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 Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]

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Prudence Saint-Clair

Prudence Saint-Clair
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MessageSujet: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMar 1 Fév - 14:01

Le temps était à la pluie et Prudence regardait, par la fenêtre de son petit studio, l’eau qui s’écoulait dans les gouttières des vieux quartiers, qui tombait sur le goudron, il regardait les gens passer, se presser, sous des parapluies ou des sacs plastiques, se précipiter vers des abris ou vaquer à leurs occupations, indifférents au climat, à la nature, à toutes les contrariétés qui ne perturbaient plus la guère la vie d’un citoyen moderne. Cependant il devait y avoir dans les bureaux, quelque part à des dizaines de rues de là, où la ville se faisait de verre et d’acier, des employés qui contemplaient la grisaille mélancolique. Prudence aimait la pluie cependant : elle donnait à la ville, trouvait-il, ce caractère de moderne un peu poétique qu’il aimait à lui trouver. C’était le petit matin ; il ne s’était pas encore habillé. Il sentait sur sa peau le souffle un peu froid de l’air extérieur qui passait par la fenêtre mal isolée. Il avait passé la nuit seul — c’était un exploit — et il songeait à l’avenir : autre exploit.

Ce jour-là, il l’avait décidé, il irait voir. Le Manoir. Fameux institut Xavier. Il était temps pour lui de se protéger des tumultes extérieurs. Il savait bien que ses seules forces et sa seule discrétion n’y parviendraient pas éternellement. Un jour, quelqu’un, quelque part, lui demanderait des comptes, pour des raisons politiques peut-être, et que sans doute il ne comprendrait pas, et si alors il était seul, le jeu, les fêtes, les conquêtes, toutes les futilités dans lesquelles il dissipait son existence, ne lui seraient plus d’aucun secours. Il lui fallait un refuge, une seconde famille, qui serait plus prête à l’accepter que la première. Peut-être son désir de foyer était-il moins pragmatique qu’il ne voulait bien se l’avouer, plus simplement enfantin : comme une lassitude de vivre solitaire dans le monde trop vaste.

Il s’était lavé, il s’était habillé pour affronter le froid extérieur. La pluie avait cessé de tomber sur la ville, mais elle avait répandu une fraîcheur durable dans les rues. Prudence avait ajouté un pull dont la coupe stricte soutenait sa silhouette énergique aux jeans et t-shirt traditionnels, il s’était enveloppé dans son manteau noir, caché dans son écharpe et avait cherché un taxi — il avait économisé un peu pour s’offrir ce premier voyage vers le Manoir, qu’il n’eût pas été sûr de retrouver par ses propres moyens. Il y aurait peut-être d’autres allers et d’autres retours. Ce jour-là, il ne voulait guère que visiter : il n’était pas encore tout à fait certain de sa décision, et voulait se faire une idée, une première impression ¬— en fait, il voulait (presque désespérément) trouver n’importe quel signe réconfortant qu’il pût interpréter, par superstition, comme la confirmation de son choix.

Dans le taxi, il gardait très sagement les mains croisées. Surtout ne rien toucher. Pas le moindre débordement. Ce n’était pas le moment de se faire remarquer. L’adresse qu’il avait donnée au chauffeur était déjà suffisamment suspecte pour qu’il préférât demeurer discret. Il regardait la ville se déroulait très lentement — au rythme désespérant des bouchons matinaux — par la fenêtre du véhicule, les quartiers se modifier selon leur parcours. Il se sentait anxieux, vaguement, comme lorsqu’au collège il devait faire un exposé mal préparé, comme lorsqu’il devait aborder une personne dont il était un peu épris, comme avant de mixer dans une importante soirée. Peut-être même un peu plus que cela. Le temps qui le séparait de l’arrivée lui semblait à la fois interminable et trop court.

Il avait pris son ipod, obtenu plus ou moins légalement, mis son casque haute-définition (lui aussi obtenu plus ou moins légalement) sur ses oreilles, et il essayait de se perdre dans la musique. D’ordinaire, cela fonctionnait très bien, et pourtant, ce jour-là, son esprit ne parvenait pas à suivre l’orchestration complexe des sons électroniques, et quand il essayait d’identifier les appareils, c’était en vain : tout ce qu’il pouvait faire, c’était penser à l’Institut, à tout ce qui s’y passerait, à la vie là-bas, aux choses qu’on l’y contraindrait à faire, aux choses qui pouvaient se passer mal, à une infinité de petits détails absolument futiles qui l’angoissaient exactement comme une rentrée des classes pouvait angoisser un jeune collégien.

Car étrangement, ce qui inquiétait Prudence, ce n’était pas les importantes et complexes questions de la mutation, le climat politique, les pouvoirs étranges auxquels sans doute il devrait faire face dans ce monde qu’il ne connaissait que grossièrement, mais des choses quotidiennes et banales : si les gens l’apprécieraient, si lui-même allait se plaire dans ces lieux, si l’une ou l’autre de ses particularités personnelles (les garçons, le mépris des lois, la vie nocturne, le jeu) n’allait pas être un frein à son intégration. Surtout il avait peur qu’on le trouvât stupide. Inculte. Pour la première fois de son existence, en songeant qu’il allait retrouver des jeunes gens normaux, dans un milieu normal, vivant leur vie normale, il regrettait d’avoir abandonné les cours, de ne pas connaître tout à fait par cœur la liste des présidents, de ne pas pouvoir bien situer les divers évènements de la guerre de Sécession, de n’être pas trop sûr de qui avait écrit La Promenade au Phare entre Virginia Woolf et James Joyce (ni d’ailleurs de savoir à quel siècle Joyce avait appartenu). Toutes ces connaissances qu’il avait accueillies plus jeune avec un ennui profond lui paraissaient soudain d’une importance terrible.

Et l’angoisse progressait si bien dans son esprit que quand le taxi se gara au Manoir, Prudence était à deux doigts de lui demander de faire demi-tour et d’oublier le projet stupide qu’il avait nourri de venir ici. Par la vitre, plein d’incertitude, et entendant à peine la musique qui tournait dans le casque, il regardait la bâtisse un peu comme il eût regardé une maison hantée, prêt à voir circuler à ses fenêtres des ombres spectrales qui l’eussent définitivement averti du sort sinistre qui l’y attendait. Mais rien. Et il fallait être raisonnable, sans doute, raisonnable et courageux. Prudence poussa un soupir. Il tendit quelques billets au chauffeur sans rien dire, poussa la portière du véhicule, sortit et s’engagea dans l’allée qui menait à la bâtisse. Derrière lui, sans qu’il l’entendît, le taxi repartait et le laissait à son sort.

Prudence enfonça les mains dans les poches. Il faisait froid. Le jeune homme progressait avec une lenteur déraisonnable, destinée à lui faire gagner un peu de temps. Il ne savait même pas où aller précisément. Est-ce qu’il y avait seulement un accueil ? Une conciergerie ? Est-ce qu’on ne le jetterait pas tout simplement dehors ? Et puis, ce qu’il fallait demander, il n’en avait pas la moindre idée. Il s’en voulait de ne pas avoir planifié plus précisément ce projet. Mais il avait beau mettre toute la mauvaise volonté du monde dans sa démarche, il arrivait finalement à l’entrée du manoir. Le perron. Les marches. La porte. Il était entré.

Il coupa sa musique et rabattit son casque autour de son cou. Il semblait échappé tout droit d’une publicité pour vêtements. Une publicité où l’on aurait demandé au mannequin d’avoir l’air très, très nerveux. Prudence promenait son regard autour de lui, sur les murs, à la recherche de n’importe quoi. Il avait retiré les mains de ses poches, et dans l’une d’elle il avait gardé une carte à jouer, qu’il faisait tourner à toute vitesse entre ses doigts, pour tromper l’anxiété — ce qui du reste ne fonctionnait absolument pas.
Et pour se calmer, parce que c’était la langue qu’employait sa mère pour lui raconter des histoires et lui chanter des berceuses quand il était enfant, il murmurait pour lui-même :


« Du calme, Prudence, du calme. Ce n’est qu’un hall d’entrée. Tout. Va. Bien. »
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMer 2 Fév - 21:38


    Une journée parfaitement normale avait commencée. Levé à 7h30, douche, petit déjeuner, cours à 9h ; mathématiques. Rien de bien violent pour Doug, surtout qu’il était dispensé par moments. Le simple fait de voir un calcul, même le plus simple, activait son pouvoir. Et s’il ne voulait pas qu’un élève tombe dans le coma pendant sa classe, l’enseignant en question n’avait pas d’autre choix que d’accepter cette contrainte de temps. Mais le premier que cela dérangeait, c’était le comateux potentiel lui-même. Les deuxièmes devaient être les élèves qui n’avaient pas envie d’être interrogés. Une matinée qui commençait bien tranquillement en somme, et le mauvais temps dehors ne la rendait pas plus maussade pour autant. C’était le quotidien, une journée normale dans une école normale pleine d’adolescents dotés de capacités « anormales ». Après les mathématiques, Doug avait droit à une pause. Alors que les autres étudiants se demandaient s’ils avaient le temps de voir un film, une série ou encore d’aller sur internet ou même en ville, Doug se demandait ce qu’il pourrait bien lire. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas touché à de la littérature dite classique. A la bibliothèque, il se procura un roman de Virginia Woolf « Mrs Dalloway ». Vu l’épaisseur, l’ouvrage sera terminé dans la journée.

    Armé de sa nouvelle mine de savoir, il traversait le hall d’entré pour se rendre dans la salle de détente lorsque son regard se posa sur un charmant « égaré ». Tel était un des termes utilisés pour désigner ceux qui venaient ici sans trop savoir pourquoi ni ce qui allait se passer. La plupart des élèves étant passée par là, ils savaient à peu prés tous reconnaître un cas similaire. Même si les débuts de Douglas à l’institut avaient été moins confus que la moyenne, il avait tout de même réussi à détecter ceux qui avaient littéralement un point d’interrogation au dessus de la tête. Et on avait ici un bel exemple. Un jeune homme bien habillé, si bien que cela n’avait plus rien à voir avec ce que la plupart des autres élèves portaient ici, même les plus à la mode. Le côté scolaire n’était tout simplement plus présent chez ce nouvel arrivant, et cela aussi ça se remarquait, surtout dans une école. Et il sera inutile de mentionner les expressions faciales de l’inconnu que l’on pourra comparer à celles d’Alice au pays des merveilles, quand elle est vraiment perdue...

    Doug balaya le hall du regard. Ceux qui l’empruntaient avaient vraiment l’air pressé. Vu l’heure ils devaient soit aller en cours soit se rendre à un rendez-vous, ceux qui, comme lui, avaient droit à une pause étaient tout simplement à des endroits plus appropriés à la détente. Il n’avait rien d’urgent, pas d’incendie à éteindre ni de vieille dame à sauver des griffes d’un chat enragé. Alors Doug se résigna et s’encouragea à l’aide des paroles qu’un prof lui avait prononcées concernant son intégration sociale. Il inspira intérieurement pour se donner du courage et pour dire adieu à Virginia puis il s’avança vers le nouvel arrivant. Dans une école dite normale, il aurait tendu la main en guise de démonstration de sociabilité, mais quand on avait potentiellement affaire à des mutants, ce serait du suicide pur et simple. Aussi, Doug se contenta de lancer d’une voix qui se voulait amicale :


    - Bonjour, je peux t’aider ? Tu cherches quelque chose ?

    Il s’arrêta là dans son interrogatoire, se rappelant que le but n’était pas d’ensevelir son interlocuteur sous une montagne de questions.

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Prudence Saint-Clair

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyJeu 3 Fév - 11:01

Sur la place,
Chacun passe,
Chacun vient, chacun va ;
Drôles de gens que ces gens-là !

Ludovic Halvéy, Henri Meilhac, Georges Bizet, Carmen


Prudence regardait les gens aller et venir. Une sonnerie avait retentit et ce tintement métallique l’avait ramené des années en arrière, quand il passait encore par les couloirs d’un collège, qu’il y croisait des gens, quand il était plongé dans cette société étrange, très réglée, stricte et parfois hostile, des classes, des délégués et de l’établissement, des matchs de football américain et des élections de fin d’années, des clubs, des personnes avec qui il fallait être ou non. Etrangement, ce n’était ni les cours ni les professeurs, qui pourtant avaient dû à cette époque occuper le plus clair de son temps, comme pour tout élève, qui remontaient jusqu’à sa conscience, mais les interstices de cette vie particulière.

Avec cette existence lointaine et désormais achevée, il retrouvait les souvenirs de son ancienne vie, de ses parents, de ce qu’il avait quitté pour conquérir son indépendance. Il était rassuré de constater que ces images ressuscitées dans son cœur n’engendraient aucune nostalgie : il trouvait toujours qu’il avait fait le bon choix. Il était étrange seulement que ce choix, par des chemins tortueux, le conduisît dans cet endroit — le Manoir — pour entendre ce son — la sonnerie de fins des cours — qu’il eût juré ne jamais pouvoir entendre à nouveau.

Le hall immense du Manoir s’emplissait de toute sorte de personnes, et à mesure que des élèves, des professeurs, pressés de rejoindre leurs nouveaux cours et au contraire de se détendre, passaient, se croisaient, se saluaient, emplissaient en somme l’espace vide quelques secondes plus tôt de bruits et de mouvements, Prudence sentait son angoisse s’apaiser un peu, comme si le chassé-croisé de l’interclasse lui apportait la preuve que ces murs n’étaient pas factices, que les rumeurs n’étaient pas mensongères, et qu’une vie réelle pouvait se vivre ici, finalement guère différente de celle que l’on vivait à l’extérieur.

Et puis, il aimait la foule. L’on pouvait s’y fondre dans un certain anonymat, s’y faire entendre quand c’était nécessaire, il y avait des gens à regarder : elle était pleine de refuges et de distractions. Elle ne trahissait jamais. Il était soulagé de trouver ici aussi une foule quotidienne. Bien sûr, elle avait ses particularités, plus accusée que celles de n’importe quelle foule : des étudiants qui passaient pouvaient difficilement cacher leur mutation, qui s’exprimait en appendices ou en couleurs extravagantes. Prudence avait toujours été soulagé que sa particularité fût discrète, et il comprenait quel apaisement cet espace protégé offrait à ceux qui ne pouvaient se cacher à l’extérieur.

En quelques secondes, le jeune homme s’était absorbé dans une contemplation curieuse de ces élèves de passage et son visage avait pris un air un peu absent. Sa curiosité machinale et un peu enfantine venait de lui faire oublier la raison pour laquelle il était venu ici et il promenait sur les êtres qui passaient dans le hall un regard bleu et étonné, presque un regard de nourrisson, et il semblait que la personne la plus banale lui apporta la même sensation de nouveauté qu’un jeune mutant débordant de tentacules.

Etonné, il l’était, tant d’éprouver la relative normalité de ces lieux qui pourtant concentraient ce que la nature avait pu engendrer de plus particulier, mais encore parce qu’une école, des élèves, des jeunes gens qui n’étaient pas à moitié drogué ou encore de se déhancher dans une sensualité provocante au rythme de la musique électronique, constituaient pour Prudence un changement notable dans son quotidien — un changement dont il devait bien s’avouer qu’il était en quelque manière reposant. Il flattait son calme originel que les tourbillons de distraction n’avaient pas réussi à faire disparaître.

Mais à mesure que le hall se désemplissait parce que les étudiants avaient, pour de bon, trouver le chemin de leurs cours, de la salle de jeu ou de leur chambre, le jeune homme pour sa part reprenait lentement conscience qu’il venait, en n’abordant personne, de laisser échapper une opportunité de se renseigner et de progresser un peu plus loin que la porte d’entrée. Son regard reprit une intensité un peu plus sérieuse et Prudence se mit à scruter les passants qui se présentaient encore, pour tenter de déterminer celui ou celle qui fût le plus désigné pour le renseigner.

