Depuis que Siobhan avait découvert les bienfaits d’un poste à responsabilité sur son hyperactivité, elle n’avait pas levé le pied une seconde et s’y était jetée corps et âme. Ses jours de repos étaient rares parce que l’irlandaise aimait se présenter comme une créature insubmersible, et il n’y avait eu qu’une vilaine grippe pour la clouer au lit plus de 6 heures d’affilée. Et c’était il y a environ 2 ans. Et quand on jetait un œil à son compte épargne-temps, force était de constater que Siobhan y stockait beaucoup plus de jours de congés que tous les employés de Damage Control réunis… Ce qui avait conduit son patron à vivement lui conseiller de poser deux jours en fin de semaine. Et voilà comment Siobhan s’était trouvée à tourner en rond à l’Institut…

L’ennui était un fléau courant pour tout hyperactif. Dans sa jeunesse, Siobhan avait été insupportable et avait naturellement désespéré les professeurs qui s’étaient penchés sur son cas à l’époque où on mettait la distraction et le besoin de bouger d’un élève sur le compte de son manque d’éducation. A l’adolescence, c’était son petit-ami qui en avait sérieusement bavé. Maintenant, c’était ses collègues de boulot et ses élèves qui en bavaient… Et parmi ceux qui en avaient bavé dans le passé, et qui en baveraient encore pendant longtemps, il y avait Dani. Que dire d’elle pour la décrire avec précision ? Simplement que c’était l’une des figures auxquelles Siobhan s’était rattachée durant ses premiers mois à l’Institut, et qui tout comme Ororo était devenue une amie d’une valeur inestimable. Et on pouvait clairement établir que les deux jeunes femmes avaient subi à égalité l’impossibilité de Siobhan de se tenir tranquille plus de trois minutes… Un jour, il faudrait leur offrir la médaille du mérite ou un truc comme ça, parce qu’il avait du leur falloir énormément de patience !

Alors quand Siobhan avait eu vent de l’excursion dans les bois que préparait son amie, elle n’avait pas hésité une seconde à se proposer pour l’accompagner. Non pas parce qu’elle l’imaginait incapable de se défendre face à ces pervers qui rôdaient dans les endroits déserts, mais bien parce qu’en plus d’être à son aise dans la nature lui rappelait son enfance passée à jouer à cache-cache avec le reste de la fratrie des McGillicuddy dans la forêt juste derrière la maison familiale. Et puis peut-être aussi un peu pour voir en quoi la chasse consistait exactement, parce que l’irlandaise n’avait jamais jugé bon de s’y intéresser de plus près jusque là. Le fait que cela la distrairait de la morosité de ses jours de congé n’était également pas une motivation à négliger, et Siobhan aurait sans doute même été prête à tondre la pelouse dans le parc si ça avait pu lui permettre de ne pas mourir d’ennui… Mais tout de même, la raison la plus importante concernait le temps qu’elle passerait avec son amie ; peu importe l’activité qui permettrait de les rapprocher.

Levée de bonne heure, Siobhan s’était habillée chaudement d’un gros pull de laine blanche et soyeuse qui surmontait un débardeur et un tee-shirt à manches courtes – mieux valait trop se couvrir que pas assez, c’était connu. Pour le bas, Siobhan avait simplement enfilé un jean et une paire de bottes en cuir à semelles plates qui lui permettraient de ne pas se tordre les chevilles dans tous les sens lorsqu’il faudrait courir après des lapins… Un bonnet venait compléter le tout, négligemment enfilé par-dessus ses cheveux longs. Avant de sortir dans le parc, Siobhan passa sur son épaule la lanière d’un sac en bandoulière contenant – elle en était certaine – plein de choses qui seraient utiles au cours de cette partie de chasse.

