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 Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]

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ex_Zane Panabaker

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Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] Vide
MessageSujet: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyLun 29 Mar - 20:13

    D'un geste écoeuré, le mutant dégagea du bout du pied un morceau de bois pourri qui flottait. Que fait un mutant aussi propre sur soi et maniaque dans un endroit aussi infâme ? Bonne question, qui trouve sa réponse dans ce qui fait perde la tête à Zane: les antiquités. Il y avait un système de communication grâce aux égouts, sous toute la ville ; et il était tellement facile de l'utiliser ! Il lui avait suffit de trouver de vieux plans à la bibliothèque qu'il fréquentait, et de faire quelques calculs, et hop ! De quoi subtiliser ce qu'il avait contre sa hanche : un bijou inestimable, datant de l'époque de Cléopâtre. Le bijou était fait d'or, d'ivoire et de lapi-lazuli, et en faisant non seulement un bijou de collection, mais un artefact censé aider les sorcières des temps anciens.

    Soupirant, le mutant hésita même à utiliser son pouvoir : respirer cette crasse, c'était comme nager dans un océan de puanteur ! Il prendrait trois douches en rentrant, se promit-il. Au détour d'un coude, plus sombre que les autres, il fit quelques pas sur la pierre qui résonna. Des gardes l'avaient-ils suivis ? Oui, car ce petit bijou ne se promenait pas dans une bijouterie ou au coin de la rue : il avait dû le dérober à un musée. Tout c'était passé sans encombre. Jusque maintenant.

    Il repensa un instant aux mythes et légendes de New-York car en plus d'être un vieux antiquaire, il s'amusait beaucoup à lire les coutumes, rites, mythes et légendes d'un peu partout dans le monde. Les crocodiles jetés jeunes dans les toilettes et survivants dans les profondeurs putrides des égouts ... Il secoua la tête, autant pour chasser ces idées ridicules que pour retirer de son front une toile d'araignée, et déloger de l'arrête de son nez ladite araignée. Il éternua bruyamment, et grogna : lui, d'habitude si maître de lui-même, perdait ses moyens face à un peu de saleté ? En passant dans un autre couloir, évitant l'eau stagnante du lit de béton au milieu, il se reprit : perdre la face à cause d'une infinité de saletés ? Ca lui ressemblait bien.

    Il repoussa quelques mèches de cheveux, collés par la sueur : il régnait dans cet endroit une chaleur que l'on ne devinerait pas. Lui-même pensait à cet endroit comme une bouche de l'enfer, puante, nauséabonde, humide et froide. C'était à peu près vrai pour tout, sauf pour le froid : c'était chaud. * Je suis sûr qu'il fait plus chaud ici que dans bien des appartements * pensa t-il avec une pointe d'ironie. Il continua, puis s'arrêta, ne pouvant plus supporter cette puanteur. Alors qu'il avisait une échelle qui le ramènerait à la surface - plus tôt que prévu, car il avait imprimé le plan dans son crâne, et il se trouvait à quelques rues du QG, mais à la surface, donc à l'air frais ! Courage, fuyons, comme dit le dicton. Il s'approcha de l'échelle d'un pas assuré, et tandis qu'il abaissait l'échelle de fer rouillé, il entendit clairement un bruit de pas. Il cacha rapidement le bijou dans une poche intérieure - secrète, bien entendu, et que l'on ne devinait là que si on la savait là. Il se retourna enfin lentement, avec l'air calme qu'il arborait toujours. Il pencha la tête sur le côté, laissa ses cheveux lui barrer le visage d'un air impassible, comme si cette situation n'était pas loufoque : un voleur d'antiquités poursuivi dans un égout par, de toute évidence, un flic, voire des flics, ou des gardes !

    Il aurait pu utiliser son pouvoir tout de suie, mais il était curieux. Le bruit de pas se rapprochait, clairement, puis se tut, comme si la personne s'était aperçu qu'il observait les ténèbres des alentours. Il fit une moue désolée, puis il annonça, d'une voix qui portait dans le silence de l'endroit - mis à part les bruits des animaux qui rampaient, et l'eau qui coulait, ainsi qu'un immonde bruit de succion, dont Zane ne souhaitait pas savoir la provenance :

    « Si j'étais vous, je ferais attention aux alligators. »

    Quelle drôle de sensation : il sentait l'adrénaline s'emparer de lui. Il n'avait plus l'habitude de se faire prendre, encore moins d'être prit en flagrant délit. Son pouvoir lui avait-il fait faux bond, ou avait-il mal calculé ? Peu importait, de toute façon.Il était là où il était, c'était cela qui comptait. Mettant lentement les mains dans ses poches dans une attitude tout sauf agressive, il ferma les yeux un instant, essayant de repérer celui ou celle, voire ceux qui l'avait suivi. Encore une fois, il songea qu'il pouvait utiliser son pouvoir quand bon lui semblait, mais la curiosité - * un bien vilain défaut, Chapelier Fou ! * se réprimanda t-il - le poussa à rester immobile en attendant une quelconque réaction. Ses yeux de couleur sombre, entre le brun chaud et le bleu foncé, se posèrent sur une silhouette qu'il venait enfin de distinguer, cachée derrière un mur, mais qui se découpait tout de même dans la noirceurs des profondeurs. Il se mordilla la lèvre, nullement nerveux, plutôt comme un gosse qui résiste comme il peut devant un nouveau jouet : il serait si facile de la stopper, de tout stopper, de s'approcher de cette personne et de lui arracher son arme, pour la libérer de l'emprise du temps. Comment réagirait-elle ? Cette personne crierait-elle ? Zane imaginait doucement ce qui pourrait se passer, jusqu'à ce que le présent le rattrape : lui qui contrôlait le temps avait du mal à contrôler son imagination. Il réprima un sourire, qui se transforma en un rictus cynique, déformant son visage pour lui donner un air de Joker, dans Batman.


Dernière édition par Zane Panabaker le Sam 24 Avr - 15:37, édité 1 fois
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyMar 30 Mar - 1:52

    L’eau vaseuse laissa échapper un clapotis singulier lorsqu’Alice s’y enfonça et elle ne put réprimer une grimace face à l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait. Elle venait de sauter à travers une bouche d’égout – quelle idée ! Et tout cela pour quoi ? Tout cela pour un vol au sein d’un musée. Le vol d’un bijou qui valait extrêmement cher d’après les dires du conservateur. Par ailleurs, celui-ci avait fait une syncope et elle avait dut le gifler pour le réveiller – chose qui pouvait se révéler être particulièrement comique en dehors de la situation. Mais comment diable, le ou les voleurs avaient-ils fait pour voler un objet si estimable, cerné par un système particulièrement infaillible ? L’hypothèse du ou des mutants avait vite fait son chemin dans l’esprit aiguisé du lieutenant de police. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Et dieu savait pertinemment qu’Alice adorait être sur ce genre de coup.
    Bon certes, finir dans les égouts n’avait pas été la chose espérée – mais toutes les traces menaient ici, et elle n’était pas du genre à rechigner dans ses missions.
    Alice se couvrit momentanément le nez, arborant une expression écœurée avant de cligner des yeux pour se reprendre. Elle et ses agents s’étaient répartis sur le périmètre pour mettre la main sur le voleur et elle n’était pas passée à côté de la bouche d’égout entrouverte. Bon nombre auraient étés les agents qui auraient passé leur route, prétextant d’avoir un odorat bien trop sensible, cependant, le lieutenant Drake était bien loin d’être de ceux-là.

