Choisir de rester dans l'hotel était une stratégie risqué. Mais qui pouvait prétendre connaitre cet hotel mieux qu'elle? A son avis personne car elle l'avait fait rénover de fond en comble en faisant l'acquisition de l'immeuble. Tout ce qui avait fait la gloire de cet endroits portait ça griffe. L'entré qu'elle avait voulu la plus sure et la plus sélective possible c'était son choix. Les ascenceurs particuliers pour les chambres les luxueuses. Tous cela avait fait la renommé de l'hotel.

La jeune mutante n'arrivait pas à croire qu'elle était sur le point de tout perdre uniquement à cause d'une dénonciation. Eh sans preuve la vidéo ne prouvait rien car tout le monde savait qu'on pouvait truquée une vidéo. Aenor avait refusé de nier elle avait décider de faire face mais sans mettre sa vie en danger. Alors elle c'était cachée dans la seul chambre qu'elle savait vide mais dans laquelle personne n'oserait jamais rentrer. C'était la chambre d'une vieille dame dynamique qui louait à l'année. Cette était toujours en voyage et dépensait ainsi son immense fortune. Aenor c'était bien entendu avait la vieille dame sans que celle ci sache qu'elle était mutante. Les larmes aux yeux les cheveux en bataille elle était loin la femme des grands jours qui distribuait les ordres avec fermeté sans jamais être blessante. La télé allumer le son coupé Aenor regardait les info' en coutinue. Elle était recroquevillé dans un coin sombre de la pièce. La seule chose qu'elle avait eu le temps de prendre était son sac à main.

La jeune femme portait encore la robe du soir qu'elle avait revêtu. Aenor était rentré au petit matin et n'avait pas encore eu le temps de se changer. C'est son habitude de regarder les info' en rentrant qui l'avait sauvé. Tout d'abord elle n'avait pas régit en entend son nom en croyant quil sagissait des habituelles ragot sur sa vie amoureuse. Par curiosté elle avait regardé et c'est la qu'elle avait vue la vidéo. Portant sa main à sa bouche pour étouffer un crie la jeune femme avait prit son sac à main arrêter le temps et s'était sauvé à tout jambes. Sans prendre l'ascenseur elle avait prit l'escalier de secour et était décendue jusqu'a l'étage menant à la chambre de la vieille dame. C'était son refuge secret en cas de crise. Depuis elle terrassé par la peur et la panique elle n'avait osée quitter son abris.

Comment ont ils put me faire ça moi? Ce sont mes employés je les paies bien. Ils me doivent leurs travail. Je croyais que l'on pouvait tout acheter par l'argent. Visiblement la loyauté ça ne s'achete pas. Murmura t elle

(me voilà ^^ Roxy arrivera un peu plus tard...)

Quelques jours avaient passé depuis sa rencontre avec Aiden, et Lexa s’était efforcée de ne pas repenser à la carte de visite qu’elle avait fait semblant de perdre… juste histoire d’avoir une excuse au cas où elle le recroise en ville… Ayant envisagé d’accepter le job qu’il lui proposait – à savoir être une sorte de Muse, ni plus ni moins – Lexa ne pouvait cependant pas se permettre pour une raison évidente d’égo surdimensionné de demander de l’aide à qui que ce soit, alors Aiden risquait d’attendre pendant un petit moment avant de la voir arriver…

Après quelques semaines passées auprès de Roxy – sa colocataire – Lexa avait fini par être dans la confidence en ce qui concernait le réseau d’aide aux mutants… Sa mutation était encore un secret parce qu’elle préférait garder ça pour elle, histoire d’éviter d’être trop sollicitée en matière d’exaucement de vœux, mais cela ne l’avait pas empêchée de venir grossir les rangs du réseau qui gagnait un peu plus en importance au fil des mois… trop de mutants à aider, trop de gens à sauver…
Parallèlement à son implication dans le réseau, Lexa avait multiplié les extras au Coyote pour pouvoir mettre un peu d’argent de côté pour les mauvais jours : pour le moment, elle s’en sortait bien en payant une chambre pour deux avec Roxy, mais peutètre que dans quelques mois, elles auraient du mal à joindre les deux bouts… mieux valait se montrer prévoyante donc, du moins jusqu’à se sortir de la misère dans laquelle Lexa se trouvait et avait manqué de s’enfoncer…

Repensant à ce que Darky lui avait enfoncé dans le crane avec une bonne baffe et quelques mots pleins de bon sens, Lexa stoppa brutalement ses petits « extras » et envoya bouler chaque client du Coyote qui tenta d’obtenir une entrevue d’un genre un peu particulier avec elle… enfin sauf le bel appolon aux tablettes de chocolat impeccable, là ça avait été plus fort qu’elle…

Et finalement, Lexa était tombée par hasard sur une émission télévisée à scandale d’un genre un peu particulier alors qu’elle faisait connaissance de manière plus qu’approfondie avec une tablette de chocolat au riz soufflé… Pensant mal avoir compris, elle avait demandé à Roxy un coup de main pour la traduction, et elles avaient toutes deux pu constater l’avidité et la méchanceté des gens qui n’avaient pas hésité à dénoncer une femme richissime… mais mutante… A présent, elle devait être traquée et avait probablement été dépossédée de ses biens juste pour faire un exemple…
Lexa était restée interdite devant l’écran de télévision, pensant un peu naïvement que ce genre de dénonciations n’étaient plus monnaie courante dans ce pays sensé être évolué qu’étaient les Etats-Unis, mais encore une fois elle avait vite déchanté devant les images de paparazzi qui poursuivaient cette pauvre femme comme des vautours, et les témoignages d’employés qui prétendaient l’avoir vue faire tout un tas de trucs loufoques…

Après une petite discussion avec Roxy, les deux jeunes femmes avaient convenu de porter secours à cette pauvre Aenor Dee, parce que ce dont elle avait le plus besoin aujourd’hui, c’était de disparaître de la surface pour se reconstruire… et si personne ne l’y aidait, elle finirait sûrement dans une cellule, à la merci des fédéraux…
Après avoir gobé pendant près d’une petite heure des émissions à scandale sur le cable, Lexa avait finit par obtenir une flopée d’informations sur cette mutante, et la jeune slave laissa un mot à l’intention de Roxy avait de quitter la chambre, attrapant un bus qui la mènerait au centre-ville…

Vêtue d’un jean noir délavé aux genoux et d’un marcel gris anthracite, Lexa avait enroulé une écharpe de laine autour de son cou et enfilé de longues mitaines noires qui montaient jusqu’à la moitié de ses biceps pour ne pas paraître trop découverte là où elle se rendait… Les Hamptons étaient réputés pour être fréquentés par des gens c*l-sérrés ou des starlettes dans le vent ou à demi nues du genre de Paris Hilton… Une fois arrivée en centre-ville, la mutante prit un bus blindé de monde pour rejoindre les collines si réputées…

Lexa se faufila entre les passants truffés d’argent qui déambulaient sur les trottoirs en donnant l’impression d’être mannequins d’un défilé de mode, et pénétra dans le palace le plus réputé de l’endroit, se posant contre un piller du hall d’entrée pour observer les lieux… L’armée lui avait permis d’apprendre à se fondre dans le décors afin d’observer et remarquer ce qui devait l’être, et la mutante esquissa un sourire assez discret lorsqu’elle repéra l’entrée des employés et ne manqua pas de se glisser dans les vestiaires du personnel derrière une employée plutôt distraite qui n’avait pas refermée la porte derrière elle… déjà une bonne chose de faite…
Lexa détacha ses cheveux afin de dissimuler son visage de manière plus claire, et elle ouvrit un casier entrebaillé afin d’y prendre un badge au nom de Kaileena Wilder - avec un peu de chance, personne ne verrait la différence – et elle se dirigea vers la réception avec une idée bien précise en tête…

Bonjour… Jeff…

Lire sur le badge de l’employé avait été le premier réflexe de Lexa… et visiblement l’employé fut ravi qu’elle « connaisse » son nom…

Je peux faire quelque chose pour toi, Kaileena ? ^^

Ouais… en fait… Mme Dee aim’rait que j’moccupe d’sa chambre… en attendant que cette horrib’ rumeur s’dissipe…

L’employé fronça légèrement les sourcils, semblant intrigué par la façon de parler de Lexa…

Mon chewing-gum ^^

Un petit sourire niais fut adressa à l’employé et Lexa poursuivit, faisant de son mieux pour articuler un peu mieux, sous le regard appréciateur de Jeff…

J’suis nouvelle… alors je ne sais pas vraiment où se trouve sa chambre… Si tu pouvais m’aider, ça serait adorab’…

Mme Dee se trouve toujours dans sa chambre… 9ème étage, chambre 9145 ^^ L’ascenseur est sur ta gauche, là-bas…

L’employé lui tendit bien aimablement un pass pour ouvrir la chambre en question, et Lexa le prit en esquissant un sourire aimable un brin surjoué…

Merci ^^

La mutante s’éloigna en vitesse de peur qu’un autre employé connaissant cette « Kaileena » ne s’aperçoive de la supercherie. Pénétrant dans l’ascenseur, Lexa se rendit directement au 9ème étage et utilisa le badge fourni par l’employé de la réception pour pénétrer dans la chambre… déserte… La télé était encore allumée et visiblement, Aenor avait du passer par là, c’était plus que certain…

Lexa farfouilla un peu et finit par se diriger vers le couloir, refermant derrière elle avant de stopper sa course dans un couloir, prenant quelques minutes pour réfléchir… où aller lorsque l’on était propriétaire d’un hôtel et qu’on ne souhaitait pas être trouvée ? elle avait à tout prix du éviter de croiser des employés puisque certains étaient allés jusqu’à la dénoncer, donc en toute logique, elle ne pouvait se trouver à un endroit auquel les employés s’attendaient à la voir…

Lexa se décida à questionner un autre employé et arrêta un groom qui poussait un chariot à bagages…

J’cherche une chambre libre pour un habitué… sa chambre n’est pas prête et il s’impatiente alors j’cherche une chambre plus grande et au calme pour l’y installer… Tu peux m’aider ou pas ?

Le groom ouvrit de grands yeux ronds, lui aussi surpris par l’accent de la jeune femme, et finit par se décider à répondre après ce qui parut être une éternité pour Lexa…

Ya bien une chambre libre au 7ème étage… vue sur l’océan, au calme, balcon exposé plein sud pour la bronzette… la 7027 ^^

Lexa ouvrit la bouche pour le remercier, mais le groom reprit la parole pour apporter une correction à ce qu’il venait de dire…

En fait non, cette chambre est celle de Mme Taylor, une vieille chi*use qui loue à l’année mais ne vient pas souvent… Redescend plutôt te renseigner à la réception, je ne m’occupe pas des autres étages…

Merci quand même…

Lexa s’éloigna à grandes enjambées et finit par tomber sur l’escalier de service, qu’elle emprunta pour descendre plus rapidement à la chambre indiquée par le groom… après tout, ça ne coûtait rien d’aller jeter un œil…
La jeune fille descendit sans trop de mal les deux étages et déverrouilla la porte de la chambre 7027 avec son badge magnétique, entrouvrant la porte avec précautions… après tout, la description du pouvoir d’Aenor était suffisamment floue pour que Lexa reste sur ses gardes…

Dans la chambre le soleil rentrait à flot, mais le large blacon préservait l’intimité. Un canapé de cuir blanc faisait face aux baies vitrées. De lourdes rideaux de velours rouge qui n’étaient près à être mis en service. Le volume de la télévision grand écran était réglé au minimum, sur une chaîne d’information en continue. De telle sorte qu’Aenor revoyait et entendait ce qui était sans aucun doute le pire les propos de sa mère. L’ironie de l’histoire était que sur 3 de ses frères présents lors de la conférence de presse organiser par sa mère deux était mutants. Recroquevillée sur le coté du canapé, face à l’écran plat Aenor pleurait en de déchirant sanglot.