Scrutation peu fructueuse, qui fut bientôt rendue superflue par l’arrivée d’un jeune homme. Prudence avait machinalement posé son regard sur lui quand il était apparu dans le hall et l’avait observé. Un jeune homme à l’air sérieux. C’était réconfortant : quelqu’un de sérieux saurait sans doute ce qu’il fallait faire. (Et Prudence avait souvent besoin que quelqu’un de sérieux lui dît quoi faire.) Prudence avait vaguement promené son regard ailleurs pour voir s’il n’y avait pas quelqu’un d’encore plus sérieux, mais Douglas finalement devança ses recherches.


- Bonjour, je peux t’aider ? Tu cherches quelque chose ?

Par réflexe, Prudence décocha un sourire désarmant à son nouvel interlocuteur, tout en songeant que ce jeune homme était typiquement le genre de personnes auxquelles il n’avait plus parler depuis bien longtemps ; il sentait dans la voix de son futur camarade peut-être une dose de timidité discrète qui lui eût interdit sans doute l’entrée des clubs les plus branchés, ceux-là même que Prudence fréquentait. Mais de toute façon, il était peu probable qu’un jeune homme à l’air si sérieux eût beaucoup l’envie de fréquenter ce genre d’endroits.

« Bonjour. Eh bien, hm… A vrai dire, je veux bien. Un peu d’aide. Je suis… Euh… Perdu. Quelque chose comme ça. »

Pour un Américain ou un Anglais de pure souche, la voix de Prudence avait quelque chose de déconcertant. D’abord, à l’accent américain assez classique se mêlait un accent français qui faisait jouer à contre-temps la longueur de certaines syllabes et déjouait certaines prononciations ; et puis, à une élocution qui trahissait son appartenance à un milieu aisé se mêlaient fréquemment une vivacité et des expressions assez populaires.

Les yeux de Prudence s’étaient braqués dans ceux de Douglas, avec une assurance terrible, toujours déjà un peu séductrice. La timidité n’était certes pas la caractéristique maîtresse du jeune homme.


« En fait, hm. Je cherche à me renseigner. Je sais que ce manoir accueille les gens… enfin les mutants. Et les temps sont difficiles, et… Enfin, je me demandais si, peut-être, il y aurait une place pour moi ici. Mais je ne sais pas trop où me renseigner. »
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptySam 5 Fév - 15:02


    Le jeune homme lui lança un sourire qui força Doug à détourner le regard l’espace d’un instant. Il lui fallait au moins une seconde pour préparer son mental avant de laisser ses yeux se reposer sur cette arme de séduction massive. Afin de maintenir une concentration suffisante, il se mit à penser très très fort à l’auteur du livre qu’il tenait dans la main. Avec un peu de chance, cela lui éviterait d’avoir le souffle coupé. Doug se promit aussi de ne plus aborder un garçon au physique ne serait-ce que banal. S’il s’était fait cette promesse plus tôt, il aurait immédiatement baissé les yeux et prit la direction de la bibliothèque sans demander son reste. Le mutant traducteur se demandait s’il était encore temps de s’esquiver en dépit des convenances, mais cette idée fut chassée par les propos du jeune homme qui se déclara perdu dans un accent assez particulier que Douglas n’arrivait pas à identifier.

    Pour se convaincre de rester et d’être altruiste, il dû se réciter intérieurement les devoirs d’un X-man qui se résumaient grosso modo en un verbe : aider. Et puis s’il pouvait deviner quel était l’origine de cet accent, cela lui ferait un bon exercice linguistique. Il lui décocha un sourire poli et bienveillant pour montrer qu’il acceptait de l’aider dans la mesure du possible. Le plus difficile sera certainement de rester concentrer car il avait affaire à un jeune homme doté d’une assurance déconcertante presque provocante, hors, c’était le genre d’attitude que Doug évitait en générale. Mais il devra bien faire une exception, on nom de la solidarité ou quelque chose comme ça.

    Ainsi, fidèle à lui-même, il prit la décision la plus mature et raisonnable possible qui consista à trouver une solution pour ce nouvel arrivant. Des renseignements, le plus simple serait de s’adresser à la direction ou à un professeur. A cette heure-là, ils devaient tous ou presque faire cours, dans le meilleur des cas, sinon ils étaient ailleurs voire en mission. C’était comme ça à l’institut, plein de surprises, de changements de dernières minutes et surtout d’absences non justifiée, plus des enseignants que des élèves en fait. Enfin, il faudrait toujours commencer par aller voir en salle des profs, avec un peu de chance il y aura quelqu’un. Au pire, Doug pourra réfléchir à un plan B.


    - Je ne pense pas qu’il y ait un quelconque problème de place, en ce moment, on n’est pas très nombreux. On va voir si on peut trouver un prof pour qu’il te renseigne.

    Il amorça ensuite un déplacement mais se ravisa et se tourna vers son interlocuteur avec un sourire désolé. Les bonnes manières, il les avait oubliées, sûrement un effet secondaire du sourire de ce garçon à l’accent intriguant… Mais ce n’était pas une excuse pour autant.

    - Au fait, je m’appelle Douglas, bienvenu à l’institut Xavier.

    Non pas qu’il voulait vraiment sympathiser avec lui. Certes il ne le connaissait pas, mais rien que par son physique et son assurance, il le déstabilisait un peu trop. Et la politique de Doug à ce sujet n’avait pas changé : évitons les risques. Déjà que sa stratégie était un peu mise en déroute par son tout nouveau statut de berger pour mutants égarés, car enfin il pu déduire qu’il avait affaire à un mutant. En même temps il venait de le lui dire… Bref, toutes ces réflexions ne faisant pas avancer l’affaire, Doug commença à avancer en jetant un œil derrière lui pour voir si l’agneau égaré le suivait bien. Il manquerait plus qu’il se perde…

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Prudence Saint-Clair

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptySam 5 Fév - 15:52

Prudence était absolument persuadé d’avoir fait le bon choix : les yeux de Douglas qui se détournaient lui disaient assez la timidité de son interlocuteur pour qu’elle fît corps avec le sérieux que le jeune homme lui supposait déjà, de sorte que Prudence se trouvait confirmé dans ses hypothèses. Douglas était l’homme de la situation : un élève sérieux et responsable. Et un élève sérieux connaissait toujours des professeurs, et les professeurs avaient toujours des solutions : le plan de Prudence était par conséquent absolument infaillible.

Cependant, Prudence ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir un peu : Douglas, tout poli et patient qu’il semblait se résoudre à être, n’en manquait pas de témoigner une certaine gêne dont Prudence était contraint de se supposer la cause — ainsi se sentait-il coupable d’importuner précisément la personne qui s’était offerte de l’aider. Du reste, il essayait de ne pas y voir une sorte de présage — de mauvais présage — c’eût été idiot, sans doute, stupide. Sans doute.

Pas très nombreux. Prudence détacha son regard de celui de Douglas pour observer machinalement les quelques retardataires qui passaient dans le hall, avant que celui-ci ne se dépeuplât tout à fait. Il trouvait pour sa part que le Manoir ne manquait pas de résidents. Sans doute n’avait-il pas l’habitude de considérer que le monde renfermât un grand nombre de mutants ; après tout, il n’avait pas souvent eu le loisir d’examiner la question. Et puis Prudence n’examinait guère les questions, de toute façon.

Une pensée un peu absurde — nourrie par l’angoisse de la nouveauté qui cependant était en train de s’éteindre en lui — traversa un instant son esprit. S’ils étaient peu nombreux en ce moment, devait-il comprendre qu’ils avaient jadis été plus nombreux ? Mais alors, où étaient passés ceux qui manquaient désormais ? Morts dans d’atroces souffrances aux termes d’improbables combats ? Voilà qui n’était certes pas rassurant. Et pourtant, tout ici avait l’air calme. D’un calme un peu redoutable qui indisposait Prudence.

Après avoir fait le tour du mobilier, de l’architecture et des passants, avec un air un peu distrait et rêveur, le regard bleu du nouvel arrivant avait retrouvé le chemin de celui de Douglas, avec un nouveau sourire chaud, doux et désinvolte, qui scintillait comme une marque d’élection (en réalité un peu douteuse, parce que ce même sourire avait été adressé à des dizaines d’autres personnes, sans doute).

Douglas lui tourna le dos et, en une seconde, Prudence le détailla du regard. Il avait développé cette habitude dans laquelle se mêlait un peu de l’instinct de survie de la rue, du goût esthétique du séducteur impénitent, mais surtout beaucoup de l’intuition calculatrice du joueur de poker. Et à peine Douglas s’était-il à nouveau retourné vers lui que le regard de Prudence quitta son air scrutateur pour adopter une innocence d’autant plus angélique qu’elle était soutenue par la blondeur de ses cheveux et le blond de ses yeux. C’était bel et bien un agneau tout pur qui rentrait dans le Manoir.


« Enchanté Douglas. »

Il avait une manière délicieusement déconcertante de s’approprier les prénoms de ses interlocuteurs qui avait conquis parfois des cœurs un peu trop naïfs.

« Je m’appelle Prudence. Prudence Saint-Clair. »

Un prénom qui ne sonnait pas très américain ; d’ailleurs, Prudence l’avait prononcé exactement comme sa mère l’eût fait et son accent avait fait surgir, en plein New York, l’air de ce petit pays qu’était la France, en la durée d’une seconde, avant que cet exotisme plein de galanterie d’Ancien Régime ne se dissipât comme dans l’air un parfum envoûtant mais subtil.

Il s’était mis en marche avec Douglas, avançant au côté du jeune homme, et posant sur les lieux qui se développaient sous ses pas un regard alternativement curieux et distrait ; c’était que chaque chose qu’il voyait l’intéressait comme une chose nouvelle, mais lorsque la conscience de cette nouveauté se faisait nette, ses pensées à nouveau se perdaient dans la considération de l’avenir incertain qui l’attendait désormais — et qui n’était, mais cela il refusait de se l’avouer, guère moins certain que la vie dissolue qu’il avait menée jusque là.

Ses rêveries et la timidité de Douglas ne disposaient guère à la conversation. Cependant, Prudence n’était pas du genre à s’abandonner trop longtemps à ses méditations lorsqu’il était (bien) accompagné et son esprit social entreprit bien vite de reprendre le dessus.


« Alors, si c’est pas trop indiscret, depuis q… »

Il s’interrompit net quand un jeune homme d’une douzaine d’années, dédaignant les portes pourtant affreusement nombreuses qui s’offraient à lui, surgit du milieu d’un mur pour se précipiter dans un autre mur. Prudence écarquilla les yeux avant de tenter de reprendre un air un peu plus flegmatique.

« Oh. Normal. C’tellement fatigant d’ouvrir les portes. »

Il esquissa un sourire légèrement amusé. Cette apparition impromptue le rassurait un peu : un lieu où l’on faisait face à ce genre d’imprévus divertissants ne pouvait être qu’un endroit où il était plaisant de vivre. Pour sa part, et comme son interlocuteur, il ne donnait pas de signes de pouvoir se livrer à ce genre de petites fantaisies.

« Oui, donc, je voulais dire. Ca fait longtemps que tu es ici ? Tu vis ici ? Tu t’y plais ? Tu suis des cours ici ? Ce n’est pas trop difficile ? Vous êtes beaucoup ? Il y a un club de jeux ? Les gens doivent venir d’un peu partout, non ? Ca n’est pas trop dangereux ? »

Prudence avait une manière très personnelle d’essayer de ne pas être trop indiscret.
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyDim 6 Fév - 17:39


    Trop occupé par ce qu’il voulait dire, Doug n’avait pas remarqué de changement dans le regard que lui lançait Prudence. Il ne vit que son air d’agneau innocent. De toute façon, qu’aurait-il pu dire ? Il se serait surtout demandé s’il y avait un problème. Peut-être que le nouvel arrivant examinait la tenue de Douglas, certes moins à la mode que la sienne. Le mutant traducteur ne prenait pas particulièrement soin de se qu’il mettait, pour la vie de tous les jours de l’institut, les premiers habits qui lui passaient sous la main étaient les vainqueurs. Et par extension, il ne faisait pas attention aux vêtements qu’il achetait du moment qu’il les trouvait agréable à porter. Aujourd’hui, sa tenue vestimentaire exhibait principalement un pantalon noir et un pull bordeaux, rien de bien sophistiqué mais très simple, agréable et surtout assez approprié à la journée qu’il avait prévu de passer : aller en cours, étudier, lire, aller sur l’ordinateur et ne pas sortir. Ce que ses vêtements pouvaient révéler sur lui, il l’ignorait, mais si cela amusait Prudence de le jauger… A moins que ce soit son physique que le jeune Saint-Clair observait, mais dans ce cas, heureusement que Douglas n’en était pas conscient par ce que pour le coup, il serait mal à l’aise. Non pas qu’il avait honte de son corps, mais il n’aimait pas l’idée d’être observé ainsi, surtout par un garçon, déjà que cela le dérangeait quand des filles le faisaient ouvertement…
    Après s’être présenté au nouveau, Doug entendit celui-ci exprimer son enchantement. Une formule de politesse toute simple et bateau comme on en entendait tous les jours, mais le plus notable était la façon dont il avait répété son prénom. Même cette intonation avait quelque chose de dérangeant, comme son regard. Mal à l’aise, il profita du passage d’une élève en retard pour détourner le regard en suivant la progression de la retardataire. Cela promettait d’être « amusant » si en plus de devoir éviter de le regarder, il fallait aussi ne pas l’écouter. Pas très pratique pour accueillir.

    Le nouveau protégé de Doug se révéla avoir pour nom Prudence Saint-Clair. C’était une bonne piste pour repérer l’origine de cet accent particulier. Le nom en lui-même était français, mais Doug n’était pas encore assez doué pour savoir si cela voulait dire qu’il avait affaire à un Français. Il pouvait tout aussi bien venir de Louisiane ou du Canada. Le mieux serait d’attendre un peu avant de tenter une réponse. Il voulait vraiment être sûr de lui, déjà pour ne pas avoir l’air idiot, et surtout pour gagner la satisfaction d’un raisonnement correct. Aussi, pour l’instant, il se contenta de ne rien exprimer mis à part un signe de tête poli montrant qu’il était enchanté également. Mieux valait éviter les répétitions, question d’esthétique auditive.

    Douglas mena la marche dans les couloirs, ceux-ci étaient, comme à leur habitude, propres et bien rangés. En règle générale, les élèves respectaient le manoir et son mobilier. Déjà parce que les sanctions à ce niveau étaient assez strictes et aussi peut-être par respect envers cet endroit qui leur servait d’asile. Doug se souvenait de ses premières semaines à l’institut, il n’osait toucher à rien tant il avait l’impression d’être dans une église, pas même ouvrir une fenêtre. Amusé par ces souvenirs, il eut un sourire qui s’agrandit en voyant un garçon leur passer devant eux en traversant les murs. En entendant la réaction de Prudence, il émit un léger éclat de rire.


    - Il doit juste être en retard pour les cours…

    Et c’était fort possible, surtout à cette heure et vu la direction qu’il prenait. Cela faisait partie de la routine dans cette école. Certains retardataires utilisaient leur super vitesse, téléportation ou autres pouvoirs pour gagner un peu de temps, d’autres épataient la galerie en créant de véritables sculptures aquatiques ou en faisant léviter des crayons. Douglas comprenait la réaction du jeune mutant et se doutait qu’il était, quelque part, sûrement émerveillé. Pouvoir utiliser ce genre de pouvoirs spectaculaires dans un lieu qui paraissait publique, ça en déstabilisait beaucoup au début. La plupart des mutants ayant le réflexe primaire de conserver l’anonymat et de n’utiliser leurs pouvoirs qu’à l’abri des regards (si toutefois ils les utilisaient quand même). Doug lui-même n’avait été que trop heureux de donner libre cours à son pouvoir de traduction. C’était vraiment frustrant de faire semblant de ne pas comprendre quand on comprend tout…

    Maintenant que la glace était en quelque sorte, brisée, Prudence se permit de donner carte blanche aux interrogations qu’il devait avoir conservées depuis son arrivée ici voire depuis plus longtemps… Compréhensif, Douglas formula ses réponses de manière calme et organisée pour ne pas perdre le nouveau que l’excitation devait certainement agiter.


