-20%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall Stanmore II Noir
199.99 € 249.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Meurtre au cinéma

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Abigaël McFee

Abigaël McFee
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 27/11/2011
Localisation : New York
Clan : apprenti Damné
Age du personnage : 16 ans
Pouvoirs : Détection des pouvoirs
Profession : Apprentis Damnés, bosse à mi-temps au centre culturel
Points de rp : 15

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptySam 3 Mar - 12:38

Est-ce que, quand vous allez voir un film au cinéma, vous savez exactement à quoi ressemble la personne assise deux rangs devant vous ? Si les gens étaient capable de ça, cette journée aurait pu être bien plus rapide… Mais commençons par le début.

Aujourd’hui Abigaël était chargée du cinéma, c’était la partie qu’elle détestait le plus dans son boulot. Etre à un guichet, vendre des tickets et souhaiter une bonne séance à tout le monde. Rien de réjouissant, rien de glorieux, ni même d’exaltant. Un ennui profond la prit une fois la séance commencée. Ce moment où il n’y a plus personne à qui vendre des tickets, ou il n’y a plus une phrase à prononcer à moins de vouloir parler dans le vide. Le coude sur le rebord de son comptoir, le menton reposant dans la paume de sa main, elle regarda le temps défilé. Comme à chaque fois qu’elle était prise d’un ennui mortel, elle laissa sa main de livre pianoté des touches invisibles sur le comptoir, créant un léger claquement à chaque ongle touchant la surface. Une manie énervante pour ceux qui la subisse mais qui cela pouvait bien déranger à ce moment bien précis. Y a des fois où elle se disait qu’elle quitterait bien sa place pour se glisser dans la salle afin de voir le film. Surtout qu’aujourd’hui il n’y avait pas grand monde. Une cinquantaine de personne dans une salle qui pouvait en accueillir tellement plus. Personne ne remarquerait sa présence. Mais, avec la chance qu’elle a, elle était capable de louper son patron qui ne la verrait pas à son poste. Soupir…

Un nombre de soupir incalculable plus tard elle se décida à faire un tour dans la salle. 10 minutes, pas plus. Ca l’aiderait à passer un peu le temps et elle pourrait l’expliquer facilement si son patron venait à passer. Sans plus attendre, elle se glissa à l’intérieur de la salle. Comme elle l’avait imaginée, la cinquantaine de personne présent étaient assez bien repartie dans la salle, si bien que tout le monde avait une place nécessaire. Aby descendit quelques marches mais, très vite, elle glissa. Le sol était étrangement humide sans qu’elle ne sache pourquoi, sur ses main elle sentie un liquide. Ce qui lui paraissait étrange c’est que ce n’était pas collant comme la plus part des sodas que les gens pouvaient renverser sur le sol. L’obscurité de la salle ne lui permettait pas de voir quoi que ce soit si bien qu’elle attrapa une petite lampe de poche qu’elle avait à la taille pour éclairer doucement ses mains. La sensation de malaise ne se fit pas atteindre, le liquide rouge sur ses mains lui donna un haut le cœur alors qu’elle lâchait sa lampe et se mise à patiner dans le sang en voulant se relever.

Elle entendit un soupir de contestation à cause de sa lampe qui avait roulé dans la salle mais, parce qu’elle avait eu la bonne idée de ne pas crier, personne ne sembla s’alarmer. Une fois qu’elle réussit à se mettre debout, elle récupéra rapidement sa lampe torche sans chercher à affoler qui que ce soit. Elle remonta sur la dernière rangée pour éclairer doucement la seule personne qui était au dernier rang. Une femme, sans vie, dont le sang s’échappait de manière abondante. Abigaël ne sut par quel miracle elle arriva à ne pas hurler, et comment elle fit pour sortir du cinéma calmement sans que cela ne puisse paraitre suspect. Par contre, une fois la salle derrière elle, elle se mise à trembler comme une feuille, paniquant à la vue de ses mains pleine de sang et de ses vêtements qui avaient subi le même destin. En courant, tremblante, elle attrapa son téléphone pour faire directement le 911 en expliquant brièvement la situation un peu paniquée… beaucoup.

La police mit moins de 10 minutes à arriver sur les lieux. On lui demanda bien vite de lui montrer la salle concernée. Et avant que la police n’entre dedans tout le reste du cinéma – hormis cette salle – fut évacué dans le plus grand calme. C’est comme ça que tout s’était mis en place. La police avait envoyé quelqu’un demandé au projectionniste d’arrêter le film et de rallumer les lumières de la salle, au même moment qu’une autre équipe entrait dans la salle en expliquant calmement – mais autoritairement – à tout le monde d’aller en bas de la salle pour s’installer au pied de l’écran. Abigaël avait été obligée de les suivre pour leur montrer où se trouvait le corps. Elle avait encore préférer voir la scène dans le noir. Au sol, elle retrouvait les traces de son patinage dans la mare de sang. Elle confirma que le corps ne se trouvait pas là avant cette séance et que personne n’avait quitté la salle. En gros, tout le monde pouvait en faire la déduction, le meurtrier était dans la salle. Ce qui faisait de tous les clients des suspects. Et, à sa plus grande surprise, elle aussi ! On l’envoya rejoindre les autres pendant qu’une équipe s’occupait du corps et que d’autre s’occupait des gens. S’occuper, consistant à prendre les gens un par un pour les interroger un peu plus loin.

Tout au début on demanda à tout le monde si quelqu’un avait vu quelque chose. Mais la femme était la seule au dernier rang et personne n’avait rien vu… Puis, franchement, personne ne regarde plus vraiment qui vient au cinéma. Ca aurait été tellement facile sinon, tellement plus rapide aussi. Cette journée allait être longue… Probablement la plus longue qu’Abigaël aurait connu.
Revenir en haut Aller en bas
Lochlynn S. Morgan

Lochlynn S. Morgan
Mutant de niveau 3

Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 13/12/2011
Localisation : inconnue
Clan : neutre
Age du personnage : 45 ans
Pouvoirs : homme-poisson
Profession : avocat de la société Damage Control + travaille pour le bureau du Procureur.
Points de rp : 32

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyLun 5 Mar - 21:31

(Fais-moi signe en cas de problème avec mon post ^^)

Une salle obscure. Quel pouvait être le meilleur endroit pour régler certaines affaires clandestines sans attirer l’attention ? Bon, une ruelle déserte pouvait également faire l’affaire, c’était un fait, mais Lochlynn avait préféré innover… Son interlocuteur avait lui-même choisi l’endroit, et le mutant roublard n’avait eu qu’à accepter bien volontiers, jugeant que son interlocuteur se mettait lui-même un pied dans la tombe. Pourquoi tant de pensées négatives à l’égard d’une seule personne ? Avant de répondre, il fallait préciser que Lochlynn n’aimait personne autant que lui-même, ce qui expliquait qu’il ne faisait que peu souvent cas de la valeur d’une vie si la personne en question lui était inutile.

Devon Stanford avait tout du petit voyou de bas étage, qu’il s’agisse du look, des tatouages, des balafres, et de la mine patibulaire… Engoncé dans un jogging blanc dans une seule jambe était relevée jusqu’au-dessus de son mollet gauche, l’homme était arrivé environ 20 minutes avant le début du film, boitant de manière étrange. D’une main rendue tremblante par l’abus d’alcool, il avait essuyé son front gras et avant posé sur le comptoir l’argent nécessaire à l’achat de sa place, adressant à Abigael quelques compliments sans doute un peu trop élaborés pour qu’ils soient réellement de lui… Casquette vissée sur la tête, il n’était pas aisé d’apercevoir son visage dans son ensemble, mais il adressa un sourire carnassier de remerciement à la jeune fille lorsqu’elle lui souhaita une bonne séance, et sans un mot de plus, il avait poussé les portes donnant sur la salle de cinéma. Une fois dans la salle, son regard inexpressif avait longuement parcouru les têtes dépassant d’entre les rangées de sièges, avant de finalement s’installer un peu après le milieu de la salle.

Lochlynn arriva 10 minutes plus tard et du faire la queue derrière d’autres personnes désireuses d’assister à la même projection que lui. Vêtu d’un simple jean, d’une chemise et d’un épais caban, le mutant avait enroulé une écharpe autour de son cou pour se protéger du froid. Sa mutation le rendant sensible aux changements de température, il devait faire preuve de bien plus de vigilance qu’une personne normale afin de ne pas se déshydrater ou tomber en hypothermie… Le froid avait fait incroyablement pâlir son teint, et malgré l’usage d’excellents cosmétiques pour atténuer cette ressemblance avec un cadavre, Lochlynn devait avoir l’air vraiment flippant dans son genre ; et puis son manteau sombre ne devait rien arranger…

Une fois sa place achetée, il avait acheté un cornet de pop-corn au stand du confiseur et était entré à son tour dans la salle où le film n’avait pas encore commencé. Son regard balaya la salle encore éclairée, et le mutant prit place au dernier rang, à quelques sièges d’une femme seule. Un seul regard lui avait suffit à la reconnaître parce qu’il avait déjà fait appel à elle à deux reprises, et s’il la détestait autant, c’était parce qu’elle utilisait les deux petits services qu’elle lui avait rendu pour gagner un peu d’argent sur son dos… De manière plus simple, il avait été nécessaire à deux reprises de faire tomber deux hommes puissants prenant une part très active au business de la prostitution. La jeune femme, maquerelle de son état, avait fait jouer ses relations pour trouver des filles capables de semer le trouble sous la ceinture d’un juge et d’un sénateur, s’arrangeant pour n’être que très peu inquiétée par la justice. Elle était douée pour brouiller les pistes, mais son nom avait été mentionné dans les médias à plusieurs reprises sans toutefois que les enquêteurs parviennent à clairement prouver qu’elle trempait dans des choses pas très nettes… Katja Jenkovac était donc un brillant ingénieur de 34 ans, mais ce n’était pas cet aspect de ses activités qui lui rapportait le plus d’argent. Et Lochlynn était bien décidé pour ne pas ajouter sa fortune personnelle aux rentes de la jeune femme… Il ne lui restait donc qu’à lui fermer son clapet définitivement.

Lorsque les lumières s’éteignirent, Lochlynn se rapprocha de Katja en silence. La jeune femme le salua d’un hochement de tête silencieux, feignant de reporter son attention sur l’écran où s’esquissaient quelques bandes annonces insipides. Lochlynn avala un peu de pop corn, laissant le soin à son interlocutrice de débuter la conversation puisque c’était elle qui avait manifesté le désir de le rencontrer. Tanja attendit le début du film pour prendre la parole à voix aussi basse que possible, légèrement penchée vers Lochlynn afin de n’être entendu par aucun autre spectateur. Un certain nombre de mots furent échangés en toute discrétion, concernant une somme assez ronde que la jeune femme s’attendait à recevoir à chaque début de mois, et Lochlynn resta ferme, contribuant à la faire diminuer et discutant les termes de ce chantage comme s’il désirait réellement les respecter… Katja se gargarisa de son petit succès, s’estimant infiniment plus intelligente que tous les hommes auxquels elle extorquait de l’argent sans même avoir besoin de lever le petit doigt. C’est sans doute son excès d’orgueil qui l’empêcha de remarquer que Lochlynn venait de lui subtiliser son étole, et elle n’eût ensuite guère plus de chance lorsqu’il sortit avec des gestes précis et discrets un couteau à lame rétractable fourni par une connaissance peu recommandable.

La suite fut assez rapide, et Lochlynn n’eût qu’à trancher la gorge de la jeune femme d’une oreille à l’autre, sa main tenant le couteau protégée par l’étole, et la seconde occupée à obstruer les voies respiratoires de Katja pour l’empêcher de respirer et ainsi précipiter sa mort. Les gargouillis qu’elle produisit faute de pouvoir crier et à cause du sang dans lequel elle s’étouffait ne furent pas réellement perçus par les autres personnes présentes dans la salle, si bien que Lochlynn pu ensuite laisser sa victime agoniser…

L’étole assez épaisse lui avait permis de ne pas être éclaboussé et de ne pas non plus trop se salir les mains, même si celles-ci avaient été gantées par précaution. La lumière de l’écran de son portable lui permit de nettoyer ses mains avec le flacon de désinfectant qui ne quittait jamais ses poches, mais quelque chose interrompit Lochlynn dans ses préparatifs : une jeune femme était entrée dans la salle et venait de tomber assez lamentablement dans une allée… Lochlynn prit le parti de ne pas bouger, du moins pas avant de trouver le moment opportun, et la protestation générale concernant la lampe torche de l’employée lui fournit un excellent prétexte en plus de couvrir les probables bruits de pas de son déplacement. Lochlynn avait tout simplement sauté une rangée pour s’installer au bout de l’avant-dernière rangée, mais de l’autre côté de l’allée, pile là où s’écoulait le sang de la victime.

L’irruption de cette jeune femme l’avait contraint à abandonner la partie « effacement des traces de sang », et cette place avait été choisie à dessein, à savoir que l’inclinaison du plancher de la salle conduirait chaque personne assise dans un parfait alignement avec la morte finirait par avoir du sang sur ses chaussures… Lochlynn n’eût qu’à laisser tomber ses gants de cuir au sol pour s’assurer que les projections et autres tâches de sang engendrés par le meurtre passeraient inaperçus, parce qu’après tout, n’importe quel spectateur captivé par le film pouvait laisser tomber ses effets personnels au sol. Lochlynn poursuivit donc la dégustation de son pop corn, parfaitement conscient qu’il aurait pu tenter de s’enfuir au lieu de rester sur place… Mais la fuite aurait sans doute été encore plus suspecte que de rester sur place, parce que quand on regardait le prix d’une place de cinéma, il fallait vraiment rouler sur l’or pour se permettre de quitter une salle avant la fin d’une projection. Techniquement, c’était le cas de Lochlynn, mais cela ne suffisait pas à l’inciter à se compromettre en tentant de s’enfuir bêtement…

Il ne fallut guère longtemps avant que les forces de l’ordre ne fassent irruption dans la salle de cinéma, et le projectionniste arrêta assez rapidement le film. Les lumières se rallumèrent, provoquant une légère douleur au niveau des rétines sensibles de Lochlynn, et le mutant passa une main devant ses yeux pour chasser cette impression de brûlure assez désagréable. Lorsqu’il se leva sous les encouragements d’un agent de police, Lochlynn se retourna très naturellement en faisant mine de chercher à comprendre ce qui avait pu se passer, et son regard tomba sur son œuvre, à savoir la jeune femme blonde à la gorge tranchée… Son sursaut très convaincant s’accompagna d’un cri d’effroi tout aussi convaincant, et il tenta de s’éloigner avec précipitation pour fuir ce spectacle en pataugeant lamentablement dans l’écoulement de sang, reculant vers le bas de la salle tout en oubliant totalement l’existence de son cornet de pop-corn. Ce dernier se mêla au sang qui avait continué de se répandre, et Lochlynn rejoignit les autres personnes massées devant l’écran en tremblant avec une conviction incroyable.

Que s’est-il passé ? Qu’est-il arrivé à cette pauvre femme ?

Rien de compromettant pour lui-même dans sa question, parce que malgré le sang il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer le sexe de la victime. L'homme en jogging se trouvait à présent à l'autre bout de la salle, faisant le dos rond, l'air visiblement très mal à l'aise à cause de la présence d'autant de policiers en une seule fois...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cafarnaum.org/
Amara Aquilla

Amara Aquilla
Mutante de niveau 2
{ PNJ }


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 21/08/2010
Localisation : Institut Xavier
Clan : Xmen
Age du personnage : 25 ans
Pouvoirs : contrôle du magma - peut s'en recouvrir, se recouvrir de flammes et générer des rafales de plasma.
Profession : professeur polyvalent à l'Institut Xavier
Points de rp : 25

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyJeu 8 Mar - 16:33

Beaucoup de choses se bousculaient dans la tête d’Amara, et notamment depuis cette simulation surprise organisée par l’un de ses collègues. On ne pouvait pas dire que la jeune femme était la dernière lorsqu’il s’agissait d’aller se battre ou de protéger une personne faible, mais cela ne l’empêchait pas d’éprouver le danger bien plus gravement que lorsqu’elle était la seule à être concernée… Pourtant, la jeune femme avait sans doute été l’une des rares personnes qui avait compris les motivations de son collègue au moment d’organiser cette simulation dangereuse sans prévenir personne. Et ce que cette simulation avait permis de conclure ne l’avait pas laissée de très bonne humeur concernant le travail qu’il restait à faire pour amener les élèves à se secouer un peu (pour le dire poliment).

Alors forcément, lorsque Amara avait envie de se changer les idées, elle passait quelques coups de fil pour arranger une soirée avec des ami(e)s plus ou moins proche suivant son humeur du moment, et le petit groupe terminait généralement la soirée autour d’un billard, dans un bar pas vraiment bien fréquenté. Mais là, personne ne semblait disponible, ou du moins disposé à prendre part à l’activité proposée par la jeune femme… Amara tâcha de ne pas se montrer trop contrariée et tenta vainement de défendre les atouts d’une sortie au resto et d’une séance de cinéma par rapport à une partie de billard suivie d’une cuite un mardi soir (avec toutes les conséquences que ça impliquait pour la fin de semaine).

Lorsque toutes les amies féminines eurent décliné la proposition de la jeune femme, Amara se tourna vers les quelques hommes dont les numéros figuraient dans le répertoire de son portable. Elle avait toujours un peu de mal à mélanger les deux sexes dans le cadre des sorties, et la récente idylle accompagnée d’une séparation fracassante entre deux amis proches ne l’incitait pas à essayer de remédier à cela… pour sa propre tranquillité d’esprit, en quelque sorte.

