Dernièrement, sa vie se résumait à deux choses, l’une comme l’autre plutôt ennuyeuse en faite. Quoi qu’il en soit, il semblait à la jeune mutante qu’elle ne faisait plus que parcourir le chemin entre son lit et celui qui séparait les tables de son service au restaurant. Seul point positif à son excès de bonne volonté et à sa manie de se porter garante pour effectuer les remplacements étaient que son compte en banque avait été généreusement revu à la hausse. Quand elle pensait que quelques semaines plutôt, elle aurait eu du mal à se procurer un bouquin seconde mains s’était une net amélioration. Par contre, ses nerfs étaient eux aussi à revoir avec une hausse de tension depuis qu’elle devait subir la présence et les plaintes d’individus normaux et pour lesquels elle n’avait que mépris.
« Bonjour madame, que puis je faire pour vous? »
C’était une phrase si simple et pourtant si difficile lorsqu’on avait qu’une envie au fond de soi et qu’on était malencontreusement forcée de réprimer. Kaileena y était arrivée jusqu’à présent à prononcer ces mots qui lui écorchaient la gorge et lui donnait des cauchemars la nuit. En effet, la jeune femme aurait été tellement plus à l’aise si elle avait pu les accueillir avec un sympathique :
« Avec quel plat aurais-je l’honneur de vous empoisonné? » ou un simple « Vous désirez vous étouffez avec quel mets? »
Rien de bien méchant… la jeune mutante aurait simplement appréciée pouvoir faire preuve d’honnêteté dans le cadre de son boulot. Évidemment, elle pourrait dire adieu à la possibilité d’avoir des pourboires mais de nos jours les gens étaient si peu porté à en laisser que cela ne changerait pas grand-chose à ses finances. La mutante se laissa tomber sur son lit et expédia ses chaussures dans un balancement de pied.
« Grrrr… je vous hais, je vous hais et que je vous hais! »
Était ce contre les malheureuses chaussures qu’elle exprimait sa haine ou contre les clients qu’elle devait servir, elle-même en était probablement pas fixée. Elle avait simplement besoin de se défouler un peu histoire de décompresser. Agir comme le commun des mortelles pendant une trop longue période n’avait visiblement pas un bon effet sur elle. À son arrivée ici, elle n’avait pas tout se mécontentement dormant en elle ni cette impatiente qui finirait par lui faire planter une fourchette dans la cuisse d’un client faute de pouvoir utiliser en publique c’est capacité. Qu’est qui avait changé pour que la donne devienne différente?
*J’étais honnête avec moi-même… je ne faisais pas un boulot qui me force à être sympas avec des gens que je méprise… et j’avais le plaisir de fréquenter des mutants intéressants…*
Le hic provenait sûrement de là… À effectuer des heures supplémentaires, elle s’était éloignée des autres membres des damnés. N’avait plus rencontré de mutants intéressants… du moins, n’avait elle pas prit le temps d’engager à nouveau la conversation. Et elle ne s’était plus adonné aux activités qui avaient une chance d’améliorer l’avancer vers leur cause. L’argent était utile mais était ce une raison pour se détourner de tous ce qu’elle appréciait et se priver de petits plaisirs? Sûrement pas! Attrapant son agenda, Kaileena raya de son horaire tous les remplacements pour ne conserver que ses heures de boulot attribué. Terminer, l’esclavage en chaussures qui vous serrent les pieds et bonjour les programmes réguliers. C’est à recours de grandes raclures de crayon qu’elle allait remettre de l’ordre dans tous cela. Une fois le ménage fait, elle sauta sur ses pieds soulager d’un poids et ayant récupéré l’entrain qui lui manquait pour entreprendre quoi que ce soit de nouveau. Par quoi allait-elle commencer, s’était une question encore irrésolu jusqu’à ce qu’elle avise un livre de science politique qu’elle avait acheté sans trouver le temps de l’ouvrir.
« Tiens, je te mémorise pour commencer puis je me mets à la recherche des résidents du coin. C’est t’on jamais, ils ont peut-être quelque chose d’intéressant sur le feu pour lequel je pourrais être utile tout en me distrayant. »
Avant tout, elle allait récupérer ses foutus souliers car mine de rien, le plancher du deuxième sous-sol du QG des damnés était loin d’être surchauffé. Sur la pointe des pieds histoire de ne pas finir avec plus que les orteils congelé elle fila en direction de l’endroit ou les disparus auraient dus se trouver. Elle récupéra facilement la première mais la seconde n’avait pas suivi la même trajectoire. Avisant la porte de sa chambre ouverte, elle comprit rapidement ou elle avait expédié la chaussure manquante.
*Gaminerie, gaminerie… avec tous ça, c’est froid, c’est vraiment froid, trop FROID! Je vais attraper la crève…*
Ses plaintes mentales étaient aussi inutiles qu’improbable avec ses capacités de mutante mais en pensée, on pouvait bien se permettre de petites libertés tant et aussi longtemps qu’il n’y avait pas de télépathe dans le coin. Surtout que cela permettait à la mutante de décompresser après les efforts fournis pour passer innaperçu dans son travail. Quoi qu'il en soit, la jeune femme sortie dans le couloir récupérer son bien. Seulement, maintenant qu'elle était déjà dans les sous-sols ne devait-elle pas en profiter pour rechercher les derniers développements des membres des damnés plutôt que de simplement plonger dans une lecture?
Ce fut l'impression de ne pas être seule qui fixa sa décision bien qu'elle ferma les yeux l'espace d'un instant réalisant que l'individu était peut-être à porté de voix depuis un moment...
*OUP... ma manie de parler seul à haute voix... faut que je la perdre avant que ma santé mentale soit définitivement remise en doute.*
«Je ne suis pas encore entièrement folle, vous savez?»