Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 L'envoyé { Pv John Smith

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
ex_Zane Panabaker

ex_Zane Panabaker


Nombre de messages : 99
Date d'inscription : 29/03/2010
Localisation : New-York / Hong Kong
Clan : Damnés
Age du personnage : 47 ans
Pouvoirs : Maîtrise du temps.
Profession : Il est le maître d'une grande chaîne qui vends des antiquités.
Points de rp : 60

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyLun 29 Mar - 20:40

    Assis dans un fauteuil datant de l'époque des Rois de France, temps de Louis XIV, Zane se prélassa un instant. Le Temps, toujours le Temps ; personne n'avait plus un instant, de nos jours. C'était peut-être parce qu'il avait un pouvoir sur ce qui échappait aux autres qu'il s'intéressait tant aux choses anciennes, à ces époques qu'il aurait aimé effleurer du doigt. Il avait les yeux fermés, installés confortablement au fond de sa boutique. Ses vendeurs s'étonnaient toujours : pourquoi le grand patron venait-il vendre dans sa boutique, alors qu'il pouvait rester chez lui, à voir l'argent arriver sur un plateau d'argent ? Il leur répondait toujours d'un sourire doux. Et la question ne se posait plus ; ils comprenaient qu'il aimait son travail, que l'argent ne l'intéressait pas. Ce qu'il aimait dans ces objets, c'étaient qu'ils avaient une histoire, la valeur des choses ne l'intéressait pas - même si elle était liée de façon involontaire à l'objet lui-même. Plus l'objet était rare, plus il coûtait cher, non ?

    On entendit frapper au carreau, et Zane essaya d'ignorer ce bruit dérangeant, mais en vain : on continua, avec la force de la volonté. Il se redressa, mi-agacé, mi-amusé et alla ouvrir à une jeune femme, qui avait l'air paniquée. Il la jaugea lentement du regard, tandis qu'elle tentait d'entrer et qu'il lui barrait le chemin. Elle regarda partout, affolée, visiblement à la recherche de quelque chose. Il hésita, puis posa une main sur l'épaule de la damoiselle, en un geste fort et qui ne trompait pas : ce geste signifiait « Je m'occupe de tout », et elle sembla se calmer un peu. Elle croisa son regard, et il lui fit un sourire amical, bien qu'il ne la laissa toujours pas pénétrer dans sa boutique.

    « Puis-je vous aider, mademoiselle ? » demanda t-il, de son ton le plus poli, et il la vit gigoter de nouveau, gênée, chamboulée.
    « J'ai perdu un objet précieux, auriez-vous une montre gousset de l'époque de la première guerre mondiale ? En argent, avec des licornes gravées sur le cadran, et les aiguilles sont en ivoire. »

    Elle savait de quoi elle parlait, de toute évidence, et Zane se mit à réfléchir : avait-il un objet d'une telle valeur ? Car cet artefact semblait rare, et précieux. Il réfléchit durant quelques secondes encore, puis il vit la demoiselle se figer, au sens propre du terme ; tout autour de lui, le temps se figea. Il se retourna, tandis que la fille derrière lui restait immobile. Il monta rapidement dans son bureau, et se mit à fouiller dans ses papiers méticuleusement rangés, et chercha la description de l'objet qu'elle cherchait. Peut-être lui avait-on vendu l'objet qu'elle demandait. Il se rappela qu'un homme, d'une trentaine d'années, un peu plus vieux que la demoiselle, lui avait effectivement vendu l'objet en question. Il alla chercher la montre à gousset, rangée dans la réserve, puis en s'approchant et en reprenant sa posture de tout à l'heure, le temps se remit en route.

    « Il me semble que l'on a un tel objet. Puis-je savoir pourquoi vous le chercher ? C'est un objet de collection. »
    «Il a appartenu à mon arrière-grand père. Nous le tenons comme un objet que l'on transmets dans la famille, mais il y a quelques temps nous avons déménagés, et j'ai peur de l'avoir égaré. »

    Zane hocha la tête, puis fit semblant d'aller chercher, et la ramena, avant de la montrer à la demoiselle, qui eut un geste désespéré en la voyant, il eut le réflexe de retirer le bas, pour éviter qu'elle ne la touche. Elle eut un éclair de panique, mais sut se retenir.

    « Vous êtes mariée, un enfant, peut-être deux. Vous tenez à cet objet, car vous voulez le revendre. »

    Elle n'aurait pas sursauté aussi fort si il l'avait frappé. Il eut un sourire, calme, tranquille, alors qu'il refermait la boîte rembourrée de velours qui contenait la montre à gousset. Avant qu'elle puisse ajouter quoi que ce soit, il renchérit.

    « Vous portez une alliance, vous êtes donc mariée. Ensuite, vous êtes cernée, et vous marchez comme si vous aviez mal aux pieds, vous vous tenez un peu voûtée, et votre maillot est sale. Tout cela suppose que vous avez des enfants, mais je me trompe peut-être, mais surtout, vous portez des chaussettes différentes, et votre manteau est recousu. Enfin, votre geste dénote un besoin impulsif de cet objet. Ce ne sont que des suppositions, bien sûr. »

    La femme, les larmes aux yeux, voulut dire quelque chose, mais il leva la main, comme pour l'inviter à se taire.

    « Ecoutez, je ne peux pas vous rendre cet objet, vous ne comprenez pas sa valeur. » En la voyant sur le point de pleurer, pathétique, il soupira. « Je vous en offre 10 000 $, et je le garde de côté, vous pourrez le acheter lorsque vous serez retombée sur vos pieds. »

    Il retourna ranger la montre, et revint avec l'argent ; la demoiselle repartir rapidement, il se fichait de l'argent qu'il venait de donner, la montre avait une valeur quasi sentimentale pour lui,comme tous les objets qui étaient ici. Il aimait les antiquités, mais c'était surtout le moment de la découverte qui lui procurait ces sentiments, ces frissons agréables. Il alla se rasseoir dans l'arrière de sa boutique, dans son fauteuil confortable, quand il entendit de nouveau la clochette tinter.

    « Ca n'arrête pas, aujourd'hui » maugréa t-il dans sa barbe, comme un ours mal léché mais content quand même.

    Il revint dans le centre de la pièce principale où les antiquités étaient entreposées, et nota deux petites choses : il avait oubliée de fermer la porte d'entrée, et deuxième chose qui découlait de la première, quelqu'un était entrée. Il s'inclina de façon polie, puis entonna le refrain habituel.

    « Panabaker & co à votre service, Zane Panabaker à votre service, que puis-je faire pour vous ? »

    Et bien entendu, aucun vendeur n'était là pour l'aider, comme d'habitude. Méritaient-ils le salaire qu'il leur payait, alors qu'il devait accueillir chaque client ? Il soupira doucement, et releva le visage, par curiosité, pour observer le jeune homme qui venait d'entrer.


Dernière édition par Zane Panabaker le Mar 30 Mar - 16:29, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
John Smith

John Smith
Mutant de niveau 2
{ ADMINISTRATEUR }


Nombre de messages : 3225
Date d'inscription : 08/04/2009
Localisation : Greenwich Village, NY
Clan : réseau d'aide aux mutants
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : diffusion de particules microscopiques, création de champ de force et explosions
Profession :
auteur/scénariste de fictions et leader du Réseau

Points de rp : 614

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyLun 29 Mar - 22:31

    Cela faisait environ 3 mois que John avait rejoint le Réseau d’Aide aux Mutants. Et cela faisait près de deux semaines qu’on avait propulsé ce fieffé trouillard au poste de « chef »… C’était à la fois incroyablement gratifiant du point de vue de la qualité de son travail, mais également légèrement flippant : John ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui se produirait si quelqu’un venait à faire le lien entre lui et le Réseau… Comme le lui avait expliqué Reid, personne ne pouvait faire le lien sans passer pour un abruti pour les 20 années à venir : comment en effet imaginer que John Smith, écrivain et scénariste pour la télévision, connu pour avoir passé de longues années dans le coma puisse être à la tête d’une organisation clandestine ? Le simple fait qu’il soit un personnage semi-public – John n’était pas non plus aussi connu qu’un Sénateur ou qu’une actrice hollywoodienne ! – invalidait toute possibilité qu’il soit à la tête d’une organisation comme le Réseau… et encore davantage si on considérait le fait qu’il avait presque peur de son ombre.

