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 Comme un air de déjà vu - John Smith

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Nephtys T. Calloway

Nephtys T. Calloway
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MessageSujet: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMar 23 Aoû - 14:25

    Si elle n’avait pas l’espoir d’avoir des nouvelles de David, un jour, elle aurait changé son numéro de téléphone depuis longtemps. Nephtys ne comprenait pas comment des personnes pouvaient prendre la décision, à un moment de leur vie, de téléphone à un numéro de téléphone fictif qu’ils avaient vu dans un livre. Pas si fictif que ça étant donné que tous ses appels un peu étranges tombaient sur son téléphone. Ce n’était pas forcément tous les jours, ni cinquante fois par jours mais ça avait le don de l’ennuyer car ces appels tombaient souvent à un moment qui ne l’arrangeait en aucune manière. Au plus fort de son courage, elle avait dont fait joué de ses connaissances – ce qu’elle n’appréciait pas réellement – pour pouvoir rencontrer ce fameux John Smith qui, sans le vouloir, avait posé son numéro de téléphone pour une de ses héroïnes. Le tout avait pris un peu de temps mais, cette demande avait été acceptée. Et, le jour de cette rencontre était arrivée, elle devait se rendre là où bossait son attaché de presse pour rencontre John Smith.

    Il était 8h et elle n’avait rendez-vous que dans deux heures, ce qui lui laissa largement le temps de se préparer. Un simple jean dont la couleur bleu était volontairement délavé. Un t-shirt à manche longue de la même couleur qui lui collait au corps et qu’elle cacha sous une chemise large, blanche et vaporeuse à manche courte pour ne laisser que les manches longues du dessus apparaitre. A ses pieds, des fausses converses rappelant le blanc de sa chemise avec de nombreux dessins bleu clair qu’elle avait fait elle-même. Une tenue qui correspondait parfaitement à ce qu’elle pouvait mettre d’habitude, tout comme le fait que pas un seul trait de maquillage ne venait se poser sur son visage. Ca faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus dans l’idée de séduire qui que ce soit. Les hommes et elle, s’était toute une histoire qu’elle préférait éviter précautionneusement. Ca faisait bien longtemps qu’elle avait perdue tout espoir concernant ces personnes.

    Un petit déjeuné et un brossage de temps plus tard, elle posa son sac en bandoulière en même temps qu’elle attrapait les clés de son appartement pour refermer derrière elle. Bien que possédant le permis de conduire, nephtys avait pris l’habitude de se déplacer en transport dans une ville comme New York dont la circulation était bien trop impossible pour s’y risquer en voiture. Il lui fallut, donc, un certain temps pour atteindre l’endroit où travaillait l’attaché de presse de John Smith. Mais, Nephtys était parfaitement dans les temps. Assez, en tout cas pour sentir une légère appréhension monter en elle. Toujours la même peur : comment allait réagir cet homme qu’elle ne connaissait pas, quand elle lui demanderait si il était possible de changer le numéro ? Mais, prenant son courage à deux mains, elle décida qu’elle n’avait pas fait tout ça pour tourner les talons maintenant. Sans attendre, elle entra dans l’agence pour se retrouver face à une secrétaire.

    « Bonjour, je m’appelle Nephtys Calloway, j’ai rendez-vous avec John Smith. »
    « Bien sûr, il vous attend. Vous le trouverez dans le deuxième bureau à gauche, vous pouvez entrer directement, je le préviens. »

    C’est après l’avoir remercié que nephtys prit la direction que lui avait indiqué la secrétaire, et après avoir passé une première porte elle se trouva devant celle qui l’intéressait. 9h55, ni en retard, ni vraiment en avance. Elle s’accorda une ou deux minutes pour réfléchir, encore une fois, à la manière dont elle allait tourner les choses. Puis, il y avait bien une appréhension face à sa demande mais aussi une légère intimidation de se retrouver face à lui. En fait, elle avait fini par acheter un de ses livres en sachant que son numéro était cité et, autant dire qu’elle avait grandement appréciée, assez pour acheter tout ce qu’il avait pu écrire et les lire d’une traite. Une situation qui, étrangement, lui rappelait une conférence de presse. LA conférence de presse où elle l’avait rencontré LUI. Nephtys secoua la tête, il était hors de question de se miner le moral maintenant. Surtout pas maintenant… Si seulement elle avait pu savoir ce qui l’attendait derrière cette porte.

    La secrétaire lui avait dit de rentrer directement, elle avait largement eut le temps de prévenir John Smith d’un coup de fil. Cependant elle ne se voyait pas ouvrir la porte sans prévenir, elle décida donc de frapper avant de l’ouvrir doucement. Et, pour être certaine de ne pas déranger, elle poussa timidement la porte avant que son regard ne se pose sur le seul homme qu’elle n’osait plus espérer voir un jour. Ce n’était pas John Smith qui était devant elle mais David. Elle venait juste de penser à lui alors elle imagina que son esprit lui jouait des tours. Restant stoïque, elle ne fit que secouer la tête pour se remettre les idées en place. Reposant un regard nouveau sur l’homme elle comprit que son esprit ne lui jouait aucun tour. C’était bien lui.

    Un tas de chose à dire lui traversa l’esprit alors qu’elle avait bloqué sur lui la bouche ouverte. Et la seule chose qu’elle réussit à faire ce fut de refermer la porte vivement et de se coller contre le mur qui était juste à côté en se maudissant déjà de cette action, d’être venue, alors que tout un tas de question lui passait par la tête… John Smith, bien sûr qu’elle imaginait que c’était un pseudonyme mais pourquoi est-ce qu’il avait fallu qu’il lui fasse ça ? Elle, elle n’avait pas changé de nom, il devait bien savoir à qui il disait oui en acceptant ce rendez-vous. Il avait juste fait le mort pendant un nombre incalculable de temps et là, il acceptait un rendez-vous avec elle, comme si de rien n’était. Ce n’est pas comme si elle avait cherché à le retrouver, ou qu’elle avait passé un temps monstre à lui laisser des messages. Dans son esprit, c’était juste inconcevable qu’il puisse avoir oublié quoique ce soit. De toute façon, là, tout de suite, elle était juste incapable de réfléchir normalement. Tout tournait violemment autour d’elle et, heureusement qu’elle était adosser au mur sinon elle aurait bien vite rencontré le sol tellement elle perdait pied.

    Sur le coup, elle le détestait de lui faire ça. Elle trouvait presque malsain d’avoir accepté son rendez-vous sans se faire connaitre. Elle trouvait horrible qu’il est pu balancer son numéro de téléphone alors qu’elle était incapable de changer de numéro de téléphone, à cause de lui. Elle avait perdu presque deux ans de sa vie à le chercher et lui, il était là, à écrire ses livres, balancer son numéro, et accepter un rendez-vous comme si de rien n’était. Deux ans à s’inquiéter de ce qui avait pu lui arriver, deux ans à élaborer des théorie sur les raisons qui avaient pu le pousser à disparaitre de la circulation… Deux ans, et même pas la considération de se faire savoir avant qu’elle n’ouvre cette porte.

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John Smith

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptySam 27 Aoû - 22:52

    Ecrire pour la télévision n’était pas une chose aisée, et John se heurtait aux difficultés de l’exercice chaque minute qui s’écoulait depuis… un moment. Et chaque nouvelle minute qui venait s’ajouter à celles déjà gâchées venait confirmer quelque chose d’horrible pour tout créatif aimant le travail bien fait : la liste des contraintes était bien plus longue que celle des possibilités…

    John arracha une page d’un cahier et la froissa avec une certaine mauvaise humeur, l’expédiant illico presto dans la corbeille à papier la plus proche. Qui avait eu cette idée grandiose de le faire entrer dans le milieu très select de la télévision, réservé à une élite qui savait ce qu’elle faisait ? Même avec toute la mauvaise foi du monde, la responsabilité de ce choix lui incombait, parce qu’après tout il aurait très bien pu refuser et tout se serait arrêté là en termes de contraintes étouffantes : il serait rentré chez lui, aurait pris son ordinateur et aurait recommencé à noircir des pages et des pages dans la zone de combat que constituait son bureau encombré. Mais il avait accepté, et s’était même payé le luxe de se réjouir de cette expérience avant de réfléchir à ce qu’elle impliquerait pour lui. Abruti !

    Cette expérience était à ce point nouvelle pour lui que John ne parvenait même plus à travailler dans des environnements qui pourtant lui étaient jusque là familiers. Adieu son bureau chez lui, ou même les terrasses des cafés de Soho ; cela faisait à présent une semaine qu’il squattait le bureau de son attachée de presse, la tyrannique Melissa. Actuellement en vacances (merci mon dieu).

    Malgré ses vacances à l’autre bout du globe, Melissa n’avait pas manqué de caser à distance dans l’agenda du mutant un rendez-vous avec une certaine Nephtys T. Calloway, dont il ne savait absolument rien mais qui devait forcément être quelqu’un d’influent dans le milieu de la télévision, puisque Mélissa lui avait fait rencontrer une partie du gratin des scénaristes qui pouvaient sans doute lui donner quelques conseils… John en était sorti à chaque fois encore plus intimidé et hésitant qu’avant les rencontres, mais cela lui avait sans doute fait un peu de bien, parce que sinon Mélissa aurait sans doute interrompu là le défilé de ces gens qui avaient sans doute des tonnes de choses à faire plus importantes que de rassurer un débutant. Ou alors, elle était aussi dépourvue de sentiments humains que ce que John s’imaginait depuis le début de leur collaboration…

    Inutile donc d’espérer que son amnésie se dissipe un instant pour lui laisser reconnaître le patronyme de celle avec laquelle il vivait jusqu’à avant son accident, ou qui partageait sa vie depuis un moment. John accueillit la lecture du nom de Nephtys avec autant d’appréhension que la lecture du nom d’un autre scénariste qu’il ne connaissait pas nécessairement – il passait très peu de temps devant sa télé, en fait – ou peut-être même davantage, parce qu’il était de notoriété publique que comme les femmes étaient rares dans ce milieu, elles devaient se comporter comme des pestes pour réussir à s’imposer dans un milieu essentiellement masculin… Ce qui n’arrangeait pas les affaires de John, le plus grand phobique des femmes que la Terre ait porté.

    Le rendez-vous avait été fixé à 10 heures précises, mais John n’avait pas bouleversé ses habitudes et s’était installé dans le bureau de Mélissa aux alentours de 9 heures. Un nombre impressionnant de boulettes de papier s’amassaient autour de la corbeille, indiquant qu’il s’était sans doute beaucoup relu et avait également énormément détesté ce qu’il avait pu écrire, et il lui fallut un peu de temps avant de se décider à allumer ce stupide ordinateur portable dernier cri qu’il s’était acheté soi-disant « pour sauver des arbres » après qu’on lui ai fait remarquer l’impressionnant gâchis de papier qu’il pouvait faire. Est-ce que c’était de sa faute s’il écrivait de la merde 25% du temps ? On ne pouvait pas être parfait en permanence, et si 25% de ses écrits n’étaient bons qu’à jeter, 15% finissaient tâchés de café, et 10% s’envolaient par la fenêtre ou se perdaient dans la bazar de son bureau… D’où l’ordinateur. Une idée grandiose, mais encore fallait-il qu’il se fasse à ce truc qui lui ouvrait autant de choses sur lesquelles il cliquait que de messages d’erreur. Est-ce que là aussi c’était de sa faute si ce truc avait fait une mise à jour qui s’était mal passée et qui faisait donc planter tout le temps la machine ? Un mode d’emploi aurait certainement été le bienvenu, mais il n’était consultable que sur cd-rom. Ce qui le rendait assez compliqué à consulter lorsque l’ordinateur refusait de s’allumer…

    Quelques cafés plus tard, John considérait d’un regard assassin son stupide ordinateur à l’écran bleu saturé d’écritures détaillant des choses que seul un ingénieur en informatique – ou un geek – pouvait comprendre. A force de simuler des arrachages de cheveux, John avait une tignasse d’enfer sur la tête qui aurait découragé toute brosse un minimum attachée à la vie. Ses allées et venues de l’ordinateur à la prise située au sol sous le bureau avaient légèrement blanchi les genoux de son jean délavé, et son pull de laine avait été balancé un peu plus loin sur la moquette, sans doute dans un moment de grande exaspération. L’ouverture d’une fenêtre au 37ème étage eût pour principal effet de faire s’envoler à peu près tous les documents empilés sur le bureau, et quelques employés distraits contemplèrent un instant le mutant courir dans tous les sens après ses précieuses feuilles au lieu de tout simplement songer à refermer la fenêtre… Pour faire court : le bureau de Mélissa était à présent dans le même état que le bureau qu’utilisait John chez lui. Et il ne lui avait fallu que 5 minutes pour transformer la maniaquerie de la jeune femme en chaos le plus total…

    Au diable les feuilles volantes…

    Et John s’en tint à cette conclusion. Se positionnant devant son ordinateur rebelle, il tenta une nouvelle fois de le démarrer. Tout se passa de la meilleure des manières, il entra son mot de passe, ouvrit un logiciel de traitement de texte… et la machine lui demanda de recharger la batterie. John rampa de nouveau sous l’immense bureau pour brancher le câble d’alimentation, et se réinstalla devant l’ordinateur, observant l’icône de la batterie. Et il eût beau observer, rien ne se passa… Là encore, il ne mit que trois secondes avant de se remettre à ramper sous le bureau, branchant-débranchant des prises au pif complet pour voir si le problème venait de son câble ou d’une prise électrique, en omettant le fait que le souci puisse venir de l’ordinateur en lui-même. Seulement, à force de brancher-débrancher des trucs n’importe où, au bout d’un moment on finit par faire des nœuds dans les câbles. Et quand on tire sur les câbles, très logiquement, on se ramasse la lampe de bureau dans le dos…

    Le souffle coupé et le dos endolori, John essaya tout naturellement de se relever en vitesse pour constater les dégâts, et sa tête heurta par en-dessous le plateau en verre du bureau, occasionnant un choc de plus, comme s’il n’en avait pas eu assez pour le moment. En sortant de sous le bureau comme un handicapé, John vit quelques particules danser devant ses yeux avant de se laisser retomber sur la chaise de bureau avec dépit : tout le matériel semblait se liguer contre lui pour l’empêcher de travailler, et ça, ça commençait vraiment à le saouler…

    Le téléphone sonna finalement à 9h55, et on lui annonça que son rendez-vous était arrivé, et qu’on lui envoyait directement la jeune femme vu qu’elle était déjà sur place. John acquiesça sans réellement comprendre ce qu’il lui disait, concentré comme jamais pour essayer de déterminer l’origine d’un sifflement continu qui ne s’était jamais fait entendre jusque là. Lorsqu’il raccrocha le téléphone, son regard se posa presque avec dépit sur son ordinateur… qui commençait à dégager de la fumée.