    Munie d’une lampe torche et de son arme, Alice avançait à pas prudents, l’eau s’immisçant au niveau de ses chevilles et provoquant en elle d’incontrôlables frissonnements. Elle réprima un gémissement plaintif, discernant sans peine un rat courir sur le tuyau imposant qui parcourait les murs du tunnel.

    Génial… Pensa-t-elle en secouant légèrement la tête pour se reprendre.

    Elle poursuivit son chemin, tendant l’oreille du mieux qu’elle pouvait pour discerner les bruits quelconques qui n’auraient aucun rapport avec des écoulements d’eau ou des gargouillis de rats rebutants. Après quelques secondes, un bruit distinct lui parvint, la figeant dans une position curieuse. Etait-ce bien un éternuement ? Les yeux noisette de la jeune femme muèrent de la surprise à la satisfaction. Elle était sur une piste !
    Alors qu’elle s’avançait prudemment, une voix retentit clairement, se répercutant sur les murs du tunnel pour lui parvenir dans un écho qui mourut aussitôt.

    « Si j’étais vous, je ferais attention aux alligators. »

    Pardon ? Pensa-t-elle, les lèvres entrouvertes dans un signe de stupéfaction. La perplexité pouvait facilement se lire dans ses yeux et après s’être figée durant quelques secondes, elle entreprit de se remettre en mouvement pour rejoindre son farceur.

    C’était une voix masculine qui s’était adressée à elle – et malgré le trouble semé par l’acoustique des murs qui la cernaient, elle aurait mis sa main à couper pour dire que cet homme devait avoir la quarantaine, voire plus. Il n’était maintenant plus loin. Alice éteignit sa lampe torche, comme si elle pensait que cela rendrait son avancée plus discrète. Alors que ses pas étaient fatalement plus bruyants dans cette eau trouble, la jeune femme émergea d’un tournant et crut apercevoir une silhouette. Elle s’arrêta, recula légèrement pour ramener son arme contre elle et plissa les yeux pour mieux voir dans l’obscurité. Elle se décida finalement à faire un pas en avant et pointa le canon de son arme en direction de la silhouette.

    « Si j’étais vous, je n’entreprendrais pas de monter cette échelle. » Lâcha-t-elle d’une voix ferme au curieux personnage qui se dressait quelques mètres devant elle. « Je suis le lieutenant Drake, et vous vous doutez bien que je suis là parce que vous venez de faire quelque chose de mal… Monsieur. »

    L’une de ses mains quitta la crosse de son arme pour saisir la torche qu’elle braqua aussitôt sur l’inconnu, le faisceau de lumière lui permettant d’avoir pleine vue sur ce dernier. Elle ne put réprimer un haussement de sourcils – l’homme qui lui faisait face était vêtu d’une drôle de manière, arborant une style vestimentaire assez original bien que dépassé. Elle put constater qu’elle ne s’était pas trompée au sujet de l’estimation de son âge et les quelques rides qui marquaient le faciès de son interlocuteur n’en était pas moins relevé par le sourire inquiétant qu’il lui adressait.

    « Vous n’allez pas tenter de vous faire la malle, n’est ce pas ? » Lui lança-t-elle en haussant un sourcil mêlant interrogation et amusement.

    Voilà un voleur qui sortait de l’ordinaire…
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ex_Zane Panabaker

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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyMar 30 Mar - 17:14

    Il la regardait, silhouette découpée sur le fond noir. Il se demandait à quoi elle pouvait ressembler, mais cela n'avait guère d'importance, quand on pensait à la situation. Lorsqu'elle se mit face à lui, il distingua quelques traits : un jeune femme, aux longs cheveux, munie de toute évidence d'une arme, canon pointé sur lui, bien entendu. Sa petite blague ne devait pas avoir fait son effet, car elle ne semblait pas sourire. Comme c'était dommage. Lui qui se tortillait les neurones pour trouver de bonnes chutes ! Non, vraiment, ce n'était pas l'humour qui s'envasait, mais la perception du public. Ha, les hommes ... La demoiselle se présenta sous le nom du lieutenant Drake, après lui avoir fortement déconseillé de monter. Et sinon quoi ?

    « Enchanté, Chère Lieutenante. Vraiment ravi de vous rencontrer, bien que les lieux ne soient guère adéquats à une rencontre, ne trouvez-vous pas ? » déclara t-il en s'inclinant poliment, quoi que lentement, pour éviter qu'elle ne prenne ce geste pour une tentative - de fuite ou d'attaque. Il lui lança un sourire désarmant, car il n'était ni joyaux, ni amusé, juste un rictus qu'aurait pu avoir un renard, un rictus rusé, pas vraiment charmeur, juste un sourire qui n'avait rien à faire là. « Et en ce qui concerne la chose que je viens de faire, je ne pense pas que vous soyez en mesure de juger mon acte, bien que les hommes se soient épris de l'illusion de la Justice. Ne vous méprenez pas, je ne vous juge ni ne vous blâme, mais je trouve cela un peu triste. Enfin, ne nous égarons pas ! »

    Il resta immobile, et il restait légèrement courbé en avant. La lumière, bien que braquée sur lui, ne l'empêchait pas de voir, ne l'aveuglait pas ; elle illuminait les égouts - mais, en y réfléchissant, ils étaient plus jolis dans le noir, on ne voyait pas les immondices qui jonchaient le sol, ni les rats courir, on les devinait juste dans le voile des ténèbres. Le Fou Rouge détestait la crasse, et il eut un grimace en observant le plafond tapissé de toiles d'araignées, et de tout autre insecte fort peu amical.

    Il baissa le regard face à la question de Miss Drake - ou Mme Drake ? Son sourire rusé disparu, comme si il avait pu paraître vexé, puis il pencha la tête sur le côté, comme si il réfléchissait réellement à la question.

    « Je suppose que me rendre n'est pas une solution, je ne tiens pas plus que ça à faire de la prison, voyez-vous. En quoi m'échapper aurait-il été drôle, si vous ne l'aviez pas poursuivi ? Oh, je vous en prie, baissez votre arme, ceci est d'un vulgaire » déclara t-il d'un ton ironique, amusé.

    Dans toute situation, il ne perdait pas le nord. Il évitait de dramatiser, ce trait chez lui en faisait-il un fou ? Il aimait l'ironie bien placée, bien que ses paroles fussent parfois un peu mordantes, un peu méchantes, un peu vides. Il aimait les traits d'humour, et aimait se conduire comme le Fou Rouge, comme son titre l'indiquait. Un fou dans un monde où les fous se croient sains. C'était cocasse, à sa pensée. A la lumière de la torche, il fit un pas en avant, les bras légèrement levés pour éviter qu'elle ne lui tire dessus, bien qu'il ne craignit par réellement l'arme. Il n'apparaissait pas à la télé, on ne faisait que prononcer son nom dans les médias : comment aurait-elle pu mettre un nom sur son visage ? Elle ne pouvait pas, et c'était assez satisfaisant.