    Le mutant s’était donc levé assez tôt pour se rendre à un rendez-vous en ville avec sa dragonne d’attachée de presse. John ne l’appréciait pas, elle ne l’appréciait pas : la boucle était bouclée. Le mutant n’était pourtant pas homme à faire caprice sur caprice, mais la « douce » Mélina s’arrangeait toujours pour lui coller des interviews à partir de 7h30 jusque 9h le matin, et le trainait à des fêtes mondaines où John ne trouvait jamais sa place entre 21h et 3h du matin… Il faudrait d’ailleurs que le mutant en touche deux mots à son éditeur, parce qu’à ce tarif-là, il finirait bientôt en maison de repos !

    C’est vêtu d’une grosse veste noire et d’une écharpe d’environ 1m80 en camaïeu de bleu enroulée autour de son cou que John s’était décidé à sortir dans le froid. John détestait le froid, et avait fait le plus de tours possible avec son immense écharpe, laissant simplement le haut de sa tête – yeux et cheveux ébouriffés par le vent compris – en dépasser. Le froid s’engouffrait malgré tout de manière désagréable par toutes les ouvertures possibles, et le mutant eût la désagréable surprise de sentir de l’eau s’infiltrer dans l’une de ses chaussures après qu’il eût traversé la rue pour couper à travers Central Park. S’immobilisant près d’un lampadaire, le mutant jeta un œil à la semelle de sa pauvre Converse beige et constata avec une certaine déception que la semelle était fendue par l’usure…

    Prévoir un détour par la galerie marchande…

    John se remit en route, se perdant de nouveau dans ses pensées. C’était un autre inconvénient avec lui, parce que l’on ne savait jamais s’il vous écoutait réellement dans une conversation ou s’il était perdu dans des divagations échappant au commun des mortels 98 fois sur 100… John en jouait énormément depuis sa sortie du coma, mais il n’omettait jamais une parole ou un détail qui était évoqué devant lui ; ce qui lui avait entre autres qualités passées sous silence valu d’être placé à la tête du Réseau…

    John s’engouffra dans le métro et s’appuya contre la paroi interne de l’une des rames pendant tout le trajet, patientant jusqu’à ce que la voix de synthèse annonce « Centre Commercial ». C’était la destination qui devait en principe succéder à l’interview que le mutant devait donner… mais il ne pouvait pas se présenter devant un ou une journaliste à la langue de vipère avec une chaussure déchiquetée !

    John quitta la rame en se faufilant entre des voyageurs impatients d’y monter, et regagna la surface aux abords du Centre Commercial déjà incroyablement bondé pour l’heure qu’il était. Le mutant pressa le pas lorsqu’une nouvelle averse manqua de le tremper jusqu’aux os, et sa première destination fut la boutique vendant ses chaussures favorites. John y déambula pendant quelques minutes avec une indécision amusante pour un observateur extérieur, avant de finalement demander des Converses beige en taille 43. Sous les yeux médusés de la vendeuse, le mutant se débarrassa des étiquettes et les enfila après avoir réglé son achat, balançant la boîte et la paire usagée dans la poubelle la plus proche.

    John quitta la boutique en ayant complètement oublié son interview. C’était un peu trop souvent le cas en ce moment, parce que bizarrement son portable se mit à sonner et à vibre frénétiquement dans la poche de son manteau.

    Fichu truc !

    Son visage qui s’était assombri en apercevant le nom de Mélina sur l’écran, et le temps qu’il mit à identifier la commande permettant de prendre l’appel, le téléphone redevint inerte et silencieux. Un phénomène que le mutant ne connaissait que trop bien, las de ne rien comprendre à ces fichus téléphones trop sophistiqués pour lui ! Mélina était coutumière des appels manqués par John, parce que le portable se remit à vibrer.

    … Bientôt 20 minutes de retard, John ! Tu sais ce que ça représente quand une attachée de presse a un poulain qui a 20 putain de minutes de retard ?

    Euh… J’ai eu un problème en chemin et euh… J’arrive ! Je suis dans le métro !

    #jingle# Le petit Stanislas attend sa maman au point d’accueil du magasin...

    John eut à peine le temps de mettre un doigt sur le micro de son téléphone. La voix de Mélina sembla jaillir de l’appareil avec la puissance d’une alarme incendie :

    … Tu es au centre commercial ? Putain, John !

    Stanislas est habillé d’un paletot vert et porte des baskets de marque Nike #jingle#

    Je suis désolé… un contretemps…

    Bon oublie, on se voit ce soir. Réception chez un auteur huppé à 21h. Je passe te prendre à 19h, je serais certaine que tu seras à l’heure cette fois…

    A tout- … - Melina avait déjà raccroché et devait même probablement fulminer. John baissa les yeux, et son regard tomba sur ses chaussures neuvres : son sourire revint en quelques secondes, alors qu’il rangeait son portable dans la poche de son manteau – Autant faire un petit tour dans la galerie… Au moins je ne me serais pas levé pour rien…

    Quelques mètres plus loin, une jeune femme à la démarche incertaine le bouscula. Elle serrait dans ses mains quelques billets, et ne prit même pas la peine de s’excuser. En revanche, John s’excusa. C’était une de ces manies assez ridicules en réalité, parce que même lorsqu’il n’avait rien fait, John trouvait toujours une bonne raison – ou non – de s’excuser.

    La vitrine d’un magasin d’antiquités finit par attirer l’attention du mutant, et plus particulièrement un bracelet en perles de jade très clair. S’approchant de la vitrine, le mutant pu apprécier le métal finement ciselé du fermoir en argent… C’était à peu près ce qu’il fallait comme cadeau d’anniversaire pour Janelle, l’une de ses rares amies depuis sa sortie du coma. La boutique était déserte. Tant mieux, cela laisserait à John le temps de se décider ! Le mutant poussa donc la porte de l’échoppe et admira le bracelet de l’autre côté, toujours à travers sa vitrine.

    Une voix résonnant près de lui le fit sursauter, et cogner dans un trépied sur lequel reposait un gros vase – ming, peut-être ? – qui bien entendu commença à se dandiner dangereusement, encore et encore… Dans une illumination divine, John ne trouva rien de mieux à faire que de plonger en avant comme un joueur de rugby, les bras tendus devant lui. N’étant ni sportif ni professionnel, et encore moins sportif professionnel, le mutant manqua le vase et le sentit rebondir douloureusement sur son crane avant de retomber pesamment dans ses bras tendus…

    Moite de sueur et les yeux exhorbités, John attendait à présent le terrible verdict de l’antiquaire, en espérant avoir empêché le vase – à sa manière – de se briser.

