Charles en avait marre de la ville. Il finissait par y étouffer. Il se rappelait du temps ou il vivait en campagne...avec sa mère et son frère. L'air frais dans ses narines, le soleil sur sa tête. Tout était mieux ici que là-bas. Certes, il devait marcher relativement longtemps pour accéder à ces montagnes, mais c'était le prix à payer. La terre molle sous ses pieds rendait la marche agréable et... naturelle!

Il avait prévu de monter un peu plus haut dans la montagne afin d'observer le paysage. Il allait être seul...enfin! Il estimait son ascension à environ une heure. Étrangement, il était moins paresseux ce jour-là. Il avait vraiment envie de s'évader quelques heures, se détacher du centre-ville étouffant. Rares étaient les fois ou il avait quitté sa ruelle chérie. Il aimait cette ruelle...mais cette petite promenade allait lui faire le plus grand bien.

Bon, il était à présent de temps de monter. Il avait marcher pendant plus de 1h30 et maintenant il devait monter ce truc...c'était plus décourageant que prévu! Il regarda en arrière, puis il mit le pied sur une grosse roche de quartz. Il s'aggripait au petits arbustes, par-ci, par-là afin de rendre le tout, plus facile. La pente devait avoir un angle d'environ 70 degrés! Chanceux comme il était, il avait sûrement choisi le versant le plus abrupte!

L'ascension avait pris un peu plus de temps que prévu. Il arriva enfin à ce qu'il croyait un bon poste d'observation et de relaxation. Il s'assit par terre, là ou c'était sec. Il jeta quelques regard autour de lui. De grands conifères montaient la garde, il était en sécurité ici. En revanche, Le sol était jonché d'aiguilles de pins et de mélèze, même que Charles dût en retirer de son arrière train, dans un léger soupir de douleur.

Personne pour le déranger, il ferma alors les yeux et laissa retomber son corps frêle sur le sol...au diable ces aiguilles! Quel soulagement! Aussi soudainement qu'il était venu, son calme intérieur repartit quand les poils de son dos s'hérissèrent subitement. Un son, un mouvement aux alentours. Quelqu'un qui osait troubler sa paix. Un animal peut-être...il espèrait pour lui...

Charles se releva lentement. Il était si insulté qu'il grogna même, involontairement. Il regarda autour de lui... le son venait de plus bas. Il s'avança sur le bord de la falaise et vit, à ses pieds, une jeune femme en habit de cuir et en jeans. Probablement une jeune femme de la ville qui avait eut la même idée que lui aujourd'hui. La femme semblait très alerte puisqu'elle sembla dire:

''Un petit fouineur qui rode dans les parages. Je sais que tu es là... Alors sors avant que je me lasse...''

Charles? Un petit fouineur? Comment osait-elle le déranger pour ensuite le provoquer ainsi?! Charles allait lui montrer à qui appartenait le territoire ici. Du haut de son perchoir il cria:

'' Haha... moi un fouineur? Regardez qui est-ce qui parle! Et qu'est-ce qui arrive quand vous vous lassez, j'aimerais bien voir''

Rapidement, Charles fit un grand bon dans un buisson avoisinant. Il s'y cacha puis rempa derrière une grosse roche. Il l'avait vraiment provoqué...elle n'allait pas en être très contente. La vie du mutant était moche ces temps-ci....il avait besoin d'un peu d'action!

Charles attendait passiament derrière son rocher lorsqu'il entendit un bruit, puis un autre. La femme n'était plus ou elle était au départ, elle savait pertinement ou se trouvait Charles, la cachette n'étant pas du tout son fort. Soudain, la femme était rendue sur le même plateau que lui, tout près. Il allait bientôt devoir sortir de sa planque...très bientôt d'ailleurs.

Entre deux respirations, la femme se trouvait déjà devant lui, souriant et le regardant dans les yeux. Quelle pitoyable situation. Cette étrangère l'avait trouvé en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Cette femme n'était pas normale du tout. Aucune humaine ne l'aurait trouver aussi rapidement, dans le silence le plus total de la forêt.

On ne me l'a fait pas celle là...

Et bien ça, Charles l'avait vite compris. Mais c'était loin d'être fini. Le mutant savait exactement à quel genre de personne il avait à faire. Il devait se montrer alerte et méfiant, malgré son si beau sourire. Il se devait de lui montrer qu'il n'était pas un lâche, un baveux et un peureux. Lorsqu'il était accroupi devant la silhouette féline de la femme, cette dernière lui envoya encore:


Tu voulais voir ce qu'il se passait. Le chat sort ses griffes.

Comme si elle pensait qu'elle pouvait peut-être l'intimider! Charles en avait vu bien d'autres de son genre! Des femmes fatales aux allures de motard qui débarquent et qui sèment la pagaille dans le coeur des hommes. Non, ce stratagème n'allait pas marcher avec lui. Provoqué et poussé par l'adrénaline, il lui répondit à son tours:

Et le chien montre ses crocs!

D'un bond il se releva et en l'instant d'un gémissement, il était déjà transformé. Poil hérissé, il poussait de secs grognements en montrant ses crocs. L'animal qu'était Charles allait lui donner une leçon à cette amateure. En un élan, il se jeta devant elle, l'intimidant encore davantage.

Charles allait lui faire la peau à cette allumeuse.

HRP: Désolé pour les fautes avec les ''ou''! Mon clavier ne me permettant pas de les faire!! Voila