Il y a des soirée comme celle-ci où tout semble être propice à l'amusement, du moins dans le cas de Joshua, simplement parce qu'il ne voit pas une soirée d'inauguration comme un défi, ou comme un moyen de faire ses preuves, mais comme un agréable moment à passer avec à son bras une femme splendide...
Il serait même tenté de faire une étude sociologique des personnes présentes, de toutes les observer, pour ensuite analyser leur comportement et ainsi cerner toute l'ampleur de la personnalité de ces personnes dont il avait déjà tout.
Car oui Joshua savait exactement qui allait franchir le seuil de ce complexe neuf qu'il avait bâtit au cœur de New York, et bien entendu, il avait semé les invitations, avait envoyé ses hommes repérer qui portait un intérêt certain à ce genre de soirée, qu'ils soient piques-assiette, ou véritables investisseurs en puissance, ou simplement le moyen d'appliquer une douce vengeance, oh oui Joshua avait de grands projets et cette soirée n'était que le prémisse d'une ère nouvelle qu'il entrainait avec lui, ce complexe en était l'achèvement.

Mais il ne fallait pas rêver, Joshua n'était pas de ces hommes qui faisait sauter les costumes trois pièces juste pour prouver qu'il a les moyens et que l'homme important ici c'est lui. Non, lui préférait garder ce côté décalé qui faisait toute sa personnalité, un jean impeccable, veste noire et cravate noire, queue de cheval négligée, au premier abord il était difficile de croire qu'il allait être à la tête de tout ce petit monde.
Et comme un homme de cet importance ne pouvait décemment pas s'afficher seul, c'est tout naturellement qu'il avait demandé à Raven de venir avec lui, lui rendant toute son importance et sa puissance tant par son attitude avec elle que par ces parures qui lui allaient divinement bien... Tout était on ne pouvait plus parfait donc...

Les convives étaient tous rassemblés dans l'immense hall qui bientôt serait désert et n'accueilleraient plus que les chercheurs, ingénieurs et autres personnalités invités sur rendez-vous. Pour le moment tout était accueillant quelques tables dispersées avec intelligence et goût ornées de quelques compositions florales, apportaient une relatives atmosphère qui ne laissait rien présager. Des serveurs se glissaient à certains moments proposant champagne et autres hors-d'œuvres... Et comme un homme tel que notre Australien, savait ménager ses effets, c'est lorsque le plus grand nombre d'invité fut arriver qu'il descendit les marches de verres qui dominait le lieu de réception, après avoir déposé un baiser sur les phalanges de cette superbe Mystique, pour le moment méconnaissable avant que sa main ne se pose sur sa taille. Légèrement possessif ? Oui et alors ? Pourquoi s'en cacher me direz vous ? Et puis le caractère du mutant était tel qu'il aimait dès le départ mettre les choses au clair, cette splendide femme était venue à son bras et repartirait à son bras. Que personne ne remette cela en cause...
Profitant de cette place qui donnait vue sur l'assemblé Joshua en profita pour repérer qui se trouvait là, toujours bon de repérer les sales coups avant qu'ils ne vous tombent dessus...
Au milieu des chercheurs, de splendides femmes, certaines étaient les épouses de, d'autres des célibataires venues là pour se faire connaître et au milieu de cette assemblée, Roxanne, alors elle elle avait un sacré culot...
Venant alors délicatement murmurer à l'oreille de Raven, en esquissant pour les autres convives un geste tendre, Joshua ou le parfait dissimulateur


Un instant il prit comme davantage d'aura ou de charisme se décidant à s'adresser à tout le monde, attrapant le verre que venait de leur apporter l'un des serveurs, un léger bruit se fit entendre pour attirer l'attention de tout le monde, et c'est avec un sourire faussement ému, et ravi qu'il se décida à parler à voix haute... Une homme de pouvoir, et dont l'aisance face à la foule ne faisait aucun doute


Voilà qui était bien élevé, et c'est après avoir levé son verre qu'il conclut son discours, laissant une main frôler le dos de Raven...
De nouveau son regard vagabonda sur la salle, et finalement, lorsqu'il eu repéré tout le monde, il se décida enfin à descendre. Arrivé en bas de marches, souriant de façon quelque peu étrange mais qui là encore pouvait passer pour pure politesse, il se mis à se fondre dans la masse, se pliant aux convenances générales et allant donc saluer les invités, les remercier de leur présence et blablabla.
Un exercice qui n'était pas forcément des plus plaisant pour lui à la base... Son « emprise » relative sur Mystique s'était relâchée, et soin à elle de rester ou non à ses côtés, à près tout fort probable qu'elle aussi ait repéré du monde, il n'allait pas non plus l'empêcher de vivre et surtout d'en profiter...
Tout en éducation, le « PDG » allait donc à la rencontre de tout un chacun, et toujours avec patience...

