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 Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]

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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyLun 27 Juin - 8:06

    Il n’y avait rien de particulier à signaler sur ce mercredi matin, mis à part l’accrochage du taxi de John avec la décapotable d’une adolescente un peu trop portée sur la pédale d’accélérateur. En fait, il n’y avait eu que cette discussion avec son rédacteur en chef qui avait été particulièrement singulière ; pour tout le reste, c’était une affreuse routine…

    Watson, j’aimerais que tu ailles couvrir une finale de cricket en Anglettere.
    J’ai pas l’impression d’être la personne idéale pour ça…
    Mais si…
    Je ne suis pas journaliste sportif, tu sais… ?
    Ecoute, t’es rosbif, donc tu t’y connais forcément en criquet… !
    Ah… - Un air perplexe s’était inscrit sur son visage. – Donc le fait d’être rosbif me donne le droit d’aller couvrir tous les trucs un peu merdiques estampillés « GB »… C’est ça ?

    La mâchoire du rédacteur en chef venait de manquer de se décrocher, alors qu’il tentait de retrouver une expression de visage un peu moins ahurie. John esquissa un sourire amusé, fier de sa boutade :

    Sérieusement, tous les anglais ne sont pas nécessairement adeptes de ce genre de trucs. Le polo, à la limite, mais ça…
    T’es vraiment sûr d’être un rosbif ?

    Cette fois, un sourire étirait les traits du quinquagénaire. John bascula un peu plus en arrière sur son siège, jouant avec le pommeau de sa canne.

    Aussi sûr qu’on puisse l’être, oui !
    Bon… Je vais envoyer Malone couvrir ta finale de cricket merdique… - John eût un sourire de triomphe. – Ouais, te réjouis pas trop vite, Watson. Il y a une historienne qui t’attend à la bibliothèque municipale au sujet d’une exposition sur l’Egypte ancienne qui va ouvrir ses portes samedi.

    John avait gagné au change en matière de qualité du sujet à traiter.

    Attends… Tu me filerais pas ce sujet parce que l’Egypte est une ancienne colonie rosbif, par hasard ?
    Watson… - Le journaliste afficha un air absolument angélique, écartant les mains pour signifier que non, il ne se foutait absolument pas de son patron bien-aimé. – Freïja S. Kendrick. Très belle à ce qu’on m’a dit. Illustratrice de livres de fantasy à ses heures perdues… - John acquiesça, prenant note de ces détails sur son petit carnet. – Elle t’attend à 10 heures tapantes, alors bouge-toi !
    C’est pas évident avec la canne, tu sais… ?

    Le rédacteur en chef leva les yeux au ciel en ayant l’air de l’implorer, alors que John quittait son bureau situé en plein milieu de l’open-space abritant la rédaction du New York Times. Il passa la bandoulière de sa besace en travers de son torse et claudiqua jusqu’à l’ascenseur, sentant tous les muscles de sa jambe blessée protestée contre le mouvement qu’il leur imposait. Arrivé au rez-de-chaussée, le mutant héla un taxi avec cette classe typiquement britannique et donna au chauffeur l’adresse à laquelle il devait se rendre pour rencontre l’historienne.

    Le temps de trajet lui permit d’effectuer quelques recherches depuis son téléphone portable, et le taxi stoppa devant l’immense bâtiment abritant la bibliothèque. John paya la course et quitta le taxi en utilisant son pouvoir pour ne pas trop forcer sur sa jambe blessée. Grimpant les marches menant à l’entrée de la bibliothèque, John se renseigna auprès de l’un des employés pour ne pas avoir à regarder à chaque étage et entre chaque rayon pour trouver celle qu’il devait interviewer, et on lui indiqua bien vite une salle de travail qui avait été réservée spécialement à cet effet, et sans doute aussi parce que cette demoiselle Kendrick devait y faire quelques recherches.

    John claudiqua dans plusieurs couloirs – et se perdit trois fois – avant d’atteindre la salle qu’on lui avait indiquée. D’abord soufflé par la singularité du lieu, il n’aperçut même pas la jeune femme qu’il venait voir, conservant les yeux levés vers le plafond voûté et ses peintures qui s’étalaient plusieurs mètres au-dessus de sa tête… Le long des murs étaient alignées de grosses bibliothèques renfermant d’épais volumes, et au centre de la pièce se trouvait une table en bois sombre longue d’au moins 10 mètres – du moins c’est ce qu’il lui sembla vu que la pièce était toute en longueur. John finit par s’immobiliser en distinguant la silhouette d’une femme qui était probablement son interlocutrice :

    Mlle Kendrick ? – John claudiqua jusqu’à elle, sa canne frappant le parquet à intervalles réguliers, pour venir la saluer. – John Watson, journaliste pour le New York Times.
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Freïja S. Kendrick

Freïja S. Kendrick
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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyVen 8 Juil - 8:05


    New York, une charmante ville qui grouillait d'activité et surtout la ville que le monde fixait des yeux tel un modèle à suivre, ou à ne pas suivre pour certains... Pour Freïja, c'était une ville amusante, il s'y passait toujours des tas de choses palpitantes avec, comme acteurs, de drôles de personnages. Si elle n'était pas attachée à sa vieille Europe, ce serait peut-être une ville pour elle, enfin pour un temps. Avant que la grande pomme ne commence à la lasser, ce qui serait inévitable. Mais pour l'instant, elle y était, elle venait d'arriver en fait, la veille. La raison ? le travail, pardon, les travails. En tant qu'historienne, elle se devait de superviser une exposition sur l'Egypte ancienne. Un concept qu'elle jugeait totalement stupide en soit, si on s'intéresse à l'Egypte, autant y aller. Mais bon, il parait que la plupart des gens ne peuvent se permettre un tel luxe... Et puis bon, l'Egypte, cela allait ajouter un peu d'exotisme dans sa petite vie monotone.

    En tant que Reine Blanche, ses intentions étaient tout autres, bien sûr. Et croyez-le ou non, elles n'avaient rien à voir avec les rois d'Egypte... Mais bon, cela était une autre histoire qui ne concerne pas vraiment celle-ci. Aujourd'hui, nous sommes dans la bibliothèque municipale, un lieu à l'architecture intéressante mais au contenu relativement banal, sans parler de son histoire, mais c'était là l'avis personnel de Freïja. La belle métamorphe était ici pour deux raisons, la première; se remettre dans le bain de l'histoire d'Egypte, telle Cléopatre avec sa légendaire volonté d'avoir une peau claire, un problème que ne partageait pas vraiment la mutante, soit dit en passant. La deuxième raison consistait à faire un peu de publicité pour l'exposition en question, histoire de montrer qu'elle était venue jusque ici dans un but purement professionnel. Et pour cela, on lui avait arrangé un rendez-vous avec un journaliste pour lui faire une petite interview. C'était une formalité pour Freïja, rien de bien compliqué. La seule chose qu'elle craignait, c'était d'avoir affaire à un journaliste ennuyeux. Certes, elle n'était pas du genre à coller des étiquettes sur les gens, mais elle devait avouer qu'elle n'avait pas rencontré beaucoup de journalistes qui lui aient marqué l'esprit. Et pourtant, depuis qu'elle était officiellement historienne, elle en avait rencontrés quelques uns.

    Leur lieu de rendez-vous étant la bibliothèque, l'Historienne avait fait exprès d'arriver bien en avance, après tout, elle devait étudier un peu, et puis cette occupation ne la dérangeait pas vraiment, surtout dans une telle bibliothèque. Ce fut après avoir parcouru les règnes de quelques dynasties que quelque chose la rappela à son devoir, la porte de sa salle de travail s'ouvrit et le son qui en découla fut suivi par une série d'autres assez réguliers qui accompagnaient des bruits de pas, elle en déduisit l'utilisation d'une canne. Etant assise face à la porte, elle n'eut qu'à lever la tête pour voir son visiteur. Un homme dans la quarantaine qui a su entretenir son corps sur une durée un peu plus importante que la moyenne des hommes de cet âge. Il avait un visage plutôt quelconque mais avec une expression naturellement bienveillante. La métamorphe sourit intérieurement, avec un tel visage, les plus naïfs se laisseraient prendre dans ses filets. Elle décida de le garder en mémoire et mit un soin tout particulier à observer ce visage et ses expressions afin de pouvoir le mimer avec perfection dans un futur potentiel.

    Le journaliste ayant eut la politesse de se présenter à elle, la mutante décida de se lever et ce n'était pas seulement de la politesse, elle était restée assise depuis un petit moment déjà. Ce fut donc avec toute sa douceur naturelle -des siècles de pratique- qu'elle quitta sa chaise et tendit une main amicale vers son interlocuteur, telle une arraignée tissant sa toile autours de sa proie, même si dans la situation présente, elle ne savait pas encore si elle allait la dévorer ou non.


    - Enchantée. Mais vous pouvez m'appeler Freïja, John. Après tout nous allons discuter un petit moment.

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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 12 Juil - 9:20

    L’utilisation de sa canne facilitait les déplacements de John mais le rendait facile à localiser. Ce qui avait sans doute incité la jeune femme à lever les yeux vers lui. En soit, ce n’était pas aussi problématique que cela dans cette situation parce qu’après tout on ne l’avait pas envoyé pour assassiner discrètement l’historienne mais pour l’interviewer. Cependant dans certains cas, ce claquement de canne même peu perceptible était un véritable problème, notamment lorsque John participait à quelques missions dangereuses avec des Damnés plus valides que lui ou qu’il se glissait là où il n’avait rien à faire pour obtenir des preuves afin de boucler un article…

    Dans ce cas précis, il ne courrait aucun danger – du moins le pensait-il – en interviewant une historienne dans une bibliothèque. Il n’avait aucune idée de ses passe-temps autres que celui qui consultait à illustrer des livres, et il aurait probablement éprouvé une curiosité encore plus vive s’il avait été au courant des appétits de Freïja… Les journalistes étaient vraiment bizarres ; fallait pas vraiment chercher à comprendre.

    La jeune femme qui avait levé les yeux vers lui avait une peau claire et des cheveux d’un blond nordique. John ne pu s’empêcher de la trouver très belle lorsqu’il s’en approcha, lui trouvant une étrange ressemblance avec les gravures concernant les Walkyries et leurs faits d’armes qu’il avait un jour aperçues dans un livre de la bibliothèque de ses parents. C’était même assez troublant d’avoir à ce point l’impression de se trouver face à un être issu d’un autre temps et pratiquement échappé d’un livre de contes et légendes… Et il ne savait pas à quel point il touchait du doigt la vérité avec ce parallèle loufoque de prime abord !

    John s’était donc approché pour se présenter, et Freïja quitta sa chaise pour le rejoindre en semblant littéralement glisser avec grâce sur le parquet ancien. C’était un peu comme si seule la présence de John pesait sur le parquet et perturbait le calme de la pièce, et il jeta un regard désapprobateur à sa jambe, lui reprochant presque de le rendre aussi bruyant dans ses déplacements.

    La « jeune » historienne se présenta également, précisant qu’il pouvait l’appeler par son prénom parce qu’ils allaient passer un peu de temps ensemble. C’était en effet plus pratique sur bien des plans, mais en britannique de pure souche, c’était assez déstabilisant pour John. Cela ne l’empêcha pas malgré tout d’esquisser un sourire poli :

    Merci. Vous pouvez également utiliser mon prénom, pour plus de commodité.

    John retira sa besace et la déposa sur la table près de la chaise qu’occupait Freïja avant qu’il ne la dérange. Il s’installa sur sa chaise dès lors qu’elle eût fait de même et appuya sa canne contre la table, avant de sortir un calepin et un stylo bille qu’il posa devant lui, ainsi qu’un dictaphone.

    Voyez-vous un inconvénient à ce que notre entrevue soit enregistrée ? C’est plus pratique pour organiser mes notes et rassembler les éléments par la suite, mais si cela vous gêne je peux me contenter de prendre des notes…

    John n’était pas vraiment d’un genre particulièrement contrariant, et en réalité même si cela risquait d’être fastidieux de tout écrire en sténo – même si cela prenait moins de temps qu’une écriture normale en toutes lettres – il s’y contraindrait pour ne pas mettre mal à l’aise son interlocutrice. C’était ça, être un bon journaliste.

    Pour commencer de manière simple, peut-être pourrions-nous parler de vous et de votre parcours, de ce qui vous a amenée à vous charger de la documentation et de l’arrangement des œuvres de cette exposition. Est-ce parce que l’Egypte ancienne est l’un de vos sujets de prédilection, une passion bien dissimulée ? – Un sourire d’excuse fut adressé à son interlocutrice. – Je prépare ordinairement bien plus convenablement mes interviews, mais j’ai du remplacer mon collègue au pied levé ; tracasseries éditoriales…

    Ce n’était pas dans ses habitudes de critiquer, mais il n’allait quand même pas accepter de passer pour un type qui arrive en interview les mains dans les poches juste pour couvrir les mauvais choix éditoriaux de son patron qui avait préféré l’envoyer couvrir une connerie de compétition de cricket plutôt qu’un évènement culturel.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMer 13 Juil - 19:50


    Comme a son habitude, Freïja décida d'attendre un peu avant d'utiliser sa télépathie pour en savoir plus sur son interlocuteur, il valait mieux être sûre d'avoir affaire à quelqu'un d'intéressant pour ne pas gaspiller de l'energie. Donc pour l'instant, cela allait être une interview tout ce qu'il y aurait de plus normal, enfin, tant qu'elle en aurait décidé ainsi, car être la seule à répondre aux questions n'allait certainement pas l'amuser lomtemps, voire l'amuser du tout en fait, car elle attaqua direct.


    - Non je n'en vois aucun. Si du moins vous acceptez de répondre à mes questions en retour, de façon à rendre cette conversation plus humaine. Cela restera très professionnel, bien sûr, pour vous comme pour moi.


    La métamorphe maitrisait l'art de se montrer à la fois polie et provocante, le tout sans jamais dépasser la limite qui la mènerait vers le vulgaire. Non, en toute circonstance, il fallait se montrer digne. Toujours l'orteil à proximité de cette fameuse frontière qui était si claire à son vieil esprit, la dame ne quittait pas son interloctueur des yeux et ne manquait pas de noter ses moindres faits et gestes. Les mouvements d'un individu, leur rythme et leurs enchaînements pouvaient en dire beaucoup sur lui. Ici, elle vit que John était un jeune (un adjectif que la mutante utilisait en fait pour la majorité de la population mondiale actuelle) homme qui avait déjà vécu, sûrement un peu plus de choses que la moyenne. Cela l'intriguait un peu, mais sans plus. Si John émettait clairement un petit quelque chose de mystérieux, ce n'était pas suffisant pour éveiller la curiosité complète de l'Anglaise. Tout le monde avait ses petits secrets, et Freïja en avait déjà découvert beaucoup, d'ailleur, ils commencaient tous à se ressembler. Mais passons sur les apparences pour se concentrer sur le contenu vocal.

    Pour un journaliste, ses questions n'avaient rien de bien surprenant, quoique pas assez précises, un débutant? Non, le reporter s'empressa de s'excuser et se montra honnête, une qualité que Freïja aimait bien, étrangement... Après avoir noté cette petite information, la mutante en enregistra une autre qui lui été apparue dans l'intonation de ce damoiseau.


    - Vous etes excusé. Cela ne m'étonne guére de voir que cette ville va trop vite, même pour ses honnêtes travailleurs.

    Après avoir décoché ce petit trait d'humour gentillet, l'Externel reprit la parole sur un ton plus professionel, sans vraiment contraster avec son ton léger, tout en douceur...

