Le bruit des freins sur les railles sortie la jeune passagère de ses songes et elle ouvrit un regard encore endormi sur une cabine sombre. D’un geste lent elle tendit le bras vers le plafonnier et réussis à allumer l’interrupteur de lumière. Une légère grimace déforma ses traits alors que ces muscles endolories par la position, fort peu confortable, que lui avait offert le banc de la cabine de train pour son somme prolongé. S’étirant tel un félin, histoire de ne pas conserver de vilaine courbature des jours durant, elle finit par se rassoir un peu plus droit sur son siège. À l’interphone, on annonça le terminus et le conducteur demanda à ce que tout le monde descendent. Comme pour en avoir la confirmation, le regard brun de la jeune femme se dirigea vers la fenêtre du wagon sur sa gauche. Avec la noirceur environnante, difficile de reconnaître si vraiment, ils étaient arrivés en gare de New-York. Seul un panneau illuminé surplombant le quai et portant la mention « Hell Kitchen » indiqua à la passagère qu’elle était enfin arrivée à bon port.

*Enfin de retour…*

Un grand soulagement l’envahi et c’est avec entrain qu’elle se précipita sur l’unique sac à dos qui lui servait de bagage. Fait étonnant, puisse que son absente avait tout de même durée un bon moment… Combien de temps c’était t’il écoulé depuis son départ précipité de New-York? La jeune femme était bien incapable de répondre à cette simple question, les préoccupations ayant chassés toutes notions du temps. Elle n’avait même pas prévenue ses connaissances de sa désertion tellement elle était pressée de se rendre à la provenance de l’appel bizarre qu’elle avait reçu. La jeune femme avait soit disant mis un trait sur sa famille mais lorsqu’elle avait cru à un appel à l’aide de l’un de ses cadets… elle avait répondue, illico presto. Peut-être n'aurait t'elle pas due répondre à cette demande d'aide mais il restait un doute dans son esprit, alors elle avait fait le voyage. Aujourd’hui, elle pouvait mettre celles-ci loin derrière elle. Rien n’avait été résolu… mais elle avait simplement pris la décision mettre cet appel sans explication de côté, jusqu’à ce découvre un élément qui pourraient avoir de la valeur.

Pour l’instant, la jeune femme se mis à parcourir l’étroit corridor en direction d’une porte de débarquement. Une fois, qu’elle eu rejoins le quai, elle remonta fielleusement le col de sa veste. Le vent présent au-dessus du terrain vague environnant la gare n’étant pas des plus agréables ni des plus chauds et ce même pour la saison. Une simple station offrait aux passagers un abri mais la jeune femme ne suivit pas la majorité des gens et pris plutôt la direction de la ville… de son ancien chez soit. Quelques minutes lui furent nécessaires pour rejoindre l’ancienne église qui servait autrefois de QG aux membres des damnées, toutefois à la grande stupéfaction de la jeune femme, les lieux étaient déserts. Bravant toutefois, l’inquiétante atmosphère de désertion, Kaillena s’engagea dans les souterrains en direction de ses anciens cartiers. Sur sa route, tout se donc elle se souvenait, le moindre meuble avait disparu!
*Mais que c’est t’il passé, ici…*

Après avoir vérifié que sa chambre qui avait été également vidée de ses effets, Kaileena préféra quitter les lieux. Mieux valait ne pas tarder dans les environs sans connaissance des évènements peut-être dramatiques qui s’y était… hypothétiquement déroulé. N’ayant nulle part ou allé la jeune femme revient sur ses pas et cette fois, pénétra dans la station de la gare qu’elle avait boudé. Laissant tomber son sac entre ses jambes, elle se laissa choir sur une chaise et tenta de trouver une solution ou une idée.

Mon Ange… j’arrive dans quelques heures, le train avait du retard.

Allé raccroche, ta femme est d’un ennui.

Euh non, bien sûr qu’il n’y a personne avec moi…

Kaileena regarda avec un sourire cynique l’homme assurément infidèle s’éloigner en tentant de rassurer une épouse qui serait peut-être moins crédule à l’avenir. Quoi qu’il en soit, de cette conversation d’un pathétique grotesque, la jeune femme ne conserva que l’idée du portable. Elle farfouilla dans son sac à la recherche de l’appareil qu’elle s’était procurée au cours de son voyage. Remerciant son excellente mémoire, elle composa les touches qui pourraient lui permettre de rejoindre l’une des membres les plus actives et les plus informées à sa connaissance des activités du club des damnées.

- Appel téléphonique

Elle raccrocha l’appareil et s’adossa confortable sur son siège, s’étant sans même l’avoir réalisé déplacer sur le bout de cette dernière en parlant de façon trop… expressive au répondeur de Sélène. D’ailleurs, elle due reprendre son souffle alors qu’elle rabattait son appareil téléphonique qu’elle garda à la main. Au cas ou… la damnée recevrait son appel dans de bref délais. Toutefois, elle n’allait tout de même pas attendre toute la nuit dans une station de gare…

*Hum, j’attends un peu et je tente de voir si je ne peux pas me trouver un samaritain pour me conduire à un hotel.*

Elle aurait pu se mettre enquête d’un lieu pour dormir à pied mais le voyage jumeler à la découverte de son ancienne résidence totalement déserté, l’avait quelque peu fatiguée…

23h30, ou le début du début de soirée pour ce bon vieux Friedrich… La journée n’avait pas été d’une animation effarante – pour le dire clairement, le mutant s’était tout bonnement fait chi*r comme pas permis – et le lycanthrope fraîchement évadé de prison s’était attelé à planifier une soirée qui compenserait sa journée des moins entrainantes… Passant quelques coups de téléphones, le mutant avait pu renouer contact avec quelques « amis » qui avaient pris l’habitude de s’affronter dans la cage métallique située dans les sous-sols du night-club le plus branché de Soho… et qui par le plus grand des hasards appartenait à Sélène depuis un peu plus de 2 ans et demi… Hasard, me dîtes-vous ? Des générations d’hommes peuvent témoigner du fait que la Reine Noire ne laisse jamais rien au hasard, et Friedrich avait longtemps regretté de ne l’avoir croisé plus tôt et dans d’autres circonstances…

Bref, ses coups de fil passés, le mutant avait enfilé des vêtements dans lesquels il se sentait particulièrement à l’aise et avait quitté le QG en toute discrétion aux alentours de 23h45. Les quelques semaines qui s’étaient écoulées lui avaient permis de reprendre du poil de la bête après ses deux mois passés à Alcatraz, et le mutant pouvait à présent espérer reprendre ses petits affrontements clandestins dans des sous-sols où les citoyens les plus siphonnés du bocal s’affrontaient en échange de fortes sommes d’argent… Justement, les comptes bancaires de Friedrich avaient été gelés par les autorités pendant toute la durée de l’enquête, alors l’argent était peutètre ce qui lui manquait le plus à l’instant présent…

