C'est là que j'ai atteri, cette année. Les années passées, ç'avait toujours été dans le batiment A, au troisième ou quatrième étage. A mon plus grand malheur. Le batiment A est plus grand que le B, plus vieux, plus délabré. Mais il y a une capacité d'accueil plus grande, et c'est pour cela que la majorité des étudiants le préfère au B. Je ne fais pas partie de cette majorité. Mes dons ont influencé ma scolarité, et plus largement ma vie entière. Jamais je ne me suis totalement mêlé à un groupe de personnes, jamais je ne suis réellement lié à un humain "normal". J'en apprécie beaucoup, et je suis attiré par pas mal de filles, mais il m'a toujours été impossible de franchir la barrière qui nous séparait les uns des autres.

Certains jours, j'en viens à me demander si ce n'est pas une malédiction plutôt qu'une bénédiction que d'avoir de tels dons. Mais ces jours sont rares. J'aime ce que je suis, j'aime ce que je fais, et celui qui n'est pas d'accord, et bien qu'il aille se faire voir. La seule reconnaissance dont j'ai besoin, c'est celle de ma famille. Mon père, ma mère, ma soeur, voila ce qui m'importe. Malgré ça ... La solitude me touche, me frappe, me blesse. Les quelques aventures que j'ai eu jusqu'à maintenant ce sont arrêtées à cause de mes capacités. A chaque fois qu'une femme les découvrait, elle a pris peur et s'est enfuie. Même chose pour les amis. Heureusement pour moi, les mutants commencent à être acceptés, et de plus en plus de jeunes les voient comme des humains. Pas normaux, certes, mais des humains quand même.

Tout ça pour dire que, dans le batiment B, je me sens mieux. Moins surveillé, moins oppressé, moins dans la masse. Et j'aime ça. Beaucoup diront que mon être n'est que contradiction. C'est vrai, je suis quarter-back de l'équipe universitaire, poste envié par tous. On m'applaudit, on m'acclame parfois. Et par-dessus tout, on veut être mon ami. Pourquoi ? Pas la moindre idée, encore une preuve de la bétise humaine. Avec ce poste, je suis censé être l'un des sportifs les plus populaires de l'université toute entière. On connait mon nom, même lorsque moi je ne connais pas les leurs. On me dit bonjour, on me salue, on me dit "bravo pour le dernier match !". Mais on ne me connait pas moi, ma personne, mon esprit. Dans ma 5ème et surement dernière année de cours, dans cette université côtée de New York, j'apprend les sciences économiques. Je ne peux pas dire si j'aime ça, où si je déteste. Je fais, et c'est tout. J'ai déjà des portes ouvertes, en ce qui concerne mon avenir. Des propositions pour des équipes de football, dont les Giants. Mais j'ai envie de stabilité, et surement pas de bouger à des milliers de kilomètres pour un simple match sans importance. Finalement, j'aime me démarquer, ne pas être comme les autres. Être au devant de la scène ne me dérange pas, du moment qu'on me laisse les heures de tranquilité. A 23 ans, je ne suis qu'un gamin comme les autres. Mes parents sont encore là pour payer la chambre universitaire, pour me fournir l'argent dont j'ai besoin pour subsister.




Ces pensées m'envahissent. Impossible de ne pas faire le point sur ma vie à chaque heure de la journée, à chaque minute, chaque seconde. Hors de mes idées, de mon dialogue intérieur, je suis là, chambre 1403. Une chambre de taille suffisante - une vingtaine de mètre carrée -, puisqu'ici, la cuisine et les douches sont communes à l'étage entier.

L'ambiance est bonne, mais on se sent étrangement obligé d'entamer la conversation avec quiconque nous croise. Quitte à me faire passer pour un gouja, j'évite le plus de gens possible. J'en reste au "ça va ?" de politesse, et je m'esquive discrètement. Sauf avec les quelques étudiants que je connais depuis mon arrivée ici et avec qui j'ai entretenu de bons liens. Ceux-ci se comptent sur les doigts de la main: James - running back de l'équipe de foot -, Jenny - fêtarde sans borne et folle à plein temps -, Mickael - buveur de bière le plus rapide de l'université -, Anton - riche hériter d'une vieille famille, dépensant son argent en beuveries. Ces 4 là sont les seuls personnes avec qui je peux tenir une discussion de plus de 5 minutes. C'est comme ça.

Mais peut-être qu'il en aurait été autrement si j'avais rencontré un mutant, comme moi ...

Aujourd'hui, pas de cours. C'est bien. A ce moment précis, l'horloge indique 15h. Je me suis levé il y a 3h, et depuis, je glande, je pense, allongé sur mon lit replié en canapé. La télé est éteinte, la chaine hi-fi est allumée. Un bon petit morceau bien énergique me rappelle qu'il est temps d'aller me doucher. Je prend mes affaires, j'ouvre la porte, et me voici dans les couloirs. En direction des douches.

Ashiya errait dans les rues, cette Sélène ne semblait pas exister. Ian se serait-il moqué d'elle? Elle n'en savait rien. elle s'était donc rendu à l'université, l'un des seuls endroits ou elle n'avait pas chercher. En plus ce serait un bon moyen pour elle de pouvoir faire un brin de toilette. Elle ne comptait plus le nombre de jours qu'elle avait passé sans voir une savonnette. Et ses vêtements aussi avaient besoins de passer à la machine.

Se levant très tôt le matin même. Elle prit, pour la première fois depuis un bon moment , le chemin de l'école. Le sac à dos en bandoulière avec ses deux bâtons de jonglerie. Elle marchait en trainant les pieds et en mettant les mains dans les poches de son pantalon marron sale, délavé et troué au genou. Ses basket de couleur grise sale qui étaient à l'origine blanche couvraient des pieds sans chaussettes. Elle portait aussi un t-shirt gris pour mec, celui-ci était trop large pour elle. Même au niveau du cou et une chemise à carreaux blanche et rouge.

Elle arriva par l'arrière de l'école en s'injectant plusieurs hormones pour adapter son corps à la perte subite de poids qu'elle allait s'infliger. Pesant la moitié de sa masse, elle grimpa le grillage de 2 mètre avec une vitesse ahurissante et atterrit comme un chat sur les gravillons. Elle fit un peu de bruit, mais pas assez pour se faire repérer. Dororo fit alors le tour du bâtiments en s'injectant des hormones au niveau du visage pour blanchir sa peau. Elle se mit alors à ressembler à une version caucasienne aux yeux bridé d'elle même. Du moins seul son visage fut blanchi, car la dose qu'elle s'injecta ne fut pas assez grande pour toucher tout son corps. Passant devant une fenêtre, elle recoiffa ses cheveux court en se battant un moment avec un épis rebelle. Elle regarda une des horloges. il était 13 h... Elle pouvait toujours dire qu'elle était rentrée de soirée étudiante. si on la questionnait. Arrivant devant une de porte d'entrée, elle vit qu'elle était au bâtiment B.

A côté, il y avait une affiche d'un groupe qui allait faire un concert. Ashiya se dit que ça pourrait être intéressant d'aller jeter un coup d'œil plus tard. Elle rentra alors dans le bâtiment et se dirigea vers l'ascenseur en appuyant sur une série de bouton.

Quand les portes s'ouvrirent, elle courut dans le couloir, rendue quasiment silencieuse par la vingtaine de kilo qu'elle pesait à ce moment là. Elle passa devant la chambre 1405 dont la porte entrouverte lui laissa voir que le ou la locataire n'était pas là pour l'instant. Si on lui posait des questions sur ça présence, Elle dirait venir de cette chambre et qu'elle était une nouvelle étudiante venu d' Hokkaido pour un échange culturel.

Ashiya se dirigea vers les douches commune où elle pu enfin se laver. elle y resta une bonne demi heure, profitant de l'effet relaxant de l'eau sur son corps. Elle en oublia même de se réinjecter des hormones pour maintenir son déguisement et maintenir son apparence de gamine de 16 ans. Ash' se rhabilla avec des vêtement propre mais tout aussi abimés que les autres aprés s'étre coiffé en vitesse, elle se dirigea vers la chambre 1405 pour faire une lessive dans le lavabo. Alors qu'elle essorait sa chemise, elle entendit un bruit de choc dans le couloir, Ashiya se dépêcha de s'essuyer les mains et rangea ses habit trempé dans son sac.

Au moment de sortir elle se réinjecta des hormone pour cacher son visage de femme de 27 ans et se fut une jeune Ashiya au allure de jeune asiatique de 23 ans qui sortit de la chambre 1405 et qui se mit à chercher ce qui avait provoquer ce bruit.

[HRP] Pas grave, ton texte est largement compréhensible :) [/HRP]



Le chemin qui séparait les douches de ma chambre était semé d'embuches. Il y avait des intellos qui discutaient du dernier partiel de chimie, des filles de première ou deuxième année ésperant trouver leur prince charmant dans les couloirs et jetant des regards embrasés à tous les joueurs de basket ou de football, des flambeurs qui essayaient d'interesser ces mêmes jeunes femmes en vain - ils n'avaient pas le statut de sportif reconnu -, et d'autres personnages à caractères des plus interessants ...

Je regardais tout ceux-là, gloussant lorsqu'un intello pleurait quand il s'apercevait qu'il avait totalement foiré son dernier test, riant de bon coeur quand une de ces créatures - à la plastique sans défaut mais à la matière grise peu développée - se pavanait d'un air si ridicule dans les couloirs sans le moindre succés. Bref, je marchais les cheveux propres et la serviette mouillée sur l'épaule, revenant des douches - non mixtes, malheureusement - et me retournant de temps à autres pour regarder tous ces spectacles que m'offraient les étudiants.

J'ai dû me retourner une fois de trop. Une nouvelle rencontre se passa pour moi, ici, dans les couloirs du batiment B, à quelques pas de la porte de la chambre 1403. Au moment de me re-retourner - et donc de revenir dans le "droit chemin" - une jeune femme, qui devait avoir à peu prés mon âge, et qui avait un style trés particulier, me rentra dedans. Apparement, elle fut aussi surprise que moi au moment de notre contact. Peu aprés l'étonnement, vint la douleur qu'elle ressentit. Et je dis ça, non pas parce que je sais ce qui se passe dans sa tête - j'en suis loin -, mais à cause de son bandage à la main et de la grimace qu'elle me fit.

Aprés avoir regardé sa main, mon regard monta vers son visage. C'était une belle femme, avec des traits jeunes, qui se tenait en face de moi. Elle était petite, dans les 1 mètres 60, paraissait en forme - je veux dire par là que, certes, ce n'est pas une athlète, mais qu'elle a un physique bien formé ... Elle me parla alors, s'excusant et me demandant si j'allais bien. Je mis bien une minute avant de répondre à sa question, si simple soit-elle. Je sentais chez elle une présence étrange. Comme si elle était différente des autres étudiantes. Une certaine force, une certaine maturité, et à la fois une naïveté enfantile. Le regard qu'elle porta sur moi me fit prendre conscience qu'elle avait posé une question, quelques instants plus tôt.

- Euh ... Oui oui, moi ça va. Mais vous ..? J'ai vu votre bandage. Enfin j'éspère que vous n'avez rien.

Laissant cette phrase en suspend, je relançai quelques secondes plus tard.

- Mais ... Votre visage me dit quelque chose. Vraiment. On se s'rait pas déjà vu ? Vous êtes étudiantes en économie, peut-être ? Bon vous me direz tout ça plus tard, il faut que j'aille me changer. Ma chambre est là, si vous voulez venir. Et ne vous inquietez pas, je me changerai dans les toilettes. J'suis trés pudique, vous savez ... Ah et puis j'déteste qu'on se vouvoie. J'dois avoir des anti-douleurs dans ma chambre, si la douleur se ressent vraiment. Et tu pourras passer un coup d'eau dessus.