    Nom de… !

    John s’éloigna du bureau avec une rapidité qui n’appartenait qu’à lui lorsqu’il s’agissait de fuir un danger, et laissa probablement quelques particules orphelines derrière lui. Lorsqu’il trouva suffisamment de courage pour aller débrancher l’appareil, il plongea presque sous le bureau et recommença à brancher-débrancher toutes les prises qui lui tombaient sous la main pour ne débrancher que celle qui posait réellement problème. C’est sans doute le stress qui l’empêcha de simplement tout débrancher d’un coup pour être tranquille, mais lorsque Nephtys pénétra dans le bureau, elle resta un instant comme bloquée, sans doute parce que voir un pc fumant et un homme presque saucissonné dans des câbles électriques ne devait pas être courant… Ou alors il y avait quelque chose qui échappait à John, mais pour le moment il avait plus important à gérer avec ce pc de merde qu’on lui avait vendu. Lorsqu’il débrancha finalement la prise défectueuse, il sortit péniblement de sous le bureau en essayant de ne pas emporter les câbles avec lui, mais la lampe de bureau – qu’il avait eu la grandiose idée de ramasser et de remettre à sa place – l’assomma presque alors qu’il emportait avec son pied droit l’imprimante-scanner qu’il traina derrière lui comme un boulet, préférant aller s’assurer que la jeune femme qu’il devait rencontrer n’avait pas pris trop peur en le trouvant dans une telle situation.

    Avec la conviction de passer pour le dernier des abrutis, John ouvrit la porte et s’immobilisa auprès de Nephtys qui visiblement n’était pas au mieux de sa forme. Son air échevelé ne lui échapperait pas plus que l’imprimante qu’il avait trainée jusqu’à elle, mais c’est sans doute le t-shirt qu’il portait qui ne lui échapperait pas, dans la mesure où le message « Vous avez lu les écritures sur mon tee-shirt, donc j’ai eu suffisamment de relations humaines aujourd’hui » figurait également sur un t-shirt qu’il possédait avant son accident… Cela ne pouvait également constituer qu’une coïncidence, mais ça plus la ressemblance, cela devait être suffisamment déroutant pour perturber la jeune femme.

    Je suis désolé… - Les excuses n’étaient pas vraiment pour ce à quoi elle penserait. – Le bureau n’est plus vraiment praticable, et euh… Mlle Calloway, je présume ? John Smith.
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Nephtys T. Calloway

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMer 31 Aoû - 20:31

    Il y a des choses étranges dans la vie. La première chose que quelqu’un aurait remarquée en ouvrant la porte du bureau de John Smith serait, forcément, le bordel sans nom qui y régnait, le fait que l’homme était sous son bureau, que plein de papier étaient dispersées près de la poubelle en forme de boulette. Une personne normale aurait, peut-être, même repéré le pull qui était balancé au sol. Nephtys, qui pourtant n’était pas connu pour être aveugle n’avait rien vu de tout cela, tout comme le fait qu’elle n’avait pas vu un peu de fumée s’échapper de l’ordinateur. Du moins, son cerveau avait sûrement enregistré toutes ses informations mais il était incapable de pouvoir les gérer de manière logique, préférant se bloquer sur le visage de l’homme entouré de fil électrique. John Smith… David…

    Sous le choc, elle avait refermé la porte, sans savoir ce qui l’empêchait de partir en courant. Sûrement ses jambes, son besoin d’appui contre le mur, l’envie qu’avait son cerveau de se remettre en place, de comprendre ce qui venait de se passer. Elle se devait, elle avait envie, de lui en vouloir pour cette mauvaise blague qu’elle ne trouvait absolument pas drôle. Elle ne comprenait pas pourquoi il lui faisait ça. Le temps s’écoula alors qu’elle reprenait une respiration plus normale, qu’elle essayait de tout rassembler dans sa petite tête de blonde. La porte s’ouvrit de nouveau, sans même qu’elle s’en rende compte. Elle ne put pas l’ignorer, cependant, quand une voix se fit entendre. Une voix… La voix… Elle n’imaginait même plus pouvoir l’entendre un jour. Elle ferma les yeux un instant alors qu’il disait qu’il était désolé. Elle était incapable de hurler, d’élever la voix mais comme elle avait envie, à ce moment bien précis, de lui dire que ses excuses étaient déplacées, tout comme cette mauvaise blague. Parce qu’il était évident pour elle qu’il s’excusait pour ne pas s’être fait connaitre avant qu’elle ne vienne. Pourquoi est-ce qu’il se serait excusé sinon ?

    Il parla de bureau. De bureau ?! Un sourcil s’arqua alors que son regard ne semblait ne pas comprendre de quoi il parlait quand elle osa, à nouveau, poser son regard sur lui. Puis tous les mots de David – Elle n’arriverait pas à l’appeler John – s’enchainèrent sans qu’elle comprenne. Mlle Calloway ? A moins de vouloir produire un effet de style, elle ne se souvenait pas l’avoir entendu l’appeler de cette manière. Et il présumait… Il PRESUMAIT ?! Là, elle était complètement égarer alors qu’il se présentait sous ce nom qu’elle ne connaissait pas, qui n’était pas le sien. A quoi jouait-il ? Deux ans avait-il suffit à le transformer comme le pire des hommes s’amusant à torturer psychologiquement ? Ou l‘avait-elle mal jugé dès le départ ? Non, non, elle n’aurait pas pu se tromper à ce point sur lui.

    « Euh… Oui… »

    Elle hochait la tête, un peu de manière stupide, à croire qu’elle venait seulement de prendre conscience de son nom. En réalité, elle ne savait absolument pas comment réagir face à lui. Lui demander ce qu’il faisait ? Faire comme si elle ne se souvenait plus de lui, vu qu’il semblait disposer à ne pas vouloir la reconnaitre ? L’idée d’un sosie lui traversa l’esprit, cette solution aurait été tellement plus facile à accepter mais combien de sosies portaient les même t-shirt ? Si son cerveau daignait réfléchir de manière correcte, elle aurait probablement pensé à l’amnésie. Ca expliquait tout, oui, vraiment tout. Toutes personnes y aurait pensé en voyant qu’elles ne sont pas reconnues, que la personne porte un autre nom, surtout celui de John Smith – on ne pouvait plus commun – mais, voilà, à cet instant bien précis, elle était incapable de penser normalement. Tout se mélangeait, s’entremêlait dans un tas de questions dont elle n’avait aucune réponse.

    « John Smith ? C’est une blague ? Elle était vraiment dans l’incompréhension mais à aucun moment elle n’haussa le timbre de sa voix ou fit preuve de colère. Non, parce que dis-moi ce que je dois faire, si je dois rentrer dans le jeu ou autre chose parce que, là, je ne comprends pas. »

    Dans son esprit il était tellement évidant qu’il n’est pas pu oublier, qu’elle ne concevait même pas que ce qu’elle venait de dire pouvait paraitre du charabia pour lui, qui avait perdu la mémoire. Peut-être qu’il y avait une caméra cachée, pour une émission télévisée complètement stupide. Ou alors c’était un de ses plans foireux, toujours pour la télé, ou les gens demandais à retrouver quelqu’un et qu’on les faisait se revoir dans une situation qui sort de l’ordinaire. Qu’il soit passé à autre chose en deux ans, elle comprenait parfaitement mais… Qu’il aille jusqu’à ne plus avoir aucun souvenir d’elle, elle n’arrivait pas vraiment à y croire. Enfin, ce n’est pas comme si elle avait juste fait que passer, une nuit, dans son lit… Ou, alors, c’est elle qui avait des problèmes de mémoires.

    Tout était pratiquement identique à ce qu’elle connaissait de David. Deux points différaient largement, cependant : Son patronyme et l’imprimante qu’il avait au pied. Mais, sinon, c’était pareil jusqu’au t-shirt. Elle ne pouvait pas se tromper pourtant il arrivait à lui mettre un affreux doute tellement rien ne transparaissait sur son visage.Puis lui revenait en mémoire la discussion qu’elle avait eue avec Clyde, qui travaillait pour Mars Investigation. Et cette hypothèse un peu folle que David avait pu vouloir disparaitre pour lui-même pour échapper à quelqu’un. Alors là, comme la plus parfaite des blondes, sa dernière réflexion tomba sans qu’elle y réfléchisse vraiment.

    « C’est une couverture, c’est ça ? »

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John Smith

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyJeu 1 Sep - 21:55

    John avait véritablement un don pour apparaître comme un guignol aux yeux des gens qu’il rencontrait pour la première fois. Enfin… ce n’était pas exactement une première fois dans le cas de Nephtys… Mais bref, c’était trop compliqué pour que quiconque puisse comprendre – les principaux intéressés inclus.

    John n’osait presque plus respirer de peur d’aggraver l’espèce d’ambiance pesante qui s’était installée, et de se faire finalement crier dessus comme cela lui arrivait bien trop régulièrement dès qu’il avait le malheur de se faire remarquer par une femme. « Remarquer » n’avait d’ailleurs avec lui jamais un sens très positif si on considérait la satisfaction qui était la sienne dès lors qu’il réussissait à devenir comme invisible et à échapper aux yeux inquisiteurs de toutes ces femmes qui se divertissaient en lui criant dessus. Il était tantôt trop maladroit, trop effacé, trop grand… il y avait toujours quelque chose qui leur déplaisait, et elles le lui faisaient toujours savoir avec quelques hurlements.

    Si John avait possédé l’ensemble de ses souvenirs et qu’il s’était embarqué dans une histoire incroyable impliquant un changement d’identité, il aurait probablement fait entrer Nephtys dans le bureau et lui aurait expliqué toute son histoire à l’abri des oreilles indiscrètes pour préserver une couverture trop lourde à porter pour qu’il consente à la garder face à sa fiancée. Seulement, il n’en était rien, et le mutant se sentait bien stupide sous les regards un peu hallucinés de la jeune femme, et cet air complètement paumé qui ne semblait pas vouloir disparaître. Un instant, il crut que tout cela était du au bordel complet qu’il avait mis dans le bureau, mais c’était un peu trop étrange pour n’être qu’une histoire de fixation sur le désordre…

    Du coup, pour essayer de débloquer une situation avec laquelle il avait du mal à composer – une femme qui hurle, ça impressionne, mais une femme qui reste presque paralysée, ça a tendance à faire totalement flipper… - il tenta d’enchaîner sur les présentations comme il pu, à savoir en essayant de déterminer sur cette jeune femme était bien son rendez-vous de 10 heures. Hochements de tête un peu mécaniques, bafouillements… Bon, apparemment il s’agissait bien de cette Mlle Calloway qui avait contacté Mélissa il y avait peu de temps pour un motif qui lui échappa complètement sur le coup à cause de cette situation trop bizarre.

    Et finalement, elle retrouva l’usage de la parole, lui demandant si son nom était une blague. John prit quelques secondes avant de répondre, craignant qu’un torrent de hurlements ne s’abattent sur lui, mais la suite fut encore plus perturbante, notamment lorsque l’inconnue se mit à le tutoyer, évoquant un jeu dans lequel elle pourrait entrer ou non en fonction de ce qu’il désirerait, avant de conclure qu’elle ne comprenait pas. Ca leur faisait un bon point commun sur ce coup-là, parce que John ne comprenait pas grand-chose lui non plus, si on observait l’air un peu ahuri qui s’était peint sur son visage. Ses yeux rivés sur Nephtys semblaient essayer de déterminer le moindre indice qui permettrait de comprendre ce dialogue bizarre, mais rien de trop évident n’était inscrit sur son visage pour le plus grand désespoir du mutant… Ce qui était clair, c’était qu’il ne pouvait pas s’agir d’une fan folle furieuse, parce qu’il ne provoquait aucun autre désir chez une femme que celui de lui hurler dessus ou de l’accabler de reproches. Ce n’était pas non plus une personne qu’il connaissait, parce qu’il aurait réussi à se souvenir de son nom… Deux années de vie, c’était quand même pas bien compliqué à retenir quand même. Restait une possibilité assez bizarre lui rappelant un passage de son livre où l’héroïne s’improvisait une couverture de prostituée pour soutirer des informations à un type louche, et sa manière de l’aborder ressemblait quelque peu à celle de Nephtys… mais en moins perturbée. Il y avait décidément quelque chose qui lui échappait complètement. Encore une fois…

    Je crains de ne pas comprendre plus que vous, et… Dans quel jeu désirez-vous entrer ?

    Nephtys resta longuement silencieuse avant de lui demander s’il s’agissait d’une couverture, et John ouvrit de grands yeux, jetant un regard alentours histoire de vérifier que cette femme rousse qui posait plein de questions bizarres n’était pas une hallucination produite par la lampe qu’il avait reçue sur la tête… Apparemment il y avait d’autres personnes qui la voyaient, puisque leurs regards étaient rivés sur eux et l’étrange tableau qu’ils étaient en train de présenter.

    Une couverture… ? Un pseudonyme, vous voulez dire ? C’est ça ? – Il l’interrogea longuement du regard, commençant à se demander si elle n’était pas un peu dérangée… ce qui pouvait expliquer pas mal de choses du point de vue de John. – Non. J’écris sous mon vrai nom… Pourquoi cette question ?
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Nephtys T. Calloway

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptySam 10 Sep - 11:47

    Perdue était le terme qui correspondait le mieux à Nephtys qui ne comprenait plus rien à ce qui se passait. Elle était incapable de se tromper sur l’identité de la personne qui lui faisait face, comment aurait-elle pu le confondre ? Mais rien, chez celui qu’elle connaissait sous le nom de David laissait entendre qu’il jouait à un quelconque jeu étrange. Il semblait tout aussi perdu qu’elle, à ne pas comprendre ce qu’elle disait. D’ailleurs il l’avait dit clairement, il ne comprenait pas de quoi elle parlait, allant même jusqu’à lui demander, à elle, à quel jeu elle voulait qu’il entre. Le cerveau de la jeune femme élaborait des théories toutes aussi folles qu’impossible, proposant même une histoire de couverture. Une explication qui semblait encore plus folle car David ne comprenait pas mieux ce qu’elle lui demandait en parlant de pseudonyme qu’il ne possédait pas. Il écrivait sous son vrai nom. C’était impossible. Nephtys ferma les yeux un court instant cherchant à tout mettre en place dans son cerveau, puis elle secoua doucement la tête. Non, elle n’avait pas parlé d’un pseudonyme. Ouvrant à nouveau les yeux dans une profonde inspiration, elle se décida à répondre à sa dernière question avec ce ton toujours aussi étrangement calme.

