Quelques jours de vacances ? [Ororo]

Nombre de messages · **Shinobi Shaw** Mutant de niveau 2

Londres était une ville que Shinobi affectionnait particulièrement, mais il n’avait pas encore sauté le pas pour ce qui était de s’y installer. Malgré son amour de la ville autant que la tranquillité qu’elle lui assurait à chaque séjour en raison du caractère placide des britanniques – gens polis par excellence – le jeune homme n’avait pas eu de coup de cœur immobilier comme ça avait été le cas en Grèce ou au Japon, où il possédait déjà deux immenses appartements. Alors lorsque Shinobi faisait escale à Londres pour quelques mois à cause de son travail, il louait un loft grâce aux indemnités que lui versaient ses patrons. On pouvait dire que c’était la belle vie, à ceci près que le mutant s’imposait une cadence de travail incroyable, trop contente de s’occuper l’esprit sur des soucis d’aérodynamisme ou de balistique. Shinobi participait à la création d’armes et le moins que l’on pouvait dire, c’était que cela payait horriblement bien.

Deux jours plus tôt, dès son arrivée à Londres, Shinobi avait contacté par mail Ororo, une jeune femme avec laquelle il avait mûri et évolué à l’Institut Xavier et avec laquelle il n’avait eu aucun mal à conserver le contact. Le mutant n’était pourtant pas le genre de personne très expansive qui aimait s’entourer d’une bande d’amis, ce qui rendait ses rares proches d’autant plus précieux à ses yeux. Même s’il n’avait pas toujours partagé l’avis d’Ororo et même s’il ne comprenait pas complètement son implication au sein des Xmen, Shinobi l’appréciait réellement, et suffisamment pour l’inviter régulièrement à venir passer quelques jours avec lui à l’autre bout du monde. En retour, il n’exigeait que peu de choses d’elle : s’amuser et se reposer pendant quelques jours, et l’accompagner dans les rares réceptions où il pouvait être invité en dernière minute. Ces invitations avaient d’ailleurs toujours le don de faire jaser lorsqu’il se rendait à quelques dîners avec des employeurs en amenant son amie avec lui… Mais Shinobi s’y était habitué, comme à chaque fois qu’il arrivait quelque part au bras d’une jolie femme.

Dans les quelques lignes composant la lettre qu’il lui avait envoyée figurait une invitation à venir le rejoindre à Londres, accompagnée d’un billet d’avion. Un seul, parce que Shinobi faisait toujours en sorte de laisser Ororo libre de choisir sa date de retour de peur de passer pour le type riche qui planifie des rencontres avec ses ami(e)s uniquement lorsque son emploi du temps le lui permet. C’était précisément le cas pour ce qui concernait la richesse et la planification de rencontres, mais Shinobi bloquait ordinairement une semaine complète dans son agenda afin de laisser la possibilité à son amie de rester aussi longtemps qu’elle le voulait… même si les impératifs professionnels ne se faisaient jamais oublier bien longtemps. C’était la première fois qu’il invitait Ororo à Londres, et sans trop savoir si la jeune femme connaissait ou non cette ville, il espérait sincèrement pouvoir lui faire découvrir encore une nouvelle ville et l’emmener dans des endroits insolites. On pouvait considérer ce genre de choses comme la spécialité de Shinobi, notamment parce que son amour des antiquités l’amenait à aller explorer des quartiers pas vraiment touristiques afin d’en tirer des merveilles encore vierges de tout contact avec des hordes de gens armés d’appareils photo…

Le matin du jour où son amie était sensée arriver, Shinobi s’était levé tôt et n’avait pas manqué sa séance de sport quotidienne et son entraînement d’arts martiaux. Rapidement douché, Shinobi avait soigneusement choisi ses vêtements tout en conservant un œil sur le minuscule réveil indiquant l’heure dans la salle de bain, et il ne lui avait pas fallu longtemps avant d’enfiler son teeshirt sombre et un jean légèrement délavé. Jetant un œil au-dehors, Shinobi s’assura que le temps était suffisamment favorable pour qu’il se dispense d’ajouter un pull épais sous sa veste, et enfila ses chaussures avant de glisser dans ses poches son passeport et tout ce dont il ne pouvait se passer lorsqu’il quittait son lieu de vie.