Le mutant parcourut à pieds la faible distance le séparant du Pandora’s Box et finit par en pousser la porte une petite vingtaine de minutes plus tard. Descendant directement dans les sous-sols tout en ôtant sa veste, Friedrich salua quelques connaissances, dont un grand chauve qui devait faire près de 2 têtes de plus que lui. Le mutant se dirigea vers le tableau fixé dans le fond de la vaste pièce bondée de parieurs et d’adversaires potentiels pour jeter un œil au tableau des inscrits et finit par sélectionner trois adversaires qui égaieraient sa soirée. Le premier était un homme à la peau noire comme du charbon, réputé redoutable malgré sa petite taille, et qui était en grande discussion avec deux jumelles blondes visiblement écervelées. Le deuxième était un gros type balèze que Friedrich avait déjà humilié au cours d’un combat quelques années plus tôt, et qu’il se ferait une joie de mettre au tapis une seconde fois, juste pour le sport. Le troisième répondait au doux nom de Max, et inspirait la crainte et le respect aux autres combattants qui n’étaient pas nombreux à vouloir l’affronter… Extirpant quelques dollars de son portefeuille, Friedrich s’avançait vers la table des paris pour officialiser son inscription aux combats de ce soir lorsque son portable vibra dans la poche de sa veste… Un rapide coup d’œil à l’écran lui révéla de suite l’identité de son interlocuteur, et Friedrich esquissa un sourire en découvrant que l’appelant n’était autre que Sélène…

La jeune femme n’y alla visiblement pas par quatre chemins, et le sourire de Friedrich ne tarda pas à s’effacer, avant qu’il ne tente un brin mollement de contester…

Mais ma Déesse… oui, elle doit probablement poireauter en ville, mais si elle n’était pas partie aussi précipitamment… Comment ça je ne la connais pas !? Sélène ma douce, tu sais que pour n’importe quel autre motif te concernant directement j’aurais… oui, mais…

Décollant un instant le combiné de son oreille le temps de laisser passer l’orage, Friedrich finit par reprendre la parole…

Je m’ennuie pendant des journées entières en espérant que tu me confieras quelque chose de palpitant à faire, et c’est quand je me décide à sortir que tu m’envoies chercher cette Mathilda machin ? … ouais, Kaileena… c’est pareil, elle me fout ma soirée en l’air…

Le débit de parole de Sélène s’accéléra et le volume de sa voix diminua sans doute, parce que malgré son ouïe surdéveloppée, Friedrich fut contraint de boucher son autre oreille pour occulter le bruit ambiant… Un sourire particulièrement amusé étira finalement les lèvres du mutant avant qu’il ne finisse par cédé, l’air particulièrement intéressé par ce que sa patronne venait de proposer…

Tu es dure en affaires, ma douce… Va pour jeudi soir, avec ces vêtements magnifiques que tu portais en venant me tirer de cette prison puante… Et, je peux la trouver où ta petite Marina ? ouais, Kaileena… A la gare ? Mais put*in Sélène, tu oublies que ma voiture a été saisie par les flics ? Je la ramène comment, sur mon dos ?

Friedrich finit par jeter un regard autour de lui, de manière à être sûr que personne ne pourrait entendre ce que Sélène disait… S’empourprant légèrement, le mutant finit par rendre les armes, l’air plus que satisfait par les arguments de Sélène…

Ok, en bus… Vivement jeudi soir ^^

La conversation prit fin, et Friedrich rangea son argent avant de remettre sa veste, pour ensuite se frayer un chemin parmi les parieurs déchainés qui encourageaient leurs champions en hurlant. Le mutant savait parfaitement qu’il venait de se faire avoir une énième fois par Sélène et ses arguments particulièrement bien trouvés… Le moins que l’on pouvait dire était qu’elle savait parler aux hommes, et le simple fait de penser à ce qu’elle lui avait promis suffisait à lui donner des bouffées de chaleur, ainsi qu’à motiver le lycanthrope à traverser la moitié de la ville en bus pour aller récupérer Kaileena à la gare… Il ne lui avait jamais réellement parlé par le passé, mais se souvenait en revanche assez bien de ce à quoi elle ressemblait et de son odeur ; deux atouts majeurs pour lui mettre la main dessus dans une gare probablement bondée de monde malgré l’heure tardive…

Et encore une soirée de foutue… j’espère qu’elle est gentille cette gosse…

Grimpant dans le premier bus retournant vers la gare qu’il vit passer, Friedrich ne tarda pas à atteindre son bus après moult bousculades dans l’étroit habitacle. Ne remerciant pas le chauffeur pour sa conduite affreuse, Friedrich quitta le but et s’engouffra dans la gare, cherchant autour de lui une jeune femme qui correspondait à la Kaileena de ses souvenirs. Trichant un peu en utilisant ses sens surdéveloppés, le mutant finit par l’identifier et fendit la foule des voyageurs venant de débarquer d’un train tout juste arrivé à quai… S’avançant vers la jeune fille assise près de son sac de voyage, Friedrich s’installa sur une chaise près d’elle et lança la conversation de manière assez naturelle…

J’espère que t’as pas trop attendu… Les bus sont rares à cette heure-ci…

Les gamins qui se bousculent, les parents qui crient après leur petits monstres alors qu’ils seraient beaucoup plus simple de mettre en laisse cette marmaille horripilante n’avait rien de très relaxant. Cependant, observer la pointe de désespoir du commun du mortel qui se laissait dépasser des embûches aussi simple avait quelques choses de… distrayants pour la mutante. C’est dans de simple témoignage de l’incapacité de certains à faire face qu’on pouvait évaluer la valeur de ceux qui eux affrontaient des difficultés beaucoup plus ardus.

Quoi qu’il en soit, le bruit et l’atmosphère de la gare devint rapidement exaspérante et la jeune femme commença à chercher plus impérativement une porte de sortie. L’homme d’âge mûr serait probablement facilement convaincu de lui servir de chauffeur, l’ennui était qu’elle ne résisterait probablement pas à user de ses capacités pour calmé les ardeurs de son regard pervers qui trainait de gauche à droite. Non, définitivement cette possibilité était à rejeter. Surtout que l’individu devait être à peine moins âgé que Papy Magnéto pour qui elle pouvait avoir au moins du respect…

Parcourant la foule, elle repéra « Monsieur l’époux infidèle et sa boniche »… évidemment ce dernier n’était pas pressé de rentré chez sa tendre femme qui devait l’attendre avec une poêle de fonte à la main. La brune évalua une minute la possibilité de demandé à ce drôle de couple un trajet jusqu’au plus proche hôtel.