Marchant d’un bon pas, Siobhan prenait malgré tout le temps d’apprécier le paysage baigné de la lumière matinale, et le moins que l’on puisse dire, c’était que le spectacle lui plaisait beaucoup. Contournant le lac pour rejoindre le point de rendez-vous, Siobhan tira de sa besace deux morceaux de pain vestiges de son petit déjeuner et s’appliqua à l’émietter pour deux canards qui s’ébattaient sur la rive. Bien entendu, ils ne perdirent pas de temps avant de se ruer sur les morceaux de pain, mais Siobhan poursuivit son chemin dans un silence qui ne lui ressemblait pas. Elle finit par repérer la silhouette de son amie entre les arbres et obliqua dans sa direction alors qu’un sourire étirait ses lèvres.
Siobhan s’arrêta près de Dani et fut d’abord étonnée de l’entendre chuchoter avant de comprendre que cela devait sans doute être nécessaire. L’irlandaise fit donc de même :

Impeccable. Je n’aurais pas dit non à quelques tartines de plus par contre, mais le réveil était parfait. – Son sourire s’étira encore davantage suite à la question qui vint ensuite. – Oui ! J’ai pris quelques trucs qui pourront nous servir !

Faisant tourner son sac pour le passer devant elle, Siobhan ouvrit sa besace et en sortit une lampe de poche et une boîte d’allumettes. Si Dani se penchait pour regarder, elle pourrait également repérer l’étui d’une brosse à dents, du dentifrice, et un paquet de gâteaux.

Siobhan était un vrai petit phénomène, une pile électrique qui arrivait toujours à faire sourire Danielle. Non pas que la jeune amérindienne ne sourit jamais, mais elle était plutôt réservée et méfiante. Quoique cela c’était un peu tassé depuis qu’elle faisait partie des X-men. Cette fois-ci encore, elle ne put s’empêcher de sourire lorsque Siobhan, bonnet sur la tête, lui montra son matériel de chasse.

Sortant une torche et des allumettes Danielle pouffa avant de se pencher en avant pour apercevoir des gâteaux et du dentifrice. Elle fronça les sourcils sans ôter son sourire, ce demandant ce qu’elle comptait faire avec tout cela. Danielle n’avait sur elle que son arc de confection Cheyenne et un petit couteau.

- Tu as prévue de camper dans la forêt ? lui-demanda-t-elle avec un grand sourire. On aura pas besoin de tout ça, à moins que tu comptes te perdre dans la forêt ! Mais les gâteaux sont une bonnes idées, la chasse ça creuse !

Elle défit ses bracelets nacrés qui s’entrechoquaient et les déposa dans le sac de son amie avant de passer les mains dans ses cheveux pour les tresser. Elle accrocha un petit ruban pour sécuriser sa natte puis fit passer son arc par-dessus sa tête et la positionna dans son dos pour être le plus à l’aise possible. Son pantalon de toile marron et ses chaussures en daim lui donna un vrai look de Cheyenne qu’elle était loin de renier. Elle aurait voulu lui parler de choses plus personnelles mais elles étaient encore trop près du manoir de l’Institut, à son goût, elles discuteraient calmement lorsqu’elles seraient installées en attendant que leurs cibles ne sortent de leurs cachettes.

- C’est parti Joan, quand on repassera par ici pour rentrer au manoir, tu seras différente, une vraie chasseuse !

Il y avait une pointe d'ironie dans ses mots, elle savait que cette partie de chasse ne serait pas habituelle, connaissant Siobhan, elle allait vite s'ennuyer. Mais cela faisait tellement longtemps qu'elles n'avaient pas partager un moment toute les deux, l'occasion était trop belle pour passer à côté. Elle agrémenta ses pensées d’un dernier sourire avant de passer en mode furtif. Le visage de Danielle s’orna d’un masque de concentration et ses vieilles habitudes Cheyenne reprirent le dessus. Elle s’engouffra dans la forêt qui, malgré les premières lueurs de l’aube, était extrêmement sombre. Le soleil ne percerait pas au travers des feuillages avant 2 bonnes heures, ce qui était idéal pour se mettre en place pour la chasse.