*Incroyable c'est tout bonnement incroyable!*
C'est la réfléxion que c'était faîtes la jeune mutante en resevant le carton d'invitation à son domicile. Que l'on invites son patron encore c'était normal. Mais elle? En quel honneur pouvait elle recevoir ce genre d'invitation. Après tout Jen' n'était qu'une simple secrétaire.

Mais après tout c'était une occasion non négligable de voir ce nouveau groupe qui promettait de rendre le monde meilleur. C'était le genre de bla bla qui faisait au mieux rigoler la cynique Jen'. Comme de coutume elle en avait parler à Callisto l'énergique lui avait ordonner de si rendre.

Quelques jours plutot dans un souterrain quelqu'onque

Allons Callisto' ne trouve tu pas étrange que l'on m'envoie se genre d'invitation?

Ce n'est suremnet pas un hasard ce genre de type ne fait rien pour rien. Tu ira, je veux savoir quel est le niveau de sécurité de l'endroit et ses points faibles. Nos finances commencent à diminuer et on accueille des nouveaux.

Bien j'irai après tout ce sera une occasion de me frotter à tout ce que la ville compte de gros poisson. Et les félins aiment le poisson.

Fin du flash back

Jenny avait passer la veille de la soirée dans un institut de beauté. Ainsi elle avait put profité des massages et divers soin sous les mains habiles des estétiennes. Légere et reposé elle avait eu le temps de choisir une robe de rechange au cas ou. Intile de dire que la jeune femme très organisé avait sa robe depuis longtemps. Aucune couturière n'était venu l'aidé à l'enfiler la jeune femme tolérait très mal que l'on vienne chez elle. Ce qui était son territoire ou elle invitait très peu de monde.

Pour l'occassion la jeune femme avait revêtu une longue robe rouge au décoté profond ses cheveux était relever en un chignon sophistiqué. Comme d'habitude la jeune femme portait ses inévitable chaussures à talons. Cette fois elles était doré et avec une multitude de bride. Une voiture était venue la chercher voila comment elle c'était retrouver dans cette incroyable reception.

La jeune femme avait écouter le discour avec attention. Comme tout le monde elle avait applaudit avec entrain. Du regard elle contemplait l'édifice recherchant les dispositifs de sécurité. Cependant il lui fallait rester discrète car elle avait reperé au loin son patron accompagné de sa compagne.

Difficile d’imaginer ce qui avait pu pousser un employé trop payé de la TBcorp à envoyer une invitation à une fille du genre de Lexa… De prime abord, il ne semblait rien y avoir à en tirer tant elle jurait comme une ivrogne et tabassait tout ce qui avait le malheur de la contrarier… Donc doublement plus difficile de s’imaginer que quelqu’un l’attendait à cette réception et qu’elle y aurait une place… taillée à coup d’on ne savait trop quoi, mais Lexa devrait se faire violence en matière en féminité et abandonner son éternel jean-débardeur trop large… pauvre tiote aussi, elle n’avait pas de sommes mirobolantes sur un compte, elle n’avait d’ailleurs assez de vêtements que pour une semaine complète ; le reste du temps elle jonglait au fil des lessives pour trouver un truc potable à mettre…

Deuxième élément étonnant, Roxy avait elle aussi reçu une invitation ultra prout-machère pour cette soirée d’ouverture de la TBCorp… un laboratoire pharmaceutique qui non content de brasser des milliards de dollars, voulait à présent se la jouer bonne conscience et humanitaire façon « peace & love », mais en plus collet monté qu’un hippie… mouais, s’ils voulaient, mais les petits fours avaient intérêt d’être bons…

Put*in ! Roxy, j’ai rien à me mettre !