    John Smith… Je veux bien que vous m’en débarrassiez… s’il vous plaît… - le vase était incroyablement lourd et John n’osait même plus bouger – Je suis vraiment désolé…

    Le mutant adressa un sourire maladroit à l’antiquaire, espérant dans la foulée ne pas se faire réprimander trop sévèrement.
Revenir en haut Aller en bas
ex_Zane Panabaker

ex_Zane Panabaker


Nombre de messages : 99
Date d'inscription : 29/03/2010
Localisation : New-York / Hong Kong
Clan : Damnés
Age du personnage : 47 ans
Pouvoirs : Maîtrise du temps.
Profession : Il est le maître d'une grande chaîne qui vends des antiquités.
Points de rp : 60

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyMar 30 Mar - 17:51

    Il n'avait pas vraiment de travail à proprement parler, dans sa boutique. Il orientait parfois les gens sur certains objets, les aidait dans leurs recherches, pour retrouver un objet qu'ils avaient perdus. Il vendait ces objets, bien que cela lui fendit le coeur, mais il n'exposait pas - le plus souvent - les antiquités dont il n'avait percé le mystère. Il y avait de tout, dans sa boutique : vases, encensoir, lampes, fauteuil, bijoux anciens, pièces ... Une vraie caverne d'ali baba, rutilante, étincelante, poussiéreuse, qui sentait bon le temps passé. Il aurait voulu se reposer un instant - il n'avait pas beaucoup dormi la nuit précédente - mais un jeune homme pénétra dans la boutique. Il était jeune, et semblait sur le qui-vive ; il était emmitouflé dans une écharpe qui était sûrement plus grande que lui, mais Zane se présenta quand même. Hélas, durant le laps de temps qu'il faut à quelqu'un de normal pour répondre, le jeune homme réussit à faire tomber un vase de la dynastie Kendô, un vase japonais hors de prix. Il arrêta un instant le temps, alors que le gamin s'était jeté pour le rattraper. Il fit en sorte que l'objet retombe doucement dans ses mains tendues avidement, dans l'espoir de ne pas casser l'objet précieux.

    Il remit le temps à la normal, et le jeune homme trouva moyen d'ironiser la situation, ce qui le rendit sympathique aux yeux du Fou Rouge. L'antiquaire attrapa le vase sans effort, et alla le ranger sans précipitations mais avec délicatesse dans une vitrine, où la maladresse presque amusante du dénommé John ne pourrait l'atteindre. Il se tourna vers lui, quand il entendit une sonnerie. Il haussa les sourcils, attendant que le garçon réponde, puis il réalisa que c'était de sa poche de veston que le bruit venait : il sortit un engin, un téléphone portable d'un autre monde, et décrocha après avoir plissé les yeux pour découvrir où se cachait le bouton.

    « Zane. »
    « Hey vieux, c'est FeuFollet. »

    Un jeune apprenti-damné, qui servait de coursier, car il avait le pouvoir d'être hyper-rapide. Don langage laissait à désirer, mais Zane l'appréciait un peu, car il était serviable, et que le jeune mutant l'estimait grandement. Zane soupira, mi-agacé mi-amusé que le gamin l'interrompe dans son boulot.

    « Paraît qu'on t'aurait désigné pour être le mentor du chef du réseau d'aide aux mutants. »

    Première nouvelle. Tempo arqua un sourcil, étonné : lui, un mentor ? Il n'en avait guère l'étoffe ! Il ne se souvenait plus du nom du chef, et il le demanda doucement, en faisant attention à ne pas se faire prendre par le garçon, qui devait regarder avec les yeux - il espéra qu'il ne regarderait pas avec les mains, au risque de casser quelque chose d'inestimable, d'une grande valeur sentimentale.

    « Et quel est son petit nom, mon cher ? »
    « Tu connais pas le nom du chef du réseau ? Ralala faut sortir un peu ! » Puis, craignant d'être allé trop loin : « John Smith, c'est un gringalet à lunettes, un trouillard maladif. Tu vas devoir t'en occuper, et lui apprendre à se battre. Bonne chance, vieux ! »

    Il raccrocha, rangea le portable, et se tourna vers le gringalet qui avait fait tomber son vase : John Smith, non ? Il soupira, il devait bien faire face au destin qui lui jouait autant de tour que le Temps lui même, et il alla calmement fermer la porte, et il plaça le loquet pour la fermer à clé, et enfin,s'adossant à la porte, il vrilla son regard sur John.

    « Je n'arrive pas à croire aux coïncidences. Apparemment, je me retrouve avec vous sur le dos. » Et vu qu'il ressentait bien le besoin de compréhension du petit, il s'expliqua, essayant d'être un peu plus clair : « Je m'appelle Tempo, le Fou Rouge. Vous êtes John Smith, comme dit précédemment, chef du Réseau. »

    Il savait qu'il n'était pas surveillé. Il avait déjà vérifié, et sa boutique était sûr et certaine. Il se pencha en avant, et sortit une montre à gousset de sa poche ; il allait pouvoir s'amuser. En un instant, tout fut figé. Il bougea jusqu'à se retrouver à la droite de John, remit le temps en place.

    « Tempo. »

    Re-arrêt du temps, cette fois il se plaça à sa gauche, tranquillement, comme si il avait tout le temps du monde, comme si il n'avait rien de mieux à faire ; si il devait être son mentor, autant lui montrer directement ses capacités, et essayer de l'intimider un minimum - mais ne pas lui faire peur. Développer le respect, la sympathie.

    « Je maîtrise le temps. »

    Encore une fois, arrêt du temps, il se remit en face de lui, le surplombant de sa grande taille, sans s'imposer pour autant comme peuvent le faire les êtres grands et musculeux - d'ailleurs il n'était pas vraiment musculeux.

    « Vous êtes des nôtres, vous aussi : que savez-vous faire ? » demanda t-il avec une réelle curiosité, tout en rangeant sa montre - qui n'était qu'une antiquité de plus, le symbole de ce qu'il était. Le Fou Rouge, l'homme au Temps. L'homme du siècle dernier, avec ses vieilleries, sa poussière et ses antiquités ; il avait déjà beaucoup de surnoms, et avait été la cible de certains quolibets à son entrée, mais en voyant la puissance de son don, et comment il était, plus personne ne se moquait de lui, bien qu'il fasse rire, et qu'il amuse la galerie de temps à autre. Il émanait de ce garçon une maladresse tendre, un caractère sympathique, mais il y avait aussi un petit quelque chose, comme si il n'était pas sorti de l'enfance. Des peurs qui le rongeaient. Zane songea qu'il allait sûrement avoir du pain sur la planche, ne serait-ce qu'à essayer de le rendre un tantinet plus subtil dans ses mouvements.
Revenir en haut Aller en bas
John Smith

John Smith
Mutant de niveau 2
{ ADMINISTRATEUR }


Nombre de messages : 3225
Date d'inscription : 08/04/2009
Localisation : Greenwich Village, NY
Clan : réseau d'aide aux mutants
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : diffusion de particules microscopiques, création de champ de force et explosions
Profession :
auteur/scénariste de fictions et leader du Réseau

Points de rp : 614

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyMar 30 Mar - 21:48

    (en espérant que la réponse te plaira ^^)

    L’atterrissage de John avait été assez douloureux pour ses malheureux abdominaux, mais le poids du vase pesant dans ses bras tendus suffit à le rassurer. Il n’avait rien brisé, ni fissuré, alors pourtant qu’il n’était pas certain de pouvoir attraper le vase vu l’angle sous lequel il avait lamentablement plongé… C’était sans doute l’une des rares fois où John avait de la chance !

    L’antiquaire lui retira le vase des bras, et John amorça un mouvement pour se lever, se massant douloureusement les côtes en même temps. Son pied droit se posa malencontreusement sur son écharpe anormalement longue, et le mutant tira dessus en jetant des coups de d’œil frénétiques autour de lui, par peur de provoquer une nouvelle chute d’objets dans la seconde et de réellement briser un objet de valeur… Le vase était à présent hors de portée de John dans une vitrine, et le mutant en fut soulagé. Il n’avait rien contre ce vase, mais sa malchance faisait partie intégrante de sa personnalité au moins autant que sa frousse presque légendaire !