    « Parce que… Parce que je ne te connais pas sous ce nom-là. »

    Et puis, une ultime théorie se forma dans son cerveau, la dernière théorie à laquelle elle aurait pu penser depuis le début. Une théorie qui aurait pu expliquer tellement de chose. Une personne normale y aurait peut-être pensé bien plus rapidement qu’elle tellement ça pouvait sembler évident. Elle savait qu’elle ne se trompait pas sur son identité mais si lui était persuader de son nom, s’il ne comprenait pas ce qu’elle disait, s’il semblait aussi paumé qu’elle alors il restait une option, celle qui impliquait qu’il ne se souvienne pas. Cette explication la frappa de plein fouet. Et, aussi étrange que cela puisse paraitre, cette explication était en train de la faire sourire. Il n’était pas partit, il n’avait pas disparu, il allait bien. Il avait juste oublié. Ça aurait dû être un coup dur pour elle, peut-être même qu’elle aurait dû se sentir vexée d’avoir pu être oubliée de sa mémoire mais, en réalité, elle ne ressentie aucunement ces choses négatives. Tout ce qui comptait c’est qu’il allait bien. Cette théorie lui plaisait parce qu’elle impliquait qu’il soit en vie, qu’il ne soit pas en danger ou obligé de se cacher et, c’était là l’essentiel. Elle avait passé tellement de temps à s’inquiéter pour lui que les sentiments qu’elle pouvait avoir n’avait pas la moindre importance à côté du fait de comprendre qu’il allait bien.

    Et là, elle devait décider de la marche à suivre. Est-ce qu’il y avait de bonnes et de mauvaises manières d’agir avec une personne ayant subi une perte de mémoire ? Nephtys était graphiste et non pas psychologue, qu’est-ce qu’elle en savait. Elle repassa dans sa tête la raison qui avait fait partir David – John, il allait falloir qu’elle s’habitue -, une raison familiale qui n’avait rien de réjouissante. Alors, peut-être qu’il l’avait oublié mais il était peut être bon d’avoir oublié d’autres choses. Brièvement elle fit un léger bilan qui consistait à se dire que ses livres fonctionnaient bien, que cette vie lui correspondait peut être et qu’il n’avait probablement pas envie de se lancer dans ce qu’il avait oublié. Elle ne pouvait pas, non plus, s’imposer. De ce raisonnement était née la marche à suivre : sa dernière phrase laissait parfaitement entendre qu’elle pouvait le connaitre avant cette perte de mémoire, si il voulait savoir des choses elle pourrait lui répondre mais, si ce n’était pas le cas elle se ferait à cette idée : l’homme en face d’elle était John Smith. Dans un sourire, parce que c’était le fait qu’il aille bien qui primait.

    « Ok, vous savez quoi ? Je suis désolée, on recommence ? Elle tendit une main vers lui. Nephtys Calloway. »

    Le vouvoyer n’était pas aussi naturel qu’elle l’aurait voulu mais elle avait passé tellement de temps à le tutoyer qu’on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir… A condition de s’en souvenir. Elle s’accrochait à cette théorie parce qu’elle c’était celle qui impliquait le moins de problème pour lui et, dans le fond, elle espérait qu’elle ne se trompait pas une fois de plus. Quoiqu’il en soit elle était sincère dans sa proposition de recommencer cette rencontre depuis le début, de reprendre comme si elle était en face de l’homme qu’il était et pas en face de celui qu’elle avait connu. Bizarrement ce qu’elle ressentait n’avait pas vraiment d’importance. Pas maintenant. Alors elle fit en sorte d’orienter cette rencontre comme elle l’avait imaginé avant de se rendre compte que David était John…

    « Je voulais vous voir concernant quelque chose que vous avez écrit mais… Elle pointa l’imprimante qui trainait derrière lui du bout du doigt. J’imagine que vous débarrasser de l’imprimante est plus important pour le moment. »

    C’est en parlant de l’imprimante que l’image de David – JOHN ! – dans le bureau lui revint en mémoire. Lui, sous le bureau, enroulé de fil électrique en train de se battre pour faire quelque chose qu’elle ignorait totalement. Sûrement un matériel informatique peu docile. Une image qui avait le don de l’amusé gentiment plutôt que de l’exaspérer ou de le voir comme une personne qui n’est pas du tout en phase avec son temps. C’est avec ce sourire amusé qu’elle fini par répondre.

    « Un bureau réfractaire à vos travaux ? »

    Elle avait presque envie d’hurler de joie à l’idée que son seul problème puisse être un ordinateur, ou une imprimante accrochée à son pied. Surtout avec tout ce qu’elle avait pu s’imaginer. Le contre-coup tomberait forcément à un moment ou à un autre, celui où elle comprenait que si il l’avait oublié alors il avait probablement refait sa vie. Pour l’instant elle ne posait pas encore ces questions ou elle le faisait de manière parfaitement inconsciente comme on pouvait en juger par son regard qui s’orienta vers la main gauche de David en quête d’un quelconque anneau. Nephtys aurait tout le temps de comprendre ce que pouvait signifier une perte de mémoire pour elle mais, pour l’instant, elle était incapable de s’inquiéter pour elle.
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John Smith

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMar 22 Nov - 14:36

John nageait en eaux troubles depuis l’ouverture de la porte. Nephtys avait d’abord réagi comme s’ils se connaissaient alors que si le mutant était certain d’une chose, c’était bien de ne l’avoir jamais vu jusqu’à aujourd’hui… Posséder un peu moins de 3 ans de souvenirs, en général ça ne laissait que peu de place à l’oubli tant il en possédait peu, alors c’était tout simplement improbable qu’il ait tout simplement pu l’oublier. D’où la conclusion suivante : il ne la connaissait pas. Et de ça, il en était sûr. John esquissa un sourire un peu incrédule oscillant entre la satisfaction et le « uh ?! » qui était devenu son expression faciale favorite depuis sa sortie de l’hôpital lorsqu’il n’était pas certain de tout comprendre, et la vérité, c’était que face à Nephtys, il avait l’impression que pas mal de choses lui échappaient. La réponse de Nephtys qui consistait à dire qu’elle le connaissait sous un autre nom ne lui évoquait pas grand-chose même en cherchant aussi loin que possible dans sa mémoire… mais peu-être le confondait-elle avec quelqu’un d’autre. Et justement la proposition de Nephtys de reprendre tout depuis le début conforta John dans cette idée, et il adressa un sourire un peu moins crispé à la jeune femme lorsqu’elle se présenta.

John Smith. – Il lui serra la main et s’écarta finalement pour l’inviter à entrer dans le bureau. – Excusez-moi pour le désordre… !

Nephtys finit par expliquer les raisons de sa visite, à savoir une chose qu’il avait écrite, et conclut qu’il avait des problèmes sans doute plus urgents à régler dans la seconde, comme notamment régler son compte à cette imprimante qu’il trainait comme un boulet derrière lui parce qu’il avait eu la mauvaise idée de mettre son pied au mauvais endroit et de croire que tirer sur le cable aiderait à défaire le nœud… Quelques fois, John se faisait lui-même peur avec les idées stupides qui lui venaient et paraissaient sur le coup être LA solution idéale à son problème du moment… mais maintenant qu’il avait l’air d’un bagnard tirant derrière lui une imprimante, l’idée de départ avait quelque chose de nettement moins séduisant.

Je suis habituée à un certain matériel… Et tous ces trucs avec des fils ont tendance à comploter contre moi dès que j’imagine pouvoir les utiliser. – John avisa la « chaîne » qui emprisonnait sa cheville et adressa un sourire à la jeune femme, attendant qu’elle entre pour refermer la porte. – Entrez et installez-vous, je vais essayer de régler ce problème… - John sautilla sur une jambe tout en essayant de défaire le nœud trop serré constitué par le cable. - … de cable… - Le mutant sautilla encore plusieurs fois avant de finir par perdre l’équilibre et par se vautre dans un coin entre une plante en pot et une armoire de classement. - … de MERDE !

Là pour le coup, il venait de se faire mal, et lorsque le câble se desserra enfin, John ne se releva pas, se massant la tête à l’endroit où elle avait heurté le mur. Il jugea plus pertinent de rester avachi sur la moquette à se masser la tête. D’une, ça éviterait qu’il ne tombe trois mètres plus loin sur sa visiteuse…

Excusez-moi quelques minutes. Le temps de remettre mon cerveau en marche… - John prit une profonde inspiration, se massant toujours la tête. – De quoi vouliez-vous me parler concernant ce que j’ai écrit ?

La curiosité prenait le dessus sur la douleur, et John se redressa en position assise, appuyant son dos contre le mur. Le sang battit à ses tempes, le mettant en garde contre la suite de la manœuvre qui consistait à se remettre debout.
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Nephtys T. Calloway

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMar 22 Nov - 21:59

    Il était étrange pour Nephtys de se mettre à le vouvoyer, de prendre la décision de ne pas parler d’avant… De faire comme si il était un parfait étranger pour elle alors que c’était loin d’être le cas. D’accord ils n’avaient pas été ces couples vivant des années ensemble mais elle avait passé tellement de temps à le chercher, à s’inquiéter pour lui, à s’imaginer les pires choses, que le temps qu’avait duré leur relation ne voulait plus rien dire. Elle était incapable de se dire qu’elle se trompait de personne parce que, justement, elle le connaissait. Il n’était pas le même, elle voulait bien le concevoir mais elle ne trompait pas. Elle ne pouvait pas se tromper. Et, parce que c’était lui, elle voulait bien se contenter du fait qu’il était bien dans cette vie pour ne pas faire un tour dans le passé. Ça lui coutait mais ça lui importait peu. L’important c’était lui.

    D’un sourire elle exprima le fait que le désordre n’avait pas la moindre importance pour elle et, sous son invitation, elle entra dans le bureau pour s’installer à une chaise. Elle se demanda à quel genre de matériel il pouvait être habitué, est-ce qu’il parlait d’un ordinateur portable ou trois tonnes de fil n’avaient pas besoin d’être là, ou d’une machine à écrire. Cette idée lui était assez amusante étant donné que ça devait faire une éternité que plus personne ne s’en servait. Elle lui aurait bien proposé un coup de main pour se débarrasser du fil qui entourait sa cheville mais n’osa intervenir alors qu’il sautillait sur une jambe pour régler le problème. Mais quand il commença à chuter, elle se releva bien vite. Pas assez pour l’aider à éviter la chute. Le voyant se massez la tête, en mettant un certain temps à reprendre uniquement une position assise, une action s’imposa à elle sans qu’elle ne prenne le temps d’y réfléchir.

    Son sac sur son épaule, elle se mise en tailleur, sur le sol, face à lui. Ce n’est qu’une fois dans cette position qu’elle se rendit compte que ça lui renvoyait en pleine face le jour de leur rencontre. Un léger sourire passa sur ses lèvres avant qu’elle n’efface cette image de son cerveau. Le but n’avait pas été de reproduire une situation passé, c’est juste qu’elle se voyait mal assise tranquillement sur sa chaise pendant que lui était au sol. Et puis, en faisant ça, il ne s’obligerait pas à se relever rapidement. Il avait l’air de s’être fait mal et elle ne voulait pas prendre de risque.

    « Vous allez bien ? J’ai de l’eau et un antidouleur dans mon sac, si vous voulez ? »

    Elle hocha la tête pour signifier qu’elle lui laisserait tout le temps nécessaire, elle n’était pas pressée. Encore moins depuis qu’elle avait compris qui était John Smith. Étant donné que c’est lui qui posa la question concernant sa venue elle trouva préférable d’y répondre plutôt que dire que cela n’avait pas la moindre importance. Nephtys n’avait peut-être pas besoin de lui faire comprendre qu’il avait l’air dans un sal état et qu’il était mieux d’attendre avant de discuter des raisons de sa venue.

    « Et bien, il se trouve que l’une de vos héroïne à mon numéro de téléphone et, vous savez, vous êtes lu par beaucoup de personne. Quelques-unes de ses personnes trouvent tout à fait normal d’essayer d’appeler le numéro que vous donnez. »

    Elle avait toujours misé sur un pur hasard. Un numéro, écrit au pif et, boom, s’était tombée sur elle. Ca l’avait assez vite dérangé dans le sens où les personnes essayant d’appeler n’étaient pas les plus saines d’esprit que l’on pouvait trouver. Mais maintenant qu’elle voyait qui était John Smith, elle avait du mal à croire au simple hasard. Comment ne pas en douter ? Elle ne pensait pas que cela avait été fait sciemment et, dans le fond, ça lui faisait un peu plaisir. Comme si elle voyait là, une sorte d’espoir. Elle avait envie de croire que, quelque part, dans le cerveau de l’homme qui était face à elle, et de manière parfaitement inconsciente, il restait un bout d’elle qui s’était traduit par un numéro de téléphone dans l’une des histoires de John Smith. SON numéro de téléphone.

    « Oh, je sais, j’aurais pu changer de numéro de téléphone mais… Euh… Je travaille à mon compte et c’est assez difficile pour moi de changer un numéro que tous mes clients on quelque part dans un de leur tiroir. »

    L’excuse n’était pas réelle. Du moins, elle aurait fini par changer de numéro si c’était la seule raison. Mais elle avait gardé ce numéro parce que c’était le seul que David connaissait. Et, bien sûr, maintenant elle se sentait un peu stupide parce que cette excuse ne tenait plus debout, elle était libre de changer de numéro. Si David devait se souvenirs de choses, il saurait comment la retrouver ne serait-ce que par sa secrétaire.

    « Bien sûr, je me disais que vous pourriez peut être faire des éditions. Mais je m’aperçois que c’est peut-être un peu compliqué alors si le plus simple est que je change de numéro, je devrais pouvoir m’en accommoder. Puis elle se mise à sourire. Ou je devrais peut être les diriger vers votre secrétaire, elle en sera ravie. Il y en a qui valent vraiment le coup d’être écouté. »
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John Smith

John Smith
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyDim 15 Jan - 20:38

( Désolé pour le retard complètement abusif… Tu m’aimes toujours, dis ? xD Comme un air de déjà vu - John Smith 609145 )

Il était beaucoup plus confortable pour John de faire face à cette jeune femme et de lui parler à présent qu’elle ne parlait plus de complot, de double identité et de pseudonyme. Ce n’était pas vraiment parce que cela risquait de compromettre sa sécurité, mais en fait lorsqu’on était amnésique, c’était déjà suffisamment difficile de ne se souvenir que de bribes d’évènements sans importance pour ne pas ajouter en plus des tas de gens qui débarquaient en prétendant vous connaître, être votre ami, ou votre petite-amie…

Nephtys s’était finalement installée après une vaine tentative de rangement de la part de John à cause de ce fil au bout duquel trainait son boulet technologique plus connu sous le nom d’imprimante à jet d’encre. Et puis à force de gesticuler dans tous les sens, de sauter sur un pied en espérant que ces deux actions combinées l’aideraient à libérer sa cheville, John se vautra sur la moquette avec une absence totale de grâce et de souplesse… Sa tête avait même heurté le mur près duquel il se trouvait, mais même s’il se la massait en ayant l’air d’avoir vraiment mal, il était tellement habitué à se vautrer de toutes les manières possibles qu’il aurait même pu se permettre de préciser à l’intention de sa visiteuse que c’était son lot quotidien. Mais ça aurait sans doute fait un peu prétentieux sur les bords, et les femmes détestaient les hommes prétentieux. Elles leur criaient tout le temps dessus. Et John avait tendance à vite prendre peur lorsqu’une femme commençait à lui crier dessus…

Lorsque John parvint enfin à se redresser en position assise, il fut assez surpris de trouver Nephtys en plein dans son champ de vision, ce qui se traduisit par un léger sursaut. Dans un sens, c’était assez normal qu’une personne ne connaissant pas sa tendance à se vautrer pour un rien se précipite ainsi pour l’aider là où les habitués se contentaient de lever les yeux au ciel. John esquissa un sourire de remerciement et lâcha une phrase à laquelle il n’eût même pas le temps de réfléchir :

Note à moi-même : arrêter de sourire. Du moins jusqu’à ce que le mal de crane se calme… !

