combine…

La queue interminable avait fini par se réduire au fil de leur conversation, si bien que les deux jeunes hommes arrivèrent enfin devant les deux videurs qui réglementaient l’accès au night-club. C’est le moment où Gambit balança dans le caniveau ce qui restait de sa cigarette. Une main se posa sur son épaule, et une jeune femme émergea de la foule vêtue d’un jean très ajusté et d’un débardeur en dégradé de couleurs fluo. Un seul regard suffit pour reconnaître Cassie, la barmaid avec laquelle il lui arrivait de sortir occasionnellement, et un sourire étira ses lèvres avant qu’il ne songe à faire les présentations :

Alexander, je te présente Cassie, une amie.
Salut, Alex. – La jeune femme jeta un œil à un couple qui la foudroyait du regard parce qu’elle venait de les doubler. – Désolée mais vous voyez, mais amis étaient juste là !

Les vigiles leur firent signe d’entrer, et à peine la porte fut-elle ouverte que la lumière de l’intérieur fit prendre au débardeur coloré de Cassie des teintes encore plus psychédéliques. Cassie les devançant de quelques pas, Rémy adressa quelques mots à Alexander :

A la base j’étais venu seul, mais Cassie risque probablement de s’installer avec nous, si ça tient toujours pour le partage de la même table…

Il ne lui disait pas de partir parce que passer la soirée avec la jeune femme n’était pas prévu à la base. Et puis après tout, rien ne les empêchait de s’installer tous les trois parce qu’il ne s’agissait pas d’un rencart officiel. Plus ou est de fous, plus on rit.
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