Tasha s'était levée tôt aujourd'hui. L'envie d'aller faire du shooping lui vint tout à coup. Cela faisait longtemps qu'elle n'y était pas allée. En fait, depuis qu'elle était à New-York, elle n'avait même pas fait de shopping. Elle se contentait juste d'acheter à manger ou du matériel nécéssaire pour son boulot. Pourtant, elle ne croulait pas sous le travail. Du fait qu'elle était tout le temps en avance dans son travail, ses chefs lui avaient dit qu'elle pouvait se relaxer et que les heures de boulot ne crouleraient pas avant quelques mois. Pour les nouvelles collections de la saison prochaine. Elle était tellement en avance dans son travail, c'est à dire qu'elle avait créee et imaginé tant d'objets et de meubles que ses patrons n'en prenaient que quelques uns, et demandaient à la jeune femme de leur montrer ses autres créations un autre jour car ça en faisait trop. C'est pas le trop qui était dérangeant. En fait ses créations était bien souvent géniales, de ce fait, il leur était difficile de choisir lesquels mettre en vente.
La jeune designeuse s'habilla d'une robe bleue saphir, de talons blancs et d'une ceinture blanche assortis. Elle prit son sac avec dedans, ses trois peluches préférées, du matériel pour travaille au cas où elle aurait une idée grandiose pour une autre création, et surtout, sa carte de crédit. Elle allait chauffer aujourd'hui.

Elle prit le taxi au Dakota Building et arriva au centre commercial aux environs de dix heures. Le batiment était immense. Normal pour un centre commercial d'une des plus grandes villes du monde. Elle y entre, émerveillée, et surtout excitée à l'idée de faire chauffer sa Carte bleue. Il y avait plusieurs étages et Tasha ne savait pas par quoi commencer. Elle observa les alentours et vit une boutique de vêtements qui exposait en vitrine une magnifique robe blanche. Voilà, ce serait sa première folie. Elle y entra, chercha la robe à sa taille et l'acheta. Le blanc était sa couleur préférée. Elle adorait portait du blanc. Alors vous imaginez, elle adore les robes, le blanc et porter du blanc. Que demander de plus ? Ouais, des sous on est au courant ! Mais bon quand même ! La journée commencait bien.
Elle trouva ensuite un grand magasin de jouet. Elle y entra dans l'espoir de compléter sa collection de peluche. Une autre poupée pour grossir ses rangs. Elle fit vite le tour, et comme par miracle, tomba dans un rayons où étaient entreposées tout plein de peluches japonaises au style comme elle les aimaient. Elle resta dans le rayon une dizaine de minutes et en choisit une. C'était un panda tout mignon avec un foulard bleu clair sur la tête et qui portait un plateau repas avec dessus des takoyakis, célèbres gourmandises japonaises à base de pieuvre et de riz, mais en boule. Elle sortit du magasin toute contente d'en avoir acheté un. Ce serait un nouvel ami en plus, en espérant qu'il ne soit pas pervers, sadique ou psychopathe. Vous imaginez un panda psychipathe qui vous oblige à manger ses takoyakis en peluche ? Non, pas trop.

Va falloir te donner un nom maintenant ! Dit-elle en regardant dans le sac où était installé le panda confortablement.
Hum ... Je sais, je vais t'appeler Patchi ! Oui ... ça sonne bien, va pour Patchi !

Elle passa devant un magasin de meubles et vit une de ses créations. Un canapé kitsch couleur crème. Le canapé était si confortable qu'on avait l'impréssion de s'assoir sur un nuage. Tasha sourit en voyant le canapé qu'elle avait créee. En fait, elle en avait même acheté un tellement elle avait adoré l'imaginer.
Tasha ne devait pas être loin d'une porte automatique car le vent s'y engouffrait et les pans de sa robe flottaient au vent, au même rythme que ses cheveux qui balayaient son visage.
Elle se retourna brusquement pour continuer sa matinée shopping, mais elle heurta quelqu'un et elle tomba par terre, ainsi que ses deux sacs.

Je suis vraiment désolée, c'est ma faute ! Dit-elle en regardant l'homme qu'elle avait heurté.
Elle tenta de se relever mais avec les talons, c'était une tâche difficile, et en plus devant tout ce monde, Tasha allait bientôt s'évanouir tellement elle était gênée.

Se matin, Thomas s'était levé du bon pied, il n'avait pas mal à la tête, il n'y avait personne dans son lit qu'il ne connaissait pas, d'ailleurs il n'y avait personne du tout, et son teint n'était pas gâché par des cernes imposante :
-Cette ville me perdra...

Et pourtant hier c'était vendredi, le jour de la nuit blanche à Las Vegas, or là, après une représentation au montecito bien acclamée, quelque verres dans le bar d'à côté, Thomas sentant la fatigue monter s'en était allé dans sa chambre 442 et le voilà ici, en forme alors que la matinée commençait à peine, larmoyant.
Aujourd'hui c'était une journée de repos, il sortit sa carte de couleur or car sa garde robe commençait à se vieillir depuis son arrivée à New York, troqua son peignoir en cachemire pour un habit 3 pièces et son habituelle paire de lunettes et s'en alla en direction du centre commercial de la ville dans l'espérance de trouver son bonheur et sinon de flâner et de repérer les lieux importants.

Arrivé dans l'enceinte du bâtiment il se dirigea vers les magasins d'habillements, malheureusement après quelques rapides coups d'œil il se rendit compte que tous étaient du prêt-à-porter, ils y avaient bien deux ou trois magasins sur mesure mais ils ne l'enchantaient guère, et celui qui l'intéressait était en rénovation, pas de veine, il décida alors de se promener dans la grande structure sans but précis, il était à peine 10 heures et demi.
Il repéra un magasin de lunettes d'une grande firme dont les prix dépassaient les deux zéros, pour la première fois de la journée il fut ravi voir captivé. Il rentra dans la succursale et se fit de suite accoster par un homme apparemment appelé "Mickaël" si l'on lisait la carte accrochée à sa veste où on le voyait avec sourire niais.
-Je peux vous aider ?

Dans ces situations, la réponse de Thomas tirait du réflexe. D'une traite, en n'allongeant aucune syllabe il fit un :
-Non.

Il alla alors dans le coins aux lunettes du même genre que celle qu'il portait en ce moment. Elles étaient belles, voir très belles, surtout cette pair dite "aviator" couleur dorée qu'il acheta d'ailleurs, le prix importait peu, ce n'était pas aux iles caïmans où se trouvait son compte qu'on allait lui poser des questions.
La matinée n'était donc pas tout à fait fichue, la journée s'annonçait même bien. Alors qu'il se dirigeait maintenant vers la sortie avec son maigre butin, son téléphone sonna, c'était son impresario resté à Las Vegas :
-Jim, commença ca se passe là bas ?... Faust à l'hôpital ?! Mais c'est que j'en ai raté des choses...

Faust Nàmrépûs était le chef de la mafia locale, le dirigeant suprême de la ville aussi puissant qu'un gouverneur et tenant dans sa paume la justice et le contrôle de la ville, une telle personne à l'hôpital ca ne pouvait que signifier qu'un ennemi avait essayé de le liquider, si Faust meure il y aura une guerre de gang, si Faust vit ca sera tout autant un bain de sang, les traitres là bas ne font pas long feu.
-Je ne peux pas venir voir ça au moins ?...

Avant que Jim ne puisse le répondre quelqu'un poussa Thomas vers sa gauche. Son poids était visiblement moins important que lui vu qu'il ne bougea presque pas mais fit tomber son portable, par réflexe il tenta de rattraper le téléphone mais au lieu de ça il le fit disparaitre de la réalité. La foule étant plutôt dense il pria pour que personne ne l'ai vu utiliser son pouvoir. Il se retourna alors pour voir qui était l'auteur de cette bévue : c'était une femme d'une beauté assez flagrante sur talons haut qui elle s'était retrouvée à terre, avec deux sacs non loin d'elle :
-Je suis vraiment désolée, c'est ma faute !
-Vous pourriez pas faire attention ? Fit Thomas encore aigrit de n'avoir pas pu contrôler son pouvoir, maintenant son téléphone à une chance sur 4 d'exploser quand il réapparaitra.