En quelques pas, j'étais devant la porte de ma chambre. Au moment d'ouvrir, une jeune femme, d'orginie asiatique, sortit de la chambre voisine. Or, cette chambre, c'était celle d'un garçon avec qui je ne m'entendais pas trop mal. Et je l'avais croisé vingt minutes plus tôt, il allait voir ses parents à Staten Island.

- Rentre si tu veux. 'Y a une drôle de chose à côté. Je reviens.

Je me dirigeai vers l'asiatique. Elle avait surement l'âge d'être étudiante, mais quelque chose clochait. Son apparence, son comportement ... Je n'en avais pas la moindre idée. Je fis alors une chose qui était totalement en dehors de mes habitudes. J'attrapai son bras, sans le serrer. Son regard trahit la surprise qui arriva à ce moment là.

- Eh t'es qui toi ? Qu'est-ce que tu fais dans cette chambre ? Je sais qu'c'est pas la tienne. L'explication ? Et s't'euplait, pas de mensonges. T'as volé quelque chose ? T'as pas de chance, t'es tombée sur la mauvaise personne. Je connais celui qui vit dans la 1405. C'est un garçon, et il n'est pas là. Alors ?

[Ash' ne sort pas de la chambre, mais de la salle de bain, non ? Ou c'est moi qui est mal compris. Si c'est le cas, ma réponse devient provisoire, j'vous laisse voir entre vous deux ^^]

La réponse à sa question ne venant pas immédiatement, October haussa légèrement un sourcil. Un peu inquiète, elle considérait le manque de réponse comme une réponse affirmative. Mince, elle espérait vraiment ne pas lui avoir fait mal. Gabriel en rirait sûrement si elle venait à lui raconter qu'elle avait percuter un type, un sportif, et qu'avec son gabaris de crevette elle avait réussi à lui faire mal. Chassant cette pensée, car il n'y avait rien de drôle au fait qu'elle est pu faire mal à quelqu'un, elle attendit un peu une réponse. Réponse qui finit par arriver et la rassura quelque peu.

- Euh ... Oui oui, moi ça va. Mais vous ..? J'ai vu votre bandage. Enfin j'éspère que vous n'avez rien.
"Je... Heu... Non, ça va."

Instinctivement, elle avait porté un oeil sur son bandage, étant donné que c'était de ça dont il avait fait référence et, elle avait profiter de cette phrase en suspent pour le rassurer sur la blessure qu'elle s'était faite. D'accord elle avait légèrement bafouillé, mais c'est parce que la première réponse qui lui était venue à l'esprit c'était "Ca fait un mal de chien". cela dit, elle savait que la douleur finirait bien par partir, enfin elle l'espérait, et que lui n'y était pour rien. C'était elle qui lui était rentré dedans - ça lui arrivait tout le temps - et c'était, encore elle, qui s'était blessée. Bref, elle n'allait pas se mettre à se plaindre. En tout cas, il reprit assez vite.

- Mais ... Votre visage me dit quelque chose. Vraiment. On se s'rait pas déjà vu ? Vous êtes étudiantes en économie, peut-être ? Bon vous me direz tout ça plus tard, il faut que j'aille me changer. Ma chambre est là, si vous voulez venir. Et ne vous inquietez pas, je me changerai dans les toilettes. J'suis trés pudique, vous savez ... Ah et puis j'déteste qu'on se vouvoie. J'dois avoir des anti-douleurs dans ma chambre, si la douleur se ressent vraiment. Et tu pourras passer un coup d'eau dessus.

Dès les premiers mots, elle lui aurait bien expliquer qu'elle était placarder sur des affiches qui trainait avec le reste du groupe, mais en fait, elle n'eu pas le temps de le faire. Le jeune homme commençait déjà à tenter des hypothèses. Étudiante en économie ? Elle lâcha un large sourire amusé en secouant la tête. Rien que l'idée de se retrouver assise dans une salle de cours à écouter un prof parler de chiffres, ça avait tendance à lui filer la nausée. Elle n'avait pas été mauvaise en cours, surtout avec ses parents qui -dès son plus jeune âge- l'avait mise dans tous les cours du soirs possibles et inimaginable pour faire d'elle un médecin, mais les études ce n'était pas son truc. Encore moins quand ça parlait de chiffre, d'économie et de quoi que ce soit qui demande une logique imparable.

Elle fronça un peu les sourcils quand il demanda si elle voulait venir pendant qu'il se changeait. Honnêtement, quand on entends ça, on a de quoi s'interroger. Mais il avait suffit qu'il parle d'une autre pièce et du fait qu'il soit pudique, pour qu'elle retrouve un visage souriant tout en essayant de suivre la foule d'information qui débitait. Oui il en fallait peu pour rassurer la jeune October qui était -des quatre du groupe- celle qui avait les moins les pieds sur terre et qui, du coup, avait une notion toute particulière de la méfiance et du danger... Une notion presque inexistante, en réalité. Les anti-douleurs ont finis par achever la décision qu'elle avait commencé à prendre.

"Une invitation à prendre des anti-douleurs. C'est clair, je ne peux pas refuser !"

Elle avait répondu avec un large sourire amusé, pas le moins du monde inquiète par le fait d'entrer dans la chambre d'un type qu'elle ne connaissait pas, et dont elle n'aurait pas le dessus si il devait y avoir un problème. Elle partait du principe qu'il ne pouvait rien arriver dans un bâtiment rempli d'étudiant, du coup elle se dirigea vers la porte qu'il ouvrit tout en ayant accrocher son regard sur une autre personne. Par réflexe, et peut être curiosité, October dirigea son regard vers le même endroit. Elle aperçue, ce qu'elle pensait être, une autre étudiante.

- Rentre si tu veux. 'Y a une drôle de chose à côté. Je reviens.
"Heu... Ok."

A priori, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il pouvait y avoir un problème. Mais une chose était certaine, ce n'était pas le sien. Du coup, elle entra dans la chambre d'étudiant de la personne dont elle ne connaissait même pas le nom. October n'étant pas le genre à se poser dans un coin et à attendre que les choses se passe, elle entreprit de ballader son regard sur l'ensemble de la chambre, voir ce qui trainait sur le bureau sans pour autant lire quand elle tombait sur des notes. Finalement elle avait raison pour le côté sportif, comme semblait indiquer une veste de l'équipe de l'université. Il devait faire partie des mecs que les filles couraient comme pas permit. L'université avait un fonctionnement qu'October n'avait jamais réellement comprit. ca semblait fonctionner par un ensemble de castes, ou chacun avait sa place et était populaire en fonction de celle ou il se trouvait. En tête, les joueurs de l'équipe et les pompom girl, en fin de liste les intellos ou les gens qui sorte un peu de l'ordinaire.

Elle se ballada dans le petit espace, regardant ce qui était à porter de ses yeux, sans savoir ce qui se passait un peu plus loin dans le couloir. Si jamais ça durait trop longtemps, elle n'aura qu'à ressortir. Mais après tout, quand il avait définit quelque chose de "drole" c'était peut être une manière de dire qu'il avait un truc à régler, et dans ce cas, elle n'avait pas à le déranger. Donc oui, pour le moment elle continuait l'examen de cette chambre d'étudiant appartenant à la caste la plus élevée dans une université.

[HJ: October avait raison, je sortais de la salle de bain. j'ai modifier pour sortir de la chambre 1405 et vous éviter de modifier vos message. ]

Ashiya sortit de la chambre en entendant un garçon et une fille qui était à peine plus grande qu'elle en train de discuter et se relever après s'être rentrer dedans. Elle eut un petit sourire en entendant le plan drague du garçon. Mais la fille semblait avoir mal quelque part. Avant qu'Ashiya n'ait pu proposer son aide, elle vit le grand garçon venir vers elle en l'agressant à moitié. Elle ne pu s'empêcher de ce dire que les américains étaient trop stressé

Intimidée, elle se mit à rougir en baissant la tête pour regarder ses pieds. Elle se mit alors a parler comme une étrangère en reprenant l'accent Japonais qu'elle n'avait pas vraiment perdu malgré les dix ans qu'elle avait passé aux USA.

" Je être Kou Hibachi! je échange étudiante arrivée ce soir... euh Matin: Long voyage fatigué! Je avais pas chambre pour moi! Mr directeur disais moi prendre 1405 chambre provisoire. Quoi c'est "voleuse"? Je suis plus forte anglais, Je... Humm quitte ... pays pour devenir Humm plus... forte et échoué moi examen. Je reste 5 mois! Je a oublier dictionnaire maison hokkaido! toi peux dire où je pouvais trouver dictionnaire"

Elle fit un dix avec ses mains pour lui dire qu'elle restait dix mois au lieu de cinq. Ash' le regarda timidement avec un air innocent en se demandant ce qu'elle aurait pu voler dans une chambre d'étudiant. Il y avait bien une console de jeu, mais Ash' s'en fichait pas mal et elle n'était pas une voleuse. Elle était juste venue pour se laver après tout et après elle s'en aller. Mais elle se pencha en montrant la porte de la chambre d'Alexander tout en demandant.

" Fille est mal quelque chose? je aide, je fait étude docteur os... uhmmm... Krimétisérapote osculturopathe"

Ash fit exprès d'écorcher les mots, tout en faisant en sorte que ça fasse vrai. Puis elle fixa Alexander comme si elle réfléchissait à ce qu'elle venait de dire et sortit un juron en japonais avant de se diriger sans rien dire vers la chambre d'Alexander en souriant à October.

" Je aide toi! Je étais médecin os étudiante! Tu dire comment c'est mal, je voir! tu coupe bandage"

Encore une rencontre des plus inattendues ... Même si la jeune japonaise semblait réellement embarrassée, son alibi ne tenait pas debout. Pourquoi le directeur aurait-il donné une chambre déjà occupée à une étudiante étrangère ? M'enfin, après une courte réflexion en voyant le visage de l'étrangère qui se tenait face à moi, je me suis dit que ce n'était pas mon problème. Qu'elle mente ou non, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ?

La fille asiatique lui sortit alors tout un charabia, entre anglais et japonais, avec un accent bien de chez eux. Enfin, c'est en tout cas ce que je pensais, étant donné que je n'avais jamais parlé à un japonais. Dans ses paroles, j'ai cru comprendre qu'elle était là pour 5 ou 6 mois - ça, à vrai dire, j'ai pas tout compris - et qu'elle faisait des études de médecine.

Sans attendre la moindre réponse de ma part, elle se dirigea vers ma chambre et entra, sans aucune gêne. Là, elle demanda à la musicienne si elle pouvait l'aider en coupant son bandage ... Bon, ok, sur ce point là non plus j'ai pas tout compris.

En la regardant, et en l'analysant - si on peut dire, même si le mot "inspectant" serait plus approprié -, je me dis que les japonais, comme je le pensais, avaient un gout très ... particulier, côté vestimentaire. Ses vêtements ne ressemblaient à rien: ses baskets étaient sales, m'enfin ce n'était pas le plus dérangeant, elle avait un t-shirt large et terne, et une chemise apparemment humide.
Après une bonne minute de réflexion, je me décidai enfin à la suivre. J'arrivai donc dans ma chambre et m'aperçus, hélas trop tard, qu'une session de rangement et de nettoyage n'aurait pas été futile avant la visite des deux jeunes femmes ...

Sans faire attention à mes deux invités, je fis un tour rapide de la pièce et attrapai les affaires qui trainaient, puis les balançai dans ce qui servait de corbeille à linge sale. En cinq secondes, je fis un aller-retour dans les toilettes et revint avec une petite boite contenant une vingtaine d'antidouleurs.

- Tiens, dis-je à la musicienne en lui mettant la boite dans la main. Prends-en un ou deux. Bon, je vais me changer, je reviens dans une minute.