    - Pour vous répondre plus sérieusement, la communauté des egyptologues de la Côte Est avait besoin de soutien pour organiser cette fameuse exposition qui nous a amèné tous les deux ici. Moi je n'ai fait que proposer ma candidature et... il semblerait qu'ils aient accepté. Je vous laisserai le soin de leur en demander la raison. Pour ma part, je ne suis pas vraiment spécialisée sur cette merveilleuse partie de l'Histoire, ma spécialité est bien plus vaste et l'Egypte en est une des nombreuses composantes. Donc je me penche dessus à l'occasion, et en voici une.

    En général, pour ce qui était de l'histoire, Freïja se montrait plus sérieuse et moins volage. Cette matiére faisait partie des choses qui lui tenaient à coeur, comme l'art. Elle leur vouait en fait une sorte de culte et les traitait avec le plus grand soin, un peu comme ses enfants. Pour les avoir vu grandir et évoluer, elle pouvait se vanter d'être une sorte de mère d'adoption, orune mère devait connaître ses enfants, et puisqu'elle n'avait pas tout vu... Mais arrêtons là la métaphore, et revenons à l'interview qu'elle comptait bien mener par moments. Passant du coq à l'âne, Freïja reprit la parole avec une telle aisance qu'on pourrait penser qu'il s'agissait du véritable sujet de leur rencontre.

    - Je n'ai pu m'empêcher de remarquer votre accent, vous n'êtes pas un américain pure souche, n'est-ce pas?



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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyDim 17 Juil - 12:50

    Freïja ne se montra absolument pas hostile à la demande de John concernant l’utilisation d’un dictaphone, et le journaliste lui adressa un sourire de remerciement avant de prendre dans son sac un petit dictaphone blanc qui avait probablement connu la guerre tant il était cabossé de partout. Il était numérique, certes, mais de l’une des premières générations de dictaphones numériques, celles dont les enregistrements n’étaient – notamment – pas affectés par les ondes, les fortes chaleurs et les aléas divers qui pouvaient ruiner une interview en rendant les enregistrements inutilisables… Cela ajoutait au côté un peu archaïque du journaliste ; archaïsme qu’il se plaisait à cultiver pour montrer que merde, il n’était pas un novice dans le métier et qu’il avait vu suffisamment de choses pour se permettre de donner des leçons aux prétentieux qui n’étaient jamais allés sur le terrain ou sortis de leur bureau climatisé.

    Freïja avait suggéré un échange assez peu commun, à savoir qu’elle répondrait à ses questions si lui acceptait de répondre aux siennes, prétextant le fait que cela ne pourrait que rendre la conversation plus humaine. Elle n’avait pas tort ; une interview fonctionnait ordinairement à sens unique, et seule la personne interviewée se dévoilait, là où l’autre se contentait de poser les questions de manière rigide… Enfin rigide, là encore ça dépendait du savoir-faire du journaliste.

    Tant que cela reste professionnel, je n’y vois aucun inconvénient.

    Manière un peu trop flagrante de dire qu’il ne mélangeait pas son boulot avec sa vie privée… même si en fait, il ne mélangeait cette dernière avec rien ni personne puisqu’il n’en avait pas vraiment. Ces considérations mises à part, il était peu habituel pour John d’évoquer sa solitude avec qui que ce soit, alors même si Freïja tentait le coup juste pour rendre la conversation « plus humaine », elle se heurterait sans doute à un mur de professionnalisme…

    Il fallait tout de même admettre que la manœuvre de la jeune historienne était peu banale et suffisait amplement pour attiser la curiosité de John. Il n’avait connu jusque là que des historiens pompeux, engoncés dans des costumes trois pièces, et joviaux comme des pierres tombales, alors la représentante de ce corps de métier qu’il avait sous les yeux relevait le niveau en tendant vers beaucoup plus d’originalité et de sympathie !

    Ce qui était troublant en revanche, c’était cette manière de le fixer en permanence comme pour guetter la moindre de ses réactions. Faisait-elle partie de ces femmes qui s’amusaient de mettre mal à l’aise leurs interlocuteurs ? A première vue, non. Peut-être même avait-elle un problème de vue qui faisait qu’elle ne le fixait pas réellement… C’était un peu tordu, certes, mais John n’avait été que peu observé avec ce type d’intensité. Sauf s’il excluait une autre « jeune » femme qu’il se plaisait à materner sans connaître son âge vénérable… Ah si, en fait il avait déjà été fixé de cette manière.

    Elle ne se formalisa pas des questions vraiment banales que lui posa John parce qu’il n’avait pas tardé à se montrer honnête sur la manière dont ce sujet lui avait été confié – à l’arrache – et sur le pourquoi du comment il n’avait pu préparer que sommairement cet interview. Avant même qu’il ne puisse enchaîner, Freïja laissa entendre que tout dans « cette ville » allait trop vite, même pour les gens honnêtes. John esquissa un sourire amusé, songeant que pour les travailleurs moins honnête les choses allaient également très rapidement. En fait, ce qui était intéressant, c’était la manière dont Freïja avait désigné New York, et notamment le fait qu’entre les lignes on devinait aisément qu’elle n’était pas d’ici… ce qu’une préparation approfondie de cet interview aurait permis à John de confirmer ou non cette hypothèse, pour peu qu’on l’ait prévenu plus tôt.

    L’expérience permet de s’adapter plus ou moins efficacement, bien heureusement.

    C’était sans doute l’un des seuls points positifs au fait de vieillir, si on lui demandait son avis… Freïja reprit la parole avec cette onctuosité qui lui allait comme un gant, et expliqua assez brièvement qu’elle était ici pour aider une communauté d’égyptologues, qu’elle avait candidaté comme tout le monde et que sa candidature avait été retenue. Son professionnalisme avait donc naturellement suffit à ce que la direction des opérations lui soit confiée, puisqu’elle laissa le soin à John de le constater ; personne de pistonné ou ayant couché pour réussir ne se serait payé le luxe de l’inviter à vérifier. Un sourire étira les lèvres du mutant alors qu’il prenait quelques notes en une sténographie assez complexe en parallèle de l’enregistrement fait par son dictaphone posé sur la table.

    Vous dîtes ne pas être spécialiste de l’Egypte ancienne mais l’Egypte fait malgré cela partie de votre spécialité… Est-ce que vous pourriez m’en dire plus ? Êtes-vous comme ces historiens qui touchent à tout plus ou moins en profondeur et portent plusieurs casquettes, ou est-ce qu’il y a plus précisément une période qui vous passionne plus qu’une autre ?

    Sur le visage du journaliste se lisait très clairement sa curiosité. Les paroles un peu énigmatiques de Freïja au sujet de sa spécialité laissaient entendre qu’elle n’avait peut-être pas tout dit, et que même si elle affectionnait la période de l’Egypte ancienne, elle aurait sans doute pu se consacrer à toute autre exposition qui se serait révélée davantage dans son domaine de prédilection. Enfin ce n’étaient là que suppositions…

    Le détachement avec lequel elle s’exprimait contrastait avec l’image poussiéreuse que John s’était fait des historiens à force d’en voir dans des documentaires ou de suivre leurs conférences dans le but de les interroger ensuite sur la sortie d’un nouvel ouvrage de référence ou d’une thèse très en vue. Sans prévenir, elle lui retourna une question au sujet de son accent, et John ne pu empêcher un sourire amusé de succéder à une certaine surprise sur son visage.

    C’est exact. J’en conclus que votre oreille exercée n’est pas non plus américaine… - Il était si exaspérant de voir un américain considérer comme « anglais » le pire des touristes juste parce qu’il prononçait correctement les mots. – Votre métier vous a sans doute amenée à beaucoup voyager.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptySam 30 Juil - 9:49


    Comme elle l'avait prévu, il n'avait aucune objection à répondre à quelques questions. Tant mieux, cela montrait qu'il n'était pas un de ces personnages ennuyeux qui ne demandaient qu'à rester dans leur routine bien familière, confortable et facile: une des choses que la métamorphe avait en horreur. Au moins là, les portes étaient ouvertes, tout était possible et rien n'était plus grisant que cette sensation de liberté. Essayez d'enfermer l'oiseau moqueur dans une cage, et il en fera de la brindille. Mais dans la situation présente, une telle lutte serait superflue car monsieur Watson était prêt pour l'expérience. Il fallait donc en profiter, cela lui ferait certainement une bonne pause dans ses recherches.

    Par la réponse qu'il émit suite à la remarque de Freïja, celle-ci en conclut qu'il avait une certaine expérience de la ville, et sûrement de la vie en plus général. Sa première impression était la bonne: il avait vu plus de choses que la moyenne des êtres de son espèce et de son âge. La métamorphe garda cette hypothèse dans un coin de sa tête pour pouvoir la confirmer ou l'infirmer par la suite. Cependant, tout cela ne l'enjouait pas particulièrement, cela l'occupait tout au plus. Il en faudrait encore un peu pour l'amuser. Là, elle ne faisait qu'égayer son ordinaire avec cet homme, sans attente particulière. C'était toujours mieux afin de ne jamais être déçue.

    Le journaliste l’interrogea ensuite sur sa véritable spécialité ainsi que sur les rapports de celle-ci avec l'Egypte. Il est vrai que, connaissant les passes-temps principaux de la métamorphe, on pouvait se demander en toute légitimité, pourquoi avait-elle choisi cette voie? Ceci dit, pourquoi remonter si loin dans les origines de sa vocation? Ce n'était qu'un simple journaliste après tout... Commençons par répondre à sa question.


    - Ma spécialité n'est pas une période à proprement parler. Il s'agit plutôt d'une notion que l'on a retrouvé- et que l'on retrouve encore aujourd'hui, d'une certaine manière- dans l'Histoire. Il s'agit des Empires, et il y en a eut. Même si, au sein de notre communauté, on m'associe plus exactement à l'Empire Romain car il s'agissait de mon tout premier sujet d'étude.

    N'était-est-ce pas fascinant d'étudier ces familles ou ces simples individus, humains le plus souvent (aux dernières nouvelles) qui avaient pris le pouvoir et dirigé de véritables nations, peuples ou même races. Il est vrai que ce phénomène avait toujours fasciné et fascine encore l'Externelle. Étudier les Empires, c'était également étudier l'Homme et sa soif naturelle de pouvoir, un aspect de l'humanité qu'elle comprenait parfaitement, elle le partageait un peu, en fait. Mais contrairement à eux, elle avait eut le temps et la chance de gagner suffisamment d'expérience pour ne plus se bruler les ailes. Quant à l'Egypte plus précisément, eh bien elle avait passé un peu de temps là-bas, en compagnie d'un de ses dirigeants en la personne d'Apocalypse, qui avait un autre nom à l'époque. Se pencher sur cette partie du monde et de l'Histoire lui rappelait bien des souvenirs, mais cela ne faisait pas partie de ce qu'elle comptait laisser passer lors de cet entretien, il ne fallait pas dépasser le stade du professionnalisme.

    - Sinon, comme vous dites, je suis une touche à tout, j'aime travailler sur l'Asie un jour et en Afrique le lendemain, il en est de même pour les périodes.

    En même temps qu'elle répondait aux questions, non sans une précision minutieuse et calculée, Freïja mettait un soin particulier à noter le professionnalisme de son interlocuteur qui rebondissait sur chacune des réponses de l'Historienne. Elle notait également qu'il y avait de légères insinuations dans les propos du journalistes, peut-être à cause des idées préconçues qu'il utilisait pour lancer ses questions. Toutefois, la mutante ne parvenait pas à dire s'il y avait une once de jugement dans son intonation.
    En parlant d'intonation, John confirma le fait qu'il n'était pas entièrement américain, cependant, il ne l'informa pas de sa véritable nationalité et enchaîna avec une autre question directement liée à celle que Freïja venait de lui poser. Il faudrait lui tirer les vers du nez à celui-là... Sans broncher, l'historienne décocha un petit sourire de coupable prise sur le fait et répondit tout en continuant son petit "jeu" en finissant par demander innocemment


    - En effet, mon oreille n'est pas d'ici. Elle appartient en fait à Sa Majesté la Reine d'Angleterre. Je serais bien tentée de dire qu'il en est de même pour la votre. Aurais-je raison, monsieur Watson?

    Un dénommé Watson avec une nationalité britannique ferait tellement cliché que s'en serait hilarant, mais après tout, pourquoi pas?

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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyLun 15 Aoû - 17:11

    John avait pour lui quelques qualités, dont notamment le fait d’aimer autant jouer que son boulot. Ce qui présentement semblait convenir à Freïja, à laquelle il avait accordé ce petit jeu de questions-réponses à double sens qui garantirait un certain équilibre dans leur échange. Bien entendu, John ne perdrait pas de vue son objectif, à savoir qu’il lui fallait obtenir à la fois l’interview de la jeune femme et des informations sur cette exposition qui pourraient éventuellement donner envie à des gens d’aller y déambuler pendant quelques heures.

    La spécialité de l’historienne fut au centre de la discussion, parce que même si John n’avait pas lui-même fait d’études d’histoire, il savait à quel point il était difficile – voire impossible – de toucher à tout. Ce à quoi Freïja apporta une réponse très convaincante en expliquant qu’elle était spécialisée sur la notion d’Empire, qui se retrouvait effectivement à diverses périodes de l’Histoire et pouvait expliquer le fait qu’elle puisse toucher à tout avec ce qui ressemblait à de la facilité. Elle était donc effectivement aussi douée que ce que son contact téléphonique lui avait laissé entendre. La demoiselle précisa finalement qu’elle était bien plus spécialiste de l’Empire romain, d’après la communauté des historiens.

    D’accord. – Nul besoin de polémiquer pendant trois heures sur sa spécialité puisqu’elle avait été claire à ce sujet. - Est-ce que l’on peut espérer qu’une exposition sur l’empire romain sera documentée et coordonnée par vos soins dans un avenir proche ? - Un sourire amusé étira ses lèvres. – Curiosité personnelle. C’est une époque qui fascine et intrigue toujours autant à présent que quand un vieux professeur me l’a fait découvrir…

    Freïja et son doux visage incitaient visiblement à la confidence au point que John se surprit lui-même à se montrer aussi loquace. Un sourire plus tard, il parcourait ses dernières notes en sténo pour en revenir à sa blonde interlocutrice :

    J’ai pu m’entretenir avec le professeur Stamnos, de l’Université d’Oxford, qui m’a décrit avec un incroyable enchaînement d’adjectifs et de tournures laudatives vos capacités en tant qu’historienne et – il jeta un œil à des notes prises quelques pages plus tôt – je cite : « ce goût incroyable pour la mise en scène ». Faut-il s’attendre à quelque chose de véritablement inédit pour cette exposition ?

    John ne portait aucun jugement, de la même manière qu’il ne pouvait subsister aucun doute au sujet de sa neutralité et de son professionnalisme dans son discours. Il n’était pas là pour se moquer de Freïja ou insulter son travail, mais bien pour faire son boulot de journaliste.
    La jeune femme poursuivit sur la diversité de ses sujets d’étude, précisant qu’en étudiant les empires, il lui était possible de passer d’une époque à une autre et d’une civilisation à une autre.

    J’imagine qu’il vous a sans doute fallu passer pas mal d’heures en bibliothèque pour consolider vos connaissances. Est-ce qu’il existe des diplômes transversaux pour les historiens travaillant de la même manière que vous ? - Il marqua une petite pause avant de poursuivre. - Est-ce que vous pourriez me décrire brièvement votre parcours ?

    Au sujet de son accent particulier, Freïja ne chercha pas à nier ce que John avait pressenti et lui adressa un sourire coupable – bien que magnifique – avant de confirmer ce qu’avait plus ou moins deviné John. Tout comme lui, elle était britannique. Et elle avait également parfaitement bien identifié la provenance de son interlocuteur, ce qui tira un sourire amusé à John. Il n’avait jamais fait mystère de sa nationalité, mais il n’était pas rare qu’un véritable britannique puisse reconnaître un compatriote là où les américains ne voyaient qu’un aristocrate aimant prononcer chaque syllabe.