Quand elle essaya de se relever de part la taille de ses talons elle retomba de suite, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne devienne rouge de honte, ce que Thomas pensait d'abord attendre quand finalement il se décida par un élan de magnanimité à tendre sa main en sa direction.
-Vous vous êtes pas fait mal au moins ?

Vous pourriez pas faire attention ?

Oula, l'homme qu'elle venait de bousculer était en pétard. Elle aurait pu tomber sur quelqu'un qui lui aurait dit que ce n'était pas grave, qui l'aurait aidé à se relever, quelqu'un de gentleman. Comme dans les films quoi. Ben apparement, ça n'existait que dans les films. La légende gentleman ne serait qu'une utopie désormais ? Pas jusque là quand même. Sans doute que cet homme avait eu un début de journée désagréable ou avait eu une mauvaise nouvelle. Ou alors tout simplement qu'il était désagréable de nature. M'enfin bon, c'était pas le genre de Tasha de juger les gens au premier regard. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur. De toute façon, c'était elle qui était en faute pas lui. Elle savait reconnaître ses torts. Elle l'avait déranger pendant qu'il était au téléphone. D'ailleurs elle avait vu son téléphone tomber et l'avait ratrappé au vol.

L'homme se pencha et lui tendit la main après avoir vu la jeune femme tenter de se relever mais en vain. Elle saisit la main de l'inconnu et elle se releva grâce à son aide et lui assura qu'elle n'avait rien après qu'il lui eut demandé si elle ne s'était pas fait mal. Elle s'accroupit aussitôt pour ramasser ses deux sacs et fit face à nouveau à l'homme.
Il était bien habillé. Même très bien. Comme un homme d'affaires ou encore un avocat. C'était beau et destabilisant à la fois. De plus, ajouté à ça les lunettes de soleil, on aurait pu penser à un membre de la Mafia ou encore à un garde du corps. Tasha en fut vite impréssionée.

Excusez-moi, je ne suis pas si maladroite d'habitude, désolée de vous avoir déranger pendant que vous téléphoniez. Et merci de m'avoir aidé à me relever.

Oui il était en train de téléphoner. Or, elle ne voyait plus son téléphone entre ses mains. Il l'avait peut-être rangé. Mais il était en pleine discussion, il n'aurait quand même pas raccrocher au nez à son contact. C'était étrange, Tasha était certaine l'avoir entendu parler. Or, excepté s'il parlait tout seul, il était certainement en train de téléphoner. Mais dans ce cas, quel était cet objet qu'il avait essayé d'attraper au vol ? Etrange.
Elle le regarda d'un air suspicieux.

Euh ... Vous n'étiez pas en train de téléphoner ? J'ai vu en tombant que vous aviez attraper votre téléphone au vol. Je ne l'ai pas endommagé en vous rentrant dedans j'espère.

Elle observait ses mains. Il n'avait rien entre les doigts. Tasha était curieuse de nature et tant qu'elle ne comprenait pas, elle ne laisserait pas l'épisode du téléphone ou de l'objet mystérieux de côté.

Ho, enfaite je suis le magicien qui se produit au Montecito, si vous y êtes déjà allé, Thomas Connelly, pour vous servir. Et donc j'ai fait disparaitre mon téléphone par un habile tour de passe passe.
il se trouve d'ailleurs juste derrière vous, par terre.

C'était donc ça ! Il était magicien. Elle n'était jamais allée au Montecito mais elle connaissait sa réputation. Un des plus célèbres casino au monde. Lorsqu'il fit apparaître son téléphone, cela impréssiona presque Tasha. Oui presque. Tasha avait un esprit très ouvert imaginatif. Mais la seule chose qu'elle ne croyait pas c'est la magie. En revanche elle croyait en la mutation. Peut-être que ce "magicien" était un mutant. Ou peut-être qu'il avait juste des gestes rapides, permettant de subtiliser à la vue des autres un quelconque objet. Mais en aucun cas elle pensait qu'un objet pouvait se volatiliser comme ça, sans l'aide d'un mutant.

Elle évita de tirer des conclusions trop hâtives et de lui dire ce qu'elle pensait ou encore de le crier haut et fort. Déjà de un, parce qu'elle était une mutante et qu'elle aurait trahi les siens. De deux parce qu'elle n'en était pas sûr, elle n'était pas la voix de la raison. Il se pourrait qu'il ne soit pas un mutant. Et de trois parce qu'il pouvait être un mutant dangereux et s'attaquer à elle ou aux gens présents ici. Si il pouvait faire disparaitre un portable, il pourrait très bien faire disparaitre quelqu'un.

D'ailleurs en pensant au portable, il le fit réapparaitre, mais celui-ci avait une dimension disproportionnée. Un niveau au dessus et ça aurait été une cabine téléphonique. Bon ok c'est exagéré mais bon, il était quand même plus gros que la moyenne.

Enfin, voilà toute l'histoire. La magie chez moi, est un vrai don.

Un don ? De plus en plus bizarres. Il avait les même réflexions qu'un mutant qui était fier de ses pouvoirs. Comme un damné.
Tasha le regardait toujours d'un air suspicieux. Elle n'était pas impréssionée par son tour de passe passe. Elle pouvait elle aussi faire des choses extraordinaires. De plus, il avait perdu son caractère désagréable du début. Soit c'était parce qu'il était énervé et qu'il s'était adouci entre temps. Soit il cherchait à cacher quelque chose et de ce fait était devenu plus gentil.
Les soupçons de la jeune femme grandissaient.

Aussi simple que ça. Qu'aviez vous cru mademoiselle... je n'ai pas votre nom d'ailleurs. Finit-il par dire tout en ramassant son téléphone.

Enchantée Monsieur Connelly, je m'appele Tasha Nightindale. Je n'ai pas un métier aussi magique que le votre. Je suis designeuse et les meubles que vous voyez dans cette vitrine juste là ont été déssiné en grande partie par moi. Dit-elle en montrant du doigt le magasin juste derrière elle.
Je ne suis jamais allée au Montecito, je viens d'arriver en Amérique, je suis Anglaise, mais j'ai oui dire que le Montecito est un lieu à voir en Amérique. Son casino est légendaire à ce qu'il parait.

Elle fit un pas en arrière, comme si elle voulait créer une sorte de distance pour se protéger.

Quant à la magie je n'y crois pas. Les seuls magiciens ont effectivement un don, mais un don ... génétique. Finit-elle par ajouter en le regardant toujours du même oeil suspicieux.
Elle voulait savoir. Etait-il un mutant ou un simple "magicien" ayant des gestes habiles et rapides capables de tromper l'oeil d'autrui. Curieuse jusqu'au bout. A ses risques et périls.

Gé... Génétique ? Vous vous voulez dire d'ordre mutant ?

En effet, j'opte plus pour cette possibilité ...

Il continua de faire son gentil, sans doute pour cacher la gêne que la jeune femme venait de provoquer. A présent elle était quasiment sûre que c'en était un. Depuis qu'elle était une damnée, elle avait vu bon nombre de personnes réagir de la même manière lorsque les Damnés venaient les recruter. Ils étaient soit choqués, soit sarcastiques, ou encore ils tentaient de dissimuler leur gêne en faisant croire qu'ils étaient tout à fait à l'aise. Ou dans certains cas, on y voyait même des réactions violentes.

Hé bien Tasha en disant cela vous me touchez, vous sûr-estimez mon talent pour la prestidigitation, il y a d'autres magiciens qui peuvent faire des choses plus impressionnant encore que ce petit tour de passe passe, ce n'est rien de bien méchant.