Un juron de plus lâché de bon matin suite à la réception de cette invitation, et Roxy la super-colloc était arrivée à la rescousse de son amie en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, déballant des robes toutes plus belles les unes que les autres au point d’embuer les petits yeux de la russe de larmes… Emue ? ouais, et simplement parce que Roxy se mettait en quatre pour l’aider, sans poser de condition ou lui rabacher un « nan pas ça, tu vas ressembler à une catin » à chaque robe bien trop osée que Lexa essayait… oui, dans certaines elle ressemblait à une catin, mais Roxy avait suffisamment de tact pour lui déconseiller les robes en question sans vexer la jeune fille au passage…

Roxy lui dégota finalement dans son placard une robe d’un blanc immaculé que Lexa s’empressa d’essayer, nouant avec quelques difficultés les bretelles à l’arrière de sa nuque… La robe en question dévoilait légèrement ce qui devait l’être – parce que comme disait Benito le poivrot #2 au Coyote, « une gonzesse qui montre pas ses seins… c’est pas une vraie gonzesse ! »… voilà pour la pensée philosophique du jour…
Roxy s’était ensuite éclipsée pour aller faire quelques courses qui visiblement urgeaient, et Lexa avait profité de la fin d’après-midi pour démêler la paillasse qui lui servait de chevelure… Une re-teinture en blond plus tard, elle se maquillait très légèrement histoire de bien coller à son emballage pour la soirée, poussant même le luxe jusqu’à maquiller très légèrement ses lèvres avec un peu de gloss… rien de bien extravagant, mais pour Lexa ça relevait déjà du défi insurmontable…

Lorsque finalement elle remarqua que l’heure fatidique était proche et qu’elle peinait toujours autant à marcher avec des talons, elle opta pour une tactique un peu lâche – parce qu’elle avait promis à Roxy qu’elle essaierait de porter des talons hauts juste pour ce soir – et enfila une paire de ballerines aussi blanches que la robe qu’elle portait… Lexa acheva de sécher ses cheveux et les releva au-dessus de sa nuque en une multitude de tresses qui retombaient en un chignon assez complexe… merci Roxy pour les cours de coiffure encore une fois ^^

Enfilant un trench long couleur rouge brique, Lexa quitta la chambre et s’engouffra dans le premier bus qui se présenta pour la ramener en centre-ville… La cinquième avenue étant ce qu’elle était même à une heure assez tardive, la petite slave peina à ne pas se faire écraser les pieds par les hommes d’affaires qui cherchaient à regagner leur foyer le plus vite possible… Jouant finalement des coudes pour montrer que malgré la façon dont elle était attifée elle ne se laisserait pas faire, Lexa se présenta finalement devant les hommes de la sécurité à l’entrée et leur montra son invitation, cherchant une trace de Roxy partout autour d’elle… Il fallait dire que son manque de confiance évident en elle assorti à cette tenue qui ne lui ressemblait en rien mettait Lexa assez mal à l’aise fallait dire…
Après quelques minutes passées à esquiver les gens qui rasaient les murs de trop près, Roxy fit son apparition et toutes deux pénétrèrent dans le vaste hall du siège de la TBcorp… clinquant à souhait avec son escalier de verre et rempli de grosses huiles probablement fortunées, de gens qui à peine arrivés se jetaient déjà sur les petits-fours et les coupes de champagne, et…

Mathias ?

Un léger murmure que personne n’entendrait probablement… son frère ici ? arf, elle allait sans doute tomber inévitablement sur lui et serait obligée de le saluer… restait juste à espérer que ce n’était pas lui qu’elle verrait, mais bien Galahad, autrement son humeur en prendrait un sacré coup à la petite slave…

Dans le vocabulaire commun c'est ce qu'on appelle remuer la m*rde, le couteau dans la plaie, la goutte d'eau dans le vase, ce genre de chose que vous évitez toute votre vie aussi longue soit elle, mais qui vous rattrape inlassablement, qui vous poursuit jusqu'à au choix vous tuer à petit feu soit vous plonger dans des méandres de haine qui déformerait presque les traits doux d'un homme jusque là paisible...
Comment cela avait commencé ? Un simple carton d'invitation déposé sur son bureau à l'Ambassade, un logo reconnaissable entre tous chichement frappé sur l'enveloppe comme une douce provocation, cela faisait peut-être sourire ce pantin de Curtiss, mais beaucoup moins Mathias qui s'installa à son bureau pour ouvrir le tout, et voir de quoi il s'agissait...
Bien entendu comme beaucoup de New Yorkais il avait vu les travaux dans un des bâtiments de la 5th Avenue, mais de là à ce douter de ÇA, il y avait un fossé que l'esprit de Mathias n'avait pas voulu franchir, par peur peut-être, parce que son esprit refusait de croire qu'il avait perdu une bataille, aussi insignifiante soit elle qu'on se le dise, mais une bataille quand même... Débarquer là, avec ces projets aussi salvateurs soient ils, était un pied de nez à la condamnation qui pendait au nez de Kenneth Curtiss fondateur de la firme...