    Une sonnerie de portable troubla le silence qui suivit les présentations, et John en profita pour remettre son écharpe en place, époussetant le bout sur lequel il avait marché pour se relever. Le mutant tâcha de se faire tout petit pour ne pas perturber l’antiquaire, qui à présent soupirait et fronçait les sourcils comme s’il venait d’apprendre une nouvelle fâcheuse.

    John jeta un nouveau coup d’œil au bracelet qui avait tant attiré son attention, soudain comme hypnotisé par la pureté du jade composant le bracelet.

    Note pour moi-même : un pendentif de jade. Des amazones. Un esprit frappeur.

    C’était décousu, et John aurait probablement filé la migraine à un télépathe tant il prenait des notes de manière étrange, au gré des idées qui lui traversaient l’esprit. La présence de l’antiquaire finit par lui échapper, et ce fut le bruit de la porte qu’on fermait et le cliquetis du loquet qui reconnecta l’esprit de John à la réalité : pourquoi fermer de si bon matin ? Avait-il appris une mauvaise nouvelle qui l’obligeait à partir et rapidement ?

    Les premières paroles de l’antiquaire surprirent John, et John fronça les sourcils en se ratatinant presque sur lui-même. Qu’avait-il fait de mal ? Son entrée avait été certes très remarquée, mais le mutant n’avait rien brisé et n’avait manqué de respect à personne.

    Pardon ?

    C’est le seul mot qui parvint à franchir ses lèvres. L’antiquaire se présenta finalement comme étant le « Fou Rouge », ou Tempo, poursuivant ensuite en l’identifiant comme le Chef du Réseau. John ne s’étrangla pas, mais il aurait pu et il y aurait largement eu de quoi : depuis quand ce statut était quelque chose qui était de notoriété publique ?! On lui avait pourtant assuré qu’à moins de faire une énorme bourde, personne ne pourrait faire le lien entre lui et le Réseau !

    John chercha à reculer d’un pas mais fut stoppé dans la manœuvre par un arrêt du temps. Bien sûr, il ne s’en rendit pas compte, le phénomène se révéla suffisamment imperceptible pour que le changement de position et de place de Zane lui arrache un hoquet de surprise. Le vieil homme se trouvait pourtant à sa droite, et à présent… il se trouvait de l’autre côté, comme si cela était naturel ou qu’il était doué d’hypervitesse. Sa mémoire se rappela à lui : « Tempo », le vieil homme maîtrisait le temps, et non la vitesse.

    Ce petit jeu dura encore un petit moment, et John en vint à conclure qu’en plus de la chance et des femmes, c’était à présent le temps qui se jouait de lui avec insolence. Résigné à rester silencieux jusqu’à ce que le phénomène stoppe de lui-même, le mutant se contenta… de scintiller. Ses particules ordinairement microscopiques grossirent jusqu’à constituer une nuée lumineuse qui gravitait autour du pauvre John, et c’est avec encore plus de nervosité qu’il jeta un regard anxieux vers la vitrine qui donnait sur une allée du centre commerciale bien fréquentée. Les gens qui déambulaient devant la boutique avaient-ils vu quelque chose ? Avaient-ils entendu les propos tenus par Zane ?

    Je suis… Je… - John se sentit subitement tout petit devant cet homme autoritaire et maîtrisant son pouvoir, ce qui était loin d’être son cas présentement – Je… je fais exploser un tas de choses… - le mutant déglutit péniblement – surtout quand je suis dans ce genre de situation… J’aimerais autant éviter de faire une démonstration ici, sauf si le magasin est assuré contre les explosions…

    John prit une grande inspiration, donnant probablement l’impression qu’il venait de courir un 100 mètres haies avec les chevilles entravées.

    Une chose après l’autre. Il était mutant, maîtrisait le temps et connaissait le statut de John. S’il ne l’avait pas directement reconnu, c’est parce qu’il n’est pas un membre du Réseau puisque John a été présenté à chacun des membres actifs. Donc, il ne pouvait qu’être un Damné…

    Qu’entendiez-vous par « avec moi sur le dos » ?

    Même en sachant qu’il était potentiellement un Damné, cette phrase restait nébuleuse.
Revenir en haut Aller en bas
ex_Zane Panabaker

ex_Zane Panabaker


Nombre de messages : 99
Date d'inscription : 29/03/2010
Localisation : New-York / Hong Kong
Clan : Damnés
Age du personnage : 47 ans
Pouvoirs : Maîtrise du temps.
Profession : Il est le maître d'une grande chaîne qui vends des antiquités.
Points de rp : 60

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyVen 23 Avr - 11:10

    Apparemment, le petit avait l'air surpris de n'avoir rien cassé. Soulagé aussi. Zane aurait été furieux si il avait détruit quoi que ce soit, et il aurait été regrettable qu'il se fâche. Mieux valait ne pas voir le Fou Rouge en colère. Son attiude surprit le gamin, qui devait se poser des questions. Si il était maladroite, Zane espérait qu'il ne soit pas aussi idiot. Devant l'air ébahi de John, le Fou se sentit en devoir de lui montrer ce dont il était capable.

    Le jeune homme révéla son pouvoir - faire exploser les choses. Se maîtrisait-il au moins ? Le regard de Mr Panabaker fut illuminé par un éclair sauvage, comme si il craignait soudain que tout n'explose et lui avec. Il ne craignait pas tant pour sa vie que pour ses chères antiquités. Mais, de toute évidence, rien n'avait encore implosé, c'était que ce petit avait une certaine maîtrise. Tant mieux. Il valait mieux éviter de tout reprendre au début ; le B-A Ba, ce n'était pas son truc, même si il savait être patient sur beaucoup de choses, l'âge aidant.

    Zane alla vérifier que la porte était fermée, et après avoir regardé un instant au dehors, souriant même à une femme qui passait en observant les antiquités, il fit volte face au moment où John posait sa question. N'était-ce pas déjà assez clair ? Zane s'avança et s'installa dans un fauteuil ancien, dont les dorures auraient eu besoin d'être refaites, ce qui ne l'empêcha pas d'être confortable. Zane resta silencieux un moment, passant le temps à scruter John, comme si il souhaitait lire à travers lui ce dont il était capable, puis l'invita à s'asseoir dans le fauteuil jumeau du sien, en face de lui.

    Il se leva, alla chercher une théière remplie d'eau chaude, deux tasses et une boîte en acajou remplie de sachets de thé. Il tenait tout cela dans ses mains, et on pouvait avoir l'impression que tout tenait par magie. Zane posa le tout sur une table basse après lavoir protégée par un morceau de draps qui couvrait un meuble.

    « Nous avons tout notre temps. Passons le donc à discuter de cela autour d'une tasse de thé. » déclara t-il d'une voix enjouée, comme si c'était la meilleure idée du monde, avec dans les prunelles cette lueur un peu folle. Voyant l'air toujours peu rassuré de John, Zane reprit : « Nous sommes en sécurité, et notre petit secret ne sortira pas d'ici. »

    Zane fit infuser un sachet de thé qui exhalait une odeur de fruits et de sous-bois, et bût une gorgée, avec un air d'homme en transe. Le thé, c'était sacré, surtout pour lui. Il reposa la tasse avec une délicatesse rare chez un homme, puis se renfonçant dans le fauteuil, posa un regard calme sur le jeune homme.