    « Dites-moi, que pensez-vous des mutants ? » demanda t-il sérieusement, l'air un brin pensif, un brin réfléchit. C'était une question qui acceptait une réponse, et qui accepterait un silence également. Il comprendrait si elle ne souhaitait pas répondre, aussi donna t-il son avis avant, pour lui montrer qu'il ne plaisantait pas, et qu'il voulait - si, si ! - avoir une discussion. Ce n'était pas parce qu'il était un voleur, elle une policière, et qu'elle le poursuivait pour un vol, le vol d'un bijou inestimable qu'ils devaient se conduire comme des sauvages, non ? « Nous ne sommes pas des rustres de bas-étage, aussi conversons : je pense que les humains ont peur de cet inconnu que sont les mutants. Jalousie, simple peur, terreur de ce dépassement des simples capacités humaines ? Il a y beaucoup de raisons pour que les hommes haïssent les mutants : pourquoi eux, et pas d'autres ? Mais les mutants ne sont pas les monstres comme les médias les dépeignent. Les mutants ne sont ni des super héros, ni des méchants en puissance. Ce sont des hommes, avec des capacités en plus, certes, mais des hommes tout de même. Un enfant qui naîtra avec un doigt en plus se verrait-il rejeté ? Est-ce qu'un homme qui a simplement un don, un pouvoir qui ne le fait pas devenir forcément supérieur devrait-il être rejeté ? » Il se tut un instant avant de reprendre. « Excusez-moi, quand je me lance sur le sujet, je suis intarissable ; ça et les antiquités, voyez-vous.»

    Il haussa une épaule, et son ombre derrière lui ressembla à un bossu. Il commençait à avoir froid. Ce serait assez dommage qu'il ne tombe malade à cause d'une course poursuite dans ces fichus égouts, vraiment dommage.
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Alice Drake

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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyMar 30 Mar - 19:45

    Alice observait silencieusement le curieux personnage qui lui faisait face, un soupçon de scepticisme se lisant avec aisance sur son faciès incertain. Elle était bien assez concentrée sur le fugitif pour ignorer les odeurs écœurantes qui tentaient de perturber son odorat – à vrai dire, elle se contentait maintenant de respirer par la bouche pour ne pas avoir à subir des relents intempestifs de l’eau qui croupissait à ses pieds. Le comportement de son interlocuteur était d’autant plus loufoque qu’il la regardait en souriant – paisiblement campé sur ses positions comme s’il n’avait strictement rien fait d’illégal. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’avait vraiment pas l’air de vouloir se reprocher quoi que ce soit. Alice fronça les sourcils, ses lèvres se joignant dans une moue dubitative à l’entente des paroles qu’il lui lança. En plus de s’exprimer à la manière d’un gentilhomme, celui-ci lui confia qu’il était enchanté de la rencontrer bien que les lieux ne se prêtent guère à cela. Il lui adressa une petite courbette qui eut don de définitivement insinuer le doute dans l’esprit de la jeune femme avant de reprendre au sujet de ses propres agissements.

    « Et en ce qui concerne la chose que je viens de faire, je ne pense pas que vous soyez en mesure de juger mon acte, bien que les hommes se soient épris de l'illusion de la Justice. Ne vous méprenez pas, je ne vous juge ni ne vous blâme, mais je trouve cela un peu triste. Enfin, ne nous égarons pas ! »

    Tiens donc ! Pincez-là, elle avait l’impression de rêver. A vrai dire, elle avait l’impression d’être tombée dans un terrier de lapin et manquait de peu de se pincer pour voir si tout cela était bien la réalité. Son expression de surprise se mua en un amusement certain. Elle ne trouva guère d’intérêt à répondre à cette réflexion, qui après coup, fut même évacuée par son interlocuteur. Le lieutenant suivit du regard l’observation furtive de l’individu qui sembla rebuté par la vue momentanée du plafond et détourna son regard pour se concentrer sur celui qui lui faisait face. Il se décida finalement à répondre à sa question, arborant un air songeur qui lui donnait l’air d’un professeur d’histoire en pleine réflexion.

    « Je suppose que me rendre n'est pas une solution, je ne tiens pas plus que ça à faire de la prison, voyez-vous. En quoi m'échapper aurait-il été drôle, si vous ne l'aviez pas poursuivi ? Oh, je vous en prie, baissez votre arme, ceci est d'un vulgaire »

    Et comment ! Si Monsieur ne souhaitait pas faire de la prison, Monsieur n’aurait pas volé cet objet au musée. Alice fit claquer sa langue contre son palais dans un signe désapprobateur.

    « Oh, pardonnez-moi cher ami ! Mais lorsque l’on prend de force quelque chose qui n’est pas de son appartenance – j’appelle ça du vol – et il est coutume de restituer d’une quelconque manière l’objet en question… » Lâcha-t-elle en reprenant son ton ironique, haussant un sourcil provocateur. « Comme le dicton le dit, ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse. »

    Alice baissa légèrement son arme, ne voyant pas une grande menace en son interlocuteur qui l’attaquait à coups de… Remarques ? Cet homme avait l’air d’un illuminé, et la jeune femme se surprit à se demander s’il n’était pas tout droit sorti d’un hôpital psychiatrique. Manifestement, le voleur n’avait guère envie de se faire la malle, mais plutôt de se lancer dans une discussion des plus interminables. L’individu redressa les bras, comme s’il se rendait – ou plutôt comme s’il tentait d’éviter une balle perdue, puis il reprit la parole, bien décidé à lancer une discussion sur le sujet mutant. Alors, l’idée fit naturellement son chemin dans l’esprit chevronné de la jeune femme qui offrit un regard circonspect à celui qui se laissait emporter par son discours. Elle n’eut pas besoin du « Nous » pour comprendre qu’il en était un et que son désir d’exprimer son avis sur la question ne demandait qu’à franchir ses lèvres entrouvertes. Il amena de manière plutôt amusante la discussion, prétextant qu’ils n’étaient pas des rustres de bas étages et la jeune femme ne put s’empêcher d’hausser les épaules en guise de constat. Il lui confia qu’il pensait que les humains étaient simplement jaloux des capacités supérieures de mutants, et qu’ils en avaient peur parce que cela les dépassaient. Les mutants n’étaient pas des monstres – ils restaient des hommes. Alice le considérait toujours d’un œil curieux alors qu’il clôturait finalement par le fait qu’il était intarissable, lancé sur un sujet et fit référence aux antiquités qu’il avait tout l’air d’avoir en passion.

    Alice restait interdite, le fixant comme s’il descendait d’une autre planète, se disant que c’était bien étrange de rencontrer un malfrat avec des envies de discuter. Un malfrat qui par ailleurs, ne ressemblait pas à tel. Elle se détendit, prenant une position plus attentive et ouverte à son interlocuteur.

    « Je n’ai rien contre les mutants pour ma part. Je les considère comme tout être humain – je les juge comme je juge les humains. Et jamais je ne les ai traités comme des monstres… » Lui répondit-t-elle en chassant son air soucieux. « Car si je suis après vous en ce moment, cela n’a aucun rapport avec votre nature quelle qu’elle soit mais plutôt avec vos actes… Comprenez-vous ? »

    Elle l’observait toujours, espérant qu’il ne croit pas qu’elle était une de ses anti-mutants convaincus. Plissant malicieusement les yeux, elle lui offrit un sourire en coin.