*Avec ma chance… ils vont dirent oui en croyant que je leur offre une soirée à trois… pas géniale comme option.*

Kaileena commençait légèrement à se décourager en éliminant un par un les individus présents dans la salle pour diverses raisons : complètement sou… pas envie de finir dans le décor, celui là sens la transpiration à plein nez, pas l’intention de finir asphyxié ou bien encore, son marmot va finir vieillard avant la fin du trajet si jamais elle n’arrive pas à le faire taire! Bref, la jeune femme n’avait que peu d’indulgence comme toujours envers l’humanité et leur défauts.

Toutefois, l’heure avançant considérablement tout comme son envie de disparaître de ses lieux, Kaileena finit par soupirer et prendre une résolution. Il allait falloir se montrer moins exigeante, manipuler un pauvre bougre et s’en débarrasser lorsqu’il serait plus d’aucune utilité. Toute motivée par cette résolution elle s’apprêtait à bondir sur ses pieds et à s’attaquer à la prochaine âme masculine à sa portée.

*Plus facilement bernable…*

J’espère que t’as pas trop attendu… Les bus sont rares à cette heure-ci…

Elle tourna rapidement la tête et aperçue l’individu qui avait pris place à côté d’elle sans même qu’elle le voit. Elle le toisa légèrement intriguée puis ce qu’il s’adressait à elle comme s’il la connaissait. L’avait elle déjà rencontré sans se souvenir de l’individu? Ce n’était pas impossible si elle n’avait pas eu le temps d’étudier le sujet. Restait à déterminer si… ou plutôt ce qu'il était : ennemi ou autre.

Hum... il faut déjà avoir une destination pour les bus. L'attente tant qu'à elle est relative à ce qui est projeté.

Elle toisa un peu plus sérieusement l'homme avant de sourire légèrement et de prononcer avec une gentilesse pour amadouer l'individu et lui soutirer une piste sur son identité. Kaileena ne pouvant mettre un nom ou une étiquette sur son visage et n'ayant pas fait un lien possible avec son appel, plus ou moins, de demande secourable à Sélène.

Vous n'avez pas la tête de l'emploi, pour un chauffeur de bus alors je suppose que vous n'êtes pas ici à ce titre, non?

Les épaules adossées contre le haut de son siège, les jambes étendues devant lui croisées au niveau des chevilles, Friedrich semblait plutôt détendu au milieu de tous ces gens parfois trop pressés au point de ne pouvoir s’excuser lorsqu’ils venaient à percuter quelqu’un d’autre. Après être passé complètement inaperçu pendant quelques minutes, le mutant s’était finalement adressé à Kaileena qui n’avait pour le coup absolument pas semblé l’avoir senti s’installer près d’elle…

Friedrich ne tarda pas à croiser le regard de la jeune fille lorsqu’elle lui adressa un regard légèrement hautain, car sans doute ne se souvenait-elle pas de l’avoir déjà croisé au QG, et du coup son tutoiement instinctif avait probablement du la froisser quelque peu… Le sourire de Friedrich s’étira davantage, comme si la voir s’offusquer de la sorte l’amusait – ce qui était précisément le cas, en fait ^^ - et le mutant passa une main dans ses cheveux blond cendré striés de violet, de rouge, de bleu et de vert dans un mélange des plus détonants, remettant une mèche à moitié tressée derrière son oreille gauche de manière à pouvoir observer un peu mieux son interlocutrice sans se dévisser le cou en la regardant de biais…

La jeune Kaileena ne tarda pas à prendre la parole en réponse à ce que Friedrich avait dit, et elle expliqua que pour ce qui était du bus, il convenait d’avoir déjà en tête sa destination avant de songer à grimper dedans… Toisant par la suite le mutant en expliquant que l’attente n’était due qu’à ce qui était « projeté », elle se mura de nouveau dans son silence pendant quelques minutes… Ouch, pas commode la petite… décidément, c’était pas la soirée…

Ouaip… en revanche il arrive qu’avec un peu de chance on atteigne sa destination en prenant un bus un peu au hasard… Ou en faisant preuve d’un peu d’instinct…

Le mutant avait pris soin d’insister sur le dernier mot, histoire de s’assurer que 1° il s’agissait bien de Kaileena, et 2° qu’elle n’avait pas pu oublier le deuxième homme-sauvage des Damnés… bon ok, Dents-de-Sabre avait beaucoup plus fait parler de lui en raison de sa profonde stupidité, mais Friedrich était tout de même assez connu dans sa catégorie… Croisant ses jambes dans l’autre sens dans un crissement de son jean, le mutant finit par croiser ses bras sur son torse après avoir refermé sa veste beige… c’est qu’il faisait plutôt frisquet dans ce hall de gare ><

Kaileena finit par conclure qu’il n’avait pas grand-chose de commun avec un chauffeur de bus, et finit par laisser échapper l’hypothèse selon laquelle il était là pour tout autre chose… Un sourire malicieux étira les lèvres de Friedrich quelques secondes avant qu’il ne tourne clairement la tête en direction de Kaileena, bien décidé à s’amuser un peu malgré le rôle de chaperon/chauffeur que lui avait confié Sélène…

En fait… une femme absolument ravissante m’a demandé de faire une course pour elle, et comme je résiste vraiment très mal à ses charmes… et bien j’ai fini par accepter !