    « Je suis un damné. Le Fou Rouge de Hong Kong. Tempo pour les intimes. Et l'on vient de m'apprendre que je vais devoir enseigner à un certain John Smith l'art du combat. Vous seriez un trouillard maladif, selon mon informateur. Sachez que les faibles n'ont pas leur place chez les forts. Aussi, je vous préviens tout de suite : si vous n'avez aucune volonté, mieux vaut sortir d'ici. Je ne souhaites pas perdre mon ... temps » , il eut à ce mot un léger sourire, « avec quelqu'un qui ne le mérites pas. Votre avenir est entre vos mains, à vous de choisir la voie à prendre, et à qui vous allez demander de l'aide pour vous façonner.»

    Ca pouvait faire très paternel, malgré le ton amical, et ce n'était pas spécialement recherché, mais Zane se conduisait de manière très proche avec ceux plus jeunes que lui, les apprentis mutants d'autant plus. Au moins avait-il prévenu ce jeune homme. Si il se levait et partait, il ne lui en voudrait pas - les autres mutants lui en voudraient sûrement, par contre.

    « Vous savez » reprit-il doucement en se resservant un peu de thé, « la peur est un sentiment, tout comme l'amour ou la haine. Une émotion n'est pas essentielle. Les animaux ressentent également certaines émotions, mais les humains ont ce don d'en faire un point de mire de leur vie. Il est facile de se contrôler, quand on a un but à atteindre. Sous la torture, il est plus facile de résister en pensant à dire Non, plutôt qu'en se focalisant sur ce que l'on ne doit pas dire. »

    Ce n'était pas une expérience personnelle, mais vu la façon dont il en parla, on aurait pu croire. Il but une nouvelle gorgée de thé, et s'installa de nouveau confortablement dans le fauteuil ; même si il ne se l'avouait pas, il était fier qu'on l'ait choisi pour élever ce petit au rang d'homme. Et il se promettait d'en faire quelqu'un de bien. Si il ne devenait pas fou avant, bien sûr. Zane trouvait rassurant le fait que la folie, au contact de la raison, ne change pas, tandis que la raison s'altérait au contact de la folie. Le changement ...
Revenir en haut Aller en bas
John Smith

John Smith
Mutant de niveau 2
{ ADMINISTRATEUR }


Nombre de messages : 3225
Date d'inscription : 08/04/2009
Localisation : Greenwich Village, NY
Clan : réseau d'aide aux mutants
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : diffusion de particules microscopiques, création de champ de force et explosions
Profession :
auteur/scénariste de fictions et leader du Réseau

Points de rp : 614

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyVen 30 Avr - 20:04

    Immobile et osant à peine respirer, John essayait de se rassurer. Il n’avait rien cassé, il n’avait rien fait exploser… et l’antiquaire qui lui faisait face n’avait l’air ni furieux ni irrité. Un bon point pour lui ; la journée ne serait peut-être pas aussi horrible que ce qu’il avait présumé en quittant son appartement.

    John évoqua brièvement son pouvoir, refusant d’en faire une démonstration suite à celle qu’avait faite Zane par simple crainte de tout pulvériser autour de lui. Le mutant n’y connaissait rien en antiquités, mais les objets qui se trouvaient dans cette boutique devaient largement coûter plus de 10$... ce qui justifiait tout refus de démonstration de pouvoir aussi longtemps qu’il se trouverait entre ces murs.

    L’antiquaire vérifia que la porte était fermée avant d’évoquer le statut de John, ce qui fit légèrement paniquer ce dernier l’espace de quelques secondes. Il fut bien vite tranquillisé et suivit Zane du regard lorsqu’il partit chercher de quoi faire du thé et déposa le tout sur une table basse qui devait avoir vu passer plusieurs milliers de tasses de thé si on en jugeait par l’époque de laquelle elle provenait. John hésita un instant avant de s’installer dans le fauteuil qui faisait face à celui de l’antiquaire, et posa ses mains osseuses sur ses genoux lorsque cela fut fait, observant son interlocuteur avec une lueur de curiosité dans le regard.

    John adressa un sourire à Zane lorsqu’il assura que son secret serait bien gardé avec lui. Mieux valait en effet éviter que la moitié de New York vienne à apprendre qui était à la tête de ce réseau sensé être clandestin, en effet… John baissa les yeux sur sa tasse de thé.

    Merci pour le thé, M. Panabaker.

    Le mutant était un homme bien élevé. C’était sans doute quelque chose qui avait été suffisamment ancré en lui pour que ce trait de sa personnalité persiste après son accident… ou peut-être était-ce justement quelque chose qu’il avait développé par la suite ; John espérait qu’il n’avait pas été trop odieux dans sa précédente vie. Zane assura qu’ils étaient en sécurité dans le magasin et John acquiesça, glissant un sucre dans le liquide fumant. Etendant le bras en veillant à ne rien faire chuter de la table, le mutant attrapa un sachet de thé aux fruits rouges qu’il glissa ensuite dans l’eau. D’abord l’eau, puis le sucre. Enfin, le sachet. Le mutant trouvait l’arome du thé bien plus authentique lorsqu’il procédait ainsi, et il ne remercierait jamais assez son amie Janelle de lui avoir fait découvrir cette particularité.

    Zane reposa sa tasse avec délicatesse, comme s’il craignait d’ébrécher la tasse ou d’abimer la table. Cela conforta John dans son idée de faire extrêmement attention à tout ce qui l’entourait ; mieux valait ne rien abîmer dans la limite du possible…

    Zane se présenta plus en détail et apporta les éléments d’information qui manquaient à John pour mieux comprendre la situation. Ainsi, quelqu’un avait jugé utile de l’envoyer en « formation », parce qu’on l’estimait plus que probablement – et à juste titre – trop mou.

    John haussa un sourcil étonné, puis fit de même avec le second, alors qu’il paraissait réfléchir aux paroles de son interlocuteur. Ainsi, il allait devoir apprendre à se battre… On lui avait pourtant assuré que cela ne serait pas nécessaire et qu’il devrait se contenter de se servir de sa tête plutôt que d’essayer d’aller faire son malin sur un champ de bataille. Zane prononça deux mots qui ordinairement avaient le don de profondément blesser, mais qui ne firent que sourire John avec cet air un peu lointain qu’il ne quittait que rarement. « Trouillard maladif »… C’était exact, et cela aurait été également hypocrite de contester cet état de fait.

    Est-ce que votre informateur est quelqu’un que je suis sensé connaître ?

    Là tout de suite, il pensait à ces Damnés à l’air un peu trop farouches pour inspirer complètement la confiance. Certains avaient littéralement des têtes de tueurs en série, et John se demandait à présent si ce petit stage intensif était une idée à eux… Assurément non, M. Panabaker avait l’air d’être un homme bien ; bref, tout sauf un assassin patenté…

    Zane le prévint de manière subtile en assurant que les faibles n’avaient pas de place chez les forts. John était d’accord sur le principe, même s’il n’était pas certain de savoir s’il se trouvait chez les forts de par son esprit vif, ou chez les faibles à cause de sa nullité incontestable au combat… Sa bouche s’ouvrit puis se referma lorsque Zane expliqua qu’il ne souhaitait pas perdre son temps avec quelqu’un qui ne mériterait pas qu’il le lui accorde. John esquissa un sourire amusé, appréciant à sa juste valeur le jeu de mot du Fou Rouge qui était visiblement friand de traits d’esprit.

    Quelques secondes passèrent avant que John n’ose bouger de nouveau pour prendre la tasse de thé entre ses bras. Autour de lui, quelques particules avaient grossi et flottaient paisiblement en émettant cette lueur caractéristique. John réfléchissait à la proposition déguisée qui lui était faite : il avait le choix de refuser et de retourner à sa vie de trouillard, ou alors il pouvait accepter et en baverait probablement sur toute la ligne… Une perspective qui ne l’enchantait pas vraiment – trouille oblige ! – mais qui apparaissait comme étant la seule et unique bonne réponse à fournir à son interlocuteur.