Au nombre de ses rares amis masculins qui n’attendaient pas qu’elle soit égarée ou saoule pour en profiter se trouvait John Smith, amnésique, écrivain… et grand froussard concernant tout ce qui touchait de près ou de loin aux femmes. La relation qu’Amara avait avec lui avait quelque chose d’assez indéfinissable, et le fait qu’elle se comporte souvent comme un homme et roule des mécaniques lorsqu’on commençait à lui chercher querelle devait sans doute aider John à être à l’aise en sa présence, un peu comme il pourrait être à l’aise avec un autre homme… Amara en avait conscience et prenait donc soin de ne pas lui coller un décolleté trop plongeant sous le nez de son ami : elle ne craignait nullement qu’il lui saute dessus sur un coup de tête, mais plutôt qu’il prenne la fuite en courant aussi vite que possible.

Vêtue d’un jean clair et d’un tee-shirt noir à manches longues, la jeune femme avait enfilé une veste violette en simili-cuir dans laquelle elle avait trouvé suffisamment de place pour y mettre son téléphone et un minuscule portefeuille. Amara n’était pas vraiment amatrice des sacs à main et avait donc toujours tendance à faire en sorte de toujours pouvoir arriver quelque part en ayant les deux mains dans les poches… Elle avait prévu de rejoindre John directement au centre culturel, parce que ce dernier était sensé sortir d’une conférence de presse trop tard pour qu’ils puissent espérer mange au restaurant sans louper intégralement le film. Amara quitta l’Institut en silence aux alentours de 20 heures, et elle traversa à pieds le parc jusqu’à atteindre les grilles délimitant la propriété. Là, elle attendit à peine 10 minutes que le taxi qu’elle avait appelé vienne la prendre, et 20 minutes plus tard, elle attendait devant le Centre culturel, les mains toujours enfoncées dans les poches de sa veste…

Les gens commencèrent à envahir le Centre culturel, certains habillés comme Amara de manière très simple, et d’autres habillés presque comme pour un mariage. La jeune femme s’écarta un peu, déduisant qu’il devait y avoir une représentation d’opéra ou d’un truc très chic justifiant que tout le monde s’endimanche comme ça. Après plusieurs regards exaspérés à sa montre, Amara finit par s’impatienter et commença à faire les cent pas. Il ne se passa guère plus de dix minutes avant qu’elle ne repère son ami au loin dans la foule, vêtu de cet éternel manteau long. Amara esquissa un léger sourire lorsqu’elle le vit s’excuser pour sa maladresse à deux reprises, et elle s’avança à sa rencontre dans la seconde qui suivit.

J’ai cru qu’on allait finir par louper le début.
Je suis désolé, ça roulait assez mal… et tu connais l’entêtement des chauffeurs de taxi pour persister sur l’itinéraire le plus court même quand le trafic est paralysé.
Je vois le genre… Tu es tombé sur le pire chauffeur en service ce soir.

Ils décidèrent finalement d’entrer et de faire la queue pour acheter leurs places. Lorsqu’ils arrivèrent devant le guichet, Amara reconnut assez rapidement la jeune fille qui s’occupait du guichet et la salua chaleureusement avant de payer sa place. Pendant que John faisait de même, elle promit à Abigaël de discuter plus longuement avec elle après le film, qui d’ailleurs ne tarderait plus à commencer. Les places en main, les deux mutants pénétrèrent dans la salle de cinéma et se choisirent une place pile au milieu de la salle, face à l’écran, pour être certains de ne rien manquer.

On a oublié le pop-corn… - Amara jeta sa veste en cuir sur le siège à côté de John. – Tu veux quelque chose ?
La même chose que toi, s’il te plaît. Je ne dis pas non à quelque chose d’un peu plus consistant, si tu trouves… Je n’ai rien mangé depuis ce midi.

Amara ressortit de la salle et acheta les deux plus gros pots de pop corn qu’elle trouva, sous le regard d’un homme au visage pas spécialement engageant à la base, mais qui en plus avait l’air vraiment malade. C’était dingue ça, les gens malades ne pouvaient pas rester chez eux ? Non, fallait qu’ils viennent disperser leurs microbes dans un milieu clos et contaminer le maximum de personnes possible… Amara soupira, tout en payant un double hotdog à un prix exhorbitant. Empilant l’énorme sandwich sur l’un des pots de popcorn, elle réalisa qu’un paquet de marshmallows ne serait pas superflu dans la mesure où le film durait quand même 2 heures. Une vingtaine de dollars plus tard, Amara regagnait la salle à présent plongée dans le noir en plein milieu des bandes-annonces. Elle piétina un peu John au passage et manqua de tomber sur leur voisin le plus proche avec l’impressionnante quantité de nourriture qu’elle venait d’acheter.

Tu as vraiment l’intention de manger tout ça. – Des protestations s’élevèrent pour qu’il la ferme ; visiblement les publicités bien qu’inutiles et ringardes intéressaient des gens. – Désolé, c’est juste parce que… - Nouvelles protestations. John décida de baisser d’un ton. – Merci. J’ai du mal à savoir qui est quoi, mais merci d’avoir pensé à mon estomac !
Attends… - Amara sortit de sa veste son portable et éclaira avec lui les genoux de John pour l’aider à repérer la nourriture. De nouvelles protestations s’élevèrent. – Ouais bah ça va, c’est juste des pubs. Et personne en a rien à carrer des pubs !
Et tu vas la fermer ta gueule ?!

John sentit Amara se tendre à côté de lui et posa une main pas assurée sur son avant-bras.

Laisse, c’est rien…
Comment ça, c’est rien ? – Elle reprit, à voix haute cette fois. – J’la ferme si je veux, CONNARD ! Et si t’as un problème avec ça, bah vas-y, on s’attend à la sortie !

D’autres spectateurs s’indignèrent, et l’homme ne broncha pas davantage. Amara se calma finalement et se cala dans son siège, commençant à manger son pop corn au moment où le film commençait. John la poussa légèrement du coude pour avoir un peu de place sur l’accoudoir et lui glissa à mi-voix :

Il parle de quoi ce film, au fait ?
Une bande d’ados qui se retrouvent au mauvais endroit au mauvais moment, à l’époque d’halloween.
C’est quand même pas un… - John déglutit. - … film d’horreur ?
Pas d’après les critiques, non. Yaura juste beaucoup de sang, mais sinon ça va c’est pas sensé faire peur !

Pas du tout rassuré, John se cala malgré tout dans son siège, mordant avec appétit dans son hotdog pendant que l’hémoglobine n’envahissait pas l’écran…
Le film fut un vrai calvaire, et le mutant se retint de se lever pour quitter la salle à au moins deux reprises. Amara, elle, semblait apprécier cet étalage de sang et de mauvais goût, mais pour lui, c’était une toute autre histoire… Pour tenter de s’occuper l’esprit et de ne pas penser aux horreurs qui se jouaient sous ses yeux, John avait littéralement avalé son hotdog et lessivé l’énorme pot de popcorn en un temps record. Mais à présent qu’il n’avait plus rien à manger, il n’avait plus d’autre choix que de se concentrer sur l’écran devant lui… et donc sur les gens démembrés, découpés en morceaux, et pire encore.

Une silhouette marchant dans l’allée attira son attention et John crut reconnaître la jeune fille qui leur avait vendu leurs billets pour ce film absolument nullissime. L’envie de l’interpeller pour manifester son mécontentement se fit ressentir, mais il la considéra comme suffisamment punie lorsqu’il la vit d’un coup disparaître dans l’obscurité, un peu comme si elle était tombée. Les gens protestèrent, tandis que John se resserrait un peu plus vers Amara à présent qu’il n’avait plus aucune distraction capable de lui faire échapper à cette chose sensée être un film à la base…

Lorsque les lumières se rallumèrent quelques minutes plus tard, John était à deux doigts de remercier la personne responsable de l’interruption de la projection, mais la vue des policiers lui fit passer cette envie assez spectaculairement. Voir des hommes en uniforme, ça lui rappelait sa détention et toutes les questions et suspicions qui avaient suivi son enlèvement, et on ne pouvait pas dire que cela faisait partie de ses souvenirs les plus chers, bien au contraire… Tout le monde fut invité à descendre vers le bas de la salle, et les deux mutants s’exécutèrent sans se douter de ce qui avait provoqué tout cela.

L’homme malade qu’Amara avait croisé un peu plus tôt s’inquiéta de ce qui était arrivé à une femme, et les deux mutants repérèrent un corps inerte tout en haut de la salle. La jeune femme s’adressa à Abigael lorsqu’elle passa près d’elle :

C’est juste un malaise qu’elle a fait, hein ? Elle est pas… ?
C’était vraiment une super idée, cette séance de cinéma… - John s’en voulut assez rapidement. – Je ne disais pas ça contre toi…
Ca y ressemblait drôlement. C’est pas comme si c’était marqué dans le descriptif du film que ce genre de choses risquait de se produire… !

Un peu plus loin, une voix familière s’éleva :

Mais elle peut vraiment pas la fermer, sa gueule !

Amara fut suffisamment rapide pour apercevoir celui qui l’avait déjà interpelée un peu plus tôt, et elle le détailla avec un mépris évident, remarquant son jogging et sa manière d’être absolument désastreuse. Elle reprit, à l’intention de John uniquement :

Ya vraiment des gens qui feraient mieux de ne pas sortir de chez eux… - Son regard suivit un policier qui semblait passer questionner tout le monde. – Apparemment, elle est vraiment morte… J’entends pas bien ce que les gens disent. Pauvre femme…
Et comme personne n’a quitté la salle… ça veut dire que son meurtrier est encore là…

A cette pensée, John commença à scintiller très légèrement.

John, c’est pas le moment…
Je sais, mais je n’y peux rien ! On est peut-être les prochains !
Mais non. Et puis la police est là… Le meurtrier ne serait pas assez stupide pour essayer de tuer quelqu’un d’autre…
Et comment vous savez comment est le meurtrier ?

Un étudiant venait d’interpeler Amara, visiblement suspicieux.

Justement, je n’en sais rien… Je disais juste que ça serait vraiment stupide de sa part de…
Parce que vous auriez été plus efficace à sa place ?
Mais non, je…

L'étudiant appela un policier et désigna de son index les deux mutants:

Vous devriez interroger ces deux-là. Yen a un qui est mutant, et l’autre qui a l’air d’en connaître un rayon sur les tueurs…

Des regards suspicieux se posèrent sur les deux mutants, et John scintilla de plus belle, se dandinant d’un pied sur l’autre pour essayer de ne pas partir en courant.
Revenir en haut Aller en bas
Abigaël McFee

Abigaël McFee
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 27/11/2011
Localisation : New York
Clan : apprenti Damné
Age du personnage : 16 ans
Pouvoirs : Détection des pouvoirs
Profession : Apprentis Damnés, bosse à mi-temps au centre culturel
Points de rp : 15

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyMer 21 Mar - 22:40

D’accord, Aby s’ennuyait fermement avant que tout cela n’arrive. Faire les ventes de tickets de cinéma n’était pas l’activité qu’elle trouvait très enrichissante. Cependant, elle ne détestait pas faire cela, on y voyait des gens, tous différents, tous intriguant à leur manière. Avant que la séance ne commence cette règle n’avait pas échappée à la règle même si il y avait bien moins de personne qu’en heure de pointe. Ces personnes, intrigantes à leurs manières, allait de cet homme qui semblait si pâle qu’ »on pourrait presque imaginer voir ses veine à travers sa peau. Un jeune était venu acheter sa place, alors qu’il aurait été la cible première des vigiles s’il y avait eu un contrôle. Les préjugés avaient la vie dure. Et parmi ces personnes qui défila pour acheter leur place, une figure qu’elle reconnue rapidement fit son apparition : Amara Aquilla. L’institut fonctionnait avec un mode de prof « tuteurs », pas une obligation, mais Aby avait fait partit de ses élèves qui avait un de ces tuteurs. Amara avait joué ce rôle à la perfection et, parfois, en la voyant, Aby ressentait quelques regrets à avoir rejoint les damnés de peur qu’Amara ne le prenne comme un échec. Ce n’était pas de sa faute à elle, c’était simplement Aby qui avait eu besoin d’autre horizon. Amara avait été parfaite dans ce rôle et le fait qu’Aby vire ailleurs ne l’empêchait pas d’appréciait cette prof. Le genre de réflexion qui lui rappelait que le jour où ça tournerait vinaigre, ouvertement, entre les x-men et les damnés, les choses ne seraient pas si simples que ça. Son départ ne lui avait pas créé une véritable haine envers les x-men, elle les trouvait juste… Comment dire… Trop mou pour elle. Bref Abigaël n’avait aucune raison de refuser ou se défiler quand Amara lui proposa de discuter après le film, ça serait même avec plaisir.

Des plans qui seraient probablement contrecarrés suite à l’évènement qui l’avait forcé à appeler la police. Elle ne comprenait pas pourquoi, ni comment, elle était passée de la journée sans histoire – limite ennuyeuse – à suspecte parmi un autre groupe de personne, et couverte de sang. Les choses semblaient si réalistes qu’elle avait du mal à remettre les évènements en place. A priori, elle n’était pas la seule vu la façon dont les gens semblaient nerveux, inquiet. Des sentiments qui ne se traduisaient jamais de la meilleure façon qu’il soit, tout le monde devenait suspect et les gens semblaient se regarder de biais. Il suffisait qu’un policier pose une question à quelqu’un pour qu’un petit groupe parle tout bas en estimant, qu’effectivement, cette personne avait le profil type. Aby n’était peut-être pas si apte que ça à s’assumer toute seule parce que dans cette ambiance un peu trop étrange elle n’hésita pas longtemps à se rapprocher vers la seule figure de confiance dans cette salle : Amara.

Un malaise ? Aby regarda Amara avec un air incrédule sur le visage, instinctivement ses yeux se portèrent sur ses mains couvertes de sang, un fait assez perturbant pour lui rappeler que ça n’avait rien d’un malaise. Sans être capable de prononcer un mot, elle secoua négativement la tête, sans savoir si elle était désolée, horrifiée, ou toute autre chose. Amara était accompagnée et l’homme qui était avec elle semblait critiquée une idée de sortie qui, selon ce que comprenait Aby, venait d’Amara. Aucune idée de la relation que les deux pouvaient entretenir et, franchement, pour le moment elle s’en foutait royalement. C’est finalement l’homme qui l’accompagna – après qu’Amara se soit pris une réflexion par un inconnu – qui exprima ce que tout le monde devait penser sans vraiment vouloir y croire. Le meurtrier de cette femme était encore présent et, le plus flippant, c’est que ça pouvait être n’importe qui.

John – dont elle ignorait le prénom – était un mutant et Aby n’avait même pas eu besoin de son pouvoir pour le savoir. Il s’était très bien débrouillé pour que tout le monde le sache. Enfin, ce n’était pas une critique parce qu’il ne l’avait probablement pas faire exprès. Même elle, elle avait cette impression familière de brûlée de l’intérieur tout doucement. Elle savait que c’était son pouvoir qui s’était déclenchée, elle savait que c’était celui d’Amara qu’elle captait. La sensation était horrible mais assez discrète pour le moment, à croire qu’Aby n’était pas encore assez stressée pour que son pouvoir lui-même la vie impossible.

Un simple échange entre Amara et John passa à la suspicion totale quand un jeune se demanda comment Amara pouvait être certaine qu’ils ne seraient pas les prochains. C’était pourtant évident non ? Amara avait raison, la police était là, le tueur ne serait pas assez stupide pour tuer devant autant de témoin. Mais voilà, John était mutant et en tant que tel il faisait une cible idéale pour toutes les suspicions. La police fut vite interpellée pour les interroger, sous prétexte de mutation et de connaissance en meurtrier. On attaquait précisément ce qu’elle n’aimait pas : d’une on « attaquait » quelqu’un qu’elle appréciait, deux on condamnait quelqu’un parce qu’il était mutant. C’était ce qui l’énervait le plus, ajouté à ça son caractère qui pouvait se montrer explosif et le stress engendré par la situation… La seule réaction qu’Aby trouva justifié fut de se retourner vers l’étudiant et de lui mettre son poing dans la figure. L’acte lui apporta un soulagement immédiat qui fut aussitôt rattraper par de la culpabilité. L’homme se tenait la mâchoire en pestant qu’elle aussi devenait suspecte. Ok, la prochaine fois, elle devrait probablement réfléchir un peu.

Un policier s’interposa rapidement entre Aby et le jeune, pendant qu’un officier proche se mit soudainement à prendre la parole.

« Je vais vous demander à tous de rester calme. Pour le moment nous ne savons pas ce qui s’est passé et si la personne responsable de cet acte est encore là. En attendant d’avoir plus d’éléments je vais vous demander de suivre nos ordres. »

C’est comme ça qu’il décida de faire trois groupe dispersé au pied de l’écran. Surement pensait-il apaiser les esprits de cette manière. Aby se trouva dans le groupe qui occupait le centre et, fort heureusement, dans son groupe se trouvait Amara, son ami ainsi que celui qui avait sorti une réflexion à Amara un peu plus tôt et l’homme qui semblait vraiment malade. Déjà quand il était passé en caisse Amara l’avait trouvé pâle mais là – c’était surement une idée, pensant que tout le monde devait être choqué par ce qui s’était passé – elle le trouva encore plus blanc, si bien qu’elle fit un pas vers lui.