Elle sourit, surprise de son sang froid. L'une des qualités de Tasha et qu'elle était persévérante. Elle était prête à tout pour atteindre son objectif. Même si elle devait y arriver par tous les moyens; ça par contre c'était pas tout à fait une qualité estimable.

Eh bien Thomas, peut-être que je vous surestime effectivement beaucoup trop. Ou peut-être bien pas assez. Je n'ai aucune idée de l'étendue de vos dons ou toutes autres aptitudes que vous qualifier de magie.

Après qu'il eut regardé à droite et à gauche, il se rapprocha de Tasha et l'invita à le suivre.

Continuons cette discussion en marchant vous voulez bien ? Ça évite de croiser des oreilles indiscrètes, et j'essaye de garder à tout prix les secrets de mes tours secrets, justement.

Oui, il avait raison sur ce coup-là. Il valait mieux marcher et rester naturels pour ne pas éveiller les soupçons.
Ils entamèrent leur marche à travers le magasin. Sa séance shopping était devenue bien plus interessante finalement. Et aussi un peu plus dangereuses. Elle fixait le sol tout en marchant lorsque le magicien lui posa à son tour une question.

Et vous, sans être indiscret, vous avez l'air plutôt au courant et même à l'aise avec la mutation, vous êtes affiliée à cette évolution ?

Tasha sourit. Il tentait de s'échapper de la situation en posant les même questions à la jeune femme. Bientôt il continuerait à poser ses questions pour ainsi ne plus aborder le sujet de base. Elle y répondit quand même, en gardant en tête son principal objectif.

Eh bien disons juste que j'ai souvent à faire avec le même genre de tours de passe passe que vous ... Répondit-elle avec un sourire en coin.
Mais n'essayez pas de changer de sujet, parlez moi plutôt de vos tours. Allez-y j'ai hâte d'entendre votre réponse toute préparée. Ajouta-t-elle en riant.

En y repensant, elle comprenait pourquoi il niait tant sa situation. Et Tasha aurait fait pareil. Il nne pouvait pas savoir que la jeune femme était une mutante. En effet, une femme tout à fait normale (enfin du moins la majorité) aurait crier "Au mutant ! Au secours !". De plus, on lui avait informé que beaucoup de fédéraux vivaient à New-York.
Dans tous les cas, elle ne le dénoncerait pas, elle voulait juste s'amuser un peu. Des aventures comme ça, ça ne lui arrivait pas très souvent.

-Eh bien disons juste que j'ai souvent à faire avec le même genre de tours de passe passe que vous ...

Elle ne lâchait pas l'idée, ce qu'elle disait pouvait dire deux choses, soit, la plus probable, qu'elle fasse parti d'un groupe pour les mutants voir mutant tout court, ce qui serait rassurant, soit au contraire qu'elle les pourchasse à la manière des fédéraux avec leur manie du fichage.
-...Mais n'essayez pas de changer de sujet, parlez moi plutôt de vos tours. Allez-y j'ai hâte d'entendre votre réponse toute préparée.
-Haha, je prépare mes tours mais avec vous impossible de préparer mes phrases. J'ai l'habitude au Montecito de faire disparaitre toute choses, des cartes, jusqu'aux femmes. Je peux aussi couper en deux, un classique, ou faire apparaitre du feu, et quand j'étais à Las Vegas où j'avais plus de moyens, je m'amusais à faire voleter un tigre du Bengale au dessus de la tête des spectateurs, vous devriez venir voir, c'est spectaculaire. Mais mon tour fétiche reste le coup des 52 cartes : je prend un paquet simple de 52 cartes, je les lances dans toute les directions, je les fait disparaitre en même temps, là s'en suit un temps de suspens de quelques secondes. Puis, toujours par Magie, il insista sur ce mot, , je les fait réapparaitre toutes en même temps. Certaines explose alors, d'autres devienne aussi grande qu'une cape, d'autres encore se dédouble ou devienne aussi lourd que du plomb, c'est très beau, surtout quand il y en a beaucoup qui explose. Et tout cela tient du secret professionnel bien sûr, imaginez que je dise à une personne ma méthode, elle perdra toute sa magie et deviendra banale car cette illusion deviendrait rationnelle, ce qui n'est pas le but du tout.

Ils passaient maintenant dans l'allée des restaurants, l'odeur des pâtes à l'italienne venant du traiteur juste à côté faisait saliver Thomas qui se rendit compte que l'heure du déjeuné se rapprochait petit à petit, il perdait la notion du temps lorsqu'il parlait de sa passion qui lui coulait dans ses veines, la plupart de ces tours résultaient d'explications idiotes, fil invisible pour l'un, petit chalumeaux bien dissimulés pour l'autre, mais ses tours favoris, ils étaient sûr que personne ne pourraient les copier, excepté si quelqu'un porte le même gène mutant que lui... ou qu'il ai des enfants, chose qu'il ne cherche pas du tout.
-Beaucoup de personnes m'ont dit que je n'avait pas de secrets justement, que faire apparaitre du feu, faire voleter un tigre, se transporter d'une boite à une autre sans trappe au fond ne relevait pas de la prestidigitation, mais de la mutation... soyons sérieux ! Quand Houdini a fait disparaitre un éléphant devant un public ébahit, alors qu'il n'avait pas la technologie d'aujourd'hui pour le faire très facilement, doit on le croire mutant de classe élevée au point de dissimuler un éléphant ? Vous... qui avez l'air ouverte d'esprit, vous faites de vos œuvres des pièces presque vivante lorsqu'elles sont exposés dans les vitrines, dois je penser que vous avez le pouvoir de trouver des bonnes idées... et.... d'insuffler l'esprit à celles si !.. ?

Il ria doucement à son extrapolation, néanmoins il allait vite en besogne et s'en rendit compte quelques demi secondes plus tard, sachant que pour une grande partie de la nation être comparé à un mutant faisait peur à un bon nombre.

Haha, je prépare mes tours mais avec vous impossible de préparer mes phrases. J'ai l'habitude au Montecito de faire disparaitre toute choses, des cartes, jusqu'aux femmes. Je peux aussi couper en deux, un classique, ou faire apparaitre du feu, et quand j'étais à Las Vegas où j'avais plus de moyens, je m'amusais à faire voleter un tigre du Bengale au dessus de la tête des spectateurs, vous devriez venir voir, c'est spectaculaire. Mais mon tour fétiche reste le coup des 52 cartes : je prend un paquet simple de 52 cartes, je les lances dans toute les directions, je les fait disparaitre en même temps, là s'en suit un temps de suspens de quelques secondes. Puis, toujours par Magie, je les fait réapparaitre toutes en même temps. Certaines explose alors, d'autres devienne aussi grande qu'une cape, d'autres encore se dédouble ou devienne aussi lourd que du plomb, c'est très beau, surtout quand il y en a beaucoup qui explose. Et tout cela tient du secret professionnel bien sûr, imaginez que je dise à une personne ma méthode, elle perdra toute sa magie et deviendra banale car cette illusion deviendrait rationnelle, ce qui n'est pas le but du tout.

Waouh ! Il était vraiment passioné par ce qu'il faisait. Effectivement, il y avait des tours qui ne nécéssitaient pas de pouvoirs exceptionnels comme Tasha en avait. Il suffisait juste d'avoir un accéssoire caché, de la pratique et de l'expérience. Le tout suffisait. Cependant, son dernier tour lui semblait plutôt louche. Bon ok, louche tout court. Surtout lorsqu'il parla de faire réapparaître les cartes. Elles pouvaient exploser, tripler de volume, ou encore de poids, et même se dédoubler. Là, il y avait un hic. De plus, il venait de faire la même chose avec son téléphone. Il l'avait fait disparaître et lorsqu'il était réapparu, il était vraiment très gros. Cela renforca Tasha dans ses certitudes. Cet homme était un mutant. Elle en était quasi certaine.