    J’ai au moins un métro de retard en terme de combat, et sûrement autant en terme de maîtrise de mon pouvoir… Voyez plutôt ! – d’un mouvement de main, John désigna évasivement les particules lumineuses qui gravitaient toujours autour de lui – Je sais qu’avec ma fonction, je dois être correctement préparé pour le jour où je devrais défendre une âme égarée… Le hasard m’a plutôt bien aidé jusque là, mais je autant ne pas provoquer la mort d’un innocent en attendant qu’un évènement aléatoire sauve une autre vie en plus de la mienne.

    J’accepte donc votre proposition. Je ne promets pas de devenir un as du combat, mais je vous promets que je ferais de mon mieux !

    John restait bien droit sur son fauteuil, et son regard reflétait sa détermination… du moins, autant que cela était possible. Zane se resservit du thé alors que le mutant avalait une gorgée de liquide fruité, profitant de cet arome agréable. Le Fou Rouge évoqua les émotions comme étant aisément contrôlables lorsque l’on se fixait un but. John acquiesça en silence, méditant sur les paroles de l’antiquaire pendant quelques secondes avant de finalement répondre :

    Je pense avant tout à ces gens qui comptent sur moi… ceux qui ont voulu que j’occupe cette place à laquelle ils m’ont mis. Craquer serait les trahir, j’en suis conscient… Mais je ne suis pas certain d’être aussi serein lorsque se profilera un interrogatoire en bonne et due forme, cependant…
Revenir en haut Aller en bas
ex_Zane Panabaker

ex_Zane Panabaker


Nombre de messages : 99
Date d'inscription : 29/03/2010
Localisation : New-York / Hong Kong
Clan : Damnés
Age du personnage : 47 ans
Pouvoirs : Maîtrise du temps.
Profession : Il est le maître d'une grande chaîne qui vends des antiquités.
Points de rp : 60

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptySam 12 Juin - 12:09

    Le jeune homme sembla se calmer. Maîtrisait-il si peu son pouvoir, pour avoir peur à chaque instant de faire exploser des objets ? Il était vrai qu'un tel pouvoir engendrait de grandes responsabilités, et une maîtrise de soi totale. Ce que le jeune homme semblait loin d'avoir. Il était plutôt du genre à se cacher sous une table en priant pour que tout cela cesse. Zane devina cependant qu'il avait un bon fond. Après tout, il aidait les mutants, et il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre. Il arriverait sûrement à faire quelque chose de lui. Il sourit en réponse au remerciement de John, et but une gorgée de thé, installé confortablement dans son fauteuil, ses grands yeux fous posés sur le jeune mutant.

    La question qu'il posa n'était pas celle à laquelle il s'attendait. Il reposa sa tasse sur la soucoupe en porcelaine, et secoua la tête en signe de négation. Il valait mieux qu'il ne sache pas qui tirait toutes les ficelles. A prudent, prudent et demi. Ce n'était pas vraiment un secret, mais si celui qui venait de lui parler tenait à se faire connaître, il le ferait de lui-même.

    Son petit discours sembla faire son effet : il avait été franc, et ne tenait pas à mettre de gants. Autant que John sache à quoi il avait à faire directement. Zane regarda les particules qui gravitaient autour de John, après un mouvement de ce dernier. Il les observa, pensif. Le fait que le jeune homme accepte sa proposition démontrait qu'il avait un certain courage - ou bien juste une âme de chevalier servant, profondément enfouie, mais bel et bien là. Il cacha une ombre de sourire derrière une autre gorgée de thé.

    « Malgré les menaces sous-jacentes, vous avez accepté de vous frotter à moi. C'est déjà une certaine preuve de courage, ou bien de la folie pure de votre part. J'aime à penser que c'est un peu des deux. Penser aux autres pourrait vous aider, mais ayant moi même combattu, sachez que vous devez d'abord penser à vous. De toute façon, chaque chose que l'on fait, est faite par intérêt. Que ce soit un cadeau que l'on fasse, ou des paroles que l'on dise, chaque chose est faites par intérêt. Dans quel intérêt voulez-vous aider les autres ? Pour que l'on vous apprécie, que l'on reconnaisse en vous un homme bon ? Lorsqu'un homme offre quelque chose à quelqu'un, ce n'est jamais innocent. Penser aux autres non plus. Je ne remets pas en doute votre capacité sociale, mais je dénonce un fait, voilà tout. Pensez donc à vous d'abord. Pensez aux autres durant un combat est la meilleure façon d'être distrait et de vous faire tuer. »

    Crû, encore et toujours. Il se releva soudain, et de sa canne, il sortit une lame fine après avoir cliqué sur le pommeau. Il tendit l'épée au jeune homme en face de lui.

    « Je suis un gentleman, et j'apprécie fort bien les combats à l'épée. Tâchons tout d'abord de vous entraîner physiquement aux techniques humaines de combat, puis nous verrons comment utiliser votre pouvoir utilement en cas de besoin, entendu ? »

    Il n'attendait cependant aucune réponse, et sortant d'on ne sait où, une épée se plaça dans sa main,de telle manière qu'on eut cru qu'il était né avec : tenue gracieusement, c'était comme l'extension de son bras, flexible, menaçante. Il se déplaça vers un coin libre du magasin.

    « Vous savez que vous ne devez rien casser ici. Voilà le défi, c'est comme sauver les vies auxquelles vous tenez tant, vous avez un but : ne rien casser, et battre l'ennemi. Mettez vous en garde, comme ceci. »

    Debout, bien droit, en une posture de combat menaçante, il avait l'air d'un fou armé d'une épée. C'était ce qu'il était. Un sourire goguenard étirait ses lèvres. Il fendit l'air une fois ou deux, impatient. Il n'utiliserait pas son pouvoir, ç'aurait été trop facile. Il attendit que le jeune mutant se lève pour tenter de combattre. Il ne lui ferait pas de mal, bien entendu. Sans le savoir, il s'était déjà prit d'affection pour ce petit. Un bras en avant, l'autre en arrière comme un balancier, il resta immobile et silencieux.
Revenir en haut Aller en bas
John Smith

John Smith
Mutant de niveau 2
{ ADMINISTRATEUR }


Nombre de messages : 3225
Date d'inscription : 08/04/2009
Localisation : Greenwich Village, NY
Clan : réseau d'aide aux mutants
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : diffusion de particules microscopiques, création de champ de force et explosions
Profession :
auteur/scénariste de fictions et leader du Réseau

Points de rp : 614

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyLun 14 Juin - 18:16

    Installé dans son fauteuil avec une tasse de thé entre ses mains encore tremblantes d’émotion, John fixait Zane avec une curiosité qu’il ne cherchait pas vraiment à dissimuler. Ce mutant semblait disposé à lui apporter son aide, mais ce que John ne comprenait pas, c’était ce que lui pouvait gagner en faisant cela… Quelqu’un lui avait visiblement demandé de s’occuper du pire trouillard ayant probablement jamais foulé le sol américain, et John ne voyait absolument pas de qui il pouvait s’agir. Peut-être même valait-il mieux qu’il ne le sache pas, et le hochement de tête de Zane semblait lui indiquer que son intuition était bonne à ce sujet.