Ses yeux étaient rouges et son maquillage avait coulé. Elle avait jeté ses chaussures hors de prix à l’autre bout de la pièce. Et dans sa rage elle avait cassé au moins deux chaises. Plus que la morsure acide de la trahison les propos alambiqués et grossièrement mensongers. C’était de revoir cette conférence de presse, qui lui faisait mal. Elle prenait enfin conscience qu’elle avait perdu tout son argent. Ces comptes avaient été bloqués et ses bien saisies. Dans sa fuite la mutante avait tenté de prendre contact avec ses
avocats. Elle n’avait jamais eu de réponse…Elle comprenait que sans tout son argent la mutante leur semblait bien différente.

Elle ne pourrait pas rester cachée dans cette chambre indéfiniment. La jeune femme s’en doutait bien cependant c’était un répit nécessaire. C’était une jeune femme habitué au luxe et aux belles choses. Cependant elle était d’une grande générosité et d’une relative simplicité. Il faisait prendre conscience qu’Aenor avait prit le métro une fois dans ça vie. Elle savait faire la cuisine vu que enfant elle avait été plus proche, de l’employé de cuisine que de ses parents. Elle passait du temps avait la vieille dame à discuter. Tout en lui racontant ses petits secrets, c’est ainsi qu’elle était devenue autonome sur ce plan la.

Mais pour le reste la jeune femme ne savait pas faire fonctionner une machine à laver. De plus Aenor ne conduisait que des motos qu’elle réparait et entretenait avec passion. C’était une femme étrange et complexe à qui l’on prêtait des liaisons de ci de la mais qui ne cédait rien de sa vie privée. Ce qui renforçait les rumeurs et excitait les jalousies d’autant que la jeune femme n’aimait rien tant que de provoquer son monde. C'était une jeune femme particuliaire qui sortait de son cocon pour la première fois.

En se hissant sur les avants bras la jeune femme se mit sur les genoux. En s’accrochant de la main droite au canapé elle se leva. Son nez avait coulé, elle l’essuyait avec un bout de sa robe tout en se dirigeant vers la déserte. Il y’avait là tout un assortiment d’alcool plus ou moins fort. D’une main ferme, elle prit un verre en cristal et se servit un verre de whisky dans lequel elle ajouta des glaçons.

Aenor commençait à le déguster lorsqu’une énième réédition du journal la dénonçant comme mutante lui fit perdre tout le contrôle d’elle-même. Dans un geste de rage pure elle lança son verre sur l’écran plat. Puis la mutante attrapa un bord de la déserte roulante et d’un coup de pied elle l’envoya à l’autre bout de la pièce. L’index de sa main gauche pointé verre la télévision des larmes recommencent à couler elle dit d’une voie cassée :

Je suis aussi un être humain ! Mutante et humaine voilà ce que je suis. Dit-elle avait de s’effondrer sur le sol ses sanglots reprenant de plus belle.

Lorsqu’elle entendit le faible petit bruit que faisait le déblocage de la porte avec le passe. La jeune femme se figea sans oser faire un geste les confrontations violentes n’était pas dans ses habitudes. Néanmoins la mutante ne manquait pas de courage, même si elle avait pratiqué les arts martiaux dans le passé. Elle était un peu rouillée.

Elle se leva et sur la pointe des pieds elle partit à la recherche d’une de ses chaussures. Les mains tremblantes tout en reniflant peu élégamment Aenor, perdait son légendaire contrôle d’elle-même. Finalement c’est au bout de longues minutes qu’elle trouva une chaussure que la mutante brandit pathétiquement devant elle comme moyen de défense.

Que me voulez vous encore ?! Ne m’avez vous pas prit tout ce que vous voulez ? Que voulez-vous de plus ? Dit-elle d’un ton qu’elle voulait digne.

Mais que sa voie cassée et que ses larmes ne renvoyaient pas cette impression. C’est le souffle cours et haletant le cœur battant à tout rompre qu’elle contemplait cette porte s’ouvrire. Et c’est à ce moment qu’elle se fit la réflexion la plus incongrue qu’elle se fut jamais faites.

*On se croirait dans un film.*

Déverrouillant la porte de la suite 7027 avec le badge magnétique qu’elle avait emprunté – si si, juste emprunté ^^ - et la jeune fille passa sa tête à l’intérieur de la suite pour jeter un petit coup d’œil… Des sanglots franchement audibles lui parvinrent, ainsi qu’une phrase à peine audible, et Lexa jeta un dernier coup d’œil dans le couloir avant de s’engouffrer complètement dans la suite en refermant la porte derrière elle…

Lexa s’avança à pas de loup à l’intérieur et finit par tomber nez à nez avec Aenor, la trouvant plantée devant elle comme pour lui barrer le chemin, le visage zébré de trainées noires qui étaient quelques heures plus tôt son maquillage… Elle faisait franchement peine à voir mais quand on savait ce qu’il venait de lui arriver, son état n’était que trop compréhensible… La mutante leva finalement une chaussure devant elle, pensant sans doute que cela la protègerait de Lexa, qu’elle pensait être l’un des vautours qui à présent la pourchassaient, et la mutante étendit ses mains devant elle, cherchant pendant quelques secondes les mots qu’il convenait de dire dans une situation pareille…

J’viens en amie… j’te veux pas d’mal…

La subtilité linguistique du vouvoiement lui avait une nouvelle fois échappée lorsqu’elle avait constaté l’état de détresse dans lequel se trouvait la jeune femme qui lui faisait face… En fait pour être honnête, elle était à des lieues de ce que Lexa avait pour voir d’elle dans les divers potins télévisés qu’elle avait pu voir…

J’suis… enfin j’pense que j’peux t’aider à leur échapper… j’suis pas toute seule, et on…

Expliquer la chose était tout à coup beaucoup plus compliqué que ce que Roxy avait pu lui dire… comment faire comprendre à cette femme à bout de nerfs que du haut de ses 19 ans elle avait la capacité de l’aider à échapper à tout ça ?

Mais faut pas qu’tu restes là… t’es trop facile à débusquer…

Mieux valait qu’elle le sache, même si Lexa se faisait mettre dehors…

Une jeune femme blonde aux formes voluptueuses à la peau d'albâtre. Pour un peu on l'aurait prise pour une poupée fragile que le moindre coup de vent pouvait abimé. En la voyant agiter les mains devant elle en signe paie;Aenor baissa d'un ou deux centimètre. L'étrange accent de la jeune femme l'intriguait. Était elle perdu? Non puisse qu'elle lui expliquait qu'elle ne lui voulait pas de mal. Aenor toisa le jeune femme de haut en bas puis de bas en haut avant de se mettre à glousser. Cela commença par un petit son élégant totalement féminin et se termina par un éclat de rire hystérique. Qui envoya Aenor rouler sur le canapé en se pliant de rire.

Vous ne me voulez pas de mal? Mais en venant jusqu'ici vous avez sans doute conduit toute cette bande vautour sur mes traces.

Elle replia ses jambes contre son torse qu'elle entoura de ses bras. Tout en se balançant d'avant en arrière elle écouta la jeune femme. Celle-ci lui assurait pouvoir l'aider, mais Aenor n'étaite en position de lui faire confiance. Tout ses repères venait de se brouiller définitivement. Elle avait conscience qu'il y'aurait un avait et un après. Elle venait de se rendre compte qu'elle ne pouvait plus être une xmen maintenant. Cela la fit se redresser se tenant debout sur le canapé.

Mais moi aussi je ne suis pas seule. Enfin je ne l'était pas, je travaillais comme professeur à l'école pour surdoué du professeur Xavier. Cependant je suis surtaut une femme d'affaire. Je suis enfin j'étais très riche. Tu sais quoi? Je ne sais même pas laver mon linge moi même. Et je ne me suis jamais vernis les ongles toute seule. Dit elle en repartant dans un de ses grands éclat de rire dément si effrayant. Cela donnait l'impression que sa raison vacillait heurté par la dure réalité.

Comment compte tu m'aider? Explique moi comment compte tu me faire sortir de cette chambre alors que tout le monde connait mon visage? On dispose de tout le temps dont nous avons besoin. Cela fait parti de mon pouvoir.

La femme d'affaire n'était jamais bien loin.La jeune femme se rongeait les ongles de la main droite tout en tirant sur sa robe de la mains gauche. Son visage strier de trace noir révélait sa détresse. Elle continuait de renifler tout en descendant du canapé. Sa peau luisait d'une lueur doré qui montrait qu'elle utilisait son pouvoir. Pourquoi? Elle venait tout simplement de ralentir très subtilement le temps.

Lexa était restée immobile, sentant le regard d’Aenor glisser sur elle, comme pour tenter d’évaluer ses capacités ou pour déterminer si ce qu’elle disait était vrai… Lorsque la jeune slave expliqua qu’elle ne lui voulait pas de mal, Aenor éclata de rire comme une démente, ne cessant pas une seconde de l’observer tout en se moquant ouvertement de Lexa, l’air persuadée que son inexpérience avait permis à d’autres gens de trouver où elle se terrait… Le poing droit de Lexa se serra alors qu’elle se renfrognait, l’air d’un coup moins avenante, et elle reprit la parole de manière pas franchement aimable…

Si tu sous-entend que j’suis une bleue et qu’j’y connais rien, j’crois qu’j’vais rentrer m’refoutre dans mon lit et pioncer jusque d’main ! Dis-toi seul’ment qu’si moi j’t’ai trouvée, les fédéraux t’trouv’ront parce qu’ils ont eu l’même entraîn’ment qu’moi !