Même s'il avait insisté sur le mot "magie", la jolie anglaise ne se laissa pas avoir. Elle était têtue et restait sur son idée. Seule la mutation était possible dans ce cas là. Bon après personne n'est parfait. Elle pouvait très bien se tromper, même si elle ne le pensait pas.

Waouh ! Très impréssionant ... Dit-elle, dubitative.

Beaucoup de personnes m'ont dit que je n'avait pas de secrets justement, que faire apparaitre du feu, faire voleter un tigre, se transporter d'une boite à une autre sans trappe au fond ne relevait pas de la prestidigitation, mais de la mutation... soyons sérieux ! Quand Houdini a fait disparaitre un éléphant devant un public ébahit, alors qu'il n'avait pas la technologie d'aujourd'hui pour le faire très facilement, doit on le croire mutant de classe élevée au point de dissimuler un éléphant ? Vous... qui avez l'air ouverte d'esprit, vous faites de vos œuvres des pièces presque vivante lorsqu'elles sont exposés dans les vitrines, dois je penser que vous avez le pouvoir de trouver des bonnes idées... et.... d'insuffler l'esprit à celles si !.. ?

Haha ! Il avait tapé dans le mille. Cela impréssiona la jeune fille, mais elle ne se laissa pas destabiliser. Il n'avait vraiment pas l'air d'être un agent fédéral, et même s'il n'était pas un mutant, il avait l'air du genre d'homme à t'utiliser dans ses tours de magie en échange du silence. Ou alors il demanderait de l'argent. Or, Tasha savait très bien que les Damnés aideraient la jeune femme et l'éliminerait sûrement.

Insuffler l'esprit à mes oeuvres ? Peut-être ... Qui sait. Répondit-elle, avec un sourire en coin.
Mais tout comme vous, je suis une "magicienne" dans mon domaine, alors ça reste secret également. Renchérit-elle, tout en arborant un grand sourire et en insistant comme lui sur le mot "magicienne".

Une question lui traversa l'esprit.

Pourtant, vous parlez de dédoublement des cartes, d'alourdissement, d'agrandissement, etc. Mais, n'est-ce pas ce que vous venez de faire avec votre téléphone quelques minutes plus tôt avant de l'avoir refait disparaitre ? A mon avis, un "Magicien" aussi prestigieux que vous n'a pas un portable aussi gros et encombrant. Lui dit-elle en insistant sur le mot "magicien".

-Insuffler l'esprit à mes œuvres ? Peut-être ... Qui sait. Mais tout comme vous, je suis une "magicienne" dans mon domaine, alors ça reste secret également.

Ses pensées s'éclaircirent, d'après Thomas, soit elle était un agent charger de le faire avouer qu'il était bien un mutant, mais il n'y croyait vraiment plus, soit elle avait toutes les chances d'être un mutant, dans ce cas il n'avait pas de raisons de s'en faire, et c'était même une chance, il imaginait déjà les prestations qu'il pourrait faire avec ce genre de pouvoir, faire marcher un tabouret, créer un vrai petit pinocchio, les possibilités étaient immenses, il lui surgit d'ailleurs une idée qu'il n'avait jamais eu, s'il faisait équipe avec un autre mutant aux pouvoirs spectaculaire ? Les combinaisons seraient alors incalculables et leur prestige le propulserait jusqu'en Europe, là où sa magie avait du mal à s'exporter. Il trouva cette idée plutôt sensée, et se demanda pourquoi il ne l'avait pas eu plutôt... Après, il y avait toujours le problème du casting, il se voyait mal écrire dans les petites annonces "cherche mutant pour devenir magicien associé, appelez Thomas D. Connelly". Le fil se ses pensées se brisa lorsque Tasha lui posa une question.
-Pourtant, vous parlez de dédoublement des cartes, d'alourdissement, d'agrandissement, etc. Mais, n'est-ce pas ce que vous venez de faire avec votre téléphone quelques minutes plus tôt avant de l'avoir refait disparaitre ? A mon avis, un "Magicien" aussi prestigieux que vous n'a pas un portable aussi gros et encombrant.

Elle n'avait pas tort, pour lui le rapprochement était normal et tout à fait logique, mais il savait qu'il était mutant, là les ressemblances étaient flagrantes, dire que c'était un simple tour de magie, fait en plein centre commercial, alors que quelqu'un l'avait gêné, n'était pas ce qu'on pouvait appeler un mensonge convaincant.
-Il est vrai que chez moi en particulier le métier de magicien prend une place importante dans ma vie, j'emmène un paquet de 52 cartes avec moi à chaque instant...

Il fit tomber de sa manche sur sa main le paquet de carte en question et le montra à Tasha.
-Je prend beaucoup de temps lors de mes jours de repos à m'entrainer pour ne pas perdre la main et imaginer d'autres tours plus frappant les uns que les autres...

Il sourit à Tasha et lui dit ce qu'il pense qu'elle cherchait à entendre, pas explicitement évidemment :
d'une certaine façon on pourrait dire que la magie coule dans mes veines. Serait-ce votre cas ?

Il est vrai que chez moi en particulier le métier de magicien prend une place importante dans ma vie, j'emmène un paquet de 52 cartes avec moi à chaque instant...

Un paquet de cartes glissa de sa manche pour aterrir dans sa main.

Je prend beaucoup de temps lors de mes jours de repos à m'entrainer pour ne pas perdre la main et imaginer d'autres tours plus frappant les uns que les autres...
D'une certaine façon on pourrait dire que la magie coule dans mes veines. Serait-ce votre cas ? Dit-il en lui souriant.

Tasha souria. Elle était maintenant sûre et certaine qu'il était un mutant et il commencait même à jouer avec elle. Lui aussi tentait de lui faire comprendre qu'elle était une mutante. Cela avait été assez facile. Pourtant il était loin d'être un homme stupide pour se faire avoir. Mais il eut juste la malchance de faire disparaitre son téléphone devant la jeune anglaise. Si elle ne l'avait pas vu téléphoner, elle aurait sans doute continuer son chemin, et lui aussi. Ainsi, elle aurait continué les magasins. A cause de cette rencontre, elle n'avait pas pu continuer sa matinée lèche-vitrine et il était quasiment l'heure de déjeuner. En passant devant les restaurants, elle entendit son ventre crier famine. Elle mit la main sur le ventre, prenant le temps avant de répondre à Thomas. Elle prenait le temps, non pas pour trouver une réponse convenable et ambigue à lui fournir, mais surtout pour le faire attendre.
Mais Tasha voulait savoir une dernière chose. Une chose qui trahirait définitivement le magicien.

Avant de vous donner ma réponse, je veux vous demandez quelque chose.

Là elle s'arrêta de marcher et fit face à l'homme.

Pouvez-vous faire réapparaître votre téléphone ? Demanda t-elle, un leger sourire en coin.

Si les déductions de Tasha étaient exactes, son téléphone réapparaîtrait avec un autre défaut. Soit il serait plus petit, ou encore trois fois plus gros, beaucoup plus lourd, ou il exploserait carrement. Et apparement, c'était ça son pouvoir. Faire disparaitre les objets et personnes et les faire reapparaître. Sauf que la reapparition avait des effets secondaires. Il fallait juste que Thomas fasse réapparaître son téléphone pour le lui prouver.

-Avant de vous donner ma réponse, je veux vous demandez quelque chose.

Tout deux s'arrêtèrent alors, Thomas espérait que c'était la dernière question visant à le démasquer, tout comme elle apparemment, lui aussi la faim venait lui tirer le ventre, et le restaurant italien était si près de lui.
-Pouvez-vous faire réapparaître votre téléphone ?