John se parlait souvent à lui-même, mais c’était généralement dans l’intimité de son esprit que cela se produisait, et pour ses chapitres en cours. Ca ne lui était encore jamais arrivé de formuler des recommandations à voix haute ; du moins pas lorsqu’elles lui étaient directement destinées. Nephtys lui avait proposé assez spontanément des antidouleurs et de l’eau pour les faire passer, et John eût besoin d’un court laps de temps pour réfléchir à sa proposition. En soit, accepter ou refuser n’était pas bien sorcier, mais avec le choc, il n’était pas vraiment certain d’avoir bien compris la question…

Ca ne vous embête pas si je reste un peu assis là, en attendant que mon cerveau se remette à fonctionner ? – Un nouveau sourire boosta son mal de tête, et John grimaça. – Vous pensez que ça compte comme un accident du travail ?

Nephtys finit par aborder les raisons de sa venue, et John recolla avec difficulté les morceaux de son cerveau entre eux avec la difficulté d’un enfant de 5 ans découvrant qu’à moins de découper les pièces, il n’y avait qu’une seule manière de terminer un puzzle. Lorsqu’il y parvint enfin, il ne pu s’empêcher d’afficher un sourire intrigué – un peu fou, également – alors que la jeune femme précisait qu’il était lu par pas mal de personnes et que certaines avaient eu l’idée saugrenue d’essayer tous les numéros de téléphone des personnages du livre.

Euh… est-ce qu’il y a vraiment des gens qui s’amusent à ce genre de choses ?! – John se massa de nouveau le crane avec douleur. – Dans un sens, vous avez de la chance que votre numéro ait figuré dans l’un de mes livres plutôt que dans celui de quelqu’un d’infiniment plus lu. Imaginez un peu si JK Rowling avait donné votre numéro de téléphone à Harry Potter - John se baffa mentalement. – Le parallèle était vraiment mauvais, mais là tout de suite je n’ai pas trouvé de quoi faire mieux…

Quelle était en effet la probabilité qu’un héros anglais ait un numéro de téléphone américain ? Les indicatifs n’étant pas du tout les mêmes, c’était vraiment impossible. Sans compter que dans le monde des sorciers, les téléphones ne servaient à rien d’autre qu’à décorer…

Nephtys expliqua qu’elle aurait pu effectivement changer de numéro pour ne plus être dérangée, mais précisa que cela lui aurait causé pas mal de pertes au niveau de sa clientèle fans la mesure où elle travaillait à son compte. John grimaça :

Il y a vraiment autant de gens qui vous ont contactée à cause de mon livre ? – John retrouvait peu à peu ses esprits. – Je suis sincèrement désolé de… de ne pas avoir pris la peine de vérifier si ce numéro existait ou non, et… Enfin c’est assez difficile à croire autant qu’à expliquer, parce que vous êtes vraiment la seule personne qui ait été touchée par ces essais, et… - Le mutant s’interrompit, considérant Nephtys pendant quelques secondes. – Vous avez le même numéro que Claire Sorsh, mon astrophysicienne !

C’était un essai comme un autre, mais ce n’était pas ce personnage qui avait le numéro de Nephtys ; John n’avait jamais été très doué avec les devinettes de toute manière… La jeune femme pleine de bonne volonté suggéra même une solution consistant à refaire toutes les éditions, et John esquissa un sourire amusé :

Il faudra d’abord vendre davantage de livres avant que l’on me considère comme digne d’être réédité. Ce qui laisse le problème entier, voire même beaucoup plus gros, en fait… - Nephtys suggéra ensuite de renvoyer certains appels à la secrétaire de John, et les yeux de ce dernier s’ouvrirent comme des soucoupes avant qu’il ne recommence à agiter les bras. – Mélissa préfère le terme « agent littéraire » ou « attachée de presse »… Secrétaire, c’est… euh… dans mes pires cauchemars, tout de suite après qu’elle ait commencé à me hurler dessus. – Un sourire ponctua sa phrase. – Mais l’idée est intéressante ! Il y a tant d’originaux que ça qui s’intéressent à mes textes ?

C’était un peu une découverte pour lui, mais cela le réjouissait. Il ne noircissait pas toutes ces pages pour rien…
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Nephtys T. Calloway

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyJeu 2 Fév - 13:33

    Elle ne savait pas vraiment comment prendre le sursaut qu’avait eu David/John quand il l’avait vu en face d’elle. Dans la seconde qui avait suivit, elle songea à se relever pour ne pas l’importuner mais comme un sourire apparu sur ses lèvres, elle décida de rester à sa place pendant que John se faisait une note à lui-même à haute voix. Une action qui ne manqua pas de faire sourire Nephtys gentiment, il y avait rarement quelque chose de moqueur dans ses sourires. Finalement, elle n’avait pas changé tant que ça en deux ans, ses façons de faire rester les même, ses craintes aussi… Étant donné que c’était une phrase qui était faite pour lui, elle ne trouva pas de raison de lui répondre quelque chose, aussi étrange que ça puisse paraitre, c’était un peu comme s’incruster dans une conversation entre deux personnes.

    Pour ce qui était de la proposition concernant les anti-douleurs, John mit un peu de temps à répondre. Elle ne su pas si c’est parce qu’il hésitait ou si parce qu’il avait mal comprit ce qu’elle avait dit. Bien qu’elle pencha vers la première option quand il fini par donner une réponse. Elle hocha la tête pensant qu’elle pouvait rester là pendant des heures sans que ça ne la dérange. Une pensée qui faisait probablement trop bizarre pour que ce soit formulé à voix haute. Elle préféra donc répondre à la dernière question de John avec un sourire sur les lèvres.

    « Je suis certaine que vous pouvez même porter plainte, un mur qui s’attaque à votre cerveau, c’est un peu comme agresser vos compétences pour vous empêchez de travailler. »

    Il était évident qu’elle n’était pas réellement sérieuse. On ne porte pas contre un mur et puis le sourire qu’il avait fait en posant cette question prouvait que lui-même n’était pas vraiment sérieux en demandant si ça pouvait passer pour un accident de travail. Ce qui, en toute logique, était pourtant tout à fait possible si les dégâts étaient vraiment dérangeants. Ce que, bien évidemment, elle ne souhaitait pas pour lui. Enfin, elle en était venue à la raison de sa venue ici. Cela sembla étonné John que des personnes puissent tester d’appeler un numéro qu’il avait écrit. Puis voilà qu’elle se mettait à sourire quand il fit un parallèle avec un livre anglais. D’accord, tout le monde connaissait Harry Potter mais elle avait envie de croire que donner un livre anglais était un bon signe. Enfin… David n’était pas anglais, il était gallois !

    « Non, en fait le parallèle est très bien. Je me dis que je ne suis vraiment pas à plaindre avec mes quelques coups de téléphone. Ca aurait pu être bien pire ! Quoique si mon numéro était dans un Harry Potter ça m’aurait donné l’occasion d’aller faire un tour en Angleterre. Il parait que c’est sympa, vous y êtes déjà allé ? Elle se rendit bien compte que sa question pouvait être prise comme trop personnelle, et elle se ravisa bien vite. Oubliez ma question, c’était un peu trop… Enfin bref… »

    Elle s’en voulait même un peu de poser cette question parce qu’elle l’avait fait un peu sciemment… Du moins, le sujet se prêtait à poser une question qui pourrait peut être lui rappeler des trucs. Qu’est-ce qu’elle en savait, elle n’était pas médecin et n’avait aucune idée de ce qu’il convenait de dire ou de faire quand quelqu’un avait des problèmes de mémoire. Si bien que pour faire oublier ce qu’elle avait dit, elle reprit très rapidement sur l’héroïne qui avait son numéro de téléphone. Et vu qu’il avait grimacé, elle cru bon de le rassurer sur les appels qu’elle recevait.

    « Vous savez c’est pas si terrible que ça. La plus part des gens se contente juste de raccrocher sans rien dire. Elle secoua la tête. Non, j’ai le numéro de votre journaliste, Sally Sparrow. Et puis faut voir le bon côté des choses, en réalité je ne connaissait pas vos livres avant qu’on m’appel. C’est comme ça que je vous ai découvert, ce qui était loin d’être décevant. »

    Bien loin de l’être maintenant qu’elle avait vu John Smith en face ! Elle s’en voulait même de le faire culpabilisé. Un sentiment qu’elle n’aurait pas du tout eu si John Smith avait été John Smith. Elle fini même par virer au rouge un peu trop tomate, un peu honteuse, d’avoir confondu secrétaire et attachée presse. Elle fit une moue désolée, come pour laisse comprendre qu’à partir de maintenant elle ne ferait plus cette erreur, surtout si la personne en question avait tendance à mal prendre le fait qu’on puisse la considérer comme une secrétaire. Et vu la manière dont John avait agité les bras et ouvert les yeux, ça ne donnait pas vraiment envie de voir la réaction de Melissa si on la prenait pour une secrétaire.

    « Ce qui est marrant avec ces appels c’est que la grande majorité son des femmes. Elles ne pensent pas tomber sur Sally Sparrow mais partent du principe que si mon numéro existe c’est que je vous connais et elles veulent avoir la possibilité de vous rencontrer. Une idée qui était loin de lui plaire à elle, mais elle se garda de le dire. Oh mais j’ai eu un homme l’autre jour qui m’a appeler parce qu’il voulait me faire part d’un complot qui se jouait, une histoire d’extra terrestre qui serait tomber sur terre, que la NASA aurait caché aux yeux du monde pour, ensuite remettre leur expertise au FBI qui aurait créer des modifications génétique sur des humains avec de la substance aliène et, donc, il fallait absolument que j’enquête sur ça. Il en allait de la survie de l’espèce humaine. »

    C’était probablement le type le plus dingue qu’elle avait eu au téléphone. Elle passerait sous silence les quelques pervers qu’elle avait eut, même si on ne pouvait pas parler d’un nombre immense de personne. Elle n’en était pas à recevoir 50 appels par jours non plus. Et c’est pour cette raison qu’elle se sentait encore plus stupide pour sa demande. La raison qui l’empêchait de changer de numéro ne tenait plus debout, rien ne l’empêchait de le faire maintenant. C’était sûrement plus simple pour elle de changer de numéro que de demander une solution à John.

    « Vous savez je venais juste voir si c’était possible de faire quelque chose. Mais si ce n’est pas le cas ce n’est pas une fatalité non plus. Enfin je veux dire c’est peut être pas si dérangeant que ça, et il me reste encore l’option qui consiste à changer mon numéro, avec de l’organisation je devrais pouvoir y arriver sans perte. »
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John Smith

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyLun 20 Fév - 15:19

John était habitué à tomber en nombre de circonstances, mais cela n’avait malheureusement pas rendu sa tête plus dure. Il avait tout de même appris à mettre ses mains au bon endroit pour éviter de se casser le nez ou d’aggraver encore un peu son amnésie et sa confusion du moment. Avec un peu d’entraînement en ce sens, il aurait sans doute pu devenir cascadeur… Seulement, ce n’était pas le cas pour le moment, et l’essai de libération de sa jambe du câble de l’imprimante s’était soldé par une chute assez comique, mais pas suffisamment pour que le mutant ait réellement envie d’en rire…

Nephtys était à présent installée à proximité à même le sol, à quelques centimètres de lui, une position pas vraiment commune puisqu’en général, les gens aidaient leurs semblables à se relever en leur tendant une main plutôt que de s’asseoir près d’eux. Seulement, il n’y avait pas besoin d’être médecin pour comprendre que même en le tirant de toutes ses forces, John ne pourrait pas se relever tout de suite… Nephtys répondit à sa question stupide avec un certain humour, expliquant que cette chute justifiait un dépôt de plainte contre le mur qui avait heurté sa tête, alors que c’était clairement la tête de John qui avait heurté cet objet inerte. John ne pu s’empêcher de sourire, visiblement amusé par la réponse de la jeune femme, mais il se ravisa assez rapidement une seconde fois en ayant l’impression que tout son crâne protestait contre ce changement d’expression de sa part.

C’est peut-être ce que ça fait quand on se tape la tête contre les murs… Même si ce n’est qu’une seule fois, c’est suffisamment douloureux pour interrompre le travail… - John délirait à moitié, et il s’en rendit compte assez rapidement. – Mais qu’est-ce que je raconte… - Un soupir lui échappa. – Je crois que mes capacités en ont pris un sacré coup…

John n’avait pas une haute opinion de ses capacités ou même de ses écrits, alors si en plus il prenait des chocs à la tête, il ne fallait pas s’attendre à des miracles de ce côté-là. Le mutant avait ensuite fait son possible pour établir un parallèle qui ne paraîtrait pas stupide à son interlocutrice et il réussit avec brio, comme le lui indiqua Nephtys. John se risqua à sourire, puis grimaça de nouveau dans la seconde qui suivit, toujours à cause de sa tête douloureuse. La jeune femme expliqua qu’elle n’était pas noyée sous les coups de fil vu que cela relevait plus de quelques appels de temps à autre et que cela aura vraiment pu être pire… John acquiesça douloureusement, essayant d’imaginer ce que cela pouvait donner ou les effets que pouvaient produire des appels incessants sur une personne saine d’esprit. Sans doute une certaine lassitude, et un début de paranoïa au cas où les appels tombent vraiment aux pires moments de la vie d’une personne.