Il était à peu près 11h30 lorsque Shinobi quitta le centre ville au volant de sa voiture de fonction, et il prit la direction de l’aéroport d’Heathrow pour aller récupérer son amie parce qu’il était tout simplement hors de question de la laisser se débrouiller avec les bus dans une ville où même les natifs parvenaient à se tromper de bus. Shinobi se gara dans le parking souterrain et prit ensuite l’ascenseur jusqu’à atteindre le vaste hall de l’aéroport. Son regard parcourut longuement le panneau d’affichage numérique jusqu’à ce qu’il repère le numéro de vol adéquat, AA 765A, et le terminal auquel les passagers seraient débarqués. Shinobi se mit donc en route pour le terminal C tout en consultant les quelques mails arrivés pendant la nuit sur son portable. Lorsqu’il fut arrivé à destination, il s’installa sur l’un des sièges où d’autres personnes attendaient des gens avec des pancartes nominatives. Un jingle musical annonça que l’avion venait tout juste d’atterrir à l’heure, et après avoir achevé la consultation de ses mails, Shinobi orienta son regard vers le couloir dont déboucherait son amie après le passage de la douane…

Nombre de messages · **Ororo Munroe** Mutante de niveau 3

Il y a quelques jours j'avais reçu un mail. J'avais passé quelques semaines assez horribles et je broyais du noir. Je devais avouer que ce que j'avais lancé pour en apprendre plus n'avait mené à rien. Alors, je pouvais avouer sans rougir que le mail faillit passer aux oubliettes, j'avais beaucoup trop de choses à faire et à penser en ce moment. Puis, par hasard, je rouvris ce mail. Je ne pus m'empêcher de repenser à ces autres voyages faits ensembles, où je l'avais rejoint. Cela me rendit en partie le sourire et me détendit en partie. Je fermais les yeux et replongeais dans certains moments passés dans d'autres pays. Le sourire finit par être totalement présent et ma décision fut prise.

Je pris connaissance de la date sur le billet et fit en sorte que mon départ ne pose pas de problèmes à l'Institut. Bien sur, je devais faire en sorte que la direction soit assurée en mon absence et quelques discussions permises de régler. Ensuite, s'occuper des affaires en cours et les régler au maximum. J'avais heureusement deux jours de battement avant de prendre l'avion, ce qui me laissa le temps de tout mettre en ordre. C'est fou ce qu'il faut s'arranger quand on est directrice et qu'on a des responsabilités. Mais bon, comme ces derniers temps je m'étais plongée dans le travail et donc je n'avais pas de retard dans les dossiers.

Une fois ces problèmes réglés, il me restait à me préparer pour partir. Bien sur, je devais faire en sorte de rester joignable quoi qu'il arrive, surtout avec tout ce qu'il s'était passé. Parano ? Moi ? Non, juste prévoyante. Enfin, après la prévoyance, les habits ! Sachant que l'Angleterre était un pays vraiment peu chaud et avec beaucoup de pluie, donc autant faire attention aux vêtements et prendre quelque chose de chaud. Mais il fallait aussi prévoir si jamais il faisait beau. Je pensais avoir pris ce qu'il fallait, puis je me rappelais d'une chose, plusieurs fois il avait été appelé à une soirée et j'avais suivit le mouvement. Sauf que je n'avais jamais pensé à prendre quelque d'habillé, je n'avais pas l'intention de le séduire... Donc maintenant, après m'être faite avoir, j'y pensais et je choisissais quelque chose dans laquelle je me sentais bien et des talons hauts suffisamment confortables. Pas question de devoir passer une soirée en n'étant pas à l'aise.

J'avais tout fait tenir dans une valise et un sac à main qui contenait tout ce qu'il fallait : papier d'identité, passeport, le billet, du maquillage, un livre, mon portable et quelques magasines. De quoi passer le temps dans l'avion et m'occuper. Je savais que le voyage serait long. J'avais l'habitude de voyages plus long. Je pris aussi le temps de regarder les voyages de retour, j'avais l'habitude qu'il me laisse choisir le jour de retour, je m'en étais étonnée, mais j'aimais le choix qu'il me laissait et puis il comprenait aussi que même s'il choisissait mon horaire, je pouvais très bien partir plus tôt. Et même cela ça ne le dérangeait pas, comme cela ne me dérangeait pas de savoir que nos "vacances" pouvaient être interrompue à tout instant à cause de son travail.