Il pencha doucement la tête sur le côté, vu la taille du téléphone une explosion serait plutôt dangereuse et assez voyante lors de la détonation, en clair il avait une chance sur 4 de se retrouver avec une dizaine d'autres témoins, mais Thomas aimait bien joué avec le feu, c'était pour lui un challenge relevant du hasard, et une poussée d'adrénaline lui vint soudain, ces poussées que vous avez lorsque la roulette tourne et que vous avez une chance sur 2 de gagner le double de ce que vous avez misé, ou tout perdre, pour espérer se refaire juste après.
Il plaça ses mains devant lui et se firent volte-face à 20 centimètres de distance, il baissa alors son regard vers cet espace vide entre ses mains, le seul moyen d'avoir un tant soit peu le contrôle de son pouvoir et éviter soit l'explosion soit la disparition est une concentration sans borne.
Thomas déclencha la réapparition et son champ de vision se restreignit soudain. Non pas qu'une explosion l'aurait éblouie mais juste que le lancé de dé encéphalique était tombé sur "3 : Taille" et qu'un téléphone de la taille d'une guitare était apparu devant ses yeux.
Il attrapa le téléphone sur-dimensionné avant que celui si tombe à terre et le déposa par terre, il remarqua alors sur les côtés environs 10 ou 15 personnes le fixant de long en large tout en regardant le téléphone à terre, Thomas leva alors les bras et annonça :
-Thomas Connelly, chaque soir de la semaine au Montecito à 21heure 40 !

Certain claquèrent des mains, d'autres marmonnèrent que l'arnaque était trop voyante : il n'avait même pas retroussé ses manches, et d'autres repartirent sans rien dire. Thomas retourna auprès de Tasha et lui dit :
-Bon, je crois que nous avons au moins une chose en commun... nous avons faim. Vous aimez les pâtes ? Et ma question de toute à l'heure tient toujours.

Tasha attendait patiemment qu'il fasse réapparaître son téléphone portable. Toujours si ses déductions étaient bonnes, le portable serait de nouveau différent du premier qu'elle avait vu. Bon après, il y avait toujours une chance qu'il réapparaisse comme il était avant, mais bon elle venait de jouer avec le hasard.
Le magicien se concentra et tendit les mains devant lui. Il était completement absorbé par ce qu'il faisait à tel point qu'on aurait dit que rien ne pourrait perturber sa concentration. Ses mains firent volte-face et le téléphone réapparut. Thomas le ratrappa au vol, et la jeune femme vit qu'il était encore plus gros que quelques minutes auparavant. Bingo ! Elle avait deviné juste. Ses déductions avaient été correctes. Parfait.
Elle vit que plusieurs personnes avaient remarqué la prestation qu'il venait de faire.

Thomas Connelly, chaque soir de la semaine au Montecito à 21heure 40 !

Tasha commenca à applaudir afin d'entraîner les autres spectateurs à le faire également. Ce qu'ils firent pratiquement tous, exceptés ceux qui pensaient qu'il y avait une arnaque. Trop terre-à-terre pour croire en quelque chose qui les dépassent. Des imbéciles quoi. L'étroitesse d'esprit des gens, je vous jure !

Bon, je crois que nous avons au moins une chose en commun... nous avons faim. Vous aimez les pâtes ? Et ma question de toute à l'heure tient toujours.

Tasha réafficha le même sourire en coin. De toute façon elle n'avait pas peur car elle était protégée par les damnés. De plus, elle avait eu les informations qu'elle voulait et elle avait eu confirmation comme quoi il était un mutant. Donc, pas de problèmes à le lui révéler aussi. Et puis au pire s'il tenterait de s'en sortir et de dénoncer Tasha, elle s'improvisera ventriloque avec ses poupées, comme lui lorsqu'il s'improvise magicien.

Oui, effectivement, je meurs de faim et je ne serai pas contre un bon plat italien ! Dit-elle en riant.
Quant à votre question, voilà ma réponse. La magie coule dans vos veines autant que dans les miennes. Ajouta-t-elle, sérieuse.
Et si vous m'inviter au restaurant, je pourrai même faire à mon tour une démonstration de mes tours de magie ... Finit-elle par dire.

-Oui, effectivement, je meurs de faim et je ne serai pas contre un bon plat italien ! Lui répondit-elle en riant.

Thomas sentit alors son ventre crier "Alleluia !" puis elle reprit plus sérieusement :
-Quant à votre question, voilà ma réponse. La magie coule dans vos veines autant que dans les miennes.

Alors le hasard était bien fait et Thomas pouvait enfin souffler interieurement, la seule personne à l'avoir prit en flagrant délit d'utilisation de pouvoirs mutants depuis son arrivée à New-York était elle aussi mutant, qui plus est une mutante très joviale.
-Et si vous m'inviter au restaurant, je pourrai même faire à mon tour une démonstration de mes tours de magie.

Cela devenait intéressant, qu'elle était l'étendu des pouvoirs de la designeuse ? Il n'avait pas encore de réponse à cette question, et cela ne le gênerait pas de l'avoir moyennant le cout d'un repas :
-Parfait, alors allons y.

Il lui proposa son bras et ils y allèrent bras dessus bras dessous en direction de "Le paste del paese con il scarpa".
Le temps d'arriver d'ici à l'enceinte du restaurant, Thomas faillit se poser la question qu'il se posait depuis les 20 ans qu'il a vécu à Las Vegas à chaque fois qu'une information venait à ses oreilles, par automatisme surement : "comment exploiter se que je viens de savoir pour en tirer le plus de profit ?". II regarda sans bouger la tête, Tasha qui rayonnait presque toujours d'un petit sourire et ressentit de la rancœur... comme si ce qu'il venait de penser était mal ; comme si il se révélait une conscience ! Intérieurement sa morale ressurgissait peu à peu de son passé, vestige d'une époque oubliée où le profit et la compétition n'était pas prioritaire à la confiance et la loyauté. Pourtant, la bataille devra se livrer plus tard, ils étaient arrivés devant l'hôte s'occupant de diriger les clients vers les tables appropriées.
Ils s'installèrent à l'intérieur du restaurant, là où les bancs rembourrées et le doux calme de la légère musique pré-enregistrée italienne étaient de mise. La climatisation procurait à la salle décorée de façon folklorique-Italien-exporté une douce température régulée par une faible brise.
-Puis-je plendle votle commande ? Fit un serveur à l'accent napolitain prononcé en direction des deux mutants.
-Des tagliatelle aux carbonara, répondit Thomas au garçon et il rajouta à Tasha : il sont excellents chez eux.

Parfait, alors allons y.

Les deux mutants ne se firent pas prier. Thomas offrit son bras à la jeune femme, qu'elle prit tout naturellement. La galanterie n'était pas encore morte apparement. Ils rentrèrent dans un restaurant italien et ils furent accueillis par un serveur avec un accent italien très fort. Tasha se souvint qu'elle avait étudié un peu d'Italien durant ses années de lycée. Elle était assez douée pour l'expréssion et la compréhension écrite. La compréhension orale c'était limite, mais parler italien, c'était très difficile. De ce fait elle se contentait d'écouter et de parler avec les gestes pour accompagner ses mots. Comme les européens quoi. Le langage des gestes.

Des tagliatelles aux carbonara ! Répondit-il au serveur lorsqu'il eut demandé la commande.
Ils sont excellents chez eux !

Tasha souria.

Je vous fais confiance.

L'atmosphère du restaurant était chaleureuse. Il y en avait pour tous les sens. Des beaux cadres de monuments italiens ravissaient les yeux des clients pendant que la douce musique italienne passait en boucle. Les tables étaient faites en vieux bois, qui faisait penser à une sorte de logis ou d'auberge. Et enfin, l'odeur délectable des plats italiens venant de la cuisine ravivait encore plus la faim de la jeune anglaise. Elle avait faim. Très faim.