Décidé à ne pas dire clairement les choses, Friedrich collait néanmoins un peu trop à la situation réelle pour que cela soit naturel… Se vautrant un peu plus sur sa chaise, le mutant laissa glisser son regard jusqu’au gros sac de voyage de Kaileena et eût une idée un peu folle…

Tu n’avais eu le temps de prendre que ça avant de te carapater quelques mois plus tôt ? ^^

La question était à la fois ironique – parce que le sac avait vraiment l’air lourd – et inquiétante, parce que sans s’être réellement présenté, Friedrich avançait des éléments dont très peu de gens pouvaient être au courant… Son sourire s’agrandit quelque peu, et le mutant finit par extirper un paquet de M&M’s de sa poche, le tendant à Kaileena assez spontanément comme s’il s’était agi d’une connaissance de longue date alors que cette dernière ne semblait pas se souvenir de lui…
Une vibration le long de sa jambe droite contraignit Friedrich à changer de position le temps d’attraper son portable – le paquet de M&M’s échoua d’ailleurs sur les genoux de Kaileena au passage – pour consulter le message texte qu’il venait de réceptionner… Un texte tout simple, mais qui arracha un grognement pas franchement rassurant au mutant…

Avant que je ne te ramène au bercail, j’ai deux trop petits trucs à faire… Avec un peu de chance, ça risque de te plaire également…

Dis comme ça, la jeune fille ne serait peutètre pas forcément rassurée… Friedrich glissa de nouveau son téléphone dans sa poche de jean et grommela entre ses dents au sujet d’un petit abruti qui se croyait meilleur que lui au combat, mais qui était simplement trop lâche pour le traiter de mauviette en face et se contentait donc d’un stupide texto… Un autre grognement échappa à Friedrich peu avant qu’il ne se relève, parce qu’assurément il lui enfoncerait les dents au fond de la gorge à coups de poings avant de rentrer au bercail, ça c’était clair…
Le mutant se baissa légèrement et attrapa la bandoulière du sac de voyage de Kaileena avant de le soulever comme s’il n’avait guère pesé plus qu’un sac de plume pour le mettre sur son dos. D’un signe de tête, il invita la jeune fille à le suivre sans trop se soucier de savoir si le programme de la fin de soirée lui convenait…

Si tu veux te coucher de bonne heure, va falloir presser le pas… Kaileena…

Juste histoire de faire tomber ses dernières réticences à suivre ce drôle de personnage…

Elle étudiait le sujet plutôt original qui s’était adressé avec une drôle de familiarité sans pour autant qu’il soit une de ses connaissances… à moins que sa mémoire lui fasse défaut. Quoi qu’il en soit, elle pouvait difficilement dire que l’individu était commun puisse ce que c’était plutôt le contraire.

Ouaip… en revanche il arrive qu’avec un peu de chance on atteigne sa destination en prenant un bus un peu au hasard… Ou en faisant preuve d’un peu d’instinct…

L’insistance sur le dernier mot était beaucoup trop prononcée pour passé inaperçu et être innocente. Les méninges de la jeune femme se mirent aussitôt en éveil ainsi que sa tendance à être légèrement vexée qu’on puisse mettre en doute une quelconque de ses capacités. D’accord, elle ne pouvait pas suffisamment d’ « instinct » pour sélectionner au hasard un bus et trouver un lieu donc elle ignorait l’existence. Mais ce n’était pas surprenant qui pouvait y arrivé à part Dent de Sable et son flair et l’autre… donc on lui avait parlé…

*Tiens donc, comment il s’appelait le mariole? Zut, je n’arrive pas à mettre le doigt dessus…*

Elle abandonna toutefois, ces recherches mentales lorsqu’elle vit le sourire amusé de celui qui semblait en apparence ce payer tout bonnement sa tête. Sa fierté allait définitivement en prendre un coup ce soir, elle pouvait le prévoir…

En fait… une femme absolument ravissante m’a demandé de faire une course pour elle, et comme je résiste vraiment très mal à ses charmes… et bien j’ai fini par accepter !

Une femme ravissante capable de manipuler un type dans ce genre et le poussé à jouer les accompagnateurs. Kaileena ne connaissait qu’une personne qui correspondait parfaitement à cette description et cela avait quelque chose de rassurant. Sélène! Elle aurait due savoir qu’elle pouvait compter sur la damnée pour prendre les devant et lui envoyer quelqu’un. Quoique, si elle jugeait la classe de Mathias comparativement à l’individu présent un sérieux doute demeurait plausible. La damnée avait t’elle réellement des relations aussi… éclectique?

Tu n’avais eu le temps de prendre que ça avant de te carapater quelques mois plus tôt ?

*Mais comment connait-il des informations aussi… précises?*

La jeune femme n’avait même pas remarqué le côté ironique des paroles de l’homme et après un bref regard vers son sac et un léger froncement de sourcil involontaire finit par laisser échapper comme une évidence.

Fallait bien prendre le strique minimum…

Une boîte de friandise finit par atterrir sur elle lorsque son interlocuteur tenta d’attraper son portable pour y lire un texto qu’il avait reçu. Kaileena préféra ne pas se laisser tenter par le sucre et s’intéressa plutôt à l’étonnante réaction de l’individu à la lecture de son appareil. Quoi que… elle se soit probablement passée de la phrase qui suivit.

Avant que je ne te ramène au bercail, j’ai deux trop petits trucs à faire… Avec un peu de chance, ça risque de te plaire également…

L’idée du bercail, elle était plutôt d’accord dans l’optique ou elle avait de fort doute à son appartenance au damnée mais pour le reste, Kaileena était beaucoup moins rassurée et beaucoup plus… contrariée à l’idée qu’on ose encore lui faire des propositions bizarres. La jeune femme fit mine de rien mais rapprocha malicieusement sa main de l’individu avec dans l’idée de lui décoloré la perruque en lui faisant prendre un coup de vieux.

Si tu veux te coucher de bonne heure, va falloir presser le pas… Kaileena…

*Kai… oh zut, il connait mon nom…*

Coup de chance ou simple sens du timing, quoi qu’il en soit l’inconnu venait d’échapper à sa petite vengeance pour des propos qu’on pouvait interpréter à mal. Quoi qu’il en soit, la jeune femme n’eut à peine le temps que de se lever pour voir son sac disparaître sur l’épaule de l’homme comme s’il s’était agit d’une vulgaire toile. Plutôt vexant...

Euh… je veux bien mais est qu’on a loin à faire? Oh et tant que j’y pense, comment je peux t’appeler car c’est plutôt injuste que tu connaisses mon nom et pas le contraire.

Elle laissa à peine un moment de silence, l’espace du temps nécessaire pour reprendre son souffle avant de reprendre.

Quoi que ça pas d’importance, je peux toujours trouvé une façon personnel de vous identifiez mais il y a des risques pour que mes idées ne vous plaisent pas…

Une façon de se venger pour la petite frayeur précédente que de laisser croire au drôle de personnage qu'il aurait affaire à une petite chipie? Probablement... voir assurément, mais Kaileena ne fut pas assez sotte pour rester planter sur place. Il n'aurait plus manqué que l'individu décide que la proposition de Sélène, car kaileena était persuadé que c'était à elle qu'elle devait ce conducteur, n'en valait pas la peine et qu'il se fasse la malle sans elle.