Sans que Siobhan ne comprenne pourquoi, Danielle sembla trouver particulièrement le contenu du sac de son amie. L’irlandaise avait beau essayer de trouver ce qu’elle avait pris en trop, il lui semblait que chaque objet avait son utilité. Alors elle essaya de trouver ce qu’elle aurait pu oublier… et là un certain nombre d’idées lui vinrent à l’esprit comme notamment un briquet, ou un deuxième paquet de gâteaux. Mais Danielle lui demanda finalement avec un sourire immense si elle avait prévu de partir camper en forêt, et là, Siobhan comprit qu’elle en avait peut-être un peu trop fait. Danielle expliqua qu’elles n’auraient sans doute besoin que du paquet de gâteau parce qu’elles auraient probablement faim après avoir crapahuté partout, mais que le reste ne serait utile que si elles se perdaient.

C’est justement pour ça que j’ai emporté ma brosse à dents. – Son sourire n’avait pas bougé d’un iota. – Toi tu sais te repérer… Si un sanglier nous sépare, moi j’aurais toutes les chances de me perdre !

A croire que tout le monde n’était pas égal face à une balade en forêt. Siobhan laissa Danielle déposer ses bracelets de nacre en sécurité dans sa besace et la referma avec précaution afin d’être certaine de ne pas les perdre au cas où un sanglier les obligerait à grimper dans un arbre… La jeune femme était une habituée des forêts, ou plus exactement une habituée de la forêt qui se trouvait derrière sa maison lorsqu’elle était petite ; toutes les autres forêts lui foutaient la pétoche parce qu’elle était incapable de différencier les arbres ou les directions à prendre. Mais Danielle était avec elle, et la nature c’était son domaine !

Je te laisse gérer l’orientation et de mon côté je veillerais sur l’en-cas de 10 heures !

Son rire résonna très légèrement afin de ne pas effrayer les animaux avec son exubérance naturelle. Danielle proposa de se mettre en route et promit presque que Siobhan serait une vraie chasseuse lorsqu’elle ressortirait de la forêt. Nouvel accès d’hilarité de la part de l’irlandaise, qui s’interrompit malgré tout pour afficher l’air de celle qui savait parfaitement que Danielle disait vrai et qu’elle la métamorphoserait en chasseuse.

La jeune femme se mit en route aux côtés de son amie, mais avec toutefois nettement moins de concentration. Siobhan se prit les pieds dans une racine après même pas 3 minutes de marche et afficha un sourire disant clairement « ça va, c’était prévu, je maitrise totalement » alors qu’elle venait de se défoncer la cheville dans cette putain de racine… Mais si elle voulait pouvoir passer du temps avec son amie tout juste revenue à l’Institut, cela impliquait de pouvoir partager des activités avec elle. Et pour l’heure, c’était la chasse. Alors soit…

Dis, tu sais où on a le plus de chance de trouver des animaux ? - Question un peu stupide sur les bords, comme si les animaux étaient géolocalisables sur Google Earth ! - Je pensais qu'il y en aurait pas mal autour du lac, mais ça doit sans doute être beaucoup trop près des hommes pour qu'ils s'abreuvent ici...

Si jamais un sanglier les séparait, c’était qu’elles s’étaient trop enfoncées dans la forêt. Elle avait pu constater, par ses nombreuses virées dans les bois, que les sangliers ne s’approchaient quasiment pas du manoir mais elle ne savait trop pourquoi. Elle avait cru sentir de la peur dans une de ses pauvres bêtes une fois, mais elle n’avait pu l’expliquer. Peut-être certains élèves s’étaient-ils amusés à les prendre pour cible… Seul les chevreuils, daims, quelques rongeurs et surtout des oiseaux, s’aventuraient où Danielle avait prévu d’emmener son amie.