Quelques minutes plus tard, j'étais de retour. Un jean levi's, un t-shirt noir un peu moulant, pieds-nus, et un sweat à capuche blanc dans la main, que je lançai sur mon lit.

- Bon, maintenant qu'on est là ... Je m'appelle Alexander. Cash. Cash, c'est mon nom. Ca fait souvent sourire, mais j'l'ai pas choisi. Et puis ça me déplait pas. Vous êtes donc dans mon humble demeure ... Euh, chambre. Pas bien grand, mais on a notre petit confort. Si vous voulez mettre un peu de musique, 'y a la chaine hi-fi sur l'étagère, là, contre le mur. Bon sinon, j'suis étudiant en économie. En 5ème année. La dernière dans cette univ', et après, hop, dehors !

Je marquai une petite pause, puis repris.

- Et donc ... Toi, une étudiante étrangère, japonaise si j'ai bien compris le nom de là où tu viens, en médecine. Et toi ... Ton visage me dit vraiment quelque chose. Ahh mais je sais ! Le groupe de musique, qui va venir jouer, t'es dedans. J'me disais aussi ! C'est la première fois qu'un concert est organisé de cette manière. D'habitude, c'est toujours dans le cadre d'une fête, ou d'un bal, ou des choses dans c'genre. Et c'est quoi, comme genre de musique ? J'vais ouvrir la fenêtre.

Tout en tendant l'oreille pour entendre les réponses des deux filles, je me dirigeai vers la fenêtre que j'ouvris. Le contact du vent léger sur mon visage. Quelle belle et agréable sensation.

- Rien d'mieux que le vent, ai-je alors marmonné.



HRP: Oui oui j'viens de voir ton message, désolé de la gêne occasionnée, Ashiya ! /HRP

Garder son sérieux était une chose peu évidente. Mais Ash était habituée à mentir ou se faire passer pour ce qu'elle n'était pas et elle faisait de son mieux. srtout en voyant l'expression perplexe du garçon. Mais elle partit pour ne pas lui laisser la possibilité de poser plus de question.

Mais une fois dans la chambre, elle l'entendit revenir peu après. Il devait surement être resté à réfléchir un moment. Mais pour l'heure elle se pencha sur le poignet foulée et enleva le bandage. Pour pouvoir avoir un contact direct avec la peau. Ash se dit qu'elle aurait put planter les ongles, mais ça se serait vu. Mais elle répondit machinalement à October.

" tu n'as pas peur, ça pas cassé! Je es magicienne! Foulure fuit devant mes massages! je montre à toi, je est douée!"

Ashiya se concentra pour faire pénétrer des hormone pouvant solidifier les tendons et un peu endormir le systèmes nerveux d'October avant d'envoyer des hormones pour booster la réparation de son ligaments et ainsi guérir sa blessure. Le plus dure étaient d'éviter les effet secondaire du a l'injection d'hormones, mais Ash commençait à maitriser. Quoiqu'il en soit, tandis qu'elle massait October, elle en oublia totalement la présence d'Alexander.

Mais il finit par revenir et tendant une boite d'antidouleur, après qu'October l'ait remercié, Ashiya, sourit en disant

" je ai bientot fini! toi est mieux aprés! Ca médecine tra... hum médecine japonnaise vieille. je ai pas trouver mot pour ..."

Elle fut coupé par le garcons qui se présenta. Ashiya continua de masser le poignet de la fille au cheveux court. Quand il eut fini de se présenter, Ashiya lui sourit en lachant un instant le poignet de la fille qui lui jetait un regard complice et elle se mit l'applaudir en profitant de la pause pour dire .

" Bravo! Tu suis bientot monde adulte! Je contente tu suis grand!"

Elle fit un clin d'oeil complice à October en se disant que sa pourrait être drole de lui injecter des hormones pour la rendre amoureuse d'Alexander. Un grand sourire amusé se fit sur son visage et décida de ne rien faire. Mais elle reprit son sérieux ainsi que le poignet d'October pour continuer le massage tandis qu'Alexander continuait sa tirade en s'adressant directement à la japonaise qui avait plus en plus de mal a garder son sérieux. la seul réponse qu'eut Alex, fut un hochement de la tête rapide. parce que si elle avait du parler, elle n'aurait pas su garder son sérieux.

Tandis qu'il allait ouvrir la fenêtre, October se présenta a son tour en la remerciant pour s'être occuper de son poignet. Ashiya sourit de nouveau en levant les yeux du poignet. de la bassiste. c'était à son tour de répondre, elle cessa le massage en se pointant du pouce avant de répondre.

" Kou Hibashi! Kou est prénom. je pars Hokkaido est allé New-York pour... hummm... Anglais moi est parfait! moi venir plus mieux ici! huuuumm je veux devenir, Krynéthyséropathe... ça être docteur os. Moi artiste aussi faire flamme craché, ça est habits quand moi entraine flamme craché. Toi pas remercie, moi pouvoir entrainement sur toi... Ah moi fini, tu as mal! sers dent!"

Ashiya tira à peine sur le poignet blesser pour faire croire qu'elle faisait un geste médicales. Ses hormones allait surement bientot agir et la japonaise espérait avoir pu en envoyer assez pour la guérir. Car son soucis actuelle, c'était choisir la dose exacte d'hormones a injecter

[HRP] Je passe à la narration à la troisième personne ... Je voulais essayer celle à la 1ère personne, et j'ai vraiment du mal ^^ désolé du petit changement ! [/HRP]




Ce fut l'étudiante en médecine qui répondit la première à la présentation du sportif.

- " Bravo! Tu suis bientot monde adulte! Je contente tu suis grand!" dit-elle, accompagnant les mots avec un clin d'oeil.
- Ouai, en gros c'est ça. A trés peu de choses prés.

L'asiatique avait un air niais et volontaire qui commençait à insupporter Alexander. Et il commençait à se poser des questions sur cette étrange étrangère. Il freina ses pensées et déplaça son regard, de l'une à l'autre.

A plusieurs reprises, Alexander vit sourire la jeune musicienne alors qu'il était en train de parler quelques minutes plus tôt. Au moment où elle parla à son tour, pour lui apprendre son nom et son identité, en quelques sortes, l'étudiant se demandait la raison de ces sourires. Peut-être étaient-ils dus à son nom ? Cash, c'est vrai que c'est original. Il n'en avait aucune idée, et il décida de passer outre.

- « C’est ça. October, j’suis la bassiste du groupe Capricorn. Pour ce qui est de l’organisation du concert, je dois avouer qu’on n’y est pas pour grand-chose, l’idée à été soumise par un groupe d’étudiant et on à été appelé. Pour ce qui est du style, disons que de manière simple c’est considéré comme du rock indépendant. Tu viens d’arriver aux États-Unis ? En tout cas merci de bien vouloir jeter un œil sur mon poignet, j’ai une salle tendance à me le foulé avant un concert. »

- Ah c'était bien ça alors. October, original aussi, dans l'genre. Mais c'est pas trop la galère pour jouer d'la basse avec un poignet en vrac ? M'enfin, j'my connais pas vraiment. Pas du tout, même. 'Y a des chances pour que je passe faire un tour, à votre concert. J'attends bien de voir ce que ça peut donner, du rock indépendant. Bref.

Alexander laissa alors les deux filles entre elles, et posa son regard sur les étudiants qui marchaient, là, dehors. De sa fenêtre, il avait une bonne vue sur le petit parc au centre du campus, autour duquel étaient regroupées toutes les chambres universitaires.
Il put entendre la japonaise proposer à plusieurs reprises ses services à la bassiste des Capricorn. Son attention se reporta alors sur les deux invités. La japonaise s'avança vers October puis la massa. L'étudiant n'y connaissait rien en ce qui concernait la médecine, et regarda donc l'étrangère operer, sans rien dire.

Tout en massant, elle se présenta à son tour. Son nom était donc Kou Hibashi. Et elle aspirait à être kinésythérapeute. Elle avait apparement besoin de mieux parler l'anglais. Pour pratiquer cette médecine ? Peu importait. Elle dit à October que ce qu'elle avait entrepris risquerait de lui faire mal, puis elle tira légèrement sur la main. Alexander attendait de voir si le massage allait marcher. Ce dont il n'était pas convaincu. Avant de voir le résultat, il s'imposa.

- Bon, j'vous laisse faire. J'vais au toilette.

Ce qu'il fit. Certes, la tournure de phrase aurait pu être plus soignée, mais cela n'importait pas réellement le sportif. Il n'avait pas l'intention de charmer l'une des deux jeunes femmes, et, dans tous les cas, elles n'avaient qu'à l'accepter comme il était. C'est à dire pas toujours raffiné.
Quelques minutes plus tard, il revint.



[HRP] Désolé pour ce Rp un peu vide, j'ai pas trop de temps :/ [/HRP]

Ashiya avait vraiment l'impression de parler comme une abrutie et en plus il finirait par comprendre qu'elle n'est pas ce qu'elle disait être. Néanmoins elle appréciait les deux jeunes qu'elle venait de rencontré. Alexander faisait un peu ours mal lécher qui l'intimider un peu et October semblait avoir un caractère proche du sien avec la timidité en moins.

Elle se retint difficilement d'exploser de rire à la réponse d'Alexander. Il devait vraiment la prendre pour une abrutie. Elle commençait à se dire qu'elle allait bientôt devoir prendre les jambes à son cou. October se mit à lui apprendre le mot «traditionnel." Ashiya fit semblait de répété a voix basse avant de se faire semblant de se plaindre en japonais.

"Trahitiodel... Tradission... Watashi wa hontōni watashi no bā o koko de hitsuyō (trad : Faut vraiment que je me barre d’ici)"

Puis elle se mit à rire comme si elle venait de dire un truc drôles et parce que les deux autre parler de leur prénoms. Elle en profita pour en rajouter.

" Je trouvais October et Cash sommes noms bien ! Je trouve vous drôles disputer pour nom ! Vous parlez trop vite ! Je comprends pas tout parfois"

Puis October sembla contente de savoir qu'elle était cracheuse de feu. Ashiya hocha la tête en disant en gardant son accent.

" Je te montres ! Si tu veux"

Puis Alex annonça qu'il allait aux toilettes. Ashiya lui fit un au revoir de la main comme si elle venait de comprendre qu'il s'en allait. Puis elle en en profita pour "s'occuper" du poignet d'October. Ashiya se mit à observer le bras de la bassiste a la recherche de la moindre incohérence style des poils ou des taches de peau différente. Puis les remerciements arrivèrent October lui proposa de l'embaucher pour tout les autres concerts.
*Rien... je suis trop forte ! Je maitrise mon pouvoir Youhou !*

Un sourire éclaira son visage de la japonaise en entendant la joie dans la voix d'October. Puis elle leva la tête au moment où le garçon revenait October ne du pas la voir, mais le visage de Dororo se décomposa en voyant les cheveux plus clair de la Rockeuse. D'une voix dépitée, Ash lâcha un "Tawagoto!" en accentuant bien les séparations de syllabes. Puis elle regarda Alex, les yeux rond comme des soucoupes en espérant qu'il ne remarque pas la différence de couleurs entre les racines et le reste des cheveux. C'était un mec après tout et les mecs remarquent jamais rien d'habitude. Elle essaya alors de sauver les meuble en disant pour capter son attention.

" Moi veux bien venir au concert. Mais ça pas important. Important est tu sentir mieux"

Pendant ce court - mais agréable - moment passé aux toilettes, Alexander entendait les deux jeunes femmes parler de l'autre côté de la porte qui séparait les deux pièces. Il entendit quelques mots de la part de Kou qu'il ne réussit pas à comprendre, et d'autres de la part d'October. Trente secondes plus tard, une petit cri de surprise s'éleva dans la chambre. L'étudiante en kiné était apparement passée à l'acte, et cela avait dû faire mal à la bassiste.