Roxy avait dû oublier de lui préciser qu’on se foutrait d’elle lorsqu’elle arriverait… Tout d’un coup, Lexa avait nettement moins envie d’aider son prochain…
Aenor se replia sur elle-même dans le canapé, entamant un balancier frénétique qui donna le tournis à Lexa… La mutante finit par reprendre la parole, assurant qu’elle non plus n’était pas seule avant de dévoiler quelques bribes de sa vie, expliquant qu’elle avait été professeur à l’Institut Xavier – que Lexa ne connaissait pas, mais cela ne l’empêcha pas d’acquiescer en silence – enchaînant ensuite sur le fait qu’elle était une femme d’affaires qui était très riche, tellement riche qu’elle ne savait ni laver son linge, ni se vernir les ongles seules… avant de recommencer à rire comme une hystérique, faisant froncer les sourcils à Lexa…

Pour les corvées d’linge et l’vernis au pire ça pourra s’arranger plus tard, on t’montrera ça, c’est pas compliqué…

S’interrompant à cause de l’éclat de rire d’Aenor qui l’exaspérait un peu, Lexa reprit la parole quelques secondes plus tard, souhaitant couper court à tout épanchement de larmes ou de trucs du même genre…

Si ça t’dérange pas, on pèt’ra les plombs plus tard… Là faut qu’on s’barre vite fait ; j’aime pas trop la perspective d’me r’trouver dans la même pièce qu’des forces d’l’ordre…

Ca pouvait paraître cruel de secouer cette pauvre Aenor comme ça, mais pour leur sécurité à toutes les deux, il fallait qu’elle cesse de pleurnicher et de rire aussi fort…
La jeune femme lui demanda finalement comment elle comptait l’aider à sortir d’un endroit où tout le monde connaissait son visage… excellente question…

J’sais pas, j’ai pas encore examiné toutes les possibilités…

Autant être honnête, Lexa n’avait pas pensé qu’elle aurait dû aller dénicher l’ex-femme d’affaires au septième étage… Aenor lui précisa ensuite qu’elles disposeraient de tout le temps nécessaire, glissant assez subtilement que cela faisait partie de son pouvoir…

T’agis sur l’temps ?

Encore un pouvoir que Lexa n’avait encore jamais vu à l’œuvre…
Aenor quitta le canapé et Lexa reporta son regard sur elle peu après avoir mis un tour de verrou à la porte d’entrée. Remarquant la peau dorée de la jeune femme, Lexa esquissa un léger sourire…

C’est plutôt joli comme couleur… ça doit être pas mal comme pouvoir ^^

Lexa pénétra plus en avant dans la suite et jeta un œil par l’une des fenêtres, s’en éloignant rapidement peu après avoir constaté que la seule issue possible de ce côté-ci serait d’enjamber la rambarde pour passer sur le balcon du voisin… ou alors se jeter dans le vide, ce qui n’était pas envisageable…

J’exauce les vœux si tu veux savoir… j’suis pas dangereuse comme mutante…

Posant son pied droit sur le coin d’une table basse probablement hors de prix, Lexa attrapa son Beretta, maintenu par une jambière à sa cheville sous son jean trop large aux extrémités, avant d’y enfoncer un chargeur plein, au cas où…

Mais j’ai pas b’soin d’mon pouvoir pour t’faire sortir…

Ancien membre des forces spéciales, fallait pas trop douter de ses capacités en matière d’opérations sur le terrain… Fallait pas déconner…

Aenor posa les mains sur ses oreilles quand Lexa commença à répondre sur un ton pas très aimable. Pour tant la jeune femme ne parlait pas fort mais c’était déjà trop pour une femme qui revenait d’une soirée à laquelle la mutante n’avait pas but que de l’eau. Arrivé dans la suite de la cliente dans laque elle s’était réfugiée la jeune femme n’avait beaucoup dormit. Un mal de tête d’une proportion monumentale grandissait dans sa tête. De plus elle commençait à avoir la nausée, autant dire qu’Aenor était dans un état peu flatteur. Tout en descendant du canapé la jeune femme se dirigea vers la desserte qu’elle avait envoyé valser contre le mur quelques minutes plutôt.

Si tu pouvais arrêter de crier se serait parfait s’il te plait. Moi aussi j’aimerais bien retourner dans mon lit et dormir. Retrouver mon argent et mes petites habitudes. Ces ingrats que je pais une fortune en ont décidé autrement.

La mutante prudente cette fois se retient de rire lorsque la jeune femme lui dit qu’elle avait subit un entraînement militaire. Dans le brouillard dans lequel elle naviguait, c’était un miracle qu’elle ait réussit à ce retenir de rire. Tout en se rongent les ongles elle partit à la recherche d’une éventuelle bouteille rescapée dans la desserte. Elle pointa d’un index rageur l’indésirable desserte.

Il n’y’a plus rien de buvable la dedans. En même temps vue comme j’ai mal au crâne je devrais éviter. Ah tu vois ! Ajouta Aenor d’un petit air supérieur ridicule qui contrastait avec son allure actuelle et son haleine très odorante si son approchait trop près… Une soirée bien arrosé et pas de brosse à dent au réveil c'était une combinaison périlleuse.Je savais bien que tu ni avais pas pensé ! Pourquoi crois tu que je sois rester la ? Aenor murmura : Et c’est moi qui suis bourrée non mais je rêve. Oh fait j’apprécierais que tu me parles sur un autre ton ! Pour qui tu te prends pour qui ça va pas non !

Autant le dire Lexa commençait sérieusement à l’agacer à la bousculer comme ça. Pour marquer sa protestation elle croisa les bras sur sa poitrine et tapait du pied droit. Elle pencha la tête sur le coté, tout en regardant Lexa. Cet énervement était salutaire, car il lui retirait momentanément ses sombres idées. Bien que l’envie lui démangeait de coller son poing dans la figure de Lexa. Car personne hormis sa mère ne lui avait jamais parlé de la sorte.

Parfaitement mon pouvoir consiste à accélérer, arrêter, ralentir le temps. On m’appelle Chronos daughter’s dans certaines circonstances. Mais amis m’appellent la trotteuse. Oh tu parles du dorée sur ma peau ? C’est joli mais pas pratique, je ne passe pas inaperçu lorsque j’utilise mon pouvoir à cause de ça. Oh ! tu exauces les vœux ? C’est génial ?! Euh tu ne devrais pas dire ce genre de chose à n’importe qui.

Surtout que j’aimerais bien récupérer mon argent. Mais pas au point de profiter d’une jeune femme qui se propose de me venir en aide.

En trottinant la jeune femme parti à la recherche d’un pull à se mettre sur le dos. C’est pas pour faire ça casse pied mais elle commençais à avoir froid. Aenor se retourna en entend un bruit comme si on posait quelques chose sur la table basse. Elle fut dégriser d’un coup en voyant l’arme de la jeune femme.

Effectivement c’est un argument solide.

Du coup Aenor regardait son interlocutrice d'un autre regard. Tout en se demandant si elle n'était pas un peu déranger. Car qui pouvait avoir besoin d'une telle arme en ville?

Lexa vit Aenor placer ses mains sur ses oreilles et haussa un sourcil, pas vraiment au courant de la soirée que cette denière avait pu passer à boire tout ce qui lui tombait sous la main… La mutante retint un soupir exaspéré quand la jeune femme lui demanda d’arrêter de crier, et elle ne tarda pas à remarquer les quelques bouteilles qui trainaient là… alors si en plus d’être traquée elle se mettait à se saouler, les choses allaient se révéler difficiles…

J’crie pas, mais si tu veux m’entend’ crier t’as qu’à juste continuer à m’prend’ de haut et ça s’ra probab’ment l’un des derniers trucs qu’t’entendras…

Inutile de préciser que la sociabilité n’était pas vraiment dans les cordes de Lexa…
Aenor quitta finalement le canapé mais ne rit pas comme une démente cette fois lorsque Lexa parla de son entrainement militaire… là pour sûr, ça l’avait calmée net… Aenor attrapa une bouteille et cette fois-ci, Lexa ne pu que soupirer parce qu’encore une fois, personne ne lui avait dit qu’elle rencontrerait autant de résistance en allant apporter son aide à cette ex-milliardaire que tout le monde pourchassait… La mutante conclut que vu son état, elle ferait mieux d’éviter de boire et Lexa ne se priva pas pour en rajouter une couche, l’air de moins en moins de bonne humeur…

Ouais… c’est pas parsk’tu vas t’transformer en outre à vin qu’ça changera grand-chose… au contraire, ça les aid’ra à t’choper encore plus vite qu’prévu !

Ne mâchant ses mots en aucun circonstance, Lexa ne se rendait peutètre pas vraiment compte qu’elle y allait un peu trop fort avec cette pauvre Aenor… mais voir des gens se mettre volontairement dans un tel état larvaire l’agaçait plus que tout…
Aenor interpella la jeune fille en faisant remarquer que même bourrée elle s’était doutée que la petite slave n’avait rien prévu en matière de plan d’évacuation, et le poing de Lexa se serra avant qu’elle ne frappe sur le guéridon à sa gauche, produisant un son sourd un peu inquiétant…

Tu voulais qu’j’prévoie comment un plan pour t’faire sortir d’ce put*in d’palace en sachant qu’j’ai jamais foutu les pieds dans un palace d’ma vie ! Ya même pas 1 mois j’créchais dans les galeries du métro, alors qu’est-ce-ce tu veux qu’j’y connaisse en matière d’palace 5 étoiles ?

Aenor finit par demander à Lexa pour qui elle se prenait, lui intimant l’ordre de lui parler sur un autre ton alors que la petite russe se demandait s’il valait mieux qu’elle se barre en la laissant là où s’il était préférable qu’elle lui mette un bon coup sur la tête pour l’assommer et la sortir de là à sa façon, sans se prendre la tête…

J’parle comme j’veux… t’es pas ma mère…

En sachant que depuis la mort de sa mère lorsqu’elle avait 10 ans, Lexa n’avait jamais obéi à personne d’autre qu’aux militaires plus gradés qu’elle, Aenor était franchement mal barrée pour lui imposer quelque restriction que ce soit…
Ayant quand même une conscience assez développée – et aussi par respect pour la promesse faite à Roxy d’assurer ce coup-là – Lexa se opta pour une solution intermédiaire, s’installant sur l’un des fauteuils après avoir attrapé son arme à sa cheville…

L’moyen d’sortir c’est pas l’plus important… l’important c’était d’te trouver avant ces fédéraux d’malheur… J’suis là pour t’aider au cas où t’aurais pas tout compris, mais bizarrement tu fais rien d’autre que d’me prend’ la tête… Donc j’te propose un truc, tu m’dis si t’es d’accord ou pas : j’te fais sortir d’là et quand t’auras décuvé on règl’ra tout c’que tu veux ; t’as pas les idées claires et tu t’y connais sûrement moins qu’moi en mission d’infiltration…
Ou alors j’te laisse en tête à tête avec tes bouteilles… c’est toi qui vois…

Aenor croisa les bras sur sa poitrine tout en tapant assez puérilement du pied et Lexa passa une main assez lasse devant ses yeux, se demandant pourquoi elle ne s’était pas tout simplement contentée de dire à Roxy qu’elle ne réussirait à rien avec cette femme… ah si, elle savait pourquoi elle n’avait rien dit : trop grande fierté pour admettre qu’elle ne se sentait pas capable de faire quelque chose…

La mutante lui parla ensuite de son pouvoir, lui expliquant comment les gens la surnommaient et ce qu’elle était capable de faire… Le visage de Lexa se radoucit et un léger sourire étira ses lèvres…

Même si c’est pas pratique, j’trouve ça plutôt pas mal…

Aenor sembla surprise par le pouvoir de Lexa et lui conseilla de ne pas en parler à n’importe qui : la petite slave l’observa pendant quelques secondes en silence avant de se décider à répondre…

T’inquiète pas… ya quasi personne au courant…

Lexa observa Aenor se mettre à chercher quelque chose avant de conclure en observant l’arme que Lexa avait un argument plutôt solide…

Ouais, j’trouve aussi ^^

Fallait bien pouvoir compter sur quelque chose de fiable pour assurer sa survie après tout, et n’ayant pas de pouvoir offensif, Lexa n’avait que ça pour maintenir d’éventuels ennemis à distance…

Bouteille, vin ces mots tournaient dans la tête de la jeune femme. Lexa les avait prononcé une fois de trop. Le fait de s'approcher des bouteilles et d'en sentir l'odeur eu un effet que redoutait la jeune femme. Aenor eu tout juste le temps de faire deux pas qu'elle vomit à chemin entre le canapé et la salle de bain. Elle avait l'impression qu'on lui martelait la tête t'en elle avait mal au crâne. Ces à quatre pattes qu'elle se traina jusqu'a la salle de bain.