Il avait donc pris son téléphone et joint Sélène pour lui annoncer la nouvelle, lui proposant de venir avec lui, juste histoire de comprendre ce qu'il se tramait, juste pour prouver à ce Curtiss bis, à ce PDG par défaut qu'il n'aurait pas davantage peur aujourd'hui... Ce n'était pas vraiment l'homme qu'il haïssait, simplement parce qu'il ne le connaissait pas, mais c'était bel et bien le nom, la firme et les promesses éronnées qui le mettait dans un tel état, les souvenirs aussi, et encore et toujours le bruit de ces roues qui tournent dans le vide au beau milieu du désert... Des souvenirs bien trop puissants pour qu'il se sente encore capable d'aligner 3 coups de téléphone et des réunions à n'en plus finir... Il avait bien tenté le coup mais cela se révélait compliqué, passant plus de temps à griffoner sur ses papiers qu'à écouter attentivement, il était finalement parti au beau milieu de l'une d'elle, sans donnait plus d'explications alors que le sujet était pourtant on ne pouvait plus sérieux, prouvant simplement que la limite du supportable venait d'être franchie...

Une fois rentrée à la villa, Mathias gara la moto dans un crissement de pneus qui n'annonçait rien de forcément très bon, et c'est peut-être pour cette raison qu'il se contenta de déposer sa besace et sa veste sur le balcon, attrapant une simple cigarette tout en laissant ses chaussure au pied, prenant la direction de l'eau pour s'installer là et chercher à décompresser avant de rentrer, cela ne servait à rien de rentrer et de prendre le risque de s'en prendre à Sélène... Mais apparemment elle avait entendu son entrée fracassante et c'est d'elle même qu'elle vint se placer à ses côtés l'enlaçant comme elle en avait l'habitude dans ce genre de moment et c'est naturellement qu'il lui expliqua ce qu'il se passait, avant qu'elle n'accepte de l'accompagner, lui expliquant qu'ainsi ils seraient 2 pour mieux voir ce qui ce cachait derrière cette soirée, et d'autant plus que Mathias ne serait pas forcément des plus impartiales...

Une fois son costume enfilé et Sélène prête l'Aston s'engouffra dans la ville et la 5th Avenue, jusqu'au complexe, là il pu y voir de nombreuses têtes connues, Alexa à qui il adressa un léger signe de la tête, en attendant de pouvoir aller échanger quelques mots, Mickael qui apparement peinait à venir les saluer, Roxanne, qui leur adressa un large signe de la main, ce à quoi il répondit sans le moindre problème, et accompagnée de Lexa, blonde comme les blés... Il se pencha alors légèrement à l'oreille de son amante, y murmurant en posant un baiser sur sa main...

Tu viens je vais saluer ma petite sœur...

Son regard eût alors cette lueur étrange mais significative, mais il fut rapidement stoppé par le discours de Joshua, son entrée presque "fracassante" comme on aurait pu appeler ça... Il ne ressemblait pas à son aîné, mais quelque chose de bien plus latent, de plus dangereux semblait bouilloner en cet homme et cela il ne fallait pas franchement être devin pour le comprendre...
Le britannique fut néanmoins surpris de voir celle qui jusque là restait pendue à son bras prendre leur direction, du moins la zone où ils se trouvaient avant de bel et bien s'adresser à eux... Une salutation on ne pouvait plus banale du moins jusqu'à ce que ses yeux deviennent d'un jaune peu commun et qui fit comprendre à Mathias que cette femme face à lui n'était autre que la non moins célèbre Mystique... Et c'est en bon gentleman britannique qu'il pris sa main et y déposa un baiser plus que courtois, suivit d'un regard étrangement chargé de colère pour quiconque le connaissait...

Puis je vous parler un instant... En privé...

Ne souhaitant pas rentrer dans le tas en publique, Mathias se contenta donc de revenir murmurer à l'oreille de Sélène, donnant l'illusion pour n'importe qui d'autre qu'il échangeait un simple instant avec la jeune femme...

Je reviens, je veux juste comprendre ce qu'elle fait ici, au bras de Curtiss, tu ne t'approches pas de lui d'accord, je n'en ai pas pour longtemps...