Elle ne répondit rien aux observations de Siobhan mais ne put réprimer un sourire alors qu’elles s’engouffraient au travers des arbres. Elle aimait le rire de son amie, c’était l’une des premières personnes qui avait réussi à lui communiquer un fou-rire, chose qui était très rare pour Danielle à une époque. Voilà pourquoi dès qu’elle entendait ce joyeux son sortir de la bouche de son amie, elle était incapable de ne pas réagir.

Après quelques minutes à crapahuter dans la forêt, Dani se retourna très rapidement lorsqu’elle sentit que son amie perdait pied, et pour cause. Elle avait heurté une racine que Danielle n’avait même pas remarqué. Elle jeta un coup d’œil pour voir si elle allait bien, mais Siobhan gardait ce sourire accroché au visage donc Danielle reprit sa randonnée mais se força à ralentir l’allure pour éviter à son amie de se faire mal.

Dis, tu sais où on a le plus de chance de trouver des animaux ? Je pensais qu'il y en aurait pas mal autour du lac, mais ça doit sans doute être beaucoup trop près des hommes pour qu'ils s'abreuvent ici...

Alors qu’elles allaient entamer une monté au travers des arbres pour dépasser une sorte de petite colline de mousse, Danielle préféra s’arrêter pour lui répondre :

- Tu as tout compris ! Le lac est trop fréquenté pour que les bêtes viennent se rafraichir, mais tu vois là-haut, dit-elle en désignant le sommet de la bute de terre, d’arbres et de mousse, et bien c’est là qu’on les trouvera. Y’a un petit ruisseau qui coule pas loin et nous seront bien placé pour voir ça ! La dernière fois que je suis venue ici j’ai même vue un daim, une femelle, et son petit faon. Dès que les premiers rayons traverseront les feuilles, on pourra les voir, mais faut se dépêcher !

Danielle s’agrippa au premier tronc d’arbre et commença son ascension, passant d’un arbre à l’autre, s’agrippant aux racines avec une grande agilité. Arrivé à mi-chemin, elle resta accroché à une racine et se pencha en arrière pour voir son amie mais rien….

- Joan ?

D’en bas, cela ne lui paraissait pas si haut, mais de son perchoir, elle comprit que le dénivelé faisait au moins 10 mètres. La végétation était de plus en plus dense à mesure qu’elle grimpait et elle commençait à s’inquiéter de ne pas voir son amie.

- Joan ?

'un peu à la bourre... désolée ! ^^)

Siobhan avait toujours aimé aller en forêt et se salir le plus possible lorsqu’elle était plus jeune, mais jamais elle n’avait songé à retenir toutes ces choses utiles que Danielle utilisait régulièrement. Pour elle, il n’était pas plus étonnant que ça de sortir de l’Institut et de tomber sur un sanglier parce qu’après tout, si on pouvait en voir quelques-uns le long des routes de campagne, on pouvait également en voir dans les parcs… Craindre l’homme ne voulait pas forcément dire qu’ils vivaient dans des grottes ou au centre de la Terre. Mais le fait que son amie ne réponde rien avait tendance à confirmer le fait que Siobhan ne connaissait vraiment rien en matière de survie dans la forêt. Ce qui n’avait que peu de chances de vexer l’irlandaise, principalement parce que si elle était nulle pour tout ce qui touchait à la nature, elle était tout à fait compétente dans d’autres domaines. Cette incompétence se manifesta d’ailleurs au moment où Siobhan buta dans une racine et manqua de faire connaissance de très près avec le sol. Mais elle ne s’énerva pas et ne creva pas de honte ; sa seule réaction fut de faire comme si elle avait prévu de trébucher et de rire. Ce qui amusa visiblement Danielle.