    Quoi de plus amusant que de croiser une compatriote britannique… ! – Son sourire amusé persistait sur ses traits. – Je n’irais probablement pas jusqu’à essayer de deviner de quelle région vous venez, mais sachez que vous avez également vu juste me concernant.
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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptySam 20 Aoû - 13:05


    Le journaliste faisait décidément bien son travail, la métamorphe en était très agréablement surprise. Au Royaume Unis, il était rare de tomber sur un reporter qui savait faire son métier avec un minimum de… classe. Celui-là savait ce qu’il faisait, à défaut d’avoir bien fait ses devoirs sur elle. S’il se montrait vraiment doué par la suite, il aurait peut-être même droit à un « scan » mental pour voir ce qu’un bon travailleur comme lui avait dans la tête. Mais ce n’était pas encore le moment de faire appel à la télépathie, le travail de « préparation » n’était pas encore terminé.

    Pour reconnaître un bon journaliste, c’était assez simple en fait. Il suffisait de se poser la question : « est-il vraiment intéressé par ce que je dis et fais ? ». Si il fait bien son travail, il donnera l’illusion (ou pas) de boire littéralement vos paroles. Bon, on n’en était pas encore là, mais on s’y approchait tout de même. Même si Freïja avait toujours su mettre son travail en valeur et se faire écouter, bien souvent, c’était uniquement son physique avantageux qui lui permettait d’obtenir toutes ces oreilles attentives. Ici, même si elle se doutait que son apparence ne rebutait pas particulièrement le journaliste, elle avait l’impression qu’il l’écoutait vraiment. D’où cette impression de professionnalisme. Impression justifiée ou pas, les minutes suivantes nous le diront.


    - Eh bien, cela ne fait pas partie de mes projets immédiats, mais il n’est pas impossible qu’un jour…

    Oh non, ce n’était pas impossible du tout. Surtout que la belle mutante avait largement le temps de développer sa carrière d’historienne (qui était déjà bien plus rôdée que la moyenne), alors qui sait ? Cependant, elle en avait déjà lancé une en Angleterre, ce fut d’ailleurs cette exposition qui avait lancé sa carrière. Mais cela était encore trop « récent » pour elle. Alors pour ne pas se lasser, il lui faudra certainement attendre encore un peu. Il y avait donc des chances pour que le journaliste soit mort de vieillesse avant que l’envie d’exposer sur l’Egypte ne retraverse la tête de l’Externelle. Enfin, avec elle, on ne savait jamais, vraiment…

    - Eh bien je remercie ce vieux professeur de vous avoir transmis cet intérêt.

    Lança-t-elle par politesse avec un sourire charmant et charmé par la déclaration de John. Elle se doutait tout de même qu’un « vieux professeur » était sûrement mort au jour d’aujourd’hui, mais qu’est-ce qui pouvait empêcher les vivants de remercier les morts ? Après cette courte réflexion philosophique, Freïja laissa son esprit se concentrer sur la nouvelle question de monsieur Watson. Ah, il s’était quand même un peu documenté sur elle ? Remarquez, avec les progrès technologiques, il était toujours possible de faire un minimum de recherche en un minimum de temps. S’il n’avait pas menti au début en disant qu’il n’avait pas pu se préparer convenablement (assez pour connaître la spécialité de l’historienne), alors il s’agissait peut-être d’une trace de recherche qu’il avait faite sur internet et, en l’occurrence, d’un article qu’il avait lu. Mais après tout, qu’importait l’explication véritable. Ce n’était pas comme si le journaliste s’interrogeait sur les vraies raisons de la venue de L’anglaise à New York. Elle eut un petit rire amusé par la référence. Ledit professeur, était tombé sous le charme de l’historienne et celle-ci s’en souvenait bien.


    - Cela ne m’étonne pas de ce cher Stamnos. Vous savez, de nos jours, rendre l’Histoire intéressante aux yeux de tous est une chose très difficile. C’est souvent la même chose avec les expositions, les gens viennent, regardent, écoutent, repartent puis oublient. C’est assez triste d’ailleurs, mais c’est comme ça. Donc je fais de mon mieux pour que les gens ne m’oublient pas, et surtout pour qu’ils n’oublient pas mon travail. Il n’y aura peut-être rien de véritablement inédit, surtout dans un pays aussi inventif que celui-ci. Mais je vous promets que ce sera suffisamment original pour qu’on en retienne chaque seconde.

    Car il fallait avouer que son talent résidait là en fait : marquer les gens par les apparences. Apparences qui peuvent être trompeuses par moment, mais tout aussi marquantes. Ainsi, avec un peu de préparation, elle arrivait en général à faire passer le message qu’elle voulait très facilement. Et puis, l’Histoire aussi avait bien droit à son petit dépoussiérage et à sa touche de modernité, il n’y avait pas que ces heures passées au milieu de livres recouverts de poussière qui comptaient, même si elles étaient très importantes tout de même. En parlant de livres, John commença à s’interroger sur le parcours de l’historienne. Il voulait une description brève, s’il savait…


    - Je serais une piètre historienne si je n’avais pas passé quelques nuits entières dans une bibliothèque. Il existe en effet des diplômes que l’on peut obtenir si on le veut. Mais il faut remplir tellement de conditions administratives, que c’est plus une perte de temps qu’autre chose. La plupart se contentent d’avoir un diplôme, le titre officiel d’historien, et en profitent pour étudier à peu près ce qu’ils veulent, même si, pour des raisons financières, ils travaillent le plus souvent sur ce qu’ils ont étudié. C’est le chemin que j’ai prit, quand j’étais étudiante, en ayant choisi pour spécialité l’Empire Romain.


    Nul n’était besoin de s’étendre sur le fait qu’elle avait usurpé l’identité d’une jeune étudiante, tragiquement décédée, pour ne pas avoir à « perdre » les années d’études nécessaires et obligatoires pour atteindre le niveau du diplôme demandé. Après tout, les connaissances, elle les avait déjà, Quant à l’accent britannique, elle s’était adaptée, et puis c’est là-bas qu’elle avait apprit la langue alors forcément…


    - Je l’aurais parié… Et qu’est-ce qui vous a amené dans ce pays ?


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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 30 Aoû - 22:02

    Les journalistes n’étaient pas tous aussi appliqués que pouvait l’être John lorsqu’il s’agissait de son travail ou de n’importe quel autre sujet qui lui tenait à cœur. Il y avait bien entendu ceux qui traitaient sérieusement les sujets et respectaient leurs interlocuteurs, et… il y avait ceux qui cherchaient à faire du sensationnel avec tout et n’importe quoi. Et malheureusement, il y avait une proportion bien plus importante de journalistes cherchant à dénicher un truc sensationnel avec un sujet bateau que de journalistes qui traitaient vraiment leur sujet en profondeur. A titre d’exemple, on pouvait prendre la couverture médiatique de la guerre en Irak, qui d’un côté était abordée de manière géopolitique et avec des intervenants de tous milieux, et de l’autre, les simples gros plans sur les morts et les interviews de soldats désirant « tous les niquer ces batards ». Bref, il y avait vraiment deux manières de faire bien distinctes dans le milieu, et dans cette classification bien nette venaient s’insérer les débutants lorsqu’ils parvenaient à se faire leur propre place…

    Pour ce qui était des observations de Freïja, on pouvait effectivement identifier un bon journaliste en observant la manière dont il se comportait face aux réponses qui lui étaient fournies. John était concentré et rebondissait sur chaque détail important mentionné par l’historienne, laissant de côté certains détails qui auraient probablement suscité l’attention de ceux qui ne pouvaient être publiés que dans des torchons. Il aurait en effet pour se montrer bien plus inquisiteur concernant la demoiselle, mais John était parfaitement conscient du fait qu’il n’était pas là pour se répandre en questions personnelles ou limite déplacées, mais bien pour parler de cette exposition en préparation… Ce qui ne l’empêchait pourtant pas de prendre quelques informations pour alimenter un peu son article au sujet de la réputation de la jeune femme, puisqu’en insistant sur ses aptitudes professionnelles, cela permettrait de souligner la pertinence de son travail, et donc d’intéresser davantage de puristes restés peut-être un peu sceptiques vis-à-vis de cette énième exposition sur l’Egypte… Celle en préparation mise à part, il y avait chaque année un certain nombre d’expositions sur des thèmes connexes qui se montaient un peu partout et pour lesquelles malheureusement la qualité n’était pas toujours au rendez-vous – ce qui avait tendance à un peu lasser les puristes, justement.

    Freïja resta évasive concernant la possibilité qu’une exposition sur son sujet de prédilection voit le jour très prochainement, et John ne pu s’empêcher de sourire tout en songeant que son sourire avait quelque chose d’intriguant chaque fois qu’elle se montrait évasive… Avait-elle un don particulier pour ne dire que ce qu’elle avait envie de dire ou était-elle habituée à jouer de la sorte avec ses interlocuteurs ? Dans les deux cas, ce n’était pas John qui s’en formaliserait, principalement parce que cela ne pouvait que rendre cette interview plus intéressante que ce qu’elle était déjà.

    Toujours concernant sa réputation, Freïja ne rougit pas des compliments qu’on avait pu faire sur elle, affichant en revanche un sourire charmant. Non, John n’abattait jamais toutes ses cartes en une seule fois, parce qu’il était loin d’être venu se présenter à elle avec les mains à ce point dans les poches. Il n’avait pas pu chercher toutes les informations qu’il aurait voulu concernant son travail ou son parcours professionnel, mais il avait tout de même pu obtenir quelques références et avait eu suffisamment de chance pour que son appel tombe à un moment où l’on pouvait lui répondre.

    Freïja formula ensuite une réflexion très intéressante concernant la difficulté d’intéresser les gens à l’Histoire, et là encore John ne manqua pas de rebondir :

    Il est vrai que tout ce qui n’explose pas et qui ne comprend pas un minimum de jurons ou de sexe a tendance à ne pas intéresser, ou du moins pas de manière durable…

    On pouvait dire que John en mettait une louche supplémentaire parce que c’était de bonne guerre de la part d’un britannique envers un américain. Si les premiers étaient réputés trop guindés et adeptes d’une autorité à outrance, les secondes passaient très généralement pour des gros beaufs illettrés… Ce avec quoi John n’était qu’à 25% d’accord, et uniquement concernant l’Etat du Texas. En dehors de cet Etat peuplés des plus gros arriérés du monde, les américains étaient des gens charmants dotés d’un accent étrange. Cela s’arrêtait là. Freïja promit presque que l’exposition vaudrait le détour pour son originalité, et l’espèce d’assurance contenue dans le timbre de sa voix donnait véritablement envie d’y croire. Qui sait, peut-être que John viendrait y faire un tour pour voir ce à quoi cela ressemblerait…

    La manière dont vous évoquez votre travail tend à me laisser croire que ce que j’ai pu entendre sur vous n’as pas été exagéré. Est-ce qu’il faut voir dans vos paroles une promesse que vous vous efforcerez d’honorer ? – John aimait beaucoup ce petit jeu de questions-réponses que permettait d’établir son job. – Faut-il cependant craindre que l’original et le spectaculaire prennent le pas sur le contenu de cette exposition ? L’âge aidant, j’ai de la difficulté à me rappeler toutes sortes de choses – les noms, principalement – mais il me semble qu’un historien espagnol s’est essayé aux expositions qui restent gravées dans les mémoires comme un message gravé au burin dans une pierre… et il s’attira la réprobation et du public, et de ses pairs pour avoir joué une carte trop incompatible avec le sujet. Cela date d’il y a quelques années déjà, et même si le tout avait été assez amusant à observer… je crains d’avoir été au nombre de ceux qui viennent, apprécient, et oublient assez rapidement l’essentiel.

    John avait pu voir cette exposition lorsqu’elle avait été montée à Londres, peu après sa sortie de l’hôpital. D’ailleurs à présent qu’il y repensait, il se souvenait que très peu de gens qui y étaient allés en même temps que lui avaient réellement apprécié le contenu de l’exposition, mais avaient en revanche conservé la réussite des effets spéciaux dans leur esprit… Bref, cela avait été un beau gâchis pour tout le monde.

    John avait ensuite légèrement dévié les questions pour en apprendre un peu plus sur le parcours professionnel et universitaire de Freïja. Ce qui sembla l’amuser peu avant qu’elle n’expose son parcours assez atypique compte tenu du peu que John connaissait de ce cursus. Bien entendu, rien de ce qu’elle lui expliqua ne lui parut étrange parce qu’il n’était pas un spécialiste et qu’il n’avait d’ailleurs aucune raison de soupçonner cette charmante jeune femme de n’importe quoi… Seulement, il était assez perturbant d’apprendre que l’on pouvait toucher à tout en ayant une spécialité bien définie pour son diplôme, mais c’était sans doute un peu comme le journalisme ; seul le diplôme importait, et pour la suite c’était au feeling. John acquiesça simplement, adressant un sourire poli à son interlocutrice qui poursuivait sur son accent, formulant très clairement le fait qu’elle était certaine qu’il était britannique bien avant qu’il ne le confirme. John sourit avec amusement cette fois. Elle enchaîna ensuite avec une autre question :

    Une envie de voir du pays. La vie tranquille de sédentaire, très peu pour moi… - Il haussa les épaules avant d’enchaîner. – Pourquoi New York ? – A première vue, il avait l’air de se poser la question à lui-même, mais il s’adressait en fait à Freïja. – Est-ce que vous êtes simplement de passage pour votre travail parce que l’Angleterre vous manque, ou est-ce que vous ne tarderez pas à devenir l’une de ces newyorkaises perpétuellement pressées et prêtes à vendre père et mère pour un bout de chiffon soldé à 75$ ?

    Sourire énorme à l’appui, John n’avait pas pu s’en empêcher… C’était tellement tentant !
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMer 7 Sep - 13:55


    La métamorphe se souvenait d’une de ses premières interviews en Angleterre. Le journaliste était jeune, plus jeune que celui-ci, mais ce n’était pas sa première interview. Le jeune homme avait fait preuve d’une insolence qui frôlait le ridicule, avec ses question totalement déplacées et ses sous entendus grossiers, sans parler de ce sourire goguenard qu’il ne pouvait s’empêcher d’avoir à chaque fois qu’il notait la moindre gêne ou le moindre agacement chez l’Anglaise. Enfin, elle avait réussi à le lui enlever ce sourire, plus tard, bien sûr. Après voir attendu un petit moment histoire d’étouffer les soupçons dans l’œuf. Si ça se trouve, monsieur Smith l’avait connu, cela devait faire une vingtaine d’années, tout au plus… Mais il n’était pas là question de ressasser des souvenirs en rapport avec l’Angleterre ni avec les journalistes, ici, ce qui comptait, c’était le bon travail de John. Elle repoussa la révision de sa conception de cet emploi à plus tard et se concentra sur le présent, donc sur John.

    L’Anglais restait professionnel tout en arborant un grand intérêt – feint ou sincère, la Reine Blanche ne put le déterminer – à chaque syllabe prononcée par la mutante. Aussi, elle fut un peu surprise de l’entendre faire une critique assez sévère et sèche sur les intérêts des gens. La métamorphe ne l’aurait pas cru capable d’émettre un avis aussi fort et engagé au milieu d’une discussion des plus professionnelles, surtout une conversation où il était supposé poser les question et demander l’avis de ses interlocuteurs au lieu de donner le sien. Manque de sérieux ou simple laisser-aller dû à la volonté d’avoir un vrai dialogue que Freïja avait exprimée plus tôt ? Difficile à dire, mais il avait au moins le mérite de surprendre l’Externelle, ce qui était en soit une assez bonne chose


    - Oui les gens sont devenus friands de ce qu’ils appellent le « trash », ce qui choque. Surtout depuis ce siècle. Je crois avoir des confrères, à Londres, qui en étudient les raisons, si cela vous intéresse, je vous conseille d’aller les écouter lors de votre prochain séjour sur le vieux continent… Enfin si vous y retournez de temps en temps, bien sûr.