« Vous aller bien ? Je peux peut être demandé une chaise ? »

Probablement comme tout le monde elle avait scruté tout le monde, comme si il y avait écrit « c’est moi le tueur » sur le front de celui qui avait tué cette femme. L’homme à qui elle venait de parler n’était, selon elle, pas impliqué, il avait semblé tellement sincère en se demandant ce qui était arrivé à la femme et puis il avait cet air « faible » - à cause de son teint – qui faisait qu’elle ne pouvait pas imaginer qu’il pouvait être impliqué… Aby n’eut pas le temps de vraiment s’interroger qu’un inspecteur arriva face à leur groupe.

« Bonjour, je suis l’inspecteur Chelay. C’est moi qui serait en charge de vous posez des questions. Il posa son regard vers John. Tout va bien se passer, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. »

Une phrase adressé à tout le monde mais surtout à John qui scintillait. Chelay avait ses défaut mais être contre les mutant n’en faisait pas partit, peut-être parce que sa petite sœur avait ce gène qui la rendait différente et qu’il l’aimait assez pour comprendre que les mutants n’étaient pas tous mauvais. Pas plus qu’un humain en réalité. Il finit par porter son attention vers Aby.

« Vous travaillé ici, c’est ça ? Elle hocha la tête. Est-ce que vous avez quelqu’un sortir ou entrée au cours de la séance. Posant son regard sur l’ensemble des personnes. Est-ce quelqu’un a vu quelque chose, quoique ce soit même si ça vous semble sans rapport ? »

Aby prit le temps de réfléchir à la question parce que sa réponse semblait importante mais, bien vite, elle sembla désolée avant de secouer la tête.

« Non… Je n’ai pas fait attention. Désolée. »
« Désolée ? Elle est désolée ? L’autre, elle n’est pas capable de faire son boulot correctement et tout ce qu’elle trouve à dire c’est qu’elle est désolée ?! »

Une réplique qui avait fusée de la bouche d’une femme à l’air aigri et, pour une fois, au lieu de répondre, Aby se contenta de baisser la tête. Peut-être que si elle avait fait attention, elle aurait pu donner un indice sans le savoir à l’inspecteur qui lui aurait permis de trouver une piste, voir le tueur… Et tout ça aurait pu se finir rapidement.
Revenir en haut Aller en bas
Lochlynn S. Morgan

Lochlynn S. Morgan
Mutant de niveau 3

Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 13/12/2011
Localisation : inconnue
Clan : neutre
Age du personnage : 45 ans
Pouvoirs : homme-poisson
Profession : avocat de la société Damage Control + travaille pour le bureau du Procureur.
Points de rp : 32

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyJeu 22 Mar - 13:50

S’il y avait bien une chose que Lochlynn n’avait pu prévoir, c’était bien ce débarquement de flics dans la salle de cinéma. Il était pourtant capable d’anticiper pas mal de choses tant il était habitué à élaborer des plans pour rouler des gens, pour tricher, ou simplement pour se divertir. Seulement même s’il avait prévu que le sang s’écoulerait dans la salle, il n’avait sans doute pas prévu que l’ouvreuse ferait un petit tour dans la salle et préviendrait les autorités après s’être cassé la figure en dérapant dans la mare de sang. Cet impair témoignait de sa faible fréquentation des salles de cinéma depuis un moment, parce qu’à peu près tout le monde devait savoir que ces petits tours du personnel pendant le film permettaient notamment de prendre sur le fait ceux qui copiaient le film sur leurs téléphones ou appareils numériques avec l’idée de les mettre en ligne sur internet ensuite. Mais ça avait très clairement échappé à Lochlynn, même si au final il était plutôt bien retombé sur ses pieds…

A présent, tout le monde était rassemblé juste devant l’écran. Lochlynn était resté un peu en retrait, continuant de jouer son rôle de type lambda complètement choqué par ce qu’il venait de voir. Son visage témoignait clairement de son incrédulité, et son regard faisait quelques aller-retours entre les différentes personnes qui avaient pris part à la projection du film et qui se retrouvaient donc coincées avec lui. Pourtant malgré son air pas très frais, rien de ce qui se passait ne lui avait échappé, comme notamment cet espèce de lien entre la jeune femme blonde et son ami scintillant, le protectionnisme de l’ouvreuse à l’égard ce cette dernière lorsqu’un jeune avait cru bon de signaler à tous qu’un mutant se trouvait dans la salle et que cela suffisait selon lui à le rendre tout aussi suspect que son amie blonde qui faisait simplement preuve de bon sens…

L’ensemble des êtres vivants semblaient avoir le don d’agacer profondément Lochlynn. Non pas qu’il s’estimait de plus grande valeur que les autres – quoique – mais entendre ce genre de conneries trop régulièrement avait tendance à susciter un profond blasage chez l’écossais. Et lorsqu’il était blasé, il ne fallait pas s’attendre à des miracles d’amabilité de sa part…

Lorsque l’étudiant et l’ouvreuse furent séparés, un policier rappela à tout le monde de rester calme – au cas où certains aient mal entendu la première fois – et confirma que le tueur responsable de cet horrible assassinat était toujours dans la salle. Lochlynn affecta un regard flippé et balaya les personnes présentes de son regard sombre, semblant tout à coup suspecter tout le monde en même temps alors qu’il était lui-même responsable de ce carnage… Sans trop comprendre pourquoi, l’ouvreuse lui proposa une chaise juste après lui avoir demandé s’il se sentait bien, et Lochlynn se douta qu’il devait extrêmement mal présenter, notamment parce que le froid avait une tendance naturelle à contrecarrer les effets des cosmétiques hors de prix qui lui permettaient de cacher sa vraie nature.

La seconde qui suivit, il lui adressa un sourire un peu crispé et interrompit le fonctionnement de ses branchies juste le temps de manquer un peu d’air pour paraître encore plus mal. C’était l’enfance de l’art, et on ne pouvait pas le soupçonner de tricher puisqu’une personne normale n’était en principe pas sensée respirer par un autre moyen que par le nez ou la bouche… Le résultat fut assez rapide à arriver, et Lochlynn parut encore plus pâle, avisant assez rapidement l’espèce de rebord juste sous l’écran sur lequel il s’assit pesamment. Son pouvoir tendait généralement à le faire jaunir lorsqu’il manquait d’oxygène, mais le fond de teint était de suffisamment bonne qualité pour virer de couleur de manière satisfaisante. Et Lochlynn avait fait ses petits tests seul dans sa salle de bain avant de songer à réellement faire confiance à ce camouflage cosmétique… Du coup, il venait pratiquement de tourner de l’œil pour n’importe quel observateur extérieur.

Merci pour votre proposition. Par contre… je voudrais bien un peu d’eau, s’il vous plaît…

A voir comme il avait l’air mal, il était impossible que quiconque refuse d’accéder à sa demande. Et puis la jeune femme était venue le voir spontanément, ce qui témoignait d’une réelle envie de se rendre utile à une personne qui ne pétait pas franchement la forme. C’était LE camouflage parfait, la faiblesse, parce que personne ne pouvait imaginer qu’une personne aussi affectée par la présence d’un mort dans la même pièce que lui puisse être l’auteur d’un meurtre…

Tout le monde fut dispersé en petits groupes, et assez rapidement un policier vint se présenter et expliquer la démarche qui leur permettrait de progresser dans leur enquête. Le mutant lumineux se trouvait dans le groupe de Lochlynn, avec son amie blonde, l’ouvreuse et d’autres personnes qui jusque là ne s’étaient pas trop fait remarquer… enfin sauf le gros plouc en jogging qui semblait avoir un problème avec l’amie du mutant scintillant. L’inspecteur se présenta et tenta de rassurer le mutant lumineux à sa manière, et s’intéressa ensuite à l’ouvreuse afin de déterminer si elle avait vu quelque chose comme notamment quelqu’un qui entrait ou sortait de la salle. Aby répondit par la négative, précisant qu’elle n’avait pas réellement fait attention… ce qui était normal, en fait, personne ne pouvait en permanence tout surveiller et prendre des notes sur tout en prévision de ce genre de drames.

Une femme jugea pertinent de s’en prendre à Aby, estimant à demi-mots que si elle avait fait son boulot correctement, rien de ceci ne serait arrivé… Lochlynn orienta son regard vers la jeune fille qui à présent avait baissé les yeux, et l’air de culpabilité qui se dégageait d’elle.

Peut-être aussi que si certaines personnes réfléchissaient un peu plus avant de commencer à accuser tout le monde, la police pourrait faire son travail rapidement…

Lochlynn avait levé les yeux pour croiser le regard de la jeune femme si prompte à sermonner les gens. Son intense pâleur lui donnait un teint vraiment blafard, ce qui semblait d’une manière ou d’une autre rendre son regard encore plus sévère que ce qu’il était en temps normal.
L'inspecteur s'adressa ensuite à tout le petit groupe, désireux de savoir si quelqu'un avait vu ou remarqué quelque chose d'inhabituel, et l'étudiant à la mâchoire douloureuse fut le premier à répondre:

On était un peu en train de regarder le film. Vous croyez qu'on avait le temps de regarder les autres gens ?

Lochlynn s'abstint de commentaires afin de ne pas passer pour l'agressif de service, mais ce n'était clairement pas l'envie qui lui manquait de balancer une autre remarque salée. A croire qu'on avait mis dans ce groupe les pires abrutis du moment... Prenant une inspiration, Lochlynn prit la parole:

Dans ce genre de circonstances, je pense que j'aurais du mal à me souvenir de quoi que ce soit même si j'avais effectivement remarqué quelque chose... - Il marqua une pause pour boire un peu d'eau, et fit en sorte de pâlir encore plus. - Je crains de ne pas pouvoir vous être utile, inspecteur...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cafarnaum.org/
Amara Aquilla

Amara Aquilla
Mutante de niveau 2
{ PNJ }


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 21/08/2010
Localisation : Institut Xavier
Clan : Xmen
Age du personnage : 25 ans
Pouvoirs : contrôle du magma - peut s'en recouvrir, se recouvrir de flammes et générer des rafales de plasma.
Profession : professeur polyvalent à l'Institut Xavier
Points de rp : 25

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyDim 25 Mar - 14:31

La sortie tranquille au cinéma avec John avait tellement mal tourné qu’Amara envisagea l’espace d’un instant de boycotter cet endroit pour un long moment. Elle n’avait pourtant pas l’habitude de rester enfermée et trainait dans toutes sortes d’endroits avec ses amis, mais c’était bien la première fois que ses sorties prévues au pied levé la conduisaient à côtoyer un cadavre d’aussi près… Au loin, la jeune femme sans vie était encerclée par la police scientifique, qui s’appliquait à relever tous les indices possibles afin de coincer le ou la coupable. Encore sous le choc, Amara n’avait rien trouvé de mieux que de demander à Aby si cette femme n’était pas tout simplement évanouie. C’était bête parce qu’en général on ne se vidait pas de son sang lorsque l’on s’évanouissait, mais il fallait croire qu’Amara avait beau être une Xwoman accomplie, la vue du sang et des morts la laissaient aussi démunie que n’importe quelle humaine…

C’était à Aby qu’Amara s’était adressée parce qu’elle savait parfaitement qu’elle n’aurait pas pu espérer un mot rassurant de la part de John, pas dans l’état dans lequel il se trouvait. Elle le savait suffisamment impressionnable pour imaginer tout de suite les pires choses, alors dans la mesure où elle connaissait bien la jeune fille, il lui avait paru normal de lui demander son avis. Un avis qui fut sans appel, faisant voler l’espoir un peu naïf de la jeune femme de voir la morte se relever en hurlant « c’était pour la caméra cachée ». Ca aurait sans doute été préférable pour tout le monde, qu’il s’agisse de l’estomac sensible de la mutante après un gros pot de pop-corn ou de John qui scintillait à présent comme un sapin de noël trop décoré. Aby semblait également ne pas en mener large dans la situation présente, et Amara souhaita ne pas la voir s’évanouir sous le coup du stress – elle aurait un peu trop de gens à ramasser si les deux seules personnes qu’elle connaissait venaient à tourner de l’œil en même temps…

Lorsqu’un étudiant s’improvisa roi des devinettes, la tension monta tout de suite d’un cran. Amara n’avait aucunement l’intention de se laisser soupçonner gratuitement, et elle n’était pas non plus capable de laisser quelqu’un attirer encore plus l’attention sur John, qui paniquait beaucoup trop pour parler ou même réfléchir de manière correcte… Avant même qu’elle n’ait le déclic pour balancer une gentillesse dont elle avait le secret à ce gros con – autant appeler les choses par leur nom – Aby se montra plus rapide et lui écrasa son poing sur le coin de la figure. Amara se sentit étrangement soulagée dans la seconde qui suivit, et elle ne pu s’empêcher de sourire malgré le côté un peu tendu de la situation. Les policiers séparèrent Aby de l’étudiant, et Amara considéra avec satisfaction l’expression de douleur clairement visible sur le visage de ce dernier. On leur demanda de rester calme, et Amara remercia Aby en silence pour cette intervention spontanée. John de son côté, se demandait s’il ne serait pas le prochain à se prendre un coup qu’il ne verrait pas venir, et pria pour que la relation liant Amara à Aby lui assure une certaine forme d’immunité ; on n’était jamais trop prudents…

Un officier leur confirma très clairement que l’auteur de ce crime se trouvait encore dans la salle de cinéma, et John frissonna, provoquant un léger clignotement de ses particules. Amara détailla chacun des membres de leur petit groupe avant de s’arrêter sur un homme qui avait clairement l’air sur le point de vomir tripes et boyaux tant il paraissait mal, son teint transparent dépassant largement le stade de la simple pâleur. Un instant, Amara envisagea d’attirer l’attention des policiers sur cet homme, non pas pour l’accuser de quoi que ce soit, mais au moins pour que quelqu’un aille lui chercher du sucre ou quelque chose avant qu’il ne s’évanouisse. Ce fut sans compter sur Aby, qui proposa spontanément à l’homme d’aller lui chercher une chaise ; chaise qui fut refusée poliment au profit d’un peu d’eau, qu’une jeune femme sans doute moins stupide que la moyenne s’empressa de fournir gracieusement en offrant sa bouteille d’eau à Lochlynn. C’était une chance, parce qu’il y avait peu de chance pour que les policiers consentent à laisser sortir qui que ce soit pour aller acheter une bouteille d’eau au distributeur ou simplement remplir un gobelet d’eau fraîche…

L’inspecteur qui serait visiblement responsable de cette enquête vint se présenter à eux, et par chance il ne s’agissait pas d’une personne à laquelle Amara avait déjà eu affaire pour excès de vitesse ou rixe de bar. Debout aux côtés de John, la jeune femme lui jetait de temps à autre un regard anxieux afin de vérifier l’état de ses particules et la tête qu’il pouvait faire. John était un ami précieux, et Amara préférait éviter de le laisser s’évanouir et prendre un énième coup sur la tête ; sur ce plan, il avait déjà eu plus que son compte avec notamment une amnésie qui avait peu de chances d’être réversible… L’inspecteur lui adressa quelques mots rassurants, qui étaient sans doute adressés aux autres également, mais il avait pris soin de poser son regard sur John. Ce dernier acquiesça fébrilement, se resserrant un peu plus sur Amara pour être certain que si elle s’enfuyait sous le coup de la peur, elle ne l’oublierait pas.

Les premières questions furent adressées à Aby, qui de par sa situation avait vu la victime et les clients arriver et entrer dans la salle. Malheureusement, la jeune fille n’avait pas pensé à retenir ce genre de détails, ce qui était compréhensible du point de vue d’Amara, parce que si elle devait se souvenir de chaque détail à chaque séance, il lui faudrait rapidement un nouveau cerveau pour stocker le volume d’informations… L’espace de quelques secondes, Amara songea à Edward Livingston et au fait que lui aurait pu être d’une aide précieuse s’il s’était trouvé à la place d’Aby, mais la probabilité de le voir prendre un jour ce genre de job était proche du zéro absolu, pour ne pas dire qu’elle se chiffrait en négatif.

Une femme peu engageante trouva particulièrement utile de rejeter la faute sur Aby. L’homme malade la foudroya du regard après lui avoir envoyé une pique assez efficace, et Amara parla sans doute plus vite que prévu :

Parce que vous auriez sans doute pu sauver cette femme à sa place ? Vous êtes voyante ou quelque chose comme ça ?
Amara… - John se pencha vers elle, poursuivant à voix basse. – Je ne crois pas que ça soit la bonne méthode…
Non mais tout le monde y va de sa petite phrase philosophique… Une femme est morte, vous devriez tous vous carrer vos traits d’esprit bien profond et faire en sorte qu’on détermine qui a fait ça à cette pauvre femme !
Euh… - Amara orienta son regard vers John, faisant scintiller son ami de plus belle. – Nous sommes arrivés ensemble, nous sommes assis ensemble et ne nous sommes pas quittés d’une semelle…
Sauf quand je suis ressortie acheter à manger dans le hall, un peu avant le début des publicités. J’ai encore mon ticket de carte bleue, si vous voulez vérifier… – De nouveau calme, Amara semblait réfléchir. – Mais même là, je n’ai rien remarqué de suspect…

L’homme au jogging restait dans son coin depuis le début, se contentant d’observer tout le monde sans avoir l’air de se sentir concerné par ce qu’il se passait dans la salle de cinéma. Amara orienta son regard vers lui, se retenant de dire qu’en dehors d’un type mal sapé prompt à insulter tout le monde, il n’y avait strictement rien de suspect à ses yeux…
Revenir en haut Aller en bas
Abigaël McFee

Abigaël McFee
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 27/11/2011
Localisation : New York
Clan : apprenti Damné
Age du personnage : 16 ans
Pouvoirs : Détection des pouvoirs
Profession : Apprentis Damnés, bosse à mi-temps au centre culturel
Points de rp : 15

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyLun 2 Avr - 14:13

L’inspecteur Chelay roula des yeux intérieurement, même si il gardait un visage impassible. Comment une simple question pouvait dégénérée à ce point ? Il n’accusait pas l’ouvreuse, il ne lui reprochait rien. Bien sûr, il aurait aimé qu’elle ait pu voir quelque chose, cela lui aurait peut-être filé une piste mais il pouvait comprendre qu’elle n’est pas fait plus attention que cela. Chose que d’autre ne semblait pas vouloir comprendre vu la réflexion qu’elle se mangea à peine eut-elle répondu à sa question. Il était néanmoins content que d’autre prenne la défense de l’adolescente étant donné qu’il ne pouvait se le permettre : rester neutre, c’est le mieux qu’il pouvait faire. Mais il était parfaitement d’accord avec les réponses que l’autre recevait.