Ca doit tout de même être assez gênant, surtout lorsque vous souhaitez être tranquille…

Il n’en fallait pas beaucoup pour faire culpabiliser John, surtout parce qu’il n’avait même pas envisagé que ce numéro sorti tout droit de son esprit puisse être le numéro d’une personne réelle, et non seulement celui d’un personnage fictif. Nephtys mentionna l’Angleterre, profitant de l’évocation d’Harry Potter pour lui demander s’il était déjà allé là-bas. Comme à son habitude, John manquait toute la partie de la conversation qui se déroulait dans l’esprit de la jeune femme, et trouva donc cette question un peu bizarre parce qu’elle n’avait pas beaucoup de lien avec ce qui l’avait précédée… Mais ça avait quelque chose d’assez amusant en réalité, un peu comme si le cerveau de Nephtys avait été conçu comme le sien pour être capable de lancer des conversations avec des questions complètement anecdotiques. Seulement, avant même qu’il n’ait pu répondre, elle lui demanda d’oublier sa question un peu comme si c’était le genre de questions qu’il ne fallait pas poser aussi rapidement à un inconnu. Cette fois-ci, John parvint à sourire sans avoir trop mal à la tête :

Vous savez, j’ai déjà connu des questions plus invasives que ça… J’y suis déjà allé, en Ecosse plus précisément. C’était très… - il chercha le mot le plus approprié – … très vert. Et rural. Et les gens avaient un accent assez bizarre…

C’était la réaction typique d’une personne parlant un anglais standard qui venait à se prendre en pleine face un écossais, ou n’importe quel individu doté d’un accent à couper au couteau. Depuis son accident, John était resté comme bloqué en mode « anglais standard », un peu comme s’il n’avait jamais été capable d’utiliser ce phrasé et ces intonations propres au gallois qu’il était à une certaine époque… Toutefois, les personnes qui le côtoyaient régulièrement se montraient parfois étonnées lorsque de temps à autre un mot prononcé à la galloise venait parasiter la conversation sans que John ne puisse y faire quoi que ce soit. Mais cela dit, l’accent des écossais restait bizarre même pour un gallois…

Nephtys tenta ensuite de rassurer John en précisant que les coups de téléphone n’étaient pas si envahissants ou flippants que ça, dans la mesure où une grande partie des gens raccrochaient sous le coup de la surprise. La jeune femme précisa le nom du personnage avec lequel elle avait un point commun, et John acquiesça en silence, réprimant un petit sourire flatté mais incroyablement gêné lorsque Nephtys expliqua comment elle avait découvert ce qu’il écrivait et le fait que cette découverte n’avait rien eu de décevant… Le rouge finit par lui monter aux joues de manière bien visible.

Je… et bien merci ! Et euh… - Son débit de parole s’accéléra soudainement. – Je suis quand même désolé pour cette histoire de numéro…

Nephtys vira elle aussi au rouge après sa légère erreur de désignation de Mélissa, et John ne pu s’empêcher de son côté de laisser échapper un petit soupir soulagé, un peu comme si le Dragon avait l’habitude de placer des micros partout de manière à pouvoir écouter tout ce qui se disait sur elle en son absence… La jeune femme expliqua une chose à laquelle John n’avait même pas pensé, à savoir que les gens appelaient ce numéro non pas pour parler à Sally Sparrow – qui de toute manière n’existait pas – mais juste pour vérifier si le numéro était exact… Une logique qui dépassait un peu le mutant, déjà parce qu’il ne voyait aucune utilité à ce genre de vérifications, et ensuite parce qu’il trouvait complètement idiot de raccrocher tout de suite après avoir obtenu confirmation de l’existence de ce numéro – même si lui-même aurait été tout bonnement incapable d’engager la conversation avec un inconnu appelé juste pour vérifier un truc. John ne pu en revanche pas s’empêcher de rire – toujours douloureusement – lorsque Nephtys expliqua que les personnes qui appelaient espéraient pouvoir le rencontrer, parce que dans leurs esprits un peu tordus, s’il avait donné ce numéro à un personnage, c’était forcément parce qu’il connaissait la propriétaire du numéro dans la vie…

Mmoui, ça se tient comme raisonnement… Donc maintenant, c’est le cas : mon héroine a votre numéro, et nous nous connaissons ! – Nephtys mentionna ensuite un homme qui désirait lui faire part d’un complot impliquant des aliens, et John ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. – Vraiment ? Et vous n’avez pas trop eu peur ?

Recevoir ce genre de coups de fil lorsqu’on était une femme et qu’on vivait seule – enfin peut-être qu’elle ne vivait pas seule, en fait – pouvait avoir un petit côté flippant, surtout quand on avait une imagination fertile et une passion inexplicable pour les mauvais téléfilms sentimentaux.

Et puis aussi, je pense que le fait de tomber sur une voix féminine doit renforcer un peu ce mythe créé bien malgré moi… Surtout que vous n’avez pas l’air du genre à hurler des insultes ou même à hurler tout court… - Son délire était à présent sans limites humainement appréciables. – S’ils étaient tous tombés sur David, le bucheron canadien adepte des insultes fleuries, j’imagine que le mot serait passé encore plus rapidement et que les appels auraient cessé rapidement !

John laissa échapper un rire qui lui scia la tête en deux, et il s’empressa de se la masser avec douleur, palpant du bout des doigts l’endroit où se formerait sans doute une énorme bosse sous sa tignasse mal peignée. Nephtys conclut finalement qu’elle ferait avec s’il n’y avait pas d’autre solution, et John posa de nouveau son regard sur elle, réalisant un peu tardivement quelque chose :

Si ce n’est pas indiscret, pourquoi ne pas avoir changé directement de numéro ? Au final, c’est la même forme de parasitisme que les démarcheurs qui veulent vous vendre des cuisines ou des chaînes bizarres sur le cable, et la compagnie du téléphone aurait pu vous donner un nouveau numéro… Je comprends bien que cela soit problématique pour vos clients, mais ces appels ont quand même du vous faire un peu peur au début, non ? – John marqua une pause. – Moi, j’aurais été mort de trouille en tout cas…

C’était sûrement bizarre d’entendre un homme avouer clairement ce genre de choses, mais John était d’une nature particulièrement sensible, et recevoir des coups de fil avec des gens qui raccrochaient quand lui répondait, ça donnait naissance à tellement de possibilités angoissantes dans son esprit qu’il y avait largement de quoi littéralement crever de trouille…
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMer 22 Fév - 13:42

    Autre identité. Autre métier. Autre personne… Pourtant, il y avait, dans certaines actions, des trucs qu’elle retrouvait, qui lui rappelait qui il était. Une sensation qui pouvait paraitre stupide mais qui suffisait, pourtant, à lui donner le sourire. Il pouvait délirer autant qu’il voulait qu’elle n’arriverait pas à ouvrir grands les yeux en se demandant qui est ce dingue en face d’elle. Elle n’aurait déjà pas été capable de le faire avec un parfait inconnu mais, avec lui, c’était encore moins possible. C’est, donc, avec un sourire sur les lèvres qu’elle décida de répondre après qu’il est estimé que ses capacités en avaient pris un coup.

    « Encore une chance que ce ne soit qu’un coup. Plusieurs, ça aurait pu être irréversibles ! »

    Elle n’était pas médecin – c’est finalement David qui aurait été le mieux placé pour répondre à sa prochaine interrogation – mais elle imaginait qu’avant que des coups sur la tête rendent des trucs irréversibles il fallait se frapper longtemps. Trop longtemps pour ne pas s’écrouler avant. Enfin, en même temps, qu’est-ce qu’elle pouvait en savoir. Elle n’était que graphiste. Elle ne se contenta que d’un haussement d’épaule pour essayer de faire comprendre que ce n’était pas si gênant que ça de recevoir des appels. Une réaction qu’elle n’aurait sûrement pas eut si c’était une autre personne qui se trouvait en face d’elle. Mais, il était là, en face d’elle, et plus rien n’avait la moindre importance soudainement, ni ces coups de téléphone, ni le temps qu’elle avait passé à le chercher, et encore moins le temps qu’elle avait passé à s’inquiéter. Tout ce qu’elle voulait s’était de ne pas le faire culpabiliser.

    Elle avait même tendance à chercher à se brider elle-même, en posant des questions puis en se ravisant sur le champ. Comme si poser une question sur les voyages qu’il avait pu faire était LE truc à ne surtout pas demander. Après tout il était un « parfait inconnu » et on ne pose pas ce genre de question si directement. Pas chez elle, en tout cas. Ce fut au tour de John de la rassurer en expliquant qu’il avait eu pire comme question et en prenant la décision de lui donner une question. Intérieurement, Nephtys se fit violence pour ne pas sourire de manière complètement amusée. Que ce soit lui qui trouve un accent bizarre était quand même très drôle. Fallait voir celui qu’il pouvait avoir quand il s’y mettait… Mais s’était avant et elle ne pouvait y faire référence. Ne pouvant s’empêcher de sourire elle prit une mine étonnée.

    « Sérieusement ? J’ai connu un gallois et, j’vous jure, des fois c’était très impressionnant comme façon de parler aussi. »

    Plutôt étrange de parler d’une personne qui était, en fait, l’interlocuteur de Nephtys. Il n’y avait pas la moindre critique dans sa phrase mais elle ne pouvait tout de même pas faire comme si un tel accent était toujours facile à suivre. Pour preuve, le jour de leur rencontre elle avait été particulière ridicule en comprenant quelque chose qui ne ressemblait à rien. Cela dit, elle n’avait aucune idée sur le fait qu’elle puisse reconnaitre un accent gallois d’un accent écossais. Dans les deux cas, il fallait un décodeur quand l’accent était fortement présent. Y a même des fois où elle trouvait que l’accent texan était moins compliqué à suivre… Quoique, c’était peut-être un chouia exagéré.

    C’était quand même assez perturbant de voir David – John – se mettre à rougir, voir son débit de parole augmenter et de ne pas entendre le moindre accent. A croire qu’elle avait fini par s’y habituer, à trouver ça mignon et maintenant, ça n’existait même plus. Si elle doutait encore de ne plus avoir à faire avec la même personne, cette réalité avait tendance à lui revenir en pleine figure à ce moment bien précis. Elle s’efforça toute fois de sourire pour tenter de ne rien laisser paraitre sans savoir si cela pouvait être crédible ou non. Une chose était certaine c’est que le métier qu’il occupait aujourd’hui était intéressant et qu’il n’y avait pas à douter du fait qu’il était doué. Elle n’était pas critique de métier mais avait lu assez de livre pour savoir, d’un avis personnel, ce qui était bien ou non. Les écrits de John Smith faisait partis de ceux qu’elle appréciait réellement. Et si se rendre sur un lieu de dédicace ne lui rappelait pas tant de souvenir, elle aurait sûrement essayé de se rendre à l’une de John Smith.

    En y réfléchissant heureusement qu’elle n’avait jamais cherché à aller à une de ces dédicaces. Elle n’imagine même pas sa réaction quand elle l’aurait vu, avec un nombre impressionnant de personne autour d’eux. Ça aurait probablement viré à la catastrophe. Elle enleva bien vite cette idée de sa tête alors qu’elle sourirait pour dire que ce n’était rien en ce qui concernait les coups de téléphone qu’elle pouvait recevoir. Non, en fait, elle arrivait même à bénir ces coups de téléphone qui l’avait mené jusque-là et qui lui avait permis de le voir, de comprendre qu’il allait bien. Au moins, les histoires qu’elle racontait face aux déductions de certaines personnes firent rire John, tout en expliquant que, maintenant, leur raisonnement se tenait.

    « Je crois que, la prochaine fois que ça arrive, je vais éviter de préciser ce fait. Ah moins que vous vouliez que je vous arrange plein de rendez-vous avec de parfaites inconnues ? »

    Elle avait dit ça sur le ton de la plaisanterie sans laisser imaginer qu’elle se refuserait totalement à faire ce genre de chose. Un peu trop jalouse dans l’âme, il était hors de question qu’elle arrange des rendez-vous entre John et d’autres femmes. Et puis quoi encore ?! Ok, il était une autre personne, en quelque sorte. Mais si lui avait oublié qui elle était, ce n’était pas le cas de Nephtys qui n’avait pas envie de le voir avec une autre personne… Et là… Et si c’était déjà le cas ? Il l’avait oublié alors il aurait très bien pu refaire sa vie ! Cette idée, trop douloureuse pour la jeune femme, fut mise dans un coin de sa tête en se refusant d’y songer. Quitte à se voiler la face, elle préférait se dire qu’il n’avait personne dans sa vie. Elle reprit donc la conversation en secouant la tête pour signifier qu’elle n’avait pas peur. Pourquoi devrait-elle avoir peur ? Personne n’avait été assez atteint psychologiquement pour venir la harceler jusqu’à chez elle. A partir de là, les choses allaient plutôt bien. Elle ne put s’empêcher de rire à ce que disait John par rapport à David le bucheron… David…

    « Peut-être que je devrais essayer de prendre une grosse voix et de m’inventer un répertoire d’insulte. Cela dit j’ai peur que ce ne soit pas très crédible. J’évite de hurler sur les gens, non seulement ça ne leur fait pas peur mais c’est moi qui me fait paniquer toute seule, ce qui n’aide pas à une certaine crédibilité. »

    Bien que dit de manière amusé, ses propos étaient des plus vrais. La violence n’était pas de mise avec elle, ni physiquement, ni oralement. Elle se faisait peur toute seule si elle hurlait. Disons que si elle se mettait à hurler elle avait l’impression qu’elle finirait comme son père et il l’était l’exemple même de la personne qu’elle ne voulait pas être. N’ayant aucune raison de raconter ses choix personnel elle n’expliqua ce choix qui consistait à ne jamais hurler et fixa avec une certaine interrogation John qui semblait, soudainement, prendre conscience de quelque chose. Pourquoi ne pas avoir changé de numéro ? La première réponse qui lui venait à l’esprit était : « A cause de toi ! » Mais allez expliquer cette réponse à quelqu’un qui ne se souvient plus de vous ! Sauf que sans cette explication, elle n’avait même plus de raison valable d’expliquer son envie de ne pas changer de numéro. La seule raison était la vraie raison et si elle voulait lui répondre, sans mentir – ce qui n’était pas dans ses habitudes – elle allait bien devoir lui donner. Libre à elle d’oublier certain détail.