    - Cela fait un an que je suis là. Cela fonctionne comme une sorte d’internat et donc j’y vis, la journée je vais en cours où les profs nous enseignent l’usage de nos pouvoir et aussi des matières plus traditionnelles. Le niveau scolaire est assez élevé mais les enseignants s’adaptent en fonction des cas particuliers, il y a beaucoup de mutants qui ont arrêté l’école pendant une longue période entre la découverte de leurs pouvoirs et leur arrivée ici. Aujourd’hui, nous sommes moins nombreux qu’avant car les parents et certains anciens résidents jugent que cet endroit est inutile et pas assez sûr, mais il y’en a quand un grand nombre qui restent, déjà parce qu’ils n’ont nulle part d’autre où aller. Et puis c’est quand même le lieu idéal pour apprendre à utiliser ses pouvoirs sans blesser les autres.

    Un vrai discours de propagande. C’était comme si Doug lisait une brochure ventant les mérites de l’institut. Pourtant, tout ce qu’il disait venait de lui et il le pensait vraiment, comme la plupart des résidents actuels.

    - Certains étudiants viennent d’autres pays, mais l’institut ne peut pas encore accueillir tous les nouveaux mutants du monde entier, on est trop nombreux. Pour le danger, et bien, ça reste une école. Il n’est pas rare de voir un nouveau pyrokinésiste s’énerver et causer un accident, et… et puis c’est l’unique école de mutants connue au grand jour, nous ne sommes pas à l’abri d’attaques extérieurs. Mais il n’y a jamais eut de mort pendant les cours… pas que je sache.

    Le dernier point était assez délicat à aborder parce que Doug avait récemment apprit que quelqu’un s’était fait tirer dessus pendant une simulation dans la fameuse salle des dangers. Mais vu qu’il avait été absent et qu’à ce sujet, il ne savait que ce qu’on lui en avait dit, il préféra le taire, et puis, cela aurait été mauvais pour l’image… Pour ce qui était de l’avis personnel de Doug sur la question, il l’avait gardé pour la fin car cela méritait une réflexion plus importante. C’était ce genre de questions subjectives qui en laissait voir le plus sur la personne qui y répondait, alors il ne fallait pas dire n’importe quoi.

    - Si je m’y plais. Eh bien… j’avoue que je préfèrerais largement vivre « dehors » parmi les autres gens, avec ma famille si possible. Mais vu que ce n’est pas tout à fait l’utopie… Ici, c’est bien. Les gens sont très tolérants, les profs sont à l’écoute et les élèves sont bien encadrés et guidés. Ici on a tout le temps l’impression qu’on aura un futur… Ok, c’est peut-être une secte finalement.

    Acheva-t-il sur un ton léger après s’être rendu compte que ses paroles étaient un peu trop idéalistes. Mais, humour mis à part, il le pensait vraiment. Cet endroit était parfait pour les jeunes car c’était plus difficile d’y avoir des pensées pessimistes qu’ailleurs. Bon, cette particularité ne marchait pas tout le temps non plus, mais c’était l’impression que Doug avait. Et puis, objectivement, tout ça était un peu vrai. En revanche, il y’avait une question qu’il n’était pas sûr d’avoir comprise et qui nécessitait plus de détails.

    - Un club de jeux ? A quel genre de jeux penses-tu ?

    La seule image qui s’affichait dans l’esprit de Doug était celle d’une bande de jeunes jouant à des jeux vidéos, un reste de son côté geek. Mais cela pouvait tout aussi bien faire référence à des jeux sportifs ou des jeux de rôles ou… Son incompréhension résidait aussi dans le fait qu’il était assez solitaire et que donc, son concept du jeu était différent de bien des personnes. Son interrogation s’exprimait bien dans son regard qui cherchait à en savoir plus en scrutant celui de Prudence. Mais se rappelant que celui de l’hypothétique Canadien le mettait mal à l’aise, il trouva une excuse pour détourner de nouveau les yeux : Ils étaient arrivés devant la porte. Doug frappa deux fois et ouvrit.

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Prudence Saint-Clair

Prudence Saint-Clair
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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyDim 6 Fév - 18:07

L’éclat de rire fugitif de son nouveau camarade soulagea Prudence : il commençait à avoir l’impression d’être une sorte de monstre intimidant, et machinalement, il jetait un coup d’œil dans les miroirs qu’ils croisaient en marchant, pour s’assurer que sa mutation n’était pas en train de lui jouer des tours, de la transformer subitement en homme métallique — ce qu’il espérait bien qu’elle ne ferait jamais — et que ce n’était pas cela qui, par hasard, mettait Douglas un peu mal à l’aise.

Le jeune homme accueillit donc le rire de son guide avec un sourire un peu soulagé, sans se formaliser en aucune manière. Peut-être aussi Prudence était-il moins étonné qu’il ne voulait bien l’avouer de voir des mutants user de leurs pouvoirs dans les petites choses du quotidien ; comme il avait vécu un peu, si ce n’était dans la rue, du moins dans des milieux peu fréquentables, il avait appris à tirer ingénieusement partie de ses compétences, quelques limitées qu’elles fussent encore et à transformer de petits riens en atouts considérables.

Alors il supposait que c’était ce qui se passait ici, que les élèves, à l’abri des regards et des jugements du monde, donnaient libre à cours à leur imagination et se constituaient une vie entièrement personnelle, où leur mutation était une part de leur être, comme la vue ou l’odorat, et non une particularité honteuse dont il valait mieux se confier ; ce n’était pas ce confort un peu quotidien que Prudence était venu chercher d’abord à l’Institut, et pourtant, il comprenait maintenant quelle saveur douce et reposante était la sienne et combien la vie qu’il pourrait mener ici le changerait.

Ainsi était-il disposé à adhérer au petit discours que Douglas improvisait pour répondre à ses questions. Pendant que son camarade parlait, Prudence observait les lieux, et il songeait à ce qu’on lui disait, il essayait de se projeter dans ces lieux nouveaux, et les avis, les commentaires et les petites analyses de Douglas, peut-être précisément parce qu’ils avaient la force de conviction d’une propagande, le persuadaient aisément ; il était loin de trouver risible cet idéalisme enthousiaste, car c’était un semblable optimisme, la promesse d’un bonheur un peu tranquille, que précisément il était venu chercher ici.

En quelque sorte, il était reconnaissant à Douglas d’entretenir ce qu’il ne croyait pas pouvoir être des illusions, et les quelques désagréments que son camarade évoquait ne suffisaient pas à tenir l’image désormais idyllique qu’il se faisait de cet endroit ; il regrettait presque de n’avoir pas fait son sac ¬— c’eût été si facile, il possédait si peu de choses — avant de partir, pour être en mesure de s’installer sans attendre dans ce havre de paix et de bonheur.

Il y avait bien sûr une chose qui cependant l’inquiétait : le niveau des cours. Il se demandait si on le forcerait à en suivre. Car lui n’en avait aucune envie. Il aurait honte, d’abord, de mêler son inculture et son incompétence à des élèves que Douglas lui disait être capable de suivre un niveau assez élevé et puis, vraiment, au fond de lui-même, il ne désirait pas renouer avec la discipline des salles de classe, trop heureux avait-il été de s’en défaire. Sans doute son manque de diplômes lui fermait-il les portes les plus brillantes de l’existence, mais Prudence était trop jeune, et trop insouciant, pour vraiment y faire réflexion.

La dernière partie de la réponse de Douglas, plus personnelle, attisa la curiosité altruiste de Prudence, et son regard abandonna son observation de l’architecture et de l’ameublement du manoir pour se reporter entièrement sur le jeune homme qui lui parlait. Prudence découvrait ainsi que les autres élèves, comme lui, pouvaient avoir emprunté des chemins de vie tortueux pour arriver ici mais que, contrairement à lui, certains en souffraient peut-être ; car l’éloignement de sa famille, l’absence d’amis fixes ou d’un véritable foyer, ne pesaient guère sur le moral de Prudence. Et il ne vivait pas jusqu’à présent dans un monde fait pour lui rappeler que ces valeurs avaient, pour beaucoup de ses semblables, une importance considérable.

Il était donc un peu gêné de la pointe de tristesse qu’il avait cru percevoir dans les propos de Douglas, et il se demandait s’il devait répondre d’une parole inspirée et protectrice sur la famille, quelque chose sur l’infaillibilité de l’amour parental, quelque chose en quoi il n’eût pas cru. La question de son camarade le sauva heureusement de ce dilemme social.


« Eh bien, des jeux, comme… »

C’était si vaste comme question ! Demander à Prudence le genre de jeux qui l’intéressait, c’était un peu comme lui demander le sens de la vie, et malheureusement, Prudence n’était pas un grand rhéteur : il manquait de mots pour décrire son enthousiasme et manquait de sagesse pour se concentrer d’évoquer sobrement cette part essentielle de ses plaisirs.

Il s’apprêtait néanmoins à donner quelques noms qui eussent immanquablement fait naître dans l’esprit de Douglas le monde un peu mythique et sans doute terriblement malsain des casinos, mais son camarade avait toqué à la porte, il l’avait ouverte, et Prudence était donc contraint de s’introduire dans ce qu’il supposait être la salle des professeurs, parce que ça ne ressemblait pas à un secrétariat.

Et donc, tous ces gens étaient des professeurs. C’est-à-dire des adultes chargés en quelque manière d’une certaine autorité et pour lesquels Prudence avait une méfiance instinctive, parfaitement déraisonnable et néanmoins inamovible. Il avait brutalement perdu un peu de son assurance, pour redevenir un cancre qui s’aventurait en terrain miné : un cancre terriblement séduisant, mais en position de faiblesse.

Il passa machinalement une main dans ses cheveux blonds, toussota légèrement, et ne sachant guère par où commencer, tourna un regard de détresse vers Douglas, pour lui demander, silencieusement, de le guider encore un peu. Lui, c’était un bon élève, il saurait quoi faire, quoi dire, à qui et pourquoi, et puis les professeurs ne se méfieraient pas de lui. C’était parfait.

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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyLun 7 Fév - 17:00


    Pour une raison qui échappait à Doug, Prudence ne lui expliqua pas ce qu’il entendait par « jeux ». Ou peut-être était-ce juste parce qu’ils étaient maintenant en présence de professeurs. Les enseignants faisaient cet effet en général, en tout cas les bons, et à l’institut, ils étaient tous bons. Même les plus dissipés se calmaient au début, pour un temps en tout cas.

    Maintenant qu’il l’avait amené ici, c’était à Prudence de faire le reste. Enfin telle était la manière de penser de Douglas, mais en voyant le regard du nouveau mutant, il comprit qu’il allait devoir lui tenir la main encore quelques temps. Il dû retenir un soupir d’ennui mais il se mit au travail, son but étant de s’éloigner de ce charmeur dangereux le plus rapidement possible tout en évitant de se sentir coupable de son propre comportement. Bref être sociable tout en gardant pour objectif de fuir la compagnie. Un vrai paradoxe.

    Armé de toute sa bonne volonté, de toutes ses capacités sociales en puissance et surtout de Virginia Woolf, Doug fit un signe de tête affirmatif envers Prudence pour lui montrer qu’il avait comprit et s’avança en direction de la table autours de laquelle un petit groupe d’enseignants étaient réunis. Il en connaissait la plupart pour avoir suivit leurs cours ou pour les avoir croisés à de nombreuses reprises dans les couloirs. Certains étant spécialisés dans l’usage des pouvoirs en situations de défense, il ne les a jamais eut comme professeurs, à cause de son pouvoir qui n’avait ni usage offensif ni défensif. Mais chassons cette part de regret car Douglas le bon élève poli et studieux faisait une déclaration publique.


    - Bonjour professeurs, j’ai emmené quelqu’un qui aimerait intégrer l’institut. Il s’appelle Prudence Saint-Clair.

    Il se retourna et fit un signe rassurant à son « protégé » pour lui demander de venir, il n’y avait pas de raison qu’il soit le seul à parler, d’autant plus qu’il faisait cela plus pour Prudence que pour lui-même, mine de rien.

    - Je pense que vous pourriez aussi répondre à ses questions mieux que moi.

    Ajouta-t-il humblement avec un sourire entendu. En tout cas il avait fait tout ce qu’il pouvait présentement faire, il n’y avait plus qu’à espérer que Prudence s’en sorte. Imaginez si tous ces efforts n’avaient servis à rien au final… Enfin il fallait aussi croiser les doigts pour que les profs ne lui demandent pas de s’en occuper lui-même dans le cadre de sa formation, après tout, Doug était connu pour être brillant mais trop isolé des autres… Il ne manquerait plus qu’on lui demande de faire du zèle, autant cela ne le dérangerait pas pour une tâche scolaire, autant là… Enfin ce n’était pas encore au programme, surtout que cette idée ne lui passait même pas par la tête tant il était sûr que quelqu’un d’autre allait prendre la relève, au pire il devrait continuer d’être présent pour rassurer le nouveau qui semblait assez dépendant sur le coup. Serait-il timide en réalité ? Ou juste impressionné ?


[C’est petit je sais, dsl, mais j’ai demandé à un prof s’il voulait bien se joindre à nous, ça ne te pose pas de problème ? Au pire j’ai préparé le terrain pour une autre possibilité… Anyway, en attendant la réponse du membre contacté tu peux répondre si tu veux ? ou patienter un peu ^^’]
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Ororo Munroe

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMar 8 Fév - 22:09

J'étais en salle des professeurs à réfléchir à mon prochain cours, à changer certaines choses, à me demander de quelle manière aborder certains sujets. Il est vrai qu'enseigner n'est pas de tout repos, mais surtout, il faut savoir intéresser ses élèves sans les perdre totalement. Ce qui avec l'histoire est parfois difficile, vu toutes les dates et informations qu'il fallait donner. Mais cela permet au moins de ne pas refaire les même erreurs que par le passé, de le connaitre.

J'en étais là de mes réflexions en solitaire, vu que les autres étaient soit en train de travailler de leur côté, soit de discuter, quand la porte s'ouvrit sur deux élèves. Je n'y prêta pas vraiment attention, il n'était pas rare qu'un des élèves vienne voir un professeur, pour poser des questions ou autre. Voilà pourquoi je ne remarquais pas de suite que l'un d'eux était nouveau, plongée que j'étais dans mes pensées.

L'un d'eux, je reconnus Douglas, nous demanda s'il était possible d'avoir de l'aide pour un nouveau. Je relevais alors la tête et jetais un coup d'oeil au nouveau. Il semblait jeune, timide et un peu perdu. Je ne fus pas surprise, tout le monde ou presque était arrivé dans cet état d'esprit à l'Institut. Je me levais donc pour l'aider et le renseigner sur l'école.

- Bonjour Douglas, Prudence. Je suis le professeur Munroe. Si vous voulez on peux se mettre à une autre table pour discuter.

J'avais parlé en leur souriant et en hochant la tête pour les saluer. Je me dirigeais donc vers une table un peu éloignée de la principale et m'assis en leur faisant signe de s'asseoir. Je ne demandais pas à Douglas s'il avait ou non cours, je savais qu'il ne viendrait pas ici uniquement pour rater un cours.

- Voilà, on peut parler tranquillement. A moins que tu ne préfères qu'on aille dans un endroit où il y aurait moins de monde ?

Je lui posais la question car je savais que certains mutants n'aimaient pas parler de leurs problèmes ou pouvoirs devant les autres. J'interrogeais aussi Douglas du regard, s'il voulait rester ou non.

- Merci Douglas de l'avoir conduit ici, je suis sure que tu lui as bien répondu. Parfois c'est mieux que quelqu'un de ton âge puisse répondre aussi à ses questions.

Il était vrai que parfois les enseignants pouvaient soit ne pas savoir quoi répondre ou répondre à côté, car nous ne vivions pas de la même façon notre vie ici. Les élèves eux la vivaient comme une sorte de refuge, alors que nous nous étions ici pour les aider de notre mieux...

- Ainsi tu voudrais entrer à l'Institut. Il ne devrait y avoir aucun problème et j'aurais quelques questions à te poser pour mieux pouvoir t'aider si tu veux vraiment venir. Si tu as des questions particulières n'hésite pas à les poser. Alors tout d'abord, ton nom est Prudence Saint-Clair, c'est ça ? Tu as quel âge ? Ensuite, quel est ton pourvoir et dans quelle mesure le contrôles-tu ?