Il tendit donc son bras à Mystique, l'entrainant à l'écart, sur le balcon, afin d'être certain que personne ne surprendrait leur conversation, et c'est une fois à l'écart des oreilles toutes plus diverses les unes que les autres, qu'il se permit de lui parler avec bien plus de franchise...

Tu sais que ta présence auprès de ce Curtiss pourrait t'apporter bien plus de problème que ce qu'il a pu faire pour toi ?
Honnêtement Mystique je ne sais pas ce que Joshua a fait pour toi, ce qui te pousse à rester à ses côtés... Mais sache que si tu as besoin de quoique ce soit, tu peux largement te tourner vers d'autres... Nous ne sommes pas tous comme Eric...
Je ne sais pas qui il est, mais je sais le mal que les siens ont pu faire, fais juste attention à toi... Avec eux rien ne se fait sans retour...

Tout se paye un jour, il l'avait appris à ses dépends purement et simplement...

Début de journée comme les autres ou presque pour Sélène, qui avait pris l’habitude de se fainéanter un peu plus dans son lit le matin qu’à l’accoutumée… Comme à peu près tous les matins depuis que Mathias était rétabli, la mutante s’éveillait seule entre les draps, mais toujours un peu plus courbaturée que la veille… un amant remarquable dont elle ne se séparerait pour rien au monde et plus le temps passait, plus Sélène s’en persuadait…

Attrapant son portable sur la table de nuit, Sélène se motiva suffisamment pour se lever lorsqu’elle remarqua le message laissé par John sur son portable… Appelant sa boîte vocale, la jeune femme esquissa un sourire amusé lorsqu’elle apprit que John semblait plutôt emballé par le nouveau barman qu’il avait embauché au night-club… En digne associée, Sélène nota dans un coin de sa tête de passer y faire un saut dans la journée, même si pour l’heure elle avait d’autres chats à fouetter…

Etendant une seconde fois la main pour attraper sous le matelas le dossier sur lequel elle travaillait depuis près de deux mois, Sélène s’absorba dans la lecture des derniers faxs qu’elle avait reçus du commissariat central de Nairobi, et de l’Ambassade britannique sur place… Trop de données à traiter en même temps, mais elle ferait de son mieux parce que Mathias était torturé par son passé depuis sa fuite d’Afrique… pauvre chou qui ne méritait pas tout le tas d’emm*rdes qui lui étaient tombées dessus ; après tout il n’avait cherché qu’à sauver des vies d’après ce que Sélène avait pu apprendre…

Repoussant le dossier un peu plus loin, Sélène se décida à émerger du lit pour prendre la direction de la salle de bain, puis – deux heures plus tard – du QG, où elle avait plusieurs petites choses à régler… Les rumeurs allaient bon train concernant le retour en ville de Mystique, et en leader fraîchement promue, Sélène se devait de se renseigner sur l’éventualité d’un retour… Mystique et elle avaient toujours été en bons termes, mais avec le coup que lui avait fait Eric lors de leur dernière rencontre, les choses auraient probablement évoluées… mais bon, ça ne coûtait rien de vérifier…

La journée avait donc été comblée avec un tas d’investigations en tous genres, et Sélène avait regagné la villa avec l’Aston si chère au cœur de son homme… A peine une petite heure fut consacrée à l’étude du dossier qui ne cessait d’occuper ses journées, et un crissement de pneus pas spécialement rassurant troubla le rythme des vagues qui se brisaient contre la falaise. Quittant son transat pour regagner l’intérieur de la villa, Sélène rata Mathias de peu et ne trouva que la moto garée un peu à l’arrache devant la porte du garage… Fronçant les sourcils, Sélène regagna l’intérieur de la maison, enfilant au passage un tee-shirt par-dessus son débardeur…

Dans la cuisine continuait de bouillir de l’eau chaude, et Sélène remarqua les affaires de Mathias déposées négligemment près du transat qu’elle occupait quelques minutes plus tôt… en un sens, elle n’aurait pas bougé d’un pouce et elle l’aurait croisé, mais cet atroce bruit de pneus l’avait un peu inquiétée, alors bon…
Ses pieds nus posés dans les traces de Mathias, la mutante n’avait pas tardé à le rejoindre et l’avait blotti contre elle, percevant son grand trouble. Un sixième sens en quelque sorte que de pouvoir déterminer l’état d’une personne simplement en posant son regard dans le sien… Ebouriffant ses cheveux avec douceur pour le rassurer, Sélène avait fini par accepter de l’accompagner à cette soirée qui le perturbait tant, à la fois pour faire baisser sa tension nerveuse, mais également pour en apprendre plus sur cette firme qui avait tant à voir avec l’enquête qu’elle menait…