Le jour J était finalement arrivé et je vérifiais une dernière fois mes papiers et que je n'avais rien oublié dans ma chambre ou au bureau. Je n'avais pas envie d'être refoulée à l'aéroport ou d'avoir des problèmes une fois arrivée. J'allais donc à l'aéroport par taxi et l'enregistrement et l'embarquement se passèrent sans encombre. Je m'installais donc sur mon siège, juste à côté du hublot. J'aimais la prévention dont il faisait preuve. Voir le ciel permettait de diminuer la sensation d'enfermement, mais malgré tout je ne pouvais m'empêcher de penser que j'étais enfermée. Ah oui, l'autre raison d'avoir pris autant de choses pour m'occuper, éviter de penser à ma claustrophobie. Surtout vu qu'à la vitesse de l'avion et à l'altitude ajouté aux différents vents, mon pouvoir ne pouvait surement pas agir sur l'extérieur. Donc patience.

Le voyage me parut long, comme à chaque fois et je fus contente d'entendre le pilote annoncer qu'on arrivait à destination. Je devais avoir un ange gardien car les turbulences s'étaient tenues à carreau durant le voyage. Je rangeais mes affaires après avoir mis ma ceinture et l'avion atterrit. Je descendis en prenant mon sac à main et en passant mon pull que j'avais enlevé pour ne pas avoir chaud et restant en tee-shirt manche longue. Mes baskets avalèrent la distance qui me séparait du sol et j'allais aux douanes et récupérer ma valise. Tout ce passa pour le mieux, même si comme d'habitude mes cheveux blancs attirèrent l'attention. J'y étais habituée, alors je ne réagit pas aux regards insistants que me portaient les autres.

Je passais à la salle où les familles et amis attendaient les arrivants. Un coup d'oeil circulaire me permit de voir Shinobi et un sourire fleurit sur mes lèvres. Il n'avait pas changé et je me dirigeais vers les sièges pour le saluer, traînant ma valise derrière moi et réajustant mon sac sur mon épaule. J'allais le saluer et lui faire la bise.

- Comment vas-tu ? Ça fait longtemps ! Alors l'Angleterre cette fois... on a la chance d'avoir du beau temps.

Un simple coup d'oeil sur les fenêtres et durant le vol m'avait permis de constater qu'il faisait beau, sans même que j'ai à intervenir sur le temps. Je prenais des vacances, alors autant laisser les pouvoirs de côté aussi.

Nombre de messages · **Shinobi Shaw** Mutant de niveau 2

Les mails s’étaient entassés dans sa boîte de réception en à peine une nuit, ce qui démontrait de l’urgence d’obtenir certaines réponses de la part de Shinobi sur le volet technique. Au-delà de cette urgence, le décalage horaire jouait également bien son rôle dans la mesure où pendant que le jeune homme mangeait un morceau puis s’endormait paisiblement, à l’autre bout de la planète des gens commençaient leur journée de travail ou l’achevaient… Mais ce rythme de travail vraiment prenant lui permettait d’avoir l’esprit toujours occupé et donc de ne jamais trouver le temps de s’ennuyer. Les vacances ne faisaient ordinairement pas partie du vocabulaire de Shinobi, si bien que ses jours de congés s’entassaient toute l’année durant sur un compte spécial et lui étaient grassement payés en fin d’année, au moment de la ventilation comptable. Les seules vacances que le mutant s’autorisait, c’était lorsqu’il était certain de pouvoir maintenir son cerveau à des kilomètres d’un ennui mortel, donc soit en passant quelques jours avec ses rares ami(e)s – Ororo venait un peu pour ça – ou lorsqu’il avait un projet personnel à mener à bien. Comme tuer son père, notamment…

Après avoir fait le tri et séparé les questions urgentes pour lesquelles il lui faudrait jeter un œil à des plans de conception pour ne pas dire de sottises et les questions auxquelles il répondrait juste avant de se mettre au lit ou pendant qu’Ororo prendrait une douche à un moment ou à un autre, Shinobi avait rangé son portable. Autant ne pas débuter la semaine en étant scotché à ses mails, parce que même si son amie savait à quel point il pouvait être pris par son boulot, ce n’était pas une raison pour abuser et la laisser s’ennuyer pendant qu’il répondait à un mail qui pouvait attendre quelques heures avant qu’il ne se penche dessus.