    « Je pense donc comprendre que vous êtes mutant… Monsieur. » Lui lança-t-elle d’une voix claire et enjouée. « Quelles sont donc vos capacités, si ceci n’est pas indiscret ? »

    Oui la curiosité était un vilain défaut, mais c’était aussi le pêché mignon du lieutenant de police.
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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyMar 30 Mar - 20:10

    Cette chère Miss Drake - ayant remarqué qu'elle n'avait pas d'alliance, il se plut à l'appeler ainsi - semblait sceptique, entre amusement face à lui, et l'envie de crier au fou. Au loup, au loup ! Ou au voleur, tant qu'on y était. Être pris pour un fou, alors qu'il était connu comme le Fou Rouge dans son cher Club des Damnés, n'était-ce pas cocasse ? Il eut une irrépressible envie de rire, qu'il cache tout de même ; quoi de plus agaçant que ces gens qui rient face à vous, sans que vous compreniez l'objet de leur hilarité ? Il continua d'observer le lieutenant, curieux, calme. Elle finit par baisser son arme - avait-elle réalisé qu'il ne lui ferait pas de mal ? Il avait envie de lui dire que c'était plus par choix qu'incapacité, mais il ne sert à rien de se faire bien voir par ses ennemis, ils ont alors tendance à beaucoup trop se méfier, et se glisser dans une brèche, ou dans un terrier de lapin devient impossible, autant qu'on vous coupe la tête !

    De nouveau cette envie de rire. Il s'amusait beaucoup, finalement, avec l'objet volé dans sa poche, indétectable à la fouille, bien heureusement, et cette fille face à lui, objet de sa curiosité autant qu'il l'était de la sienne, vraisemblablement.

    « Ne soyez ps aussi naïve. Vous êtes de la police, vous savez tout aussi bien que moi que tout homme qui commet un délit n'est pas arrêté. Que des innocents sont punis pour des coupables qui restent en liberté. Les animaux n'ont nul besoin de justice : la nature la fait pour eux, il n'y a que les Hommes qui soient vaniteux au point de se croire capable de se juger entre eux. »

    Il aurait bien accroché quelque part une pancarte avec écrit dessus, en lettres roues, si possibles : « Débat Philosophique » ; bien que tout cela ne soit que des pensées jetées en l'air comme autant de ballons soufflés par le vent. Il ne suivait pas de logique précise, juste ce que son esprit lui disait de dire, il n'était pas hypocrite. Il continua d'observer la jeune femme. Elle devait le prendre pour un vieux fou ; et cette idée lui donnait envie de lui montrer ce qu'il avait dans le ventre, il lança la discussion, le sujet aidant à réduire la distance - façon de parler - entre eux deux. Le fait qu'il puisse la penser anti-mutante sembla la rendre plus ouverte, car elle rétorqua aussitôt, et il la vrilla de son regard perçant et noir, curieux et amusé, intrigué aussi.

    « Mes actes ne regardent que moi. Ma conscience est comme une lampe dont l'ampoule aurait grillée ; vous ne pourriez comprendre en quoi l'acte que je viens de faire est salutaire pour ceux qui en ont besoin ; plus salutaire que de laisser ce merveilleux bijou croupir sous une vitre de verre, à être vue par des passants le plus souvent inexpressifs face à une telle beauté. Un chef-d'oeuvre, qui serait gâché dans un musée, mademoiselle. »

    Son ton était devenu véhément, comme si l'idée que le bijou et que sa beauté soit remise en doute l'énervait ; il inspira pour se calmer, et haussa les épaules à la question, personnelle, de la policière.

    « Rien ne me prouve que vous n'utiliserez pas ce que vous apprenez de moi en cet instant, contre moi, un jour, qui sait ? Mais ... Vous m'intriguez, sûrement autant que je vous intrigue. »

    Il lui lança un regard : il n'était pas dupe. Elle était désarmé, et même si elle avait encore le canon de l'arme pointé sur lui, il n'aurait pas été en danger. Il savait ce qu'il faisait, bien qu'il mit un pied sur la limite du raisonnable, en faisant ce qu'il allait faire.

    « Jouons, j'aime les jeux ! Devinez mon pouvoir, et je vous rendrais le bijou - bien entendu, je trouverai le moyen de partir, mais le bijou vous sera restitué. C'est une bonne offre, non ? Et de plus, vous en saurez plus sur qui je suis, ou plutôt, ce que je sais faire. »

    Il ne tenait pas plus que cela à cacher qu'il était un mutant : il était un membre du Club des Damnés, il n'avait peur de rien. Il sourit, doucement, et tendit sa main, avec trois doigts levés, comme une décompte. Le Temps, qui passe, rattrape tout le monde.

    « Posez-moi trois questions, j'ai bien entendu le droit de refuser, si cela pourrait vous mettre trop sur la piste. A moins que vous ne préfériez une énigme ? Je suis sûr que vous aimez cela, les devinettes, très chère. »

    Son ton était redevenu poli, courtois, aristocrate, mais on sentait, tout au fond, cette gaminerie qui collait tellement bien avec ses grands yeux malicieux. Il avait presque rajeuni, avec son sourire et son regard charmeur, un brin distingué, amusé, défiant la demoiselle de jouer, comme si il était sûr de ne pas perdre. Il s'inclina de nouveau, et fit une révérence en inclinant un chapeau imaginaire, puis éclata d'un rire bas, grave, mais tonitruant, avant de sortir le bijou de sa poche, avec une délicatesse et un mouvement tendre qui n'étaient pas feints.

    Tic, tac, tic tac ...

    « Je suis le pire cauchemar de certains. » ajouta t-il avec un sourire, comme si cette idée absurde l'amusait beaucoup. En fait, il espérait qu'elle trouverait ; il rendrait le collier, bien entendu, mais il trouverait le moyen de le revoler une autre fois ; ce qui comptait, dans l'instant, c'était l'amusement. Ceux qui étaient vivants, étaient vivants dans le présents ; or lui était le maître de tout les temps possibles - ou presque. Il n'était pas encore au stade oméga, il n'était pas pressé de l'atteindre ; vient à point à qui sait attendre.
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Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] Vide
MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyMer 31 Mar - 0:09

    Son interlocuteur l’observait aussi silencieusement qu’elle à ce moment même – cherchaient-ils l’un en l’autre comme si ils pouvaient inévitablement se cerner sans même se présenter plus amplement ? Le faciès de l’inconnu semblait alors dévoiler une frivolité voulue dissimulée, ce qui ne fit qu’accentuer la curiosité de la jeune femme. A quoi pouvait bien penser ce voleur d’antiquité qui se trouvait nez à nez avec elle sans pour autant vouloir prendre la fuite ? Manifestement, il était assez joueur pour vouloir lui donner la douce illusion qu’elle pouvait l’attraper. Ou peut-être finalement qu’il comptait réellement se rendre – mais ceci, elle ne pouvait s’empêcher d’en douter. Car qui voulait dire éventualité d’être mutant, voulait dire – difficulté levée d’un cran pour l’arrestation en bonne et due forme. La lueur malicieuse qui brillait dans les yeux du fugitif ne ravivait qu’un peu plus la singularité qu’entrevoyait Alice chez de ce dernier.
    Elle avait l’impression d’être dans ces situations incongrues qui n’appartenaient qu’aux rêves et aux cauchemars – à vrai dire, jamais elle n’aurait pensé qu’elle serait là à parlementer avec celui qu’elle était sensé appréhender. A côté de cet individu, sûrement qu’elle était plutôt terre à terre !