    Plein de raisons potentielles pouvaient faire qu’il n’y retournait jamais. L’argent, le travail – quoique justement ce dernier pouvait lui permettre d’y retourner – mais aussi les histoires personnelles et ses relations avec le pays en question. Peut-être même que son problème moteur était une explication possible. Mais bien sûr, poser la question à haute voix ne serait pas très « gentleman » de sa part.

    Pour en revenir au « trash » qui attirait de plus en plus de monde (il suffit de regarder les magazines, des films ou bien même d’écouter les chansons « tendances » pour s’en rendre compte). Freïja n’était en réalité pas contre, même si, le plus souvent, ces manifestations de goûts manquent de classe, elles partent à l’origine d’un principe avec lequel elle ne peut discuter : sortir de l’ordinaire, aller contre l’ennui. Choquer avait du bon si on le faisait avec panache, ce qui, malheureusement, ne faisait pas partie des qualités de la plupart des « artistes » contemporains, néanmoins, elle avouait que certains s’en sortaient honorablement... Et si les Américains se montraient généralement plus enclins à apprécier le « choquant », l’Europe, qui pour certaines choses, aimait prendre exemple sur l’oncle Sam, n’était pas non plus en reste. Même si ce n’était jamais assez pour changer l’image « coincée » qu’arborent parfois malgré eux certains pays comme le Royaume-Uni. Mais dans tous les cas, ou plutôt dans la plupart des cas, cela ne concernait que les goûts artistiques, même si par-ci, par-là, on voyait des choses horribles se dérouler. L’humain peut avoir une imagination vraiment perverse… Dans le cas de Freïja, il lui arrivait, pour ne pas dire souvent, de faire des choses que l’être lambda pourrait qualifier d’horrible, mais de trash, non, jamais, c’était ça le sens du spectacle et de la mise en scène. D’ailleurs, l’exposition en question allait en bénéficier joyeusement. Toutefois, elle n’avait pas prévu de les révéler tout de suite, selon elle, seuls ceux qui auront la curiosité culturelle de venir sont dignes de savoir en quoi cela sera original, et ceux qui en verront un morceau sur ce fameux outil que l’on nomme internet, bien sûr.


    - Bien sûr, c’est mon travail, alors je ferai de mon mieux pour l’accomplir de la bonne façon. Quant au rapport entre le contenu et le contenant, je me contenterai de rendre le contenant superficiellement attirant, mais suffisamment pour qu’au final, le public soit bien plus intéressé par le contenu que par l’emballage. De plus, je me permets de vous donner un léger avant goût en vous apprenant qu’il y aura de la diversité dans les stands de présentation, tant au niveau des âges que des goûts personnels. Je vais m’efforcer de n’oublier personne afin que tous soient « scotchés », comme on dit, à au moins un stand. Les plus curieux essaieront sans doute d’en voir le plus possible, mais si au moins un sujet ou une exposition particulière intéresse chaque visiteur, tous ressortiraient avec, je pense, des connaissances solides et marquantes.

    Quant à l’exposition mentionnée par John, Freïja en avait entendu parler elle aussi, et elle avait fait en sorte d’en tirer une leçon afin de ne pas faire les mêmes erreurs que son confrère. Par solidarité, et parce que c’était toujours bien vu de soutenir ses collègues même dans l’erreur, l’historienne ajouta :


    - Ah oui, j’ai eu des échos de cette fameuse exposition. Pour ma part, je ne suis pas admiratrice des effets spéciaux, du moins avec ce sujet-ci. Mais j’était tout de même ravie de voir des confrères faire un effort d’originalité, cela prouve que la matière n’est pas morte et cela inspire les autres à en faire autant, ou tout simplement à faire mieux par esprit de concurrence.

    Elle n’avait pas besoin d’ajouter que l’historien concerné avait surtout fait cela pour gagner un peu de célébrité et donc pour recevoir des appels de financiers en tout genre pour soutenir son porte monnaie. C’était triste à dire, mais en fonction de la période traitée et du pays dans lequel on travaille, le métier d’Historien n’était pas toujours suffisant pour nourrir son homme. Si l’Eternelle n’avait jamais connu ce genre de problème, elle n’était pas non plus ignorante. De ce fait, elle respectait cet Espagnol qui, au moins, s’est battu pour s’en sortir. Elle se demanda même un instant ce qu’il était devenu depuis… en tout cas, elle n’avait pas entendu parler d’autres expositions qu’il avait dirigé depuis… Triste conclusion que de tomber dans l’oublie, mais cela faisait partie des aléas de ce monde, et parfois, cela avait même du bon d’être oublié…

    Pour sortir de ces courtes réflexions, la mutante recentra son attention sur les raisons du départ de John. Elle fut un peu déçue de ne pas en entendre plus, mais elle ne s’attendait tout de même pas à ce qu’il lui livre ses secrets les plus intimes. Elle en déduisit qu’une part des raisons de son départ était bel et bien personnelle, le changement de sujet et sa note d’humour semblèrent confirmer cette théorie. Freïja eut un rire amusé quand elle entendit la fausse théorie de journaliste. Puis elle décida d’apporter une réponse un peu plus poussée pour l’inciter lui à en dire un peu plus par la suite.


    - A la base, je ne suis là que pour l’exposition. Mais j’ai vite renoué des contacts avec d’anciennes connaissances qu’un océan séparait de moi. Je vais peut-être rester un peu afin de profiter de leur compagnie. Je suis aveuglément amoureuse de l’Angleterre, mais il ne s’y passe pas grand-chose en ce moment alors je vais rester loin d’elle jusqu’à ce qu’elle commence à me manquer. Aussi cet amour m’empêchera, je pense, de devenir une de ces New Yorkaise que vous semblez tant apprécier, j’espère que vous n’en serez pas trop déçu.

    Elle aussi avait son sourire entendu et charmant, elle profita de ce sourire pour demander, d’une voix un peu plus professionnelle s’il avait choisit New York ou si New York l’avait choisit. A ce moment, quelqu’un frappa à la porte. Une fois autorisé à entrer, un membre du personnel s’avança jusqu’au bureau où ils étaient assis. L’homme était habillé avec un soin certain et un style un peu vieillot, celui qu’on s’attend généralement à trouver dans les archives ou dans les recoins sombres d’une vieille bibliothèque. Il portait une mallette noir qu’il posa sur le bureau, devant Freïja, après en avoir révélé le contenu.


    - Madame, voici les documents que l’université d’Alexandrie vous a envoyés. Nous les avons reçus à l’instant.
    - Je vous remercie, Nelson.

    Sur ces mots, le bibliothécaire fit demi-tour et quitta la salle de travail.


    - Vous étiez sur le point de m’expliquer votre relation avec New York, je crois ?

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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 18 Oct - 15:04

    Freïja semblait trouver les mots les plus justes pour évoquer son travail et les choix afférents, ce qui pouvait paraître étonnant parce qu’elle ne prenait pas plus de temps que n’importe qui d’autre avant de composer ses phrases. C’était un talent que John, en grand amoureux de la littérature, appréciait au plus haut point, parce que la dégradation du niveau d’anglais ne se produisait généralement pas que chez les adolescents, mais – et il en avait chaque jour la preuve dans le cadre de son travail – également les personnes d’âge mûr. On pouvait dire que c’était à cause d’internet, du sms ou de pas mal d’autres facteurs, le résultat était le même : on parlait de plus en plus mal, et ceux qui utilisaient encore les bon temps de conjugaison et les mots adéquats étaient regardés comme des bêtes curieuses, des « intellos ». John détestait ce mot, et de manière inverse, il aimait écouter Freïja manier la langue de Shakespeare.

    La jeune historienne rebondit sur la constatation du mutant pour évoquer l’amour du trash qui se répandait encore plus vite que la peste. Ainsi, John apprit que des britanniques avaient consacré une thèse à ce sujet, et une lueur de curiosité pointa dans son regard clair, parce qu’il était plus qu’évident que cela l’intéressait.

    Je retourne assez régulièrement sur le vieux continent, et je pense effectivement faire un petit détour pour aller entendre vos confrères. Peut-être pourriez-vous me renseigner concernant leur identité, ou même simplement le lieu où il est possible de les entendre restituer leurs recherches ?

    Une personne totalement désintéressée se serait contentée d’un « ok, j’irais les voir à l’occasion », mais John éprouvait réellement l’envie d’apprendre à quoi pouvait être du cet amour grandissant des choses trash… ou du moins, les causes aggravantes qui ne lui avaient jamais traversé l’esprit. Oui, il y avait encore pas mal de choses non découvertes sur le comportement humain, et en bon sceptique, John avait bien l’intention d’en toucher du doigt le plus possible à défaut de toutes les comprendre jusque dans leurs moindres détails. Après tout, il n’était ni scientifique, ni psychologue, alors il ne pourrait jamais prétendre tout comprendre.

    Mais tout de même, John n’avait pas été très honnête sur un point : il évitait soigneusement de retourner à Londres sauf si son travail devait l’y contraindre, parce que la ville autant que le pays lui rappelaient de trop nombreux traumatismes, et en tête de liste, il y avait son expérience en tant que reporter de guerre et la perte de contrôle sur sa jambe…

    La conversation en revint à l’exposition, et John fut presque troublé par la manière dont l’historienne faisait vivre son travail. Elle promettait beaucoup, et même si le mutant était d’un naturel sceptique, il ne pouvait s’empêcher de croire ses promesses d’exposition grandiose dotée à la fois d’un contenu pertinent et d’une forme originale. Achevant de prendre ses notes en sténo, John fixa de nouveau la jeune femme avec un petit sourire se dessinant progressivement sur le coin de ses lèvres :

    Et bien… vous auriez tout aussi bien pu faire du marketing, miss Kendrick, parce que vous avez un véritable don pour évoquer les projets qui vous tiennent à cœur.

    L’Histoire avait à son service une servante pleine d’idées et entièrement dévouée. La conversation s’était ensuite orientée vers une exposition qui s’était avérée être une véritable catastrophe sur un plan instructif, parce que tout le monde s’était focalisé sur la forme au détriment du contenu… Freija avoua ne pas être fan des effets spéciaux couplés avec ce sujet en particulier. Peut-être était-ce parce que les effets spéciaux avaient tendance à focaliser l’attention des gens sur le côté prouesse technologique, un peu comme dans ces films en 3D dont tout le monde raffolait, mais qui n’étaient au final que l’addition de mauvais acteurs à un scénario vu, revu et surtout trop vu… L’historienne – bonne joueuse – salua toutefois l’effort d’originalité et espéra que d’autres feront mieux par pur esprit de concurrence.

    Suite à la boutade de John sur les newyorkaises, Freïja expliqua qu’elle n’était sur le sol américain que pour la mise en pace et les préparatifs liés à l’exposition. Et aussi un peu pour retrouver d’anciennes connaissances. Un sourire compréhensif s’inscrivit sur les traits de John lorsqu’elle expliqua qu’elle était amoureuse de l’Angleterre – c’était d’ailleurs le cas du mutant même si pour sa tranquillité d’esprit, il évitait d’y mettre trop souvent les pieds… La jeune femme conclut finalement que c’était cet amour qui en quelques sorte l’immunisait contre une transformation en américaine hystérique devant des vêtements en soldes. John aurait pu répondre également sur le ton de l’humour, mais quelqu’un frappa à la porte… Un homme entra sur invitation de l’historienne, l’informant de l’arrivée de documents qu’elle attendait apparemment. Un remerciement plus tard et il était ressorti, laissant de nouveau John seul avec Freïja, qui ne perdit pas une seconde à reprendre le fil de la discussion. New York ? Fallait-il vraiment que John soit honnête et donne son avis sur cette ville ?

    C’est assez compliqué, en réalité. Certains choix professionnels nous obligent à nous expatrier, et ça a été New York parce que le poste était plus intéressant qu’ailleurs… Ca aurait tout aussi bien pu être Sydney ou Madrid, dans le fond…

    Pendant 3 secondes, John s’imagina comment sa peau pâle de british habitué au mauvais temps réagirait sous le soleil et les 45° de l’une de ces deux villes, et il ne pu retenir un sourire très bref.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMer 19 Oct - 17:49


    Peut-être pas excès de politesse ou simplement par un véritable intérêt, John lui demanda les coordonnées de ces collègues en question qui avaient étudié le lien unissant le trash à la masse de la population. Cette question révélait pas mal de choses en fait, enfin de choses potentielles, plutôt. Soit il était vraiment intéressé par ces informations, soit c’était un perfectionniste qui tenait à vérifier tout ce que la métamorphe déclarait. Cela pouvait aussi laisser croire que c’était le sujet en lui-même qui l’intéressait, et là, cela pouvait impliquer un bon nombre de possibilités, surtout dans un esprit aussi pervers que celui de l’Externelle. Mais la bienséance l’empêchait de poser des questions sur cet aspect potentiel, en tout cas pas directement.


    – Je ne crois pas qu’ils aient présentement prévu de venir sur ce continent pour exposer leur travaux… Cependant, je peux vous donner leurs adresses mail. Vous pourrez ainsi les contacter vous-même et leur poser vos questions… Ou même prendre rendez-vous avec eux pour votre prochain voyage.

    Pas la peine de demander plus pour l’instant, surtout que bien que la réponse à sa question intérieure l’amuserait probablement, elle ne l’intéressait pas non plus à un très haut point. Pas au point de chambouler les principes de la bienséance sur lesquels elle était relativement à cheval. Surtout que ce journaliste pouvait jouer un rôle important dans sa réputation professionnelle, au moins pour ce siècle. Alors autant qu’il garde une bonne impression.

    Ce qui semblait être le cas pour l’instant car il sembla un tantinet conquis par les propos qu’elle venait de formuler concernant son exposition sur l’Egypte. L’historienne eut un sourire charmé, elle avait beau être vieille, elle restait toujours aussi sensible aux compliments, surtout lorsqu’ils étaient avérés. L’égo vieillit mais ne meurt pas vraiment, en tout cas, pas avec elle, loin de là. Et oui, lorsque quelque chose lui tenait à cœur, elle avait tendance à se montrer très convaincante. Et encore… cette exposition l’amusait grandement, mais ne lui tenait pas véritablement à cœur, alors imaginez ce qu’elle serait prête à faire pour obtenir une chose qu’elle désire vraiment… Si la mutante avait un peu de retenue, elle serait elle-même effrayée par son absence de limites. Mais comme on le lui avait apprit, les limites, ça se dépasse. Du moins celles qui vous empêchent de prendre votre envol comme il faut.

    On pouvait également assimiler des gens avec des limites. Comme John ci présent, par exemple. Il la limitait drôlement. Heureusement pour elle, mais aussi pour lui, ces limites ne la dérangeaient pas, pas pour le moment. Aussi, il l’empêchait de prendre directement connaissance des documents apportés par ce brave Nelson. Heureusement pour le journaliste, la mutante ne savait pas encore ce que ces dossiers contenaient. Heureusement aussi pour sa propre réputation à elle, car congédier sèchement un reporter ne lui aurait pas valu beaucoup d’honneur. Mais cessons-là de parler de tous ces évènements potentiels. Concentrons-nous sur des choses plus concrètes et immédiates. Comme les raisons de la présence de monsieur Watson dans ce magnifique pays, fief de la consommation.