Elles s’enfoncèrent dans la forêt en silence – un exploit pour Siobhan – et Danielle donnait l’impression de savoir parfaitement où elle allait là où l’hyperactive irlandaise en était à se demander si elles n’étaient pas déjà passées devant cet arbre, cette souche ou cette branche quelques minutes plus tôt. En fait à la place de sa brosse à dents, elle aurait tout simplement du prendre une boussole pour essayer d’améliorer son sens de l’orientation vraiment pitoyable ! Pendant quelques secondes, Siobhan se demanda si elles ne mourraient pas dans cette forêt si Danielle venait à se casser une jambe et lui demande d’aller chercher du secours… Si ce cas de figure venait à se présenter, il y avait fort à parier pour que Siobhan arrive dans l’Etat voisin ou même au Mexique au lieu de trouver son chemin jusqu’à l’Institut. Ce qui lui fit souhaiter très fort que personne n’ait d’accident, et surtout pas Danielle.

Elles ralentirent finalement l’allure après quelques minutes, et Siobhan posa quelques questions sur la manière dont elles trouveraient des animaux qui auraient sans doute autre chose à faire que de les attendre sagement. Les deux jeunes femmes s’immobilisèrent devant une colline énorme, et Dani confirma que le lac était beaucoup trop fréquenté pour que des bêtes sauvages ne s’en approchent, mais que par contre au-delà de cette colline il y avait un petit ruisseau paisible où les animaux avaient l’habitude de venir boire. Le sourire de Siobhan s’agrandit avec impatience : elle n’aimait pas particulièrement la chasse mais aimait en revanche observer des boules de poil, alors si escalader cette colline en salissant ses vêtements lui permettait de voir un petit faon, elle était prête à le faire ! Dani évoqua d’ailleurs un couple de daims et leur faon, ce qui augmenta le nombre d’étincelles d’impatience dans les yeux clairs de l’irlandaise. Danielle proposa de se dépêcher pour être sur place aux premières lueurs de l’aube, et Siobhan acquiesça avec conviction :

Faudrait pas rater ça, c’est clair !

Siobhan rangea précieusement les gants dans sa sacoche et la passa dans son dos pour faciliter son ascension et ne pas les arracher dans les branches. Lorsqu’elle releva la tête, Danielle avait disparu…

Euh... Dani ?

Elle n’avait pas osé crier de peur que sa voix ne porte dans toute la forêt et n’effraie l’ensemble de la faune, mais elle se sentait à présent nettement moins en confiance du fait de la disparition de son amie. Quelques feuilles semblèrent tomber du ciel et Siobhan leva le menton pour finalement apercevoir la silhouette de son amie qui passait de branche en branche avec une facilité déconcertante… Mais sinon, il n’y avait pas un autre chemin ?! Danielle s’inquiéta assez rapidement de ne pas voir son amie derrière elle, et Siobhan siffla – des années d’entrainement à ça dans les tribunes des stades de rugby – pour attirer son attention tout en bas :

T’as oublié que j’avais plus 19 ans ! – Son rire résonna dans la forêt. – Tu penses pas que c’est plus facile pour les débutantes d’escalader la colline plutôt que d’essayer de rivaliser avec toi ?

Siobhan était bonne joueuse et elle savait pertinemment qu’elle ne parviendrait jamais à surpasser Dani dans ce type d’exercice impliquant une interaction avec la nature. Siobhan mit un pied sur l’impressionnant talus et chercha du regard les prises qui lui permettrait d’arriver tout en haut. Elle n’était pas très partante pour essayer de vérifier si tout comme les chats, les irlandaises retombaient toujours sur leurs pattes, alors elle préférait autant escalader ce talus en s’accrochant aux racines. Siobhan se lança dans son ascension, faisant de temps à autre quelques glissades comiques pour un observateur extérieur, et prenant son de faire une halte en s’appuyant contre les troncs des arbres sur lesquels Danielle était montée… Lorsque la pente devint trop forte, Siobhan fut contrainte d’opter pour la voie des airs, et son escalade du tronc d’arbre s’avéra laborieuse. Elle avait perdu la main sur pas mal de choses, Dani avait bien fait de rentrer ! ^^