Le futur diplomé, quant à lui, tira la chasse une ou deux secondes aprés la plainte d'October. Il se lava les mains, les essuya, et sortit. Là, une sensation assez étrange le titilla, mais il n'en connaissait pas la cause. Ce genre de sensation qui vous dit que quelque chose ne va pas, que quelque chose a changé, que quelque chose manque ou s'est rajouté. Il avait beau réfléchir, y penser et y repenser, il n'avait pas la moindre idée de ce qui pouvait causer ce gêne. Il passa outre, et ferma la porte de la salle d'eau derrière lui.

A ce moment précis, October se retourna vers l'étudiant, un grand sourire sur le visage et un air fin heureux.

- « Son truc c’est carrément mortel ! J’ai même plus mal, ou presque plus… Bref, elle est vraiment douée. »
- Ah bah oui j'veux bien te croire. Comme quoi j'avais tort de penser qu'il n'y avait pas la moindre chance que ça marche.

Il décida de ne rien rajouter, au risque de créer un blanc dans ce qui ressemblait à une conversation. Il venait de se rendre compte de ce qui le dérangeait. October devait certainement se teindre les cheveux, car ses racines étaient plus claires que le reste de ses cheveux, noirs, sombres. Et il avait horreur des personnes qui se teignaient les cheveux. Que ce soit un garçon - où il trouvait ça ridicule - ou une fille - où il trouvait ça laid -, cette mode l'insupportait totalement. Il préfera ne rien dire, mais ses yeux restèrent l'espace de quelques secondes braqué sur le haut du crane de la bassiste. Quelques secondes plus tard, il dériva ses yeux sur le côté, et fut étonné par les yeux ronds de la japonaise.

* Mince, j'dois avoir quelque chose sur moi... P't'être quelque chose sur les dents. Ou une tache. * pensa t-il.

Sans un mot, il porta alors son regard sur lui même et regarda son t-shirt. Aucune tache. Il jugeait préferable de garder la bouche fermée, au cas où il aurait des éléments indésirés coincés entre ses dents. Kou prit alors la parole.

- " Moi veux bien venir au concert. Mais ça pas important. Important est tu sentir mieux".
- Bon 'y a des chances pour qu'on, tsut, se retrouve là bas alors, répondit-il tout en essayant d'aspirer avec sa langue les possibles morceaux de salade. T'façon j'suis là toute la semaine. Et toi, t'es sûre que ça va mieux, ton poignet ?

Son regard se posait alternativement sur les deux femmes qui se tenaient en face de lui. Puis il se décida de mettre un peu de musique. Peut-être que ça boucherait tous les trous de la conversation... Il y avait plusieurs CDs posés à côté de la chaine, et le choix n'était pas facile.

- Lequel... Hmmm... Ten years after ? Ouai nan ça m'dit pas tout d'suite. Chinese man. Allez.

Le CD en main, il l'inserra dans la chaine et une seconde plus tard, le son faible se dispersait dans toute la pièce.

- Bon, si ça vous plait pas, on peut changer... Mais j'suis pas sûr qu'il y ait vraiment quelque chose qui vous plaise la d'dans.

[HJ: je serais absent la semaine prochaine jusqu'à samedi mais continuez sans moi, je rattraperais.]

Ashyia vit le yeux d'Alexander se dirigeait tout doucement vers le sommet du crâne d'October, Ça commençait à sentir le roussi. Restant d'abord figée sur place, elle se dit qu'il était temps de mettre les voiles. Mais heureusement pour elle, il ne dit rien. Elle avait encore un petit répit.

Alexander décida de changer de sujet et alla mettre de la musique après avoir supposé qu'ils se retrouveraient au concert. Ashiya acquiesça en affichant un sourire peu convainquant.

Gardant un œil sur October, la japonaise se rendit compte que la jeune fille avait comprit qu'il se passait quelques choses de louche. Alors qu'Alex proposait deux cd, elle se dirigea vers un miroir. Les deux humains lui tournant le dos, Dororo en profita pour se diriger en silence vers la sortie.

Au moment, ou elle allait attraper la poignée, October vit son reflet. Ashiya se retourna pour voir si ils avaient la croyait responsable et avant de pouvoir ouvrit la porte. Celle-ci s'ouvrit a la volée en assommant à moitié la japonaise qui se la prit en pleine tête.

Un type passa la tête par la porte en se marrant et en annonçant. " Hé Alex, T'as rater un truc! il y a Pedro qui est bloqués dans le couloir en serviette! Il avait oublié ses clés sur son Bureau. Matthew en a profitait pour l'enfermer de... Ah t'es pas tout seul? Excuse vieu!"

Le type referma directement la porte tandis qu'Ashiya qui était encore a moitié sonnée se plaqua contre le mur en se tenant le nez et tentait de retrouver ses esprits.

October se dirigeait vers le miroir qui était prés de la porte de la salle d'eau, alertée par les regards de la japonaise et de l'étudiant en économie, lesquels étaient dirigés vers ses cheveux. Au même moment, Alexander venait de mettre un CD de Chinese Man. Le son du premier morceau de l'album s'élevait doucement dans la chambre, et le sportif ressentit un frisson lui parcourir l'échine, allant jusqu'à lui secouer les cheveux... Non, ce n'était pas la musique, seulement la fenêtre qui était mal fermée. Au moment où il allait se retourner, s'enchainèrent deux évènements assez étranges.

Le premier fut le petit cri de détresse poussé par la musicienne, alors même qu'elle était en train de se regarder dans le petit miroir. Ce qu'elle y avait vu lui avait déplu, ou en tout cas l'avait fortement surpris.

- "Qu'est ce qui m'arrive, c'est une CA-TAS-TRO-PH-EUH !"
- Qu'est-ce qu'y'a ? Tu découvres que tu fais des teintures ? T'as un bouton ?

Content de sa blague, bien qu'idiote et réellement pas drôle, Alexander se retourna lentement. Avant que son regard n'ait fait un tour de 360 degré pour s'arrêter sur October, l'autre évènement ne se fit pas attendre. Kou voulait apparement s'approcher de la porte pour une raison ou pour une autre. Chose qu'elle dut regretter amèrement aprés l'arrivée d'un compagnon de couloir d'Alexander et, accessoirement, running back de l'équipe universitaire de football, qui lui ouvrit la porte au nez. Au sens premier du terme.

- " Hé Alex, T'as raté un truc! Il y a Pedro qui est bloqué dans le couloir en serviette! Il avait oublié ses clés sur son Bureau. Matthew en a profitait pour l'enfermer de... Ah t'es pas tout seul? Excuse vieux!"

Avant qu'il n'ait le temps de répondre, Steven avait déjà refermé la porte. On pouvait entendre son rire depuis l'intérieur de la chambre, et entendre, en tendant l'oreille, les cris d'énèrvement de Pedro, l'hispano-américain du couloir.

Alexander, laissé coi par la tournure de la journée, ne parla pas tout de suite. Aujourd'hui, rien n'avait de sens, apparement, et cela allait continuer... Et l'étudiant adorait ça.

- Kou, ça va ? Tu veux que je t'aide ? dit-il enfin en détachant bien chaque mot et en lui tendant la main. Holalala, la pauvre, elle a l'air sonnée.

La jeune japonaise n'avait aucune réaction, Alexander se tourna donc vers la bassiste.

- Euh... fut la seule syllabe qu'il réussit à faire sortir de sa bouche en voyant October.

Quelque chose avait de nouveau changé. Et il n'avait pas la moindre idée de ce que cela pouvait être. En réalité, il commençait à se poser des questions sur ses deux invités hors normes ...

Aprés qu'il eut prononcé ce "Euh" si significatif de son étonnement, Alexander chercha de longues minutes ce qui avait changé sur le visage de la jeune femme. Il avait beau se retourner encore et encore les images du visage de la musicienne, il n'arrivait pas à identifier la source de cette impression étrange. Quelque chose s'était modifié, c'était sûr. Et ce que répondit October à la seule syllabe lachée par l'étudiant, mit ce-dernier en déroute totale.

- « Ouais je sais. Mais je ne sais pas ce qui se passe. Non, je ne fait pas de teinture. Et non, je ne met pas de lentilles que je viendrais de perdre. Une chose est sûre, je n’y suis pour rien. Je ne suis pas capable de changer de couleur de cheveux et la couleur de mes yeux en un claquement de doigt… »
- Ah c'était ça... J'voyais pas ce qui avait changé, mais c'est bon maintenant. Les yeux. J'vais te croire. Donc ça veut dire qu'y'a quelque chose qui les a changés pour vous...

Quelque chose, ou quelqu'un. Le changement s'était opéré pendant que les trois individus étaient dans la chambre. Alexander savait que ce n'était pas lui. October disait que ce n'était pas elle. Elle savait donc que ça pouvait venir de quelqu'un d'autre. Mais sa façon de le faire sous-entendre montrait qu'elle n'était pas hostile envers les gens doués de capacités surhumaines, les mutants. A tel point que... Non. Si Kou était, comme le pensait Alexander et apparemment October, une mutante, ça en faisait deux dans la pièce. Un troisième serait, d'aprés les probabilités qu'imaginaient l'étudiant, quasi-impossible. Heureusement, ça, la musicienne ne le savait pas. Et Alexander préferait que cela reste secret.
Alors qu'il était en train de penser à tout cela, la bassiste de Capricorn demanda de l'aide au quarter-back.

- « Aide moi à la mettre sur ton lit, s’il te plait. On va pas risquer que quelqu’un d’autre l’assomme définitivement en ouvrant la porte. »
- Euh... Mais t'as pas peur que ça rechange quelque chose, si on la touche ?

Ces paroles sortirent d'un coup, sans qu'il n'ait eu le temps d'y réfléchir plus longuement. Il y avait de trés grandes chances pour que Kou soit une mutante, mais ce n'était pas une certitude. Se rappelant - bien tard, à sa plus grande honte - ses valeurs en tant qu'être humain. Il se dirigea alors vers la japonaise, la souleva avec ses deux bras en la soulevant par les jambes et le dos, et la déposa sur le lit. Elle n'était pas bien lourde. Sonnée, elle resta sur le lit, allongée, sans trop de réaction. Le choc qu'elle avait subi avait dû être vraiment violent.
Puisqu'il n'y avait plus de mystère - en tout cas, c'est ce qu'en pensait Alexander - sur les dons de Kou, il ajouta, à l'attention d'October:

- Tu en as déjà vu ? Enfin, rencontré ? Des mutants, je veux dire...

Avant d'entendre la réponse de la musicienne, il alla fermer la porte d'entrée à clef, pour qu'il n'y ait plus du surprise comme l'interruption de son camarade une minute plus tôt.

Le jeune asiatique allongée sur le lit paraissait encore plus sonnée que quelques secondes plus tôt. Le coup de porte qu'elle s'était prise sur le front l'avait mis K.O. totalement, et c'était une chance si elle ne s'était pas évanouie. Préférant la laisser se reposer et reprendre ses esprits tranquillement à et son propre rythme, Alexander s'éloigna du coin de la pièce où était son lit. A la première question qu'il avait posé à la bassiste, concernant ses possibles rencontres avec des mutants, celle-ci répondit simplement, en haussant les épaules comme si cela allait de soi, que pour elle, mutants et non-mutants étaient humains avant tout, et que les dons des uns ne les éloignaient pas tellement des autres.

Il y avait quelque chose d'étrange dans sa voix, lorsqu'ils commencèrent à parler des mutants. La même chose qui aurait dû se faire entendre dans la voix d'Alexander au même moment. Mais ça, l'étudiant ne le savait pas. Il écoutait la jeune femme parler de cette même manière tout au long de leur conversation. Avant qu'Alexander n'ait l'occasion de prendre la parole, October raconta une de ses anecdotes de musicienne.