Je ne cessais pas de lui sourire, pour ne pas le brusquer. Je commençais donc par mieux le connaitre et puis connaitre son pouvoir et dans quelle mesure il devra apprendre à s'en servir. Puis, comme c'était avant tout une école, il me fallait connaitre son niveau.

- A l'école, tu es allé jusqu'où ? Quelles matières as-tu étudié ?
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Prudence Saint-Clair

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMer 9 Fév - 10:55

Prudence n’était pas timide ! Il n’avait juste aucune envie de parler à des professeurs. C’était un peu puéril, en réalité purement instinctif, mais se retrouver dans cette salle, au milieu de ces gens, réveillaient des souvenirs qu’il eût préféré ne plus parcourir. Ce n’était pas même que l’école, en particulier, lui eût déplu dans sa jeunesse, mais elle s’était associée dans son esprit à ses parents, au contrôle qu’ils avaient tenté d’exercer sur son existence, et les impressions négatives d’une situation avaient contaminé l’autre.

Et puis, il avait mal compris. Il avait cru en pénétrant dans l’Institut que le manoir était une sorte de havre de paix pour les mutants. Il supposait bien qu’on lui demanderait de faire des choses, de s’entraîner peut-être, mais il avait été loin de songer que l’on voudrait qu’il assistât à des cours, loin de songer qu’il se trouvait, dans ces lieux, une salle des professeurs, des élèves, un monde si normal, si semblable à celui qu’il avait fui quelques années plus tôt.

C’était peut-être justement cela qui séduisait la plupart des pensionnaires : la possibilité de mener une vie à peu près commune sans avoir à cacher ses particularités, un sentiment de quotidienneté, de proximité avec l’humanité, et précisément, c’était ce qui déplaisait à Prudence — plutôt ce qui l’inquiétait, car désormais il se retrouvait en territoire inconnu et hostile. La rue, il pouvait se débrouiller : il avait appris à y survivre. Mais l’école lui était devenue étrangère et incompréhensible.

Ce qui fut rassurant néanmoins, ce fut que la professeur qui s’adressa à eux avait quelque chose de particulier — des cheveux étranges — et cette particularité rompait la banalité tant redoutée par Prudence et le mettait en confiance. Il se fit un peu moins réticent et esquissa une moue boudeuse qui lui donnait définitivement l’air d’un mannequin de magazine.

Néanmoins, Prudence était soucieux de trouver un peu d’appui dans la confrontation qu’il s’imaginait pénible et déjà pleine de reproches avec la professeur, si bien que ses yeux cherchèrent instinctivement à trouver ceux de Douglas. Il ne le connaissait pas, ils avaient manifestement peu en commun, mais enfin, Douglas était jeune, c’était déjà quelque chose aux yeux de Prudence, qui s’imaginait qu’une sorte de solidarité naturelle devait en naître — ou avait besoin de se l’imaginer pour ne pas se sentir trop seul, pour l’heure.

Ils s’approchèrent d’une table à l’écart et, quand la professeur lui demanda s’il ne préférait pas un autre endroit, Prudence, qui ne rêvait que de se trouver dans un cadre moins formel, secoua la tête, enleva son manteau et s’assit ; il supposait que s’il avait accepté de changer d’endroit, ils seraient allés dans le bureau de la professeur : c’eût été pire.

Elle avait l’air gentille. Prudence aimait bien ses cheveux. En l’écoutant parler, il la dévisageait. Ce n’était peut-être pas très poli. Mais elle devait avoir l’habitude des jeunes un peu perdus. Il se demandait quel âge elle avait. La matière qu’elle enseignait. Est-ce que ses cheveux étaient naturels ? Et puis, qu’est-ce qu’elle pouvait faire ?

Faire. Il songeait brutalement que Douglas aussi, puisqu’il était ici, pouvait faire quelque chose de particulier. Mais quoi ? Du coin de l’œil, Prudence observa son camarade, comme si la réponse dût se trouver quelque part sur son visage. Un télépathe peut-être ? Prudence craignait de rencontrer un télépathe. Pourtant, il n’avait pas de secrets — rien du moins qu’il n’eût fini pas révéler au cours d’une conversation un peu intime. Et néanmoins, l’idée qu’on le fouillât dans ses pensées le mettait mal à l’aise.

Son prénom. Prudence Saint-Clair. Visiblement peu disposé à ouvrir la bouche, le jeune homme hocha la tête pour confirmer que c’était bien le sien. Mais les questions qui suivaient exigeaient des réponses un peu plus élaborées.


« Vingt ans. »

Il avait répondu un peu sèchement, avec cette voix de l’adolescent que l’on prend en faute et qui refuse de s’expliquer. Immédiatement, Prudence eût un peu honte de se comportement puéril. Il releva les yeux qu’il avait détournés vers la professeur et esquissa un demi-sourire d’excuse, bien entendu absolument adorable, pour se faire pardonner.

La question suivante. Un pouvoir.


« Oh, eh bien, comment dire… »

Sa voix avait reconquis plus de douceur : il fallait avouer que la question que venait de lui poser Ororo n’était pas faite pour lui rappeler ses souvenirs d’école. Au contraire, Prudence prenait conscience que cette école était particulière, que peut-être elle était plus douce, moins inflexible, plus compréhensible que celle qu’il avait jadis connue.

Il avait gardé sagement les mains sur les genoux. Plutôt que d’expliquer son pouvoir, il songeait à faire une démonstration. Il plongea l’une de ses mains dans une poche de son manteau et en sortit un paquet de cartes. Du paquet il prit la première carte qui venait : un sept de trèfles. Il posa la carte dans la paume de sa main gauche, qu’il tendit un peu au dessus de la table.

En quelques secondes, la carte avait changé d’apparence : elle s’était recouverte, ou peut-être totalement transformée, en ce qui semblait être un métal argenté. Sans doute était-elle devenue extrêmement coupante. Il prit la carte entre ses doigts, et machinalement la faisait tournoyer, sans jamais se couper — la dextérité habituelle de croupier prenait, dans cette situation, quelque chose d’un peu inquiétant.


« Je ne sais pas trop ce que c’est. C’est du métal, c’est certain. Très solide. Je peux transformer des objets. Petits. Disons une feuille de papier, un gant, ce genre de choses. L’objet reste dans cet état une vingtaine de minutes, tant qu’il est près de moi. Et puis, comment dire, je le sens. S’il est caché, pas trop loin, je sais où il est. »

Il reposa la carte métallique sur la table.

« Je peux inverser le processus, mais c’est assez fatigant. Parfois, je transforme des parties d’objet sans faire exprès. Question de stress, je suppose, quelque chose comme ça. En tout cas, ça ne marche pas avec les êtres vivants. Même pas avec les ongles. Sauf coupés. »

Il semblait ainsi avoir fait un certain nombre d’expériences. C’était qu’il lui avait semblé nécessaire, une fois perdu dans la rue, de s’assurer de toutes les possibilités de son pouvoir pour en tirer le meilleur parti. Et puis, il était un peu soulagé de pouvoir en parler librement, sans se cacher, de faire juste une petite démonstration sans que la nécessité le poussât : c’était agréable et en quelque manière reposant.

Reposante, la question suivante l’était moins. A peine Ororo l’avait-elle posée que Prudence se mit à rougir un peu et à baisser les yeux. Comme un enfant se réfugie avec sa peluche, il avait repris sa carte à jouer et la tournait lentement entre les doigts de ses deux mains. Il fallait bien répondre cependant. D’une voix gênée — et particulièrement en songeant que Douglas devait être un excellent élève — il répondit :


« Eh bien… J’ai arrêté à quatorze ans. »

Il eût aimé pouvoir se rendre invisible.

« J’ai fait ce qu’on fait d’habitude. Maths, physique, chimie, histoire, biologie, géographie, anglais. »

Il hésita un instant à dire qu’il parlait français, comme pour se rattraper, mais cela lui sembla futile et il préféra se murer dans un silence gêné.
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Douglas Ramsey

Douglas Ramsey
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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptySam 12 Fév - 11:32


    Ce fut le professeur Munroe qui accueillit les deux jeunes mutants. Doug aimait bien cette prof, en cours, elle était calme mais imposait le respect d’une manière naturelle. Si bien qu’en général même les chahuteurs se faisaient discrets, même s’ils ne suivaient pas forcément les cours. En dehors des salles de classes, elle était connue pour être la plus « cool », sûrement à cause de son style et de ses pouvoirs réellement impressionnants. En revanche, il valait mieux ne pas être là lorsqu’elle se mettait en colère…

    C’est donc Miss Munroe qui prit la suite des opérations. Du regard, elle laissa Doug choisir s’il voulait rester ou non. Content d’avoir l’occasion d’aller enfin bouquiner, il faillit la saisir sans demander son reste mais il se rappela alors de la raison de sa venue et tourna le regard vers elle. Et ce qu’il vit le força à rester ; le regard presque implorant de Prudence. Intérieurement, Doug poussa un long soupir. Il ne faisait nul doute que sa prof d’histoire avait vu cet échange. Et si Doug abandonnait son potentiellement futur camarade, cela risquait de le faire baisser dans l’estime de l’X-Woman, et cela, il n’en avait pas besoin. Alors il resta et s’assit à côté de Prudence même, histoire de le mettre plus à l’aise.

    Il assista ensuite au show du nouveau mutant. Prudence pouvait transformer des choses en un métal argenté… De l’argent peut-être d’ailleurs, ou du fer… du chrome peut-être. C’était difficile à déterminer et le mutant traducteur n’était pas non plus un spécialiste. Quelque était le métal en question, il s’agissait là d’un pouvoir intéressant, original même. Mais Douglas nota surtout que l’objet changé pour la démonstration était une carte à jouer. Cela avait-il un rapport avec le « club de jeu » dont Prudence avait parlé ?

    Sans non plus être impressionné à la manière d’un enfant devant un magicien, Doug ne put empêcher d’avoir un sourire amusé, c’était toujours un plaisir de voir de nouvelles capacités surtout qu’apparemment, Prudence les acceptait bien, d’où cette utilisation consciente, ce qui n’était pas le cas de tous au début. Mais vu qu’il s’agissait plus d’un jeune homme que d’un adolescent, il se dit que la période d’acceptation avait dû être finie depuis un petit moment déjà si il en avait eut une. Car certains acceptaient très bien leurs pouvoirs dés le début.

    Pour ce qui était des capacités scolaire de Prudence, celui-ci avoua ne pas avoir mis les pieds dans une école depuis ses quatorze ans. Cela expliquait peut-être cette part de malaise qu’il exprimait ici tout en donnant l’impression d’être une personne sûre d’elle. Pour Doug, cela n’avait rien de honteux, biens des mutants avaient dû arrêter l’école en découvrant l’usage de leurs pouvoirs. Il ne connaissait pas l’histoire de Prudence, mais il l’avait peut-être fait parce qu’il ne contrôlait pas ses capacités, donc soit pour ne blesser personne, soit pour ne pas être démasqué, voire les deux, ou autre chose, spéculer ne servait à rien d’autant plus que cela ne répondait pas à la question qu’il s’était posé après avoir entendu Prudence lui parler pour la première fois : d’où lui venait cet accent ? En écoutant le jeune homme énumérer tout ce qu’il avait étudié, il se dit qu’il manquait quelque chose et se risqua à poser une question, pensant que cela le mettrait peut-être plus à l’aise s’il montrait de l’intérêt. Aussi, il demanda avec une curiosité toute polie qui était la sienne :


    - Est-ce que tu as étudié une autre langue, aussi ?

    Il s’agissait clairement d’une question intéressée au vues des capacités de Douglas et surtout en prenant en compte sa curiosité éveillée. Puisque Miss Munroe le connaissait ainsi que ses capacités mutantes, elle pourrait sûrement deviner la raison de cette question. Et puis, Doug sentait qu’il fallait un peu briser la glace, alors autant mettre en avant des connaissances que le nouvel arrivant devait avoir. Hors le mutant traducteur était à peu prés sûr que l’anglais n’était pas la seule langue qu’il avait entendu durant sa vie, pas pour avoir une prononciation aussi intriguante.


[dsl pour le retard, semaine de « ouf » ^^’]
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Ororo Munroe

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyDim 13 Fév - 20:10

Un nouvel élève, c'était rare ces derniers temps. Je l'accueillais donc à son entrée à l'Institut même si je n'avais pas le pouvoir de le faire entrer, je pouvais toujours lui poser des questions pour mieux le connaitre et le cerner, puis le faire rencontrer un des enseignant qui pourrait l'intégrer. Il y avait heureusement des professeurs dans la salle qui pourraient le faire.

En attendant, je lui posais quelque questions, et il semblait tendu. J'ignorais pourquoi et essayé de le détendre. Ce que je finis par réussir à faire, sans savoir comment et réussis à lui avoir une moue, ce que je considérais comme un bon début. Sans m'en rendre compte, je lui souriais en retour, il était beau quand il souriait. Enfin, je repris mes esprits et sans me départir de mon sourire, continuais à lui parler.

D'un regard, j'indiquais à Douglas qu'il pouvait partir s'il le souhaitait, ce que je le sentis prêt à faire, il était peu sociable et devait déjà avoir fait pas mal d'effort pour l'amener ici. Seulement, à ce moment là Prudence sembla l'implorer de ne pas partir tout en ne voulant pas aller ailleurs. Douglas pendant un instant sembla hésiter, mais resta. J'ignorais si c'était pour ne pas abandonner son camarade auquel il s'était lié ou juste qu'il s'en sentait responsable, mais dans un cas comme dans l'autre j'approuvais son attitude. Je hochais imperceptiblement la tête face à son attitude et me recentrais sur Prudence.

Pendant que je lui posais mes questions, il me dévisageait. J'avais l'habitude, les nouveaux faisaient souvent ça. Il hocha la tête en réponse à ma question sur son prénom, je commençais vraiment à penser qu'il était timide ou peut être peu à l'aise avec des professeurs. Puis son âge : 20 ans. C'était un peu plus étonnant, d'habitude les élèves arrivaient plus tôt, quand ils découvraient leurs pouvoirs. Je supposais donc que Prudence était débrouillard, pour avoir attendu si longtemps, sans avoir de problèmes.

Ensuite je lui demandais quel était son pouvoir. Il préféra, après hésitation, m'en faire une démonstration. Je fus étonnée de sa maîtrise et de sa connaissance. D'habitude, les mutants en avaient peur et ne savaient comment faire, lui avait dépassé ce stade. Je pris la carte en l'observant, cherchant à déterminer ce que ça pourrait être. Je n'obtins aucune réponse.

- Si tu choisis de rester et que tu es intégré à l'Institut, nous t'aiderons à connaitre mieux ton pouvoir et à apprendre à t'en servir de toutes les manières qu'il est possible. Nous découvrirons aussi quel est ce métal. Ce qui est étonnant, c'est la connaissance que tu en as, c'est plutôt rare, d'habitude les jeunes qui arrivent ici ne connaissent rien à leur pouvoir.

Puis vint la question sur sa scolarité. Là il hésita et je compris que c'était peut être le fait de se retrouver dans une école qui le gênait. Surtout quand il me dit qu'il n'avait pas été scolarisé depuis ses 14 ans en baissant la tête et en rougissant. Il avait peur de ne pas être à la hauteur, surtout au vue de l'âge depuis lequel il n'était pas allé à l'école. Je fis de mon mieux pour le rassurer.

- Ne t'inquiète pas d'avoir arrêté ta scolarité aussi tôt, tu n'es pas le premier. La plupart de nos élèves se sont aussi arrêtés à cet âge, mais ils ont repris leurs études ici, avec notre aide et ont plus ou moins réussis à se remettre à niveau. Ce n'est qu'une question de temps. Et puis, c'est une école ici, on fait en sorte que vous ayez des connaissances sur tout pour que plus tard vous puissiez faire ce que vous souhaitez.