    « Ne soyez pas aussi naïve. Vous êtes de la police, vous savez tout aussi bien que moi que tout homme qui commet un délit n'est pas arrêté. Que des innocents sont punis pour des coupables qui restent en liberté. Les animaux n'ont nul besoin de justice : la nature la fait pour eux, il n'y a que les Hommes qui soient vaniteux au point de se croire capable de se juger entre eux. »

    Naïve ?! Alice fronça les sourcils, agacée par la considération de ce dernier. Certes, le système judiciaire était loin d’être infaillible et Alice était la première à s’offusquer du manque de jugement de certains agents – mais elle se sentait malgré cela, blessée dans son amour propre. D’ailleurs, ce ressenti était stupide ! Combien de fois avait-t-elle entendu les réprimandes inlassablement adressées au système pour lequel elle travaillait ? La dernière remarque de ce dernier était emprunt de cynisme à l’égard de l’Humanité et suscita l’amusement du lieutenant. Les Hommes… Vaniteux ? Ce n’était pas une première – cependant raisonner de la sorte ouvrait les portes à l’anarchie. Alice n’était pas vraiment sûre que si les Hommes ne se jugeaient pas entre eux, les crimes seraient amoindris. Les yeux malicieux du curieux personnage se braquèrent sur elle, comme si il avait lu en elle l’amertume que provoquait le débat puis il reprit la parole aussitôt. Il lui parla alors d’une conscience éteinte et de son geste qu’il jugeait salutaire. C’était de loin l’explication la plus farfelue qu’elle avait entendue !
    Le bon vouloir individualiste de cet homme le rendait bien plus vaniteux à considérer son geste comme salvateur que la plupart de ceux qui se contenter de jeter un regard à cet objet, aussi sublime soit-il.
    Le ton du féru d’antiquités s’était emporté et Alice se contenta de lui renvoyer un regard autoritaire. Il se calma par lui-même, emplissant ses poumons comme si elle l’avait volontairement mis en rogne et elle le considéra d’un œil dubitatif avant qu’il ne daigne reprendre la parole.

    Il se montra particulièrement méfiant envers elle, ce qui n’avait rien d’étonnant du fait qu’elle faisait partie de la police et que cet homme était accusé de vol – seulement, un « mais » vint se glisser dans sa phrase et Alice se permit de hausser les sourcils en guise d’attention. Il lui avoua qu’il était intrigué autant qu’il pensait qu’elle l’était à son sujet et la jeune femme se contenta de rester silencieuse. Elle ne souhaitait pas lui donner verbalement raison mais savait pertinemment que sa curiosité se lisait sur son faciès qui n’avait rien d’un masque de marbre.

    « Jouons, j'aime les jeux ! Devinez mon pouvoir, et je vous rendrais le bijou - bien entendu, je trouverai le moyen de partir, mais le bijou vous sera restitué. C'est une bonne offre, non ? Et de plus, vous en saurez plus sur qui je suis, ou plutôt, ce que je sais faire. »

    Alice le fixa, interloquée. Etait-ce une blague ? Un canular de la part de ses collègues ? Parce que plus les minutes s’égrenaient et plus la jeune femme avait l’impression de nager en pleine aberration. L’homme avait l’air ravi de la tournure que prenait la situation et il semblait être assez sûr de lui pour penser s’échapper à tous les coups. Alors la question était : allait-t-elle se laisser tenter par les devinettes, faisant ainsi confiance à ce dément pour espérer récupérer le bijou ? L’inconnu avait mis le doigt sur ce qui pouvait facilement convaincre la jeune femme - à savoir, son envie d’en apprendre un peu plus sur lui et son pouvoir.

    « Posez-moi trois questions, j'ai bien entendu le droit de refuser, si cela pourrait vous mettre trop sur la piste. A moins que vous ne préfériez une énigme ? Je suis sûr que vous aimez cela, les devinettes, très chère. »

    Alice restait plantée là et se sentait terriblement stupide à écouter les divagations de cet individu. Quant à lui, il avait ouvert des yeux émerveillés, comme si son goût du jeu était assez exacerbé pour valoir la chandelle ; il lui offrait un sourire qui était bien moins inquiétant que ce rictus étrange qu’il lui avait adressé quelques minutes plus tôt. Il lui fit de nouveau une petite courbette avant d’éclater d’un rire sincère. Les yeux d’Alice suivirent la main qui s’enfouit un instant dans la poche du veston pour en ressortir un objet scintillant. Ledit bijou, assurément.

    « Je suis le pire cauchemar de certains. »

    Devait-t-elle voir en cela un indice sur son pouvoir ? Alice avait été prise de court dans cet amusement, se retrouvant absorbée par une ambiance bonne enfant. La jeune femme resta silencieuse durant quelques secondes avant de se décider à briser le silence.

    « Très bien Monsieur. Jouons donc ! » Lâcha-t-elle avec un sourire en coin, faisant taire sa raison qui lui ordonnait d’arracher le bijou des mains de cet individu et de lui mettre les menottes.

    Elle rangea son arme dans son étui, à sa ceinture, puis joignit son index à ses lèvres dans un signe de réflexion. La liste des pouvoirs éventuels était longue et la jeune femme devait en cibler pour arriver à une conclusion.

    « Partir de rien c’est assez compliqué… Il existe tellement de pouvoirs. » Ajouta-t-elle, prenant goût au petit jeu lancé par le mutant.

    Alice réfléchit encore durant quelques secondes. Son pouvoir lui avait manifestement servis pour voler bijou qui était cerné d’un système sécurisé infaillible avant d’atterrir dans cette main. *

    « Votre pouvoir concerne-t-il la dématérialisation de votre corps ? » Demanda-t-elle, pensant à l’éventualité que cela lui permettait de passer outre les gardiens et le système de sécurité.

    Elle repensa aussitôt à sa dernière remarque au sujet d’être le cauchemar de certains.

    « Vous pouvez manipuler à votre guise quelque chose qui nous échappe ? » Lui demanda-t-elle finalement, ses prunelles sombres s’illuminant malicieusement.
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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyJeu 1 Avr - 12:00

    Il ne regrettait pas, ce n'était pas dans sa nature d'avoir des regrets. Comme a dit Oscar Wilde, je préfère avoir des remords que des regrets ; c'est à dire qu'il valait mieux faire une action et regretter de l'avoir fait, que de regretter de ne pas l'avoir faites. De toute façon, Zane n'était pas un mutant qui s'encombrait de remords. Il n'était pas insensible comme certains de ses congénères, mais il préférait ne pas ralentir son mode de pensée avec de telles idées mal à l'aise, malhabiles. Il sentait, face au jeu qu'il venait de lancer, cette sensation mielleuse, comme si son sang était du sucre ; l'adrénaline. Ce jeu, particulièrement excitant, était dangereux pour eux deux, surtout pour lui. Mais elle n'était pas l'abri d'une de ses farces malicieuses, s'en doutait-elle ? Il risquait gros : rien ne lui disait qu'elle accepterait qu'il file avec le collier une fois le jeu gagné. Car, bien entendu, il gagnerait. Il ne pouvait pas perdre. Vaniteux ? Non, juste sûr de lui. Cette qualité devait être ancrée en lui, car il avait dû la créer de toute part, pour devenir l'homme qu'il était. Un homme d'affaire à la tête d'une grande société qui vendait des antiquités. Si il avait hésité ne serait-ce qu'un instant, tout aurait été foutu ...