Elle se rinça le visage avait de l'eau froide. Ce qui outre le fait de la rafraichir lui remit momentanément les idées en place. Des larmes se remirent à couler sur son visage mais elle les effaça rageusement. D'une main elle attrapa la robe de chambre de soie rouge foncé de la vieille dame cliente de l'hôtel et la mit. Cette robe de chambre fit ressortir son teint pale, ses cernes et les trainés noire de son maquillage. Ce qu'elle voyait dans la glace ne lui plaisait pas mais comme elle ne pouvait rien y' changer elle haussa les épaules et sorti bravement de la salle de bain.

Je m'excuse de mon attitude Mademoiselle. Croyez bien... Oh zut excuse moi d'habitude je ne me conduit pas comme ça. A ma décharge j'ai toujours vécu dans un environnement très différent du tien. Je ferais ce que tu me diras de toute façon c'est toi qui a l'outil de persuasion massif. Dit-elle en désignant l'arme de la jeune femme.

La jeune femme pouvait paraitre avoir dessoulé, mais c'était trompeur. Aenor savait se tenir comment dire le moins d'ânerie possible lors d'un repas lorsqu'elle était un peu grise. Dans son milieux les apparences comptaient plus que ce qu'on était vraiment. Aeonor s'affala peu gracieusement sur le canapé.

Bon d'accord j'arrête de boire, de toute façon il n'y'a plus rien de buvable. Et je te guiderais dans l'hôtel si ça peu t'aider. Comment on sort ?J'arrête le temps et on sort? Trop facile hein? Enfin si toi tu n'as pas de plan moi je connais ce palace c'est moi qui l'est rénovée après tout. Ah qu'est ce que j'ai mal à la tête t'aurait rien dans tes poches des fois?

Aenor ferma les yeux pour ne pas voir la terre tourné autour d'elle. Etre allongé avait l'avantage de soulager sa nausée. C'était une cuite monumental qu'elle tenait la. Et c'était la dernière rien que la pensé d'une bouteille d'un alcool quelconque lui retournait l'estomac.

Ouais tu m'apprendra les corvées de linges et comment on met du vernis. Et je t'emmènerais dans des boutiques que tu n'as jamais vue? On embêterais les clientes et on essaiera des robes.

Aenor rit d'une façon à peu près normal. Et s'assit sur le canapé repliant les jambes sur elle. En jetant un oeil à la télévision elle pensa au manoir. Ce qui la fit pensé à ses élèves mes surtout aux xmen. Ils avaient forcément vue les nouvelles. Elle espéraient qu'ils viendraient l'aider, afin que les théories qui avaient fait son neveux quitter le manoir soient démenties.

Je ressemble vraiment à une outre à vin? Une outre à vin dorée c'est sure sur une scène j'aurais mon succès. Finalement tu m'es très sympathique.

*Surtout ne jamais contrarié une personne dans son état. C'est ce qu'on dit dans ses cas la. Mes quel genre de fille se promène avec ce genre d'arme sur soit? A moins qu'elle dise la vérité dans ce cas je reprendrais... Euh non même pas un verre d'eau et un comprimé pour le mal de tête suffira.*

Lexa s’efforçait de faire rentrer dans la tête d’Aenor que se lier d’amitié avec une bouteille d’alcool n’était pas la bonne solution. Lorsque la mutante quitta le canapé, et se mit soudainement à cracher tripes et boyaux, Lexa détourna le regard avec une expression de dégoût clairement peinte sur son visage d’ordinaire inexpressif… Aenor se traina jusqu’à la salle de bain à quatre pattes et la petite russe s’appuya contre l’un des murs, attendant qu’elle revienne en imaginant à peu près l’état dans lequel elle serait maintenant qu’elle s’était vidé l’estomac…

Lexa la vit finalement revenir dans la pièce principale habillée d’une robe de chambre d’un goût douteux, et elle se rappela que la chambre était celle d’une vieille femme… moui, tout s’expliquait en fin de compte…
Aenor était plus pâle que quelques minutes auparavant et son maquillage avait coulé en deux grosses trainées noires sur ses joues, lui donnant l’aspect d’une femme qui donnait l’impression d’en avoir cruellement bavé dans sa vie… et cela juste à cause d’une poignée de gens jaloux de sa réussite en tant que mutante…

Semblant avoir gagné en lucidité, Aenor s’excusa de son comportement, gratifiant Lexa d’un « mademoiselle » qui lui tira un léger sourire… peu de gens la considéraient comme telle, préférant voir en son attitude renfermé et son mauvais caractère un banal garçon-manqué…
Aenor finit par expliquer qu’en temps normal elle n’avait pas ce genre de comportement, expliquant qu’elle n’avait pas grandi dans le même milieu que son interlocutrice…

Ya pas d’mal… et t’as plutôt eu du bol dans l’fond d’pas avoir grandi dans mon milieu…

Parce qu’il était clair qu’une personne aussi « fragile » qu’Aenor aurait eu vite fait de se faire briser par les brutes et la tripotée de pervers que Lexa avait été forcée de côtoyer… L’espace de quelques instants, la petite russe s’imagina mener un train de vie aussi élevé que celui d’Aenor et presque instinctivement elle pu visualiser le fossé dans lequel l’ex-milliardaire se trouvait actuellement… parce qu’il était clair qu’elle n’avait pas connu autre chose que l’aisance financière, alors elle risquait d’en baver pendant un certain temps…
Aenor consentit finalement à suivre les conseils de Lexa parce que c’était elle qui possédait l’ « outil de persuasion massive »… suivant le regard de la jeune femme, Lexa comprit qu’elle parlait de son imposant Beretta…

Même sans, j’suis sûre qu’on pourrait sortir… c’est juste au cas où…

Lexa détailla de nouveau la mutante du regard et finit par lui désigner le canapé d’un mouvement de tête…

Tu d’vrais t’asseoir un peu… on est pas à 5 minutes près pour s’barrer… Toute manière si on doit courir, t’iras pas bien loin dans c’t’état-là…

Pas de ton sec pour la première fois depuis qu’elle était arrivée devant Aenor, tout simplement parce qu’à présent que Lexa était parvenue à la calmer, il n’y avait plus aucune raison valable de la secouer…

Aenor conclut qu’elle arrêterait de boire puisqu’il n’y avait de toute manière rien de buvable. Elle promit de guider Lexa dans leur fuite, expliquant qu’elle arrêterait le temps pour qu’elles sortent si Lexa ne trouvait pas mieux…

J’pense qu’on d’vrait trouver un truc… Tu peux stopper l’temps pendant combien d’minutes ?

Niveau état comateux engendré par l’alcool, Lexa avait à plusieurs reprise du aider à regagner la base à des compagnons d’armes qui avaient trop forcé sur l’alcool les soirs de permission… et sur les 2heures nécessaires à parcourir les 500mètres qui séparaient le bar de l’entrée de la caserne…
Aenor lui demanda assez logiquement si elle n’avait rien pour soulager son mal de tête et Lexa secoua la tête avant de formuler sa réponse clairement…

Nan… t’as cherché dans la salle d’bain ?

Peutètre n’y avait-elle pas pensé vu l’état dans lequel elle se trouvait…
Aenor proposa finalement en échange des enseignements de Lexa de l’emmener dans les boutiques qu’elle ne connaissait pas pour essayer des robes et enquiquiner les vendeuses : un sourire étira les lèvres de Lexa…

J’mets rar’ment des robes… si tu veux pendant qu’tu les essaieras, j’embêt’rais les vendeuses pour deux ^^

Aenor n’avait pas l’air méchante, elle avait simplement besoin d’aide et ne savait plus à qui se fier à cause de ce mauvais coup que lui avaient joué ses employés…
Un rire un peu moins hystérique échappa à Aenor suite à sa proposition de shopping, peu avant qu’elle ne se recroqueville sur elle-même dans le canapé, l’air pensive… La mutante demanda finalement à Lexa si elle ressemblait vraiment à une outre à vin et Lexa resta interdite pendant de longues secondes, se demandant ce que cette expression qu’elle venait d’employer après l’avoir entendue voulait dire…

Bin… j’sais pas vraiment c’que c’est… J’travaille dans un bar et j’entends souvent c’t expression pour qualifier ceux qui boivent un peu trop… mais j’sais pas vraiment c’que ça veut dire…

Aenor conclut qu’elle aurait fait fureur sur scène avec sa couleur dorée, avant de conclure que Lexa était « très sympathique »… pas vraiment le genre de choses que la mutante était habituée à entendre, mais celui lui arracha un petit sourire malgré tout…

Non ça ne mes pas venu à l'idée de chercher dans la salle de bain. Oh la la quel mal de tête.

Aenor une main sur les yeux pour ce protéger du soleil avançait en tâtonnant vers la salle de bain. Elle ne prononçait pas un mot plus haut que l'autre. Car la mutante avait l'impression d'avoir un véritable tambour dans la tête. Chaque petit bruit lui paraissait amplifié, elle répondait à Lexa avec des lents hochement de tête.

Arrivé dans la salle de bain elle alluma la lumière qui lui fit cligner des yeux. Bien ranger sans doute par la dame de compagnie de la vieille dame s'étendait des flacons de parfum des crèmes et autres remèdes pour conserver une jeunesse éclatante. La jeune femme déboucha un flacon de parfum et en sentit l'odeur. Mal lui en prit car cela lui souleva si bien le cœur qu'elle acheva de rendre tout ce qu'elle avait dans l'estomac. Encore une fois elle se rinça le visage tout en poussant d'horrible jurons.

La jeune femme ouvrit une autre parti du placard et découvrit tout un tas de boite destiné à calmer les maux des fêtards chevronnés. Évidement la jeune femme trouva son bonheur, à savoir de quoi calmer son mal de tête. Pour une vieille dame ça cliente semblait bien active. Comme quoi il ne fallait jamais tenir compte des clichés. La jeune femme prit se dont elle avait besoin avec un peu d'eau et se lava les dent en mettant un peu de dentifrice sur son doigt. Elle se sentait un peu plus fraiche en sortant de la salle de bain. En entrant dans la salle à mangé elle évita consciencieusement la lumière du jour en tournant le dos au balcon. Elle avançait en trottinant et s'allongea sur le canapé.

Ne bois jamais! Ça n'apporte rien de bain suit mon conseil!. Tu sais quoi cette femme à des parfums rien qu'a les sentir ça te ....