Les premiers passagers commencèrent à déboucher du couloir de la porte C, et Shinobi vit passer des familles avec enfants chargés comme des mulets tant ils avaient de bagages, des hommes et femmes d’affaire, et bon nombre d’individus trop longs à répertorier. Au milieu d’eux, il n’eût aucun mal à repérer la chevelure blanche de son amie, et un sourire absolument ravissant sur ses lèvres. Shinobi s’avança à sa rencontre et elle lui fit la bise comme à son habitude, lui demandant comment il allait. Le mutant ordinairement aussi jovial qu’un bloc de glace lui adressa un sourire également, l’air vraiment ravi de la voir.

Plutôt pas mal, comme tout vacancier qui se respecte ! - Il s’interrompit un moment, constatant que quelques personnes observaient son amie avec curiosité en raison de la couleur de ses cheveux. – Toujours en pleine forme à ce que je peux voir !

Elle était radieuse, comme toujours. Son visage était sans doute un peu plus marqué par la fatigue que lorsqu’elle était repartie de Grèce la dernière fois, mais avec tout ce qu’il se passait pour les mutants aux Etats-Unis, il n’y avait pas vraiment de quoi péter la forme, surtout lorsque l’on vivait à l’Institut. Shinobi ne pu s’empêcher de sourire avec amusement lorsque Ororo fit une observation sur le temps, et il lui confia sur le ton de la confidence :

Tu devrais te méfier : les britanniques sont très sensibles quand on commence à critiquer leur climat… Mais en dehors des soirées un peu fraîches, je n'ai pour l'instant eu à déplorer que quelques heures de grosse pluie très tôt le matin. - Sa main gauche attrapa la poignée de la valise d’Ororo, et il l’invita à prendre la direction de la sortie la plus proche. – Tu as fait bon voyage, au moins ?

Shinobi connaissait les difficultés de son amie relatives à l’enfermement, et il s’efforçait toujours de lui prendre une place près d’un hublot pour atténuer cette impression de voyager dans une grosse boîte de conserve avec des ailes. Parce que c’était un peu le concept des avions en fait, et il était souvent assez difficile de rester de longues heures assis sans voir le dehors, même lorsqu’on ne souffrait pas de claustrophobie…

Nombre de messages · **Ororo Munroe** Mutante de niveau 3

Le voyage s'était plutôt bien passé malgré une inquiétude comme à chaque fois que je prenais l'avion. Mais tout était réuni pour que tout se passe bien et rien ne vint déranger ce voyage. J'avais hâte d'arriver à Londres et de me détendre un peu, raison pour laquelle j'avais accepté ce voyage. Je m'occupais, mais ne remplissais que peu les jeux, perdue dans mes pensées mais voulant quand même m'occuper à autre chose.

C'est donc avec plaisir que l'atterrissage se fit et je descendis sans trop me presser -un peu quand même. J'allais récupérer ma valise et me dirigeais vers le hall d'accueil ou Shinobi m'attendait. Je savais à quel point il était rare pour lui de prendre de vrais vacances et j'étais toujours contente qu'il me prévienne pour me proposer de venir. Je me doutais aussi que nous aurions peut être quelques interventions pour son travail, mais j'avais l'habitude, alors nous verrons bien. C'est d'un pas assuré que je me dirigeais vers le hall, il ne me restait aucune séquelle de la balle que je m'étais prise dans la jambe -pas besoin de mettre ça sur le tapis- et il restait qu'une cicatrice, placée suffisamment haut pour ne pas être vue.

C'est donc avec une joie certaine que je me dirigeais vers Shinobi que j'avais facilement reconnu. Lui aussi m'avait vu, ce qui n'était pas difficile, au vu de ma couleur de cheveux si particulière qu'on ne pouvait pas la confondre. A moins que des gens se soient amusés avec des teintures. Je sentais le regard d'autres personnes se poser sur moi, justement à cause de cela, mais je n'y faisais pas attention, j'avais l'habitude. Je pus donc constater qu'il allait aussi bien que ce qu'il semblait.