Adossé contre le dossier de sa chaise, Friedrich s’employait à taquiner la jeune fille dont il avait la responsabilité pour la soirée, grâce à Sélène et à sa force de persuasion légendaire. Le moins que l’on pouvait dire était que Kaileena était dotée d’une patience à toute épreuve, parce que bon nombre de gens auraient dores et déjà pété un plomb face au comportement du mutant… Friedrich était joueur, et son séjour à Alcatraz était loin de l’avoir débarrassé de son goût immodéré pour ce qui consistait à exaspérer sciemment les gens qui l’entouraient, juste par plaisir de les voir finir par flancher… ce séjour avait peut-être eu tendance à exacerber ses différents instincts, mais pour ce qui était de son « don d’exaspération », tout était intact ^^

Friedrich laissa entendre qu’avec un peu d’instinct la jeune fille aurait peut-être pu faire plus que simplement attendre que quelqu’un passe la prendre, et cette dernière sembla méditer sur la question, sous le regard à peine amusé du mutant aux cheveux irisés… Cependant, même cette allusion assez explicite à la nature de son pouvoir n’avait pas remis son nom dans l’esprit de la jeune Kaileena et Friedrich maugréa intérieurement, se demandant pourquoi c’était toujours du plus stupide des deux que les gens se souvenaient…

Loin de se laisser démonter néanmoins, le mutant conservait son demi-sourire, glissant machinalement de temps à autre un M&M’s dans sa bouche. Friedrich finit par raconter de manière assez floue ce qui l’avait amené ici – parce qu’il était clair qu’il n’était pas chauffeur de bus – mais Kaileena ne releva pas, pas plus qu’elle réagit lorsque Friedrich évoqua son départ précipité qui n’était connu que de quelques Damnés…
Desserrant finalement les dents après un froncement de sourcils, Kaileena répondit à la boutade du mutant par une phrase qui apparemment semblait couler de source pour elle, à savoir qu’elle n’avait pris que le strict minimum… Le sourire du lycanthrope s’agrandit légèrement, et il jaugea le sac du regard l’espace de quelques secondes avant de reprendre la parole…

J’oublie toujours que la notion de « minimum » diffère selon que l’on interroge un homme ou une femme… Disons que ces dernières soignent davantage leur apparence…

Ce n’était pas dit méchamment, mais Friedrich savait pertinemment qu’un homme prenant soin de lui était automatiquement dévalorisé par les spécimens masculins les plus abrutis…
Friedrich mit ensuite la main sur son portable vibrant après avoir déposé le sachet de confiseries sur les genoux de Kaileena pour qu’elle pense à se servir (et sûrement aussi pour se débarrasser les mains), et un grognement lui échappa lorsqu’il prit connaissance du texto qu’il avait reçu… Ce maudit Jericho allait passer un sale quart d’heure, parole de Friedrich ><

Friedrich expliqua à Kaileena qu’ils feraient un petit détour avant de rentrer, expliquant de manière un peu maladroite qu’il espérait que cela ne la dérangerait pas, et que cela lui plairait également… Le regard de la jeune fille changea légèrement, mais Friedrich ne sut pas vraiment ce qu’il avait dit de mal ; se relevant sans prévenir, le mutant attrapa et souleva le sac contenant le minimum – du moins selon Kaileena ; la bandoulière fut passée en travers de son torse musclé de manière à ce que le sac occupe son dos sans le gêner dans ses mouvements…

Voyant que Kaileena ne bougeait pas suffisamment vite à son goût, Friedrich lui fit miroiter que si elle se dépêchait, elle pourrait se coucher beaucoup plus vite… Le mutant mentionna ensuite son nom pour la faire bisquer, et la jeune fille parut franchement surprise, l’interrogeant ensuite de manière assez confuse sur la suite du programme avant de finalement expliquer qu’il n’était pas juste qu’il connaisse son nom et elle non… Un sourire amusé étira de nouveau les règles de Friedrich, qui ralentit le pas pour adopter un rythme qui fatiguerait sans doute moins la jeune fille sur le long terme…

Arf… ça t’intéresse tant que ça ? ^^ J’avais pourtant entendu dire que les jeunes aimaient bien partie à l’aventure…

Secouant légèrement la tête avec une mimique plus qu’amusée, le mutant consentit finalement à accéder à la requête de Kaileena…

Pour la fin de soirée, tout dépend de l’allure à laquelle tu marcheras… du nombre de personnes qui feront la queue pour passer avant moi… bref, ça dépend de pas mal de facteurs, mais si je ne te ramène pas avant 5 heures du matin, je promets de te porter ^^

Laissant glisser son regard de prédateur sur la jeune fille, Friedrich évalua la charge que Kaileena représenterait pour lui s’il était contraint de la porter… Un sourire étira ses lèvres peu avant qu’il ne reporte son attention droit devant lui…

Tu dois peser à peu près la moitié du poids de ton sac, donc même avec une main ça devrait aller ^^

Beaucoup s’offusquaient de la légèreté du mutant, mais il ne pensait pas vraiment à mal même si ses paroles laissaient sciemment – ou pas ^^ - présager du contraire… Friedrich ralentit une nouvelle fois l’allure lorsqu’il entendit assez distinctement Kaileena reprendre son souffle avec un peu plus de volume sonore qu’en temps normal… à cette allure-là, ils risquaient fortement de ne regagner le QG qu’après 7 heures du matin ; ou alors il faudrait prendre d’urgence un bus…

Friedrich ayant délibérément ignoré la remarque de la jeune fille au sujet de l’anonymat que conservait Friedrich, Kaileena laissa entendre qu’elle pourrait très bien lui trouver une manière bien à elle de le nommer, au risque toutefois que cela ne lui convienne pas… Le mutant haussa les épaules malgré le poids du gros sac et finit par déposer les armes…

Tu peux m’appeler Friedrich, si ça te dit… Après j’ai pas de préférence particulière pour le surnom, mis à part que je jure de te laisser dormir dehors ce soir si tu m’affubles d’un surnom de clebs…

Son sourire n’avait toujours pas quitté ses traits, au point qu’on aurait aisément pu prendre sa réplique pour une blague… Friedrich entraina Kaileena au travers de quelques ruelles assez sordides, mais mieux valait aller au plus cours afin d’éviter de la porter prématurément pour cause d’épuisement…

Tu veux manger quelque chose, au fait ?