    Il rangea ses doigts comme on range un pistolet, et continua d'observer Miss Drake. Elle était entre deux âges, entre la jeune femme et la femme. Il eut un sourire provocateur en l'entendant dire qu'elle voulait jouer. Son sourire devint plus féroce durant quelques instants : nulle question de la laisser gagner. Il était le Fou Rouge, et n'acceptait pas la défaite. Il la regarda ranger son arme : ce simple jeu les liait ensemble, dans une sorte de vortex où le danger n'existait plus, il était présent, on le sentait, mais il était écarté, comme si il n'existait plus qu'eux deux, en ce seul instant. Cette sensation qui montait en lui, cette sensation de pouvoir ... Il n'était pas ambitieux au point de vouloir dominer le monde et les humains, comme d'autres mutants, mais il aimait contrôler les gens et les situations, parfois, comme à cet instant précis. On entendit un gargouillis dans l'eau, comme si elle était vivante et souhaitait donner son avis - avis que ni lui, ni Miss Drake n'auraient pu comprendre. Les égouts étaient un endroit dégoûtant, absolument répugnant, et il retint une grimace en voyant un filet d'eau sale sortir d'un tuyau aux bords couvert d'une mousse presque phosphorescente.

    Il la laissa réfléchir, ce qu'elle faisait tout haut, puis il eut un léger sourire, amusé, victorieux, comme si elle ne pouvait jamais trouver. Or, était-ce un piège qu'il lui tendait, ou l'inverse ? Ils étaient tous les deux tombés dans le traquenard l'un de l'autre, et ils attendaient beaucoup : la connaissance, la liberté ... Il savait qu'il aurait du partir, dès l'instant où il l'avait entendu le suivre, mais cela avait été plus fort que lui, sa curiosité, son côté gamin et joueur avait prit le dessus, et le caractère calme et posé de l'homme mûr qu'il était semblait exaspéré par ce côté enfantin.

    « Sont-ce vos questions ? Très bien : non je ne peux me dématérialiser ; et oui, je manipule quelque chose. Quant à si cela vous échappe ... »

    Sourire mystérieux, et geste de la main sans équivoque : il ne répondrait pas à ce sous-entendu. Il ne lui restait plus qu'une question, et il le signala d'un index relevé, comme si il souhaitait toucher le ciel. Mais il n'aurait pu toucher que le plafond haut, suintant l'eau croupie des égouts. Il soupira un instant, et l'envie de partir le démangea.

    * Et dire que j'aurai pu simplement passer dans les rues et repartir en Métro, mais non, il fallait que je joue les voleurs de grande cavale, il fallait que je passe par les égouts ... * pensa t-il, de mauvaise humeur. Les odeurs qui venaient jusque son nez étouffaient presque son odorat, tellement la puanteur était grande. Il leva les yeux, et vit que, en haut de l'échelle de fer rouillé qu'il avait descendue, il y avait la bouche d'égout, une plaque de fer aux inscriptions trop vieilles pour être lues ; sa sortie. Sa sortie de secours. Il regarda de nouveau Miss Drake, et eut un sourire qui découvrit ses dents, de façon animale.

    Il eut envie de lui lancer une pique, mais se retint. N'énervons pas le lion en cage : même si il ne craignait rien d'elle, il ne tenait pas la blesser. Il joua un instant avec la carte d'un jeu, sortie d'on ne sait où : une carte de tarot, désignant le fou au bord d'une rivière. Il regarda le dessin, délicat, sur le bout de carton où étaient brodés les lettres d'or du nom du Tarot. Dans un nouveau soupir, plus bruyant, il regarda la demoiselle. Il fit un pas en arrière, et une nouvelle révérence.

    « Peut-être devrais-je faire une démonstration à vos yeux ébahis, cher public ? Les jeux sont faits, rien ne va plus. »

    Nouveau sourire féroce, qui le faisait ressembler au Joker, et soudain, il se retrouva derrière elle ; il avait arrêté le temps et s'était calmement amené jusque son dos, il se racla la gorge, avant de revenir face à elle, plus près qu'il ne l'était tout à l'heure, cependant. Il lui sourit, plus doucement. Il était à quelques mètres d'elle, et détailla son visage, le sien redevenu impassible.

    « Ce collier est réellement important, pour les mutants. Vous ne pourriez comprendre en quoi, par parce que vous êtes humaine, mais parce que moi même, je doute encore de ce qu'il représente, il me faudra des preuves ... »

    Il la regarda, l'invitant à poser enfin sa dernière question.

    « Reste à voir si vous tenez à découvrir mon pouvoir, ou qui je suis ... » déclara t-il de sa voix traînante, basse et mielleuse. Puis il éclata d'un rire, en se reculant lentement, mais il ne tenait pas encore à partir, par encore, pas tout de suite. Il s'amusait tellement ! Mais le Temps viendrait, le Temps viendra où il devra partir, bientôt, bientôt ... Il posa son regard sombre et brillant sur la demoiselle, avec l'envie soudaine de lui demander son prénom, mais il se retint : il avait assez d'indices pour découvrir qui elle était. Il passa sa langue sur ses lèvres, en une parodie d'animal affamé, et parvint à garder son sourire, entre charme et folie. Oui, il était bel et bien fou. Le Fou Rouge. Qui oserait le défier ?
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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyJeu 1 Avr - 19:46




    Accorder sa confiance à un homme qu’elle ne connaissait guère ? En voilà une bien drôle d’idée. Alice arrivait à se surprendre de par l’aisance avec laquelle elle se laissait emporter dans ce jeu qu’il lui proposait. Peut-être était ce du au comique et à l’originalité de la situation ? Sa fermeté professionnelle avait laissé place à un aspect candide de sa personnalité qu’elle ne laissait que peu souvent émerger. Lorsqu’elle lui avait affirmé qu’elle était prête à jouer avec lui, son interlocuteur parut épris par le ravissement – elle aurait presque pu l’imaginer en train de sautiller autour d’elle en agitant ses doigts dextres. Il lui dévoila de nouveau ses dents dans un large sourire carnassier, comme si elle était la petite souris maintenue entre les griffes d’un chat souriant - prise au piège dans un terrier de lapin dont elle ne pouvait plus ressortir. Elle qui était si habituée à être maîtresse de la situation, se laissait doucement happée par un contexte qui en était tout autre. Avait-t-elle perdu l’esprit ? Elle n’était plus vraiment à ça prés.