- On fait tout pour !

Je n'avais aucun remords à passer sous silence le dernier évènement qui m'était arrivé. Je venais ici pour oublier mes problèmes pour au moins quelques jours, alors autant ne pas le mettre sur le tapis. J'étais d'ailleurs contente de pouvoir le faire, ces vacances allaient permettre de me reposer un peu après tout cela. Je pourrais en repartir en pleine forme et d'attaque pour combattre tous les problèmes qui allaient nous tomber dessus. Je fis une petite remarque sur le temps en disant qu'on avait de la chance en ce début de vacances. Sa réponse m'amusa, les anglais n'aimaient pas les critiques sur leur temps.

- Je tiendrais ma langue à ce sujet alors ! De toute manière, je n'ai rien contre la pluie... Mais ce n'est pas pratique pour balader.

Nous n'allions pas rester enfermé toute la journée, alors autant espérer un peu de beau temps pour nous accompagner. Bon, il nous resterait quand même les musées ou autres endroits couverts, mais aimant quand même être en extérieur, j'espérais pouvoir profiter pour visiter la ville elle-même. Il prit ma valise et je le laissais faire sans rien dire, j'avais pris l'habitude de ses manières et je ne réagissais plus en lui disant que ce n'était pas la peine.

Alors qu'il commençait à se diriger vers la sortie et que je l'accompagnait, il me demanda comment s'était passé mon voyage et je savais qu'il s'inquiétait un peu pour ma phobie, même s'il ne le disait pas clairement. J'avouais que comme d'habitude le début du vol avait été difficile, le temps de s'habituer à la sensation d'enfermement et de penser que je n'étais pas en danger. Une question d'habitude maintenant.

- Ça va ! Il n'y a pas eu trop de turbulences. Et puis, j'avais prévu de quoi m'occuper. Il va falloir d'ailleurs que je te remercie d'une manière ou d'une autre pour ces séances de thérapie.

Je lui souris, amusée. C'était vrai que cela m'aidait à combattre ma phobie, mais quand même cela n'allait pas jusque là. Et puis, il ne le faisait pas pour cela, alors j'espérais qu'il le prenne juste pour une plaisanterie. Nous arrivâmes alors dehors et je pris une bouffée d'air avec plaisir et je devais l'avouer soulagement. L'avion avait un assez mauvais effet sur mes nerfs et j'étais toujours contente d'arriver et surtout de sortir.

- Alors qu'as-tu prévu ?

Je savais bien sur qu'il n'avait rien arrêté de manière à être sur que je sois d'accord avec ses propositions, mais aussi pour savoir ce que nous allions faire le plus tôt pour être sur que si les vacances étaient écourtées pour une raison ou pour une autre, nous ayons fait ce que nous voulions principalement.

Nombre de messages · **Shinobi Shaw** Mutant de niveau 2

Le sourire de Shinobi ne bougea pas d’un iota lorsque Ororo avoua aller bien elle aussi, même si quelque chose dans la formulation de sa réponse avait quelque chose de suffisamment perturbant pour mettre en doute la sincérité de sa réponse. Peut-être était-ce l’effet du stress lié à l’avion, qu’elle n’appréciait pas au même titre que n’importe quel espace clos, ou peut-être n’avait-elle pas envie d’évoquer certains évènements personnels avec lui… Peu importait en réalité, parce que Shinobi n’avait pas la prétention d’être un bon psychologue, et même s’il l’avait été, il se serait très largement abstenu d’user de ce talent sur ses proches. Peut-être justement parce qu’il n’en avait pas tant que ça…

L’avertissement humoristique formulé par Shinobi amusa Ororo comme prévu, et la jeune femme promit de tenir sa langue - une réponse qui eût le don de faire sourire largement Shinobi. La mutante lui remit en mémoire le fait qu’elle n’avait rien contre la pluie, à part lorsqu’une balade était au programme. Même en contrôlant le climat, Ororo continuait de réfléchir assez normalement, ce qui impliquait qu’elle n’était pas du genre à perturber le climat sur une zone juste pour son petit plaisir…

C’est vrai, mais la pluie m’a déjà permis de découvrir pas mal de petits restaurants et pubs sympas par le passé. Donc ça peut être une excellente chose. Mais quand même, se promener sous un parapluie… on a connu plus agréable, vraiment !