Leur arrivée se fit donc en Aston, et Sélène en descendit de manière élégante, levant ses pieds chaussés de talons vertigineux. Vêtue de la robe offerte par Mathias quelques jours plus tôt, la mutante semblait attirer les regards approbateurs des représentants de la gent masculine… A la fois échancrée jusque très bas dans son dos, décolletée de manière vertigineuse sur le devant et retombant en un drapé sophistiqué à partir de sa taille, il fallait dire que très peu avaient pu apercevoir ce type de robe - car spécialement designée par Mathias… Ses cheveux relevés en un élégant chignon d’où s’échappaient d’innombrables boucles lui permettait d’observer de manière plus précise autour d’elle, parce qu’absolument aucun élément de la soirée ne devrait lui échapper… Prenant le bras que Mathias lui offrit après avoir donné son invitation au gardien, ils pénétrèrent dans un hall un peu trop bling-bling au goût de Sélène, et la jeune femme ne manqua pas de repérer la haute stature de Mickael au milieu de la foule, puis Roxy en compagnie d’une femme visiblement peu à l’aise mais aussi blonde que sa voisine… Quelques secondes lui suffirent à repérer Alexa dans la foule, qui semblait vouloir se faire offrir un verre par un homme que Sélène ne connaissait pas encore, et Mickael, qui fendait littéralement la foule dans leur direction mais se fit accoster par quelqu’un qu’il connaissait…

Sélène reporta son attention sur sa boule de nerfs de british, percevant à peu près toute son anxiété simplement parce que sa main demeurait posée sur son avant-bras… Roxy fournit un motif suffisant pour rompre ce contact qui lui filait la migraine, et Sélène la salua à son tour d’un petit mouvement classe de sa main gauche. Mathias se pencha finalement à l’oreille de son amante et expliqua vouloir aller saluer sa petite sœur… information qui fut entrecoupée d’un baise-main absolument exquis…
Seulement, Joshua commença son discours aussi mielleux qu’une déclaration d’amour, et Sélène orienta son regard vers Mathias, avant d’attraper deux coupes de champagne sur le plateau d’un serveur qui passait par là, en tendant une à Mathias histoire de lui occuper les mains. A la fin d’un discours un peu étrange, Mathias fut sans doute l’un des rares à ne pas applaudir, et Sélène poussa le vice jusqu’à lever son verre de manière assez perceptible vers Joshua, le portant ensuite à ses lèvres pour éprouver la qualité du contenu… de la bonne marchandise, yavait pas à dire…

Une femme se plaça ensuite sur leur chemin, coupe de champagne à la main, et Sélène reconnut sans trop de souci celle qui était pendue au bras du maître des lieux quelques minutes plus tôt… Elle les salua tous les deux, parce que visiblement avec Mathias dans le coin, il était quasi-certain que Sélène serait dans les parages, et surtout pour un évènement aussi important que celui-là… Bref, Sélène détailla la jeune femme du regard l’espace de quelques micro-secondes et se contenta d’esquisser un léger sourire tout en acquiesçant légèrement…

La curiosité, mais pas seulement…

Rester évasive était sans doute la meilleure manière d’attiser la curiosité d’un interlocuteur… aussi jolie soit-elle, nan mais oh !
Mathias finit par lui demander de l’excuser en prétendant vouloir savoir ce qu’ « elle » faisait au bras de Curtiss et Sélène l’observa s’éloigner en haussant un sourcil… allons quoi, c’était l’une de ses ex ? une secrétaire de l’ambassade ? une collègue ? Sélène porta sa coupe à ses lèvres et promena son regard autour d’elle avec cette classe qui était sienne, observant néanmoins sans en donner l’air ce qui se tramait entre Mathias et cette inconnue… chasse gardée…