    L’antiquaire posa sa tasse sur la table basse devant lui avant d’observer John… ou plus précisément ses particules. Ces dernières gravitaient en effet autour de lui, minuscules points lumineux qui échappaient à la vue des observateurs les moins attentifs. Le mutant s’était plus ou moins calmé, et le thé y avait probablement été pour beaucoup…

    Zane hésita sur les raisons qui avaient poussé John à accepter sa proposition malgré les menaces dissimulées dans son discours. John lui-même n’était pas vraiment certain de ce qui l’avait poussé à accepter, mais la seule chose qui ne présentait pas la moindre incertitude, c’était qu’il ne pouvait pas continuer à être un danger public avec le poste important qu’il occupait au sein du Réseau, et la multitude de personnes avec lesquelles il travaillait. Bien sûr cela pouvait paraître complètement fou qu’il ne pense pas à lui, mais l’expérience lui avait montré qu’il ne pouvait être blessé par son propre pouvoir ou du moins pas directement, parce que son champ de force semblait toujours se déclencher au moment le plus adéquat.

    Zane expliqua qu’il avait lui-même pas mal combattu, et que l’expérience lui avait appris que personne ne faisait jamais rien sans y éprouver un certain intérêt. John était d’accord parce qu’il s’était justement posé la question de savoir ce que Zane gagnerait à l’aider… Ne pas se faire atomiser par mégarde à la première porte qui claquerait ? Sûrement, mais c’était assez maigre. Il lui demanda ensuite ce qui l’incitait à aider les autres. Là encore, John n’était pas certain de la réponse, mais il fit tout de même une tentative qu’il espérait potable :

    Certains n’ont pas la chance de posséder un don suffisamment contrôlé ou discret pour qu’on leur fiche la paix. D’autres sont humains et ont simplement besoin de disparaître parce qu’aider des mutants n’est pas quelque chose qui est apprécié de la communauté… J’espère constituer un bon exemple… - John sembla hésiter l’espace de quelques instants – C’est parce peut-être aussi parce qu’on m’a tendu la main au bon moment que je suis devenu celui qui scintille dans votre boutique. Ma personnalité autant que ma manière de voir le monde étaient malléables suite à un long coma, et… Enfin sans vouloir vous ennuyer avec ça… J’avais perdu tous mes souvenirs et tout ce qui faisait celui que j’étais… Et parce qu’on m’a aidé, je suis probablement plus utile qu’avant mon accident…

    Penser à soi sans réellement savoir qui on est, c’est quelque chose d’assez compliqué, M. Panabaker.


    Fatalisme ? Non, John ne faisait qu’énoncer une évidence qui ne l’était probablement pas pour ceux qui n’avaient pas connu cette situation. Zane finit par se lever et par sortir une lame de l’extrémité de sa canne : John scintilla très légèrement en signe d’appréhension, et le vit tendre vers lui une épée dont la taille surprit le mutant. Parviendrait-il à la lever de manière satisfaisante ? Quel poids pouvait-elle bien peser ?

    Entendu.

    John se leva à son tour et attrapa l’épée, observant avec étonnement la posture que Zane avait adoptée un peu à la manière des bretteurs qu’il avait pu voir aux derniers jeux olympiques. Le mutant se déplaça vers un coin du magasin un peu plus dégagé, et John le suivit avec toutefois nettement moins d’assurance dans ses mouvements que son professeur. Zane lui demanda de ne rien casser et plus de le battre, et John acquiesça après quelques secondes d’hésitation, déglutissant péniblement en songeant qu’à la première frayeur il ferait exploser la totalité de ce qui se trouverait dans un rayon de deux mètres autour de lui… Est-ce qu’il fallait prévenir Zane ?

    John tenta de se mettre en garde avec autant de classe que l’antiquaire, mais il demeurait incroyablement gauche avec cette épée brandie de la main droite. C’était à croire que l’escrime n’était pas non plus un sport qui était fait pour lui…

    Vous savez que je risque de casser des choses… Vous le savez, n’est-ce pas ?

    Un sourire un peu fou aux lèvres, Zane fendit l’air à plusieurs reprises alors que l’épée de John lui échappait des mains en produisant un vacarme assez désagréable lorsqu’elle heurta le sol. John la ramassa piteusement et tenta de se remettre dans une position satisfaisante, mais il ne réussit qu’à paraître une nouvelle fois mal à l’aise, avec le buste trop penché vers l’avant, le bras droit tenant l’épée trop tendu, et l’autre main glissée dans la poche de son long manteau… Pas vraiment une attitude adéquate, mais comment lui en vouloir lorsqu’on savait qu’il n’avait jamais tenu une épée de toute sa vie ?
Revenir en haut Aller en bas
ex_Zane Panabaker

ex_Zane Panabaker


Nombre de messages : 99
Date d'inscription : 29/03/2010
Localisation : New-York / Hong Kong
Clan : Damnés
Age du personnage : 47 ans
Pouvoirs : Maîtrise du temps.
Profession : Il est le maître d'une grande chaîne qui vends des antiquités.
Points de rp : 60

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyMar 15 Juin - 9:52

    Il en avait appris peu sur ce jeune homme : tout ce qu'il savait, c'était qu'il était le chef du réseau d'aide aux mutants, et qu'il était un trouillard sans nom. La preuve était que non : de toute évidence ce jeune homme avait perdu la mémoire. Une information qui venait directement changer son équation : un homme sans souvenirs pouvait-il avoir des intérêts quelconques envers d'autres gens ? Cela devenait plus compliqué. Zane l'observa, le regard scintillant, amusé et curieux. John venait de remonter un peu dans son estime : non seulement parce qu'il se trouvait ici, avec l'envie de faire le bien autour de soi pour les mutants, mais aussi par ce qu'il n'avait aucun souvenir de son passé et qu'il affrontait le présent et envisageait l'avenir avec plus de courage que beaucoup de gens.

    Gardant ses pensées pour lui, Zane hocha de nouveau la tête en voyant le jeune homme prendre l'épée. En le voyant faire tomber l'arme, pourtant légère et fine, il haussa un sourcil. Puis, voyant la mine déconfite et la posture de son nouvel élève, il éclata de rire. Non pas un rire méchant, mais un rire franc, comme un aboiement. Abaissant son épée, en deux pas il fut sur John et corrigea sa posture, le redressant d'un geste en l'ayant prit par les aisselles - un véritable enfant !

    Puis, de son épée, il donna un petit coup sur celle de John ; le bruit métallique retentit un instant.

    « Allons, mon ami ! Vous êtes crispé ! On dirait que vous vous attachez à cette lame comme à votre vie ! Vous ne tenez pas un fusils. C'est une lame. Inspirez. Sentez le pommeau contre votre main, vos doigts doivent enserrer cette arme comme si elle était un de vos membres, comme si vous teniez votre main dans l'autre. Elle doit être un prolongement de votre bras. Vous devez trouver le parfait équilibre, la hauteur et la position de votre bras qui fera qu'elle ne sera pas lourde pour votre épaule, qu'elle ne sera pas un poids pour vous, tout en la gardant menaçante et prête à fondre sur l'ennemi. »

    Il plia le bras de John, et le laissa suivre les conseils : sonder l'air, tester pour voir le poids de l'épée. Il se recula et se remit de nouveau en garde. Ses yeux observaient John, durement : il ne tenait pas à se montrer trop gentil, sinon le cours n'en serait plus un.

    « Une dernière chose ! Certes je vous ai dit de faire attention, et si vous cassez quoique ce soit, vous le payerez chez, aux divers sens du terme. Néanmoins, je maîtrise le temps. Pensez vous que vous serez assez rapide pour me prendre de vitesse ? » le taquina t-il, avant de donner de nouveaux coups de rapière en l'air.