Je lui souriais et en même temps je remarquais qu'il avait semblé hésiter à ajouter quelque chose, mais je ne savais pas quoi, même si je me doutais que cela concernait sa scolarité. Ce fut Douglas qui amena la question, une question sur des langues étrangères. Je fus un peu étonnée, mais je savais que c'était la bonne personne pour deviner cela. Et puis si la question venait de lui, peut être que Prudence s'ouvrirait plus facilement. J'attendais donc la réponse, en l'incitant doucement, ne voulant pas le brusquer.

- Tout ce que tu connais peut être utile, ici. Il ne faut pas avoir honte.

Puis continuant à vouloir en savoir un peu plus sur lui, je lui posais d'autres questions, plus difficiles à aborder. J'espérais malgré tout ne pas le mettre un peu plus mal à l'aise.

- Pour ce qui est de ta famille, tes parents sont-ils au courant que tu souhaites venir ici ?

Je sentais que ce n'était pas le cas, vu qu'il n'allait plus à l'école, mais je ne pouvais m'empêcher de penser le contraire, au vue de ses habits. A moins que ce ne soit pour venir ici et faire bonne impression. Auquel cas, il avait fait de gros efforts pour être bien accueillit et ne pas passer pour... enfin je ne savais pas de quoi il avait peur, mais il faisait bonne impression.
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Edward Livingston

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMar 15 Fév - 21:51

    Edward, après une absence d’un peu plus de deux semaines, avait fini par remettre les pieds à l’institut. Cependant, il s’arrangeait toujours pour venir après l’heure de ses cours, afin d’être certain de ne pas avoir à les dispenser. Et cela fonctionnait très bien depuis deux jours. Plutôt compliqué d’expliquer la chimie, de faire des expériences et ainsi de suite avec une béquille à chaque main, une jambe dans le plâtre, sans compter les multiple petites coupures au visage. Bien que ce dernier argument était un peu léger. De toute façon il était servit contre avis médical, ce n’était pas bien prudent de lui faire reprendre les cours, à moins de vouloir risquer la vie des élèves. Un peu trop sur les nerfs par son manque d’activité intellectuel, il était capable de s’énerver rapidement et d’envoyer le premier truc qui lui passe sous la main, à la figure de quelqu’un. Un instant, il se demanda si il était réellement capable d’agir de cette manière sur ses élèves ? Sûrement pas, mais l’important était que les élèves puissent le croire capable !

    Ce matin là était à l’image de son humeur : grise. Il avait plu, bien que maintenant la pluie ait cessée, et le temps ne donnait absolument pas envie de sortir. Il aurait pu passer des heures à regretter, ou à se demander, pourquoi il avait prit la place de Bastet sous cette voiture. Il va de soit que son but premier n’avait pas été de finir bloquer par un plâtre. Mais repenser à cela ne servait à rien dans la mesure ou ça ne permettrait pas à son os de se ressouder plus vite. La seule solution plus ou moins agréable qui lui restait était donc d’aller à l’institut pour aller chercher ce mélange qu’il avait réussi à produire dans la salle de chimie. William lui interdisait la morphine, ou autre drogue : peu importante, Edward avait trouver une formule qui lui plaisait bien.

    Edward arriva à une heure bien avancée de la matinée, maudissant chaque pas qu’il faisait avec ses béquilles. Pourquoi est ce que les feuilles mortes étaient encore sur le sol ? C’est vrai, mouillée, elles en devenaient très dangereuses ! Il n’osa même pas calculer le temps qu’il avait mit pour aller du portail d’entrée à la porte d’entrée. Ce rendre compte du temps qu’il aurait mit aurait été une raison bien suffisante à le rendre particulièrement désagréable. Et tout était une raison suffisante pour le rendre désagréable. Déjà qu’en tant normal il était assez particulier mais, sans rien avoir pour lui occuper l’esprit, ça devenait une catastrophe. Quoiqu’il en soit la suite des évènements était particulièrement clair dans son esprit : salle de chimie, shootage, séchage dans la salle des professeurs. Les choses auraient du se passer de cette manière, mais il semblerait qu’un autre professeur en décide autrement.

    « Bonjour Livingston. Vous connaissez la dernière nouvelle ? »
    « Non et, honnêtement, je ne préfère pas la connaître. »

    Ne pas connaître les nouveautés lui permettrait de ne pas changer ses plans. Question de logique. Les nouveauté, dans cette école, ça fait toujours foirer les plans de base. Le professeur fit mine de ne pas avoir entendu sa réponse, et il reprit assez rapidement.

    « Un nouveau. Dans la salle de professeur. Avec Ororo et un élève. »
    « C’est quoi qui n’était pas clair dans : ‘Non, je ne veux pas connaître la nouveauté’ ? »

    Sans attendre de réponse, il reprit ses pas, en béquille, pour aller vers la salle de chimie. Un instant il songea au fait qu’il avait en sa possession une information. Un nouveau. Potentiellement une nouvelle recrue. Et, très logiquement, peut être besoin qu’Edward vienne. Mais si il oubliait qu’il avait cette information, il pourrait aller tester cette nouvelle formule inventé la vieille, et voir ainsi si elle faisait toujours le même essai, même après l’avoir laisser reposé toute une nuit ? Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, Edward avait un semblant de conscience professionnelle. Non, en réalité, elle était bien plus accrue que n’importe quoi. C’est dans un soupir qu’il prit la direction de la salle des profs et qu’il manqua de se battre à mort avec la porte pour l’ouvrir. Pas évident quand on doit tenir des béquilles en même temps.

    Une fois dans la pièce, il ne prit même pas la peine de saluer tout le monde et se dirigea directement vers la table ou se trouvait Ororo, le « nouveau » et l’élève. Elève qu’Edward connaissait plutôt bien, vu qu’il s’agissait de Douglas. Les trois personnes étaient en discussion, dont Edward avait pu saisir quelques mots. En fait il avait pu entendre les matières énoncées par le jeune homme, la question pertinente de Douglas, la réponse d’Ororo. C’est d’ailleurs pendant qu’elle parlait qu’Edward s’installe comme si de rien n’était. Il eut, quand même, la politesse d’attendre qu’elle finisse pour pouvoir prendre la parole à son tour, sans regarder le nouvel arrivant vu qu’Edward était en train de trouver un moyen de faire tenir ses béquilles contre la table.

    « Le français. Lança-t-il en réponse à Douglas à la place de Prudence. D’ailleurs en se rendant compte de ça, il prit un air faussement désolé et posa son regard sur un peu tout le monde. Ah, ce n’était peut être pas à moi de donner cette réponse. Finalement, il posa son regard sur Prudence. Mais c’est que ça m’intrigue en réalité. Il y a une touche de français dans votre accent mais pas aussi prononcé que si vous y aviez vécu en France. Puis, sans même en dire plus ou sans attendre quoi que ce soit, il posa son regard sur Ororo avec un grand sourire. J’ai loupé quoi ? »
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Prudence Saint-Clair

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMer 16 Fév - 10:23

Il y avait au moins une chose que Prudence aurait appris à l’Institut, et il n’avait pas mis longtemps à la découvrir : c’était qu’il n’appréciait que modérément être le centre de l’attention. Il était habitué à se glisser dans club en club, de salle en salle, dans la nuit, dans des endroits où l’on ne parlait pas, parce qu’on jouait et qu’il valait mieux éviter de poser des questions, ou bien parce qu’on était là pour la musique ; le jeune homme n’avait pas répondu à tant de questions depuis des années, et il avait la désagréable sensation — du reste, il le comprenait bien, parfaitement irrationnelle — d’être soumis à un interrogatoire un peu inquisiteur.

Son instinct de chat un peu sauvage lui soufflait de s’enfuir dès que possible pour sous soustraire à cette étrange chose qu’on commençait à lui imposer (une vie sociale normale), pour reprendre son existence errante et solitaire. Alors Prudence était obligé de prendre sur lui, d’oublier ses peurs instinctives, ses désirs d’indépendance, les irritations épidermiques que toute structure lui infligeaient — d’être un adulte, en quelque sorte. Secrètement, il espérait que cela ne signifiait pas qu’il devenait résigné — bourgeois — comme ses parents.

Il écoutait les explications diverses d’Ororo sans ouvrir la bouche. Ses yeux s’étaient posé droit dans ceux de la professeur, moins par défi que pour une habitude animale de scruter si quelque chose s’y produisait, le signe d’un mensonge ou d’une trahison, une mauvaise intention à laquelle il faudrait réagir ¬ — vite. Mais rien. Alors Prudence écoutait, aussi sagement qu’il lui était possible.

Il avait déjà appris, il était vrai, à tirer parti des maigres ressources de son pouvoir : cela avait été une nécessité dans la rue. Il savait se bagarrer, courir vite, mais il était toujours profitable de mettre tous les atouts de son côté ; en bon joueur, Prudence n’avait négligé aucune de ses cartes. Bien sûr, il lui manquait les ressources nécessaires pour approfondir les choses : ne serait-ce qu’analyser ce métal. Peut-être était-il reproductible artificiellement ?

Mais il y avait une chose dans ce que disait Tornade qui ne convainquait pas Prudence, et c’était l’école. Sans doute avait-il ponctuellement honte de ne pas connaître beaucoup de choses, particulièrement lorsqu’il se trouvait près de Douglas : un jeune homme comme lui, plus jeune encore peut-être, mais qui devait être tellement plus avancé ! Et néanmoins, Prudence n’avait pas un grand désir de rattraper le temps perdu.

Cependant, il jugeait qu’il était sans doute opportun de dévoiler toutes ses réticences de rebelle pour l’heure, alors il gardait le silence, hochait la tête de temps à autre, pour donner le change. Sans doute qu’on l’obligerait à suivre des cours. Eh bien, il se ferait une raison. Mais qu’on ne lui demandât pas, tout du moins, de faire montre de trop d’enthousiasme !

Et les questions revenaient. Langues étrangères. Parents. Prudence s’apprêtait à ouvrir la bouche pour répondre (plus ou moins évasivement) lorsqu’un homme, qui était venu s’installer un peu plus tôt, et dont le jeune homme trouvait qu’il ressemblait à un personnage de série télévisée, un docteur acariâtre avec une canne, quelque chose comme cela, mais cela faisait tellement longtemps que Prudence n’avait pas été devant un écran de télévision, lorsque cet homme, mais qui était-il, répondit à sa place.

Sans doute était-il possible de se vexer dans cette interruption impromptue dans la conversion, sans présentation, sans politesse ; et cependant, Prudence trouvait qu’il était reposant, pour une fois, que l’on prît la peine de répondre à sa place plutôt que de lui poser des questions : tout allait beaucoup plus vite comme cela.

Le jeune homme glissa un regard légèrement interrogateur vers Douglas, comme s’il espérait que son nouveau camarade trouvât un moyen de lui communiquer l’identité du mystérieux arrivant. A la manière dont ce dernier parlait à Ororo, Prudence pouvait simplement supposer qu’il s’agissait d’un professeur, tout du moins d’un responsable de l’Institut.

Tout cela ne le déchargeait pas de répondre. Il laissa Tornade mettre au courant l’homme et entreprit de répondre aux deux questions qu’on lui avait posées.


« Mes parents… Eh bien, je suis majeur, donc je suppose que ce n’est pas trop important. »

Manière à peine détourner d’affirmer qu’il n’avait pas très envie d’en entendre parler et que leur opinion importait peu.

« Sinon, le français, oui. Ma mère est française, mon père texan. J’ai pris un peu des deux. »

Il eût été plus exact de dire qu’il avait beaucoup pris du français, et peu du Texas : l’anglais, il l’avait appris à l’école, à New-York. Chez lui, dans son enfance, l’hégémonie maternelle impliquait que l’on parlât beaucoup français, ce qui expliquait cet étrange accent.

« J’ai étudié l’allemand à l’école. J’arrivais à m’en sortir. Plus ou moins. »

C’était un demi-mensonge : il s’en sortait très bien à l’époque, et la part importante que la scène allemande continuait à tenir, au moment où il parlait, dans la musique électronique l’avait conduit à cultiver cette langue. Mais, comme beaucoup de mauvais élèves, Prudence avait une inexplicable réticence à avouer ses talents, préférant faire croire à une médiocrité généralisée.

Alors Prudence ne parlait pas de ses connaissances musicales, des ressources de calcul mental qu’il avait développées pour améliorer sa situation aux cartes, des bribes de cultures diverses qu’il avait assemblées en fréquentant des milieux cosmopolites. A la place, après avoir strictement répondu aux questions qu’on lui avait posé, il se réfugiait dans le silence, sans développer plus qu’il n’avait été nécessaire.

Et de temps en temps, il jetait un œil à Douglas, le seul qui lui parût tout à fait rassurant dans le petit groupe.

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Douglas Ramsey

Douglas Ramsey
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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMer 16 Fév - 23:46


    La réponse vint non pas de Prudence mais du professeur Livingston. Doug écouta les explications de l’enseignant comme Luke Skywalker le faisait avec Yoda. Tout collait. Le Français, bien sûr. Enfin, ce n’était pas non plus la langue qu’il maîtrisait le mieux, surtout à l’oral, pas facile de trouver un francophone dans le coin. Jusqu’à maintenant en tout cas. Mais bon, cela ne servirait qu’à l’habituer aux sons car il ne pouvait pas comprendre ce qui n’était pas écrit sous ses yeux. Mais au nom de sa curiosité personnelle, c’était toujours bon à savoir. Dans la mesure où Prudence décidait bien de rester ici. Ce dont Doug doutait un peu, objectivement, le mutant aux cartes de fer ne semblait vraiment pas à l’aise. Et quelque chose lui disait que l’arrivée de monsieur Livingston ne devait pas avoir arrangé les choses.

    Son tuteur, ou aussi son modèle, celui dont l’intelligence permet de comprendre bien des choses, juste en observant. C’était à la limite du pouvoir mutant. Une capacité que Doug doutait de pouvoir ne serait-ce qu’effleurer un jour, mais ce n’était pas faute d’essayer. En revanche, pour une raison bizarre, pas beaucoup de monde aimait cet enseignant. Surtout pendant les premières rencontres. Et vu l’attitude appréhensive évidente du nouvel arrivant avant même que l’observateur n’arrive, il était inévitable que le malaise ne ferait qu’empirer.

    Le peu d’empathie dont il disposait permettait à Doug de se sentir un peu mal à l’aise pour lui tant il semblait gêné d’être ici, entouré d’adultes. C’était étrange, en y repensant, tout à l’heure, lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, il était apparu relativement confiant et bien dans ses chaussures, sans faire référence à son soin vestimentaire. Un problème avec l’autorité ? Avec les gens ? Les handicapés ? Et d’ailleurs, comment monsieur Livingston s’était fait ceci ? Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait plus vu en cours, en fait… Mais bon, les spéculations intérieures étaient inutiles, surtout concernant le professeur, bien trop particulier pour être analysé, au niveau de Doug en tout cas.

    Il écouta attentivement les réponses et ajouts de Prudence, se concentrant sur lui. Il nota ainsi que le jeune mutant ne tenait pas vraiment à parler de ses parents. Constatation relativement facilitée par sa remarque sèche au sujet de leur quelconque avis sur ses choix, et puis, ce n’était pas comme s’ils étaient dans une école avec des adolescents qui, bien que mutants, en voulaient au monde entier et principalement à leurs parents, donc à force, on commençait à repérer les signes…

    Par la suite, le professeur Livingston demanda à ce qu’on lui fasse un résumé, comme il s’adressait manifestement au professeur Munroe, Doug en profita pour se pencher vers Prudence afin de lui prodiguer des réponses à quelques une des questions que le nouvel arrivant en béquilles avait dû faire naître. Il décida de les lui communiquer en chuchotant, non pas pour être discret, car de toute façon il serait repéré, mais pour renforcer son rôle de « rassureur » après tout, c’est pour cela qu’il était resté auprès du nouvel arrivant.


    - C’est monsieur Livingston, un autre enseignant, il s’occupe aussi des admissions. Et ne t’en fais pas, il ne mord pas.