Avec tout ça – Sélène et ses promesses alléchantes, le texto de ce lâche de Jericho – le mutant en avait oublié l’essentiel… Regagnant une rue plus passante, Friedrich indiqua à Kaileena un Starbuck’s encore ouvert qui pourrait faire l’affaire si manger un morceau ou boire quelque chose de chaud la tentait… Fallait dire aussi qu’elle n’était pas très couverte cette petite…

Trois hommes sans doute trop imbibés d’alcool s’approchèrent en tanguant dangereusement, bousculant Kaileena au passage avant de se lancer dans une discussion avec le lampadaire planté devant le Starbuck’s, à environ 2 mètres du vigile de nuit employé par l’établissement pour garantir la sécurité… Un soupir de dépit échappa à Friedrich, qui remit d’aplomb le sac sur son dos en attendant que Kaileena se décide au sujet de la nourriture…

[Je me lance... pas de chance, je te fais surbir la réadaptation ]

Si la jeune mutante n’avait pas été presser dans un premier temps de quitter le faux confort de son banc, un empressement plus réel vit le jour lorsque l’individu lui fit miroiter une destination finale qui ressemblait drôlement à un douillet matelas, une oreiller au contact soyeux et aux drap frais. Bon d’accord, rien de telle n’avait été promis et ne surviendrait jamais mais son imagination avait bien le droit d’idéaliser le tableau!

La surprise due transparaitre un moment sur les traits de la jeune femme lorsqu’il fit mention de la différente évaluation que pouvait avoir un homme et une femme de «minimum». Son regard se fixa sur son sac, évaluant rapidement si elle avait pu réellement l’alléger.

*Retirer un bouquin ou deux… non, définitivement. Peut-être la paire de chaussure? Bah non, ma grande tu n’aurais pas eu les moyens d’en racheter…Grrr… t’as déjà ton portable en moins, peu pas faire mieux!*

Heureusement pour elle, elle s’était mise à suivre l’individu comme une automate malgré ses pensées complètement à côté de la plaque. Autrement, nul de doute qu’elle aurait perdu de vu l’envoyé spécial. Elle n’allait pas pour autant émettre une plainte, cela aurait été beaucoup trop humiliant. Elle n’en fut donc que plus, silencieusement, reconnaissante au mutant lorsqu’il adopta de lui-même un pas, plus «normal». Un bref instant, elle s’était questionnée sur la possibilité que son escorteur ait eu pour mission réel de la perdre en chemin ou de l’achever en la conduisant à bout de souffle…

*Faut te remettre en forme ma grande…*

Arf… ça t’intéresse tant que ça ? ^^ J’avais pourtant entendu dire que les jeunes aimaient bien partie à l’aventure…

"Hum… l’aventure j’en ai eu ma dose pour supporter d’en être privé quelques heures."

Le plan de soirée qu’exposa le mutant parut quelques peu, nébuleux à la jeune mutante. Beaucoup de données extérieures, peu de planification précises et finalement un bon nombre voir un nombre incalculable de facteurs semblent t’ils problématique. Pour une maniaque de l’organisation, de l’analyse et d’objectif extrêmement précis, s’était tout simplement effrayant et aberrant. Quoi qu’il en soit, Kaileena n’était pas franchement rassurer de s’en remettre à un personnage aussi coloré et énigmatique sans avoir la moindre idée de ce qui l’attendait n’était pas pour rassurer la jeune femme. Bon d’accord, il ne semblait pas bien méchant, un humour déstabilisant, des projets franchement trop vagues et un sourire qu’elle jugeait moqueur et bizarre à l’heure tardive. Ok, peut-être était-ce elle qui avait une trop grande méfiance envers tout le monde… mais sourire, à une heure avancée lorsqu’on avait été plus ou moins attribué à une tâche donc il se serait sûrement passé… non, il y avait quelque chose de louche et pas très honnête.

*Allez suffit la paranoïa… on ne va pas se mettre à chercher la bête noir. Et puis bon, Sélène devait savoir ce qu’elle faisait en accordant sa confiance à cet individu… enfin, on va l’espérer.*

je promets de te porter ^^

*Hé oh, attend une petite minute que qu’il vient de raconter et puis… hé c’est quoi ce regard!*

Pas rassurer pour deux sous, la jeune mutante se redressa légèrement et fut plus attentive à ce que le mutant racontait. Il n’y avait plus de doute dans son esprit que c’était un allié ou du moins une personne qui en savait beaucoup ou trop mais il n’en restait pas moins qu’elle n’allait pas jouer les sacs de pomme de terre. C’était une plaisanterie, n’est ce pas?

Tu dois peser à peu près la moitié du poids de ton sac, donc même avec une main ça devrait aller ^^

*Ah c’est pas vrai, il est sérieux!*

Elle profita du ralentissement du mutant pour reprendre son souffle et réunir toutes l’énergie donc elle pouvait encore disposée. Elle était peut-être exagérément fière mais hors de question de jouer les sacs à dos à monsieur pour ce déplacer.

"Vous savez quoi, ce ne sera pas nécessaire. Je me sens en super forme tout d’un coup."

Bon, ce n’était pas spécialement la vérité mais elle avait tout de même un orgueil suffisamment démesurer pour tenir le plus longtemps qu’elle pourrait sans demander de l’aide ou s’effondrer. Surtout, qu’elle commençait à se demander si elle devait s’exaspéré contre son interlocuteur qui semblait se payer sa tête.

Ce n’est qu’après avoir drôlement insister qu’elle réussit à obtenir le nom de celui qui l’accompagnait. Il ne semblait pas contre l’idée qu’elle lui attribut un surnom en émettant toutefois une restriction qu’elle prit soigneusement en note dans son esprit. Dans un premier cas, il y aurait droit s’il avait la mauvaise idée de la traiter comme une gamine ou de mettre sa patience à bout en l’exaspérant. Autrement, elle bannirait celui-ci des choix potentiels du moins jusqu’à ce que l’utilité de ressortir l’information ne se fasse sentir...

"Allons-y pour Friedrich… pour l’instant."

Il lui fallut un moment pour réaliser que le coin dans lequel ils évoluaient était loin d’être recommandable. Ce n’était pas pour effrayer Kaileena mais disons que comme première impression de New-york à son retour, elle aurait pu espérer mieux. Enfin, elle n’était sûrement pas là pour faire du tourisme ce soir.

Tu veux manger quelque chose, au fait ?

"C’est gratuit? "

Sa voix avait prit une tonalité rempli d’espoir et d’espièglerie. Elle alla jusqu’à lancé un regard faussement innocent à Friedrich avant de rajouter tranquillement sur le ton de la conversation.

"Je suis certaine que Sélène sera ravie de savoir qu’elle a vraiment fait le bon choix en vous faisant confiance pour m’accueillir."