    « Sont-ce vos questions ? Très bien : non je ne peux me dématérialiser ; et oui, je manipule quelque chose. Quant à si cela vous échappe ... »

    Quelle réponse… Evasive et calculée. Si monsieur ne mettait pas du sien, elle ne risquait pas de trouver – mais voulait-il vraiment qu’elle trouve au juste ? N’était-t-elle pas face à un voleur ? Ce serait purement logique qu’il veuille se faire la malle avec son trésor non ? Alice fronça les sourcils, joignant ses lèvres dans un geste désapprobateur alors que les yeux de son interlocuteur se perdaient brièvement sur la bouche d’égout qui le surplombait. Et toujours ce même sourire carnassier qu’il lui adressait comme s’il avait toutes les cartes en main – ça en était plutôt perturbant pour la brune revêche qui n’avait pas vraiment l’habitude de ce genre de retournement de situation. Alice le fixait, donnant autant d’importance à ses propres pensées qu’aux agissements de son drôle de fugitif. L’une des mains de l'individu surgit de l’ombre, avec glissée entre deux doigts ce qui semblait être une carte de jeu. De là où elle était, elle ne pouvait nullement voir de laquelle il s’agissait – ajoutons à cela le fait qu’il l’observa durant quelques secondes avant de reporter son attention sur elle.

    « Peut-être devrais-je faire une démonstration à vos yeux ébahis, cher public ? Les jeux sont faits, rien ne va plus. »

    Il fit un pas en arrière, clôturant sa remarque par une nouvelle petite courbette qui fit hausser un sourcil dubitatif à la jeune femme avant qu’il ne disparaisse brusquement de son champ de vision. Comme par magie, il disparut en une demie seconde. Alice se crispa, les yeux arrondis par l’étonnement puis elle le chercha des yeux dans cette obscurité environnante. Un raclement de gorge soudain derrière elle eut finit d’affoler son cœur palpitant et elle ne put réprimer un sursaut avant de faire volte-face en espérant percevoir le mutant farceur. Mais à peine eut-t-elle le temps de se mouvoir que ses yeux se perdaient dans une nouvelle obscurité sans silhouette. Elle se tourna à nouveau, considérant son interlocuteur qui était de nouveau face à elle en silence. Interloquée, elle attarda son regard sur le faciès dénué d’expression que lui offrait le mutant.

    « Fascinant… » Laissa-t-elle échapper dans un murmure.

    La téléportation ?! Cela ne pouvait être que ça… Elle sentit le doute s’immiscer dans son esprit. Elle était en train de passer à côté de quelque chose, elle en était quasiment certaine.

    « Ce collier est réellement important, pour les mutants. Vous ne pourriez comprendre en quoi, par parce que vous êtes humaine, mais parce que moi même, je doute encore de ce qu'il représente, il me faudra des preuves ... »

    Alice fronça les sourcils, peu sûre de comprendre où voulait en venir l’inconnu. Manifestement, le bijou qu’il avait volé n’était pas une babiole parmi tant d’autres – du moins, c’est qu’il paraissait penser. Pourquoi un bijou serait-il important aux yeux de tous les mutants ? Bien trop de questions fulminaient dans l’esprit de la jeune femme qui tentait de ne pas se laisser dépasser par ses interrogations.

    « Reste à voir si vous tenez à découvrir mon pouvoir, ou qui je suis ... »

    Il se mit à reculer, riant comme un dément – bien qu’Alice ne saisisse pas exactement d’où provenait cette hilarité soudaine. Elle plissa malicieusement les yeux, l’observant avec un semblant d’amusement.

    « Croyez-moi que si je ne souhaitais pas en apprendre un peu plus à votre sujet mon cher, je vous aurais déjà enfilé ces menottes et traîné jusqu’au commissariat… » Lui lâcha-t-elle en le surveillant de peur de le voir disparaître à nouveau.

    Certes, c’était peut-être un peu présomptueux d’affirmer cela – mais Alice avait l’impression de faire face à un individu qui savait apprécier le goût pour l’humour et ses dérives. En y repensant, les mimiques et les paroles de son interlocuteur démontraient un indubitable grain de folie. Elle fut extirpée de ses pensées par la pénible sensation de l’eau contre ses chevilles. Elle promena son regard sur le tunnel dans lequel ils se trouvaient tout deux puis entreprit de faire un pas vers le Fou pour réduire la distance.

    « Vous ne vous enfuirez pas n’est-ce pas ? Du moins, pas avant que je n’en sache un peu plus sur vous… Et ce bijou. » Lui demanda-t-elle comme si elle proposait à un enfant de la rejoindre. « A en juger par votre démonstration – je serais d’avis de dire que votre pouvoir est intimement lié à la téléportation… »

    Ils n’étaient qu’à un mètre l’un de l’autre dorénavant et la jeune femme pouvait aisément percevoir les traits mâtures de son interlocuteur. Elle le savait maintenant – que ça lui serait difficile de revenir en arrière – que ça lui serait difficile de l’appréhender. Les yeux à la fois sombres et brillants de l’inconnu lui renvoyaient une drôle d’image d’elle-même en ce moment même. Comme si elle était une enfant avide d’en apprendre plus.
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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyLun 5 Avr - 11:17

    [ HJ : J'adore la musique de Beetle Juice ! le film est superbe xD ]

    Entre son coming out et sa discussion sur le collier, il était passé du coq à l'âne, certes, mais ce bijou attirait ses pensées, tel du miel attirant les abeilles. Ce collier n'était pas un simple collier. Il était le début de quelque chose. Ce n'était pas un collier ordinaire, un simple bijou : fait d'or, d'ivoire de saphir, il avait une forme si spéciale, une forme jamais vue auparavant, une forme qui était passée sous les yeux des experts, qui s'étaient juste extasiés devant sa beauté. Ce bijou était exceptionnel. Nulle main humaine ne pouvait former un objet d'une telle perfection. Mais encore une fois, il se perdait dans ses circonvolutions. Il n'avait pas entendu le murmure de Miss Drake, qui réfléchissait à tout allure sur son pouvoir.

    La réponse qu'elle lui donna le laissa perplexe : allons bon, n'y avait-il que de la curiosité entre eux deux ? Il s'amusait beaucoup, oui. Et il sentait que quelque chose se créait ; quelle bonne idée il avait eu de lancer ce défi, ils jouaient à présent, chacun pour sauver ce en quoi il croyait ! Chacun sur une planche, le premier qui perd saute dans la gueule des requins ! Il jubilait même si ça ne se voyait pas sur son visage.

    Il l'observa, comme si ce qu'elle proposait avait une signification, une importance pour lui : ainsi elle était bel et bien curieuse, cette jeune demoiselle. Curieuse d'en apprendre plus sur ce collier, sur lui, sur son pouvoir. D'où venait cette curiosité ? D'un tempérament d'enfant, sûrement. Il était aussi un enfant, mais il n'aimait pas perdre. Il la regarda, la vrilla de ses yeux noirs tandis qu'elle émettait enfin une hypothèse quant à son pouvoir. Puis, dans une parfaite imitation d'un jingle de jeu, il montra un pouce pointé vers le bas.

    « Perdu. Mon pouvoir n'est pas en rapport avec la téléportation. Ni la vitesse, si c'est encore une de vos hypothèse. Dommage, il est apparent que je vais devoir garder ce bijou. »

    Oh oui, il jubilait comme un enfant, ses yeux brillaient, et il était sûr qu'elle devait le voir, même si il faisait sombre. Elle devait être furieuse d'avoir perdu ; si lui avait perdu ce défi, il ne s'en serait pas remit ; mais sûr de lui, il savait qu'il gagnerait.