    Cette dernière affirmation restait encore à vérifier tant cet homme était étrange par moment. Mais Douglas se plaisait à croire qu’il ne ferait rien à l’encontre des élèves. Toutefois, cette confiance était peut-être un effet secondaire de l’admiration intellectuelle qu’il lui vouait. Dans tous les cas, il le pensait vraiment et se permit même de renforcer ses propos avec un sourire rassurant pour essayer d’apaiser Prudence. Après cette manifestation d’empathie extraordinaire (pour Doug), il reporta son attention sur les enseignants, observer les interactions sociales de son tuteur était toujours fascinant.

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Ororo Munroe

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyJeu 17 Fév - 7:49

[HJ : La majorité aux USA est de 21 ans.]

J'essayais de le mettre à l'aise en lui expliquant qu'ici, même si on avait des lacunes, ce n'était pas important, qu'on aidait les élèves à connaitre ce qu'ils auraient dû. Puis je passais à son pouvoir, lui expliquant qu'on l'aiderait à mieux le connaitre et savoir s'en servir. Malgré mes paroles, il ne répondait pas. Non pas que j'attendais des réponses, mais son absence de réaction me faisait penser que soit finalement il n'avait pas envie d'entrer à l'Institut, soit il n'était pas à l'aise et se réfugiait dans le mutisme. Dans tous les cas, il fallait que je réussisse à le détendre, au pire pour qu'il dise qu'il ne voulait pas rester.

Puis sans que je me rende compte qu'il était entré, Edward s'était assis à notre table et avait répondu à sa place à la question sur les langues étrangères. Du Français, donc. C'était une bonne chose de parler plusieurs langues, de nos jours, s'il voulait travailler quelque part, c'était un avantage.

Puis, Prudence me dit qu'il ne voulait pas prévenir ses parents, il voulait se débrouiller seul. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était tout à son honneur, mais aux USA on était majeur à 21 ans. Donc, il faudrait surement leur parler à un moment ou à un autre, au moins les prévenir. Mais bon je ne voulais pas l'embêter maintenant à ce sujet, qui semblait sensible.

Il confirma qu'il parlait Français et ajouta qu'il avait appris l'Allemand. Plein de surprise, lui qui se disait pas très bon à l'école. Enfin il faudrait mettre l'accent sur ses qualités et renforcer ses faiblesses.

Je me tournais alors vers Edward, malgré tout consciente de l'avoir fait quelque peu attendre. Petite vengeance certes, mais qui faisait plaisir. Il n'empêche qu'il aurait été malpoli de ne pas écouter Prudence alors que je lui avais posé des questions. Pendant que ce dernier se tournait vers Douglas en quête surement de soutient et que celui ci lui apprenait qui était le nouvel arrivant, je mettais au courant Edward.

- Bonjour, ça va et vous ? dis-je d'un ton quelque peu ironique. Comme tu l'as surement deviné il s'agit d'un futur élève, Prudence Saint-Clair. Même si je ne suis pas habilité à le faire entrer à l'Institut je lui ai déjà posé quelques questions. Il a vingt ans, a arrêté l'école à 14. Il a suivit une formation classique et comme tu l'as fait remarqué il parle Français et a appris l'Allemand. Il est capable de transformer de petits objets en métal et a déjà une assez bonne connaissance de son pouvoir et sais plutôt bien s'en servir.

Le début de ma phrase était plus pour la forme et pour l'embêter un peu. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il était dans ses habitudes de débarquer comme cela, sans préambule. Mais pour une fois j'aurais préféré qu'il évite, Prudence était assez déstabilisé comme cela. Il y avait quand même une bonne nouvelle à son arrivée, il allait pouvoir déterminer si oui ou non il pourrait intégrer l'Institut.

J'avais eu un léger sourire quand Douglas avait dit à Prudence que Edward ne mordait pas. Il ne l'avait jamais fait mais bon ce ne serait pas ce que je lui aurais dit sur lui. Enfin, il valait mieux ne pas tout lui dire à son sujet, il aurait pu prendre peur !

Je lui avais donc fait un petit résumé rapide de ce qui s'était passé. Pour le reste, je pense qu'il était assez observateur pour le remarquer : la confiance qu'il avait en Douglas, sa, je dirais presque, peur de moi, voire de nous maintenant. Je revins donc vers Prudence, essayant toujours de le rassurer et de le faire nous faire confiance.

- Tu es donc doué pour ces deux langues. Aujourd'hui, c'est plutôt une bonne chose et un avantage. Ici aussi, tu as des capacités et nous t'aiderons à les améliorer pour certaines et à les renforcer pour d'autres. Il ne faut pas croire que parce que tu as arrêté l'école tôt que tu es nul et que rien n'y changera. Tu sera ici pour apprendre que ce soit sur ton pouvoir ou sur les sciences et autres, et tu verras que tu es capable de faire pas mal de choses.

Je lui souriais de nouveau, je ne savais que faire pour le mettre à l'aise et j'avais l'impression qu'au moindre faux mouvement il risquait de partir en courant. Heureusement que Douglas était resté, sinon je ne sais pas comment il aurait tenu. Je ne voyais pas vraiment quoi lui poser comme autres questions à moins de rentrer vraiment dans la possibilité ou non d'entrer à l'école. Puisque c'était Edward qui en avait les capacité, à lui surement de poser les questions. Je tournais donc la tête vers lui et lui fis comprendre que s'il voulait poser des questions c'était son tour.

En espérant tout de même qu'il y aille doucement et pas comme à son habitude. C'était surement idiot, car l'avais-je jamais vu agir à l'opposé de ce qu'il été ?
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Edward Livingston

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Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] Vide
MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyJeu 17 Fév - 14:36

    Venant d’arriver et ayant déjà trouver le moyen de la ramener en répondant à la place de Prudence, pour la suite, Edward se contenta d’écouter toutes les parties avant de répondre quoi que ce soit. Bon, il ne fut pas tout à fait muet en réalité, parce que quand Prudence parla d’un mélange entre une mère française et un père Texan, Edward ne pu s’empêcher de marmonner un truc du genre : « Quel horrible mélange ! ». Peu de tact. Il n’en avait jamais eu. Cependant il ne critiquait pas l’union des deux personnes mais le mariage des accents. Anglais pure souche, Edward trouvait que les américains massacraient l’anglais mais, à ne pas en douter, les Texans étaient les pires de tous. Leur accent à couper au couteau était vraiment désagréable à l’oreille et fallait vraiment se concentrer pour vouloir comprendre ce qu’ils disaient pour comprendre ce qu’ils cherchaient à dire.

    Mais ce fut la seule phrase qu’il prononça clairement pendant que tout le monde disait ce qu’il avait à dire. Ce qui l’arrangeait bien, moins il avait à parler, plus il pouvait observer et ça faisait pas mal de monde autour de cette petite table à analyser. Bien sur, il n’y avait pas réellement besoin de faire une analyse d’Ororo ou de Douglas vu que la personne qui intéressait tout le monde était le nouveau. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Puis ça avait quelque chose d’intéressant de voir Douglas s’investir avec ce nouveau, lui donnant discrètement des informations pour le mettre à l’aise en lui expliquant qui était Livingston. D’ailleurs Edward ne pu s’empêcher de sourire, alors qu’il écoutait Ororo, quand Douglas annonça qu’Edward ne mordait pas. Techniquement, non, il ne mordait pas. Cela dit, ce n’est pas ce qu’il aurait mit en avant. Bref s’était intéressant de regarder Douglas parce qu’en général il avait plutôt tendance à éviter les gens et les discussions. Un type peu sociable qui pouvait quand même l’être. Magnifique.

    Puis il y avait Ororo, qui semblait vraiment vouloir bien faire. Pas étonnant de sa part, en même temps. Elle se souciait beaucoup de l’école, des élèves et, même, des élèves qui n’étaient pas encore officiellement là. Il y avait fort à parier qu’elle serait capable de se demander où elle à foirer si Prudence décidait, au final, de ne pas intégrer cette école. Mais si elle mettait tout le sérieux et le professionnalisme là dedans, ça ne l’empêchait pas de lancer des petites phrases pour faire remarquer qu’Edward n’avait même pas dit bonjour en arrivant. Une remarque qui, bien évidemment, lui fit lever les yeux au ciel faussement ennuyer par ce genre de remarque. Ce qui ne le fit pas revenir en arrière pour se présenter. Pourquoi le faire alors que Douglas s’était chargé de faire les présentations ? Inutile de perdre un temps fou dans des banalités de ce genre.

    Du coup Edward se retrouvait avec pas mal d’information entre le résumé d’Ororo et les réponses fournies par Prudence aux questions de la mutante. Concernant ses parents, Prudence estimait être majeur et, donc, ne pas avoir besoin de les prévenir. Pas besoin d’être médium pour en déduire que ce n’était pas la meilleure relation du monde. Cependant, Ororo avait dit qu’il avait 20 ans. Alors deux possibilités, soit Prudence allait sur ses 21 ans et se considérait déjà comme majeur, soit il pouvait également être émancipé et dans ce cas la règle des 21 ans ne tenait plus réellement. Ororo réagit, d’ailleurs, très bien à ce propos vu qu’elle n’insista pas sur le fait qu’il n’était réellement majeur. Pas la peine de le faire flipper d’avantage vu qu’il n’avait pas l’air d’être des plus à l’aise si on en jugeait par les regards fréquents qu’il lançait à Douglas en quête de soutient.

    Et puis Ororo, en parfaite prof, qui ne croyait pas que les gens pouvaient être mauvais en quelque chose, expliqua bien vite, sûrement pour rassurer Prudence, que l’école pouvait l’aider dans son cursus scolaire. Bon au moins, si Prudence n’avait pas comprit que malgré l’utilisation de pouvoir, cette école était comme une autre école, c’est qu’il y avait un sérieux problème de compréhension quelque part. Et voilà qu’Ororo lançait un regard à Edward, comme si, maintenant, c’était à lui de faire ou dire quelque chose. Arf. Fallait bien y passer à un moment où à un autre. Les coude sur la table, Edward posa son regard sur le nouvel arrivant.

    « Vu que vous semblez capable de vous débrouillez tout seul, je ne m’inquiète pas vraiment sur vos capacités. Pas de raisons que vous soyez plus stupide que la moyenne. Du coup je vais avoir des questions plus générales comme : Pourquoi l’institut ? Pourquoi maintenant ? Parce que si, comme Mademoiselle Munroe le dit, vous semblez comprendre votre pouvoir, c’est que vous ne l’avez pas découvert il y a deux jours. Et qu’est ce que vous attendez de nous ? On peut avoir un tas de question à vous poser mais les choses fonctionnent dans les deux sens, vous devez aussi en avoir pour nous ? Du moins je suppose que vous n’avez pas passer la porte avec l’idée d’être intégré dans la minute, mais plutôt d’avoir des informations pour faire votre choix, non ? »

    D’un certain côté ses connaissances et son niveau scolaire, Edward s’en fichait comme de sa première paire de chaussette. Les gens d’ici venaient de tous les horizons avec leurs histoires, pas toujours simples, et leurs difficultés que ce soit sur un plan scolaire ou sur un plan social. Mais ces deux plans étaient des choses qui s’apprenaient avec plus ou moins de temps selon les personnes et selon leurs envies. Par contre les raisons qui poussaient une personne à venir ici étaient nombreuses et pas toujours en adéquation avec la philosophie de l’institut. Qu’on le veuille ou non, cette école ne pouvait pas accueillir tous les mutants et quelqu’un qui viendrait ici juste pour avoir un toit sous la tête et trois repas dans la journée, ne constituait pas une raison valable. C’était sûrement cruel comme façon de voir les choses, mais il y avait un tas d’endroit, dit sociaux, pour aider ce genre de personne. La vocation de l’institut avait beau être bien, voir un poil utopique, il n’empêche que dans la réalité il n’était pas possible d’accueillir tout le monde.

    Et selon les motivations il fallait être capable de pouvoir refuser une personne, même si il y avait de la place actuellement, cela ne constituait pas une raison pour accepter tout le monde sans problème. Si Edward était dans la capacité d’accepter ou non un élève c’est parce qu’il n’hésitait pas à dire non. Mais, aussi, par ce qu’il était capable d’observation et de déduction qui en faisait un très bon juge sur les personnes qui lui faisaient face.

    « Oh, et… Il se pencha légèrement en avant et désigna Douglas d’en geste négligé de la main tout en gardant son regard sur Prudence vu que c’est à lui qu’il s’adressait. Vous êtes vraiment rassurer par la présence de cet élève, parce que, en général, les premiers de la classe ont une tendance à énervé et ne pas donner confiance du tout. Sans parler de jalousie, parce que certain y arrivent en cours alors que d’autre ne s’en sortirons jamais à cause de leur difficultés »

    Il fallait connaître Edward pour savoir que chaque chose qu’il pouvait dire était dans un but particulier et non pour balancer un truc pour le plaisir de balancer quelque chose. Du coup, sa phrase ne constituait pas une agression envers Douglas, il cherchait juste à savoir quelque chose en particulier concernant Prudence avec la réponse et réaction qu’il pourrait avoir.
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Prudence Saint-Clair

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyJeu 17 Fév - 15:07

Livingston ? Comme dans docteur Livingston ? C’était drôle. Sans doute. Enfin, Prudence ne savait plus trop qui avait été exactement le docteur Livingston. Le jeune homme adressa à Douglas un sourire reconnaissant pour lui avoir expliqué un peu la situation puis, du coin de l’œil, il observa la conversation entre Ororo et le nouvel arrivant. Et l’on pouvait en déduire que, sans aller jusqu’à la zizanie, une entente parfaite ne régnait pas exactement au sein de l’équipe éducative.

C’était rassurant. A vrai dire, toute la brusquerie du professeur Livingston était rassurante. Prudence avait craint de rentrer dans une secte utopiste désireuse d’exhiber sa perfection, de prouver à tout le monde que tout allait bien, et s’il y avait bien une chose en laquelle Prudence ne croyait pas, et qui du reste eût-elle existé lui eût profondément déplu, c’était la perfection ; alors il trouvait le désordre et les écarts de la norme apaisants : autant de signes qu’à l’Institut comme ailleurs, les gens vivaient véritablement.

Le professeur Munroe insistait sur ses capacités scolaires. C’était louable, sans aucun doute, mais Prudence songeait que c’était une manière comme une autre de manquer de tact : à vouloir être trop rassurante, elle en devenait presque oppressante. Heureusement, l’autre professeur semblait ne pas consacrer aux considérations académiques beaucoup de réflexion et la conversation qui s’engageait sur un terrain plus général mettait Prudence un peu plus à son aise.

Les yeux du jeune homme soutinrent sans peine le regard analytique du professeur Livingston : Prudence passait une grande partie de son existence à des tables de poker, et ce genre de situations d’évaluation discrète, de signes glissés ou retenus, lui était si familier que l’exercice devenait une habitude, un retour plaisant à des codes qui le distrayaient. Et puis, on ne lui parlait pas d’études, alors tout allait bien.

Prudence accueillit toutes les questions du professeur avec le même air patiemment attentif, et aucune d’entre elles ne semblait soulever beaucoup d’émotions en lui, ni poser un problème particulier ; c’était du reste des questions qu’il avait prévues, qui lui semblaient parfaitement légitimes, et il était rassurant qu’on les lui posât : c’était déjà un indice qu’il n’avait pas complètement frapper à la mauvaise porte.

La remarque que le professeur formulait à propos de Douglas fut accueillie par Prudence d’un éclat de rire parfaitement insouciant — depuis que Livingston, avec sa mauvaise humeur et son mépris des conventions sociales, était intervenu dans la conversation pour en rompre l’académisme, le charme indépendant et léger de Prudence s’épanouissait à nouveau, et c’était précisément parce que Livingston mordait que Prudence se sentait mieux.


« Oh… J’aime bien ses cheveux. Des cheveux sympa, c’est toujours bon signe. »

Il disait cela avec un ton sérieux, mais en souriant, de sorte qu’il était impossible de démêler s’il le disait pour plaisanter ou si cet argument farfelu était bien la raison véritable de son élection de Douglas parmi tous les autres élèves.