    « Une personne dont j’étais proche à disparu du jour au lendemain et euh… Ca va paraitre stupide mais, je me dis que si je garde le même numéro, un jour, quand il aura envie d’apparaitre à nouveau, il pourra me contacter. Elle haussa les épaules navrée. Ouais, c’est un truc typiquement féminin. »

    Vu la confiance et la vision qu’elle avait des hommes, elle avait une fâcheuse tendance à penser qu’il n’y avait qu’une femme pour s’accrocher autant à un espoir. L’homme aurait déjà trouvé les bras de la voisine ou de la meilleure amie de la disparue pour se consoler et refaire sa vie. Une bien piètre opinion des hommes. Ce qui ne risquait pas de changer si vitre. Par contre, avec les questions de John, elle réalisa qu’elle n’avait jamais vu ces coups de téléphone comme quelque chose de dangereux. Qu’est-ce qu’on pouvait bien lui faire à travers un téléphone. L’idée qu’un détraquer se décide à fouiller un peu sur internet – par exemple – pour trouver son nom et son adresse ne lui était pas venue à l’esprit. Pourtant c’était une chose facile à faire dans la mesure, ou en étant indépendante dans son travail, ses coordonnées étaient totalement publiques. Elle ne s’était jamais inquiétée, et voilà qu’elle trouva le moyen de se dire qu’elle devrait peut être…

    « Je… Euh… Elle se mise à réfléchir un instant. En fait je n’ai jamais pensé que ça pouvait être dangereux. Je suppose qu’il est assez rare que quelqu’un se face tuer par son propre téléphone portable. Je me dis que les gens sont pas assez dingue pour chercher à aller plus loin qu’un coup de téléphone. »

    D’accord John avait admis qu’il aurait eu peur. Est-ce que ça faisait de lui quelqu’un de mal, ou de pas fiable ? Elle ne trouvait pas. Mais il avait réussi à faire naitre une inquiétude qu’elle n’avait pas eue jusqu’à présent. Et si le type qui était persuadé d’un complot – donc, complètement barge – voulait de l’aide au point de la rechercher elle ?

    « Mais peut-être que vous avez raison. Il est sûrement plus prudent de changer de numéro »

    Sans parler de sa capacité à attirer les hommes qui avaient envies de se défouler les poings sur une personne…
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyJeu 15 Mar - 15:38

La rencontre entre la tête de John et le mur l’avait laissé sonné et avec une bizarre impression de flotter dans du coton. Une certaine habitude des bosses et des chocs divers à cause de sa maladresse l’avait peut-être rendu suffisamment robuste pour ne pas s’assommer directement, et du coup il pouvait s’estimer chanceux de n’être qu’étourdi… même si ce n’était qu’une maigre consolation compte tenu de son mal de crane atroce. Ses paroles avaient été un mélange complexe d’humour et d’incohérences, mais malgré cela Nephtys continua de lui faire la conversation. Sa voix n’était pas suffisamment forte pour aggraver son mal de tête – et heureusement, parce que c’était déjà assez dur à supporter – mais Nephtys avait trouvé le moyen d’ironiser sur le fait que si le mur avait renouvelé son attaque sur la personne de John, les effets auraient pu être irréversibles. Et là, le mutant ne pu s’empêcher d’éclater de rire tout en grimaçant et en se massant le front :

Oh pitié, non !

Des dommages irréversibles au cerveau, comme s’il avait besoin de ça ! Déjà que son amnésie était difficile à vivre, alors s’il fallait ajouter à ça une débilité congénitale ou une incapacité à aligner deux mots correctement, autant qu’on lui mette un coup de fusil tout de suite… Mais heureusement, son cerveau avait encore l’air en bon état, du moins suffisamment pour lui permettre d’aligner deux mots cohérents pour composer des phrases compréhensibles de tous. C’était dommage pour l’arrêt de travail cela dit, parce que le mutant n’aurait pas dit non à un petit break dans le processus de promotion de son bouquin…

Les questions de Nephtys ne mirent pas vraiment John mal à l’aise, ou du moins pas de la manière traditionnelle, parce qu’il ne se mit à pas à scintiller soudainement et réussit à continuer de répondre de manière cohérente. Le sujet des voyages arriva ensuite sans lien apparent avec le sujet précédent, et John avait eu du mal à trouver un qualificatif suffisamment à la hauteur pour décrire ce que lui avait inspiré l’Ecosse. Nephtys demanda confirmation de ce fait, et il acquiesça de nouveau avec conviction – et douleur – avant d’ajouter autre chose :

C’est la première fois que je voyais un gps de voiture de location perdre la liaison satellite autant de fois sur la même route de campagne… Et quand la route de campagne en question continue de serpenter entre les collines pendant plus de 80km, bizarrement ça devient un souvenir inoubliable avec d’un côté ce stupide appareil qui hurle parce qu’il ne trouve pas le satellite et vous conseille de vous débrouiller seul, et de l’autre, votre propre détresse à l’idée de vous faire attaquer par des moutons à chaque nouveau bled que vous traversez… - Son sourire s’étira de nouveau. – Mais à part ça, c’est vraiment un pays sympa !

Nephtys évoqua un gallois qu’elle avait connu, assurant que leur façon de parler était assez impressionnante également, et John ne pu s’empêcher de trouver le parallèle amusant.

Le Pays de Galles, c’est un peu le Texas anglais. Remarquez, l’Ecosse a également toutes ses chances dans cette catégorie…

C’était le genre de comparaison dont David aurait été incapable, ne serait-ce que parce que le Pays de Galles surpassait n’importe quel autre état, pays ou planète dans son cœur… mais à présent, c’était un peu différent dans la mesure où en tant qu’amnésique, il était complètement déraciné.

Le compliment de Nephtys avait eu pour principal effet de suffisamment flatter l’ego de John pour transformer ses joues en quelque chose de beaucoup trop rouge pour passer inaperçu, et il l’avait d’abord remerciée avant que son débit de parole ne s’emballe complètement en quelques secondes. Nephtys sourit, semblant visiblement n’éprouver aucune difficulté à le suivre malgré tout. Le mutant se perdit dans un raisonnement pour expliquer qu’à présent, les gens qui appelleraient Nephtys en pensant qu’elle connaissait l’auteur seraient dans le vrai. La jeune femme jugea plus sage de ne rien préciser à ce sujet, et John acquiesça, comprenant que cela pourrait devenir vraiment gênant pour la jeune femme si des détraqués de toute sorte se mettaient à la harceler pour pouvoir lui parler à lui… Mais au final, le mutant avait tout de même du mal à imaginer qu’il y ait des gens qui puissent apprécier suffisamment ses textes pour s’acharner à ce point. Autant dire que ça le dépassait et de très loin… Nephtys proposa avec humour de lui arranger plein de rendez-vous avec des inconnues, et John bafouilla longuement avant de parvenir à dire quelque chose de sensé ressemblant à :

Oh pitié, non… ! – Le genre de réaction qui ne ressemblait à rien et qui permettait à son interlocuteur de s’imaginer tout, et notamment le pire. - … Ce n’est pas vraiment mon domaine…. - Là, ça devenait clairement équivoque, mais John ne trouva rien de mieux à faire que de s’enfoncer. - Les femmes, je veux dire…

John était sans doute l'homme qui avait le débit de conneries le plus impressionnant sur Terre, et à ce titre il méritait d'avoir son nom dans le Livre des Records ! Il avait un peu de mal à aborder le sujet des sentiments ou des femmes de manière assez générale. Ce n’était pourtant pas très compliquer de simplement les évoquer, mais bizarrement même lorsqu’il se contentait d’en parler en bien, elles éprouvaient toutes l’envie subite de lui hurler dessus quand même… Peut-être que ça faisait partie de son karma. En tout cas, il ne voyait pas d’explication à cette espèce d’allergie violente qu’il déclenchait chez les femmes. Dans le fond, ça lui fournissait un excellent prétexte pour ne pas s’y intéresser et les éviter autant que possible…

David le bucheron canadien sembla particulièrement amuser Nephtys, comme en témoigna son rire. Elle laissa entendre qu’elle pourrait essayer de se faire passer pour un homme au téléphone et apprendre des insultes horribles, mais la jeune femme se montra suffisamment réaliste pour conclure que cela ne serait pas crédible. John, qui recommençait à se sentir un peu mieux après sa chute, haussa simplement les épaules :

Tout dépend de la voix, je pense. Vous êtes capable de parler dans les tons graves ? – Nephtys avoua éviter de hurler sur les gens parce que ça ne servait à rien, et également parce qu’elle perdait en crédibilité. – Une très bonne chose de ne pas hurler sur les gens. Vous pourriez éventuellement en toucher deux mots à mon attachée de presse ?

Melissa passait son temps à hurler sur à peu près tout le monde, et notamment sur John lorsqu’il était en retard pour des conférences, lorsqu’il arrivait avec deux Converses dépareillées à une interview, ou qu’il se pointait avec un t-shirt « ridicule ». Si Nephtys pouvait être une femme et ne pas aimer hurler sur les gens, alors John espérait qu’elle pourrait partager ce précepte avec le dragon qui lui servait d’attachée de presse… Mais bon, John voyait déjà d’ici le tableau, avec notamment Melissa qui se mettait à hurler sur Nephtys pour un prétexte quelconque. Misère…

Suite à la question innocente de John, Nephtys exposa la principale raison qui faisait qu’elle n’avait pas voulu changer de numéro. Une personne qui lui était chère avait disparu, et elle espérait qu’elle se souvienne de son numéro afin de l’appeler lorsqu’elle en aurait la possibilité… Il s’agissait visiblement d’un homme, et John se sentit un instant stupide d’avoir tant plaisanté avant de poser sa question, pour ensuite apprendre qu’il n’y avait absolument rien de drôle qui avait motivé la jeune femme à conserver son numéro.

Ah, je… Je n’aurais peut-être pas du poser la question de manière si cavalière. – Faisant un énorme effort sur lui-même, il posa sa main sur l’avant-bras de la jeune femme, plongeant ses yeux dans les siens avec sincérité. – J’espère que ce numéro vous permettra d’avoir de ses nouvelles… et que vous le retrouverez.

Il n’avait pas envie de demander davantage de précisions pour ne pas déclencher un torrent de larmes ou faire perdre à Nephtys ses résolutions de non-violence absolue, alors John se contenta de rester silencieux un moment.
Pour ce qui était des coups de fil qui auraient fait mourir John de trouille, Nephtys ne semblait jamais avoir considéré cela comme dangereux. Dans un sens, elle n’avait peut-être pas tort, parce que chaque personne qui avait lu son roman n’était pas nécessairement un psychopathe en puissance, mais aussi parce que John avait tendance à paniquer pour tout et n’importe quoi… Elle conclut tout de même qu’il était peut-être temps de changer de numéro, au moins par prudence, et John ne pu retenir une question :

Et s’il essaie de vous joindre ? - Sur son visage, le fait qu’il s’en voulut assez rapidement d’avoir posé cette question était de nouveau bien visible. – Pardon, je… Ce ne sont pas vraiment mes affaires…

C'était sûrement son côté femmelette qui l'amenait à considérer que conserver ce numéro malgré les désagréments pouvait contribuer à aider Nephtys à retrouver cette personne disparue...
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyLun 2 Avr - 11:53

    Elle était partagée entre la culpabilité de le voir souffrir à chaque éclat de rire et la joie de pouvoir l’entendre à nouveau dans ces moment-là. Elle n’avait pas imaginé à quel point ce rire avait pu lui manquer, comme cette façon de pouvoir sortir des choses qui semblaient incohérentes. Étrangement, dans cette discussion c’est l’accent de David qui lui manquait, un accent qui semblait avoir totalement disparu. Mais ce manque était supportable et parfaitement acceptable en échange de savoir qu’il était en vie, qu’il allait bien et qu’il pouvait toujours avoir cette faculté de rire juste en ironisant sur le fait qu’un mur aurait pu continuer ses attaques. Il allait bien. Il en avait l’air, en tout cas, c’était la seule chose qui pouvait compter pour elle à ce moment bien précis.

    Les choses seraient sûrement un peu différentes quand elle se retrouverait chez elle avec tout le loisir de pouvoir penser à ce qui était en train de se passer. Peut-être qu’à ce moment le savoir en bonne santé ne suffirait plus à compenser le fait qu’il pouvait réellement lui manquer. Mais ce genre de pensée n’avait pas encore atteint son cerveau, elle était juste heureuse de pouvoir le voir, devant elle. Pour le moment qu’il ne se souvienne de rien lui importait peu, leur relation passé n’avait pas la moindre importance face à constat que tous les scénarios qu’elle avait pu imaginer pour lui étaient faux. Il allait bien, elle aurait tout le temps de penser à tout le reste. Alors, sans répondre à ce qu’il venait de dire dans un éclat de rire, elle se contenta d’un sourire radieux.

    Il parla de son voyage, de sa mésaventure avec un gps qui n’avait plus de liaison satellite, ce qui en devenait un souvenir inoubliable. Comment pouvait-on être capable d’oublier toute une vie et de penser ne jamais être capable d’oublier une virée en voiture ? A peine avait-elle pensé ce genre de chose qu’elle se trouvait très mauvaise langue. On ne choisissait pas ce qu’on oubliait ou non, sinon David aurait été effacé de sa mémoire tellement elle s’était retourné le cerveau en s’inquiétant pour lui ou en le cherchant. Et puis on pouvait imaginer ne jamais oublier quelque chose et finir, tout de même, par l’oublier. Elle doutait fortement que David est chercher à tout oublier volontairement alors, dans ces conditions, elle n’avait pas raison d’être jalouse d’un voyage en voiture qu’il imaginait inoubliable.

    « Et encore, vous avez continuez votre route. J’aurais été capable de faire demi-tour au bout de 70 bornes en me disant que je me suis plantée d’endroit et que ce chemin ne mène à rien. »

    Opération complètement ridicule et inutile, surtout quand on a déjà fait un certain nombre de borne. Mais bon, quand on vivait aux États-Unis la notion de « loin » n’était pas vraiment la même que quand on vivait dans un pays 20 fois plus petit. Sérieux que pouvait représenter 70 kilomètre quand on vivait dans une ville avec plus de 400 Kilomètre de ligne pour les transports en commun ? Un sourire apparu sur ses lèvres.

    « Mais ça fait de bons souvenirs. C’est probablement le plus important. »

    Ca phrase lui paraissait étrange une fois dite pourtant c’est ce qu’elle aurait pu dire à n’importe qui, à n’importe quel moment. Mais le mot souvenir associé à David était quelque chose dont elle n’avait pas envie de songer pour le moment si bien que cette phrase lui semblait bizarre. Enfin c’était dans sa tête, après tout, elle était censée ne pas le connaitre et encore moins faire des hypothèses sur une perte de mémoire. Sa phrase pouvait donc être des plus innocentes, ce qui était le cas à la base avant qu’elle ne s’entende parler. Alors, pour oublier, elle hocha vivement la tête sur ce que venait de dire John sur le Texas anglais. Mais que pouvait-elle ajouter à ça ? Elle était parfaitement d’accord alors elle se contenta d’hocher la tête plutôt que de sortir la même phrase de manière différente.