Elle n'ajouta rien mais frissonna de façon éloquente.

Ça je ne te le fais pas dire si jamais on devait courir se serait mieux que tu me porte sur ton dos. A ta place je ne compterais pas trop sur le fait que j'arrête le temps. Dans mon état de tiendrais tout au plus 10 minutes pas plus et encore je m'évanouirais ensuite. Habituellement j'arrête le temps plus d'une demi-heure tranquillement. La je pourrais le ralentir plus facilement l'accélérer me demanderais presque aucun effort. Enfin il ne faudrait pas m'en demander trop non plus hein je ne suis pas au mieux de ma forme aujourd'hui.

Les yeux fermés la tête adossée au bras du canapé la jeune femme avait les yeux fermés. Un silence de plomb régnait dans la pièce seulement troubler par la voix neutre de Lexa. Aenor pensait au propos que la jeune femme lui avait tenue depuis son arrivé dans cette suite. Elle avait été dure sans concession, le ton dure qu'elle avait employé l'avait heurté. Cependant cela avait été salvateur, la mutante avait réagit. Il y'a quelques minutes la jeune femme lui avait assuré ne pas être seule cela intriguait Aenor qui ne résista pas à lui poser la question qui la turlupinait.

Tu m'as dit tout à l'heure que tu n'étais pas seule lorsque tu t'es introduit dans cette pièce. Or tu es venu ici pour m'aider sans me connaitre. Pourquoi? Quel est ton groupe si toutefois il s'agit d'un groupe? Je pose la question car j'aimerais bien savoir à qui je dois une faveur.Et j'aimerais savoir si je peux investir ma confiance dans se groupe à savoir donner de ma personne. Ne m'en veux pas de te poser la question mes ces dernier temps ma confiance à été durement mit à mal. On attend quelqu'un? Oh fait tu m'as dit que tu travaillais dans un bar. Tu pourrais m'y trouver un job? Parce que je ne pourrais plus refaire ce que je faisait avant.

La réponse de Lexa à sa proposition de faire les magasins en embêtant gentillement les vendeuse fit sourire Aenor qui n'essayait pas de rire de peur que cela lui soulève l'estomac. Son sourire quitta ses lèvres lorsqu'elle songea qu'elle n'aurait bientôt plus les moyens de se vêtir de la même façon qu'aujourd'hui.

A mon avis je ne m'habillerais plus comme avent. Lexa est ce que tu crois que je pourrais récupérer mon argent un jour?Non ne répond pas j'imagine déjà ta réponse. Oh fait un conseil ne répète pas ce que tu ne comprend pas. Une autre à vin c'est un peu comme un tonneau tu vois?

Suite à la suggestion de Lexa, Aenor expliqua qu’elle n’avait pas pensé à regarder dans la salle de bain… et dans le fond ce n’était pas si étonnant que ça si on considérait l’état de la mutante…
Lexa l’observa se diriger en tâtonnant partout jusqu’à la salle de bain qu’elle avait pourtant quittée il y a quelques minutes à peine, et de nouveaux bruits de régurgitation entrecoupés de jurons se firent entendre, faisant froncer les sourcils à Lexa… L’eau cessa également de couler, et Aenor finit par revenir en plus piteux état qu’auparavant pour s’allonger directement sur le canapé, expliquant ensuite à Lexa de ne jamais boire parce que cela n’apportait rien. Lexa eût la bonté d’esprit de ne pas répondre qu’elle buvait la vodka comme du jus d’orange et acquiesça simplement, esquissant néanmoins un sourire amusé lorsque Aenor évoqua les parfums de la vieille dame…

Paraît qu’en vieillissant ya plein d’trucs qui fonctionnent pu… p’tètre qu’elle sent pu rien…

Aenor fit ensuite preuve d’une lucidité qui soulagea Lexa lorsqu’elle expliqua qu’elle ne pourrait pas courir même si cela était nécessaire, lui conseillant plutôt de la porter sur son dos au cas où elles devraient fuir rapidement… Lexa apprit ensuite qu’Aenor ne pourrait arrêter le temps que pendant 10 minutes au vu de l’état dans lequel elle se trouvait, et la mutante retourna le problème dans tous les sens dans sa tête…

T’inquiète pas, avec ou sans tes pouvoirs on s’tirera d’ici…

Et on nombre d’anciens soldats savaient que Lexa n’abandonnait les gens derrière elle que lorsqu’ils étaient morts…
Aenor finit par revenir sur ce que la jeune slave lui avait dit quelques minutes plus tôt de manière pas franchement aimable, et elle lui demnda ce qui l’avait conduite à venir l’aider sans la connaître avant de la question sur son appartenance à un groupe éventuel…

Ouais, j’suis v’nue sans t’connaître… On est plusieurs, on aide les mutants en difficulté… par contre vu qu’on agit sous l’manteau, bin personne n’nous connaît…

« Ne pas crier sur tous les toîts qu’un tel réseau existe sous peine de le voir anéanti », voilà comment Roxy lui avait adressé les dernières recommandations avant que Lexa ne prenne la direction des Hamptons… Lexa comptait bien prouver à Roxy qu’elle était digne de confiance pour les missions délicates, et pas seulement en amitié…
Lexa promena son regard dans la pièce, s’attardant un peu sur Aenor qui demeurait les yeux clos, allongée sur le divan en ayant l’air toujours aussi pâle… Ne tarissant pas de questions à poser sur ce que Lexa pouvait lui vouloir et faire pour elle, la mutante finit par expliquer qu’elle aimait bien savoir à qui elle devrait une faveur par la suite, et Lexa chercha à l’interrompre d’un mouvement de main, reprenant la parole dans la foulée…

Nan, ça fonctionne pas comme ça… Si on t’aide c’est parske t’en as b’soin, pas parsk’on attend un truc de toi en échange…

Bon, après rien ne l’empêchait de collaborer avec le réseau pour à son tour aider des mutants en difficulté, mais il n’y avait absolument aucune obligation… Aenor s’excusa de poser autant de questions, précisant qu’après cette trahison qu’elle avait du supporter, elle ne pouvait décemment pas faire confiance à n’importe qui…

Ya pas d’mal… ça aurait été plus inquiétant qu’tu poses pas d’questions en fait…

Aenor finit par revenir sur le job de Lexa, mentionné quelques minutes plus tôt, et elle lui demanda sans trop de détour si elle ne pourrait pas lui trouver une place, précisant qu’elle ne pourrait plus faire ce qu’elle faisait avant…

Ya toujours d’la place pour les nouvelles recrues au Coyote ^^ Seulement, j’espère que t’as pas peur des hommes trop obsédés, parce qu’on en voit un paquet… j’te raconte même pas !

Autant la préparer à la révélation finale… Lexa travaillait dans un bar à strip-tease et se déshabillait elle-même assez régulièrement. Aenor ayant vécu comme une milliardaire pendant toute sa vie, elle aurait probablement du mal à comprendre comment certaines personnes pouvaient accepter un boulot de ce style…

La mutante conclut ensuite sur les projets de shopping en expliquant qu’elle ne s’habillerait plus comme avant, demandant dans la foulée si elle récupèrerait son argent un jour… Coupant court à toute tentative de réponse de la part de Lexa, Aenor conclut d’elle-même que cela n’arriverait probablement jamais… affirmation qui fut suivie par un léger hochement de tête de la part de Lexa…

C’est pas trop grave pour les fringues… si tu veux j’pourrais t’prêter des trucs… j’ai pas grand-chose, mais ya suffisamment pour deux…

Derrière son sale caractère et son air de petite peste, Lexa cachait un cœur gros comme ça… seulement la plupart du temps elle s’arrangeait pour que cela ne se sache pas…
Aenor lui fit ensuite remarquer à Lexa qu’il valait mieux qu’elle évite de répéter ce qu’elle ne comprenait pas, lui expliquant ensuite ce qu’était une outre à vin…

Ah… d’accord… J’pensais qu’c’était un genre d’insulte ^^

S’éloignant de quelques pas pour gagner la cuisine, Lexa attrapa un grand bol et y ajouta divers ingrédients pris un peu partout dans les placards, avant de mettre le tout à chauffer quelques minutes dans le micro-ondes. Attrapant une bassine, la mutante revint vers Aenor, lui tendant le bol duquel montant une odeur horrible…

Bois ça… c’est absolument dégue*lasse mais ça t’fera sortir tout c’que ton corps supporte pas…

En clair, elle vomirait à coup sûr en ingurgitant l’horrible mixture… mais c’était pour son bien…

Peut-être que son odeur lui sert de repoussoir contre les personne qu'elle n'aime pas. Si ça se trouve elle mes ce parfum depuis si longtemps que l'odeur ne la perturbe plus.

Aenor entrouvrait les yeux de temps à autres pour voir si la lumière lui donnait encore autant mal aux yeux. Sa main gauche était posée sur le front elle arrangeait sa robe de chambre de la main droite. Même bouger les orteils lui demandait une effort suprême .Avec un grognement de protestation contre le soleil de plus en plus étincelant. La jeune mutante se retourna et se roula en boule en donnant le dos à la fenêtre.

Ces bien pratique et plus discret d'agir sous le manteau comme tu dis. Le groupe dont je fais parti agit au grand jour. C'est ce qui nous vaut autant d'ennemie. Mais nous avons deux identité en générale, en mission on me donne les surnom dont je t'ai parlé précédemment. Et j'ai une tenue spéciale. Je ne sais pas si mais amis viendront me secourir au moins toi tu es la. Je ne sais pas si on sortira de cet hôtel. Mais je ferais mon possible pour t'aider. Et si toi et tes amis avez besoin de bras supplémentaire je suis patente.

La discrétion dont faisait preuve Lexa mettait en avant son sérieux. La jeune femme était beaucoup plus fiable que ne le présentait son langage fleurie et son allure. Finalement Aenor était flattée de l'avoir rencontré. Aenor avait choisit de rester vague sur les xmen. Même si ils étaient connue comme le loup blanc en ville et dans le monde.

Cela me soulage que ton groupe n'attende rien de moi. Cependant je ne suis pas une ingrate et lorsqu'on m'aide j'ai l'habitude d'aider en retour. Et puis il faut s'entraider entre mutant. Les humains ne nous aideront pas bien au contraire. Je crois aussi que toute gentillesse à ses limites... La mienne est maintenant entièrement. A présent toute sa générosité était tourné vers les mutants. En entrant chez les xmen la jeune femme n'avait pas fait beaucoup de mission. Elle le regrettait beaucoup cependant avec le temps elle avait commencé à comprendre son neveux. Si l'intention des xmen était noble. Mais avec le recule il y'avait quelques chose de fade. En gros la recette n'était pas assez épicer. Aenor considérait les damnés d'un autre oeil.

Aenor ressentait une rage glacé à l'encontre des humains. Les mensonges qui étaient proférer contre elle la blessait. Autrefois elle aurait fait preuve de nuance mais pour le moment sa douleur était trop fraiche.

Euh excuse moi je ne veux pas être désobligeante. Mais c'est quel genre d'endroit exactement?