Aby n’avait pas été surprise de voir Amara réagir, c’était dans son caractère, c’est ce qu’elle aimait chez elle. Elle fut un peu plus surprise, par contre, par l’intervention de celui qui avait l’air malade. Bien que plus âgé qu’elle, elle avait plus envie de l’aider qu’autre chose, et se trouva surprise de le voir prendre sa défense. Un peu plus tôt, alors qu’elle lui avait proposé de l’aide, il avait seulement souhaité de l’eau mais une autre personne avait été plus rapide à lui en donner, elle ne lui avait été donc d’aucune aide et il trouvait le moyen de prendre sa défense. Elle ne le connaissait pas, ne savait rien de lui, mais il monta rapidement dans son estime. D’ailleurs, elle lui articula un merci muet, afin de le remercier dans son intervention.

Par contre ce n’était pas le cas de l’autre débile qu’elle avait frappée et qui trouva le moyen de se montrer agressif alors que le flic ne faisait que son boulot. Les circonstances étaient bien assez énervantes comme ça pour ne pas avoir à se prendre le chou, ou à se montrer désobligeant. Lui, il énervait Aby de manière prodigieuse.

Elle ne savait rien non plus de la personne qui accompagnait Amara mais il semblait se stresser pour un rien, devenant, à chaque fois, un peu plus scintillant. C’était quand même un peu inquiétant parce qu’il pouvait aller jusqu’où comme ça ? Est-ce qu’il finirait par exploser ? Si c’était le cas, est-ce qu’elle avait des risques d’y rester parce que, bon, elle tenait un minimum à la vie quand même ! La personne qui joua en la faveur de John était Amara. Aby avait confiance en son jugement et du moment qu’elle ne hurlait pas qu’il fallait se cacher loin de lui, elle préférait se dire qu’il n’y avait aucun risque.

L’inspecteur de son côté, allait prendre la parole quand un autre policier vint lui dire quelque chose à l’oreille. Impossible d’entendre et la situation faisait qu’Aby voulait savoir ce qui venait de ce dire : est-ce qu’ils avaient un suspect dans un autre groupe ? Dans leur groupe à eux ? Elle finit par se raisonner en se disant que si elle commençait à virer parano, elle aussi, il allait être difficile de s’en sortir. Chelay, une fois seul, se décida à reprendre la parole en direction d’Amara.

« Oui je veux biens votre ticket de carte bleue, s’il vous plait. Et avant que quelqu’un n’en déduise quelque chose, je vais faire la même chose avec tous ceux qui sont sortis. »

Pas qu’il suspecte Amara, elle était au même niveau que tout le monde. Mais l’avantage du ticket c’est qu’il y avait une heure dessus et qu’à force de tous les avoir, cela pourrait peut-être amener une piste. Bref, pour ceux qui était dans son groupe, il prit un calepin et, chacun leur tour, il leur demanda leur nom, la place qu’il occupait et si ils étaient sortis. Dans le dernier cas il demanda les tickets de cartes bleues et si les personnes n’en disposaient pas, il leur demanda leur de leur sortie, de manière approximative en tout cas. Quand ce fut le tour d’Aby, elle ne rechigna pas à donner les informations demandées.

« Abigaël McFee. Je travaille ici, donc j’étais à ma caisse. Je suis entrée dans la salle, environ 5 minutes avant que je ne vous appel. Si vous voulez, je peux aller regarder et vous dire le nombre de personne qui ont achetés une place ? »

Elle avait tellement envie que ça se finisse qu’elle était capable de se montrer très coopérative. Avec un peu de chance, il y aurait une personne de moins que le nombre de places achetées, les policiers penseraient que le tueur s’est fait la belle et tout le monde sera libre. Réflexion utopiste mais qui lui plaisait bien. L’inspecteur se retourna et appela un de ses collègue pour lui demander d’amener Aby à la police scientifique, pour commencer, avec toutes les traces de sang qu’elle avait sur elle, ils allaient sûrement vouloir faire quelques prélèvements, et ensuite la mener jusqu’à sa caisse qu’elle puisse sortir des relever plus spécifique.

Quitter le groupe, et surtout Amara, ne lui plaisait pas vraiment. D’ailleurs, comme à l’époque où elle était à l’institut, elle dirigea son regard vers Amara comme à la recherche d’un encouragement de sa part. Puis elle partit avec un des policier pour rejoindre le haut de la salle où elle avait cette fâcheuse sensation d’être un cobaye à qui on faisait des prélèvements avant de pouvoir avoir le droit de se laver les mains et d’aller chercher le nombre de personne ayant acheté sa place. Pendant ce temps Chelay continua son tour d’horizon pour avoir les infos principales. C’est quand il eut fini d’interroger tout le monde, avec plus ou moins de mal selon les réfractaire qu’il annonça comment allait se dérouler la suite.

« Je vais vous demander d’être patient encore un moment. Une autre personne arrive pour vous poser des questions plus spécifiques, pendant qu’on met en commun les informations et horaires que vous nous avez fournis. »

Il aurait aimé poser les questions lui-même, mais les ordres étaient les ordres. Un consultant, voilà qui allait leur poser des questions. Un consultant qu’il n’aimait pas des masses. Ok ses résultats n’étaient pas remettre en cause, mais c’était bien la seule chose qui était appréciable chez cet homme. Mais il ne pouvait pas faire autrement, c’est ce qu’on lui avait annoncé un peu plus tôt à l’oreille. Edward Livingston avait été appelé. La belle affaire. Comme si l’équipe présente ne pouvait pas faire son boulot sans avoir besoin de lui. Ce consultant était d’autant plus énervant qu’il créait des sentiments contradictoires chez Chelay qui ne pouvait nier les résultats de Livingston mais qui, en même temps, laissait comprendre à l’incapacité des policiers de faire leur travail. De toute façon il fallait faire avec, alors il quitta le groupe, le temps de mettre en commun ses notes avec celles des collègues des autres groupes.

Aby fut de retour de longues minutes après son départ, et elle se dirigea tout droit vers Amara pour lui faire part de ce qu’elle savait ou ce qu’elle avait vu. Et parce que l’homme qui semblait malade avait fait un bon dans son estime, elle en profita pour parler aussi pour lui.

« Le nombre de place vendue correspond au nombre de personne dans la salle. Du coup, ils pensent réellement que la personne qui à tuer cette femme est encore ici. »

Sa voix était assez base pour que son discours ne s’adresse qu’Amara, John et l’homme malade – comme elle l’avait surnommée intérieurement – mais par la suite, sachant que c’était Amara qui comprendrait ce qu’elle dirait, son regard s’orienta plus vers elle.

« J’ai vu le professeur Livingston arrivé mais j’ai pas pu l’approcher. C’est une bonne nouvelle, non ? »

Il y avait comme une lueur d’espoir dans son regard, comme si ce type pouvait débarquer, regarder tout le monde, désigner une personne pour annoncer que c’est elle qui a tué la femme en haut de la salle. Bon, en même temps, elle aimait bien Livingston et avait peut-être un peu tendance à idéaliser ses capacités bien qu’elle ne l’ai jamais vu les mettre en œuvre durant une enquête.


[ HRP : Bon alors on a deux nouveaux arrivants - Youpi ! - l'ordre va un peu changer : Edward - Bastet - Lochlynn - Amara - moi ]
Revenir en haut Aller en bas
Edward Livingston

Edward Livingston
Humain

Nombre de messages : 261
Date d'inscription : 17/04/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 32 ans
Pouvoirs : aucun
Profession : Détective (a son compte,peut aider la police ou Mars investigation)
Prof à l'institut Xavier
Points de rp : 231

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyMar 3 Avr - 21:04

De repos, aujourd’hui, Edward était affalé dans un fauteuil, sa jambe plâtré posé sur une chaise qu’il avait mis face à lui et rembourrée de coussin. La tête penchée en arrière, il avait une vue imprenable sur le plafond de la pièce qu’il partageait avec William, et Bastet aussi. Bien que pas là pour le moment, elle occupait assez ces lieux pour qu’il puisse la compter dans l’histoire. Des microfissures, à cause de la peinture qui s’écaillait, se faisait voir et il s’amusa à les compter, à différencier leurs grandeurs, leurs formes de zigzag, et ainsi de suite. Une occupation qui l’ennuyait à mourir mais qui valait mieux que de ne penser à rien, ce qu’il détestait plus que tout. Ah, et bien évidemment, William étant dans la pièce en train de lire le journal, Edward ne se gêna pas pour soupirer toutes les 10 secondes, comptant ainsi le temps que le médecin mettrait avant de replier son journal brusquement en lui demandant ce qu’il a. Edward ne pouvait pas nier la patience de William qui mit, très exactement, 17 minutes et 32 secondes à, comme prédit, replier son journal dans un soupir tout en balançant.

« Que vous arrive-t-il ? »
« Quelques années en arrière, vous vous inquiétez beaucoup plus vite. Edward n’avait pas cessé de fixer le plafond. Il vous, maintenant près de 20 minutes avant de me demander ce qui m’arrive. »

William plissa les yeux ne sachant pas très bien ce qu’il devait comprendre. Edward pensait-il qu’il était moins attentif ? Moins inquiet de son sort ? Est-ce que c’était une critique ou une nouvelle façon de l’ennuyer parce qu’il avait encore refusé une dose de calmant ? Et juste au moment où il hésitait entre ces propositions, Edward releva la tête pour poser son regard sur William.

« C’est juste pour vous ennuyer ! »

Le médecin ouvrit la bouche. Depuis quand Edward lisait dans les pensées ? Il avait l’habitude d’Edward, de ses déductions mais ne pouvait s’empêcher d’être surprit à chaque fois, si bien qu’il resta bloquer 2 secondes avec la bouche ouverte. Edward, de son côté, avait ce léger sourire sur les lèvres, celui qui était énervant parce qu’il comprenait qu’il avait fait mouche et qu’il en était fier. Il connaissait William par cœur – et le médecin connaissait Edward bien plus qu’il ne pouvait le croire – sa déduction n’avait donc rien eut d’exceptionnelle. Surtout que ce n’était pas la première fois qu’il s’amusait à l’ennuyer un peu pendant qu’il lisait. William préféra changer de sujet rapidement.

« Où en est l’histoire pour Bastet et le braquage ? »
« J’attends des nouvelles de Sélène, en même temps j’essaye de mettre des éléments ensemble. Cette histoire finira bien par trouver une fin. Il le faut… »
« … Pour Bastet. »

L’absence de contradiction de la part d’Edward prouvait qu’il était bien question de ça, même si il aurait été capable de se cacher derrière le défi que prenait cette enquête. Mais, oui, effectivement, il s’agissait bien de Bastet qu’il fallait sortir de là et la mettre à l’abri. William comprit par la même occasion qu’Edward n’avait donc rien pour s’occuper l’esprit, ce qui l’inquiéta un peu. L’inactivité chez son colocataire était toujours ennuyeuse.

« Rien d’autre en cours ? »
« Rien de passionnant qui nécessite une intervention de ma part. »

William allait montrer plein de chose qu’il avait pu voir dans le journal mais le téléphone sonna au même moment. Edward étant retourné à la contemplation de son plafond, il se leva lui-même et alla chercher le téléphone qu’il décrocha. Après quelques mots échangés ce fut au tour d’Edward de prendre la conversation sans pour autant quitter sa position, hormis celle de sa main. Un échange ce fit et il raccrocha.

« Vous faites quoi, là, maintenant ? »
« Il semblerait que je vais aller mettre mon manteau pour vous suivre, non ? »
« Exact ! Edward releva la tête. Les affaires reprennent ! »

Il se releva comme il put et avant de prendre ses béquilles, il reprit le téléphone et composa le numéro de Bastet pour lui laisser un message. Ce n’est qu’après avoir raccrocher qu’il attrapa ses béquilles et se prépara afin de partir accompagné de William. Ce dernier aurait encore plus d’utilité étant donné qu’il y avait un cadavre. Ce n’est qu’une fois dans la voiture, William au volant que ce dernier se décida à demander ce qui se passait. Il était capable de suivre Edward les yeux fermés mais ce dernier avait un tel sourire que ça ne put que l’intriguer.

« De quoi il s’agit, on va où ? »
« Au cinéma. »
« Au cinéma ? Je ne suis pas certain de comprendre là ? »
« William, est-ce que vous vous rendez compte ? Quelqu’un a réussi à tuer une personne dans une salle de cinéma, d’être toujours sur les lieux. Est-ce que ce n’est pas merveilleux ? »
« Et bien, quelqu’un est mort, tout de même ? »
« Oui. Assassiné… Dans une salle de cinéma. C’est juste grandiose. »

William prit le parti de se taire, ils ne pouvaient pas voir les choses de la même manière à ce niveau-là. Le médecin était probablement trop humain pour se réjouir de la mort d’une personne alors qu’Edward voyait les choses autrement. Il trouvait tellement hallucinant d’oser tuer quelqu’un en présence de tellement de monde que ça forçait l’admiration quand même. Ok, il y avait un mort mais ce n’était qu’un détail. Le trajet se continua en silence, Edward passant en revue tout ce qu’il fallait qu’il pense à regarder, William en imaginant combien il devait être difficile pour tous les clients de se trouver dans la situation dans laquelle ils étaient.

Une fois garé, ils furent rapidement tous les deux à l’entrée du cinéma ou un policier leur expliqua rapidement la situation. Edward écoutait mais regardait déjà autour de lui, ne pouvait louper la présence d’une ancienne élève de l’institut : Abigaël Mcfee. Tout comme le fait qu’il ne loupa pas qu’elle était en train de donner des informations à un autre policier. Ok, c’était donc son jour de boulot et il avait fallu que ça lui tombe dessus. Il n’était pas vraiment désolé pour elle, quoique un peu, après tout il l’aimait bien cette fille – enfin, tout était relatif avec Edward – après tout ils étaient arrivés un peu près en même temps à l’institut. Le policier qui expliquait la situation commença à dire qu’il allait leur montrer où se trouvait l’endroit quand Edward le coupa.

« On va trouver, ce n’est pas la peine. Une personne va arriver d’ici peu de temps, elle est avec moi. Bastet. Amener là dans la salle dès qu’elle sera arrivée, après lui avoir fait votre topo. »

Trouver la salle n’avait pas été un problème vu les aller et venu de certains policier sans parler du fait qu’il avait vu Abigaël se faire ramener à cette endroit par un policier. Edward et William furent bien vite dans la salle de cinéma, en haut, avec la police scientifique. William s’équipa rapidement pour pouvoir aller examiner le corps pendant qu’Edward jeta un coup d’œil au lieu et aux personnes. Deuxième personne de l’institut : Amara. Un peu plus et il aura pu croire que l’institut se faisait des sorties sans le prévenir. Bon, de base, il y avait deux suspect qu’il était possible d’enlever. Pas parce qu’il appréciait Amara et Abigaël, juste parce qu’il savait de quoi elles étaient capable et que le meurtre de sang froid dans un cinéma n’en faisait pas partit.