Alors, parlez moi de vous. Vous n'avez pas que la magie comme passion ? Je veux tout savoir. Dit-elle en croisant les doigts sous son menton, toujours en souriant.

Elle n'allait pas aborder la question de ses pouvoirs tout de suite. Surtout que ses dons n'étaient pas très discrets. Vous vous imaginez, un objet comme une chaise, commencer à bouger. Ou alors une de ses peluches en train de bouger et de parler. Non, Thomas allait devoir attendre pour le savoir. Ou alors elle le lui dirait, mais attendrait plus tard pour une démonstration.
En attendant, elle lui faisait la discussion. Elle aimait tout savoir sur les hobby des gens. Elle, elle en avait beaucoup. Entre le déssin, le violon, l'origami, collectionner les peluches japonaises, etc. Il y avait de quoi faire. Et si quelqu'un avait une passion similaire à la jeune femme, elle était capable de ne parler que de ça. En même temps, il est normal de parler de ce qu'on aime faire, de ses passions. Sinon ça ne s'appelerait pas comme ça.

-Alors, parlez moi de vous. Vous n'avez pas que la magie comme passion ? Je veux tout savoir.
-C'est vrai, j'ai d'autres passions, comme celle des sports extrêmes, parachute, saut en élastique, l'escalade... J'ai tout essayé et mon préféré reste le parachutisme, j'ai rarement l'occasion de le pratiquer mais je peux vous assurer que de là haut on oublie tout les problèmes et on se sent léger comme l'air, après faut pas oublier de déclencher le parachute.

Thomas prit une gorgée d'eau avant de reprendre, il avait de moins en moins l'occasion de pratiquer ces genres de sports sachant que ses horaires de magiciens rendait son agenda serré, en parler lui rappelait de bon souvenirs.
-J'ai aussi la passion du jeu de casino, remarque pour un natif de Las Vegas c'est assez logique. Je me débrouille bien plus particulièrement aux jeux de cartes, pokers, blackjack. Quand il s'agit de cacher ses émotions et faire apparaitre les bonnes cartes au bon moments, de bonnes lunettes et de bonnes manches sont importantes, j'ai toujours les deux. Et lorsque je n'ai rien à faire j'aime bien faire des châteaux de cartes, le dernier en date faisait 1 mètre environs.

Il reprit une gorgée et se rappela d'une chose qu'il avait dans sa poche depuis 1 ou 2 jours : un origami. Il le sortit de cette poche et le posa devant Tasha, la tête du papier plié était méconnaissable, à cause surement de l'écrasement qu'il avait subit pendant 48 heures.
-C'est sensé représenter une grue, mais je débute ! Dites moi, vous êtes européenne ? Anglaise peut-être ?




Edit d'Hella : Attention Thomas, le réglement demande 15 lignes complètes que je n'ai pas sur mon écran (qui est grand, je te l'accorde), donc du doit dangereusement flirter avec le nombre limite de ligne ^^

Rep. de Thomas : ca se reproduira plus, chef !

Un autre serveur vint juste un peu après et posa une caraffe d'eau fraîche sur la table et en servit un verre aux deux mutants. Le serveur était habillé d'un pantalon noir et d'une chemise rouge avec la le logo du restaurant, ainsi que son nom. Il avait une moustache assez fine et il ressemblait un peu à Luigi, le frère de Mario, la célèbre vedette italienne des jeux vidéos.
Tasha en prit une gorgée. Cette rencontre lui avait donné soif. Elle se délecta de l'eau glacée qui s'engouffra dans sa gorge.

C'est vrai, j'ai d'autres passions, comme celle des sports extrêmes, parachute, saut en élastique, l'escalade... J'ai tout essayé et mon préféré reste le parachutisme, j'ai rarement l'occasion de le pratiquer mais je peux vous assurer que de là haut on oublie tout les problèmes et on se sent léger comme l'air, après faut pas oublier de déclencher le parachute.

Tasha s'était adossée à la chaise pendant qu'il lui expliquait à quel point il était quelqu'un qui aimait les sports extrêmes. De nouveau, il en parla comme quand il avait parlé de la magie. Il devait vraiment adoré ça. Le sport, c'était pas le truc de Tasha. Elle n'était pas non plus mauvaise, mais elle n'aimait pas trop ça. Excepté l'athlétisme. Elle aimait bien courir. D'ailleurs, il faudrait qu'elle recommence ses jogging matinaux de temps en temps. Central Park serait l'endroit idéal.
Thomas bu une gorgée de son verre et se relanca dans son discours.

J'ai aussi la passion du jeu de casino, remarque pour un natif de Las Vegas c'est assez logique. Je me débrouille bien plus particulièrement aux jeux de cartes, pokers, blackjack. Quand il s'agit de cacher ses émotions et faire apparaitre les bonnes cartes au bon moments, de bonnes lunettes et de bonnes manches sont importantes, j'ai toujours les deux. Et lorsque je n'ai rien à faire j'aime bien faire des châteaux de cartes, le dernier en date faisait 1 mètre environs.

Tasha sourit et croisa la jambes tout en s'approchant.

En fait, vous êtes une casse-cou qui aime jouer. C'est pas mal.

Elle reprit elle aussi une gorgée d'eau.

C'est censé représenter une grue, mais je débute ! Dites moi, vous êtes européenne ? Anglaise peut-être ? Dit-il en sortant un bout de papier plié n'importe comment de sa poche.

Elle lui prit des mains en souriant.

Je suis effectivement Anglaise. C'est mon accent qui m'a trahie ? Dit-elle en souriant, tout en repliant correctement le papier.
Je viens de Londres. Je fais souvent des allers-retours entre New-York et Londres pour mon travail. Etant la meilleure dans mon domaine, on m'a choisie pour aider l'entreprise qui vient de s'implanter ici. Renchérit-elle sans regarder le magicien, concentrée par la grue qu'elle faisait avec le bout de papier.
Quant à mes passions. J'aime déssiner. C'est mon métier d'ailleurs, donc il vaut mieux que ce soit ma passion. J'aime également les peluches japonaises style manga. J'adore les collectioner. J'aime beaucoup jouer du violon, et enfin, j'ai une passion pour l'origami. Dit-elle en souriant, tout en tendant la grue en papier qu'elle venait de finir.

Elle lui avait tendu le bout de papier et il représentait maintenant un oiseau qui ressemblait fortement à une grue, en plein vol, les ailes déployées.

Ça et une allure différente des jeunes femmes que j'ai croisé jusqu'à présent, qui me rappelle l'autre côté du pacifique.

Apparement, Thomas devait avoir été en Angleterre pour pouvoir dire ce genre de choses. Ou alors peut-être avait-il voyagé un peu partout dans l'Europe pour pouvoir l'affirmer. Quand il dit "Des jeunes femmes", il ne parle peut-être pas que des anglaises. Il a pu certainement voyagé dans d'autres pays en dehors des Etats-Unis. Peut-être qu'il faisait une genre de tournée et qu'il se produisait un peu partout dans le monde pour montrer à tous ses talents de magicien.

Très beau, vraiment... mais seriez vous capable avec votre talent de donner un esprit à cette grue, là, tout de suite ? Demanda-t-il lorsqu'elle lui rendit la grue en papier.

Tasha baissa les yeux, un léger sourire en coin. Il était vrai qu'elle n'avait pas nié avoir ce genre de pouvoir lorsqu'il l'avait brillament suggéré quelques minutes auparavant, en voyant ses oeuvres dans la vitrine. Devait-elle lui montrer ? De toute évidence, oui. Mais dans un endroit où beaucoup de monde venait ? Remarque, il n'y avait pas grand monde et le serveur était parti avec les commandes. De plus, ils étaient assis à une table assez isolée des autres. Et puis lui avait bien fait démonstration de ses pouvoirs devant beaucoup de monde. Elle n'allait pas dire non. Et au pire, elle prétendrait être marionettiste, tout comme Thomas avait prétendu être magicien quand il avait utilisé ses pouvoirs.