Au sujet des parfums à l’odeur particulière trouvés dans la salle de bain, Aenor laissa entendre qu’ils servaient peutètre à éloigner les indésirables… Du point de vue de Lexa, cela se tenait plus ou moins, principalement parce que le simple fait d’avoir débouché l’un de ses flacons dans la salle de bain avait suffit à faire parvenir une odeur tout ce qu’il y avait d’entêtante jusqu’aux narines de la jeune slave…

Ouais, c’est sûr’ment vrai… En tout cas d’là où j’suis ça m’donne envie d’me tirer vite fait… donc c’est plutôt efficace ^^

Peutètre même aussi que cette odeur avait eu tendance à faire fuir l’entourage de la vieille dame en question… un effet secondaire plus ou moins gênant dans le fond, parce qu’elle avait probablement dû être évitée par bon nombre de personnes…
Entendant Aenor grogner avec plus ou moins de régularité, Lexa s’approcha de nouveau des fenêtres et tira les double-rideaux, plongeant la pièce dans une semi-pénombre qui soulagerait peutètre sa semblable et empêcherait probablement toute action de surveillance par les fenêtres en question… Lexa se réinstalla sur le coin de la table basse, positionnant une jambe sous elle et appuyant l’autre contre le bord du fauteuil le plus proche, alors qu’elle continuait de triturer le canon de son arme…

Aenor se roula en boule dans le canapé et Lexa gagna la cuisine, où elle lui prépara une potion qui réveillerait plus que probablement un mort… Déposant le bol encore fumant sur la petite table près d’Aenor – avec une grande bassine pour éviter qu’elle vomisse partout – Lexa lui conseilla de boire le tout afin de vider son estomac de tout cet alcool qui la rendait malade… Libre à elle d’accepter ou non, mais en tout cas on ne pourrait pas reprocher à Lexa de ne pas avoir cherché à l’aider…
Aenor finit par tomber d’accord avec la petite russe, précisant qu’agir sous le manteau était bien plus pratique quelques fois, précisant ensuite qu’elle avait fait partie d’un groupe qui agissait au grand jour et que cela lui avait valu d’attirer bon nombre d’ennemis…

Ouais, j’ai entendu parler d’groupes qui agissaient à découvert un peu partout… j’ai pas trop bien compris d’qui ils étaient composés exact’ment, mais l’plus célèbre a l’air d’être ces Xmens dont les médias parlent tant… ils ont même une école pour ados à ce qu’il paraît…

Ce dernier point laissait Lexa un peu perplexe d’un point de vue logistique, parce qu’elle ne comprenait pas comment les Xmens pouvaient à la fois combattre pour les droits des mutants et assurer la sécurité des jeunes mutants… combattre au grand jour attirait des ennemis, comme l’avait dit Aenor, alors si cette école existait vraiment, Lexa était curieuse de savoir comment le tout était organisé…

Aenor expliqua qu’elle avait une tenue spéciale pour les missions et un léger sourire étira les lèvres de Lexa, qui la laissa terminer d’expliquer en quoi son rôle consistait au sein de ce groupe…

Ca m’rappelle les forces spéciales ^^ Nous aussi, on avait une tenue rien qu’pour les missions…

Une époque que la jeune fille regrettait plus que tout, mais rien ne pouvait se voir sur son visage ou dans son attitude, parce que depuis le temps, elle avait appris à bien dissimuler ce qu’elle pouvait penser ou ressentir pour ne pas souffrir à cause des autres…
Aenor proposa d’aider Lexa en faisant tout ce qui serait en son possible pour sortir le plus rapidement possible de cet hotel qui dans le fond, ne constituait pas une cachette très sûre sur le long terme… La mutante alla même jusqu’à proposer à Lexa de l’aider « elle et ses amis » en cas de besoin : un sourire fugace étira les lèvres de la petite slave…

J’prends note… mais on agit principal’ment sous l’manteau, donc j’sais pas trop si yaura du taff sur l’terrain… C’est pas moi l’boss ^^

Aenor se déclara soulagée que Lexa et ceux qu’elle représentait n’attendent rien en échange de son sauvetage… Pour Lexa, cela paraissait plus que normal, la politesse interdisait de préter main forte à une personne pour ensuite exiger tout un tas de trucs d’elle… seulement, ayant grandi dans un milieu pas exactement favorable au développement d’un sens moral, Lexa était plus qu’au courant du genre de choses qu’auraient pu exiger d’Aenor des gens mal intentionnés…
La jeune slave acquiesça lorsqu’elle entendit qu’il fallait s’entraider entre mutants, et apporta une précision qui pour elle était essentielle…

J’suis pas prête à aider les gens qui en auront b’soin, à condition qu’on me foute la paix pendant qu’j’aide !

Bon, dit comme ça, ça avait de quoi vexer, mais Lexa s’empressa d’ajouter quelques détails supplémentaires…

Mais j’suis pas contre un p’tit brin d’causette ^^ T’as l’air sympa en plus ^^

Son discours révélait de manière assez maladroite que Lexa pouvait même apporter son aide à un humain si besoin était, que son sens moral ne se limitait pas seulement aux seuls mutants… les humains aussi avaient le droit d’être aidés, mais ceux du genre de ceux qui avaient vendu Aenor ne méritaient que misère et douleur en récompense de leur acte vil…
Aenor expliqua finalement que sa gentillesse avait atteint ses limites, et Lexa acquiesça silencieusement, veillant à ce qu’elle ingurgite le remède infâme qu’elle avait préparé un peu plus tôt…

La mutante finit par lui demander de quel genre d’endroit il s’agissait, et Lexa esquissa un sourire qui se voulait malicieux…

Si j’te l’dis, yaura pu d’surprise ro ^^ Mais l’seul truc d’sûr, c’est qu’tu pourras t’reposer aussi longtemps qu’possib’… Tu s’ras en sécurité là-bas…

Aenor se montrerait sans doute plus méfiante que d’ordinaire, et vu ce qu’elle traversait cela était somme toute assez compréhensible… Libre à elle de demander des précisions…

Aenor se retourna et se mit en position assise. La jeune femme se passa les mains sur le visage. Son mal de tête avait prit des proportions inégalées. La jeune femme se massait les tempes de ses doigts. Il lui semblait que bouger ses orteils lui demandait un effort. En poussant un soupir de lassitude la mutant se jura de ne plus se mettre dans des états pareil.

J'aurais peut-être du essayer ce parfum qui m'aurait permit d'éloigner ceux qui m'ont trahit. Au fait merci pour avoir tiré les rideaux.

En se penchant en avant elle prit le petit bol, sur la table basse. A la première gorgé elle eut un haut le cœur t’en la boisson qu’on lui avait servis était écœurante. Finalement la jeune femme se pinça le nez et ingéra la boisson. Elle posa sa tête sur ces genoux pour faire passer un instant de faiblesse. Lorsque Aenor se redressa, elle se mit tout simplement à courir. La salle de bain lui parue alors bien loin. La jeune femme trébucha sur une chaussure abandonnée. Elle se redressa aussi vite qu’elle put et ouvrit la porte. Tous ce que contenait son estomac se répandit dans les toilettes de la salle de bain.

La jeune femme tira la chasse et se laissa aller contre le sol glacé. Aenor essayait de retrouver paisiblement son souffle. Lorsque les battements de son cœur se furent calmé la jeune femme se redressa s’appuyant sur la baignoire. Dans laquelle, elle entra sans avoir enlevé ça robe de chambre. Elle s’allongea et laissa couler l’eau chaude, la baignoire se remplit rapidement.

C’est avec des gestes hésitant et douloureux que la jeune femme se déshabilla. Elle attrapa une savon délicatement parfumé et se frictionna avec. Une fois propre elle prit une sortie de bain moelleuse. A force de recherche elle fini par trouver un bain de bouche. Qu’elle fit avec application, un peu de propreté ne nuisait pas. Aenor sorti de la salle de bain d’un pas un peu plus ferme que précédemment. Cependant elle était épuisée.

Oh tu connais les xmen ? J’en ai fait parti justement, mais je n’ai pas eut l’occasion de faire des missions. Evidement procéder au grand jour ne facilitait la vie de personne. Pour être honnête avec toi j’ai toujours douté d’être faites pour ce genre de chose. Et je redoutais ma première mission. Les intentions étaient bonnes la méthode aussi mais pas pour moi. Ton groupe me correspondrait plus. Et j’aimerais en savoir plus pour y’ entrer. Et je te remercie pour ta proposition de travail. Je te fais confiance et ne te demanderais pas d’autre précision. Puisse que tu me dis que je serais en sécurité. Cependant je voudrais bien connaître les horaires. Et autre chose, est ce que ça paies bien ?

Quoi qu’il arrive Aenor ne perdait jamais le sens des affaires. La jeune femme avait conscience qu’elle avait perdu son argent. Mais elle comptait bien se refaire une situation.

Perchée sur la table basse comme le ferait une enfant de 7 ans, Lexa continuait d’observer Aenor en guettant les moindres signes d’amélioration de son état… ou pas… Travailler dans un milieu peuplé de poivrots et autres gens ayant un rapport bizarre à l’alcool lui avait permis de déceler les signes précurseurs de nausée ou de coma éthylique, sauf que là où elle s’amusait habituellement des mésaventures de ses clients, Lexa se faisait dans ce cas précis pas mal de soucis en ce qui concernait Aenor…

L’observant se masser les tempes pour sans doute chasser un début de migraine, la mutante conclue dans un soupir que si elle avait trouvé un parfum capable d’éloigner les importuns, elle aurait plus que probablement réussi à les éloigner et du coup, à s’éviter cette cuite monumentale… Lexa se contenta d’acquiescer en silence dans un premier temps, avant de reprendre la parole de façon étonnamment posée, poussant le bol davantage vers la jeune femme pour qu’elle se purge et retrouve une couleur de teint moins… verte…

Ouais, mais vu qu’j’ai l’nez sensib’, t’aurais du t’débrouiller pour nettoyer l’intérieur d’ton estomac… pas qu’j’ai quelqu’chose contre toi, mais j’supporte pas les odeurs fortes…

Et la perspective de se balader avec une pince à linge sur le nez n’enchantait pas franchement la jeune slave…
Aenor attrapa finalement le petit bol et ingurgita à contrecœur son contenu pendant quelques minutes avant de le reposer brusquement sur la table près de Lexa, jaillissant hors du canapé pour rejoindre la salle de bains aussi vite que cela lui était possible au vu de son état… Jetant un œil au contenu du bol, Lexa pu remarquer que celui-ci était quasiment vide et laissa échapper un léger soupir de soulagement lorsqu’elle entendit le contenu de l’estomac d’Aenor terminer dans la cuvette des toilettes… Maintenant au moins, elle aurait les idées plus claires et elles pourraient envisager divers plans de sortie…

Une éternité sembla passer avant que la jeune slave n’entende de nouveau bouger du côté de la salle de bains, et elle ramassa simplement le bol pour le déposer dans l’évier de la cuisine, consciente qu’il ne servirait plus de sitôt. Mettant un peu d’eau à chauffer dans une tasse glissé dans le micro-ondes, Lexa se risqua à jeter un œil dans le couloir pour s’assurer que personne ne risquait de débarquer, et la porte fut bien vite refermée, le verrou poussé et la petite chaînette accrochée… Avec un peu de chance ça retarderait les risques d’intrusion au moins 20 secondes dans le cas d’une escouade de fédéraux – si escouade il y avait…

Lexa regagna le salon et se percha de nouveau sur la table basse, écoutant sans l’entendre l’eau couler dans la salle de bains et esquissant un léger sourire satisfait lorsqu’elle entendit de légers clapotis indiquant qu’Aenor s’était probablement glissée dans un bain chaud… tant mieux, ça lui ferait du bien…

Après un petit quart d’heure passé à zapper sur les chaînes russes du câble, Lexa orienta son regard vers la mutante qui sortait de la salle de bains, vêtue d’un peignoir sans doute hors de prix… Une délicate odeur de gel douche fruité envahit la pièce, et Lexa éteignit le poste de télévision d’un geste machinal, écoutant ce qu’Aenor expliquait à propos des Xmens… Si elle les connaissait ? quelle question…

Bin… vite fait… J‘sais qu’ils sont fans des combis ultra-moulantes en cuir… qu’ils s’font r’marquer à chacune d’leurs sorties en ville avec leur vaisseau zarb’… Après pour l’reste, j’sais pas trop ^^

Aenor expliqua que comme l’avait fait remarquer sa cadette, opérer au grand jour n’était pas franchement l’idéal, et Lexa se fit mentalement la réflexion qu’effectivement, passer inaperçu(e)s avec de tels vêtements devait être compliqué…

Mais les gens voyaient vos visages ?