Shinobi ne prévoyait jamais un programme de visites complètement figé et laissait toujours une grande place à la surprise et à l’errance. A Athènes, esquiver la visite de l’Acropole leur avait permis de déboucher dans un parc magnifique et fréquenté par de rares touristes ; les autres étant trop occupés à multiplier les clichés des vieilles pierres de l’Acropole photographiées par des générations de touristes pressés. Le mutant préférait largement se laisser guider par ses envies, dans ses promenades comme dans sa vie, et s’il pouvait partager un peu sa manière de faire avec son amie, cela ne pourrait qu’être une bonne chose.

Shinobi n’avait pas perdu de temps à prendre la valise de son amie, et ils s’étaient mis en route vers la sortie comme beaucoup d’autres personnes. Ororo lu répondit que le voyage s’était bien passé et qu’il n’y avait presque pas eu de turbulences, avant de préciser qu’elle avait prévu de quoi s’occuper. Elle compara ensuite ses escapades pour le rejoindre à l’autre bout du monde avec des séances de thérapie, et le mutant ne pu s’empêcher de rire de bon cœur :

Mais de rien ! Par contre, si ces petites séances sont si bénéfiques que ce que tu dis, je vais commencer à envisager de me faire payer… - Son sourire s’agrandit. – Les ingénieurs sont vraiment mal payés, je te jure !

C’était faux, et tout dans son sourire l’indiquait. Shinobi avait tant d’argent qu’il ne savait pas quoi en faire, mais cela ne l’empêchait pas de rester un jeune homme très abordable et donc très éloigné des milliardaires auxquels leur fortune avait donné la grosse tête. Ils arrivèrent finalement sur le parking, et Shinobi indiqua la direction à suivre d’un mouvement de tête. Son véhicule était garé dans le parking souterrain, et pour ne pas imposer à Ororo de prendre un ascenseur, il avait préféré faire le tour par l’accès extérieur composé d’une multitude de tapis roulants sur lesquels les gens prenaient place et attendaient de s’enfoncer sous terre. Ororo finit par s’inquiéter de leur programme et Shinobi répondit par un sourire énigmatique avant de jeter un œil à sa montre et de fournir une réponse :

Un ou deux musées juste pour la forme. Et ensuite, promenades insolites en tout genre au cœur de la ville. Rien de trop touristique, tu me connais…

Shinobi détestait faire la queue pendant des heures pour approcher d’un tableau ou d’une statue, si bien qu’il préférait largement se balader en extérieur avec son appareil photo et se laisser guider par sa curiosité.
Ils arrivèrent finalement dans le parking, et le mutant déverrouilla les portes d’une imposante berline. Ouvrant le coffre, il ne tarda pas à y mettre la valise de son amie.

Pour l’instant, le programme est assez simple : on rentre, tu te reposes de ton voyage et du décalage horaire si tu ne te sens pas d’attaque tout de suite pour arpenter les rues. Si tu te sens d’attaque, on mange tranquillement et on ira faire un tour à Camden, je suis sûr que ça va te plaire !

Nombre de messages · **Ororo Munroe** Mutante de niveau 3

J'avais inconsciemment laissé entendre que je n'allais pas aussi bien que je le prétendais et cela n'était pas dû à l'avion. Mais je n'avais pas envie de gâcher les vacances en parlant de cela, je m'étais suffisamment pris la tête jusque là alors je voulais juste penser à autre chose. En plus, même si je savais qu'il m'écouterait surement, je ne voulais pas l'embêter avec ça. Je ne vis pas qu'il avait compris, il ne fit aucune remarque et cela me convenait parfaitement.

Le temps fut mis sur le tapis parce qu'il fallait dire que l'Angleterre était connue pour son mauvais temps, même s'il serait trop généraliste de dire qu'il pleuvait tout le temps. Il n'empêche que c'était un plaisir d'avoir du beau temps et même si un jour il ne faisait pas beau, je me serais abstenue de le modifier. On était là en simples touristes, oubliant tout le reste et aussi nos pouvoirs, alors modifier le temps juste pour le plaisir n'était pas au programme -déjà qu'en temps normal j'évitais.