Il reporta son attention sur la femme qui avait été tué. Un visage qui, rapidement, lui rappelait quelqu’un. Une mort qu’il ne pouvait pas regretter vu les agissements de cette femme sur qui il avait eu plusieurs enquêtes sans jamais pouvoir avoir les preuves nécessaire pour une arrestation aux yeux de la loi. Enfin ce n’est pas qu’il n’y avait pas de preuves, c’est qu’elle avait su s’y prendre avec des juges et un sénateur. Mais, pour le moment, il garda ses informations pour lui. Et puis, il ne commencerait rien temps que Bastet ne serait pas sur les lieux.
Revenir en haut Aller en bas
Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 280
Date d'inscription : 07/05/2010
Localisation : Hell's Kitchen
Clan : neutre
Age du personnage : 18 ans
Pouvoirs : cri dimensionnel
Profession : pas mal de trucs à droite et à gauche. Apprentie-détective depuis peu - et fière de l'être !
Points de rp : 142

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyMer 4 Avr - 14:05

Bastet avait retrouvé sa liberté de mouvements depuis quelques jours à présent, et conformément à ses habitudes avait accepté le premier boulot qui passait pour payer les arriérés de règlement des soins de sa mère toujours hospitalisée. Elle était encore en plein dans sa période d’essai et se trouvait face à un défi de taille : pourrait-elle vraiment monter sur une plateforme suspendue dans le vide pour nettoyer les vitres des buildings de la 5ème avenue ? Par chance, elle n’était pas sujette au vertige et n’avait pas non plus froid aux yeux, alors elle n’avait pas mis longtemps à accepter d’enfiler une horrible combinaison bleue imperméabilisée et à grimper sur la plateforme avec Pedro, un grand gaillard aux cheveux grisonnants et doté d’un fort accent hispanique. Il lui apprit rapidement à s’assurer afin de prévenir les chutes et lui expliqua également le fonctionnement de la plateforme, la manière dont les vitres devaient être nettoyées, et tous les détails qui lui seraient utiles…

L’adolescente passa l’après-midi avec son collègue avant de reprendre contact avec le plancher des vaches. Il était assez tard lorsque Pedro la déposa devant l’hôpital, à la demande de Bastet. L’adolescente profita des quelques heures précédant la fin des visites pour passer un peu de temps avec sa mère, qui était à présent inconsciente depuis plusieurs jours. Le médecin ne trouva rien de rassurant à lui dire, mais de toute manière Bastet ne prêta pas attention à ses paroles et se sentit d’ailleurs beaucoup mieux lorsque l’homme quitta la chambre. Sa main glissée dans celle de sa mère en prenant garde de ne pas arracher sa perfusion, l’adolescente essayait de faire bonne figure. Elle savait qu’on ne tarderait pas à lui demander de partir en raison de l’heure tardive, alors c’était le seul moment de la journée où elle pourrait voir sa mère. Revenir le lendemain aurait pu être tout à fait possible si elle n’avait pas décroché un boulot de serveuse dans un restaurant ringard, et Bastet craignait à chaque fois qu’elle quittait sa mère de ne pas la retrouver la prochaine fois qu’elle souhaiterait la voir… Une angoisse difficile à supporter, d’autant plus lorsqu’on n’était âgée que de 18 ans, que l’on devait à tout prix travailler comme quatre pour payer des soins hors de prix autant que pour ne pas dormir dans la rue. Bastet faisait son possible pour agir et prendre des décisions comme une adulte, mais elle n’en était clairement pas une et avait encore tous les travers des jeunes gens de son âge…

L’adolescente était dans un couloir désert de l’hôpital, sur le chemin de la sortie, lorsque son portable se mit à sonner. Elle aurait pu esquiver l’appel et rester plongée dans ses sombres pensées, aux prises avec ses inquiétudes d’ados, et celles beaucoup plus problématiques qui n’étaient pas sensé la tourmenter. Sortant l’appareil de la poche de son jean, Bastet prit connaissance de l’identité du correspondant et échangea quelques mots avec Edward. C’était lui qui avait eu l’idée du portable de manière à pouvoir la joindre en cas de besoin, et ils avaient apparemment une nouvelle affaire sur le feu. Bastet enfonça ses mains dans ses poches avant de quitter l’hôpital…

Cinq stations de métro plus tard, elle débarquait dans une rue de Soho qui lui permettrait d’arriver rapidement au Centre culturel. Bastet n’était pas encore très à l’aide à New York parce que les rues étaient beaucoup trop nombreuses pour lui permettre de retenir à la fois leur emplacement et leurs noms. Fort heureusement pour les gens comme elle, les panneaux d’indication existaient et Bastet arriva à destination assez rapidement, une sucette à la cerise au bec. Elle attendit pendant quelques minutes devant l’entrée, songeant que même si Edward était déjà arrivé, ses béquilles l’avaient sans doute empêché d’arriver aussi rapidement que ce qu’il aurait souhaité… Un policier ne tarda pas à venir à sa rencontre, environ 10 bonnes minutes après que l’adolescente soit arrivée sur place. Comme à son habitude, Bastet eût un léger mouvement de recul lorsque l’homme se planta devant elle :

Excusez-moi, vous ne pouvez pas rester ici. Il y a eu un accident, et je vais vous demander de circuler.
J’attends quelqu’un.
Je vais vous demander de l’attendre plus loin, mademoiselle.

Bastet ôta la sucette de sa bouche, adoptant cette attitude d’ado rebelle qui insupportait souvent les gens qui essayaient de lui imposer quelque chose qu’elle refusait de faire.

Mon patron m’a demandé de venir, donc je suis là. Si vous voulez que je circule, va falloir négocier ça avec lui. – Bastet haussa les épaules avant de remettre sa sucette en bouche. – J’vous préviens tout de suite, vous avez intérêt à avoir de solides arguments pour le convaincre…
Bastet ?

L’adolescente posa un regard sceptique sur le policier :

On se connaît ?!

Ce n’était pas la réponse qu’il convenait de fournir lorsqu’on était prudente, mais c’était sorti tout seul. L’adolescente promena son regard autour d’elle pour s’assurer qu’il y avait suffisamment de gens pour s’assurer de ne rien craindre.

Votre patron est déjà à l’intérieur, je vais vous amener jusqu’à lui…

Bastet acquiesça et se laissa guider jusqu’à l’intérieur du cinéma. Elle se faufila au milieu de pas mal de policiers pour ne pas perdre son guide de vue et finit par s’arrêter devant l’entrée de la salle de cinéma. Le policier la mit au courant de ce qu’elle trouverait à l’intérieur et du fait qu’elle ne devrait rien toucher du tout, ce à quoi elle acquiesça en précisant qu’elle avait l’habitude de ne rien faire d’aussi stupide. Ce à quoi elle n’était pas habituée en revanche, c’était de se retrouver dans une pièce où le cadavre se trouvait encore sur place et à la vue de tous… La chose inquiéta un peu Bastet, mais elle se promit de ne pas regarder de trop près. Un peu déstabilisée par cette nouvelle, elle réussit à entrer dans la salle et à ne remarquer ni le cadavre, ni le sang qui dégoulinait encore au sol, et se dirigea directement vers les deux britanniques.

Bastet parcourut du regard les clients encore massés dans la salle, en plein interrogatoire par groupes par les forces de l’ordre. A première vue, il n’y avait aucune personne possédant le profil type d’un tueur capable d’ôter la vie de sang froid. Il y avait bien ce type un peu louche qui ressemblait à un dealer, mais en enquêtant aux côtés d’Edward, Bastet avait appris à ne pas totalement se fier aux apparences… Son regard tomba sur un visage familier – mais très pâle – qui n’était autre que celui de Lochlynn, qui l’employait occasionnellement pour deux ou trois trucs urgents. Un demi-sourire étira les lèvres de Bastet peu avant qu’elle ne se retourne vers Edward, suivant ensuite son regard pour enfin remarquer le cadavre que le détective observait… Un cri lui échappa assez rapidement, et Bastet plaqua une main devant sa bouche pour étouffer le son avant que son pouvoir naissant ne provoque une catastrophe. La nausée monta assez rapidement et Bastet se débarrasser de sa sucette dans la poubelle la plus proche avant de revenir se placer auprès des deux britanniques, le teint beaucoup plus blanc que lorsqu’elle était arrivée…

Ils pourraient quand même… la couvrir…

Bastet luttait contre la nausée à chaque mot qu’elle prononçait. La soirée risquait d’être horrible si personne ne faisait disparaître rapidement ce cadavre, ou si Edward ne résolvait pas cette affaire très vite.
Revenir en haut Aller en bas
Lochlynn S. Morgan

Lochlynn S. Morgan
Mutant de niveau 3

Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 13/12/2011
Localisation : inconnue
Clan : neutre
Age du personnage : 45 ans
Pouvoirs : homme-poisson
Profession : avocat de la société Damage Control + travaille pour le bureau du Procureur.
Points de rp : 32

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyJeu 5 Avr - 15:55

(Edward, Bastet, bienvenue ^^)

A l’intérieur de cette salle de cinéma pourtant propice à un petit meurtre bénéfique à tous étaient malheureusement réunis à peu près tous les types de personnes que Lochlynn avait du mal à encadrer. Dans un premier temps, il y avait le trouillard lumineux qui semblait paniquer un peu plus à chaque seconde qui s’écoulait, et sa copine blonde qui agressait un peu tout le monde à chaque fois que quelqu’un la contrariait. Il y avait aussi un superbe spécimen de gros con qui passait son temps à dévisager les gens, un petit malin – étudiant – qui s’était fait péter le nez, et une femme qui devait également être une petite maligne et pensait avoir réponse à tout. En fait si on faisait un rapide bilan de la situation, les seules personnes qui ne tapaient pas sur les nerfs de Lochlynn étaient très précisément les policiers et le cadavre… Volontairement la petite ouvreuse n’avait été mise dans aucune des catégories précisément parce que tout ce qui arrivait était de sa faute, notamment à cause de sa glissade dans le sang, mais qu’elle contrebalançait cette faute en s’inquiétant pour son état de santé qui avait l’air de ne pas être bon. Donc ça faisait 2 personnes (ou entités) et demi : les flics, le cadavre, et la moitié de l’ouvreuse.

L’inspecteur commença donc son interrogatoire par Aby, qui était potentiellement la personne qui pouvait changer le cours de l’enquête si elle avouait avoir vu quelque chose d’inhabituel. Dans le métier, on appelait ça un témoin clé… en tout cas lorsque le témoin réussissait à remarquer quelque chose, ce qui n’était visiblement pas le cas pour le moment. Une femme offrit une bouteille d’eau à Lochlynn peu après qu’il en ait fait la demande à Aby, et un sourire poli fendit son visage pâle comme la mort avant qu’il n’avala une gorgée du liquide frais et ne reporte son attention sur les paroles de chacun. La blonde et son petit-ami lumineux répondirent ensuite aux question de l’inspecteur, précisant qu’ils ne s’étaient pas quittés d’une semelle, excepté au moment où la jeune femme était allée acheter à manger. C’était difficile d’oublier ce détail vu le bruit qui avait suivi son retour dans la salle à cause de la lumière de son portable et du fait qu’elle discutait avec son voisin pendant les publicités… Le type en survêtement cru bon d’y aller de sa petite réflexion :

J’peux confirmer qu’elle est allée chercher à bouffer, aussi. Jamais entendu une meuf faire autant de bruit ! – L’homme haussa les épaules avec nonchalance, s’essuyant le nez d’un revers de manche. – Moi j’ai pas bougé. Jsuis arrivé, j’ai fait chier personne. Et en dehors de la grande gueule de c’te meuf, ya personne qui m’a fait chier non plus… Jsuis pas ressorti de la salle, j’voulais pas louper le début du film !

C’était sans doute le raffinement particulier des ploucs ou la contrariété de Lochlynn qui l’amena à détester ce type amoureux de la provoc’ de manière incroyablement rapide. Néanmoins, personne ne louperait le fait que l’homme s’était soigneusement abstenu de fournir son identité… Avec des types comme ça, l’enquête risquait clairement d’avancer à reculons… L’inspecteur accepta ensuite de prendre le ticket de carte d’Amara et demanda ceux de tout le monde, ce en quoi Lochlynn s’exécuta docilement sans se relever, fournissant le ticket de l’achat de sa place, et le ticket de son cornet de pop-corn acheté à la confiserie juste avant de rentrer dans la salle. Comme personne ne semblait vouloir prendre la parole, Lochlynn s’en saisit :

Lochlynn Morgan. Je n’ai pas quitté mon siège ou même la salle, et j’étais installé… euh… - L’hésitation était arrivée au moment où son regard s’était orienté du côté où se trouvait encore le cadavre. - … je serais incapable d’être plus précis que « là-bas »… - Lochlynn se força à pâlir et trembla même très légèrement. - Je crois que c’était l’avant-dernier rang, ou celui encore avant… Je suis arrivée à peu près 15 minutes avant le début du film… mais l’heure est inscrite sur le ticket que je vous ai fourni, en principe.

Aby proposa d’aller collecter des informations supplémentaires à sa caisse, et l’inspecteur accepta, alors que l’inspecteur poursuivait son petit interrogatoire groupé jusqu’à avoir entendu tout le monde. Avec professionnalisme, il leur demanda de se montrer patients jusqu’à ce qu’une autre personne n’arrive pour prendre le relai et poser des questions « spécifiques ». Lochlynn parvint à cacher son scepticisme et comprenait assez mal l’utilité de faire venir un autre collègue pour que tout le monde répète une seconde fois ce qui avait déjà été dit… Dans certaines affaires, cela permettait de vérifier des alibis, mais là ? Il y avait quelque chose d’autre qui différait de la procédure traditionnelle, mais Lochlynn ne chercha pas à en savoir plus pour ne pas paraître suspect et se contenta de hocher la tête en silence pour montrer qu’il était d’accord pour patienter.

L’homme au jogging commença à s’agiter tout seul dans son coin, devenant tout à coup nerveux :

Et pourquoi on doit se montrer patient, hein ? Vous savez qui a fait le coup et vous avez besoin d’un deuxième avis pendant que nous on est peut-être debout à côté d’un tueur qui va nous faire la peau comme cette meuf là-haut ? – Son index s’était tendu en direction du cadavre au moment où Edward et William entraient dans la salle, mais ça il ne semblait pas l’avoir remarqué. – Et si le tueur est déjà loin, on reste quand même là à se regarder dans le blanc des yeux ?
Monsieur a au moins raison sur un point… - C’était l’étudiant au nez ensanglanté qui avait repris la parole. – Si le tueur est encore là et qu’on patiente tranquillement à côté de lui, ça risque de dégénérer quand vous le démasquerez…

Lochlynn se désintéressa de la psychose ambiante, se contentant de fixer chaque personne avec suffisamment de méfiance pour que l’inspecteur ne le considère pas comme suspect à cause d’un air trop détâché. Son regard se posa brièvement sur les deux nouveaux arrivants qui n’avaient clairement ni le look de policiers, ni d’employés de la police scientifique, avant qu’il ne prête attention au retour d’Aby et aux mots qu’elle échangeait avec le mutant scintillant et sa copine, tout près de lui. Il ne manquait personne dans la salle, ce qui était prévisible du point de vue de Lochlynn, et Aby précisa que la police croyait dur comme fer que le meurtrier était encore sur les lieux…

C’est sans doute la pire nouvelle de la soirée… après la mort de cette pauvre jeune femme.

Lochlynn ne prononça pas un mot de plus, intrigué par un nom que mentionna Aby à l’intention d’Amara avec l’air de voir en ce Livingston une sorte de messie…
Après de longues minutes d’ennui profond et d’entretien attentif de la pâleur de son teint, Lochlynn vit entrer un nouveau policier accompagné d’une silhouette qu’il reconnut instantanément : tignasse blonde, jean déchiré, sucette… et probablement une paire de Converse aux pieds – les rangées de sièges l’empêchaient de vérifier ce détail – ce qui ne pouvait laisser trop de possibilité quant à l’identité de l’adolescente. Il s’agissait de Bastet, cette ado qu’il envoyait porter des colis aux quatre coins de la ville, et qui avait toujours un don surnaturel pour s’attirer des ennuis… Que faisait-elle ici ? Il ne l’avait jamais entendu mentionner un éventuel petit-ami ou de la famille qu’elle voyait régulièrement, et semblait réellement indépendante. Que faisait une ado sur une scène de crime ?

Un cri très vite étouffé tira Lochlynn de ses pensées, et son regard en détermina assez rapidement l’origine lorsqu’il vit l’adolescente plaquer une main devant sa bouche comme pour s’empêcher de hurler et de vomir en même temps… C’était normal, une personne à laquelle on tranchait la gorge n’offrait pas un spectacle très classe, et quand on n’y était pas habitué c’était assez choquant… Ce qui était certain en revanche, c'était qu'on ne pouvait pas l'avoir amenée ici pour identifier le corps, parce que ça allait totalement à l'encontre de la procédure et pouvait polluer la scène de crime.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cafarnaum.org/
Amara Aquilla

Amara Aquilla
Mutante de niveau 2
{ PNJ }


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 21/08/2010
Localisation : Institut Xavier
Clan : Xmen
Age du personnage : 25 ans
Pouvoirs : contrôle du magma - peut s'en recouvrir, se recouvrir de flammes et générer des rafales de plasma.
Profession : professeur polyvalent à l'Institut Xavier
Points de rp : 25

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyMar 10 Avr - 15:57

Amara comprenait parfaitement que la situation puisse rendre les gens nerveux, surtout lorsque l’on soupçonnait le tueur d’être encore dans le coin. Mais est-ce que c’était une raison suffisante pour se mettre à agresser et à suspecter tout le monde ? Pour elle, la réponse était non. Et pour une majorité de gens de son groupe, il en était de même si certains jouaient clairement aux malins en faisant comme s’ils connaissaient mieux la mécanique d’une enquête que l’inspecteur qui essayait d’interroger tout le monde…

Malgré cela, la majorité des gens rassemblait ceux qui étaient capable d’utiliser leur cerveau pour autre chose que pour dire de la merde à chaque ouverture de bouche. Une femme proposa même de l’eau à l’homme malade qu’Aby avait voulu aider, deux actions qu’Amara jugeait positives et nécessaires dans ce genre de situation, parce que ce n’était pas parce que tout le monde avait pour voisin un potentiel tueur qu’il fallait en arriver à ne plus se montrer charitable par peur de se montrer poli envers un tueur… Bien sûr, Amara était la première à se sentir mal à l’aise dans cette salle de cinéma et avec les regards de tous qui passaient sur elle – comme sur tous les autres personnes – de temps à autre, mais elle faisait son possible pour demeurer la plus calme possible ne serait-ce que pour éviter de faire rôtir tout le monde, mais également pour éviter que John n’explose à côté d’elle sous le coup du stress… Donc en résumé, de son calme dépendait le calme de John, et donc le non-effondrement du plafond de la salle à cause de ses explosions de particules.