Un froncement de sourcils accompagnant sa question, Lexa se pencha un peu plus vers Aenor, semblant avide de savoir et buvant littéralement ses paroles… La mutante poursuivit en expliquant qu’elle n’avait jamais adhéré à la politique du « on agit en plein jour », et Lexa ne pu qu’acquiescer, comprenant que maintenant la jeune femme se mordait les doigts de n’avoir pas pu agir avec davantage de discrétion… discrétion qui lui avait certes fait défaut, mais qui aujourd’hui la plaçait dans une situation délicate, inextricable en apparence…
Aenor remercia Lexa pour sa proposition concernant le réseau et un léger sourire étira les lèvres de la jeune femme, qui acquiesça lorsque son ainée répéta qu’elle serait en sécurité là où Lexa l’emmènerait, concluant qu’elle ne demanderait rien de plus si ce n’était de connaître les horaires et de savoir si cela payait bien…

Bin… pour les horaires en fait, yen a pas vraiment au sein du réseau, mais tout dépend des qualités que tu pourras mettre à notre service… Quelques fois on pourra t’appeler à n’importe quelle heure du jour ou d’la nuit… Par contre niveau paie… bin ya des compensations du type appart’ en centre-ville et tout… mais pas de paie à proprement parler…
Si tu veux par contre, si t’as pas peur des hommes j’te présent’rais à mon patron ^^ Le striptease paie bien si on sait échauder les ivrognes !

Avec un peu de chance, se dévêtir un peu ne lui ferait pas peur…

(bon du coup je viens à ton secours tout seul, parske les Xmens ont l'air un peu hors-service en ce moment...)

Installé dans la salle commune dans l'un des canapés avec un bon livre, Reid essayait de faire abstraction du son de la télé qui avait été trop poussé et lui embrouillait l'esprit... Le petit génie était capable de bon nombres de choses, mais se concentrer en ne tenant pas compte des bavardages des élèves installés dans les autres fauteuils ET de la télévision...

Changeant de position pour la quatrième fois en moins de 10 minutes, Reid s'enfonça dans les coussins, laissant sa tête reposer contre le dossier du fauteuil et fermant les yeux tout en espérant que ce vacarme s'arrête, et surtout, que l'élève qui passait en revue les 350 chaînes du cable trouve une autre occupation...
Un autre élève que Reid ne connaissait pas subtilisa la télécommande après avoir prévenu son camarade deux fois, et Reid eût finalement le journal du soir en guise de fond sonore, et à un volume raisonnable en plus ^^

Le mutant replongea dans son livre, un léger sourire satisfait aux lèvres…
Après quelques minutes d’une lecture passionnante sur les rites funéraires chinois, l’attention de Reid fut attirée par un sujet particulier du journal, où une certaine Aenor Dee s’était faite dénoncer par ses employés… Aenor Dee… Reid venait d’arriver, mais son nom ne lui était pas inconnu, et en voyant la jeune femme à l’écran, il ne pu que la reconnaître pour l’avoir croisée quelques fois dans les couloirs… Fermant son livre sans prendre la peine d’y glisser son marque-page, Reid se leva avec raideur, se remémorant le chemin labyrinthique qui menait au bureau de la directrice… enfin de Forge, vu que personne ne semblait avoir aperçu cette Ororo que les élèves appréciaient tant…

Les pas du mutant se firent plus pressants, et il finit par arriver devant la porte qu’il cherchait. Ne pensant pas à frapper – encore une mauvaise habitude prise avec des collègues du FBI – Reid ouvrit la porte à la volée, déboulant dans le bureau, l’air plus blême que jamais…

On a un problème… Aenor Dee… elle travaille toujours ici ?

Autant commencer par le commencement…

Tout le monde la cherche… ses employés l’ont vendue aux fédéraux… elle est mutante…

Dur de reprendre son souffle après une nouvelle pareille… Forge lui avait finalement indiqué les noms de quelques Xmens susceptibles d'aider Reid à retrouver la jeune femme, mais bien vite le jeune mutant avait du se débrouiller seul... Un phénomène qui le désarçonnait de manière étrange, parce que ses 2 années passées au FBI lui avaient procuré l'impression d'appartenir à une famille alors que ses collègues n'étaient que des collègues de travail... A présent qu'il était arrivé à l'Institut, Reid avait la curieuse sensation d'être retourné une dizaine d'années en arrière, à l'époque où il était seul, sans personne pour parler ou pour lui apporter un coup de main...

Le mutant avait donc décidé de manière un peu irréfléchie de se porter seul au secours de sa collègue, misant sur son intelligence pour la retrouver plutôt que sur les capacités des Xmens qui étaient sensés l'aider... Le mutant quitta l'Institut après que son taxi soit arrivé devant les grilles d'entrée, et utilisa son palm pour consulter l'annuaire. Une fois les numéros de téléphones et adresses de plusieurs hôtels luxueux trouvés - Aenor n'était en effet pas de celles qui se logeraient dans un endroit miteux ou mal famé - le mutant appela chaque hôtel méthodiquement, jusqu'à apprendre qu'elle était directrice du palade des Hamptons... Son choix était fait, c'est là-bas qu'il irait la chercher...

Le taxi se gara devant l'entrée du palace et Reid jailli hors de la voiture, s'engouffrant dans l'hotel pour gagner la réception. Ses pas se stoppèrent lorsqu'il aperçu une bande de fédéraux occupés à questionner plusieurs des employés chargés de l'accueil, ainsi qu'une pauvre femme de chambre qui s'était fait voler sa tenue de travail et son badge magnétique... Reid changea de trajectoire et coupa à travers le salon, bousculant finalement un groom a l'air particulièrement pressé...

Excusez-moi...

Le groom leva les yeux pour apercevoir le visage de celui qui l'avait bousculé et qui avait bien 3 têtes de plus que lui. Le mutant souriait légèrement, et l'employé qui avait sans doute dû penser à s'énerver se tranquilisa et lui adressa un léger signe de tête, avant de s'éloigner à grands pas, visiblement très pressé. Reid prit place dans l'un des canapés du petit salon et sortit un petit callepin, prenant quelques notes au fur et à mesure que son cerveau carburait. Reid ressortit son palm et tatônna longuement pour "squatter" le réseau wifi de l'hôtel, forçant une à une toutes les portes en mettant à profit les petits trucs que Garcia, sa collègue geek, lui avait enseignés ces deux dernières années... Un palace n'ayant pas besoin d'un système ultra sécurisé, Reid pu entrer sans trop de problèmes et consulta le registre d'enregistrement des clients, cherchant la chambre d'Aenor et toute chambre libre et facile à quitter discrètement dans les environs immédiats: il était clair qu'elle n'avait pas pu quitter les lieux puisque les paparazzis étaient encore là et empêchaient toute sortie discrète de qui que ce soit, avides comme des vautours tournant autour d’un animal agonisant…

Reid parvint à dénicher un plan de l’hôtel, toujours grâce à son palm, et repéra grosso-modo deux chambres susceptibles d’être devenu le refuge de la mutante traquée… Reid quitta son fauteuil discrètement, semblant invisible aux employés de l’hôtel parmi les riches clients qui allaient et venaient dans le hall et les employés transportant des charriots à bagages. Le mutant prit l’ascenseur jusqu’au 8ème étage, et se fit ouvrir par un groom passant par là la chambre 8203 en prétendant avoir oublié son portefeuille et sa carte magnétique à l’intérieur… Le groom un brin naïf ne chercha pas davantage et lui donna accès à l’une des deux chambres repérées par le mutant, mais visiblement la suite était plus que déserte… Reid laissa le groom s’éloigner et fouilla chaque pièce rapidement pour détecter une trace de passage ou n’importe quoi d’autre, mais la chambre semblait ne pas avoir été utilisée depuis une bonne semaine…

Le mutant ressortit donc dans le couloir en claquant la porte derrière lui pour bien la fermer, et descendit à l’étage inférieur pour inspecter la deuxième chambre. Cette fois, le mutant se souvint d'une carte magnétique que lui avait remise Aenor au cours d'une fête organisée à l'Institut, et Reid eût envie de se frapper lorsqu'il constata que le numéro inscrit sur la carte était le même que le numéro de la chambre... Introduisant la carte dans la fente, Reid déverrouilla la porte tantids qu'un sourire amusé étirait ses lèvres; il était vraiment bête de ne pas y avoir pensé plus tôt...

Le mutant pénétra dans la chambre sans trop être sur ses gardes. Faisant quelques pas dans l’entrée de la suite, le mutant ne pouvait ni apercevoir Lexa, ni Aenor. Glissant son palm dans sa besace, Reid fit quelques pas supplémentaires dans la suite, ne se doutant pas de ce qui l’attendait…

La chambre était fraîche... et encombré un désordre sans nom y' régnait. Pourtant au stade ou se trouvait la jeune femme, elle n'en avait strictement rien à faire. Son mal de tête avait pris des proportions presque normales. Allongée sur le canapé les yeux ouverts la jeune femme réfléchissait à la direction qu’elle ferait prendre à sa vie. L’absence de ses collègues du manoir pesait très lourd pour elle. La jeune femme n’arrivait pas à croire qu’ils aient put l’abandonner ainsi. Aenor ne pleurait pas et ne perdit pas le contrôle d’elle-même. C’est avec une étonnante lucidité qu’elle faisait face à la situation. La jeune femme se leva et fit quelques pas au milieux de la pièce.