    C’était attendrissant de le voir rougir et elle ne pensait pas être autant soulagée quand il répondit spontanément au fait qu’il ne voulait pas de rendez-vous arrangés. Enfin le soulagement fut sa première réaction bien qu’elle chercha à la contenir mais, très vite, apparu la crainte qu’il puisse avoir refait sa vie avec une personne et que c’est pour cette raison qui ne voulait surtout pas rencontrer une autre personne. Si c’était le cas elle aurait probablement dû être heureuse pour lui mais il ne fallait pas oublier qu’elle avait une fâcheuse tendance à la jalousie et à être quelque peu possessive. Le penser avec une autre personne lui était franchement difficile. C’est de manière un peu compliqué qu’il finit par dire que les femmes n’étaient pas son domaine. Et là, allez savoir pourquoi, elle ouvrit de grands yeux en comprenant de travers ce qu’il venait de dire. En plus d’avoir perdu la mémoire, John semblait aussi avoir viré de bord. Ne sachant pas comment réagir à cette annonce, Nephtys, hocha la tête.

    « Je comprends… Mais en même temps, j’ai aussi des hommes qui appellent, si vous préférez. »

    Ok elle avait compris de travers mais qu’est-ce que vous voulez répondre comme un homme vous dit que les femmes ne sont pas son domaine ?! Alors par sa réponse elle cherchait à lui faire comprendre qu’elle n’avait rien contre le fait qu’il pouvait préférer les hommes bien qu’intérieurement elle venait de se prendre un coup de massue dont le poids étaient impossible à calculer tellement ce qu’elle se prenait dans la tronche était lourd. Histoire de ne pas penser aux conséquences de cette révélation, elle se dépêcha de répondre sa prochaine question en secouant négativement la tête. Non, elle était incapable de faire une voix grave. Encore moins de hurler ce que John trouvait bien, tout en sous entendant que ce n’était pas le cas de son attaché presse.

    « Je pourrais essayer mais j’ai malheureusement remarqué que les gens qui avaient tendance à hurler n’écoutait rien tant que les autres n’hurlaient pas non plus. »

    A croire que si vous n’étiez pas capable de hurler plus fort que l’autre, vos mots ne pouvait entrer dans la boite crânienne de votre interlocuteur. Franchement ce n’était pas ce qui la dérangeait, elle estimait ne pas pouvoir dialoguer avec les gens pouvant hurler alors elle se contentait de les éviter. Un point c’est tout.

    Pour ce qui était de la raison de Nephtys concernant son envie de conserver son numéro de téléphone, elle ne pu s’empêcher de faire un sourire rassurant à David qui semblait regretter sa question et s’en excusait pour la manière dont il l’avait posé. Comment aurait-il pu savoir, elle n’avait pas de raison de lui en vouloir. Elle en avait encore moins en sachant que la personne dont elle avait parlé se trouvait en face de lui et que, d’une certaine manière, elle l’avait retrouvé mettant son argument aux oubliettes. C’était elle qui culpabilisait intérieurement parce que John avait l’air sincère en disant qu’il souhaitait qu’elle retrouve cette personne. Bien sûr elle était dans l’incapacité à lui dire qu’il n’y avait plus lieu de s’interroger ou d’espérer.

    « Y a pas de soucis et puis, vous ne pouviez pas savoir. »

    Changer de téléphone devenait possible et c’est ce qu’elle avait exprimé en restant vague parce qu’elle avait pris la décision de faire comme si elle ne le connaissait pas. Mais forcément, avec l’explication qu’elle avait donnée avant, John s’inquiéta de savoir ce qu’il se passerait si la personne qu’elle cherchait voulait la retrouver. Cependant il s’excusa bien vit en estimant que ce n’était pas ses affaires ce qui pourtant était parfaitement le cas même si il n’en avait pas conscience. La situation avait quelque chose de compliqué pour Nephtys qui aurait eu envie de tout lui dire tout en se disant que c’était vraiment une très mauvaise idée. Elle haussa alors les épaules.

    « Vous savez, j’suis toujours dans la même ville, j’ai pas changé de nom, alors je me dis que si vraiment il voulait me retrouver, même sans numéro de téléphone, il y a toujours moyen de le faire. Et puis il est peut-être temps de passer à autre chose, lui a peut être refait sa vie et est partit dans tout autre chose. »

    Elle n’avait absolument pas envie de passer à autre chose mais elle était bien obligée de constater que c’était le cas pour lui, sans parler de sa phrase concernant les femmes. Il y avait un tas de choses pour lesquelles elle pouvait se battre, David en faisait partit. Mais le problème c’est que ce n’était plus David mais John et ce qu’elle voulait c’est qu’il soit heureux. S’imposer, tout lui raconter, n’était pas ce dont elle avait envie. Pas vis-à-vis de lui en tout cas. Elle termina par un sourire pour montrer qu’il n’y avait rien de larmoyant de triste ou de suicidaire parce qu’une fois encore, il était en vie et, pour le moment, c’était ce qui contentait le plus à ses yeux.
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John Smith

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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMer 11 Avr - 21:10

John était vraiment à des années lumières de s’imaginer les sentiments divers qu’il pouvait susciter chez Nephtys à chaque fois qu’il oubliait suffisamment la douleur pour rire des plaisanteries qu’ils échangeaient. La douleur tendait à se dissiper progressivement, peut-être parce que Nephtys était suffisamment intéressante pour que John se focalise sur des paroles sensées et drôles à la fois. S’il s’était trouvé face à une femme ou n’importe qui au cerveau allégé, il y avait fort à parier que John en serait encore à se masser le crane tout en essayant de rassembler ses neurones…

Les interrogations muettes de Nephtys lui passaient également au-dessus de la tête parce que John n’était pas équipé de ce qu’il fallait pour interpréter les pensées des gens, qu’ils soient juste devant eux ou plus éloignés. La seule chose qu’il était capable d’interpréter à peu près correctement, c’était cet air inquiet que la jeune femme n’avait quitté que lorsqu’il avait commencé à raconter un certain nombre d’âneries. Ce qui était rassurant, dans un sens, parce que cela signifiait que le choc contre le mur n’avait pas diminué sa capacité à pouvoir raconter n’importe quoi n’importe quand, mais surtout au moment le moins approprié.

Un sourire très léger aux lèvres, il avait évoqué son dernier voyage en terre britannique, et le charmant cadeau que lui avait fait son GPS lorsqu’il avait commencé à s’enfoncer dans la campagne. Mais là encore, toujours aucun indice pour lui indiquer ce que Nephtys avait en tête ; elle avait simplement l’air d’apprécier la conversation de John et était de ce fait plutôt douée pour dissimuler ses inquiétudes et interrogations… ce qui n’aidait pas le mutant, très franchement. La jeune femme avoua qu’à sa place, elle aurait été capable de faire demi-tour même après avoir fait plusieurs kilomètres, et John passa une main dans ses cheveux, aggravant sans le chercher cet effet « coiffé avec un bâton de dynamite ».

Une décision très prudente, en fait. – Le truc sensé quand on arrive dans un coin où les seuls êtres vivants sont des moutons ou des loups, c’est quand même de faire demi-tour. – Mais j’étais persuadé qu’en arrivant à la prochaine colline, je récupèrerais le signal… Ce qui n’est jamais arrivé, en fait. – Un sourire amusé étira ses lèvres. – Maintenant, je m’en remets aux bonnes vieilles cartes routières !

Avec un truc aussi rustique, aucune chance de tomber en panne de batterie ou de ne plus capter le satellite. Mais encore fallait-il être capable de lire une carte, parce qu’en ville c’était assez simple, mais au beau milieu de nulle part et sans indications de rues pour se repérer, c’était déjà une autre paire de manches… Mais en fait, John ne savait même pas pourquoi il en était venu à discuter aussi naturellement avec la jeune femme. C’était venu de manière assez spontanée, et assez étrangement, ça ne le terrorisait pas plus que ça.

La jeune femme conclut que ce genre de mésaventures constituait malgré tout de bons souvenirs et que c’était ce qui importait, ce à quoi John acquiesça en souriant également. En revanche, son sourire s’effaça très rapidement lorsque Nephtys proposa de lui arranger des rendez-vous avec les femmes qui appelleraient chez elle… C’était pourtant une proposition sensée réjouir n’importe quel célibataire aussi endurci que John – enfin, c’est ce qu’il croyait – mais qu’il déclina pourtant avec un malaise plus qu’évident avant de s’emmêler les pinceaux en beauté. Nephtys interpréta sa réponse de la pire manière qui soit, ouvrant des yeux ronds comme des billes avant de conclure qu’elle comprenait. Et avant que John ne retrouve suffisamment de sérénité pour lui demander de préciser parce que lui n’avait rien compris, elle lui proposa de lui arranger des rendez-vous avec des hommes… Là, ce fut au tour de John d’écarquiller les yeux avec incompréhension, et sa bouche s’entrouvrit légèrement en signe de perplexité. Rapidement, un rire nerveux lui échappa et il tenta de rattraper le coup à sa manière :

Euh… on ne peut pas dire que je les préfère… – John bafouilla de nouveau. – Je préfère autant… me concentrer sur l’écriture qui attire beaucoup moins de problèmes… Et croyez-moi, je suis une sorte de référence en matière de problèmes.

Il avait dit ça en secouant légèrement la tête avec dépit, parce que John savait que sa maladresse dans beaucoup de domaines provoquait pas mal d’accrochages qui auraient pu être évités s’il était – par exemple – un peu plus familier du mode de fonctionnement féminin. S’il avait pu en savoir un peu plus sur Nephtys ou se souvenir de son ancienne vie, il se serait d’ailleurs totalement abstenu de comparer les relations amoureuses à un moyen de s’attirer des problèmes, tout comme il aurait évité de se désigner comme l’exemple ultime en matière de problèmes de toutes sortes…

John avait ensuite tenté de s’assurer que Nephtys n’était pas faite du même bois que le dragon qui lui servait d’attachée de presse, et fort heureusement la jeune femme ne semblait pas réellement adepte des hurlements. Elle promit d’essayer de faire son possible auprès de Melissa, précisant toutefois qu’elle était pratiquement certaine de n’arriver à rien puisque les gens qui hurlaient n’écoutaient généralement personne d’incapable de hurler plus fort qu’eux…

Ah… - Quelques secondes passèrent. – Oubliez ça, alors. Ca m’embêterait qu’elle vous hurle également dessus pour un tas de raisons discutables…

John esquissa un sourire, visiblement touché de constater qu’une femme pouvait tenter de prendre position contre une autre au lieu de tout simplement faire front commun pour lui crier dessus encore plus fort. Tout de suite après, John avait parlé plus vite qu’il ne pensait pour essayer de comprendre pourquoi Nephtys jetait l’éponge maintenant au sujet de ce numéro sans tenir compte du fait que la personne qui la contacterait peut-être serait dans l’incapacité de la joindre… Et encore une fois, elle ne le fustigea pas pour sa maladresse mais lui trouva d’ailleurs une excuse en considérant qu’il ne pouvait pas savoir. John acquiesça sans trop y croire, toujours aussi mal à l’aise lorsque les conversations commençaient à devenir personnelles. Nephtys argumenta ensuite avec beaucoup de conviction concernant le fait que garder ce numéro n’était pas indispensable parce qu’elle n’avait pas déménagé ou changé de nom, et du coup cette personne pourrait la retrouver pour peu qu’elle en ait réellement envie… Mais le cerveau de John ne semblait pas l’entendre de cette oreille :

Cet homme… peut-être qu’il est dans l’incapacité de vous contacter pour l’instant. Je ne sais pas, il s’est peut-être engagé dans l’armée sur un coup de tête et est peut-être en Afghanistan, ou dans un désert quelconque, coupé du monde. Enfin je ne sais pas… - John esquissa un sourire incroyablement sincère, plongeant ses yeux dans ceux de Nephtys. – C’est peut-être le moyen le plus simple qui lui permettra de vous contacter… ne changez pas de numéro. – John ébouriffa de nouveau ses cheveux, visiblement peu à l’aise dans ce genre de discussion. – Mais je comprendrais parfaitement que vous considériez que ce ne sont pas mes affaires…
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMer 18 Avr - 13:58

    La décision de faire demi-tour, ou pas, lorsqu’un GPS ne donne plus de signal était légitime. Dans le cas de John, qui n’avait pas fait demi-tour, cela lui avait permis de trouver sa route. Dans le cas de Nephtys qui aurait fait demi-tour, ça n’aurait servi à rien dans cette situation mais peut-être que dans une autre, cette décision aurait été plus utile que celle de John. Enfin, de son point de vue à elle, John avait fait le bon choix alors que lui exprimait la prudence du choix qu’elle aurait fait. Les mettre tous les deux dans une voiture, au milieu de nulle part aurait peut-être été, finalement, dangereux. Une pensée qui la mena à hocher la tête l’air convaincue par ce que John venait de conclure.

    « Les cartes routières. Y a rien de mieux, je suis d’accord. Enfin… Encore faut-il savoir dans quel sens la prendre, surtout au milieu de nulle part. »

    La dernière phrase avait été dite de manière songeuse, parce qu’elle serait probablement incapable de lire une carte routière si il n’existe pas la moindre indication face à elle. Puis allez reconnaitre une colline d’une autre sur une carte ?! Vivement l’invention des voitures qui se conduisait toute seule et où la seule chose à faire serait de transmettre l’adresse et de regarder le paysage pendant que la voiture se dirige seule vers l’endroit voulu. Tout comme John – bien qu’elle l’ignorait – elle se demandait comment ils avaient pu en venir à parler de carte routière quand le sujet de base était John qui s’était pris un mur. Puis, finalement, elle venait à se dire que les raisons qui les avaient amenés sur ce sujet n’avaient aucune importance, elle était capable de l’écouter pendant des heures parler de la pluie et du beau temps sans que cela ne vienne à la déranger.

    Ce qu’elle n’avait pas prévu – pour peu que la rencontre avec David soit prévue – c’était que John semblait préféré les hommes. Du moins c’est ce qu’elle avait logiquement comprit après ce qu’il lui avait dit. John en perdit son sourire et elle imaginait que le sujet était peut-être gênant et qu’il ne souhaitait pas l’aborder avec ce qu’il pensait être une inconnue. Elle se perdit quand John écarquilla les yeux l’air de ne pas comprendre. Pourtant il avait semblé à Nephtys qui le raisonnement était logique avec ce qu’il avait dit un peu plus tôt. Bafouillant, John expliqua que ce n’était pas ça mais qu’il préférait se concentrer sur son métier, qui apportait moins de problème. Peut-être parce qu’elle était soulagée, ou simplement gênée d’avoir mal comprit ses précédent propos, Nephtys posa une main devant sa bouche l’air désolée mais sans pouvoir s’empêcher de laisser échapper un éclat de rire.

    « C’est une bonne nouvelle. »

    Elle se stoppa, en se demandant si réellement elle avait dit que c’était une bonne nouvelle qu’il ne soit pas attiré par les hommes. Et se baffa mentalement d’avoir pu laisser échapper un tel propos qu’elle se devait de rattraper en s’empourprant sans même pouvoir faire quelque chose contre ça.