Elle jouait gros mais Kaileena était persuadé que pour qu’un homme accepte de jouer les escortes pour une parfaite inconnue à travers la ville, il n’y avait pas cent-trente six raisons. Soit l’argent, soit une femme. Le premier cas, elle pouvait l’éliminer puisse qu’il n’y avait assurément pas un centime à la clé. La mutante étant totalement fauché, il ne restait plus qu’à supposé que le charme de sa mentor est jouée un rôle dans l’enrôlement de Friedrich.

Kaileena n’alla toutefois pas plus loin dans sa tentative de manipulation pour obtenir un repas à l’œil. Ils avaient gagnés une rue plus passante et elle était captivé par quelques emplacement donc un Starbuck’s qui avait tout pour faire son bonheur!

*Caféi…ne… Non mais ça va pas!*

Elle mit un moment à comprendre que les idiots qui conversaient maintenant avec le lampadaire du coin étaient responsables de son léger déséquilibre suivit d’une rencontre entre son épaule et le mur de brique d’un immeuble. Elle fusilla du regard les trois épaves vivantes avant de rediriger son attention vers Friedrich. Aussitôt, elle opéra une modification d’expression radicale avant de prononcer avec un surplus de gentillesse à en être ridicule.

"Alors, j’ai droit à un café pour commencer? Je gagnerai sûrement en vitesse pour le reste du trajet, vous serez gagnant au final."

*Que ferais je pas pour une tasse de ce somptueux… non divins, breuvage? Tu oublierais même que celui qui t’en proposes est ton pire ennemi.*

"Nah, quand même pas!"

Elle secoua légèrement la tête pour se remettre en place les idées lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait pensé la dernière phrase à voix haute. Elle n’était définitivement pas dans son assiette pour faire une telle bévue. Enfin, avec un peu de chance, il n’aurait pas entendu.

*Ou il va penser que tu faisais référence à ta dernière phrase au sujet que tu pourrais avancer plus rapidement… et merd…e*

Sa bonne humeur se faisait rapidement la malle à l’idée qu’elle venait peut-être de condamné sa chance. Elle était déterminée à en vouloir à mort à monsieur sourire, car Friedrich lui avait semblé tout de même de bonne humeur avant qu’il regarde son téléphone, si jamais il n’ignorait pas sa dernière réplique. Ce n’était peut-être pas juste mais fallait bien que sa contrariété trouve un bouc émissaire?

Préférant prendre les devants après sa bévue et décider à obtenir au moins une tasse, elle se dirigea sans attendre de voir si le mutant était toujours bien disposer. Dans la mesure, ou elle n’avait d’autres choix, elle trouverait bien quelques pièces de monais au fond de son sac.

*Tu oublis que ton sac, ce n’est plus toi qui l’a pour le moment.*

Lorsque son esprit lui rappela se fait, il était déjà trop tard et Kaileena aurait très bien pu se retrouver drôlement embêter puisse qu’elle s’était écriée la porte à peine franchi.

"Un café noir!"

Consciente qu’elle se retrouverait dans de beau drap ou plutôt sans draps si jamais Friedrich perdait patience et se faisait la malle, elle reporta son attention sur ce dernier pour proposer.

"Euh, si tu préfères je demande pour emporter, histoire qu’on règle plus rapidement les quelques trucs que tu as en attentes."

*Un gobelet dans une main, une marche précipitée et je ne sais trop quoi qui m’attends… enfin, ça peut toujours le faire. Je n'aurais qu'en même pas du lui forcer la main... qui sait peut-être qu'il avait plutôt dans l'idée de se prendre de quoi à bouffer dans l'un des restos d'à côté.*

L’aventure aurait t’elle pu être qualifié de bien, Kaileena en doutait sérieusement mais bon, la famille on ne la choisissait pas. Dans son cas, elle n’avait simplement pas eu beaucoup de chance en ce qui concernait la tolérance de ses membres. Elle haussa donc simplement les épaules avant de dire d’un ton entendu.

"Disons que sa rapprochait de l’épreuve mentale… la famille, vous savez... c’est compliqué."

Elle préféra ne pas s’étendre sur le sujet pour l’instant, son hésitation était encore trop grande et son envie d’étrangler sa maternelle encore trop vive dans son esprit. C’était franchement trop risquée, qu’elle craque et fasse demi-tour pour sauter dans le premier train…

Bien sûr qu’elle a fait un bon choix. Tu es encore vivante, entière… et en plus c’est moi qui me trimballe le « minimum » que contient ton sac !

La mutante sourit légèrement de voir Friedrich si confiant et surtout si expressif à son petit commentaire innocent. Elle devait toutefois lui accorder entière raison lorsqu’elle regardait le poids de son bagage qui incombait à ce dernier.

"D’accord, d’accord… je l’admets son choix n’était pas mal. "

Si tu as faim, on va te trouver un truc à te caler dans l’estomac…

"Ok, c’était définitivement le bon choix! " Lança-t-elle avec malice et une voix légèrement enjouée. Rien de t’elle que des considérations basiques t’elle que de satisfaire son estomac après les casse-têtes des dernières semaines.

Elle était légèrement perplexe en ce qui concernait les sandwichs et les croissants, non pas que cela ne faisait pas son affaire. La mutante en était une adepte comme probablement tout ceux au budget restreint qui ne voulait pas voir leur dernier billet disparaître dans son intégralité. Elle commençait à taper du pied devant la lenteur du personnelle du lieu. Pour avoir déjà été serveur, elle se demandait comment celles qui étaient devant eux, conservait leur emploi.

*Bon sang, c’est pour aujourd’hui…*

Friedrich sembla en venir à la même conclusion et entreprit par une remarque de faire bouger un peu les choses. Peut-être était ce le personnage en soit ou la façon dont il s’exprima quoi qu’il en soit le personnel sembla tout d’un coup beaucoup plus énergique à accéder à la demande de leur café.

"Faux jetons… ce n’est pas juste! Avec moi, il aurait lambiné encore un moment."

Elle regarda le billet de cinq dollars qui disparu rapidement du comptoir vers la caisse. Ah oui, peut-être que si elle avait agitée de quoi payer elle aurait pu obtenir un peu plus de collaboration. Enfin, l’important était qu’une douce arôme de café ferait très bientôt son apparition sous son nez. Le bruit que son bagage fit en rejoignant le sol attira l’attention des clients présents. Il fallait admettre qu’elle-même fut légèrement surprise.

"Oh attention… certains bouquins sont un peu âgés et les pages pourraient… euh oui, se détacher."