« Et puis, il m’a semblé un élève sérieux. Les élèves sérieux connaissent bien l’administration. C’était le choix tactique le plus profitable. »

Il y avait quelque chose d’un peu vexant, sans doute, pour Douglas, a été réduit à l’état de variable dans une équation à résoudre — plutôt, Prudence appliquait parfois à son existence les mêmes raisonnements qu’il mettait en œuvre pour gagner une partie de carte, ce qui le conduisait parfois à des décisions un peu égoïstes, mais toujours assez efficaces.

« En plus, je suis assez content de ce que je fais de ma vie. Douglas est bon dans son domaine, je suis bon dans le mien : tout va bien, pas de complexe. »

Il ne prenait pas la peine de préciser quel était exactement ce domaine.

« Pour répondre à vos questions… Eh bien, le monde change. Et il devient dangereux. Je sais être discret, me faire oublier, ce genre de choses. Mais si des mesures gouvernementales sont prises, si des moyens sont affectés à la traque, à l’enregistrement, ce genre de choses, je crois que je vais vite manquer de ressources. Et honnêtement, la surveillance et le contrôle me posent un problème. Ce n’est pas vraiment comme ça que je vois la société. »

Il parlait avec une conviction qui tenait à la fois à l’ardeur habituelle des adolescents pour la liberté et les causes nobles et à une certitude politique mûrissante, ni tout à fait enfant, ni tout à fait adulte encore.

« Maintenant, j’vais pas poser des bombes. Je suis mauvais en chimie : c’est râpé. Et puis les gens ont peur. Ce n’est pas en leur faisant plus peur encore qu’on fait avancer les choses. Si j’ai bien compris, ici, on essaye de combler les fossés. Ca me convient assez bien.

Ce que j’aimerais bien savoir, c’est comment vous vous y prenez. Quel est le contrat, en gros. Ce que l’Institut demande de faire à ses membres, ce qu’elle leur offre. »

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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyDim 20 Fév - 16:12


    Pour le coup, Prudence avait en face de lui deux représentants assez opposés de l’institut. Miss Munroe illustrait l’ouverture d’esprit, la tolérance et le côté utopique de l’école tandis que Monsieur Livingston semblait prôner le côté original voire marginal et aussi, il fallait l’avouer méfiant. C’était comme s’il était mutant lui aussi, tant il semblait tenir à l’institut. Avec un tel discours et une attitude comme celle-ci, il était difficile d’imaginer que cet homme ne tenait pas à la cause des mutants, pourtant Doug avait entendu bien des gens en douter même ici. Mais là n’était pas le sujet, ce poste était occupé par Prudence. Le nouveau avait donc devant lui deux facettes totalement différentes et il serait intéressant de voir la façon dont il allait réagir.

    Avec Miss Munroe, il semblait rester sur ses gardes et surtout mal à l’aise. Bizarrement, en répondant à Monsieur Livingston, son assurance sembla renaître de ses cendres. Intéressant… Qu’est-ce qui pouvait lui plaire d’avantage chez le professeur décalé ? Mais là encore, il ne servirait à rien de concevoir des hypothèses, surtout que le meilleur moyen d’avoir des réponses à cette question serait de mieux connaître Prudence, hors cela demanderait du temps. Cependant, si on lui posait les bonnes questions, il pourrait en avoir quelques indices. Et la personne la plus disposée à poser les questions les plus judicieuses était devant eux. Tout ce que Doug avait à faire était d’attendre et d’écouter dans l’espoir de saisir des bribes d’éléments utiles.

    Il était si occupé et concentré sur son écoute qu’il ne se permit même pas de réagir lorsque Prudence parlait de lui. Preuve déjà que cela ne lui importait pas vraiment. Donc un mauvais point pour son évolution sociable, car pour progresser dans cette matière, il fallait un minimum s’intéresser à l’opinion des autres sur sa propre personne. Pas de bol, ce n’était pas sa priorité, surtout maintenant, surtout avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas et qui le mettait mal à l’aise. Ses priorités étaient de savoir en quoi il le mettait mal à l’aise et aussi comment gérer une personne désirant entrer à l’institut. Et puis, sociabiliser ne voulait pas dire s’attacher, enfin pas qu’il sache. Si Doug voulait être X-man, ceci serait évidemment une des tâches qui lui seraient confiées. Estimant ne pas valoir grand-chose sur le terrain, Doug se disait qu’il ferait mieux d’être compétent pour d’autres choses comme celle-ci. Hors ici, il y avait une X-woman et un des hommes les plus brillants qu’il ait jamais rencontré. Avec de tels exemples, il ne pourrait qu’apprendre et progresser. Surtout la façon dont monsieur Livingston posait ses questions, sous la forme d’un interrogatoire, sans faire fuir son interlocuteur en courant.

    A côté de tout cela, savoir que ses cheveux plaisaient à Prudence ou s’entendre dire qu’il était un premier de la classe ne le préoccupait en rien. Que ce soit venant de Livingston ou du francophone lui-même. En revanche, il nota que celui-ci se disait bon dans « son domaine ». Quel domaine ? De plus, les regards en quête de soutient moral s’étaient arrêtés, comme par magie… Préférant laisser les experts prendre les choses en main, il s’abstint de formuler une quelconque remarque ou commentaire et se contenta d’observer en regrettant un peu de ne pas pouvoir déchiffrer les gens comme il déchiffrait les codes et les langages. Il écouta attentivement ce que le nouvel arrivant attendait de l’institut. Cela semblait être une vision réaliste du monde et de la situation avec les mutants et les humains ou plutôt avec le gouvernement, plus précisément. Il parlait également de « combler les fossés », Doug ne savait pas vraiment quoi faire de cette information, parlait-il juste d’une harmonie entre les humains et les mutants ou y avait-il autre chose dans ce propos ? Il mit cette question de côté pour se concentrer sur celles que Prudence posait concrètement à la fin de son discours. Fidèle à sa stratégie personnelle, Douglas laissa aux enseignants le soin de répondre.


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Ororo Munroe

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyLun 21 Fév - 14:44

Après avoir insisté sur ses capacités et voyant que cela ne semblait pas changer grand chose, je décidais de céder la main à Edward. Il était plus qualifié que moi pour intégrer cet élève et passé mes questions sur son travail scolaire, il amena direct le sujet sur l'Institut en lui même et le pourquoi su comment.

Étonnamment, Prudence semblait plus à l'aise avec lui qu'avec moi. Je n'en étais pas énervée, chacun avait sa personnalité et était proche de certaines personnes et pas d'autres. J'étais contente qu'enfin il s'ouvre et réponde par plus que de trois quatre mots. Je m'étais d'ailleurs demandée s'il était capable de faire encore des phrases entières.

Edward lui demanda ce qu'il attendait de l'Institut, vu qu'il contrôlait plutôt bien ses pouvoirs et pourquoi il semblait s'appuyer sur Douglas comme à une bouée de sauvetage. Prudence parla alors du fait qu'avoir parlé à un bon élève faisait qu'il pouvait atteindre son but plus facilement et qu'il aimait bien ses cheveux. Je n'avais beau ne pas être observatrice autant que Livingston, j'avais remarqué que cela dépassait le simple fait de se servir de ses connaissances. J'aurais plutôt dit qu'il s'était appuyé sur la seule personne qu'il connaissait ici. Je ne me mêlais pas de la conversation, car Edward n'aurait pas eu besoin de mon intervention pour remarquer cela.

Il nous dit alors qu'il commençait à avoir peur de ce qui se passait et qu'il avait besoin d'être à l'abris, de ne pas courir les rues alors que tout le monde se retournait contre les mutants. Je comprenais cette réaction, mais Edward avait raison, pourquoi ici, il y avait bien d'autres moyens d'être en sécurité. Il nous dit alors qu'il savait quelques trucs sur l'Institut et qu'il suivait les pensées que véhiculait l'Institut.

Puis vint la question sur ce que nous lui demandions de faire ici, concrètement. Je me demandais ce que nous pouvions lui dire ou non. Que savait-il sur ce qu'il s'y passait ? Que savait-il des X-Men ? Je préférais encore une fois laisser Edward réagir, il saurait quoi dire.
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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyDim 27 Fév - 20:59

    A croire qu’il suffisait qu’il arrive, qu’il balance quelques questions, pour que les autres préfèrent le laisser parler, plutôt que de reprendre la parole. Est-ce qu’il devait s’en sentir vexé ? Pas le moins du monde, moins il avait de chose à prendre en considération et à répondre, ou à écouter, plus il pouvait se concentrer sur le « sujet » du moment, à savoir Prudence. Le terme de « sujet » était peut être exagérer, quoique non, pas dans la façon de faire de Livingston. Après tout, avec lui, plus personne n’avait vraiment le statut d’être humain – sauf à de rares exceptions – mais était, bel et bien, des « sujets » d’études sur lesquels il portait ses observations et ses déductions.

    Pas besoin d’être un fin observateur pour remarquer le changement de comportement de Prudence. Il avait remercier Douglas pour les informations fournissent mais après, il ne lui avait plus vraiment lancer de regard en quête de soutient. Est-ce que cela voulait dire qu’Edward allait pouvoir ennuyer un peu Ororo sur le fait qu’elle avait réussi à mettre mal à l’aise un élève, alors que lui avait fait le contraire ? Pour une fois que c’était le cas, car il faut bien avouer que les élèves faisaient davantage confiance à Tornade que Livingston, il aurait tort de se priver. Bien sur, il ferait cela quand ils seraient tous les deux, pas la peine de jouer à ce jeu devant des élèves. D’ailleurs il était faux de penser que les deux personnes ne vivaient pas l’entente parfaite, parce qu’Ororo faisait partie des rares personnes qu’Edward admirait pour le travail fournit et la façon dont elle s’investissait dans cette école. Mais, quand Edward apprécie quelqu’un, en général, ça ne se voit pas vraiment. Trop particulier comme homme.

    Par contre ce qui était intéressant à observer c’était cette manière dont Prudence soutenait le regard d’Edward, comment il ne s’inquiéta pas des questions qu’on pouvait lui poser et ne stressait pas en ayant l’envie de donner LA bonne réponse. En fait, il semblait même apprécier les questions qui lui étaient posé, pour finir par un éclat de rire sur la dernière question de Livingston. Un bon pour Prudence, au passage. Il ne s’offusqua pas, n’eut pas le moindre regard négatif vers Douglas et son côté premier de la classe, et la réponse fut à l’image de la réaction. Venir parler des cheveux de Douglas était plutôt inattendu. Que ce soit vrai ou pas, Edward s’en contre foutait royalement, en réalité. Ce n’était pas vraiment ça qu’il avait cherché à savoir. Mais finalement, Prudence revient sur sa déclaration en parlant de son choix qui lui semblait être un bon investissement. Bref, selon ses dires, Douglas était un choix tactique. Edward se gratta rapidement le dessus du crâne dans une moue peu convaincue.

    « Choix tactique plutôt judicieux. Mais si il n’y avait que ça, pourquoi avoir chercher un soutient quelconque, une fois face à des professeurs ? »

    La question ne demandait pas de réponse, en réalité c’était une simple observation. Quelqu’un qui aurait cherché uniquement à se servir d’une personne, une fois son but atteint, aurait miraculeusement oublier cette personne. Et combien même il ne l’aurait pas oublié pour pouvoir s’en servir à un autre moment, on ne cherche pas le moindre soutient chez un pion. Mais peut importe, les raisons et motivations de Prudence vis-à-vis de Douglas importait peu à Edward. Pas ses affaires. Pas son problème. Cela dit, la raison donnée par Prudence était, tout de même très intéressante, parce qu’elle montrait un sens analytique intéressant. Même si il n’avait pas porté son choix sur Douglas de manière volontaire, le fait de donner cette raison avait un côté vraiment intéressant. Edward posa, alors, un court instant, son regard sur Douglas.

    « C’est vous qui êtes allé vers lui ? Ou lui qui est venu à vous, parce qu’il ne pouvait pas résister à vos cheveux ? »

    Revenant sur Prudence et ses explication concernant le fait qu’il était doué dans son domaine, Edward se concentra un peu sur la suite gardant certaine choses dans un coin de sa tête qui seraient revenir en temps utile. Bref, à l’écouter, Prudence était là parce que les choses prenaient un tournant que personne ne voulait vraiment. Enfin, surtout quand on est mutant. Des raisons qui, de manières assez évidentes, ne plaisaient pas franchement à Edward. Du coup il le laissa finir, par les questions qu’il avait sur l’institut, pour qu’enfin, Edward puisse reprendre sur les motivations de Prudence.

    « Je crois qu’on va rencontrer quelques problèmes. D’une part, si vous avez trouvé l’institut si facilement et que vous le connaissez en tant qu’établissement pour mutant, ça prouve que tout le monde le sait. L’état, le sait. Les gens, le savent. Le gouvernement et les fédéraux, le savent. En venant ici vous vous accrocher une étiquette sur le front qui clignote et annonce haut et fort que vous êtes un mutant. Tranquillité, surveillance et contrôle, je ne suis pas certain que ce soit le meilleur endroit pour éviter de ce genre de chose. »

    Si il ne voulait pas se faire savoir en tant que mutant, par exemple, ça ne servait à rien de lui laisser penser qu’ici il serait anonyme. Edward n’était pas en train de lui dire de prendre ses affaires et de partir parce que sa place n’était parmi eux, même si ça pouvait en avoir l’air. Au contraire, si Prudence voulait vraiment s’embarquer dans cette école, Edward se devait de lui expliquer tout ce que cela impliquait. Ca ne servait à rien de lui peindre le cadre idyllique, il y avait des contre partie et ça, personne n’y pouvait rien. Depuis l’attaque contre l’école, le fait qu’elle abrite des mutants n’était un secret pour personne. Dire que le gouvernement ne gardait pas un œil sur cet endroit était franchement fermer les yeux sur la réalité. Après c’était à Prudence de voir mais pour le moment ses motivations n’étaient franchement pas en adéquation avec l’institut.

    « Pour ce qui est de notre façon de faire, y a plusieurs choses. Pour les élèves ici, leurs fournir une éducation et un endroit ou vivre puisque beaucoup sont rejeter par leur famille, ou par la société. Après il y a ce qu’on cherche à faire pour tenter de montrer que les mutants ne sont pas des erreurs de la nature, ça se traduit le plus souvent par des actions à l’extérieur pour mélanger humains et mutants. La dernière en date étant des travaux de rénovation dans un quartier de New York. On ne demande rien en particulier aux élèves, enfin si, mais comme dans toutes écoles : suivre les cours, respecter les autres et ainsi de suite. Parce que, après tout, on n’est pas une auberge de jeunesse. »
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Prudence Saint-Clair

Prudence Saint-Clair
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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyLun 28 Fév - 10:20

Comme chacun des membres du petit groupe, Prudence se livrait à ses propres observations et tiraient ses déductions de la situation qui se déroulait lentement sous ses yeux. Il observait par exemple que depuis que le nouveau professeur était entré en jeu, les autres joueurs avaient cessé quasi de parler ; cet exercice discret d’autorité, Prudence supposait qu’il n’était pas entièrement dû à la seule position hiérarchique de l’homme, et il y avait quelque chose dans les manières de celui-ci qui le confirmait dans ses suppositions.

Ce qu’il remarquait surtout c’était que si le silence de Tornade se comprenait par une politesse de société et une volonté de ne pas l’embrouiller, la sorte de fascination soudaine dans laquelle il lui semblait que Douglas était tombé était bien moins commune ; il y avait manifestement, chez le professeur Livingston, quelque chose qui intéressait son camarade potentiel. Un modèle peut-être. Un modèle d’intelligence, sans doute.

Ces observations diverses donnaient à la situation une qualité un rien tactique qui aidait beaucoup Prudence à être à son aise : il y retrouvait son approche traditionnelle des relations sociales comme un jeu, et s’il y avait bien un domaine dans lequel il savait qu’il n’avait pas grand-chose à craindre, à la fois parce que les actions y étaient sans grande conséquence et que, de toute façon, il les maîtrisait, c’était le domaine du jeu.