Le confinement commençait à agacer la jeune femme qui sentait sa mauvaise humeur revenir. D’un pas souple et leger elle se dirigea vers l’armoire et tachait de trouver des vêtements qui pouvaient lui convenir. Lorsqu’elle entendit le déclic que la porte d’entrer qui s’ouvrait. Les sourcils froncés et les lèvres pincées la jeune femme ressortie de la chambre dans laquelle elle était entrée quelques minutes plutôt. Toujours drapée dans une robe de chambre à l’ancienne mode Aenor avait une allure originale. C’est sur la pointe des pieds qu’elle sorti de la pièce. Elle traversa le petit couloir, tout en appelant ça nouvelle amie.

Lexa ! C’est toi qui viens de sortir ? Non parce que j’ai entendu un bruit à la porte d’entrée.

N’étant pas entraînée au combat Aenor manquait de certains réflexes les plus élémentaires. Sans plus réfléchir après tout elle était dans son hôtel, la mutante se dirigeait vers la porte. C’est la qu’elle vit un pied incontestablement masculin qui faisait un pas dans la pièce. Aenor se rongeait les ongles ne sachant que faire lorsqu’une idée lui vint à l’esprit.

Lexa euh ! tu peux venir m’aider s’il te plait j’ai un petit problème pour attacher cette robe.

Aenor était une mauvaise actrice, même si elle arrivait à bluffer lorsqu’il s’agissait d’affaire. Toute fois elle estimait avoir fait des progrès et donc que son appel à Lexa serait discret crédible et compréhensible. Aussi discrètement que possible elle retourna dans l'armoire et trouva une un coté de chaussure qu'elle brandit comiquement devant elle pour se défendre. Pas à pas elle retournait près de la porte tout en faisant des grands signe à Lexa qui arrivait.

Les recherches piétinaient depuis quelques jours, parce que la moitié des badauds de la ville saturaient les lignes des serveurs des Fédéraux pour l’ « aide aux mutants en difficulté » en prétendant avoir vu cette Aenor Dee faire des trucs extraordinaires avec ses pouvoirs dans à peu près tous les lieux possibles et inimaginables… Lorsque Eddison perdit patience, il ordonna à plusieurs de ses meilleurs agents d’aller fouiller les endroits où la mutante trainait habituellement… boutiques, restaurants, tout y était passé jusqu’au palace qu’elle possédait dans les Hamptons, où trainaient ces charognes de journalistes depuis quelques heures… Etonnamment, cette fois c’était eux qui avaient eu raison : cette mutante de malheur s’était terrée dans son hôtel et disputait à présent une étonnante partie de cache-cache avec les hommes de main d’Eddison, les battant à plate couture parce qu’elle connaissait le terrain…

Et puis était intervenu dans la partie un ancien agent… lorsqu’on lui avait transmis les photos qui avaient été prises, Eddison s’était demandé comment un ancien membre du Bureau avait pu être stupide au point de penser que personne ne surveillait les connexions wifi l’intérieur du bâtiment, et que personne ne le verrait pénétrer avec « discrétion » (parce que là encore, tout était relatif) dans l’hôtel… Pensait-il sauver cette Aenor ? rien n’était moins sûr, mais en tout cas, c’était grâce à lui que les hommes d’Eddison mettraient la main sur cette bonne femme…

Ignorant à peu près tout des méthodes employées lorsqu’un assaut était donné contre un bâtiment, Reid avait bien malgré lui guidé trois hommes armés jusqu’à la chambre qu’occupait Aenor. Lorsque le jeune imprudent pénétra dans la chambre et referma la porte derrière lui, cela ne compliqua qu’à peine les choses, et les trois hommes armés extirpèrent de leur paquetage règlementaire un bélier qui leur servirait à régler le point de détail de la porte close… Ce n’est que lorsqu’ils entendirent des cris et des bruits de bris de verre que les trois hommes se décidèrent à passer à donner l’assaut : la porte s’ouvrit donc à la volée et seul le petit morceau de la serrure magnétique ne bougea pas d’un pouce, témoignant là encore de la qualité des systèmes de sécurité de l’hôtel.

Sous leurs yeux écarquillés, les agents n’avaient qu’à peine eu le temps de découvrir qu’une petite blonde avait réussi à déjouer la surveillance d’une dizaine d’agents en civil et s’était introduite jusque dans la chambre d’Aenor. Une petite blonde d’aspect redoutable qui était à présent en train de faire regretter d’être né à ce Spencer Reid à grand renfort de coups de poings, alors qu’Aenor les suppliait de s’arrêter… Ne se posant pas 36 questions, les agents firent bon usage d’une fléchette hypodermique qui se planta dans la cuisse de Spencer, qui du coup se cramponna à Aenor, les yeux papillonnant… Cette dernière tenta d’utiliser son pouvoir mais reçut également une fléchette : l’alcool aidant, elle ne tarda pas à s’effondrer à genoux sur la moquette hors de prix de la chambre, alors que Lexa dégainait ses deux 9mm avant de plonger de côté pour prévenir une éventuelle riposte : un crane explosa en projetant de la cervelle un peu partout dans la chambre avant que la jeune femme n’atterrisse assez lourdement sur le tapis, derrière le meuble de la télévision. Un échange de tirs assez impressionnants s’ensuivit, au cours duquel Lexa passa la plupart de son temps à hurler comme une marchande de poissons à Aenor et Reid de rester au sol et de ne surtout pas chercher à jouer les héros. Quelques injures fusèrent également lorsque l’écran de télévision implosa à cause d’un tir de l’un des agents, et ces derniers esquivèrent un objet qu’elle venait de balancer dans leur direction… une télécommande, la garce !

Les tirs fusèrent de nouveau, et trois autres agents rejoignirent les deux autres rescapés… peutètre avec un peu trop d’empressement, parce que l’un d’eux se plaça trop à découvert et se fit presque instantanément régler son compte par Lexa, perdant son arme à proximité d’Aenor – qui commençait à comater sur le tapis – et Reid, qui faisait son possible pour rester le plus plaqué au sol possible… Saisissant l’arme avec discrétion, Reid la pointa sur l’homme le plus proche de lui et fit feu, l’atteignant en plein cou en coupant pour le coup ses chances de reprendre son souffle un jour et la circulation du sang dans le reste de son corps… Les représailles ne tardèrent pas à se faire sentir et l’un des agents tira à deux reprises en direction du jeune homme en ne réussissant qu’à le toucher superficiellement au bras la deuxième fois. La dernière balle du chargeur de Lexa fit mouche et explosa la boîte crânienne de l’agent, peu avant qu’il ne tombe au sol dans un bruit mou… bondissant hors de sa cachette comme un diable hors de sa boîte, la jeune slave se jeta sur le plus proche des agents et s’appliqua à lui fracasser la tête à coup de crosse de revolver. Les tirs défensifs des collègues de sa victime ne parvinrent qu’à l’égratigner elle aussi, comme si quelque part on leur avait donné l’ordre de ne blesser personne trop gravement ; probablement dans le but de coller ces divers incidents sur le dos de cette pauvre Aenor…

Tout finit par se stopper lorsqu’un homme pénétra dans la chambre avec au bout de son bras droit, un pas franchement règlementaire fusil à pompe… Pointant son arme en direction de Reid, l’homme annonça ensuite clairement ses intentions de descendre les gens présents un à un si Lexa ne cessait pas de résister dans la seconde… L’instinct de la jeune fille la poussa à balancer son arme au sol et à relâcher l’agent qui avait à présent la tempe droite sanguinolente à force de se faire frapper par Lexa, et les deux agents rescapés menottèrent Reid et Aenor dans un premier temps, avant d’approcher de Lexa avec prudence… Une flopée de jurons hauts en couleur les accueillit et ce fut Spencer qui paya le prix pour la résistance de la jeune fille, puisque celui qui semblait être le chef abattit son arme sur son crane sans ménagement, le plongeant dans l’inconscience…

Comprenant peut-être un peu tardivement qu’ils ne renonceraient pas, Lexa se laissa menotter elle aussi ; cependant elle n’avait pas dit son dernier mot… Le fusil fut pointé sur elle cette fois-ci, afin de la dissuader de tenter quoi que ce soit pour empêcher deux autres agents d’emporter Aenor qui demeurait trop inconsciente pour tenter quoi que ce soit.
Et puis soudain… la pièce s’assombrit considérablement et un éclair fit exploser l’immense baie vitrée de la pièce, projetant des morceaux de verre et de minuscules étincelles un peu partout : Lexa protégea ses yeux et profita du moment de distraction de l’homme au fusil pour rouler en arrière et repasser ses mains menottées devant elle, afin de tout de même pouvoir se battre malgré la présence de ses entraves. Une espèce de singe bleu pénétra le premier dans la pièce et bondit au visage d’un homme armé, bientôt suivi par une femme aux cheveux blancs qui semblait particulièrement sur les nerfs… Un autre homme beaucoup plus baraqué le précédent pénétra dans la pièce et Lexa n’eût pas le temps de poursuivre l’inventaire des nouveaux arrivants parce qu’elle fut assaillie par un agent en panique à l’idée de voir débarquer – et vu leurs costumes coordonnés ce ne pouvait être qu’eux – les Xmens dans ce qui devait se révéler n’être qu’une simple arrestation. Balançant ses pieds dans l’estomac du type en question, Lexa parvint à le faire reculer pendant quelques secondes qui suffirent à ce qu’elle se redresse, et cette fois ce fut les deux mains menottées de la jeune slave qu’il se mangea en pleine face lorsqu’il lança son deuxième assaut…

Un autre éclair frappa le bâtiment et cette fois les rideaux s’enflammèrent juste derrière Spencer, qui demeurait inconscient au sol et ignoré d’à peu près tout le monde… Le plus gros des pseudos-renforts se lança à la poursuite des hommes qui avaient emmené Aenor, et seule la femme aux cheveux blancs demeura dans la suite pour régler son compte au dernier homme… qui était également sur la dead list de Lexa… Une flopée d’injures plus tard, Lexa lui abandonnait le pauvre type désarmé pour aller éloigner Spencer des flammes qui commençaient à lui lécher les orteils au travers de ses chaussures. Les lui ôtant, après avoir éteint le début de flambée, Lexa lui colla quelques baffes jusqu’à ce qu’il sorte de sa torpeur et l’aida à se relever…

Bien sûr, la jeune femme aux cheveux blancs chercha à savoir où cette inconnue emportait Spencer et Lexa esquiva la question avant de quitter la chambre, la laissant se débrouiller avec cet agent qu’elle n’avait pas voulu lui laisser… Empruntant l’ascenseur jusqu’au parking souterrain, la jeune russe balança Spencer à l’arrière d’une camionnette en route pour la blanchisserie et laissa les employés de l’hôtel faire le reste, à bout de forces…

A environ deux kilomètres de l’hôtel filait à vive allure un fourgon d’un genre tout autre… à son bord se trouvaient deux agents armés jusqu’aux dents, Lorne qui avait mené l’intervention de bout en bout, et Aenor, leur prise du jour… Inutile de préciser qu’elle risquait de passer un sale quart d’heure une fois arrivée au centre gouvernemental…



(Et voilà, donc Aenor se fait emmener chez les Fédéraux, quitte les Xmens et change de tête - avec accord des admins - et Spencer change également de groupe pour rejoindre le Réseau d'aide aux Mutants par le biais de Lexa... Fin du topic )