Peu après avoir mentionné son ticket de carte bleue, Amara fixa avec curiosité le policier qui était venu murmure un truc à l’oreille de l’inspecteur, mais elle ne saisit rien de cet échange prévu pour rester secret. En revanche, Chelay lui demanda son ticket de carte bleue avant de demander aux autres de faire de même, ce qui rassura la jeune femme parce qu’ainsi tout le monde était placé sur un pied d’égalité. John tendit son propre ticket de carte bleue d’une main tremblante et s’efforça de rester tout près d’Amara, ce qui contribuait à entretenir l’illusion selon laquelle ils formaient probablement un couple. L’inspecteur leur demanda finalement à tous de décliner leur identité et d’autres informations importantes, et tout le monde s’exécuta :

Amara Aquilla, je suis professeur. – Evoquer l’Institut n’était pas un élément indispensable. – J’étais assise en plein milieu de la salle et je me suis levée au tout début des pubs pour aller acheter du pop corn et d’autres trucs… Je suis revenue, j’ai regardé le film… Jusqu’à ce que la lumière ne soit rallumée. Et je n’ai malheureusement rien remarqué qui aurait pu permettre d’éviter ça…

Amara ne se sentait pas réellement coupable, mais elle se disait que si chacun avait pu être un tout petit peu plus attentif, l’inspecteur aurait pu avoir quelques pistes sur ce qu’il devait chercher… L’homme en jogging fit de nouveau son malin en évoquant le bruit qu’Amara avait fait en allant chercher des confiseries, et la jeune femme pu difficilement cacher le rouge qui lui monta aux joues lorsqu’elle se retint de lui écraser son poing sur le coin du pif. Seulement la patience de la jeune femme avait certaines limites, et mieux valait que ce type ne la pousse pas trop à bout…

Ce fut ensuite au tour de John de décliner son identité et de tenter un résumé des faits :

John Smith, je suis écrivain. Et scénariste. Mais ce n’est pas le plus important. – Ses particules clignotèrent, renforçant sa ressemblance avec un sapin de noel. – Je suis arrivé avec Amara, nous nous sommes installés au milieu de la salle sans rien remarquer de suspect… Je n’ai pas vraiment fait attention à quoi que ce soit, même pas au film en réalité…

Le rire du type en survêtement se fit entendre et Amara orienta son regard vers lui.

Un problème ?
Non, non. Aucun problème. Chacun a le droit de bécoter qui il veut…
Ce n’est absolument pas ce que vous croyez ! – John sembla prendre tout le monde à témoin alors qu’Amara formulait mentalement le désir que la Terre s’ouvre pour faire disparaître le gros bouffon en jogging. – Nous nous ne sommes pas… - John s’interrompit mais ne réagit pas assez rapidement. – AMARA, NON !

Il ne criait que très rarement, mais ça avait été le seul moyen qu’il pensait pouvoir inciter la jeune femme à stopper son geste. En fait et de la même manière qu’Aby – quoiqu’avec plus de force – Amara venait d’enfoncer son poing dans la figure du type. John eût du mal à retenir son ami malgré le fait qu’il l’ait ceinturée et tirée vers l’arrière, mais il ne faisait clairement pas le poids face à une Amara avide de vengeance… Deux policiers étaient intervenus pour sortir le type en jogging des griffes de la tornade blonde, et John décida de conserver la jeune femme à portée de main par mesure de sécurité. Sur le visage d’Amara flottait un sourire goguenard flirtant dangereusement avec le triomphe, parce qu’elle apercevait le type en jogging manœuvrer difficilement sa mâchoire en raison de la douleur. C’était juste bien fait pour lui, ça lui apprendrait à insinuer des choses et à sans cesse la ramener !

Dans un style beaucoup plus calme, l’homme malade déclina son identité peu avant qu’Aby ne soit escortée à l’extérieur pour aller vérifier le nombre de places vendues pour cette séance. Les choses en profitèrent pour dégénérer tout de suite après que l’inspecteur Chelay leur demande de patienter dans le calme, et John trouva en lui suffisamment d’autorité pour imposer le silence à son amie qui aurait pu de nouveau dire à l’étudiant et au type en jogging de la fermer en plus d’éventuellement aller leur taper un peu dessus… Amara resta donc à peu près calme, bras croisés sur sa poitrine, tellement focalisée sur les motifs de la moquette qu’elle aurait pu en dénombrer la quantité de fibres qui la composaient.

Amara ne releva la tête que lorsque Aby réapparut, et elle leur expliqua discrètement pour ne pas se faire entendre des abrutis de leur groupe que la police croyait très sérieusement que l’assassin était encore là et que ce n’était plus qu’une simple hypothèse. John se remit à scintiller de plus belle, visiblement moins doué qu’Amara pour cacher sa nervosité à l’idée de se trouver à côté d’un tueur dont ils ignoraient tous l’identité, et l’homme malade fit entendre un avis que John partagea d’un hochement de tête concernant le fait que c’était la pire nouvelle de la soirée.

Aby s’approcha davantage pour n’être entendue que d’Amara – et de John, puisqu’il ne la quittait pas d’une semelle – et expliqua qu’elle avait vu Edward Livingston arriver, et que c’était une bonne nouvelle. Un air de soulagement prit place sur le visage de la jeune femme qui savait son collègue prompt à résoudre tout un tas de mystères tous plus complexes les uns que les autres. Alors un meurtre avec autant de suspect potentiels, c’était sans doute du gâteau pour lui… non ? Amara s’accrocha à cette idée de toutes ses forces, espérant sincèrement que son collègue pourrait mettre fin à cette attente dans le stress qui n’avait que trop duré…

Il saura quoi faire, j’en suis certaine…

Levant les yeux vers le haut de la salle, Amara ne tarda pas à repérer Edward flanqué de son acolyte britannique – William, c’est ça ? – et une ado apparemment mal à l’aise. Un cri prévisible lui échappa lorsqu’elle aperçut le corps, et la jeune femme songea que c’était là la réaction la plus normale qui soit face à un corps sans vie…

Est-ce que tu sais ce que cette ado fait là ?
J'espère qu'elle sera utile et qu'elle n'augmentera pas le temps que l'on risque encore de passer ici !

Amara faisait de son mieux pour comprendre les méthodes d’Edward, et si elle comprenait bien les raisons de la présence du médecin qui l’accompagnait, elle avait un peu de mal à comprendre le talent dont été dotée l’adolescente pour l’accompagner sur ce genre d’affaire…
Revenir en haut Aller en bas
Abigaël McFee

Abigaël McFee
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 27/11/2011
Localisation : New York
Clan : apprenti Damné
Age du personnage : 16 ans
Pouvoirs : Détection des pouvoirs
Profession : Apprentis Damnés, bosse à mi-temps au centre culturel
Points de rp : 15

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyMer 18 Avr - 13:48

Un homme un jogging balança une réflexion sur le fait qu’Amara avait été cherché un truc à manger. Elle fut assez surprise de voir Amara rester à sa place sans rien dire, ce n’était pas pour rien qu’elle appréciait cette prof. Quand elle était à l’institut Abby trouvait qu’Amara, par son caractère, était probablement une de celle qui agissait le plus. On accusera son caractère mais Abby était loin de trouver que c’était une tare, y a des fois où il valait mieux recadrer certaine personne plutôt que de rester là à rien dire. Et elle pariait facilement sur le fait que si les circonstances avaient été différentes, Amara aurait déjà collé un de ses poings dans la tronche du type en Jogging. Mais pour le moment elle ne fit rien, et l’homme qui semblait être malade répondit de bonne grâce aux questions de l’inspecteur. Au moins, Amara avait un nom à mettre sur lui. Et parce qu’il avait l’air malade et qu’elle avait plus tendance à vouloir le défendre, elle trouva le moyen de le plaindre intérieurement en se disant qu’il devait être tellement choqué, qu’il arrivait même plus à savoir, exactement, où il était installé. Le pauvre…

Abby eut également un nom à mettre sur l’ami d’Amara. John Smith. Bin, pour le coup, on pouvait difficilement faire plus banal comme prénom. D’ailleurs si ce n’était pas l’ami d’Amara, Abby aurait presque pu trouver bizarre que lors d’une enquête un type donne le nom de John Smith, la parfaite couverture pour ne pas être retrouver vu le nombre de personne utilisant ce patrimoine sur le territoire américain. Ouep, ça aurait été franchement louche mais il était passé au rang des innocents juste parce qu’il était ami avec Amara. Sans aucun doute, Abby aurait fait une très mauvaise inspectrice. Et puis le type au jogging se fit à nouveau remarquer laissant entendre que John et Amara… Abby regarda Amara, plein de question dans les yeux, était-elle vraiment avec lui ? Avant même de pouvoir pousser le raisonnement plus loin John hurla le prénom d’Amara et cette dernière colla son poing dans la figure du type. Et tout ce que trouva à faire Abby fut de sourire. Il était temps !

L’action ne dura pas longtemps et l’inspecteur commença à se dire qu’il y aurait plus qu’un meurtre si les choses ne se décantaient pas rapidement. Il envoya donc Abby faire la vérification du nombre de place vendues et expliqua que tout le monde devrait faire preuve de patience. Et c’est encore l’homme au jogging qui décida de l’ouvrir pendant que Livingston arrivait. Chelay trouva dommage de ne pas pouvoir soupirer ouvertement juste pour faire comprendre à quel point ce type le saoulait. Si ça ne tenait qu’à lui il aurait bien répondu que si le tueur avait encore envie de tuer, ça serait bien qu’il s’en prenne au type au jogging comme ça le tueur serait arrêter et lui ne ferait plus chier personne. Mais ce n’était pas assez pro pour que cette pensée soit dite ouvertement.

Entre temps Abby était revenu, apprenant au passage que le nombre de place vendues correspondaient au nombre de personne encore présentes. Le tueur était donc probablement dans la salle. La malade estima que c’était la pire nouvelle après le meurtre de la femme et Amara se montra rassurante en disant que Livingston serait sûrement quoi faire. Un cri se fit entendre plus haut et Abby jeta un œil vers le haut de la pièce pour voir une adolescente découvrir le corps pendant qu’Amara demandait ce que cette ado pouvait bien faire là, John lui, espérait que l’ado n’allait pas tout retarder. Abby haussa les épaules un peu paumée.

« Aucune idée de ce qu’elle fait ici, je ne sais même pas qui sait. »

Edward n’était pas connu pour son caractère super social et, pourtant, il semblait bien que l’adolescente fraichement arrivée était avec lui, au même titre que William. L’inspecteur Chelay, en entendant le cri de l’adolescente commença à se dire que Livingston lui tapait encore plus sur le système qu’avant. On appelait une personne et lui débarquait avec deux autres, dont une gamine qui n’avait probablement jamais vu de mort de sa vie si on en jugeait par sa réaction. Si il avait été à la tête de toute l’équipe il n’aurait pas mis longtemps à dire ce qu’il pensait à Livingston en lui demandant de se séparer de la gamine, ou de partir lui-même si il refusait. Mais Chelay n’avait pas le choix, il suivait les ordres, ne les donnait pas ! Il aurait bien été voir la haut de lui-même qui était cette gamine, mais avec le groupe qu’on lui avait collé il était certain que si il les quittait deux secondes, ils finiraient par tous s’entretués. Ce qu’il ne donnerait pas pour être chez lui, tranquillement. Il se tourna vers le type au jogging et le premier à s’être fait casser le nez mais s’adressa à celui en jogging.

« Vous savez, vous devriez vous montrer mon impatient. On va finir par croire que vous avez tellement quelque chose à vous reprocher que vous avez envie de sortir rapidement. Peut-être pour vous enfuir ? »

D’accord ce n’était pas pro mais, il s’en foutait, c’est Livingston qui allait récupérer le tout, autant lui compliquer la tâche en lui rendant des personnes sous tensions. Peut-être que de cette manière il serait un peu moins idolâtrer par le chef et qu’on arrêterait de l’appeler à tout vas !

« Cet homme va descendre vous poser des questions, alors en attendant, rester calme. On fait en sorte que ce soit le plus rapide possible. »

Emmener tout le monde au commissariat avait été envisagé plutôt mais ça mobiliserait beaucoup trop d’effectif et de locaux pour se le permettre. La situation ne plaisait pas plus à l’inspecteur mais personne n’avait vraiment le choix pour le moment.
Revenir en haut Aller en bas
Edward Livingston

Edward Livingston
Humain

Nombre de messages : 261
Date d'inscription : 17/04/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 32 ans
Pouvoirs : aucun
Profession : Détective (a son compte,peut aider la police ou Mars investigation)
Prof à l'institut Xavier
Points de rp : 231

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyVen 27 Avr - 17:28

Bastet fit son arrivée dans la pièce, et le demi-sourire fait à l’un des spectateurs n’échappa pas vraiment à Edward qui ne disait rien. Puis très vite, elle remarqua le corps ce qui s’était traduit par un cri – léger, quand on sait de quoi elle est capable –, en attirant l’attention de toutes les personnes qui étaient présentes. Un fait qui ne manqua pas de faire sourire Edward pendant que l’adolescente expliquait qu’il aurait pu couvrir le cadavre. Une idée qui horrifia Edward. Couvrir le cadavre ? Mais quelle idée. On perdait forcément un tas d’indice à ne pas laisser une scène de crime telle quelle ! Une expression de non compréhension s’inscrivit sur le visage d’Edward face à cette remarque de Bastet, non comprenant vraiment pas pourquoi elle avait envie d’une telle chose.

« Pourquoi faire un telle chose ? »

Le côté psychologique face à un cadavre – surtout quand c’est la première fois – lui échappa totalement. Du coup, sans même attendre la réponse, il se positionna sur un siège spécifique en secouant la tête face à cette envie de recouvrir le corps. Bien vite il fut installé sur la même rangée que la victime mais sur un autre côté afin de ne pas pourrir les preuves qu’il y avait près du cadavre. Installé, là, sur son siège, il fit signe à Bastet pour qu’elle vienne s’asseoir à côté d’elle. D’abord à sa droite et quand elle fut assise, il se redressa légèrement pour pouvoir se tourner correctement vers elle. C’est son bras gauche qu’il passa devant le cou de l’adolescente sans pour autant la toucher.

« Hummm… Une moue désapprobatrice traversa son visage avant de reprendre. En fait, mettez-vous à gauche de moi. »

Il attendit qu’elle se place pour s’asseoir sur le siège qui était à sa gauche et recommença la même action mais, cette fois, en ramenant son bras droit. Il avait à peine fini son geste qu’il se releva, en s’aidant des sièges et alla vers William, en lui demandant si l’entaille était parfaitement nette, ce qui fut rapidement confirmé par le médecin. Edward regarda ensuite la traînée de sang sur le sol et descendit doucement en faisant signe à Bastet de le suivre. Le tout pour lui était de savoir si c’était la trainée de sang la plus à droite ou la plus à gauche qui avait parcouru le plus de distance. Et quand il eut sa réponse, sans pour autant s’attarder sur la trace de sang, il finit par arriver en bas, là où était construit différent groupe de personne.

Il arriva devant le groupe ou se trouvait les personnes qu’il connaissait, ne payant franchement pas de mine avec ses béquilles et sa tête des mauvais jours. Il salua l’inspecteur, qui lui rendit à peine son salut mais c’était le genre de chose dont il s’habituait assez vite. Donc, il reporta bien vite son attention sur l’ensemble du groupe, les regardant tous un par un de manière assez rapide. Il y avait, dans ce groupe, au moins trois mutants. Amara, Abigaël, ça se n’était pas très compliqué. Puis il y avait cet homme près d’Amara, où il n’était pas compliqué de savoir qu’il était mutant, à moins qu’être scintillant soit une nouvelle mode qui lui aurait échappé. L’inspecteur lui donna le papier avec tous les noms d’inscrit sur la liste et Edward se demanda ce qu’il pouvait bien faire de ça. Du coup, il fila le papier à Bastet et quand l’inspecteur voulu lui donner les tickets de caisse, Edward lui demanda de les donner à Bastet, également. Lui n’en avait rien à faire, Bastet pouvait peut-être en sortir quelque chose. Elle avait, comme William, ce don pour sortir des théories qui étaient en grande partie fausse mais qui lui donnait l’idée d’une autre théorie. Puis il se tourna vers l’adolescente.

« Dans ce groupe, je peux éliminer deux personnes mais ça ne s’appuie pas forcément sur ce que je vois aujourd’hui et deux autres personnes par ce que je peux voir. Bref, vous pouvez, vous, en éliminer deux, vous votez pour qui ? »

Il y avait Amara et Abigaël dans le groupe mais c’est parce qu’il les connaissait et, ça, Bastet ne le savait pas forcément. Par contre, il y avait deux gaucher dans ce groupe qui eux pouvaient être mis de côté. La personne qui avait tué la femme qui se trouvait en haut avait été tuée par un droitier, ce qui était prouvé par les traces de sang au sol, par l’entaille et le fait qu’elle soit parfaitement nette. Cela dit, il n’allait pas donner la solution à Bastet. Il y avait donc de grande chance qu’elle se plante mais, au moins, elle serait donnée des explications qui la pousserait à éliminer telle ou telle personne, ce qui pouvait amener à d’autre piste.