Il voyait bien que certaines questions du professeur Livingston n’entraient pas strictement dans un questionnaire d’admission, et qu’il y avait là une sorte de curiosité personnelle et analytique. Sans doute être un objet d’étude n’était-il pas toujours très agréable, mais il fallait bien reconnaître que, pour l’heure, les questions du professeur se maintenaient dans un cadre assez acceptable — du moins pour Prudence, qui avait vécu dans un monde un peu sauvage où l’on apprenait à ne se formaliser de rien.

La première question fut reçue avec un léger sourire et Prudence, avec une sorte de douceur patiente dans la voix, répondit :


« Je n’ai pas dit qu’il n’y avait que cela. »

Il laissait manifestement au professeur le soin de reconstruire le raisonnement pour interpréter sa réponse. S’il n’y avait pas que son analyse qui l’avait poussé à choisir, ou plus exactement à se laisser approcher par Douglas, c’était que quelque chose rentrait en ligne de compte, qui nécessairement ne relevait pas de l’analyse. Instinct, impulsion, sentiment intuitif.

Prudence se demandait néanmoins si tous les élèves devaient jouer à ce petit jeu, quand ils désiraient rentrer à l’Institut. Il glissa un regard vers Ororo. Elle ne semblait pas surprise. Probablement était-ce la procédure normale, du moins la procédure normale quand elle était appliquée par le professeur Livingston.

La question que l’homme posait à Douglas fit sourire à nouveau Prudence. Il avait manifestement devant lui un fin tacticien, qui ne s’arrêtait pas aux réponses qu’on lui donnait. Il n’en fallait pas moins pour démêler l’écheveau de vérités, de contre et demi-vérités, d’interprétations étranges du vocabulaire, qui formaient habituellement la manière qu’avait Prudence de s’exprimer.

Le jeune homme écouta sagement les explications de Livingston quoique, peu à peu, son regard se perdît dans le vide. Il avait l’air, peut-être, de ne pas écouter. Il songeait simplement à cette vie possible que les propos d’Edward développaient pour lui, et qui semblait si différente de celle qu’il avait vécue ces dernières années. Et plutôt, plus d’ailleurs par instinct que par réflexion, il lui semblait que ce changement était profitable.

Quand le professeur eût fini, le jeune mutant hocha légèrement la tête et, sans vraiment détacher son regard du vide, et avec une voix un peu lointaine.


« Oui, je comprends. Vous savez… On trouve toujours à se cacher. Vivre comme une tique et attendre. Ce n’est pas très agréable, mais possible. Cependant… »

Il détacha son regard du vide pour le poser dans celui du professeur — il y brillait une flamme un peu idéaliste, typique de l’enthousiasme juvénile.

« Je ne veux pas me cacher. Je veux un jour n’avoir plus à me cacher. Ca implique peut-être d’avoir une étiquette sur le front et de prendre quelques risques. C’est une mise que je suis prêt à risquer pour un tel gain. »

Par une sorte de pudeur de voyou, Prudence se débrouillait pour tourner ses motivations et leur donner une allure purement égoïste, mais il était aisé de juger qu’il entrait dans sa volonté de défendre ses intérêts futurs beaucoup d’attachement à un idéal.
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Douglas Ramsey

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyLun 28 Fév - 20:06


    Le silence du professeur Munroe était significatif ; elle ne s’occupait pas des admissions, du moins pas directement. Il était donc normal qu’elle laisse Livingston mener la discussion, qui ressemblait un peu à des négociations. Et puis, était-il nécessaire de rappeler qu’il était le meilleur pour jauger les gens et deviner ce qui pouvait leur passer par la tête, bon, il y avait aussi des télépathes pour ça, mais étrangement, le fait d’apprendre qu’on lise votre esprit même pour voir si vous êtes digne d’une école, ça ne devait pas aider à installer la confiance. Mais heureusement, ce n’était pas le cas ici, on ne pouvait même pas dire que monsieur Livingston abusait de ses pouvoirs parce qu’il n’en avait pas.

    Le fait qu’on parle de lui ainsi devant lui l’aurait mis mal à l’aise en temps normal, mais parce que Livingston était l’un des acteurs principaux, cela ne le dérangeait pas, ou plutôt, cela n’attirait pas son attention. Comme souvent lorsqu’il était en présence du professeur et lorsque celui-ci prenait la parole (le premier critère appelle le second, mais l’inverse n’est pas obligatoire), Doug accordait énormément d’attention sur ce que l’enseignant disait, si bien que le reste passait souvent au second plan. Il n’essayait pas d’analyser ou de décrypter cet homme, jamais, c’était un objectif bien trop élevé pour son niveau, et en plus, il n’y voyait aucun intérêt personnel, à part peut-être la satisfaction d’avoir percé à jour un esprit aussi brillant. Non, lorsqu’il l’écoutait, il essayait de comprendre, et d’une, mais aussi de tout entendre, car il y avait des choses qui pouvaient être dites mais pas forcément comprises. Bref, tout cela pour dire qu’observer cet humain quand il travaillait (enseignait ou accomplissait ses tâches administratives comme celle-ci) pouvait être extrêmement productif. Et puis, même lorsqu’il ne parlait pas « boulot », sa conversation était vraiment intéressante et divertissante.

    Après avoir remis en doute les pouvoirs attractifs et capillaires de Douglas, il lui posa directement la question, pour avoir un deuxième avis peut-être. Peu importait, il fallait donner une réponse, et ça, en tant qu’élève modèle, il savait le faire.


    - Il me semble l’avoir abordé de moi-même. Mais je suppose que tu aurais pu t’enfuir en courant pour trouver quelqu’un d’autre.

    Ajouta-t-il à l’intention de son peut-être camarade par politesse, bien qu’en fait, il aurait dit la même chose s’il n’avait pas été avec eux.

    - Mais si je puis me permettre, professeur, en quoi cela a-t-il un rapport avec sa potentielle inscription à l’institut ?

    Douglas sentait que ce genre de questions n’avait pas sa place ici. Ou bien elles avaient une utilité qu’il ne parvenait pas à saisir, auquel cas l’enseignant pourrait probablement expliquer laquelle. De plus, si cela n’avait aucun rapport avec un accueil quelconque d’étudiant, cela ressemblait un peu trop à un interrogatoire. Et par empathie, cela le mettait mal à l’aise pour le francophone même si celui-ci semblait plus amusé qu’autre chose. L’institut n’était pas non plus un centre pénitencier ni un commissariat. Sauf si bien sûr, Prudence représentait une menace. Si cette dernière hypothèse était le cas, comment Livingston aurait-il pu voir cela ?
    Cependant, il était peut-être loin de la vérité et spéculait pour rien. Seule la suite des évènements ainsi qu’une réponse éventuelle à sa question pourraient l’éclairer. Il jeta enfin un regard furtif en direction du professeur Munroe pour voir ce qu’elle en pensait ou comment elle réagissait à cet entretien. Peut-être était-il le seul à penser que Livingston y aller un peu fort avec le nouveau. Ou bien c’était lui qui ne réalisait pas les enjeux de ce genre d’entretien…


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Ororo Munroe

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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyMer 2 Mar - 19:35

Depuis qu'Edward était arrivé, Prudence était beaucoup plus détendu. Ce qu'il fit d'ailleurs remarquer. Cela ne me dérangeait pas du tout, l'essentiel étant qu'il soit à l'aise et qu'il réponde en toute confiance. Même s'il était plutôt rare que ce soit le cas, d'habitude Livingston avait tendance à faire fuir les élèves, en courant. Ce dont j'en aurais la remarque, pour une fois qu'il était plus apprécié que moi, ce qui est plutôt rare. Mais plus tard, l'instant n'était pas à ce genre de discussion, même si je savais que je n'y échapperais pas.

Je retins un soupir et me reconcentrais sur la conversation. Là, il continuait sur la lancée de demander pourquoi il avait cherché du soutien auprès de Douglas. Ce à quoi il répondit qu'il n'y avait pas que le fait d'avoir besoin de lui pour se faire présenter aux professeurs. Vu la petitesse de sa réponse, je voyais déjà Edward se creuser les méninges pour savoir le reste, ce qui finirais par arriver.

Puis répondant à sa question, Douglas répondit qu'il l'avait abordé lui. Ce qui m'étonna un peu plus et me conforta dans l'idée qu'il n'était peut être pas aussi peu sociable que cela. Puis il demanda le pourquoi de ces questions, ce qui ne m'étonna pas, vu qu'il marchait sur les pas de Livington. Concernant ce dernier, je pensais pouvoir sans trop me tromper qu'il cherchait à cerner, voir tester le nouveau venu.

Puis Livingston repris la parole pour mettre les choses au point, l'Institut n'était plus une cache à mutant, il était connu. Alors, si Prudence venait pour se cacher, il se trompait d'endroit. Ce à quoi il répondit que certes, il y avait d'autres moyens, mais qu'il voulait aider. Aider à changer tout ce qu'il se passait, même s'il faisait un peu trop preuve d'égoïsme, à moins que ce ne soit qu'un faux-semblant.

Edward enchaîna sur ce qu'on demandait à l'Institut, le suivi des cours bien sur, et l'investissement dans des actions permettant de montrer que les mutants sont pas tous des méchants. Il semblait par contre vouloir passer sous silence les X-Men pour l'instant, heureusement qu'il était là.

- De plus, comme l'Institut est connu on fait en sorte d'apprendre aux étudiants à se défendre, ce qui peut entraîner des blessures ou autres

Je me sentais inutile et je sentais en même temps le regard de Douglas sur moi. Il devait se demander à quoi cela rimait, mais je suivais l'avis d'Edward là dessus, en plus autant le prévenir. Ici nous étions protégé un minimum, mais il pouvait toujours arriver un évènement du genre de l'attaque subie à l'époque du problème d'Alcali Lake.

- Tu semble très bien comprendre pourquoi on te pose ce genre de question, mais on... j'aimerais quand même en savoir un peu plus sur ce que tu penses.

J'avais arrêté les sourires, espérant ne pas briser sa sérénité. Ma voix, peut être un peu plus posée et affirmée, était toujours bienveillante. J'avais un peu de mal à le cerner, mais j'avais malgré tout envie de le comprendre.
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MessageSujet: Re: Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas]   Penser à l'avenir est une chose effroyable [Douglas] EmptyDim 20 Mar - 13:59

    Edward avait continué ses questions. La première avait reçue une réponse assez évasive de la part de Prudence. Dire ce qu’il n’avait pas dit voulait tout, et rien, dire en réalité. Le choix que l’on porte à une personne est, généralement, un concours de circonstance ou s’attache plusieurs choses. Encore heureux qu’il n’y avait pas qu’une histoire de cheveux – ce à quoi il ne croyait pas, cela dit -, ou une impression « premier de la classe » pouvant lui apporter plus rapidement ce qu’il voulait. D’où le fait qu’Edward en vienne à demander à Douglas si c’était lui, ou non, qui était allé vers Prudence. Ce qui, bien évidement, fut le cas. Mais cette question entraîna, assez rapidement, celle de Douglas qui se demandait en quoi cela pouvait avoir un rapport avec son inscription. Bonne question ! Réponse compliquée à formuler, en réalité.

    Ca n’avait, à proprement parler, rien à voir avec l’inscription de Prudence. Quoique, si, indirectement. Disons que ça servait surtout à juger la personne en face de lui. Est-ce qu’il était assez observateur pour sniper un « premier de la classe » et aller vers lui pour avoir ses renseignements. Ou est ce qu’il avait attendu qu’on vienne vers lui, en remerciant une hypothétique providence de lui avoir amener un « premier de la classe. ».

    « Pas grand-chose, juste que Prudence à parler d’un choix tactique. Je voulais juste savoir si ce choix tactique, comme il le dit, était volontaire ou juste quelque chose qui lui est tombé dessus un peu par hasard. »

    Parce qu’au final, le vrai choix tactique aurait été de sélectionner une personne et de l’aborder, ou de faire en sorte d’être aborder – à noter que cette deuxième hypothèse était toujours possible, surtout quand on connaît le peu de disposition à la sociabilité de Douglas -. Si on voulait vraiment parler en terme de jeu, Prudence avait surtout une « bonne main », un bon atout qui lui tombait dessus. Alors est-ce qu’on pouvait vraiment parler de choix tactique ?

    Cela dit, cela n’avait pas grand-chose à voir avec le sujet de l’intégration : Edward voulait bien l’admettre. Mais ça n’empêchait pas d’en apprendre un peu plus sur ce nouvel arrivant. Puis était venu les motivations de Prudence qui, ça se voyait, n’étaient pas des plus convaincantes pour Edward. Ce qui, bien évidemment, le fit remarquer en expliquant qu’ici il n’y avait rien qui préservait de l’anonymat. Bien au contraire. Dans ses premières paroles, Prudence avait dit ne pas vraiment voir la société comme un modèle de surveillance et de contrôle. Il s’attendait à quoi dans cette école, qui avait des règles, imposant une certaine surveillance et contrôle. Ce n’est pas comme si on allait laisser faire tous et n’importe quoi à ses gamins. Le fait d’être dans l’institut l’inscrirait forcément en tant que mutant, pas le meilleur moyen de rester discret, car bien plus surveiller et, au moindre faux pas à l’extérieur, les autorités ne loupaient pas les élèves. Du coup, tout ça ne collait pas vraiment. Mais une fois qu’il eut expliquer certain de ces points, Prudence reprit sur le fait qu’il voulait vivre, un jour, sans avoir à se cacher.

    Ororo fini par reprendre en expliquant les risques mais, aussi, en demandant plus directement ce que pouvait penser Prudence, qui s’exprimait à la manière d’une partie de pocker. Ne jamais tout dévoiler, bluffer quand il faut, laisser entretenir un suspens, et ainsi de suite. Les questions d’Ororo était les bien venues car, à aucun moment, Edward n’avait chercher à prendre le monopole de la conversation. Ce qui était appréciable avec Ororo, c’est qu’elle ne se montra pas offusquer une seule seconde que Prudence puisse se sentir plus à l’aise avec Edward, qu’avec elle. Ce qui, il fallait l’avouer, était franchement très rare. Cependant, concernant Prudence, et puisque son terrain était le jeu, c’est dans cette direction qu’Edward partit. Du coup, une fois qu’Ororo eut finit, il reprit la suite.

    « Pas convaincu. » Lança Edward dans un haussement d’épaule. « Contrôle, surveillance : on trouve ça ici. On est ficher en tant que mutant aux yeux de tous et, juste, penser que « ce n’est pas agréable, mais possible » reste peu suffisant. Venir ici juste parce qu’on pense que poser des bombes c’est pas son truc, je vois pas l’intérêt. Autant faire ce qu’on a envie de son côté, mener ses propres actions. Mais, honnêtement, on a plus l’impression qu’ici est une alternative comme une autre. Autant prendre une autre maintenant parce qu’on à assez de personne qui souhaite vraiment faire bouger les choses pour remplir trois écoles comme celle-ci. Ce qui, par logique, nous autorise à être select. »

    Ton n’était pas engageant, cela dit il ne l’avait pas été depuis le début. Est-ce qu’Edward prenait le risque de voir Prudence se lever et partir ? Oui. Il y avait une part de vérité dans ce qu’il disait, l’école ne faisait pas dans le social et n’était pas une option juste parce que ça semble cool sur le coup. Mais le but de tout cela, de ce qui pouvait être apparenté à un bluff, était une manière – pour rester dans les termes de Prudence – de le voir abattre ses cartes. Edward n’avait aucun scrupule à recaler une personne, il n’avait aucune obligation de rendement. Alors si il devait voir Prudence partir, tant pis. Ce n’était, à proprement parler, pas son problème et il s’en contre fichait. Maintenant il avait envie de voir les motivations de Prudence et si, pour cela, il fallait passer par quelque chose lui expliquant que c’était un non, alors pourquoi ne pas le faire.

    « Bref, pour ma part, je ne mise parce que je ne suis absolument pas convaincu par les gains que ça peut apporter. Disons, pour prendre des termes que vous connaissez, que le flop ne vaut, a priori, pas la peine que je cherche à aller plus loin. Et puis, je ne pense pas que les professeurs, en plus de leur boulot, aient envie, en plus, de devoir gérer des tables de jeux clandestines dans l’institut. »
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