    « Enfin c’est pas ce que je voulais dire. J’ai rien contre le fait que… Mais… Non, enfin… Euh…Se concentrer sur son travail c’est bien aussi. »

    L’envie subite de disparaitre sous la terre se fit sentir. Pourquoi était-elle incapable de réfléchir correctement en sa présence avant de dire des âneries trois fois plus grosses qu’elle. Etre mutante, et pouvoir disparaitre ou remonter le temps auraient été parfait à ce moment précis. Son regard s’orienta vers le sol en espérant pouvoir passer à travers et surtout afin d’éviter le regard de John après ce qu’elle venait de dire. Bref elle arriva à se reprendre pour expliquer qu’elle ne pouvait pas l’aider avec la femme qui avait accueilli Nephtys parce qu’elle n’était pas capable de hurler et, donc, de se faire entendre des personnes qui ont fait des hurlements leurs cheval de bataille. Elle était même désolée de ne pas pouvoir aider John sur ce point.

    Ce qui était étonnant c’est que John semblait être surprit de savoir que nephtys ne pouvait pas hurler plus fort, avant de conclure de laisser tomber en ne voulant pas que Nephtys se fasse hurler dessus à son tour. Ce qu’elle apprécia parce qu’elle n’était pas fan de jouer les défouloirs sur une personne. Elle avait assez donné de ce côté-là. Ne sachant quoi répondre elle hocha doucement la tête dans un sourire comme pour le remercier de lui avoir dit de laisser tomber. Parce que, bien sûr, si il avait vraiment voulu qu’elle tente quelque chose, elle l’aurait fait.

    Puis il y avait cette histoire de numéro de téléphone, qu’elle était venue réglée à la base. Maintenant ça lui semblait stupide de ne pas vouloir le changer, il serait où la trouver si la mémoire lui revenait mais John ne semblait pas l’entendre de cette manière et semblait vouloir faire en sorte que Nephtys ne change pas de numéro de téléphone. Sauf que c’était assez compliqué de lui expliquer clairement pourquoi, maintenant, elle pouvait le faire. Il échafauda un tas de théorie auxquelles elle avait déjà pu penser ces deux dernières années. Mais, maintenant, elle savait la vraie raison qui empêchait l’homme dont elle parlait de la contacter. Bref il lui demanda de ne pas changer de numéro avant de dire que ce n’était pas ses affaires. Son que c’était pourtant le cas, il était impliqué bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer.

    Pour une raison inconnue, Nephtys trouva touchant le fait qu’il cherche à la faire garder son numéro de téléphone. Et en même temps, peut-être qu’elle aurait aimé qu’il cherche à lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle passe à autre chose. C’était pourtant le genre de chose qu’elle n’avait jamais aimé entendre de la part de qui que ce soit. Et il était clair qu’elle n’avait pas envie de passer à autre chose. Quoique, elle pouvait passer à autre chose maintenant : de David à John. Elle se secoua intérieurement et se décida à lui répondre.

    « Vous savez, ça fait deux ans que je le cherche alors l’armée j’ai déjà testé. En fait je crois que j’ai tester tout ce que je pouvais tester en faisant des pieds et des mains autour d’un tas de personne. Alors je me dis qu’il a juste fait en sorte de ne jamais être retrouver ou, alors… Ou alors il a perdu la mémoire mais cette phrase lui semblait être balancée trop de front pour pouvoir être dite de cette manière. Ou alors, je ne sais pas. Honnêtement, garder mon numéro de téléphone c’est rester dans l’attente qu’il revienne et je me connais, j’ai déjà passé deux ans à la chercher, je suis capable d’en passer deux autres et encore deux autres. Y a peut-être un moment où je dois me décider à passer à autre chose, même si j’en ai pas la moindre envie et là, j’suis en train de me dire que je vous ennuie sérieusement avec mes histoires et que je devrais peut-être m’arrêter avant de mettre mal à l’aise tout le monde, imprimante comprise. »
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyDim 17 Juin - 15:25

Beaucoup de choses paraissaient naturelles face à Nephtys, et John se surprit à se demander si l’allergie qu’il provoquait chez les femmes et qu’il avait longtemps cru être partie intégrante de sa mutation avait fini par se dissiper. C’était quand même assez étonnant de passer autant de temps avec une femme sans qu’elle ne se mette à hurler… et de manière toute aussi étrange, John se surprit à apprécier cette discussion banale.

Les cartes routières reçurent également l’assentiment de la jeune femme, et John eût un sourire. Au moins avec les cartes à l’ancienne, sur papier, il n’y avait ni risque de batterie morte ou de perte du signal satellite. Donc techniquement, il n’y avait plus aucun risque de se perdre… sauf si comme John on avait tellement la poisse que ça en devenait surnaturel, et le mutant s’imaginait déjà renverser du café sur la carte en la rendant pour le coup illisible, ou la laisser s’envoler par la fenêtre sans même s’en rendre compte. Non, en fait peut-être que sa solution personnelle pour régler tous ces problèmes de malchance était peut-être de prendre un taxi et de laisser à d’autres le soin de s’occuper de l’itinéraire…
Nephtys évoqua l’un des problèmes les plus évidents concernant les cartes routières, et John resta un instant silencieux avant de répondre.

Je crois qu’il faut utiliser une boussole… - Il s’interrompit. – J’ai vu ça dans un documentaire avec des alpinistes. – Le genre de précision dont elle n’avait pas besoin mais que John jugea bon de fournir sans trop savoir pourquoi. – Mais le problème reste quand même entier : dans quel sens tient-on la boussole ?!

En clair, s’il fallait se débarrasser de John pendant un moment, il n’y avait aucunement besoin de trouver un stratagème super élaboré : lui donner une carte et une boussole et le lâcher dans une forêt pouvait faire l’affaire et fonctionner au-delà de toutes les espérances…

Nephtys sembla ensuite désolée d’avoir mal compris ce que John avait voulu dire au sujet des femmes, et un éclat de rire lui échappa avant qu’elle n’assure que c’était une bonne nouvelle. John afficha un sourire amusé, considérant lui aussi le fait de ne se frotter de près à aucun homme comme étant la meilleure nouvelle de toute sa vie. Et soudain, Nephtys rougit de manière incompréhensible avant de préciser que c’était une bonne nouvelle parce qu’il pouvait ainsi se concentrer sur son travail… ce qui n’expliquait toujours pas ce rougissement impromptu, parce qu’aux yeux du mutant, elle n’avait vraiment rien dit de vexant ou même d’insultant. Les femmes étaient et resteraient le plus grand mystère de l’univers pour John Smith, c’en était encore la preuve !

John avait ensuite fait tout ce qu’il pouvait pour dissuader Nephtys de changer de numéro de téléphone malgré les nuisances que celui-ci pouvait occasionner. Certes, c’était un peu de sa faute à lui si des gens l’appelaient à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et il en était vraiment désolé… mais ce numéro n’était pas apparu intentionnellement sur le papier lorsqu’il l’avait attribué à son héroine puisque ce n’était pas comme s’il avait ouvert un bottin et pris le premier nom qui venait en se disant que ça serait bien fait si la personne se faisait harceler par téléphone. Non, en fait ce qui était assez bizarre en y repensant, c’était que ce numéro était apparu tout seul sans qu’il n’ait besoin d’y réfléchir ou de trouver une signification cachée à chaque groupe de chiffres. Un peu comme s’il connaissait ce numéro de téléphone sans parvenir à déterminer comment…

La résignation de la jeune femme, il en était responsable à plus de 75% parce qu’après tout il n’avait cherché à aucun moment à essayer de vérifier que ce numéro n’était pas attribué. Qu’elle attende des nouvelles de son ami depuis aussi longtemps avait quelque chose d’admirable, mais en même temps quelque chose d’incroyablement triste… Quelques mots se combinèrent et John inscrivit dans un coin de son esprit the Girl who waited, un début de phrase qui pourrait déboucher sur pas mal de choses s’il laissait son imagination dériver et son cerveau se mettre au travail. Nephtys avait quelque chose de touchant, et lorsque la jeune femme conclut qu’elle allait cesser de l’ennuyer en lui racontant sa vie, John ne trouva rien d’autre de mieux qu’un sourire bienveillant pour essayer de l’en dissuader :

Vous ne me dérangez pas. Je ne m’avancerais pas concernant l’imprimante, mais en ce qui me concerne, il n’y a aucun malaise. – John marqua une pause pour trouver les mots justes et ne pas se ramasser une baffe par la suite. – Je sais que je ne suis pas à votre place et que mon avis n’a sans doute aucune importance… mais si vous n’êtes pas certaine de vouloir tourner cette page, je pense que ce n’est pas le bon moment pour le faire. Vous regretteriez trop de choses par la suite…

A l’entendre, il paraissait sans doute bien plus fin psychologue que ce qu’il pensait lui-même. La réalité était assez différente dans la mesure où la seule chose que le John amnésique ait faite sur un coup de tête – foutre au feu le peu d’éléments qu’on avait pu lui fournir sur sa vraie identité – était à présent son plus grand regret. Et avoir un « plus grand regret » en n’ayant que deux ans d’existence témoignait déjà d’un don extraordinaire pour foirer un certain nombre de choses…

Je ne suis personne pour vous donner des leçons ou des conseils, surtout que c’est peut-être à cause de moi que tout cela arrive… - John s’interrompit à nouveau, sans se douter de ce qu’une telle phrase pourrait signifier pour son interlocutrice. Il reprit finalement la parole. - … j’aurais vraiment du vérifier que ce numéro de téléphone était libre. Cela vous aurait évité de précipiter votre décision de couper ce dernier lien avec votre ami.
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MessageSujet: Re: Comme un air de déjà vu - John Smith   Comme un air de déjà vu - John Smith EmptyMar 18 Sep - 3:50

    Elle aurait passé des heures, assise là, par terre, à parler de choses aussi futiles que la manière de tenir une boussole ou comment si prendre pour lire une carte. On aurait même pu lui parler de la réimplantation des choux fleurs en Sibérie mineure qu’elle n’y aurait vu aucun inconvénient du moment que c’était avec lui. Mais ses envies n’étaient pas forcément celle de celui qui se faisait appelé John Smith. Elle n’avait aucun droit de le retenir, il avait du travail, une vie. Une nouvelle vie qui n’avait rien à voir avec l’ancienne, dans laquelle elle n’avait peut-être même plus sa place. Une pensée qui la ramena difficilement à la réalité, elle savait qui il était mais lui ne savait rien d’elle. Peut-être que c’était moins douloureux, peut-être qu’il aurait été préférable pour elle d’oublier aussi. Non, même comme ça elle ne voudrait pas échanger ses souvenirs. Les choses étaient peut-être compliquées mais elles ne l’avaient toujours été et rien que pour ça, ça valait le coup de se souvenir. Alors revenant au présent, elle se mise à sourire pour répondre sous le ton de la confidence.

    « Il me semble, pour la boussole, que c’est une sombre histoire d’alignement d’aiguille sur le symbole du nord »

    cependant la discussion avait rapidement dévié sur son histoire à elle qui, au final, était aussi son histoire à lui sans même qu’il ne puisse s’en rendre compte. Elle avait eu peur de l’ennuyer parce qu’il ne devait pas se sentir concerner et puis elle s’était dit que si ça avait été un parfait inconnu elle ne se serait pas épancher de cette manière. Une réflexion qui avait fini par lui dire qu’elle devait l’ennuyer bien qu’il assura le contraire, même si il préférait ne pas se prononcé pour l’imprimante, ce qui ne manqua pas de faire sourire Nephtys. Contraire à ce que John pouvait penser, son avis avait bien plus d’importance qu’il ne pouvait imaginer. Il parla de regret comme si il savait parfaitement de quoi il parlait mais comment lui dire qu’elle n’abandonnait pas, qu’elle avait retrouvé la personne qu’elle recherchait ?

    La phrase qu’il prononça par la suite fit sourire un peu étrangement Nephtys. Elle n’aurait pas dit que c’était de sa faute mais, en tout cas, qu’il avait une part active dans toute cette histoire. Le problème demeurait dans le fait qu’il n’y avait qu’elle qui était au courant de ce fait. Il avait presque l’air de s’excuser de ne pas avoir vérifié le numéro de téléphone, se sentant responsable de la décision qu’elle venait de prendre. Alors, d’une manière parfaitement naturel, elle prit un sourire rassurant avant de poser son regard dans le sien.

    « Ce n’est pas parce que je coupe ma ligne que j’abandonne. Je ne sais pas comment l’expliquer. Elle se mise à réfléchir un instant puis reprit. Si on l’avait enfermé dans une boite et qu’on m’avait dit qu’il n’en sortirait que dans un nombre d’années incalculables, je l’aurais attendu. Dans le fond, je crois que c’est ce que je vais continuer à faire, sauf que c’est moi qui vais attendre dans une boite qui se trouve être mon appartement. S’il doit me retrouver, je serais là, nouvelle ligne de téléphone ou non. »

    Elle n’avait plus besoin de cette ligne de téléphone parce que, maintenant, elle savait… Elle savait que, quoiqu’il arrive si il voulait la retrouver il pourrait le faire, il fallait juste qu’il sache qui elle était. Aucune idée de si c’était possible ou non mais elle s’en foutait, il était en vie, il allait bien, le reste ce n’était qu’un détail sur le moment. C’était difficile à expliquer mais là, elle avait l’impression de se libérer de deux ans d’angoisse. La difficulté de le savoir en vie, en ville, mais sans aucun souvenir d’elle viendrait plus tard quand elle prendrait pleinement conscience de la situation. Pour l’heure seul comptait le soulagement de le savoir là.

    Elle se releva et proposa sa main pour l’aider à se relever à son temps. Bien sûr, ça ne serait pas elle qui le prendrait mal si il refusait cette aide ou même si il préférait rester au sol mais, bien qu’elle n’avait aucune envie de le quitter, c’était le plus raisonnable à faire. Et puis, même si elle ne l’avouera jamais, elle avait une folle envie de sourire comme une débile, voire d’hurler de joie. Valait mieux qu’il n’assiste pas à cela.

    « Je suis vraiment contente d’avoir fait votre connaissance. Un sourire plus que convainquant sur le visage suffisait à croire ce qu’elle venait de dire. Mais, je crois qu’il est temps que je vous laisse à vos occupations et à vos problèmes d’imprimante. Puis, toujours en souriant mais en jetant un regard faussement inquiet en direction de la porte, et sur un ton plus bas, elle reprit. Puis je ne voudrais pas me faire hurler dessus en sortant parce que j’ai pris trop de votre temps. »

    Elle avait un problème contre les gens qui élevait la voix mais là, honnêtement, elle s’en foutait royalement. En fait, elle ne voyait pas ce qui pouvait gâcher sa journée, rien ne semblait pouvoir l’atteindre au moins pour quelques temps. Elle tendit une nouvelle fois la main pour pouvoir le saluer, un peu à contre cœur même si elle faisait en sorte de ne pas le montrer.
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