    « Mais ce n'est pas une raison pour se laisser aller ! Faites comme si je n'avais pas ce pouvoir. En garde, petit. »

    Le surnom, qui eut pu être ridicule, fut presque affectueux au son de sa voix. Il découvrit ses dents comme un animal sur le point d'attaquer. D'un large mouvement, il fit deux pas sur le côté - on aurait cru qu'il dansait - et bien qu'il fut là pour apprendre à John à se battre, il fallait déjà lui apprendre à se méfier et à être vigilent - ce qu'il n'était pas. D'une pression de sa lame sur la main du garçon, il lui fit lâcher l'épée, et la seconde d'après, sa lame était posée en travers de sa gorge. La seconde d'après encore, il était à plusieurs mètres de lui, comme si tout cela ne s'était pas passé. Nul sang n'avait coulé, bien entendu, il n'était pas là pour le blesser.

    « Un homme doit se battre pour sa vie. Vous n'avez pas peur de moi, vous devriez. Un ennemi peut se cacher sous n'importe quels traits. »

    En disant cela, il songea à Ravën. Mystique ... Elle avait cette capacité à se métamorphoser en ce qui lui chantait. Quel pouvoir elle avait là ! Et quel danger elle aurait représentée en étant dans le camp adverse. Zane l'avait toujours trouvée charmante. Pensif, il ne songea pas que John aurait pu en profiter pour l'attaquer, il fronça les sourcils en se demandant d'ailleurs ce que pouvaient bien devenir les membres des autres clubs.
Revenir en haut Aller en bas
John Smith

John Smith
Mutant de niveau 2
{ ADMINISTRATEUR }


Nombre de messages : 3225
Date d'inscription : 08/04/2009
Localisation : Greenwich Village, NY
Clan : réseau d'aide aux mutants
Age du personnage : 27 ans
Pouvoirs : diffusion de particules microscopiques, création de champ de force et explosions
Profession :
auteur/scénariste de fictions et leader du Réseau

Points de rp : 614

L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith EmptyMer 16 Juin - 13:05

    Le regard perçant de Zane s’attarda sur John suite aux révélations un peu hésitantes qu’il avait faites sur lui-même. Le mutant éprouva même la curieuse impression de voir les yeux de l’antiquaire étinceler d’une curieuse manière lorsqu’il se mit en garde… Chassant une impression bizarre de son esprit, John fit de son mieux pour se mettre en garde. Sa position tira à Zane un rire qui claqua dans l’air de la même façon qu’un aboiement, et John hésita entre rester aussi immobile qu’une statue en attendant qu’il s’arrête, et changer de position au risque d’en adopter une bien pire. Lui-même se trouvait pourtant plutôt bien placé en réalité, mais n’ayant jamais appris ou essayé l’escrime depuis sa sortie de l’hôpital, il ne pouvait en être certain…

    Zane abaissa son épée et s’approcha de John. Le mutant fut bien vite redressé à la manière dont on prenait un enfant, et John fit son possible pour tenir la posture sans paraître ridicule… La situation était suffisamment peu commune pour que le mutant se remette à scintiller de plus belle, alors qu’il essayait de maintenir sa lame au bon niveau. Zane se plaça de nouveau face à lui et donna un petit coup dessus avec la sienne, provoquant la chute de quelques centimètres de la lame de son élève. John projeta une vive lumière alors qu’il essayait de ne pas laisser tomber la lame au sol comme quelques secondes plus tôt, puis la lueur s’atténua lorsque la lame retrouva un niveau satisfaisant. Zane souligna sa crispation et expliqua que tenir une lame n’était pas la même chose que de tenir un fusil : un rire un peu étrange échappa à John avant qu’il ne réponde avec ironie.

    Pour sûr. Le fusil risquerait d’être plus facile à manier…

    John avait appris à tirer et se débrouillait plutôt bien dans ce domaine. C’était même probablement le seul acte à connotation violente qu’il était capable d’accomplir, même si ses séances de tir se limitaient à l’enceinte d’un stand de tir et qu’il préférait de loin de jamais avoir à tirer sur un être humain de toute sa vie.

    Zane lui prodigua plusieurs conseils que John essaya de suivre en y mettant toute sa bonne volonté. Le mutant desserra les doigts qui enserraient la garde de l’épée, et l’objet sembla plus facile à maintenir dressé à présent que la circulation du sang avait repris dans ses phalanges. L’antiquaire avait raison : il s’y était vraiment pris comme un pied sous le coup de l’émotion… La suite sembla nettement moins évidente lorsqu’il lui expliqua qu’il devrait trouver lui-même la position et les combinaisons adéquates entre la position du bras et la position de la lame, qui devait paraître à la fois menaçante tout en étant prête à fondre sur un ennemi éventuel…

    Là tout de suite, je serais tenté de proposer quelque chose pour paraître vraiment menaçant, mais ça ne serait probablement pas conforme avec la seconde condition…

    Prendre cette foutue lame à deux mains et fondre sur son ennemi en courant et en hurlant comme un fou furieux. Ca paraissait drôlement efficace quand il y pensait, mais la faisabilité de la chose laissait John quelque peu perplexe à présent qu’il était assuré que Zane savait exactement ce qu’il faisait avec une épée entre les mains… Finir en brochette ne le tentait pas vraiment, au final. John redressa sa lame une nouvelle fois, mais un peu trop vers le haut cette fois.

    Est-ce mieux ?

    Zane lui plia un peu plus le bras, et John se mit en tête de manipuler la lame pour éprouver son poids. Zane recula de nouveau et se remit à sa place. Il lui promit qu’il paierait cher pour chaque objet qu’il casserait, et le mit ensuite au défi de le prendre de vitesse malgré le pouvoir qu’il possédait. Dit comme ça c’était facile à dire, mais ça risquait d’être assez difficile à réaliser…

    Zane agaça la lame de John, lui demandant d’oublier son pouvoir et de se remettre en garde. John scintilla de nouveau avec nervosité, resserrant sa prise sur la lame avec peut-être encore plus de tension que quelques minutes plus tôt. L’antiquaire semblait avoir un don assez particulier pour le mettre en boîte…

    Il se déplaça de côté et lui fit de nouveau lâcher l’épée en un unique coup sur sa main droite, avant d’approcher suffisamment pour poser sa lame en travers de sa gorge. Quelques centimètres de plus, et c’en aurait été fini de lui… Heureusement, Zane maîtrisait sa lame. Il lui expliqua qu’il devait se battre avant tout pour sa vie, et qu’il ferait bien d’avoir peur de Zane parce qu’un ennemi pouvait revêtir n’importe quelle apparence. John scintillait toujours, et fut surpris que son professeur s’interrompe après s’être simplement éloigné… Ramassant l’épée, John hésita l’espace de quelques secondes à tenter une attaque sur Zane, puis finit par s’élancer vers lui avec cette manière un peu gauche de se déplacer due à l’arme qu’il portait.

    Ce n’est qu’en arrivant à environ un mètre de l’antiquaire que le mutant réalisa que sa maladresse et son manque d’expérience dans cette discipline. Alors qu’il ralentissait brusquement, son pied droit marcha sur le lacet de sa chaussure gauche, et John lâcha l’épée pour éviter de s’empaler ou de trancher quelques orteils à Zane. Le mutant se vautra assez lamentablement aux pieds de l’antiquaire alors que son champ de force entourait non seulement John – pour éviter une tentative d’attaque « éducative » - mais également Zane… ce qui rendait de ce fait le champ de force inutile.

    Dans sa chute, John s’était douloureusement mordu la langue. Il tenta de se relever et leva les yeux pour tenter d’apercevoir Zane alors que la douleur de la chute et de la morsure faisait encore danser des points noirs devant ses yeux. S’il tentait de s’écarter, Zane heurterait plus que probablement la paroi interne du champ de force de John…
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



L'envoyé { Pv John Smith Vide
MessageSujet: Re: L'envoyé { Pv John Smith   L'envoyé { Pv John Smith Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

L'envoyé { Pv John Smith

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-Men Extended :: NEW YORK CITY :: Hell's Kitchen :: Centre commercial-