« Vous croyez quand on est dans une sorte de téléréalité. Vous ne voulez pas, en plus, qu’on sorte nos portables pour voter pour ceux qu’on pense être coupable ? »

La réponse était amère, et d’un ton tout aussi désagréable qu’avait pu sortir toutes les réplique de cet homme en jogging. Edward l’examina un instant, lui et son pif en sale état probablement dû à un coup qu’on lui avait mis. Il ne devait pas en être à sa première réflexion. Du coup, un sourire passa sur les lèvres d’Edward refusant de se laisser impressionner par un type comme lui et il regarda l’ensemble des personnes.

« La prochaine personne qui décide de lui mettre un coup, essayer de visé dans la mâchoire, un peu en décaler et assez fort de manière à ce qu’il ne puisse plus prononcer un seul mot. Ça m’aidera à réfléchir et ça augmentera votre tranquillité. Maintenant, je vais vous demandez de vous séparer légèrement en trois. En face de moi, les personnes qui estimaient être au milieu de la salle de cinéma. A gauche, ceux qui était plutôt en haut de la salle de cinéma et, à droite, ceux qui était vers les rangée du bas. »

D’une main il désigna, un peu près ce qu’il estimait être en haut, au milieu, ou en bas des rangées. En fait il se fichait un peu de la position des gens, ce qu’il voulait voir c’est ceux qui hésitaient à se placer, ceux qui ne semblaient pas comprendre et ceux qui se plaçait rapidement. Ensuite il pourrait demander de confirmer, ou non, le placement des gens par les autres personnes. On ne voyait jamais la totalité des personnes dans une salle de cinéma, mais il y avait toujours une ou deux personne que l’on remarquait soit parce qu’on aimait bien sa coupe de cheveux, ou son t-shirt, ou parce qu’il a hurler un peu plus fort que les autres, ou même parce qu’il est grand et que ça nous bouffait une partie de l’écran.
Revenir en haut Aller en bas
Bastet Ishtar

Bastet Ishtar
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 280
Date d'inscription : 07/05/2010
Localisation : Hell's Kitchen
Clan : neutre
Age du personnage : 18 ans
Pouvoirs : cri dimensionnel
Profession : pas mal de trucs à droite et à gauche. Apprentie-détective depuis peu - et fière de l'être !
Points de rp : 142

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyLun 30 Avr - 17:16

Bastet essayait de toutes ses forces de retenir son dernier repas à l’intérieur de son estomac, mais ce qui était en temps normal très simple paraissait complètement hors de portée à présent qu’elle avait ce cadavre sous les yeux… L’adolescente n’était pas coutumière de ce genre de situations, et si habituellement elle ne rechignait pas à dévisager les gens pour trouver sur eux des signes de culpabilité, face à ce cadavre elle ne pouvait que fixer la moquette, le plafond ou n’importe quel autre détail dès l’instant que cela lui permettait d’échapper à ce spectacle horrible. Chaque fois que ses yeux se posèrent sur le cadavre par souci d’être vraiment utile à Edward, son estomac se soulevait et faisait comme des espèces de vagues pour faire ressortir le contenu plus rapidement. Mais Bastet conservait les dents serrées et cette raideur des membres qui indiquait qu’elle n’était pas du tout à l’aise et que quitte à choisir, elle préférait largement se trouver ailleurs… Ce qui était compréhensible puisqu’après tout, personne ne naissait avec la capacité d’observer un cadavre encore tiède étendu dans une mare de sang.

Sa logique l’avait poussée à demander pourquoi personne ne se décidait à couvrir le cadavre, parce qu’en dehors de ce qu’elle avait vu dans des séries télévisées, elle n’avait pas vraiment idée de la manière dont été gérée une scène de crime. Alors pour Bastet, le plus logique était de ramasser des indices et de faire des photos, et de couvrir le corps ensuite parce que tout le monde n’avait pas nécessairement besoin d’admirer le mort sous toutes les coutures… Mais beaucoup de choses lui échappaient visiblement, parce qu’Edward lui demanda pourquoi elle aurait préféré que le corps soit couvert. Bastet secoua la tête l’air de dire d’oublier ce qu’elle venait de dire, et interrompit bien vite ce mouvement qui ne faisait qu’accentuer cette envie de vomir.

Bastet suivit Edward lorsqu’il s’installa sur un siège et reste debout près de lui pendant qu’il réfléchissait de peur de faire quelque chose qui lui ferait perdre le fil. L’adolescente savait pourtant que cette précaution était stupide, parce que même un tremblement de terre ne réussirait sans doute pas à troubler la réflexion du britannique… Un sourire étira ses lèvres à cette pensée, jusqu’à ce que son patron ne lui fasse signe de venir s’asseoir près de lui. Bastet s’exécuta rapidement, connaissant l’impatience d’Edward lorsque les choses trainaient beaucoup trop, et attendit simplement de voir après s’être installée à sa droite. Le détective se tourna vers elle, et son bras passa devant Bastet, lui permettant de comprendre qu’Edward essayait sans doute de déterminer si le tueur était gaucher ou droitier – elle avait vu ça dans une série policière. Le résultat ne plut pas à Edward, et il lui demanda de changer de place pour s’installer à sa gauche. Bastet se releva et tâcha de se faufiler entre ses genoux et le siège de la rangée de devant sans trop écraser ses pieds, et s’installa sur le siège en adoptant la même position naturelle, mais en surveillant cette fois le geste que ferait le bras d’Edward et ce qu’il dirait… Mais il resta silencieux et se releva rapidement, ce en quoi Bastet l’imita.

L’adolescente resta près de William pour ne pas trop s’approcher de la mare de sang qui s’écoulait peu à peu vers l’avant de la salle de cinéma, et s’efforça de ne pas non plus trop regarder en direction du cadavre. Distraite par les allées et venues des policiers, Bastet du courir pour rattraper Edward lorsqu’elle remarqua qu’il descendait à la rencontre des policiers et des spectateurs. L’adolescente se montra très attentive et observa un à un chacun des suspects, commençant par Abigaelle qui avait à peine l’air plus vieille qu’elle et que Bastet ne pouvait même pas imaginer tuer quelqu’un. Ensuite, ce fut Amara, pour laquelle Bastet arriva rapidement à la même conclusion, tout comme pour John, et l’étudiant accompagné de sa copine. L’adolescente laissa son regard s’attarder sur Lochlynn pour noter qu’il avait presque l’air aussi mal que la nuit de leur première rencontre, mais ne se risqua pas à conclure qu’il était innocent : elle l’avait vu à plusieurs reprises utiliser un couteau pour se débarrasser de certains problèmes gênants – des voyous – donc elle le savait capable d’utiliser une arme, mais ne pouvait pas se prononcer sur le fait qu’il puisse délibérément tuer une femme innocente. D’ailleurs, était-elle vraiment innocente ? Après tout, personne n’en savait rien… Bastet décida de conclure que même si Lochlynn maniait très bien le couteau, il était trop mal pour réussir à maîtriser une femme en pleine santé. Son regard se posa donc sur l’homme en jogging et elle fut bien obligée de ne pas l’aimer d’entrée de jeu lorsqu’il commença à critiquer la méthode d’Edward au lieu de simplement la fermer et attendre comme tout le monde. Le détective lui avait demandé d’éliminer deux personnes, une appellation qui n’était peut-être pas adéquate, mais qui pouvait porter ses fruits parce que si elle se plantait, Edward trouverait tout de même le moyen de tirer une observation utile de cette erreur.

Le britannique ne laissa pas passer cette remarque et conseilla aux personnes présentes de ne pas hésiter à frapper de nouveau cet homme s’ils en éprouvaient l’envie, mais de viser plus bas que le nez afin de lui péter la mâchoire pour l’empêcher de parler. Bastet eût du mal à ne pas sourire mais retrouva son sérieux pour faire ce qu’Edward lui demandait. Elle désigna d’abord John, le mutant scintillant, de son index :

Sans aucune animosité envers les mutants, mais vous avez un pouvoir assez pratique pour vous innocenter parce que vos petites lumières vous auraient fait repérer directement. – Elle esquissa un petit sourire avant d’hésiter entre Lochlynn et Abigaelle. Elle opta finalement pour cette dernière. – Pas assez costaud pour maîtriser une personne de cette taille…

En ayant vaguement aperçu le cadavre, il lui avait semblé que la morte était assez grande, ce qui rendait impossible le fait de la tuer en position assise lorsqu’on était plus petite qu’elle. Bastet déduisait cela également grâce aux petits mouvements de bras d’Edward quelques minutes plus tôt, qui auraient été difficiles pour une personne plus petite que la victime. Edward étant plus grand que Bastet, le mouvement avait été facile à exécuter pour lui. S’ils avaient testé la configuration inverse, les grands bras du détective n’auraient eu aucune difficulté à repousser l’assaut de l’adolescente… C’était un raisonnement assez basique qui l’avait conduite à estimer qu’Abigaelle était un peu plus innocente que Lochlynn dans cette histoire. Les interrogations de Bastet le concernant restaient entières parce que ce qu’elle savait de lui ne lui permettait pas de l’innocenter comme ça, en se fiant simplement à son apparence… Mais la réelle difficulté qui transpirait de lui à chaque respiration incita Bastet à reprendre la parole, désignant Lochlynn de son index :

J’ajouterais aussi M. Morgan, qui n’est pas en état de tuer qui que ce soit…

Son nom lui avait échappé, indiquant clairement qu’elle ne le connaissait pas que de vue. Edward demanda à tout le groupe de se répartir selon l’endroit où ils étaient assis dans la salle, et Bastet enfonça ses mains dans ses poches en attendant que tout le monde s’exécute….
Revenir en haut Aller en bas
Lochlynn S. Morgan

Lochlynn S. Morgan
Mutant de niveau 3

Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 13/12/2011
Localisation : inconnue
Clan : neutre
Age du personnage : 45 ans
Pouvoirs : homme-poisson
Profession : avocat de la société Damage Control + travaille pour le bureau du Procureur.
Points de rp : 32

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyMer 2 Mai - 16:38

Chacun avait fait un rapide résumé à l’inspecteur Chelay, et les choses avaient enfin l’air de s’être calmées. Enfin ça, ce fut jusqu’à ce que l’homme en jogging ne se fasse remarquer une énième fois, attirant l’attention de la jeune femme blonde qui semblait avoir un sérieux contentieux avec ce type… Il aggrava encore son cas en mentionnant le fait qu’elle avait le droit de bécoter qui elle voulait, et la suite arriva suffisamment vite pour que Lochlynn n’ait qu’à peine ne temps de se redresser légèrement sur le rebord de la scène où il était assis fébrilement depuis un moment. La blonde – Amara, ou un truc comme ça – venait d’essayer de lui faire fermer son clapet en lui frappant dessus, entraînant derrière elle son (petit ?) ami lumineux sans prendre en compte son avis. Ce fut suffisamment efficace pour que l’homme au jogging n’ajoute rien de plus, mais des policiers furent obligés d’intervenir pour le libérer d’Amara. Apparemment, elle avait un problème avec ce genre de bouffons. Ca lui faisait un bon point commun avec Lochlynn…

Son regard s’était de nouveau rapidement dirigé vers le haut de la salle, et notamment l’adolescente à laquelle il confiait quelques petites courses à faire pour lui en certaines occasions. A la regarder même d’aussi loin, il était clair qu’elle n’avait pas développé de résistance supplémentaire à la vue d’un cadavre sanglant, parce qu’elle avait réagi de la même manière que lors de leur première rencontre en hurlant et en manquant de vomir… Amara et Abby s’accordèrent sur le fait que le grand type qui se trouvait tout en haut avec Bastet ferait avancer les choses de manière visiblement spectaculaire, mais tous semblèrent s’étonnent de le voir en compagnie d’une adolescente.

L’homme au jogging s’était entre temps fait gentiment secouer par l’inspecteur Chelay, et Lochlynn s’étonna de cette méthode qui consistait à ne pas être pro du tout juste pour remettre une personne à sa place. Ayant participé à de nombreux interrogatoires, il n’avait pas souvenir que cette méthode ait porté ses fruits sur quelqu’un d’autre que des ados complètement flippés, mais après tout ça ne lui coûtait rien d’essayer. Par contre, compte tenu du potentiel de nuisance du type, il y avait fort à parier qu’il ferait passer sa frustration de se trouver là sur tout le monde à coup de réflexions stupides, et que de nombreux policiers seraient requis pour séparer les gens de ce groupe lorsque tout le monde aurait commencé à se taper dessus… Chelay fournit enfin une information intéressante en expliquant que l’homme dont parlaient Amara et Abby allait venir leur poser des questions. Lochlynn leva les yeux de nouveau vers le haut de la salle, évaluant le type du regard : pas d’uniforme, donc il n’était pas policier. Un consultant ? Sans aucun doute. En tout cas, Lochlynn ne se souvenait pas de l’avoir déjà croisé quelque part… Il observa du coin de l’œil son petit manège avec Bastet et ses mouvements de bras. D’où il se trouvait, Lochlynn ne voyait pas tout, mais il lui sembla que le principe de ces mouvements était de déterminer l’angle avec lequel la jeune femme avait été frappée, et donc l’endroit où était installé son agresseur. Les quittant des yeux, Lochlynn déboucha une énième fois la petite bouteille d’eau pour la porter à ses lèvres et en avaler une longue gorgée.

Lorsque ce consultant mystérieux descendit vers eux, Bastet sur les talons, Lochlynn perturba de nouveau le fonctionnement de ses branchies, laissant l’air lui manquer tout en s’efforçant de respirer « normalement » par les orifices consacrés. L’examen du groupe fut minutieux et miraculeusement l’homme au jogging ne trouva rien à dire… Jusqu’à ce qu’Edward demande à Bastet d’éliminer deux personnes en « votant » pour elles. Là, la réaction du type ne se fit pas attendre, mais cette fois il n’avait pas complètement tort en se manifestant de cette manière. Lochlynn affecta un regard incrédule et le posa sur Edward, avant d’observer les réactions des autres personnes. Le conseil d’Edward pour déboiter la mâchoire de l’homme au jogging tira un début de sourire à l’écossais, qui reposa rapidement son regard sur Bastet puisque c’était elle qui allait devoir « choisir » ceux qui avaient l’air d’être les plus innocents… Elle commença par l’ami d’Amara – John – en soulignant à juste titre que la lumière qu’il projetait était quelque chose de suffisamment difficile à cacher pour qu’il n’ait pas pu tuer cette femme et ne pas se faire remarquer. C’était un bon choix, et Lochlynn voyait se confirmer le fait qu’il n’employait pas une sotte. Pour la seconde personne à innocenter, elle sembla hésiter et son regard fit quelques allers-retours entre lui et une autre personne que Lochlynn devina être l’ouvreuse, qui ne pouvait être responsable de rien puisqu’elle se trouvait à son poste dans le hall.

Lorsque Bastet se permit d’ajouter une troisième personne à cette liste, Lochlynn se demanda pourquoi elle ne s’en était pas tenue à ce qui lui avait été demandé. Là, elle avait donné son nom et donc clairement montré qu’elle le connaissait, ce qui allait soulever une question essentielle : pourquoi avait-elle estimé que deux inconnus pouvaient être plus innocents qu’un homme qu’elle connaissait ? Si ce consultant était vraiment bon, il ne laisserait sans doute pas passer ce détail, et cela n’arrangerait pas les affaires de Lochlynn qui jusque là, s’en sortait vraiment bien.

Edward leur demanda ensuite de se répartir en fonction de la place qu’ils occupaient dans la salle au moment du meurtre, désignant trois niveaux dans la salle pour déterminer ce qu’il estimait être le haut, le milieu et le bas. Lochlynn se releva sans difficulté mais vacilla légèrement pour accompagner sa pâleur et ainsi rester dans son personnage de type sous le choc, et se positionna à gauche tout en s’appuyant légèrement contre le mur le plus proche. Le couple d’étudiants se placèrent également de ce côté, et la jeune femme lui rapporta la bouteille d’eau qu’il avait laissé à sa place sur la petite estrade, lui adressant un sourire bienveillant.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cafarnaum.org/
Amara Aquilla

Amara Aquilla
Mutante de niveau 2
{ PNJ }


Nombre de messages : 30
Date d'inscription : 21/08/2010
Localisation : Institut Xavier
Clan : Xmen
Age du personnage : 25 ans
Pouvoirs : contrôle du magma - peut s'en recouvrir, se recouvrir de flammes et générer des rafales de plasma.
Profession : professeur polyvalent à l'Institut Xavier
Points de rp : 25

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyJeu 31 Mai - 12:50

(Désolé pour le retard !)

Une mâchoire malmenée plus tard, Amara affichait toujours ce sourire empli de triomphe parce qu’elle avait enfin réussi à clouer le bec de cet abruti en jogging. Depuis le début, il n’avait eu de cesse de faire entendre sa voix désagréable et de faire partager sa stupidité profonde avec tout le monde, et si Amara avait été capable de se contenter de l’envoyer bouler verbalement jusque là, sa patience avait clairement démontré ses limites et sa rapidité avait fait tout le reste, lui permettant de contrer John et sa vaine tentative pour l’empêcher de frapper sur le type en jogging…

Edward était ensuite entré en scène, ce qui apportait un soulagement très clair à la jeune femme parce qu’elle ne connaissait pas le détective que de réputation, mais avait eu tout le loisir de le voir à l’œuvre à l’Institut dans la mesure où ils y enseignaient tous les deux. Un sourire plus normal était revenu sur ses traits à la pensée de pouvoir quitter cette salle de cinéma rapidement, parce que pour Amara il était très clair que les personnes les moins soupçonnables seraient autorisées à rentrer rapidement chez eux… L’espace d’un instant, elle se demanda si les quelques bagarres pour lesquelles on l’avait déjà interpelée reviendraient sur le tapis, mais cette idée fut rapidement chassée : est-ce que dans ce genre d’affaires on allait vérifier le casier des gens qui avaient l’air normaux ? A ce propos, Amara nota mentalement qu’absolument tout le monde avait l’air normal dans cette pièce, et même le type en jogging qui avait tout du blaireau vivant aux crochets de la société… Mais c’était plus ou moins entré dans les mœurs de pas mal de personnes, donc là non plus, cela n’avait rien d’anormal.