    « compliqué », Freïja aimait beaucoup ce mot, il voulait tant dire, et rien à la fois. Du suspense, miam ! Cela lui donnait presque envie d’entrer dans la tête du britannique pour pouvoir percer le mystère. Mais elle fut vite dissuadée de le faire car il fit référence à des villes « touristiques » connues pour leur popularité plus que pour leur intérêt véritable. Bref, il revenait vers ce qui pouvait le rapprocher de la masse, du commun des mortels, alors elle s’abstint de l’honorer de sa royale présence télépathique. Déçue à l’intérieur, la bourgeoise n’en montra rien et garda sa politesse naturelle ainsi que son sourire poli. Après tout, ceci n’était peut-être qu’une brillante tentative pour détourner le sujet principal : à sa voir les raisons complexes de son expatriation. Explication à confirmer avant de mener une enquête mentale. Mais si elle était à deux doigts de le faire, ce n’était pas cela qui allait réveiller l’excitation entière de l’Externelle, cette question de « entrer ou non dans la tête d’un inconnu », elle se la posait quotidiennement depuis des siècles. Et la plupart des jours, elle était globalement déçue de ses explorations indiscrètes. Mais où étaient passés les esprits vifs et fascinant qui peuplaient son histoire ? La plupart de ceux qu’elle jugeait parfaitement digne de son intérêt étaient aujourd’hui d’autres mutants dotés d’un esprit assez puissant pour être hors de sa portée télépathique. Son don avait perdu de son intérêt depuis quelques années. Sauf avec les autres télépathes désireux de la laisser jouer avec leurs pensées. Mais ce genre de situation était relativement rare.

    Enfin, peu importe, revenons à Madrid.


    – Je vois… Donc vous n’avez pas été converti.

    Que fallait-il ajouter à cela. Pour elle, c’était à la fois une bonne et une mauvaise chose. C’était toujours bien d’avoir affaire à un compatriote, ou dans son cas, à une personne aux mœurs semblables à celles de son pays d’adoption. D’un autre côté, l’Amérique n’a pas que des avantages. Après tout, rien n’était tout noir ou blanc en ce monde. Les pays encore moins que le reste, peut-être.

    Mais à cela, pour une fois, ce fut elle qui décida de revenir aux affaires. Même si la présence de John la divertissait, ce n’était rien comparé à la curiosité qu’avait apportée Nelson en venant ici. D’un point de vue externe, elle serait peut-être considérée comme une femme changeant, ou juste comme une femme passionnée par sont travail si le reporter arrivait à deviner la raison de son attitude alors que c’était elle qui avait proposé de rendre l’interview plus humaine. Mais bon, avec elle, le revirement n’aller pas non plus être brutal et ce, toujours pour la même raison : la bienséance.


    – Et concernant l’exposition, pourrais-je donc compter sur un soutien médiatique de préférence positif de la part de votre journal? Ou bien me réservez-vous quelques surprises ?

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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 25 Oct - 11:03

    Freïja précisa que les britanniques ayant produit cette étude sur l’intérêt des masses pour tout ce qui était un tant soit peu « trash » n’avaient pas prévu de venir aux Etats-Unis pour exposer leurs travaux. C’était leur choix, et John ne fit rien d’autre qu’acquiescer même s’il aurait clairement préféré évité de remettre les pieds aussi rapidement en Angleterre… A cette pensée, la douleur dans sa jambe sembla revenir, vieux fantôme d’une époque pas si lointaine où John était alité dans un hôpital britannique et ne pouvait pas bouger d’un pouce même s’il le désirait tant la douleur était insupportable. Inconsciemment, la main qui ne tenait pas son stylo massa douloureusement son membre endolori avec toutefois suffisamment de discrétion pour que cela ne soit pas trop visible ou trop flagrant ; il avait tout au plus l’air d’un homme qui avait une vilaine crampe plutôt que de l’éclopé qu’il était devenu bien malgré lui.

    Freïja proposa de lui donner leurs coordonnées électroniques, et John lui tendit une page vierge de son carnet de notes ainsi que son stylo pour lui permettre de les inscrire dessus.

    Merci beaucoup. Je pourrais ainsi les joindre sans doute plus rapidement, et cela leur permettra également de répondre à mes questions en fonction de leurs disponibilités.

    John ne comptait pas le nombre de déplacements qu’il avait pu faire pour se trouver comme un débutant face à une secrétaire confuse qui lui expliquait que son patron était trop occupé et qu’en fait il lui faudrait revenir la semaine d’après. Le mutant était remboursé de ses frais de déplacement, mais ce n’était tout de même pas une raison pour ruiner son employeur en voyages inutiles visant à rencontrer des correspondants malpolis qui ne prenaient même pas la peine de prévenir de changements de dernière minute. John ne pensait pas que cela serait le cas s’il faisait le déplacement pour aller rencontrer les deux chercheurs, mais il préférait éviter de s’infliger 8 heures de vol et le triple de la douleur qui étreignait sa jambe en temps normal.

    Freïja sembla goûter le compliment de John, car un sourire charmé se dessina sur ses traits. Et le mutant ne pu s’empêcher de constater qu’un sourire aussi charmant allié à ce regard perçant et à un intellect qu’il savait – de réputation – très bien développé conférait à cette historienne quelque chose de réellement digne d’intérêt. Ce n’était pas de l’attirance parce que John s’interdisait ce genre de considérations, mais quelque chose chez elle stimulait la curiosité du journaliste. Cela s’en était sans doute ressenti à travers les questions qu’il avait pu lui poser, mais la jeune femme ne s’en était pas formalisée, semblant peut-être inconsciemment l’encourager à poursuivre.

    Les raisons de la présence de John de ce côté de l’Atlantique sembla intéresser la jeune femme tout comme John avait été intéressé de savoir ce qui l’avait amenée à New York. La jeune femme conclut que John n’avait pas été « converti » - le choix de ses mots était amusant et approprié à la fois – et John esquissa un sourire amusé avant de répondre :

    Je m’en réjouis chaque jour. Cela dit, même si l’idée même d’une conversion a quelque chose de dérangeant, la culture américaine n’est pas aussi calamiteuse que ce que l’on a pu nous apprendre durant notre scolarité… Enfin du moins, en dehors des périodes de soldes.

    Toujours le mot pour rendre son discours caduc, c’était un peu sa spécialité. Mais John ne doutait pas que Freïja comprendrait que malgré un sens de la dérision assez prononcé, le journaliste avait beaucoup retiré de son expatriation, notamment en matière de culture et de méthodes d’investigation. John n’était pas l’un de ces vieux britanniques bornés qui ne juraient que par la Reine ou par leur prononciation parfaite de la langue anglaise ; il avait dépassé ce stade depuis un moment, et était suffisamment mature pour considérer les choses sous un angle objectif bien plus qu’avec cet air profondément scandalisé propre à tous les expatriés qui n’avaient pas eu le choix du pays dans lequel ils s’étaient installés. John avait voulu ce poste, et il avait donc choisi les Etats-Unis.

    Freïja finit par lui demander si elle pourrait compter sur un soutien médiatique de la part du NY Times, et le sourire de John s’étira avec politesse. Au moins, elle savait mettre les formes là où d’autres se contentaient d’un « j’espère que votre article vantera bien les mérites de tel truc ». La question que l’historienne posa en ouverture eût le don d’amuser clairement le britannique.

    De ce que j’ai pu entendre jusqu’ici, votre travail mérite que l’on en parle à sa juste valeur. Qu’elle soit positive ou non… - Son sourire s’étira avec malice. – Mais si cela peut vous rassurer, je n’ai pas pour habitude de cracher sur un bon projet juste pour paraître plus intelligent dans la critique…

    C’était la nouvelle mode et ça exaspérait John. Un nouvel acteur faisait ses premiers pas devant la caméra ? On le traitait d’huitre inexpressive et on traitait le producteur d’abruti. Pour les expositions, les livres ou tous les domaines où l’on aime bien donner son avis, il fallait que certains crachent sur d’autres pour se donner l’impression d’être importants, d’avoir un impact…

    Je peux en revanche vous promettre quelques surprises que ma conscience professionnelle m’interdit bien évidemment de vous exposer maintenant…

    John ne faisait aucun article sur commande, ce qui impliquait qu’il s’interdisait de dévoiler le contenu de son article de manière précise devant la personne concernée. Déjà parce qu’il ne fallait jamais faire ce genre de choses d’un point de vue déontologique (et méthodologique), mais également parce qu’en considérant les choses à tête reposée, il était possible que le journaliste souhaite accentuer davantage tel ou tel aspect… ce qui était impossible s’il « promettait » quoi que ce soit concernant le contenu de l’article.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 25 Oct - 22:57


    Un homme qui boîte, en général, la première chose que l’on se demande en le voyant est: que lui est-il arrive? Alors vous pensez bien, une curieuse comme Freïja avait cette question en tête elle aussi. Mais suffisamment de décence pour ne pas poser la question directement, comme la plupart des gens vous me direz. Mais le personnage ne l’intriguait pas assez pour qu’elle entre dans sa tête pour le découvrir. Et justement, s’il l’intéressait, elle aurait encore plus envie d’avoir des réponses d’une manière plus élégante que la télépathie. Attention, cela ne voulait pas dire qu’elle répugnait à utiliser son pouvoir, loin de là ! C’est juste qu’elle avait le goût du défi et qu’elle aimait s’amuser avec ceux qu’elle jugeait digne d’intérêt. Les autres, à moins qu’ils soient un obstacle ou bien que la situation l’exige, elle n’utilisera pas ses pouvoirs sur eux.

    Bien sûr, elle remarqua qu’il se massa la jambe à cet instant. Mais elle ne pouvait pas vraiment en donner de raison exacte. Cela pouvait tout aussi bien lui faire mal ou le démanger en permanence, elle l’ignorait, ça pouvait tout aussi bien être une crampe, elle ne saurait pas la différence. Le journaliste restait impossible, cela pouvait absolument dire qu’il n’avait pas mal, mais sachant qu’il était britannique, il pouvait aussi ne rien montrer, ah le flegme british ! Toute une classe qui amusait toujours l’Externelle.


    – Je suis sure qu’ils trouveront le temps de répondre à vos questions. Nous autres, les historiens et sociologues sommes toujours ravis de voir que nos travaux intéressent les gens.

    Et elle se garda bien de commenter le fait que la technologie humaine ne cessait de dépasser les limites, surtout en matière de communication. Bientôt, si ça se trouve, tous seront capables de communiquer par télépathie. C’est pour cela qu’elle n’était pas vraiment favorable à l’extinction complète de la race humaine, même si certains Damnés ne seraient pas contre. Il fallait avouer que cette espèce avait du panache et qu’elle savait se débrouiller pour, et d’une survivre, et de deux vivre avec un certain confort. Leur capacité d’évolution était pour elle tout aussi fascinante qu’effrayante. Les humains n’étaient pas une espèce sous développée d’après elle. Au contraire, elle avait un grand potentiel. C’est juste qu’il y avait tellement de gâchis et surtout qu’elle manquait terriblement d’élégance. Enfin, il fallait dire que certains mutants n’étaient pas non plus très évolués non plus… Enfin, là n’était pas la question, John n’était probablement qu’un simple journaliste à la jambe un peu capricieuse, rien de plus.

    En tout cas, ce qui était appréciable avec lui, c’était de voir qu’il avait plus de maturité que la plupart des journaliste, ou à défaut d’en avoir vraiment, il se comportait comme si, ce qui, aux yeux de la métamorphe était tout aussi bien voir mieux, les apparences étaient et resteraient capitales pour tout, il fallait savoir jouer là-dessus. Et si le britannique l’induisait en erreur, c’était encore mieux. Aussi il garda son sens de l’humour pour toutes ses phrases, ou du moins pour la plupart. Etait-ce son pouvoir anglais ou bien juste une capacité ordinaire pour un journaliste ? Allez savoir. Toujours était-il qu’il avait le don de faire baisser la tension d’une atmosphère, enfin, si tension il y avait ici. Peut-être seulement pour lui… Au final, il montra qu’il savait juger les choses à leur juste valeur. Les Etats-Unis avaient certes une montagne de défaut, ils avaient aussi leur lot de qualités.


    – Voilà qui est rassurant. Je vous fais confiance alors, après tout, vous avez probablement vécu dans ce pays plus longtemps que moi qui n’y ai fait que quelques brefs séjours.

    Douce ironie, quand tu nous tiens. Alors qu’elle disait cela, la mutante était parfaitement consciente qu’en mettant bout à bout les séjours qu’elle avait pu passer aux Etats-Unis, on obtiendrait au final une période au moins aussi longue que l’âge total du reporter. Ce genre de contraste ne manquait jamais de la faire rire et de l’amuser, même si, le plus souvent, elle était la seule à trouver cela drôle. Il fallait dire que les gens à connaître l’âge exact de l’Externelle ou même à en avoir une petite idée étaient bien rares. Enfin, si ça se trouver, John était lui aussi un Externel, mais elle en doutait fort. En général, les mutants aussi âgés ne prenaient plus vraiment la peine de travailler au « bas de l’échelle alimentaire », or d’après ce qu’elle savait, John n’était pas considéré comme étant le plus connu des reporters de ce monde. Mais ce n’était que son point de vue à elle, après tout elle avait déjà rencontré des Externels plutôt discrets dans leur genre. Mais ce n’était pas sa tasse de thé, comme on dit. Elle préférait qu’on la respecte un minimum, surtout dans un milieu professionnel. Et elle savait que d’autres pensaient un peu comme elle… Nous ne donnerons pas de nom.

    Par la suite, elle apprit qu’il y avait de fortes chances pour que son projet reçoive un minimum de soutien médiatique. Ce qui était une bonne chose, elle n’apprécierait pas vraiment avoir à se venger d’un journaliste aussi adorable et prometteur que John. Surtout qu’elle venait de lui découvrir une qualité forte attirante : il savait cultiver le mystère. Un bon point commun avec elle.


    – Vous reconnaissez donc qu’il s’agit d’un bon projet. J’ai bon espoir alors…

    Car il n’avait pas l’air de mentir à ce sujet. Certes, cela ne voulait rien dire car, comme sa télépathie le lui a apprit au cours de sa vie, mentir était facile, et ceux qui y arrivaient bien (ils sont plus nombreux qu’on le croit) pouvaient le faire en toute discrétion. Aussi elle ne prit pas les parole du journaliste pour argent comptant, d’autant plus qu’il avait une prédisposition à utiliser l’humour. Connaissant les recoins les plus sombres de l’humour anglais, la méfiance était de bon goût.

    Il avoua ensuite qu’il aurait probablement une ou deux surprises dans sa poche, ou plutôt dans son encre. Bien que l’évocation du mot « surprise » avait de quoi émoustiller la vénérable mutante qu’elle était, Freïja préféra demeurer prudente et essaya d’en savoir plus, après tout, il s’agissait là de son travail et elle ne pouvait rien laisser au hasard. Et puis, il avait réussit à piquer sa curiosité.


    – Et qu’est-ce que votre conscience professionnelle vous autoriserait à me révéler?

    Un brin de provocation s’était invité dans sa phrase, avec elle, difficile de savoir si c’était là un bon ou un mauvais signe. Mais en somme, il était clair que le reporter avait là toute son attention. Si sa réponse la satisfait, elle s’en contentera, sinon, elle utilisera enfin sa télépathie, au nom de l’histoire, vous comprenez ?


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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyVen 4 Nov - 9:26

John ignorait tout des interrogations de Freïja, pour la bonne raison que lui n’était pas télépathe. Il était certes d’une curiosité très prononcée – il n’était pas journaliste pour rien – mais n’avait aucun moyen de pronostiquer ce qui se tramait dans sa tête… Ce qu’il pouvait imaginer en revanche, c’était qu’elle devait le trouver un peu étrange à manier les mots de cette manière là où d’autres réservaient leurs effets de styles et autres pointes d’humour pour la partie écrite de leur travail. John se moquait du support ou du vecteur de communication, il restait simplement égal à lui-même et ne se répartissait en rien de ce qui constituait sa personnalité dans son ensemble. Alors ça plaisait ou ça dérangeait, mais la plupart du temps, John ne se heurtait à aucun mur… Donc c’est que son naturel devait faire faire tomber les barrières chez ses interlocuteurs.