- C'est sur qu'on fait toujours des découvertes, mais autant profiter du beau temps.

C'était cela qu'il y avait de bien avec nos sorties, on pouvait prévoir quelque chose et à la dernière minute changer d'avis pour une raison ou une autre. L'un comme l'autre n'étions pas à cheval sur un quelconque planning, on en avait assez dans notre boulot. Et puis cela nous faisait de bonnes surprises. En Italie nous avions profité des canaux seuls pendant que les autres restaient cantonnés au carnaval, qui certes était magnifique, mais passer tout notre temps serrés comme des sardines était difficile. On avait pu découvrir pas mal de coins très beaux qu'on aurait pas pu voir s'il y avait plus de monde.

Je comparais avec amusement mes voyages avec une thérapie contre ma phobie et fus heureuse de constater qu'il le prenait lui aussi avec le rire. Je ris aussi quand il ajouta qu'il devait penser à me faire payer pour ces séances alors et que son salaire de base n'était pas faramineux. Trop drôle, car je savais qu'il gagnait bien sa vie sans qu'il étale son argent à tout va. Rien que le fait qu'il me paye toujours le voyage le montrait et j'avais fini par m'y faire. Il gagnait suffisamment d'argent pour pouvoir le faire sans soucis alors je m'étais inclinée face à ses arguments et puis on n'allait pas se disputer pour si peu.

- Genre ! Je te l'avais dit de me laisser payer l'avion... C'est toi qui n'a pas voulu alors te plaint pas !

Mon sourire cassait totalement le sérieux de cette phrase. Comme lui, je n'étais pas sérieuse et rien que cette discussion me détendait, j'avais l'impression d'être coupée de tous mes soucis et que rien ne viendrait gâcher ce moment. Nous sortîmes finalement de l'aéroport et il m'indiqua la direction à suivre. Je fus un peu surprise de le voir reprendre la direction de l'intérieur, comprenant qu'il avait garé son véhicule à l'intérieur, mais je compris rapidement qu'il n'y avait pas dix façon d'aller le récupérer : celle là et l'ascenseur... Toujours aussi prévenant ! Si j'arrivais à prendre l'avion, je ne pouvais pas encore prendre l'ascenseur. Je m'enquis finalement du programme et il me dit les quelques trucs qu'il avait prévu. Comme d'habitude beaucoup de surprise à venir.

- Oui et puis ce n'est pas les musées qui font une ville ou un pays ! Belle perspective en tout cas.

Et puis j'avais autant de mal avec les lieux exiguës et clos qu'avec les lieux surchargés de monde, cela me faisait la même chose et je savais que lui détesté perdre son temps à faire la queue pour voir quelque tableau ou statue alors qu'il y avait plein de choses à voir. Donc pour ce qui était de visiter une ville, nous nous entendions parfaitement. Nous arrivâmes finalement à sa voiture et il rangea ma valise tandis que je gardais mon sac à main et il m'annonça le programme de la journée.

- Je me sens d'attaque, c'est plutôt demain qui sera dur à mon avis. Donc va pour la balade après déjeuné ! Je suis curieuse de voir ça.

Il était rare qu'il se trompe sur mes goûts, on avait suffisamment échangé sur ce qui nous plaisait ou non lors de nos derniers voyages pour ça. Alors quand il me disait cela, ça piquait ma curiosité et j'avoue que je cherchais aussi quand il allait se tromper, mais j'étais contente que ce ne soit pas le cas.

Je montais en voiture côté passager et nous partîmes de l'aéroport. J'avais ouvert ma vitre profitant du beau temps et de l'air frais causé par la vitesse. J'en profitais aussi pour regarder la ville, sachant très bien que ce que je voyais ne serait pas là où nous irons. Nous avions l'art et la manière de trouver les meilleurs endroits de la ville.

- Alors dans quel quartier allons-nous ?

J'avais fait quelques recherches sur la ville de manière à connaitre un peu les quartiers et l'emplacement de point de repères au cas où je doive me retrouver seule dans cette ville. Le minimum à savoir quoi.

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