Les plats arriveront dans 10 minutes minimum, et aujourd'hui le restaurant est plutôt calme. Les conditions sont réunies, non ?

Tasha regarda à gauche, puis à droite. Personne. Parfait.

Très bien monsieur Connelly. Lui dit-elle tout en reprenant la grue des mains du magicien.

Elle prit l'origami dans le creux de sa main et, avec son petit doigt, fit le signe d'une crois en diagonale sur le front de l'animal en papier. La grue en papier se secoua puis se redressa sur ses pattes. Elle était posée sur la main de la jeune femme et regardait un peu partout. Elle prit un peu d'élan et s'envola, tournant autour de la table, juste au niveau des yeux des deux mutants. Satisfaite, Tasha la regarda voler.
Elle fit le même signe de croix qu'elle avait fait précedement, mais elle le fit maintenant au niveau de son propre coeur. L'animal tomba au milieu de la table inerte, redevenu un simple animal en papier.

Satisfait ? Demanda-t-elle, en souriant.

-Très bien monsieur Connelly.

Tasha posa alors ses yeux sur la grue en papier, tout comme Thomas qui fixait la scène patiemment, elle le prit dans ses mains et dessina avec son doigt une sorte de croix sur le front du petit origami. Soudain, la grue bougea. Mieux, elle se secoua et se dressa sur ses pattes, Thomas fut de suite enthousiasmé, et la suite le ravit encore plus. En effet, non content se redresser, visualiser le paysage dont où il a été réveillé, l'oiseau prit son élan et se mit à voler. Thomas ne le lâchait pas du regard et laissa volontiers son sourire envahir son visage. La mutante, elle, paraissait satisfaite, il ne faisait aucun doute pour le magicien que tout comme une grande partie des mutants, elle avait entrainé son pouvoir pour le rendre plus puissant, moins fatiguant et plus facile à utiliser. Si les tours de magiciens sont magiques lorsqu'on ne révèle pas le secret. Ces tours là n'en avait pas eux, de secrets.
-Il faudrait être fou pour réprimander de tels pouvoirs, dit-il après que Tasha ai fait disparaitre d'une croix sur son cœur la conscience de la grue, moi qui vous soupçonnait d'être encore un de ces fédéraux qui veulent brider ces dons de la nature. C'est très beau, vraiment, et oui j'en suis satisfait même si je ne connais pas votre plein potentiel, je m'en contenterais pour l'instant.

Dire une telle chose était osée, même seul, les espions ne manquaient pas depuis les attaques des mutants rebelles faisaient légion. Une vraie petite guerre froide à coup d'attentats et d'enlèvements chez les deux camps. Techniquement Thomas n'avait rien à faire de la cause mutant, les guerres manichéistes, la fratrie... tout ça n'avait à priori aucun rapport avec la mentalité de Thomas qui restait encore : le profit, le pouvoir, et sa passion.
Là où il rejoignait la cause mutant relevait encore de son bonheur : se voir surveillé à toute heure car jugé dangereux sans qu'il n'ai rien fait (pour une fois), se faire brider son don voir même être interdit de l'utiliser, ce serait mauvais pour sa carrière, et donc pour son profit, son influence et sa passion : il avait tout à perdre. À part ça il ne voyait aucun profit à adhérer à un groupe en particulier, pour l'instant le gouvernement restait apparemment en laisse, n'agissant que sous le manteau et faisant tout pour cacher les preuves de tout méfaits envers les mutants, et surtout ils ne l'avait pas encore cherché... enfin, pas encore de façon gravissime, alors il n'avait rien à gagner à prendre partie, c'était aussi simple que ça. Comment s'amuserait-il après, en défendant une cause où il risquerait sa vie, New York n'était pas Las Vegas, les lois ici il fallait faire attention et l'argent ne corrompait pas tout les magistrats. Pourtant on dit qu'à 40 ans ont murit beaucoup, mais c'est bien connu, les exceptions confirme la règle.
-Nos dons sont vraiment très différents vous y conviendrez, reprit-il en ramassant la grue qui était retombée au centre de la table, -mais j'ai l'impression qu'ils ont un point en commun...

Il lança et fit disparaitre l'origami pour la faire réapparaitre au même moment centre de la table, là où elle se trouvait avant, sauf que cette fois deux origami identiques étaient placés devant les deux mutants, faisant face à Tasha.
-Il peuvent être beau comme ils peuvent être spectaculaire. Si la grue avait explosé vous auriez vu le côté spectaculaire.

Il faudrait être fou pour réprimander de tels pouvoirs !
Moi qui vous soupçonnait d'être encore un de ces fédéraux qui veulent brider ces dons de la nature. C'est très beau, vraiment, et oui j'en suis satisfait même si je ne connais pas votre plein potentiel, je m'en contenterais pour l'instant.

Les fédéraux. C'est ce que pensait Tasha. Il n'avait pas voulu en dire plus au début à la jeune femme, de peur qu'elle ne soit un agent fédéral ayant pour objectif de recenser le mutant, de gré ou de force. Tasha désaprouvait completement leurs méthodes barbares et inhumaines. Après tout, certains de ces agents fédéraux étaient aussi des mutants. Et ces derniers trahissaient leurs semblables et étaient sans scrupules, même s'il fallait leur faire du mal, voire même les tuer. De plus, le gouvernement a peur des mutants, mais cela ne les dérange pas d'en employer pour faire le sal boulot. De toute façon, les politiciens ont toujours été et seront toujours des hypocrites et des manipulateurs. C'était en fait les caractéristiques qu'il fallait avoir pour faire de la politique. Et ça, tout le monde le sait.
Chez les damnés, les fédéraux étaiens leurs pires ennemis. Pire que les X-Men. Les X-Men n'étaient pas bien méchants, bien qu'ils pouvaient être collants. Mais les fédéraux, eux, n'hésitent pas à tuer et à recourir à la force pour obtenir ce qu'ils veulent. Les damnés restaient soudés pour mieux leur faire face. Un jour, l'objectif des damnés sera atteint et on pourra enfin vivre dans un monde où les mutants pourront sortir de chez eux sans avoir peur de se faire tuer parce qu'étant considérer comme des menaces pour eux comme pour la communauté entière.
De plus, cette attitude était puérile. En effet, parmi les être humains, il y a des tueurs en série qui ne sont pas mutants et qui sont bien plus dangereux que certains mutants. Tous les mutants ne sont pas dangereux. Il existe des mutants bons, autant qu'il existe des humains bons, et de même pour les personnes et mutants mauvais. Mais bon, quand on est différent, on est vite montré du doigt. On est bien dans une discrimination extrême et injuste.

Non, rassurez vous, je ne fais pas partie de ces monstres de fédéraux. je suis bien d'accord avec vous que de tels donc ne doivent pas être prohibés, mais plutôt entraînés afin de pouvoir les utiliser à bon escient pour éviter tout débordement dangereux pour nous, comme pour les autres. Dit-elle, sérieuse.
Pour mon potentiel, il est clair que vous n'avez encore rien vu de ce que je suis capable de faire. Tout comme je n'ai aucune idée de ce que vous êtes capable de faire. Ajouta-t-elle, souriante.

Nos dons sont vraiment très différents vous y conviendrez. Reprit-il en ramassant la grue qui était retombée au centre de la table. Mais j'ai l'impression qu'ils ont un point en commun...
Ils peuvent être beau comme ils peuvent être spectaculaire. Si la grue avait explosé vous auriez vu le côté spectaculaire. Finit-il par ajouter après avoir fait disparaître la grue puis réapparaître en deux exemplaires parfaitement identiques.