Toujours concernant la télépathie, le quadragénaire se serait montré incroyablement vexé si même la plus exquise des créatures s’était aventurée dans sa tête. Ce n’était pas tellement une question de contenu, mais davantage une question d’intimité, et il était tout à fait certain que s’il parvenait un jour à prendre un(e) télépathe la main dans le sac – en supposant qu’il en soit capable – il ou elle passerait un sale quart d’heure…

Au sujet des travaux de ses compatriotes, Freïja assura que les deux chercheurs trouveraient le temps de répondre aux interrogations du journaliste, précisant que c’était toujours un bonheur pour la communauté historienne lorsque quelqu’un faisait preuve d’un intérêt sincère pour leur discipline.

J’imagine que malheureusement cela ne doit pas toujours être le cas… d’où la nécessité de rendre les choses davantage accessibles aux profanes.

La vulgarisation d’à peu près tous les sujets sérieux devenait nécessaire pour intéresser des personnes les moins susceptibles d’y éprouver un quelconque intérêt. Mais du point de vue de John, il y avait des limites à ne pas dépasser, notamment parce qu’intéresser un nouveau public ne devait pas être synonyme de culcul-isation d’une discipline. En gros, l’ « j’apprendre l’histoire des Etats-Unis avec Barbie et Ken », c’était aussi utile pour faire découvrir l’Histoire que d’acheter un puzzle Bob l’éponge à un gamin.

Mais pas trop non plus…

C’était la conclusion d’un cheminement de pensée que John n’avait pas formulé à voix haute et qui – donc – pourrait paraître étrange. Mais peut-être pas tant que ça, si on considérait la manière dont cette interview était menée depuis le départ…
Freïja s’avoua ensuite soulagée peu après que John ait conclu que malgré de trop nombreux défauts, les Etats-Unis avaient tout de même quelque chose d’appréciable. Elle ajouta qu’elle lui faisait confiance sur ce point puisqu’il avait probablement vécu plus longtemps qu’elle ici… Le sourire de John s’étira avec une légère pointe de malice indiquant qu’il était bien conscient de se faire soutirer quelques informations personnelles à chaque nouvelle phrase innocente de l’historienne. C’était ce qui avait plus ou moins été convenu au début de cette entrevue, et bizarrement cela ne lui posait toujours aucun problème… Ce sourire fut malgré cela la seule réponse qu’il lui fournit à ce sujet, ne souhaitant pas non plus établir une cartographie de ses déplacements au cours des 5 dernières années ; il y avait tout de même certaines choses qui n’étaient pas à dire.

Les intentions de vengeance de Freïja dans le cas où la publication de l’article de John la desservirait avait quelque chose de légitime, et il n’était en effet pas rare que certains jouent de leurs relations pour lui pourrir la vie. Cela lui était déjà arrivé, mais le journaliste comptait sur la clairvoyance de son rédacteur en chef, et il n’avait jamais été déçu de ce côté-là jusqu’à présent. Alors il avait beau ne rien savoir des intentions de la jeune femme en cas de désapprobation de son article, mais il ne pouvait qu’imaginer que chacun faisait de toute manière son possible pour protéger ses créations, et tout ce qui pouvait tenir à cœur.

Freïja essaya d’en savoir plus sur ce que John pouvait penser du projet et sur la manière dont il le défendrait ou non. Il n’était certes pas dans ses habitudes de mentir, mais il était capable de le faire avec une conviction incroyable lorsque c’était nécessaire ; après tout, il était journaliste, et dans cette profession il n’était jamais rare d’être contraint de prêcher le faux pour savoir le vrai… Enfin ce n’était pas vraiment comme si cela dérangeait John d’une quelconque manière.

La jeune femme tenta d’en savoir davantage d’une autre manière et avec d’autres mots, mais le sourire de John ne bougea pas d’un millimètre parce qu’il était visiblement décidé à jouer la carte du mystère et de s’en tenir à ses bonnes vieilles habitudes qui consistaient à ne jamais dévoiler le contenu d’un article avant de l’avoir bouclé. D’une part parce que cela donnait l’impression qu’il avait besoin de l’approbation de la personne interviewée pour faire son boulot – ce qui n’était aucunement le cas. Et d’autre part, parce qu’il n’avait pas l’habitude d’écrire pour un commanditaire un peu à la manière d’un publi-reportage. Si le sujet de son article était naze et dénué d’intérêt, il n’hésiterait pas à le dire en mettant les formes ; si en revanche le sujet était digne d’intérêt, John ferait en sorte que cela se sache.

Rien de vraiment définitif pour le moment, Mademoiselle Kendrick. L’ébauche est assez claire dans mon esprit, mais comme vous l’avez si bien dit, ma conscience professionnelle m’interdit de vous faire un compte-rendu détaillé de mes notes ou bien de mon ressenti concernant cette petite entrevue.

John comprenait parfaitement qu’elle puisse être nerveuse à ce sujet, justement parce qu’un article des plus mauvais aurait toutes les chances de tuer dans l’œuf le succès d’une telle exposition, notamment si d’autres journalistes se mettaient en tête de casser du sucre sur le travail de la jeune femme. Mais John n’avait pas pour habitude de déroger à ses propres principes.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptySam 5 Nov - 16:30


    La reine blanche souffrait rarement de rencontrer des personnes n’ayant aucun intérêt pour ce qu’elle faisait. Elle savait se montrer très convaincante lorsqu’il le fallait et partager ses passions n’était pas un problème pour elle, quitte à vulgariser la chose, comme le dit si bien John. Le journaliste n’avait probablement pas idée à quel point il avait raison. Tant de choses avaient été vulgarisées pour que la masse, ou le petit peuple, puisse les comprendre. Et ce à travers le temps. Déjà l’éducation aujourd’hui n’avait rien à voir avec celle d’il y a cinquante ans, alors imaginez avec quelques siècles de moins… Pour apprendre, les érudits devaient presque se battre, contre le sommeil, contre les limites imposées par leur esprit et par leur corps. Aujourd’hui, le plus souvent, c’était à peine si les étudiants fournissaient le stricte minimum pour leur matière dite spécialisée. Donc oui, vulgarisation il y avait, mais l’historienne doutait que John ait réalisé à quel point c’était vrai… Cependant, elle remarqua qu’il était contre cette pratique un peu trop courante. Un élément qui en disait long sur la personnalité du britannique et qui de ce fait, régala intérieurement la mutante.


    – Là est le secret; il faut savoir ne pas dépasser la limite pour ne pas défigurer le sujet abordé. Mais on peut toujours l’approcher voire l’effleurer pour pouvoir ensuite amener les ignorants du bon côté, si j’ose dire.

    Un peu comme une partie d’échec et certaines de ses stratégies: amener l’adversaire à faire tel ou tel mouvement de manière à ce que cela nous arrange tout en cachant les apparences. Un jeu qu’elle appréciait beaucoup car cela demandait d’entrer dans la tête de l’autre, que ce soit au sens figurer ou pas… Et c’était assez excitant, enfin, selon le joueur en face. Pour ce qui était des voyages et déplacements de John, celui-ci ne répondit que par un sourire. Décidément, il aimait conserver le mystère cet homme là ou bien il s’agissait d’une sorte de stratégie journalistique. Soit. Elle n’insisterait pas, après tout, que lui importait de savoir s’il était déjà allé au Pérou, en Antarctique ou ailleurs ? Il y avait sûrement bien plus juteux à découvrir sur cet homme, enfin elle l’espérait car l’Externelle n’aimait pas vraiment perdre son temps, même si elle en avait malheureusement l’habitude. Finalement, ce qui importait le plus à l’historienne, c’était de savoir si oui ou non il allait lui faire une bonne publicité pour son exposition. D’un point de vue totalement matérialiste, c’était la seule raison de cette entrevue, outre bien sûr le plaisir qu’elle prenait à pêcher des informations personnelles ici et là sur cet homme qui semblait conserver tant de secrets. Mais lui, justement, ne semblait pas décidé à lui donner la moindre piste, préférant justement conserver le secret. En temps normal, Freïja n’avait aucun problème avec les mystères, ces morceaux de piment qui vous égaient votre triste quotidien. Mais là, encore une fois, cela concernait son travail, une des rares choses qu’elle prenait encore au sérieux dans ce monde. Le hasard n’était pas envisageable.

    A la réponse de John, elle eut un sourire poli, compréhensible et résigné à la fois. Pour faire court, tant pis, elle s’y ferait.


    – Je comprends, je vais donc prendre mon mal en patience et attendre la parution de cet article.

    Toujours avec ce sourire aimable et entendu, sans trop forcer, donc pas le genre de sourire qu’elle utilisait pour séduire et pour arriver à ses fins, cela ne marcherait sûrement pas sur cet homme qui était de toute évidence un professionnel. Et cette catégorie d’homme était impossible à corrompre physiquement, en tout cas concernant leur travail. Elle usa donc d’un autre stratagème pour y parvenir : elle entra dans sa tête, discrètement comme d’habitude. Le temps lui avait apprit à entrer dans la tête des autres sans se faire remarquer ni provoquer de maux de tête ni un quelconque malaise physique, si bien que seuls d’autres télépathes pouvaient la sentir. Pardon, rectification… elle essaya d’entrer dans la tête de John. Car elle n’y arriva pas, le blanc, silence total, le genre de silence lourd qui ne signifiait qu’une chose : cet esprit était hors de sa portée car trop endurcis. Autrement dit : un mutant puissant. Son sourire s’agrandit et elle émit un petit rire amusé, cette ville était décidément pleine de surprises, elle ne regrettait pas d’être venue. Un journaliste mutant, c’était très fort. Pour justifier cette réaction assez étrange – en ancienne télépathe, elle avait apprit à prendre cette habitude – elle lui annonça :


    – Excusez-moi, cela faisait quelques temps que je n’avais pas fait d’interview et j’avais oublié à quel point certains journalistes pouvaient être persévérants voire têtu… Rassurez-vous, ce n’est pas une critique.

    Etrange assertion, on ne pouvait pas le cacher, mais connaissant Freïja, il fallait s’habituer à sortir des chemins habituels, ce que le britannique avait sûrement compris à ce stade de leur conversation.

    Un mutant… elle en était sûre à présent, John Watson n’était pas dépourvu d’intérêt. Restait maintenant à savoir comment elle pourrait utiliser cet information ou ce mutant à son avantage… Déjà, il serait bon d’en savoir un peu plus sur lui, mais comme elle l’avait remarqué maintenant, il ne parlait pas beaucoup de lui-même s’il avait accepté de répondre aux questions dites personnelles de Mlle Kendrick. Elle avait toujours entre les mains le dossier que Nelon lui avait apporté. Décidant qu’elle ferait tout aussi bien de se concentrer sur son nouveau divertissement (oui, à ce stade, elle pouvait désigner John ainsi), elle le posa sur la table devant elle et posa ses mains sur le genou, celui du dessus de ses jambes croisées.


    – Bon, maintenant une question un peu moins professionelle, quoique, vous pourriez peut-être vous en servir… Je crois que mon séjour ici sera plus long que prévu, y a-t-il des endroits que vous me conseillez ou déconseillez ? Des choses à savoir avant de me promener en ville ?

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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 22 Nov - 22:23

John ne doutait aucunement des aptitudes dont Freïja était dotée pour rendre un sujet aussi peu séduisant que l’Histoire intéressant pour les autres. Il y avait déjà son intellect et la manière qu’elle avait de jouer de mystères, un peu à la manière des happening qui faisaient légion dans les films ou productions cinématographiques. Chez Freïja, c’était beaucoup plus subtil que cela, et à vrai dire cela avait tendance à venir avec tellement de naturel que cela ne donnait pas l’impression qu’elle pensait longuement ses réponses et choisissait avec soin ses mots alors que c’était sans doute le cas ; elle n’avait pas l’air d’avoir quoi que ce soit de commun avec ces personnes écervelées qui balançaient des mots sans réfléchir à leur poids, à leur conséquences…

Pour ce qui était de la limite à ne pas franchir pour ne pas vulgariser les choses à outrance, Freïja avoua que c’était justement ce qui était le plus délicat puisque de cette vulgarisation trop prononcée pouvait découler ce qu’elle appelait une « défiguration » du sujet. Et le fait que cette limite soit si facile à franchir dans un sens comme dans l’autre avait l’air de l’amuser profondément… Ce qui n’échappa pas à l’œil aiguisé du journaliste, qui acquiesça sans se départir de ce sourire amusé. Au final, ils étaient d’accord là-dessus.

Freïja admit ensuite qu’elle prendrait son mal en patience pour ce qui était de l’appui médiatique du New York Times à travers la plume de John ou au contraire de quelque chose de plus négatif. Sa curiosité était bien entendu compréhensible parce qu’elle s’était vraiment investie dans la préparation de cette exposition et de tout ce qui allait autour, mais John avait des principes en plus d’une éthique journalistique assez claire. John acquiesça en silence, achevant de prendre quelques notes en sténo sur son bloc notes.

Il ne se doutait pas une seconde que son interlocutrice pouvait être une mutante plusieurs fois centenaire, ou même qu’elle était télépathe et justement en train d’essayer de fouiller dans son esprit. S’il avait pu posséder un pouvoir de ce type, il s’en serait peut-être rendu compte, encore que la différence de puissance était susceptible de faire voler en éclat les certitudes de ce genre. Mais John n’était pas un mutant mentaliste, et son contrôle de la gravité ne le protégeait aucunement contre les intrusions télépathiques… à moins de suspendre un télépathe la tête en bas, à la rigueur. Pour en revenir à cette intrusion surprise, John ne se douta de rien, pas plus qu’il ne sentit quoi que ce soit.

L’échec de Freïja à trouver ce qu’elle cherchait dans son esprit avait quelque chose de surprenant, mais pas d’insolite quand on considérait la puissance de John dans sa spécialité. Il avait pu entendre certaines des théories de Magnéto relatives à l’évolution et aux classes de pouvoirs, et avait même énormément lu à ce sujet, et même si un mutant puissant s’en prenait à un moins puissant, il restait toujours une infime chance pour que le moins puissant parvienne à s’en sortir - question de statistiques. Mais comme il ne sentit absolument rien, John fut incapable de produire ce raisonnement faisant appel à des éléments scientifiquement avérés.

Lorsque le journaliste leva le nez de ses notes, il ne pu s’empêcher de remarquer le sourire amusé qu’affichait Freïja, et il lui adressa une moue interrogative. Un petit rire ne tarda pas à suivre, effaçant assez rapidement l’espèce de surprise que John avait cru lire sur le visage de la jeune femme, et elle finit par s’excuser, expliquant qu’elle n’avait pas donné d’interview depuis un moment et que ce laps de temps lui avait fait oublier à quel point les journalistes avaient la tête dure. Le sourire de John se teinta d’amusement lorsqu’elle assura qu’elle n’avait pas cherché à formuler une critique en s’exprimant ainsi :

Rassurez-vous, Mlle Kendrick : je ne suis pas non plus le genre de journaliste qui massacre un sujet pour préserver son amour-propre. Je vais donc considérer le fait d’être têtu comme un compliment.

John méprisait les gens qui changeaient d’avis toutes les trois minutes, et c’était sans doute pour ne pas leur ressembler que son caractère avait évolué jusqu’à en faire un homme qui s’en tenait à ses principes même s’il faisait beau ou si son interlocutrice était aimable. Freïja croisa ses mains avec une certaine classe et décida d’aborder une question moins professionnelle – encore une ! – en interrogeant John sur ce qu’il y avait à voir ou à faire en ville, et s’il y avait éventuellement des choses à savoir avant de s’y promener. John referma son carnet de notes mais conserva son stylo en main quelques secondes supplémentaires avait de le déposer lui aussi sur la table.