Avant de lui refiler le bébé, l’inspecteur Chelay avait laissé échapper une phrase que même Amara trouva légèrement déplacée. Pas à cause de son contenu parce qu’elle était complètement d’accord, mais à cause de la forme qui donnait la curieuse impression qu’il faisait justement exprès de mettre le feu aux poudres en balançant cette phrase de cette manière à l’homme en jogging… John sourit mais tâcha de ne pas trop le montrer, et son regard croisa celui d’Amara dans la seconde qui suivit. C’était en principe le genre de situation qui les conduisait à éclater de rire en même temps, mais la présence d’un cadavre et d’un meurtrier dans la pièce les amena simplement à retrouver un visage neutre et à ne faire aucune remarque qui pourrait être mal interprétée.

Lorsqu’Edward rejoignit tout le monde en bas de la salle, Amara remarqua que l’adolescente le suivait, ce qui l’amena à s’interroger une nouvelle fois sur les raisons de sa présence. Elle n’imaginait que le britannique ait pu être marié et avoir une gamine chez lui deux week-ends par mois, et si cette possibilité pouvait expliquer beaucoup de choses, le fait qu’elle ne paraisse d’emblée pas envisageable laissait Amara vraiment perplexe sur le rôle et l’utilité de Bastet sur cette scène de crime… Mais après tout, elle n’était pas la dernière pour ce qui était de connaître les méthodes un peu étranges du détective, alors peut-être qu’il allait utiliser cette ado pour démontrer quelque chose.

L’homme au jogging se fit une nouvelle fois remarquer dès qu’Edward exposa la manière dont il comptait procéder, et Amara leva les yeux au ciel avec tellement d’exaspération que ces derniers auraient sans doute pu faire trois tours sur eux-mêmes si cela avait été anatomiquement possible. John, quant à lui, se contenta d’essayer de ne pas trop scintiller même s’il savait parfaitement qu’il ne parviendrait pas à s’éteindre avant que cette adolescente ne commence à le regarder trop attentivement… Le conseil que donna le consultant le laissa perplexe, parce qu’il n’avait encore jamais entendu une personne travaillant avec les forces de l’ordre conseiller à plusieurs personnes d’en frapper une autre, même s’il fallait bien admettre que ce type était particulièrement irritant avec ses réflexions de blaireau. Un regard en direction d’Amara lui permit de remarquer le petit acquiescement indiquant que pour sa part, il ne faudrait pas trop la prier pour la pousser à frapper ce type… Devait-il se tenir prêt à intervenir pour essayer de la retenir ? Son instinct – ou le peu dont il disposait – lui commandait de ne surtout pas essayer de s’interposer entre son amie et le type en jogging, alors John resterait là à la regarder lui exploser la mâchoire en priant pour que les autres policiers – les vrais – ne lui en tiendraient pas rigueur.

L’adolescente observa tout le monde avant de finalement désigner John du doigt, ce qui ne manqua pas de le faire sursauter et scintiller un petit peu plus sous le coup de la surprise alors pourtant qu’il n’était désigné que parce qu’il semblait être la personne la moins soupçonnable aux yeux de Bastet. Amara ne fut pas vraiment surprise d’entendre la justification avancée par l’adolescente blonde, parce qu’il était plus que clair que la luminosité de John aurait été remarquée par au moins une personne s’il s’était déplacé pendant le film pour aller égorger une spectatrice. Parce qu’elle le connaissait, Amara aurait même pu attester du fait que si l’on mettait un couteau entre les mains de John, il serait sans doute plus prudent d’appeler les pompiers en même temps par mesure de précaution tellement il pouvait être maladroit…

John resta immobile en faisant son possible pour respirer normalement et se calmer un peu. Le couple d’étudiants s’éloigna légèrement, visiblement peu rassurés par ces particules lumineuses dont la taille ne cessait de varier en fonction des circonstances. Percevant le trouble de son ami, Amara posa une main rassurante sur son avant-bras, et reporta son regard sur Bastet, qui semblait drôlement hésiter à choisir la seconde personne paraissant la plus innocente… Abigaelle fut finalement choisie face à tous les autres parce qu’elle avait l’air trop peu costaud pour être capable de trancher la gorge d’une personne. Cette gamine était assez douée, c’était peut-être même pour cela qu’elle accompagnait Edward alors que le détective était connu pour n’avoir que très peu de personnes à ses côtés, notamment lorsqu’elles n’avaient pour lui aucune utilité…

L’adolescente reprit ensuite la parole pour désigner l’homme sur le point de tourner de l’œil, prononçant son nom comme si elle le connaissait. Ce fut le cerveau de John qui, malgré le stress de la situation, fut le plus rapide à se mettre en marche : Bastet n’était pas encore arrivée sur les lieux lorsque tout le monde s’était présenté – ou il n’en avait pas le souvenir – ce qui voulait plus ou moins dire qu’elle le connaissait, et donc qu’il n’était peut-être pas aussi impartiale que ce qu’elle aurait du. John croisa le regard d’Amara avant de le reporter sur Edward, puisque c’était lui qui menait les choses à présent que l’inspecteur s’était éloigné. Lorsqu’il leur demanda à tous de se répartir en groupe d’une certaine manière, le mutant et son amie hésitèrent un moment avant de se positionner face au britannique compte tenu de la place qu’ils occupaient dans la salle.
Revenir en haut Aller en bas
Abigaël McFee

Abigaël McFee
Mutante de niveau 1

Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 27/11/2011
Localisation : New York
Clan : apprenti Damné
Age du personnage : 16 ans
Pouvoirs : Détection des pouvoirs
Profession : Apprentis Damnés, bosse à mi-temps au centre culturel
Points de rp : 15

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptyJeu 18 Oct - 16:22

L’arrivée de Livingston avait rassuré Abby mais elle ne pu s’empêcher de penser qu’il était étrange sur les bords. Sur le coup, elle se demanda ce qu’il pouvait bien faire à s’installer sur un fauteuil du cinéma : comptait-il résoudre l’affaire en donnant l’air de regarder un film ? Son action semblait encore plus étrange quand il demanda à l’adolescente de le rejoindre. Elle ne commença à comprendre ce qui se passer qu’au moment où Edward demanda à l’adolescente de prendre l’autre siège en passant son bras devant elle. Sérieusement, Abby avait l’impression de se retrouver dans une série policière genre les experts, sauf que le cadavre était réel, ce qui était bien moins cool que quand elle se retrouvait devant l’écran de sa petite chambre.

Edward finit par descendre sur ses trois pieds – les béquilles ne devaient pas l’arranger et elle se demanda ce qui avait bien pu lui arriver – et, de manière étonnante, il refusa tout ce que lui donnait l’inspecteur Chelay – ce qui avait le don de l’énerver lui – préférant que ce soit l’adolescente qui se charge de ce genre d’indice. L’inspecteur avait d’ailleurs donné les papiers à l’adolescente avec un air réprobateur. Il se demandait bien ce qu’une gamine de son genre pouvait sortir d’une liste de noms et de tickets de caisse. Ce qui l’énervait prodigieusement c’est, qu’ouvertement, Livingston était en train de lui faire comprendre que tout ce qu’il avait investi jusqu’à présent ne lui servait strictement à rien. Franchement, il aurait dit tout haut que l’inspecteur n’avait servi à rien que ça serait revenu au même. Chelay se demandait pour la énième fois, ce que le détective foutait ici ! Mais curieux, il regarda quand même comment Livingston allait bien pouvoir s’y prendre.

Chelay leva les yeux au ciel quand Livingston annonça pouvoir éliminer deux personnes sur ce qu’il voyait. C’était ridicule il ne pouvait pas faire quelque chose alors que lui, inspecteur reconnu, était là depuis plus longtemps. En réalité, ce qui l’énervait le plus c’était que, dans le fond, il savait qu’Edward en était effectivement capable. Il restait néanmoins curieux de la façon dont il pouvait éliminer des gens, et encore plus de ce que pouvait répondre l’adolescente. Abby de son côté trouvait que c’était un des profs qui lui manquait à l’institut, vraiment étrange mais elle trouvait toujours impressionnant sa façon de voir des choses que tout le monde pourrait voir aussi, sans le faire pour autant.

L’homme au jogging ne manqua pas de sortir un truc comme il avait prit l’habitude depuis le début mais, cette fois, il put s’apercevoir que Livingston n’avait pas la même pédagogie que Chelay, en proposant au prochain qui voudrait le frapper de le faire à un endroit précis pour l’empêcher de l’ouvrir aussi. Abby ne put s’empêcher de sourire alors que Lhomme au jogging chercha à répliquer sans rien trouver sur le coup, mais il préféra se dire que c’était illégal et que personne n’oserait le faire. Suite à ça, Livingston demanda à tout le monde de se placer selon sa place dans le cinéma et Aby se sentie un peu mal à l’aise parce qu’elle ne savait franchement pas où se mettre. Du coup, un peu timidement elle leva la main, se croyant sûrement en cours, avant de demander doucement.

« Je n’étais pas dans la salle, où dois-je me mettre ? »

Puis peut-être qu’elle devait prendre une place différente dans la mesure où elle faisait partie des deux personnes que l’adolescente avait éliminé. D’ailleurs, Abby était bien loin de mal prendre le fait qu’elle ne semblait pas assez carrée pour tuer une femme. Elle avait même cherché à ajouter une troisième personne et Abby était bien d’accord avec elle, Monsieur Morgan – vu qu’il avait un nom maintenant – avait l’air bien trop choqué ou malade pour tuer qui que ce soit, ça aurait probablement été une des premières personnes qu’elle aurait éliminé après celles qu’elle connaissait.

Malgré la situation, Abby enviait un peu cette adolescente – elles devaient avoir le même âge – de pouvoir suivre Edward et qu’il lui demande son avis – elle ne savait pas si il en tenait compte – parce qu’elle était vraiment impressionné par le mode de fonctionnement d’Edward. Alors, cette ado, qui pouvait l’accompagner c’était juste trop classe. Mais même si elle avait voulu être à la place de Bastet, elle savait pertinemment qu’elle n’en avait pas les capacités. C’était débile mais éliminer John parce qu’il scintillait était logique… Une fois qu’elle l’avait dit. Abby était certaine qu’elle n’y aurait pas pensé d’elle-même. Edward ne devait pas prendre n’importe qui, et ça avait franchement l’air de se confirmer après l’intervention de l’adolescente. Mais Abby ne pu s’empêcher de penser, qu’elle aussi aurait aimé pouvoir être capable de déduire des choses juste d’un regard.
Revenir en haut Aller en bas
Edward Livingston

Edward Livingston
Humain

Nombre de messages : 261
Date d'inscription : 17/04/2010
Localisation : New York
Age du personnage : 32 ans
Pouvoirs : aucun
Profession : Détective (a son compte,peut aider la police ou Mars investigation)
Prof à l'institut Xavier
Points de rp : 231

Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma EmptySam 20 Oct - 12:58

Bastet avait beau l’air de ne pas apprécier la présence d’un cadavre, Edward préféra ne rien dire à ce sujet. De toute façon, il n’aurait jamais su quoi dire, c’était le boulot de William de faire ce genre de chose. Ce dernier avait d’ailleurs posé sa main sur l’épaule de Bastet, un peu avant qu’elle ne se décide à suivre Edward en bas, juste histoire de lui donner un peu de courage. Ce n’était pas grand-chose mais en vue des circonstances, et vu que tout le monde devait se demander ce qu’elle faisait là, il ne pouvait pas l’encourager de vive voix ça tuerait la crédibilité de l’adolescente qui n’était déjà pas au plus haut.

Il avait fallu que quelque minute pour qu’Edward descende et demande à Bastet – une fois présente – qu’elle élimine des personnes de son choix. Et ses choix furent bien plus intéressants que ce qu’il avait pu penser. L’ami d’Amara n’avait pas de grandes importances pour Edward – bien qu’il ne faut pas y voir quelque chose de personnel -, Abigaël faisait partie des personnes éliminée parce qu’il la connaissait ce qui pourtant n’était pas le cas de Bastet. Non, en fait ce qui était le plus intéressant était le fait qu’elle n’est pas nommé ce monsieur Morgan en premier parce qu’il savait qu’elle le connaissait à partir du moment où elle l’avait vu et qu’elle avait souri. Qu’elle prononce son nom ou pas, n’était qu’une confirmation de ce qu’il savait déjà. La question était de savoir à partir de quand on nomme une personne qu’on connait comme innocente en dernier recours ? Bien qu’en le connaissant tout ça prouvait qu’elle avait un doute sur lui et, un sérieux doute, vu qu’elle avait longuement hésité entre lui et Abigaël. Et si tout ce cheminement se faisait dans l’esprit d’Edward, rien vu de l’extérieur ne prouvait qu’il avait tiqué sur ce détail, on pouvait largement penser qu’il n’en s’en était même pas rendu compte.

Sans répondre à Bastet pour le moment, il avait demandé à tout le monde de se placer. Amara et John hésitait mais ça il s’en fichait un peu ce n’était pas eux qui l’intéressait. Il continuait son observation et ce n’est qu’une fois fini qu’il reporta son attention sur Abigaël qui demandait où elle devait se placer vu qu’elle n’entrait dans aucune des catégories donné par Edward. Il pointa son doigt sur le côté.

« Là, sur le côté. Le coin des innocents »

Le mec en jogging soupira et l’inspecteur s’approcha pour entrer dans le champ de vision d’Edward l’air, visiblement, un peu remonté.

« Et vous vous baser sur quoi ? »
« Bin… il avait l’air du type qui allait dire un truc de super évident. Parce que Bastet vient de le dire. »
« Vous rigolez, elle sait à peine lire et vous vous fiez à ce qu’elle dit ! »
« Alors. Il se tourna vers l’inspecteur. Admettons qu’elle sache à peine lire, jugement fondé seulement parce qu’elle parait jeune. Il semblerait qu’elle est au moins compris que la taille et le gabarit de cette jeune fille soit insuffisant pour le coup qui a été portée. Ce qui m’amène à penser que, même plus jeune, elle réfléchit déjà un peu plus que vous qui avez besoin de papier et de nom. »

Sur quoi il se retourna à nouveau vers les personnes présentes, se foutant bien de savoir si ce qu’il venait de dire était correcte ou non. Il regarda une nouvelle fois les personnes présente et, semblant les oubliez l’instant d’après il posa son regard sur Bastet.

« Cette jeune fille était éliminée parce que je la connaissait… »
« … Vive l’impartialité, c’est pas parce qu’on connait quelqu’un qu’on sait qu’elle est innocente, coupa l’homme au jogging attirant le regard d’Edward plus que blasé »
« En fait, si, ça suffit ! Dans la mesure où sans connaitre une personne je suis capable de dire qu’elle revend occasionnellement des choses illicites, tout en vivant chez ses parents, enfin, chez sa mère, son père ayant depuis longtemps abandonné le domicile conjugal. Que cette même personne travail légalement en distribuant des journaux en étant obligé de prendre son vélo, par manque de permis. Ce qui était bien c’était de voir le type se ratatiner un peu à chaque fois. Enfin, bref, je crois qu’on a du se comprendre donc si vous permettez j’aimerais finir. Il reposa à nouveau son regard sur Bastet. Donc je disais, ok pour Abigaël. Ok aussi pour le lumineux mais on ne va pas lui demander de bouger parce que je crains que sans l’appui de son amie ce soit foutu. »

Dans la mesure où Amara était innocente il aurait pu les faire passer tous les deux du côté des innocents mais comme il n’avait pas encore parlé d’elle il préféra s’abstenir, surtout qu’il n’avait pas encore envie de se justifier sur les raisons qui le poussait à mettre une personne sur le banc des innocentes juste parce qu’il la connaissait. Bref, toujours son regard sur Bastet il pointa une femme du bout du doigt, la béquille dans la main.

« Il y a elle aussi qu’on peut ajouter et, à mon grand désespoir, cet espèce d’abruti. »

L’abruti en question était le type en jogging. Mais bon, il fallait bien se rendre à l’évidence sur le fait qu’il n’avait rien fait. Du coup Edward regarda les deux personnes désignées pour leur demander de rejoindre le coin des innocents en leur expliquant que le fait d’être gaucher venait de les innocenter.

« Et puis, étant donné ma confiance en Bastet, si elle estime que Monsieur Morgan est innocent, alors lui aussi est considéré comme innocent. »

Que les choses soient claires, il n’était absolument pas convaincue de l’innocence de l’homme, loin de là même. Tout ce qu’il voulait savoir c’est si Bastet – du fait de jouer sur sa confiance – aurait un moment de doute ou quelque chose dans ce genre.

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



Meurtre au cinéma Vide
MessageSujet: Re: Meurtre au cinéma   Meurtre au cinéma Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Meurtre au cinéma

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-Men Extended :: NEW YORK CITY :: SoHo :: Centre culturel :: Cinéma-