    « Pour ... disons rendre votre défaite plus douce » s'écria t-il, en appuyant sur le mot défaite, comme un gosse qui exulterait face à une camarade qui a perdu un jeu de cache-cache ,« Je vous promets e vous donner des nouvelles de ce collier très bientôt. Les découvertes qu'il va me permettre sont fantasmabuleuses ! Vous n'imaginez même pas de quoi il est capable, ni de ce que je serais capable de faire une fois ses secrets percés. Ce n'est pas un bijou ordinaire, soyez-en sûre. Bon, je crois qu'il est temps de partir.»

    Il l'observa, amusé, attendant une réaction de sa part, puis, en un tour de main, il était près d'elle, une carte tendue vers elle, comme une invitation ; l'instant d'après, il était déjà loin. Le temps avait été figé, et il était parti, calmement, en emportant son butin. Il n'avait pas peur qu'on le reconnaisse, peu de gens pouvaient relier son nom à son visage. Mais il avait laissé un souvenir à Miss Drake : une carte de tarot, désignant le fou, dans l'une de ses poche. Un carte de tarot venant d'un jeu inestimable ; c'était une perte pour Zane, mais il était sûr qu'ils se reverraient, et qu'elle pourrait la lui rendre à cet instant là. Il rentra donc chez lui dans l'espoir que le collier révélerait ses secrets assez vite, bien que le lieutenant de police accompagne ses pensées.

    « Nous nous reverrons très bientôt, Miss Drake » murmura t-il avant de pénétrer dans le hall du QG.
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MessageSujet: Re: Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ]   Entre chats & rats { Pv Alice Drake [ Terminé ] EmptyMer 21 Avr - 9:31

    Le voleur si mystérieux semblait pensif. Il écouta distraitement ses réflexions à voix haute sans pour autant en faire un quelconque commentaire. Alice, quant à elle, en profitait pour l’observer d’un œil sombre et brillant, comme si elle faisait face à un gros paquet cadeau emballé d’un nœud rouge. Il sortit manifestement de sa réflexion, dardant ses billes sombres sur elle faisant régner un silence inquiétant dans ce tunnel sombre et puant. Lorsqu’il se décida finalement à la mettre sur la voix au sujet de ses réflexions, Alice plissa les yeux avec attention.

    « Perdu. Mon pouvoir n’est pas en rapport avec la téléportation. Ni la vitesse, si c’est encore une de vos hypothèse. Dommage, il est apparent que je vais devoir garder ce bijou. »

    Alice sentit une immense déception, voire frustration s’éprendre de son corps. Elle fronça les sourcils, joignant ses lèvres dans une moue désapprobatrice. Pourquoi avait-t-elle accepté de jouer à ce jeu stupide déjà ? Pour le retenir un peu plus longtemps ? Pour en apprendre plus sur lui ? Mais pourquoi diable ne lui avait-t-elle pas sauté dessus pour lui enfiler ses fichues menottes ?! Ah oui… Ce pouvoir qu’il possédait, prouvait manifestement qu’elle ne pourrait rien faire pour l’appréhender. C’était terriblement frustrant. La mine renfrognée, Alice croisa ses bras contre sa poitrine d’une manière désabusée. Quant à son interlocuteur, il se laissait happer par le plaisir de cette victoire sur sa personne. Les yeux malicieux et victorieux du voleur se reportèrent de nouveau dans les sien alors qu’il daignait prendre la parole.

    « Pour… disons rendre votre défaite plus douce. » Lâcha-t-il dans une pique à son égard. « Je vous promets de vous donner des nouvelles de ce collier très bientôt. Les découvertes qu’il va me permettre sont fantasmabuleuses ! Vous n’imaginez même pas de quoi il est capable, ni de ce que je serais capable de faire une fois ses secrets percés. Ce n’est pas un bijou ordinaire, soyez en sûre. Bon, je crois qu’il est temps de partir. »

    Alice était fière et détestait se sentir impuissante dans une situation – elle n’avait jamais eu un quelconque contrôle sur ce prestidigitateur et cela la rendait folle en fin de compte parce qu’elle retournait au commissariat avec cette horrible impression de s’être faite roulée. Pour lui, le bijou semblait être d’une importance exacerbée. Son vol ne semblait pas être commis pour un simple désir d’en retirer une somme considérable – cet homme semblait être féru de l’importance du bijou en lui-même – de capacités fabuleuses qu’il recelait. Elle se serait crue dans un Indiana Jones, à courir après un chasseur de trésor, ignorant s’il était mal avisé ou non. Elle savait d’ors et déjà que ses recherches devraient s’accès sur ce qu’était ce bijou en lui-même – peut-être qu’elle obtiendrait des pistes sur le dérobeur ?

    « Ne partez pas si vite ! » Lâcha-t-elle en s’avançant vers lui pour tendre une main vers lui, comme si elle tentait de l’attraper.

    Et soudain, il y eut le vide sous ses yeux. Il n’était plus là. Ses yeux s’arrondirent de nouveau, malgré le fait qu’elle se doute qu’elle n’avait aucun répit pour tenter de lui mettre la main dessus. Elle resta bercer par le léger clapotis de l’eau purulente qui gisait à ses pieds, seule dans ce tunnel obscur qui pouvait en inquiéter plus d’un.

    Elle laissa échapper un soupir et passa une main dans ses cheveux en signe d’exaspération. Quelle rencontre fortuite – elle avait l’impression de se réveiller d’un rêve étrange… Elle monta le long de l’échelle de secours et en poussa la bouche d’égout pour sortir dans la ruelle obscure. Il n’y avait personne etc’était sans surprise pour elle qui se doutait que l’étrange personnage était déjà loin. Sourcils froncés et moue pensive, elle enfouit les mains dans ses poches et sentit le carton d’une carte qui s’y était glissée. Elle l’extirpa pour l’observer de plus prés malgré l’obscurité environnante. Sûrement était-ce la carte de tarot que le mutant tenait dans sa main quelques minutes plus tôt et qui semblait susciter un certain intérêt chez lui. Comme une carte de visite, celle-ci représentait le joker et Alice pensa brièvement que ça collait tout à fait à l’idée qu’elle avait de cette dernière rencontre. Son pouvoir n’était pas la téléportation, ni la vitesse. Alors comment expliquer qu’il se déplace aussi vite et en si peu de temps pour que l’œil humain ne le perçoive pas ? A cette réflexion, le visage d’Alice se décrispa brusquement, comme si la réponse s’était imposée d’elle-même. Le temps ?! Pouvait-t-il arrêter le temps ? Cette chose qui dépassait l’humain et qui gérait la vie de chaque individu ? Elle se mordit sauvagement la lèvre inférieure dans un signe de contrariété. Pourquoi n’y avait-t-elle pas pensé plus tôt ? Cela pouvait être ça.

    Elle glissa la carte dans sa poche, comme un secret qu’elle garderait pour elle dans toute cette histoire bien curieuse et dut informer le conservateur qu’il ne reverrait pas de si tôt son bijou. Elle en profita d’autant plus pour lui poser quelques questions au sujet de l’importance que pouvait représenter ce collier mais aucune réponse convaincante ne lui fut donner.

    Elle quitta les lieux avec la sensation étrange que cette histoire ne s’arrêterait pas là. Peut-être serait-il bien assez fou pour revenir vers elle dans les semaines qui suivraient ?
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