Il n’y a pas grand-chose à savoir que vous ne sachiez pas déjà, je pense. Evitez les chauffeurs de taxi un peu louches, les mendiants aux baskets neuves – ils volent les sacs à l’arrachée – ou les promenades dans Central Park après 23 heures… Si ces trois recommandations vous permettent de demeurer saine et sauve, je vous conseille de jeter un œil à la programmation du Centre Culturel, qui propose un certain nombre de films d’art et d’essai ou de pièces de théâtre sortant vraiment de l’ordinaire. Un critique culinaire a assuré il y a peu que le Palace situé dans les Hamptons était un passage obligé pour les gastronomes… Assez traditionnel, mais la cuisine est excellente. Et sinon, fuyez comme la peste le restaurant turc situé à deux pâtés de maison d’ici en direction de la 5th Avenue. Sans trop rentrer dans les détails, le patron a quelques ennuis avec les services sanitaires…

John pouvait se muer en un véritable guide touristique pour peu qu’on lui pose les bonnes questions. Il avait arpenté cette ville dans tous les sens à l’époque où il lui avait fallu trouver un appartement, et même s’il était loin de connaître toute la ville, il était assez calé sur Central Park et la partie nord de Soho.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyDim 27 Nov - 20:20



    Déjà, monsieur Smith n’était pas télépathe, sinon, il aurait repéré cette intrusion mentale, et aussi, Freïja aurait également senti quelque chose en ce sens. La télépathie était un don mutant relativement répandu et elle avait l’habitude de côtoyer de telles personnes. Là c’était différent, le nombre d’hypothèse ne manquait pas à ce sujet, et Apocalypse lui avait probablement déjà fait un exposé sur ce genre de chose. Les mutants qui ont un certain contrôle de leurs capacités gagnent – allez savoir pourquoi – une espèce de maturité psychique. Et cette « maturité » constitue la limite naturelle de la télépathie de la Reine Blanche. Sachant en plus que ce pouvoir lui était apparu de manière relativement « forcée », l’Externelle pouvait parfaitement comprendre cela. Aussi, elle ne pourra probablement jamais la contourner comme le lui avait fait remarquer son ancien maître, non sans avoir ajouté toutefois qu’on ne pouvait jamais être sûr avec ce genre de chose. La mutation, ils l’avaient tous les deux appris, pouvait réserver un bon nombre de surprises.

    Bref tout cela en disait à la fois peu et beaucoup concernant ce cher journaliste. Un mutant… Bien. Un non télépathe… Certes… Mais encore? A part cela, la métamorphe n’avait rien remarqué de particulier chez lui, aucun don semblant dépasser les limites humaines. Ce qui était bon signe en soit, prouvant qu’il était capable d’un minimum de discrétion. Et à ce jeu là, comme il l’avait prouvé durant cet interview, le britannique en dévoilait très peu sur lui-même. Le strict minimum, en fait. Rien qui ne pouvait lui donner des informations sur la nature de son pouvoir et encore moins sur sa place dans le monde mutant. Même si, en tant que journaliste, elle le voyait très mal dans le camp du Gouvernement américain, mais elle n’excluait pas non plus cette possibilité car ce pays l’avait surprise à de nombreuses reprises… Aucune piste exploitable, certes, il était consciencieux et professionnel, mais cela ne limitait pas particulièrement les recherches…

    – Tant mieux, je ne voudrais pas que vous vous sentiez agressé par mes propos. J’ai beau en savoir beaucoup sur l’Histoire, il y a des domaines dans lesquels je suis moins chanceuse…

    La modestie n’allait pas changer grand chose ni rien apporter de vraiment nouveau, mais on ne savait jamais. Exposer une « qualité surprise » pouvait provoquer des réactions ou apporter des réponses intéressantes. La psychologie était un sujet fascinant mais incroyablement complexe, comme une toile d’araignée… C’est beau, mais aussi dangereux et on peut s’y emmêler facilement. Son âge et son expérience permettaient à Freïja d’avoir de bonnes connaissances en la matière, voire même de manipuler les plus « simples » avec une aisance déconcertante. Mais il y avait certains profils qu’elle ne maîtrisait pas encore. Et surtout, il était facile d’utiliser quelqu’un lorsque cette personne dévoile sa nature, ou tout du moins une partie. John ne montrait rien, un vrai Anglais. Connaître ce genre de personne demandait du temps, en général. Chose que la mutante possédait à outrance. Aussi, elle n’allait pas pousser ses investigations à l’extrême pour cette première rencontre, ce serait totalement maladroit de sa part. Mais rien ne l’empêcher de laisser des fils traîner ici et là, pour vérifier qu’il ne s’y prenne pas.

    Elle lui posa ensuite la question des choses intéressantes qui pourraient être faites ou vues ici. Encore un fil destiné à en apprendre un peu sur ce mutant, au pire des cas, elle aura des idées d’occupations pour son séjour qui risque d’être long. Après tout, il semblait être un homme de goût. Une information agréable mais qui n’aidait pas beaucoup à établir un portrait plus précis, surtout dans le domaine qui intéressait l’Externelle. A la place, le journaliste se transforma en un véritable guide touristique ce qui lui donna une petite idée qui ne serait pas aisée à concrétiser, mais qui valait le coup d’essayer.

    – Eh bien, vous semblait en savoir long sur cette ville… j’espère que vous n’avez pas eut à vérifier ces conseils de survie à vos dépends. Maintenant, si vous le permettez j’aimerais vous inviter au restaurant. Directe, comme toujours, aller à l’essentiel et poser toutes ses cartes – ou tout du moins toutes celles qu’on voulait bien montrer – sur la table. La plupart des hommes appréciaient cela. Ceci dit, si John n’en faisait pas partie, elle avait une parade: son ton professionnel qui ne l’avait pas quittée le temps de cette question. Si possible entre la parution de votre article et le début de l’exposition. Comme cela vous n’aurez pas à craindre que je vous interroge sur ce que vous allez écrire, et moi je n’aurais plus à faire d’effort pour paraître polie. Elle laissa le silence s’installer pendant une petite seconde avant d’arborer un sourire innocent et amusé afin de montrer qu’elle plaisantait, évidemment. Et je pourrais alors écouter vos critiques potentielles afin de m’améliorer par la suite. Ou bien, je me contenterais de savourer un bon repas en agréable compagnie. Je ne connais personnellement pas beaucoup de monde ici, la plupart de mes confrères étant actuellement concentrés sur leurs travaux.

    Mordra-t-il à l’hameçon… à voir. Mais on ne pouvait pas dire qu’elle ne l’avait pas enrobé de sucre afin de le rendre le plus attirant et aussi le moins équivoque possible. Son but n’était pas de lui faire penser qu’elle était en train de le séduire, toutefois, elle n’avait rien laissait entendre qui pourrait suggérer l’opposé…


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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMer 30 Nov - 12:36

John n’avait aucune appréhension particulière relative aux télépathes, mais il était tout de même forcé d’admettre que la probabilité que quelqu’un lise le contenu de ses pensées avait quelque chose d’assez dérangeant. Il n’était pourtant pas hypocrite pour deux sous, et même carrément pas du genre à dire des choses qu’il ne pensait pas, mais être « lisible » rendait la conversation bancale sur pas mal de plans. Un peu comme deux combattants dont l’un possèderait une hache et l’autre un simple bâton… John faisait donc confiance à la modération de chacun, mais réagirait vertement et sans aucune hésitation si la preuve lui était apportée de la violation de l’intimité de son esprit.

Concernant sa propre mutation, John en avait vu de toutes les couleurs lorsque son pouvoir s’était manifesté pour la première fois, et son obstination autant que son envie de paraître un tant soit peu « normal » l’avait conduit à persévérer pour parvenir à ce résultat tout à fait appréciable qui lui permettait de ne pas flotter dans les airs à la moindre occasion. Par rapport à des mutants d’un genre particulièrement voyant comme ceux sur lesquels les médias s’acharnaient, on pouvait dire que le britannique avait eu vraiment beaucoup de chance avec son contrôle de la gravitation.

Freïja s’avoua soulagée que John ne se soit pas senti agressé par ce qu’elle venait de dire, précisant qu’elle avait beau avoir une masse de connaissances importante en histoire, ce n’était malheureusement pas le cas pour d’autres domaines. John la considéra l’espace de quelques instants, acquiesçant simplement tout en se demandant si elle faisait partie de ces gens en apparence biens sous tous rapports mais qui se révélaient très mal à l’aise en société. A première vue, cela n’avait pas l’air d’être le cas ; l’historienne avait une manière de se tenir et de se comportait qui indiquait qu’elle avait reçu une bonne éducation, elle s’exprimait en choisissant bien ses mots… De quels domaines avait-elle bien pu vouloir parler ?

Votre modestie force l’admiration. - Sourire poli à l’appui, John poursuivit sur un ton égal. – Il n’y a aucune offense. Ou plutôt si : « têtu » est un mot sans doute un peu en-dessous de ce pour quoi je suis réputé, mais ce n’est qu’un détail.

John n’avait ensuite pas lésiné sur les recommandations, pensant sincèrement que c’était ce genre d’informations que Freïja souhaitait obtenir de lui. La jeune femme en déduisit qu’il savait beaucoup de choses sur New York – encore que si on réfléchissait bien, John n’était pas vraiment la personne la mieux placée pour donner des idées de sorties – et l’invita au restaurant dans la seconde qui suivit, provoquant un haussement de sourcil chez le britannique. Son visage était naturellement très expressif, et si Freïja y prêtait attention, elle remarquerait sans trop de difficulté que le journaliste était un peu déstabilisé par sa proposition. La suite rassura un peu John, parce que la jeune femme l’invitait de manière professionnelle et non pour l’entraîner dans une relation qui échouerait sans aucun doute. Le fait qu’elle évoque l’absence de nécessité de faire des efforts pour paraître polie fit légèrement tiquer le journaliste qui n’avait clairement pas vu les choses sous cet angle depuis le début de cette entrevue, ce qui signifiait que si elle se forçait actuellement à être polie, cela impliquait qu’elle n’avait peut-être pas été sincère sur toute la ligne… Le sourire amusé de la jeune femme chassa cette impression de s’être fait avoir comme un bleu, et John esquissa lui aussi un sourire amusé, acquiesçant pour montrer qu’il était d’accord sur le principe sans toutefois oser l’interrompre dans ses explications. La jeune femme évoqua quelque chose de particulièrement louable aux yeux de John, à savoir qu’elle désirait écouter ses critiques pour s’améliorer par la suite. Ce qui rejoignait un peu le travail qu’il faisait avec Kaleesha, son apprentie attitrée. John aimait énormément partager, et tant que cela ne concernait pas sa vie ou son ressenti, c’était encore plus appréciable ! Et au final, sa réponse ne se fit pas vraiment attendre :

J’accepte avec plaisir votre invitation, Mademoiselle Kendrick. Et dans la mesure où l’article sera paru avant cette entrevue, nous aurons tout deux nos consciences professionnelles tranquilles…

Ca aussi, c’était important pour le mutant. Il avait mis tout son acharnement dans la réussite de ses études, s’était perfectionné peut-être à outrance dans son domaine, pour finir par se forger la réputation d’un homme qui ne changeait pas d’avis sur un sujet d’actualité simplement parce qu’on lui offrait un cigare hors de prix ou une bouteille de vin de 200 ans d’âge… John était intègre, et tenait à le rester coûte que coûte.
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Freïja S. Kendrick

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptySam 3 Déc - 19:25


    Les mutants aujourd’hui étaient bien plus nombreux qu’à une certaine époque, pas si vieille que ça, d’ailleurs. Ou du moins, ils étaient moins discrets. Ce qui était tout à fait compréhensible compte tenu du nombre croissant de ces êtres génétiquement plus évolués. Aussi, l’historienne se plaisait à en connaître le plus possible, leurs pouvoirs, leur personnalité et leur histoire, le tout afin de savoir les utiliser de la meilleure façon possible. Comme elle l’avait fait avec cette chère Clio, aaah, que de bons souvenirs, pas si vieux que cela, en plus. Mais là ce ne serait certainement pas pareil, d’après ce qu’elle avait pu voir de John et de sa personnalité, elle ne tirerait aucun intérêt à le rendre fou comme elle l’avait fait pour l’ancienne reine blanche de Londres. Toutefois, elle n’en savait pas suffisamment sur lui pour pouvoir écarter définitivement cette éventualité. Aussi, vu qu’elle avait affaire à un mutant qui lui faisait une bonne impression, l’Externelle n’hésiterait pas à prendre son mal en patience pour en savoir un peu plus sur lui. Déjà, son professionnalisme lui plaisait énormément, c’était une qualité toujours agréable lorsqu’elle entrait à votre service. Il ne resterait plus qu’à savoir comment l’utiliser à son avantage.

    Sa politesse était un bonus également des plus appréciables. Elle qui vénérait les manières, certes, elle n‘avait rien contre ceux qu’on peut qualifier « d’animaux violents dépourvu de profondeur », mais c’était toujours vite ennuyeux de converser avec de tels individus, tandis que d’autres d’un calibre similaire à celui de monsieur Watson avaient le potentiel d’intéresser la mutante sur du long terme. Mais encore une fois, comme avec toutes les expressions temporelles, il fallait rester relatif. Toujours était-t-il qu’elle appréciait beaucoup ce genre d’attitude et y était des plus réceptives. D’autant plus lorsque l’interlocuteur se révèle être un mutant entouré de mystères. Confrontée à la charmante autodérision de son « compatriote », Freïja eut un petit rire charmant et amusé auquel elle ajouta une petite formalité rhétorique.

    – L’adjectif acharné serait-il plus approprié? Ma foi, je suppose que c’est une qualité de choix dans votre métier.

    Mine de rien, elle venait d’apprendre que le journaliste était “répute” pour cela, réputé voulant dire connu d’un groupe plus ou moins conséquent d’individus, elle nota qu’il serait probablement aisé de récolter des informations sur lui au moins sur le lieu de son travail. La métamorphe élaborait déjà quelques stratégies d’infiltration. Enfin, si le portrait qu’elle avait de John était correct, elle n’apprendrait ainsi que des choses sur sa vie professionnelle, mais ce serait certainement un bon début. Si le temps le lui permettez, elle mènera sa petite enquête avant de le retrouver pour dîner. Dîner que le britannique accepta de bonne grâce pour le plus grand plaisir de la mutante. Car elle avait beau avoir de l’expérience, c’était toujours une grande satisfaction pour elle lorsqu’on lui accordait quelque faveur, même si ici, cela consistait seulement à accepter une invitation au restaurant. En dépit de sa victoire, la mutante n’en fit rien paraître et se contenta d’avoir un nouveau sourire, évident cette fois, afin de confirmer ce qui venait d’être dit. Elle nota au passage que cet homme, bien qu’ayant accepté l’invitation, parla tout de même de conscience professionnel, un signe ? Si ça se trouve, la gente féminine ne l’intéressait pas le moins du monde. L’Externelle n’avait pas envisagé cela car il s’agissait d’une Britannique pure souche et très gentleman, mais c’était une possibilité, d’autant plus que les homosexuels s’acceptaient de plus en plus dans ce monde progressivement libertin.

    – Tant mieux, je ne voudrais pas faire du tord à votre réputation professionnelle.