Se lever tard était une des choses qui exaspéraient Erika Cooper. Les paresseux, elle les haïssaient encore plus. Elle ne pouvait pas comprendre le fait de rester dans son lit toute une journée entière ou presque, à ne rien faire… ou presque. Pourtant, elle n’avait pas programmé que ce réveil-ci serait un des plus ratés de toute son existence. Ayant bien du mal à s’endormir la veille au soir, elle avait décidé de prendre un somnifère. Après tout elle n’en était pas à un cachet de plus par jour. Seulement voilà, le dit somnifère avait fait son travail, et un peu trop bien. Quand une main émergea de l’amas de couverture du lit deux place de l’avocate, et parce qu’elle aimait dormir entièrement dans les couvertures, son oreiller ne lui servant donc à rien, le réveil indiquait bel et bien les midis passés. Cette même main tâtonna pendant quelques secondes dans le vide avant de récupérer le précieux objet et de l’amener sous les couvertures. Le regard engourdi de la jeune femme se posa sur le cadran du réveil, et il lui fallut plusieurs secondes avant d’intégrer le fait qu’elle avait gâché la moitié de sa journée à dormir. Il lui fallut deux minutes à peine pour émerger de son sommeil, mais elle savait qu’elle devrait passer par la case douche pour pouvoir être entièrement réveillée. Le soleil filtrait au travers de ses volets, et elle n’eut pas besoin d’allumer la lumière de la chambre pour trouver quoi que ce soit. C’est ainsi qu’elle se leva maladroitement et se rendit machinalement dans son salon, afin de passer comme à son habitude un morceau de musique classique, se laver sans étant pour elle impensable. La prochaine direction qu’elle prit fut celle de la salle de bain.Elle resta un peu plus longtemps sous la douche, comme elle le faisait quand elle se sentait dans un état second.

Elle arriva en peignoir, la brosse à dents dans la bouche, devant son poste de télé et passa en revu les diverses informations du jour quand l’une d’entre elles attira toute son attention. Ce soir, on annonçait la réouverture de la ThreeBees Corporation. Et merde! Comment avait-elle put oublier cette soirée? Elle les détestait, elle ne s’y sentait jamais à son aise. Devant tous ces gens hauts placés ou ces milliardaires qui s’y pavanaient pour y étendre leur pouvoir et leur richesse. Elle avait même pensé à un moment donné répondre absente à l'invitation, mais il fallait se rendre à l’évidence. On l’avait acceptée comme avocate de la boîte, et ignorer son ouverture aurait été d’une impolitesse si basse… En revanche, son retard pris sur la journée n’allait en rien l’aider. S’organiser un minimum était cependant la meilleur solution. Elle fila à sa salle de bain afin de finir sa toilette. Dire qu’elle serait occupée dans la journée était un doux euphémisme. Elle devait en tout et pour tout se rendre à son ancien bureau afin de finir son déménagement, faire quelques courses et nettoyer un peu son habitat. Ne pas se lamenter sur son sort et se dépêcher. Erika prit au vol un manteau et sortit de chez elle.



Ce ne fut qu’aux alentours de presque dix huit heures qu’elle eut terminé tout ce qu’il y avait à faire. Elle était quelques peu éreintée, bien qu’elle eusse dormi plus qu’à son habitude. Elle jeta un œil sur son téléphone portable et remarqua qu’elle avait reçu un message vocal. Son amie de faculté, Claire Light, confirmait le rendez-vous qu’Erika lui avait fixé. Parfait. Rattraper un peu du bon vieux temps ne lui ferait pas de mal, bien au contraire. Elle décida de repasser sous la douche. Avoir fourni autant d’efforts en si peu de temps ne passerait certainement pas inaperçu si elle se rendait ainsi à la soirée. Crasse, sueur et transpiration la dégoûtaient au plus haut point. Il lui arrivait même parfois de se doucher deux fois de suite ou de se laver les mains trois ou quatre fois d’affilé. Un vieux TOC qui ressurgissait quand elle était sur les nerfs ou trop fatiguée.

Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver ce qu’elle mettrait à l’ouverture de Three Bees. Elle ressortit de son placard ce smoking pour femme qu’elle avait acheté il y avait de cela un ou deux ans. Elle l’adorait et en prenait le plus grand soin. Elle préférait se trimballer dedans plutôt que dans une robe où elle n’était pas vraiment à son aise. C’était plus masculin, certes, mais pas forcément plus moche. Et point fort pour elle, elle n’attirerait pas les regards des pervers. Elle pourrait d’ailleurs, avec ses même pas un mètre soixante, se faufiler à sa guise dans la foule. Les hommes étant tous les même, elle était certaine que l’une des raisons pour lesquelles ils venaient était de loucher sur le décolleté ou les autres courbes avantageuses de certaines femmes. Elle décida de seulement retenir quelques mèches de ses cheveux dans une barrette, et laissa le reste libre. La chose la plus importante pour elle, était de voir de plus près ce fameux patron. Serait-il à la hauteur de ses espérances, et vice versa? Cette firme serait pour elle un bon moyen de parvenir enfin à ce qu’elle souhaitait depuis, oh si longtemps. Elle se sentit tout à coup complètement surexcitée, comme une petite gamine. Elle vérifia le contenu de son sac, ne pas oublier le Midazolam dont elle ne pouvait se passer, et se rendit enfin à l'adresse de la réception donnée en voiture.