- « En concert, c’est arriver qu’on voit un mutant. Il avait perdu le contrôle, enfin je suppose, et il crachait du feu. Mais genre, il crachait vraiment du feu, pas besoin d’essence ou de truc comme ça, c’était carrément mortel comme truc. Bon la moitié des gens sont partit par peur, l’autre moitié à du croire que c’était juste un type super doué. »
- Ah ouai, ça a dû mettre une ambiance sympa au concert, répondit l'édudiant. Non non j'rigole, c'était ironique hein. C'est pas facile de contrôler ses pouvoirs, jeune. Enfin j'imagine. J'ai croisé une paire de mutants et de débordements indésirés qui vont avec. M'enfin bon j'imagine bien à quel point ça d'vait être mortel. J'éspere qu'y'a pas eu de blessés. Moi, en tout cas, impossible de dire la réaction que j'aurais eu face à ça... C'est quand même pas commun... Même si 'y a de plus en plus de cas dans ce genre à New-York. J'ai entendu parlé d'un mec de China Town, un vendeur, qui se serait fait voler des produits et qui se serait énervé. Et bah apparemment il aurait grandi d'un mètre en une seconde, il serait devenu vert, et il aurait fait volé le voleur en un coup de poing dans les vitrines d'un McDo'. Et des histoires comme ça, 'y en a plein chez les étudiants. Ca devient n'importe quoi, on s'demande ce qui est vrai et ce qui n'l'est pas. C'est même parfois un peu tiré par les cheveux. Comme cette femme de Brooklyn... Ouai bon bref. T'as compris quoi...

Un peu gêné lorsqu'il se rendit compte qu'il avait monopolisé la parole pendant presqu'une minute, il détourna son regard, passant de la jolie musicenne à la japonaise dans les vappes. Il était presque soulagé par cette rencontre. Les mutants sont bien trop souvent seuls et ont tendance à s'exclure eux-même de la société. Combien d'entre-eux étaient partis vivre en forêt, loin de toute civilisation, appeurés par leurs pouvoirs ? Ce qui était sûr, c'est que cela n'allait pas en s'arrangeant.
Le fait de voir qu'il n'était finalement pas seul et que les mutants étaient partout le rassurait. Peut-être que parmi les gens qu'il connaissait depuis des années, certains étaient des surdoués. Cette idée le perdait, et une question lui titillait l'esprit: comment pouvait-il être sûr de bien connaître quelqu'un, à partir du moment où cette personne n'avoue pas sa mutation ? Il avait maintenant peur que certains de ses amis pensent la même chose. Le long silence d'Alexander coupa la conversation, qu'essaya tant bien que mal de reprendre October.

- « Et toi ? Ca ne te dérange pas trop qu’elle soit là. Enfin je veux dire, dans ta chambre ? Parce que si ça pose le moindre souci, je l’emmène ailleurs, hein ? Je ne comprends pas trop qu’on puisse mener la vie dure au mutant, mais je peux comprendre que leur présence puisse déranger. »
- Non non, tu peux la laisser là. Ca ne me pose pas le moindre problème. C'est juste que... Je suis pas sûr que ce soit elle. J'veux dire, qu'est-ce qui nous dit que ce n'était pas des effets à retardement ? Ca aurait pû être n'importe qui, n'importe où et n'importe quand. M'enfin je pense qu'on en aura le coeur net seulement quand elle se sera remise du choc. Je pense exactement la même chose que vous à cet égard. Les mutants ont été maltraités sans raison et depuis des années. Mais j'ai du mal à me dire qu'on peut y faire quelque chose. Les gens normaux, j'veux dire... Entre le gouvernement vaseux et les extremistes, mutants et non-mutants, c'est un sacré bordel. J'me demande quand ça va partir en live. Parce qu'obligatoirement, à un moment ou à un autre, ça va partir en live. Et là, béh ce sera le chaos. Parc'que j'imagine qu'y'a des mutants trés puissants. Et puis le gouvernement... J'pense bien qu'il a des moyens de répondre efficacement. M'enfin bon on est pas là pour parler politique, hein.

Alexander avait bien détaché chacune de ses phrases, pour ne pas faire subir un flot de paroles à son invité. Malheureusement, ce n'avait pas été efficace, et il avait - de nouveau - fait un monologue. Ca, il le savait, arrivait lorsqu'il était stressé, ou lorsqu'il était saoul. Il avait alors tendance à trop parler. Et comme il n'avait pas bu une goutte d'alcool depuis plusieurs jours, ça ne pouvait être que l'autre solution. Bref, il prit la parole encore une fois, pour changer totalement de sujet.

- Et, ahem, vous êtes sur New-York depuis longtemps ? Enfin vous connaissez bien la ville ?

Pas forcément content de ce changement de sujet, pas plus glorieux qu'une question du genre: " Vous aimez lire ? " ou " Vous êtes allé au ciné, récemment ? ". Et, à vrai dire, l'étudiant détestait les personnes aussi barbantes qu'il l'était à ce moment. Et il éspérait que cela ne dérangerait pas October autant que lui.

L'horloge tournait tranquillement, l'aprés-midi passait, et une jeune japonaise presqu'inconnue était assomée dans le lit d'Alexander. Une journée pas vraiment comme les autres, donc. Heureusement, October, jeune bassiste d'un groupe de rock, était là pour faire la discussion avec l'étudiant en économie. Entre les deux tirades de celui-ci, monopolisant quasi totalement la conversation, la jeune femme ne glissa que deux phrases, nettes et précises.

- « C’est vrai qu’avec l’arrivée des mutants, notre réalité et les choses impossibles ont été sacrément revus. Ce qu’on pensait impossible peut finalement l’être, normal de voir des gens qui en rajoute ou qui invente. »

Alexander ne répondit pas immédiatement, mais il acquiessa. Parler de mutants comme s'il n'en faisait pas partie le mettait mal à l'aise. Impossible de rester objectif en tenant des propos sur sa propre "race", sur son propre groupe social - même s'il n'est jamais ou rarement avoué. Puis, aprés la question sur le gêne possible occasionné par celle qui était suspectée d'être mutante, Alexander répondit à la musicienne que l'étrangère ne le dérangeait pas le moins du monde. Il partit ensuite dans une sorte de discours politico-philosophique, le genre de paroles que l'on a normalement qu'en fin de soirée arrosée, lorsqu'on refait le monde en bonne compagnie. Ce n'était pas le cas ici. La façon qu'October prit pour répondre fit sourire le garçon chatain clair - blond, si l'on veut - à cause de la spontanéité dont la jeune fille faisait preuve.

- « Whaou, non. On n’est pas là pour parler politique. De toute façon, ce n’est pas moins et mes petites mains qui vais réussir à faire évoluer les choses. J’dois avoir un côté super égoïste qui veut que je vis ma vis, les autres la leur. Je n’ai pas de problème avec les mutants, du moment qu’il ne m’en cherche pas. Et c’est la même chose avec les personnes qui n’ont pas de particularités. »

Encore une fois, Alexander acquiessa d'un geste de la tête, montrant qu'il avait le même point de vue qu'elle sur ce sujet. Sauf peut-être en cette pensée qu'elle qualifiait d'égoiste, en ce qui concernait le fait de ne pas vouloir - ou pouvoir - faire évoluer les choses. Ce n'était pas égoiste, mais normal de penser cela. Mais d'un autre côté, l'étudiant éspérait, au plus profond de lui, qu'il pourrait aider à changer le statut des mutants dans la société actuelle. Il fallait que les gens arretent de les voir comme des erreurs génétiques, comme des gens anormaux et tordus. C'était malheureusement ce que pensaient une majorité des new-yorkais et des personnes du monde entier. Et ici, les "mauvais" mutants ayant optés pour faire valoir leur superiorité, par la violence et les actes irréfléchis, n'arrangeaient pas les choses.

Alexander, lui, pensait que chaque mutant, grâce à ses dons, à ses capacités, pouvait devenir une sorte de héros. Il avait déjà entendu parlé d'un groupe de mutants organisés et prônant la cohabitation entre humains "normaux" et surdoués, qui avait combattu ces mutants sans respect pour la loi et pour la population, il y a quelques années de cela, sur une petite île proche de Manhattan. Enfin quelque chose dans ce genre. Ces mutants avaient été considérés comme des héros auprés des autres mutants et de certains humains, car ils avaient montré une partie positive de la mutation que les gens normaux s'éfforçaient d'ignorer.

Voulant changer le sujet de la discussion, pour le ramener à quelque chose de plus classique et moins intéressant à ses yeux, il posa maladroitement une question à son interlocutrice, en la vouvoyant sans faire attention. Elle répondit, avec un sourire:

- « Tu sais, tu peux juste me tutoyer, hein. Ce n’est pas comme si j’étais une fille super vieille ou super influente. Et pour répondre à ta question, ouais, j’suis à NY depuis un bon moment. Depuis ma naissance, en fait. J’ai grandi à Soho, ça doit être le quartier que je connais de A à Z, les yeux fermés. Mais je pense avoir une bonne connaissance de la ville en elle-même. Et toi, alors ? »
- Euh ouai désolé... C'est une habitude de vouvoyer les gens que j'connais pas. Et avec les gens plus vieux, mais c'est autre chose. Soho ? C'est un coin vraiment sympa ça ! Moi, béh j'y suis depuis que j'suis gamin aussi. J'connais bien Little Italy et China Town, j'y allais souvent avec mes potes au lycée. Un cousin d'un d'eux avaient un appart, et comme on avait pas d'autre endroit à squatter... M'enfin bon, sinon j'ai pas mal évolué du côté de la 5ème avenue et du Sud de Central Park. Mes parents étaient médecins tous les deux, donc financièrement parlant, on a jamais eu trop de problème. Mais me demande pas pourquoi j'suis dans une chambre étudiante de 25mètre carré. Ils voulaient que j'm'intègre. M'enfin c'est sympa aussi ici.

Il marqua une pause. Il remarqua qu'il était encore parti pour raconter sa vie... Ahhh, ça l'énervait quand il faisait ça. Mais malheureusement pour lui, c'était quelque chose qu'il ne controlait pas du tout. Un peu comme ses pouvoirs. October reprit la parole en posant des questions, d'un air assez interessé.

- « Tu joues dans l’équipe de foot de l’université ? J’ai croisé les pompom girl qui s’entraînaient dans le gymnase. M’en veux pas, mais je peux pas m’empêcher de rire à chaque fois que je les imagines. C’est d’un cliché. »
- Oui oui, depuis trois ans. Ou quatre, j'sais plus en fait. J'suis quarter-back. J'sais pas si tu connais, mais en fait, je dirige le jeu et je balance la balle. Et j'me prends des taquets énorme par la ligne défensive... Bref. Ouai, les pompom girls... C'est un cercle vraiment trés particulier. Et fermé. Comme une équipe de foot, au final. Mais il faut pas se braquer sur ce qu'on connait d'eux, quelques unes - même si elles sont rares - d'entre elles sont pas aussi abruties que ce qu'on pourrait penser. Et pour se faire des sales coups, elles peuvent faire preuve d'une intelligence étonnante. M'enfin bon, c'est vrai que généralement, elles ont des QI d'huitres... Et j'vois pas pourquoi je devrais t'en vouloir, les footballeurs et les pompom girls sont pas toujours aussi proches que ce que tu penses. Enfin je pense que tu penses ça. Tu vois quoi. Aprés, c'est question de popularité, genre le petit couple de l'année, style roi et reine du bal de fin d'année. Pour moi, c'est du pipeau tout ça. M'enfin, j'le dis franchement... Ca m'fait marrer quand 'y en a qui me courent aprés. J'vous l'redis... Enfin Te, pardon. C'est juste une question de popularité, de cote. Ahh ca m'énerve j'repars encore à raconter ma vie ! Bon sinon toi ça fait longtemps que tu joues d'la musique ? Que tu fais d'la basse ? Et ton groupe ça marche bien ? Vous êtes combien ? Vous jouez partout ? J'veux dire, ça marche bien ? Ah mais j'l'ai déjà dit ça...