    Avec le recul, et si on se concentrait uniquement sur les mots, on pourrait peut-être y déceler de l’ironie ou du sarcasme, mais pas ici. Déjà parce que ce n’était pas du tout le cas, ensuite parce que l’historienne avait mis le ton qu’il fallait pour qu’il n’y ait aucune ambigüité et pour éviter tout malentendu ? L’avantage d’avoir porté milles visages, c’est que l’on savait jouer et s’exprimer comme il fallait, surtout après plusieurs siècles de pratique. Cependant, son caractère parfois fougueux ne la mettait pas à l’abri de quelques écarts et erreurs. Mais ici, et en particulier grâce au flegme de John, elle gardait la tête froide et demeurait maîtresse de ses actes, l’habitude et l’expérience faisaient le reste. Sauf peut-être lorsqu’elle découvrit qu’il était mutant, là elle s’était un peu laissée aller, mais vite rattrapé, enfin elle l’espérait. Ce n’était pas facile d’être certaine sans la télépathie, mais cela ne rendait la chose que plus amusante.

    Sachant qu’analyser cet homme allait demander temps et patience, elle pensa qu’il n’y avait plus rien à découvrir pendant cet entretien, surtout que le mutant en face d’elle gardait ses distances pour X raisons. De ce fait, et pour revenir dans une dimension professionnelle, elle lui demanda avec tout le tact dont elle était capable :

    – Maintenant que vous m’avez rassurée en acceptant un debriefing post publication, je vous laisse poser vos questions… à moins que… elle jeta un regard vers le carnet de notes du journaliste qui était fermé avant de reprendre en observant de nouveau son interlocuteur. vous ayez terminé ?

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John S. Watson

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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 13 Déc - 13:48

John n’avait pas la longévité de son interlocutrice, et de ce fait il n’avait aucun moyen de se rendre compte de l’augmentation du nombre de mutants dans le monde autrement qu’en faisant confiance à son instinct ou aux organismes plus ou moins douteux chargés de les dénombrer. Dans les deux cas, le pourcentage d’erreur ne pouvait qu’être élevé, dans la mesure où il n’y avait aucun moyen d’être certain de se trouver face à un mutant autrement qu’en assistant à une perte de contrôle… Pertes de contrôles qui étaient en règle générale peu fréquentes chez les personnes de l’âge de John, mais trop fréquentes chez les plus jeunes.

Freïja proposa un autre mot à John pour qualifier son tempérament, et le jeune homme fut forcé d’acquiescer dans un sourire poli, parce que le mot était plus qu’approprié et qu’en plus Freïja en avait profité pour le complimenter. Une chose qui n’était pas fréquente, mais qui n’était pas rare non plus ; les articles du mutant étaient souvent appréciés à leur juste valeur indépendamment de l’opinion que lui-même pouvait se faire sur un sujet particulier, mais pouvaient également être étonnamment mordants comme très peu de gens savaient apprécier. Mais cela n’était jamais fait avec le but de blesser ; John y mettait un point d’honneur.

Acharné me paraît parfaitement adapté à mon si détestable caractère.

John était également amateur de boutades qu’il se lançait à lui-même plus pour prêter ses interlocuteurs à sourire que par véritable adéquation avec la situation. En l’occurrence, Freïja trouverait sans doute difficile de lui trouver quoi que ce soit de détestable compte tenu de la politesse et du professionnalisme avec lesquels s’était déroulée cette entrevue. Freïja s’avoua satisfaite de ne pas faire de tord à sa réputation, ce à quoi John répondit par un sourire. Elle n’avait pas eu à insister pour obtenir cette entrevue et avait d’ailleurs très rapidement compris comment le journaliste fonctionnait… ce qui aurait presque pu lui faire peur, s’il avait été du genre à soupçonner le monde entier de lui en vouloir de quelque manière qui soit. Non, c’était assez étonnant et c’était tout.

Freïja l’invita à poser d’éventuelles questions subsidiaires, interrogeant ainsi John de manière subtile sur le fait qu’il en ait ou non terminé avec elle, et le mutant lui adressa un sourire poli avant de répondre :

Vous m’avez fourni tous les détails dont j’avais besoin… et peut-être même encore davantage. Alors j’imagine que nous en avons terminé. - D’un mouvement de tête, il désigna le dossier qu’un employé avait apporté. - Vous devez sans doute avoir pas mal de choses à faire d’ici à la fermeture de la bibliothèque…
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Freïja S. Kendrick

Freïja S. Kendrick
Mutante de niveau 4

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Profession : Historienne
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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptySam 17 Déc - 16:54


    Si les années avaient leur avantage certain pour Freïja, notamment pour ce qui était des connaissances acquises dans divers domaines ou même avoir plus de facilités pour plus de choses que les autres dits « normaux », mutants comme humain qui ne bénéficient pas de son espérance de vie, elles avaient aussi leur inconvénient. Chez Freïja, celui qui était le plus récurrent était l’ennui. Déjà en temps normal, avant même qu’elle ait atteint son premier siècle, elle avait démontré une faculté à s’ennuyer plus développée que la moyenne. De ce fait, elle a vite dû apprendre à repérer les choses qui ne l’ennuyaient pas, mais également à ne pas supprimer ou corriger celles qui l’ennuyaient. Chose déjà beaucoup plus délicate à accomplir, croyez-le. Mais l’Externelle faisait de son mieux, même si aujourd’hui encore, dans certaines situations, on ne pouvait pas vraiment avouer qu’elle avait dressé ce défaut de caractère.

    Ici, dans cette bibliothèque, avec John, la mutante parvenait à se montrer intéressée et curieuse sans fournir trop d’effort. Pour cela, elle pouvait remercier l’attitude professionnelle et amusante du journaliste, mais aussi son ennui initial qui l’avait poussée à user de ses pouvoirs mentaux. Tout cela pour dire qu’elle ne s’ennuyait pas avec lui. Bien sûr, l’âge aidant, comme expliqué plus haut, elle ne succomba pas à l’enthousiasme extrême. Déjà, ce serait le meilleur moyen de finir déçue, et en plus, c’était bien trop juvénile pour elle, enfin ! Aussi, le mieux était de savourer les petits bonheurs sociaux avec parcimonie, goutte par goutte.

    – Me voilà avertie, alors.

    Le tout, évidemment déclaré avec ce que le journaliste considèrerait sûrement comme étant son incontournable sourire poli et bourgeois. Bourgeois sans être irritant, telle une vraie Lady, un rôle qui allait à l’historienne comme un gant et dont elle se séparait le plus rarement possible tant elle se sentait bien dans ce genre de personnage.

    Par la suite, la « jeune » femme appris que le journaliste avait eut toutes les réponses qu’il pouvait désirer, et même plus, ce qui « arracha » un sourire coupable au visage de la métamorphe. Elle de son côté, n’en avait pas fini avec lui, mais elle savait que pour chasser les proies les plus sauvages et fascinantes, il fallait énormément de patience, ce qu’elle était absolument prête à faire en l’occurrence tant le Britannique était entouré de mystère. Mais gare à lui si le jeu n’en valait pas la chandelle ! Avec un peu de chance, elle s’estimerait heureuse de s’être amusée un peu. Mais bon, nous n’en sommes pas encore là. En fait, nous en sommes toujours à la bibliothèque et aux recherches de l’historienne de renom qu’elle était, du moins pour ce siècle-ci…

    – Ce fut un plaisir monsieur Watson.

    Le journaliste devina ensuite qu’elle aurait certainement une bonne masse de travail à accomplir avant que la bibliothèque ferme. Le mutant avait évidemment raison, ce n’était pas le travail qui allait manquer à Freïja dans les prochaines heures, peut-être même qu’elle devra veiller un peu avant de pouvoir se reposer, enfin cela dépendrait de ce que contenaient les documents apportés par Nelson. Elle savait qu’il s’agissait d’un rapport de fouilles qui étaient en cours quelque part en Egypte. Un rapport qui pourrait très certainement lui donner des éléments fort utiles pour son exposition, sans parler pour sa culture personnelle qu’elle se devait d’enrichir sans interruption. Aussi, elle apprécia grandement cette attention, cela confirmait le fait qu’il respecte le travail qu’elle faisait, à moins qu’il soit tout simplement d’une politesse à toute épreuve, ce qui était également envisageable.

    – J’ai en effet de nombreux préparatifs à accomplir, mais nous avons encore un peu de temps avant l’exposition, alors cela devrait aller.

    En Lady, elle se leva avec toute la grâce dont elle était capable. Laisser un invité, même un journaliste, et même lorsqu’elle n’était pas chez elle, s’en aller sans se lever également serait fort impoli, donc hors de question pour elle. Les bonnes manières, toujours les bonnes manières…

    – J’espère que cette interview n’a pas été trop pénible pour vous, je ne suis pas vraiment habituée à ce genre de choses… Quoiqu’il en soit, cela a été un plaisir pour moi. avoua-t-elle toujours avec son sourire d’adorable duchesse.


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John S. Watson

John S. Watson
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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyLun 6 Fév - 13:06

John était un homme très intuitif doté d’un instinct qui ne l’avait que rarement trompé. En revanche, son instinct se révélait incapable de lui faire prendre conscience de l’intérêt mental que Freïja lui trouvait. S’il avait pu le remarquer, John aurait sans doute essayé de le comprendre. Mais pour le moment, il en était encore au stade n°1, à savoir une discussion simple ne sortant pas trop du cadre professionnel et sans aucun indice susceptible de lui faire suspecter l’existence de cet intérêt ou une quelconque mutation. Et ça lui suffisait amplement pour l’instant, parce que le journaliste n’était pas réputé pour essayer de sortir avec les personnes qu’il interviewait, ou pour un goût particulier pour « démasquer » des mutants. John était définitivement au-dessus de tout ça.

Dans un sourire tout ce qu’il y avait de plus poli, Freïja se déclara avertie suite à la mention du caractère détestable de John. Le journaliste ne pu s’empêcher de sourire lui aussi, amusé par les manières de la jeune femme. Mais là encore, rien ne mettait réellement la puce à l’oreille du journaliste concernant un quelconque jeu de masques de la part de la jeune femme. D’une part, parce que John n’était pas vraiment le mieux placé pour prétendre comprendre le sexe opposé, et d’autre part parce que l’âge de Freïja lui conférait une supériorité difficile à remettre en question en matière de faux-semblants. Du coup, elle était aux yeux du journaliste une jeune femme compétente et très bien élevée, et rien ne pouvait remettre cela en question tant qu’elle ne tombait pas elle-même le masque.
John amorça avec politesse la fin de l’entretien, parce qu’il avait à présent tout ce qu’il lui fallait pour boucler cet entretien.

Le plaisir fut partagé, mademoiselle Kendrick.

C’était la réponse standard à apporter à un interlocuteur, mais dans ce cas précis c’était également parfaitement vrai : John avait apprécié cette entrevue, et cela pouvait se voir sur son visage et à la manière dont il souriait, même si ce n’était peut-être pas si évident à remarquer lorsqu’on ne le connaissait pas au quotidien. John avait mentionné le document qui venait tout juste d’arriver, et Freïja confirma les nombreuses choses qu’elle avait encore à faire avant le lancement de l’exposition. Elle se leva ensuite avec une grâce semblant venir d’un autre temps, et John fit de même, reprenant sa canne en main après avoir rangé son petit matériel d’interview dans sa sacoche en bandoulière.

La jeune femme formula à voix haute une crainte concernant la manière dont John avait vécu cette interview, et le mutant lui adressa d’abord un sourire avant de mettre des mots sur son ressenti :

Il faudrait sans doute bien plus d’entrevues se déroulant de cette manière, du moins pour contrebalancer celles qui se terminent par des menaces de coups de fil à mon employeur.

John ne plaisantait qu’à moitié, et certaines personnes haut-placées avaient l’habitude de menacer ceux qui posaient trop de questions. Le journaliste serra une dernière fois la main de Freïja avant de quitter la pièce, sa canne produisant ce bruit caractéristique à chaque pas qu’il faisait sur le parquet grinçant de la bibliothèque. Une fois dans la rue, John héla un taxi et prit la direction du siège du New York Times. Il avait un article à boucler pendant que tout était encore frais dans son esprit…


(Merci pour ce rp fort plaisant héhé !, et encore désolé d'avoir tant tardé à clôturer >< )
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Freïja S. Kendrick

Freïja S. Kendrick
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MessageSujet: Re: Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja]   Un peu de culture, que diable ! [PV Freïja] EmptyMar 14 Fév - 19:47


    Bien sûr, la Reine Blanche n’avait aucune idée de ce qu’elle fera lorsqu’elle découvrira la nature exacte de la mutation de John, ainsi que son alignement par rapport à la “situation mutante” qui faisait autant parler d’elle dans ce pays, plus que dans le reste du monde. Car oui, elle ne doutait pas de son succès futur. Après tout, elle avait tout le temps de le découvrir, largement le temps. Après, ce serait dommage que le Britannique ne meurt avant qu’elle obtienne ses réponses, mais même là, elle aura le dernier mot, à sa manière, et ce sera bien suffisant alors. Mais bon, pour le moment, elle n’en était pas encore là. La promesse d’une autre rencontre, certes, mais pour l’instant, c’était tout ce qu’elle pouvait obtenir et c’était tant mieux. L’une des causes principales de son ennui était sa télépathie, alors lorsqu’elle était dans l’incapacité d’en avoir recours, le jeu en gagnait beaucoup en saveur…

    Mais pour le moment, il fallait se concentrer sur cet au revoir et sur les usages qui en découlaient. Non pas qu’elle eut besoin de toute sa concentration pour cela, mais concevoir des hypothèses relativement improbable ne faisait pas partie de ce qu’elle aimait faire, surtout en présence d’un spécimen aussi intéressant que celui qui se trouvait devant elle. La mutante prenait soin de noter chaque mouvement et chaque parole du journaliste, bien sûr, sa blessure et sa canne ne lui avaient pas échappée, et elle imagina pendant une fraction de seconde, tout ce qui pourrait justifier une telle séquelle. Mais là encore, faire des suppositions serait inutile, et poser la question d’emblée n’était même pas envisageable. Non mais vous imaginez, le manque de tact…

    Il lui avoua que le plaisir était partagé, Freïja répondit avec un sourire rayonnant, se demandant intérieurement à quel point lui avait savouré cette rencontre. Sûrement pas autant qu’elle… Il conclut également en faisant un commentaire sur cet entretien qui devrait être exemplaire pour tous les autres. L’historienne répondit par un rire cristallin charmant et poli, mais véritablement amusé. Amusé en apparence par ces propos, amusé intérieurement par la situation et encore une fois par le fait de savoir que son premier vrai contact humain aux Etats Unis se révélait être un mutant. Car oui bien sûr, le personnel de l’aéroport, de l’hôtel et de la bibliothèque ne comptaient pas vraiment. Et alors elle le laissa partir de son pas claudiquant en l’observant jusqu’à ce que la porte se referme sur lui, le sourire satisfait toujours présent sur son visage nacré. Sans se départir de ce sourire, une fois seule, elle se tourna vers la table d’étude pour jeter un œil à ce que Nelson lui avait apporté. Des documents et des photos… une sorte de rapport de fouilles envoyé par des archéologues actuellement en Egypte. La qualité n’était pas tout à fait là, mais ce qu’elle voyait ne faisait aucun doute.

    Le sourire avait quitté son beau visage pour faire place à de l’étonnement et de la surprise. Les yeux ronds et la bouche entre-ouverte, la métamorphe restant ainsi pendant une bonne minute avant de se reprendre, d’inspirer profondément, de poser une main sur la table avant de se rasseoir pour étudier davantage ce qu’elle avait entre les mains et ce que cela allait impliquer par la suite…



[Et voilà pour moi ! Fin de ce rp ^^ auquel j’ai prit beaucoup de plaisir. J’espère que nos persos pourront se revoir. En attendant je file t’ajouter dans mon carnet de bord. A et tkt pour le retard, c'est pas grave ^^]
[J’ai « introduit » le scénario que j’ai proposé en quelque sorte, enfin je suis resté très très vague au cas où cela ne se fasse pas. Comme ça au pire, je me contenterai de m’en servir dans mes rps seulement et qui m’aime me suive ^^]
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