Elle finit sa phrase avec gêne réalisant qu’elle était drôlement culoté de plaindre ses livres lorsque ce pauvre Friedrich se coltinait leur poids depuis le début du trajet. Elle préféra rapidement détourner l'attention et s'agripper fermement à la tasse de café qui avait finit par faire son apparition. La mutant prit une grande inspiration, prit une gorgée de café et se redressa avec conviction.

*Allez on va lui montrer de quoi on est capable maintenant.*

"Tout simplement parfait! Bon, on ne va pas dormir ici. En route, pour les petits croissants et pour le petit truc qui devrait soit disant me plaire... Euh c'est rien d'embarrassant? "

Un doute venait de faire son apparition car après tout, elle était loin d'être convaincu qu'il ait la même signification d'activité ou de tâches plaisantes. Si elle devait se taper la honte ou encore subir quoi que ce soit d'humiliant... ami de Sélène ou non, il allait se payer un coup de vieux!

*Ça ma grande, c'est si tu arrives à attraper le personnage...*

Pas très rassurant, quand un peu plus tôt dans la soirée ou matinée... elle avait eu du mal à suivre le pas rapide de Friedrich. L'imagination de Kaileena commençait sérieusement à lui faire voir des scénarios peu rassurant et un bref moment son inquiétude due transparaître. Manquerait plus d'attirer l'attention se sermonna t'elle en reprenant une fausse indifférence très convainquante pour le commun des mortels.

Elle eu l’impression que le mutant avait quelque mal à concevoir qu’une réunion entre les membres d’une même famille soit une épreuve de force. Pour sa part, elle n’avait pas réellement connu d’humain capable d’accepter ni même de tolérer que l’un des leur soit différent. Kaileena ne regrettait toutefois pas intégralement son déplacement puisse qu’elle avait pu aider son petit frère. Bien sûr, il n’était plus le même que par le passer et cela l’avait quelque peu déçu mais quelque part, elle espérait que le gamin insouciant existait toujours.

"Loin d’être simple… les gens changent et pas toujours comme on l’aurait espérés. "

Elle haussa les épaules espérant par ce simple geste chasser la mélancolie et éloignée quelque peu de son esprit les pensées moins agréable. Ne c’était t’elle pas promit que son retour à New-York marquerait le début d’un nouveau commencement? La mutante était bien décider à vivre un peu plus sa vie en voyant le bon côté des choses.

*Ce ne sera pas évident de faire abstraction de la réalité et des faits… mais bon, ça doit être possible si d’autres y arrive.*

La perspective de se mettre un truc sous la dent avait de quoi enflammer l’enthousiasme de la mutante et ce pour deux raisons. Premièrement, on ne disait jamais non à la possibilité de se nourrir à l’œil et puis… elle avait quelque peu diminué sa consommation chez ses parents. Manger dans leur demeure signifiait de passé du temps en la compagnie de sa fratrie et ce dans un silence fort désagréable entrecoupé de commentaires peut sympathique à son intention. Pas vraiment géniale comme ambiance et elle avait été prête à tout pour y mettre fin le plus rapidement possible. Et puis, il y avait eu les remarques de sa mère qui avait gentiment insinuée qu’elle allait finir obèse!

*Pourtant, c’est loin d’être prêt d’arrivée… non, mais quelle mégère!*

Kaileena ne put retenir un rire amusée devant l’air quelque peu ébahie de Friedrich lorsqu’il comprit qu’il se trimballait des bouquins depuis la gare. Elle leva la tête au plafond et fit mine de réfléchir avant d’énoncer tranquillement.

"Hum… que le strict minimum. Un dictionnaire, une encyclopédie médicale datant de 1968 pour la culture générale et un roman plus léger pour la détente. Vous voyez, que l’essentiel!"

Une lueur légèrement malicieuse était apparut dans son regard, car elle avait bien conscience que sa notion d’essentiel était tout de même volumineuse. Elle avait d’ailleurs dues réduire de beaucoup la quantité de vêtement à emporter pour fermer son sac. Petit sacrifice quand on savait qu’elle était loin de vraiment porter une attention à son style vestimentaire… du moins en présence de sa famille qui trouvait toujours à redire quoi qu’elle porte.

Le café était délicieux, non seulement il avait la propriété de lui apporter une source de chaleur agréable mais en plus le goût corsé avait apporté une certaine motivation à Kaileena pour poursuivre la route. Le mutant semblait décidé à la charrier et il y arrivait drôlement bien. À croire qu’il avait un talent naturel pour taquiner les gens tout en observant une attitude qu’elle pourrait classifiée de plus ou moins affable.

"Je saurai me maîtriser… serait franchement embarrassant en effet de ne plus être en mesure de bouger."

Il mentionna que la suite du programme consistait simplement à rejoindre le nouvel emplacement du QG. Elle en fut drôlement soulagée, la possibilité de se reposer et de retrouver ce qu’elle considérait comme son chez soi, était vraiment agréable à ses oreilles.

"Je vais opter pour le home sweet home, le froid et moi… on n’est pas en très bon terme. Je ne suis pas du genre à tomber malade mais tout de même, c’est loin d’être le confort pour bavarder. "

Friedrich la guida à une boulangerie qu'elle ne connaissait de réputation qui d'ailleurs était plutôt excellente. On ne lui avait dit que du bien au sujet de cet endroit ou du moins en ce qui concernait les aliments qu'on y servait. À une autre heure de la journée, elle se serait attarder devant le présentoire histoire de voir les différents choix de patisseries offerts. cependant dans les circonstances actuelles, fatigue et l'heure, elle préféra pointée avec espoir la première patisserie donc elle ne connaissait rien. Même au niveau de l'alimentation, il fallait bien expérimenté et s'instruire.

Ils reprirent une fois de plus la route sous la direction du mutant qui avançait d'un pas rapide tout en portant le poids d'un sac. Kaileena pour sa part devait pratiquement le poursuivre à grande enjambée, il fallait noter que n'étant pas très grande, c'était un problème à prévoir. Elle refusait toutefois de se plaindre, franchement décidée à tenir le rythme et se souvenant légèrement de la menace d'humiliation qui lui pendait au nez si elle devait finir par franchir les portes du QG en bagage du mutant...

*J'espère tout de même qu'il ne reste pas une trop grande distance à parcourir. "

Surtout qu'imperceptiblement, elle rallentissait quelque peu le pas et avait bien conscience de ralentir son accompagnateur. Elle tenta toutefois de se rassurer elle-même.

*Enfin, bon... il ne pourrait pas de toute façon se déplacer plus rapidement en se chargeant d'une surcharge de poids que représenterait un humain.*