L'océan de question qu'il venait de poser à sa compagne de conversation allait peut-être la surprendre. Mais le problème, c'est que ça non plus, il ne le maitrisait pas. A partir du moment où il était parti dans son délire, dans son histoire, c'était une galère de l'arrêter. Il préfera, sagement, se taire, étant donné qu'il venait de monopoliser de nouveau la parole pendant une minute, en enchainant les phrases. Il était possible que ce soit l'effet d'un stress, lequel viendrait de l'intérêt que la femme lui portait. Enfin, il en avait l'impression en tout cas. Le fait qu'elle soit différente, dans ses pensées ou en tout cas dans ses propos, faisait qu'il ne se sentait pas comme si c'était une écervelée en jupe rouge et à pompoms qui lui courait aprés. Et quand il était soumis à un stress trop fort, il savait ce qui se passait. Et ça, il fallait tout autant éviter...

Ashiya avait prit un sacré coup, elle réveilla dans le lit d'Alexander et avait encore du mal à écouter plus ou moins ce qu'il se disait. Elle bougea un peu en gémissant, son nez lui faisait affreusement mal. Il n'était pas cassé, mais avait pris une couleur et une taille pas spécialement agréable a regarder. Rien que le fait de le bouger était douloureux. Mais un truc était sûr, la porte avait vaincu la japonaise par K.O. Et son corps la picotait, signe que les hormones qu'elle s'était injectées allaient bientôt ne plus faire effet.

Prêtant l'oreille a ce qu'il se disait, elle les entendit parler de mutants et de ce qu'ils en pensaient. Ashiya se serait bien enfuie, mais elle était encore trop sonnée et elle ne pensait pas que le Quaterback et la chanteuse l'aurait laisser sortir dans son état. Ils commençaient à parler de leur enfance. Ashiya qui venait d'ouvrir péniblement les yeux intervint et se mit a parler timidement. De toute façon elle allait finir par se faire démasquer et sa vrai personnalité allait reprendre le dessus.

" Ouille... C'est une vrai porte de Quaterback que tu as là! Elle est vraiment costaud!... Je vous ai entendu parler des mutants et je crois que ça sert plus à rien de jouer la comédie! October, je suis désolée pour tes cheveux. Rassures toi, ça ne va pas durer! Ce sont juste des effets indésirable que j'ai du mal à stabilisé. D'ici une demi heure, tout changement physique disparaitra"

Ashiya se redressa contre le mur en se mettant à rougir tandis que son visage se mettait peu à peu à vieillir. Levant les yeux au ciel parce qu'elle detesté l'idée de montrer son vrai visage, la jeune femme se planta des ongles démesurément grand dans la nuque pour se réinjecter des hormones de jeunesse tout en disant la tête basse.

"Je m'appelle pas Kou et je suis pas une étudiante étrangère... je m'étais juste introduite ici pour prendre une douche et avoir un peu chaud. Mais s'il vous plait Alexandre ne me dénonce pas! Je suis pas méchante, je suis juste paumée et j'ai paniquée quand j'ai vu que mon pouvoir avait... enfin bref! J'ai pas voulut ça!"

Elle garda la tête basse et n'osant pas les regarder, elle entendait de voir leur réaction et s'en voulait d'avoir soigner le poignet d'October. Une petite voix dans sa tête lui disait de prendre ses jambes a son cou, mais ça faisait tellement longtemps qu'elle n'était plus vraiment elle que discuter ne lui ferait pas de mal

Alexander venait de lacher un nombre hallucinant de mot en à peine une minute. Il avait la langue facile, et on le lui avait déjà fait remarqué. Rien qu'October semblait penser de même, mais de manière positive. Ca se sentait lorsqu'elle souriait alors que l'étudiant était en train de monologuer. A la fin de sa première tirade, elle prit la parole en ne faisant attention qu'à la première phrase du jeune-homme, comme si celle-ci l'avait choquée. Alexander avait soulevé l'hypothèse que la musicienne ne connaissait pas le football américain, et plus précisément qu'elle ne savait pas ce qu'était un quarter-back. Ce fut une erreur, d'aprés ce qu'elle dit, enchainant avec les paroles du quarter-back.

- « Hey, j’te rappel que je suis américaine, encore heureux que je sache ce qu’est un quarter-back ! »
- Ah mais détrompe toi, 'y a beaucoup de fille qui n'ont pas la moindre idée de ce qu'est un quarter-back, dans l'université. Bon, elles sortent pas beaucoup, et j'ai l'impression que c'est pas ton cas. Mais bon, content de voir que tu connais un peu le foot, dit-il avec un sourire sur les lèvres, répondant à October.

Juste aprés avoir dit cela, ce fut quelqu'un d'autre que la bassiste et l'étudiant qui parla. Kou avait repris ses esprits et, apparemment, elle avait gagné la maitrise de la langue américaine. Elle pouvait dire merci au coup de porte...

- " Ouille... C'est une vrai porte de Quaterback que tu as là! Elle est vraiment costaud!... Je vous ai entendu parler des mutants et je crois que ça sert plus à rien de jouer la comédie! October, je suis désolée pour tes cheveux. Rassures toi, ça ne va pas durer! Ce sont juste des effets indésirable que j'ai du mal à stabilisé. D'ici une demi heure, tout changement physique disparaitra" Elle marqua une petite pause puis reprit. "Je m'appelle pas Kou et je suis pas une étudiante étrangère... je m'étais juste introduite ici pour prendre une douche et avoir un peu chaud. Mais s'il vous plait Alexandre ne me dénonce pas! Je suis pas méchante, je suis juste paumée et j'ai paniquée quand j'ai vu que mon pouvoir avait... enfin bref! J'ai pas voulut ça!"
- « Bin hormis les quelques changements, pour ma part, je ne vais pas me plaindre étant donné que mon poignet se porte mieux. Franchement je comprend le fait que tu es pu mentir, je suppose que ce n’est pas vraiment une bonne chose que de se trimballer avec une étiquette qui dit qu’on est mutant. Je comprend pas trop ton pouvoir, mais t’as l’air de pouvoir te rajeunir, soigner les poignet, changer les couleurs de cheveux ou des yeux. Hey, moi je trouve ça carrément mortelle comme truc. »

Trop d'informations en trop peu de temps. Alexander ne répondit pas tout de suite et préfera remettre tout cela en ordre dans sa tête. C'était un fouilli. Déjà, à propos de Kou...

Elle ne s'appelait pas Kou. On commence bien. Elle n'était pas non plus étudiante. Etrangère, surement, mais depuis un certain temps aux Etats-Unis, vu son accent bien corrigé et son vocabulaire meilleur que celui qu'elle prétendait avoir quelques minutes plus tôt. Autre détail des plus importants: c'était une mutante. Ils en étaient maintenant sûr, October et lui. Et les changements physiques que cette-dernier avait subi venait bien d'elle, mais c'était accidentel et passager. La raison de sa venue était finalement la chose qu'Alexander avait le moins relevé. Pour en revenir à la nature du pouvoir de Kou - ça resterait son prénom, jusqu'à ce qu'elle donne le sien - l'étudiant ne la connaissait pas et ne comprenait pas son fonctionnement.

En ce qui concernait October, maintenant, une chose avait étonné le sportif. Sa réaction, par rapport à la révélation. N'importe qui, excentrique ou pas, aurait eu peur des effets secondaires et les aurait assez mal pris. Elle les avait accepté, à partir du moment où on poignet allait mieux. Du mauvais pour du bon. Et sa façon de noter chaque part du pouvoir, chacune des capacités de la japonaise, était... étrange. Comme si elle connaissait mieux les mutants qu'elle ne pouvait le faire croire. M'enfin, mieux valait ne pas s'attarder sur ce genre d'idées grotesque qui traversaient la tête d'Alexander à ce moment.

Malgré la mutation de l'étudiant, inconnue aux deux femmes - en théorie, il avait une légère appréhension à propos de ce pouvoir. S'il comprenait bien, il suffisait qu'elle touche avec ses doigts pour changer quelque chose sur l'apparence du ou de la touché(e). Comme elle venait de le faire pour se rajeunir de quelques années, si Alexander avait bien vu et bien interprété les gestes...
Voyant bien que les deux invitées attendaient sa réponse, il sortit de ses pensées et commença à parler.

- Euh, non non, pas de problème. Vous pouvez dormir là cette nuit si vous voulez. Moi j'pourrai aller chez un voisin, ou une voisine. Hum. Bon, Kou. Enfin, l'Inconnue. Peut-être pouvons nous avoir une vraie histoire ? En tout cas, un prénom, et une explication sur tes pouvoirs ? Et aussi, pourquoi pas, si tu as un job..?

Il continua à réléchir tout en attendant la réponse de l'une ou de l'autre. Il n'avait pas parlé à October, éspèrant que le mystère qui l'entourait allait disparaitre. Il y avait quelque chose d'étrangement agréable en elle. Et d'étrangement... dérangeant. Mais ça, il aimait.

[hj Désolé de l'attente semaine chargée au taf]

Ashiya fut assez surprise de voir qu'ils acceptaient assez facilement sa mutation. Beaucoup d'humains prenaient peur quand il démasquait un vrai mutant... Enfin c'est ce qu'elle entendait dans la rue. Mais là, ils ne semblèrent pas spécialement effrayé, mais plutôt intrigués.

Seul Alexandre semblait avoir un peu plus de réserve et pour Ashiya le moment de questions et des réponses finit pas arriver. Qui était elle, en quoi consistait son pouvoir... A vrai dire la jeune femme préférait parler de son pouvoir que de son passé. Mais elle comprenait qu'ils se posent des questions. Ashiya hésita devait elle encore leur mentir ou se montrer sincère. Aprés tout ils n'étaient pas obligés de la croire, elle avait passé trente minute a leur mentir. Se mettant à rougir, elle garda la tête baissée et en regardant fixement ses pieds, elle décida enfin de s'expliquer plus en détail.

" Je ne me rajeunit pas, je retends les pore de ma peau pour donner une impression de jeunesse. En fait mon pouvoir agir sur le corps humain, je peux en faire ce que je veux. October a eut de la chance avec les effets secondaire, mais j'aurais pu la faire grandir ou lui donner une peau noire toute ridée si je voulais. Voir même la rendre amoureuse. Là, je me suis contenté de booster son organisme pour qu'elle n'ai plus mal et pour qu'elle guérisse mieux. En fait j'agis sur les hormones, j'en créais et je les injecte dans les corps de gens pour qu'elles puissent agir. Mais je peux aussi me les injecter directement et modifier mon apparence. Je crois même que je pourrais agir sur le fait d'être un homme ou une femme... J'ai jamais vraiment essayer, mais il m'est arrivé de réussir à avoir l'air un peu plus virile."

Ashiya fit une petite pose en faisant un clin d'œil complice à October et elle en profita pour montrer ses ongles qui s'allongèrent et devinrent pointu.

" Pour faire agir mes hormones, j'ai le choix. je peux soit vous les injecter soit juste les déposer par contact. Je maitrise mieux les effets secondaires quand je les injectes. Sinon je vois pas trop quoi dire d'autres, Sauf si vous voulez que je vous montre de quoi je suis capable. Mon vrai nom est Ashiya, je suis au Etat-Unis depuis plus de dix ans, Je n'ai pas l'age que je donne l'impression d'avoir, mais je pense que vous l'avez compris. A vrai dire je n'aime pas trop parler de mon passé. Je suis arrivée recensement sur New-york pour rencontrer une certaine Selene. C'est une Mutante et d'aprés ce que j'ai compris elle a formé une communauté qui regroupe des gens comme moi. Sinon je suis juste une clocharde qui gagne sa vie en crachant du feu pour amuser les passant et en se faisant passer pour ce qu'elle n'est pas parce qu'elle est terrifier a l'idée de vieillir seule."