Je me fiche du côté beau et spectaculaire. Je suis fière de mes dons car ils me permettent de donner vie à tout ce que je souhaite. Et d'ailleurs, si vous tentez d'exploser l'une de mes oeuvres, j'ordonne à votre cravate de vous étrangler. Dit-elle, le regard sévère.
Je plaisante ! Ajouta-t-elle en riant.
Mais sérieusement, j'ai donné la vie à cet objet, c'est comme si j'avais donné un bout de moi même dedans. Et le détruire serait une offense envers moi. Surtout que vous pouvez très bien comprendre ce dont je parle. Vous ne voudriez pas que vos tours de magie soient voués à l'échec.

//désolé pour le retard, des bousiers venu de l'espace m'ont prit en otage pendant plus d'une semaine... à... à peu de choses près °-°... //

-Je me fiche du côté beau et spectaculaire. Je suis fière de mes dons car ils me permettent de donner vie à tout ce que je souhaite. Et d'ailleurs, si vous tentez d'exploser l'une de mes œuvres, j'ordonne à votre cravate de vous étrangler.

Elle prit un regard sévère envers Thomas, celui si lui sourit. Certain dise que sourire dans ces moment là est un résultat du stress. Thomas, lui, quand ces zygomatiques se sont tirés ce fut simplement pour exprimer son allégresse plus ou moins prononcée. Il était comme ça, quand une personne s'énerve cela le fait toujours rire. Une petite menace, un petit coup de sang par ci par là, et ca faisait sourire Thomas pour la journée, surtout quand il était à l'origine de cette irritation. Bien sur il y avait une limite, enfin tant qu'il était sobre.
Puis Tasha souri de nouveau et reprit en lui disant qu'elle plaisantait. D'un côté cela rassura Thomas, une cravate aussi belle, ca serait du gâchis.
-Mais sérieusement, j'ai donné la vie à cet objet, c'est comme si j'avais donné un bout de moi même dedans. Et le détruire serait une offense envers moi. Surtout que vous pouvez très bien comprendre ce dont je parle. Vous ne voudriez pas que vos tours de magie soient voués à l'échec.
-Effectivement non. Mais vous n'aimez pas jouer ? Il y avait une chance sur 4 que votre œuvre explose : sinon elle aurait grossit, grandit, ou serait doublée. Imaginez un grue d'un mètre ou deux de taille, c'est peut-être futile mais sait-on jamais ca peut vous sortir de quelques situations.

L'utilité de tels pouvoirs ne pouvaient se résumer qu'à être beau, spectaculaire ou rendre fier. Ces dons impliquaient, selon Thomas, un entrainement assidue afin d'atteindre une maitrise permettant à moyen ou long terme un maniement à but défensif et offensif. Là était la vraie source du pouvoir, et s'il pouvait faire peur c'était encore mieux. Mais tout le monde n'était pas aussi ambitieux et individualiste que Thomas, ce qu'il avait parfois du mal à comprendre.

Il sentit alors la douce odeur des plats italiens arriver vers eux. Le serveur avait une assiette remplit de tagliatelle encore fumante à chaque main qu'ils déposa devant chaque mutants.
-buon appetito, fit le garçon avant de repartir d'où il était venu.

Thomas prit fourchette et cuillère puis fit de manière redondante mais néanmoins courtois à l'adresse de Tasha :
-Bon appétit.

Effectivement non. Mais vous n'aimez pas jouer ? Il y avait une chance sur 4 que votre œuvre explose : sinon elle aurait grossit, grandit, ou serait doublée. Imaginez un grue d'un mètre ou deux de taille, c'est peut-être futile mais sait-on jamais ca peut vous sortir de quelques situations. Répondit-il suite à la question de Tasha.

Elle réfléchissa pour ne pas dire ce qui lui passait par la tête et ainsi lui fournir une réponse brève et irréfléchie. Certes, faire doubler de volume ou encore comme dans ce cas là la dédoubler, cela passait. C'était même plaisant. Mais la faire exploser, il en était hors de question. Mais bon, elle venait de comprendre que lorsqu'il faisait disparaître un objet et le faisait réapparaître. La façon dont il réapparaîtrait se ferait de façon aléatoire. Soit il exploserait, doublerait de volume, se dédoublerait, s'alourdirait ou au contraire serait aussi léger qu'une plume, ainsi de suite. C'était le hasard et rien d'autre. Du moins pour l'instant. Peut-être que lorsqu'il serait à un tout autre niveau et qu'il serait capable de maîtriser correctement ses dons, il serait en mesure de décider lui-même de l'avenir des objets qu'il ferait réapparaître.

Elle allait donner sa réponse lorsque le serveur arriva avec les plats qu'ils avaient commandé. L'odeur subtile de la sauce carbonara vint aux narines de la jeune femme et elle s'en délecta. Elle avait encore plus faim.

Buon appetito ! Lanca le serveur, poliment.

Elle le remercia et se reconcentra immédiatement sur Thomas.

Bon appétit. Lui-dit il, tout en attaquant son plat.

Vous aussi. Lui répondit-elle, en prenant ses couverts et commencant à manger.

Elle se délecta du goût de la sauce mélangée aux pates. Puis entre deux bouchées, elle répondit au magicien.

Donc, je disais. Il est vrai que un simple dédoublement ou changement de volume ne me dérange pas. Cela pourrait même être plaisant. Mais, de ce que j'ai vu, le sort des objets que vous faites apparaître ne dépend pas de vous, mais est completement aléatoire. Je me trompe ? Demanda-t-elle, curieuse.

-Donc, je disais. Il est vrai que un simple dédoublement ou changement de volume ne me dérange pas. Cela pourrait même être plaisant. Mais, de ce que j'ai vu, le sort des objets que vous faites apparaître ne dépend pas de vous, mais est complètement aléatoire. Je me trompe ?

Thomas prit le temps de finir sa bouchée, ce brin de femme avait le don de lui faire dire ce qu'il ne évitait d'avouer. Il n'empêchait qu'il avait cette manie de rajouter une phrase qui insinuait ce qu'il préfère cacher. C'était presque comme un jeu pour lui, il fallait bien qu'il se ressaisisse un peu, pour ne pas un jour jouer à ce jeu avec un fédéral en civil.
-Vous ne vous trompez pas, ce qui rend ce pouvoir aussi plaisant est bien son côté hasardeux, ca met du piquant lors des représentations et ça a le don de m'amuser en dehors. Néanmoins des années de pratiques m'ont permit de partiellement, et encore c'est pas assuré, le contrôler un peu prêt au prix d'un intense concentration.

Un soir, avec Jim McBaker, sont impresario et l'un des seuls jusqu'à présent à connaitre sa nature mutante, il avait tenté pendant plus de 8 heures d'affilé de connaitre parfaitement la loi de probabilité de son pouvoir, et de trouver le moyen de le contrôler parfaitement. Pour cette dernière tache il avait essayé de se focaliser sur l'objet lors de sa réapparition, le résultat fut nul ; il avait ensuite tenté de visualiser l'objet grossissant, explosant ou se transformant autrement, et là les résultats furent plus probant, mais seulement lorsqu'il veut que l'objet n'explose pas ou ne disparaisse pas.
-Cette concentration est bien sûr impossible lors des représentations, et tant mieux, l'aléatoire a je trouve cette sensation inédite quand on sait comment s'en servir.

Il posa quelques instant ses couverts le temps de prendre une gorgée.
-Quand à vous, à ce que j'ai compris vous donnez vie à des choses inanimés, mais vous les contrôlez ? Puisqu'apparemment vous pouvez ordonner à ma cravate de m'étrangler.

Il se demandait enfaite si donner la vie comme cela voulait dire contrôler totalement l'objet en question comme un marionnettiste, imposer plus ou moins sa volonté sur le pantin ou crée une vraie âme avec une conscience à elle au point de se rebeller contre sa créatrice, en quelque sorte ce pouvoir ne serait pas totalement contrôlable, et tirerait du hasard de tomber sur une poupée de bonne humeur ou non, ou une chaise serial killer.