Il y avait bien plus de monde qu’elle ne se l’était imaginé et elle crut d’abord qu’elle ne pourrait entrer parmi tous ces gens. La foule, oui, mais pas trop. Elle ne pouvait finalement à peine se frayer un chemin sans se faire piétiner les doigts de pieds au passage. Elle pria pour ses pauvres chaussures, espérant qu’elles ne rendent pas l’âme trop vite. Ce fut quand on la bouscula pour la troisième fois qu’elle ne put se retenir. Certes elle était petite, mais ce n’était certainement pas une raison pour qu’on lui manque de respect, et cela elle le ferait très certainement savoir à cet abruti. Elle tira sur la veste de l’homme afin qu’il puisse se retourner et lui faire comprendre son mécontentement. Au départ peu impressionné, le bousculeur dû se rendre à l’évidence que la femme qu’il avait en face de lui était une teigne. Elle avait d’ailleurs rameuté pas mal de monde, leur petite « conversation » ne passant pas inaperçue. Il comprit rapidement qu’il ne gagnerait pas gain de cause devant cette affreuse petite peste et finit par s’excuser contre son gré. Agacée que cela ai put prendre autant de temps et un telle ampleur, elle fut tout de même satisfaite de la réponse du pauvre type. Elle essaya de se rapprocher un peu plus de l’endroit où devait paraître le patron de la ThreeBees’.

Elle n’eut pas à patienter longtemps, le principal interressé venant d’entrer en scène. A son bras, se … pavanait? Non certainement pas se pavanait... se tenait, tout simplement, une superbe femme aux courbes irréprochables. Elle avait l’air au dessus des autres. Bien sûr elle savait qu’elle était à la place parfaite, cette soirée là en la compagnie de Joshua Curtiss. Arriver avec l’homme le plus attendu de la soirée ne pourrait que lui causer du bien. Enfin arriva le moment le plus attendu, celui où les bavards décident de se taire, celui où le discours est prononcé. Joshua Curtiss avait l’air parfaitement à son aise devant toutes ces personnes. Il semblait être un très bon orateur, et l’avocate en conclue mentalement qu’il marquait déjà un point. C’était plutôt rassurant. Elle applaudit également à la fin du discours, mais avec plus de retenu et moins d’entrain que la plupart des convives. Elle connaissait les enjôleurs, et tous ces hommes et femmes qui à part être beaux parleurs, ne possédaient aucune autre qualité. Il lui faudrait maintenant, dans un futur proche, savoir à quelle catégorie appartenait Mr Curtiss. Elle pensa à se présenter à lui quand la pulpeuse brune qui l’accompagnait décida de son propre chemin dans cette soirée. Après tout, elle avait eut ce poste suite à un rendez-vous avec l’un des inférieurs du patron, et non avec le grand manitou lui-même. Il lui paraissait judicieux de se faire connaître, afin qu’il sache qui serait la personne qui couvrirait leurs arrières en cas de…
Et elle pourrait peut-être en apprendre un peu plus sur le patron en question. Elle s’approcha de lui et lui tendit une main en même temps qu’elle se présentait. Serrer la main des gens était devenu une telle habitude dans son travail.

-Bonsoir, Mr Curtiss. Je suis Erika Cooper, l’avocate engagée pour ThreeBees. Très beau discours que celui que vous nous avez préparé.

Devenir des plus polies était aussi une des choses que lui avait apprises son métier. Il fallait qu’elle reste crédible. Elle partait déjà dans une société machiste avec le désavantage d’être une femme, et sa petit taille n’arrangeait rien. Bien trop souvent on l’avait prise pour une gamine ou lui avait manqué de respect parce que cru moins apte à se défendre. Que les gens étaient stupides. Être plus faible à cause d'une taille. En cet instant, une seule question trottait dans la tête d’Erika Cooper. Beau parleur? Ou véritable pilier pour ThreeBees?