Ashiya se tut d'un coup en rougissant encore plus, la présence d'October l'aida à délier sa langue face à Alexander. Déglutissant, elle finit par décliner l'invitation d'Alexander qui lui proposait de rester dormir ici.

" Merci de me proposer de rester Alexander, mais je crois qu'il est préférable que je ne reste pas trop. J'aurais du déja m'en aller depuis longtemps et je n'aimerais pas poser de problème. October, je peux t'injecter des hormones pour te rendre normales. Le temps qu'elles agissent, les autres ne feront plus d'effets"

October reprit la parole en première, annonçant son excellente connaissance des gagnants des Super Bowl des quinze dernières années. Même Alexander n'en connaissait pas le quart. Décidément, celle là, elle commençait vraiment à lui plaire. Qui pensait trouver une fan de football américain dans un esprit à ce point anti-conformiste ? M'enfin, c'était tant mieux. L'étudiant ne lui répondit que par un sourire franc.

La jeune asiatique, dont l'identité était encore parfaitement inconnue, s'expliqua dans un anglais américain parfaitement prononcé. On pouvait même entendre l'accent légèrement New-yorkais, montrant qu'elle était surement ici, en vérité, depuis des années. Premièrement, elle s'expliqua sur ce qui concernait ses pouvoirs: nature, fonctionnement, effets secondaires... Intéressant, et franchement "mortel" comme aurait dit October. L'asiatique pouvait modeler son corps comme elle l'entendait, selon ses humeurs. Ainsi, elle pouvait se rajouter quinze centimètres, changer de couleur de cheveux, de couleur de peau, et même de sexe. Elle était peut-être l'une des rares personnes au monde à connaitre les secrets du sexe opposé et il était sûr qu'elle pouvait satisfaire mieux que quiconque un partenaire d'une nuit. Et apparemment, la bassiste pensait la même chose. En tout cas pour le début.

Elle ne s'attarda pas sur son passé, et ce pour une raison qu'Alexander ne saisit pas. Ainsi, elle s'appelait Ashiya et était au Etats-Unis depuis prés de dix ans. Elle était surement vraiment japonaise, puisqu'elle l'avait parlé plus tôt. Et l'accent new-yorkais décelé par l'étudiant n'était en fait qu'un hasard, puisqu'elle venait d'arriver à Big Apple, afin de rencontrer une certaine Sélène. Il ne connaissait aucune femme portant ce nom, trés peu américain. Elle aurait fondé une communauté de mutant... Intéressant, ça aussi. Alexander avait déjà vaguement entendu parlé de telles organisations. Peut-être faisait-elle partie de ce groupe mutant logeant dans un institut, et dont le nom du fondateur échappait au quarter-back. Ca devait commencer par un X... Ah non. Ixmene, quelque chose dans ce genre. Bref.

Il lui proposa ensuite de rester, proposition à laquelle Ashiya répondit naturellement, montrant qu'elle n'était pas aussi naïve qu'elle avait voulu le faire croire plus tôt, lorsqu'elle se faisait passer pour Kou, l'étudiante japonaise.

- " Merci de me proposer de rester Alexander, mais je crois qu'il est préférable que je ne reste pas trop. J'aurais du déja m'en aller depuis longtemps et je n'aimerais pas poser de problème. "
- Je vois pas quel problème tu pourrais poser. A part changer la couleur des cheveux des gens que tu touches, répondit Alexander avec un sourire amusé. M'enfin, tout ça pour dire, que tu es la bienvenue ici. Et que si tu n'as pas d'endroit où dormir, ni où te doucher, je serai ravi de te preter mon lit et une serviette. Il va de soi que c'est pareil pour toi, October. C'est rare de rencontrer des gens comme vous, ici. Hors de cet esprit universitaire enfoncé dans des normes anciennes comme la ville.

October prit de nouveau la parole, aprés avoir dit à Ashiya qu'elle attendrait que les effets se dissipent, d'une voix donnant l'impression qu'elle était tout simplement heureuse d'être là.

- "Hey Alex... je peut t'appeler Alex ?... T'aurais pas quelque chose à boire, par hasard. Sans vouloir abuser, hein !"
- Euh bah ouai bien sûr. Bah mon frigo marche plus... Du coup pour l'instant j'ai tout stocké chez le voisin. Mais je peux aller lui demander si tu veux ? Ou sinon, tu peux y aller, tu toques, tu dis que c'est de ma part. T'inquiètes, il est pas prise de tête. M'enfin comme tu le sens, je peux y aller aussi. J'ai l'impression d'me répéter à chaque fois que j'parle, c'est dingue. Tu veux quoi ? Ashiya, tu veux quelque chose à boire aussi ?

En attendant la réponse, il alla réouvrir la fenêtre. Le soleil était réapparu et le vent était moins fort et moins frais qu'auparavant. Autant profiter de ces courants d'air. Et puis ça ferait pas de mal d'aérer un peu la pièce.

-

Leurs réactions lui parurent bizarre. Elle ne lisait pas beaucoup les journaux mais les rumeurs allaient bon trains sur des Humains qui découvraient des mutants horrible. Dehors les mutants étaient haïs parce que personne ne prenaient la peine de les connaitre et que certains mutant hyper puissant abusaient de leur pouvoir et que ça retomber sur des mutant plus faible et discret comme Ashiya. Mais avoir la chance de rencontrer deux pro mutants dans la même pièce lui paraissait vraiment une chose inconcevable quand on savait tous les crétins qu'on pouvait croiser dans la rue. Et surtout qu'à première vue, aucuns de deux ne s'étaient jamais vu avant.

Ashiya commençait a se dire que quelque choses se tramer. Allaient ils essayaient de la dénoncer au gouvernement? Et October qui refusait qu'elle lui redonne un aspect normal. elle voulait surement garder une preuve quand les fédéraux arriveraient. Ashiya cojitait sec, mais elle se mit à rire à l'illusion sur la chirurgie Esthétique.

" C'est pas faux et c'est moins douloureux que la chirurgie en plus! Je devrais ouvrir un cabinet tiens! je ferais fortune!"

En répondant, elle observa Alexander qui restait silencieux. Ashiya ne savait plus trop quoi penser et l'idée d'un complots commencer à germer elle. Pourtant d'un côtés, elle refusait d'accepter cette idée. C'était juste des Jeunes qui ce croiser et qui apprenait a ce connaitre. Mettant sa parano de côtés, elle sembla se détendre en se disant qu'elle pourrait toujours se sauver par la fenêtre ou la porte.

Mais aprés qu'elle est décliner l'invitation le quaterback en remit une couche. Ashiye le regarda en pouffant de rire.

" Me prêter ton lit et une serviette ainsi qu'a October? Ce sont des avances ou de la pitié? Je te remercies, mais j'ai un endroit ou dormir. Mais promis, je passerais te voir de temps en temps"

Puis vint le moment de la boisson October semblait avoir soif et demanda a Alex si il avant de quoi s'hydrater. Alex partit dans ses explications. Il devait aller voir son voisin. les doutes d'Ashiya refirent leurs apparition. Mais encore une fois le garçon se dirigea vers la fenetre pour la rouvrir en attendant de savoir ce qu'elle voulait. Ashiya sourit et se releva en allant regarder par la fenêtre ce qui aurait pu autant l'intéressé. Elle ne vit rien de spéciale et en s'adossant contre le mur, elle répondit

" Bah si tu as de la bière, ça me va. Sinon la même chose qu'october"

Ashiya se demander se qui intéressait tant Alex devant cette fenétre

Aprés avoir réfléchi à sa proposition, il réalisa que sa manière de la formuler était on-ne-peut-plus maladroite. Et il s'imagina sans problème ce qu'allaient penser les deux filles qui étaient dans sa chambre. Oh, et puis, peu importe. Esperons juste qu'elles aient un sens de l'humour. L'air suspicieux de la japonaise fut décelé dès le premier coup d'oeil par l'étudiant. En temps normal, elle aurait eu raison de s'en faire. Trois personnes dans une chambre, une mutante dévoilée, et deux personnes qui étaient dans le même sens de pensée qu'elle. Réaction peu normale, justifiée, dans le cas d'Alexander, par sa propre mutation. Quant à l'explication en ce qui concernait October... C'était une fille originale, ça pouvait simplement justifier cette vision des choses. Bref.

Ashiya revint sur la proposition de l'étudiant en rigolant. Et il le comprenait, il aurait surement fait de même s'il avait été spectateur de la scène. Sa maladresse lui conférait un petit quelque chose de ridicule. M'enfin, du moment qu'elles ne prenaient pas peur. Il avait une réputation, tout de même... Même si elle n'avait pas une importance si grande à ses yeux, ce n'était pas comme si elle n'existait pas.

- " Me prêter ton lit et une serviette ainsi qu'a October? Ce sont des avances ou de la pitié? Je te remercies, mais j'ai un endroit ou dormir. Mais promis, je passerais te voir de temps en temps"
- « J’sais pas trop comment je dois le prendre. J’ai prit une douche avant de venir, mais faut croire que ça ne se voit pas avec ce genre de proposition. Et puis c’est pas comme si j’étais le genre de fille à dormir, à la première rencontre, dans le lit d’un type… Proposer ton lit à deux filles en même temps, hey, tu te laisses pas abattre, en dirai ! » enchaina la bassiste, toujours avec son sourire aux lèvres.
- Béh faut dire que j'ai un goût trés distingué pour les plans à 3. Et puis si les gars venaient à apprendre ça, j'gagnerai des points sur le tableau de chasse. Il laissa un instant entre cette dernière phrase et la suivante, attendant de voir la réaction des deux invités face à l'humour du garçon, puis reprit d'un ton plus sérieux. Nan, pour toi Ashiya... J'ai dit ça parce que j'pensais que tu pourrais en avoir besoin. Ce n'est pas de la pitié, mais plutôt quelque chose de l'ordre de la solidarité. Aprés, le pourquoi, j'le connais pas. Peut-être tes vêtements. M'enfin. Pour toi, October, c'était juste par politesse. J'me voyais pas proposer ça à l'une et pas à l'autre. Et loin de moi les idées tordues, j'vous rassure.

Tout ce qu'il venait de dire était vrai, du début à la fin. Sauf bien sûr les deux premières phrases, qu'on s'entende bien. A la fac de New-York, des filles, ça manquait pas, surtout pour le quarter-back titulaire de l'équipe de football. Mais il garda cette remarque pour lui, elle aurait sans doute paru déplacée et légèrement vantarde. October le coupa dans ses pensées en reprenant la parole.

- « Bon, bin j’y vais. Si je reviens pas dans peu de temps, c’est que le voisin m’aura aussi proposer une serviette et son lit. »

Décidément, il aimait vraiment l'humour de cette nana. La réplique était bien trouvé, et il laissa échapper un petit ricanement pour rire de lui-même. C'est vrai que sa proposition était ridicule, et il s'en rendait compte à cet instant. En un instant, la jeune musicienne se dirigea vers la porte qu'Alexander ouvrit sur sa demande, puis elle s'éclipsa. Cinq ou six minutes plus tard, elle était de retour, avec des boissons dans les mains. Les bruits sur la porte montrait qu'elle avait eu du mal à l'ouvrir, mais quinze secondes plus tard, elle était dans la chambre d'étudiant. Elle déposa les bouteilles et canettes sur le lit et s'empara d'une limonade, et reprit - de nouveau - la parole.

- « Très cool ton voisin de chambre. Mais il semblait déçue que tu gardes deux filles dans ta chambre sans qu’il puisse profiter de cette présence ! »
- Ouai il est sympa quand il veut. Mais il a vraiment des jours sans... M'enfin, comme chacun, j'pense. Et t'en fais pas pour ça, il a l'habitude.

Oui, c'était une blague de mauvais goût. Mais l'humour d'Alexander était une faute de goût en lui-même. Alors à quoi bon ? Il aurait bien proposé à son voisin de chambre de passer, mais avec Ashiya, il ne savait pas trop... Et il préféra ne pas prendre de risque pour la jeune femme.
Il s'approcha ensuite du lit et attrapa deux bières. Il en apporta une à Ashiya, qui regardait encore dehors, comme pour voir quelque chose sans savoir quoi.
Aprés avoir ouvert sa bouteille en verre - les capsules qui se tournent étaient une invention de génie - il posa la question qui lui trottait en tête depuis quelques secondes, à propos de, justement, ce qu'elle pouvait chercher.

- Ashiya ? Tu cherches quelqu'un ? 'Fin j'sais pas, tu regardes dehors depuis tout à l'heure. Quelqu'un te cherche, peut-être ? En tant que mutante, ça doit t'arriver parfois, non ?

Laissant le temps à la jeune japonaise de répondre, il appuya son épaule contre le mur, à gauche de la fenêtre. Il sentait le vent le froler et ça avait sur lui une sorte d'effet dopant, purement psychologique. Que n'aurait-il pas donné pour se lancer dans le vide et aller faire un petit tour... Manhattan, vu du ciel. Le rêve de tout américain, touriste ou pas.

"Quoi qu'est-ce qu'ils ont mes vêtements? ils sont pas bien!"

Ashiya regarda son vieux pantalon et son haut démodé et troué sans trop comprendre ce que lui reprochait Alexander. Bon d'accord, elle n'avait pas les moyens de s'acheter ce qu'il lui plaisait, mais elle s'y sentait bien dedans et pour elle s'était l'essentiel. Préférant oublier cette remarque elle revint sur la blague du tableau chasse en enchainant.

" C'est très bien les plan à trois! C'est un trucs qu'il faut pouvoir tester au moins une fois dans sa vie. Mais j 'aurais peut-être du essayer d'aller à l'université. Vous n'avez pas l'air de vous embêter! Mais si on arrive à faire assez de bruits pour gêner les voisins, tu as des points en plus? Comment ça marche ton système de point? Et puis si tu veux je peux me transformer en bombes sexuelle, comme ça tu exploseras tout les records quand on sortira."

Ashiya prit un peu la blague d'Alex au sérieux. ça faisait peut-être dix ans qu'elle vivait au USA, mais l'humour américains était encore quelque chose qu'elle avait du mal à assimiler parfois. Ainsi elle prit aussi la phrase suivante d'October pour une affirmation et Ashiya commençait un peu a regretter de ne pas être venu ici plus tôt. Ce contentant d'un sourire, elle regarda October s'en aller en se disant qu'elle allait bien s'amusait avec le voisin. Puis elle se dirigea vers la fenêtre et regarda dehors. Elle était tellement concentrée, qu'elle n'entendit même pas les boissons arrivaient avec la brune qu'elle venait tout juste de décolorée.

Ainsi quand Alex lui rapporta sa bière, elle sursauta de surprise avant de saisir machinalement la bouteille en disant machinalement "merci". Tournant la tête, elle aperçut October et elle s'exclama avant d'être coupée pas la question d'Alex.

" Hé bin! c'est un rapide le voisin! T'es déja..."

Tournant la tête vers Alex, elle se tut avant de regarder une dernière fois dehors en refermant la fenêtre.

" Rien, je me demandais ce qui pouvait t'attirer vers cette fenêtre... J'ai remarqué que depuis tout à l'heure tu n'arrêtes pas d'ouvrir et de fermer cette fenêtre! Tu es un mmm..."

Ashiya fit une pause en cherchant le mot qu'elle avait sur le bout de la langue elle semblait regarder Alexander d'une façon bizarre en le dévisageant, comme si elle cherchait une preuve de ce qu'elle allait avancer

" Je sais! Tu es claustrophobe? Les mutants ça sent quand une personnes est différente. C'est surement parce qu'on a l'habitude de vivre dans le secret! c'est pour ça qu'October n'a rien remarquer, c'est une simple humaine! Elle n'a rien à cacher! Mais tu sais la claustrophobie, il ne faut pas en avoir honte! Ça arrive a tout le monde!"

Elle s'éloigna de la fenêtre en la rouvrant de nouveau pour éviter qu'il ne fasse une crise nerveuse a l'idée d'être enfermer. Fière d'avoir pu faire la promotion de la sensibilité des mutants à deux humains qui n'y connaissaient rien. Elle but une gorgée et alla s'adosser contre le bureau.

Le temps passait pendant que les trois jeunes gens discutaient, échangeant des phrases toutes plus inattendues les unes que les autres. Dans ce sens, l'humour des uns n'était pas forcément compris par les autres, et inversement, ce qui pouvait amener quelques blancs et, pire, de l'incompréhension. Ce fut le cas pour Ashiya et Alexander, laquelle, aprés avoir entendu une pointe d'humour dans la phrase de l'étudiant, répondit sérieusement. Apparemment, l'histoire du tableau de chasse l'avait marqué. En même temps, c'était normal, les étudiantes n'étaient pas censées être au courant de son existence. Alexander décida néanmoins de l'expliquer.

- Oui, tableau de chasse n'est pas l'appellation la plus appropriée, en tout cas c'est pas celle qui est la plus classe... En fait, ça fonctionne sur un système de points. En fonction de la nana avec qui tu sors, que ce soit pour une soirée ou sur une durée plus longue, tu gagnes des points. Le barème, c'est assez compliqué... Pour les étrangères, tu gagnes 3 points, pour les étudiantes, tu en gagnes 1, pour les trés studieuses - un peu l'inverse des cheerleaders si tu veux - tu en rajoutes 3, pour une prof, c'est 10, pour une femme de plus de 30 ans, c'est 5... Bon, je vous passe les détails du barème, les bonus, etc., ça risque de vous choquer. Mais vous savez, ce tableau, là, il est appliqué que par quelques barges de l'équipe de foot et surtout de celle de hockey sur glace.

Sur quoi October revint, et s'ensuivit ce qui a déjà été décrit plus tôt. Ashiya, toujours bavarde, relança la discussion à la question de l'étudiant consistant à trouver ce qui l'intéressait tant. Elle lui répondit qu'elle voulait savoir la raison qui faisait qu'il ouvrait la fenêtre et la refermait, depuis tout à l'heure. La bassiste s'amusa à entendre cet échange de phrases qui se répetaient illogiquement. La japonaise émit donc une hypothèse, et Alexander se retrouvait fiché comme claustrophobe. Il ne comprit pas ensuite la qualification qu'elle donna à la musicienne, "simple humaine", comme si le fait d'être claustro ne le mettait pas, lui, dans cette case. Ou alors, elle avait senti la mutation de l'étudiant, ce qui paraissait improbable.

Ce qui fit bizarre à Alexander était la façon qu'eut October de prendre la remarque d'Ashiya. La première avait donc, d'aprés ce qu'elle venait de dire, l'impression que la seconde, étant mutante, pouvait sentir les mutants, et pensait donc que l'étudiant était un mutant. Bon, c'est un peu fouilli, confus, mais c'est ça, en gros. Il n'empechait que cette réaction était vraiment étonnante. Les premiers mots d'October face à ce que venait de dire Ash' était "Oh la vache", dévoilant une surprise et, peut-être, une crainte. Ainsi, elle aurait été étonnée, voire apeurée, que la mutante puisse percevoir la mutation des gens autour d'elle. Alexander, quant à lui, pensait qu'il n'en était rien. Lui était mutant, et n'avait jamais préssenti cela en présence d'un autre mutant. L'exemple même était la scène de la décoloration des cheveux, et tout ce qui allait avec...

- C'est gentil de t'inquiéter, répondit à son tour le sportif avec un sourire. Mais non, j'suis pas claustro. J'aime juste le vent... Comme quelqu'un d'autre pourrait aimer... J'sais pas moi, la musique ? Nan, plutôt un bon plat de pates ou un bon hamburger, ou même une clope. Enfin vous voyez quoi. Rien de maladif la dedans, je vous rassure.

Bon, ce n'était pas le tout, mais il fallait éviter de s'attarder sur ce sujet. Un faux pas pourrait être vite fait de sa part et, même s'il faisait un peu confiance aux deux femmes, il préferait garder son secret pour lui. Il relança donc un sujet tout autre, dont il était sûr qu'au moins une des eux relancerait.

- Bon et sinon, le concert, c'est pour quand déjà ? C'est payant ? Tu sais pas où ça va être ? Le gymnase, j'imagine, non ? Si c'est là-bas, 'y a une sonnorité de merde... Ca résonne dans tous les sens, vous allez vous marrer pour faire la balance. Tu penses que tu iras, Ashiya ? Parc'que moi j'irai bien, et j'connais personne qui y va, jusqu'à maintenant. Donc si ça te dit qu'on y aille ensemble. 'Fin moi ça m'dirait. Et puis on pourra aller se boire un coup aprés avec October ? Et les membres du groupe, pourquoi pas. Enfin si ils ont le temps et la motivation, j'imagine que c'est fatigant, de faire un concert toute une soirée.

Il éspérait que ce sujet allait être accrocheur et que ses deux invités allaient partir à discuter sur celui-ci. La mutation, on en reparlera plus tard... Ou pas forcément, d'ailleurs.

[Pas sur de pouvoir assurer le rp. je préfère éviter de vous bloquer encore. Vraiment désolé pour l'attente)

Ashiya écoutait avec intérêt les explications d'Alexander concernant les points. Elle eut un petit sourire en se disant qu'elle pourrait s'amuser à faire la même chose et elle lui répondit en lui tapotant l'épaule d'un air de défis et en souriant

"Je suis sûre que je serais capable de faire mieux que toi."

Puis la discutions en arriva à l'histoire de la claustrophobie d'Alex qui n'en n'était pas une. Ashiya semblait rayonnante à l'idée d'avoir pu se la jouer en tant que mutante. Mais la réaction de surprise d'October et la réponse négative quant au fait qu'il était claustrophobe eut tôt fait d'entamer sa confiance en elle. Ashiya fit une grimace de dépit en croisant les bras avant de dire sur un ton sûr d'elle à l'idée de ne pas avoir été cru.

" Ahahah Alex un mutant ! La bonne blague ! Vu le nombre réduit de mutant, ça serait drôle qu'on en soit tout les deux. Et puis vous ne me croyez pas que les mutants se sentent entre eux ? Qu'est-ce que vous en savez d’abord ! Vous êtes tous les deux humains ! Non ? De toute façon Alex n’aurait pas eu le droit de faire des études s’il était fiché mutant et October n'aurait jamais pu vivre de sa musique. Les mutants sont les SDF de l'humanité. Notre rôle est de nous la fermer et laisser la place aux autres sans broncher. Honnêtement vous auriez été des mutants, je l’aurai su tout de suite. Je crois juste que l'instinct féminin est plus développer chez les mutante que chez les humaines... Enfin il est clair qu'aucun de vous deux ne peut comprendre"

Tout en parlant Ashiya regarda l'heure en vidant sa bière d'un coup tandis, Alex finit par lui proposer d'aller ensemble au concert. Elle eut un petit sourire et hocha de la tête.

" Bien sur que j'adorerais aller avec toi. Ca serait super de voir October sur scène et d'aller boire ensuite... par contre je vais devoir vous laisser. J'avais des trucs de prévue cette aprém. On se retrouve a l'entrer du bâtiment juste avant le concert."

Ashiya attendit la réponse avant de se diriger vers la sortie et de les laisser ensemble